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3.décembre.20193.12.2019 // Les Crises

Les géants du pétrole ont dépensé 250 millions d’euros en lobbying auprès de l’Union européenne, selon des ONG

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Source : Ouest France, 24-10-2019

250 millions d’euros, presque autant que les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables en 2018. C’est ce qu’auraient dépensé depuis 2010, les cinq géants du pétrole, BP, Chevron, ExxonMobil, Shell et Total directement ou via leurs groupes de pression, pour peser dans les décisions prises par Bruxelles.

Un rapport des ONG Corporate Europe Observatory, Food and Water Europe, Friends of the Earth Europe et Greenpeace EU, rendu public ce jeudi 24 octobre, dévoile les dessous du lobbying des énergies fossiles auprès des institutions européennes.

Les dépenses en lobbying, déclarées par ces géants, n’ont cessé de croître ces dernières années. Elles sont passées de 10 millions d’euros en 2010, à 31 millions en 2018.

Le groupe disposant du plus gros budget, avec 75 millions d’euros versés, est le Conseil européen de l’industrie chimique (Cefic), qui se veut « la voix des petites, moyennes et grandes compagnies pétrochimiques en Europe ». Un groupe auquel les cinq « majors » sont affiliés.

Plus d’une entrevue par semaine

Cette étude ne fait pas qu’avancer des chiffres effarants sur ces pratiques douteuses, elle révèle également les multiples tactiques et stratégies de ces groupes pour « retarder, affaiblir, et saboter l’action climatique ».

Depuis la nomination de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, 327 rencontres ont eu lieu entre des commissaires européens ou membres de leurs cabinets et les PDG de ces entreprises, soit plus d’une par semaine.

Le fonctionnaire européen qui enregistre le plus grand nombre d’entrevues avec ces directeurs généraux est le Français Dominique Ristori, ancien directeur général Énergie à la Commission européenne.

Le plan Climat torpillé par les lobbies

Depuis une dizaine d’années, les gouvernements nationaux et l’Union européenne ont pris des décisions clés et établi des objectifs en matière d’énergie. Le plan Climat, lancé par Nicolas Hulot en 2017, ambitionnait « d’en finir avec les énergies fossiles d’ici 2050 ». L’ancien ministre de l’Écologie, démissionnaire à l’été 2018, pointant du doigt les lobbys, qualifiait l’objectif de ces mesures, de « lourd, compliqué ».

C’est le moins que l’on puisse dire. D’après des documents obtenus par les Amis de la Terre, l’entreprise pétrolière Vermilion Energy a menacé d’attaquer l’État en justice, arguant que le plan Climat affecterait les « attentes légitimes » de la compagnie en matière de profits.

Alors que la première version du plan Climat prévoyait la fin des nouveaux permis d’exploitation d’ici 2021, la version finale du texte établissait des circonstances permettant le renouvellement de permis d’exploitation après 2040.

Une « dynamique collective »

Les groupes visées se défendent de toute interférence dans la prise de décisions en faveur de la protection de l’environnement.

Les chiffres avancés par le rapport « ne reflètent en rien » les dépenses du groupe en lobbying, a affirmé une porte-parole de Total à l’Agence France presse (AFP). Selon les registres officiels, Total a ainsi dépensé entre 1 750 000 et 1 999 999 euros en lobbying auprès de l’UE en 2018, chiffre « stable depuis de nombreuses années ».

« Total est convaincu qu’une dynamique collective est nécessaire pour répondre à l’ampleur des enjeux climatiques », a-t-elle ajouté. Dans un tweet, la compagnie souligne, par ailleurs, qu’elle investit 400 millions de dollars dans la neutralité carbone.

ExxonMobil « se conforme en tout aux exigences du registre de transparence de l’UE », a, de son côté, argué un porte-parole de l’entreprise. « ExxonMobil croit que les risques posés par le changement climatique nécessitent des actions et qu’il faudra l’engagement de tous – industrie, gouvernements et consommateurs – pour réaliser des progrès significatifs », a-t-il poursuivi.

Shell a « fermement rejeté » les conclusions des ONG, assurant être « parfaitement clairs dans [son] soutien à l’accord de Paris ».

Une politique plus transparente

Fortes de leur constat, les ONG ont formulé des préconisations pour éviter tout conflit d’intérêts entre les magnats du pétrole et les politiques.

Elles prônent notamment un « pare-feu », interdisant toute rencontre, toute participation ou activité de conseil des entreprises pétrolières dans des comités d’experts et de scientifiques auprès des gouvernements. Elles souhaitent interdire le « pantouflage », c’est-à-dire la reconversion de hauts fonctionnaires dans des entreprises privées. Enfin, bannir tout sponsoring ou partenariat de ces compagnies dans le cadre d’événements comme celui de la COP24, qui s’est tenue en Pologne en 2018 et a été sponsorisée par la compagnie pétrolière polonaise Lotos.

Voir l’article source ici : Big oil spent over 250 million euros lobbying the EU

Source : Ouest France, 24-10-2019

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Commentaire recommandé

Fritz // 03.12.2019 à 07h40

A quand une étude sur le lobby des éoliennes industrielles ? Elles se multiplient dans ma région rurale, contrairement aux puits de pétrole. Remarquez, c’est une autre manière de (se) faire du blé.

