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Le réchauffement mondial s’accélère, par Nicholas C. Arguimbau

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Source : Consortiumnews.com, le 18/05/2016

Le 18 mai 2016

Les nouvelles données climatiques montrent que le réchauffement mondial empire, s’accélérant à un rythme plus rapide que ce qui était prévu à la conférence de Paris sur le changement climatique, écrit Nicolas C. Arguimbau.

Par Nicholas C. Arguimbau

Les participants à la conférence de Paris sur le changement climatique ont conclu « un accord qualifié d’historique, de durable et d’ambitieux » et présenté comme « le plus grand succès diplomatique du monde, » selon le Guardian du 15 décembre 2015.

Le président du Conseil de la défense des ressources naturelles a déclaré : « Le vent a tourné. Le monde a fini par s’unir contre le défi écologique qui se trouve au cœur de notre temps. »

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L’image de la Terre qui se lève sur la surface de la lune. Photographie prise par les premiers astronautes étatsuniens placés en orbite autour de la Lune.

Ils se réjouissaient encore de leur succès, quand est arrivée la nouvelle d’une hausse soudaine et excessive de la température mondiale, décrite par les climatologues comme « stupéfiante », « ahurissante », « une vraie bombe » , « un élément qui, à une vitesse effrayante, se heurte à la limitation de 2 degrés centigrades par rapport à l’ère pré-industrielle » , « une sorte d’urgence climatique », un événement qui ne nous laisse plus de marge de manœuvre ».

Le Guardian britannique : « Le mois de février bat les records de température mondiaux d’une façon plus que préoccupante. » Un événement, en bref, qui rend obsolète tout ce qui a été accompli à la Conférence de Paris.

L’aspect le plus significatif de ce qui s’est produit en février est probablement la vitesse avec laquelle cela s’est passé. Il y a des pics de la température mondiale lors des épisodes El Niño, même si, d’habitude, cela n’a pas lieu dans les régions arctiques ou l’hémisphère Sud, et ce pic a été le plus important qui ait jamais eu lieu. Il fait paraître dérisoire la pointe du dernier épisode El Niño de 1998.

Voici à quoi ressemble l’histoire récente de la température mondiale mensuelle moyenne de la surface de la mer et de la terre.

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Comme vous le voyez, la température mondiale moyenne a augmenté dans les deux derniers mois d’à peu près autant qu’elle l’avait fait dans les 35 ans précédents. Certes, El Niño a des effets bizarres, mais il est bien difficile de trouver un El Niño qui ait de telles conséquences.

Comme vous le voyez, l’anomalie de température de février a atteint 1,35 degré, de loin la plus importante de l’histoire alors que, quelques semaines plus tôt, la Conférence de Paris avait exprimé un attachement de pure forme à la limitation d’une hausse en dessous de 1,5 degré. Et il est manifestement déjà impossible d’atteindre cet objectif avec une température qui monte anormalement de 0,8 degré. Cela n’était pas censé se produire jusqu’à ce que nous dépassions les 2 degrés, mais nous voici à 1,35 deux ans seulement après avoir atteint la barre de 0,8 degré.

On a l’impression qu’on aurait dû tracer la limite de sécurité relative à 0,8 degré ou au-dessous au lieu de 2, mais on dispose de BEAUCOUP trop peu d’informations parce que les chiffres sont trop « criants ».

Lecture des données

Que ce passe-y-il réellement ? Nous savons qu’El Niño produit des pics de température mais pas comme le montre ce graphique de la glace sur l’eau en février.

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La glace fond dans l’Arctique, nous le savons tous, ce qui inquiète puisque la ville de Miami pourrait être engloutie dans la mer si une certaine quantité de glace fond. On se rend compte cependant que l’engloutissement des villes n’est pas tout. Voici une photo de la couverture de la glace arctique en septembre depuis 1979. Comme on peut le voir, la couverture de glace a diminué d’une façon très spectaculaire dans la dernière décennie, et elle s’est particulièrement affinée ces neuf dernières années.

Il y a une étonnante vidéo de la fonte de la glace de l’Arctique si on préfère les documents visuels. On fait beaucoup plus attention à la glace de l’Océan arctique qu’à celle de la neige à l’intérieur des terres, peut-être parce que la couverture de glace recouvre de grands champs pétrolifères et comme l’a demandé Peter Seeger : « Allons-nous apprendre un jour ? » Mais le même phénomène se produit sur une échelle beaucoup plus grande pour la couverture de neige du printemps dans l’hémisphère Nord.

Voici un graphique de l’anomalie de la couche de neige en juin. Dans la même période durant laquelle l’Océan arctique a perdu 3 millions de kilomètres carrés de glace, l’hémisphère Nord, dans son ensemble, a perdu, et c’est incroyable, 7 millions de kilomètres carrés de couche de neige. Voir la figure 4 ci-dessous.

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Miami a de quoi s’inquiéter et nous aussi. On appelle la fraction de lumière réfléchie par un objet « son albédo ». Les albédos de la glace et de la neige sont proches de 1 tandis que les albédos de la terre et de l’océan sont proches de 0. Ainsi si la neige et la glace fondent, la terre absorbera plus de lumière et sa température augmentera. C’est l’effet albédo.

Le réchauffement provoque la fonte de la glace et de la neige et cette fonte provoque le réchauffement, un cercle vicieux qui pourrait s’accélérer jusqu’à ce qu’il ne reste plus de glace ni de neige.

Contentez-vous de vous souvenir de cette formule. Si la neige ou la glace fondent, l’augmentation de l’énergie de la chaleur entrante absorbée par la terre est égale à l’albédo de la neige ou de la glace moins l’albédo de ce qu’elle découvre, multiplié par l’intensité par surface unitaire de l’énergie radiante entrante, multiplié par la surface impliquée. C’est un réchauffement qui est indépendant de celui provoqué par le CO2 qui entre dans l’atmosphère et auquel il s’ajoute.

