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10.janvier.201910.1.2019 // Les Crises

Les forcenés. Par Frédéric Lordon

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Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, 08-01-2019

« Le roi fou ou la folie de Charles VI » (détail), François-Auguste Biard, 1838.

Méthodologiquement, et déontologiquement, il faut maintenir les hypothèses psychiatriques dans un statut d’ultime recours quand il est question de politique, et ne se tourner vers elles qu’après avoir tout essayé. Au point où nous en sommes cependant, observant Macron, Griveaux, écoutant le défilé ininterrompu des députés LREM sur les chaînes d’information continue et les chiens de plage arrière qui font « oui oui » en leur passant les plats, on cherche en tous sens, et surtout en vain, ce qui pourrait nous sauver de ce dernier recours. Après avoir épuisé toutes les explications alternatives, il va falloir s’y résoudre : ces gens sont complètement fous.

On savait depuis longtemps que chaque fois que l’un d’eux dit « j’ai bien entendu » ou « nous sommes à l’écoute », il utilise juste d’autres mots pour dire « nous n’en ferons qu’à notre tête et vous n’existez pas ». Cependant, il y a un point où le cynisme bonnasse de type chiraquien ou hollandiste ne fait plus une hypothèse suffisante. Quand un mouvement quasi-insurrectionnel hurle au gouvernement qu’il mettra le feu plutôt que de continuer dans cette direction, et que le gouvernement lui répond qu’il a « bien entendu » « l’impatience », qu’il a bien compris la demande, l’envie même, d’aller encore « plus loin dans le changement », de se montrer « encore plus radical dans les méthodes et les manières de faire », comment écarter l’hypothèse psychiatrique ? Quel type de rapport Benjamin Griveaux entretient-il avec la réalité quand il se prévaut d’une « envie de changement des Français », en tout cas d’une envie du type de celle qui appellerait sa réponse à lui ? Et, accessoirement, pourquoi ne se trouve-t-il pas un média pour le lui faire remarquer clairement ? En commençant d’ailleurs par lui faire observer que « ses » Français, mesurés au score réelde la présidentielle, font à peine plus de 10 % du corps électoral (1), et qu’ils n’ont porté Macron au pouvoir qu’au terme d’une gigantesque prise d’otages de deuxième tour, méthodiquement agencée de longue date avant le premier — autrement dit sans aucune des « envies » que leur délire Griveaux.

On savait depuis longtemps que chaque fois que l’un d’eux dit « nous sommes à l’écoute », il utilise juste d’autres mots pour dire « nous n’en ferons qu’à notre tête et vous n’existez pas »

Orwell, qui n’est pas redevenu par hasard une référence contemporaine, a dit comme personne le tour de langage propre au pouvoir dictatorial : l’inversion, en fait la négation, systématique des choses par les mots — la guerre qui est la paix, l’esclavage la liberté et l’ignorance la force. Mais c’est autre chose encore, d’une autre nature, qui émane par exemple du discours de « vœux » de Macron. C’est qu’il faut un twist déjà très prononcé pour revendiquer « avoir posé les bases d’une stratégie ambitieuse pour améliorer l’organisation de nos hôpitaux » (2) quand le système de soin est au bord de l’effondrement et que médecins et infirmières en sont à se suicider ; de même pour prétendre « lutter contre le réchauffement climatique » quand les mesures prises finissent par écoeurer un personnage a priori aussi disposé à tous les simulacres que Nicolas Hulot. Ou pour se targuer « d’éradiquer la grande pauvreté »quand, du fait de politiques de guerre sociale à outrance, elle explose dans les statistiques et sous nos yeux mêmes. Il faut avoir passé des caps pour expliquer sans ciller que la transformation « en profondeur des règles de l’indemnisation du chômage », de « l’organisation du secteur public » et de « notre système de retraite », transformations qui promettent les demandeurs d’emploi à une précarité sous surveillance sans précédent, le secteur public au saccage néomanagérial, et les retraités à la misère, pour expliquer, donc, que tous ces bons soins sont faits « au fond pour bâtir les nouvelles sécurités du XXIe siècle ».

À ce stade, l’examen clinique est déjà très lourd, mais il ne prend sa véritable consistance qu’au moment, proprement glaçant, où le sujet déclare placer toutes ses intentions sous le signe de la vérité et de la réalité, et jusqu’à en faire un vœu, « un vœu de vérité » — consciencieusement mâchonné par le commentariat médiatique. C’est alors qu’on le voit passer le 38e parallèle quand, bien en face, il nous souhaite pour 2019 « de ne pas oublier qu’on ne bâtit rien sur des mensonges ». Et c’est à l’instant où il nous sermonne que « nous nous sommes installés dans un déni parfois flagrant de réalité » que toutes les alarmes se mettent à sonner.

C’est donc avec des profils de ce genre qu’il faudrait aller jouer au « grand débat », et avec lesquels la « presse démocratique » appelle elle aussi à aller « parler », puisque « parler », c’est la « démocratie ». Des profils qui ont pourtant annoncé la couleur, qui invitent à discuter de tout mais sous l’évidence préalable qu’« on ne détricotera pas ce qui a été réalisé en dix-huit mois », c’est-à-dire qu’on ne changera rien — sinon à donner du même en pire. On réalise ici que c’est de nouveau à Benjamin Griveaux qu’on doit cet encouragement à débattre, décidément un personnage remarquable, fin connaisseur du pays profond depuis « la clope et le diesel (3) », et l’on se dit qu’on pourra raconter ce qu’on veut à propos des animateurs de l’après-midi « Portes ouvertes » au ministère, sauf qu’ils ont manqué de sens politique.

C’est donc avec des profils de ce genre qu’il faudrait aller jouer au « grand débat »

Comme un événement se reconnaît à sa puissance de classement, à son pouvoir de montrer qui est où, et qui pense quoi — après le TCE de 2005, Trump ou le Brexit, celui des « gilets jaunes » en est un au plus haut point —, l’événement dans l’événement, dont les portes défoncées du ministère fait certainement partie, l’est au carré : il fait tout sortir. À commencer de l’intéressé lui-même qui, pour se refaire une dignité express après avoir changé de linge, va puiser dans les dernières ressources de son lyrisme Sciences-Po pour expliquer que ce qui a été attaqué, « c’est la maison France ». Si l’on prend le parti charitable de considérer que « la maison France » (assez judicieusement rebaptisée par un internaute « la maison Business France ») n’est pas une entité imaginaire pour enfants en bas âge, ou bien pour délirant échappé du CMP, il faut expliquer à Griveaux que, non, c’est bien lui qui a été visé, qu’il n’était d’ailleurs pas illogique qu’il en fût ainsi car, est-il dit quelque part, le malheur va à celui par qui le scandale arrive et que, porte-parole d’une clique qui scandalise le pays, il a lui-même, à force de provocations et de mépris, porté l’outrage général à des sommets qu’on ne peut décemment pas imaginer franchir en toute impunité. Appelons donc Benjamin Griveaux à refaire des distinctions élémentaires, dont la perte est une indication préoccupante de plus : il n’est pas « la maison France » en personne, ni même « les institutions ».

Cette confusion n’existe cependant pas qu’à l’état isolé dans les têtes les plus dérangées de ce gouvernement. Un reportage court mais frappant de l’AFP auprès des forces de l’ordre révélait avec quelle sorte de conditionnement les chefs bourrent les têtes de la troupe avant de l’envoyer matraquer : « ils nous disent que si on perd cette bataille-là tout peut s’effondrer. Ils nous rappellent l’importance de notre métier pour la démocratie et la république (…) Notre vocation, c’est de défendre les institutions (4) », témoigne ainsi l’un d’eux. Brutes fascisées mises à part, qui n’ont besoin d’aucun motif pour cogner, que resterait-il de l’ardeur des policiers si on leur expliquait posément que, Griveaux et Macron dégagés, les « institutions », qui ne se confondent pas avec leurs occupants transitoires, seraient toujours là… accessoirement débarrassées des personnages qui leur bricolent la même vie pourrie que ceux sur qui ils ont ordre d’aller taper ? Défendre Macron n’est pas défendre « les institutions » : c’est défendre Macron — barricadé dans les institutions.

Mais l’on pourrait aussi, à l’exact inverse, répondre tout autre chose au spasme indigné de ce que, sinon « la maison France » du type en rupture de cachets, ce sont « les institutions de la République qu’on attaque », autre chose qui ferait le choix de prendre cette phrase de carton-pâte au sérieux malgré tout, et qui lui dirait que, tout bien réfléchi, en définitive, oui, c’est vrai, il y a de ça. On ne sait jamais trop où se situer entre le trop et le trop peu d’importance accordée aux questions institutionnelles, mais si vraiment les renversés du Fenwick tiennent à en parler, alors oui : se débarrasser des institutions de la Ve République, ça peut en effet faire partie de l’idée générale (5).

Défendre Macron n’est pas défendre « les institutions » : c’est défendre Macron — barricadé dans les institutions

Il faut que les « défenseurs de la démocratie », forcenés médiatiques hurlant à la « sédition » et aux « factieux » avec les forcenés politiques, aient perdu de longue date l’idée de la démocratie qui, il faut visiblement le leur rappeler, consiste en l’activité autonome par lesquelles les peuples créent non seulement leurs lois mais leurs institutions — créent, c’est-à-dire s’autorisent à recréer chaque fois qu’ils le jugent opportun. On aura donc du mal à tenir le renversement des institutions en vue de refaire de nouvelles institutions pour une activité opposée à la démocratie quand elle en est l’expression même.

Pour parler aux forcenés avec des références simples qu’ils peuvent peut-être comprendre, de Gaulle en 1958, par exemple, se propose de « renverser les institutions de la république » — la IVe. Comme on sait, il s’est alors agi, dans la manière, davantage d’un coup d’État que d’une refondation démocratique, mais comme de Gaulle est leur doudou à tous, et qu’ils tiennent tous ce cas de « renversement des institutions de la république » pour une chose très admirable, un argument a fortiori devrait les convaincre sans peine que la même chose appliquée à la Ve, mais avec beaucoup de monde au lieu d’une sorte de junte, est encore plus exemplairement démocratique.

Pour tout dire, on sait bien qu’aucun argument ni aucune logique n’auront plus la moindre prise sur ces esprits. Tout autant que ce gouvernement, la presse mainstream qui fait bloc avec lui a quitté le réel. Départ qui hésite entre les formes du grotesque et celles du refuge dans les principes supérieurs, crécelles à tourner quand, le dos au mur, on n’a plus rien à dire. Le grotesque par exemple quand France Inter convie une « spécialiste des discours politiques » à commenter les vœux de Macron et, joignant le pire radiophonique au pire universitaire, obtient sans peine de l’invitée choisie à cette fin que prononcer les vœux debout, c’est « donner une image de dynamisme et de jeunesse », mais aussi « casser l’image très éloignée des Français (6) » — avouons qu’ici le « service public » ne pouvait guère cerner de plus près le sentiment du public, à qui l’écoute de l’allocution présidentielle a certainement fait cet effet-là exactement, et inspiré des pensées toutes pareilles. « Donc un président qui a entendu, et qui se remet en marche » résume Alexandra Bensaïd, avec une parfaite objectivité, elle aussi vouée à tomber des nues le jour où les portes de la Maison de la Radio seront à leur tour enfoncées à l’engin de chantier.