49 réactions et commentaires

  • Fabrice // 03.12.2019 à 07h12

    C’est sûr qu’avec de tels moyens les scientifiques indépendants ne peuvent quasiment rien pour faire comprendre les risques de la situation actuelle, ces compagnies trouveront toujours des scientifiques, politiques,… peu regardant pour faire croire au doux naïfs que si ils se noient c’est normal et que c’est un évènement non significatif qui ne demande pas de mesures de limitation et de prévention et arriveront même à les convaincre de défendre leurs intérêts. Dormez bonne gens nous veillons…. A ce que les intérêts de généreuses compagnies se gavent sur le dos de votre survie.

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  • Catalina // 03.12.2019 à 07h18

    Bonjour,
    Ce sont les chiffres déclarés, qu’en est-il des dessous de table et autre « avantage » pour trahir les pays ? Si les compagnies déclarent 250, ama c’est plutôt le triple…voire pus.
    Je dis ça…

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  • Fritz // 03.12.2019 à 07h40

    A quand une étude sur le lobby des éoliennes industrielles ? Elles se multiplient dans ma région rurale, contrairement aux puits de pétrole. Remarquez, c’est une autre manière de (se) faire du blé.

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    • océan de sagesse // 03.12.2019 à 08h51

      Remarquez une éolienne ne pollue un peu qu a la fabrication et ne réchauffe rien du tout !
      Une étude vient d etre faite en France 80 pourcent des négationistes climatiques ont plus de 55 ans !
      Un age ou le cerveau est figé depuis longtemps nous dit la science !
      Ce qui explique que ca change petit a petit ici , avec le temps on va gagner , ca aussi c ‘est scientifique et c’est une excellente nouvelle pour la jeunesse ! !

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      • azuki // 03.12.2019 à 10h55

        Sisi elle réchauffent, comme tout ce qui consomme ou produit de l’énergie il y a des pertes qui génère de la chaleur ! Ok, ok, on va considérer ça comme négligeable °<:O)*

        Les éoliennes polluent aussi, que ce soit à la fabrication, au fonctionnement, a l'installation, et il y a le problème pour les volatiles de ces pales qui tournent à grande vitesses (vite pas en tour minute, mais en déplacement aux extrémités), il y a les composites, les aimants néodimes… une grande partie de ces problème sont soit techniques donc améliorables, soit financiers donc forcément solubles (éoliennes a axe vertical, aimants ferrite…).

        En fait il y a deux choses :
        – Il faut tenir compte de la pollution des éoliennes qui n'est pas négligeable mais aussi de notre consommation aberrante, l'énergie totalement "propre" n'existe pas.
        – Entre la pollution des éoliennes et la pollution des énergies fossiles (dont le nucléaire qui est aussi une énergie fossile !), il y a plusieurs ordre de grandeur, donc il ne faut pas pousser mémé dans les orties !

        Je rappelle à tout zazard que pour faire un litre d'essence il faut 1 hectare de terrain végétalisé pendant 1 an et plusieurs millions d'années pour la transformation, ce fait à lui tout seul suffit a comprendre l'ampleur du problème. Et pour le nucléaire, "propre" selon Areva, qui pour fabriquer 40 ans d'électricité (60 en augmentant beaucoup les risques) pollue pour plusieurs milliards d'année pour certains composant, on entre carrément dans un délire !

        On ne résoudra rien sans changer globalement la société (pour le meilleur).

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        • Bats0 // 03.12.2019 à 11h27

          « la pollution des énergies fossiles (dont le nucléaire qui est aussi une énergie fossile !) »
          Ah bon ??? Je croyais que :
          « On appelle combustible fossile tous les combustibles riches en carbone — essentiellement des hydrocarbures — issus de la méthanisation d’êtres vivants morts et enfouis dans le sol depuis plusieurs millions d’années »
          S’il vous plaît, vérifiez vos informations avant de les publier sur ce blog. Merci pour votre compréhension.

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        • Larousse // 03.12.2019 à 21h10

          Azuki, je vous rejoins et j’invite aussi tous les lecteurs du site à écouter/regarder en boucle, les derniers propos du ministre de l’économie Lemaire sur le grand bonheur de libertés en Occident grâce à la voiture face à la terrible URSS des années 80 sans liberté parce qu’elle n’avait pas de voitures dans les rues…
          Affligeant de débilité ce raisonnement, de comparaison stupide, d’ignorance car dès les années 80 les ventes de voitures en URSS progressaient à un rythme soutenu (hélas). Mon oncle l’inviterait bien à passer un temps débile dans les bouchons à Belgrade et pire à Moscou aujourd’hui.
          Par qui est-on dirigé en France ??? Par des ….
          aux lecteurs de remplir les pointillés.
          Donc à quand aussi une étude sur le lobby des constructeurs automobiles qui nous enfument avec des faux rapports de consommation d’essence, nous balancent des pub sur les SUV et font monter les prix avec des voitures de plus en plus irréparables et chères…

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        • Séraphim // 04.12.2019 à 09h00

          Les  »réchauffements »‘ induit par les diverses sources de propduction sont variables. Selon les données de l’Agence Internationale de l’Energie, l’éolien produit au Japon 29g CO2/kWh, et 14g en Finlande. Le nucléaire, lui, fait 22g auJapon et 10 en Finlande

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      • Patrick // 03.12.2019 à 21h45

        plus de 55ans ? forcément !! avec les années on apprend à détecter les arnaques , alors on se fait moins avoir que les petits jeunes facilement manipulables.
        Depuis le temps que les politiciens de tous bords nous racontent des bobards …. 🙂

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    • LibEgaFra // 03.12.2019 à 09h04

      Veinard! Z’aviez qu’à être en zone Natura2000 pour ne pas subir le vrombissement des pales, mais le doux chant des oiseaux.