Ainsi, si la neige fond mais ne découvre que de la neige, rien ne change, et, dans le cas contraire, le changement est proportionnel à la surface d’eau ou de terre dévoilée.

Évaluation de l’effet albédo

Ce n’est que récemment que les scientifiques ont découvert la puissance de l’effet albédo. On a élaboré des modèles dans les années 60 pour évaluer ce problème, desquels on concluait que la couverture nuageuse de l’Arctique pourrait l’empêcher de devenir un problème sérieux. On n’a pas cependant mesuré effectivement ce phénomène jusqu’à il y a deux ans en utilisant des données satellitaires. Pourquoi cela a-t-il pris tant de temps ? C’est un mystère. Voulions-« nous » vraiment savoir ?

Quoi qu’il en soit, les scientifiques ont montré que, sur la période de 1979 à 2014, le réchauffement attribuable à l’effet albédo dans le seul Océan arctique a atteint 25 pour cent du réchauffement directement attribuable au CO2. Pistone, Eisenman et Ramanathan, de l’Académie Nationale des Sciences; « Détermination observationnelle de la réduction de l’albédo causée par la disparition de la glace de mer arctique. » Ces gens devraient recevoir un prix Nobel.

Ce n’est pas un petit effet. Cela signifie que si nous évaluons le réchauffement global en mesurant les gaz à effet de serre dans l’atmosphère, nous manquons 20 pour cent du réchauffement rien que pour une petite partie de la couverture de neige et de glace de l’hémisphère Nord. C’est beaucoup, et ça indique au moins une raison pour laquelle le réchauffement est encore plus rapide que tout ce qu’on attendait, et, en fait, de plus en plus rapide.

De plus en plus rapide parce que c’est ce que fait une « boucle de rétroaction positive ». L’aspect vraiment problématique de la boucle de rétroaction positive est qu’elle opère dès lors que la température est au-dessus d’un niveau critique, et que réduire les émissions de gaz à effet de serre peut ralentir le réchauffement mais pas l’inverser.

L’effet albédo était complètement ignoré à Paris. En conséquence, les nations ont systématiquement sous-estimé le degré de réchauffement auquel nous avons à faire face, surestimé le temps que nous avons pour cela, et se sont par erreur données un large « budget » d’augmentation permise des émissions. Elles doivent se rencontrer dans cinq ans pour un rapport d’état, et au train où vont les choses, nous aurons passé les deux degrés d’ici là.

Une situation déplorable et qui empire

C’est déjà mauvais mais il y a pire. Nous devons être prudents dans la manière dont nous comprenons ce nombre, 25 pour cent, parce qu’il concerne le réchauffement accumulé depuis 1979 sur presque quatre décennies, pas le réchauffement ici et maintenant. Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessus, la fonte des glaces s’est énormément accélérée dans la dernière décennie, et en conséquence l’effet albédo de l’Océan arctique.

Si on utilisait la dernière décennie comme période de comparaison entre le réchauffement global lié à l’albédo dans l’Arctique et le réchauffement global lié aux gaz à effet de serre sur la dernière décennie, les chiffres pourraient être plus proches de 100 pour cent. Et ça empirera encore, parce que jusqu’ici l’Océan arctique conserve encore au moins un quart de sa couverture de glace en été, mais celle-ci tombera à zéro à une date encore indéterminée, réduisant l’albédo moyen substantiellement.

« Quand l’Arctique sera-t-il libre de glace en été ? Peut-être dans quatre ans. Ou dans 40, » dit le Washington Post. Ainsi, si l’effet albédo n’est pas encore aussi fort que l’effet des gaz à effet de serre, il le sera bientôt.

Tout ceci est une TRÈS mauvaise nouvelle. Les gens sont allés à Paris et ont parlé de réduction des émissions de CO2. Le but pendant des années a été de prendre des mesures de façon à limiter le réchauffement global dans la limite de 2 degrés Celsius avec une probabilité de 2/3. L’industrie pétrolière se plaint de ce que ça lui coûterait 30 milliards de dollars. En pratique, en cédant aux doléances de l’industrie, les documents de Paris ont « budgété » 30 milliards de dollars de pétrole supplémentaires à brûler, réduisant ainsi la probabilité de rester sous les 2 degrés de moitié.

Une fois démarré, l’effet albédo devient sa propre cause, et l’arrêt total des émissions de CO2 n’arrêtera plus le réchauffement. En décembre, il semblait que nous avions une toute petite marge de sécurité que nous pouvions dépenser afin que le public puisse acheter et que l’industrie des combustibles fossiles puisse vendre encore 30 milliards de dollars de carbone. [Voir « Les ‘recettes’ de l’Agence Internationale de l’Énergie pour Paris: une ‘dernière chance’ qui ne fait que prolonger 40 ans d’échecs » par N. Arguimbau]

Mais ceci ne semble plus possible. Nous pouvons contrôler les émissions mondiales de CO2, au moins en théorie, et nous ferions sacrément bien, MAINTENANT (l’effet albédo signifie que les milliers de gigatonnes d’émissions supplémentaires de CO2 que les nations se sont autorisées comme « budget » et ont donné gratuitement à l’industrie n’existent plus), mais le réchauffement pour cause de fonte des glaces arctiques continuera, quoi que nous fassions pour ralentir les émissions de CO2.

De même pour le réchauffement dû à la fonte de la neige de Sibérie et d’Amérique du Nord, qui est apparemment deux fois celle de la glace arctique et qui, la neige occupant une surface plusieurs fois plus étendue que l’Océan arctique, aura finalement un effet albédo plusieurs fois plus grand.

La disparition de la neige

La couverture de neige de l’hémisphère Nord doit réchauffer la terre à peu près deux fois aussi vite que la fonte de la glace de l’Arctique. Puis, bien sûr, il y a la glace fondue qui flotte sur la mer qui entoure l’Antarctique et qui vient d’une surface comparable à celle où la glace de l’Arctique a fondu mais qui n’a pas encore atteint le même stade.

