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28.novembre.202228.11.2022 // Les Crises

« La Guerre économique mondiale a déjà commencé » : Quelles sont les 10 menaces de notre temps ? – Nouriel Roubini

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Réchauffement climatique, guerre et inflation : le monde semble, en ce moment, être dans un état de crise perpétuel. Dans une interview, Nouriel Roubini, célèbre prophète de la crise financière, identifie 10 « méga-menaces » auxquelles nous sommes confrontés et explique comment il les aborde.

Source : Der Spiegel, Tim Bartz, David Böcking
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nouriel Roubini à New York : « Nous devons affronter le monde tel qu’il est ». Foto : Emmy Park / The Mega Agency

L’économiste vedette Nouriel Roubini s’exprime sur les crises mondiales

Interview réalisée par Tim Bartz et David Böcking

A propos de Nouriel Roubini

Nouriel Roubini, né en 1958, est l’un des économistes les plus connus au monde et il est aussi célèbre pour son pessimisme : ce professeur émérite de la Stern School of Business de l’université de New York a prédit la crise financière de 2008 ainsi que le krach de l’économie mondiale dès le début de la crise du coronavirus. Il a grandi en Turquie, en Iran, en Israël et en Italie. Il est désormais citoyen américain.

Der Spiegel : Professeur Roubini, vous n’aimez pas votre surnom de « Dr. Catastrophe » (Dr. Doom en anglais). Vous préférez qu’on vous appelle « Dr. Réaliste ». Mais dans votre nouveau livre, vous décrivez 10 « méga-menaces » qui menacent notre avenir. On peut difficilement être plus pessimiste que cela.

Roubini : Les menaces au sujet desquelles je m’exprime sont réelles – personne ne saurait le contester. J’ai grandi en Italie dans les années 1960 et 1970. À l’époque, je ne me suis jamais inquiété d’une guerre entre grandes puissances pas plus que d’un hiver nucléaire, puisque nous connaissions une détente entre l’Union soviétique et l’Occident. Je ne connaissais pas les mots de changement climatique ou de pandémie mondiale. Et personne ne se demandait si les robots allaient prendre le contrôle de la quasi-totalité des emplois. Nous bénéficiions d’un commerce plus libéral et de la mondialisation, nous vivions dans des démocraties stables, même si elles n’étaient pas parfaites. La dette était extrêmement basse, la population n’était pas excessivement âgée, les systèmes de retraite et de santé n’avaient pas de passif non provisionné. C’est le monde dans lequel j’ai grandi. Et aujourd’hui, il me faut m’inquiéter de toutes ces choses, comme tout le monde.

Der Spiegel : Mais est-ce le cas ? Ou avez-vous l’impression de n’être qu’une voix qui crie dans le désert ?

Roubini : J’étais à Washington lors de la réunion du FMI. Lors d’un discours, l’historien de l’économie Niall Ferguson a déclaré que nous aurions bien de la chance si nous rencontrions une crise économique comme dans les années 1970 – et non pas une guerre comme dans les années 1940. Les conseillers à la Sécurité nationale redoutaient de voir l’OTAN s’impliquer dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et de voir l’Iran et Israël être sur une trajectoire de confrontation. Et pas plus tard que ce matin, j’ai lu que l’administration Biden s’attend à ce que la Chine attaque Taïwan dans un avenir proche. Honnêtement, la Troisième guerre mondiale a de fait déjà commencé, certainement tant en Ukraine que dans le cyberespace.

Der Spiegel : Les politiciens semblent dépassés par la concomitance de plusieurs crises majeures. Quelles devraient être leurs priorités ?

Roubini : Bien sûr, ils doivent se préoccuper de la Russie et de l’Ukraine avant de s’occuper de l’Iran et d’Israël, ou de la Chine. Mais les responsables politiques doivent aussi penser à l’inflation et aux récessions, c’est-à-dire à la stagflation. La zone euro est déjà en récession, et je pense que celle-ci sera longue et pénible. La situation est encore pire au Royaume-Uni. La pandémie semble contenue, mais de nouvelles variantes du Covid pourraient apparaître prochainement. Et le changement climatique est une catastrophe qui se déroule au ralenti mais qui est en pleine accélération. Pour chacune des dix menaces que je décris dans mon livre, je peux vous donner dix exemples qui sont en train de se passer en ce moment même, et pas dans un avenir lointain. En voulez-vous un concernant le changement climatique ?

Der Spiegel : Si c’est nécessaire.

Roubini : Cet été, il y a eu des épisodes de sécheresse dans le monde entier, y compris aux États-Unis. Près de Las Vegas, la sécheresse est telle que les corps de mafieux des années 50 ont refait surface dans les lacs asséchés. En Californie, les agriculteurs vendent maintenant leurs droits sur l’eau parce que c’est plus rentable que de cultiver quoi que ce soit. Et en Floride, on ne peut plus assurer les maisons sur la côte. La moitié des Américains devront finalement déménager dans le Midwest ou au Canada. Et ça, c’est de la science, ce n’est pas de la spéculation.

Der Spiegel : Une autre menace que vous décrivez concerne le fait que les États-Unis pourraient faire pression sur l’Europe pour qu’elle limite ses relations commerciales avec la Chine afin de ne pas mettre en danger la présence militaire américaine sur le continent. Sommes-nous encore loin de ce scénario ?

Roubini : C’est déjà en cours. Les États-Unis viennent d’adopter de nouvelles directives interdisant l’exportation vers des entreprises chinoises de semi-conducteurs pour l’IA [Intelligence artificielle, NdT] ou l’informatique quantique, ou encore pour un usage militaire. Les Européens aimeraient continuer à faire des affaires tant avec les États-Unis qu’avec la Chine, mais cela ne va pas être possible pour des questions de sécurité nationale. Le commerce, la finance, la technologie, l’internet : tout va se retrouver scindé en deux.

Der Spiegel : En Allemagne, il y a actuellement un conflit pour savoir si certains secteurs du port de Hambourg devraient être vendues à l’entreprise publique chinoise Cosco. Comment vous y prendriez-vous ?

Roubini : Il faut tout d’abord réfléchir à ce que serait l’objectif d’un tel accord. L’Allemagne a déjà fait une énorme erreur en comptant sur l’énergie de la Russie. La Chine, bien sûr, ne va pas s’emparer militairement des ports allemands, comme elle pourrait le faire en Asie et en Afrique. Mais le seul argument économique qui plaide en faveur de ce type d’accord consisterait à nous permettre de contre attaquer en cas de confiscation d’usines européennes en Chine. Sinon, ce n’est pas une idée très intelligente.

Der Spiegel : Vous avertissez sur le fait que la Russie et la Chine tentent de construire une alternative au dollar et au système SWIFT. Mais les deux pays ont échoué jusqu’à présent.

