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3.septembre.20223.9.2022 // Les Crises

Méthane : Ciblons les compagnies pétrolières et gazières pour réduire nos émissions

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Des responsables américains et européens ont récemment proposé de cibler le bétail et l’agriculture en Asie et en Afrique pour réduire les émissions de méthane. La production de pétrole et de gaz aux États-Unis est à l’origine d’un volume bien plus important d’émissions, mais pour les réduire, il faut s’attaquer aux entreprises de combustibles fossiles.

Source : Jacobin Mag, Rishika Pardikar
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une station-service dans la zone du champ pétrolifère du bassin permien à Odessa, au Texas [Bassin sédimentaire qui s’étend sur l’ouest du Texas et le sud-est du Nouveau-Mexique, NdT]. (Joe Raedle / Getty Images)

Lors de la conférence sur le climat COP26 qui s’est tenue à Glasgow l’année dernière, le président Joe Biden a qualifié le méthane de « l’un des plus puissants gaz à effet de serre » et a déclaré que les États-Unis et l’Europe travailleraient de concert pour réduire les émissions de méthane de 30 % d’ici 2030. Depuis lors, plus d’une centaine de pays dans le monde ont signé le Pacte mondial pour le méthane.

Pour contribuer à tenir cet engagement, les responsables américains et européens, lors d’un événement en marge de la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui s’est tenue à Bonn, en Allemagne, le mois dernier, ont pointé un coupable en particulier : le secteur de l’agriculture et de l’élevage, notamment dans les pays africains et asiatiques. En effet, le fumier, certaines techniques de culture et les rejets gastro-intestinaux sont à l’origine d’une part importante des émissions de méthane.

Mais ces responsables n’ont pas abordé l’une des sources de méthane les plus importantes et les plus faciles à contrecarrer : les émissions du secteur pétrolier et gazier, qu’il s’agisse de la production de pétrole et de gaz ou des fuites dans la chaîne d’approvisionnement.

En fait, les fuites des équipements sont responsables de 60 % des émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz. Étant donné que le colmatage de ces fuites se traduirait par une augmentation des recettes pour les compagnies pétrolières et gazières, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), une organisation intergouvernementale autonome, a déclaré que près de la moitié de toutes les émissions de méthane provenant des combustibles fossiles « pourraient être évitées grâce à des mesures qui n’auraient aucun coût net » et que la réduction du méthane provenant du pétrole et du gaz est « l’un des objectifs facilement réalisable aux coûts les plus bas pour atténuer le changement climatique ».

En outre, une nouvelle enquête du Congrès a révélé que les compagnies pétrolières et gazières ont probablement sous-déclaré la quantité de méthane qui s’échappe de la plupart de leurs activités aux États-Unis. Et si le récent arrêt de la Cour suprême dans l’affaire West Virginia v. Environmental Protection Agency (EPA) a limité la capacité de l’EPA à réglementer les émissions de gaz à effet de serre, les experts juridiques affirment qu’il n’entrave probablement pas un plan envisagé par l’agence pour traiter, pour la première fois, à grande échelle, les émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz.

En réponse aux questions du Lever au sujet de la lutte contre les déperditions de combustibles fossiles, les orateurs de la conférence de Bonn ont tergiversé, répondant en des termes très vagues que le secteur pétrolier et gazier est une « question délicate » et que « certains obstacles » empêchent la réduction des émissions de méthane dans ce secteur.

Mais les experts ne sont pas d’accord : ils affirment que la réduction des émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier, en particulier les actions telles que le colmatage des fuites, est facilement réalisable. Il est même clairement indiqué dans les rapports du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) que le pétrole et le gaz représentent « le seul secteur pour lequel la majorité des émissions peuvent être réduites de manière rentable avec les technologies qui existent aujourd’hui. »

Si l’élevage et l’agriculture constituent également un facteur important d’émissions de méthane, il est probablement moins rentable de s’attaquer à ces sources, car les techniques agricoles à faible émission de carbone sont encore en phase de développement. En revanche, il existe déjà des technologies conçues pour lutter contre les émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz — comme l’Observatoire international des émissions de méthane — lancé par le PNUE avec le soutien de l’Union européenne en octobre 2021.