Enfin, le réchauffement provoqué par la fonte de la couverture de neige et de glace du Groenland — et de l’Antarctique mais le réchauffement actuel n’est sans doute pas encore suffisant pour affirmer cela —, ne se produit pas encore. En effet, jusqu’à maintenant la neige et la glace sont trop épaisses pour que la terre soit à découvert au moment où elles fondent, mais ce réchauffement aura un début à moins que, pour quelque raison non encore découverte, un rafraîchissement n’ait lieu ailleurs.

Et puis il y a le méthane. Aïe ! Et ne l’oublions pas, ce sont les effets qu’on peut attendre à cause des effets de l’albédo même si l’on arrête aujourd’hui toutes les émissions de gaz à effet de serre.

En tout cas, c’est ce qui semble à l’auteur de ces lignes, qui s’excuse de ne pas être un scientifique, mais qui ne s’excuse pas tant que cela parce que les scientifiques auraient dû se pencher là-dessus depuis des décennies.

Il n’y a rien manifestement qui puisse empêcher un réchauffement comme celui que provoquerait l’effet albédo après la disparition de toute la glace et de la neige de l’hémisphère Nord PLUS le réchauffement dû aux émissions de gaz à effet de serre que nous pourrons peut-être ou peut-être pas contrôler.

L’auteur de ces lignes a une hypothèse fondée : on en arrivera à 3,5 degrés aussi bien à cause de l’effet albédo que des émissions de gaz à effet de serre, mais il n’entrera pas dans les détails pour rester bref et peut-être pourra-t-on persuader les climatologues de sortir de la clandestinité.

Un réchauffement considérable outre celui provoqué directement par les émissions de CO2 est maintenant inévitable si on ne commence pas très vite à inverser le réchauffement EXISTANT et/ou la contamination atmosphérique EXISTANTE par le CO2.

Tout au plus la rapidité du réchauffement par l’effet albédo et peut-être par l’entrée dans la danse de la terre de l’Antarctique peut être affectée par la masse de CO2 que nous continuons à déverser dans l’atmosphère. Et souvenez-vous, le « budget » de plusieurs milliers de gigatonnes que nous nous sommes donné n’existe plus.

Les scientifiques et les pays ont besoin de se réunir de nouveau et de recommencer de zéro. Qu’ils aient les tripes pour le faire, ça, c’est autre chose.

Il n’y a absolument rien de nouveau au sujet de ce que l’auteur de ces lignes affirme, sauf que l’inévitable est en train de se produire et que c’est indéniable. Les choses n’étaient pas censées échapper à notre contrôle jusqu’à ce que nous ayons atteint les 2 degrés, un chiffre fixé par presque tous les gouvernements et tous les grands groupes écologistes.

Mais il n’y a pas et il n’y a jamais eu de justification scientifique pour le choix de 2 degrés comme barrière de sécurité. Deux degrés a été un compromis politique du style : « Nous sommes d’accord. Nous n’allons couper que la moitié de la tête du bébé. » Nous voulions acheter les énergies fossiles et l’industrie voulait les vendre, pour des milliers de milliards par an aussi longtemps qu’ils le pourraient. Et c’est ainsi que nous avons conclu ce compromis irrémédiable.

La prophétie ignorée

Les scientifiques de la NASA ont évoqué ce sujet il y a une dizaine d’années. James Hansen de la NASA disait à l’époque que « pour éviter le point de non-retour », nous devions « commencer à réduire non seulement les émissions de carbone, mais encore sa présence totale dans l’atmosphère » et il suggérait un objectif de 300-350 ppm de CO2 dans l’atmosphère, 300 ppm étant équivalent à 1 degré de réchauffement. D’autres affirmaient que nous avions déjà atteint le point où la glace arctique était condamnée.

Ce qu’ils disaient et que leurs pays ignoraient est maintenant prouvé.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Cela a été notre choix. Les compromis politiques. C’est juste la façon dont l’humanité prend ses décisions et l’a toujours fait. Et nos propres grands groupes d’écologistes ont acquiescé.

Le compromis politique est quelque chose qui fonctionne quand il s’agit d’une petite communauté, n quand les décisions n’impliquent pas l’avenir de la Terre. Les décisions sur le climat impactent l’avenir de la Terre et nous ne sommes pas une petite communauté.

Et personne ne sait comment prendre des décisions au sujet de la société sans compromis politique. Nous aimons blâmer les hommes politiques corrompus, mais c’est nous qui les avons élus. Nous aimons blâmer ces voleurs de capitalistes, mais nous sommes ravis de les employer pour des milliers de millions de dollars. Nous aimons en appeler à la révolution, mais combien de temps cela prendra-t-il ?

Si nous nous tirons de cette situation impossible, qu’on aurait pu éviter en réduisant de moitié le plafond de la température du réchauffement mondial, et peut-être un peu plus, nous devrons nous rappeler quelque chose. Si nous survivons, nous aurons besoin de nous réorganiser en populations et communautés assez petites et inoffensives pour que les compromis politiques ne puissent pas nous rapprocher de la destruction de la Terre. Nous avons appris que si nous pouvons le faire, nous le ferons, tôt ou tard.

Nicholas C. Aguimbau est un avocat en retraite, titulaire d’une licence de physique de Harvard et d’une licence de droit de l’UCLA. Il vit avec un chat, un chien et 40 arbres fruitiers dans l’ouest du Massachusetts.

Source : Consortiumnews.com, le 18/05/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 09.06.2016 à 07h02

Il y a 10.000 ans l’homme de cro-magnon a subit un réchauffement climatique important avec retrait des glaces jusqu’à la calotte glacière actuelle, modifiant la civilisation du renne et de l’aurochs.
Il aurait été utile à l’époque de faire une commission internationale pour interdire les feux de camps et imposer une taxe carbone à ceux qui consommaient trop de bois pour se réchauffer et trop de graisses pour s’éclairer dans les cavernes.

50 réactions et commentaires

  • christophe // 09.06.2016 à 06h52

    Comment les glaces qui fondent en arctique peuvent elle contribuer à faire monter l’eau et engloutir Miami ? Un glaçon dans l’eau en fondant ne fait pas monter le niveau de celle ci m’a t’on dit.

