Une grande partie du monde devrait connaître une récession cette année, et la Grande-Bretagne devrait être particulièrement touchée. Nous pouvons remercier les années de stagnation des salaires des travailleurs – aggravée par le retour des conservateurs à de cruelles politiques d’austérité.
Source : Jacobin Mag, Grace Blakeley
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une flèche peinte sur le mur d’une maison oriente les gens vers une banque alimentaire locale à Leeds, en Angleterre. (Christopher Furlong / Getty Images)
L’année 2023 semble devoir faire entrer la plupart des pays du monde en récession, et le Royaume-Uni devrait être particulièrement touché.
Au niveau mondial, le plus grand risque est une crise massive du coût de la vie, due à la reprise inégale de la pandémie et à une série de problèmes de chaîne d’approvisionnement qui ne sont toujours pas résolus.
Tout d’abord, la guerre en Ukraine, combinée aux profits effrénés des entreprises de combustibles fossiles – et à notre lenteur à passer aux énergies propres – a maintenu les prix des carburants à un niveau élevé. L’Europe est la plus touchée car elle est plus dépendante du gaz naturel russe.
Deuxièmement, les blocages massifs du système mondial de transport maritime, dont j’ai parlé l’année dernière, se sont atténués, mais les prix à l’importation sont toujours affectés. Enfin, les chaînes de valeur mondiales qui relient l’extraction des ressources et la production de biens dans le Sud aux marchés de consommation dans le Nord n’ont toujours pas retrouvé leur niveau d’efficacité pré-pandémique.
Mais ces facteurs affectent principalement le coût des biens, et les pressions inflationnistes se sont déplacées des biens vers les services en 2023. Cela est dû en partie aux prix des carburants, qui affectent tous les secteurs de l’activité économique, mais d’autres facteurs sont également à l’œuvre.
Les responsables politiques se sont empressés de rendre les travailleurs responsables de la hausse des prix, comme ils le font toujours. Aux États-Unis, l’écrivain et historien Tim Barker a récemment eu accès à un communiqué rédigé en 1996 par l’actuelle secrétaire au Trésor Janet Yellen, dans lequel elle décrit le chômage comme un « dispositif de discipline des travailleurs ». Les perspectives n’ont pas beaucoup changé depuis : les décideurs politiques pensent maintenant que l’emploi, et le pouvoir de négociation des travailleurs, sont trop élevés, et que c’est ce qui alimente l’inflation.
L’absurdité de cet argument est très clairement révélée par les données. Avant la pandémie, les travailleurs américains avaient connu une stagnation de la croissance des salaires réels pendant quatre décennies. Et les immenses luttes auxquelles les travailleurs de toute l’économie sont confrontés en essayant de se syndiquer pour résister à l’érosion de leurs salaires mettent à mal l’idée qu’ils ont un pouvoir de négociation trop important.
Alors, que se passe-t-il vraiment ?
Pour comprendre ce qui alimente l’inflation aux États-Unis, il suffit de regarder le prix des œufs. Dans l’ensemble des États-Unis, le prix d’une douzaine d’œufs a plus que doublé dans certains endroits et triplé, voire quadruplé, dans d’autres.
Les producteurs prétendent que cela est dû à la pandémie et à l’épidémie de grippe aviaire de l’année dernière. Mais le problème est en réalité dû à l’appât du gain des entreprises. Comme c’est le cas sur de nombreux autres marchés, les oligopoles s’entendent pour augmenter les prix et utilisent l’inflation généralisée comme excuse.
Dans un marché concurrentiel, on pourrait s’attendre à ce que les nouveaux entrants sapent les pratiques des producteurs en place. Mais aux États-Unis, les marchés ne sont pas concurrentiels – ils sont hautement monopolistiques. Cela donne aux grandes entreprises un pouvoir énorme pour fixer les conditions du marché plutôt que de les suivre.
À l’instar des entreprises de combustibles fossiles et des compagnies maritimes, de nombreux producteurs de biens de consommation s’entendent pour arnaquer les consommateurs en augmentant les prix bien au-delà de la hausse des coûts.
