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21.janvier.201621.1.2016 // Les Crises

Le Fascisme est-il de retour ? Par Robert Paxton

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Source : Project Syndicate, Robert O. Paxton, 7-01-2016

Robert O.Paxton

NEW YORK – En 2015, le « fascisme » est devenu, une fois encore, le carburant supérieur des commentaires de la vie politique. Bien sûr, face à un langage et à un comportement qui ressemblent en surface à ceux d’Hitler ou de Mussolini, la tentation de coller l’étiquette « fasciste » est presque irrésistible. Et l’on y cède beaucoup, en ce moment, sur des cas aussi disparates que ceux de Donald Trump, du Tea Party, du Front national en France et des assassins islamistes radicaux. Mais si cette tentation est compréhensible, on devrait pourtant lui résister.

À sa création, en 1920 (d’abord en Italie, puis en Allemagne), le fascisme fut une violente réaction contre ce qui était perçu comme un excès d’individualisme. L’Italie avait été bafouée, et l’Allemagne vaincue lors de la Première Guerre mondiale, clamaient Mussolini et Hitler, parce que la démocratie et l’individualisme avaient sapé l’unité et la volonté nationales.

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Les deux dirigeants donnèrent donc des uniformes à leurs partisans et tentèrent d’enrégimenter leurs pensées et leurs actes. Une fois au pouvoir, ils voulurent étendre leur dictature à toutes les choses de la vie. Même le sport, sous Mussolini, était organisé et contrôlé par une agence d’État qu’on nommait il Dopolavoro.

Les fascistes se constituèrent (acquérant le soutien des élites) comme le seul barrage efficace à l’autre mouvement politique surgi de la Première Guerre mondiale : le communisme. Au socialisme international, les fascistes opposaient le national-socialisme, et s’ils écrasèrent les partis socialistes et supprimèrent les syndicats indépendants, ils ne remirent pas un instant en question les devoirs de l’État dans le maintien des services sociaux (sauf bien sûr pour les ennemis intérieurs, comme les juifs).

Le mouvement qui s’autoproclame État islamique semble assez bien correspondre à ce modèle. La volonté de ses partisans et leur identité personnelle sont entièrement soumises au mouvement, jusqu’au sacrifice suprême, le suicide. Mais il y a aussi des différences fondamentales.

L’État islamique est moins un État qu’un aspirant au califat, œuvrant pour la suprématie d’une religion en s’affranchissant des États et même en menaçant des États-nations existants. L’autorité centrale demeure peu visible et les initiatives politiques ou opérationnelles se répartissent entre des cellules locales, qui n’ont pas besoin d’un centre géographique.

Les fascistes étaient des nationalistes, appuyés à des États-nations et œuvrant au renforcement et à l’extension de ces États. Les dirigeants et les régimes fascistes faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour soumettre la religion aux nécessités de l’État. Tout au plus pouvons-nous voir dans l’État islamique une sous-espèce du totalitarisme religieux : mais il se distingue fondamentalement des dictatures laïques et centralisées du fascisme classique et de la glorification de leurs chefs.

Le Tea Party est aux antipodes du renforcement de l’État, inscrit dans la nature même du fascisme. Son refus de toute forme d’autorité publique et son rejet furieux de toute obligation envers autrui méritent plus le nom d’anarchisme de droite. C’est de l’individualisme pris de folie furieuse, un déni de toute obligation envers la communauté, l’exact opposé des admonestations fascistes clamant la supériorité des obligations envers le groupe sur l’autonomie des individus.

Le Front national, bien sûr, avait ses racines dans la France de Vichy, et son fondateur, Jean-Marie Le Pen, a longtemps manifesté son mépris pour la tradition républicaine française. Mais son succès croissant, aujourd’hui, dirigé par la fille de Le Pen, Marine, est au moins partiellement dû aux efforts du parti pour prendre ses distances avec son passé factieux et négationniste.

Donald Trump est un cas tout à fait particulier. Il semble, superficiellement, avoir emprunté pour sa campagne présidentielle un certain nombre de thèmes fascistes : la xénophobie, le racisme, la peur de l’impuissance nationale et du déclin, l’agressivité en politique étrangère, la suspension évoquée de l’état de droit pour répondre à des menaces supposées. Son ton brutal, sa maîtrise des foules, et le talent avec lequel il utilise les technologies de la communication les plus avancées rappellent aussi Mussolini et Hitler.

Et pourtant ces attributs sont tout au plus des dérivés des thèmes et des façons fascistes ; la substance idéologique profonde est très différente, les privilèges de la fortune y jouant un bien plus grand rôle que ne le toléraient généralement les régimes fascistes. C’est le plus probablement par opportunisme tactique que Trump a emprunté ces thèmes et ces façons, sans se soucier beaucoup des horreurs de l’histoire. Trump, évidemment, est parfaitement insensible aux échos renvoyés par ses mots et par son style oratoire, ce qui ne devrait pas surprendre, étant donné l’apparent détachement avec lequel il lance, une fois sur deux, ses insultes.

Il est bien dommage que nous n’ayons trouvé, jusqu’à présent, aucune étiquette exprimant la puissance toxique qui est celle du fascisme pour qualifier ces gens et ces mouvements odieux. Nous devrons nous contenter de mots plus ordinaires : fanatisme religieux pour l’État islamique, anarchisme réactionnaire pour le Tea Party et démagogie complaisante à l’égard de l’oligarchie pour ce qui concerne Donald Trump. Il existe aujourd’hui des mouvements marginaux, comme les Nations aryennes aux États-Unis ou Aube dorée en Grèce, qui font ouvertement appel à la symbolique nazie et emploient la violence physique. Il est préférable que le terme « fasciste » leur soit réservé.

Traduction François Boisivon

Source : Project Syndicate, Robert O. Paxton, 7-01-2016

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 21.01.2016 à 06h49

Bien souvent, ceux qui prétendent combattre le fascisme sont virulents au point d’être encore plus fascistes que ceux qu’ils combattent.
Le moyen que les antifascistes ont trouvé pour le combattre est le totalitarisme.
Dans les deux cas le peuple est réduit au silence.
Attention, un train peut en cacher un autre.

73 réactions et commentaires

  • un contrarien // 21.01.2016 à 04h00

    Je conseillerai a ce Monsieur Paxton de lire « Neo-fascisme et ideologie du desir » de Michel Clouscart.

    Ca lui changerait du concept BHLien de fascislamiste ou de voir dans toute forme de populisme une resurgence du fascisme

      +34

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    • TuYolPol // 21.01.2016 à 08h32

      Michel Crouscart a l’air de croiser avec Sheldon Wolin et le totalitarisme inversé, chacun son plan de vol mais dans une direction similaire. Néo-fascisme vs totalitarisme inversé.
      C’est vrai qu’on n’est pas obligé de s’en tenir au fascisme historique et de s’interdire de recycler ce mot pour décrire les maladies qui nous menacent.
      Ce qu’il recouvre de profond, c’est peut-être simplement le pouvoir de normalisation et le recours à la violence symbolique, économique ou physique, le cynisme profond, le nihilisme.

        +9

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    • Renaud K // 21.01.2016 à 18h15

      Avons nous lu le même article ? Où voyez vous que Robert Paxton voit dans toute forme de populisme une résurgence du fascisme ?

        +12

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      • Charles // 22.01.2016 à 13h21

        Exact. Paxton ne dit rien de tel. Mais le fascisme n’est pas le seul régime d’état d’exception auquel un capitalisme en crise puisse donner naissance.
        Démonstration ici par Alain Bihr: http://wp.me/p5oNrG-fqn

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    • Fred // 21.01.2016 à 18h56

      J’approuve.
      Michel Clouscard donne effectivement les clefs pour comprendre le phénomène du fascisme dans son essence, au-delà des contingences de forme.

        +5

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    • gracques // 22.01.2016 à 08h04

      Conseiller M PAXTON en matière de fascisme , en voilà une ambition !
      Surtout quand il écrit qu’il faut éviter tout amalgame notamment entre Islamisme et fascisme et que lui reproche ce même amalgame ….. en bref relisez l’article en prenant le temps de comprendre ce que vous lisez.

        +3

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    • Patrice // 22.01.2016 à 16h02

      Comme le montrent Paxton, Sternhell, ou Winock, le risque fasciste est inhérent aux conceptions européennes (issues des Lumières pour faire court), que ce risque s’incarne dans le fascisme italien ou dans le communisme: priorité au « groupe », qu’on l’appelle nation ou peuple ou prolétariat, priorité par rapport à l’individu et à la liberté individuelle.

      Mais Paxton écrit chez Soros, c’est donc de fait de la propagande néo-libérale.

      Or Clouscart écrit « Mai 68, la parfaite contre-révolution libérale, celle de la modernité qui cache le « nouveau réactionnaire » »
      Et Pasolini: « Le centralisme fasciste n’a jamais réussi à faire ce qu’a fait le centralisme de la société de consommation »

      Le « néo-fascisme » de la démocratie libérale est donc clairement identifé par tous, ou presque.

      Malheureusement, les intellectuels « marxisants », tels Clouscart, assimilent et condamnent simultanément social-démocratie et démocratie libérale, en subordonnant tout aux rapports de dominations liés au capital ; alors que le contrat social des social-démocraties européennes est infiniment plus proche à la fois de la filiation Lumières que du « nouveau contrat social » que propose par exemple Clouscart – voir en particulier, et surtout, son exégèse de Rousseau.

