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6.mars.20166.3.2016 // Les Crises

Il y a peut-être de l’eau sur Mars. Mais y a-t-il une forme de vie intelligente sur Terre ? (George Monbiot)

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Source : LEPARTAGE 4 OCTOBRE 2015

Traduction de l’article de George Monbiot, initialement publié (en anglais) le 29 septembre 2015 sur le site du Guardian.


Alors que nous nous émerveillons devant les découvertes de la NASA, nous détruisons nos irremplaçables ressources naturelles – afin d’acheter des bananes pré-épluchées et des smartphones pour chiens.

Des preuves de la présence d’eau liquide sur Mars : cela ouvre la perspective de la vie, de merveilles que nous pouvons à peine commencer à imaginer. Cette découverte est un accomplissement incroyable. Pendant ce temps-là, les scientifiques martiens continuent de chercher des traces de vie intelligente sur Terre. Nous sommes peut être captivés par la perspective d’organismes sur une autre planète, mais nous semblons avoir perdu tout intérêt pour la nôtre. Le dictionnaire Junior Oxford excise les repères du monde du vivant. Vipères, mûres, campanules, marrons, houx, pies, vairons, loutres, primevères, grives, belettes et roitelets, sont maintenant considérés comme du surplus.

Au cours des quatre dernières décennies, le monde a perdu 50% de sa faune sauvage vertébrée. Mais sur la dernière moitié de cette période, il y a eu un déclin massif de la couverture médiatique. En 2014, selon une étude de l’université de Cardiff, il y a eu autant d’émissions de la BBC et d’ITV sur Madeleine McCann (qui a disparu en 2007) qu’il n’y en a eu sur l’ensemble des problèmes environnementaux.

Imaginez ce qui changerait si nous accordions autant d’importance à l’eau terrestre qu’à la possibilité de présence d’eau sur Mars. La proportion d’eau douce sur la planète n’est que de 3 %, dont les 2/3 sont gelés. Et pourtant nous gaspillons la portion accessible. 60% de l’eau utilisée par l’agriculture est inutilement gaspillée par une irrigation inconsidérée. Les rivières, les lacs et les aquifères sont vidés, tandis que l’eau qui reste est bien souvent si contaminée [empoisonnée] que cela menace la vie de ceux qui la boivent. Au Royaume-Uni, la demande domestique est telle que nombre de tronçons supérieurs des rivières disparaissent durant l’été. Nous installons pourtant toujours de vieilles toilettes et douches qui coulent comme des chutes d’eau.

En ce qui concerne l’eau salée, comme celle qui nous passionne tant lorsque détectée sur Mars, sur Terre nous lui exprimons notre reconnaissance en la détruisant frénétiquement. Un nouveau rapportsuggère que le nombre de poissons a été divisé par deux depuis 1970. Le thon rouge du pacifique, qui autrefois peuplait les mers par millions, ne compte plus que 40 000 représentants, selon une estimation, et ces derniers sont encore pourchassés. Les récifs coralliens subissent une pression telle qu’ils pourraient avoir quasiment tous disparu d’ici 2050. Et dans nos propres profondeurs, notre soif de poissons exotiques saccage un monde que nous connaissons à peine mieux que la surface de la planète rouge. Les chalutiers de fond s’attaquent aujourd’hui aux profondeurs environnant les 2000 mètres. Nous ne pouvons qu’imaginer ce qu’ils vont détruire.

Quelques heures avant l’annonce de la découverte martienne, Shell a mis fin à sa prospection pétrolière dans la mer de Chukchi située dans l’Arctique. Pour les actionnaires de la compagnie, c’est une déconvenue mineure : la perte de 4 milliards de dollars ; pour ceux qui aiment la planète et la vie qu’elle abrite, c’est un coup de chance formidable. Cela n’a eu lieu que parce que la compagnie n’est pas parvenu à y trouver des réserves suffisamment importantes. Si Shell y était parvenu, cela aurait exposé un des endroits les plus vulnérables sur Terre aux déversements d’hydrocarbures, qui sont presque inéluctables dans les endroits où le confinement est presque impossible. Devons-nous laisser de tels problèmes au hasard ?