La plupart des marchés britanniques ne sont pas aussi oligopolistiques que ceux des États-Unis, mais nous devons tout de même faire face à la cupidité des entreprises de combustibles fossiles, des grandes entreprises énergétiques, des banques et de bien d’autres encore.
La cupidité des entreprises est donc un des facteurs de la hausse des prix. Mais la crise du coût de la vie ne concerne pas seulement la hausse des prix. Il s’agit de la disparité entre ce que coûtent les choses et ce que gagnent les gens.
Comme cela est désormais bien documenté, les salaires au Royaume-Uni ont stagné pour la plus longue période depuis des siècles dans la décennie qui a suivi la crise financière. Et cette année, nous avons connu certaines des plus fortes baisses mensuelles des salaires réels jamais enregistrées.
La situation tant au Royaume-Uni qu’aux États-Unis illustre le caractère totalement absurde de la volonté des décideurs politiques de favoriser le chômage pour faire baisser l’inflation, sous prétexte d’éviter une récession.
La gravité de la récession probable au Royaume-Uni est due au fait que les gens ne peuvent tout simplement pas se permettre de sortir et de dépenser de l’argent. Dans une économie comme la nôtre, dont le moteur est la consommation de manière disproportionnée, cela a des effets d’entraînement massifs.
Les entreprises gagnent moins, donc elles investissent moins, ce qui réduit les revenus de leurs fournisseurs. Les entreprises doivent licencier et le chômage augmente, ce qui aggrave le problème.
La cerise sur le gâteau est la décision du gouvernement de revenir à l’économie d’austérité ratée de David Cameron et George Osborne. Au moment même où les familles et les entreprises ont besoin de plus de soutien pour survivre, le gouvernement a freiné ses dépenses – l’une des sources les plus importantes de la demande dans l’économie.
Il est très facile pour les décideurs politiques de dépeindre la crise du coût de la vie – et la récession à venir – comme un problème de hausse des prix, et de dire aux travailleurs que leurs demandes d’augmentation salariale en fonction de l’inflation ne feront qu’aggraver le problème. Mais même si l’on ne tient pas compte du fait que la cupidité des entreprises exerce sur les prix de nombreux marchés une pression à la hausse bien plus forte que celle des salaires, les prix ne sont qu’un aspect de l’équation.
L’autre facette est celle des revenus, et au Royaume-Uni, grâce à des décennies de sous-investissement, de stagnation des salaires et de croissance hésitante de la productivité, ceux-ci étaient déjà à bout de souffle avant que l’inflation ne commence à augmenter.
Partout dans le monde, les travailleurs souffrent de la hausse des prix. Mais au Royaume-Uni, ils sont poussés à bout entre la hausse des prix et la stagnation des revenus. Et la seule réponse du gouvernement a été d’introduire des politiques qui vont limiter encore plus la croissance des salaires.
Contributeur
Grace Blakeley est rédactrice à la Tribune et l’auteur de Stolen : How to Save the World from Financialisation [Grugés : comment sauver le monde de la financiarisation, NdT].
Source : Jacobin Mag, Grace Blakeley, 31-01-2023
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
Mais quelles énergies propres ?
L’éolien ne fonctionne qu’avec du vent ( en fait c’est du vent , littéralement ), le solaire avec du soleil et l hydrogène est fabriquée avec du gaz !
Nous savons tous maintenant qu’il n’y aura pas de transition , la décroissance est inéluctable , ainsi que l ‘appauvrissement général !
La seule question étant quand allons nous enfin mettre a contribution les riches , leur incivisme et leur prédation ?
Le maitre mot du futur est « frugalité » et il faudra que tout le monde s’y fasse , de gré ou de force !
Ce qui est insupportable c’est que certains y échappent soutenu par des clones de Macron néo libéraux !
22 réactions et commentaires
Pas un mot sur la réponse de ceux qui travaillent. J’ai lu que les infirmières, les cheminots, etc. préparent des actions vigoureuse au Royaume Uni.
