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31.décembre.202231.12.2022 // Les Crises

Les communs anticapitalistes comme stratégie de décroissance ?

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La décroissance, comme cadre conceptuel et instrument politique, est devenue de plus en plus motivante tant pour la recherche intellectuelle que pour de nouvelles pratiques militantes en imagiant et mettant en œuvre des façons nouvelle pour articuler les liens entre société, économie et nature. Aujourd’hui, le concept est entré dans la littérature scientifique (1), le vocabulaire des mouvements sociaux (2), le débat public sur l’élaboration des politiques, et même au Parlement européen (3) dans un périmètre allant de l’ajustement des infrastructures à la réorganisation du travail, en passant par les économies solidaires, le plafonnement des ressources et les alternatives au PIB.

Source : Academia, Bengi Akbulut
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Bien qu’elle soit généralement perçue comme une réduction d’échelle sur le plan matériel, on peut utiliser la décroissance, et on le fait, pour envisager et exiger une transformation beaucoup plus globale (et radicale) des sociétés et des économies. La décroissance est en effet une proposition de réduction (et de stabilisation) volontaire, équitable et démocratique, de la production matérielle et énergétique par laquelle la société extrait, transforme, transporte et distribue aux fins de consommation mais aussi élimine en tant que déchet (4). Il ne s’agit pas seulement d’une question de durabilité environnementale : et c’est là un aspect important de cette réduction d’échelle, souvent négligé, il s’agit aussi d’une perspective inséparable de la justice sociale. La réduction d’échelle de la production et de la consommation est en soi une exigence de justice ; celle-ci passe par la décroissance, dans la mesure où les effets négatifs de l’utilisation croissante des ressources et de l’élimination des déchets ne sont jamais répartis de manière égale au sein des sociétés ou entre elles.

Pourtant, la décroissance n’est pas seulement une question quantitative consistant à faire moins de la même chose (5), beaucoup plus fondamentalement, il s’agit d’un appel à rompre radicalement avec l’impératif de croissance et à détrôner la croissance économique en tant qu’objectif sociétal. La décroissance lance un défi plus large à l’économisme, c’est-à-dire à la logique économique qui colonise notre imagination (6) et à la rationalité économique qui domine toutes les autres rationalités, objectifs et représentations sociales. Elle cherche à déconstruire et à s’opposer à l’inévitabilité de l’impératif de croissance et à son association automatique avec la notion de progrès, et vise à éluder l’économie en tant que système de représentation. (7) Cela implique une nouvelle conception des relations, des identités et des activités économiques dans des termes différents (non économiques), dissociés des représentations économiques ; une remise en question radicale des objectifs d’efficacité et de maximisation du profit (ou de l’utilité) (8) ; et une (re)politisation de l’économie en mettant l’accent sur la démocratie dans son élaboration (9). En ce sens, la décroissance est porteuse d’un énorme potentiel de reconstruction et de réinvention de la sphère économique en tant que domaine où des décisions éthiques et politiques peuvent être prises.

Dans une optique connexe, la décroissance ne signifie pas seulement moins mais également différent : elle demande une réorientation des rapports économiques selon des principes différents, vers une structure différente, afin de remplir des fonctions différentes (10). C’est une proposition pour aller vers une société où l’économie et, partant, le métabolisme social – comment les sociétés organisent leur interaction avec les flux de matières et d’énergie – sont organisés différemment. Parmi les principes et notions évoqués dans ce cadre figurent la prise en charge, le soin, le partage, l’autonomie, la solidarité, la justice, la démocratie et la convivialité. Ainsi, la mise en place et le développement d’économies alternatives, c’est-à-dire de processus de production, d’échange, de travail/rémunération, de finance et de consommation qui diffèrent sciemment de l’activité économique dominante (capitaliste), sont fréquemment identifiés comme une des facettes de la décroissance.

C’est cette conception plus globale de la décroissance qui lui confère une grande partie de son potentiel radical.

Pourtant, paradoxalement, la plupart des débats autour du caractère réaliste d’un avenir de décroissance et des stratégies potentielles pour une transition vers la décroissance sont essentiellement focalisés sur la compréhension initiale et la plus simple de la décroissance : la réduction de la production et de la consommation. Les arguments en faveur de la décroissance ont remis en cause le lien supposé entre le bien-être humain et la croissance matérielle (11), en démontrant la possibilité de garantir la prospérité et de lutter contre la pauvreté sans augmentation de la production matérielle, via, par exemple, une combinaison de politiques telles que le partage du travail, le revenu de base, le plafonnement des salaires et une réforme fiscale globale(12). Je soutiens cependant qu’il faut réfléchir autant, sinon plus, à la faisabilité et aux stratégies à adopter pour les autres aspects de la décroissance : le détrônement de la croissance et la réorientation des rapports économiques selon des principes différents.

Pour dire les choses crûment, il n’est pas réaliste de penser que réduire les matériaux et l’énergie qui sont nécessaires dans les processus de production et de consommation puisse se faire sans détrôner (la croissance) et réorienter (l’économie). En ce sens, les piliers du projet de décroissance ne doivent pas être considérés dans une hiérarchie de priorités, mais plutôt comme des axes imbriqués qui se renforcent mutuellement

Pour être plus précis, la question fondamentale concernant les sujets d’une politique de décroissance – qui va exiger la décroissance, à quel titre et comment – soulevée par le débat sur la transition vers la décroissance ne peut être traitée de manière adéquate en l’absence d’une telle vision. Il n’y a pas de réponses faciles à ces questions, avant tout parce que l’attractivité de la croissance économique est profondément ancrée dans la société, tant sur le plan économique/matériel qu’en tant qu’objectif sociétal, même pour les acteurs sociaux qui en supportent les charges sociales et environnementales de façon disproportionnée (13). La capacité même des forces sociales à contester et dépasser l’impératif de la croissance économique restera inévitablement limitée, à moins que l’on puisse la démystifier en tant qu’objectif sociétal (« détrôner ») et sans rompre les liens matériels entre la croissance et le bien-être de la majorité des populations humaines (« réorienter »). En d’autres termes, une politique de décroissance ne peut être efficace que dans la mesure où elle peut organiser les bases matérielles de la (re)production sociale – notamment pour les éventuels sujets d’une telle politique – de sorte que de nouvelles bases de subsistance et de nouvelles valeurs non colonisées par l’économisme puissent être élaborées. De telles politiques permettraient à la fois de se substituer au rôle joué par la redistribution des bénéfices de la croissance économique et de donner aux citoyens-sujets le pouvoir d’exiger une vie qui soit au-delà de la croissance.

