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1.décembre.20221.12.2022 // Les Crises

Le fossé des valeurs : Les élections en Israël devraient être un signal d’alarme pour l’Occident

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Les valeurs partagées n’expliquent ni ne justifient la nature extraordinaire de la relation américano-israélienne, étant donné que les valeurs les plus importantes ne sont pas partagées.

Source : The National Interest, Paul R. Pillar
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La perspective de l’entrée de personnalités politiques ouvertement extrémistes dans un nouveau gouvernement israélien provoque la consternation de ceux qui, aux États-Unis, veulent préserver la relation extraordinairement privilégiée qu’Israël entretient avec les États-Unis. Les partis politiques israéliens qui attirent l’attention sont Religious Zionism et Jewish Power, qui se sont alliés lors des récentes élections en Israël pour former ce qui est maintenant le troisième bloc le plus important à la Knesset et le deuxième plus important dans le futur gouvernement que Benjamin Netanyahu est en train de former, dépassé seulement par le Likoud de Netanyahu.

Le leader du Religious Zionism, Bezalel Smotrich, s’est distingué par des positions telles que le fait d’applaudir les promoteurs immobiliers qui n’ont pas respecté l’égalité des chances dans la construction de maisons, de dire que « Dieu a ordonné aux Juifs de ne pas vendre de maisons aux Arabes » et de préconiser la ségrégation des maternités afin de séparer les femmes juives et arabes. Il a déclaré aux membres arabes de la Knesset : « Vous êtes ici par erreur, c’est une erreur que [David] Ben-Gourion n’ait pas fini le travail et ne vous ait pas jeté dehors en 1948. »

Le leader du Jewish Power, Itamar Ben-Gvir, est encore plus extrême que Smotrich, du moins dans ses méthodes si ce n’est dans sa substance. L’activité politique de Ben-Gvir a débuté avec Kach, le parti que le rabbin Meir Kahane a créé et qui a été dénoncé et étiqueté par plusieurs pays – y compris les États-Unis et Israël lui-même – comme un groupe terroriste. Ben-Gvir considère toujours Kahane comme son modèle et son héros politique. Jusqu’à récemment, Ben-Gvir affichait chez lui un portrait de Baruch Goldstein, le terroriste qui a tué vingt-neuf fidèles palestiniens et en a blessé 125 autres lors d’un massacre dans une mosquée d’Hébron en 1994. Ben-Gvir a été condamné pour incitation au terrorisme et au racisme et dans sa jeunesse, il a été exclu de l’armée israélienne en raison de son extrémisme.

Le Religious Zionism et le Jewish Power sont susceptibles de convertir leur force politique en quelque chose comme deux sièges ministériels pour chacun dans le nouveau gouvernement. Ben-Gvir veut le portefeuille de la Sécurité publique pour lui-même, et il y a de bonnes chances qu’il l’obtienne. Un équivalent aux États-Unis serait que quelqu’un qui a admiré et s’est associé à des terroristes, qui a affiché une haine flagrante envers une minorité ethnique et qui a été condamné pour des crimes liés au terrorisme et au racisme, devienne le secrétaire américain à la Sécurité intérieure.

Thomas Friedman, chroniqueur au New York Times, déplore le résultat des élections israéliennes et le rôle potentiel du Religious Zionism et du pouvoir juif, dans une chronique intitulée « L’Israël que nous connaissions a disparu ». Mais quel était exactement l’Israël que nous « connaissions » avant ces dernières élections ? Peut-être pouvons-nous prendre exemple sur certains Palestiniens qui, en dépit de tout ce qui est effrayant dans ce que représentent Smotrich et Ben-Gvir, ne voient guère de différence avec ce qu’ils connaissent déjà au quotidien en vivant sous la domination israélienne.

L’une des positions anti-palestiniennes extrêmes de Ben-Gvir, par exemple, est de préconiser une immunité générale pour les soldats israéliens qui tirent sur des Palestiniens. Mais cela ne représenterait aucun changement de facto par rapport au statu quo, dans lequel les soldats qui tuent des civils palestiniens innocents ne sont presque jamais punis, et ce n’est que lorsque la vidéo d’un incident devient publique qu’ils se font taper sur les doigts.