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AlerterQue je sache, les travaillistes, surtout sous l’égide du New Labour de Brown et Blair, ont alimenté avec zèle cette stagnation des revenus des classes populaires et moyennes en encourageant l’importation en masse d’une main d’oeuvre moins chère d’une part et l’exportation des outils de production vers des zones à bas coût d’autre part. Officiellement, il s’agissait bien sûr d' »ouverture sur le monde » et autres fariboles vouées à donner bonne conscience à la haute bourgeoisie trouvant là le moyen cynique de réduire le coût d’emploi de ceux travaillant pour elle sans risquer que ces derniers ne protestent, sous peine de recevoir l’infâme accusation de xénophobie. Du reste, on leur a offert des taux bas pour qu’ils puissent compenser la perte de revenus par le recours à l’endettement : de quoi se plaignaient ils, vraiment ? Et oui, la Mondialisation qu’ont soutenue les travaillistes autant sinon plus que les conservateurs, c’est ça : la mise en concurrence à l’échelle mondiale de la main d’oeuvre pour abaisser les coûts. Évidemment, maintenant que la paupérisation sous jacente qu’elle a induite a abouti à creuser les déficits sociaux et à gonfler les dettes publiques et privées partout en Occident, le système ne tient plus dès lors que les prix des approvisionnements gonflent sous l’effet de l’accroissement de la demande et des salaires en Asie. Incriminer un camp politique plutôt qu’un autre apparaît dans ce contexte bien puéril et minable. L’auteur croit il un seul instant que le Royaume-Uni dispose des moyens d’une politique de relance ? Bien sûr que non.
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AlerterMais quelles énergies propres ?
L’éolien ne fonctionne qu’avec du vent ( en fait c’est du vent , littéralement ), le solaire avec du soleil et l hydrogène est fabriquée avec du gaz !
Nous savons tous maintenant qu’il n’y aura pas de transition , la décroissance est inéluctable , ainsi que l ‘appauvrissement général !
La seule question étant quand allons nous enfin mettre a contribution les riches , leur incivisme et leur prédation ?
Le maitre mot du futur est « frugalité » et il faudra que tout le monde s’y fasse , de gré ou de force !
Ce qui est insupportable c’est que certains y échappent soutenu par des clones de Macron néo libéraux !
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Alerter» notre lenteur à passer aux énergies propres »
l’auteur n’a pas compris que l’énergie est l’élément central de l’économie, et que le passage aux énergies dites propres mettra par terre l’économie et la société telles qu’elles sont actuellement. Moins d’énergie disponible cela signifiera des pénuries et des coûts élevés à condition que les produits soient disponibles.
Moins d’énergie cela signifiera beaucoup plus de travail humain donc des salaires qu’il faudra maintenir très bas ( vous être prêts à le payer combien votre kilo de patates ? )
Cela signifiera également une simplification rapide de la société , on appelle ça un effondrement.
+3
AlerterL’élément central de l’économie(telle que pratiquée mondialement depuis la « révolution industrielle ») n’est pas l’énergie, mais l’hyper-production de milliards de « biens » inutiles et/ou en surplus, qui bouffe inconsidérément de l’énergie et la gaspille, tout en polluant abondemment et en créant des montagnes de déchets solidement résistants, installés pour des milliers d’années.
Dans le même temps, la joyeuse énergie naturelle, créatrice et collaboratrice, des travailleurs/euses, « ressources humaines », a été astucieusement exploitée pour les exténuer à des tâches qui n’ont plus aucun autre sens que de leur offrir un +ou-petit salaire qui leur permet de se payer toutes sortes de machines (à l’obsolescence programmée!) et des « congés » pour se reposer… ainsi que toutes sortes de distractions sans rapport avec leurs véritables aspirations… afin d’être satisfait-e-s de leur sort et performant-e-s au travail!
C’est ce qui est nommé « la prospérité » par des « dirigeant-e-s » et « patron-ne-s » rusés et privilégiés.