Au début du mois de Septembre, deux semaines après qu’il ait autorisé Shell à forer dans la mer de Chuckchi, Barack Obama s’est rendu en Alaska pour prévenir les Américains des conséquences dévastatrices du changement climatique, causé par la combustion des carburants fossiles, qui pourraient frapper l’Arctique. « Parler n’est pas suffisant », leur a-t-il dit. « Nous devons agir ». Nous devrions « accorder notre confiance à l’ingéniosité humaine qui peut y remédier ». A la NASA, qui a publié ces images incroyables, l’humain fait preuve d’une grande ingéniosité. Mais pas quand il s’agit de politique.

Laisser le marché décider: c’est ainsi que les gouvernements comptent résoudre la destruction planétaire. Faire reposer cela sur la conscience des consommateurs, tandis que cette conscience est formatée et embrouillée par la publicité et les mensonges corporatistes. Dans un quasi-néant d’informations, ils nous laissent décider ce que nous devrions prendre aux autres espèces et aux autres personnes, ce que nous devrions nous arroger à nous-mêmes, ou ce que nous devrions laisser aux générations futures. N’y a-t-il pas clairement des ressources et des endroits – comme l’Arctique et les profondeurs océaniques – dont l’exploitation devrait simplement cesser ?

Tous ces forages et excavations et chalutages et déversements et empoisonnements – à quoi cela sert-il, de toute façon ? Est-ce que cela enrichit, ou est-ce que cela entrave, l’expérience humaine ? Il y a quelques semaines, j’ai lancé le HashTag #civilisationextreme, en invitant les suggestions. Elles ont abondé. Voici simplement quelques exemples de produits que mes correspondants ont trouvés. Tous, à ma connaissance, sont véridiques.

Un plateau à œufs qui se synchronise avec votre téléphone pour que vous puissiez savoir combien d’œufs il vous reste. Un gadget pour les brouiller – à l’intérieur de leur coquille. Des perruques pour bébés, pour permettre aux « petites filles avec peu ou pas de cheveux d’avoir une coupe admirablement réaliste ». Le iPotty, qui permet aux tout-petits de continuer à jouer sur leurs iPads pendant qu’ils sont sur le pot. Un cabanon à 2500€ à l’épreuve des araignées. Un sauna polaire, en vente aux émirats arabes unis, dans lequel vous pouvez créer un paradis enneigé en appuyant sur un bouton. Une caisse réfrigérée roulante pour pastèque : indispensable pour les pique-niques – ou pas, étant donné qu’elle pèse plus que la pastèque. Une crème décolorante anale, pour… honnêtement, je ne veux pas savoir. Un « rotateur automatique de montre » qui vous évite la corvée de remonter le bijou luxueux qui se trouve à votre poignet. Un smartphone pour chien, avec lequel ils peuvent prendre des photos d’eux-mêmes [selfies]. Des bananes pré-épluchées, dans des barquettes en polystyrène couvertes de film alimentaire : vous n’avez qu’à éplucher l’emballage.

Chaque année, d’ingénieuses façons de gaspiller des choses sont conçues, et chaque année nous devenons plus insensibles au non-sens que représente cette consommation des précieuses ressources de la Terre. A chaque intensification subtile, le référentiel de la normalité change. Cela ne devrait pas être surprenant de constater que plus un pays devient riche, moins ses habitants se soucient de leur impact sur la planète vivante.

Notre aliénation des merveilles de ce monde, avec laquelle nous évoluons, n’a fait que s’intensifier depuis que David Bowie a décrit une fille trébuchant à travers un « rêve englouti », s’apprêtant à se faire « attraper par l’écran argenté », dont les nombreuses distractions la divertissent des grandes questions de la vie. La chanson en question était, bien évidemment, Life on Mars [La vie sur Mars].

George Monbiot


Traduction: Nicolas Casaux

Édition & Révision: Héléna Delaunay

Source : LEPARTAGE 4 OCTOBRE 2015

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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Alae // 06.03.2016 à 09h54

Depuis que je suis gosse, je vois la même chose : des culpabilisations diverses et variées des gens pour la destruction méthodique des ressources de la planète à l’aide de force documentaires, rapports consternés, articles idem, associations écolos, etc. Or, rien ne change. Les déprédations continuent, les culpabilisations aussi. Un jour c’est la forêt congolaise, papoue ou amazonienne qui disparaissent sous les haches des entreprises internationales forestières, le suivant l’eau douce qui va manquer, celui d’après les baleines ou les phoques dont la population ne cesse de décroître, et encore, et encore.
Et tant qu’on restera dans un cadre de capitalisme non régulé, on en sera là. Si nous ne nous attaquons pas à la cause, le capitalisme sauvage, nous continuerons à en être réduits à des mesurettes qui seront autant d’emplâtres sur des jambes de bois. Ceci n’est pas un combat écolo, ceci est un combat politique.

