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28.novembre.201828.11.2018 // Les Crises

Les sept armes imparables qui permettent aux Etats-Unis de dominer le monde

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Source : La Tribune, Michel Cabirol,

Le protectionnisme et une politique extraterritoriale agressive permettent aux Etats-Unis de Trump de dominer le reste du monde. Et le président américain vient de renforcer les mesures pour mieux contrôler les investissements étrangers aux Etats-Unis. En France, le Sénat plaide pour la mise en place de plateformes financières spécifiques et pour un rôle accru de l’euro afin de contrer les sanctions extraterritoriales américaines.

Les Etats-Unis, l’hyperpuissance à qui rien ne résiste ou presque. Avec Donald Trump, Washington assume aujourd’hui complètement ce rôle de gendarme du monde. L’actuel président américain ne fait pourtant qu’utiliser un arsenal judiciaire mis en place depuis longtemps par ses prédécesseurs comme les lois Helms-Burton et d’Amato adoptées en 1996. Elles pénalisaient les transactions commerciales réalisées respectivement avec Cuba, la Libye et l’Iran. Les précédents présidents américains n’ont jamais hésité eux non plus à se servir de cet arsenal.

En conséquence, entre 2009 et 2016, les banques européennes ont par exemple versé environ 16 milliards de dollars de pénalités infligées pour violations des sanctions internationales américaines et/ou de la législation anti-blanchiment aux administrations américaines, dont 8,97 milliards pour BNP Paribas. Ces sanctions entraînent « aussi, inévitablement, des interrogations sur un possible ciblage des entreprises européennes et sur la loyauté de certaines pratiques des administrations américaines », avaient d’ailleurs estimé en février 2016 les auteurs d’un rapport sur l’extraterritorialité de la législation américaine, les députés Pierre Lellouche et Karine Berger.

Souveraineté, Donald Trump réveille un peu l’Europe

Pour autant, Donald Trump va sans aucun complexe un cran plus loin. Le retrait unilatéral des États-Unis le 8 mai dernier de l’accord nucléaire avec l’Iran conclu en 2015 et la remise en application concomitante des sanctions américaines ont fragilisé, voire annihilé la mise en œuvre d’un accord politique pourtant jugé capital dans la lutte contre la prolifération nucléaire et pour la stabilité régionale. Cette décision entraîne un retrait massif des entreprises européennes des échanges avec l’Iran par crainte des sanctions extraterritoriales des États-Unis. Washington a également amplifié les sanctions contre la Russie de Poutine et a en outre lancé une guerre commerciale contre la Chine. C’est beaucoup. A tel point que les États-Unis pratiquent sans complexe une politique juridique extérieure…

Car au-delà des sanctions économiques et financières que les Etats-Unis infligent aux entreprises non américaines, Washington met en péril la qualité des relations transatlantiques et affecte surtout l’autonomie des décisions économiques des autres pays et leur souveraineté diplomatique. D’ailleurs on voit naître des alliances assez inimaginables il y a peu de temps encore : l’Union européenne s’allie à la Chine et la Russie pour contrer les Etats-Unis sur le dossier iranien. En France, le Sénat plaide pour la mise en place de plateformes financières spécifiques et pour un rôle accru de l’euro afin de contrer les sanctions extraterritoriales américaines. Ainsi, une plateforme comme celle dont l’Union européenne vient d’annoncer la création avec l’Iran permettra ainsi à ce pays de continuer à exporter du pétrole et à acheter des biens à l’étranger sans échanges financiers.

« Ce n’est pas une banque mais un dispositif sur lequel on enregistrerait des + et des -« , a expliqué mercredi le sénateur Philippe Bonnecarrère, en saluant son côté à la fois « rustique et robuste ». « Quand l’Iran vendrait du pétrole en Chine ou en Inde, des + viendraient s’aligner sur cette plateforme au prorata des ventes », a précisé le sénateur centriste du Tarn (Union centriste), auteur d’un rapport de la Commission des Affaires européennes du Sénat, intitulé « L’extraterritorialité des sanctions américaines : quelles réponses de l’Union européenne ? ».

1/ L’arme de l’extraterritorialité

La domination des Etats-Unis sur le reste du monde tient à ce que certaines lois américaines s’appliquent à des personnes physiques ou morales de pays tiers en raison de liens parfois ténus avec les Etats-Unis (un paiement en dollars par exemple). C’est l’arme imparable des Etats-Unis pour sanctionner les personnes et les entreprises non américaines. Les lois s’appliquent notamment à toutes les sociétés présentes sur les marchés financiers réglementés américains. Ces lois concernent essentiellement trois domaines : les sanctions internationales imposées, y compris de façon unilatérale, par les Etats-Unis ; la corruption d’agents publics à l’étranger ; et, enfin, l’application de la fiscalité personnelle américaine aux citoyens américains non résidents. Pour Donald Trump, l’application d’une politique extraterritoriale agressive est semble-t-il sa doctrine.

2/ L’arme des sanctions économiques

Hier, Cuba, la Libye, le Soudan, aujourd’hui, l’Iran à nouveau, la Russie. Les États-Unis mettent en œuvre des sanctions économiques et embargos au cas par cas. Ainsi, le Congrès américain a voté la loi CAATSA (Counter America’s Adversaries Through Sanctions Act ou en français « Contrer les ennemis des Etats-Unis par le biais des sanctions ») pour sanctionner la Russie. Cette loi impose des sanctions économiques contre toute entité ou pays, qui conclut des contrats d’armement avec des entreprises russes. Les Etats-Unis ont également rétabli en mai un embargo contre l’Iran et demandent au reste du monde de le respecter sous peine d’imposer des pénalités financières aux entreprises américaines et étrangères qui y contreviendraient. Donald Trump a appelé fin septembre tous les pays de la planète à isoler le régime iranien, dénonçant la « dictature corrompue » au pouvoir selon lui à Téhéran.

Et gare à ceux qui voudrait passer entre les mailles du filet. L’Office of Foreign Assets Control (OFAC), service du Trésor qui veille à l’application des sanctions internationales américaines dans le domaine financier, emploie environ 200 personnes et dispose d’un budget de plus de 30 millions de dollars. L’OFAC surveille notamment les transactions financières mondiales pour détecter les mouvements suspects. Toutes les transactions faites par les circuits officiels sont enregistrées et donc contrôlables dès lors que l’on dispose de moyens de traitement de masse. C’est bien sûr le cas des Etats-Unis.

Ainsi, BNP Paribas s’est vu infliger en 2014 une amende stratosphérique de près de 9 milliards pour violation des sanctions internationales américaines. Dans cette affaire, le ministère de la Justice américain (Department of Justice) a mis en avant la dimension de sécurité nationale, qui est l’une des justifications traditionnelles de l’extraterritorialité. Début septembre, la Société générale a évalué à près de 1,2 milliard d’euros les amendes qu’elle devra payer après avoir effectué des transactions en dollars impliquant des pays sous le coup de sanctions américaines, notamment l’Iran.