Comme par une sorte de prescience du Fenwick qui vient, le monde des médias prend les devants et n’en finit plus de s’envelopper préventivement dans la « démocratie », de crier que si on lui touche un cheveu à lui, c’est elle qu’on assassine, et qu’il n’y a pas de plus grand crime. Alors dans une crise d’écholalie qui sent les paniques terminales, il ne dit plus, en boucle et en désordre, que « république », « les institutions », « démocratie » et « liberté de la presse ». Mais il y a belle lurette que « la démocratie », dans ces bouches, n’est qu’un mot ectoplasme, comme « presse libre », et ça n’est certainement pas un hasard que les deux se serrent l’un contre l’autre pour tenter de se sauver solidairement — la « démocratie » du capital accrochée à la « presse libre » du capital (ou à celle de l’État du capital).

Déjà au naturel apparentées à ces concepts dont Deleuze disait qu’ils sont « gros comme des dents creuses », la « presse libre » et la « démocratie » sont des abstractions vides de sens, dont les tenants voudraient qu’on les révère en principe, alors qu’on n’en juge qu’en situation. Montrez-nous telle presse, et tel système de gouvernement, nous vous dirons s’ils sont libres et démocratiques, indépendamment des étiquettes avantageuses qu’ils se donnent, et pour le reste, inutile de s’agiter avec des généralités à faire du vent. Quel effet pourrait bien nous faire par exemple l’étiquette de « presse libre, pilier de la démocratie » quand on écoute BFM, France Info (qui est pire que BFM), ou qu’on lit le JDD en ce moment ?

On comprend en tout cas que, dans toute cette affaire, la question de la violence soit le point de cristallisation absolue

On comprend en tout cas que, dans toute cette affaire, la question de la violence soit le point de cristallisation absolue. D’abord parce qu’elle répond à une série d’égalités ou d’oppositions entre « dents creuses » suffisamment rudimentaires pour entrer dans des têtes de journaliste : violence = contraire de démocratie ; or démocratie = bien suprême, et incidemment démocratie = presse (libre) ; donc presse libre = bien suprême, et violence = ennemi de presse libre (spécialement quand ça commence à chauffer à proximité des sièges de médias). Mais aussi, bien plus encore, parce que la violence n’est pas que le point d’outrage, ou de terreur, de la « presse libre » : elle est son point de mauvaise conscience.

Depuis trente ans en effet, la structure institutionnelle d’ensemble, dont les médias sont un élément décisif, n’a pas cessé d’organiser la cécité, la surdité et la tranquillité des puissants — dont Griveaux est le produit achevé, la forme pure : « à l’écoute », il « entend » qu’il faut accélérer, et puis s’étonne de se retrouver avec une porte cochère sur les bras. Or depuis 1995 jusqu’à aujourd’hui, en passant par Le Pen en 2002, le TCE de 2005, le Brexit, Trump, etc., les médias dominants se sont scrupuleusement tenus à leur tâche de gardiennage qui consistait à renvoyer toute manifestation de mécontentement à l’irrationalité et toute demande d’alternative à l’irresponsabilité, pour placer la continuité gouvernementale néolibérale hors d’atteinte. Quand tous les médiateurs, médiatiques et syndicaux, ont cessé depuis trois décennies de médiatiser quoi que ce soit, quand le jeu ordinaire des institutions ne produit plus que du Griveaux, et que sa manière très spéciale « d’écouter » est bénie, au moins par omission, par la corporation éditorialiste, il ne faut pas s’étonner qu’ayant parlé si longtemps dans le vide et à bout de souffrances, le peuple n’ait plus d’autre solution sous la main que de prendre la rue et d’enfoncer les portes pour se faire entendre une bonne fois.

Depuis trente ans en effet, la structure institutionnelle d’ensemble, dont les médias sont un élément décisif, n’a pas cessé d’organiser la cécité, la surdité et la tranquillité des puissants

On comprend mieux que les médias soient accrochés à leur cher tamis, celui qui doit faire le tri des « agitateurs factieux » et des « gilets jaunes pacifiques ». Il leur sera difficile d’admettre, comme en témoignent pourtant les sondages aussi bien que la « cagnotte du boxeur », que les seconds soutiennent tacitement, voire explicitement, les premiers. Et que ces seconds voient très bien que, sans ces premiers, ils n’auraient même pas obtenu les miettes qui leur ont été octroyées avec condescendance, car toute manifestation « citoyenne » et « pacifique » est vouée à la nullité dans le système de la surdité institutionnelle organisée — un mois de quasi-insurrection pour un moratoire sur l’essence et quelques clopinettes autour du SMIC : nous connaissons maintenant les tarifs de la « démocratie à l’écoute ».

La « violence » dont s’épouvante la corporation, et dont elle voudrait épouvanter avec elle le reste de la population, offre donc en creux l’exacte mesure de sa carence. Et comme il est trop tard, comme par ailleurs, à l’image de tous les pouvoirs, le pouvoir médiatique est incapable du moindre apprentissage — les médias ne font-ils pas partie depuis des décennies des institutions les plus détestées, et qu’ont-ils fait, année après année, sinon enregistrer stupidement leur discrédit sans rien changer ? —, alors la corporation campera sur ses équations pour débiles légers : violence = mal incompréhensible, en fait même inconcevable.

Feignant de ne rien comprendre, ou ne comprenant rien vraiment, les médias croient qu’on les chicane injustement sur des questions de comptage, ou bien pour avoir montré quelques fascistes au milieu des « gilets jaunes » — avec l’appui de sociologues à la pointe de la connaissance scientifique, comme Michel Wieviorka, qui a « vu dans Paris des tags avec un « A » entouré, qui est un signe d’extrême-droite (7) ». Aussi bien éclairés, on comprend qu’ils ne puissent pas voir qu’à part leur racisme social foncier, c’est par leur fusion manifeste avec toutes les vues des dominants, et plus encore sur la question de la violence que se joue actuellement leur infamie. Répéter jusqu’à la nausée « casseurs », ne montrer que la violence des manifestants, occulter systématiquement celles de la police, c’est infâme.

Aussi bien l’expérience concrète que l’enquête tant soit peu soigneuse confirment que la police porte la responsabilité pratique du niveau des violences. L’expérience concrète car, depuis 2016 déjà, on ne compte plus les témoignages de manifestants parfaitement pacifiques que le matraquage sans motif, sans préavis, et sans justification, a rendus enragés, et déterminés à ne plus se laisser faire « la fois d’après ». Quant à l’enquête, celle de Laurent Bonelli rapporte ce propos recueilli d’un « haut responsable des forces de maintien de l’ordre » : « c’est nous, l’institution, qui fixons le niveau de violence de départ. Plus la nôtre est haute, plus celle des manifestants l’est aussi ». Voilà ce qu’on ne lira jamais dans la presse mainstream.

Qui n’en cultive pas moins l’hypocrisie minimale lui permettant de se croire quitte de ses devoirs « d’informer ». Car, se récriera-t-elle, elle « en parle » ! Si en effet, passé samedi soir, où l’un des journalistes de France Info, un certain Pierre Neveux, encore plus en roue libre que ses collègues, suggère au sous-ministre de l’intérieur d’interdire purement et simplement les manifestations, un flash de dimanche après-midi mentionne bel et bien la scène du flic tabasseur de Toulon. Mais pour l’accompagner d’une interview d’un syndicaliste… de la police, et sans omettre la plus petite des circonstances justificatrices, quitte à relayer toutes les fabrications policières s’il le faut. Pendant ce temps, le boxeur de CRS, lui, est omniprésent. Car voilà toute l’affaire : l’omniprésence, ça s’organise. Et, forcément, ça s’organise sélectivement.

Un journaliste cependant sauve l’honneur de la profession (heureusement, il n’y en a pas qu’un) : David Dufresne a tenu un compte scrupuleux des violences policières, sauvages, gratuites, illégales. 230 signalements depuis un mois, une encyclopédie de la honte « démocratique », dont la moindre image soulève le cœur et l’indignation. Et surtout — c’est bien ça le problème — suffirait à retourner l’opinion comme une crêpe. Mais qui lui donne la parole ? Envoyé spécial, brièvement et dans un exercice d’équilibrisme visiblement sous haute surveillance. Et Le Média, seul de son genre, dans une émission comme on est bien certain qu’on n’en verra nulle part ailleurs de pareille. Car dans le cercle des médias installés, pas un n’a encore trouvé la force d’articuler explicitement cette vérité de l’époque Macron qu’aller manifester emporte le risque d’une blessure de guerre, ou de sanctions judiciaires ahurissantes. Ni plus ni moins. On attend toujours de voir la « presse démocratique » éditorialiser ou, comme il lui reviendrait en réalité, faire campagne sur ce thème, à l’appel par exemple des avertissements répétés des institutions internationales, ONU, CEDH, Amnesty International. Car, là encore, il y a une différence entre se dédouaner à peu de frais de la restitution des « faits » et en faire quelque chose. Comme les médias croient se dédouaner, à l’image du Monde, en couvrant le mouvement, pour finir par éditorialiser que l’ordre macronien est le bon et que ceux qui persistent à le contester ne sont plus que des « irréductibles violents (8) », ils rapportent a minima quelques cas de violences policières, et puis éditorialisent… ailleurs, c’est-à-dire rien. Manifester, blessure de guerre — mais rien.

Il apparaît donc que la « presse démocratique » se moque absolument des atteintes réelles à la démocratie. Traquant la fake news jusqu’à l’écœurement, sans d’ailleurs jamais qualifier comme telles toutes celles qui viennent de l’intérieur de son propre système, elle est devenue l’institution centrale de la fake democracy. Et elle s’étonne que les mots-amulettes aient perdu toute efficacité, que les gueux ne mettent plus genou à terre devant le crucifix de la « presse libre », elle se consterne que, ne trouvant rien d’autre pour sa défense que de se réfugier dans « la dent creuse » des principes supérieurs, elle ne recueille plus que les lazzis dans le meilleur des cas, et la rage, à son tour maintenant — implacable mécanique de la solidarité des pouvoirs forcenés : comme ils ont régné ensemble, ils tombent ensemble.

En tout cas on l’a compris, ce pouvoir médiatique n’est pas moins forcené que ce pouvoir politique

En l’occurrence ce sont les troupiers médiatiques qui tombent les premiers — comme dans toutes les guerres, les bidasses ramassent pour les généraux. Au reste, on n’est pas tout à fait certain de la mesure dans laquelle, à BFM, les options idéologiques de la base diffèrent de celles du sommet. À tout le moins, il semble que le compte n’y soit plus suffisamment pour continuer de se faire traiter « d’enculé » et sortir méchamment des cortèges en conséquence des agissements de la chefferie. Si cependant les reporters de BFM avaient deux sous d’analyse, ils donneraient à leur débrayage un tout autre sens que celui d’un « boycott de la couverture des “gilets jaunes” » : le sens d’une grève, c’est-à-dire d’un avertissement à leur direction, responsable réelle de la situation impossible où ils se trouvent. Du reste, exactement de la même manière que les CRS devraient poser le casque en un geste de défiance enfin bien adressé : à l’endroit du gouvernement, qui répand une colère écumante et laisse ses prolos du maintien de l’ordre aller en accuser réception à sa place.

En tout cas on l’a compris, ce pouvoir médiatique n’est pas moins forcené que ce pouvoir politique. Tous ses choix, et plus encore ses non-choix, le confirment. De quoi parle-t-il, et de quoi ne parle-t-il pas ? Et comment parle-t-il de ce dont il parle, croyant être à jour de ses obligations du seul fait « d’en avoir parlé » ? Pourquoi, par exemple, les médias mainstream qui n’aiment rien tant que se voir partir en croisade et se faire un blason d’investigateurs avec les Leaks et les Papers (qu’on leur envoie) ont-ils fait si peu de choses de ce mail des Macronleaks expliquant benoîtement que les taxes essence étaient écologiques comme Bernard Arnault un militant de la cause du peuple : elles n’étaient faites que pour financer les baisses de cotisations du CICE ? Pourquoi n’en ont-ils pas fait une campagne, comme ils l’ont fait avec entrain au début pour expliquer que les « gilets jaunes » et leurs carrioles puantes étaient les ennemis de la planète ? Pourquoi cet élément accablant n’a-t-il pas fait toutes les une écrites et audiovisuelles pendant plusieurs jours d’affilée, puisque c’est le genre d’opération pour lesquelles les chefferies ont une passion ?