      La social-démocratie européenne permettait une articulation politique de la société, y compris en terme de « lutte des classes », que ce soit par une forme de négociation-consensus dans les social-démocraties du nord, ou plus conflictuelle comme en France avec les concepts liés au « socialisme à la française ».

      La social-démocratie européenne est-elle morte ou peut-elle renaître ? On peut être pessimiste car toute critique portée au modèle américain – et qui pourrait être, s’affirmer, une défense des conceptions européennes, est précisément l’objet de cette disqualification : accusée de facisme, rouge-brun, néo-réac, anti-liberté etc.

      C’est ce que fait Paxton, en filigrane, et d’autres en trompettant.

      Dernier exemple : Piketty, qu’on cataloguera comme « réformiste » pour faire court, reçoit le feu des critiques marxistes (Lordon, Badiou etc.) au motif qu’il ne condamne pas la propriété privée des moyens de production et les rapports d’exploitation liés…. Critique bien mise en valeur dans les MSM d’obédience néo-libérale.

      La critique marxiste est trop souvent « l’idiot utile » de la propagande néo-libérale. Elle a servi de supplétif dans l’attaque et la défaite du modèle européen et de son contrat social, elle continue à nettoyer le terrain pour empêcher sa résurgence.

      Elle s’est trompée d’ennemi et nous en payons le prix.

        +2

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      • Pong // 22.01.2016 à 23h04

        Pas d’accord du tout. La social-démocratie apparaît peu à peu pour ce qu’elle aura été : Un système de contention provisoire, sous forme de compromis, des rapports de classe, un système au service de facto de l’ordre établi et donc de la réaction.
        S’il disparaît c’est je crois pour une raison bien simple : il n’est plus nécessaire. Il n’est plus nécessaire car le rapport de force s’est inversé. Le camp du travail a été méthodiquement disloqué (individualisation, disparition de la classe ouvrière) tandis que celui du capital retrouvait peu à peu les positions abandonnées après guerre. Le rapport de domination se défait peu à peu son cache sexé social-démocrate et se montre à nouveau dans sa simple brutalité.
        Et je ne suis pas marxiste. En revanche Polanyi et très éclairant sur ce point.

          +6

        Alerter
        • Patrice // 23.01.2016 à 00h19

          Polanyi n’est pas marxiste mais il utilise une lecture marxiste, certes utile ici. Et vous faites l’erreur de « naturalisation » que dénonce précisément Marx!!

          Et Polanyi cherche, pour résumer, un « socialisme démocratisé » en partant, logiquement d’en bas (associations coopératives, choix sociaux compensant les critères d’efficacité économique, limitation du role de marché à certains mécanismes de fixation des prix etc).

          Bref il invente un genre de social-démocratie en partant du socialisme et en y mettant des prix de marché… Pourquoi refuser a priori la social-démocratie parce qu’elle « part » du capitalisme, utilise aussi le marché, mais le régule fortement sur les mêmes « choix sociaux » que préconise Polanyi?

          Le souci pour moi c’est que à la place de la social-démocratie je ne vois rien de crédible, opérationnel, avant que le capitalisme (libéral) ait gagné définitivement….

          On oublie trop souvent de dire que la social démocratie reposait précisément sur le role politique fort des oppositions de classe, le rôle des syndicats, ce qui permettait de maintenir l’équilibre.

          Il y a quelques mois les « travailleurs » manifestaient POUR le travail du dimanche grâce au boulot de la boîte de comm de Castorama!! Et aujourd’hui les syndicats n’arrivent pas à se mettre d’accord (Fnac).

          Mais vous avez raison, c’est bien « l’individualisation » – liberté individuelle, société de consommation – qui on fait disparaitre la classe ouvrière…. Ça c’était déjà critiqué par Tocqueville dans « De la démocratie en Amérique » en 1840. Mais les USA ont aussi inventé la propagande (Bernays « Propaganda – comment manipuler l’opinion en démocratie » – 1928)

            +2

          Alerter
  • St3ph4n3 L. // 21.01.2016 à 06h45

    Monsieur Paxton me semble avoir du fascisme une définition basée sur des composants observés par le passé. Qu’un seul de ces composants ne corresponde pas à un mouvement actuel et, de toute évidence, on ne peut attribuer à ce mouvement l’étiquette de fascisme. Pourquoi pas.

    Cependant, on pourrait penser le fascisme comme étant le fait d’imposer une valeur mythique (une non-pensée unique) écrasant toutes les autres valeurs et dont les personnes (ou la personne unique) qui incarnent le mieux cette valeur fondatrice seraient amenées à être naturellement à la tête de la communauté unie autour de cette valeur.

    De fait, je pense qu’il serait préférable de parler non pas de fascisme mais de fascismes ou peut-être de fascisations.

    Dans un pays où l’argent est roi, il serait alors normal qu’un roi ait de l’argent. Là où les dieux deviennent sanguinaires, il est logique qu’un assassin soit l’égal d’un dieu. Là où les drapeaux flottent au vent des batailles, qui l’agitera le plus fort donnera l’assaut.

      +18

    Alerter
    • Crapaud Rouge // 21.01.2016 à 12h25

      Tout à fait d’accord. Le fascisme, c’est plus une question d’idéologie qui se fait imposer de force, avec ou sans l’aide de l’Etat, qu’une question de structures étatiques.

        +4

      Alerter
      • Anouchka // 21.01.2016 à 13h42

        Dans la version italienne du fascisme, l’état etait malgré tout central. Dans le nazisme, c’est différent. Les Nazis méprisaient la « lourdeur » supposée des institutions étatiques qui celon eux s’opposaient à l’épanouissement des forces vitales. De fait l’organisation de l’Etat sous le 3ème Reich etait un joyeux bordel.
        Dire qu’il n’y a pas de fascisme la ou il n’y a pas d’état fort, n’est donc à mon avis effectivement pas tout à fait pertinent.
        Le fascisme se caractérise beaucoup plus par la volonté de réconcilier bourgeoisie conservatrice et aspirations socialistes des classes laborieuses et surtout par une sainte horreur du libéralisme politique, du rationalisme et de l’égalitarisme démocratique.

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      • caliban // 21.01.2016 à 20h13

        Petite réminiscence de Pierre Milza (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Milza). Le fascisme a 5 ou 6 caractéristiques :

        • le rejet absolu des principes démocratiques,
        • la négation du pluralisme social (d’où interdiction du syndicalisme ouvrier),
        • les tendances totalitaires à l’intérieur (parti unique, culte du chef) et à l’extérieur (impérialisme)…,
        • l’entretien d’une milice armée,
        • une idéologie raciste,
        • une politique économique d’inspiration corporatiste

        Partant de là, M. Paxton a raison : actuellement aucune des mouvances / idéologies ne réunit se cocktail, historiquement daté.

        A mon sens de refuser l’emploi du mot fascisme simplement pour déprécier (voire ostraciser son adversaire) est essentiel :

        • non seulement mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde
        • mais surtout, votre adversaire est alors tout à fait dans son droit d’employer le même procédé de stigmatisation et de manipulation / appropriation de la mémoire historique

        … et alors c’est la meilleure manière de créer des faux débats, de passer à côté de l’essentiel. Que ce soit volontairement, ou par paresse intellectuelle.

          +19

        Alerter
  • DUGUESCLIN // 21.01.2016 à 06h49

    Bien souvent, ceux qui prétendent combattre le fascisme sont virulents au point d’être encore plus fascistes que ceux qu’ils combattent.
    Le moyen que les antifascistes ont trouvé pour le combattre est le totalitarisme.
    Dans les deux cas le peuple est réduit au silence.
    Attention, un train peut en cacher un autre.

      +66

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    • G. // 21.01.2016 à 11h00

      Merci pour ce commentaire.

      J’avoue avoir presque craqué aux dernières élections, et ai failli « mal voter » si vous voyez ce que je veux dire. J’ai préféré m’abstenir. Pourquoi ai-je été tenté par un vote extrême? Parceque lorsqu’on prend du recul, on se rend compte du coté absolument FASCISTE des moyens de lutte contre le FN:

      – Attaques des personnes (ad nominem,…)
      – Mauvaise foi systématique, désinformation
      – Dénigrement des idées sans raisonner
      – Insultes des électeurs (des non éduqués, des imbéciles, des racistes, des crédules…)
      – Manoeuvres judiciaires visant à discréditer le parti (reprises à grand fracas dans les médias, alors que des affaires autrement plus graves éclasboussent les autres partis)
      – Manipulation des chiffres
      – Déni des réalités (le FN a perdu partout, aucune région, a peine 40% des gens dans certains coins qui ont voté pour, autant dire personne!)
      – Fausse démocratie où plus de 20% (30%?…) des français ne sont pas représentés. Voir plus, si on compte tous les petits partis politiques qui pourraient se décrocher des sièges si on changeait le système.
      – Collusions entre UMP et PS…

      Au final, on finit par s’énerver devant une telle débauche de haine.