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    • Bats0 // 03.12.2019 à 11h09

      Pas besoin d’étude : « le lobby des éoliennes industrielles » est financé par les mêmes lobbistes : les pétroliers et gaziers. Pas d’éoliennes, puisque pas pilotable directement, sans les autres centrales, et plus particulièrement les centrales électriques thermiques alimentées par les énergies fossiles.

      Par contre, à y regarder de plus près, j’ai remarqué que la plupart des logo sur les nacelles étaient ceux de GE. Alors que penser de l’absorption d’Alston (partie « énergie » qui comprend la fabrication des génératrices électriques) par GE ? Pour ma part GE, avec la complicité de certains politiques français, a fait d’une pierre deux coups : inonder la France de ses éoliennes, et prendre en possession la fabrication des génératrices thermiques les plus performantes aux mondes et ses brevets.
      Pas belle la vie …

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      • Séraphim // 04.12.2019 à 08h36

        Bravo. Cela fait longtemps que l’on sait et qu’il est aussi impossible de dire que les  »renouvelables »(qui ne sont en rien renouvelables puisque leur empreinte environnementale est égale ou supérieure au gaz et 8 à 10 fois celle du nucléaire, par kWh réellement produit) sont le faux nez des énergies fossiles. Le 1er investisseur en ferme solaire au Japon est…Total! Qui veut mettre un pied dans la porte avant que le nucléaire ne reprenne sa place. Les Hulots & Co. ne sont que les idiots utiles de cette manipulation.
        D’ailleurs, que vote le Parlement UE? Plus d’éoliennes, plus de solaire, sans cesse! Suppression des subventions pour le nucléaire etc. Donc soit ces lobbyistes sont incompétents, soit ils gagnent. Vu qu’ils continuent, on comprend qu’ils ont gagné

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  • ZouZoum // 03.12.2019 à 07h58

    Comment traduire en Français « lobbying » ?
    « Trafic d’influence », c’est plus claire mais ce n’est pas très vendeur !

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  • Bats0 // 03.12.2019 à 08h27

    « Les dépenses en lobbying, déclarées par ces géants, n’ont cessé de croître ces dernières années. Elles sont passées de 10 millions d’euros en 2010, à 31 millions en 2018 »
    Et voilà où partent, en grande partie, les subventions accordées aux géants énergétiques.
    A quoi sert de subventionner de telles inepties ? Avons nous des personnes politiques, face à l’enjeu climatique, responsables vis à vis de leur fonction, et du fonctionnement de leur rôle à travers cette organisation qu’est l’UE ?
    Ce ne sont plus des doutes, mais bien une réalité des incompétences de ces milieux, à la limite criminels vis à vis du reste de la population mondiale, que nous pourrions ne plus avoir à supporter si nos décisions n’étaient, elles aussi, manipulées.
    La fabrication du consentement selon Chomsky , elle aussi, est bien, malheureusement, une réalité…

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    • azuki // 03.12.2019 à 11h00

      Le plus drôle (je ris jaune) est que nous payons au niveau mondial plus de subventions pour les « fossiles » dépassés que pour les renouvelables d’avenir. on peut considérer que le « lobbying » (traffic d’influence) qui corromp la sphère publique (nos biens communs) est payé par la sphère publique (par nous). C’est pas beau ça ?

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      • Séraphim // 04.12.2019 à 08h42

        Voir plus haut, renouvelables=fossiles, dans la proportion 4KWh fossile pour 1kWh renouvelable. Je crains que ce ne soit exactement un rire  »jaune »’.

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  • Kokoba // 03.12.2019 à 08h36

    Interdire le pantouflage ?
    Haha, bonne chance.
    C’est la base de la corruption moderne dans tous les pays occidentaux.

    En langage Macronien, on appelle çà la flexibilité, la liberté d’entreprendre ou « faire tomber les barrières entre le public et la société civile ».
    C’est très à la mode.

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  • calal // 03.12.2019 à 08h52

    « 250 millions d’euros, presque autant que les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables en 2018. C’est ce qu’auraient dépensé depuis 2010, les cinq géants du pétrole, BP, Chevron, ExxonMobil, Shell et Total directement ou via leurs groupes de pression, pour peser dans les décisions prises par Bruxelles. »

    il y a une autre facon de voir les choses: ces societes ne mettraient pas autant de pognon dans le lobbying s’il n’obtenaient aucun resultat.C’est donc qu’ils jugent la depense de ces 250 millions comme rentable.