Pourquoi, également, ne se sont-ils pas saisis de cet accident d’un ouvrier de 68 ans, auto-entrepreneur, mort d’être tombé d’un toit, fait qui n’a rien de « divers » puisque, non seulement il dit tout de l’époque, mais qu’il épouse parfaitement le moment ? 68 ans, ouvrier, auto-entrepreneur, mort au travail : n’y avait-il pas de quoi faire quelque chose de cette sorte de synthèse parfaite ?

Du code du travail à la gueule des manifestants, ce sont eux qui cassent tout — c’est bien ça le problème avec les forcenés : ils cassent tout

Pourquoi, encore, se sont-ils joints au ministère de l’intérieur pour crier au scandale à propos de la guillotine en carton, au mépris de toute l’histoire populaire des effigies ? Au mépris surtout de ce qu’à fermer jusqu’aux formes symboliques de l’expression de la colère, après en avoir fermé toutes les formes politiques, ils devraient se demander quelles solutions d’expression ils lui laissent.

Les vrais forcenés sont ceux dont le pouvoir, joint à l’acharnement, produisent ce genre de situation. Du code du travail à la gueule des manifestants, ce sont eux qui cassent tout — c’est bien ça le problème avec les forcenés : ils cassent tout. Cependant, il y a un moyen très simple de les en empêcher : on leur envoie les infirmiers. Les « gilets jaunes » le pressentent-ils : il y a quelque chose en eux de la blouse blanche.

Frédéric Lordon

Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, 08-01-2019

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Commentaire recommandé

Fritz // 10.01.2019 à 06h45

Excellent. Merci M. Lordon. En cette heure grave, vous sauvez l’honneur des intellectuels. Oui, ce gouvernement comme ces médias sont FOUS, ils ont perdu tout contact avec le réel. Oui, France Info est pire que BFM (France Info, c’est la radio qui annonçait 25 000 manifestants samedi dernier ; comme en 1995, le samedi 16 décembre je crois, belle continuité dans le mensonge). Ce n’est pas seulement une question de propriétaire du capital des médias, car les petits soldats de France Inter mentent aussi bien que ceux du JDD, la feuille paroissiale du macronisme.

Oui, ces médiasmenteurs ne parlent JAMAIS des accidents du travail qui tuent des centaines de personnes, chaque année dans notre pays, et qui en blessent des milliers. Je pourrais nommer ici un ancien élève qui a perdu deux doigts à l’âge de 17 ans (apprenti), et un autre élève qui a failli perdre un bras à l’âge de 21 ans (apprenti, il a perdu 90 % de l’usage de ce bras).

Enfoncer une porte de ministère, c’est rappeler ces fous autistes à la réalité. Mais ils continuent à s’enfoncer en se justifiant. Il faut continuer le combat. Il faut le généraliser. Occuper les points vitaux. Soutenir Dettinger, qui est en prison maintenant (procès annoncé le 13 février). Refuser de consommer (au diable les soldes).

Gendarmes et policiers ! Nous avons de quoi vous haïr. Mais vous pouvez échapper au naufrage qui vous attend. Mettez vos casques à terre, et les crosses de vos flashball en l’air ! Rejoignez le Peuple français, maintenant !

105 réactions et commentaires

  • kapimo // 10.01.2019 à 06h44

    « c’est nous, l’institution, qui fixons le niveau de violence de départ. Plus la nôtre est haute, plus celle des manifestants l’est aussi ».
    En ce sens, les gilets jaune font preuve d’une grande mesure si on considère les consignes de violence étatique élevée appliquées avec zèle par les policiers.

    Encore une très belle analyse clinique de F LORDON.

      +55

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    • Daniel // 10.01.2019 à 09h10

      la notion de Violence n’est pas nouvelle :
      Jean Jaurès en parlait déjà au début du XXième siècle où il séparait :
      – la VIOLENCE PATRONALE INVISIBLE « Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration … , ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers  »
      – la VIOLENCE DE L’OUVRIER VISIBLE « un geste de menace, il est vu, il est retenu. »
      et en conclusion il parle du nombre des victimes des violences patronales.
      http://www.jaures.eu/ressources/de_jaures/violence-patronale-violence-ouvriere-jaures-et-clemenceau-1906/

      Je pense qu’il faut recenser toutes ces violences (patronale, policière, sociale …) et les chiffrer :
      La fermeture de l’Usine FORD à côté de Bordeaux est exemplaire de cela : plus de 850 personnes mises sur le carreau car la direction a refuser un repreneur en se basant sur une vision purement comptable et financière et non sur une vision de production.
      il y aurai mille autres cas en France à mon avis, il faut les mettre en relation avec les très peu de violences physique dans la rue.

        +38

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.01.2019 à 20h08

        Il faut lire l’excellent livre de M.François Gaudino pour bien comprendre comment marche la mafia dans ce pays.

        Un livre à lire :

        « La Mafia des tribunaux de commerce : Un tour de France de la corruption  »

        Editions Broché – 1998

          +4

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    • Serge F. // 10.01.2019 à 17h27

      Dom Helder Camara, grand défenseur actif des plus pauvres, a dit un jour :

      « Il y a trois sortes de violences. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

      Hasard du calendrier, 20 ans après sa mort, la phase diocésaine du procès de béatification de l’ancien archevêque de Recife s’est achevée mi décembre. Le dossier est maintenant aux mains de la Congrégation des causes des saints :

      https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/Vers-prochaine-beatification-Dom-Helder-Camara-2019-01-10-1200994447

        +14

      Alerter
      • Serge F. // 10.01.2019 à 19h19
      • christian gedeon // 11.01.2019 à 12h08

        Dom Camara s’est aussi beaucoup trompé,même si je suis pour son pré procès en béatification. la théologie de la libération,pleine de bonnes intentions, a gravement dérapé en se marxisant hors de propos. Cette marxisation a surtout permis aux forces les plus réactionnaires de de mener une répression tranquille si j’ose dire. en mélangeant Dieu et César…c’était une erreur de base,contraire aux Ecritures. Et çà a surtout permis aux évangélistes d ‘entamer la conquête du continent sud américain en profitant de ce mélange des genres. Quelle que soit notre admiration pour les evêques politiques,courageux,le problème est qu’in fine,les marxistes récupèrent leur combat,qui est par définition,anti chrétien…paix à Camara,vraiment….mais il s’est,pour ce qui me concerne,très gravement trompé…

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        • Serge F. // 11.01.2019 à 16h50

          « Quand je donne à manger aux pauvres, ils disent que je suis un saint. Quand je demande pourquoi les pauvres sont pauvres, on dit que je suis un communiste. » Dom Helder Camara

          Voici un article intéressant à lire qui explique les liens entre la théologie de la libération et le marxisme :

          https://www.erudit.org/fr/revues/riac/1987-n17-riac02299/1034375ar.pdf

          Au Brésil, les évangélistes ont gagné du terrain car, dans les années 1980-90, ils sont allés là où le prêtre n’allait pas ou ne voulait plus se rendre : les grandes ceintures urbaines gonflées jour après jour par l’exode rural et l’explosion démographique. Ils ont fait le pari de convertir les déshérités, ceux dont la demande de spiritualité et de soutien moral n’intéressait personne.

          « Les pasteurs proposent donc une religion moderne, celle du troisième millénaire. Une spiritualité qui accepte le monde tel qu’il est. Elle se résigne au matérialisme, elle accepte le capitalisme et ce qui va avec : l’individualisme et les inégalités. C’est la religion du Moi et du Maintenant. Point de Nous, point d’Au-delà. L’individu est au centre de tout, il lui revient de se libérer de ses démons et de participer à la vie d’ici-bas pour en tirer le maximum. D’où l’insistance sur la prospérité et la valorisation du succès matériel. »

          https://www.causeur.fr/bresil-eglise-evangelique-lula-bolsonaro-149876

          C’est contraire aux principes évangéliques :

          « Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. » Matthieu 13,22

          « Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. » » Luc 12,16-21

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  • Fritz // 10.01.2019 à 06h45

    Excellent. Merci M. Lordon. En cette heure grave, vous sauvez l’honneur des intellectuels. Oui, ce gouvernement comme ces médias sont FOUS, ils ont perdu tout contact avec le réel. Oui, France Info est pire que BFM (France Info, c’est la radio qui annonçait 25 000 manifestants samedi dernier ; comme en 1995, le samedi 16 décembre je crois, belle continuité dans le mensonge). Ce n’est pas seulement une question de propriétaire du capital des médias, car les petits soldats de France Inter mentent aussi bien que ceux du JDD, la feuille paroissiale du macronisme.

    Oui, ces médiasmenteurs ne parlent JAMAIS des accidents du travail qui tuent des centaines de personnes, chaque année dans notre pays, et qui en blessent des milliers. Je pourrais nommer ici un ancien élève qui a perdu deux doigts à l’âge de 17 ans (apprenti), et un autre élève qui a failli perdre un bras à l’âge de 21 ans (apprenti, il a perdu 90 % de l’usage de ce bras).

    Enfoncer une porte de ministère, c’est rappeler ces fous autistes à la réalité. Mais ils continuent à s’enfoncer en se justifiant. Il faut continuer le combat. Il faut le généraliser. Occuper les points vitaux. Soutenir Dettinger, qui est en prison maintenant (procès annoncé le 13 février). Refuser de consommer (au diable les soldes).

    Gendarmes et policiers ! Nous avons de quoi vous haïr. Mais vous pouvez échapper au naufrage qui vous attend. Mettez vos casques à terre, et les crosses de vos flashball en l’air ! Rejoignez le Peuple français, maintenant !

      +112

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    • calahan // 10.01.2019 à 12h07

      les autistes ne sont pas fous (loin de là même pour certains).

        +3

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      • breton-autiste_GJ // 10.01.2019 à 13h52

        Je confirme, le terme d’autiste n’a ici pas sa place. Les personnes autistes ont un fonctionnement neurologique particulier qui les empêche de se « mettre à la place des autres ». Mais c’est bien le seul lien que l’on peut rattacher au comportement du gouvernement (PR compris + sa femme) et de la majorité sectaire LREM.

        Oui, j’ai bien écris sectaire, car tout dans LREM en montre les signes : 1.assujettissement à un gourou-leader tout-puissant 2. réaction délirante envers toute personne ne pensant pas comme le groupe (Mme Schiappa)
        [modéré]

        Le voici désormais devant le mur de la réalité : « après moi, le déluge. » Est-ce vraiment ce qu’il pense ?
        Il faudra que l’un des gilets jaunes arrive à le prendre en face à face lors d’une émission de grande écoute
        pour lui faire entendre raison.
        1. Il est discrédité vis à vis des instances de l’UE. Jean Paul Juncker a récemment déclaré « Game Over »
        2. L’immense majorité de la population ne lui fait plus confiance. D’ailleurs qui sont encore ses soutiens,
        à partir l’eshtablishment, et les 10% des français les plus riches ?
        3. Les gilets jaunes ne peuvent pas rentrer chez eux: s’ils le font, c’est la mort pour eux.