      A la place, j’aurais révé de voir:
      – de l’écoute, de l’empathie pour comprendre ce qui tourmente les électeurs tentés par le vote extrême
      – de vrais raisonnements apaisés, pas émotionnels
      – un traitement des médias neutre, professionel et strict (je sais, on peut réver)
      – une proportionnelle totale à toutes les élections. D’une part les petites partis pourraient émerger, nous aurions une vraie diveristé et une possibilité de voir émerger autre chose que UMP, PS ou FN. D’autre part, les gens pourraient juger sur du concret en voyant ce que feraient « vraiment » les représentants du FN. Attendre que le FN fasse 51%, c’est du suicide.

      En vérité j’ai très peur: peur que nous soyions en train de vivre en direct la déliquescence de notre démocratie, corrompue à la moelle par nos « élites ». Qui peut encore nier la corruption généralisée de l’UMP et du PS? En verrouillant les votes, ils réduisent à rien le pouvoir des petits partis, que ce soit les écolos, le centre, etc etc etc, et tuent le principe de représentativité démocratique. Les français se retrouvent avec comme possibilité de voter pour des pourris, ou voter pour des nationalistes/fascistes.

      A force de tirer sur la corde…

        +64

      Alerter
      • Wemm // 21.01.2016 à 17h53

        Bonjour, la famille Le Pen est un élément clé du système. Il suffit de voir précisément d’où vient le FN, par qui il a été financé et qui l’a promu dans les médias.

        Il est absolument cruciale, selon moi, d’observer la corrélation inverse systématique, entre déclin du libéralisme et montée des fascismes.

        Selon moi il s’agit d’un phénomène curieux dont le libéralisme, se servirait pour indiquer qu’il n’y a pas d’autres alternatives que cette manière de « vivre ensemble » en vivant séparément. Dans sa version light, le libéralisme tient le coup, avec un capitalisme à peu près régulé, un marché à peu près tenu et dans sa version radicale et fanatique, le néo libéralisme d’aujourd’hui, comme celui d’hier, à partir des mêmes causes produiront à coup sûr à peu près les mêmes effets. On les voit d’ores et déjà.

        Je ne parle évidemment comme effet que des vrais fascismes que les libéraux connaissent bien et dont ils savent faire la promotion tout en les dénonçant, lorsque leur système bas de l’aile. L’épouvantail parfait.

        Je ne parle pas des fascismes du type de l’EI qui jouent très mal la comédie qu’on leur permet de jouer.

        En conclusion, c’est mon avis, la France de De Gaulle, aussi imparfaite qu’elle ait pu être, a incarné le meilleur de la politique, avec un grand P. Une part laissée au libéralisme, à l’individualisme, à la libre entreprise et de l’autre un état fort, protégeant la nation, la vie collective comme fondement. N’oublions pas qu’en 1945, les alliés, US en tête ne voulaient surtout pas de De Gaulle à la tête de la France, mais d’une marionnette : Pétain. Laval etc… Tout sauf De Gaulle.

        Si chacun comprend que l’UE ne représente que l’oligarchie mondiale orchestrée depuis Washington et que son corolaire le fascisme, sera sorti d’un chapeau comme épouvantail dès lors que tout basculera économiquement (ce qui ne saurait tardé), alors il faut s’en convaincre avec des faits => Walter Hallstein. François Asselineau est le seul aujourd’hui a en parlé et lui aussi et lui surtout, est blacklisté des grands médias.

        Que les épouvantails d’hier, sont recyclés le lendemain nous le savions pour les fusées V2, les scientifiques etc… Mais là il s’agit d’un recyclage dont on ne parle jamais et qui met bien en lumière l’instrumentalisation des fascismes par les libéraux ou plutôt les libéraux fanatiques.

        Prenons le meilleur que les USA aient recyclé : le meilleur des nazis qui avaient pensé pour Hitler et Mussolini « Das neue Europa » la nouvelle Europe. C’est celui là même, le nazi Walter Hallstein qui a été promu comme 1er commissaire européen en 1958 et ce jusqu’en 1967. N’oublions pas que Walter Hallstein est repassé aux USA avant de revenir en 1951 au coté d’Adenauer.

        Le fascisme est instrument dans les mains du libéralisme, quand il est en déclin. Ceci les libéraux l’ont bien compris.

        Cordialement.

          +5

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        • facepalm // 22.01.2016 à 15h56

          facepalm.
          Vous êtes en train de nous dire que des gens (libéraux en l’occurrence, mais peu importe, remplacez ça par n’importe quelle idée menacée de déclin, ça marche), ayant les moyens de faire efficacement de la propagande, choisissent d’en faire en faveur de leurs ennemis … comme moyen de lutter contre leur propre déclin… pour apparaitre comme la seule alternative.
          Et que ce procédé qui semble quand même assez farfelu a priori (parce que bon, c’est quand même plus simple de faire directement de la propagande pour soi, n’est-ce pas ?), et bien, ça marche !
          C’est à dire que tout discours anti-libéral, en fait, ça sert les libéraux, et ils le savent et ils font tout pour le propager.

          Damned. Mais alors que penser de votre discours anti-libéral ?
          Vous êtes une marionnette des libéraux, à votre insu ?
          Ou bien vous le savez, et en fait, vous faites semblant d’être manipulé par les libéraux pour faire croire que ce sont des manipulateurs, et donc en fait vous êtes vraiment un antilibéral qui pense que ce genre de manipulation fonctionne ?
          [à ce stade, ami lecteur, si tu es perdu, c’est normal]
          ou bien …
          juste facepalm

            +1

          Alerter
    • Françoise NIELAUBIN. // 19.02.2016 à 17h46

      Bonsoir.

      Oui, je comprends, ce que tu veux dire.

      Mais enfin, il n’est pas nécessaire d’être aussi réactionnaire qu’eux, pour les combattre.

      Enfin, je parle pour moi. le problème réside, dans le fait, qu’il faut maitriser son langage, et tenter de comprendre.

      Quand on tombe sur des commentaires, stupides, odieux, répugnants, garder son calme, et « ne pas leur faire le cadeau, d’utiliser leurs armes », c’est ce que j’ai toujours fait, et ça semble plutôt bien fonctionner.

      Hélas, trop souvent, ils parlent « entre eux », avec des groupe fermés, sur les réseaux, pour ne pas être contredits, puisqu’ils ne tiendraient pas la route, côté argumentaire.

      Mais il faut « remettre le metier sur l’ouvrage, de façon lancinante, et insistante, et ne pas lâcher le morceaux, nous n’avons pas le choix.

        +0

      Alerter
  • cyril // 21.01.2016 à 06h50

    le fascisme est polymorphe. comment comparer les dictatures ( d’ailleurs pas du tout nationalistes ) avec le fascisme d’aujourd’hui? rappelons a ce monsieur que les nazis etaient de grands europeistes et pas du tout socialistes. un intitule de parti n’est qu’une decoration. si pour ce monsieur,le fait d’avoir l’armee dans la rue,une police qui a maintenant tous les droits,des dirigeants qui detruisent sciemment l’etat providence,un racisme ordinaire avec sa logique de bouc emissaire,qu’est ce que c’est si ce n’est pas du fascisme? le monde des bisounours? enfin bref………

      +20

    Alerter
  • DUGUESCLIN // 21.01.2016 à 07h07

    La haute finance internationale n’hésite pas à soutenir et à financer un camp totalitaire pour sauvegarder ses intérêts, puis passe à un autre camp tout aussi totalitaire quand le premier commence à la déranger et le fait, bien sûr, au nom de la lutte contre le fascisme.
    Elle conserve ainsi le pouvoir sur les peuples, selon le sens du vent.
    Les peuples d’Ukraine qui voulaient en finir avec l’oligarchie en sont un bon exemple.

      +39

    Alerter
  • istina // 21.01.2016 à 07h13

    Le FASCISME par ceux qui n’en ont jamais vu un seul, de toute leur vie.

    Ils ont mis le Fascisme à toutes les sauces.
    Les Soviétiques qui selon Oulianov Lenine avaient besoin d’un ennemi
    Permanent pour pouvoir exister, baptisère Fascisme, le Nazisme, ignorant
    le Nazisme qui était pourtant un Parti Frère avant de devenir un Frère ennemi.
    De 1923 à 1945, les >Soviétiques appelèrent Fascistes, les Nazis.
    compris Trotsky qui fut désigné par Staline, l’Agent du Fascisme International !

    C’est ainsi que, abrutis par la Propagande Statliniènne, dans l’esprit du Monde entier;
    Le Fascisme de, limité à la seule ITALIE, devint l’horreur Internationale totale !
    J’en ai été témoin ! Rares sont les témoins qui vivent encore et écrivent sur Internet !!!!!!!

      +20

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  • Owen // 21.01.2016 à 07h29

    Voilà des accusations qui ne mangent pas de pain…

    Curieux, en parlant des Nations Ayrienne et d’Aube Dorée, qu’il oublie Svoboda et le Pravy Sektor, au fascisme beaucoup plus avancé, qui pilonnent, tuent, violent et empêchent un pays de trouver une solution autre que l’épuration ethnique.

    Il est certain que la touffe à Trump et sa bouche en cul de poule sont esthétiquement désagréables, mais cela ne suffit pas pour préférer les drones livrés avec le fantastique sourire d’Obama, même quand sa grande classe est accompagnée de la belle Michelle.