Actuellement, Danske Bank, la plus grande banque danoise, a annoncé début octobre faire l’objet d’une enquête des autorités américaines. Sa filiale estonienne, qui est au centre du scandale, a vu transiter entre 2007 et 2015 quelque 200 milliards d’euros à travers les comptes de 15.000 clients étrangers non-résidents en Estonie. Les transactions ont été faites en dollars et en euros. Une part importante de ces fonds a été jugée suspecte, ce qui pourrait porter la somme d’argent sale à plusieurs dizaines de milliards d’euros, provenant essentiellement de Russie.

3/ L’arme anti-corruption

Pas question de badiner avec la corruption. Les Etats-Unis veillent. Ainsi, la législation américaine réprime la corruption d’agents publics à l’étranger. Cette lutte est incarnée par le Foreign Corrupt Practices Act (FCPA) de 1977. Et les Etats-Unis y ont mis les moyens. Ils ont à ce titre été parmi les principaux promoteurs de la Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales adoptée dans le cadre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 1997. En outre, la lutte contre la corruption est clairement assumée comme la seconde priorité du FBI, juste après le contre-terrorisme.

Le non-respect de cette législation a d’ailleurs entraîné de très lourdes pénalités pour des entreprises européennes. C’est le cas d’Alstom qui a dû payer une amende de 772 millions de dollars en 2014 pour violation de la législation américaine anti-corruption. Siemens, qui a racheté l’activité transport d’Alstom, a également été rattrapé en 2008 par la justice américaine (800 millions) tout comme Total (398 millions), Alcatel (137 millions) et bien d’autres… Airbus est d’ailleurs dans le collimateur de la justice américaine, qui surveille les enquêtes du Serious Fraud Office britannique et du parquet national français lancées contre le constructeur européen.

4/ L’arme du protectionnisme commercial

C’est l’un des risques majeurs pour les échanges commerciaux mondiaux, la recrudescence des mesures protectionnistes. En 2017, 20% de ces mesures ont émané des Etats Unis, ce qui augmente considérablement leur impact sur l’économie mondiale, précisait AON dans sa 21e édition de la cartographie internationale des risques politiques, terrorisme et violences politiques. « L’impact des décisions de Donald Trump est significatif notamment dans la métallurgie et l’aéronautique et pourrait engendrer des mesures de rétorsion, principalement de la part de la Chine, avait estimé en avril dernier Jean-Baptiste Ory, responsable du Pôle Risques Politiques d’Aon France.

Il n’avait pas tort. Après l’imposition cet été de taxes punitives réciproques de 25% sur 50 milliards de marchandises, Donald Trump a imposé début septembre des tarifs douaniers punitifs sur des biens chinois représentant 250 milliards de dollars d’importations annuelles. Il menace également de frapper pour 267 milliards de dollars d’importations supplémentaires, soit la quasi-totalité des exportations de la Chine vers les États-Unis. Pékin avait promis de répliquer avec l’imposition de droits de douane de 5 ou 10% sur des produits américains d’une valeur de 60 milliards de dollars d’importations annuelles.

5/ L’arme du CFIUS

Les Etats-Unis étaient déjà l’un des pays où les acquéreurs étrangers devaient montrer patte blanche pour s’offrir une société américaine disposant de technologies sensibles. Pas suffisant pour Donald Trump. L’administration américaine a décidé mercredi de prendre de nouvelles mesures pour cadenasser son industrie des investissements étrangers. Les nouvelles règles, liées à la réforme du Comité sur les investissements étrangers (CFIUS) adoptée cet été, vont exiger des investisseurs étrangers qu’ils soumettent obligatoirement aux autorités toute prise de participation – et non plus seulement prise de contrôle – dans une entreprise américaine appartenant à l’un des 27 secteurs clés désignés, dont l’aéronautique, les télécoms, l’industrie informatique, celle des semi-conducteurs et des batteries. Cette réforme constitue la première mise à jour des règles du CFIUS depuis plus de 10 ans. Toutefois, l’administration Trump préparerait d’autres réglementations pour les domaines de l’intelligence artificielle et des infrastructures.

Ces nouvelles règles prendront effet le 10 novembre avant une mise en application définitive dans 15 mois. Elles prévoient désormais que tout investissement étranger dans une des industries clés soit passé sous revue et éventuellement bloqué s’il représente « une menace d’érosion de la supériorité technologique », selon un haut responsable du Trésor. Trois critères vont ainsi motiver l’inspection du CFIUS : s’il y a prise de participation étrangère, d’où qu’elle vienne, même minoritaire; s’il y a attribution à un étranger d’un siège au conseil d’administration de l’entreprise américaine visée, et si l’investisseur étranger peut influencer les prises de décision au sein de cette entreprise technologique.

Aucun pays étranger n’était spécifiquement visé, mais par le passé, le CFIUS, un organisme intergouvernemental dont la tutelle est le Trésor, a bloqué des prises de contrôle par des investisseurs chinois. Huawei a déjà dû renoncer à l’acquisition des sociétés américaines informatiques 3 Leaf en 2012 et 3 Com en 2008. En 2016, selon les derniers chiffres, le CFIUS avait examiné 172 transactions, qui étaient à l’époque des prises de contrôle, et lancé 79 enquêtes avec une seule décision défavorable.

6/ L’arme ITAR

Quatre lettres inquiètent les industriels de la défense : ITAR (International Traffic in Arms Regulations). Pourquoi? Si un système d’armes contient au moins un composant américain sous le régime de la réglementation américaine ITAR, les Etats-Unis ont le pouvoir d’en interdire la vente à l’export à un pays tiers. Or beaucoup de sociétés françaises et européennes intègrent des composants américains notamment électroniques, dans de nombreux matériels, tout particulièrement dans les domaines aéronautique et spatial. « Notre dépendance à l’égard des composants soumis aux règles ITAR est un point critique », avait reconnu en mai 2011 à l’Assemblée nationale le PDG de MBDA, Antoine Bouvier.

Washington a récemment frappé d’un veto l’industrie d’armement tricolore en interdisant l’exportation du missile de croisière Scalp de MBDA vers l’Egypte et au Qatar. En conséquence, cette décision freine la vente de Rafale supplémentaires au Caire. C’est clairement une atteinte à la souveraineté de la France. Ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis jouent avec les nerfs de la France. Ainsi, ils avaient longuement hésité à faire jouer la réglementation ITAR sur un dossier français en Inde. Ils ne l’ont finalement pas fait. En 2013, ils avaient déjà refusé une demande de réexportation aux Emirats Arabes Unis de composants « made in USA » nécessaires à la fabrication de deux satellites espions français (Airbus et Thales). La visite de François Hollande aux États-Unis en février 2014 avait permis de régler positivement ce dossier.

7/ L’arme du Cloud Act

Désormais, le Cloud Act (Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act) s’applique à toutes les sociétés relevant de la juridiction des Etats-Unis et qui contrôlent les données quel que soit le lieu où elles sont stockées, selon l’avocat Yann Padova. Les grands acteurs américains du cloud et leurs filiales devront donc s’y conformer. Tout comme le devront les autres entreprises du secteur, y compris européennes, qui opèrent sur le territoire américain. Clairement, des données stockées hors des États-Unis mais sur des serveurs appartenant à des sociétés américaines ne peuvent plus être considérées comme sécurisées. Le Cloud Act donne la possibilité aux États-Unis d’accéder aux données dès lors qu’elles sont hébergées par des Cloud Providers américains, sans que les utilisateurs en soient informés, quand bien même ces données seraient stockées en France ou concerneraient un ressortissant européen, et ce sans passer par les tribunaux.