    Donc il y a plein de technocrates bruxellois a vendre et a acheter ou qui ne savent pas tres bien ce qu’ils font et qui se laissent convaincre facilement…

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    • Bats0 // 03.12.2019 à 10h38

      Ce budget de 250 millions d’euros correspond à quoi exactement ? Aux services de communications uniquement ? Ou bien seraient-ils liés (250 millions d’euros) aux achats de logements qui entourent le parlement européens de Bruxelles afin d’y placer leurs lobbyistes et leur permettre d’être plus présent au parlement ?

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    • azuki // 03.12.2019 à 11h06

      Ils n’ont pas a se laisser convaincre, il suffit de mettre sa signature au bas du papier qu’on leur donne en ne lisant que le mode d’emploi sur papier glacé, et faire comme dans la pub pour les tartes «Marie™» : C’est moi qui l’ai fait ! Ce travail épuisant justifie leur salaires si modestement élevés et de profiter a fond sans cotisation de tous les avantages sociaux qu’ils refusent aux autres qui cotisent pour eux.

      Le ciseau-colle comme méthode principal de travail, ça n’est pas réservé aux écoles maternelles et aux journaleux des merdestream.

        +5

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  • LibEgaFra // 03.12.2019 à 08h57

    « Les géants du pétrole ont dépensé 250 millions d’euros en lobbying auprès de l’Union européenne, selon des ONG »

    Traduction: Les géants du pétrole ont dépensé 250 millions d’euros en vue de corrompre dans un sens qui leur soit favorable les décisions les concernant.

    Reste plus au lobby nucléaire qu’à faire la même chose;

    Et on aura compris l’intérêt d’être à Bruxelles ou à Strasbourg…

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  • erde // 03.12.2019 à 09h15

    Et dire que l’Europe accorde seulement 6 millions pour finaliser la recherche sur la fusion froide…..

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    • azuki // 03.12.2019 à 11h24

      Je ne suis pas certain que la fusion froide soit la solution miracle. Mais ça n’a certainement rien a voir avec un autre projet que je mettrais en face, à savoir les budgets consacrés à un certain projet EPR qu’on n’est même pas capable de fabriquer correctement et qui va très probablement nous mettre tous en danger à cause de la doctrine du « too big to fail » de ces apprentis sorciers irresponsables.

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  • fanfan // 03.12.2019 à 09h41

    Effondrement : interview de l’ex-ministre de l’Ecologie,
    0:00 La place de l’Etat
    8:26 Pourquoi le capitalisme n’est pas le problème
    21:58 Les biorégions
    26:40 La question identitaire
    29:32 L’énergie
    41:11 Les désaccords avec Pablo Servigne
    46:26 La sécurité et la violence
    54:23 La question des armes à feu
    1:01:52 Le déni de l’effondrement
    1:13:43 Les politiques n’ont aucun pouvoir
    https://www.youtube.com/watch?v=Bnbx4QoCU3o

      +0

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  • DVA // 03.12.2019 à 10h27

    je reprend le même commentaire posté ailleurs… » Réécriture de l’histoire…combine de plus par rapport aux combines de ‘linfo’ détenue par des oligarques… …bah…bientôt ( ou déjà?) il y aura…La FGE (Force de Gendarmerie Européenne)… bah oui…au service de …des gouvernements régionaux( le terme nation n’a plus lieu d’être!) successifs bossant depuis les années 80 pour le grand capital in fine…qui lui même côtoie les mafieux ds les paradis fiscaux…et qui nous envoie en retour leurs directives aux travers de lobbies à la commissions européenne à leur solde ( en très gros résumé) et au final…des jobs rémunérés deux bols de riz et l’insécurité sociale…Il est temps de retourner la table et de ne plus rien négocier !!!
    Concernant la FGE, l’anecdote est qu’elle est composée de polonais et de roumains…de la main d’oeuvre répressive concurrente à notre police nationale dans un futur proche ?…

      +3

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    • azuki // 03.12.2019 à 11h40

      Ce n’est pas tout a fait ce que je lis sur la FGE qui n’a actuellement qu’un rôle international, mais, mais, l’EU peut a tout moment déroger « exceptionnellement » à ses règles totalement démocratiques (puisque ne pas être d’accord avec la Commission c’est être antidémocratique), comme elle l’a fait à de très nombreuses reprises pour contrer la volonté « antidémocratique » des peuples qui compose l’EU (cet absurde et antidémocratique refus lors du plébiscite de la « constitution », du CETA et toutti-quanti).

      Exceptionnellement comme le plan Vigipirate…

      Au fait, cette force a un gros « avantage » sur les autres : Ses locaux sont décretés inviolables et on ne peut pas les poursuivre en justice. Sacré bonus, veinards va ! On n’en attendait pas moins pour protéger une force chargée de défendre les valeurs démocratiques de l’EU !