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    • step // 10.01.2019 à 13h31

      « Gendarmes et policiers ! Nous avons de quoi vous haïr. Mais vous pouvez échapper au naufrage qui vous attend. » La tournure pour l’instant n’est pas à un comportement moral. Je serai CRS, je me serai senti bien merdeux, après la prime express négociée sur le dos des gilets jaunes pour continuer a « gerer » les manifestations de la pauvreté de la population dont on est censé assurer la sécurité.

        +11

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      • kapimo // 10.01.2019 à 16h42

        Allez sur les sites FB des syndicats policiers (notamment Alliance), et vous verrez que beéaucoup de policiers ne se sentent pas merdeux du tout, mais sont au contraire assez contents de leurs performances.
        Le problème est que depuis des années s’est développé dans certaines branches de la police (BAC, CRS, BRI) une culture de la méfiance et du mépris de la foule, ces unités ayant à des degrés divers l’habitude d’intervenir dans les banlieues.
        Au passage, cette crise aura une pour effet de rendre beaucoup plus crédible les plaintes des habitants de banlieue lorsqu’ils parlent du comportement incorrect envers eux de la police. Notre société a laissé se développer dans ces services une culture de l’impunité malsaine.

        Enfin, il faut remercier Valls qui a en 2013 modifié le code de déontologie policière: selon ce code de déontologie, la mission de la police nationale est d’assurer « la défense des institutions » alors que l’ancienne version, instaurée en 1986, précisait qu’elle « concourt à la garantie des libertés et à la défense des institutions de la République ». La police se moque aujourd’hui bien de la liberté (notamment de la liberté de manifester).

          +9

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.01.2019 à 20h16

        Surtout que 120 € , c’est quoi aujourd’hui ? = deux pleins de gaz oil ?

        Une bien ch’tite aumône pour ramener des scalps de Gilets Jaunes et des mains arrachées comme trophées.

        Piteux, finalement.

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    • Narm // 10.01.2019 à 14h22
    • Leïla // 10.01.2019 à 20h21

      Il n’y a rien d’autiste chez ces gens là !!!
      Les autistes souffrent, eux jubilent, se roulent dans leur pouvoir ! Même si les Crises ne veut pas le publier…c’est le propre des manipulateurs pervers narcissiques et c’est une pathologie !!!
      La pire des choses qu’il puisse leur arriver est d’être démasqué…c’est le cas.
      Ils sont dès lors prêt à tout pour sauver leurs fesses…Macron ne renoncera jamais…sa pathologie !!! Il croit être dans son droit comme pour Brigitte. C’est passé avec B…il est dans la toute puissance car jamais stoppé avant !!!

        +3

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    • Actum est de Republica ! // 11.01.2019 à 07h29

      ?GRÈVE GÉNÉRALE? (date à fixer !)

      et

      ?RÉFÉRENDUM DES PERCEPTEURS ?

      ?SAMEDI 12 JANVIER 2019?

      https://m.youtube.com/watch?v=jMxBO8JO2vg

      https://m.youtube.com/watch?v=0Mc1kbxxuyU

      Il faut saigner à blanc le Système. Taper au portefeuille des nuisibles au pouvoir est l’une des méthodes les plus efficaces et les plus pacifiques pour les mettre hors d’état de nuire. Grève des soldes, bien évidemment, grève des grandes surfaces, également, grève de l’impôt. Zut, il y a désormais le prélèvement à la source… Bien pensé ! Et dire qu’ils projettent de supprimer l’argent liquide… au nom de la fraude fiscale (la leur ?) et de la sécurité (la nôtre ?)

        +5

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      • JLT // 13.01.2019 à 23h21

        Oui, on sentait venir le refus de l’impôt. La solution : le prélèvement à la source

          +2

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  • Dominique Gagnot // 10.01.2019 à 07h04

    On peut demander de faire n’importe quoi à des fous, leur conscience est alterée. C’est pour cela que l’oligarchie les a mis au pouvoir.

    Il faut s’attendre à tout, ils n’ont pas de limites, ils oseront tout…
    Ils sont leur dernière carte pour sauver leur régime.

      +40

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    • Leïla // 11.01.2019 à 00h57

      Vous ne vous rendez pas compte à quel point…perso, je peux visualiser (suis infirmière) mais ne suis pas sûre que l’autre puisse se rendre compte !!!

        +0

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  • Seraphim // 10.01.2019 à 07h09

    L’hypothèse psychiatrique est la bonne. A laquelle il faut rajouter l’intention maligne de « rendre le peuple fou ». Dostoievsky dans « Souvenir de la Maison des Morts » décrit que la pire torture consiste simplement à faire faire quelque chose d’absurde, sans violence physique superflue; par exemple faire creuser un trou et le reboucher, de multiples fois. Il ne faut pas oublier que c’est cela qui a mis le feu à la poudre jaune: 34 milliards€ de subventions aux énergies ‘renouvelables’ (quelle énergie est renouvelable?? Le combustible oui, l’énergie non), pour une production de CO2 qui augmente précisément depuis ces subventions. Et on redemande 4 milliards€ de plus aux voitures diesel? Voitures que l’on a contraint les gens à prendre, pour aller au tribunal déplacé à 50kms, à l’hôpital, chez l’avocat ou le dentiste! Les médias, dans la boucle de leur mépris, rabâchent « pouvoir d’achat, pouvoir d’achat ». Mais ce que le peuple français plus que tout autre ne supporte pas, c’est l’absurde et l’illogique. Même son souhait d’égalité (relative) ou plutôt de justice, se mesure à son désir de logique et de cohérence. Griveaux au Fenwick, c’est une logique de comédie, du Molière, c’est à dire une bonne logique.

      +42

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  • Gilles // 10.01.2019 à 08h18

    La taxe écologique pour compenser les baisses de cotisations (il faut rappeler que c’est ce qui a mis le feu aux poudres)
    « Macronleaks »: mails kolher et Martel Laurent
    https://wikileaks.org/macron-emails/emailid/50207

      +23

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  • canineleader77 // 10.01.2019 à 08h19

    Dans mon jeune temps,j’avais réussi le concours de l’école de santé des armées.Lors de l’oral,j’ai été questionné par un général à propos du nom du lycée où j’avais fait mes études. Ma réponse:il a réprimé la révolte de Vendée. Sa réponse: il a pacifié la Vendée! je n’ai pas poursuivi! Avec les informations qui arrivent maintenant, on peut parler d’un génocide. Cette démocratie n’en est plus une:ou ploutocratie ou dictature.

      +16

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    • EchoGmt7 // 11.01.2019 à 02h29

      Bonjour,

      Pour disqualifier Chine et Russie, ils ont inventé la « démocrature ».
      Alors, novlangue pour novlangue : « ploutocrature » leur va comme un gant.

        +2

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  • Serge F. // 10.01.2019 à 08h44

    Incroyable ! Mercredi 9 janvier 2019, Aurore Bergé a accusé Thomas Guénolé et Juan Branco de « provocation aux crimes et délits » et a saisi la Justice. Selon elle, ces deux « cadres de LFI » auraient tenu des propos favorisant un « climat insurrectionnel » dans les manifestations des Gilets jaunes. Juan Branco s’est défendu comme il a pu face à Bruno Fuchs et Olivier Truchot sur BFMTV :

    https://actu.orange.fr/politique/videos/gilets-jaunes-les-insoumis-incitent-a-la-violence-VID0000002JGQD.html

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    • Fritz // 10.01.2019 à 08h54

      « Provocation aux crimes » … Hein ? Quoi ? Aurore Bergé a saisi la Justice contre Luc Ferry ?

        +48

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      • Serge F. // 10.01.2019 à 09h15

        Elle ne va quand même pas tirer contre son propre camp, celui des honnêtes gens ! Soyez sérieux…

          +6

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    • Chris // 10.01.2019 à 15h17

      La chasse aux « sorciers » a commencé.
      Hitler et Goebels procédèrent de même…

        +1

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  • Toff de Aix // 10.01.2019 à 09h15

    Ce gouvernement a choisi la fuite en avant, on peut s’en navrer, mais après tout pas s’en étonner plus que cela : nous savons d’où ils viennent, ces ministres et députés Lrem avec une tête de DRH bien propres sur eux. Nous savons aussi leur programme… Ils sont là dans un but bien précis, et s’ils n’y arrivent pas, ceux qui les y ont mis les lâcheront sans sourciller.

    Non, ce qu’il faut surtout déplorer, comme le rappelle bien Lordon, c’est le NAUFRAGE des médias, des editocrates aux journalistes, en passant par la bourgeoisie tellement terrorisée par le gueux qu’elle en appelle au meurtre devant des millions d’auditeurs, sans en être le moins du monde reprise comme savent si bien le faire les « journalistes »lors de ces pseudo débats a quatre contre un. Et encore moins sans en être inquiétée -n’est-ce pas monsieur Ferry?

    « Il faut que la police utilise ses armes a feu contre ces gilets jaunes « .

    Le vrai naufrage il est là, dans ce vieux fond Versaillais qui remonte a la surface : les héritiers d’adolphe Thiers sont bien vivants, eux qui sans complexe, ont en 1871 fait fusiller hommes, femmes et enfants au simple prétexte qu’ils avaient osé relever la tête. Et leurs collabos d’antan, complices de classe, laquais poudrés que sont les médias, sont toujours dans le meme rôle, cent cinquante ans après le meurtre froid et calculé de la Commune… Après avoir fait donner du fusil de la troupe contre les ouvriers de 1848… Et tellement d’autres encore… Ils en rêvent, de ce retour au 19e siècle!

    C’est un signe d’anomie que ces déclarations, non suivies de sanctions. C’est un signe d’anomie, que ce régime du tous contre tous qui se dessine. C’est la guerre civile qui approche, que ce pseudo dialogue avec des sourds muets aveugles.

    J’ai l’impression d’assister, impuissant, a un mauvais film écrit d’avance, dont on sait forcément que la fin ne sera pas, mais alors pas du tout joyeuse… Mais qu’on ne peut aussi, hélas, pas en empêcher le principal déroulement.

      +56

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    • Emmanuel // 10.01.2019 à 22h45

      Hors même d’une réponse à luc ferry sur le terrain moral ou sur le terrain politique, il faut souligner l’incompétence crasse de ce petit bourgeois bien à droite : la violence d’une petite fraction de gilets jaunes (d’ailleurs probablement stimulée par des éléments extérieurs) est essentiellement une réaction à la violence policière, non une violence spontanée par essence. En France les forces dites  » de l’ordre  » (ah, mais lequel ?) privilégient depuis des années (virage sous Sarko) l’affrontement violent et non la désescalade, contrairement aux pays voisins, j’ai même envie d’écrire contrairement aux pays civilisés.

      Pour l’avoir ignoré alors que le sujet est d’une exceptionnelle gravité, luc ferry s’est définitivement discrédité sur tout sujet d’ordre politique.

      Quant à l’article (trop long, comme d’habitude) de Frédéric Lordon, la psychiatrisation des gouvernants me semble une thèse optimiste ; je crains que la montée aux extrêmes voulue par le gouvernement soit plus d’ordre sciemment despotique qu’involontairement paranoïde.

        +5

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    • Subotai // 11.01.2019 à 21h09

      La question: « sont il fous? » se pose en plein avec Luc Ferry, parce que comment ne pas comprendre que ses propos le mettent personnellement en haut de la « liste ».
      M’enfin, dire ce genre de chose dans un média aujourd’hui est carrément SUICIDAIRE!
      Ils vivent sur quelle planète?

        +2

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  • Denis Monod-Broca // 10.01.2019 à 09h31

    Lordon mentionne le « vœu de vérité » de Macron mais ne développe pas.