Roubini : Il ne s’agit pas seulement des systèmes de paiement. La Chine va partout dans le monde pour vendre des technologies 5G qui sont subventionnées et peuvent être utilisées à des fins d’espionnage. J’ai demandé au président d’un pays africain pourquoi il achetait la technologie 5G auprès de la Chine et non de l’Occident. Il m’a répondu : Nous sommes un petit pays, donc nous allons de toutes façons être espionnés. Alors, autant prendre la technologie chinoise, elle est moins chère. La Chine est en train d’accroître sa puissance économique, financière et commerciale dans de nombreuses régions du monde.

Der Spiegel : Mais à long terme, le yuan chinois remplacera-t-il vraiment le dollar ?

Roubini : Cela prendra du temps, mais les Chinois sont doués quand il s’agit de réfléchir à long terme. Ils ont proposé aux Saoudiens de fixer et facturer en yuan le prix du pétrole qu’il vendent à la Chine. Et ils ont des systèmes de paiement bien plus sophistiqués que quiconque dans le monde. Alipay et WeChat pay sont utilisés par un milliard de Chinois chaque jour pour des milliards de transactions. À Paris, on peut déjà faire ses achats chez Louis Vuitton avec WeChat pay.

Der Spiegel : Dans les années 1970, nous avons également connu une crise énergétique, une forte inflation et une croissance stagnante, ce qu’on appelle la stagflation. Vivons-nous quelque chose de similaire aujourd’hui ?

Roubini : La situation est pire aujourd’hui. A l’époque, nous n’avions pas autant de dettes publiques et privées qu’aujourd’hui. Si les banques centrales augmentent les taux d’intérêt maintenant pour lutter contre l’inflation, cela entraînera la faillite de nombreuses entreprises « zombies », de banques fantômes et d’institutions gouvernementales. De plus, la crise pétrolière avait été à l’époque causée par quelques chocs géopolitiques, or il y en a bien plus aujourd’hui. Imaginez l’impact qu’aurait une attaque de la Chine à l’encontre de Taïwan, pays qui produit 50 % de tous les semi-conducteurs du monde, et 80 % des semi-conducteurs de pointe. Ce serait un choc mondial. Aujourd’hui, nous dépendons plus des semi-conducteurs que du pétrole.

Der Spiegel : Vous êtes très critique vis à vis des banques centrales et de leur politique monétaire laxiste. Y a-t-il de nos jours une banque centrale qui s’en sorte bien ?

Roubini : Elles sont de toutes façons fichues. Soit elles combattent l’inflation au moyen de taux directeurs élevés et elle provoquent un atterrissage brutal de l’économie réelle et des marchés financiers. Soit elles se dégonflent, ne relèvent pas les taux et l’inflation continue d’augmenter. Je pense que la Fed et la BCE vont flancher – tout comme l’a déjà fait la Banque d’Angleterre.

Der Spiegel : D’un autre côté, des taux d’inflation élevés peuvent aussi être utiles, car ils font simplement fondre la dette.

Roubini : Oui, mais ils rendent aussi les nouvelles dettes plus coûteuses. En effet, lorsque l’inflation augmente, les prêteurs appliquent des taux d’intérêt plus élevés. Prenons un exemple : si l’inflation passe de 2 à 6 %, alors les taux des obligations d’État américaines devront passer de 4 à 8 % pour continuer à rapporter le même rendement, et le coût des emprunts privés pour les prêts hypothécaires et les prêts aux entreprises sera encore plus élevé. De ce fait, le coût est beaucoup plus élevé pour de nombreuses entreprises, puisqu’elles doivent offrir des taux d’intérêt beaucoup plus élevés que les obligations d’État, qui sont considérées comme sûres. À l’heure actuelle, nous sommes tellement endettés qu’un tel événement pourrait entraîner une débâcle totale sur les plans économique, financier et monétaire. Et nous ne parlons même pas d’hyperinflation comme au temps de la République de Weimar, mais simplement d’une inflation à un chiffre.

Der Spiegel : Dans votre livre, le principal risque que vous évoquez est le changement climatique. L’augmentation de la dette n’est-elle pas secondaire au regard des conséquences possibles d’une catastrophe climatique ?

Roubini : Il nous faut nous inquiéter de tout en même temps, car toutes ces méga-menaces sont interconnectées. Prenons un exemple : à l’heure actuelle, il n’y a aucun moyen de réduire significativement les émissions de CO2 sans compresser l’économie. Et même si 2020 a connu la pire récession depuis 60 ans, les émissions de gaz à effet de serre n’ont diminué que de 9 %. À moins d’une forte croissance économique, nous ne pourrons pas résoudre le problème de la dette. Il va nous falloir trouver les moyens pour pouvoir connaître une croissance sans émissions.

Der Spiegel : Compte tenu de toutes ces crises parallèles, comment évaluez-vous les chances de survie de la démocratie face à des systèmes autoritaires comme en Chine ou en Russie ?

Roubini : Je suis inquiet. Les démocraties sont fragiles lorsqu’il y a de grands chocs. Il se trouve alors toujours un mec bien machiste qui dit « Je vais sauver le pays » et qui rejette toute la faute sur les étrangers. C’est exactement ce que Poutine a fait avec l’Ukraine. Erdogan pourrait faire la même chose avec la Grèce l’année prochaine et de cette façon essayer de créer une crise parce que sinon il pourrait perdre les élections. Si Donald Trump se représente et perd les élections, il pourrait cette fois-ci appeler ouvertement les suprémacistes blancs à prendre d’assaut le Capitole. Nous pourrions assister à de grandes violences et à une véritable guerre civile aux États-Unis. En Allemagne, les choses semblent relativement satisfaisantes pour le moment. Mais que se passera-t-il si les choses vont mal sur le plan économique et que les gens votent davantage pour les forces d’opposition de droite ?

Dégâts causés par un ouragan sur un quai à Fort Myers, Floride Foto : ROD NICKEL / REUTERS

Des secouristes transportent un patient porteur du coronavirus à Shanghai. Photo : ALEX PLAVEVSKI / EPA

Der Spiegel : Vous êtes connu non seulement comme étant le prophète des catastrophes [ ce surnom « le prophète » lui a été donné par l’économiste Prakash Loungani, employé au FMI,à la suite de la crise de 2008, NdT], mais aussi comme un fêtard. Avez-vous encore envie de faire la fête ces jours-ci ?

Roubini : J’ai toujours organisé des rencontres artistiques, culturelles et littéraires, et ce n’était pas juste des événements sociaux. Et pendant la pandémie, j’ai redécouvert mes racines juives. Aujourd’hui, je préfère inviter 20 personnes à un dîner de Shabbat avec une belle cérémonie et de la musique live. Ou bien nous organisons une soirée au cours de laquelle je pose une question sérieuse à laquelle chacun doit répondre. Des conversations approfondies sur la vie et le monde en général, pas des papotages. Nous devons profiter de la vie, mais aussi faire notre part pour contribuer à sauver le monde.

