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26.décembre.201826.12.2018 // Les Crises

Emmanuel Todd : ”L’Etat ne peut pas être incarné par un enfant… or Emmanuel Macron est désormais perçu comme un gamin par les Français”

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Source : Atlantico, Emmanuel Todd, 20-12-2018

En exclusivité pour Atlantico, Emmanuel Todd nous livre son analyse du phénomène des Gilets jaunes. Pour l’historien, les Gilets Jaunes représenteraient une forme de père collectif dans un pays déboussolé par un enfant roi.

Atlantico: Dans un contexte marqué par l’émergence du mouvement des Gilets jaunes, quel est aujourd’hui le principal défi auquel est confronté Emmanuel Macron ?

Emmanuel Todd: Au-delà de tous les problèmes économiques, sociaux, politiques, européens, qui vont se poser dans l’année 2019, qui s’annonce terrible, Emmanuel Macron va être confronté à un problème de légitimité absolument nouveau. Max Weber avait utilisé le concept de pouvoir charismatique ; un individu, un chef, qui fascine d’une façon subliminale et irrationnelle mais qui n’est pas forcément un dictateur dangereux. Et il me semble qu’Emmanuel Macron va enrichir nos typologies du concept de président anti-charismatique. Je m’explique. Il faut reprendre la séquence. Il y a eu un élément charismatique lors de l’élection de Macron, qui fascinait les classes moyennes supérieures. J’ai vu cela autour de moi. Il parlait avec un air un peu halluciné, d’une façon que je percevais comme absolument inintéressante, mais qui, dans le milieu plutôt macroniste dans lequel je vis, transportait les gens. Il était perçu comme jeune et supérieurement intelligent. Je crois que la question de son intelligence supérieure est réglée pour tout le monde, il a quand même produit une crise sociale d’une ampleur sans précédent en France. Mais il reste jeune. Et, de fait, lorsqu’on entend les gens parler de lui, les manifestants ou même les journalistes, il est clair qu’il a maintenant pour nous tous Français une image d’enfant. « C’est un gamin » « C’est un gamin mal élevé, vicieux ». L’exemple le plus étonnant que j’ai vu a été Vanessa Schneider, dans une émission de télévision, qui disait en gros qu’il faisait semblant d’avoir l’air d’un enfant, c’est-à-dire qu’elle-même le percevait comme un enfant mais voulait toujours adhérer au mythe d’Emmanuel Macron bon comédien et dans la maitrise des choses.

Or la possibilité théorique d’une incarnation stable de l’État par un enfant n’existe pas. Dans la fonction dirigeante, il y a la fonction paternelle, cela est d’une banalité qui n’a pas attendu Freud et la psychanalyse. Le Roi, le président, le chef, doit être un père. Et aujourd’hui, nous sommes dans une situation inversée structurellement où le chef est un enfant et où il n’est pas impossible que, symétriquement, les Gilets Jaunes représentent une forme de père collectif. Parce ce que ce qui est était très frappant, sur ces ronds-points, c’était l’âge des gens. Ils étaient occupés, entre autres, par des gens à cheveux blancs, des retraités, de pères au sens générique du terme. Un pays ne peut pas vivre avec une contestation qui représente une image paternelle et un leader qui représente une image d’enfant. C’est un élément nouveau d’instabilité psycho-politique, métaphysique même, avec lequel il va falloir compter.

Dès lors, comment interprétez-vous le fait d’un mouvement aux effectifs réduits, mais soutenu par une large majorité de la population, dans un climat inhabituellement violent ?

Peut-être que l’une des raisons de l’approbation générale des revendications des Gilets Jaunes par la population correspond à ce modèle d’une autorité inversée. Si les Gilets jaunes sont le père, alors il est normal qu’ils représentent, eux, un pouvoir charismatique collectif et qu’ils soient soutenus par 70-75% de l’opinion. Ils sont la légitimité. Le modèle interprétatif marche ici très bien. Il expliquerait également la tolérance à la violence, qui était plus surprenante. Il s’agirait d’une forme symbolique de fessée politique. Plus simplement : nous vivons une forme nouvelle de vacance du pouvoir qui a toutes sortes d’applications. Nous étions sur l’autorité implicite des Gilets Jaunes, mais il y a aussi la question du contrôle réel de l’appareil d’État par Emmanuel Macron. On ne sait pas quel est son niveau de contrôle des forces de police, dont les leaders syndicaux viennent de nous annoncer l’acte I de leurs revendications matérielles, au lendemain de l’acte V des Gilets Jaunes. Nous retombons sur l’idée que l’autorité ne peut pas être incarnée par un enfant, qui, depuis ses agressions verbales contre de gens ordinaires sur le terrain, depuis l’affaire Benalla, s’est également forgé l’image d’un enfant violent.

Sa politique européenne est typiquement immature. Emmanuel Macron, par ses réformes radicales, voulait que les Français se comportent comme des enfants sages, et que les Allemands lui donnent un bon point. La politique d’Emmanuel Macron est d’un bout à l’autre complètement enfantine. Le débat actuel auquel nous assistons concernant la résistance de Bercy renforce cette image d’un président enfant. Un président adulte aurait déjà décimé Bercy.

Voyez-vous ce mouvement trouver la voie de la structuration politique ?

Au-delà d’Emmanuel Macron, ce que l’on a pu voir, notamment sur les plateaux télévisés, c’était un inversement généralisé du rapport d’autorité intellectuelle. On a vu des macronistes, énarques ou non, des députés LREM, des gens ayant fait un minimum d’études et propres sur eux, confrontés à des Gilets Jaunes issus de la base. Mais il était tellement évident que ces derniers étaient plus intelligents et dynamiques que les éduqués supérieurs qui étaient en face d’eux ! Nous sommes ici à nouveau dans un problème d’inversion de l’autorité. J’ai été très impressionné par le niveau de cohérence et de détermination de ces personnes, pourtant présentées par le système média comme incohérentes et incapables de s’unir. On pourrait donc imaginer l’émergence d’un parti politique. Daniel Schneidermann, dans ses commentaires à RT France, tendait plutôt vers cette hypothèse. Mais les derniers sondages d’opinion n’évoquent pas cette voie.

Lors de vos premières interventions sur ce mouvement, vous regrettiez que les Gilets Jaunes ne s’en prennent pas à l’Europe. Cependant, on peut voir que les Gilets Jaunes sont surreprésentés dans les partis dit « eurosceptiques ». Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

J’ai déploré que les Gilets Jaunes ne mettent pas directement en accusation, non pas simplement l’euro comme carcan monétaire européen, responsable d’une bonne partie des maux de l’économie française, mais aussi l’impossibilité d’une protection commerciale nationale dans l’Union européenne. J’ai effectivement déploré qu’il n’y ait aucune référence à l’Europe. Par contre, ce qui était très frappant, c’était l’abondance des références à la nation révolutionnaire. Il y avait des drapeaux français partout, on chantait la Marseillaise, il y avait une revendication explicite de la nation en tant que processus révolutionnaire. Cela est très important parce que si nous sommes dans un processus de renaissance nationale, le mouvement marche de lui-même au choc frontal avec le concept européen.

Quelque chose est lancé à un niveau idéologique profond. Je pense avoir été un peu naïf, un peu techno, dans ma conception des choses, en disant seulement qu’il fallait sortir de l’euro, ce qui est un discours technique. Ce qui se passe est beaucoup plus profond et nous met sur une trajectoire de rupture avec l’euro. Et bien entendu, il s’agit d’un processus général en Europe. Chacune des nations européennes est en cours de renationalisation : les Allemands ont commencé le processus, puis les Anglais avec le Brexit, et aujourd’hui les Italiens et les Français. Chacun son style, c’est le propre de la multiplication des nations. Je crois que ce que nous devons intégrer en France, c’est cette idée de la renaissance de la nation révolutionnaire.

Je n’ai pas une vision abstraite des nations, je ne les ramène pas à une essence des peuples comme on le faisait autrefois dans les délires nationalistes, mais à des structures familiales traditionnelles sous-jacentes qui ont légué leurs valeurs au monde moderne ou post-moderne. L’Allemagne reste conditionnée parles valeurs autoritaires et inégalitaires de la famille souche, avec sa primogéniture masculine ; le libéralisme anglais renvoie à une famille nucléaire individualiste qui fait un large usage du testament ; la tradition révolutionnaire française renvoie à la famille nucléaire égalitaire du bassin parisien, c’est-à-dire à une autonomie précoce des enfants et un égalitarisme intransigeant des règles d’héritages. Ces dernières années, face à une France inerte, comme arrêtée dans l’histoire, avec ses classes dirigeantes germanophiles, son taux de chômage de 10%, et sa population passive, je n’étais pas loin d’imaginer que la culture française traditionnelle était morte. Mais le mouvement des Gilets Jaunes, cette formidable contestation spontanée qui se dresse contre l’État, c’est bien la résurgence puissante de la culture libérale égalitaire française, approuvée par une majorité de la population. Ce que l’on vient de redécouvrir, c’est que, au sein de l’Union européenne, la France existe toujours. Et maintenant, les politiques, s’ils ont un minimum d’intelligence, vont devoir arrêter de rêver de transformer les Français en Allemands, et accepter l’idée que c’est toujours la France qu’il s’agit de gouverner.

Comment analyser vous les difficultés de la gauche dans cette entreprise d’incarnation des Gilets Jaunes ?

Si l’on prend les derniers sondages pour les prochaines européennes, on voit le Rassemblement national à 24%, Debout la France est à 8%, tandis que la France Insoumise est à 9%. Ce que nous sommes en train de vivre, sera peut-être pour moi un combat perdu de plus. Je me suis battu pour une renaissance de la nation à gauche, mais ce qui semble se dessiner est une incapacité de la France Insoumise à incarner l’idée nationale. Ils viennent d’ailleurs de se séparer de Djordje Kuzmanovic qui représentait ce courant souverainiste. C’est vraiment triste pour moi, cette incapacité de la gauche -même contestataire- à incarner et à prendre en charge l’idée de nation.

En suivant la logique de l’élection de Donald Trump ou du Brexit, c’est la droite « de gouvernement » qui est parvenue à canaliser et à incarner ce que l’on pourrait appeler les Gilets Jaunes anglo-saxons, alors ce rôle devrait revenir aux LR ?

Il y a une généralité occidentale de la prise en charge de l’aspiration nationale par la droite, avec Trump et le Brexit par exemple. Mais en France, la servitude volontaire des classes supérieures vis-à-vis de l’Allemagne fragmente le modèle. Les LR me semblent de plus en plus proches de LREM, tentés sans doute par une fusion des européistes, c’est-à-dire des antinationaux, dans une force unique. C’est le sens de la consultation de Sarkozy par Macron avant son oral de rattrapage devant les Français. Je note en passant que Wauquiez aussi souffre de son image de gamin.

Pourquoi seules des forces de droite, sont-elles capables aujourd’hui de prendre en charge aujourd’hui l’aspiration populaire ? Il y a là une contradiction apparente. Mais tout devient surprenant. Le monde idéologique vacille, bascule. On entend des jeunes souverainistes de droite reprendre un discours de lutte des classes, parler comme le Marx des « Luttes de classes en France ». Il y a cependant une logique de symétrie dans la confusion : la réalité socialiste avant Macron, c’était des gens qui se pensaient de gauche alors qu’ils étaient devenus de droite. Alors pourquoi pas maintenant des gens qui se pensent de droite et qui deviennent de gauche ? L’absurde frappe à la forte : la science politique va avoir besoin d’une large infusion de psychanalyse, de science-fiction et d’humour.