Pour commencer à résoudre ce problème, je voudrais proposer le cadre du « faire-commun » anticapitaliste, c’est-à-dire une manière anticapitaliste d’organiser le terrain de la reproduction sociale, en s’inspirant de la tradition marxiste autonomiste.

Les communs anti-capitalistes et la mutualisation

Les biens communs peuvent être définis le plus simplement du monde comme étant les différentes formes de richesse partagée, tant matérielle qu’immatérielle. Bien que nous soyons habitués à penser davantage en termes de ressources naturelles (physiques), la réflexion (et l’action) récente sur les biens communs a élargi les limites de cette compréhension conventionnelle pour inclure l’espace urbain, la connaissance, les droits sociaux (tels que les systèmes de protection sociale et de retraite) et la richesse culturelle et intellectuelle. Alors que la littérature abondante sur les biens communs aborde la notion à partir de positions différentes – et parfois radicalement opposées (14) – j’aimerais m’appuyer sur la compréhension spécifique du terme utilisé par le mouvement autonome au sein de la perspective marxienne.

Cette conception, illustrée par les travaux de George Caffentzis (15), Silvia Federici (16), Massimo De Angelis (17), et plus largement du Midnight Notes Collective (18), définit à la fois le concept de communs et d’enclosures [L’enclosure est un mouvement cumulatif : chaque nouvel enclos tend à faire reculer les droits d’usage au profit du droit de propriété, et incite finalement à enclore de nouvelles parcelles, Ndt] de manière assez distincte, notamment par sa référence à l’ensemble des relations sociales autour des communs. Cette approche met en évidence l’ensemble de relations et de pratiques sociales qui produisent et reproduisent des biens communs en tant que formes de richesse sociale non marchande, c’est-à-dire des actes de mise en commun. (19) Plus précisément, les biens communs sont définis comme des lieux de reproduction sociale accessibles à tous de manière égale, indépendamment de l’intermédiation de l’État ou du marché, et où celle-ci intervient dans le cadre d’un travail collectif, d’un accès égal aux moyens de (re)production et de formes égalitaires de prise de décision. (20) De telles formes de reproduction sociale et d’accès aux ressources sociales fabriquent alors une certaine protection tant contre le marché que contre l’État. Les enclosures, quant à elles, sont des instruments qui ont pour objectif l’expropriation, la fragmentation et la destruction de l’autonomie de la reproduction sociale par le marché et/ou l’État.

De ce point de vue, les biens communs ne se limitent pas à des formes de partages de richesses naturelles et sociales, mais incluent des modes de rapports, de réseaux, de pratiques et de luttes qui fournissent (à des degrés divers) un accès à des moyens de reproduction sociale autonomes par rapport au marché et à l’État. (21) Plus important encore peut-être, le cadre met l’accent sur les caractéristiques particulières des pratiques sociales qui constituent les communs.

De ce fait, les communs sont des formes de richesses non-marchandisées pouvant être utilisées par tous, des sites de travail collectif coopératif et sont régulés de manière non hiérarchique. Une telle approche intègre donc les valeurs/principes par lesquels les relations sociales de mise en commun sont organisées (par exemple, la solidarité, la collectivité, la coopération, l’autogestion, l’égalitarisme, la démocratie), et concrétise des formes de relations entre communautés et biens communs qui ne se limitent pas à l’usage utilitariste des ressources ( et qui seraient par exemple, l’autosuffisance, la reproduction autonome de la vie, l’assurance de la subsistance plutôt que la génération de profits).

Pour résumer, les biens communs anticapitalistes sont des espaces de reproduction sociale accessibles à tous de manière égale, en dehors de l’intermédiation de l’État ou du marché, dans lesquels la reproduction et la production se font dans le cadre d’un travail collectif, d’un accès égal aux moyens de (re)production et de formes égalitaires de prise de décision. Dans ce contexte, jardins familiaux, jardins et squats urbains, coopératives alimentaires, monnaies locales, licences de « biens communs créatifs » et pratiques de troc etc. sont des formes contemporaines de communs. (22) Ces exemples constituent des pratiques d’auto-approvisionnement qui échappent à la logique des marchés et incarnent, à des degrés divers, une forme collective d’auto-reproduction. Les occupations de terres tant urbaines que rurales, par exemple, représentent une autre forme de production du commun (commoning), dans la mesure où ils fournissent un accès collectif aux moyens de reproduction sociale (c’est-à-dire un abri, des terres arables, etc.) en marge du marché et représentent des formes non marchandisées de richesse sociale. Les jardins communautaires urbains peuvent servir de vecteurs pour reprendre le contrôle de la production alimentaire, assurer la subsistance et régénérer l’environnement. Ils sont également des lieux de production de connaissances, de transmission/échange intergénérationnel et de reproduction des relations sociales, ainsi qu’un moyen de faire se rencontrer diverses pratiques culturelles.

Produire du commun comme stratégie de décroissance

Pour Federici et Caffentzis, « les communs ne sont pas le point final de la lutte anticapitaliste, mais bien son instrument ».