Der Spiegel : Que voulez-vous dire ?

Roubini : Nous avons tous une empreinte carbone trop importante. Une part importante de la totalité des émissions de gaz à effet de serre provient exclusivement de l’élevage. C’est pourquoi je suis devenu pescatarien [ personne qui mange du poisson, mais pas de viande, NdT] et j’ai renoncé à la viande, y compris au poulet.

Der Spiegel : Autrefois, on vous connaissait surtout parce que vous étiez sur les routes pendant les trois quarts de l’année..

Roubini : Je voyage toujours sans relâche. Mais je vais vous dire une chose : j’adore New York. Pendant la pandémie, je n’ai pas fui vers les Hamptons ou Miami comme beaucoup d’autres. Je suis resté ici, j’ai vu les manifestations de Black Lives Matter, je me suis porté volontaire pour aider les sans-abris. Tous les jours, j’ai pu observer le désespoir de nombre de mes amis artistes qui ont perdu leur emploi et leur revenu et ne pouvaient plus payer leur loyer. Et même s’il devait y avoir à New York un autre ouragan comme Sandy qui serait susceptible de conduire à la violence et au chaos, je resterais ici. Nous devons affronter le monde tel qu’il est. Même s’il y a une confrontation nucléaire. Parce qu’alors la première bombe tomberait sur New York et la suivante sur Moscou.

Ndlr : La traduction en français de MegaThreats: Ten Dangerous Trends That Imperil Our Future, And How to Survive Them est à paraître le 12 janvier 2023 aux éditions Buchet-Chastel sous le titre de Mégamenaces.

Source : Der Spiegel, Tim Bartz, David Böcking, 28-10-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Linder // 28.11.2022 à 07h35

Encore quelqu’un qui croit avoir tout compris alors qu’il n’a qu’à moitié compris et donc dont les solutions font aller dans la mauvaise direction.
Difficile de reprendre point par point mais :
– manger du poisson plutôt que de la viande ne peut être une solution pour toute l’humanité, hors c’est bien sur le plan global qu’il se place. D’où viendrait les poissons ? Pêche ? Mais il y a déjà un effondrement des stocks. Elevage ? Mais comment sont-ils nourris ?
Il renonce au poulet mais en le mettant finalement sur le même plan que la viande de bœuf. Ces viandes n’ont pourtant pas le même impacte. Ce qu’il faut c’est réduire très significativement sa quantité de protéines animales, je ne vais pas donner de chiffre précis mais pour beaucoup, une division par 2 représenterait même un mieux sur le plan alimentaire et remplacer, dans une quantité totale déjà réduite, une partie significative du bœuf par d’autres sources de protéines animales.
Sinon, les méchants sont toujours les mêmes. Poutine, Trump … J’entendais sur France-Info la semaine dernière que « Poutine est le 5ème émetteur de C02 de la planète », à lui tout seul ! Avec ce genre d’analyse, on va dans le mur.

53 réactions et commentaires

  • Linder // 28.11.2022 à 07h35

    Encore quelqu’un qui croit avoir tout compris alors qu’il n’a qu’à moitié compris et donc dont les solutions font aller dans la mauvaise direction.
    Difficile de reprendre point par point mais :
    – manger du poisson plutôt que de la viande ne peut être une solution pour toute l’humanité, hors c’est bien sur le plan global qu’il se place. D’où viendrait les poissons ? Pêche ? Mais il y a déjà un effondrement des stocks. Elevage ? Mais comment sont-ils nourris ?
    Il renonce au poulet mais en le mettant finalement sur le même plan que la viande de bœuf. Ces viandes n’ont pourtant pas le même impacte. Ce qu’il faut c’est réduire très significativement sa quantité de protéines animales, je ne vais pas donner de chiffre précis mais pour beaucoup, une division par 2 représenterait même un mieux sur le plan alimentaire et remplacer, dans une quantité totale déjà réduite, une partie significative du bœuf par d’autres sources de protéines animales.
    Sinon, les méchants sont toujours les mêmes. Poutine, Trump … J’entendais sur France-Info la semaine dernière que « Poutine est le 5ème émetteur de C02 de la planète », à lui tout seul ! Avec ce genre d’analyse, on va dans le mur.

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    • John V. Doe // 28.11.2022 à 08h26

      Un peu de modestie ne nuirait pas face à un expert économique quelques ordres de grandeur au-dessus d’un commentateur sur internet.

        +2

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      • Patrick // 28.11.2022 à 09h21

        expert économique , oui , sur quelques sujets économiques ( monnaie , dettes , banques centrales … ) Mais ça ne lui donne pas de compétences particulières en alimentation , climat ou géopolitique.

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        • RGT // 28.11.2022 à 10h41

          Je suis tout à fait d’accord avec vous.
          Il est certes expert en économie, mais en dehors de cette compétence pour le reste il n’a que des OPINIONS qui ne valent pas mieux que les miennes.

          Ça me fait malheureusement penser à TOUS les « grands experts » que l’on voit passer dans les gouvernements et les médias et qui nous inondent d’arguments d’autorité assénés avec un aplomb insolent.

          Les pires étant de loin les énarques « qui savent tout » et qui manipulent l’opinion des plus crédules pour favoriser leur carrière et leur propre intérêt de caste.

          Nous somme désormais dans l’ère du paraître et de l’enfumage rhétorique.

          Celui qui manipule le mieux le langage peut sans problème dire tout et son contraire dans une monologue alambiqué et incompréhensible, les gueux devant se taire et écouter la Sainte Parole.

          Souvenez-vous du regretté Coluche qui, il y a plus de 40 ans, dénonçait cette pratique :

          Lorsqu’on pose une simple question à une « élite » on est ensuite tellement perdu qu’on ne se souvient même plus de la question posée à la fin de sa réponse…

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          • ouvrierpcf // 28.11.2022 à 18h29

            Votre argumentaire était étayé jusqu’à Coluche mais que lui trouviez vous de raisonné a cet humoriste ? Ses resto du coeur montés au début grâce au maire communiste ou a la Marie communiste de Gennevilliers sur lesquelles il cracha plus tard les comptes bancaires des restos du coeur au crédit agricole banque internationale multinationale raquetttant tous les agriculteurs d’Europe Coluche dans des soirées imbibées d’alcool de produits narcotiques avec les traffics afférents roulant a moto sans casque enfin rien de raisonné un profiteur du show bizz

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          • Cévéyanh // 28.11.2022 à 21h36

            A RGT,
            Vous avez écrit : « Celui qui manipule le mieux le langage peut sans problème dire tout et son contraire dans une monologue alambiqué et incompréhensible »