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    • xtf17 // 09.06.2016 à 07h20

      En fait c’est un abus de langage. Ce ne sont pas les glaces qui fondent. C’est toute la masse d’eau qui se dilate avec la chaleur.

        +6

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      • DUGUESCLIN // 09.06.2016 à 07h34

        Oui, mais l’eau gelée se dilate aussi. C’est le cas des canalisations d’eau qui éclatent sous l’effet de la dilatation quand elles gèlent.

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        • Maurice // 09.06.2016 à 09h47

          C’est exact… Mais, sans que l’on sache très exactement pourquoi d’un point de vue scientifique, le maximum de densité de l’eau peut s’observer à moins quatre degrés centigrades. Donc son volume est minimum à 4° et il augmente en dessous, aussi bien qu’en dessus !

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        • Subotai // 09.06.2016 à 19h37

          Et elle flotte.
          La partie émergée de l’iceberg est le volume d’eau qui n’altère pas le niveau général de la mer.
          L’eau à une température au dessus de 0° se dilate avec l’augmentation de température sans partie émergée, c’est donc l’ensemble du niveau de la mer qui monte.

            +1

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    • Caracole // 09.06.2016 à 07h25

      Plus il fait chaud, plus l’eau se dilate (comme tout sur terre), et prendra d’autant plus de place, ca n’a au fond rien à voir avec la fonte des glaces. La fonte des glaces est juste un indicateur.

        +2

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      • gracques // 09.06.2016 à 07h59

        Ce sont les glaces du Groenland qui impactent le plus le niveau des eaux.
        La dilatation n’intervient que pour une petite partie , non négligeable mais faible au regard du phénomène de la fonte des glaces sur terre de l hémisphère nord.
        Quant au commentaire de Q….. peut être un second degré ….. Merci à l homme disent les plantes …. et bye bye aussi.
        La terre , n’a pas été impactee par les extinctions massives , la roche reste indifférente au changement climatique, la vie elle même dispose de ressources insoupçonnés , l ‘humanité elle même pourrait peut être survivre au choc…. mais dans quel état ? Vous voyez vos petits enfants dans un siècle en chasseurs cueuilleurs ou en serfs attachés à la terre ‘proteges’ par un
        seigneur de guerre local?

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    • jp // 09.06.2016 à 07h37

      oui vous avez raision sur ce point mais… Ce qui fait monter le niveau de la mer, ce n’est pas la fonte des banquises mais des eaux douces terrestres ; des réservoirs d’eaux continentales, des glaciers de montagne et des calottes polaires pour faire simple.
      lire « La mer monte à cause du réchauffement climatique » du CNRS http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim1/biblio/pigb19/03_montee.htm

        +4

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    • bats0 // 09.06.2016 à 09h21

      Il faut prendre en considération, pas seulement les glaces polaires, mais surtout les glaciers terrestres.
      Les glaces polaires ont une fonction de régulation de la salinité des océans, et surtout de la régulation des courants marins : exemple le Gulf Stream.

        +2

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    • Olivier Berruyer // 09.06.2016 à 10h03

      En effet ; ce n’est pas ça qui fait monter l’eau, ce sont les calottes glaciaires, qui sont sur le sol elles – ainsi que la dilatation de l’eau sous l’effet des températures…

        +7

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    • sissa // 09.06.2016 à 15h31

      Personnes n’affirme une telle bêtise.
      Vous croyez vraiment que les chercheurs qui étudient le climat sont de tels demeurés qu’ils ne sachent même pas cela?

      La hausse des océans a deux causes: la dilatation thermiques et la fonte des glaciers(principalement au Groenland)

        +2

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    • RGT // 09.06.2016 à 22h47

      Ce ne sont pas trop les glaces de l’océan qui entraînent des risques, ce sont les glaces terrestres qui sont emprisonnées HORS de l’océan, sur des terres émergées…
      Cette glace est en fait de l’eau « manquante » dans les océans, et lorsqu’elle y retourne, le niveau des océans remonte…
      La meilleure preuve est la dernière glaciation qui recouvrait la plus grande partie de l’hémisphère nord : Les océans étaient alors 200 mètres en dessous du niveau actuel.
      Lorsque les glaces ont fondu, le niveau des océans a remonté pour se stabiliser au niveau « actuel ».

      La banquise arctique n’aura pas d’influence sur le niveau des océans car c’est de l’eau (glacée) qui flotte sur de l’eau. Même si cette glace fond le niveau des océans ne change pas (le glaçon qui fond dans le verre sans que le niveau d’eau change => revoir Archimède)…
      Par contre, la glace qui se trouve au dessus du Groenland, de l’Europe et de l’Amérique du nord sont des glaces ÉMERGÉES, c’est à dire « hors océan ». Quand cette glace va fondre, elle va naturellement aller se déverser dans les océans et automatiquement le niveau va monter : Ce n’est pas de l’eau gelée du verre lui-même, c’est de l’eau qu’on AJOUTE dans le verre !!!

        +4

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  • PatrickLuder // 09.06.2016 à 06h54

    Quand on nous fais part régulièrement de problèmes et que rien ne se fait pour y remédier, on s’habitue au problème et on compose avec sans plus s’en soucier.

    Nous nous sommes hélas déjà habitués au ressassement du dérèglement climatique sans aucune action concrète pour y remédier (supprimer les émissions d’énergies fossiles, limiter les émanations de méthane etc.) … dès lors l’augmentation d’informations sans actions ne fait que nous conforter dans le fait de continuer encore un peu comme avant …

    Là on est mal partis, c’est mon p’tit doigt qui me l’a dit 🙁

      +6

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    • some // 09.06.2016 à 11h55

      bah ….. C’est pas comme si nous n’avions __vraiment__ pas d’autres énergies pour déplacer les tonnes de marchandises, chauffer les milliards de maisons, alimenter les milliers de milliards d’appareils de la vie quotidienne. C’est plutôt qu’on a pas voulu les utiliser, quitte à subir quelques désagréments, probablement mineur par rapport à ce qui nous attend.
      non ?