Source : La Tribune, Michel Cabirol,

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 28.11.2018 à 08h35

Le lobbyisme, c’est donner illégalement du pognon à un homme politique (qui ne se fait pas prendre par la justice) pour obtenir des avantages.

La corruption, c’est donner illégalement du pognon à un homme politique (qui se fait prendre par la justice) pour obtenir des avantages.

57 réactions et commentaires

  • fais-gafa-tes-donnees // 28.11.2018 à 07h14

    Je suis déçu,…. les GAFAM ne sont pas mentionnés, ni rien qui leur ressemblent.

      +7

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  • Fritz // 28.11.2018 à 07h24

    Ce qui est remarquable avec cet article, c’est qu’il ne propose RIEN pour contrer la fantastique « hyperpuissance » du « gendarme du monde » (et deux clichés pour commencer). Pas question de remettre en cause l’escroquerie majeure du dollar-papier, qui dure depuis plus de 47 ans. En gros, il se résume ainsi : « Messieurs les gendarmes du monde, nous vous sommes soumis corps et âme. Nous n’avons pas l’intention de nous émanciper. Continuez à nous mettre bien profond, mais gentiment, sans protectionnisme, et avec le sourire, comme le faisait Barack Obama ».

    Cela s’appelle : maintenir « la qualité des relations transatlantiques ». Franchement, j’ai eu du mal à rester sérieux après avoir lu ce morceau de bravoure : « Pas question de badiner avec la corruption. Les États-Unis veillent. »

    Le journaleux de La Tribune connaît-il l’affaire Lockheed ? Bien plus importante que le Watergate dont on nous rebat les oreilles.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Lockheed
    https://it.wikipedia.org/wiki/Scandalo_Lockheed

      +36

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    • Loki // 28.11.2018 à 07h38

      C est pas un article d opinion mais une analyse complète et pertinente

        +17

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      • LBSSO // 28.11.2018 à 09h38

        Selon @Fritz « ce qui est remarquable avec cet article, c’est qu’il ne propose RIEN »

        -Ah bon ?
        M Cabirol ,certes ne propose rien à titre d’engagement personnel, mais relate les pistes actuellement étudiées au niveau européen dans les 28 ou 30 lignes qui suivent le paragraphe intitulé « Souveraineté, Donald Trump réveille un peu l’Europe »
        -@Fritz écrit : »Pas question de remettre en cause l’escroquerie majeure du dollar-papier »
        Ah bon ?
        M Cabirol rapporte : »En France, le Sénat plaide pour la mise en place de plateformes financières spécifiques » et plus loin dans un cadre surligné en blanc de plus de 7 lignes « “ Ce n’est pas une banque mais un dispositif sur lequel on enregistrerait des + et des -“, a expliqué mercredi le sénateur P Bonnecarrère »,Pour lire ce blog depuis le début, je n’ai pas été surpris de voir ce passage mis en avant , c’est tout l’intérêt de la mise en ligne de cet article.Alors y passer à côté, …
        – Lockheed, ah bon ?
        Quant à la dernière remarque concernant Lockheed, il s’agit d’un pétard mouillé arrogant et méprisant lancé à un spécialiste de l’industrie militaire.

        Il faudrait que l « agrégeux » lise un peu mieux cet article et l’ensembe du travail du « journaleux » M Cabirol.

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        • Fritz // 28.11.2018 à 10h38

          L’agrégeux répond à LBSSO :
          en effet, l’article esquisse quelques pistes de réponse au méchant Trump. Mais quelle mollesse ! Et il part d’un schéma conformiste, celui de la « relation transatlantique », c’est-à-dire de la communion supposée entre le « gendarme du monde » et les Européens reconnaissants. D’où mon commentaire un peu sec.

          Quant à l’affaire Lockheed, vous feriez bien de vous informer un peu mieux sur ce « pétard mouillé arrogant ». J’ai mis en lien l’article italien de Wikipédia car il est plus fouillé que l’article en français.

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          • christian gedeon // 28.11.2018 à 11h05

            Cher Fritz,en dépit de nos divergences,je ne peux qu’approuver l’essentiel de vos propos. Il reste beaucoup de chemin à faire pour certains,pour comprendre que le rôle premier d’un gouvernement,quel qu’il soit,est d’abord de défendre les intérêts de ses citoyens,condition nécessaire pour pouvoir ensuite s’occuper des « autres « …ce qui se passe à la frontière mexicaine à Tijuana,entre les mexicains et la « caravane  » des centre américains en est un exemple des plus frappants. Pas des plus moraux,mais des plus frappants.

              +6

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            • Dominique65 // 28.11.2018 à 14h43

              « le rôle premier d’un gouvernement,quel qu’il soit,est d’abord de défendre les intérêts de ses citoyens »
              En théorie peut-être. Dans les faits, Macron et son gouvernement ont comme objectif déclaré de « sauver l’Europe » (en réalité sauver l’UE).

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    • Leïla // 28.11.2018 à 23h06

      En attendant, la route de la soie progresse ! Notre invraisemblable bellicisme se retourne déjà contre nous.
      Et un génocide de plus en cours…4, 5 millions de morts depuis 15 ans ! J’évite de parler du Congo..c à vomir !
      L’Inde, la Chine, La Russie…achètent de l’or en masse. D’ici qu’ils nous pondent une monnaie indexée à l’or….d’un bout à l’autre de la planète, on rencontre des libanais et des chinois. Croire que l’on contrôle quand on ne peut pas mettre le pied sur  » ses terres  » sans risquer de se faire buter…curieuse façon de  » dominer  » le monde !
      Pendant ce temps, les indiens, les chinois s’implantent sans tirer un coup de feu.
      Les Etats-Unis en sont réduit à payer des mercenaires (black water…). C’est sûr que dans ces conditions, le budget militaire peut doubler, tripler.. Je ne crois pas que les chinois craignent de ne pouvoir mobiliser des millions d’hommes rapidement ! Le nombre d’intermédiaires grassements payés par la défense US plombe également le budget…pas le problème des russes et des chinois. By the way, combien d’africains, asiatiques..en occident ? Combien d’occidentaux en chine, en Inde…peanuts. Les guerres civiles sont les plus monstrueuses. Les tensions sont colossales aux Etats Unis…en Europe et aucun chef d’état qui tiennent la route. Des pitres corrompus !

        +7

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  • aladin0248 // 28.11.2018 à 07h37

    Euh, justement, puisque ceci parle de la corruption. Je n’ai jamais réellement compris comment marchait le lobbyisme. Quelle différence avec la corruption ?

      +16

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    • Kiwixar // 28.11.2018 à 08h35

      Le lobbyisme, c’est donner illégalement du pognon à un homme politique (qui ne se fait pas prendre par la justice) pour obtenir des avantages.

      La corruption, c’est donner illégalement du pognon à un homme politique (qui se fait prendre par la justice) pour obtenir des avantages.

        +44

      Alerter
      • Jean // 28.11.2018 à 09h19

        C’est pas plutôt ?