Ils mettent l’accent sur cette nécessité pour les mouvements de mettre leur propre reproduction (sociale) à l’ordre du jour et d’« apprendre à mettre leur vie en commun, en s’organisant par exemple sur la base de leurs différents besoins et possibilités, et en éliminant les pratiques qui peuvent devenir des principes d’exclusion ou de hiérarchisation » (23). Dans le même ordre d’idées, De Angelis et Harvie affirment qu’« il est difficile aujourd’hui de concevoir l’émancipation vis-à-vis du capital – et de trouver de nouvelles solutions pour répondre aux exigences du bien vivre, de la justice sociale et écologique – sans s’organiser en même temps sur le terrain des biens communs et des systèmes non-marchandisés de production sociale » (24).

Un aspect important des communs anticapitalistes est donc qu’ils dynamisent et renforcent les luttes contre le capital (et l’État) en garantissant plusieurs niveaux d’autonomie dans la reproduction sociale.

En ce sens, ils constituent le fondement même de la lutte : en dissociant les moyens et les processus de reproduction sociale du marché et de l’État, on obtient l’indépendance nécessaire pour les contrer. (25) Si, par exemple, les pratiques de partage de la nourriture, du logement, de l’eau, de la santé, de l’éducation, etc. peuvent offrir un tel espace d’autonomie, la nécessité de dépendre du capital/de l’État pour la reproduction sociale en serait effectivement (et de manière critique) amoindrie. Les sujets des luttes contre le capital et l’État prendraient le dessus si et quand les bases matérielles de leur reproduction sociale se mettent en place via les communs et les dotent d’autonomie.

On peut avancer un raisonnement similaire pour les politiques de décroissance. Le bien-être matériel de la majorité de la population humaine est lié à la redistribution des bénéfices de la croissance économique dans le cadre du capitalisme mondial (et de l’État-nation). (26) Organiser le terrain de la reproduction sociale comme un bien commun anticapitaliste, cependant, pourrait bien briser les liens entre la croissance économique et le bien-être général. Ceci prévaudrait sur le rôle joué par la distribution des bénéfices de la croissance économique dans la satisfaction des besoins matériels en assurant une reproduction sociale équitable et collective. Les biens communs permettraient alors de libérer les sujets potentiels de la politique de décroissance en érigeant la base matérielle même sur laquelle ils pourraient pour ainsi dire se hisser.

On ne peut donc se permettre de traiter les biens communs comme seulement la pièce maîtresse potentielle d’une future société de décroissance (27).

Le processus de construction des communs ne devrait pas seulement être une vision pour un avenir post-croissance, mais plutôt un appel à s’organiser ici et maintenant, afin d’ouvrir les voies potentielles vers cet avenir. En fin de compte, les biens communs anticapitalistes devraient devenir une stratégie de décroissance et non pas être le résultat de cette stratégie.

Bengi Akbulut

Notes :

1 Martin Weiss and Claudio Cattaneo, « Degrowth–taking stock and reviewing an emerging academic paradigm », Ecological Economics, 137(7), pp. 220-230.

2 Corinna Burkhart, Matthias Schmelzer and Nina Treu, “Degrowth in Movement(s) is searching for alternatives and alliances”, 15 July 2016, https://www.degrowth.info/en/dim/degrowth-in-movements/introduction; Federico Demaria, François Schneider, Filka Sekulova and Joan Martinez-Alier, “What is degrowth? From an activist slogan to a social movement”, Environmental Values, 22(2), 2013, pp. 191-215.

3 Federico Demaria, “When degrowth enters the parliament”, The Ecologist, 16 January 2017, https://theecologist.org/2017/jan/16/when-degrowth-enters-parliament

4 Giorgos Kallis, “In defence of degrowth”, Ecological Economics, 70(5), 2011, pp. 873-880.

5 Giorgos Kallis, Federico Demaria, Giacomo D’Alisa, “Introduction: Degrowth”, in Giacomo D’Alisa, Federico Demaria and Giorgos Kallis (eds), Degrowth: A vocabulary for a new era, London: Routledge, 2015, pp. 1-17.

6 Serge Latouche, De ́coloniser l’imaginaire, Lyon, Parangon, 2005

7 Serge Latouche, L’invention de l’Economie, Paris, Albin Michel, 2005.

8 Demaria et al., “What is degrowth?”; Giorgos Kallis, “The Degrowth Alternative”, Great Transition Initiative, , Great Transition Initiative, February 2015, https://www.greattransition.org/publication/the-degrowth-alternative

9 Valérie Fournier, “Escaping from the economy: the politics of degrowth”, International Journal of Sociology and Social Policy, 28(11/12), 2008, pp. 528-545.

10 Kallis et al., “Introduction: Degrowth”

11 See, for instance, Tim Jackson, Prosperity without Growth: Economics for a Finite Planet, London, Earthscan, 2009; Richard Layard, Happiness: Lessons from a New Science, New York, Penguin Books, 2006.

12 Kallis, “The Degrowth Alternative”.

13 Bengi Akbulut and Fikret Adaman, “The Unbearable Charm of Modernization: Growth Fetishism and the Making of State in Turkey”, Perspectives: Political Analysis and Commentary from Turkey, #5.13, 2013, https://tr.boell.org/sites/default/files/perspectives_5_toplu_eng.pdf; Murat Arsel, Fikret Adaman and Bengi Akbulut, “Authoritarian Populism, Neoliberal Developmentalism, and Extractivism in the Countryside: The Soma Mining Disaster in Turkey”, Development and Change, forthcoming.

14 See Bengi Akbulut, “Commons” in Clive L. Spash (ed) The Routledge Handbook of Ecological Economics: Nature and Society, Abingdon, Routledge, 2017, pp. 395-403, for a discussion.

15 George Caffentzis, “The future of the commons: Neoliberalism’s ‘Plan B’ or the original disaccumulation of capital?”, New Formations, 69(1), 2010, pp. 23-41.