        +3

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      • TZYACK // 09.06.2016 à 20h38

        L’énergie renouvelable la plus puissante après celle du soleil est celle de la chaleur terrestre qui est trop peu exploitée alors qu’on sait forer depuis longtemps sur terre et en mer à des milliers de mètres de profondeur pour extraire du pétrole ou du gaz qui sont bien plus profitables !

          +2

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        • Christophe Vieren // 10.06.2016 à 17h13

          Sauf que cette énergie est de la chaleur et qu’il est difficile de faire de l’électricité et de l’énergie mécanique avec de la chaleur. Même si l’on parvenait à faire remonter cette intense chaleur en surface sous forme de fluide caloriporteur, le rendement (EROEI, « Energy Returned On Energy Invested »= Energie récupérée / Energie dépensée qui doit rester > à 1) ne serait intéressant que – comme en Islande – pour de très faibles profondeurs. La température à quelques km de profondeur (pétrole offshore = record moins de 15 km) ne permet pas de récupérer des températures suffisamment hautes pour turbiner de la vapeur comme dans une centrale, fossile ou nucléaire, . . . sauf peut-être à descendre la turbine au fond du trou et remonter l’énergie sous forme d’électricité (pertes minimes par effet joule) !!!!!

            +0

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  • DUGUESCLIN // 09.06.2016 à 07h02

    Il y a 10.000 ans l’homme de cro-magnon a subit un réchauffement climatique important avec retrait des glaces jusqu’à la calotte glacière actuelle, modifiant la civilisation du renne et de l’aurochs.
    Il aurait été utile à l’époque de faire une commission internationale pour interdire les feux de camps et imposer une taxe carbone à ceux qui consommaient trop de bois pour se réchauffer et trop de graisses pour s’éclairer dans les cavernes.

      +32

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    • gracques // 09.06.2016 à 08h05

      Ce changement à rendu possible l’agriculture…. c’est excetement de ça dont il s’agit d’un changement de civilisation et très brutal ! Le truc , c’est qu il y a 15 000 ans les hommes étaient bien moins nombreux , il y avait de la place, et pour se disputer les bons endroits on utilisait au pire des arcs et des flèches. … alors que maintenant quand un pays possédant la bombe voudra ‘augmenter son espace vital’ car sa population crevé de faim , ou quand une masse humaine venant d’Afrique ou du sub continent indien se mettra en marche …. il va y avoir du vent dans les voiles et pas mal de sang sur la route.

        +23

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      • Pierre // 09.06.2016 à 18h07

        Entre nous, utiliser l’arme nucléaire avec tous ces effets à long terme pour augmenter son espace vital ne me parait pas stratégiquement bien malin…

          +1

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        • Olivier Berruyer // 10.06.2016 à 17h38

          Faire la guerre non plus, en général…

          Comme quoi…

            +3

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    • Olivier Berruyer // 09.06.2016 à 10h05

      Mais il y avait 7 milliards d’êtres humains, avec des armes nucléaires à l’époque ?

      Parce que là, quand on voit les conséquences avec à peine 2 millions de Syriens qui bougent…

        +18

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    • sissa // 09.06.2016 à 16h36

      Argument n°1: http://www.skepticalscience.com/argument.php

      La sortie de l’âge glaciaire a duré des milliers d’années, pas quelques dizaines.

        +7

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    • OlivierKD // 10.06.2016 à 11h22

      [Modéré]

      Il y a 10.000 ans, l’extraction des énergies fossiles n’avait pas lieu et la taille de la population humaine sur Terre était inférieure à 10 millions d’humains (celle du Bénin en 2016). À 7 milliards, la population humaine est 700 fois supérieure à celle de Cro-magnon.

        +2

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    • Gabriel RABHI // 10.06.2016 à 16h49

      Nulle besoin de remonter si loin. L’optimum Médiévale (an 1000), il y avait des températures permettant de faire un bon vin en Angleterre, similaires au températures actuelles. Effectivement, l’agriculture se portait très bien.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Optimum_climatique_m%C3%A9di%C3%A9val#/media/File:NOAA_paleoclimateMedieval.png

        +2

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      • Homère d’Allore // 11.06.2016 à 16h49

        Gabriel Rabhi, le lien Wikipedia sur l’optimum médiéval sur lequel vous nous renvoyez indique que celui-ci était comparable aux températures des années 1990.

        Mais qu’il ne peut être « similaire aux températures actuelles » comme vous l’avez écrit, celles-ci étant nettement plus élevées.

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  • relecture // 09.06.2016 à 07h12

    mais on dispose de BEAUCOUP trop peu d’informations parce que les chiffres sont trop « criants ».

    Pas parce que les chiffres sont trop « criants », mais parce qu’ils sont bruités (noisy).
    C’est à dire que leur valeur ne peut pas être connue avec exactitude à cause d’effets parasites (« bruit », en langage technique)

    ==============

    L’industrie pétrolière se plaint de ce que ça lui coûterait 30 milliards de dollars.
    Lire 30 000 milliards de dollars
    (The oil industry had been complaining that this would cost them $30 trillion.)

    De même les documents de Paris ont “budgété” 30 milliards de dollars de pétrole supplémentaires à brûler, il faut lire aussi 30 000 milliards.
    (the planning documents for Paris “budgeted” an extra $30 trillion worth of petroleum to be
    burnt
    )

    De même encore, plus loin, puisse vendre encore 30 milliards de dollars de carbone,
    lire 30 000 milliards

    ================

    réduisant ainsi la probabilité de rester sous les 2 degrés de moitié.
    Il faut lire : ramenant ainsi la probabilité de rester sous les 2 degrés à 1/2
    (donc on passe de 2/3 = 0,66 à 1/2 = 0,5, et pas de 0,66 à sa moitié 0,33)
    (reducing the probability of staying within 2 degrees to one half.)