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  • Grd-mère Michelle // 03.12.2019 à 13h11

    Une seule solution: accentuer le lobbying citoyen.
    Si nous ne pourrons jamais rivaliser avec les entreprises prédatrices qui achètent les politicien-ne-s, nous pouvons par contre mettre la pression sur nos élu-e-s(ceux-celles qui le sont grâce à NOTRE démarche électorale), à condition de nous mettre d’accord sur les objectifs visés(faire masse pour agir sans argent).
    Par ex, l’enorme mobilisation contre le TTIP (accord de libre-échange commercial entre USA/UE), qui avait recueilli plus de 3.000.000 de signatures de l’Initiative Citoyenne européenne (et même si celle-ci avait été écartée au Parlement de l’UE pour cause de « vice administratif ») a fait tomber ce projet néfaste aux oubliettes, en convaincant Trump que l’UE n’était pas prête à se laisser manger par son puissant « allié » et en lui dictant un protectionnisme qui nous offre une relative indépendance en matière de consommation (mais attention de ne pas se jeter dans la gueule de la Chine vorace!).
    Il reste à se re-mobiliser contre le CETA, cheval de Troie de l’invasion des produits d’outre-atlantique, pas encore ratifié au niveau du Conseil Européen (en tout cas par certains parlements belges, ce qui a fait connaître la Wallonie dans le monde entier) et autres MERCOSUR, etc… que nos agriculteurs locaux appréhendent justement.

      +2

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    • Louis Robert // 03.12.2019 à 16h37

      « UNE SEULE solution: accentuer le lobbying citoyen »?

      *

      Grd-mère, cette seule pensée que vous exprimez ici m’attriste . Quel manque d’ambition!…

      Nous ne sommes pas réduits à n’être qu’un vulgaire groupe de pression ou d’intérêt (un quelconque « lobby »,…). Nous, la masse citoyenne, nous sommes LE PEUPLE, le seul et unique SOUVERAIN! C’est dire que le Pouvoir, c’est NOUS, nous seuls.

      Ne nous manquent que la détermination et le courage de nous en saisir… d’en prendre possession et de L’EXERCER PLEINEMENT, sans partage. L’ « unique solution », la voilà.

      Je vous espère l’une des nôtres.

      Grand-père

        +5

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      • Grd-mère Michelle // 04.12.2019 à 12h57

        @Louis Robert 100/100 d’accord…mais… Le fait est que nous sommes soumis-e-s à des institutions livrées à nos représentant-e-s, qui doivent tenir compte de nos observations, au risque de n’être pas réélu-e-s. Ils/elles font n’importe quoi pcq le peuple en question, abruti par la facilité de payer pour être « géré », les a trop longtemps laissé-e-s sans contrôle.
        Nous devons définitivement comprendre qu’on ne peut pas tout acheter, et que l’argent pourrit tout.
        Nous devons changer les institutions, en commençant par exiger la transparence à tous les étages. La démocratie ne peut fonctionner sans informations correctes.
        À savoir quand même que le contrôle et l’influence citoyenne sont une occupation à temps plein, c’est d’ailleurs pourquoi nous débattons généralement ici entre retraité-e-s… Les gens qui travaillent n’ont pas le temps. Et la « société civile »(syndicats et associations en tout genre) est surtout préoccupée de son beefsteak. (Si je peux me permettre un anglicisme, oh combien significatif de notre situation de moutons/pigeons carnivores)

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  • SanKuKaï // 03.12.2019 à 13h15

    En Français, on ne dit pas “Lobbying”, on dit “Corruption”.

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    • Grd-mère Michelle // 04.12.2019 à 13h13

      En anglais, « lobby » signifie « corridor », « antichambre ». Pour avoir fréquenté, en tant que simple citoyenne volontaire, ceux du Parlement européen, et tous les « apéros politiques » pré-électoraux de ce printemps, je vous assure que c’est bien là que peuvent s’exercer le contrôle et l’influence des électeurs-trices(qui peuvent s’appuyer sur les manifestations populaires). Quoi que vous en pensiez, les élu-e-s (et leurs « experts ») ne sont pas tou-te-s corrompu-e-s, mais surtout en manque cruel d’imagination.

        +0

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  • Nicolas // 03.12.2019 à 15h05

    Attention au copié-collé sans relecture… Ouest-France se plante lamentablement en comparant le montant des lobbies des géants pétroliers et les montants investis pour l’environnement. Les montants ne sont pas équivalents mais de 1 pour 1000. Lorsqu’on se plante entre Million et milliard…
    extrait de l’article : « Ils se sont établis à 256 milliards d’euros, soit + 3 % par rapport au précédent record établi en 2011. En 2014, ils avaient été de 242 millions. »…

      +3

    Alerter
  • fox23 // 03.12.2019 à 18h57

    La première chose indispensable dans ce dossier est de revenir à notre langue.

    Le Lobbying n’est pas Français, chez nous le choses sont beaucoup plus clair, ça s’appelle du trafic d’influence et c’est codifié dans le code pénal.
    Peut-être qu’ensuite la majorité comprendra que cette pratique est une plaie et qu’il sera moins malaisé de se battre contre.
    Les petits ruisseaux font les grandes rivières….

      +6

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    • Grd-mère Michelle // 04.12.2019 à 14h43

      Pour que les choses soient claires, et en français correct, « l’activité de corridor », avec l’influence qu’elle peut engendrer, peut s’exercer sans être un trafic si elle pratiquée par des citoyen-ne-s conscients et déterminés. Plus il y en aura, mieux ce sera!

