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28.décembre.201928.12.2019 // Les Crises

Militarisation à outrance – Par William J. Astore

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Source : Consortium News, William J. Astore, 31-10-2019

L’ascendant culturel que prennent les forces armées est un réel problème pour la démocratie américaine, écrit William J. Astore.

Quand les Américains pensent militarisme, ils imaginent peut-être des soldats bottés marchant au pas de l’oie sous les acclamations de foules brandissant des drapeaux, ou, comme notre président, ils pensent à d’immenses défilés, avec troupes, missiles et tanks, avec des avions de combat voltigeant au-dessus de leurs têtes. Ou à des dictateurs nationalistes vêtus d’uniformes militaires couverts de médailles, de rubans et d’insignes comme autant de berniques sur un bateau militaire en train de sombrer. (N’était-ce qu’une plaisanterie lorsque le président Donald Trump a dit récemment qu’il aimerait s’attribuer la Médaille d’Honneur ?) Et ce qui peut aussi leur venir à l’esprit c’est : ça, ce n’est pas nous. Ce n’est pas l’Amérique. Après tout, Lady Liberty accueillait les nouveaux arrivants avec une torche, pas avec un fusil d’assaut AR-15. On ne se met pas à l’abri derrière des murs pour bombarder les autres à l’autre bout du monde, si ?

Mais le militarisme va au-delà des dictateurs voyous, des armements offensifs et des soldats aux yeux d’acier. Il en existe des formes plus subtiles qui n’en sont pas moins conséquentes que les plus « dures ». En fait, dans une démocratie autoproclamée comme les États-Unis, ces formes plus légères sont souvent plus efficaces parce qu’elles semblent beaucoup moins insidieuses, beaucoup moins dangereuses. Même au cœur de ce qu’il est désormais convenu d’appeler la base électorale de Trump, la plupart des Américains continuent de rejeter les manifestations ouvertement bellicistes, comme les phalanges de chars roulant sur Pennsylvania Avenue. [La phalange est une formation serrée de combat défilant en 8, 12, 16 rangs de policiers ou de soldats conçue pour être prête au combat, NdT].

Mais qui peut élever des objections contre les honneurs rendus aux « héros du pays natal » en uniforme, par exemple à l’occasion d’événements sportifs de toutes sortes dans l’Amérique du XXIe siècle ? Ou contre des agents de recrutement militaire aimables et souriants dans les écoles ? Ou contre des films de guerre tout feu tout flamme comme la dernière version de « Midway », programmée pour le week-end du Veterans Day 2019 et marquant la victoire de la marine américaine sur le Japon en 1942, alors que nous étions non seulement les gentils, mais aussi les perdants ?

Un agent de recrutement avec un participant à l’atelier de découverte militaire au lycée Columbine de Littleton, Colorado, 21 mars 2017. (Ministère de la Défense / Benjamin Pryer)

Qu’est-ce que j’entends par des formes plus subtiles de militarisme ? Je suis un fan de football américain, donc, récemment, un dimanche après-midi, je regardais un match de championnat sur CBS. Les gens déplorent, à juste titre, la violence dans ces matches. Il est vrai que les joueurs se blessent souvent, avec notamment des commotions cérébrales qui détruisent des vies. Mais qu’en est-il des publicités violentes pendant le match ? Rien que cet après-midi-là, j’ai vu à plusieurs reprises des publicités pour « SEAL Team », « SWAT » et « FBI », autant des séries diffusées par CBS en cette période de militarisation subtile et discrète de l’Amérique. En somme, j’ai été exposé à la vue de tas d’armes à feu, d’explosions, de bagarres, etc., mais, plus que tout, on m’a montré des durs-à-cuire (et une femme ou deux) en uniforme qui ont exactement les solutions qu’il nous faut et qui, comme la police équipée par le Pentagone à Ferguson, Missouri, en 2014, sont armés jusqu’aux dents. (Ma femme les appelle des « mannequins armés ».) [les émeutes de Ferguson avaient contraint le gouverneur de l’État du Missouri, Jay Nixon, à déclarer l’état d’urgence et à faire appel à la garde nationale pour maintenir l’ordre, NdT]

Vous avez un problème à « Nulle Part » ? Envoyez les SEAL de la Marine [Les Navy SEALs sont des force spéciales de la marine de guerre des États-Unis, spécialisés dans les opérations légères liées à l’environnement maritime, NdT]. Un meurtrier en liberté ? Envoyez l’équipe du SWAT. Avec leur armement exceptionnel et leur volontarisme, les forces spéciales de toutes sortes sont sûres d’avoir gain de cause (excepté bien sûr, quand ce n’est pas le cas, comme dans l’interminable série actuelle de guerres au bout du monde).