    Macron dit en effet ceci : « D’abord un vœu de vérité. Oui, nous souhaiter en 2019 de ne pas oublier qu’on ne bâtit rien sur des mensonges ou des ambiguïtés. »
    Mais en conclusion de ce premier vœu, il introduit lui-même une ambiguïté majeure : « Il n’y a pas une vérité et je crois même que chacun d’entre nous commence à se fourvoyer dans l’erreur quand nous affirmons les choses sans dialoguer, sans les confronter au réel ou aux arguments des autres. Alors débattons, car de là peut naître une action utile et qui nous unit. »
    « Vœu de vérité » puis « il n’y a pas une vérité », que comprendre ? À quoi bon former ce vœu de vérité si c’est pour aussitôt nier sa possibilité même ? Si, par principe, la vérité n’est pas unique, qu’est-elle, cette vérité ainsi invoquée, sinon un mensonge ayant supplanté d’autres mensonges ? Et c’est d’ailleurs bien ce que traduit la dernière phrase : « Alors débattons, car de là peut naître une action utile et qui nous unit. ». On comprend que seule compte l’action. La vérité, ou dénommée telle, n’est dans ces conditions rien d’autre qu’un attrape-nigauds, qu’un attrape-débats, dont le Pouvoir se sert ou dont il se débarrasse à volonté selon les circonstances et son bon plaisir.
    Bien sûr il est essentiel de savoir remettre en cause sa propre opinion, bien sûr il est bon de débattre, à condition de débattre vraiment, c’est-à-dire de débattre autour de l’idée partagée de la vérité et donc d’une volonté partagée de se rapprocher autant qu’il est possible de la vérité. Un débat d’opinions débouchant sur le triomphe de l’opinion la plus forte est un combat, pas un débat.
    Que ce vœu de vérité pour 2019 est décevant ! On y trouve ambiguïté, confusion de la pensée, duplicité du propos, mais nulle vérité au sens propre et véritable du terme. Quel dommage ! Si près et pourtant si loin… Nous aurions bien besoin, en effet, avant d’agir, de débattre, de chercher ensemble la vérité, d’en exprimer quelques bribes, vérité de ce que nous sommes, vérité de ce que nous voulons, vérité du bien commun… mais à condition de croire en elle ; de croire en la vérité, sinon à quoi bon ? Nous faisons décidément et continuerons à faire fausse route.

      +13

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    • Kokoba // 10.01.2019 à 09h39

      Cela ne sert strictement à rien d’écouter les politiques.
      Par contre, il faut regarder ce qu’ils font.

      Ecouter les discours des politiques n’a qu’un seul interet : regarder leur perfomance d’acteur ou admirer les trucs des communiquants pour leur fournir des éléments de langage qui porteront.

        +22

      Alerter
      • Denis Monod-Broca // 10.01.2019 à 19h00

        Mais si, cela sert de les écouter, pour justement démonter ce qui ne tient pas debout dans ce qu’ils disent et qui pourtant leur sert à justifier ce qu’ils font.

          +2

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    • Toff de Aix // 10.01.2019 à 09h40

      Bonjour,

      N’oubliez pas que ce « voeu de vérité » a été formulé en meme temps que des menaces directes a l’encontre de tous ceux qui ne sont pas d’accord, et qui le manifestent depuis deux mois maintenant. Une première historique pour des voeux presidentiels. Et les gens ne sont pas d’accord avec quoi? Avec SA vérité, bien sûr…

        +31

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      • Denis Monod-Broca // 10.01.2019 à 19h05

        Eh bien oui, justement, quand chacun croit en « sa » vérité, et que donc la vérité être en train de se noyer au fond de son puits, on peut affirmer que les choses vont vraiment mal. Il devient alors indispensable de redire que « la » vérité existe, sans appartenir à personne, sans être celle de personne.

          +0

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    • Dominique Gagnot // 11.01.2019 à 00h50

      Que plusieurs vérités soient possibles montrent que l’on a pas compris, du moins pas résolu la question. Car en toutes choses la vérité est unique.
      Voici celle en laquelle je crois :

      Tout, absolument tout est VOULU par la machine capitaliste. Rien n’est le fruit du hasard. Le jeu de ceux qui tirent les ficelles est à l’origine du chômage, de la misère et de la destruction de la biosphère. Ce jeu est remarquablement bien ficelé, et montré dans le lien ci-dessous.

      Les puissants tirent leur pouvoir de la propriété des ressources essentielles (Marx disait « l’outil de production »).
      Une réelle démocratie suppose donc que la collectivité en soit propriétaire. (Il est curieux que ce soit si peu rappelé, alors que c’est fondamental.) Les puissants perdraient ainsi la domination qu’ils tirent de cette propriété, et nous serions enfin libres de les gérer afin de restaurer la planète et sauver ses habitants, dans un système par ailleurs libéral.

      Comprendre l’Arnaque capitaliste, et Imaginer le système d’après :
      https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste.pdf?dl=0

        +1

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  • Kokoba // 10.01.2019 à 09h32

    Les médias en France (et d’ailleurs partout dans tous les pays occidentaux) sont un problème majeur.

    Le problème commence a être très visible (confer cet article de Lordon) pourtant je ne vois quasiment jamais de discussion sur ce qu’on doit faire pour y remedier.
    Il y a parfois des discussions sur la 6eme République et sur comment elle devrait être organisée.
    Mais il n’y a jamais de discussion sur la réorganisation indispensable des médias.

    On parle de séparation des pouvoirs (Exécutif/Législatif/Judiciaire) mais on ne parle jamais de la séparation du pouvoir médiatique.

    Il faudrait commencer aussi à avancer sur ce sujet.

      +24

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    • quercus // 10.01.2019 à 12h22

      Si, des discussions existent, au sein même des « Gilets Jaunes », où les médias pourraient être en partie nationalisés et en tout cas jamais détenus par des personnes physiques ou morales. Principalement par leurs salariés, comme toute mutuelle ou coopérative (réelle). Les salaires pourraient aussi être versés par l’état dans le même cadre que la magistrature (qui n’est pas parfait).
      Rien n’est arrêté, tout est à mettre à plat, mais voilà la discussion est engagée, elle existe…

        +7

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      • kapimo // 10.01.2019 à 17h09

        Il faut que non seulement les médias, mais TOUTE ENTREPRISE, ne puisse etre détenue par une personne morale. Cela torpillerait complètement le capitalisme financier aujourd’hui au pouvoir et qui cherche à asservir la planète.

          +5

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    • Theoltd // 10.01.2019 à 12h27

      C’est le sujet principal. Ce pourquoi il est ignoré sans doute. Car il entraine tous les autres avec lui.

        +5

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  • Louis Robert // 10.01.2019 à 09h32

    Faudra-t-il bientôt comme en Grèce, place Syntagma, cédant aux fous se pendre place de la Concorde?

    *

    Approche le moment du choix shakespearien:

    “Under which king, Bezonian,
    Speak or die!”

    (The Second Part of King Henry the Fourth, Act V. Scene III)

      +1

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  • Gabriel51 // 10.01.2019 à 10h19

    Lire l’essai fondamental de Georges Labica : théorie de la violence. La première violence est institutionnelle, la deuxième résistante, la troisième répressive. La langue allemande est éclairante, qui dispose de deux termes pour désigner le pouvoir : die Macht et die Gewalt. Or die Gewalt désigne aussi et d’abord la violence. Force spirituelle se dit « geistige Gewalt », le « quatrième pouvoir » « die vierte Gewalt », l’autorité parentale « die elterliche Gewalt ». Il est vrai que « die Macht » tend à remplacer « die Gewalt » dans plusieurs cas. Une euphémisation participant du politiquement correct.

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  • jmk011 // 10.01.2019 à 10h19

    Mais non, ils ne sont pas fous du tout, ces pseudo économistes néolibéraux et leurs valets chiens de garde du système capitaliste financier qui leur sert la soupe tous les jours. Non, ils ne sont pas fous car ils voient où est leur intérêt particulier et se fichent complètement de l’intérêt général.
    Quant au souhait exprimé par certains de voir la police mettre la crosse en l’air et rejoindre les manifestants, je réponds que Noël est passé et que, circulez y a rien à voir.
    Sur ce, bonne journée à tous et bonne année macroniste. Et bon débat national, qui bien sûr ne servira strictement à rien.

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  • Philou // 10.01.2019 à 10h48

    La riposte à ce régime Micron-Benalla en voie de fascisation (violence policière, judiciaire, économique, financière, socio-culturelle) s’organise, se répand et s’approfondit.
    Voir le « débat » entre Juan Branco et deux chiens de garde-système, encore sur BFMTV : https://www.youtube.com/watch?v=KaU_ifBPW8Y

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  • Houp@ // 10.01.2019 à 10h56

    J’ai fait un rêve
    (Prémonitoire ?)

    Deux hommes vêtus de blanc, des infirmiers, entraînaient un type enserré dans une camisole.
    Le premier portait une casquette d’un jaune éclatant. Le second un béret de trois couleurs : rouge, bleu, blanc.

    Ils poussèrent le malade dans une pièce capitonnée de couleur noire intense, étroite comme un couloir d’appartement et longue comme un tunnel sans fin. L’homme dans un geste de désespoir essaya de se dégager. C’était Macron, le visage cireux, les traits tirés, le regard perdu.
    L’un des hommes taillé comme un troisième ligne mélanésien le neutralisa d’une seule main et le poussa à l’intérieur.

    En refermant la porte il murmura : « Je crois que celui-là va finir sa carrière ici !».

    Je me suis réveillé à cet instant, plutôt guilleret.

    A quoi ça tient, la bonne humeur !!

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  • Marco // 10.01.2019 à 11h07

    Attention, preux Chevalier, aurore bergé d’Arc va revêtir son armure et venir vous tailler en pièces afin de défendre le roitelet macron !!!! Ainsi a-t-elle fait avec quelques insoumis qui protestaient avec force contre le monarquillon.

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  • Recits d’Yves // 10.01.2019 à 11h08

    Il nous faut sanctionner, pendant que cela est encore possible, ces fous autocrates, gardiens de l’oligarchie.
    Je me demande si je ne vais pas voter pour envoyer des « extrémes » à Bruxelles aux prochaines élections.

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    • Theoltd // 10.01.2019 à 12h25

      Tant que de personnes croieront aux votes, on ne sortira jamais de l’auberge dans laquelle les votes nous ont enfermés. Le vote est un leurre. Ca parait pourtant clair. Voter c’est déléguer son pouvoir. Donc le perdre.

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      • // 10.01.2019 à 22h19

        Ca ne coûte rien et si ça peut contribuer à les géner même peu, c’est déja ça…
        Aprés, il ne faut pas prendre des grands bourgeois bien accueillis dans les grands messes des mondialistes, comme Mme Le Pen(pas la jeune, l’autre) pour des extrèmes capables de géner les Européistes, on a vu les dernières élections présidentielles en France….

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.01.2019 à 20h20

        Ne pas voter, c’est le perdre assurément. En vous entendant, Macron se frotte déjà les mains.

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    • Casimir Ioulianov // 10.01.2019 à 14h30

      Votez avec le seul butin qui leur importe : votre carte bleu.
      J’entends ici ou là des appels à ne pas dépenser … c’est petit bras de priver l’état de la TVA. L’état c’est vous et moi , et j’ai pas envie de me tirer une balle dans le pied pour ne plus avoir mal à la tête.
      Videz vos comptes. Vous allez voir qu’au vrai lieu du pouvoir (les alcôves des bureau de Bercy) ils vont encore plus se faire dessus qu’un porte parole devant un fenwick :p. Ça n’impactera pas les finances publiques pour l’avenir et ça les fera peut être revenir ces fous à la raison… pour un temps au moins.