J’ai donc un peu de mal à imaginer une traduction politique des Gilets Jaunes. Ce que j’observe, c’est plutôt une montée du souverainisme de droite s’incarnant dans DLF et le RN et accessoirement Florian Philippot à son petit niveau. Il serait dangereux pour les Européistes de se réjouir de cette reconduction implicite du clivage de la dernière présidentielle. La situation devient tellement sérieuse qu’il n’est plus certain que « l’enfant » serait réélu.

Quelles sont les particularités françaises de cette tendance « Brexit et du vote Trump » ?

La plus importante d’entre elle est la violence en France de l’affrontement entre un monde populaire et de classes moyennes qui aspirent à la renationalisation, et des classes supérieures qui atteignent un niveau d’universalisme post-national exceptionnel. Je perçois ce dernier comme une perversion de l’universalisme français par ses classes supérieures, un rêve d’homme universel pour les puissants seuls. « Éduqués supérieurs de tous les pays, unissez-vous », c’est bien sûr en général le rêve de la globalisation mais il est probable qu’en France, avec notre concept d’homme universel, ce mythe a pris une forme hystérisée, qui se mélange d’ailleurs d’une façon subtile à notre besoin de soumission à l’Allemagne. « Homme universel bourgeois plus traumatisme de 1940 » : la voie royale pour une dénationalisation des classes dirigeantes française. Oh, et puis autant dire « leur trahison ».

Comment anticipez-vous les conséquences de ce mouvement sur le moyen-long terme ?

Le mouvement actuel peut conduire à autre chose que ce que nous avons vécu à la présidentielle de 2017. L’orthodoxie politologique bien-pensante nous dit : d’un côté existerait une force fascisto-xénophobe, le Rassemblement national, et de l’autre une force démocratique, modérée et universaliste, l’Européisme. Mais ce n’est pas la réalité. C’est ce que révélait David Adler dans le New York Times en mai dernier : les centristes sont les plus hostiles à la démocratie. La réalité du monde est que les forces européistes sont autoritaires et antidémocratiques, les vecteurs d’un fascisme 2.0. Les référendums ne valent plus rien dans l’Union, et le grand tournant, pour la France, dans ce domaine a été 2005. En 2018, la personnalité d’Emmanuel Macron a dévoilé un caractère autoritaire et violent de l’européisme, censé représenter des valeurs démocratiques et libérales. Le macronisme est un extrémisme.

Il me semble que la polarité qui s’installe est une opposition entre la « Nation révolutionnaire », avec c’est vrai une dimension xénophobe, évidente dans la doctrine du Rassemblement national », et un « Empire européen autoritaire ». Démocratie xénophobe contre système impérial. Dans mon dernier livre, « Où en sommes-nous ? » je revenais aux origines de la démocratie, et je constatais que celle-ci était toujours, au départ plus ou moins xénophobe. Un peuple particulier s’organisant librement en interne mais contre un Autre. Ce fut le cas de la démocratie athénienne, de la démocratie américaine, raciste envers les noirs et les indiens, de la proto-démocratie anglaise, anticatholique. En revanche, l’idée d’homme universel nous vient de Rome, dérivée du principe de domination impériale.

La polarité qui est en train de s’installer en Europe est donc un retour à la case départ. L’Empire européen agite le concept universel, avec cette réserve que tous les hommes ne sont pas vraiment égaux dans l’espace européen. Le vote d’un Français vaut moins que celui d’un Allemand, celui d’un Italien moins que celui d’un Français, celui d’un Grec ne vaut rien du tout. En revanche, l’Empire européen semble affirmer un universalisme sans gradation dans son rêve d’ouverture aux réfugiés. Nous sentons, paradoxalement, face à une montée de l’anxiété de peuples qui e veulent plus de contrôle des frontières, une montée en puissance de l’immigrationnisme des classes éduquées. Cette polarisation supplémentaire et totalement déraisonnable est fascinante pour l’historien.

Nous allons vivre une année 2019 étonnante. On ne sait pas comment va tourner le Brexit, mais on imagine mal les Américains acceptant une Europe dominée par les Allemands ; on ne sait pas non plus comment les choses vont tourner en Italie. La France est paralysée, et l’Allemagne montre des signes d’instabilité. Notre seule certitude est que le niveau de vie va continuer de baisser pour les gens ordinaires. Dans un tel contexte, l’idée pourrait effectivement s’imposer que l’affrontement réel n’est plus entre « fascisme xénophobe » et « démocratie libérale » (l’orthodoxie des vingt dernières années), mais entre« démocratie xénophobe » et « empire autoritaire. Et la mutation envisageable ne s’arrête pas là : l’immigrationnisme des élites, avec des démographes officiels du régime qui continuent d’affirmer qu’il n’y a aucun problème d’immigration ou d’intégration, pourrait transformer dans l’esprit des gens modérés la « xénophobie » originelle du Front National en désir légitime d’un minimum de sécurité territoriale pour la population française, enfants et petits enfants d’immigrés maghrébins compris. Aucune démocratie représentative n’est possible sans un minimum de sécurité territoriale. Seul l’Empire peut s’accommoder du chaos migratoire. Et si, de plus, dans un tel contexte, le candidat de l’Empire européen autoritaire a une image d’enfant, alors on ne pourra plus exclure la victoire au deuxième tour des forces combinées du Rassemblement National et de Dupont-Aignan.

Vous excluez donc l’hypothèse que les élites actuelles prennent en compte les aspirations des classes populaires et moyennes ?

J’envisage le pire, mais c’est bien entendu pour éviter le pire. L’idée que je défends dans le postscript de mon dernier livre, c’est celle d’une nouvelle négociation entre classe supérieure et monde populaire, avec une prise en charge du besoin de Nation par les élites traditionnelles. Si j’évoque des situations de polarisation dramatique, c’est, bien entendu, avec l’espoir que les gens prennent conscience des risques et fassent ce qu’il faut pour les éviter. Il apparaît toutefois qu’Emmanuel Macron est maintenant un handicap supplémentaire dans cette démarche. On se demande s’il va être en état intellectuel, psychologique et de légitimité, de gouverner dans les trois ans qui viennent. On peut rêver d’un miracle : l’Esprit Saint tombant sur Emmanuel Macron, qui comprendrait qu’il faut sortir de l’euro. Mais je ne vois nulle part, ni en économie, ni dans sa relation avec Donald Trump, ou avec Vladimir Poutine, ou dans son approche du Brexit, un quelconque élément de souplesse mentale et d’originalité. Je vois un électro-encéphalogramme plat. Mon sentiment est que le choc libérateur viendra pour nous de l’extérieur, soit d’un Brexit mal géré dévastant l’économie européenne, soit d’une Allemagne devenant tellement exigeante et raide qu’elle contraindrait les classes supérieures italiennes et françaises à l’indépendance.

Dans l’épisode des Gilets jaunes, l’élément le plus inquiétant a été la montée de la violence, des deux côtés, et d’une tolérance de la société française à cette violence qui augmente. L’élément le plus rassurant a été la sympathie de70-75% de la population pour les Gilets Jaunes, sympathie qui, à des degrés certes divers, a englobé quand même toute la société française, toutes les catégories sociales, qui a même entraîné bien des gens qui avaient voté pour Emmanuel Macron. Cette sympathie globale signifie que la possibilité d’une réconciliation existe en France. La vérité de la société française n’est pas la haine universelle. Mais pour qu’une réconciliation entre les élites et le peuple puisse fonctionner, il faut larguer les amarres européennes, se retrouver entre Français, retrousser nos manches pour faire redémarrer l’économie et la société. Ce sera dur, mais une société libre peut affronter un tel défi.

Source : Atlantico, Emmanuel Todd, 20-12-2018

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Commentaire recommandé

Frédéric Boyer // 26.12.2018 à 08h42

Emmanuel Todd au sommet de son art. Il tient bien le rôle authentique d’un intellectuel en France : le gardien de la Cité.
Il nous en faudrait 10, 100, ou 1 000 comme lui, mais malheureusement les médias ne mettent en avant que les plus veules, qui caquètent sur l’écriture inclusive, la GPA ou le migrant. Alors que Stiegler, Michéa et tant d’autres restent inconnus du grand public, Todd réussi à franchir le brouillard de médiocrité que les médias dominants diffusent en permanence.

107 réactions et commentaires

  • Eric83 // 26.12.2018 à 08h34

    Le JDD : « Pourquoi Emmanuel Macron pourrait vivre une année 2019 pire que 2018 »

    1 – La croissance est en danger
    2 – Le prélèvement à la source risque d’aggraver la crise sociale
    3 – Il a perdu tout capital politique pour réformer
    4 – Il n’a aucune solution de rechange politique

    https://www.lejdd.fr/Politique/pourquoi-emmanuel-macron-pourrait-vivre-une-annee-2019-pire-que-2018-3827282

    Le JDD nous annoncerait-il entre les lignes que le mandat de l’enfant-roi se terminera en 2019 ?

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    • D’Aubrac // 26.12.2018 à 09h20

      Excellente synthèse du JDD. Ce qui est certain, c’est que ce média -et partant le groupe Lagardère- lâche l’Enfant-Roi.

      Quid des autres groupes du CAC ? Les mouches sont-elles en train de changer d’âne ? De nombreux signaux inclinent à le penser.

      Et nous saurons sans doute très vite qui, les soutiens /commanditaires du coup de force électoral de 2017 ont décidé de mettre en selle pour remplacer le petit prodige déconfit.

        +36

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      • thecis // 26.12.2018 à 09h42

        Une vidéo d’Attali le présente en train d’annoncer qu’une femme succéderait à Macron. Si cette prédiction est exacte, les « maitres » auraient toujours leur coup d’avance…

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        • redge // 26.12.2018 à 10h25

          Attention prédiction d’Attali bien antérieure aux GJ et de mémoire antérieure à l’élection de macron.

            +20

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        • Emmanuel // 26.12.2018 à 19h05

          A l’époque Christine Lagarde était probablement la pouliche en vue pour être la future présidente, mais avec la débâcle de Micron faire élire une mondialiste comme elle c’est mal barré. La presse oligarchique pourra-t-elle réussir le même numéro d’illusionniste avec Lagarde ? Cela dépendra partiellement de la concurrence ; si Marine Le Pen est au second tour, alors je crois que ça restera jouable pour son adversaire. A mon avis, le meilleur service que MLP pourrait rendre à la France c’est annoncer qu’elle ne se présentera plus à l’élection présidentielle !

          Par ailleurs, pour compléter les propos de Todd sur Micron et son intelligence réputée « supérieure », il faut savoir que Zupiter a été recalé deux fois au concours d’entrée à l’école normale supérieure (section philo)…

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          • Suzanne // 27.12.2018 à 12h01

            Remarque pas réaliste du tout sur le recalé Macron à l’ENS. Je suis à 200% d’accord avec Emmanuel Todd sur l’étroitesse et le repli bête sur soi de la caste des éduqués supérieurs, mais j’ai croisé des recalés deux fois à l’UNS aussi, et croyez-moi c’étaient de vraies « têtes », imaginatifs, intéressants, supérieurement intelligents et cultivés. Et j’ai croisé aussi des agrégés bêtes à manger du foin. Tout cela ne veut strictement rien dire. Il faut arrêter de s’en servir pour mesurer l’intelligence.