Et ça ne s’arrête pas vraiment à ces trois émissions. Prenons, par exemple, la dernière version de « Magnum P.I. », celle du XXIème siècle, une série de CBS qui met en scène un détective privé qui déchire. Dans l’original « Magnum P.I. » que j’ai regardé quand j’étais adolescent, Tom Selleck incarnait le personnage avec un charme tout en simplicité. L’expérience militaire de Magnum au Vietnam était reconnue, mais pas trop exagérée. Comme on peut s’y attendre, le Magnum d’aujourd’hui est fièrement étiqueté comme ex-SEAL des Marines.

Les séries tant policières que militaires ne sont pas une nouveauté à la télévision américaine, mais je n’en ai jamais vu autant, des nouvelles, des anciennes, ni une telle débauche d’armes. Rien que sur CBS, vous pouvez ajouter à la liste « Hawaii Five-O » (encore plus de mannequins armés remis au goût du jour et mieux armés que du temps de ma jeunesse), les trois émissions « NCIS » (Naval Criminal Investigative Service) et « Blue Bloods » (avec, comble de l’ironie, un Tom Selleck plus grisonnant et moins séduisant) – et qui sait ce que je n’ai pas remarqué ? Alors que ces séries policières/militaires d’aujourd’hui sont beaucoup plus diversifiées aux plans du sexe, de l’origine ethnique et de la race que les émissions classiques comme « Dragnet », elles comportent aussi beaucoup plus de coups de feu et autres formes de violence et d’effusions de sang.

Écoutez, en tant qu’ancien combattant, je n’ai rien contre les émissions réalistes sur l’armée. Venant d’une famille de premiers secouristes – je compte quatre soldats du feu et deux policiers dans ma famille proche – dans ma jeunesse j’ai adoré des émissions comme « Adam-12 » et « Emergency ! » Ce à quoi je m’oppose, c’est à cette étrange militarisation de tout, y compris, par exemple, quelque chose de typique de notre époque, et qui est que les services d’intervention d’urgence ont besoin de leur propre déclinaison du drapeau américain pour afficher leur engagement. Vous avez peut-être déjà vu ces drapeaux avec d’étroites lignes bleues, parfois complétés d’une ligne rouge pour les soldats du feu. En tant qu’ancien combattant, mon instinct me dit qu’il ne devrait y avoir qu’un seul drapeau américain et qu’il devrait convenir à tous les Américains. Cette prolifération de drapeaux est une autre sorte de course aux armements (cette fois au nom du patriotisme).

A ce propos, qu’a-t-il bien pu arriver au sergent Joe Friday de « Dragnet », qui était toujours sur le terrain, au service de ses concitoyens et de l’application de la loi, ses vocations ? Il n’avait pas besoin d’un étendard à fines lignes bleues. Et les rares fois où il arborait une arme, c’était un calibre 38 spécial. La version actuelle de Joe ressemble beaucoup plus à G.I. Joe, équipé d’un gilet pare-balles et d’un fusil d’assaut quand il sort d’une sorte de char d’assaut, peut-être un blindé provenant des surplus des guerres impérialistes américaines qui ont échoué.

U.S. Marines with 1st Marine Division assist in the filming of television show “SEAL Team” on Marine Corps Base Camp Pendleton, Calif., Jan. 14, 2019. Camp Pendleton has been used as a filming site by a number of shows and movies in order to replicate the realism of the U.S. military services. (U.S. Marine Corps photo by Cpl. Joseph Prado)

Le militarisme aux États-Unis

Outre les séries télé, les films et les publicités, de nombreux signaux indiquent une adhésion croissante aux valeurs et attitudes militarisées dans ce pays. Résultat, la présence de l’armée est acceptée dans des endroits où elle ne devrait pas être, une armée sur-glorifiée, sur-médiatisée et dotée de bien trop d’argent et d’autorité culturelle, ce qui la rend virtuellement exempte de critiques sérieuses.