Ou prenez la question du logement, et la détermination de Smotrich à rendre aussi difficile que possible pour les Palestiniens de trouver un abri sur les terres contrôlées par Israël. Là encore, il n’y a pas de différence notable avec le statu quo, qui se caractérise régulièrement par des démolitions de maisons palestiniennes, des expulsions de Palestiniens de quartiers établis de longue date et la quasi-impossibilité pour les Palestiniens d’obtenir un permis de construire.

Les politiques et les attitudes sous-jacentes en Israël vont bien au-delà du Religious Zionism et du Jewish Power, même si ces partis et leurs dirigeants sont plus décomplexés que la plupart des gens à ce sujet. Leur rôle au sein du gouvernement n’est pas imposé à Netanyahou. Au contraire, Netanyahou, qui a déjà passé plus d’années que quiconque au poste de Premier ministre d’Israël, a activement négocié l’alliance entre le Religious Zionism et le Jewish Power dans le cadre de ses efforts pour former une coalition gagnante, et avait déjà formé des coalitions similaires avec les mêmes personnes et partis avant les élections précédentes.

Les attitudes en cause vont au-delà de l’élite politique et s’étendent à une grande partie de la population israélienne. Un sondage réalisé il y a six ans, par exemple, a montré que 48 % de tous les Juifs israéliens étaient d’accord avec l’affirmation « Les Arabes devraient être expulsés ou transférés d’Israël », tandis que 46 % n’étaient pas d’accord. Dans le même sondage, 79 % des Israéliens juifs ont déclaré que les Juifs devaient recevoir un « traitement préférentiel » en Israël.

En dépit de l’accent mis actuellement sur les résultats des dernières élections, l’enracinement en Israël d’attitudes et de politiques ethnoreligieuses extrêmes et intolérantes est une histoire longue et de grande envergure. Il n’y a pas de point unique où l’on pourrait dire que cette histoire a commencé. La première prise de pouvoir du Likoud, sous la direction de l’ancien chef du groupe terroriste Menachem Begin, en 1977, a été un point important du parcours. Il en va de même pour la conquête par Israël de la Cisjordanie et de Gaza lors de la guerre qu’il a déclenchée en 1967, qui a alimenté une sorte de nationalisme ouvrant une pente glissante vers les attitudes malveillantes et les politiques d’occupation d’aujourd’hui. Ou peut-être faut-il remonter aux premiers jours de l’État israélien, lorsque Ben-Gourion – bien qu’il n’ait pas « fini le travail » d’expulsion des Arabes palestiniens dans ce que les Palestiniens se rappellent comme la Nakba ou catastrophe – a reconnu ce que l’établissement d’un État juif signifiait pour les non-Juifs qui étaient là. « Il y a un fossé, et rien ne peut combler ce fossé, a déclaré Ben-Gourion. Nous, en tant que nation, voulons que ce pays soit le nôtre. Les Arabes, en tant que nation, veulent que ce pays soit le leur. »

Ceux qui se tordent les mains à propos du résultat des élections israéliennes et de ce que cela pourrait signifier pour les relations américano-israéliennes expriment un shibboleth de la classe politique américaine [Un schibboleth représente un signe de reconnaissance verbal, révèlant l’appartenance d’une personne à un groupe national, social, professionnel ou autre, NdT] à savoir que la relation est basée sur le fait d’avoir des « valeurs » en commun. « Les Américains se sont identifiés à Israël en raison de valeurs communes », affirment Dennis Ross et David Makovsky du Washington Institute for Near East Policy. Le porte-parole du département d’État, Ned Price, utilise un vocabulaire similaire en déclarant : « Ce qui rend cette relation si forte et ce qui l’a rendue si forte depuis l’indépendance d’Israël jusqu’à aujourd’hui, c’est que c’est une relation qui a toujours été basée sur nos intérêts communs, mais surtout sur nos valeurs communes. Et nous espérons que tous les responsables du gouvernement israélien continueront à partager les valeurs d’une société ouverte et démocratique, notamment la tolérance et le respect de tous dans la société civile, en particulier des groupes minoritaires. »