En outre, comme le soulignent certains observateurs, la lutte contre les émissions de méthane liées au pétrole et au gaz dans les pays développés est une question d’équité mondiale.

« La responsabilité de l’action [climatique] ne devrait pas être répartie de manière inégalitaire », a déclaré Arvind Ravikumar, professeur au département d’ingénierie du pétrole et des géosystèmes de l’université du Texas. « Il est logique, d’un point de vue pratique, que les pays développés à forte production de pétrole et de gaz s’attaquent d’abord à leurs propres émissions de méthane, pendant que les solutions d’atténuation des émissions de méthane des autres secteurs deviennent plus abordables. »

Un engagement courageux qui ne tient pas la route

Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ont reconnu que le méthane est responsable d’au moins un quart du réchauffement que nous observons aujourd’hui. D’autres rapports montrent qu’une réduction de 45 % du méthane au cours de cette décennie permettrait d’éviter un réchauffement de 0,3 degré Celsius d’ici à 2040.

Un tel niveau de réduction permettrait également d’éviter 255 000 décès prématurés, 775 000 séjours à l’hôpital liés à l’asthme, 73 milliards d’heures de travail perdues en raison de la chaleur extrême et 26 millions de tonnes de pertes de récoltes chaque année.

« Parce que le méthane est un polluant à courte durée de vie, si vous réduisez le méthane maintenant, vous en verrez les avantages dès maintenant, contrairement à ce qu’il se passe pour le dioxyde de carbone pour lequel les effets de l’accumulation persistent », a déclaré Vaishali Naik, scientifique à la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et auteur principal d’un chapitre sur les « polluants climatiques de courte durée de vie » dans le rapport fondamental du GIEC sur le changement climatique publié à la fin de l’année dernière. « Cela fait du méthane un atout très intéressant pour lutter contre le changement climatique et le réchauffement à court terme, en particulier. »

Le méthane est également un gaz à effet de serre particulièrement puissant, avec un potentiel de réchauffement trente-cinq fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone.

Il n’est donc pas étonnant que 117 pays aient jusqu’à présent signé le Pacte mondial sur le méthane, s’engageant à « travailler de concert afin de réduire collectivement les émissions mondiales de méthane anthropique d’au moins 30 % par rapport aux niveaux de 2020 d’ici à 2030, dans tous les secteurs ». Cependant, malgré ces paroles courageuses, le pacte manque de précision quant à la manière dont chacun des pays prévoit d’ici à 2030 atteindre les objectifs fixés.

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« Le pacte est important, mais il ne peut être efficace que si il est assorti de lignes directrices et d’une réelle précision en termes d’engagements », a déclaré Collin Rees, responsable de campagne chez Oil Change International.

Ce pacte formulé en des termes vagues concernant le méthane contraste avec d’autres initiatives comme la Beyond Oil and Gas Alliance (BOGA), une coalition internationale de gouvernements qui revendique des actions spécifiques telles que l’engagement des membres à « mettre fin aux nouvelles concessions, aux octrois de licences ou de baux de location et à fixer une date conforme à celle de Paris pour mettre fin à la production de pétrole et de gaz ». Les États-Unis ne sont pas membres de la BOGA.

Le fait que l’administration Biden soit actuellement en train de rendre des terres appartenant au domaine public accessibles à de nouveaux forages pétroliers et gaziers montre à quel point l’engagement en matière de réduction du méthane est dénué de toute obligation contraignante. « Il est clair que le pacte n’est pas aussi rigoureux qu’il devrait l’être si les États-Unis continuent d’investir davantage dans de nouvelles infrastructures pétrolières et gazières, a déclaré Rees. Le danger est donc que le pacte devienne en fait un dérivatif. »

Joeri Rogelj, directeur de recherche à l’Institut de recherche Grantham sur le changement climatique et l’environnement de la London School of Economics et auteur principal de plusieurs rapports du GIEC, a une autre inquiétude concernant le pacte sur le méthane : Va-t-il au-delà de ce à quoi les pays se sont déjà engagés dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat de 2015 ?

Comme l’a fait remarquer Rogelj, « On ne sait pas exactement dans quelle mesure les réductions d’émissions annoncées s’ajoutent aux engagements nationaux de portée générale en matière d’économie [pris dans le cadre de l’accord de Paris] ».