    ================

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  • Crapaud Rouge // 09.06.2016 à 07h43

    « C’est déjà mauvais mais il y a pire. (…), 25 pour cent, parce qu’il concerne le réchauffement accumulé depuis 1979 sur presque quatre décennies, pas le réchauffement ici et maintenant. » : c’est la fameuse « inertie climatique » de 40 ans de l’effet de serre, et dont on ne parle pas beaucoup. Elle signifie que le réchauffement constaté aujourd’hui est imputable à l’augmentation de CO2 faite 40 ans plus tôt. On en parle ici : http://www.theorie-de-tout.fr/2014/10/22/inertie-climatique-40-ans-cause-leffet/, le texte faisant référence à l’article original en anglais, là : http://www.skepticalscience.com/Climate-Change-The-40-Year-Delay-Between-Cause-and-Effect.html#.VEZhJdE4Ops.facebook

      +7

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  • bats0 // 09.06.2016 à 08h14

    « Comment en sommes-nous arrivés là ? Cela a été notre choix. Les compromis politiques. C’est juste la façon dont l’humanité prend ses décisions et l’a toujours fait. »
    Mais que de mauvais choix; comme si la croissance du PIB pourrait améliorer la qualité de vie l’humanité. Effectivement nos scientifiques auraient du s’alarmer sur de telle déclaration.
    Tout sur terre est régit sur la loi de l’équilibre, mais l’être humain semble ignorer cet état, ou il pense pouvoir le dominer, alors qu’il en fait simplement parti; au mieux il aurait pu participer à son entretien.
    Mais non, son égo préfère l’orienter sur des voies de prospérité où la technologie prend part, et son aveuglement sera total. La cupidité viendra ajouté à son ignorance et à son aveuglement, le dernier ingrédient qui le mènera à sa perte, sans autre possibilité de retour vers cet équilibre, pourtant si nécessaire.
    Ensuite il faudra des milliers d’années, afin que les conséquences de ces erreurs soient à nouveau absorbées par la nature, afin que cette dernière puisse retrouver son état d’équilibre.
    Quel gâchis !

    Et encore ici je n’ai pas soulevé les conséquences du réchauffement du permafrost et du dégagement de méthane…

      +11

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    • bats0 // 09.06.2016 à 11h19

      Je vous suggère d’étudier le mode de vie des fourmis et des abeilles, qui vivant en communauté sous une forme liée à l’anarchisme (voir vidéos de Bernard Werber et les fourmis https://www.youtube.com/watch?v=rkn35o-UgsU et https://www.youtube.com/watch?v=C3j3ZeRp6kY ). « Civilisations parallèles à celles de l’être humain ».
      « Les insectes sociaux, qu’ils soient abeilles ou fourmis, ont 120 millions d’années d’existence sur terre (combien sont-elles celles de l’être humain ?), et ont évolués dans ce sens. Les deux ont créé des sociétés qui fonctionnent parfaitement, ont résisté aux épidémies et aux famines, bâtissant des cités sur tous les continents, et ces deux espèces ont évolué vers un rapetissement et une plus grande proportion de femelles. Et ils s’en portent parfaitement bien. La preuve, il y a des fourmis et des abeilles partout. »
      Le père de Léonard de Vinci a eu la riche idée d’initier son fils à observer et étudier la nature durant une grande partie de son enfance, et ce dernier est considéré comme un génie de l’humanité…

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  • Q // 09.06.2016 à 08h46

    Tant qu’il fait moins froid et que le CO2 augmente, cc’est tout bon, le plus rapidement c’est le mieux.

    La pluviometrie au Sahara a augmente de 10% en 20ans !!! et grace a l’augmentation de CO2 les plantes utiles (C3) vont etre plus resistante a la chaleur et doubler leur photosynthese (si on arrive a 700ppm de CO2)

    Le pied

    Il faut vraiment etre con pour se plaindre de remettre le Carbone dans le cycle naturel.tout benef.

      +3

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  • christophe // 09.06.2016 à 11h00

    Quelqu’un a des nouvelles de la forêt amazonienne et du trou dans la couche d’ozone ? Car il y a 20 ans je me souviens qu’on parlait sans cesse de la disparition de cette forêt à courte échéance. Le trou s’est il résorbé ? Et les pluies acides en Europe dont on parlait tant, que sont elles devenues ?

      +7

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  • Julien // 09.06.2016 à 11h19

    Toutes ces informations sont tellement anxiogènes… Cela me rappelle Fukushima. Mais la situation paraît tellement grave et inextricable que l’on préfère faire l’autruche. Moi, vous, nous.

    Pourtant, de quoi s’agit-il en fait ? Psychologie, pouvoir de l’argent, politique… La résultante : une planète et des humains dégradés… Que fait-on ?

    Je me souviens de 2 documentaires passés sur ARTE :
    – un sur l’assombrissement global (fait que les avions et autres particules avaient pour effet de « masquer » les rayonnements solaires et amoindrissaient les conséquences du réchauffement),
    – l’autre (que je n’ai pas retrouvé), sur l’inversion du cycle du carbone produit par les océans. En gros, à certain point – effet albédo ? – des scientifiques expliquaient que les océans allaient se mettre à produire du CO2 et plus de l’oxygène, comme cela s’est déjà produit à une des premières ères de la Terre. S’en suivrait une évidente fin de notre petite humanité.

    Cela fait également penser que la Terre a déjà subit de tels problèmes (super-volcans, météorites, éruptions solaires) et que nous sommes globalement à la merci de ces phénomènes globaux. Ce qui est dramatique, c’est de constater que l’humanité n’est même pas capable d’endiguer un processus qu’elle a elle-même produit. Qu’est-ce que ce sera lorsqu’il s’agira de contenir les effets d’une énorme éruption solaire ?

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    • Louis Robert // 09.06.2016 à 14h04

      @ Julien

      Julien, je vous en prie… S’il n’y a rien à faire, selon vous, et comme nous mourrons tous de toute manière, alors calmons-nous. Que faire? Qu’ai-je fait, demandez-vous?