        Le lobbyisme, c’est donner légalement du pognon à un homme politique pour obtenir des avantages.

        La corruption, c’est donner illégalement du pognon à un homme politique pour obtenir des avantages.

        Car le lobbyisme c’est la légalisation de la corruption.

          +21

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      • jdautz // 28.11.2018 à 10h41

        La définition ce n’est pas ça, le lobbying est une manière de de se regrouper pour faire valoir ses intérêts à la manière anglo-saxone de faire, dans le contexte de la « common law ».

        Mais c’est un fait que quand on parle de lobbying de nos jours, on ne pense plus qu’à ces associations de malfaiteurs en col blanc, effectivement.

          +7

        Alerter
    • Leïla // 28.11.2018 à 23h27

      Je pense que la différence essentielle est la fiscalité.
      Les uns paient des impôts…et sont donc  » blanchis « , les autres pas. Beaucoup de grands noms de la médecine ont étroitement collaboré avec les labos. Pensez vous réellement que les services qui nécessitent un matériel high-tech (dialyse par exemple) le font dans la transparence ? Sérieux ?
      Lisez les blogs de malades, l’association Renaloo a balancé le salaire moyen d’un néphrologue..12500 €…les patients chroniques…du pain bénis. Je n’ai jamais vu autant de tentatives de suicides chez des personnes âgées…mais ne vous inquiétez pas, votre avis importe peu…il y a business à faire tourner ! Si vous voulez consulter des sites en santé qui tiennent vraiment la route, indubitablement les canadiens, les suisses, la Belgique (l’université catholique de Louvain publie des travaux remarquables). C’est l’effet pervers de la  » santé gratuite « …un nombre incalculable de personnes se gavent au passage et ce ne sont pas les infirmières et les aides soignants !
      Qui rechigne à entrer dans les TIC ? Pas les soignants débordés mais ceux qui veulent un pouvoir. On veut l’empowerment des patients tout en gardant le  » power « …synonyme d’honneurs et d’argent. Les IA font mieux…exterminons la ! Quand la santé sera payante…ça vient, nos en reparlerons. Les lobbyistes (le corps médical l’est au combien !) nous empêche aujourd’hui en France d’accéder à des technologies dont nous avons désespéramment besoin ! Rien qu’en urologie pfff Une intervention chir ou robot…pas pareil du tout ! Défendez vous !

        +4

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  • nulnestpropheteensonpays // 28.11.2018 à 07h41

    apparement tout n’est pas mauvais dans leur arsenal , le seul truc qui les contrôle eux ?

      +4

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    • Jean // 28.11.2018 à 08h35

      Si tout est mauvais parce que cet hypocrisie n’a qu’un seul objectif, celui de trouver un prétexte pour racketter ses partenaires commerciaux, leur voler leurs secrets industriels et faire pression sur les dirigeants de pays dit amis. C’est un peu comme les USA le pays de la liberté qui emprisonne un pourcentage exorbitant de sa population, principalement les pauvres et les noirs pour des motifs futiles, alors que les riches sont intouchables même en cas de manquements graves. C’est le pays belliqueux du mensonge et de la corruption qui est le premier à reprocher aux autres ce qu’il pratique lui-même en toute impunité. Il suffit de parcourir les documents déclassifiés par sa propre administration pour s’en convaincre.

        +27

      Alerter
      • DVA // 28.11.2018 à 17h30

         »les USA le pays de la liberté qui emprisonne un pourcentage exorbitant de sa population, principalement les pauvres et les noirs pour des motifs futiles »…bah oui…les prisons sont privatisées et il manque de la main d’oeuvre pour faire tourner le commerce…Triste en effet.

          +1

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  • Kiwixar // 28.11.2018 à 08h31

    « Le protectionnisme et une politique extraterritoriale »

    Je ne suis pas du tout d’accord avec cette entame. Le protectionnisme (contrôler ce qu’on importe, ou même être complètement fermé comme le Japon l’a été pendant 150 ans) est une décision souveraine. Libre aux autres pays de mettre en place des rétorsions symétriques sur les exportations US. Il n’est écrit nulle part que les pays doivent être « open borders » (le rêve des globalistes apatrides). Chaque pays doit agir selon ses propres intérêts.

    Les US ont aussi le droit souverain de faire perdre leur licence bancaire AUX US à toute banque qui ferait des affaires avec l’Iran. De toute façon, ces menaces ou sanctions leur sont dommageables (dédollarisation). A force de tordre des bras, ils sont détestés partout. Et ils s’exposent à ce qu’un pays plus puissant vienne un jour avec la canonnière ouvrir leurs ports au commerce comme l’a fait l’amiral Perry en 1853 dans la baie d’Edo.

      +17

    Alerter
    • Alfred // 28.11.2018 à 13h41

      J’ai l’impression que vous commentez la phrase suivante  » Le protectionnisme est une politique extraterritoriale ».
      Alors qu’il est question de deux outils distincts de la politique de puissance américaine: Le protectionnisme (que je juge légitime et que nous pourrions utiliser) d’une part et la politique extraterritoriale illégitime et illégale au regard du droit international (embargos (acte de guerre) et surtout décisions de « justice » s’appliquant hors de leur juridiction) d’autre part.

        +6

      Alerter
      • Kiwixar // 28.11.2018 à 13h47

        Vous avez raison, j’ai mal lu!

          +2

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    • Dominique65 // 28.11.2018 à 14h52

      « Il n’est écrit nulle part que les pays doivent être “open borders” »
      J’ai dû mal lire le Traité de l’UE.

        +4

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  • xavier37 // 28.11.2018 à 08h32

    Et que fait l’Europe du Traité de Lisbonne qui nous protège?
    Mr Barroso est « infiltré » chez Goldman-Sacks pour défendre les intérêts européens?

      +10

    Alerter
  • calal // 28.11.2018 à 08h43

    toute cette liste me fait rigoler. Elle me fait penser a Adam Smith et sa « richesse des nations ».Ce livre qui justifie la libre circulation des marchandises,le commerce international,la specialisation de chaque pays et l’interdiction du protectionnisme.
    Et la realite montre que si je me specialise dans la production de bombe et que toi tu te specialises dans la production de drap,ben je vais te voler tes draps a gros coup de mes bombes sur ta gueule…

      +23

    Alerter
  • Nerouiev // 28.11.2018 à 08h53

    Tous ces chevaux de Troie, auxquels il faut rajouter les GAFA, que nous avons laissés naïvement nous envahir par goût du confort physique sont maintenant dévoilés et bien connus. Un contre est en train de prendre place avec semble-t-il plus de sagesse qui mettra fin à un monde qui produit et épuise la planète dans le seul but de produire du fric.

      +9

    Alerter
  • Rem // 28.11.2018 à 10h13

    Il y a un moyen pour en finir avec les USA :
    – Ne plus acheter d’US bonds, revendre notre stock. C’est un peu l’esclave qui finance le maître.
    – Ne plus utiliser le $ afin de ne plus être soumis à cette foutue extra territorialité.

    Et voilà.