              +13

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            • Dominique65 // 28.12.2018 à 21h32

              Généralement, dans les grandes écoles, pour réussir il faut avant tout rentrer dans le moule. Ne surtout pas être imaginatif (cela signifie transgressif) et montrer qu’on a bien compris dans quel sens on doit orienter les connaissances qu’on a assimilées. Il faut bien entendu faire preuve de dialectique brillante, d’esprit de synthèse, de grande mémoire, etc. pourvu qu’on ne conteste pas la pensée des maitres.

                +5

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        • Booster // 27.12.2018 à 10h43

          Le lâchage des $$$ peut-être une bonne nouvelle pour nous. L’agenda de ceux-ci ne va jamais dans notre intérêt, ce qui serait bon pour les GJ c’est que Macron s’oppose au système sur un coup de tête et entame toutes les démarches nécessaires pour redonner les pleins pouvoirs au peuple.

            +2

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      • Eric83 // 26.12.2018 à 09h46

        Au sujet des soutiens/commanditaires qui ont du coup d’état électoral de 2017, je viens de prendre connaissance d’un article remarquable : « Président …… pas par hasard !!! », publié le 27/09 2018 sur AgoraVox.
        Nombre de commentaires sont tout aussi intéressants.

        https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/president-pas-par-hasard-208028

          +9

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        • mewell // 27.12.2018 à 19h25

          Je venais justement de lire l’article que vous citez, et était tombé sur un autre article tout aussi intéressant que je voulais justement partager avec les crises (il mériterait une publication, à bon entendeur !):

          https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/240718/pourquoi-la-presse-aux-ordres-sort-elle-une-affaire-benalla-maintenant

          Je ne connais pas l’auteur mais vais me renseigner plus en détail car il le mérite visiblement. L’article date de cet été, bien avant les gilets jaunes… Il concerne le lâchage en cours de Macron, à travers l’affaire Benalla. Visiblement, nous avons à faire à un élément incontrôlable qui s’est vu beaucoup trop beau, dont même les puissants, qui l’avaient mis à sa place, veulent aujourd’hui se débarasser.

          En tout cas, entre la nouvelle émission de Taddéï, la retraite de Todd qui lui laisse beaucoup plus de temps libre pour jouer son rôle d’intellectuel publique, et surtout les gilets jaunes, on est « gâté » en cette fin d’année.

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          • Alméras Jean // 28.12.2018 à 17h14

            C’est un peu gonflant la confusion entre « public » et « publique »
            Un intellectuel public
            Un place publique

              +3

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    • Gerard du Biolo // 26.12.2018 à 11h08

      La France Insoumise n’est pas « migrationniste ».
      Ses adversaires l’ont d’ailleurs bien compris quand elle a refusé de signer l’appel de toutes les « gauches » en faveur des migrants, qui l’ont attaquée avec force missiles indignés en disant que son refus était réactionnaire.
      Elle a toujours dit et le dit encore qu’il faut avant tout cesser les politiques occidentales néfastes (traités commerciaux déséquilibrés, guerres entretenues, etc …) qui poussent les gens hors de leurs pays. Afin qu’ils puissent y rester et s’y développer plutôt qu’emmigrer. Et qu’il ne doit pas y avoir un droit d’installation automatique des étrangers en France. C’est clair et net, mais ça a du vous échapper …
      Simplement elle ajoute que parallèlement lorsque les migrants se noient en mer, il faut leur porter secours, ainsi que le stipule le droit de la mer, et non les y laisser crever. Et accueillir ceux-là le temps de les orienter vers d’autres solutions ou directions. Ce qui paraît le minimum qu’on puisse envisager quand on est simplement humaniste.
      Voyez la différence ?

        +0

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    • Ty87 // 27.12.2018 à 18h54

      La bonne affaire ! Après être allé très vite sur les réforme/cadeau fait a ses potes milliardaires. Pile poile au moment où la partie pseudo social de son quinquennat est sensé entrer en jeu il perdrai le pouvoir? Ça serai vraiment un coup de maître et une double peine pour le peuple.

        +1

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  • Frédéric Boyer // 26.12.2018 à 08h42

    Emmanuel Todd au sommet de son art. Il tient bien le rôle authentique d’un intellectuel en France : le gardien de la Cité.
    Il nous en faudrait 10, 100, ou 1 000 comme lui, mais malheureusement les médias ne mettent en avant que les plus veules, qui caquètent sur l’écriture inclusive, la GPA ou le migrant. Alors que Stiegler, Michéa et tant d’autres restent inconnus du grand public, Todd réussi à franchir le brouillard de médiocrité que les médias dominants diffusent en permanence.

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    • yann // 26.12.2018 à 11h31

      son analyse du devenir politique repose sur des sondages bien discutable (même sans parti pris politique). En effet, comment peut on prendre au sérieux ces derniers sondages fait alors que le champs politique a été éclaté façon puzzle depuis les dernières élections.
      – abstention exceptionnelle
      – 1er tour des présidentielle ou l’abstention est supérieur 30% par rapport aux 19% réel de macron si l’on calcul cela par rapport à la totalité du corps électoral
      – 50% de l’électorat de macron n’a pas voté pour ses idées au 1er tour
      – 2nd tour ou Le Pen montre tout l’étendue de sa médiocrité
      – éviction du philipot donc abandon de ses thèmes politique pour se recentrer sur les vieux thèmes de papa Le Pen
      – ce que porte DLF et RN sont en total opposition au RICard à mes yeux
      – législatives partielles au delà du risible…
      Bien malin qui pourra prédire l’avenir, vu les sondages OPIF manipulateur.

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    • Le ci-devant Detta // 30.12.2018 à 15h00

      Effectivement une synthèse remarquable, à la Todd – un peu de suffisance, un poil d’arrogance, une pincée de provocation, la jubilation aristocratique dans les attaques qu’il porte, attention on se rapproche de Macron; le tout sur fond d’analyse des systèmes familiaux gardant sa pertinence et de lucidité sur l’Allemagne, autre nous-mêmes, qui a de nouveau gagné la guerre, tout simplement parce qu’elle la poursuit toujours pendant que nous gambadons dans nos vignes, occupation qui me ravit à chaque fois.
      Macron, l’enfant de Davos, y avait dit à ses confrères et commanditaires, la dernière fois qu’il y parlait,  » Attention les amis, levez le pied , la ficelle est grosse – austérité, pauvreté, inégalités…, richesse, milliards, trahison fiscale… elle commence à trop se voir, à trop peser, à trop serrer, ça va péter! ».
      Un visionnaire cet homme là.
      Trop tard!

        +2

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  • Xavier // 26.12.2018 à 08h44

    Hollande avait eu droit à un plan de com pour « viriliser » son image molle : comment décidait-il des exécutions de terroristes par les services secrets…

    Il faut s’attendre à une joli séquence où ses amis oligarques seront mis à contribution pour le valoriser, à moins que sa chute contrôlée ne soit utilisée pour faire croire à un semblant de démocratie.

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  • Catalina // 26.12.2018 à 08h51

    https://gaideclin.blogspot.com/2018/12/gilets-jaunes-wikileaks-prouve-que-la.html
    Wikileaks prouve que la taxe carbone a été conçue pour compenser l’allègement des cotisations patronales

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    • Chris // 26.12.2018 à 11h17

      Une vidéo (qu’il faut aller chercher en bas de la page) montrant Olivier Faure s’exprimant à l’Assemblée Nationale et s’adressant à Castagnette :
      https://www.courrierinternational.com/article/les-milliardaires-francais-champions-de-lenrichissement-en-2018
      « Si vous cherchez des fonds, vous avez 5 milliards d’ISF et 20 milliards du CICE » !

        +10

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    • Suzanne // 27.12.2018 à 14h23

      A Catalina :
      Il n’y a pas qu’Emmanuel comme « gardien de la Cité » comme dit plus haut Frédéric Boyer, il y a Julian Assange aussi (à un niveau plus mondial).
      Assange, en train d’être tranquillement tué sans qu’on puisse rien faire.

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      • Dominique65 // 28.12.2018 à 21h36

        « Assange, en train d’être tranquillement tué sans qu’on puisse rien faire »
        Sans qu’on fasse rien, plutôt.

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  • Fritz // 26.12.2018 à 08h57

    Macron ne sera jamais crédible en père de la Nation. Il est l’aboutissement d’une longue entreprise de destruction de l’autorité paternelle (et masculine), il est donc juste qu’il en récolte les fruits. Symboliquement, son parti de godillot·e·s a interdit la fessée parentale au moment où s’étendait le mouvement des Gilets jaunes.

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    • Oligarchy Apocalypse // 26.12.2018 à 10h31

      Macron est l’incarnation à la fois de l’illégitimité aux abois et de l’infantilisme sans limite. Une sorte d’Antechrist d’opérette, un golem né des amours ontologiquement inféconds entre une vision d’absolu égotiste et un humanisme totalement dévoyé de ses fins dernières.

      Il est à la fois le jouet et l’agent d’un gouvernement mondial servi par une religion mondiale (Noachisme). Tout se tient, mais les différentes parties de cette hydre tentaculaire empêchent d’avoir une vision d’ensemble du projet diabolique en cours.

      Avec lui et son gouverne-ment de tordus insipides et débiles, on a raclé les fonds de poubelle de la représentativité politique traditionnelle. Les politichiens du sociétal vont enfin faire place à la politique du réel, une politique éminemment sociale, c’est-à-dire qui tend vers le Bien commun. Ne nous ne désignons plus sous le nom par trop réducteur maintenant de Gilets jaunes, mais affirmons-nous pour ce que nous sommes réellement tous, le peuple de France, les Français, d’âme et de cœur !

      Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la victoire progressive du réel sur l’utopie ultra-libérale (ma liberté c’est ton esclavage) à l’œuvre depuis près d’un demi-siècle. Mais l’ancien monde s’accroche désespérément aux branches de ses privilèges indus. Ces branches pourries – dont Macrotte est l’ignoble (au sens étymologique du terme) rejeton – qu’il faudra immanquablement couper et jeter au feu pour reconstruire le nouveau monde qui vient.

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    • Frédéric Boyer // 26.12.2018 à 11h02

      Bien vu !

      On ne peut mieux définir les gilets jaunes que comme des fesse-Macron !
      Macron prenant la place de Mathieu, dont la tradition avait fait un usurier…

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    • Sandrine // 26.12.2018 à 11h53

      « C’est un enfant mal élevé, vicieux » écrit même Todd. C’est surtout ça la nouveauté.
      On a connu des rois enfants avec régence par leur mère jusqu’à 12-14 ans, c’est à dire l’âge théorique de leur majorité (Louis XIV est un exemple de cette situation). Macron n’est pas seulement un enfant à peine émancipé. Ce qui frappe, c’est que son image colle avec le type psychologique de l’enfant « pervers » décrit par Freud, c’est à dire celui qui refuse la différence des sexes et qui refuse de renoncer au phantasme de la toute puissance maternelle. Ce type de structuration psychologique (qui est le contraire de la névrose) se manifeste lorsque la mère est invasive par rapport à l’enfAntoine (quand elle l’entoure de trop de sollicitude ou alors et trop directive) et surtout lorsqu’elle méprise et humilie ostensiblement le père devant l’enfant.
      Ce type de strcuration du caractère produit des personnes « décomplexées » qui ont certes parfaitement connaissance des limites morales (contrairement à un psychotique par exemple) mais qui les outrepassent sans aucune forme de culpabilité. Cela peut aussi générer des personnalités très violentes.
      Exactement l’image que renvoie Macron – ainsi qu’une grande partie de la couche éduquée supérieure de la société.