            C’est de la langue de bois. Des humains politique l’utilisent (elle est aussi distillé dans la société). Avec des mots « neutres », iels peuvent dire des phrases incompréhensibles mais qui ont l’AIR d’avoir un sens. Reportage de France 3 Ile de France où Franck Lepage en fait une démonstration : https://www.youtube.com/watch?v=MMb3Hw9NtBc

            Le Stagirite décrit la langue de bois et ses quatre fonctions : https://www.youtube.com/watch?v=ZR_9szJKAPU

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      • politzer // 29.11.2022 à 18h59

        ce libéral yankee « démocrate » ( de ceux qui ont écrasé l Irak, la Serbie , la libye, etc?)est dépourvu du moindre bon sens en dépit de sa réputation : croit il sérieusement que les multimilliardaires qui paient les campagnes électorales des candidats qu’ils ont choisis, ont envie de déclencher une guerre mondiale nucléaire et donc d y laisser leur peau ou de s ‘enterrer des dizaines d années sous terre, alors qu’ils sont déjà au paradis sur terre : châteaux, palaces, jets privés, putes de luxe, etc ? Un peu de bon sens ne nuit pas mais fait parfois défaut aux esprits les plus brillants polarisés ou que la frousse prive de réflexion !

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      • Bomber X // 02.12.2022 à 09h41

        C’est un économiste, probablement brillant mais ce n’est pas le deus ex machina des problèmes mondiaux qui pourrait le rendre imperméable à la critique. D’autant plus lorsqu’on lit des âneries du type: nous dépendons plus des semi conducteur que du pétrole. Votre argument d’autorité est sans valeur.

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    • Jean // 28.11.2022 à 09h50

      @Linder,

      Au risque de commettre un crime de lèse majesté je partage l’avis de Linder sur l’indigence des solutions malgré la pertinence du constat. C’est sans doute parce que monsieur Roubini est un ultra privilégié qui ne perçoit qu’une fraction du Monde. Il aurait fallut, pour résoudre la crise écologique/économique/politique qui a effectivement commencé, revoir de fond en comble notre organisation collective et que monsieur Roubini, ainsi que ses semblables, acceptent de renoncer à leurs privilèges en partageant leurs richesses avec l’ensemble des habitants de cette planète. Il aurait fallut renoncer à la compétition pour adopter une coopération et une solidarité planétaire, car elles seules permettraient de réduire notre empreinte sur ce Monde. Il aurait fallut comprendre que la recherche effréné de confort au travers de la surconsommation est une quête vouée à l’échec car le véritable confort, celui qui apporte la sérénité sans nuire à la Vie, est intérieur. C’est sans doute l’erreur fondamental de notre espèce que de toujours rechercher à l’extérieur ce qui ne peut-être trouvé qu’à l’intérieur. Mais nous nous distinguons aussi par une formidable faculté d’adaptation et je ne doute pas que l’Humanité, confronté aux conséquences de ses choix et au risque de sa disparition, entame finalement la grande mutation qui lui permettra de passer de l’insouciance de l »enfance à la responsabilité de l’age adulte. Même si ce sera douloureux comme le sont souvent les crises de l’adolescence.

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      • Grd-mère Michelle // 28.11.2022 à 15h50

        Merci de cette sage et pertinente réflexion!
        Néanmoins, alors que vous dites « ne pas douter… de l’Humanité » et de sa faculté d’adaptation, nous écrivez « il aurait fallu » (+les solutions que vous préconisez), comme s’il était trop tard…
        Pourquoi n’osez-vous pas écrire « il faut », ce qui induirait de l’espoir et de la confiance en l’initiative citoyenne, populaire(qui, quoi que veulent les potentats, FABRIQUE réellement le monde et son futur, que ce soit par la soumission à leur mégalomanie ou par une saine rébellion)?
        Alors que, comme vous le dites, il s’agit surtout de compréhension/d’intelligence collective(donc d’information correcte) de la situation…, il faut avoir le courage de ses opinions, quitte à affronter celle des autres (ce qui ne fait pas très mal, vous en conviendrez, sauf à l’égo!).

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        • Jean // 28.11.2022 à 17h45

          @Grd-mère Michelle,

          Je ne peux pas dire il faut parce que je ne crois pas que nous pourrons éviter désormais de supporter le cout de notre inconséquence. Si les hommes de pouvoir et leurs marionnettes politiques sont les premiers responsables, notre incapacité à préserver l’avenir est collective. L’Humanité ne changera pas car elle ne le veut pas, ou plutôt, elle le fera uniquement lorsqu’elle n’aura plus d’autres choix. Je reste cependant optimiste en considérant que ce qui nous attend, dont trop peu mesurent l’effroyable ampleur, sera un mal pour un bien. Ceux qui resteront seront enfin en mesure de construire une société viable sur les ruines arrogantes d’une modernité aux promesses illusoires.

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          • ouvrierpcf // 28.11.2022 à 18h50

            Vous dites l’humanité ne changera pas C’est qui c’est quoi l’humanité ? In cartel un groupe une Nation un état ?ceux qui resteront ? Plus ça va plus il y en a des humains nous sommes 8 milliards ! Le saviez vous ? Mais vous enfin nous les occidentaux sommes de moins en moins enfin de plus en plus de genrés de transformistes de hommes devenus femmes de femmes devenus hommes de mifemmes mi-hommes mais moins de bébés encore ni femmes ni hommes d’après certaines théories

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            • Jean // 28.11.2022 à 19h29

              @ouvrierpcf,

              L’Humanité c’est l’ensemble des être humains vivants sur cette planète. Il n’y a que quatre façons de réduire drastiquement le nombre de personne peuplant ce monde. La guerre, la famine, les épidémies et les cataclysmes. L’idéologie woke n’est qu’une vaste plaisanterie en comparaison des cavaliers de l’apocalypse.

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            • jesaispas // 29.11.2022 à 10h55

              @Jean, c’est un concept flou si on considère que « l’humanité » ne peut vivre dans un vaccum biologique. Où s’arrete l’humanité, ou commence, l’inhumanité… ce n’est pas l’exobiologie qui nous aidera à y voir plus clair, ni la politique. On constatera simplement qu’il n’y aurait pas de cette humanité sans sa terre porteuse, l’inverse est possible.

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            • Jean // 07.12.2022 à 10h47

              @jesaispas,

              Il faudrait, avant de songer à préserver la Vie, que nous soyons déjà en mesure de nous sauver de nous même. Et je doute qu’il faille attendre la révolution des chiens et des chats pour y parvenir. Peut-on concevoir un Monde dans lequel notre espèce serait l’unique espèce vivante ? Est-il possible de devenir autre chose qu’un Humain artificiel dans ce Monde artificiel ?