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      • Suzanne // 10.01.2019 à 16h10

        On ne pourra tout simplement pas le faire. Au premier signe de cela, les banques fermeront et les comptes seront bloqués. Par contre, allez-y, parce que enfin ça informera les millions de gens qui croient encore avoir de l’argent dans leur banque ce qu’il en est réellement.

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    • kapimo // 10.01.2019 à 17h11

      Pourquoi, vous aviez encore l’intention de voter pour un parti de ce système; maintenant que les masques sont tombés? Il n’est jamais trop tard.

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  • anonyme // 10.01.2019 à 11h17

    merci lordon !

    le pouvoir médiatique …qui en attend en encore quelque chose ?

    perso j ‘ai eu espoir en quelques policiers /forces de l’ordre au sens large mais rien à en attendre : ils sont la garde prétorienne…

    l’armée ? avec la fin de la conscription ils sans état d’âme : déjà qu’ils n’ont aucun scrupules à collaborer avec des terro en syrie…

    la justice ? hahaha…

    en bref les fonctionnaires (et les syndicats) recrutés pour leur soumission sont les valets des puissants : la cinquième (très grosse) colonne…

    l’urss est tombé par le haut…pas par le bas…là ou il n’ y avait que des espions, des corrompus, des soumis, bref des attentistes et des collabos…
    et avec l’aggravation de la crise ..

    .enfin pour être optimiste je dirai quand même qu’on a une fenêtre de tir…qu’on est pas près de revoir…

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  • Czerny // 10.01.2019 à 11h53

    Ils ne sont pas fous .Loin de là.À mesure que les événements s’accélèrent leurs masques tombent ,c’est tout .Ils sont en guerre ouverte contre une partie de leur population, celle qui refuse de mourir à petit feu sous leurs coups de boutoirs, et ne s’en cachent plus (cf les appels au meurtre de Luc Ferry).Persuadés qu’ils sont de la victoire et du bien fondé de ce qu’ils accomplissent pour leurs maîtres.Il ne faut pas voiler la face ,l’heure est au combat .

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  • morvan // 10.01.2019 à 12h09

    Merci Frédéric Lordon, comme le disent d’autres commentaires, excellent billet, j’y rajoute « excellemment lisible », – n’y voyez pas offense mais, vieux clou que je suis, j’ai quelquefois quelque lenteur à décrypter vos écrits, pas celui-là ….(une bonne résolution 2019 ? Je plaisante ! ). J’apprécie plus encore que cette lisibilité ne vous ait pas fait perdre ce sens de la formule bourrée d’humour (concise, elle, dans vos écrits antérieurs également), qui soigne en passant le lecteur., donc moi, et ce n’est pas du luxe… Bon, à part cette laudation générique, qu’ai-je donc à faire comme remarque, que d’autres ici n’aient pas faite ? J’en aurais bien quelques-unes, mais je vais prendre une toute chtiote chose, un rien, une broutille, le « expliquer sans ciller ». En effet, je me suis avec abnégation, et quoique tardivement, fadé les voeux de notre bien aimé paltoquet (ouf, cela faisait longtemps que j’avais envie de l’employer celui là……, je dois à l’honnêteté de dire que j’étais tentée aussi par foutriquet ou coquefredouille). J’ai donc, disais-je, loeuillé et ouï cette chose, et j’en conclus que votre « sans ciller » est un genre de pléonasme factuel, car ce garçon en fait ne cille pas, ou si peu …..Anomalie native ou botoxale, je ne puis dire, mais du coup le jeune homme qui nous empoisonne l’existence ressemble férocement, les 9/10èmes du temps, à la 1ère tête de cire qu’il avait retoquée au musée Grevin (au fait, ce musée serait-il pas des fois un peu dirigé par le sieur S. Bern ?), très inutile donc de refouler celle-ci, à grands frais en outre, non ?

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  • Kess // 10.01.2019 à 12h21

    Un possible sujet:

    Juan Franco, a récemment deterré des Macron Leaks un échange de mails entre deux cadres de la campagne de Macron, Laurent Martel et Alexis Kohler, devenus respectivement conseiller fiscalité du président Macron et secrétaire général de l’Elysée. Dans cet échange, les deux politiques lient clairement la necessité de la taxe carbone avec les suppressions de taxes pour les entreprises.

    Depuis, Juan Franco s’insurge sur les réseaux sociaux que sa trouvaille n’est pas fait les gros titres. Il est vrai que je n’étais pas au courant. Et vous? Cependant, il est possible de trouver des articles de presses à ce sujet … Le premier qui est venu dans ma recherche (Google: juan franco macron leaks) est le suivant:
    un article de libération, ou plus précisément de son organe Check News (servant à contrer les fake news), qui dit en substance que l’avocat dit vrai mais à tort de s’insurger car ce que dit cet échange de mails est connu de tous de longues dates. Je cite l’article:

    « En réalité, l’information selon laquelle la convergence essence-diesel ou la contribution climat énergie (CCE), dite taxe carbone, servent à financer la baisse des prélèvements obligatoires des entreprises… est publique depuis la création de la taxe carbone il y a quatre ans. »

    Je pense que l’ensemble est éloquent.

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 10.01.2019 à 22h02

      L’article du journal Libération renvoyant à la magouille de Messieurs Macron, Martel & Kohler vis à vis de la « Fake Tax » existait sans doute bel et bien avant que M. Juan Branco – avec un « B » – n’y refasse mention mais si vous avez bien lu l’article de M.Lordon, une information n’est rien si elle n’est pas mille fois répétée par les orgues médiatiques coordonnées et synchronisées en vue d’une orientation spécifique vers un but politique précis.

      Il suffit d’écouter BFMTV ou France Info pour que l’on comprenne bien ce que je dis là…

      A l’aune de cet éclairage, il faut donc accepter le fait que cette fois-ci – les « Macron Leaks » et la fausse taxe écologique concoctée dans les ministères – personne au sein du sérail médiatique n’a vraiment voulu renforcer le scoop en question. Le silence sur une information particulière est proportionnelle à la fanfare assourdissante et déglinguée portée sur un autre type d’informations, celles que certaines « puissances » désirent voir arriver en tête de l’espace propagandiste professionnel. Dans toute cette histoire, le journal Libération a fait dans le « minimum syndical », rien de plus, rien de moins, mais cela n’avait pas grande efficacité…les confrères ne suivant pas.

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      • Narm // 11.01.2019 à 00h44

        mais il n’y a que des contrefeux

        n’avez-vous pas remarqué les « coincidences » bienvenues ?

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  • Dorian // 10.01.2019 à 12h29

    Aujourd’hui, les télés commerciales, les Tf1, les BFMTV, etc., sont un peu comme le service interne d’une banque, le service Relations publiques. Leur rôle est de favoriser le consumérisme, et de propager le néolibéralisme. Il ne faut donc pas s’attendre à ce qu’elles défendent le mouvement des Gilets jaunes, puisque que ces derniers se mettent en travers de leur commerce et des objectifs de leurs annonceurs. Au contraire, elles vont minimiser ce mouvement afin que les affaires, les leurs bien sûr, puissent reprendre le plus vite possible.

    Par contre, les télés publiques (les France 2 ou 3), elles, sont plus que blâmables et devraient ou devront avoir des comptes à rendre car le peuple participe à leur financement et elles le trahissent par un manque patent d’objectivité. Les télés commerciales ne trahissent pas leur patrie puisque leur patrie c’est la banque.

    Notons au passage que les télés se gavent de l’industrie du mensonge, laquelle est, comme on sait, l’autre nom de la publicité. Nourries d’un côté par le mensonge, d’autres mensonges ressortent par l’autre côté ! Voilà ce qu’est une télé commerciale.

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    • ellilou // 10.01.2019 à 15h52

      Je rêve d’un(e) président(e)e qui aurait le courage de revenir sur la concession (renouvelée automatiquement depuis 1987…!) données à Bouygues pour TF1 🙂 mais en fait, vu le boulot effectué par les chaînes de télé et les radios publiques, c’est peut-être pas la solution!

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 12.01.2019 à 02h26

        @Elilou

        Dans certains pays les concessions télévisuelles et radiophoniques ne sont pas systématiquement renouvelées et surtout pour pouvoir émettre, les organismes en question qui les utilisent quotidiennement, s’acquittent de conséquentes royalties, ce qui vient renflouer les caisses de l’Etat en question.

        J’ai cru comprendre qu’ici en France, les puissances médiatiques occupaient les concessions pour rien du tout, Que tchi, peau de balle, nada ! … et profitaient ainsi des bonnes grâces de la V° république. Est-ce vrai ?

        Cela expliquerait-il aussi l’ambiance incestuelle entre les gouvernants pro-olligarchie et toutes ces armées de larbins et autres flagorneurs professionnels ?

        Je me posais justement la question. Paient-ils ou ne paient-ils pas pour pouvoir émettre ?

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    • kapimo // 10.01.2019 à 17h21

      « Leur rôle est de favoriser le consumérisme, et de propager le néolibéralisme. »
      Oui, et de propager aussi la médiocrité culturelle afin de faire des citoyens abrutis et amorphes.
      Quant au néolibéralisme, c’est un concept d’habillage conceptuel. Aujourd’hui, c’est la finance internationale qui dirige quasiment en direct (sous couvert d’isme truc ou machin), et le role des médias est aussi et surtout de s’assurer que les fondés de pouvoir de ce nouvel ordre mondial financier conservent et consolident leur pouvoir.
      Les « crises » financières sont provoquées, et permettent à chaque fois à la finance internationale d’augmenter sa mainmise sur le monde et de détruire les états (et la démocratie que seuls les états permettent).
      https://www.youtube.com/watch?v=2mbtVq54eX0

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.01.2019 à 20h27

      Si je vous lis bien…

      Si je vous lis bien …il faudrait ne plus appeler les Médias Officiels du valeureux terme suivant :  » Le Quatrième Pouvoir  » mais bien plutôt de celui-ci plus explicite :  » La Quatrième Violence « .

      Celle faite au peuple travaillant.

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  • Gilles H // 10.01.2019 à 13h06

    Bien les Blouses Blanches ! (BB avec les GJ)
    Je crois que ce serait bien si parmi les Gilets jaunes il y avait des infirmiers-res ou des docteurs qui seraient en blouse blanche avec un badge de la Croix rouge et une trousse de premiers soins, faisant ainsi office de secouristes.
    Peut-etre que les flics se retiendraient un petit peu plus mieux de massacrer les GJ.

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    • ellilou // 10.01.2019 à 15h54

      Il y en a dans les manifs, même beaucoup, je vous assure (street medics) et ça n’est pas du tout un effet « contraignant » pour ces crétins qui tirent sur tout ce qui est jaune (ou pas d’ailleurs) et qui bouge 🙁

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    • Leïla // 10.01.2019 à 20h33

      Sympa…nous sommes déjà en première ligne depuis…toujours.
      Je doute que beaucoup de médecins rejoignent le mouvement…si… dans 15 ans qd ils seront tous chômedus.
      Aux urgences, ça papote sévère et certains détesteraient perdre leurs privilèges…qu’ils perdront de toute façon !
      En attendant, AMP, IDE, AS n’ont pas attendu pour se joindre aux GJ !
      Les médecins ont déjà le feu aux trousses…je préférerais pour ma part être prise en charge par certaines de mes collègues…ils le savent déjà !