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      • pauvre d’eux // 26.12.2018 à 18h47

        OK sur presque tout sauf sur ça : « Ce type de strcuration du caractère produit des personnes « décomplexées » qui ont certes parfaitement connaissance des limites morales (contrairement à un psychotique par exemple) mais qui les outrepassent sans aucune forme de culpabilité.  »
        Nous avons à faire à un « état limite ». Or l’état limite navigue entre la névrose et la psychose. Certains état limite sont proche de la psychose. En l’occurrence, nous pourrions avoir à faire à un cas de perversion donc, pas de connaissances de limites morales.

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        • Milsabor // 27.12.2018 à 10h44

          Le pervers narcissique a une connaissance intellectuelle des limites morales puisqu’elles sont inscrites chez les autres, mais il n’en tient aucun compte sauf quand elles le menacent directement : pas vu pas pris.

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        • Sandrine // 27.12.2018 à 15h31

          Le pervers connaît les lois morales mais il considère qu’elles n’ont pas de valeur et que lui-même est dispensé de s’y soumettre.
          Sa personnalité fonctionne essentiellement sur la base d’un mécanisme de déni (déni de la différence des sexe, de la différence des générations, aussi) ainsi que de « clivage »: il peut paraître dans un contexte quotidien parfaitement équilibré, gentil mais dans une autre situation pret à tout pour obtenir ce qu’il veut.
          Ce sont des personnes dont le « moi » est parfaitement bien adapté aux réalités quotidiennes, capables de beaucoup de succès social mais dont le « soi » (la partie la plus profonde de la personnalité ) est totalement instable, inconsistante, génère chez eux angoisse et sentiment de vide.

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    • vlois // 26.12.2018 à 22h30

      Pas de fessées pour les enfants mais des grenades assourdissantes, des flash balls et un usage de la violence qui cette fois-ci est disproportionnée : on frappe les manifestants désarmés et pour la plupart pacifiques pendant que les casseurs se déploient par ailleurs.
      Quelques interrogations sur l’usage et les cibles des forces de l’ordre relevée par quelques organisations (dont les journalistes eux-mêmes victimes des forces de l’ordre n’ont pas parlé ? Peur de se faire virer ?) : https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/usage-excessif-de-la-force-lors-des-manifestations
      https://www.ldh-france.org/interdire-lusage-des-flash-ball-et-grenades-pour-le-maintien-de-lordre/

      Quelle crédibilité quand président Macron fera la morale aux régimes autoritaires ?

        +4

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  • Denis Monod-Broca // 26.12.2018 à 10h25

    « Ah !?… tu voulais être roi !?…
    Chiche !
    Mais alors… désolé… notre rôle, à nous le peuple, ou à nous la foule, est de vouloir ta mort. »

    C’est en effet comme cela que ça fonctionne. Le roi sacré des tribus primitives, le roi de droit divin de l’Ancien Régime, sont des victimes en instance de sacrifice. Ce qui se passe sur les ronds-points français depuis quelques semaines est une parfaite illustration des écrits anthropologiques de René Girard sur le sujet. Tu te voulais roi, la France croyait en toi, elle s’est enflammée pour toi et t’a élu ; profondément déçue elle t’insulte désormais, te crache à la figure, te pend en effigie ou te décapite. Pouvait-on s’attendre à autre chose ?

    Capet est mort sur l’échafaud et Robespierre le justifia ainsi : « Louis doit mourir parce qu’il faut que la patrie vive ».

    C’était l’ordre normal des choses d’avant. Nous n’en sommes jamais complètement sortis, c’est vrai, mais pourquoi diable y être aussi délibérément retourné ?

    La légitimité du Pouvoir, depuis la Révolution, ne réside plus, ou ne devrait plus résider, en la personne d’un individu sacré, elle réside, ou devrait résider, en la Constitution de la République, et nulle part ailleurs.

    Pour nous sortir des graves troubles actuels, il conviendrait, Monsieur le Président, d’une part que vous vous replaciez sous l’autorité de la Constitution, d’autre part que, pour illustrer ce choix fondamental, vous preniez une ou plusieurs décisions spectaculaires.

    Vous pourriez par exemple dissoudre la Chambre ou décider d’un référendum. Cela a été dit ici et là.

    Surtout, vous en tenant à l’application stricte de l’article 5 de la Constitution, celui qui définit votre rôle, vous devriez affirmer que vous cessez de gouverner, laissant cela au gouvernement.

    Enfin, en application du 2e alinéa de cet article 5, pour devriez, en fidèle « gardien de l’indépendance nationale », décider de redonner à la France son indépendance militaire en nous sortant de l’organisation intégrée de l’OTAN, son indépendance budgétaire en nous sortant de la soumission à Bruxelles et Berlin, son indépendance monétaire en nous sortant de l’euro.

    De telles décisions seraient une sorte d’électrochoc mais nous en avons assez de ces semblants de changement, de ces faux remèdes, de ces soi-disant panacées, de ces vaines recettes et promesses jetées à tous vents, de ces efforts et sacrifices sans but, de toutes ces mensongères certitudes idéologiques, de cette perte complète de sens. Il nous faut revenir aux fondamentaux : si les mots ont un sens, si nous croyons en eux, en République le peuple est souverain et la légitimité procède de la Constitution.

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    • Booster // 27.12.2018 à 10h52

      En nous sortant de l’UE et non de l’euro. Se libérer des chaînes de la commission est l’unique moyen de retrouver notre souveraineté.

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      • Denis Monod-Broca // 27.12.2018 à 12h46

        Comment être souverain sans avoir sa propre monnaie ?

        Le fonctionnement de l’UE est encore largement intergouvernemental. La France y a son mot à dire. Rien de semblable avec la BCE, qui n’a de compte à rendre à personne, sinon bien sûr à la Bundesbank sa voisine de Francfort, l’euro n’étant qu’un deutschemark (mal) déguisé…

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      • Dominique65 // 28.12.2018 à 21h41

        Sortir de l’Euro signifie sortir de l’UE car rien n’a été prévu pour sortir de l’Euro. La seule façon non opposable est de sortir de l’UE.

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        • Denis Monod-Broca // 30.12.2018 à 19h16

          Changer de monnaie n’est pas si compliqué. Ça s’est fait dans un sens. Ça peut se faire dans l’autre. Pourquoi cela remettrait-il en cause l’appartenance à l’UE des pays qui le décideraient ? Ils ne feraient que rejoindre les Etats-membres ayant gardé leur propre monnaie.

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  • Patrique // 26.12.2018 à 10h41

    Todd : « Mais pour qu’une réconciliation entre les élites et le peuple puisse fonctionner, il faut larguer les amarres européennes, se retrouver entre Français, retrousser nos manches pour faire redémarrer l’économie et la société. Ce sera dur, mais une société libre peut affronter un tel défi »
    ça tombe bien, puisqu’il y a un important parti politique qui prône le FREXIT. Il ne reste plus qu’à lever la censure des journalistes contre ce parti.

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  • jc // 26.12.2018 à 10h56

    Todd: « Le Roi, le président, le chef, doit être un père. Et aujourd’hui, nous sommes dans une situation inversée structurellement où le chef est un enfant et où il n’est pas impossible que, symétriquement, les Gilets Jaunes représentent une forme de père collectif. »
    : « L’Allemagne reste conditionnée par les valeurs autoritaires et inégalitaires de la famille souche, avec sa primogéniture masculine ; le libéralisme anglais renvoie à une famille nucléaire individualiste qui fait un large usage du testament ; la tradition révolutionnaire française renvoie à la famille nucléaire égalitaire du bassin parisien, c’est-à-dire à une autonomie précoce des enfants et un égalitarisme intransigeant des règles d’héritages. »

    Une « mère » présidant aux destinées d’une Allemagne ordo-libérale et masculine. Un « garçonnet » présidant aux destinées d’une France féminine (conséquence de l’égalitarisme des règles d’héritage?). Et une Angleterre seule sur son île avec sa famille nucléaire individualiste.

    Je ne sais pas si les allemands ont besoin d’un père. Mais je sens confusément que « notre » garçonnet a besoin d’une mère.

    Révolution à venir, révolution féminine? Les français ont-ils besoin d’une mère?

    (Je me suis beaucoup exprimé à ce sujet sur le site Dedefensa)

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    • Suzanne // 27.12.2018 à 12h04

      Symboliquement, les français ont cette mère, déjà, c’est la République, Marianne.

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      • jc // 28.12.2018 à 12h03

        Les femmes au Sénat, maîtresses des territoires, disposant d’une monnaie froide, monnaie économique « à la Aristote de l’éthique à Nicomaque », pour les choses fondamentales de la vie (alimentation, santé, etc.), franc froid, monnaie endodermique.
        Les hommes à l’AN, maîtres du temps, disposant d’une monnaie chaude pour les échanges internationaux, monnaie chrématistique actuelle (euro chaud), monnaie ectodermique.
        Le conflit des deux monnaies régulé entre les deux chambres comme un conflit « amoureux ».
        Possibilité de monnaies régionales sur le même type: bret froid pour la Bretagne par exemple, et franc chaud pour les échanges entre régions françaises.

        Le physicien « prigoginien » François Roddier a beaucoup écrit -avec une grande clarté- sur cette idée de double monnaie. Voir son blog (le billet 120 par exemple pour commencer).

        Bien entendu l’esprit de la Vème est modifié, l’égalité homme-femme étant remplacée par l’harmonie homme-femme…

        Vers un mouvement des Gilets Roses (GR) encerclant symboliquement le Sénat? C’est pour moi l’évolution naturelle du conflit initié par les GJ.

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  • Gerard du Biolo // 26.12.2018 à 10h56

    Dire que la France Insoumise ignore l’idée de nation, alors que JL.Mélenchon la met dans tous ses discours, paraît assez déconnectée.
    Quand à dire qu’il défend le modèle allemand, alors qu’il a été l’un des premiers à dénoncer l’ordolibéralisme …

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    • Weston // 26.12.2018 à 23h17

      J’aurais juré qu’il y avait 3 messages à la suite de celui-ci…

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    • ALM // 27.12.2018 à 07h39

      Todd dit bien dans son article qu’il a évincé l’aile patriote de son parti avec Kuzmanovic. Par ailleurs il garde intacte l’autre aile, immigrationniste et mondialiste tendance Obono et Autain.
      Peu surprenant pour celui qui disait il y a à peine quelques années que sortir de l’euro était «maréchaliste» et qui n’a jamais fait mystère qu’il se sentait mal quand il était entouré que de blonds aux yeux bleus.