« Continuer à partager ? » Rien ne peut être plus fondamental dans les valeurs américaines – du moins celles dont les Américains devraient être fiers – que, comme les mots ultérieurs de Price le suggèrent, d’être une démocratie libre et complète avec des droits égaux pour tous, quelle que soit la race, la croyance ou l’ethnie. Et il est impossible qu’un État qui, par la loi, privilégie un groupe ethnoreligieux par rapport aux autres – et qui, dans la pratique, soumet ceux qui ne font pas partie du groupe privilégié à une oppression suffisamment systématique et envahissante pour que de nombreuses organisations de défense des droits humains documentent ce qu’elles décrivent à juste titre comme un apartheid – puisse légitimement dire qu’il partage et observe de telles valeurs.

Se réclamer de valeurs d’un shibboleth est un mantra où Israël se prétend « la seule démocratie du Moyen-Orient ». Mais aucun État qui refuse à près de cinq millions de personnes – environ un tiers de la population du pays qu’il dirige – d’avoir leur mot à dire dans le choix de leurs dirigeants n’est une démocratie.

Israël utilise des procédures démocratiques parmi les autres peuples sous sa domination, et pour les personnes qui ont pu voter lors des récentes élections en Israël, l’élection a été, selon toutes les indications, libre et équitable. C’est là que réside l’ironie : ceux qui, comme Ross et Makovsky, s’accrochent à cette utilisation des procédures démocratiques par une partie de la population pour affirmer qu’Israël partage des valeurs démocratiques, expriment en même temps un malaise quant aux résultats de l’utilisation de ces procédures. La leçon plus appropriée qu’ils devraient tirer est que des gens comme Smotrich et Ben-Gvir n’ont pas été propulsés dans la situation politique israélienne actuelle par une force aberrante. Ils arrivent au pouvoir parce que beaucoup d’Israéliens sont d’accord avec leurs messages et ont voté pour eux. Ils font désormais partie du courant dominant en Israël.

Les valeurs partagées n’expliquent ni ne justifient la nature extraordinaire de la relation américano-israélienne, étant donné que les valeurs les plus importantes ne sont pas partagées. Si le résultat des élections israéliennes doit apporter quelque chose de positif, ce sera peut-être une plus grande reconnaissance de cette vérité.

L’implication en matière de politique étrangère pour les États-Unis est qu’une relation extraordinaire devrait être remplacée par une relation ordinaire, avec tout ce que cela implique concernant les transferts de richesse vers un pays déjà riche, les vetos aux Nations Unies qui augmentent l’isolement des États-Unis, et d’autres manifestations de la relation extraordinaire. Une bonne politique réaliste nécessiterait toujours des relations étendues avec Israël en raison de son importance et de son influence dans la région, tout comme les États-Unis entretiennent également des relations étendues avec de nombreux autres États non démocratiques et avec lesquels ils ne partagent pas de valeurs fondamentales.

Paul Pillar a pris sa retraite en 2005 après une carrière de vingt-huit ans dans la communauté du renseignement américain, où son dernier poste était celui de responsable national du Renseignement pour le Proche-Orient et l’Asie du Sud. Auparavant, il avait occupé divers postes d’analyse et de direction, notamment en tant que chef d’unités analytiques à la CIA, couvrant certaines parties du Proche-Orient, du golfe Persique et de l’Asie du Sud. Le professeur Pillar a également servi au sein du National Intelligence Council en tant que l’un des premiers membres de son groupe analytique. Il est également rédacteur collaborateur de cette publication.

Source : The National Interest, Paul R. Pillar, 08-11-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

EruditionEtCourage // 01.12.2022 à 11h28

Ca s’appelle le judaïsme. Je ne vous met que 3 extraits car c’est comme ça sur des dizaines de pages :

Deuteronome 20 :
« Mais dans les villes de ces peuples dont l’Eternel, ton Dieu, te donne le pays pour héritage, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire. Car tu dévoueras ces peuples par interdit, les Héthiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens, (les palestiniens), comme l’Eternel, ton Dieu, te l’a ordonné. »

Isaie 61 :
« Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, Des fils de l’étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l’Eternel, On vous nommera serviteurs de notre Dieu; Vous mangerez les richesses des nations. » (Les français et leurs enfants travailleront pour vous, vous serez leur prêtres etVous mangerez les richesses de la France.)