      1. Je suis toujours prêt à mourir. Cela s’apprend.

      2. Petit à petit, j’ai changé mon mode de vie afin de ne pas ajouter à la souffrance du monde. Cela s’apprend aussi: vivre autant que possible en harmonie avec “les dieux”, avec la nature, avec les autres et avec soi-même.

      3. J’ai donné l’exemple à mes enfants et à mes petits-enfant. Tout petits, ces derniers ont dépassé leurs parents; souvent, me souriant, ils m’apprennent même comment mieux vivre.

      4. J’ai témoigné publiquement, tenté de convaincre et appris la solitude.

      Efforts dérisoires? — Si, “Comédie humaine”!

      Ancien (Pindare) “Épuise tout le champ du possible.”

      Post-moderne (Leonard Cohen) : “Ring the bell that still can ring.”

      Courage, nous ne sommes pas seuls.

        +3

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      • Julien // 09.06.2016 à 15h45

        @ Louis Robert

        Bonjour, oui mon commentaire a du être modéré car il répondait à ce que j’estimais être une agression.

        Cela étant, certaines questions demeurent. L’humanité est-elle en capacité de faire face à ce drame ? Pour l’instant, force est de constater que la réponse est négative et que rien de significatif n’a été fait.

        Par ailleurs, nous voyons bien que les moyens pour endiguer le phénomène ne sont plus de l’ordre du changement d’ampoule à basse consommation. Il faudrait quoi ? Réduire tout de suite 1/3 (2/3 ?) de la population mondiale ? Passer sous un régime planétaire dictatorial ? Arrêter l’économie actuelle et passer dans une forme de décroissance volontaire ? Comment ? Le pire c’est que personne ne pose carrément ces questions cruciales.

        Je citais le documentaire sur l’assombrissement global car dans ce dernier les scientifiques expliquent bien que si on arrêtait totalement de consommer du fossile, cela aurait l’effet inverse que celui escompté : hé oui, les particules nous protègent contre le réchauffement même si les émissions de CO2 l’aggrave en effet.

        Le problème est donc extrêmement complexe et en plus d’être un défi technologique majeur, il est aussi un défi politique et psychologique qui parait totalement hors de portée.

        Je re-mentionne ici Frank FENNER éminent scientifique qui dit bien que nous sommes foutus.

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    • sissa // 09.06.2016 à 16h22

      Les documentaires d’arte en matière de science sont souvent à prendre avec des pincettes. Attention!

      L’inversion du cycle du carbone est un phénomène réel mais n’implique pas l’arrêt de la photosynthèse et onc la fin de l’oxygène.

      Le réchauffement climatique est une chose sérieuse, mais il ne faut pas non plus exagérer.

        +2

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  • Krystyna Hawrot // 09.06.2016 à 19h57

    Je propose qu’on occupe l’Arabie Saoudite et le Qatar et qu’on mette ces pays sous tutelle en arrêtant leur production de pétrole et de gaz… Nationaliser l’industrie européenne et etats unienne, la relocaliser, relocaliser l’agriculture (arrêter d’importer le soja etc), planifier nos besoins et éliminer les Iphone dont on n’a pas et on n’aura pas besoin…. arrêter de produire au moins la moitié des produits…En fait on a besoin d’une mega révolution violente de type bolchévique pour arriver à ça… et vous vous étonnez que personne ne soit partant?

      +10

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  • pasp // 09.06.2016 à 20h54

    Juste un petit détail. J’ai un peu du mal à trouver à quelle échelle de temps il faut que je calcule le réchauffement pour qu’il soit « ahurissant », « supéfiant » ou même « une vraie bombe ».

      +1

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  • Olympi // 09.06.2016 à 21h45

    « Le Guardian britannique : « Le mois de février bat les records de température mondiaux d’une façon plus que préoccupante. » Un événement, en bref, qui rend obsolète tout ce qui a été accompli à la Conférence de Paris. »
    Mon esprit scientifique vous fait dire qu’un mois dans l’année ça ne fait pas un réchauffement climatique, vaut mieux faire une moyenne sur dix ou trente ans. Mais bon ça fait peur, ce qui est plutôt bon pour la prise de conscience du premier problème de l’humanité.

    Si vous souhaitez en savoir plus, je vous conseil de lire le résumé à l’intention décideurs du GIEC (un citoyen ça décide non ?) facile à lire et complet : https://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/wg1/WG1AR5_SummaryVolume_FINAL_FRENCH.pdf

    Puis après avoir bien eu peur je vous conseil le site et les conférence de Jean-Marc Jancovici pour avoir encore peur et voir que des solutions et quelles solutions sont possibles:
    http://www.manicore.com/
    https://www.youtube.com/channel/UCNovJemYKcdKt7PDdptJZfQ

      +2

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    • Flopom // 10.06.2016 à 08h22

      Plutôt que de se contenter de résumés aux décideurs, dont il faut savoir que le comité de révision n’est pas exclusivement scientifique, mais aussi politique (qui tiennent les cordons de la bourse), remonter à la source scientifique.

      De plus, je vous conseille de partir des indicateurs finaux (la température moyenne du globe) et de vous méfier des indicateurs intermédiaires multipliés à profusion pour noyer le poisson.

      Enfin, préférer l’analyse directe de graphique (même si leur échelle et couleur restent manipulables) plutôt que de longues tournures manipulatrices. Et là que reste-t-il?
      https://www.ipcc.ch/report/graphics/index.php?t=Assessment%20Reports&r=AR5%20-%20Synthesis%20Report&f=SPM

      ou mieux encore , le site Woodfortree pour sortir vos propres graphes avec les données climatiques sources du GIEC sans manipulation aucune à part celle que vous choisissez 😉

      on sait jamais…

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  • RGT // 09.06.2016 à 23h03

    Ce problème d’albédo est critique et il est connu depuis très longtemps.
    Par contre, il a été masqué comme le CO2 et ne ressort que maintenant…

    J’avoue que ça me « titille » un peu les neurones, comme la sortie du film d’Al Gore au moment ou il avait largement investi dans les « bourses de CO2″…
    Finalement, l’objectif de ce film n’était qu’une pub déguisée pour ces bourses de CO2 qui lui ont rapporté de quoi vivre « tranquilou » jusqu’à la fin de ses jours…

    Le problème du CO2 était (et reste) bien réel, mais les intérêts des lobbies à qui profitent les combustibles étaient trop puissants pour que le problème soit révélé.