    Et puis si l’on compare le nombre de morts causés par la fascisme italien, même en y ajoutant la période de guerre, avec celui causé par la démocratique Américaine, il est peut-être temps de réactualiser les concepts.
    L’histoire sert de leçons, pas de grille de lecture des réalités contemporaines.

    La société Orwelienne est-elle fasciste ? la question est-elle plus pertinente ?
    Pourtant la Novlangue, la Doublepensée, la guerre permanente en permutant incessamment alliés et ennemis, la réécriture du passé, l’inversion des concepts, sont bien plus d’actualités.

    Si le fascisme a été un besoin de « réencastrement pathologique », selon karl Polanyi d’un peuple sur un territoire marchandisé, le besoin est toujours latent, et même plus aiguë aujourd’hui.

    « Peuple » est un mot qui devient sale, douteux, allez, disons le: « ça pue ».
    Ce mot est pourtant inscrit dans l’article 1 de la charte de l’ONU, seule instance supranationale digne d’être défendue. Le droit des peuples est le socle premier de toute existence que les individus se souhaitent possible et viable en société et c’est le droit fondamental régissant la concorde entre les nations.

    « Un pays, c’est un hôtel ». Ben non, tout le monde ne vit pas avec des avions.

      +49

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    • Crapaud Rouge // 21.01.2016 à 12h31

      « “Peuple” est un mot qui devient sale, douteux, allez, disons le: “ça pue”. » : oui, tout à fait, dans certaines circonstances. Faudrait voir à ne pas trop idéaliser « le peuple » : il est capable du meilleur, certes, mais aussi du pire. Quand « le peuple » vous balance ses milices, pouvant s’en prendre à n’importe qui sans souci de justice, alors il pue. Désolé. Faut aussi savoir le reconnaître.

        +4

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  • Hélène Clément-Pitiot // 21.01.2016 à 07h50

    La pub sur le « Project Syndicate » qui survient dans l’article me semble hors de propos et un brin odieuse sur le sujet précis… Est elle fortuite ?
    Ce programme de PS est actuellement largement soutenu et financé par les fonds de G. Soros, ce n’est pas un secret. On peut s’interroger aussi sur les autres soutiens de ce financiers -aux positions « va-t-en guerre » affirmées-, aux FEMENs, aux réseaux de trafiquants humains, aux nazies ukrainiens…etc. On peut aussi revenir sur l’historique du personnage…

    Que des académiques se prêtent à ce jeu par intérêt de pouvoir et appât du gain n’est guère surprenant. Crikey et WikiLieads donnent des éléments tangibles dans ce sens : Why academics (and the US govt) are so terrified of WikiLeaks et le film Inside job nous avait aussi éclairés sur ces pratiques.

    http://www.crikey.com.au/2015/12/21/why-academics-and-the-us-govt-are-so-terrified-of-wikileaks/

    Paxton est un historien très aligné sur la pensée officielle et le « soft power » à diffuser en Europe depuis de nombreuses décennies. Ici rien de nouveau : Le texte présent en rend bien compte. Les commentaires ne s’y trompent pas et je salue la perspicacité des lecteurs de « Les Crises ».

      +42

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  • philbrasov // 21.01.2016 à 08h08

    il y a toujours une chose qui m’a intrigue… c’est la traduction de NAtional soZIalismus..
    Lorsque l’on sait qu’en allemand, l’adjectif précède le nom… on devrait traduire par socialisme national… et non l’inverse…
    Ou je me trompe…?

    Sans doute que si cette traduction apparemment exacte,avait été adoptée, certains socialistes et communistes de l’après guerre auraient eu du mal a avaler leur chapeau.
    NSDAP c’est quand meme, le parti socialiste national des travailleurs allemands.

      +9

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    • Koba // 21.01.2016 à 09h14

      C’es juste qu’on disait NAZI par opposition aux SOZI (les Sozialists du SPD)

        +6

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    • istina // 21.01.2016 à 12h26

      exactement: Nazisme = Parti des travailleurs Allemands SOCIALISTES et Nationaux.{ dans l’esprit du texte }

      Quant au Horst Vessel Liede l’hymne Nazi ?
      Kameraden die ROTE FRONT und REAKTION ERSCHAUSSEN

      Quasiment Illettré, je suis incapable de savoir;
      Sont-ce les Nazis qui fusillèrent les Communistes( Front Rouge) et les REACTIONNAIRES ,
      Ou l »inverse ? je m’interroge !

      A vous de me le préciser car en Allemand, je ne maîtrise que le Phonétique!

        +2

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      • Günter Schlüter // 21.01.2016 à 14h42

        Kam’raden, die Rotfront und Reaktion erschossen,
        Marschier’n im Geist
        In unser’n Reihen mit 😐

        Nos Camerades qui ont été flingués par le Front rouge et les réactionnaires
        Marchent, dans nos pensée,
        Au sein de nos rangs

        Donc pour les SA, les communistes (Union des combattants du Front rouge) et le SPD ainsi que les réactionnaires (la Droite conservatrice) étaient les ennemis à abattre.

          +5

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  • toff de aix // 21.01.2016 à 08h38

    Il existe bien un mot pour ce genre de gouvernements. Totalitarisme. Et le gouvernement « socialiste » francais est aussi un exemple de ce genre, avec le renouvellement de l’état d’urgence et les abus de toutes sortes.

      +26

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    • Anouchka // 21.01.2016 à 09h29

      Faut pas pousser quand meme… Mettre le terme totalitarisme a toutes les sauces, C’est comme crier au fascisme des qu’on droit deceler de la xenophobie, du repli nationaliste ou communautaire.
      Moi, j’ai trouvé cet article un peu trop classique et convenu, mais pas ininteressant.
      Je ne suis juste pas d’accord sur la distinction qui est faite entre dictature laique et ce que l’auteur appelle totalitarisme religieux. Pour moi, la religion, lorsqu’elle se preoccuppe de problems temporels et matériels, n’est ni plus ni moins qu’une ideologie comme une autre. Et je récuse d’ailleurs l’idée que le nazisme serait un simple nationalisme. Les nazis voulaient créer une race d’élus qui ne coïncidait pas avec le peuple allemand et qui était appelee a dominer bien au delà des simples frontières de l’Etat nation allemand. Il y avait une dimension transnationale du nazisme qui n’est pas d’ailleurs sans rappeler les phantasmes de domination des allumés de l’EI.

        +15

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      • Chris // 21.01.2016 à 13h39

        « qui n’est pas d’ailleurs sans rappeler les phantasmes de domination des allumés de l’EI »
        Et des allumés de l’EU/OTAN, présentées en version plus soft mais dont le fond est exactement le même : domination et aliénation des populations.

          +15

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  • Astatruc // 21.01.2016 à 09h14

    Bonjour à tous

    Je me demande pourquoi ce monsieur ne parle pas de l’Ukraine, ce pays d’Europe de l’est où des milices qui se déclarent nazies défilent sous les insignes fascistes, soutenues par leur gouvernement qui les ont intégrées dans l’armée nationale…
    L’Ukraine c’est tabou?

      +36

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    • Astatruc // 21.01.2016 à 09h27

      http://fr.sputniknews.com/international/20150302/1014971801.html

      Europe: la résurgence du fascisme ignorée par les leaders occidentaux.

        +11

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    • Hélène Clément-Pitiot // 21.01.2016 à 13h46

      Bonne remarque qu’on trouve de ci de là dans les commentaires des bons lecteurs d’Olivier B.

      Les vraies nazis sont en Ukraine, nourris de subventions UE -merci Bruxelles-, de profits des OGM Monsanto et de revenus des exportations de grains en Europe dont bénéficient aussi les holdings agraires qui rassemblent des anciens commissaires européens et des aventuriers que l’on connait bien… Un entre-soi parfait!

      Les US et le Canada ont entretenu les diasporas depuis la fin de la seconde guerre mondiale…pour les réutiliser progressivement au bon moment en Europe et au sein de l’UE. Un travail de long terme auquel Paxton a contribué dans les aspects rhétoriques et culpabilisateurs : culpabilisations des français anti-nazis qui ont pourtant été pris dans la propagande de la collaboration -technique de l’arbre qui cache la forêt-.
      Cette propagande on la retrouve en Europe encore aujourd’hui…avec les mêmes ressorts, l’anti souverainisme, la russophobie, l’eugénisme version « libertarien pro gendre » et l’anti judéo-chrétien. …Le but est de créer l’individu nouveau sans histoire, unité économique interchangeable. Ici encore le mythe de la fin de l’Histoire repris par l’UE sous toutes ses formes la plus magistrale : le rêve de l’Euro nirvana! Et encore on s’y accroche bêtement avec obstination.

      Nazi et EI/DAESH font très bon ménage en Ukraine pour anéantir les populations selon 2 modes : austérité ou bombardements, version douce ou brutale selon les résistances en oeuvre… Le reste de l’Europe doit aussi passer à la même « solution finale » avec 2 alternatives possibles : version Donbas ou version Grèce : on peut choisir son mode de nettoyage ethnique. Quel progrès!

      Qui voudra perdre 27 millions de personnes pour nous sauver l’Europe encore de cet enfer ? Pas sûr que la Russie accepte le rendez vous, L’Eurasie à plus de charme et la répétition du même devient lassante.

      Les européens sont-ils prêts pour assumer leur responsabilité ? ou pour la soumission ? Etat d’urgence et peur cultivée apportent au moins pour un temps la réponse.