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    • Dominique65 // 28.12.2018 à 22h06

      « Dire que la France Insoumise ignore l’idée de nation… »
      Euh, qui dit ça à part toi ? Je copie-colle ce que dit Todd : « ce qui semble se dessiner est une incapacité de la France Insoumise à incarner l’idée nationale ». C’est très différent de ce que tu énonces.
      « Quand à dire qu’il défend le modèle allemand »
      Même remarque. Todd ne dit rien que ressemble de près ou de loin ou de très loin à cela.
      Par contre, ce qui est vrai, c’est que la France insoumise entretien la confusion sur la sortie de l’UE (elle ne parle pas de sortir de l’Euro car elle sait que c’est la même chose), avec ses plans A et B dont même les militants n’y comprennent rien.

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  • Macarel // 26.12.2018 à 11h17

    Le confusionnisme est du côté des « marcheurs ». Un Etat-nation ne peut-être gérée comme une entreprise, le concept de « startup nation » est en lui-même un oxymore. Un Etat-nation doit être gouverné, et non seulement géré.
    L’Etat doit réaliser les conditions du vivre ensemble. La gestion budgétaire de l’Etat est certes nécessaire, mais elle doit être subordonnée à des choix politiques qui permettent de préserver la paix civile, et le vivre ensemble.
    Une entreprise est pilotée par un conseil d’administration, non pour le bien-être de ses salariés, mais pour générer le maximum de profits pour ses actionnaires.
    C’est au nom de l’esprit d’entreprise, que l’occident a colonisé une grande partie de la planète. Le but étant de s’approprier des ressources naturelles ou humaines à moindre coût, et de réaliser le maximum de profits.
    C’est ainsi que les bourgeoisies de la plupart des Etats capitalistes ont fait leur fortune. Ces classes mènent une guerre incessante au niveau mondial, pour assurer leur position de dominance dans chaque société dont elles sont issues. Cette guerre peut-être menée avec des armes, mais elle est toujours économique. Aujourd’hui, dans le monde « libéral », cette guerre est avant tout économique. Le problème de ces classes, c’est que les classes dominées après moult et moult soulèvements ou mouvements sociaux dans les cadres nationaux historiques, étaient arrivées à arracher des avancées économiques et sociales, qui réduisaient les marges de profit des classes dominantes (avancées qualifiées d’acquis ou d’avantages , si ce n’est de privilèges par les « beautiful people »).
    Il fallait donc reprendre la main, c’est ce qui a été fait grâce au projet d’économie globalisée, de marché mondial des marchandises, des services, des hommes et du capital. Ce n’est pas un hasard si c’est là le fondement de l’Union Européenne. Les classes dominantes en s’affranchissant des frontières, pour leurs activités entrepreneuriales et néo-colonisatrices, n’ont de cesse que d’oeuvrer à se libérer des « charges et coûts » économiques et sociaux domestiques qu’elles avaient dû concéder dans les cadres nationaux aux classes dominées. Le « macronisme » n’est que le dernier avatar français en date de ce mouvement (commencé au début des années 80 avec Reagan et Thatcher) visant à la libération des classes dominantes. On notera que la France a toujours plusieurs temps de retard, car le monde anglo-saxon comme dirait Todd, est passé à autre chose aujourd’hui.
    Cette émancipation des bourgeoisies des cadres nationaux grâce à l’UE pour ce qui nous concerne, a accru les inégalités de condition entre dominants et dominés. Les uns s’enrichissant toujours plus, les autres s’appauvrissant toujours plus. Les uns défendant bec et ongle le système qui est à l’origine de leur aisance et de leur bien-être, les autres courbant l’échine en maugréant jusqu’au moment où ils ont jugé que « trop, c’est trop » et sont sortis vétus de gilets jaunes occuper les rond-points et manifester leur mécontentement ( le mot « grogne » est plutôt employé par les « beautiful people ») dans les espaces publics. Ils brandissent des drapeaux français, car ils ont bien compris que c’est la disparition du cadre national, voulu par ceux d’en haut qui est l’outil/la cause principal(e) de leur descente aux enfers de la vie économique et sociale, et de l’accession au nirvana de ceux dont le crédo est la fin des nations.
    L’Europe des peuples s’avérant avoir été un leurre mis en avant par les classes dominantes pour mieux masquer leurs vrais objectifs d’émancipation des cadres nationaux, les peuples retournent aux cadres nationaux dans l’espoir de retrouver une meilleure maîtrise de leur destin, par une régénération de la démocratie. La revendication du RIC en est un symptôme explicite.

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  • Gerard du Biolo // 26.12.2018 à 11h19

    Belle imagination.
    Sauf que « la » gauche ça n’existe pas. Et qu’il y a de multiples gauche, défendant des positions souvent diamétralement opposées. Certaines complices, d’autres pas du tout.
    Dire que la France Insoumise par exemple ne défend pas l’idée de nation est pour le moins « hardi » … Alors qu’elle y est conjuguée à toutes les sauces, notamment dans les meetings et discours de J.L.Mélenchon, que le drapeau tricolore est mis en avant de préférence au drapeau rouge, que la Marseillaise est chantée plutôt que l’Internationale, et autres symptômes révélateurs.
    Je sais que les jugements à l’emporte-pièce sont plus faciles à manier et plus reposants, mais un minimum de sens des nuances paraît néanmoins nécessaire pour sortir des clichés tout faits, et pour tirer des leçons utiles de l’étude de la réalité …

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  • Vincent // 26.12.2018 à 11h22

    Tiens… Todd ne semble plus croire (y a-t-il d’ailleurs jamais cru ?) à la possibilité d’un souverainisme démocratique « de gauche », et possiblement porté par la FI… Du coup la balle souverainiste reviendrait selon lui dans le camp de Dupont-Aignan et du RN. C’est un peu inquiétant…

    Le concept central de ce papier me semble être « xénophobie ». Todd distingue la xénophobie originelle du FN (xénophobie sans guillemets, raciste, antisémite, islamophobe) et une « xénophobie » à l’athénienne, qui ne serait que le « désir légitime d’un minimum de sécurité territoriale pour la population française, enfants et petits enfants d’immigrés maghrébins compris ». Une « xénophobie » qui ne serait donc pas raciste ou ethniciste mais qui exclurait le « chaos migratoire » et prônerait donc un strict contrôle des frontières et bien évidemment le refus de la liberté d’installation prônée par les no borders. Sur le fond pourquoi pas… Reste que ce terme de « xénophobie » (même à l’athénienne) risque de rester en travers de la gorge de beaucoup de gens de (tradition) de gauche, dont je fais partie. Pas sûr que ce soit le meilleur concept pour construire un « front » souverainiste (« front » comme « front populaire », pas « national »).

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    • Macarel // 26.12.2018 à 11h56

      Je crois qu’il n’est pas incompatible d’être ouvert aux autres cultures que la sienne propre, tout en n’étant pas naïf et en n’ayant aucun complexe à défendre les intérêts de la nation dans le cadre duquel l’on vit.
      Le nationalisme est condamnable, car c’est lui qui charrie avec lui la xénophobie et conduit aux guerres.
      La défense d’un cadre souverain, dans lequel l’on vise à organiser une vie démocratique, n’est en soi pas condamnable.
      L’on voit aujourd’hui, que la destruction d’un tel cadre souverain porte en lui des germes de guerre civile.
      La voie est étroite entre « nationalisme xénophobe » et absence de « cadre souverain » : l’un conduit à des guerres entre nations, l’autre à des guerres civiles.
      Il faut donc réhabiliter les « cadres souverains », oeuvrer à en faire des instruments du développement de plus de démocratie. Et sur le plan international, organiser des instances d’arbitrage pour gérer de façon la plus pacifique possible les conflits d’intérêts inévitables entre ces « cadres souverains ». On n’y est pas arrivé avec la SDN (d’autant plus que le nationalisme était dominant à l’époque), l’on n’y arrive pas toujours avec le « machin » l’ONU, mais c’est nécessaire d’avoir ce genre d’institution, en l’absence de démocratie possible à l’échelle mondiale.

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    • Sandrine // 26.12.2018 à 14h01

      @Vincent et Macarel,
      La question centrale n’est à mon avis pas la « xénophobie » mais la « souveraineté».
      La souveraineté des peuples sur eux-mêmes. Et celle aussi, plus généralement, des gens sur leur propre identité.
      On nous fait croire que la déclaration universelle des droits de l’homme est antithétique de la notion de « souveraineté » (qui est sensée être un concept indissociable de l’absolutisme monarchique pouvant mener à la tyranie voir à la folie nazie).
      Et on pousse cette logique anti-souveraineté très loin, jusqu’à remettre en cause la souveraineté que les gens ont sur eux-mêmes (c’est à dire ce qui leur permet de définir et d’affirmer leur identité) en dénonçant la légitimité de toutes les frontières (frontières du genre, des espèces, de l’orieration sexuelle).
      Le concept de souveraineté avait été créé pour limiter la toute-puissance de l’eglise. L’obscuranisme religieux referait-il surface sous couvert de lutte contre l’arbitraire etatique?

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      • Vincent // 26.12.2018 à 15h09

        Bien sûr, Sandrine et Marcel, la question centrale est la souveraineté (l’imperium, dirait Lordon) : comment la récupérer, l’exercer, redevenir maître de notre destinée. Là-dessus je suis entièrement d’accord avec vous, et avec Todd, même si sa manière de présenter les choses dans cet article est – comme à son habitude – provocatrice et clivante (libre en un sens, ne se sentant redevable d’aucune tradition, de droite comme de gauche).

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  • Jules Vallés // 26.12.2018 à 11h46

    «une nouvelle négociation entre classe supérieure et monde populaire»
    Puisque Todd se pique de psychologie, á juste titre il me semble,il devrait réviser Alfred Adler qui nous a démontré que la plaie des rapports sociaux, c’était les sentiments de supériorité et d’infériorité…. Personnellement je ne vois pas en quoi une classe serait supérieure à une autre? Envoyez moi la dernière (si ca pouvait être vrai!!) promo de l’ENA quand mon toit fuit, et on jugera en quoi ils seraient supérieurs aux couvreurs du coin!!

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  • Chris // 26.12.2018 à 11h50

    En effet, l’année 2019 sera très dure à tout point de vue. Je la vois ainsi :
    Essoufflement de la croissance mondiale, particulièrement en Occident
    Quantité de bulles prêtes à éclater : Bourse en dégonflage avec en vase communicant un marché obligataire, type subprimes, pour amortir l’effondrement et drainer les économies des gogos : les fonds vautours augmentent déjà leurs paris.
    La Fed qui relève les taux pour torpiller le projet économique de Trump
    Banques en faillite plombées par les produits dérivés et razzia des comptes bancaires « à la chypriote » (BRDD; loi Sapin). Ne rien laisser dans vos coffres et dégager vos assurances-vie si possible.
    Un Brexit dur qui ravagera l’UE et conséquemment l’économie allemande.