    Ensuite, des petits malins ont conçu les « bourses de CO2 » (ou financiarisation du « droit à polluer »)
    La conceptualisation de ces bourses dans lesquelles se sont investis de nombreux investisseurs de poids (qui ont « embauché » Al Gore pour leur faire de la pub’) a entraîné l’émergence de deux pôles d’intérêts économiques divergents (avec des profits énormes à la clé), ce qui a ensuite entraîné la « chasse aux sorcières polluantes » fort rémunératrice qui serait au final un nouveau racket des « sans dents »…

      +2

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  • RGT // 09.06.2016 à 23h13

    Désormais, d’autres « petits malins » sont en train de ressortir le problème de l’albédo du placard pour nous fourguer un nouveau « remède miracle » grâce auquel lesdits « petits malins » se feront des c… en or serties de diamants.
    Depuis peu, on entend parler « d’Ingénierie Climatique », remède à toutes les calamités environnementales qui nous guettent.
    Cette « Grande Science qui va tous nous sauver » est basée sur une augmentation de l’albédo de la planète en injectant des particules réfléchissantes dans les couches supérieures de l’atmosphère.
    Cette solution semble prometteuse au premier abord : On refroidit l’atmosphère en ré-expédiant une partie du rayonnement solaire dans l’espace, ce qui ne manquera pas de refroidir la planète.

    Très séduisant sur la papier…. Imparable si on ne se penche pas trop sur les MOYENS qui seraient employés…
    Les « inventeurs de cette « technologie miracle » proposent d’intégrer des particules réfléchissantes dans le carburant des avions.

      +1

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    • RGT // 09.06.2016 à 23h25

      Et là, ça commence à devenir un peu gênant : On ne propose pas de limiter le trafic aérien, qui est déjà un gros générateur de CO2 atmosphérique, mais en plus on vient en rajouter une couche avec des particules qui seraient dispersée dans l’air que tous les êtres vivants respirent (même les plantes, car quand elles ne pratiquent pas la photosynthèse, elles respirent aussi de l’O2 !!!).

      Et quelle est la proposition concernant les « particules magiques » qui feraient un « bouclier » contre le « vilain rayonnement solaire » ?

      Des micro-particules d’ALUMINIUM entre autre, métal peu coûteux (sinon ça serait trop cher) qui pourraient rester en suspension très longtemps dans l’atmosphère…
      Mais qui finiraient par retomber au sol et dans les étendues aquatiques…
      L’aluminium est un métal TRÈS TOXIQUE pour TOUS les êtres vivants !!! De plus, des micro-particules pourraient se faufiler PARTOUT, dans les alvéoles pulmonaires des animaux à respiration aérienne, sur les feuilles des plantes,…

        +2

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      • Homère d’Allore // 11.06.2016 à 16h59

        Cette histoire de particules d’aluminium répandues dans l’atmosphère,contre le réchauffement climatique,est le début du scénario du film catastrophe « Le Transperceneige »

        https://m.youtube.com/watch?v=dTYz-jXdhJs

        Le scénario original de la bande dessinée des années 80 mettait l’hiver nucléaire comme point de départ.

        Celui ci reste toujours possible, d’ailleurs.

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    • RGT // 10.06.2016 à 00h02

      Et il y a ces crétins cupides qui poussent pour que ces solutions soient adoptées…
      Certes, ils vont gagner beaucoup de fric en peu de temps, mais ça leur servira à quoi si la vie est éradiquée de la planète et s’ils ne survivent pas eux-mêmes ?

      La SEULE solution VIABLE SUR LE LONG TERME (pour nos petits-enfants et les générations suivantes) est bien de « réduire la voilure » à l’échelle planétaire en prohibant IMMÉDIATEMENT TOUTES les énergies fossiles…

      Et là, on va TOUS pleurer.

      Adieu technologie moderne, voitures, avions, chauffage (il n’y aura plus assez de bois pour chauffer tout le monde), électricité, électronique, Internet (adieu Les-crises.fr), pharmacie, chimie, etc…

      Retour à l’ère pré-industrielle.

      Si le partage des ressources est équitable, ça pourrait être jouable, mais j’en doute.
      Seuls les « sans dents » seront privés des énergies fossiles.
      Les « élites » continueront à utiliser des combustibles fossiles pour maintenir des « armées de défense nationales » afin de maintenir les « gueux » en servage.

        +2

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  • thmos // 10.06.2016 à 12h28

    remplissez un verre d’eau à 4° marquez le niveau déposez de la glace sur une cuillère penchée vers ce verre, attendre que le tout atteigne la température ambiante et relevez le niveau obtenu … Quant à l’albedo évoqué : mettez votre main sur une assiette blanche exposée au soleil puis sur une assiette noire. Au soleil, si possible en journée, posez un caillou foncé sur un tas de neige dans une assiette et comparez la vitesse de fonte avec un même tas de neige sans caillou. Choisir une neige blanche, un caillou marron et un soleil qui chauffe. [Modéré]

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  • Dam // 10.06.2016 à 15h12

    « Selon les scientifiques, il existe un large consensus sur deux traits communs aux civilisations qui se sont effondrées : elles souffraient toutes d’un orgueil démesuré et d’un excès de confiance en elles. Elles étaient convaincues de leur capacité inébranlable à relever tous les défis qui se présenteraient à elles et estimaient que les signes croissants de leur faiblesse pouvaient être ignorés en raison de leur caractère pessimiste. » Jeremy Grantham, un des plus grands gestionnaires de fonds de la planète.

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