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          • Grd-mère Michelle // 28.11.2022 à 19h44

            Donc, vous pensez en effet qu’il est trop tard, et vous êtes résigné à « l’ampleur effroyable de ce qui nous attend »!?
            Hé ben, merci!
            Sachez que VOUS êtes l’humanité, comme chacun-e des 8milliards d’êtres humains, et qu’à l’instant même des millions se cassent la tête, discutent, s’organisent, s’activent, avec l’énergie du désespoir, peut-être, mais quand même!, pour tenter d’éviter ce que vous attendez avec tant d’indolence… au lieu de les rejoindre et d’y passer le temps qui vous reste à vivre.
            Il ne s’agit pas d’être optimiste ou pessimiste, mais determiné-e, volontaire!
            Sinon, à quoi vous sert votre lucidité? Et de savoir parler, crier, écrire?

            Ainsi, plus de 3millions d’européen-ne-s avaient signé la pétition (ICE, Initiative Citoyenne Européenne) qui contestait le projet de TTIP(d’accord de libre-échange commercial entre les USA et l’UE), et ont contribué à ce qu’il n’aboutisse pas. Est-ce insignifiant? Je ne crois pas.

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            • Jean // 28.11.2022 à 21h34

              @Grd-mère Michelle,

              Je ne me dissocie pas de l’Humanité aussi je sais qu’il me faudra me réconcilier avec elle avant de pouvoir me réconcilier avec moi-même. Il est possible que seules les circonstances de ma naissance m’aient épargné de faire partie du petit nombre de ceux qui conduisent l’Humanité à sa perte. Personne ne peut présumer de ce qu’il deviendrait en détenant le pouvoir que possède actuellement nos milliardaires. Notre erreur aura été de permettre qu’un si grand pouvoir puisse se concentrer, sans aucun contrôle, dans si peu de mains.
              Je ne me réjouis pas de ce qui va nous arriver, même si j’ai finalement réussi à l’accepter en comprenant que c’est la seule manière d’éviter l’espace carcéral planétaire, promit par ceux qui ont succombé à la folie meurtrière de l’hubris. Les enfants à venir ne naitront pas dans l’enfer auquel ils aspirent. Aussi l’espoir d’un monde meilleur restera-t’il vivace dans le cœur de ceux qui survivront au chaos.

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            • Cévéyanh // 01.12.2022 à 22h10

              A Jean,
              L’erreur, ce n’est-il pas, peut-être, de « suivre » de plus en plus, personne par personne, sans se rendre compte, le côté négatif de notre humanité ? L’inhumain existe-il vraiment ? Ou c’est pour ne pas ouvrir les yeux que chacun et chacune d’entre nous, HUMAIN, peuvent aussi, selon les circonstances de la vie, choisir cette voie ? Edgar Morin définit « l’humain comme une trinité. Il est à la fois individu, société et espèce. Chacun de ces termes produit l’autre. Ils sont à la fois distincts et indissolubles »
              Le court-métrage « Je suis donc tu es » le met en scène d’une façon particulière. « Notre façon d’être a une influence directe sur les autres, sur tous ceux qui nous entourent.. » https://www.imagotv.fr/courts-metrages/je-suis-donc-tu-es
              (Imago TV est une « plateforme de streaming francophone de référence pour tout ce qui a trait aux transitions écologique, énergétique, économique, financière, monétaire, sociétale ou encore spirituelle. » https://mrmondialisation.org/imago-tv-la-plateforme-de-streaming-ecologique/)

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    • yann // 28.11.2022 à 09h53

      Astuce de greenwashing du jour:
      Si on se limite à des sashimi, cela permet d’économiser le gaz pour la cuisson du poisson.

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    • Morne Butor // 28.11.2022 à 10h47

      M. Roubini ne prétend pas que manger du poisson va sauver la planète, il dit juste que c’est son choix de vie pour réduire son impact CO2, qu’il sait encore trop élevé. Relisez, c’est bien ce qu’il dit.
      Quant à la course à la méchanceté, Biden et Macron, pour ne citer qu’eux, sont très a la traîne derrière les dirigeants que M. Roubini a cité, mais il est vrai que nous préférerions voir nos dirigeants faire demi tour dans ces courses aux catastrophes…

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    • David // 28.11.2022 à 12h44

      Sur la chine, sauf si les usa souffle sur les braises, il n’y aura pas de conflit. 1 million de taiwanais sont installé en Chine continental (ça relativise l’enfer totalitaire que ce serait) et plusieurs millier d’entreprise taiwanaise sont installé en Chine, rajouté a cela qu’une guerre contre Taiwan serait bien plus difficile sur le plan militaire (Taiwan c’est pas le failed state ukrainien) sans compté qu’on demanderais a des Chinois d’aller tuer d’autre Chinois, pas sur que l’opinion chinoise et l’armée y serait favorable. Bref des que tu vois une analyse ou occident=gentil les autre=méchant, ca tiens plus trop la route (même si on peut trouvé ici ou la quelques bonnes analyse sur certains sujet en particulier).

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    • Calvez // 29.11.2022 à 13h42

      Ce que je trouve étonnant, c’est qu’il choisisse finalement les USA et plus particulièrement NY pour poser ses valises. C’est pourtant l’épicentre de l’économie libérale qui est la seule responsable de l’état dans lequel se trouve l’économie mondiale, pour l’excellente raison qu’il n’existe pas d’autre système. Par ailleurs, j’ai toujours considéré les religions comme des facteurs de discorde et de violence. Bref, 2 excellentes raisons pour me méfier grandement de ce monsieur. (et merci de ne pas me répondre avec le principe d’autorité que je viens de lire dans d’autres commentaires)

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    • St Claude François // 29.11.2022 à 14h48

      Effectivement son analyse n’est que partielle. L’analyse honnête abouti à des conclusions que la majorité des gens se refusent encore à accepter. Mais bientôt les nécessités biologiques feront sauter ces verrous psychologiques et nous nous retrouverons tous comme des  » libanais naufragés des Andes  » dans l’ancien territoire appellé France…

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    • JPP // 30.11.2022 à 14h05

      Rappel: Quoique l’on fasse, un homme adulte pour simplement se maintenir en vie en renouvellant sa structure biologique a impérativement besoin de 1g/kg/24h de protéines spécifiques à sa structure. Pour les produire dans la nature on dispose en surfaces irradiées par le soleil , de 1/5 de terres emmergées et 4/4 d’océans.
      Les animaux marins ou terrestres (qui sont anciennement des animaux marins) sont strictement la même chose.
      Le rendement de transformation biologique est en termes énergétiques TRES mauvais d’environ 10% d’une étape de transformation à une autre (soleil vers photosynhèse vers le règne végétal puis vers le règne animal puis vers l’homme dernier prédateur en haut de l’échelle). Si on veut économiser au maximum il faut que toute la vie aérobie qui est d’un facteur énergétique 10 fois supérieur à la vie anaérobie (idéal théorique absolu des écologistes), grace à la photosynthèse dégageant l’O2 qui nous fait vivre mais nous condamne aussi à une mort très rapide sans échappatoire, disparaisse pour laisser le monde anaérobie se débrouiller tout seul sans Internet ou smartphone.