16 Silvia Federici, “Feminism and the politics of the commons in an era of primitive accumulation”, in Silvia Federici, Revolution at Point Zero: Housework, Reproduction and Feminist Struggle, Oakland, PM Press, 2012, pp. 138-148; Silvia Federici and George Caffentzis, “Commons against and beyond capitalism”, Community Development Journal, 49, S1, 2014 pp. i92–i105.

17 Massimo De Angelis, “Grounding Social Revolution: Elements for a Systems Theory of Commoning, in Guido Ruivenkamp and Andy Hilton (eds) Perspectives on Commoning: Autonomist Principles and Practices, London, Zed Books, 2017, pp. 213-256; Massimo De Angelis and David Harvie, “The commons”, in Martin Parker, George Cheney, Valérie Fournier and Chris Land (eds) The Routledge Companion to Alternative Organization, London, Routledge, 2014, pp. 280-294.

18 Midnight Notes Collective and Friends, Promissory Notes: From Crisis to Commons, http://www.midnightnotes.org/Promissory%20Notes.pdf, 2009.

19 Peter Linebaugh, The Magna Carta Manifesto: Liberties and Commons for All, Berkeley, University of California Press, 2008.

20 Federici and Caffentzis, “Commons against and beyond”.

21 That commons provide degrees of independence from the state and the market does not imply that they are a completely autonomous sphere from the market or the state, or that commoning practices take place on a terrain outside of the two. Reclamation of the public sphere where past labor and resources are stored is a form of commoning as access to public resources and services provide a degree of protection from the market. In a parallel vein, this approach does not deny that there is a role for struggles within the sphere of the state to defend, reclaim and construct commons. On the contrary, many forms of access to collective social wealth can be (and is) acquired through such struggles and institutionalized by state legislation. Contemporary examples include the sanctioning of the right of the indigenous people to use the natural resources in their territories by the Venezuelan Constitution in 1999 and the recognition of communal property by the Bolivian Constitution in 2009.

22 Federici and Caffentzis, “Commons against and beyond”.

23 ibid, p.i101.

24 De Angelis and Harvie, “The commons”

25 Federici and Caffentzis, “Commons against and beyond”

26 Continued economic growth displaces conflicts around the qualitative character of economic relations, i.e. what is to be produced, how is it to be distributed, and who decides, to the quantitative terrain where increasing economic output can effectively diffuse distributive conflict. See Claus Offe, “A non-productivist design for social policies”, in Philippe Van Parijs (ed) Arguing for Basic Income: Ethical Foundations of a Radical Reform, London, Verso, 1992, pp.61-78; Emanuele Leonardi, “Bringing class analysis back in: Assessing the transformation of the value-nature nexus to strengthen the connection between degrowth and environmental justice”, Ecological Economics, forthcoming.

27 See, for instance, Giacomo D’Alisa, Federico Demaria and Giorgos Kallis (eds), Degrowth: A vocabulary for a new era, London: Routledge, 2015

Source : Academia, Bengi Akbulut, 2019

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Danton // 31.12.2022 à 08h21

Ben le problème, c’est qu’il y a 70% de damnés de la terre planétaire qui s’en contrefoutent de la décroissance volontaire, équilibrée et démocratique. Eux ils rêvent de croissance à toute blinde.
La décroissance, pour amener le bonheur des peuples, devra probablement passer par un dictature du dé-consommateur pour aller outre les vils appétits individuels et créer un homme nouveau….
Non, sans dec…, on a déjà passe tout le 20e siécle avec ces enfers pavés de bonnes intentions.
Quant à la décroissance promue trés activement et sans compter par la partie « philanthropique » de la ploutocratie mondiale et qui pourrait se traduire par « tant qu’il y en aura pour ma gu… » elle prevoit elle, une réduction drastique des effectifs humains , et pour ça, des democraties peuvent tout à fait faire le job.
C’est lequel le shéma qui va marcher?
Croissance pour tous grâce aux avancées à venir des sciences et techniques comme le promeuvent la totalité des pays non occidentaux?
Décroissance équiilibré totalitaire?
Malthusianisme ploutocratique: ?
Collaps général?
Les paris sont ouverts.

32 réactions et commentaires

  • Myrkur34 // 31.12.2022 à 07h14

    Aurélien Barrau expliquant pour la énième fois à des têtes de pioche..

    https://www.youtube.com/watch?v=cmbKzLBXLo0

    (Mention spéciale à l’animatrice qui essaye de noyer le poisson et à la morgue autosatisfaite d’une certaine partie du public)

      +6

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    • adent // 31.12.2022 à 08h48

      ces « grands » dirigeants ont tout vendus. l’environnement, le peuple, la démocratie, la république. le foutur. Organiser des communs ne changera rien à la nature profondément malsaine de ces incarnations citoyenne. La seule chose dont on peut être atteint de certitude, c’est qu’ils aiment mentir, détruire, manipuler, pervertir, accumuler.

        +8

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      • Danton // 31.12.2022 à 12h31

        Les « grands » dirigeants dont vous parlez ne sont que le reflet des peuples qu’ils dirigent. On a les dirigeants qu’on mérite.

          +3

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        • vert-de-taire // 01.01.2023 à 07h43

          « Les « grands » dirigeants dont vous parlez ne sont que le reflet des peuples qu’ils dirigent. »

          Cette assertion EST FAUSSE, d’hier et d’aujourd’hui.

          La connaissance des faits (pertinents) est difficile.
          Comprendre une situation demande un savoir considérable (bcp de temps).
          Le mensonge des dominants permet de soumettre les gueux.
          La saturation des médias avec divers hochets et des clowns aussi.

          Ce n’est par hasard que les régimes autoritaires (donc a-démocratique) fabriquent tous des organismes de propagande de masse.
          Et par là fabrique un monde virtuel à destination des gens à soumettre.