    Un plus :
    – sortir de l’OTAN

      +17

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    • Dominique65 // 28.11.2018 à 14h59

      Ça ne suffit pas. Il faut être capable, pour sortir de l’extraterritorialité, de ne dépendre en rien des USA pour l’ensemble de son matériel, y compris civil. Je me rappelle qu’un cubain qui avait gagné un concours organisé par Nikon, en l’occurrence un appareil photo, n’avait pas pu recevoir son prix car Nikon utilisait un composant américain dans son boîtier.
      Il faut donc une indépendance TOTALE de ce pays. Quand on connait par exemple la part d’éléments venus des USA que contient un Airbus, on est mal barrés.

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  • jdautz // 28.11.2018 à 10h27

    En fait toutes ces « armes » se résument en une seule : Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.

    Nous avons ici la description d’un magnifique panel de l’unilatéralisme des US (pas Américain, US), privilège de l’empire. Les « règles » et la « légalité » qui recouvrent d’un épais verni la loi du plus fort dans son expression la plus brutale : Soumettez-vous ou nous vous écraserons.

      +9

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  • Philvar // 28.11.2018 à 10h45

    Quand l’homme de 100 kg parle ceux de 60 Kg écoutent !

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  • christian gedeon // 28.11.2018 à 10h53

    Super article ,en vérité. Même si son fond est anti US,évidemment. Mais cet article montre la voie exacte que nous devons suivre,en fait. Celle du retour aux souverainetés NATIONALES. Pour résumer que disent les US(et pas seulement Trump). Si vous voulez faire du business avec nous,formidable. Si vous voulez faire du business avec nos ennemis,vous n’en ferez pas avec nous. Libre à vous de choisir… çà me paraît plein de bon sens,en fait. Que dit Trump à GM…vous voulez licencier aux US 15 % de vos effectifs? allez y les gars…mais rendez les 22 milliards de subventions avant…pas con comme démarche,non? Que dit Trump à propos de l’immigration illégale « forcée »…(car il y a une immigration illégale en quelque sorte…légale)…il dit clairement NON. Pas non mais ou OUI mais,mais NON. C’est ballot,hein? Qu’on ne s’y trompe pas,je ne suis pas fan de M. Trump. L’animateur m’énerve tout autant que son prédécesseur le crooner danseur. Mais force est de constater qu’il remet dans une certaine mesure l’église au milieu de la place du village. Il s’occupe d’abord des américains. Comme nous aimerions que nos dirigeants s’occupent d’abord des français. Charité bien ordonnée…

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  • Le Rouméliote // 28.11.2018 à 11h02

    Finalement, il n’y a rien de nouveau sous le Soleil : Trump est dans la continuité de ses prédécesseurs, en gros, sauf pour l’Iran et l’accélération du protectionnisme. Le drame est que nous ne répliquons pas et, au contraire, nous collaborons : Micron a bien permis aux Américains de mettre la main sur Alstom Énergie, le CNRS demande à tous ses chercheurs de fournir leurs données personnelles et professionnelles sur des serveurs basés aux États-Unis, etc. Le tout avec la bénédiction de l’UE.

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    • christian gedeon // 28.11.2018 à 12h25

      Cher ami nous ne collaborons pas. c’est le plus fort qui emporte la mise.The winner takes it all.
      Nous n’avons plus la volonté de puissance,et donc ,pardonnez moi, nous nous faisons très naturellement(excusez m le modérateur) baiser. C’est bien normal. Rien qui me choque. Le jour où nous voudrons à nouveau nous battre comme des chiens,çà changera. C’est aussi simple que çà. La question est voulons nous nous battre? la réponse est pour le moment vraiment pas…nous faisons de la morale et du droitdel’hommisme,ils font la guerre. donc ,nous perdons. Logique,non?

        +7

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  • Kokoba // 28.11.2018 à 11h35

    C’est plutot un bon article qui fait un tour interessant de la question.
    Mais il manque effectivement la suite logique : que fait la France pour se protéger ?

    Et l’Europe n’est évoquée que comme une possible solution alors qu’il faudrait rappeler le role d’infiltration et de destruction de l’Union Européenne.
    Pour les USA, l’UE est la porte d’entrée pour corrompre les décideurs, faire prendre des décisions qui ne seraient jamais acceptées au niveau national. C’est tellement facile…

    Ce genre d’article qui commence à apparaitre dans la presse mainstream montre que nos élites commencent vaguement à se rendre compte qu’il y a un problème. Mais on est encore trés trés loin d’une vrai prise de conscience.
    Il faudrait déjà qu’ils acceptent de reconnaitre les USA comme un adversaire sans scrupule alors qu’ils restent encore fascinés par le « rêve américain ».

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    • Dominique65 // 04.12.2018 à 19h09

      « que fait la France pour se protéger ? »
      M’enfin, elle fait partie de l’UE, qui nous protège ! Tu n’écoutes rien de ce qu’on te dit (matin, midi et soir, sept jours sur sept) 😉

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  • Serge Meyer // 28.11.2018 à 11h54

    Qui peut douter de la volonté impérialiste des grandes puissances? Notamment par TOUS les moyens dont elles disposent militaires, économiques,politiques,technologiques,propagandes,informatiques et souvent de la servitude volontaire de nos classes dirigeantes. Je me pose certaines questions comme simple citoyen sans être spécialiste des questions posées mais……Avons-nous la volonté d’assumer une certaine indépendance vis à vis du dollar comme monnaie dans les échanges internationaux? C’est une voie dans laquelle quelques pays essaient de s’engager; pourquoi ne pas les rejoindre à travailler pour se dégager de la main mise des USA dans ce domaine?
    Je me et nous pose la question; la France dispose d’une « société nationale »,TOTAL,qui « possèdent » nombre de gisements pétroliers en Afrique francophone pourquoi ne pas lui demander de payer son pétrole en Euros ou même en Francs CFA? Bien sûr cela ne répond pas directement à toutes les questions évoquées par cet article mais en diminuant la force de l’impérialisme le plus puissant n’est ce pas aussi nous rendre,peut-être,un tout petit peu plus « maitre » de notre destin? Nous pouvons nous poser quelques questions après avoir lu le livre de Frances Stonor Saunders intitulé: Qui mène la danse? La CIA et la guerre froide…)

      +2

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  • Louis Robert // 28.11.2018 à 12h17

    « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre. »

    « La Boétie — Discours de la servitude volontaire »

    http://libertaire.pagesperso-orange.fr/portraits/boetie.html

      +4

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  • christian gedeon // 28.11.2018 à 12h19

    C’est fendard…finalement,aucun commentaire ou presque ne parle de l’article. Chacun y va plus ou moins de son opinion morale,mais le fond de l’article reste inabordé ou presque…le journaliste explique pourquoi les us ont les moyens de faire ce qu’ils font. En face,des réactions morales,mdr. Ou presque. Comme un refus de voir la réalité en face. Comme une peur de se rendre compte que la pensée droitdel’hommiste a juste été une gigantesque arnaque. que le libre échangisme est une vérole. Et que tout n’est pas égal à n’importe quoi. je comprends le vertige qui saisit deux générations élevées dans le mensonge. Elles ont du mal. Bon courage les gars. On n’en est qu’au début.