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  • Fidel // 28.11.2022 à 09h13

    Ce sont toujours des facteurs externes qui sont mis en avant pour expliquer les crises du capitalisme et on oublie les contradictions internes. La baisse tendancielle du taux profit a pourtant était mise en évidence par Marx, il y a longtemps déjà. À ce propos on peut lire  »La situation de la classe laborieuse en France » d’Antoine Vatan ou écouter son entretien en 6 épisodes sur la chaîne Youtube d’Emeric Montville.

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    • Orhan // 28.11.2022 à 14h26

      Tout à fait. C’est l’argument des tenants du capitalisme qui veulent le dissocier d’un capitalisme financier ou d’un capitalisme ultralibéral, ou que-sais-je encore, mais c’est bien dans la nature même du capitalisme d’être totalitaire (ou totalisant si ce terme fait trop peur), et donc d’aller toujours chercher de nouveaux marchés pour améliorer le rendement du capital qui a tendance à baisser au fil du temps. C’est dans sa nature d’être, c’est bien pourquoi il est nécessaire de critiquer radicalement (à la racine) le capitalisme et proposer et/ou mettre en place une solution alternative globale.
      Mais ce n’est pas une alternative, de type communiste en prenant un exemple au hasard, qui sauvera l’être humain (et le climat), c’est bien la sortie complète des activités carbonées. Qu’on partage le profit pour tous ou qu’il soit privatisé pour quelques uns n’empêchent pas le CO2 de s’accumuler dans l’atmosphère.

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      • calal // 28.11.2022 à 18h38

        « et donc d’aller toujours chercher de nouveaux marchés pour améliorer le rendement du capital qui a tendance à baisser au fil du temps.  »
        pas sur.Certains disent que le rendement du capital diminue parce que la masse de capital a retribuer est trop importante.Parce que les capitalistes financiers ou ultra-liberaux ne veulent pas perdre le leur: socialisation des pertes et privatisation des profits. Ils interdisent l’innovation pour ne pas voir la valeur de leurs usines ou de leur brevet etre reduite a neant par un nouveau venu qui aurait apporte une valeur nouvelle. Et c’est sur ce point que l’etat doit user de son pouvoir regalien pour « casser » les oligopoles,monopoles et autres rentes…Et c’est la qu’il ne le fait pas parce qu’il est trop occupe a « coucher » avec les milliardaires…Et c’est la que des gens comme trump ou elon musk se levent…si on a de la chance ou si la providence veille…parce que sinon l’issue c’est l’imperialisme et la guerre…

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    • ouvrierpcf // 28.11.2022 à 18h58

      Ah ouf merci Fidel beaucoup ne veulent pas le voir ou en tenir compte pourtant oui Marx avait raison le fait est là le.capitalisme règne sans partage avec oui la baisse tendancielle du taux de profit capitalisme profit baisse taux des gros mots pour beaucoup Ils disent eux sobriété politique vaccinale prenez soin de vous ils nous disent moi a ma banque ils me disent il vous reste autant sur votre compte ils ne me parlent ni de sobriété de vaccins de taux de profit mais de crédit et de débit et vous ? Elle vous dit quoi votre banque ?

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      Alerter
  • Patrick // 28.11.2022 à 09h16

     » L’Allemagne a déjà fait une énorme erreur en comptant sur l’énergie de la Russie.  »

    Energie abondante , bon marché , facile à importer , où était l’erreur ? c’était pas plutôt de rester sous le contrôle des USA ?

      +48

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    • RGT // 28.11.2022 à 10h21

      L’erreur la plus grave de l’Allemagne (de ses dirigeants plutôt, les gueux préfèrent passer l’hiver au chaud avec de l’énergie pas chère) est bel et bien de suivre sans rechigner les ORDRES de L’OCCUPANT.

      N’oublions JAMAIS que l’Allemagne est TOUJOURS occupée par les USA depuis 1945.

      De toutes façons, depuis Bismarck ce pays n’est plus dirigé par les monarques ou les « divins élus » mais par la ploutocratie qui manipule en coulisses TOUS les dirigeants quelque soit leur bord politique.
      L’Allemagne ne vit QUE pour gaver « ses » ploutocrates et la population n’est là que pour servir leur intérêt.

      C’est bien la raison pour laquelle ils ont poussé les gouvernements allemands à signer des accords avec la Russie pour obtenir une source d’énergie abondante et pas chère leur permettant d’obtenir un avantage compétitif colossal sur leurs voisins et leurs concurrents.

      De l’autre côté de l’Atlantique il y a aussi les ploutocrates US qui admiraient le système politique nazi permettant d’avoir une main d’œuvre abondante et gratuite, raison pour laquelle les USA ne se sont PAS impliqués dans la guerre avant que la Russie ne contre-attaque et risque de laminer leurs idoles.

      À la fin de la guerre, les ploutocrates allemands n’ont JAMAIS été inquiétés et ont pu rebâtir leurs empires avec l’aide de leurs « frères » US « pour éviter que le communisme ne progresse vers l’ouest » et sont désormais largement plus puissants que par le passé.

      Si les ploutocrates allemands ont accepté de lâcher un peu de lest pour éviter une confrontation directe avec les USA ils ont dû avoir la garantie d’obtenir pour LEUR USAGE du gaz à bas coût et en quantité suffisante, les pénuries et les prix prohibitifs étant bien sûr réservées aux gueux et leur permettant AUSSI (par effet d’aubaine) de se gaver au passage en servant d’intermédiaires.

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    • Morne Butor // 28.11.2022 à 11h08

      Si je vous suis bien, vous auriez préféré que l’Allemagne soutienne la Russie dans sa prise de contrôle de l’Ukraine afin de continuer à disposer de gaz à pas cher ? Ça me rappelle un certain partage de la Pologne entre Soviétiques et Allemands il y a à peine un siècle de cela… pas certain que l’histoire se serait mieux déroulée cette fois-ci.

        +2

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      • Pascal // 28.11.2022 à 13h42

        Non, j’aurait préféré qu’on ne prenne pas parti, ni pour l’Ukraine ni pour la Russie. Comme nous l’avons fait lorsque ce sont les américains qui font la guerre (jamais eu de sanctions ou de gel des avoirs alors qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massives) ou comme nous fermons les yeux sur la guerre saoudienne au Yémen pour pouvoir leur acheter du pétrole et leur vendre des armes.

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        • Morne Butor // 28.11.2022 à 22h50

          La grande différence, c’est que l’Ukraine, c’est un voisin européen que nos voisins allemands destinaient à devenir une main d’œuvre à bas coût apte à renforcer efficacement l’économie allemande. Traiter avec des Ukrainien russifiés serait plus compliqué. La grande différence, c’est que Polonais et les petits pays baltes, voire les Roumains, membres de l’Europe et de l’OTAN ont un lourd contentieux historique avec Moscou et ne peuvent laisser faire Poutine. Et puis, la guerre d’Ukraine, c’est comme le fut la guerre d’Espagne, un beau terrain de test pour les armements occidentaux.