        +34

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  • Vénus // 21.01.2016 à 09h16

    Comme disait Emmanuel Todd dans son interview chez J.J. Bourdin après les attentats de Charlie Hebdo, la France est un pays qui a eu dans son histoire des régimes autoritaires mais le peuple français ne l’a jamais toléré trop longtemps, comparé même aux Russes qui ont vécu 70 ans sous le communisme. Le peuple français n’est pas à l’abri de la dictature mais il est capable de se mobiliser et de se révolter. Cela peut paraître banal, mais ce n’est pas évident pour tout le monde.

      +12

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  • LBSSO // 21.01.2016 à 10h01

    Allez, si il en faut un pour défendre Paxton.sur un point…..je m’y colle 😉

    C’est un sujet très complexe ,difficile à aborder en quelque mots .On trouve beaucoup de points communs entre les différents fascismes.Pour cet échange je voudrais en signaler deux: critique de la modernité et anticommunisme.
    En se limitant au premier aspect,la modernité.Si une personne met en cause certaines faiblesses de la démocratie libérale et sociale, et/ou de la Technique et/ou défend l’idée d’une nation fondée sur une tradition alors elle est qualifiée de « fasciste ».
    Le débat est alors tuée dans l’œuf.On en mesure le résultat…Mais,de la même manière,utiliser le mot « fasciste » pour qualifier les « néocons » tue l’argumentation (ça va barder pour moi…)..
    Concrètement que ce soit en famille ,entre proches,sur un blog ou dans des débats médiatisés utiliser rigoureusement le mot « fasciste » permettrait de discuter toutes les questions ,me semble-t-il.

    -Cet article ,au lendemain de la mort d’Ettore Scola est un beau clin d’oeil.Dans son film « Une journée particulière » . Le récit narre la rencontre, sous l’œil suspicieux de la concierge, d’Antonietta Tiberi (Sophia Loren), une femme mariée, et de Gabriele (Marcello Mastroianni), un dandy homosexuel. Les trois personnages sont les seuls à ne pas assister au défilé organisé en l’honneur du Führer et à rester dans leur appartement. La solitude des deux protagonistes s’oppose ainsi à la foule qui assiste à l’événement (…). La grandiloquence du rêve fasciste vient ainsi se heurter aux conditions de vie modestes des romains. http://www.iletaitunefoislecinema.com/chronique/1952/le-fascisme-ordinaireune-journee-particuliere-dettore-scola-1977. Dès le début du film en quelques plans tout est dit…plus rapidement que ce long commentaire.Merci.

      +12

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    • Owen // 21.01.2016 à 13h13

      « Le débat est alors tuée dans l’œuf ». Bien d’accord avec vous.

      J’étais déjà contre les OGM au début des années 2000 quand le débat était neuf. Comme je plaidais, par extension, pour une agriculture locale, des interlocuteurs m’avaient dit que mes positions étaient pétainistes (« La terre ne ment pas »). Avec l’utilisation d’une telle analogie, le débat était vite tétanisé et la question sur l’intérêt ou du danger des OGM était « tuée dans l’œuf ». J’étais d’autant plus déstabilisé que mes accusateurs étaient des écolos déclarés votant socialiste (ceux qu’on a appelé les « pastèques », vert dehors, rouge dedans): j’étais contre le progrès et le mouvement de l’histoire, donc réactionnaire…

      Il y a bien eu des courants autoritaires dans les années 1920/30 en Europe, l’intérêt de « La Grande Transformation » avec Karl Polianyi n’est pas qu’il pose la question de savoir si les chefs étaient bons ou mauvais, mais POURQUOI des populations se sentaient le besoin de chefs et comment cela est venu.

      Ceux qui prennent de plein fouet les crises tout azimuts (ma famille, mon univers de travail, mon environnement social, mon espace public, mon pays), ont besoin de rechercher la colle pouvant refaire le biotope de leur existence, ou le chef qui saura faire parce que ce n’est pas simple.
      Le versant communautariste est l’autre face de la même pièce, avec la religion, bien sûr qui apporte le kit de société prêt à l’emploi, mais aussi les résiliences, ceux se cherchent à refaire écosystème agricoles et humains .
      Et pourquoi ça marchait bien avant et plus maintenant, fait partie des questions normales quand on cherche coûte que coûte des solutions.

      La « virilité » d’un chef ou des apparats idéologiques ne sont pas suffisantes pour expliquer toutes les paniques dans un monde incertain. La droite versus la gauche n’y suffisent pas non plus pour analyser (National ET Socialiste, n’est-ce pas,.. ou encore, voyez le parcours du socialiste révolutionnaire Benito Mussolini).
      Les ouvriers (et pas que..) qui ont toujours voté communiste et qui un jour se sont mis à voter FN: ce sont eux qui ont changé ou la société ? Et elles sont où les vraies réponses depuis le constat d’il y a 30 ans « l’extrême droite, ce sont de fausses réponses à de vraies questions » ?

      « Le yogi et le commissaire » d’Artur Koestler qui a traversé toutes les époques du siècle passé est captivant qui montre bien que toute idéologie est comme le feu: indispensable pour la maison, mais pouvant aussi la brûler.
      Ou plus simplement, le roman « Spartacus », du même auteur, plus épique et pas moins philosophique: comment un libérateur devient le tyran d’une société d’anciens esclaves qui avait pourtant si bien démarré. Et cette envie qui prend d’arracher les dernières pages…

        +9

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  • Michelle // 21.01.2016 à 10h16

    En effet, les peuples allemands et français ont toujours été très différents.
    Jacques Decour agrégé d’allemand et résistant le disait bien déjà avant 1940.
    De par leur langue, leur mode de vie et leurs coutumes les allemands sont toujours obéissants, ils ne peuvent pas être spontanés car pour comprendre une phrase allemande il faut attendre que la phrase soit terminée car le VERBE est toujours à la fin de la phrase. Ils ont donc aussi les qualités de ce fait. Ils font les choses ensemble, ils sont persévérants , tenaces etc..

    Le français lui a toujours été très spontané, créatif, intelligent, gai mais par contre, il aime trop son indépendance et ne sait pas se soumettre à certaine contrainte de groupe pour être efficace. C’est un révolutionnaire né! Il se révolte sans cesse à juste raison mais souvent sans prendre conscience qu’il vaudrait mieux attendre d’être nombreux pour être plus forts.
    Au début les révolutions françaises font des choses admirables puis soudain des opportunistes se servent des nouveautés admises pour semer la terreur et prendre la place.

      +6

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    • Zahir // 22.01.2016 à 09h34

      Donne moi un exemple concret de revolte en France? C est du blabla pour entretenir une espèce de récit national, de l auto-gonflage, les gens sont ce qu ils sont, une entité marchande interchangeable, déculturé (us-isé) accrocs aux jeux et autre futulité et puis une révolution ce sont bien les bandits qui la font

        +2

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  • Lt Anderson // 21.01.2016 à 10h57

    « Il existe aujourd’hui des mouvements marginaux, comme les Nations aryennes aux États-Unis ou Aube dorée en Grèce, »

    J’aime bien Mister Paxton mais là je pense qu’il a « légèrement » oublier le cas de l’Ukraine.

      +11

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  • Michel Martin // 21.01.2016 à 10h59

    La disparition de la grosse étoile rouge du communisme, en tant qu’attracteur idéologique, laisse le champ libre à un retour d’une droite autoritaire. Ce nouvel attracteur idéologique sombre accouchera t il d’un néofascisme? Ce n’est pas certain, le monde a bien changé, en particulier avec nos multiples interconnexions en réseau.

      +5

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  • Renaud // 21.01.2016 à 11h08

    Perret, @ le 21 janvier 2016 à 7h45

    Très juste, votre commentaire est, à mon sens, le plus près de la justesse. Paxton était déjà intervenu dans l’ « histoire française » durant les années 80, ou plutôt « on » est sans doute allé le chercher à dessein pour, une fois de plus, que les français aient la détestation d’eux mêmes… puisque la pensée française a été distordue et réduite à cacher des maladies honteuses.
    Aujourd’hui il y en a un qui par honnêteté intellectuelle a compris, je crois, ce qu’est devenue la pensée française ou ce qu’il en reste, c’est Michel Onfray, voir :

    https://www.youtube.com/watch?t=7&v=eY0nByYOuj0

      +10

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  • mescalito22 // 21.01.2016 à 11h31

    Pour ceux qui ont failli « mal voter » comme ils disent (et je suppose bien entendu qu’ils parlent du FN) je rappelle ceci:
    Même si ce parti a une origine extrémiste et groupusculaire, il ne L’EST PLUS.
    La vérirable EXTRÊME-DROITE, ne la cherchez pas: ELLE EST AU POUVOIR!
    Le gouvernement actuel est effectivement le pire gouvernement de droite dure depuis Vichy!
    Le reste, c’est de l’enfumage. Même un économiste « venu de la gôche » comme Jacques Sapir l’a enfin compris!
    Bien sûr qu’il y a une tendance « identitaire » au FN, raison pour laquelle je ne suis pas un adhérent de ce parti, car certains votent pour eux pour des mauvaises raisons…
    En revanche, Il y a une feuille de papier à cigarette de différence entre F.Philippot et NDA ou encore François Asselineau, n’en déplaise à l’ego surdimensionné et au sectarisme de ce dernier !
    SOUVERAINISTES de tous bords et DE TOUS LES PAYS D’EUROPE: UNISSEZ-VOUS!
    Contre la dictature européiste et atlantiste qui s’installe… # FASCHÔCIALISME.