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  • christian gedeon // 28.11.2018 à 13h19

    Cet article a littéralement laissé »sidérés » au sens propre du terme bon nombre d’intervenants habituels sur les Crises…eh oui les gars et les garces(désolé c’est le féminin de gars,parfaitement politiquement incorrect). C’est çà,les US…pas une super puissance. Non. Une méga puissance. Le lieu où se crée l’avenir en bien ou en mal. Et dites vous bien qu’ils sont plus puissants qu’ils n’ont jamais été…et que ce n’est qu’un début. J’ai la malheureuse habitude de lire,sans comprendre tout,des revues scientifiques. Et de lire en comprenant plus ou moins des revues militaires comme Jane’s… nous ne vivons déjà plus,et loin s’en faut dans le monde que les US seront pas dans trente ans,mais dans dix ans. Seule la Russie peut sur quelques points essayer de se tenir à niveau. Le reste du monde est largué,complètement largué…ils sont déjà au XXII iéme siécle quand nous peinons à sortir du XXième…le tout en attirant les meilleurs chercheurs du monde,que dans notre aveuglement,nous ne savons pas retenir,parce que nous sommes de gros connards sur cette question. Oui je l’ai dit,de gros connards. L’Empire que certains voient détruit,n’en est qu’au début de son envol…j’ai dit.

      +4

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    • JMD // 28.11.2018 à 15h06

      « Seule la Russie peut sur quelques points essayer de se tenir à niveau ».
      Vous oubliez la Chine (projet « made in china 2025 » pour une économie de l’innovation).
      Les Etats-Unis dans leur stratégie de sécurité nationale 2018 l’ont désigné avec la Russie comme des puissances « révisionnistes » d’un ordre international dont les USA se considèrent comme le garant.

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    • Yannis // 28.11.2018 à 19h37

      La polarisation sur les USA est quand même devenue particulièrement forte en France, ce qui n’a pas toujours été le cas : être antiaméricain ètait trés commun dans les années 60 dans le milieu intello comme au bistrot. Même leurs plus proches alliés stratégiques comme les Anglais ou les Canadiens savent aujourd’hui prendre davantage leurs distances avec Big Bro que nous les petits Français, pourtant considérés comme de la piétaille, des vestiges historiques ou du folklore touristique par les grands décideurs étasuniens. Paris semble vouloir être plus américaine que Londres désormais, dans une surenchère de vulgarité, de recul de souveraineté tant économique que culturelle. Et le soft power étasunien s’est particulièrement bien implanté au sein de nos zélites depuis 30-40 ans (l’économie virtuelle a été malheureusement un formidable vecteur de cette acculturation) qui ne jurent plus que par la culture d’entreprise, l’appartenance à un club et la valorisation des univers privés, la corporate/positive attitude, etc., tous ces aspects venus d’outre-Atlantique maIs aussi très bien développée en Asie du fait de la globalisation des habitus.

      La fascination du modèle étasunien, qui seul déciderait quelle forme, quelle direction prendront l’humanité et la planète dans l’avenir est éloquente ici même dans votre commentaire. L’argument comme quoi les Zaméricains ont 30 ou 100 ans d’avance sur l’Europe m’a toujours laissé dubitatif, car le progrès ce n’est pas seulement la technologie. En matière d’éthique et de connaissance générale, on ne peut que constater le recul des USA, malgré une société de plus en plus polarisée, mais dont le gratin seulement est mis en avant. Mais peut-être les films d’Hollywood, énorme machine de propagande faut-il le rappeler – ont déjà modelé votre vision du futur.

      On peut cependant se demander pourquoi nous avons en France des dirigeants politiques ou financiers aussi nuls, ce qui permettait d’arrêter de se projeter dans le mirage us et retomber sur nos propres pieds, revivre dans l’espace de nos territoires, nos imaginaires, nos ambitions, et corriger nos propres travers…

        +10

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      • christian gedeon // 30.11.2018 à 17h35

        Votre post confirme exactement ce que je dis. Vous parlez d’éthique et de morale,que la technologie n’est pas tout,et patin couffin.,certes et recertes.Moi je me contente d’expliquer qu’ils sont plus forts que nous parce qu’ils veulent être forts alors que nous voulons ou faisons semblant de vouloir être « moraux « . ,Rien n’a modélé ma façon de voir,à part les faits. Je me borne à constater que nous ne parlons pas de la même chose. Eux se bagarrent,nous nous bavardons. Nous avons peut-être un siècle d’avance « morale  » sur eux…et çà nous fait une belle jambe. L’ethique,donc. Sérieusement,vous nous trouvez « éthiques »? Alors restons éthiques. A propos d’éthique,je vous rappelle que les US restent et de loin le premier pays d’immigration du monde. Bizarre hein? Vous ne vous demandez pas pourquoi? Dommage,hein? Il n’y apas de puissance sans volonté de puissance.Relire Nietzsche. L’exemple le plus frappant est la Russie de Vladimir Poutine. Cet homme a ramené la Russie de l’enfer,avec sa volonté inébranlable de lui redonner sa puissance. cqfd.

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    • Valmeysien de Bouvines // 29.11.2018 à 04h41

      Christian Gedeon,

      La période de domination des puissances occidentales pour les temps modernes sont :
      – Espagne/StEmpRomGerm/Autriche (en gros la Maison de Habsbourg) : première moitié du XVIe (probablement avant en fait, mais peu importe) à 1619-1659 (guerre de Trente Ans + guerre franco-espagnole).
      – France : 1648-1815
      – Angleterre : 1815-1945
      – Etats-Unis : 1945 – ???

      Alors d’une part je précise que je fais les dates grosso modo, je sais que les changements de paradigme géopolitique sont plus profonds et plus lents, même si dans certains cas il y a des moments décisifs.
      Mais, ce qu’il faut retenir surtout, c’est la durée de vie moyenne de la domination d’une puissance occidentale, à savoir entre un siècle et un siècle et demi.

      Et, quelques décennies avant que le bâton de relais ne soit donné à la prochaine, des signes de déclins apparaissent déjà.

      Si on devait appliquer ce raisonnement aux Etats-Unis, on devrait avoir une perte d’hegemon soit vers 2100 en étant favorable, soit vers 2045 en étant défavorable.
      Sachant par ailleurs que les Etats-Unis ont un ethos particulièrement isolationniste (tous les candidats qui l’emportent à la présidentielle l’ont fait sur une rhétorique plus ou moins de ce genre, même Bush, si si, qu’ils aient menti après n’est pas le propos), j’aurais tendance à avancer la date pour eux.

      Des positions au Moyen-Orient sont perdues, probablement pour toujours, en Syrie et en Iran (je rappelle qu’avant 79, c’était pro-américain l’Iran). Que manifestement la péninsule coréenne va voir la flotte américaine reculer (en développement, j’attends de voir) et, le gros morceau, la plaque euro-germanique prend également ses distances (depuis 2003, l’Allemagne avait refusé l’Irak aussi, eh oui).

      La seule chose que les Américains ont gagné récemment c’est l’Ukraine, et on sait même pas s’ils pourront la conserver longtemps.

      Et enfin l’Arabie Saoudite est intenable car un tel régime ne peut tenir un taux d’alphabétisation aussi élevé (dixit E. Todd, qui a quand même pas mal de scalps à son actif en matière de prédiction). Et l’Arabie Saoudite, c’est un allié clé.