« Émissions de survie »

La question de la réduction des émissions de méthane est également une question de justice climatique. Les émissions provenant de l’agriculture et de l’élevage dans les pays en développement sont couramment appelées « émissions de survie », parce qu’elles sont intrinsèquement liées aux moyens de subsistance dans les régions les plus pauvres du monde, par opposition aux profits des grandes sociétés pétrolières et gazières.

« Où et comment les émissions de gaz à effet de serre sont abordées est sans aucun doute une question d’équité », a déclaré Naik de la NOAA.

Près de 80 % des terres agricoles en Afrique subsaharienne et en Asie sont cultivées par des petits exploitants. Les émissions de méthane générées par ces sources contrastent donc non seulement celles provenant du secteur pétrolier et gazier, mais aussi avec celles dues aux méthodes industrielles de l’agriculture des pays développés d’Europe et des États-Unis.

Les combustibles fossiles sont à l’origine de 35 % des émissions de méthane d’origine humaine, et pourtant des chercheurs ont découvert que les émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz pourraient être sous-estimées de 70 %. Les exploitations pétrolières et gazières sont responsables de 65 % du méthane issu des combustibles fossiles, tandis que les entreprises du secteur du charbon produisent le reste.

Il est intéressant de noter qu’à peine un jour après la conférence sur le climat de Bonn, le département d’État américain publiait une déclaration reconnaissant que « la lutte contre les émissions de méthane dans le secteur pétrolier et gazier est essentielle pour atteindre l’objectif du Pacte mondial sur le méthane ».

Quelles sont les éventuelle retombées du récent arrêt de la Cour suprême ?

L’EPA (U.S. Environmental Protection Agency) dispose déjà de certains programmes spécifiques destinés à lutter contre les émissions de méthane, notamment dans le secteur pétrolier et gazier. En novembre 2021, cependant, elle est allée plus loin en présentant une règle visant à réglementer directement les émissions de méthane provenant de sources existantes dans le secteur du pétrole et du gaz « à une échelle nationale pour la toute première fois », et pour se concentrer sur la réduction des émissions de méthane et de composés organiques volatils (COV) provenant des installations de pétrole et de gaz nouvelles, reconstruites et modifiées.

La règle proposée traduit « un réel besoin de réglementations fédérales rigoureuses pour garantir que l’industrie pétrolière et gazière s’oriente sans tarder vers une réduction à grande échelle des émissions de méthane provenant de ses activités », indique un rapport interne de la commission des sciences, de l’espace et de la technologie de la Chambre des représentants des États-Unis, publié le mois dernier. Le rapport ajoute que la règle pourrait être « un pilier fondamental de la démarche de l’Amérique pour atteindre les objectifs fixés dans le Global Methane Pledge. »

Et si le récent arrêt de la Cour suprême dans l’affaire West Virginia v. EPA a limité certains des pouvoirs réglementaires de l’agence environnementale, Daniel Farber, professeur de droit au Center for Law, Energy, and the Environment de l’université de Californie à Berkeley, a déclaré qu’il n’y avait aucune raison de penser que l’arrêt aurait une incidence sur la règlementation proposée concernant le méthane, car il s’agit d’ « un exemple très courant de la manière dont l’EPA exerce son pouvoir pour imposer des limitations d’émissions à des sources de pollution ».

Selon Farber, l’arrêt de la Cour suprême vise à infléchir la réglementation de l’EPA concernant le dioxyde de carbone émis par les centrales électriques, qui diffère des réglementations habituelles de l’EPA. « Du point de vue de la Cour, au lieu de réglementer les émissions des sources individuelles, l’EPA exerçait son autorité afin de contrôler les sources d’énergie qui seraient utilisées sur le réseau électrique américain, a déclaré Farber. La réglementation sur le méthane, en revanche, est beaucoup plus proche du business as usual de l’EPA ».

Un porte-parole de l’EPA n’a pas souhaité préciser si la règle proposée serait affectée par la décision de la Virginie occidentale. Il a toutefois indiqué que l’agence travaillait également à une proposition complémentaire sur la question. « La proposition complémentaire est une étape importante dans l’élaboration d’une règle définitive, que nous espérons bien parachever au cours de l’année prochaine », ont-ils expliqué.