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      • Narm // 11.01.2019 à 00h47

        alors pourquoi ne pas encadrer en blouse blanche les groupes de manifestants ?

        sinon, comme ils poussent les foulards rouges à manifester, pourquoi ne pas dire aux manifestants rouge d’encadrer les jaunes, ils seraient emmerdés

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  • Marc Michel Bouchard // 10.01.2019 à 13h37

    Ce n’est pas de la folie. Cette folie toujours difficile à percevoir et qui concerne pour beaucoup des gens affaiblis, des personnes défaites souvent depuis l’enfance par des milieux toxiques dont des familles en crise sur leurs enfants justement par l’effet d’appauvrissement des parents ou du licenciement et du chômage de l’un d’eux. Les tensions sociales produisent des tensions nerveuses et psychologiques. Il y a des rapports de ce type. Les atteintes mentales touchent surtout les faibles que ce soit par les milieux, les maladies génétiques, les accidents à la naissance.

    Les pouvoirs au sommet prétendent à la vérité et cachent leurs avantages.
    La puissance de l’intérêt qu’on pense à Marx se conjugue avec l’auto-satisfaction et la conviction d’avoir raison chez la classe dominante. Voyez Juppé et son disciple Philippe qui prétendent qu’il n’y a pas d’autre alternative que celle du libéralisme globalisée et à l’U.E. Faites de l’U.E une religion et de Bruxelles une nouvelle église, de cette façon on voit mieux comment l’État français en est à une période de soumission comme il en a connu à l’époque de royautés qui obéissaient alors complètement au pouvoir papal. Avant que la royauté de Philippe Lebel prenne ses distances avec la papauté et non que par les Templiers. Les capacités de décisions et de contrôle encore des gouvernements aux ordres mais de plus en plus par des organismes internationaux se font au nom de vérités intransigeantes qui servent des intérêts ennoblis par ceux qui en ont le pouvoir. Toutes ces légions d’honneur quelconques accordées par les Sarkozy et Hollande à des figures symboles de cet ordre actuel qui ordre social plus tard devait mutiler une vingtaine de Gilets jaunes. Ils ne sont pas fous ces possédants.

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    • Dominique Gagnot // 11.01.2019 à 02h36

      Il y a ceux du sommet qui jamais ne se montrent et savent très bien ce qu’ils font, et les marionnettes détraquées qu’ils auront sélectionnées pour leur capacité à faire n’importe quoi. C’est d’ailleurs ce qui les perdra.

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  • Humanité // 10.01.2019 à 14h22

    Folie ? Je dirais plutôt mise en application d’une stratégie élaborée par des psychopathes. Le néo-libéralisme qui imprègne toutes nos sociétés est un fascisme. Nous sommes capables de dire non à la barbarie néo-libérale. C’est elle, notre ennemi.
    https://www.les-crises.fr/le-neoliberalisme-est-un-fascisme-par-manuela-cadelli/

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  • alpi // 10.01.2019 à 14h27

    A Fritz

    J’interviens à votre dernier paragraphe. Ancien fonctionnaire des Douanes ( brigade en uniforme et en arme) j’ai eu pendant mes 30 ans au service de l’état à « interpréter » certaines directives absurdes, ou à « apprécier » les ordres que notre hiérarchie carriériste donnaient. Petit chef local et occasionnel j’ai toujours eu à faire le choix d’être soit près de mes hommes soit près de la hiérarchie ( soit simplement peureuse, soit carriériste, soit « fonctionnante »). Cela m’a , bien évidemment, valu un dossier moyen ( « bon agent aux capacités et potentiel élevés, mais qui pourrait s’investir d’avantage » sic). Pour finir ma carrière conforme à mes idéaux j’ai ainsi refusé le grade de lieutenant et la médaille d’honneur. Ce sont des choix que quelques camarades et moi même avons fait, représentant une faible minorité hélas.

    Notre profession jouissant d’un code des Douanes extrêmement efficace, nous faisait travailler en collaboration avec quasiment tous les autres services de l’ état (CRS, gendarmerie, police, impôts, concurrence et répression des fraudes, justice etc.).
    Partout cette situation a existé, partout ! une majorité de fonctionnaires « fonctionnant » et une minorité réfléchissant… le sacro saint « on a des ordres, on a des directives, on est noté, on fait notre travail  » ( ce qui rappelle des » événements sombres » de la seconde guerre mondiale en France, notamment ceux qui « avaient des ordres », pour une tristement célèbre rafle…).
    Pour notre actualité, on constate que rien ne changera chez ces professions et que les quelques rétifs aux ordres stupides de leurs hiérarchies seront phagocytés par l’ensemble .
    Ne rêvons donc pas…..enfilons notre gilet jaune.

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    • Fritz // 10.01.2019 à 19h49

      Merci pour votre témoignage.

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    • Serge F. // 11.01.2019 à 15h30

      Merci pour votre témoignage !

      Il existe pourtant au sein de l’Armée le devoir à la désobéissance si les ordres reçus sont jugés contraires à l’éthique :

      http://www.idem-per-idem.com/le-devoir-de-desobeissance/

      D’autre part, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, placée en préambule à la Constitution de notre République, stipule que :

      « La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. » (art. 12)

      Quand on rappelle cet article à un agent des forces de l’ordre, cela crée un malaise palpable :

      https://twitter.com/Garinissa/status/1082688203226783744

      Obéir ou résister ? Cela a fait l’objet de l’expérience de Milgram qui reprend aussi le problème du biais de conformité :

      https://www.youtube.com/watch?v=3G7yTF0Ue64
      https://www.youtube.com/watch?v=kiklt9OiH-Y

      L’être humain a pas mal de défauts qui lui viennent, à mon avis, de son côté très grégaire et à la fois très individuel. Le plus grand combat que nous devons mener est contre nous-même. Cette sagesse est présente dans toutes les grandes religions. Il commence par apprendre à surmonter la peur car la peur et l’amour sont antinomiques, l’un chasse l’autre.

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      • Subotai // 11.01.2019 à 21h19

        «  »Il existe pourtant au sein de l’Armée le devoir à la désobéissance si les ordres reçus sont jugés contraires à l’éthique «  »
        *****
        |On ne peut contester officiellement un ordre qu’après avoir commencé à l’exécuter|
        Problème:
        Quand l’exécution est lancée, arrêter de chevaucher le tigre n’est pas simple…
        Résultat:
        Ben, on continue…

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    • fred // 12.01.2019 à 18h49

      Bonsoir Alpi,

      On doit être nombreux à se reconnaître dans votre témoignage. Merci!
      (un inspecteur des impôts toujours en activité)

        +0

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  • Louis Robert // 10.01.2019 à 16h23

    « Après avoir épuisé toutes les explications alternatives, il va falloir s’y résoudre : ces gens sont complètement fous… C’est donc avec des profils de ce genre qu’il faudrait aller jouer au « grand débat »…»

    Je lis que comme moi de nombreux commentateurs s’interrogent: comment en sommes-nous venus à ÇA et… où va donc la France? Or comme je l’ai déjà écrit ici, souvent le hasard fait étonnamment bien les choses.

    Je veux recommander à tous de regarder, et de réfléchir sur la première moitié (20 minutes) de la partie 1 d’un documentaire par le journaliste danois, Kristoffer Eriksen, « Les milliardaires du tiers-monde », Bangladesh.

    Il s’agit d’un document anthropologique hallucinant de vérité qu’un être cher vient de porter à mon attention. Avec un triste sourire et un clin d’oeil, il répond éloquemment, on ne saurait mieux dire, aux deux questions que nous nous posons en ce moment même .

    https://ici.tou.tv/les-milliardaires-du-tiers-monde/S01E01

      +1

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    • jp // 10.01.2019 à 22h58

      merci mais quand je clique ça donne
      « Conformément aux droits de diffusion, le contenu sélectionné n’est pas disponible dans votre pays. »
      je suis en France

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      • Louis Robert // 11.01.2019 à 10h35

        Désolé, j’ai brièvement cherché en vain une solution, un contact, etc. Il faudrait s’informer en remontant la chaîne diffuseur, producteur, créateur. Je n’y suis pas encore parvenu.

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        • Louis Robert // 11.01.2019 à 11h05

          P.S. J’ai déjà recommandé aux responsables de les crises.fr de présenter ici ce documentaire pour nous tous. Peut-être trouveront-ils une solution, notamment en matière de droits de diffusion… J’attends réponse d’une autre source et vous reviens, jp, en cas de résultats positifs.

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      • Koios // 11.01.2019 à 11h06

        Bonjour,
        Si vous avez un VPN, vous pouvez voir la vidéo en le réglant sur le Canada. Dans mon cas cela fonctionne.

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      • Serge F. // 11.01.2019 à 16h07

        @jp Utilisez youtube-dl et regardez la vidéo téléchargée sur votre PC :

        https://rg3.github.io/youtube-dl/

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  • Jules Vallés // 10.01.2019 à 19h32

    « les chiens de plage arrière qui font « oui oui » en leur passant les plats »
    AH!AH!AH.. F Lordon quand tu laisses tomber la pédanterie, non seulement tu me fais rire (jaune?), mais en plus tu « vitriolises » impitoyablement toute cette engeance d’une abyssale médiocrité et d’une violence (par délégation, faut pas rêver!) insupportable… Mais on saura s’en souvenir, à l’heure des règlements de compte!
    Allez rendez-vous samedi, comme d’habitude, et si par hasard, je te croisais Frédéric, j’aurai grand plaisir à te saluer, échanger quelques propos…et qui sait verser quelques larmes « lacrymogèniques « 

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  • serge // 10.01.2019 à 19h45

    « Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. ».
    La politique est l’art d’empêcher les gens de s’occuper de ce qui les concerne.

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  • Macarel // 10.01.2019 à 20h43

    « Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre ! »
    Virgile

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  • ger0725 // 10.01.2019 à 21h54

    Voici ce qu’écrivait il y a 50 ans , le 29 mai 1968 , le préfet de Police de Paris Maurice Grimaud à ses policiers.
    Et faisons la comparaison avec l’attitude de ceux qui, aujourd’hui, « pilotent » notre police et notre nation comme l’on voit . Ils resteront les seuls et uniques responsables de tous les excès ( les morts , les blessés , les estropiés à vie , des 2 côtés ) que nous constatons lors de ces dernières huit semaines . Ils devront en répondre devant le Justice lorsque le moment sera venu .
    Car ils ont totalement occulté ou oublié que c’est parce que nos policiers sont les détenteurs de la force indispensable que l’État doit exercer pour maintenir l’ordre, qu’ils doivent être irréprochables afin que la violence, indispensable parfois, reste acceptée par tous.

    Voici la lettre qu’ils n’ont jamais eu l’intention d’appliquer ni de lire .

    « Je m’adresse aujourd’hui à toute la Maison : aux gardiens comme aux gradés, aux officiers comme aux patrons, et je veux leur parler d’un sujet que nous n’avons pas le droit de passer sous silence : c’est celui des excès dans l’emploi de la force.

    Si nous ne nous expliquons pas très clairement et très franchement sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille dans la rue, mais nous perdrons quelque chose de beaucoup plus précieux et à quoi vous tenez comme moi : c’est notre réputation.

    Je sais, pour en avoir parlé avec beaucoup d’entre vous, que, dans votre immense majorité, vous condamnez certaines méthodes. Je sais aussi, et vous le savez avec moi, que des faits se sont produits que personne ne peut accepter.

    Bien entendu, il est déplorable que, trop souvent, la presse fasse le procès de la police en citant ces faits séparés de leur contexte et ne dise pas, dans le même temps, tout ce que la même police a subi d’outrages et de coups en gardant son calme et en faisant simplement son devoir.

    Je suis allé toutes les fois que je l’ai pu au chevet de nos blessés, et c’est en témoin que je pourrais dire la sauvagerie de certaines agressions qui vont du pavé lancé de plein fouet sur une troupe immobile, jusqu’au jet de produits chimiques destinés à aveugler ou à brûler gravement.