      Ceci ne veut pas dire que les E-U vont être détruits, ça veut juste dire qu’ils vont vraisemblablement avoir un poids géopolitique moindre à l’avenir. L’apogée c’était les années 60 et 70. A la limite la chasse-gardée latino-américaine, ça peut-être qu’ils ne vont pas la perdre, en tout cas pas avant la toute fin, c’est quand même par là que ça à commencer.

      Pouvez-vous développer vos arguments recueillis dans les revues scientifiques svp ?

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  • Louis Robert // 28.11.2018 à 15h50

    « E pur si muove ! »

    Et pourtant… comme le monde qu’il ne parviendra jamais à dominer, l’Empire se désintègre sous nos yeux… Vitesse grand D!

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  • LBSSO // 28.11.2018 à 16h15

    Une SOLUTION rapportée par M Cabirol, auteur de l’article : le TROC !
    C’est l’un des intérêts de son exposé et de l’encadré surligné en blanc par les-crises.fr.

    Le journaliste de l’article, cite le sénateur Philippe Bonnecarrere, Vice-Président de la commission européenne du Sénat et Président du groupe d’amitié parlementaire Groupe France-Iran.
    Cet élu du Tarn fait référence à un travail du Sénat qui donnera plus tard (l’article date du 11 10) lieu à un rapport enregistré le 31 10 18 (  » au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées sur la proposition de résolution européenne, présenté au nom de la commission des affaires européennes, en application de l article 73 quater du Règlement, sur l’extraterritorialité des sanctions américaines » ).
    Il est disponible ici: http://www.senat.fr/rap/l18-103/l18-1031.pdf

    On peut le lire à partir de la page 10 ,à la suivante on trouvera un schéma explicatif qui constitue une tentative de « définition d’un système d’échange par troc ».

      +4

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    • Fritz // 28.11.2018 à 18h30

      Merci pour ce lien. Ce rapport du Sénat français évoque certes le problème de l’extraterritorialité des lois américaines, mais bien mollement, et il ne remet pas en cause le principe des sanctions contre l’Iran, précisant même que ces sanctions ne sont pas le fait des seuls Etats-Unis, mais aussi de l’ONU et de l’UE (p. 7-9). Et il se termine par une déclaration d’amour transatlantique :

      « Naturellement, les liens d’amitié et d’alliance entre les pays européens, et notamment la France, avec les États-Unis, sont anciens, forts et profonds, forgés dans les épreuves. Ils ne peuvent être remis en cause au gré des changements politiques internes aux États-Unis. Mais il importe aussi de bien souligner à nos alliés américains que des actes de facto hostiles, comme les sanctions extraterritoriales, nuisent à notre alliance. »

      C’est cet entêtement dans l’esprit de soumission que je trouve horripilant, désespérant, et qui m’a fait réagir aussi vivement à l’article factuel et intéressant de M. Cabirol.

      Je prendrai au sérieux cet article, ainsi que le rapport Émorine, le jour où les autorités françaises s’opposeront enfin à l’arrogance américaine.

        +4

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      • LBSSO // 29.11.2018 à 08h11

        @Fritz,
        l’objectif de mon commentaire n’est pas de donner mon avis sur ce rapport.Il est de :
        – faire en sorte de ne pas passer à côté de cet article .
        – souligner le cocasse de la situation: à l’heure du trading haute fréquence voir un groupe de travail du Sénat réhabiliter le troc à de quoi surprendre, n’est-ce pas ?
        Quant à mon opinion sur ce qui adviendra, elle a peu d’importance .On peut juste remarquer que depuis quelques mois les discours sur la « fin de la mondialisation », « l’Europe allemande », « les élites autarciques », « la financiarisation », « l’américanisation » etc., souvent repris ici, après avoir transpirés ,émergent , coagulent, cristallisent.Quelle en sera la traduction politique ?
        Pour qu’elle émerge au mieux , il faut tirer les débats vers le haut .

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  • DVA // 28.11.2018 à 17h41

    lol…l’auteur oublie l’absence de ministère de la culture ( Hollywood et CNN s’en charge) …plus les évangélistes en nombres…ça maintient pas mal la population en stand by aussi…Bon, ok nous on a les Décodeurs…

      +1

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  • max // 28.11.2018 à 17h45

    Article très impressionnant mais malgré toute cette puissance pourquoi dans ce cas ca ne marche pas en particulier contre la Chine et dans d’autres domaines contre la Russie.
    Quelles sont les trois principales zones économiques et commerciales, c’est la Zone UE, ASEAN et Amérique du Nord.
    En ce début 2019 qu’elle est la principale zone commerciale avec qui la Chine fait affaire c’est l’UE.
    En 2020 qu’elle sera la principale zone commerciale avec qui la Chine fera affaire, ce sera l’ASEAN, ensuite l’UE et en 3eme position l’Amérique du Nord.
    La 1ere des choses contre ces deux puissances (Chine et Russie), il faut, pour les USA, avoir le reste du monde a ses cotés.
    Aujourd’hui les exportations représentent 20% du PIB chinois et les exportations vers les USA 18%, c’est adire que sur 100$ que la Chine exporte dans le monde, elle n’en vend que 18$ aux USA.
    Il faudrait donc que le reste du monde soit avec Trump pour que celui-ci réussisse……….. Peut être.
    Les objectifs des USA sont multiples et officiels et sont dans la presse et sur internet.
    Sur le fond ce déficit commerciale, ils s’en foutent cela a été un choix dans les années 1970 de faire de la Chine l’atelier du monde, c’est-à-dire de lui faire fabriquer des produits made in America c’est à-dire a bases de normes et de brevets américains.
    Pour en comprendre les effets, celui qui fabrique et assemble gagne des clopinettes par contre via les normes et brevets les USA ou plutôt les actionnaires gagnent le jackpot, l’exemple des IPhones est représentatif et donc d’une certaine manière, les salariés chinois étaient dans la situation des mineurs congolais.
    Le plan China 2025 change la donne, les chinois ne veulent plus être les congolais de l’Occident et veulent installer leurs propres puces sur leurs produits, d’où le très fort différent entre les USA et la Chine.
    Le déficit commerciale, dans la mesure où les USA récoltait les dividendes via les normes et brevets, ca leurs allaient très bien par contre si la Chine inonde le monde de produits chinois aux normes et brevets chinois, les USA auront du mal à continuer à vivre de la rente.
    Ne voulant pas se réimplanter aux USA les USA doivent donc se trouver de nouveaux congolais ce qui ne sera pas facile et long, en attendant le conflit s’est déporté sur les hautes technologies, les USA faisant d’intenses pressions sur Taiwan, le Japon et la Corée en particulier sur la robotique., ces trois pays ayant comme principal partenaire commerciale la Chine et donc ces pays trainent les pieds.
    Une bonne partie de ces argumentaires est expliqué dans The Diplomat Asia avec comme titre : 3 Reasons Why Trump Can’t Win a Trade War With China

      +7

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  • steribox // 28.11.2018 à 17h53

    Les 7 lois destinés au monde et dont les Américains sont les seuls à ne pas les respecter , faites ce que je dis pas ce que je fais . Si les pays de L’UE se soutenaient les uns les autres et faisaient front commun et s’étaient associer avec les BRICS au lieu de continuer à se soumettre au grand satan, il y a belle lurette que la « grandeur » des Etats-Unis aurais été reléguer au placard à balais …

      +6

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  • lon // 28.11.2018 à 22h41

    Perso je ne vois pas ce qu’il y a de choquant dans cette liste . Trump défend les intérêts américains . Si les industriels européens de l’armement se font bai…r. avec Itar, ils n’ont qu’à développer leur propre composants . Le problème de l’Europe c’est que c’est devenu une civilisation petite bourgeoise qui veut le beurre, l’argent du beurre, et le c.l de la crémière .