30 réactions et commentaires

  • Pierre // 06.03.2016 à 03h11

    Cela s’appelle l’extinction massive de l’holocène, qui a commencé à la fin de la dernière période glaciaire (nous sommes dans une ère glaciaire, mais dans une période inter-glaciaire). Pour un complément d’informations, jetez un oeil sur Wikipedia, c’est édifiant… En ce qui concerne le problème de l’eau, cela donne une explication (mais pas la seule) de l’annexion du Tibet par la Chine

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  • Papagateau // 06.03.2016 à 03h50

    « eau fraiche » aurait été mieux traduit par « eau douce » , c’est à dire sans sel.

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    • Louis JULIA // 06.03.2016 à 07h58

      Non, je pense que l’auteur entend par là « eau qui n’a encore pas été utilisée par l’homme. »

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      • Pierre // 06.03.2016 à 14h06

        Je pense qu’il faut bien comprendre « eau douce ». Car l’eau suit un cycle, évaporation des océans, condensation précipitations. Pour trouver de l’eau qui n’a pas été « touché » par l’homme, il faut effectivement aller sur Mars…

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  • abcinuits // 06.03.2016 à 06h50

    la fin en cours de la civilisation occidentale , vas t’elle entrainer l’extinction de l’espèce humaine ?

    il y a de fortes probabilités , de plus la terre n’a aucunement besoin de l’homme pour continuer sa vie de planète , peut on parler d’intelligence , avec une espèce incapable , de surmonter son instinct conditionné d’auto-destruction ?

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    • asheloup // 06.03.2016 à 09h33

      Aujourd’hui toutes les civilisations sont dans une logique de destruction de leur environnement, afin d’élever leur niveau de vie, je ne vois donc pas bien le rapport avec la fin de la civilisation occidentale…

        +4

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    • olivier M // 06.03.2016 à 22h09

      difficile d’expliquer a une espece quelle s’auto detruit alors que son esperance de vie augmente.

      heureusement, celle-ci commence a decroitre, probablement a force de s’auto-empoisonner, de produits et idees toxiques

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  • lievin // 06.03.2016 à 08h58

    l’homme est un psychopathe…

    il détruit sans cesse et de plus en plus, rapidement, très très rapidement son environnement et la vie (en une seule vie d’homme)

    – refait la nature et ces composantes à sa façon en mieux ! (rires…)
    – nous la vend comme une super évolution…pour le bien être général…si si !

    la vie animale disparue, « aux oubliettes » elle gênait de toute façon…
    il rêve de coloniser l’univers pour le bien du vivant…

    certes je contribue indirectement à tout cela…mais ne le souhaite pas ou plus et me sens mal dans ce monde de crétins diplômés…

    bande de cafards…

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  • lievin // 06.03.2016 à 09h03

    Albert Jacquard disait il y a quelques années dans une émission radio « France culture » avant sa mort donc parce qu’il est décédé…
    …je cite
    L’homme est dans un cul de sac…
    La terre et les espèces vivantes ont tout à gagner sans l’homme…
    L’homme est le dernier arrivé sur la planète en tant qu’espèce vivante et en une seule vie d’homme il a détruit la moitié de la planète…
    l’homme n’a aucun avenir ! il est déjà sur le déclin et en voie de disparition, les signes sont là

    Voilà ses propos …
    La messe est dite

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    • Favouille // 06.03.2016 à 11h59

      Hélas, la disparition de cette espèce parasite (homo sapiens) est très lente. Ça n’en finit pas ! D’ici à son extinction, homo sapiens a encore le temps de créer de tels dégâts que les autres espèces auront du mal à survivre. Par exemple, qui s’occupera de la gestion des déchets nucléaires lorsqu’homo sapiens aura disparu (on sait que certains déchets ont une durée de nocivité de plusieurs milliards d’années) ?
      On ne peut que souhaiter qu’un virus très actif (ou toute autre cause qui constituerait une heureuse surprise) accélère la fin de cette espèce nuisible qui, en l’espace de quelques décennies a causé la disparition de centaines d’autres espèces, soit beaucoup plus qu’il ne s’en est produit durant plusieurs millénaires.