Permettez-moi de proposer ne serait-ce que neuf de ces signaux qui auraient été pratiquement inconcevables quand j’étais petit garçon et que je regardais des rediffusions de « Dragnet » :

1. Environ les deux tiers du budget discrétionnaire du gouvernement fédéral pour 2020 seront, et c’est plutôt incroyable, consacrés au Pentagone et aux fonctions militaires connexes, le budget « défense » annuel se rapprochant année après année des 1 000 milliards de dollars. Des sommes aussi colossales font à peine l’objet de débats au Congrès ; en effet, elles bénéficient d’un large soutien des deux partis de gouvernement.

2. L’armée américaine reste encore l’institution la plus digne de confiance de notre société, déclarent 74 % des Américains interrogés par l’institut de sondage Gallup. Aucune autre institution ne s’en approche, certainement pas la présidence (37 %) ou le Congrès (qui a récemment atteint le chiffre record de 25 %, porté par la procédure d’impeachment). Pourtant, cette même armée a réussi à produire des désastres ou des bourbiers en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, en Somalie et ailleurs. Diverses offensives ont échoué à plusieurs reprises. Le Pentagone lui-même est incapable de réussir un audit. Pourquoi alors un tel degré de confiance ?

3. L’état de guerre permanent est devenu la nouvelle normalité de l’Amérique. Les guerres sont désormais automatiquement considérées comme multi-générationnelles, sans inquiétude quant à la façon dont cette permaguerre pourrait dégrader notre démocratie. Les manifestants anti-guerre sont assez rares pour n’être que des voix solitaires hurlant dans le désert.

4. Les généraux américains continuent d’être traités, sans la moindre ironie, comme « les grandes personnes de la salle ». Des sages comme l’ancien secrétaire à la Défense James Mattis (cité avec enthousiasme dans le récent débat entre les 12 candidats à l’investiture démocrate à la présidence) sauveront l’Amérique de politiciens incompétents et ingérables comme un Donald J. Trump. Lors de la course à la présidence de 2016, on a pu avoir l’impression qu’aucun des deux candidats ne pouvait se présenter sans le soutien d’un général en délire (Michael Flynn pour Trump ; John Allen pour Clinton).

Le général James Mattis sur MSNBC. (Capture d’écran)

5. Les médias accueillent régulièrement des officiers retraités de l’armée américaine et qui jouent le rôle de porte-parole pour expliquer et promouvoir l’action militaire au peuple américain. Dans le même temps, lorsque l’armée part en guerre, des journalistes civils sont « embarqués » au sein de ces forces dont elles dépendent donc à tous égards. Cela se traduit par une tendance des médias à se comporter en groupies inconditionnelles de l’armée au nom du patriotisme – mais aussi par une augmentation de l’audience et des bénéfices de ces entreprises.

6. L’aide étrangère américaine est de plus en plus de nature militaire. Prenons, par exemple, la controverse actuelle sur l’aide à l’Ukraine que Trump a bloquée avant son affligeant appel téléphonique, qui concernait, bien sûr, en partie les armes. Cela devrait nous rappeler que les États-Unis sont devenus le premier marchand de mort au monde, avec des ventes qui dépassent de loin tout autre pays. Là encore, il n’y a ici aucun véritable débat sur l’aspect moral de l’enrichissement par de telles ventes en masse, que ce soit à l’étranger (55,4 milliards de dollars en ventes d’armes pour ce seul exercice fiscal, selon la Defense Security Cooperation Agency) ou au sein des États-Unis (le chiffre incroyable est de 150 millions de nouvelles armes à feu produites depuis 1986, dont la plus grande partie est toujours entre les mains d’américains.)

7. Dans ce contexte, examinons la militarisation de l’armement entre ces mains, depuis les fusils de snipers de calibre .50 jusqu’aux divers fusils d’assaut. Environ 15 millions d’AR-15 sont actuellement détenus par des Américains ordinaires. Il s’agit ici d’une arme conçue pour un tir en rafale sur un champ de bataille afin de causer un maximum de dégâts humains. Dans les années 1970, lorsque j’étais adolescent, les chasseurs de ma famille avaient des carabines à répétition pour la chasse au chevreuil, des fusils de chasse pour les oiseaux et des pistolets pour la défense de leur maison et le tir de loisir. Personne n’avait un fusil d’assaut de type militaire parce que personne n’en avait besoin ni même n’en voulait. Aujourd’hui, des banlieusards inquiets les achètent en pensant qu’ils vont récupérer leur « statut de mec » en se procurant une telle arme de destruction massive.