    Si quelqu’un d’autre sort de l’UE, ce sera l’Italie qui n’a plus rien à perdre (target 2) : bon prétexte pour boucler ses frontières face aux migrants de l’ONU. L’Espagne pourrait être tentée.
    Quant à la France de Macron et ses sponsors oligarchiques, fidèles à Vichy, se sera le sabordage habituel, sauf si les Gilets jaunes comprennent le rôle vedette de l’UE/ »CEE » et fassent comprendre à nos représentants (députés et sénateurs tellement épais !) qu’ils sont prêts à aller jusqu’au bout la « lutte finale ».
    Je répète à leur intention la nécessité de créer un crowdfunding (avec la bonne banque : pourquoi pas une banque cantonale suisse sur un compte € à vue ?) pour tenir le coup…

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    • Chris // 26.12.2018 à 14h21

      Quand je parle du rôle vedette UE/ »CEE », je fais référence à cet article sur ERT :
      https://arretsurinfo.ch/reflexion-helvetique-sur-les-gilets-jaunes/
      Sur notre continent parait-il très avancé en matière d’information tout le monde aujourd’hui sait qui est la Commission européenne. Demandez à votre voisin s’il a entendu parler d’ERT et vous obtiendrez un long silence.
      ERT European Round Table est le principal lobby industriel de l’UE, y figurent en permanence les 35 CEO des 35 plus grandes multinationales européennes du moment. Leurs bureaux se situent à Bruxelles juste de l’autre côté de la rue où se trouve ceux de la Commission [2].
      Lire la suite…

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  • Nikopol // 26.12.2018 à 11h55

    @Denis Monod-Broca

    Oui, effectivemment ceci serait digne d’un président réellement « homme d’état »…
    Cependant il y a trop longtemps maintenant que nos « présidents » ne sont plus que des marionnettes suspendues à des ficelles manipulées par d’autres. ( je me demande même si, sauf rares exceptions, il n’en fut pas toujours ainsi)
    La raison de l’intronisation d’un homme n’est-ce pas, justement, sa soumission à un système qui ne lui laissera jamais l’indépendance nécessaire à l’application de cet « électrochoc » dont vous parlez.

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    • Denis Monod-Broca // 26.12.2018 à 14h30

      Il n’est pas interdit de penser, de rêver, d’espérer qu’un jour nous sortirons de cette soumission.
      Nous nous le devons à nous-mêmes comme nous le devons à tous ceux, à travers le monde, pour lesquels la France avec son histoire, sa langue, sa pensée… reste une référence.

        +5

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  • Leterrible // 26.12.2018 à 12h16

    On va quand même vers un remake du fameux :  » Je t’aime…moi non plus..!  » arbitré par les sbires de la technocratie :

    Pour Emmanuel, de la part de Priscillia….
    https://www.change.org/p/pour-une-baisse-des-prix-%C3%A0-la-pompe-essence-diesel/u/23800238

    Pour Priscillia (et les autres..) de la part d’Emmanuel(et consorts..)
    https://enmarche.typeform.com/to/vbvThF

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  • Le Rouméliote // 26.12.2018 à 12h22

    Excellente analyse à laquelle on peut ajouter le rayonnement de la France. Il a été réaffirmé par les gilets jaunes contre son affaissement impulsé par les castes dirigeantes qui n’ont rien d’élitaires, tant leur médiocrité intellectuelle est grande.
    On a pu voir des gilets jaunes se réclamant explicitement de la France en Belgique, au Portugal, en Pologne, en Serbie, au Royaume-Uni, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie, en Algérie (mais discrètement…), en Égypte (Al Sissi a fait contrôler la vente de gilets jaunes par la police !), en Irak, au Canada, à Taïwan, en Argentine et au Burkina-Faso où ils ont manifesté avec des gilets rouges !

      +19

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  • Casimir Ioulianov // 26.12.2018 à 12h29

    En France , il n’y a que trois catégories de populations qui sont réputés « irresponsables pénalement de leurs actes » : les déficients mentaux , les enfants de moins de 13 ans et les « présidents de la République dans l’exercice de leur fonction ».
    Je sais pas vous , mais moi je trouve anormal d’être gouverné par quelqu’un qui est constitutionnellement rangé dans la même catégorie que les enfants et les déficients mentaux…

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    • ellilou // 26.12.2018 à 17h37

      Excellent! Vous me permettez de vous le piquer?

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      • Casimir Ioulianov // 27.12.2018 à 12h30

        Ha mais je vous en prie ; moi je me borne à constater des faits. Je vais quand même pas mettre un copyright sur le code civil et sur la constitution ^^.

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    • Rond // 29.12.2018 à 23h28

      Merci pour ce bon mot.
      De plus, le gamin en question entre dans les trois catégories à la fois.

        +2

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  • charles // 26.12.2018 à 13h19

    Et pendant ce temps là notre future est écrit si nous ne faisons rien
    https://edition.cnn.com/2018/12/13/europe/hungary-orban-slave-laws-protest-intl/index.html

    Cette lecture droite/gauche du monde est dépassée.
    Plus le temps passe, plus la situation se tends, moins il y a de véritables choix politique.
    La gauche est la droite, la droite est la gauche, le centre est la dictature.

    Il faut en finir avec cette lecture du monde, nous n’avons plus le temps de ces divisions inutile.

    A l’urgence de notre situation j’en appel à l’union nationale pour une démocratie qui se fit des apparat et n’écoutes que les fruit des débats libre et égaux que nous nous soumettrons.

    Et que le bon sens nous guide…

      +8

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  • chr bernard // 26.12.2018 à 14h03

    Montaigne, relatant la visite de trois « sauvages » en France :

    « Trois d’entre eux,…. furent à Rouen, du temps que le feu roi Charles neuvième y était. Le Roi parla à eux longtemps ; on leur fit voir notre façon, notre pompe, la forme d’une belle ville. Après cela, quelqu’un en demanda leur avis, et voulut savoir d’eux ce qu’ils y avaient trouvé de plus admirable ; ils répondirent trois choses, d’où j’ai perdu la troisième, et en suis bien marri ; mais j’en ai encore deux en mémoire. Ils dirent qu’ils trouvaient en premier lieu fort étrange que tant de grands hommes, portant barbe, forts et armés, qui étaient autour du Roi (il est vraisemblable qu’ils parlaient des Suisses de sa garde), se soumissent à obéir à un enfant, et qu’on ne choisisse plutôt quelqu’un d’entre eux pour commander  »

    (Essais, I, 31, 1580-1592. orth. modernisée, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade)

      +7

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  • Irae // 26.12.2018 à 14h43

    Recensement provisoire des blessés des manifestations du mois de novembre-décembre 2018 – Désarmons-les !
    https://desarmons.net/index.php/2018/12/11/recensement-provisoire-des-blesses-graves-des-manifestations-du-mois-de-decembre-2018/

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    • vlois // 26.12.2018 à 22h40

      Quel est la nature du régime qui nous gouverne ? Le centrisme est anti-démocratique et même anti-républicain si on s’accorde qu’il suit un projet impérial de nouvelle europe.
      Quant aux journalistes, eux-mêmes sont visés par les forces de l’ordre mais se censurent sans doute parce qu’ils perdraient leurs gagne-pain… Celà en dit long sur la nature du régime :
      https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/usage-excessif-de-la-force-lors-des-manifestations
      « Outre des manifestants, de nombreux journalistes ont été blessés, et certains ont affirmé avoir été délibérément visés. Une vidéo montre un journaliste portant un casque de presse touché dans le dos par une grenade de désencerclement alors qu’il s’éloignait du cordon de policiers. »

      https://www.ldh-france.org/interdire-lusage-des-flash-ball-et-grenades-pour-le-maintien-de-lordre/

        +0

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    • vlois // 26.12.2018 à 22h53

      Je me permet d’ajouter l’enquète d’amnesty :
      https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/usage-excessif-de-la-force-lors-des-manifestations

      Le centrisme est un régime autoritaire, anti-démocrate, oligarchiste et anti-républicain puisque travaillant pour un projet opposé : l’impérium de la Nouvelle Europa et son prix … Charlemagne

      Je me rappelle que Sylvie Goulard en est l’expression la plus brutale et idéologique tordant les faits et les principes démocratiques et républicains pour se donner raison (pourtant elle a pris conscience que tous ses sponsors qu’elle affichait puaient et ont maintenant disparus de son site web).

        +4

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  • Mister Croche // 26.12.2018 à 15h10

    Le sentiment (indépendamment donc d’un raisonnement « analytique » concernant Zupiter) d’avoir affaire à un enfant fut en ce qui me concerne particulièrement marqué lors de la finale de la Coupe du monde : on y voyait en effet, presque littéralement, un petit enfant habillé en costume d’adulte (comme lors d’un repas de communion) qui gesticulait quand il y avait un but ; on se serait presque attendu à le voir prendre un verre de Champomy, ou un Cacolac, pour fêter ça.

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    • RMM // 26.12.2018 à 15h55

      En effet. Mais revisionnez aussi la video des pellicules, et voyez le regard qu’il porte sur Trump – la difference de taille aidant aussi: c’est un regard qui dit « Merci, Papa (ou Tonton), désolé…  »
      Après quoi, Trump saisit fermement la main du polisson qui ne sait pas quand il faut arreter de poser pour la photo…
      Mais le pire (ou le plus drole, c’est selon…), ce fut son « Je suis l’égal de Poutine! … Nous sommes allés en Syrie pour lui montrer que nous sommes là, » nous aussi, comme des grands…
      Les illustrations ne maquent pas.

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  • Gabin // 26.12.2018 à 15h16

    C’est sans doute christine lagarde qu’ils vont nous imposer pour sortir de la crise. Bienvenu(e)s en enfer…

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    • Weston // 26.12.2018 à 18h06

      Peu importe la marionnette au final, il semblerait que beaucoup de monde ait intégré le fait que notre pays a un problème avec ses représentants, qui n’agissent que sur ordre.
      Je pense qu’Attali vient de perdre quasiment toute l’influence qu’il a mis 40 ans à construire, et que si nos concitoyens soupçonnent sa patte dans un quelconque événement ils en prennent immédiatement le contrepied.

        +9

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  • Jérôme // 26.12.2018 à 15h20

    Article très intéressant mais le lien fait entre l’état particulier de la personne d’Emmanuel Macron et sa politique me paraît infondé.

    C’est largement une coïncidence.

    En quoi la politique de Macron se distingue-t-elle de celles de Sarkozy et Hollande ? En à peu près rien sur le fond. Seul le discours et les formes d’exercice du pouvoir ont quelque peu changé et ce sont essentiellement eux qui sont viscéralement rejetés, ce qui a provoqué une coagulation de l’opinion publique susceptible pour la 1ère fois de faire adhérer une majorité électorale à une politique alternative à celle conduite depuis le milieu des années 1980.

      +2

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    • Mister Croche // 26.12.2018 à 17h35

      Un lien est envisageable dans la mesure où l’oligarchie financière qui a imposé Macron, à la suite de Sarkozy puis Hollande (et en effet pour poursuivre, mais au pas de charge, la même politique), semble avoir cette fois du agir dans la précipitation : son véritable candidat, plus « aguerri » en quelque sorte, était Juppé ; en raison de la mise hors-jeu de ce dernier (et du forfait du président sortant), il fallut bien sortir un candidat « roue de secours », quand bien même il ne présentait pas toutes les garanties de bienséance (en l’occurrence, en étant trop inexpérimenté en politique – trop gamin – et trop visiblement méprisant pour la population de son pays). Si ce devait être le cas (à savoir, que l’oligarchie ait catapulté un jeunot en désespoir de cause, comme une rustine de dernière minute), on peut imaginer qu’il finisse d’une manière ou d’une autre par être « dégagé » par ceux-là mêmes qui l’ont installé (le départ de G. Collomb a été parfois perçu comme le signe que la haute bourgeoisie de province retirait désormais son soutien à Macron).