Problème: le système d’investissements et profits lié à la financiarisation de cette économie(qui n’en est pas une, en fait), aux mains de mégalomaniaques auto-abusés, n’arrive plus à rétribuer les salarié-e-s qui n’ont plus les moyens de se payer les « biens » produits(sauf les « cacailles » dont la Chine veut nous inonder) et réalisent la supercherie/le vol de leur VIE dont ils/elles font l’objet…
+2
AlerterComment expliquez vous qu’avant l’utilisation des énergies carbonées l’humanité n’a jamais produit des « milliards de biens » ?
Les énergies carbonées sont autrement concentrées que la force animale, du vent et du soleil. Ceci explique cela.
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AlerterJ’ai écrit:…des milliards de « biens » inutiles et/ou en surplus…, ce qui veut dire autre chose que « des milliards de biens » tout court.
Mais, de toute façon, ce fut toujours le cas, cette débauche démesurée d’objets, que l’on considère les pyramides, les palais ou les cathédrales, les parures et bijoux, dentelles et soieries à porter tous les jours, tous objets exclusivement destinés à proclamer ostensiblement la « distinction » des gens de pouvoir(politique, économique ou religieux), à leur permettre de « s’y croire » supérieurs au peuple besogneux, toutes ces pauvres et bêtes personnes qui ne pensaient qu’à s’amuser, à ripailler, à danser, à chanter et à forniquer quand leur labeur leur en laissait un peu de temps… au lieu d’épargner et d’amasser pour grimper dans « l’ascenseur social » qui leur permettrait de « s’élever » et « d’élever » leur progéniture au-dessus « du lot » pour gagner la notoriété, le confort, le luxe, la facilité(de profiter du travail des autres), particularités de leur état de « personnes de qualité ».
Je crois qu’en occident, la fable de « la cigale et la fourmi »(écrite par Ésope) a au moins autant servi à l’établissement des « castes », des « classes », que l’ensemble des livres « sacrés » sensés guider les peuples à « gagner » des paradis post-mortem…
L’ère industrielle, avec l’invention des machines, et la découverte des énergies fossiles, n’a fait qu’amplifier le phénomène, en promettant à tou-te-s le paradis sur terre.
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AlerterLa « transition » vers les énergies « propres » est elle très très loin d’être propre. En réalité, telle quelle est pratiquée, elle accélère le réchauffement climatique et provoque nombre de pollutions supplémentaires. Voir le récent entretien d’Aurore Stéphant chez thinkerview. Par contre, je ne doute pas un instant qu’elle rapporte beaucoup aux « actionnaires ».
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Alerteroui, la banque mondiale demande 90.000 milliards de dollars d’investissements pour lutter contre le changement climatique .. il va falloir prendre cet argent dans vos poches.
Vous la sentez la belle arnaque ?
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AlerterCorrection: l’hydrogène peut être produit à partir d’eau, il y a aussile projet Noor 2 au Maroc, un peu d’espoir ne fait pas trop de mal non plus
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Alerter« Partout dans le monde, les travailleurs souffrent » .
Mais c’est le but des vainqueurs: vae victis.
mathieu 20: Jésus les appela, et dit: Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. 26 Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; 27 et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave.…
Si les societes ne reconnaissent plus les valeurs chretiennes comme a preferer a par exemple l’argent ,on retourne aux valeurs »d’avant »: c’est a dire que c’est normal,moral,legitime dans ces systemes pour les dominants d’ecraser les domines pour en extraire le plus d’argent possible par exemple.
Continuer donc d’elire et d’obeir a des gens « non religieux » qui ne craignent aucun jugement apres leur mort et qui ont comme plus grande priorite dans la vie la recherche de leur plaisir…
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AlerterJe suis d’accord avec toi, le christianisme a été totalement pervertis, et ceux qui affirment le plus fort défendre les valeurs chrétiennes adore un dieu rouge avec des cornes et une queue fourchue.
A l’origine le christianisme faisait partie des religions «exemplaires»: Suis mon exemple, je ne t’impose rien, et rends à César ce qui appartient à César.
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AlerterDu temps que j’étais encore croyante/chrétienne/enfant, un pape qui s’appelait Jean 23 a décrété que la période de jeûne avant Pâques(et la soi-disant mort et résurrection du crucifié) devait être nommée « carême de partage »(à méditer pour le moment).