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      • azuki // 28.11.2022 à 13h45

        Puisque la réalité du Grand Jeu semble vous échapper actuellement, que les ingérance et les guerres de l’Empire vous semblent encore être «des causes humanitaires» ou «de la défense», et que je renonce a convaincre des gens qui ne veulent rien voir même quand ils ont tous les éléments sous les yeux, je vous invite a revisiter l’histoire de cette guerre d’Ukraine dans quelques années. Vous aurez des regrets, comme j’en ai eu pour la destruction de la Yougoslavie ou je m’étais fait autrefois bananer, quoique j’ai pris du recul très tôt avec les false-flag du «charnier de Timișoara» et des génocides… et puis il n’y avait pas internet.

          +15

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    • St Claude François // 29.11.2022 à 14h55

      L’Allemagne s’est affranchi des USA en 1933. Ils ont pas trop apprécié…. Désormais la laisse est tenue très courte : c’est à peu près la distance entre la base américaine de Rammstein et le barycentre des 24 autres bases américaines qui s’étendent sur le territoire Allemand.

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  • HEPI // 28.11.2022 à 09h20

    Belle illustration du livre de Jacques Généreux. « Quand la ‘connerie’ économique prend le pouvoir ».

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  • patoche // 28.11.2022 à 09h45

    Il coche toutes les cases pour expertiser sur bfm, lci, tf1, France tv, Radio France…
    J’ai tout de même appris grâce à lui que je fus pescatarien chaque vendredi sans le savoir durant toute mon enfance. comme M. Jourdain en somme.

      +12

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  • Thmos // 28.11.2022 à 12h24

    Toujours le même type d’opinions péremptoires… «  c’est exactement ce que Poutine ( = Hitler ) a fait «  du racisme anti ( admirables nationalistes ) Ukrainiens … ha bon ? De New York Roubini nous assure qu’en Allemagne : «  ćá va moins pire » Les Allemands ont été victimes d’une attaque militaire qui a détruit leur précieux Northstream – On remarque que ce fait de guerre reste tabou partout dans les medias – No comment global – et bien sûr d’être fourni par son voisin européen pour pas cher est « une erreur grave » … «  moi je ne mange plus que du poisson » parce que Pépère le veau bien ( important de préciser qu’on morfle comme tout le monde ) Le grand sage organise des « diners shabbat »parce que « nous devons faire notre part ( hors taxes ? ) pour sauver le monde » Humilité d’abord.
    « So bored with you S A » ( the Clash)
    Le Monde en Les-Crises … et trouve-t-on Telerama en Elucid ?

      +7

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  • Savonarole // 28.11.2022 à 15h21

    Si la guerre n’était qu’économique, ça ne serait qu’une crise de plus. On assiste à une miriades d’actions belliqueuses ces derniers temps et la plupart ne sont ni militaires ni économiques.
    Tiens ça manifeste en Chine, toute la presse va vous dire aujourd’hui que c’est à cause des mesures anti-plandémiques (mais pas de la réduction des libertés publiques qui va avec) … mais dans un mois quand mémé va caner sur son brancard dans les couloirs de la Riboisière ; les mêmes qui condamnent vertement la gestion de la Chine aujourd’hui referont les louanges des mesures anti-plandemie « à la Chinoise ».
    Enfin, d’ici là , on parlera plus de la Chine pour la pandémie mais pour la répression et/ou la nouvelle guerre militaite qui mijotte à feux doux.
    Bref ; on vit une époque passionnante … entourés de veaux et de bots.

      +8

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  • Grd-mère Michelle // 28.11.2022 à 17h16

    Roubini: « Il va nous falloir trouver les moyens pour pouvoir connaître une croissance sans émissions. »
    ILLUSION!
    Il faut d’urgence réduire la croissance(économique, car c’est bien à celle-là qu’on a réduit le terme) en faisant le tri entre la production des « biens » ou « d’événements » indispensables et celle de ceux qui sont superflus! Tâche gigantesque qu’il faudrait confier à une « commission » d’universitaires de tous pays…(pour que ces coûteuses universités servent à quelque chose d’autre qu’à conforter les diverses « puissances », deviennent d’utilité publique…)
    Ceci devrait être possible, surtout grâce à l’Intelligence Artificielle (au moins une application qui justifierait les moyens qu’on lui consacre…).

    UN exemple(d’actualité) parmi des centaines d’autres: le sport peut certainement exister sans compétitions internationales, ces grands-messes commerciales, et sans nécessité d’équipements coûteux…
    Et il existerait sans doute beaucoup plus sans les téléviseurs, devant lesquels le public s’affale et s’excite en vain, en s’abreuvant de toute sorte de bibine apte à l’abrutir, à lui donner le sentiment d’avoir « gagné », pour lui donner le courage de retourner travailler à de vaines et/ou nuisibles besognes).

    Car ce ne sont pas seulement les sources d’énergies qui s’épuisent, mais aussi l’énergie vitale et imaginative, ainsi que l’habileté joyeuse et naturelle des populations qu’on a déshumanisées, réduites à de simples consommateurs/trices…et travailleurs/euses au service de la sacro-sainte « croissance ».

      +5

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    • jesaispas // 29.11.2022 à 11h50

      Il faut surtout remettre du sens. Nous étions membre d’un éco-système régénératif disposant de ressources apparemment illimitées. Notre capacité d’extraction était inférieur à la capacité régénérative. Par l’accumulation des découvertes scientifique, nous avons été capable d’extraire et de mettre à profit des énergies, dont nous avons linéarisées l’existence. Par une extraction largement supérieur à a capacité régénérative du système, par la création d’externalités négative qui mettent en péril l’idée meme de perpétuation de cette consommation. Ces énergies « à durée de vie limitée » sont la représentation physique de « la croissance », cette intensification énergétique est, la raison et le moyen de notre expansion. C’est ce qui nous fournit les habitats qui permettent les actes de reproduction qui exigent d’ériger de nouveaux habitats. On peut dire que notre taux de reproduction est modulé par la disponibilité énergétique, hors, si nous ne parvenons pas échappé à ce mécanisme biologique, notre savoir nous montre que nous courrons à la perte. Il ne faut pas « décroitre », il faut ré apprendre à qualifier et quantifier nos interactions avec l’éco-système afin d’optimiser les courbes de « croissance » dans leurs longueurs plutot que leurs hauteur. Notez que « la croissance » est relative, le moins on en fou aujourd’hui pour croitre demain, le moins il en faudra, puisqu’un peu suffira à croitre… inversement, plus on croit aujourd’hui, plus il faudra croitre demain…