        +4

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    • Weston // 26.12.2018 à 18h16

      Une coïncidence pour quelqu’un qui a été mis sur le marché comme un paquet de lessive ? Ça paraît douteux. C’est parce que macron est une synthèse qu’il a été choisi. Sa façon de s’exprimer avec la condescendance et le mépris de ses maîtres envers les gueux a plu à une fraction de son électorat qui se reconnaît bien dans ce personnage. Lisez et écoutez les réactions des partisans de macron et vous verrez la même phraséologie, la même haine suintante.

        +8

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  • McIber // 26.12.2018 à 17h35

    Peut-on etre un gamin et un intellectuel
    «  »publique » (sens anglo-saxon) de haute volee a soixante-huit ans et quelque? Il faut se le demander en l’ occurrence?

      +0

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  • kiva // 26.12.2018 à 18h17

    « On entend des jeunes souverainistes de droite reprendre un discours de lutte des classes, parler comme le Marx des « Luttes de classes en France ». Il y a cependant une logique de symétrie dans la confusion : la réalité socialiste avant Macron, c’était des gens qui se pensaient de gauche alors qu’ils étaient devenus de droite. Alors pourquoi pas maintenant des gens qui se pensent de droite et qui deviennent de gauche ?  »

    Chez todd comme beaucoup d’autres marqués « à gauche », nous avons toujours ce mythe d’une gauche qui est en fait devenu de droite auquel on rajoute le pseudo basculement des souverainistes « de droite » vers la gauche…
    La lutte des classes n’est ni de gauche, ni de Marx (qui d’ailleurs réfutait être de gauche) mais à l’origine de théoriciens libéraux comme Guizot qui en ont fait une part de leur grille d’analyse. Voir un basculement des « souverainistes » de droite vers la gauche est assez cocasse et rien ne vient étayer cela.
    L’actuelle situation pathétique des gauches occidentales n’a pas pour origine une quelconque « trahison » mais n’est justement que la continuité idéologique de ces mêmes idéaux menés au bout de leur logique intrinsèque.
    En définitive, on en revient toujours au même constat qui produit cette idéologie (vision du monde) et qui en sont les principaux promoteurs (intellectuels, penseurs etc). Il y a de grandes chances (100% en fait) pour que ce soit eux et leurs semblables qui en soient les principaux bénéficiaires. Si je m’emportais à un jugement de valeur je dirai, la même engeance…

      +4

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  • Frexit // 26.12.2018 à 19h04

    E. Todd ose enfin aller jusqu’au bout de sa pensée : il évoque une sortie de l’UE; un Frexit.
    Et du coup, je n’ai rien à redire à son analyse.
    Bien au contraire.
    En revanche, la montée du RN et de DLF m’attriste énormément :
    Au moment crucial, ils serviront de repoussoir ou pire, une certaine Marion sera promue (elle ne veut pas sortir de l’UE)

      +3

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    • Jérôme // 26.12.2018 à 23h16

      Il ne faut pas que la France sorte de l’UE. La France c’est 66 millions d’habitants sur un total de 512 millions pour l’UE à 28.

      Négocier à 66 millions contre 446 millions ou contre 382 millions si on soustrait les british, c’est la garantie d’un résultat désastreux. Il n’y a qu’à voir le résultat obtenu par les britanniques lors du dernier sommet de Bruxelles le 25 novembre. Un accord désastreux qu’ils ne veulent même pas ratifier.

      Et si on dissout conjointement l’UE, c’est aussi la catastrophe parce qu’on ne fera pas le poids face aux ogres américains et chinois qui ne demandent qu’à nous éviscérer et qui ont déjà bien avancé dans cette voie.

      De Gaulle, anti fédéraliste, l’avait bien compris : il n’a pas sorti la France de la CEE mais a combattu de l’intérieur pour défendre au mieux ses intérêts.

      Le seul pays dont nous avons quasiment tous (France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Pologne, Hongrie, Grèce) intérêt à jouer la sortie de l’UE, c’est l’Allemagne, afin de la forcer à être dans de meilleures dispositions vis-à-vis des autres pays membres.

      Mais le Frexit serait un suicide. Il faut tout bloquer de l’interieur jusqu’à ce que l’Allemagne, craignant de voir son « prrrééésssieux » marché européen captif lui échapper, redevienne enfin un partenaire constructif prenant en compte les intérêts des autres pays membres de l’UE.

      Les chiffres sont éloquents : l’UE rapporte en net 10 fois plus à l’Allemagne qu’elle ne lui coûte.

      L’Allemagne a transformé l’UE en un jeu à somme négative où elle seule gagne.

      Cela doit cesser à tout prix et cela cessera forcément (le plus tard sera le pire), comme Sapir et Todd, entre autres, l’ont montré.

        +3

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      • ALM // 27.12.2018 à 07h49

        Toujours cette illusion du «ensemble nous sommes plus forts»…
        Ce n’est pas forcément le cas.
        L’UE est un carcan qui nous enferme dans un système politique et économique mortifère.
        L’explosion du bouzin sera douloureuse mais cela vaut mieux que de crever à petit feu: en récupérant notre souveraineté nous pourrons tenter un redressement et négocier, une fois nos plaies pansées et si les peuples le souhaitent, de nouvelles alliances ou intégrations européennes (intelligentes et au bénéfice desdits peuples, cette fois).
        Que l’UE, elle, meurt, elle nous a suffisamment nui.

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      • Jérôme // 27.12.2018 à 08h43

        « Ce n’est pas forcément le cas » ?

        Et si on saute du 10ème étage sans parachute aussi, on ne va pas forcément se rompre le cou, mais je préfère prendre un risque quasi-certain de se réaliser.

        Encore une fois, De Gaulle, pourtant opposant à la construction européenne telle que Monnet et compagnie la menaient n’a pourtant pas dénoncé le traité de Rome ni n’a sorti la France de la CEE quand il est revenu au pouvoir en 1958.

        Certes, l’UE dysfonctionneme et conduit certaines politiques nuisibles.

        Mais, même si on appelle la chose autrement, les pays européens ont besoin d’une structure de coopération économique et militaire commune pour peser suffisamment face aux géants impérialistes que sont les USA et la Chine.

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        • Dafrhel // 27.12.2018 à 11h00

          Arrêtez de dire n’importe quoi et de reprendre en boucle ce que vous entendez à la télé ou à la radio. l’UE n’est pas une structure de coopération. Au contraire, c’est un espace dédié à la guerre de tous contre tous, sous domination allemande.

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        • Gilles // 27.12.2018 à 11h02

          vous défendez l’UE et l’Euro. Dites nous quelles avancées réelles ce « machin » a réalisé.(1 ou 2 exemples concrets et vérifiables, svp).

          « Et si on dissout conjointement l’UE, c’est aussi la catastrophe parce qu’on ne fera pas le poids face aux ogres américains et chinois qui ne demandent qu’à nous éviscérer et qui ont déjà bien avancé dans cette voie. »

          Discours répété sans arrêt par les « experts », les « sachants » , au service du grand capital depuis des décennies, !!!Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer cela ? hors UE: la situation de la Suisse, la Norvège, l’Islande ? ou hors Euro: la Suède, la GB, la république Tchèque …? ou hors UE et hors Euro : l’Australie, le Japon, la Corée ? …….

          Marre de ces vérités toutes faites, répétées à l’envi, sans aucun fondement vérifiés et vérifiables.

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          • Jérôme // 27.12.2018 à 20h46

            Non. Je ne défends pas l’euro. Mais je pense qu’avant d’en sortir il faut rétablir l’équilibre de notre balance courante et de notre budget. Sinon la sortie de l’euro serait terriblement douloureuse, à commencer pour les plus fragiles et pour tous ceux dont les revenus dépendent de financements publics.

            D’où l’intérêt qu’il y aurait à ce que l’Allemagne paie ou bien sorte, elle, de l’euro. Lisez Sapir ou Gave : c’est ce qu’ils disent aussi.

              +1

            Alerter
            • Gilles // 28.12.2018 à 00h42

              non, ils ne le disent pas, parcequ’ils savent que jamais l’Allemagne ne sortira de l’Euro. (peut-être, l’espérent-ils, mais j’en doute: ce serait la preuve d’une grande naïveté)
              Le systéme E.U./Euro lui rapporte beaucoup trop !!

              Quant à rétablir notre balance courante et « l’équilibre » de notre budget, c’est tout simplement impossible tant qu’on y restera, dans « ce » système.
              Une seule solution, qui je vous l’accorde , ne sera pas facile, est d’en sortir avec un minimum de partenaires (pays du sud, peut-être ?)

                +3

              Alerter
      • Denis Monod-Broca // 27.12.2018 à 10h07

        En effet de Gaulle n’a pas sorti la France de la CEE, mais nous n’étions que 6 à l’époque, l’Allemagne se relevait de ses années nazies, et de Gaulle pouvait encore voir l’Europe comme une grande France. Nous n’en sommes plus là.

        Négocier à 446 millions serait mieux, plus sûr, que de négocier à 66 millions. Est-ce si sûr ? 66 millions qui savent ce qu’ils veulent négocient beaucoup mieux que 446 millions qui ne le savent pas.

        Avant de s’interroger sur la sortie éventuelle de l’UE, il conviendrait de s’interroger sur ce qu’est l’UE ou sur ce que nous voulons qu’elle soit. Le rêve d’une Europe fédérale intégrée s’est évanoui avec les élargissement successifs. Mais l’UE organisation internationale permettant à ses membres de se connaitre, de discuter, de se concerter, etc., est, déjà, en soi, un beau projet. Mais l’euro est en train de saper les fondations de ce bel édifice. Il est vraiment curieux que les défenseurs inconditionnels de l’Europe ne le voient pas.

          +4

        Alerter
      • Sandrine // 27.12.2018 à 15h49

        @jerome: et que préconisez vous pour « tout bloquer » et faire en sorte que l’Allemagne « craigne de perdre son précieux marché captif »? Le bohicott des produits made in Germany ?La hausse des taxes sur les entreprises ou les produits allemands ?

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        • Jérôme // 28.12.2018 à 14h37

          A mon avis pas besoin d’appuyer à fond sur toutes les manettes.

          Déjà agir comme l’Italie sur le budget, et le message va commencer à passer à Berlin.

          Dénonciation de la directive services aussi et imposition unilatérale des mêmes charges sociales et grilles salariales pour les travailleurs détachés.

          Et dans un 2ème temps, si nécessaire, on pourra agiter un possible projet de taxe sur les voitures de luxe.

            +1

          Alerter
  • Abraham nabet // 26.12.2018 à 19h26

    le rebelle des montagnes des babors versant bougie
    d’abord un peu d’Histoire: un général français(dont je n’ai pas retenu le nom) lors de la conquête des différents territoires en Algérie en voulant traverser ces montagnes( zones qui lui étaient difficiles de pénétration de part les reliefs et surtout la solidarité des citoyens et leur farouche volonté de garder leurs libertés) a dis, à ses soldats alors qu’ils plantaient le drapeau dans ce qui fût la commune de beni-hassaine vers 1875, ceci:
    – ils nous a fallu trois bataillons 1 venant de jijel( 1er versant) 1 venant de Sétif ( 2ième versant) 1 venant du côté des bibans(3ième versant), vous constatez par conséquent que vous avez combattu une montagne qui possède trois versants:ce qui n’existe nulle part au monde.
    – vous avez combattu des hommes qui se marient en même temps avec une femme et un fusil et ils dorment tous les trois ensembles.vous constatez que vous avez combattu combattu le courage et la dignité en même temps.
    alors pour tous les français:simples citoyens,ouvriers,paysans, étudiants,chômeurs, les sans abris,les mal rémunérés et les intellectuels votre ennemi commun est la finance internationale qui défend les intérêts de la haute bourgeoisie en utilisant( ou en imposant) des types comme Macron ‘l’enfant’ dans les pays industrialisés et des types comme ‘Abdelaziz’ le ‘vieux’ comme relais dans les pays qui tentent d’émerger.