8. Fait paradoxal, alors même que les Américains s’entre-tuent au cours de fusillades de masse et se suicident à grande échelle (près de 40 000 morts par balle pour la seule année 2017), ils ignorent largement les guerres lointaines et le bombardement permanent par Washington de nombreux pays. Mais l’ignorance n’est pas le paradis. En accordant tacitement à l’armée un blanc-seing au nom de la sécurité de la patrie, les Américains se rangent derrière cette armée, aussi lâche soit-elle, et à son utilisation abusive de la violence dans de vastes régions de la planète. Faut-il s’étonner qu’un pays qui tue si sauvagement à l’étranger, pendant aussi longtemps, connaisse également des fusillades de masse et d’autres formes de violence sur son propre territoire ?

9. Alors même que les Américains « soutiennent nos soldats » et les élèvent au rang de « héros », l’armée elle-même a adopté un nouvel « ethos guerrier » qui, du temps du service militaire, aurait contrevenu à la tradition des citoyens-soldats de ce pays, tradition notamment formulée par la « plus grande génération » qui s’y est conformée pendant la Deuxième Guerre Mondiale.

Manifestants simulant la mort par balles, à l’appel de Teens For Gun Reform en février 2018, à la suite de la fusillade au lycée Marjory Stoneman Douglas à Parkland, en Floride. (Lorie Shaull via Flickr)

Le cumul de ces neuf éléments se traduit par un changement de paradigme qui atteint l’esprit du temps. L’armée américaine n’est plus un outil financé par une démocratie qui l’emploierait à contrecœur. Elle est devenue une force censée être une force du bien, une entité vertueuse, un groupe fraternel, l’avant-garde des émissaires américains à l’étranger et les héros les plus dignes d’admiration et d’amour au pays. Cette acceptation de l’armée est précisément ce que j’appellerais un militarisme soft. Les troupes bottées ne défilent peut-être pas dans nos rues, mais elles semblent de plus en plus envahir – et occuper – nos esprits, et ce sans faire face à la moindre opposition.

Le déclin de la démocratie

Plus les Américains adhèrent aux valeurs de l’armée, plus les options politiques pacifiques passent au second plan, voire sont ignorées. Songez au département d’État, qui est le corps diplomatique américain et qui n’est plus aujourd’hui qu’une branche du Pentagone de moins en moins financée et dirigée par Mike Pompeo (considéré par Trump comme un leader exceptionnel parce qu’il a réussi à West Point). Pensez aussi à Trump, qu’on a qualifié d’isolationniste, et à son incapacité sidérante à réellement retirer ses troupes ou à mettre fin aux guerres. En Syrie, des troupes américaines ont récemment été redéployées, non retirées, pas de la région en tout cas, alors même que des troupes supplémentaires sont envoyées en Arabie saoudite. En Afghanistan, Trump a envoyé quelques milliers de soldats supplémentaires en 2017, sa propre version modeste d’une poussée miniature, et ils y sont toujours, alors même que les négociations de paix avec les Talibans ont été abandonnées. Cette décision, à son tour, a conduit à une nouvelle vague (un « niveau presque record ») de bombardements américains dans ce pays en septembre, naturellement au nom de la promotion de la paix. Résultat : un nombre encore plus élevé de civils tués.

Comment les États-Unis en sont-ils venus à rejeter de plus en plus la diplomatie et la démocratie au profit du militarisme et de la proto-autocratie ? En partie, je pense, à cause de l’absence de conscription militaire. C’est précisément quand le service militaire est volontaire qu’il prend tout son sens, qu’il peut être élevé au rang de vocation héroïque et sacrificielle. Même si la plupart des soldats sont issus de la classe ouvrière et ont diverses raisons de s’engager, leurs motivations et leurs imperfections sont laissées de côté lorsque les politiciens les portent aux nues. Dans le même ordre d’idées, il y a le culte du guerrier et de l’ethos guerrier, style Rambo, aujourd’hui acclamé en Amérique comme s’il était quelque chose de souhaitable. Un tel ethos s’inscrit parfaitement dans le cadre des guerres générationnelles américaines [théorie de deux historiens américains, William Strauss et Neil Howe : tous les quatre-vingts ans, des événements identiques se produisent, dans une succession de cycles que l’histoire atteste depuis 1435 au moins, NdT]. Contrairement aux appelés qui peuvent éprouver des doutes, la guerre est la raison d’être des militaires de carrière. Ces derniers sont moins enclins au questionnement que le citoyen-soldat.