La réduction des émissions de méthane liées au pétrole et au gaz est également une question de justice environnementale aux États-Unis. Une étude récente publiée dans Nature a révélé que les quartiers où la diversité raciale est la plus grande comptaient deux fois plus de puits de pétrole et de gaz que les quartiers à majorité blanche. « S’attaquer aux fuites de méthane n’aidera en rien les communautés qui souffrent de l’extraction du pétrole et du gaz et des pipelines qui surgissent dans leurs arrière-cours », a déclaré Rees à Oil Change International.

L’EPA en convient. Selon le porte-parole de l’agence, le projet de régulation sur les émissions de méthane dues au pétrole et au gaz « est une étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique et la protection de la santé publique dans les zones d’exploitation du pétrole et du gaz, en particulier pour les communautés proches des installations pétrolières et gazières qui souffrent trop souvent de manière disproportionnée de la pollution et de la mauvaise qualité de l’air. »

Vous pouvez vous abonner au projet de journalisme d’investigation de David Sirota, The Lever, ici. Ce travail a été rendu possible grâce au soutien de la Puffin Foundation.

Contributrice

Rishika Pardikar est journaliste spécialiste du changement climatique et de la faune sauvage, elle vit en Inde.

Source : Jacobin Mag, Rishika Pardikar, 18-07-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

6422amri // 03.09.2022 à 14h30

Un article à charge contre les compagnies américaines, le mode de vie américain, etc, aucune surprise.

Les 4 pays qui produisent le plus de co2

Les USA
La Chine
L’Inde
La Russie

Par capita (j’oublie les micro-états style Qatar).

L’Australie
Le Canada

Personne ne pense sérieusement de part le monde à réduire voire stabiliser la production pétrolière ou gazière, son utilisation partout. Le premier état qui le fait seul est mort, politiquement, économiquement, militairement, je parle ici des puissances majeures.

Mondialement il y a 130 années de réserves de gaz, Il suffit d’écouter les propos en raison de la guerre en Ukraine – On va manquer, il faudra baisser le chauffage, la trouille du manque – alors que dans 18 mois le problème sera réglé pour mesurer que les sociétés industrialisées les plus puissantes ont des industries globales qui sont l’image du style de vie des 20 % qui consomment 80 % de tout.

Tous les candidats à la dernière élection présidentielle parlait de créer des emplois..chaque emploi supplémentaire c’est plus de co2. Qui a parlé de réduire sensiblement la consommation ? Quel candidat a proposé d’interdire des activités nuisibles et stupides comme la course automobile, la moto (une hérésie..), les voitures de 1 tonne capables de taper du 280 kilomètres à l’heure…?…Réponse personne…des files de 150 kilomètres pour partir ou revenir de vacances..

Airbus et Boeing prévoient de doubler le nombre d’avions en 2040….

Une remarquable contribution de Johann Chapoutot (Professeur, Sorbonne Université) et de Dominique Bourg (Professeur honoraire, Université de Lausanne). Incisif, très bien documenté, en français, remarquable, long a lire..qui explique ce qu’il faudrait faire et que personne n’a le courage de proposer. le courage n,est pas la capacité de L’AUTRE a agir…

Un Été De Plus. Manifeste Contre L’indécence

https://lapenseeecologique.com/un-ete-de-plus-manifeste-contre-lindecence/

Chaputot, de l’école française des historiens qui s’intéresse à la période 1933-1945 cite Kant…

Ce panorama trop bref a pour objet de montrer que l’on ne peut se contenter de céder au pessimisme anthropologique, une tentation bien présente, résumée par la phrase célèbre que Kant écrit dans ses considérations sur l’histoire humaine :

« On ne peut se défendre d’une certaine humeur quand on regarde la présentation de leurs faits et gestes sur la grande scène du monde, et quand, de-ci, de-là, à côté de quelques manifestations de sagesse pour des cas individuels, on ne voit en fin de compte dans l’ensemble qu’un tissu de folie, de vanité puérile, souvent aussi de méchanceté puérile et de soif de destruction.

J’avais signalé cette remarquable contribution de Chaputot a ce site qui préfère les traductions américaines…

La Californie vient de passer une loi qui précise que tous les véhicules vendus dans cet état dès 2035 seront obligatoirement des véhicules électriques…le pays ou se trouvent des mines de lithium vont morfler…

17 réactions et commentaires

  • yann // 03.09.2022 à 07h19

    En France je verrais plutôt un débat à l’assemblée nationale pour savoir si la taxe sur les émissions de méthane doit être incluse ou non dans le prix de la boite de cassoulet.