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  • Bouddha Vert // 03.12.2019 à 21h43

    Plutôt que d’envisager l’interdiction de « toute rencontre, toute participation ou activité de conseil des entreprises pétrolières dans des comités d’experts et de scientifiques auprès des gouvernements », il serait en premier lieu souhaitable de viser à interdire le charbon avec une échéance claire.
    Les exploitants de pétrole le sont également pour le gaz, faut-il juguler ces ressources avec la même dynamique?

    L’article est de toute manière beaucoup trop lacunaire puisqu’il n’aborde absolument pas les technologies, ressources et politiques à envisager pour assurer cette transition.

    Vu les éditeurs de la nouvelle, il est probable que PV et éoliennes auront, en revanche, les portes grandes ouvertes.
    Or, là aussi, nombre de questions existent quant à l’intérêt de produire l’électricité de cette manière quand on maitrise (?) les technologies du nucléaire civil.

    Un sujet à faire plancher X, centrale, les mines et autres ingénieurs.

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    • Cyd // 04.12.2019 à 10h38

      « Interdire le charbon »

      8 pays seulement ont des réserves conséquentes de charbon

      Allez dire aux USA, Chine, Russie,Inde,Allemagne,Brésil,Kazakhstan et Afrique du Sud de sacrifier leur indépendance énergétique pour se mettre dans la main d’un pays tiers

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      • Bouddha Vert // 04.12.2019 à 11h54

        Pas faux mais le charbon est le fossile le plus polluant, il faut juste savoir ce que l’on veut.
        Par ailleurs, si vous pensez qu’il sera plus facile de se débarrasser de pétrole et de gaz, j’attends une autre remarque et des propositions de votre part.

        Chaque source d’énergie a des fonctions particulières:
        Le charbon sert à faire de l’électricité et pratiquement rien d’autre, il est donc remplaçable par du nucléaire.
        Les plus grosses conséquences sociétales découleront de l’abandon du pétrole (98% de ce qui roule, navigue, vole dans le monde se fait par son biais), le gaz sert lui essentiellement au chauffage et à la cuisson…

        Bref, l’abandon des fossiles ne sera pas une transition sans douleurs et sans baisse de notre pouvoir d’achat mais il doit se faire pour sauvegarder ce qui nous supporte, un biotope riche, beau de plus de 30 millions d’espèces qui participe à l’entretient des grands cycles de la vie.

        Keller dit: « c’est le déclic ou le déclin »

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      • Bouddha Vert // 04.12.2019 à 11h54

        Pas faux mais le charbon est le fossile le plus polluant, il faut juste savoir ce que l’on veut.
        Par ailleurs, si vous pensez qu’il sera plus facile de se débarrasser de pétrole et de gaz, j’attends une autre remarque et des propositions de votre part.

        Chaque source d’énergie a des fonctions particulières:
        Le charbon sert à faire de l’électricité et pratiquement rien d’autre, il est donc remplaçable par du nucléaire.
        Les plus grosses conséquences sociétales découleront de l’abandon du pétrole (98% de ce qui roule, navigue, vole dans le monde se fait par son biais), le gaz sert lui essentiellement au chauffage et à la cuisson…

        Bref, l’abandon des fossiles ne sera pas une transition sans douleurs et sans baisse de notre pouvoir d’achat mais il doit se faire pour sauvegarder ce qui nous supporte, un biotope riche, beau de plus de 30 millions d’espèces qui participe à l’entretient des grands cycles de la vie.

        Keller dit: « c’est le déclic ou le déclin »

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        • Grd-mère Michelle // 04.12.2019 à 14h05

          « 98% de ce qui roule, navigue, vole… se fait par (le) biais (du pétrole) »
          Merci de mettre ici l’accent sur la mobilité: transformer celle-ci est LA transition à accomplir en priorité, et cela ne peut se faire que par l’accentuation de l’utilisation des transports en commun(qui doivent devenir performants), n’en déplaise à tout qui pense encore que « Ma voiture, c’est ma liberté ».
          Ce slogan trompeur, car il suppose de sacrifier sa liberté(de choix d’un travail rémunérateur ET épanouissant) à gagner de quoi se la payer et l’utiliser, est à l’origine d’un des pires fléaux du 20ème siècle: la circulation automobile qui crée la solitude et l’individualisme, l’illusion qu’on n’est pas comme les autres, qu’on n’a pas besoin de solidarité.
          Revoir « Traffic » de J.Tati.
          Ce problème fut d’ailleurs à l’origine du soulèvement des Gilets Jaunes.

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        • Grd-mère Michelle // 04.12.2019 à 14h22

          Aussi, le développement du commerce international/intercontinental et « en ligne »(avec tous les transports de marchandises qu’ils supposent, bien plus prégnants que le tourisme ou autres déplacements de personnes) est une des principales causes de pollutions en tous genres(pitié pour les poissons et autres espèces marines qui ne s’entendent plus pour s’orienter!).
          C’est pourquoi nous devons lutter de toutes nos forces contre les ALE (accords de libre échange commercial) et pour renforcer notre « marché commun » européen étonnamment oublié.