Deuteronome 15 :
« Ce que ton frère hébreux te doit, que ta main l’abandonne, par contre l’étranger tu peux le contraindre.
Tu prêteras à toutes les nations mais tu n’emprunteras pas. Tu domineras toutes les nations et tu ne seras pas dominé. »

Indice : le mot « nation » se dit « gowy » en ancien hébreux et signifie « non juif, nuée de sauterelles » voir dictionnaire Strong référence 1147.
DE RIEN.

23 réactions et commentaires

  • James Whitney // 01.12.2022 à 07h38

    « Les valeurs partagées n’expliquent ni ne justifient la nature extraordinaire de la relation américano-israélienne, étant donné que les valeurs les plus importantes ne sont pas partagées. »

    Ah bon ? Regardez le comportement des dirigeants étasuniens envers les indigènes et les autres minorités de l’USA, les peuples de l’Amérique du Sud et d’autres pays.

    Et la France ?

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    • Bouddha Vert // 01.12.2022 à 10h26

      Et bien la France, que je sache et jusqu’à présent, ne valide pas l’idée d’un gouvernement composés de fanatiques racialistes.
      Le concept de « races » en ce qui concerne l’humanité n’appartient pas à nos législations, hormis la France occupée par les nazis, mais était-ce la France?

        +6

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      • RGT // 02.12.2022 à 11h14

        La France ? Officiellement la « préférence nationale » est strictement interdite tant par la loi que par les « valeurs » défendues par les « élites ».

        Imaginez un seul instant si un « parti d’opposition » (fantoche, tous les partis qui font plus de 5% aux élections sont de connivence, du moins leurs dirigeants) prononçait la phrase suivante : « 79 % des Israéliens juifs français de souche ont déclaré que les Juifs français de souche devaient recevoir un « traitement préférentiel » en Israël France.

        Ce serait immédiatement le retour de la « peste noire », des « heures les plus sombres de notre histoire » et nous aurions droit au cœur des vierges effarouchées dans TOUS les médias pour le rétablissement de la peine capitale pour ceux qui prononceraient ces propos.

        Entre la propagande décomplexée diffusée ad nauseam sur TOUS les principaux canaux d’information et le fait que les dirigeants et les « élites » n’ont strictement aucun compte à rendre à la population il n’est pas nécessaire d’aller chercher très loin la bienveillance aveugle vis à vis d’un « pays ami ».

        Et de toutes façons, en Israël comme en France (et partout ailleurs dans le « monde libre » (libre pour les élites seulement) la population des « moins que rien » ne fait que suivre les ordres des ploutocrates, que ce soit volontairement (par embrigadement idéologique) ou sous la contrainte (va tuer les « ennemis de la nation » ou tu passeras devant un peloton d’exécution).

        Réfléchissez sérieusement à cette question : C’est quoi la « démocratie » ?

        Je suis certain que de nombreuses « dictatures ennemies » (Cuba, Venezuela, voire même Chine et Russie) sont largement plus à l’écoute des besoins réels de leur population (vivre décemment) que la majorité des « Phares de l’Humanité ».

        Les dirigeants de la Corée du nord n’ont strictement rien inventé.
        Ils affichent seulement plus clairement leurs objectifs et utilisent les mêmes outils que les dirigeants du « camp du bien » :

        Propagande, embrigadement et chasse à mort de tous ceux qui n’acceptent pas leur diktat.

          +9

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    • EruditionEtCourage // 01.12.2022 à 11h28

      Ca s’appelle le judaïsme. Je ne vous met que 3 extraits car c’est comme ça sur des dizaines de pages :

      Deuteronome 20 :
      « Mais dans les villes de ces peuples dont l’Eternel, ton Dieu, te donne le pays pour héritage, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire. Car tu dévoueras ces peuples par interdit, les Héthiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens, (les palestiniens), comme l’Eternel, ton Dieu, te l’a ordonné. »

      Isaie 61 :
      « Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, Des fils de l’étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l’Eternel, On vous nommera serviteurs de notre Dieu; Vous mangerez les richesses des nations. » (Les français et leurs enfants travailleront pour vous, vous serez leur prêtres etVous mangerez les richesses de la France.)