Aussi mécréante que je sois devenue, je dois reconnaître que la notion de « partage » est sans doute la part la plus sage et sensée de la parole de Jésus: car il me semble que, pour subsister, n’importe quel organisme ou organisation a besoin d’un réel équilibre entre ses parties distinctes.
C’est ce qui s’appelle aussi « la santé »(physique et/ou mentale).
Les grotesques et monstrueuses protubérances de la richesse, exprimées ici en chiffres, prédisent sans doute le basculement de notre « civilisation » de l’avoir et du paraître dans un chaos d’où il faudra s’extirper pour réussir à être…humblement humains, en partageant les « biens » de la terre avec tout le vivant interdépendant.
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AlerterL’inflation n’est pas au départ un problème de hausse des prix , c’est avant tout un problème de dépréciation de la monnaie parce que les banques centrales ont imprimé de la monnaie jusqu’à plus soif.
ça a permis de soutenir les institutions financières et les états surendettés , pendant longtemps ça n’avait pas généré d’inflation mais maintenant que le monstre est lâché il ne sera pas possible de faire marche arrière.
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AlerterIl faut bien imprimer suffisamment de monnaie pour que la quantité de biens et services produits puissent être échangée, sinon c’est la déflation, catastrophe bien pire que l’inflation. Donc les banques centrales (ou autres…) doivent produire de la monnaie en suivant grosso modo la croissance.
Les banques centrales ont effectivement imprimé plein de biftons qu’elles ont balancé dans la sphères financière depuis 2008, mais peu de cet argent se retrouve dans l’économie réelle. Juste la part qui sert à acheter des sacs Vuitton, des Yachts et des méga baraques, entre autres. Pas grand chose en regard des sommes engagées. La bulle inflationniste concerne les « marchés financiers », et c’est pas grave puisque le pognon de ces « marchés » est convertible dans la réalité pour acheter des trucs de luxe.
L’inflation que nous vivons n’est pas une perte de valeur de la monnaie mais une explosion des coûts de production, due aux sanctions que nous nous imposons à nous même, et, en ce qui nous concerne nous Français, au marché de l’électricité que nous nous imposons à nous même. Donc, stricto sensu, ce n’est pas une vraie inflation (en grande partie en tout cas), puisque ce n’est pas une perte de valeur de la monnaie.
+4
AlerterLes prémices d’inflation ont démarré avant les sanctions qui agissent comme un catalyseur sur le b..l ambiant et ne font que compliquer une situation déjà bien tendue.
A un moment ou à un autre , l’argent imprimé finit par arriver dans le monde réel. Quand il n’y a plus de papier à acheter , ceux qui sont sous le robinet achètent du réel , des métaux , des terres … et en plus ils veulent un rendement « correct » pour le papier qu’ils ont acheter de plus en plus cher , donc le partage de la valeur se fait à leur avantage.
En ce qui concerne la perte de valeur :
1970 , 1 once d’or = 35 $ ( valeur figée )
Nixon envoie balader le système , les USA impriment du dollar , de plus en plus de dollars
2023 , 1 once d’or = 1800 $
+0
AlerterDonc, d’après vous, une hausse des coûts de l’énergie de 100 à 200% n’aurait eu que peu d’effets sur les prix si les méchants gouvernements n’avaient pas imprimé trop de billets? La pensée magique libérale est toujours amusante….
Non, une part infime des milliards de milliards de dollars qui se baladent dans les limbes de la finance internationale se retrouve finalement dans l’économie réelle, la part qui sert au train de vie des oligarques. Sinon, là, oui, vous auriez vu une gigantesque, colossale, tsunamesque inflation.
Il y a aussi la part qui sert à financer les prêts aux particuliers et aux États, bien sûr. Mais ça n’est pas si énorme car on ne croule pas sous les liquidité, loin de là, et cet argent est bien dans la réalité, il n’est pas dans la bulle. Tous les états ou presque appliquent de strictes politiques d’austérité, je vous le rappelle, les salaires sont quasiment figés et leur part dans l’économie réelle ne cesse de baisser. Dans ce contexte, expliquer la hausse des prix par l’accroissement de la masse monétaire est simplement grotesque. Lorsque la plupart des ménages finissent le mois à découvert, ce n’est pas le signe d’une inflation galopante due à une masse monétaire trop importante.