      +4

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    • 6422amri // 03.09.2022 à 15h20

      La fonte accéléré du permafrost, qui contient des quantités astronomiques de méthane, qui vont être libérées dans l’atmosphère terrestre, un peu partout, dans le monde va rapidement vous faire passer le goût du cassoulet…en boîte ou pas…

        +3

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  • Le Belge // 03.09.2022 à 10h00

    Pour les hommes (et les femmes) politiques, il va falloir monter qu’ils ont du courage. On n’est pas sorti de l’auberge, hélas..

      +2

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    • 6422amri // 03.09.2022 à 13h58

      Les autres en sont dispensés ?

      Les motards sont sympas…?
      Les routiers sont sympas ?
      La course automobile et moto, le karting, le jet-ski ?
      Les files d’attente pour acheter le dernier Iphone dès 2 heures du matin..sympa aussi ?
      L’exode campagnard depuis la dernière pandémie avec les 4×4..sympa aussi ?
      La bronca généralisé quand on ose proposer de réduire la vitesse…? Sympa aussi…

      Inspiré par une émission très ancienne, nocturne, de RTL qui se nommait – Les routiers son sympa – animée par Max Meynier…

        +4

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  • Lev // 03.09.2022 à 10h21

    « Les combustibles fossiles sont à l’origine de 35 % des émissions de méthane d’origine humaine, »
    Et c’est quoi le % du méthane humain dans le méthane total ?
    Si on commençait par là, je comprendrais peut-être bien quelque chose à cet article

      +3

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    • jj // 03.09.2022 à 10h58

      Il existe des émissions de méthane naturelles et non humaines notamment dans les zones humides…

        +3

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    • 6422amri // 03.09.2022 à 23h11

      Le méthane produit par les systèmes d’élevage, peu importe lequels, représentent 30 % de la totalité a égalité avec celui produit par les filières pétrolières et gazières. C’est un pourcentage moyen mais en fait, a cause des méthodes d’élevage moins optimisées ce pourcentage est beaucoup plus élevé en Asie (la Chine surtout) et dans les pays africains.

      Ce méthane est le résultat direct de l’accroissement constant de l’alimentation carnée mais est en diminution en Amerique du Nord (Canada et USA).

      Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les émissions de méthane provenant de l’élevage du bétail ont augmenté de plus de 50 % entre 1961 et 2018, et devraient continuer de croître avec la demande de produits d’origine animale. À l’aide de la méthodologie et des facteurs d’émission issus des lignes directrices du Giec, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Jinfeng Chang, a entrepris de réévaluer les émissions mondiales de méthane produites par les animaux de rente au cours des deux dernières décennies et d’établir des projections pour 2050. Leur étude, qui vient d’être publiée dans AGU Advances, est la première à appliquer les directives révisées du Giec à l’échelle mondiale et à évaluer les différences qui en résultent.

      L’étude

      https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2021AV000391

      Ce méthane est le résultat des modes d’alimentation de l’espèce humaine.

        +2

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  • 6422amri // 03.09.2022 à 14h30

    Un article à charge contre les compagnies américaines, le mode de vie américain, etc, aucune surprise.

    Les 4 pays qui produisent le plus de co2

    Les USA
    La Chine
    L’Inde
    La Russie

    Par capita (j’oublie les micro-états style Qatar).

    L’Australie
    Le Canada

    Personne ne pense sérieusement de part le monde à réduire voire stabiliser la production pétrolière ou gazière, son utilisation partout. Le premier état qui le fait seul est mort, politiquement, économiquement, militairement, je parle ici des puissances majeures.

    Mondialement il y a 130 années de réserves de gaz, Il suffit d’écouter les propos en raison de la guerre en Ukraine – On va manquer, il faudra baisser le chauffage, la trouille du manque – alors que dans 18 mois le problème sera réglé pour mesurer que les sociétés industrialisées les plus puissantes ont des industries globales qui sont l’image du style de vie des 20 % qui consomment 80 % de tout.