      +20

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  • thmos // 21.01.2016 à 13h05

    dès que l’extrème droite parvient à 23,5 % elle rêve de longs couteaux et se déchire . Iznogoud nationalistes VS Rantanplan racistes se dévorent juste avant d’approcher le fromage . Une jeunesse néanmoins lit De Benoist ET Michéa ET Sapir etc, renouant donc avec ce « génie français » pour refuser l’enfumage, pour se consacrer à des actions locales, écolos, associatives etc… Résolument anti ultra libéralisme dingo, sévère avec ces anciens fachos maoistes ou trotkystes aujourd’hui aux manettes, ils esquissent, connectés sans vraiment militer, un projet confus qui évoque décroissance, respect du vivant, territoires (donc frontières) méritocratie … Loin du FN, des partis et des écrans, ce faisceau de sensibilités bénéficie enfin des moyens récents pour s’exprimer. Praxton assimilera t il aussi ces européens à l' »extrême droite » ?

      +8

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  • Valles // 21.01.2016 à 14h43

    @ Pepin Lecourt

    Ne commandez plus chez ces exploiteurs, exemple même de l’ultra libéralisme destructeur de l’humanité:

    http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2015/08/18/difficiles-conditions-de-travail-chez-amazon-le-prix-du-succes_4728505_1656994.html
    http://www.france24.com/fr/20150818-amazon-enfer-travail-jeff-bezos-enquete-new-york-times-seattle

    Allez chez le libraire du coin, il est probablement sympa et il pourra vous suggérez des lectures auxquelles vous n’auriez jamais pensé!
    cordialement

      +0

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  • step // 21.01.2016 à 16h09

    vision très datée du fascisme. Il est évident que l’on ne s’approche pas du fascisme si ce dernier est le régime autoritaire de l’Allemagne et de l’Italie pendant la seconde guerre mondiale. L’histoire bégaye… mais pas à ce point ! Par contre si l’on considère le fascisme comme un régime politique ou l’exécutif écrase le législatif et le judiciaire sans l’assumer (ce qui le différencie d’une dictature), ou l’arbitraire d’état est un mode de résolution des tensions, ou une répression extra-légale s’abat sur les opinions divergentes et les analyses critiques de la société ou le contre pouvoir de la presse est aux ordres…on comprend assez vite qu’on ne va pas parler que de l’aube dorée…

      +9

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  • Nicolas Anton // 21.01.2016 à 16h27

    Je suis un pays qui organise : la xénophobie, le racisme, la peur de l’impuissance nationale et du déclin, l’agressivité en politique étrangère, la suspension évoquée de l’état de droit pour répondre à des menaces supposées, je pratique la surveillance généralisée des populations, l’eugénisme, je suis je suis … Allez Bob je suis je suis .. » l’Amérique fasciste éternelle « ! Bravo Bob vous avez 3 points.

      +7

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  • Anas // 21.01.2016 à 17h14

    Le fascisme est plus que de retour, il est déjà en cours. La citation de Junker en dis long sur ce sujet: « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. ».

    cf. http://www.les-crises.fr/juncker-il-ne-peut-y-avoir-de-choix-democratique-contre-les-traites-europeens/

    Des « démocraties » (… en réalité des ploutocraties) organisées en système fasciste ne peuvent que se muter en sous-systèmes fasciste.

      +9

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    • OFJ // 21.01.2016 à 20h02

      Pire que cela, il ne s’est jamais absenté depuis la fin de la seconde guerre mondiale, cf. notamment l’historique de la construction européenne, les liens étroits entre industriels US et allemands y compris durant les années 30-40 , etc, etc, … On a orienté notre attention vers un bouc émissaire (l’URSS) pour mieux nous cacher la chose. Maintenant que l’URSS a disparu, nous découvrons peu à peu le pot aux roses, …

        +8

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  • laurent // 21.01.2016 à 17h32

    « Le Front national, bien sûr, avait ses racines dans la France de Vichy » (???). Il me semblait de notoriété publique que la majorité des vichystes venait des partis de gauche alors que la majorité des résistants venait des partis de droite et d’extrême droite

    et il est vrai comme le disent certains commentaires que ceux qui « dénoncent » le fascisme ou l’extrémisme en général sont pires : suffit de voir la liberté d’expression aujourd’hui en France, si l’on n’est pas dans la pensée unique on est brocardé de toutes parts, il n’y a plus de débat en France depuis longtemps sur les sujets importants (Europe, euro, politique étrangère…).
    Pour ceux qui n’auraient pas lu le livre de science fiction « 1984 » de George Orwell je leur conseille cette lecture ; quand la science fiction devient réalité.

      +8

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  • theuric // 21.01.2016 à 17h54

    La ploutocratie actuelle ne crée pas du fascisme mais de la tyrannie, nuance.
    Là où je suis en accord avec Monsieur Paxton c’est que de dénommer aujourd’hui fascisme de façon trop rapide tel ou tel mouvement ne peut qu’être, au moins, anachronique, hormis en Ukraine, et encore.
    En revanche il oublie de balayer devant sa porte, ce que nous devons faire aussi, et d’observer la réalité de ceux qui le gouverne, comme nous devons nous-même observer ce que sont ceux et qui sont ceux qui nous gouverne.
    Or, tout cet ensemble ne peut qu’être que considéré que comme étant tyrannique par essence, et nous savons depuis Platon qu’il ne serait y avoir de tyrannie éclairée.
    En faisant remarquer que les mouvements les plus extrêmes qu’il a pu désigner le sont dans cette même unité idéologique, mais de manière plus outrée, de plus largement instrumentalisée.
    A bien y regarder, je me range moi aussi dans un même avis que la majorité des commentateurs, soit que ce texte de monsieur Paxton qui nous fut soumis par notre hôte, ne peut qu’avoir d’origine soit un aveuglement doctrinal, soit d’une pure hypocrisie.
    Mais du-moins nous fait-il réfléchir, ce à quoi nous ne pouvons que remercier Monsieur Berruyer.

      +4

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  • Kiwixar // 21.01.2016 à 20h57

    A mon avis et de manière superficielle (je ne suis pas spécialiste ni historien), un élément du fascisme est l’ordre : les uniformes bien repassés, les rangs bien alignés, les horaires à l’heure, la sécurité personnelle. Quand le pays part en couille (désordre, insécurité), une grande partie de la population (qui n’est pas « fasciste » ni raciste ni corporatiste) appelle à un retour à l’ordre et à la sécurité, pour pouvoir travailler, ouvrir son commerce, gagner sa croûte, percevoir sa retraite.

    C’est un peu ce qui nous pend au nez : l’oligarchie, pour éviter le jubilée de la dette (dette qui lui permet d’asservir les populations via les impôts) va avoir intérêt à amener le désordre (migrants, luttes ethniques) lui permettant de reprendre les choses en main avec l’assentiment de cette population.

      +7

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    • LBSSO // 22.01.2016 à 00h30

      Bonsoir Kiwixar,

      « je ne suis pas spécialiste ni historien »

      je trouve que ce n’est pas une tare,si je puis me permettre,pour intervenir dans le débat.
      A la lecture de certains commentaires,je pense même que c’est une qualité.En effet ,ils se limitent plus à  » une chasse à l’homme » (Paxton) qu’à une analyse argumentée passant ainsi à côté d’une partie du sujet.
      OB avait dénoncé dans un billet la dérive qui consiste à remplacer le « que dit-il  » par le « qui parle ».
      Nous en avons eu malheureusement la démonstration dans ce fil malgré des auteurs de bons niveaux.Dommage.

      Que se serait-il écrit sur cet article si OB n’avait pas publier le nom de l’auteur * ?

      Alors,heureux les non spécialistes, le royaume du « que dit-il » est à eux .

      * ce pourrait être franchement marrant et instructif si on joue le jeu sans recherche internet.

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  • Patrice // 21.01.2016 à 22h19

    Si ce sont les italiens qui ont mis en oeuvre le facisme, ce sont bien les français qui l’avaient inventé, en avaient théorisé les principes.
    Il est alors étrange de constater que Paxton, écrivant pour le think tank de Soros, arrive à caractériser et expliciter le fascisme en deux phrases très claires, phrases que, au vu des commentaires, des lecteurs français n’arrivent tout simplement pas à comprendre….

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    • Alfred // 21.01.2016 à 23h25

      Je me suis tapé l’article une seconde fois pour tenter de comprendre votre délire. En vain. Je suis trop français et vous êtes trop hermétique. D’ailleurs avez vous lu patxon lui même?
      Vous pouvez affirmer que la petite graine qui a donné naissance au facisme était française si cela vous chante mais vous devriez parmis « les italiens » qui l’ont mis en œuvre rendre à benito ce qui est à benito car c’est quand même le premier qui a réussi le tour ne force (certes imité) de passer de rouge à brun.

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      • Patrice // 22.01.2016 à 00h34

        Donc Paxton évite soigneusement de souligner les différences entre le modèle européen historique (social-démocratie) et le modèle amércain (démocratie libérale).