    Tout cela est tristement vrai et chacun de nous en a eu connaissance.
    C’est pour cela que je comprends que lorsque des hommes ainsi assaillis pendant de longs moments reçoivent l’ordre de dégager la rue, leur action soit souvent violente.

    Mais là où nous devons bien être tous d’accord, c’est que, passé le choc inévitable du contact avec des manifestants agressifs qu’il s’agit de repousser, les hommes d’ordre que vous êtes doivent aussitôt reprendre toute leur maîtrise.

    Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière.
    Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés.

    Je sais que ce que je dis là sera mal interprété par certains, mais je sais que j’ai raison et qu’au fond de vous-mêmes vous le reconnaissez.

    Si je parle ainsi, c’est parce que je suis solidaire de vous. Je l’ai dit déjà et je le répéterai : tout ce que fait la police parisienne me concerne et je ne me séparerai pas d’elle dans les responsabilités. C’est pour cela qu’il faut que nous soyons également tous solidaires dans l’application des directives que je rappelle aujourd’hui et dont dépend, j’en suis convaincu, l’avenir de la préfecture de police.

    Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites.
    Dites-vous aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obligés de vous admirer même s’ils ne le disent pas.

    Nous nous souviendrons, pour terminer, qu’être policier n’est pas un métier comme les autres ; quand on l’a choisi, on en a accepté les dures exigences mais aussi la grandeur.

    Je sais les épreuves que connaissent beaucoup d’entre vous. Je sais votre amertume devant les réflexions désobligeantes ou les brimades qui s’adressent à vous ou à votre famille, mais la seule façon de redresser cet état d’esprit déplorable d’une partie de la population, c’est de vous montrer constamment sous votre vrai visage et de faire une guerre impitoyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplaisante que l’on cherche à donner de nous.

    Je vous redis toute ma confiance et toute mon admiration pour vous avoir vus à l’œuvre pendant vingt-cinq journées exceptionnelles, et je sais que les hommes de cœur que vous êtes me soutiendront totalement dans ce que j’entreprends et qui n’a d’autre but que de défendre la police dans son honneur et devant la nation. »

    Apparemment , les Castaner et Cie ( préfets et autres commandants de police ) ne sortent pas du même moule que ce Mr Grimaud ; qu’ils prennent de la graine .

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    • Dominique Gagnot // 11.01.2019 à 15h06

      Contrairement à 1968, il s’agit aujourd’hui de renverser le système et les puissants.
      Si tel avait été le cas en 1968, qu’aurait fait Pompidou ?…

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  • Narm // 11.01.2019 à 01h03

    C’est sûr qu’il faudrait leur faire parvenir à tous ce courrier

    « Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites.
    Dites-vous aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obligés de vous admirer même s’ils ne le disent pas. »

    j’ai toujours été admiratifs du bloc de gendarmes et de leur passivité devant des invectives voir plus et ils ne bougent pas d’un millimètre pendant des heures.
    On sent bien qu’avec l’attaque sur une femme (intervention du boxeur) c’est qu’ils ont âtteint un cap. pour se déchainer comme ça, c’est qu’ils en ont sur la pattate.
    envoyez leur le courrier 😉 ou donnez leur dans les manifs

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    • Subotai // 11.01.2019 à 21h43

      A moins qu’ils aient des ordres…
      Quand on voit des fois comment une petite poignée de « force de l’ordre » fait de la provoc, je me suis demandé plusieurs fois s’ils ne cherchaient pas l’affrontement et le point de non retour.
      Pour info, je passe DES HEURES à regarder (et analyser) des « live » des évènements (en « replay » souvent décalage horaire oblige), souvent vu de différents angles. Observez la géographie des lieux (rue, place, carrefour…) et les stratégies policières.
      Je vous assure que c’est très éclairant et que les comportements « incompréhensibles/illogiques » des « Forces de l’ordre » apparaissent évidents.
      Ça n’a souvent rien à voir avec le maintien de la paix civile et de l’ordre public.
      Nasser (le mot est impropre car il s’agit plutôt de resserrer des filets) des foules pendant des heures sans qu’elles comprennent ce qui se passe, jusqu’à ce qu’elle pète les plombs, ce n’est pas maintenir l’ordre public.
      Des fois on ne peut pas imaginer que des types agissent avec un tel degré de bêtise s’ils ne sont pas piloté.
      Mais bon…

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  • Dia // 11.01.2019 à 04h30

    Je savais que Frédéric Lordon savait écrire mais… Rarement lu quelque chose d’aussi acéré, précis, complet, tendu, efficace. Texte définitif à faire lire en urgence

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  • breton-autiste_GJ // 11.01.2019 à 14h10

    Trotskiste ? Lordon ? Il faut vous renseigner monsieur, il appartient au courant économique de l’école de la régulation. Si vous ne savez pas ce que c’est, je vous conseille le Hors Série du monde diplomatique « Manuel D’économie Critique ».
    Vous y trouverez un schéma parfaitement clair.

    Quand à sa proposition phare, fermer la bourse, elle pourrais très bien trouver sa place dans la liste de revendications des gilets jaunes.

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    • Emmanuel // 11.01.2019 à 14h22

      Lordon, c’est les nuits debouts, rien de plus. Ah si, il a qualifié Etienne Chouard d’extrême droite, je n’ai guère besoin de plus pour comprendre le personnage. Il est out de toute façon car la vraie démocratie, ce n’est pas la régulation mais le tirage au sort des gens mandatés pour faire appliquer les lois votées par referundum populaire. La principe mathématique des statistiques replace de facto toutes les minorités à leur place et tout le monde est content. Être contre ça, c’est être profondément anti-démocrate. Si les gens veulent la bourse, alors qu’ils l’aient, mais n’imposons pas sa fermeture. Et si celle-ci fait souffrir les gens, ils la fermeront eux-mêmes. Qu’on en finisse avec tout ces extrapolateurs qui croient savoir ce qui est le mieux pour les gens. Lordon est de l’ancien monde.

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  • Volodia // 11.01.2019 à 19h29

    Merci Frédéric Lordon pour ce magnifique cri du coeur.
    Oui, tu voudrais qu’ils soient fous, ces gens de la Caste politico-médiatique. Moi aussi, je voudrais bien. Leur folie au moins pourrait nous expliquer l’horreur des milliers de blessés, des éborgnés et des estropiés à vie. On pourrait se dire: ils ne savent pas ce qu’ils font.
    Mais ils le savent et tu sais très bien qu’ils savent. Nous savons tous depuis longtemps que leurs vies de privilèges exigent que l’ordre règne, leur ordre, celui qui les a fait puissants.

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  • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.01.2019 à 20h39

    Information Mediapart :

     » Trop de Français n’ont pas le sens de l’effort, ce qui explique en partie les « troubles » que connaît le pays, a déploré vendredi Emmanuel Macron…  »

    (No Comment).

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  • Subotai // 11.01.2019 à 20h47

    Put…g Lordon!
    Hier soir, dans une discussion avec des amis, nous avons butté sur CETTE question: sont il vraiment devenus fous?
    C’est une p… de bonne question!
    Accessoirement il en vient d’autres:
    l’étaient ils déjà sans qu’on s’en aperçoive???
    Ou alors est ce nous les fous…?
    Bon, je vais boire un coup, parce que là… je cale.

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    • Dominique Gagnot // 11.01.2019 à 22h50

      Oui ils sont fous, et c’est pour cela que les puissants qui tirent les ficelles leur ont confié les manettes !
      Car on peut demander n’importe quoi à des fous, ils sont la dernière carte des puissants pour sauver le régime mis en place en 1789, derrière Pompidou, Giscard, Mitterand, Chirac, (Jospin), Sarkozy, Hollande. Ceux là était simplement cyniques, des pros du mensonge, et opportunistes.

      Comme tout allait encore pas trop mal, ça passait. Mais regardez Giscard (voyez les archives de l’INA, (c’est à mourir de rire) il embobinait le peuple comme Macron ! Seulement à l’époque le peuple y croyait. Aujourd’hui, ça ne marche plus.

      Lisez ceci, et vous comprendrez comment ce cirque fonctionne :
      https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste.pdf?dl=0

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  • Ando // 11.01.2019 à 23h22

    A prendre connaissance de son piètre bilan sur 18 mois on se dit que le ‘président légalement élu’ ne semble pas avoir fait beaucoup d’effort. Si Hollande avait l’impuissance résignée le nouvel occupant de l’Elysees fait plutôt dans l’impuissance agressive et vindicative. Plus il est rejeté par le pays plus il prend plaisir à le provoquer, plus il s’éloigne du politique, plus il se rapproche du pathologique. C’est très curieux.

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  • Yanka // 12.01.2019 à 01h52

    Quel dommage tout de même que Lordon n’ait pas cru devoir s’alarmer beaucoup lors de La Manif Pour Tous, quand un million de personnes battaient le pavé sans rien casser, quand des mères de famille et leurs enfants goûtaient aux lacrymos généreusement distillés par la même tourbe policière qu’aujourd’hui, aux ordres alors d’un Catalan forcené. Il est vrai que La Manif Pour Tous comptait plus de lecteurs de Péguy que du docte Deleuze, et qu’on peut demander pas mal de choses à Lordon, sauf d’oublier que ses indignations (spectaculaires et charpentées et pleine de sève) ont une fichue tendance à l’hémiplégie…

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 12.01.2019 à 03h01

      L’hémiplégie c’est lorsqu’on refuse l’égalité des droits entre les personnes. Je n’en connais pas de plus évidente. Je ne vois pas dans ces conditions comment M.Lordon aurait pu cautionner une manifestation qui désirait retirer certains droits à un certain nombre de citoyennes et de citoyens déjà par ailleurs et antérieurement discriminés au sein de la société. Par contre, là où vous avez raison et peut-être l’a t-il fait, je n’en sais rien, c’est qu’il faut toujours dénoncer la disproportion des violences policières et cela même si les manifestantes et les manifestants ne sont pas notre tasse de thé. Car oui, c’est là le mal du siècle. Une élite égocentrique et nihiliste auto-reproductive via l’appendice médiatique gourmand ne supporte plus la contradiction ni même les mots contraires à son opinion personnelle qu’elle imagine  » vérité révélée « . Toute point de vue différent est vu par cette même élite au mieux comme un vicieux eczéma et au pire comme un danger imminent risquant de provoquer chez elle, un effondrement intérieur atteignant irrémédiablement son intégrité psychique.

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 12.01.2019 à 03h01

        La parole de l’autre est systématiquement niée, on lui refuse les plateaux de télévision et lorsque par tout hasard le contradicteur est invité, il est crucifié en direct par une armée de communicants rusés ou bien épouvantés devant le crime de lèse-majesté : celui d’exprimer son propre avis. Même le carnaval où l’on brûle en effigie le dit pouvoir est considéré comme un véritable passage à l’acte. La confusion règne tandis que l’espace du symbolique est confondu avec le réel et systématiquement écrasé sous son poids d’opprobres. A partir de là les incompris se regardent en chien de faïence et la peur s’installe…au château, on crie, on hurle à l’assassinat et on appelle la soldatesque à tout bout de champ pour un simple feu de poubelle. On confond tout avec tout et les mots ne sont plus d’un grand secours…le mal du siècle.

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  • Lo // 15.01.2019 à 05h05

    Ce que Lordon ne comprend pas c’est que ce discours est destiné aux seulement 10-15% qui gobent et permettent aux serviteurs comme macron de gagner les élections. Je n’y vois aucune folie hormis l’absence d’empathie.
    La folie de macron ne réside pas dans son discours mais dans sa froideur implacable. macron est une machine.

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