    Tous les candidats à la dernière élection présidentielle parlait de créer des emplois..chaque emploi supplémentaire c’est plus de co2. Qui a parlé de réduire sensiblement la consommation ? Quel candidat a proposé d’interdire des activités nuisibles et stupides comme la course automobile, la moto (une hérésie..), les voitures de 1 tonne capables de taper du 280 kilomètres à l’heure…?…Réponse personne…des files de 150 kilomètres pour partir ou revenir de vacances..

    Airbus et Boeing prévoient de doubler le nombre d’avions en 2040….

    Une remarquable contribution de Johann Chapoutot (Professeur, Sorbonne Université) et de Dominique Bourg (Professeur honoraire, Université de Lausanne). Incisif, très bien documenté, en français, remarquable, long a lire..qui explique ce qu’il faudrait faire et que personne n’a le courage de proposer. le courage n,est pas la capacité de L’AUTRE a agir…

    Un Été De Plus. Manifeste Contre L’indécence

    https://lapenseeecologique.com/un-ete-de-plus-manifeste-contre-lindecence/

    Chaputot, de l’école française des historiens qui s’intéresse à la période 1933-1945 cite Kant…

    Ce panorama trop bref a pour objet de montrer que l’on ne peut se contenter de céder au pessimisme anthropologique, une tentation bien présente, résumée par la phrase célèbre que Kant écrit dans ses considérations sur l’histoire humaine :

    « On ne peut se défendre d’une certaine humeur quand on regarde la présentation de leurs faits et gestes sur la grande scène du monde, et quand, de-ci, de-là, à côté de quelques manifestations de sagesse pour des cas individuels, on ne voit en fin de compte dans l’ensemble qu’un tissu de folie, de vanité puérile, souvent aussi de méchanceté puérile et de soif de destruction.

    J’avais signalé cette remarquable contribution de Chaputot a ce site qui préfère les traductions américaines…

    La Californie vient de passer une loi qui précise que tous les véhicules vendus dans cet état dès 2035 seront obligatoirement des véhicules électriques…le pays ou se trouvent des mines de lithium vont morfler…

      +6

    Alerter
    • Myrkur34 // 03.09.2022 à 15h24

      Pour illustrer deux goulets d’étranglements de la voiture électrique qui va tout résoudre..

      https://t.me/meteo60/9902?single

      https://t.me/meteo60/9926

        +1

      Alerter
    • RV // 03.09.2022 à 18h58

      @ 6422amri // 03.09.2022 à 14h30
      « Quel candidat a proposé d’interdire des activités nuisibles et stupides »

      n’avez-vous pas lu L’AVENIR EN COMMUN VERSION ACTUALISÉE – NOVEMBRE 2020 ?

      extraits :

      Sortir des énergies carbonées : arrêter les subventions aux énergies fossiles, y compris à l’étranger
      Allonger les durées de garanties légales des produits
      interdire les plastiques à usage unique
      refuser les OGM
      mettre fin aux accords commerciaux internationaux climaticides
      bannir les pesticides
      stopper les projets de fermes-usines
      Cesser d’appliquer unilatéralement la directive sur le détachement des travailleurs en France
      Refuser les régressions du droit européen vis-à-vis du droit national, sur les questions sociales et écologiques
      Encadrer les mouvements de capitaux pour éviter l’évasion fiscale
      Refuser toute intervention militaire sans mandat de l’ONU
      Sortir de l’Organisation mondiale du commerce et renforcer la CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement)
      Créer un crime d’écocide
      Revenir sur la tarification à l’acte et les suppressions de lits et de personnels
      Arrêter les fermetures de classes et de lycées professionnels
      Garantir à chacun l’accès à une formation d’enseignement supérieur en démantelant le système Parcoursup
      Garantir l’hébergement des données des services publics français sur des serveurs de droit français situés en France

        +3

      Alerter
    • RGT // 08.09.2022 à 09h57

      Je suis globalement d’accord avec vous SAUF concernant la moto.

      Personnellement je ne me déplace qu’en vélo (trajets courts) et à moto (trajets plus longs) 99% du temps et je peux vous garantir qu’il s’agit bel et bien d’un moyen efficace de minimiser la pollution.