        Les « élites » européennes sont captives ou complices, elles n’osent plus critiquer directement le modèle américain – et ne peuvent plus, elles ont perdu la bataille de la propagande depuis 30 ans. Et comme Paxton écrit ici chez Soros…

        Donc l’idée est la même que tout ce que l’on lit dans les MSM, et jusque sur ce site: tout ce(ux) qui critique le modèle américain doit être qualifié de « populiste », de « néo-réac », ou autre « rouge-brun » ce qui a pour effet de finir de ratiboiser les derniers espoirs de la social-démocratie.

        « Après ce qui est arrivé en Hongrie, où un parti populiste similaire a gagné une super-majorité et modifié la constitution d’une manière qui a affaibli la democratie, renforcé le pouvoir du parti dirigeant, et irrité [enervated] le FMI et les banques étrangères, beaucoup pensent que des choses analogues sont possibles en Pologne » https://www.foreignaffairs.com/articles/poland/2015-11-01/paranoid-poland
        (Bien sur l’aspect important c’est la démocratie, pas le FMI et les banksters…..)

        « Les graines de l’autoritarisme ont germé dans les esprits des européens de l’Est du fait des frustrations dues à la démocratie libérale »
        Karol Modzelewski, historien, ancien homme politique polonais, dissident, porte-parole de Solidarnosc
        http://ukrainianweek.com/World/155709
        (Un polonais de ce profil, avec ce discours, dans un media ukrainien pro-occidental… ici c’est un peu la référence qui tue non?)

        CQFD.

        Encore un commentaire qui va avoir du mal à passer?

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    • Patrice // 22.01.2016 à 00h03

      Winock Histoire de l’extrême droite en France
      Zeev Sternhell La Droite révolutionnaire (1885-1914). Les origines françaises du fascisme

      La fiche wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme citée par un autre commentateur fait d’ailleurs plusieurs fois référence à Winock et à Sternhell, et précise « L’historien Michel Winock estime que le « fascisme » en France n’a pas vraiment existé dans une forme structurée, alors que d’autres comme Zeev Sternhell, Ernst Nolte ou Robert Soucy estiment que la France a bien connu des mouvements fascistes entre les deux guerres mondiales » la nuance étant pour Winock que les extremes droites ou mouvements fascisants français structurés n’étaient pas « purement » fascistes (bonapartisme boulangisme etc).

      Paxton : « le fascisme fut une violente réaction contre ce qui était perçu comme un excès d’individualisme » c’est déjà la critique chez Tocqueville « De la démocratie… » et chez les traditionnalistes français, comme chez Renan « …les sacrifices qu’exige l’abdication de l’individu au profit d’une communauté »

      Paxton : « parce que la démocratie et l’individualisme avaient sapé l’unité et la volonté nationales »

      C’est à dire que les réactions qualifiées de « populistes » aujourd’hui (Hongrie Pologne France-FN ou … Russie) ne sont jamais que la réaction du modèle européen issu des Lumières au modèle américain.

      Comme le réel clivage idéologique est entre la social -démocratie (européenne) et la démocratie libérale (américaine), mais que ce débat idéologique n’a jamais été assumé par les sociaux-démocrates, il ne reste que le « nationalisme » sous ses diverses variantes

      http://www.la-democratie.fr/social_d.htm

      Mais en général quand je me tape un commentaire un peu argumenté, ça ne passe pas la censure ici. On se demande parfois pourquoi…. ou pas.

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      • Alfred // 22.01.2016 à 21h36

        Je vais être patient avec vous et répondre à votre dernière remarque: je crois que c’est aussi parcequ’on ne comprend pas tout ce que vous dites et que les articulations sont faibles.
        Je précise que je vois orban d’un bon œil et les nationalismes en général aussi par les temps qui courent. La quasi totalité des lecteurs de ce blog pensent probablement que « nous » sommes dominés par les États Unis (et sans doute le regrette).
        Si vous détaillez les différences à vos yeux entre sociale-démocratie continentale et démocratie libérale américaine (autant de mots creux à mes yeux), cela aidera a vous comprendre.
        Pour en revenir au fascisme je crois qu’il est très différencié dans ses formes indigènes et ses origines locales mais seulement « unique » par les moyens qu’il emploie et les buts qu’il se donne qui le distinguent d’un totalitarisme soviétique ou khmer.
        Soit on réserve le mot uniquement à l’Italie à une certaine époque. Soit il s’applique plus largement mais alors c’est jusqu´à nos jours et en acceptant l’idée que selon les lieux et les époques il est plus ou moins arrivé à maturité. les mutations environnementales et l’impasse économique paraissent assez évidement un bon terreau pour que l’histoire nous repassasse ses plats (certes assaisonnes un peu différemment mais c’est superficiel).

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        • Patrice // 22.01.2016 à 23h26

          Merci pour vos appréciations flatteuses (après le « délire » quand je rappelle que les français ont inventé le fascisme c’est « je ne comprends pas ce que vous dites et les articulations sont faibles »).

          Pour moi, le fait de qualifier de « creux » les termes social-démocratie et démocratie libérale témoigne de la destruction de la culture politique par la propagande néo-libérale.

          J’avais pourtant mis un lien: la page « social-démocratie » sur http://www.la-democratie.fr: http://www.la-democratie.fr/social_d.htm
          Apparemment sa lecture semble indispensable, plus qu’un simple rappel.

          (ah au fait, le facisme se caractérise aussi par la STRUCTURE de l’état, donc « les origines indigènes ou locales… »)

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  • AL21015 // 21.01.2016 à 22h31

    Un Hollande, accompagné d’un Valls, ou un Sarkozy peu importe pourraient très bien faire sienne cette devise « Le Fascisme c’est maintenant ! »

    Le Fascisme c’est cette violence désormais banale du mensonge permanent, s’affirmant avec respectabilité et gravité chez ceux qui le colporte. C’est cette dictature de l’image ensanglantée qui surgit subitement sur les écrans et dont on ne sait rien de véritable. C’est un climat de peur mêlée d’incompréhension dans la population dont le seul but est la survie.

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  • EchoGMT7 // 22.01.2016 à 01h14

    Bonjour à tous,

    Et le fascisme des élites?

    On l’oublie…?

    Le fascisme n’a pas que des racines populaires que je sache.

    De nombreux courants insidieusement décris comme populistes sont pour la plupart favorables à une renaissance des valeurs démocratiques principalement par la récupération des compétences confisquées par l’oligarchie mondialiste.

    Nous vivons une époque où le fascisme ne se répand plus dans les rues mais prospère en des lieux inconnus des peuples. Ayez donc un œil sur Davos…

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  • groucho // 22.01.2016 à 02h02

    Quand on lit ça, il y a quand même beaucoup d’ingrédients dans la situation actuelle assez similaires à ceux des années de l’entre deux guerres.
    http://marxiste.fr/clas1/bulga2.html
    Bien sûr, le novlangue a éliminé bon nombre de mots en usage dans ce texte, mais ça reste compréhensible, me semble-t-il…

    La situation d’aujourd’hui est différente aussi. En particulier par le développement massif des techniques de traçage de la population. Des organisations violentes genre SA et pire SS sont du coup beaucoup moins nécessaires, d’autant plus que les techniques de propagande de masse ont elles aussi fait des progrès considérables.
    Donc le fascisme actuel a une dynamique d’installation différente de celui des années 30, mais il n’est pas certain que le résultat sera très différent.

      +2

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  • EchoGMT7 // 22.01.2016 à 02h23

    Tenter de débusquer le fascisme du XXIè siècle sur la base de son portrait robot datant des années 1920-30 est une ineptie.

    Mais c’est une technique d’enfumage très efficace pour qui cherche à brouiller les pistes.

      +5

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    • Sangsue-raie // 22.01.2016 à 04h36

      Ah donc, les capitalistes,bourgeois auraient donc changé d’intérêts fondamentaux, de méthode et de buts (et de moyens puissants) juste parce que nous sommes au 21è siècle…
      Ils possèdent pourtant tous les moyens…et ils ne changent pas d’un iota.

      Voyons, c’est une plaisanterie…

       »Le fascisme devrait en réalité s’appeler  »corporatisme » – au sens oligarchie, entreprises,capital – car c’est une fusion des pouvoirs de l’Etat et des pouvoirs du marché » B.Mussolini (lui-même)

      Vous y êtes. C’est ce qui se passe (au niveau national ou UE, flirt total des Etats avec le patronat, mantra  »les marchés » ont dit, fait, pensé..`prévu.., destruction des Droits…, lutte implacable contre les pauvres, et même les classes  »moyennes », imposition totale du pouvoir économique et financier sur tous les aspects, propagande intense, carnet de citoyen, surveillance, état d’urgence et suspension des Droits de l’Homme…etc, la liste contre-révolutionnaire est longue..)

      Que vous faut-il de plus? ( les uniformes dans les rues et l’Etat sécuritaire sont bien là aussi, visibles, pour vous rassurer, la coupe vestimentaire est d’aspect juste un chouia plus  »moderne »)
      Le fond est identique.

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  • EchoGMT7 // 22.01.2016 à 02h25

    Bonjour à tous,

    Et le fascisme des élites?

    On l’oublie…?