          Les dirigeants sont des gens soumis aux forces sociales les plus coercitives à leur endroit.

          Un président de la république est intouchable, un ministre remplaçable … un flic anonyme et un service secret … secret, plus le secret-défense, la feuille de vigne magique des dominants parjures.
          Et le secret des affaires … secret aussi ! Ceci pour prendre en compte le mélange des genres du régime capitaliste actuel.

          De plus le monarque élu ne l’est qu’avec très peu de voix.

          On a les dirigeants que l’on mérite dans un système ÉQUITABLE, démocratique.
          Ce qui est très loin d’être la situation.
          Sauf preuve du contraire.. bien du plaisir

            +7

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          • RGT // 01.01.2023 à 11h00

            Les « élections libres et non faussées » sont systématiquement gagnées par celui qui a réussi à récupérer un budget publicitaire suffisant direct ou masqué par le biais de la complaisance des « médias d’information objectifs 😉 « .
            Les SEUL moyen d’éviter ces dérives d’une caste qui n’a de comptes à rendre à personne (hormis à elle-même) consiste à imposer le mandat impératif (obligation de strictement respecter ses « promesses » électorales ») sous peine de se retrouver embastillé (et tous ses avoirs et revenus saisis jusqu’à sa mort) pour haute trahison.

            Et aussi que les citoyens puissent IMPOSER aux « décideurs » (élus ou « hauts fonctionnaires) la volonté commune sous peine de sanctions exemplaires.

            Les communs anti-capitalistes et la mutualisation sont à la BASE des théories anarchistes et je vous propose de lire (ou de relire) les écrits de Proudhon et de ses héritiers.

            Un système anarchiste aurait permis l’avènement des biens communs (ressources naturelles, voies de communications, SNCF, EDF, GDF, barrages, etc etc.) mais n’aurait JAMAIS permis que ces biens financés par la collectivité et utiles à tous soient bradés à des ploutocrates au détriment des « moins que rien ».

            Le système politique le moins nuisible (et de loin) pour l’humanité est bel et bien l’anarchie (absence de pouvoir centralisé volé par une caste) et c’est bel et bien pour ça que TOUS les autres systèmes politiques et autres « idéaux politiques » s’acharnent contre ce système qui est le seul qui permette de réduire à néant les in-équités et se débarrasser des parasites.

              +4

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            • vert-de-taire // 02.01.2023 à 18h29

              Je souscris.
              Mais je ne parviens pas à me convaincre que l’Anarchie puisse être durable – avant longtemps, après constitution d’une culture, de longue expérience.
              Dans un jeu d’une école de jeunes filles, il y a très longtemps, ces demoiselles «  »bien éduquées » » ont essayé de se soumettre à divers régimes, monarchie, démocratie, … et anarchie.
              C’est l’anarchie qui fonctionna le mieux (dans leur école de riches).
              L’anarchie exige bcp, tout comme la démocratie (un truc tout aussi inconnu), c’est donc a priori plus social, au sens que cela demande à chacun une très grande conscience de tous, de la société, donc solidarité et responsabilité.
              En contradiction, comme par non-hasard, avec l’idée répandue de ce qu’on croit de l’anarchie.

              Alors on fait comment pour y aller ?

                +0

              Alerter
  • Danton // 31.12.2022 à 08h21

    Ben le problème, c’est qu’il y a 70% de damnés de la terre planétaire qui s’en contrefoutent de la décroissance volontaire, équilibrée et démocratique. Eux ils rêvent de croissance à toute blinde.
    La décroissance, pour amener le bonheur des peuples, devra probablement passer par un dictature du dé-consommateur pour aller outre les vils appétits individuels et créer un homme nouveau….
    Non, sans dec…, on a déjà passe tout le 20e siécle avec ces enfers pavés de bonnes intentions.
    Quant à la décroissance promue trés activement et sans compter par la partie « philanthropique » de la ploutocratie mondiale et qui pourrait se traduire par « tant qu’il y en aura pour ma gu… » elle prevoit elle, une réduction drastique des effectifs humains , et pour ça, des democraties peuvent tout à fait faire le job.
    C’est lequel le shéma qui va marcher?
    Croissance pour tous grâce aux avancées à venir des sciences et techniques comme le promeuvent la totalité des pays non occidentaux?
    Décroissance équiilibré totalitaire?
    Malthusianisme ploutocratique: ?
    Collaps général?
    Les paris sont ouverts.

      +13

    Alerter
    • Didier // 31.12.2022 à 14h22

      «Ben le problème, c’est qu’il y a 70% de damnés de la terre planétaire qui s’en contrefoutent de la décroissance volontaire, équilibrée et démocratique. Eux ils rêvent de croissance à toute blinde.»

      Ah bon? Parce que vous vous sentez autorisé à parler au nom de ceux que, du haut de votre morgue, vous insultez en les désignant comme des «damnés» ? La première des choses à faire, ça serait peut-être de leur demander leur avis, non ? Et d’arrêter de massacrer, spolier, déporter, déculturer, humilier et rabaisser ceux qui ne rêvent PAS de «croissance à toute blinde»?

      Au-delà de la forme, le fond de votre message est extrêmement clair : le bon vieux TINA, comme d’habitude. Soit la démission totale de toute imagination sociale, politique ou anthropologique, et l’adhésion fataliste à l’oppression. Au nom, bien entendu, d’un «réalisme» qui n’est que le pitoyable cache-misère de la soumission.