      Deuteronome 15 :
      « Ce que ton frère hébreux te doit, que ta main l’abandonne, par contre l’étranger tu peux le contraindre.
      Tu prêteras à toutes les nations mais tu n’emprunteras pas. Tu domineras toutes les nations et tu ne seras pas dominé. »

      Indice : le mot « nation » se dit « gowy » en ancien hébreux et signifie « non juif, nuée de sauterelles » voir dictionnaire Strong référence 1147.
      DE RIEN.

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      • Ellilou // 01.12.2022 à 16h05

        Un livre « sacré » n’est ni un cadastre, ni un manuel de « savoir vivre », ni un manuel de guerre…

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        • Bouddha Vert // 01.12.2022 à 21h46

          Je veux bien être en accord avec votre définition, mais qu’elle est-elle alors?
          Refuser les commandements du sacré se nomme sauf erreur une apostasie et, en général, cela se termine mal pour l’apostat, non?

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          • strategy // 02.12.2022 à 01h57

            Il y la es mêmes bêtises dans la Bible ou le Coran…

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            • VoiliVoilou // 02.12.2022 à 09h31

              NON, la bible chrétienne, le nouveau testament n’appelle pas au meurtre des autres, ni à leur mise en esclavage.

              Avant que la Torah (l’ancien testament) ne soit couché sur papier vers -680, les juifs suivaient la cabale, c’est à dire la tradition orale. La Torah fût écrite pour « controller le récit » dirait-on aujourd’hui. Les prêtres juifs, les pharisiens, modifièrent progressivement la tradition en ajoutant des parties contradictoires au récit. Voilà pourquoi Isaïe dit tout et son contraire d’un livre à l’autre. Ce faisant les pharisiens devenaient les seuls à pouvoir interprêter le « message divin ».
              Théoriquement les chrétiens suivent les enseignements de Jésus. Ces enseignements sont relatés dans le nouveau testament sous la forme de 4 évangiles. Ces 4 évangiles décrivent 4 fois la même chose. Alors pourquoi en garder 4 ? L’ancien testament ne concerne pas les chrétiens, alors pourquoi le garder au canon ?

              La réponse est simple : les pharisiens avaient le pouvoir car ils controllaient le récit. Le récit était modifiable à souhait selon les nécessité politique du moment. En aposant l’ancien et le nouveau testament les chrétiens essayèrent de mettre fin à cette pratique car désormais on pouvait COMPARER.

              Pour le Coran je n’en sait rien je ne l’ai pas lu.

                +5

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            • St Claude François // 02.12.2022 à 09h49

              Exemples :
              Bible chrétienne, nouveau testament Matthieu 21 :
              « Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs de monnaies, et les sièges des vendeurs de pigeons (les pigeons servaient à communiquer rapidement les informations dans ce qui s’apparentait à l’ancêtre de la bourse actuelle). Et il leur dit: Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. »
              Le même évènement est décrit par Marc (11:15) par Luc (19:45) et Jean (2:14).
              Lisez aussi Mat 19:16-24….

              Bible hébraïque, ancien testament Deutéronome 15 :
              « Ce que ton frère hébreux te dois que ta main l’abandonne, par contre l’étranger tu peux le contraindre. Tu préteras à toutes les nations mais tu n’emprunteras pas, tu dominears toutes les nations et tu ne seras pas dominé. »
              Deut 23 :
              Tu n’exigeras de ton FRERE aucun intérêt ni pour argent, ni pour vivres, ni pour rien de ce qui se prête à intérêt. Tu pourras tirer un intérêt de l’ETRANGER, mais tu n’en tireras point de ton FRERE, afin que l’Eternel, ton Dieu, te bénisse dans tout ce que tu entreprendras au pays dont tu vas entrer en possession.

                +2

              Alerter
            • St Claude François // 02.12.2022 à 09h52

              Donc NON, il n’y a pas les mêmes bêtises dans la bible. Il n’y a aucun appel à la violence dans l’enseignement de Jésus. Mais pour le savoir il faut l’avoir lu…..