      +1

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  • clauzip12 // 28.11.2018 à 23h49

    Ainsi je perçois avec vous le grand vide que présente l’UE des lors qu’un concurrent puissant nous témoigne des marques défiance,de concurrence illimitée.
    Pourtant cette UE tant vantée(ventée) par les mamamouchis au pouvoir,serait la seule susceptible de nous défendre vis à vis de concurrents puissants.
    Le vide angoissant ,tenu pour réaction tardive essaie de se mettre en place.
    Alors que ,Trump agit sur des textes pour la plus part existant depuis de nombreuses années notre UE n’a produit ni anticipé à aucune parade.
    Il est vrai ,d’un ami qui tellement contribué depuis 1945 à notre mariage forcé inta-euopeen,de telles attaques sont impensables.Quand on est occupé à définir la forme et la couleur des carottes et des choux…on ne peut voir le monde tel qu’il est.
    Tous les manquements à la conception UE du libre échange,qu’en contre partie les USA et Chine… ne respectaient que partiellement trouve avec cet avatar toute la dimension de médiocrité et de comportements douteux délaissant bon nombre de citoyens européens.
    Combien de millions d’emplois perdus,d’entreprises parties hors UE?
    Je ne peux que constater qu’une organisation dont la finalité est l’organisation du marché intra europeen,il n’y a pas d’autre but, a failli.
    Sa redéfinition est une nécessité.La perte de la démocratie dans la gouvernance devrait engager immédiatement une réforme.
    Elle ne viendra que par un soulévement de 300 millions de salaries ,qui ,soumis à un esclavagisme permanent au profit des actionnaires reprendront entre leur main leur destin.

      +3

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  • max // 28.11.2018 à 23h54

    Dernièrement c’est une banque française qui a été condamnée à payer plus de 1 milliard de $ d’amende par les USA pour avoir commercé avec l’Iran.
    Alors pourquoi les pays d’Asie eux le peuvent sans payer d’amende ?
    L’article ci-dessous, pourtant d’un journal pro USA le dit clairement certains pays résistent dont la Chine et la Russie.
    https://thediplomat.com/2018/11/3-reasons-why-trump-cant-win-a-trade-war-with-china/
    Comme cela y est dit clairement, l’USA ne pouvant liguer le monde et en particulier l’Asie contre la Chine, les USA ne peuvent donc pas gagner, cela vient encore de se vérifier à la dernière réunion de l’APEC.
    Les USA n’ont pas d’amis, cela s’est vérifié sur le soja, pour les fermier des USA, c’est l’effondrement, leurs ventes de soja en Chine ont baissé de 98% et qui se propose de les remplacer et bien simplement le Brésil et l’Argentine, deux fidèles amis de Trump. Le comble est que la Russie veut en être et veut profiter de sa proximité géographique avec la Chine.
    Cet article sert simplement à justifier la position de faiblesse des pays de l’UE et en particulier de la France face aux USA notamment sur l’Iran, pas étonnant que l’Allemagne veut récupérer le siège de la France à l’ONU.

      +4

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  • Valmeysien de Bouvines // 29.11.2018 à 04h08

    « Allemagne, Angleterre : entre ces deux forces, il faudra nous défendre, trouver notre indépendance et notre équilibre. C’est encore la loi de notre vie nationale. »
    Jacques Bainville, Histoire de France.

    Entre l’euro/UE tout allemand qu’Emmanuel Todd voudrait voir disparaître pour nous permettre de retirer le plus gros caillou située dans la chaussure française, et l’OTAN toute anglo-américaine que d’autres (…) voudraient ajouter au programme, je trouve que la France est encore une fois dans cette dynamique structurelle de notre vie nationale dont cet article nous raconte une des péripéties contemporaines :

    « Si la France n’est pas dirigée par des hommes d’un très grand bon sens, elle risque de négliger la mer pour la terre et inversement, ou bien elle se laisse entraîner trop loin, ce qui lui arrivera à maintes reprises. Si elle n’a soin d’être forte sur mer, elle est à la merci d’une puissance maritime qui alors met obstacle à ses autres desseins. Si elle veut y être forte, la même puissance maritime prend ombrage de ses progrès et c’est un nouveau genre de conflit. Près de mille ans d’une histoire qui n’est pas finie seront partagés entre la mer et la terre, entre l’Angleterre et l’Allemagne. » (ibid).

    Priorités des priorités : sortir de l’euro/UE, nous avons manifestement été entraîné trop loin.
    Pour ce qui est de la sortie l’OTAN, n’en parlons jamais, mais pensons-y toujours. Les frontières du Nord-Est d’abord, le grand large ensuite. C’est après la maîtrise de l’Allemagne (1648) que la France a ensuite pu concurrence l’Angleterre sous Louis XIV. Donc d’abord on sort de l’euro/UE, on prend le coup (car il y en aura un, forcément), on se refait une santé économique, et ensuite on fait en sorte d’être totalement indépendant des Etats-Unis pour notre armée/armement, on cherche la partenariat russe (historiquement, c’est toujours la bonne pioche pour la France), et déjà là on sera bien.

      +6

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  • max // 29.11.2018 à 10h05

    Dimanche s’ouvre en Argentine le G20, on pourra donc apprécier l’efficacité de ces soit disant 7 armes imparables des USA.
    Les 7 armes imparables, seront-elles capables de fédérer les 19 autres pays derrière les USA ?
    Ou alors ne seront-elles qu’une ligne Maginot ?
    La réponse ce lundi ?

      +1

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  • Patapon // 29.11.2018 à 23h24

    Des armes oui. Imparables non. On a des pistes.
    La première : dédollarisation.

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    • christian gedeon // 30.11.2018 à 17h43

      Les Chinois n’en veulent pas ,cher monsieur…leurs créances sur les US sont en dollars,figurez vous. Et vous i’ignorez pas qu’elles sont colossales.Vous croyez que les chinois vont se tirer une balle dans le pied? Les US et les Chinois jouent à je te tiens tu me tiens par la barbichette. Quant aux fameux droits de douane et à la retorsion chinoise,çà me fait marrer depuis le début. Autant de rentrées « fiscales  » bien déguisées en résistance nationale pour l’un et pour l’autre…n’est ce pas? Arrêtez donc de croire que les loups se mangent entre eux. Et dire que les gens y croient dur comme fer,à la « guerre économique  » entre Chine et US. Et que çà a rempli des pages et des pages et des pages de commentaires savants. çà arrange les deux,mon général.

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  • Anonymousse // 30.11.2018 à 07h10

    Et le pétrodollar non ?

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