+3
AlerterSans les milliers de milliards imprimés, et la dette qui va avec , la guerre n’était pas nécessaire.
La guerre a toujours été le dernier moyen des états pour se refaire une santé, c’est la lessiveuse finale. Et les financiers poussent .
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Alerter« Les banques centrales ont effectivement imprimé plein de biftons qu’elles ont balancé dans la sphères financière depuis 2008, mais peu de cet argent se retrouve dans l’économie réelle »
le capitalisme financier repose sur le taux de profit et une action est achetee de preference a une autre si elle promet plus haut rendement. Pour forunir ce haut rendement,il faut faire plus de benefice.Pour faire plus de benefice il faut payer moins les salaries et VENDRE PLUS CHER LES PRODUITS ET LES SERVICES.
mais les consommateurs vont refuser: faut alors les convaincre que s’ils paient plus cher,ce n’est pas pour engraisser les actionnaires mais pour sauver la democratie en ukraine ou la planete…ou alors faut monopoliser le marche pour qu’ils ne peuvent pas acheter chez un concurrent moins gourmand,faire de la vente forcee grace a l’etat (typiquement le tout virtuel qui oblige a acheter de l’informatique ou du telephone portable) ou du tiers payant pour deguiser les hausses de prix en hausses d’impots…
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AlerterLe capitalisme libéral/financier a besoin d’une croissance exponentielle des profits pour continuer d’exister, chose impossible dans un monde fini comme le notre. Le néo-libéralisme fait donc le nécessaire pour prolonger l’existence libéralisme : extraire de nouveaux profits des les populations « occidentales » dernièrement peu exploitées et tenter de mettre la main sur des ressources contrôlées par des concurrents moins « libéraux ».
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AlerterMentionnons que la GB est lays en EU qui va souffrir le plus en 2023 et que les promesses du Brexit mais qui se souvient ENCORE des promesses de Bojo et compagnie…les 350 milliards d’euros (annuels) volés par Bruxelles et qui allaient servir au systeme national de santé, les marchés mirifiques qui attendaient le pays de sa Gracieuse Majesté..résultat RIEN.
Les polonais, les bulgares, les ukrainiens, etc qui torchaient les personnes âgées sont rentrés chez eux et les sujets de sa Gracieuse Majesté ne se précipitent pas…comme pour le ramassage des poubelles, etc.
Ceux et celles qui se trémoussaient de joie après le résultat du Brexit sont silencieux, les exportations de la GB vers l’EU sont en chute de plus de 20 %, etc, la livre est en baisse, le secteur financier a vu plus de 20 % des entreprises déménager a Francfort, le rétablissement des frontières a permis le retour de la paperasse dans tous les domaines.
Pour le reste depuis Maggie la GB est dirigée par des gouvernements conservateurs obscurantistes si l’on oublie le passage de Tony Blair un socialiste mais pas trop.
Les sondages en GB donnent les travaillistes largement en tête, un parti pour lequel les centristes éternels français style Bayrou seraient de dangereux gauchistes…
Bojo s’il ne se présente pas à l’élection présidentielle aux USA (il est né aux USA…donc il peut..une rumeur) semble bien placé pour succéder a Stoltenberg pour diriger l’OTAN.
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AlerterNotre situation , en FRANCE , n’est guère plus enviable que la crise de l’Angleterre !……
79 % de l’électorat Français n’ont pas voté pour la macronie ……De l’ordre de 21% de l’électorat a voté pour porter Macron aux pouvoirs …….Dont beaucoup de voix , de l’électorat de la France d’en bas = Qui ont ainsi voté pour les mauvais traitements et pour les celles et ceux qui réduisent leur niveaux de vie …..Qui leurs sont infligés AINSI AUSSI = Contre les intérêts de toute la France d’en bas !!! = fumiers de lapins !
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AlerterLes commentaires sont fermés.