      En premier lieu parce qu’un véhicule qui pèse environ 200Kg consommera toujours largement moins en solo ou à deux (à utilisation équivalente, pas « la tête dans le guidon ») qu’un véhicule de plus d’une tonne qui (dans l’immense majorité des cas) ne transporte qu’un seul individu.
      Sans compter l’encombrement au sol qui est une cause importante d’embouteillages car à la place d’une seule voiture on peut « loger » au moins 4 motos, donc 4 fois moins de bouchons.

      Je circule à moto depuis plus de 45 ans (avec 0 accident, il faut être prudent et surtout se méfier des autres) et j’avoue que je ne suis pas disposé à changer de mode de locomotion pour le troquer avec une « boîte en métal » encombrante, polluante (même si elle est à charbon« électrique »), ne serait-ce qu’au niveau des temps de trajets (en respectant strictement les limitations de vitesse, je ne veux pas avoir des problèmes et risquer la vie des autres).
      Certes il faut savoir gérer les intempéries et prévoir de quoi se changer en arrivant à destination.

      Par contre, c’est plus risqué, particulièrement si les autres usagers de la route considèrent qu’ils ont tous les droits, les automobilistes, les camions, mais surtout certains cyclistes qui considèrent que le code de la route ne les concerne pas.

        +0

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      • Grd-mère Michelle // 11.09.2022 à 13h08

        Ha ha ha! Exemple parfait de « chacun prêche pour sa chapelle », ou pour son propre mode de vie/de circuler égoïstement.
        Le principal et permanent problème des motos de toute sorte, c’est, pour les piéton-ne-s en rue et les gens qui sont tranquillement chez eux, fenêtres ouvertes, la pollution par LE BRUIT, le vacarme de ces machines à moteur de malheur qui tuent, qui puent et qui polluent! Boucan qui leur tape sur les nerfs, produit de l’irritabilité, de l’agressivité et des acouphènes…
        Le problème des motocyclistes, c’est bien sûr de se retrouver mort-e-s à chaque coin de rue, aussi prudent-e-s soient-ils/elles. Majorité de décès et de blessés graves dans les accidents qui impliquent des motos…

        Pour des transports en commun nombreux et des véhicules utilitaires « propres »,avec des prix d’utilisation raisonnables, et qui vont partout, à toute demi-heure du jour et de la nuit, conduits par des conducteurs-trices convenablement formés, patentés et bien payés.
        Ils sont l’avenir de l’industrie automobile et d’une mobilité bien pensée.
        Sinon, vive les vélos, pousse-pousse, vélo-pousse, actionnés mecaniquement, et les charrettes en tous genres tirées par les meilleurs amis des humains, des animaux de trait bien traités(au lieu de les faire galoper pour le gigantesque casino « populaire » qu’est « le tiercé »-autre dépendance qui ruine des ménages et des vies- ou de les bouffer!)
        À la poubelle, tous les véhicules à moteur privés(pas que les jets!) qui, sous couvert de liberté, consacrent les privilèges d’une société « d’abondance » inégalitaire et esclavagiste..

          +0

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      • ouvrierpcf // 12.09.2022 à 17h11

        C’est d’une évidence emmenez Kevin à la maternelle Sophie a l’école élémentaire et Sonia au lycée a moto c’est tellement facile et agréable au mois de novembre en février à 7 du mat pour les courses nos hubers nous rendent tellement service et eux sont zéro carbone si si je vous le dis et aucun motard ne grille un feu ni ‘e roule a contre Sens ni sur les trottoirs non non je vous l’assure d’ailleurs aux taux accidentels . D’accidents ce sont eux les meilleurs si sion vous le dit

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  • RGT // 08.09.2022 à 10h07

    Pour limiter les émissions de méthane il serait judicieux éradiquer TOUS les êtres vivants de cette planète car ils flatulent ce gaz nuisible en permanence, de la bactérie au rorqual bleu.

    Plus de pétomanes, plus de problème de méthane…

    Il faut prendre le problème à sa source.

    Une fois le problème réglé l’industrie pourra enfin se développer en toute sérénité.

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  • Christian Gedeon // 11.09.2022 à 09h14

    J’ai relu cet article plusieurs fois. Il déclenche chez moi une irrépressible envie de rire. Tellement adolescent, c’est rafraîchissant. C’est pas moi m’dieur ce sont les méchants pétroliers…on dirait du Sandrine Rousseau😂

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