        +6

      Alerter
      • Ovni de Mars // 31.12.2022 à 19h12

        Je vous rejoins totalement sur ce fatalisme de droite qui n’est qu’un nihilisme, une absence de réflexion : en gros, « bah, on ne peut rien faire, les humains sont trop individualistes, fin de la discussion ».
        Ce fatalisme n’a rien à voir avec le réalisme qui est lui du côté des écologistes et des décroissants

        La décroissance, qui revient à sortir du capitalisme, n’est absolument pas promue par la ploutocratie mondialiste contrairement à ce que dit Danton ! C’est l’inverse qui l’est : soumettre l’humanité à un ordre capitaliste autoritaire, gérer les pénuries sans remettre en cause du tout le massacre capitaliste de la planète

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    • domica25 // 31.12.2022 à 19h13

      Si vous ne voyez pas la dépopulation en cours c’est que vous vous renseignez bien mal.
      [modéré]
      L’échec abyssal d’un modèle qui devait révolutionner les consciences et les pratiques :
      – El Hierro et sa Centrale hydro-éolienne
      § Énergie
       » L’ancienne centrale thermique au fioul lourd est néanmoins maintenue en service (24) et contribue toujours pour plus de la moitié de la production d’électricité de l’ile (25).  »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/El_Hierro

      – Centrale hydro-éolienne d’El Hierro
      § Résultats techniques
      année 2020 : EnR 45,2 % contre 54,8 % d’énergie fossile (fioul14).
      Selon le site danois ElectricityMap, l’intensité carbone de l’énergie produite sur El Hierro est supérieure la plupart du temps à 100 gCO2éq/kWh. Le 24 septembre 2018, en pleine période de pannes de vent, elle atteignit 337 gCO2éq/kWh à 11 h, ce qui est bien supérieur au bilan français (63 gCO2éq/kWh15).
      La centrale consomme 50 400 m3 d’eau douce par an, soit 1 % de la consommation d’eau totale de l’île, à cause de l’évaporation dans les bassins de rétention
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_hydro-éolienne_d%27El_Hierro

      « Il n’y a pas de honte à avouer ses illusions, même quand il faut les perdre »
      – Antonin Rondelet

        +1

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      • vert-de-taire // 01.01.2023 à 07h53

        Je trouve ce texte indigne.

        Il n’y a pas de sens à comparer ainsi le fonctionnement entre une petite ile et la France.
        C’est non seulement indigne mais grotesque.

        Cela dit toute expérience peut donner à penser.
        Un STEP peut paraitre ridicule, c’est un choix contextuel de société
        et non pas de pur bilan carbone ou comptable (ce qui est, désolé de le dire, imbécile).

        Mais ces choix sont le fait non pas des populations mais des capitalistes et autres politiques.
        Le calcul de leur pertinence n’est pas le même que celui de l’interet social.

        Le capitalisme est une plaie de l’humanité.
        Mais pour s’en rendre compte, il faut en sortir.
        Cela passe par la catastrophe.

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    • domica25 // 31.12.2022 à 19h22

       » décroissance volontaire, équilibrée et démocratique.  »
      1/ nous ne sommes pas en démocratie ; c’est Paris qui décide et ruine la France !
      2/ équilibrée pour qui au juste ?
      3/ les puissants ne sont et ne seront jamais volontaires ! ils veulent de la Big Finance corrompue, d’où la guerre Est / Ouest actuelle.
      Il reste seulement les peuples qui subissent, et nous allons avoir faim très très vite ; on ne vous l’a pas dit, alors voilà un petit topo parmi tant d’autres :
      https://jacqueshenry.wordpress.com/2022/12/31/2023-leurope-vers-un-declin-irreversible/

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  • Bouddha Vert // 31.12.2022 à 13h21

    Sur le principe, la décroissance des quantités de ressources qui font tourner nos sociétés est une absolue nécessité.
    Notre civilisation thermodynamique ne sait pas décorréler la quantité de biens et de services avec la quantité de matières premières entrant. Par dessus le marché, notre système crée des pollutions qui, contrairement aux processus de métabolismes biologique, ne sont pas capables d’être recyclées au rythme des besoins biologiques.
    Tout est donc affaire de masses, volumes qu’il suffit de diviser par le nombre d’humains…
    Pour les quantités, deux traitements de la problématique doivent être regardés:
    Les quantités prélevées sur les stocks qui ne sont pas renouvelables (minéraux, métaux…), quelle gestion de ce qu’il reste?
    Les quantités renouvelables qui, tant que le prélèvement ne met pas en péril les cycles de renouvellement (bois, poissons…), font partie d’une dotation annuelle toujours à partager.

    Il semble que le pouvoir d’achat d’un smicard français excède la préservation d’un système à l’équilibre, il faudra bon an mal an, au niveau mondial, être sous ce niveau.
    C’est là que cela se complique car entre les bisounours qui ne prennent pas la mesure du changement et rêvent à des solutions irréalistes, les cornucopiens persuadés que nous en avons encore sous la pédale, les techno solutionnistes qui n’entendent pas la cause du problème, et l’immense majorité de ceux qui s’en foutent parce qu’ils ont déjà beaucoup souffert ou les égoïstes patentés, il n’y aura pas de solution simple.

    Beau programme de réflexion pour l’avenir.

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  • Grd-mère Michelle // 31.12.2022 à 15h32

    Quand on parle de « croissance » et de « décroissance », c’est comme quand on parle de « liberté » ou « d’égalité »: ne pas qualifier, déterminer ces mots (avec des qualificatifs ou des compléments déterminatifs) porte à confusion, empêche de comprendre de quoi l’on parle…
    Ici, il est bien question de « croissance/décroissance économique », et donc d’imaginer une nouvelle organisation sociale qui utiliserait un mode de gestion de l’économie (ensemble des faits relatifs à la production, à la distribution et à la consommation des richesses dans une collectivité humaine) plus raisonnable, plus réaliste, que celui prôné par les adeptes du capitalisme, basé sur le crédit et le libre-échange commercial, forcé par essence à la croissance insensée que nous subissons, propagé et maintenu grâce à des promesses illusoires de « bonheur », de « prospérité » et de « progrès » pour tou-te-s.