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  • Yuri G. // 03.12.2019 à 22h42

    « Cut fossil fuels out of our politics »
    Il y a quand même comme une contradiction flagrante dans ce genre de slogans.
    Comme si on voulait supprimer le pouvoir de pression du lobby pétrolier sur la sphère politique sans remettre en question l’utilisation quotidienne massive que nous faisons TOUS de cette énergie et à travers laquelle nous permettons à des groupes de générer des profits gigantesques avec lesquels, quoiqu’il arrive, ils essaieront de faire pression sur les politiques publiques!
    250 million me parait d’ailleurs dérisoire au vu des enjeux colossaux que cela suppose.
    Tout notre système repose sur le pétrole. Tant que ça restera la source d’énergie dominante du système, rien ne changera. Et je ne vois rien qui vienne le remplacer à court terme.
    Tout ce qu’on peut faire, c’est travailler à réduire sa consommation.

    Sinon, ça, ça m’a fait rire :
     » Le plan Climat, lancé par Nicolas Hulot en 2017, ambitionnait d’en finir avec les énergies fossiles d’ici 2050 . L’ancien ministre de l’Écologie, démissionnaire à l’été 2018,… »

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  • Yuri G. // 03.12.2019 à 23h05

    Bon allez, je mets les pieds dans le plat, au risque de passer pour un négationniste ou je ne sais quoi.
    Est-ce que vous avez entendu parler de la théorie de l’origine abiotique du pétrole, comme le croient les russes (en tout cas certains) ?
    Est-il possible que les réserves de pétrole soient mal évaluées à cause d’une mauvaise compréhension de la formation des hydrocarbures, ce qui expliquerait la profondeur à laquelle on trouve certaines nappes et qu’explique mal la théorie classique de l’origine fossile.
    En admettant que cela soit vrai, cela ne change probablement rien au problème de notre surconsommation de cette énergie, mais je serais curieux d’être contredit par des spécialistes de JMJ ou autre quant à la question de son origine!

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    • Bouddha Vert // 04.12.2019 à 12h09

      L’origine n’a effectivement absolument aucun intérêt.
      Je sais en revanche que les hydrocarbures liquides et gazeux répondent à la formule Cn H2n+2.
      Que je sache, la vie sur terre s’appuie sur la chimie du carbone, en tout cas les souvenirs que j’ai de biochimie m’ont appris cela, les exercices à résoudre également.
      Mais peut être qu’à l’époque un complot se fomentait déjà avec l’idée d’enfumer tout le monde pour servir on ne sait quel projet.

      Quant au charbon, que cela soit la tourbe, lignite la houille ou l’anthracite j’espère que personne ne remet en cause leur origine végétale!!! Mais bon, on ne sait jamais.

      Yuri, pouvez vous nous produire un de vos liens concernant l’origine abiotique du pétrole, merci.

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      • Yuri G. // 04.12.2019 à 13h16

        « L’origine n’a effectivement absolument aucun intérêt. »
        Il y a au moins l’intérêt scientifique de comprendre les mécanismes bio-chimiques à l’oeuvre dans la formation des hydrocarbures.
        Je ne remets pas du tout en question le fait que la matière carbonée, en conditions anaérobies, dérive en longues chaines d’hydrogène-carbone au lieu de s’humifier comme c’est le cas en conditions aérobies. Je le constate tous les matins en ce moment avec la présence de « nappes huileuses » à la surface des flaques d’eau dans mes parcelles agricoles, et qui ne sont pas dues (comme je le croyais au début) à une fuite d’huile hydraulique du tracteur mais bien à ce processus! Sur le long terme, ça donne effectivement les tourbières et autres dérivés que vous évoquez.

        « pouvez vous nous produire un de vos liens »
        La page wikipedia est finalement assez complète et contient pas mal de références :
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_p%C3%A9trole_abiotique

        Pour ma part, la première fois que j’ai entendu parler de cette idée, c’est à travers les travaux de Louis Kervran, notamment : « Preuves en géologie et physique de transmutations à faible énergie » (1973).
        Kervran travaille à ce moment là sur ce qu’il appelle les transmutations à faible énergie (ça rejoint la fusion froide) et cite des exemples issus de la géologie, dont la théorie classique explique mal la formation de certaines roches et métaux. Dans des conditions spécifiques, il s’opèrerait des recombinaisons de protons et de neutrons au niveau atomique, pour former des réactions telles que Fe26 + He2 —>Ni28.
        Selon cette théorie, les nappes d’hydrocarbures présentes à de grandes profondeurs pourraient être le produit de transmutations induites par les phénomènes de friction de tectonique des plaques dans des conditions extrêmes de pression et de température.
        Bon, je ne suis pas spécialiste et ces recherches datent un peu.
        Je n’ai pas lu de travaux plus récents sur le sujet qui infirmeraient ou confirmerait ces hypothèses mais je pense qu’il a quand même mis le doigt sur quelque chose d’intéressant.