        +2

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    • RV // 30.11.2022 à 20h45

      merci d’avoir relevé cette phrase Grd-mère Michelle // 28.11.2022 à 17h16
      encore un qui n’a pas lu et écouté Jean Marc Jancovici
      Pour ce qui est de l’économie je vous invite à aller sur le blog de Paul Jorion, « Des réformes à mettre en œuvre immédiatement : Anniversaire des dix ans de mon appel »

        +0

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  • Auguste Vannier // 28.11.2022 à 17h30

    Encore un expert en économie qui a prédit en son temps ce que n’importe quel citoyen informé savait déjà et pouvait observer directement. Son succès médiatique dans notre système est déjà suspect…
    Mais surtout, a-t-on jamais vu un économiste faire autre chose que tenter d’expliquer laborieusement a posteriori ce qui arrive et contribuer à la résolution de problèmes d’économie réelle ?
    Cette pseudo science habillée de mathématiques a même réussit à usurper les titres de Prix Nobel (il n’existe pas de prix Nobel d’économie, mais un Prix de la Banque de Suède en l’honneur d’Alfred Nobel, décerné par un comité ad hoc d’idéologues).

      +10

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    • RV // 30.11.2022 à 20h52

      @ Auguste Vannier // 28.11.2022 à 17h30

      Et bien non, les personnes qui ont prédit la crise des subprimes se comptent sur les doigts d’une main ou à peine plus ! La veille sur tout les plateaux économiques « on » n’avait rien vu venir. Alors les citoyens « informés » étaient à la même enseigne, l’information n’existait pas ! Nouriel Roubini a « prédit » la crise de 2008, il ne l’a pas expliqué après coup . . . Tout comme Paul Jorion . . .

        +0

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  • Bouddha Vert // 28.11.2022 à 21h08

    « Aujourd’hui, nous dépendons plus des semi-conducteurs que du pétrole »
    Après une telle affirmation, il est clair que la pensée systémique de ce monsieur est proche de zéro.

      +7

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  • Urko // 29.11.2022 à 02h53

    Que de critiques contre Nouriel Roubini dans les commentaires… Mais il ne s’agit pas de le prendre pour un prophète infaillible parce qu’il a souvent eu raison – il n’a jamais rien demandé de tel – ni pour un charlatan sous prétexte qu’il se trompe aussi parfois : il n’est ni l’un ni l’autre. L’important consiste à écouter ses arguments, à écarter les moins pertinents s’ils paraissent tels et à retenir ceux qui présentent visiblement de l’intérêt car en gros, il essaie de noter les déséquilibres qu’il perçoit et d’en déduire à quel moment leur cumul devient trop risqué. Des risques et des menaces, il y en a toujours et il ne suffit pas de les recenser pour dire qu’ils vont se matérialiser, mais il faut bien que des gens les observent pour tâcher de déterminer s’ils ne vont pas basculer vers une crise, et évidemment, cela n’a rien d’aisé. M. Roubini fait ce métier là, et plutôt pas trop mal. Le lire apprend toujours quelque chose, même si cela n’aboutit pas à forcément partager ses conclusions. Heureusement qu’existent ce genre de rabats joie. Ou alors, faisons comme nos énarques : decretons que déficits abyssaux, dettes pléthoriques, réduction du potentiel productif et déséquilibres démographiques ne présentent aucun problème et allons y gaiement ! À crédit ! Sans se poser de questions. Pourquoi s’en faire ? N’ecoutons pas la pythie… surtout si elle semble avoir des arguments.

      +4

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    • jesaispas // 29.11.2022 à 12h37

      dans la dystopie qui nous concerne ou l’information est en soit un sujet de préoccupations majeur, l’âpreté des critiques sont la représentation physique de la dissociation des forces en présences. Ils ne se sentent pas du meme bord. Il semble meme que c’est dans l’expression débordante de ce refus qu’existe la force d’impact nécessaire à réveiller les affabulateurs. Bien plus que l’acte d’édition d’un livre fearmonger qui au travers de dénonciations opportune excitent des comportements nocifs car le cadre est irréformable. Lui, il a meme un petit nom, Dr Réaliste, il est écouté. Il est de ceux là, de ces pescatariens qui organisent des diners mondains pour disserter de la fin du monde. Il tue le temps dans un acte dénonciateur infertile. Il n’a meme plus besoin d’exacerber ces perspectives, la réalité dépasse les pires anticipations.

        +2

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  • Koui // 29.11.2022 à 08h47

    Roubini croit que si les étasuniens s’entretuent, ce sera la faute à Trump. Il croit aussi que la première bombe H frappera New York et la seconde, Moscou. Ce sont des certitudes qui empêchent toute remise en cause et tout compromis. Pour ma part, je crois que Poutine et Xi misent sur une guerre civile américaine parce que le jusqu’au-boutisme américain est surtout un danger pour les USA eux même. Mais Poutine a montré qu’il pouvait aussi être très buté, très bête, sinon, il n’aurait jamais attaqué l’Ukraine. Espérons que Xi saura garder son calme, sinon….

      +1

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    • JPP // 30.11.2022 à 14h14

      Si on présuppose que Poutine n’est pas bête on peut donc alors conclure qu’il n’a pas pu faire autrement que d’attaquer en premier l’Ukraine, a priori pour contrer un danger, à comprendre, estimé majeur pour son pays, alors qu’ il engrangeait tranquillement des sommes d’argent gigantesques.

        +3

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  • Jean Bachélerie // 01.12.2022 à 23h29

    M.Roubini se prend au jeu du prophète, malheureusement n’est pas prophète qui veut et encore moins en son pays.
    Il est étonnant de voir un prophète étaler autant de lieux communs issus du narratif de Washington et Wall street moteurs de la mondialisation et des troubles suscités, encouragés ou provoqués par l’Hyperpuissance depuis 1947 aux quatre coins du monde. La mondialisation est américaine, elle s’appuie sur l’empire hyperpuissance d’un monde unipolaire (le monde occidental). Ce monde unipolaire est celui de la domination globale, totale, est remise en question, ce qui est sain et dans l’ordre des choses. C’est la leçon que nous enseigne l’histoire et nous le rappelle l’actualité brûlante…
    Que ce monde soit remis en question est positif, car le monde unipolaire se veut global = total= totalitaire. Il n’accepte pas la concurrence d’autres systèmes et ni d’autres puissances, qui veulent un monde multipolaire et qui l’obtiendront, car l’empire américain n’est plus hyperpuissant, c’est un animal blessé, donc dangereux.
    Il me semble que le premier enjeu, la source de la plupart des problèmes est dans cette lutte pour un monde multipolaire, rejeté par Washington. Le monde multipolaire permettra de définir un nouvel ordre mondial : plus juste, plus équilibré et mettra fin au totalitarisme « doux » de la mondialisation et dur (belliciste) de Washington.

      +0

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