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  • kapimo // 26.12.2018 à 19h36

    « Le modèle interprétatif marche ici très bien. Il expliquerait également la tolérance à la violence, qui était plus surprenante. »
    La tolérance à la violence des GJ, laissez-moi rire. C’est la violence d’état qui est à l’oeuvre dans cette crise, avec tous les moyens de la manipulation médiatique.
    La politique de l’état, et de Castaner-Nunez, a été et est de faire peur aux GJ pour qu’ils renoncent à manifester, en usant d’une véritable violence d’état gratuite visant les manifestants au hasard et utilisant des techniques interdites (tirs Flash-ball tendus ou à hauteur de tete). Et ce n’est pas fini.

    https://desarmons.net/index.php/2018/12/11/recensement-provisoire-des-blesses-graves-des-manifestations-du-mois-de-decembre-2018/

    https://www.youtube.com/watch?v=18u7iSSBNOY

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    • Suzanne // 27.12.2018 à 12h15

      Oui, mais c’est ce que Todd dit, justement. Il dit clairement que la vraie violence, dans ce cas, était la violence d’état. Mais ce qu’il veut dire ici c’est que, bizarrement, les gens ne se sont pas laissés piéger par la propagande expliquant que les GJ étaient violents. Et c’est vrai, c’est étonnant.
      Pour ma part, je me félicite de cela, car ça veut dire que dans les prochains mouvements de manifs, s’ils sont provoqués par les syndicats, par exemple pour les prochaines réformes de l’éducation, des hôpitaux, des retraites et de la sécu, eh bien les gens de France réfléchiront à deux fois quand 1) ils verront les manifestants traités de violents 2) ils verront que leur nombre est minoré par les autorités 3) ils verront les violences policières contre les manifestants.
      Leur expérience actuelle aura servi à ça, en plus de tout le reste ! Sincèrement, j’aurais préféré qu’ils ne l’aient pas cette expérience, parce que tous ces morts dont tout le monde se fiche côté médias, je n’arrive pas à les digérer, moi.

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  • Marco // 26.12.2018 à 22h21

    Macron, les GJ et la volaille, une petite fable que j’ai bien aimée « Le paon, l’autruche et les poulets ».
    https://www.youtube.com/watch?v=RfEb8x05bXQ
    Bonnes fêtes a tous.

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    • Narm // 27.12.2018 à 02h14

      excellente plume

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  • Julien // 27.12.2018 à 02h35

    Emmanuel Todd est pour moi le précurseur de la « psychohistoire » (voir Asimov).

    Sa vision est toujours aussi pertinente.

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  • Cgrotex // 27.12.2018 à 08h28

    Si les parti de droite monte , c’est que les gens sont conscients qu’il faudra un état fort pour diriger la France contre sa « classes supérieure » qui ne lâchera rien.
    Quand à l’enfant roi , lui ou ses conseillés ont oublié une chose importante , la légitimité !
    Il en a aucune , et un Roi ne peut gouverner sans légitimité.

    Comme le dit Marcel Gauchet , la France est un pays monarchique et régicide.
    Alors un enfant qui veut être Roi sans aucune légitimité…

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    • Suzanne // 27.12.2018 à 12h19

      Moi, je ne crois pas que ce soit les partis de droite qui montent, parce que les revendications des GJ sont trop à gauche pour cela (RIC, redistribution des richesses, justice sociale).
      Par contre, ce qui monte, ce sont les partis souverainistes. Et jusqu’à présent, c’étaient surtout les partis de droite qui l’étaient.

      Le choix proposé par Todd est très pertinemment décrit : une démocratie xénophobe versus un empire autoritaire.

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      • Cgrotex // 27.12.2018 à 12h56

        Etes vous sur que la répartition des richesse dans le sens pécuniaire soit la demande principale ?
        Personnellement , je pense plutôt qu’il y a une demande de liberté , dans le sens de l’indépendance. Il n’y a cas observer le nombre de personnes qui essaient de vivre de leur petite entreprise.
        Les multinationales et les grandes entreprises en général sont dans le viseur de la révolution à venir.
        Et je suis d’accord avec vous sur la souveraineté bien-sur , mais elle commence par le bas pour aller vers le haut.

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        • Suzanne // 28.12.2018 à 01h50

          Eh bien, les revendications des Gilets Jaunes semblent s’organiser autour de deux troncs principaux. Mais préalablement, il semble y avoir d’abord, avant tout, une revendication sous-jacente de dégagisme : Emmanuel Macron, son gouvernement et les assemblées devraient disparaître du pouvoir. Consensus.
          Ensuite, les deux troncs 1) le RIC et de manière générale l’établissement d’une vraie démocratie 2) en attendant, parce que ce sera long à construire, des changements sur tous les fronts de justices sociale et fiscale. Que tout le monde paye, pas seulement les travailleurs pauvres, qu’on ne paye plus les salaires des anciens fonctionnaires d’état, que les transports en commun et autres services publics reviennent dans les zones périphériques, que les hausses de la CSG disparaissent etc.
          Ce qui est notable, c’est que la souveraineté semble évidente pour tout le monde, ils ne la citent même pas, alors qu’ils vont (on va si on les soutient) se heurter de plein fouet au manque de la dite très très rapidement (dans la question de la monnaie notamment).
          A écouter pour cela, l’excellente émission du Média, où les revendications sont très bien exprimées par les Gilets Jaunes présents :
          https://www.youtube.com/watch?v=Nh-5Gt-Mvp4

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  • lupo // 27.12.2018 à 08h59

    Erreur … EM n’est pas un enfant roi, c’est un polichinelle.
    Ses actions ne sont pas innées et enfantines,
    même si, oui, on en perçoit une certaine maladresse,
    je dirais plutôt une certaine incohérence qui peut être perçue comme immature,
    simplement ses décision ne sont que le reflet de ceux qui dirigent réellement la France,
    ses pères ne sont autres que ceux du milieu duquel il vient,
    un milieu qui se croit encore tout puissant,
    une toute-puissance bien réelle encore aujourd’hui mais qui ne tiens qu’à un fil :
    Le monde de la finance et des marchés est déjà analysé et désavoué mais pas encore reconnu, car il est difficile de se couper de ce que l’on croyait le Graal de la richesse, mais il faudra une fois se rendre à l’évidence, ce monde-là n’a que seule considération, le profit immédiat, au détriment de l’économie réelle et même de la vie …
    Quand les consciences accepteront enfin ce qu’elles voient déjà, ce sera la fin de ce monde-là, ou plutôt l’évolution dans le monde de ces nouvelles consciences …

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    • Narm // 27.12.2018 à 11h56

      exact
      mais l’économie réelle n’étant qu’ 1% , à l’inverse des riches, la transition,si tout le monde « l’avoue », c’est Madof et le château de carte, c’est l »effondrement

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  • Tardieu // 27.12.2018 à 09h12

    « Pourquoi seules des forces de droite, sont-elles capables aujourd’hui de prendre en charge aujourd’hui l’aspiration populaire ?  »

    Ma parole, il parle pour lui !

    Avec Todd on plonge en infantilisme, c’est la régression intellectuelle sans fin.

    – « J’envisage le pire, mais c’est bien entendu pour éviter le pire.  »

    Entendez une révolution politique qui nous débarrasserait de la Ve République, première étape avant la révolution sociale qui s’ensuivrait et qui nous débarrasserait du capitalisme, quelle horreur pour Todd!

    Comme Sapir il prône la collaboration de classes pour sauver le régime en place.

    – « La vérité de la société française n’est pas la haine universelle »

    – « une réconciliation entre les élites et le peuple puisse fonctionner »

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    • Suzanne // 29.12.2018 à 22h15

      Désolée, mais vous ne semblez pas connaître les interventions ni les bouquins de Todd, c’est un peu du n’importe quoi, votre commentaire. « Entendez une révolution politique qui nous débarrasserait de la Ve République, première étape avant la révolution sociale qui s’ensuivrait et qui nous débarrasserait du capitalisme, quelle horreur pour Todd! », vaut mieux entendre ça que d’être sourd.
      Vous me faites irrésistiblement penser à ceux qui engueulent Ruffin parce qu’il ne couvre pas Etienne Chouard d’injures, comme il faudrait le faire quand on est bien-pensant.
      Bon, maintenant, c’est peut-être ce qui pend au nez aussi à Emmanuel Todd, malheureusement, une armée de trolls qui le salissent, parce qu’il commence à devenir ennuyeux.

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  • Nicolas ANTON // 27.12.2018 à 12h29

    Le peuple des immatures, ceux dont la préoccupation essentielle est de se payer le dernier jouet à la mode, a choisi un immature. Qui est étonné de ça ?

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    • Kilsan Aïtous // 28.12.2018 à 08h35

      De toute façon, voter pour un maître est immature, quel que soit ce maître.

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      • Weston // 29.12.2018 à 19h50

        Il semblerait qu’élire un maître est plutôt un réflexe induit par la classe des maîtres.
        C’est de l’ingénierie sociale, un bien grand mot pour parler de manipulation.

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  • jdautz // 27.12.2018 à 20h59
  • Cyd // 28.12.2018 à 09h27

    Ecclésiaste 10
    …16Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes se goinfrent dès le matin!

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  • Nanker // 28.12.2018 à 10h47

    « Ces dernières années, face à une France inerte, comme arrêtée dans l’histoire je n’étais pas loin d’imaginer que la culture française traditionnelle était morte. Mais le mouvement des Gilets Jaunes, c’est bien la résurgence puissante de la culture libérale égalitaire française »

    Ainsi que la résurgence – à mon avis – d’un catholicisme que l’on disait lui aussi moribond en France. Catholicisme à la française marqué par un besoin de créer du lien (à rebours du protestantisme anglo-saxon où les gens sont SEULS pour affronter la vie) et par une volonté d’égalitarisme (à rebours du protestantisme anglo-saxon où les inégalités entre individus sont la signe que certains ont été choisis pour réussir et pas les autres).
    Il est vraiment étrange que Todd n’évoque cet aspect du mouvement des GJ car c’est précisément lui qui avait formé le concept de « catholicisme zombie » qui je crois joue à plein dans ce mouvement social de re-liaison populaire.

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  • Myrkur34 // 31.12.2018 à 17h34

    N’avez vous pas remarqué le mainstream des médias sur Ségolène Royal depuis 15 jours? Avec comme idée principale sous-jacente, « On n’a pas essayé une femme à l’Elysée, voila la solution ! »
    Moi j’aurai bien aimé qu’elle démissionnât à l’époque de l’écotaxe puisque son projet fut soit-disant rejeté par le gouvernement dont elle faisait partie.
    Ils sont à la masse à la télé quand même, le gavage des oies n’est plus de saison. Et l’autre qui prend conseil près de Sarkozy…. Y a pas à dire c’est trop original.

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