    Mais, comme le capitalisme, « l’économie de marché », a déséquilibré, détérioré gravement les conditions de vie au niveau planétaire, une nouvelle économie « réparatrice » ne peut être pensée que par rapport à la collectivité humaine mondiale et à son biotope, le monde interdépendant du vivant…
    Ce que l’avancée des sciences (dont le numérique) devrait pouvoir contribuer à réaliser, à condition de mandater les « éminences grises » des diverses disciplines concernées, des universités du monde entier, pour plancher sur le sujet… Car les timides travaux évoqués dans l’article ci-dessus sont bien trop rares et sans doute pas assez documentés/étayés que pour se faire une idée des possibilités…

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    • Grd-mère Michelle // 31.12.2022 à 15h37

      Suite
      Et si on y attribuait les moyens consacrés à la « conquête spatiale », ne seraient-ils pas suffisants?
      Et un peu plus intelligemment utilisés que ces expériences dispendieuses et même foireuses (voir le récent échec de l’ASE-Agence Spatiale Européenne)?

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      • RKG Gabriel // 01.01.2023 à 17h58

        Et si on y attribuait les moyens consacrés à la « conquête spatiale » vous dites.

        Et si on y attribuait les moyens consacrés à l’armement militaire. Curieux comme ses moyens de destruction par millions des vie humaine, de pollutions gigantesques ne sont jamais retenus comme gaspillages fantastiquement énormes.
        Une partie de la réponse est dans l’écrit de vert de taire de 17h43, mais une partie, petite, seulement.
        Je suis vert, de rage.

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  • Myrkur34 // 31.12.2022 à 16h42

    Je viens de découvrir cet article sur le traitement réservé par les dirigeants indiens aux peuples premiers de l’Inde. C’est à dire ceux d’avant l’ère aryenne et moghole.

    https://www.terrestres.org/2022/12/06/se-battre-contre-lextractivisme-depuis-les-territoires-sacrifies-en-inde/

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  • vert-de-taire // 01.01.2023 à 07h06

    Cette décroissance là, anticapitaliste et de solidarité a un nom : le communisme démocratique.
    Je passe sur l’écologie qui est ‘naturelle’ à l’animal que nous sommes encore, on ne dévaste pas le jardin où l’on vit sauf pris de folie capitaliste hypnotique. Les animaux dévastant leur milieu disparaissent, un supertigre détruisant toutes ses proies disaparait.
    Dans ce texte il manque une chose : la prise en compte du champ de forces sociales. Nous sommes des animaux sociaux avec des règles de pouvoir à reconsidérer relativement à la horde. Sans penser comment s’établit et se maintient le pouvoir et les rapports sociaux, ce document reste une conte de fées par ailleurs interessant.

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    • Grd-mère Michelle // 01.01.2023 à 17h39

      Heu… « …le communisme démocratique… »? Comme quoi? Comme où?
      A première vue, ces deux mots accolés me semblent antinomiques… compte tenu des expériences(et de leurs écueils), des exemples, de systèmes politiques communistes passés ou encore présents…
      Mais peut-être y avez-vous réfléchi plus que moi, et pourriez-vous nous détailler plus largement votre pensée?

      Pour ma part, il me semble qu’une démocratie plus participative, associée à une information et à un enseignement rigoureusement corrects, pourrait permettre au peuple de cerner les réalités impératives et de convaincre ses élu-e-s/représentant-e-s d’y faire face pendant leur mandat…
      Car c’est le mensonge organisé qui crée la peur de l’autre et l’illusion d’avoir besoin d’être « dirigé-e-s » pour s’en protéger… au lieu de « nous diriger » nous-même, volontairement, solidairement, vers des jours meilleurs…

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      • vert-de-taire // 02.01.2023 à 20h05

        1/3
        C’est en effet parce-que j’ai un peu réfléchi que j’en suis arrivé à cette proposition.
        Le communisme que l’on croit connaître est un capitalisme d’État avec la plupart de ses travers ; je ne le nomme pas communisme mais soviétisme.
        Une expérience fantastique mais qui avait de gros « travers » que nos dominants ont surexploités avec succès. L’expérience fut pratiquement de transformer brutalement la paysannerie ignare en ouvriers et atteindre un niveau économique ‘élevé’. Ce qui fut fait à un coût social inadmissible.
        L’expérience de Cuba permet de comprendre certaines choses. Oui le méchant était très méchant etc .. Personne ne peut imaginer comment organiser un pays dont le voisin géant veut la peau. Et encore, une peau trouée par qqs plombs. Donc des expériences communistes (sereines) ne sont pas possibles dans ce monde esclavagisé par l’Empire. Il faut se souvenir parmi d’autres saloperies de l’assassinat par Gladio-OTAN-CIA de Aldo Moro. Ce futur 1er ministre qui eut mis des méchants communistes dans son gouvernement.
        Donc exit toute tentative de communisme (même édulcoré) dans le monde.
        Par contre, si on en regarde les principes et qqs exploits particuliers comme la sécurité sociale en France (avant le démantèlement systématique par nos bandits) on peut y souscrire encore faudrait-il en connaître l’histoire véritable. Les principes sont très simples et très démocratiques – à condition de ne pas utiliser la novlangue des salauds. Au moins on devrait en discuter.
        Mais même cela est à peu près impossible.
        1/3

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        • vert-de-taire // 02.01.2023 à 20h06