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      • Amsterdammer // 06.03.2016 à 16h10

        Le problème, avec un virus qui exterminerait l’humanité, ce sont les centaines de réacteurs nucléaires, dont l’emballement sans contrôle irait au delà de là où ceux de Fukushima furent stoppé de justesse.

        Pas sur que la vie sur terre y survive, sinon sous forme de bactéries, tardigrades et cafards.

        Même problème, du reste, en cas d’effondrement rapide de la société industrielle par blocage de ses voies d’approvisionnement : comment l’industrie du nucléaire pourrait-elle survivre au chaos, et donc empêcher ses réacteurs, même à l’arrêt, de péter?

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  • lievin // 06.03.2016 à 09h06

    et pour terminer
    un livre réédité pour la circonstance

    – l’humanité disparaîtra bon débarras !

    cherchez sur le net et vous le trouverez…

    Bonne lecture !

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  • chesnel // 06.03.2016 à 09h13

    tout ça c’est le résultat de principes économiques délirant
    Beaucoup de gens savent que pour vivre en tant que européen il nous faut 5 planètes, combien sont capable de finir la phrase ? La fin de la phrase c’est qu’on fait le choix de la barbarie quand nous n’avons qu’une planète et que mi aout nous avons chaque année épuisé les ressources renouvelable de notre seule planète et que pour nous il nous en faut cinq c’est bien qu’à l autre bout de la terre il y en a qui crève
    Cette domination des autres nous fait jouir, notre domination de la nature plus encore pourquoi parce qu’on se sens supérieur aux africains alors que précisément ils sont bien mieux adaptés à ce que notre planète à besoin pour survivre. Nous glorifions le fort, l’invasif, le destructeur, le hautement technologique et très éloigné de la nature. L’homme c’est un corps un esprit et un coeur il nous faut revenir à ce que nous sommes. Au désir profond qui est en nous. Notre désir ne peut pas être de détruire l’autre et la planète, ça c’est de l’envi.
    Toute élévation spirituelle passe par la distinction de l’envi et du désir, tout travail sur soi réel et profond pour trouver de l’élévation intérieur passe par l’ascétisme, toutes les spiritualités et religions passe par la pauvreté bien comprise car les réponse sont en nous et non dans l’extérieur de nous et les biens matériels.corps et un coeur.

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    • Pierre // 06.03.2016 à 13h39

      Désolé pour votre vision un brin utopiste de l’homme africain mais…. http://eauterreverdure.org/ chercher « histoire d’une désertification »
      Non, les seuls qui semblent avoir appris de leurs erreurs passées sont les chasseurs-ceuilleurs d’Amérique du nord qui après avoir contribué à la disparition de la méga-faune en ont tiré l’enseignement du respect de la nature.

        +4

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  • Alae // 06.03.2016 à 09h54

    Depuis que je suis gosse, je vois la même chose : des culpabilisations diverses et variées des gens pour la destruction méthodique des ressources de la planète à l’aide de force documentaires, rapports consternés, articles idem, associations écolos, etc. Or, rien ne change. Les déprédations continuent, les culpabilisations aussi. Un jour c’est la forêt congolaise, papoue ou amazonienne qui disparaissent sous les haches des entreprises internationales forestières, le suivant l’eau douce qui va manquer, celui d’après les baleines ou les phoques dont la population ne cesse de décroître, et encore, et encore.
    Et tant qu’on restera dans un cadre de capitalisme non régulé, on en sera là. Si nous ne nous attaquons pas à la cause, le capitalisme sauvage, nous continuerons à en être réduits à des mesurettes qui seront autant d’emplâtres sur des jambes de bois. Ceci n’est pas un combat écolo, ceci est un combat politique.

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    • Tanguy // 06.03.2016 à 23h14

      Bonsoir.

      Le capitalisme est, d’après moi, ce qu’il est : sauvage et non-régulable. Vouloir autre chose qu’un « capitalisme non-régulé » est, toujours d’après moi, vouloir autre chose que le capitalisme! Les mots sont importants et si nous ne formulons pas clairement les problèmes, nous empêchons leur résolution. Nous devenons partie du problème par la confusion que nous semons.

      Mais vous n’êtes pas seul à vouloir ajouter un qualificatif au capitalisme. Voyez cette vidéo très parlante : https://www.youtube.com/watch?v=-O9Z1WulZSw.

      La réponse à Di Rupo (ex premier ministre belge, « socialiste ») vers 06’41 est à voir si vous ne voulez pas voir les 09 minutes.