                +2

              Alerter
            • Photomen // 02.12.2022 à 11h16

              Sauf que dans le coran il est hors de question d’ôter la vie à tout ceux qui respirent. Mais seulement à ceux qui vous agressent et à certaines conditions, de même qu’il n’y a aucune sourate qui conseille de soumettre à l’esclavage les goyms en s’appropriant le fruit de leur labeur.
              Et pour finir, ce genre de joyeusetés existe plus ou moins sauvagement dans toutes les religions et plus particulièrement chez les monothéistes.
              Ce qui est triste c’est que toutes les religions sont majoritairement dirigées vers le bien et l’amour du prochain, mais l’on préfère toujours pour les besoins de domination, soulever les passages des textes «sacrés» pour discréditer la concurrence (religion)

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            • RGT // 02.12.2022 à 11h45

              Il y a strictement les mêmes principes dans TOUTES les religions qui ne sont TOUTES qu’un moyen de contrôler la population et de « convertir » les populations de « mécréants » (qui croient mal) à la seule « véritable foi ».

              Et il ne va de même pour TOUTES les idéologies, particulièrement politiques.

              Que vous soyez intégriste d’un culte « divin » et prenant au mot les affirmations de ses représentants (autoproclamés) ou groupie d’un parti politique vous devenez l’esclave des dirigeants de « votre » secte et vous avalez des couleuvres sans protester.
              Et si par malheur vous quittez une religion ou un parti politique vous devenez immédiatement un traître et un apostat qu’il faut à tout prix détruire et condamner au silence.

              Contentez-vous de regarder ce SEUL exemple : Tatiana Ventôse (https://www.youtube.com/c/TatianaVent%C3%B4seOfficiel/videos) qui a réalisé que les « idéaux » du « parti de gôôôche » n’étaient qu’un moyen pour l’exploiter et permettre au « prophète » d’accroître ses « parts de marché » en contraignant TOUS les « fidèles » à suivre les ORDRES du « l’envoyé de Dieu ».

              Elle s’en est pris plein la gueule et subit encore les attaques permanentes des autres « membres » de son ancienne secte.

              Mais elle ne flanche pas et avec un grand courage continue à donner son OPINION sincère (en revendiquant que c’est SA VISION personnelle) en sachant qu’elle va (encore) subir les attaques permanentes.

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          • Ellilou // 02.12.2022 à 17h33

            Un livre « sacré » ne détermine pas que telle terre est à tel croyant, que telle pratique est bonne ou mauvaise, ni que tel ou telle mérite la mort parce que…parce que c’est tout! En tout cas et de mon point de vue il ne devrait se mêler que de foi. Bien sûr que l’Ancien Testament (catholique je ne peux parler que de ce que je connais) et bien d’autres livres « sacrés » nous en racontent des histoires et des massacres, des tueries, des viols, des infanticides, des parricides, etc….mais le croyant, la croyante, celui ou celle qui a la foi a également une intelligence, un cœur, un esprit et une âme. Toutes choses dont il use pour librement accepter ou refuser les dogmes et obligations les plus abjectes…sans sombrer dans l’apostasie. Je me trompe ou ai une vision idéaliste de la foi?

              +1

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            • Bouddha Vert // 02.12.2022 à 18h33

              La religion a pour objet de rallier un groupe sous une bannière (Religare), c’est par conséquence un « programme politique » qui prend appuie sur la vie d’un ou plusieurs personnages profondément spirituels.
              Je n’ai personnellement rien à redire sur la foi des croyants, cependant les « textes sacrés » définissent comme tout programme politique ce qui est bon de dire, de faire, mais également ce qui est mauvais, les châtiments afférents… Partout, les tribunaux ecclésiastiques ont jugé les Hommes à partir du « texte sacré ».
              Spiritualité et religion ont un même objet mais pas utilisé pour le même service.