        Il y a aussi cet article de Mediapart qui fait quand même bien le tour de la question:
        https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/280315/petrole-biotique-ou-petrole-abiotique

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        • Bouddha Vert // 04.12.2019 à 17h58

          Merci pour les liens fournis.
          Concernant votre anecdote à propos de « nappes huileuses » dans vos champs, je vous engage, si ce n’est déjà fait, à écouter les conférences de Gérard Ducerf qui, anecdotiquement, parle de ces formations sur des terrains souffrants d’anaérobiose.
          M Ducerf est souvent un régal pour ce qui a attrait aux plantes et aux sols en général.

          A propos d’hydrocarbures abiotiques, je ne connaissais pas!
          Dans l’article de Wiki une interjection m’a fait sursauter car il est écrit « la théorie russo-ukrainienne…une ressource renouvelable et qu’il n’y a pas plus de raison de craindre une pénurie future de pétrole qu’une pénurie », or, je rappelle que le pétrole est renouvelable mais pas sur des temps historiques (contrairement au lignite), puisqu’il continue de s’en former!
          Je note également qu’il existe un consensus sur les possibles quantités de pétrole abiotique présentes sous terre, que cela ne résoudrait de toute manière pas nos approvisionnements désormais en déplétion et que, pour finir, leur oxydation fournira toujours du CO2.

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          • Yuri G. // 04.12.2019 à 18h54

            « M Ducerf est souvent un régal pour ce qui a attrait aux plantes et aux sols en général. »
            C’est même grâce à G. Ducerf que j’ai finalement compris le mystère de ces « huiles » aux irisations colorées issues de la matière organique en cours de fossilisation (C’est fou à quel point ça ressemble à de l’essence).
            Le travail de Gerard Ducerf sur les plantes bio-indicatrices et les conditions de levée de dormance est remarquable et d’une utilité considérable en agriculture.

            Sinon, on est d’accord quant au qualificatif de « renouvelable » conféré au pétrole abiotique. Dans le meilleur des cas il est impossible d’imaginer que la même quantité de pétrole que celle que l’on consomme soit produite en temps réel dans les entrailles de la Terre.

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        • EugenieGrandet // 04.12.2019 à 18h18

          Heureusement (pour la planète) le pétrole abiotique n’est une réalité qu.en laboratoire. Mais pas au-delà.

          Tout pétrole contient une signature de sa provenance géographique par les biomarqueurs qu’il contient.

          La réalité dans la vraie vie, c’est que le pétrole provient de la décomposition d’organismes vivants dont on voit les squelettes (les biomarqueurs) au microscope à balayage électronique.

          C’est d’ailleurs comme ça que l’on peut savoir d’où vient le pétrole d’une cargaison et comme ça que les raffineurs testent le pétrole à l’entrée de leurs raffineries pour être sûr qu’il ne vient pas d’un trafic quelconque (il y a des banques de données internationales qui permettent de déterminer l’origine d’une cargaison, notamment pour éviter de raffiner du pétrole sous embargo).

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          • Yuri G. // 04.12.2019 à 22h55

            « le pétrole abiotique n’est une réalité qu.en laboratoire »
            Vous devez vous référer au procédé Fischer-Tropsch. Si ça existe en laboratoire, c’est que ça doit pouvoir exister ailleurs, pour peu qu’on réunisse les même conditions de pression et de T° (150bar / 700°K) .
            Vu la quantité d’hydrocarbures qu’on peut trouver sur Titan,
            https://www.nasa.gov/mission_pages/cassini/media/cassini-20080213.html
            il est certain qu’il existe des mécanismes abiotiques de production d’hydrocarbures.

            « Tout pétrole contient une signature de sa provenance géographique par les biomarqueurs qu’il contient. »
            Le problème est que ces molécules qu’on appelle biomarqueurs (et qui je n’en doute pas permettent d’identifier les sites d’extraction) ne prouvent en aucune manière l’origine biotique du pétrole.
            Les divers porphyrines, isoprénoïdes, et terpènes souvent invoqués ont également été trouvés dans des météorites formées il a 3-4.5 milliards années, donc d’origine clairement abiotique.
            De plus, aucune des formes de porphyrines qu’on retrouve ordinairement dans les processus du vivant (Vitamine b12, chlorophylle, hémoglobine ou autre) n’a jamais été détectée dans le pétrole naturel.
            Par exemple dans la chlorophylle, l’élément chélaté est toujours le Magnésium et dans l’hémoglobine, c’est le Fer alors que les porphyrines issues du pétrole naturel ont toujours pour métal chélaté le vanadium ou le nickel.
            Quant aux isotopes Carbone, je pense qu’on sait depuis un moment que ce n’est pas une méthode fiable pour juger d’une origine organique.
            Il y a d’autres exemples mais je m’arrête là.
            C’est une théorie qu’on ne peut balayer d’un revers de main, sans amener des arguments un peu plus conséquents.
            Je précise que je ne cherche à convaincre personne.
            Je n’ai d’ailleurs qu’une seule conviction : on en sait foutrement rien!

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  • Cyd // 04.12.2019 à 10h33

    On peut toujours se lamenter, mais pour l’instant il n’y a pas d’alternative au pétrole

    La seule technologie concurrente, c’est le nucléaire mais pareil c’est Mal

    Si vous voulez vous passez des lobbyistes du pétrole, trouvez comment vous passer du pétrole

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