    Le fascisme n’a pas que des racines populaires que je sache.

    De nombreux courants insidieusement décris comme populistes sont pour la plupart favorables à une renaissance des valeurs démocratiques principalement par la récupération des compétences confisquées par l’oligarchie mondialiste.

    Nous vivons une époque où le fascisme ne se répand plus dans les rues mais prospère en des lieux inconnus des peuples. Ayez donc un œil sur Davos…

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    • Lt Anderson // 22.01.2016 à 09h43

      Les élites ne sont pas « fascistes » elle sont justes réactionnaires et cela s’exprime par le « libéralisme économique » qui n’est qu’un retour au capitalisme dans sa forme primitive pour reprendre les propos d’Alain Badiou.

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    • groucho // 22.01.2016 à 13h01

      @EchoGMT7
      Si vous aviez lu le texte de Dimitrov au lieu de le considérer comme inepte, sans doute parce qu’il y a le mot « marxiste » dans le lien, vous auriez vu par exemple ceci :

      La bourgeoisie dominante cherche de plus en plus le salut dans le fascisme, afin de prendre contre les travailleurs des mesures extraordinaires de spoliation, de préparer une guerre de brigandage impérialiste, une agression contre l’Union Soviétique, l’asservissement et le partage de la Chine et sur la base de tout cela de conjurer la révolution.
      Les milieux impérialistes tentent de faire retomber tout le poids de la cirse sur les épaules des travailleurs. C’est pour cela qu’ils ont besoin du fascisme.

      Etc. Et nulle part il n’est question d’origine populaire du fascisme (ça c’est une ineptie, en revanche)

        +2

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  • Sangsue-raie // 22.01.2016 à 04h05

    Il oublie toutes les américaines oligarchies qui ont aidé,appuyé, financé et collaboré avec le nazisme.L’ont mis en place, avant et pendant, pour les récupérer après.
    Ford fut décoré en 38.. à Berlin, lui cet ami proche d’Hitler,etc.
    Hearst, possédant des dizaines de médias, ami très proche de Goebbels, lui servit (à base de faux et de photos transposées d’une époque à une autre, bref..) de propagandiste anti-soviétique. Une pile de mensonges inventés de toutes pièces et diffusée par milliers partout, ont fini par devenir une croyance répandue… et tenue pour vraie historiquement. Ce n’est qu’en 1987…. (!) que des historiens sérieux (c-à-d. scientifiquement méthodiques, recoupant et recherchant les faits) notamment un …. américain ont démontré cela.
    Mais bien entendu, l’écho médiatique fut le silence.
    Il s’agissait – et encore aujourd’hui – de construire et d’implanter une image par propagande. Tous ces clichés sont encore répétés par tout le monde aujourd’hui sans réfléchir.
    Et pour cause, la crainte de l’oligarchie est que le peuple sache. Elle ne lache donc pas la propagande.
    Il oublie la terreur McCarthy, la répression, la censure, etc… qui ne sont pas des signes de démocratie.
    D’autre part, les USA ou les britanniques eurent leur quantité d’aristocrates et de bourgeois bien entendu totalement favorables au nazisme (dont le mode de production sied parfaitement au capitalisme anglo-saxon -par ses coûts de production réduits via esclavage et remplacement infini de la main-d’oeuvre.. sans oublier le recyclage des cadavres… dont on récupérait tout ou quasi tout, rien ne se perd…)

    Ah et en ce qui concerne la Révolution, les allemands aussi ont voulu la faire à Berlin et ailleurs en 1918 et 1919
    Et figurez-vous que F.Ebert, le SPD, fut celui qui les réprima dans le sang, en instaurant les Freikorps – milices tueuses – dont les casques portaient des signes tels croix gammées, tête de mort, en futurs gestapistes et sa, applaudies par les bourgeois et les petits-bourgeois.
    C’est a u s s i dans le SPD que l’on trouve la matrice du nazisme. Freikorps, dont l’un des chefs fut rapidement un des premiers à adhérer au nazisme.
    Aujourd’hui, l’  »internationale » socialiste comporte outre le ps français bien entendu tous les autres, dont le SPD, SPD dont la fondation politique porte le nom de …. Friedrich Ebert…
    Laval, Deman, et tant d’autres  »socialistes » belges,norvégiens, français, danois,etc… ont promptement adhéré aux  »idées’ du nazisme-pas-si-mauvais-pour-résoudre-le-chomage (pensait DeMan le belge).
    Cela n’est pas étonnant puisqu’il s’agit de partis à la base petite-.bourgeoise (dite  »classe moyenne » en termes américains économiques).
    Cette base petite-bourgeoise a toujours des fondements réactionnaires et anti-prolétaires (dont elle veut oublier l’existence, recourrant à la pensée magique).
    En cas de  »crise d’angoisse », elle sombre bien entendu dans la réaction, son penchant préféré (qui va jusqu’au fascisme et nazisme).
    Le nazisme et le fascisme sont liés au mode de production capitaliste.
    Et le reste n’est que roman.

    Ce que décrit E.Todd dans son interview sur son livre et la manifestation du 11 janvier, à BFM en janvier-février 2015

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  • henri_bernard_evil // 22.01.2016 à 12h01

    Qui est Robert Paxton pour moi, un historien americain qui continu la propagande d’après guerre.
    On peut dire qu’il est plutôt conversé (faites quelques recherches).
    C’est celui qui pense que les europeens sont intrinsequement mauvais, surtout les Français.
    C’est un des historiens officiels du camp des vainqueurs.
    L’histoire ecrite par les vainqueurs, hein…
    A lire avec méfiance et a croiser avec d’autres historiens.

      +5

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  • LBSSO // 23.01.2016 à 08h50

    Bonjour Olivier 69,

    je ne veux pas reprendre point à point l’ensemble de votre commentaire,très complet je vous en remercie d’ailleurs..
    -le sens de mon billet était de souligner que Michelle commettait ,me semble-t-il une erreur,en s’appuyant sur Todd, pour dire ,première phrase de son commentaire: »En effet, les peuples allemands et français ont toujours été très différents. » alors que le démographe sur le thème de l’autoritarisme dit exactement le contraire.
    – reformuler ce que disait ET n’est pas y adhérer ,c’était uniquement pour éviter une polémique inutile des « anti Charlie » qui auraient pu écrire que j »avais tronqué sa pensée(d’où les parenthèses).
    -je reste  » fiers » d’avoir « poser un geste  » (nous n’étions pas nombreux) dès le soir de l’attentat (en particuliers pour B.Marris mais bien évidemment pour tous les autres victimes). De même pour le défilé du dimanche,à Lyon,où les politiques se sont très très peu mis en avant qui a été un beau moment.Je savais que je serai instrumentalisé.mais à un moment j’ai tranché pour selon moi pour « le moindre mal ».
    Bref je ne m’inscris pas du tout dans la catégorie que vous décrivez.

    PS:dans cet interview je trouve qu ‘ET est effectivement un peu arrangeant avec les anglo saxons.Je suppose qu’il a en tête que les USA sont un pays plus libéral que la France et que l’Allemagne (autoritaire) mais de tradition violente et contrôlés actuellement par une oligarchie . Ce qui en toute rigueur pour un scientifique est différent.

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    • olivier69 // 24.01.2016 à 22h39

      Bonsoir LBSSO,
      c’est simplement que l’opposition décrite par le raisonnement entre liberté (libéral) et démocratie (referendum par exemple) ne tombe pas sous le sens contrairement à son choix idéologique ? Sauf à faire de la politique politicienne sous un angle partial (lui-même évoque ce terrain familial pour les autres. Alors, demandons lui d’arrêter poliment ces enfantillages de celui qui aura la plus, la mieux ? ) . Aujourd’hui, les enjeux dépassent à mon avis ce stade.

      De même, je « pourrais » dire que son message aurait tendance à être mal interpréter (« à l’extrême ») et par conséquent qu’il n’y a plus d’anglois (païens) dans l’esprit (disparus comme par magie) mais que des saxons (convertis protestant ) ? Il faut une phrase pour être explicite. Une question ou une affirmation ? Parce que je propose sinon d’appeler « tous les anglo-saxons » (par affiliation sémantique) si il convient de parler des saxons, « saxons » dérivés de saxe par définition. Je lui laisse par ailleurs la promo de sa promo. C’est vrai que l’histoire de l’aristocratie anglaise est passionnante. Simple pour la compréhension de docteur homo Jekyll et mr homo Hyde ? 🙂

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  • Patrice // 23.01.2016 à 11h40

    Oui, mais c’est un texte de propagande néo-libéral chez Soros…

    Paxton écrit en conclusion « Il est bien dommage que nous n’ayons trouvé, jusqu’à présent, aucune étiquette exprimant la puissance toxique qui est celle du fascisme pour qualifier ces gens et ces mouvements odieux. Nous devrons nous contenter de mots plus ordinaires »

    Donc ce ne sont pas des mouvements facistes pour Paxton (ils en empruntent seulement des « façons »), mais ce que le lecteur moyen en retient c’est le contraire: « tout ça c’est à peu près du fascisme » et « fascisme=nazisme=shoah ». La qualification de « puissance toxique [de ces mouvements] » est balancée comme ça sans justification autre que l’amalgame qu’il se défend (mollement) de faire….

    Objectif accompli….

      +1

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