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  • jammrek // 01.12.2022 à 10h02

    A propos cette foutaise selon laquelle les valeurs partagées par les USA et Israël auraient quelque chose à voir avec la démocratie et les droits de l’homme on lira avec profit cette interview du Haaretz d’un palestinien-américain qui travaille justement sur cette question :
    « “The two countries are said ‘to share common values.’ You hear that here on Israel’s Independence Day, when administration officials congratulate Israel, and vice versa. I agree with academics and activists who understand the history of the United States and the history of Israel, and who will say that they agree that the two countries have common values: values of settler-colonialism, land-plundering, police brutality and militarization, racial segregation – there are plenty of shared values in that sense. You see police and army violence in both countries, assaults on civilians, unfair military judicial proceedings. In the United States it’s an assault on migrants and racism against Black people, in Israel against asylum seekers and migrants, and of course Palestinians.  »

    L’article, fort intéressant, est en accès libre :
    https://www.haaretz.com/israel-news/2022-11-12/ty-article-magazine/why-the-head-of-aclus-human-rights-program-has-regrets-about-emigrating-from-israel/00000184-67fa-d7c6-a5ce-e7facd0c0000

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  • Savonarole // 01.12.2022 à 10h44

    Perso ce qui m’étonne c’est qu’un gars qui a un certain nombre de problèmes avec la justice de son pays arrive en dépit de tout à se faire élire quand même… en se posant comme « victime de la Justice ». Le mec a tappé dans la caisse , c’est pas une victime ; c’est un malhonnète. Il a rien à foutre sur une liste éléctorale.

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    • calal // 02.12.2022 à 09h09

      c’est ca aussi le respect de la democratie: parfois les peuples deviennent fous,suicidaires (effet de la surpopulation?) .Un peu comme en france ou des gens ont reelu macron pour un second mandat,apres l’episode du covid et des gilets jaunes…

      Que faire? personnellement c’est ce genre de situation qui a fait evolue mes opinions sur l’immigration et l’accueil des migrants. Effectivement les evangiles preconisent la solution suivante: »Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. » mathieu 10:14 . Donc, il faudra partir plutot que d’avoir a obeir a des lois et des chefs injustes. Et la on se met a reflechir a tous ces migrants africains qui peut etre ont essaye de vivre de maniere juste dans leur pays mais qui n’ont pas pu parce que la majorite des autres detruisaient ce qu’ils essayaient de construire.

      bref VOTER AVEC SES PIEDS en derniere limite,ce qui veut dire aussi se detacher des biens immobiliers voir des meubles « lourds »…

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  • patoche // 01.12.2022 à 13h14

    « … Israël se prétend « la seule démocratie du Moyen-Orient ».

    C’est également l’avis des experts de plateaux dont le plus répugnant est sans conteste Val ancien patron-actionnaire de Charlie Hebdo qui dirigea ensuite France Inter.

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  • Renaud // 01.12.2022 à 18h12
  • Foxy // 01.12.2022 à 19h54

    Avec le gouvernement le plus à droite jamais réalisé dans ce pays, actuellement en cours de constitution par Nétanyahou (menteur et corrompu, entre autres), la situation en Israel n’est pas prête d’évoluer en bien. Le futur ministre en charge de la police envisage notamment de faciliter les modalités de tirer. Comme les journalistes étaient déjà des cibles… Bref, Israel = apartheid, l’équation se confirme chaque jour.

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  • Alain // 02.12.2022 à 19h05

    En tout cas la valeur principale est parfaitement partagée: ce sont deux peuples qui se croient élu et choisi par Dieu, autrement dit ils pensent être le bien incarné dont toutes les actions ne peuvent qu’être positives !!!

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  • RN // 04.12.2022 à 13h15

    Je pense que Mr. Pillar oublie une dimension essentielle du problème, c est le fait que les palestiniens ne veulent pas partager les territoires, ils veulent juste tout reprendre et rejeter les israéliens.
    Donc il n est pas absurde de comprendre les israéliens qui ne veulent pas disparaître.
    Il ne faut jamais acculler l adversaire.
    Ceci étant, oui , il y a un problème , mais les deux parties en sont responsables et pas un seul.
    Et , enfin, des articles uniquement à charge , comme celui ci, ne font pas avancer le problème.
    RN

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    • Bobby Snoof // 07.12.2022 à 15h11

      Les Palestiniens ne veulent pas partager leur territoire??? Et toi, tu partagerais ta maison avec des gens venus d’Amérique, de Russie, d’Afrique du Nord, d’Ethiopie et d’ailleurs?

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