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    • social21eme // 07.03.2016 à 10h21

      Le capitalisme ne fonctionne que s’il est pourvu de dose de socialisme, ainsi les périodes post 1929 aux USA (Roosevelt et en UK Keynes), celles après les acquis de 1936 en France, et celles après les acquis du CNR de 1946.
      Ces acquis ont règlementés le capitalisme, et évitée à celui-ci d’aller au fond de ses contradictions édicté par Marx.
      Or ce que nous voyons aujourd’hui, c’est un retour au capitalisme des origines, ou le non entrave de la loi du plus riche est la règle, et cela ira inévitablement à la validation des contradictions de Marx et finira par le dépassement du capitalisme (système anthropophage)!
      Sans socialisme (le vrai) le capitalisme va à sa perte… et comme les dirigeants de ce monde ont été élevé au Maccarthysme pur et dur, il pratique un autisme total aux idées hétérodoxe en économie et nous mènent fatalement vers l’abime.

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  • Nerouev // 06.03.2016 à 10h00

    Que l’on en soit resté à l’âge de pierre ou comme maintenant à l’ère atomique, dans moins d’un milliard d’années la Terre sera devenue invivable face à un soleil transformé en géante rouge. La seule différence est qu’aujourd’hui on le sait, mais au prix de savants issus d’une surpopulation et non d’une caste, et une surpopulation acquise par une sur consommation des réserves. Pourra-t-on quitter à tout jamais (pas tous) notre planète à temps, ou espérons-nous que la Terre aille chercher un autre soleil ? Que ce soit pour nos origines ou notre futur nous en sommes réduits à un mystère, religion pour les uns, foie en l’homme pour les autres. En tout cas, notre comportement actuel n’en fait pas partie et accélère notre fin prématurée par notre environnement ou pire par nos querelles et nos bombes.

      +3

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    • Pierre // 06.03.2016 à 13h10

      « moins d’un milliard d’années ». Non, le soleil en mettra encore 5 avant que son hydrogène soit épuisé et que son diamètre augmente de façon drastique. De plus, je pense que même la fusion incontrôlée des réacteurs nucléaires ne serait pas insurmontable pour le vivant (à échelle géologique, s’entend). L’homme n’a qu’un seul pouvoir, celui de s’autodétruire, ce dont il prend le chemin d’un pas alerte et insouciant…

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  • J // 06.03.2016 à 11h42

    Pour ce qui est de la NASA, elle vit notamment en entretenant l’espoir de trouver des traces de vie sur Mars. Ses ressources, donc son existence même, en dépendent…

      +3

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  • vesso // 06.03.2016 à 12h57

    Je partage l’avis qu’il est souhaitable que l’homme disparaisse. Aucune intelligence dans cette espèce, à part quelques exceptions hélas englouties dans un océan de médiocrité. La tête plongée dans le smartphone toute la journée à jouer à des jeux idiots et addictifs, où dans des bavardages stériles, en conflit armé permanent avec lui-même, destructeur impénitent du milieu qui l’à créé et lui permet de vivre…A quoi bon ? Qu’à t’il apporté à l »univers ? Les autres peuples (ailleurs que sur terre) doivent nous regarder avec frayeur et désespoir. D’ailleurs les ummites (s’ils existent) évoquent des problèmes génétiques à l’origine de nos dérèglements de conduite. Une espèce ratée, en somme. Qu’elle débarrasse le plancher au plus vite, et alors la nature aura le champ libre pour évoluer vers une véritable espèce humaine, partant des rats, où des corvidés (espèces sociables et intelligentes, elles) peut-être…

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  • Gier 13. // 06.03.2016 à 12h57

    L’exemple de l’île de Pâques nous rappelle que l’homme est fermement déterminé à aller jusqu’au bout du bout, CAD détruire son environnement et les ressources qui lui permettent de vivre par refus de voir la réalité et de changer de comportement.
    se condamnant ainsi à mort.
    Je me demande dans quel état d’esprit était le tout dernier habitant de l’île…

      +2

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    • J // 06.03.2016 à 13h00

      Mauvais exemple (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en ait pas de bons), l’Ile de Pâques était encore habitée quand on l’a découverte, et il n’y a pas eu de génocide, il y a toujours des Pascuans.

        +4

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      • Amsterdammer // 06.03.2016 à 16h21

        Il y a eu un génocide, ainsi qu’un ethnocide sur l’île de Pâques, mais c’est au XIXe S qu’ils ont été commis, par les Occidentaux, notamment entre 1859 et 1863 par des marchands d’esclaves.