          2/3
          Je prends le parallèle avec le nucléaire (civil). Le premier qui en dit du mal est immédiatement éjecté (parmi les dirigeants publics ou privés) mais qui le sait ? Il y trop d’indicibles et de domination de l’idéologie capitaliste pour que même on puisse émettre une opinion contraire à la doxa – dictature non seulement de l’économie mais aussi des esprits – et on médit des soviétiques.
          Le communisme est (entre autres choses) la mise en commun des biens pour un usage individuel non prédateur.
          En supprimant le caractère sacré de la propriété, on en interdit la prédation sous couvert de possession – forme infantile de peur de manquer (conatus) et de s’affirmer (apprentissage du rôle social). On s’interdit le pouvoir de tout décider du riche, sous prétexte de ses capacités à tromper les autres, ou encore à cause de son pouvoir de nuisance auquel le gueux doit céder. L’exemple du non accaparement de la création et de l’usage de la monnaie. En capitalisme, c’est le banquier qui octroie le droit de faire des affaires, il décide selon son bon plaisir de qui aura un prêt et qui n’en aura pas – et ce pour quoi on fait des affaires. Une domination ploutocratique des ploutocrates potentiels – dit autrement, le capitalisme fait système.
          En communisme, les principes directeurs (des rapports sociaux) sont établis par la population.
          2/3

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          • vert-de-taire // 02.01.2023 à 20h08

            3/3
            C’est une démocratie. Mais une démocratie sachant prendre en compte la notion de forces sociales. Donc une démocratie de conscience sociale de chacun. Où la responsabilité collective est engagée,
            on subit pertes et profits collectivement et donc a priori : raisonnablement – on distingue la très grande différence avec le capitalisme. Le droit du délégué de nos droits principiels (de décider au nom de la collectivité) est limité par le droit du souverain : le peuple (~RIC).
            Tout le problème étant de traiter cette soit-disant nécessité de légiférer, gouverner, juger …
            Donc de comment faire société. Et de se tenir à ce principe premier : maintenir la cohésion de groupe par des moyens approuvés et respectés par tous. Vaste programme, certes mais celui d’un animal un peu spécial qui se sert de son néocortex dans des conditions convenables, paix etc … . Un vivant, un humain qui n’est pas dominé par son animalité mais qui au contraire l’assume « raisonnablement ».
            On reconnaît là l’incroyable écart avec le capitalisme.
            Nos dominants ultra-riches peuvent lancer une guerre (…, 1870, 1914) ou saborder une défense (1940) ou esclavagiser, massacrer des gens qui ne leur ont jamais rien fait – depuis les colonisations jusqu’à présent.
            Ce genre de choses abominables n’est pas possible en démocratie (ou anarchie), quand les humains sont coresponsables et codécideurs de leur situation. De fait, nous acceptons qu’une idéologie pourrisse la vie de l’humanité au profit d’une minorité, sans en prendre la mesure, en oubliant ce que « faire société » signifie. 3/3

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    • ouvrierpcf // 02.01.2023 à 07h59

      Nous sommes des animaux sociaux On oit la résumé l’état d’esprit des savants de la décroissance bizarrement la ils oublient ici le féminisme la PMA ou la le libre échangisme ou la sexualité libre Car aucun lion ne copule avec son dominant ou inférieur du territoire voisin aune lionne ne laisse le lion même copuler toucher ou agresser ses petits mais elle laissera le plus faible d entre eux a l’écart sans le nourrir si il risque de mettre en danger la fraterie Marx la aussi defint le premier ennemi de l’homme c’est la nature L’homme s’est développé toujours et toujours contre la nature Pour survivre il a inventé le parapluie la doudoune et le vaccin Vert de taire doit au moins être vacciné 4 fois vider 19 litres de nettoyant ou de gel hydroalcoolique par mois et porter un masque même a la plage c’est le type même du décroissant Pour le communisme ce n’est pas une marque un concept c’est un but politique mais les genristes n’ont qu’un but être un seul et un seul genre celui du dominant en éliminant physiquement la les réactionnaires

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      • vert-de-taire // 03.01.2023 à 11h17

        1/2
        Désolé ouvrierpcf, je me suis mal exprimé. D’où erreur manifeste.
        Le fait que je dise que nous sommes des animaux sociaux ne contredit pas le fait que nous soyons aussi et d’abord des humains. Quand je dis cela, je critique très clairement (dans mon esprit) le capitalisme qui nous réduit en bétail, en toute connaissance de cause. Les prescriptions des capitalistes sont de l’ingénierie sociale pour alimenter des profits privés et ça fonctionne.
        Coté animaux c’est encore pire : la lionne comme la louve tuera ses petits en surnombre pour ajuster sa population aux aléas de la ressource en proies.
        Je ne considère pas la Nature comme ennemie ou amie, elle est mon/notre milieu de vie et n’a pas de volonté ni de me maintenir en vie ni de m’exterminer. Le vivant se conforme à sa nature, c’est à dire de sa fragilité intrinsèque : la mort irréversible des individus. Nous devons comme animaux nous y conformer comme aux autres ‘lois’, gravité etc …. J’ajoute simplement une logique déduite : si le lion détruisait toutes ses proies, l’espèce lion aurait disparu (et cela a du se produire). L’humanité est actuellement comme un lion qui détruirait ses ressources de vie, ses conditions de vie. Ceci est indéniable. Il y a donc un vrai problème humanitaire.

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  • vert-de-taire // 03.01.2023 à 11h17

    2/2
    Je ne suis pas décroissant, c’est à la fois ridicule et réducteur. Je suis démocrate, en l’occurrence dans une acception communiste (réalisme des forces sociales, solidarité, ..). Par contre je prétends que la décroissance a déjà commencé et inexorable dans la ‘disparition’ des ressources. La prévision de Marx a bien évidement lieu (rendements décroissants). Et la fin des ressources pillées des peuples à esclavagiser plus la prédation grandissante des biens du Système capitaliste atteint le mur du réel. La décroissance est une négation de l’existence , de la responsabilité du capitalisme, cet instrument des ultra-riches pour soumettre les gueux. La décroissance ne serait donc qu’un aménagement du capitalisme. C’est donc pour moi une contradiction dans les termes.
    [modéré]

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