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        • Pierre // 06.03.2016 à 22h59

          @ Amsterdamer Vous avez raison, il y a eu un ethnocide due aux colonisateurs européens, c’est indéniable. Néanmoins il est vrai que la déforestation totale de l’île est due à la population autochtone vers 1500-1600, probablement lié à l’érection des moaïs (ces fameuses statues) et a provoqué une chute drastique de l’écosystème et de la population de l’île (cf Jared Diamond dans son ouvrage effondrement) Comme souvent, la recherche de la vérité montre que celle-ci est plus complexe qu’on ne le pense de prime abord.

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  • Uroboros // 06.03.2016 à 15h49

    Un début de solution ? Diminuez votre consommation de viande et de poisson (ou encore mieux, devenez végétarien-ne-s ou végans). Gaz à effet de serre, pollution, déforestation, surconsommation d’eau et de ressources végétales, inégalités entre pays riches et pauvres sont, entre autres, les conséquences de l’élevage industriel (sans compter les souffrances animales et le risque pour notre santé que représente une consommation de viande trop importante).
    http://www.viande.info/
    Les citoyen-ne-s ne sont pas toujours impuissant-e-s…

      +9

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  • anne jordan // 06.03.2016 à 18h28

    OK , @uroboros !
    mais ça :
    https://www.youtube.com/watch?v=tw1lEOUWmN8

    neurosciences version Googgleland…terrrrrrrrrrrrrifiant!
    comment on fait ???

      +1

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    • Pierre // 06.03.2016 à 20h32

      Je suis d’accord avec vous, Anne, cela fait extrêmement peur. Mais laissez moi me faire l’avocat du diable pour quelques instants.
      La « réussite » de l’homo sapiens tient au fait que contrairement aux espèces qui l’ont précédé, il ne s’est pas adapté à l’environnement, mais a adapté l’environnement à lui-même,par la domestication d’espèces végétales et animales (lire à ce sujet « de l’inégalité entre les sociétés » de Jared Diamond). De ce fait, l’homme s’est extrait du processus sélection naturelle. Conséquence, l’homme n’évolue plus, voire régresse. Jared Diamond et d’autres anthropologues modernes indiquent notamment que l’homme moderne qui a domestiqué le monde a probablement régressé intellectuellement (dans sa GLOBALITÉ) par rapport au chasseurs-ceuilleurs qui l’ont précédé. En effet, pour survivre dans un monde sauvage avec quelques pierres taillées, il faut être plutôt malin. Dans le monde moderne, on peut parfaitement survivre en étant un crétin fini (les exemples ne manquent pas…). Donc l’homme moderne n’évolue plus.
      Deuxième point, l’histoire nous apprend que nous sommes incapables de ne pas ouvrir la boîte de pandore
      @ Mr le modo je pense que le sujet mérite un topic. J’espère que les animateurs de ce blog partagerons cet avis. Cdlt.

        +3

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  • Pierre // 06.03.2016 à 21h16

    Je remets l’adresse de la conférence que citait Anne, et qui a disparue (?)
    https://m.youtube.com/watch?v=tw1lEOUWmN8

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  • theuric // 07.03.2016 à 01h44

    L’intelligence est un avènement récent à l’échelle de l’évolution et, tout comme il en fut lors de celui du premier prédateur ou du premier insecte xylophage, il est normal que cela génère nombre d’effet pervers.
    De plus, notre problème est que nous ne savons pas encore utiliser un cerveau qui n’a, tout au plus, que quelques centaines de milliers d’années d’âge, soit pas grand chose à l’échelle de l’évolution.
    En fait, Homo Sapiens Sapiens n’est encore qu’un enfant.
    Se connaître et se comprendre, connaître et comprendre le monde et l’univers devraient être les premières mesures de tout être humain un tant soit peu conscient de ces choses.
    Quoi qu’il en soit, les déséquilibres deviennent tels que ce sera dans la douleur que nous devrons faire cette expérience.
    La vie se moque des écolos de pacotille pensant que l’humanité, donc eux-mêmes, est par nature mauvaise, d’ailleurs ces misanthropes ne font qu’exprimer la haine d’eux-mêmes.
    Ce ne peut être dans la détestation de quoi que ce soit que nous y trouverons une solution, mais bien dans la compréhension de notre nature profonde.
    Et la recherche de la mesure en toute chose.

      +3

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