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : la solution n’est pas de relancer le service militaire ; c’est de raviver la démocratie. Nous avons besoin de la participation active de citoyens informés, en particulier pour s’opposer aux guerres sans fin et aux budgets alloués aux armes de destruction massive américaines. Le véritable coût de notre militarisme, qui, un temps, est resté modéré (et qui est peut-être en train de se renforcer), n’est pas seulement visible dans la marche accélérée de ce pays vers un autoritarisme militarisé. Il peut aussi se mesurer au nombre des victimes mortes ou blessées du fait de nos guerres, en comptant aussi les personnes mortes, blessées et déplacées dans les contrées lointaines. On le voit aussi chez nous dans la poussée de nationalistes auto-proclamés de mieux en mieux armés qui proposent comme solutions des murs, des armes et des « bons gars » avec des fusils. (« Tirez-leur dans les jambes », voilà les propos prêtés à Trump alors qu’il parlait des immigrants franchissant illégalement la frontière méridionale des États-Unis).

La démocratie ne devrait pas consister à glorifier des seigneurs en uniforme. Il est aujourd’hui de notoriété publique que l’Amérique est plus divisée, plus partisane que jamais, peut-être au bord d’une nouvelle guerre civile, comme en témoigne la rhétorique de notre président actuel. Il n’est pas étonnant que la rhétorique incendiaire fleurisse et que la liste des ennemis de ce pays s’allonge alors que les Américains eux-mêmes ont adopté le militarisme avec tant de douceur et pour autant avec tant d’ardeur.

Avec toutes mes excuses à la grande Roberta Flack, je dirais que l’Amérique se suicide à petit feu avec ses chants guerriers. [analogie à la chanson : Strumming my pain with his fingers ; Singing my life with his words ; Killing me softly with his song, NdT]

Lieutenant colonel à la retraite (USAF) et professeur d’histoire, William J. Astore est un contributeur régulier de TomDispatch. Il écrit aussi sur son blog personnel « Bracing Views ».

Source : Consortium News, William J. Astore, 31-10-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

R.C. // 28.12.2019 à 09h34

Sauf à vouloir endormir l’auditoire (« dormez, bonnes-gens, la réflexion est néfaste à la digestion »…), comment peut-on prétendre que « cet article ne présente aucun intérêt » ?
La mise en lumière d’un phénomène militariste qui s’est (qui a été délibérément) banalisé présente, au contraire, une grande utilité.

La démocratie est-elle longtemps compatible avec la militarisation à outrance d’une société ?
L’explosion durable des divers budgets « guerriers » ne devrait-elle pas être un signal d’alarme ?

37 réactions et commentaires

  • Gildas // 28.12.2019 à 06h59

    Bonjour,
    cet article ne présente aucun intérêt… Comprendre : c’est de l’information tout à fait réaliste. Ça ne concerne plus qu’une infime minorité, la majorité ne veut pas d’infos.
    Il est donc réellement urgent, comme indiqué, de raviver la démocratie. Je sais, je rêve…

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    • Pegaz // 28.12.2019 à 15h08

      En ce qui concerne les USA c’est une analyse de plus, mais est-on conscient que les pratiques françaises ne valent guère mieux ?

      Dixit l’auteur : « Nous avons besoin de la participation active de citoyens informés, en particulier pour s’opposer aux guerres sans fin [..] »

      Un petit regard par là : https://www.defense.gouv.fr/operations/rubriques_complementaires/carte-des-operations-et-missions-militaires

      Non exhaustif : Opération Épervier (Tchad) – Opération Licorne (Côte d’Ivoire) – Opération Sangaris (République centrafricaine) – Opération Serval (Mali).

      « En Afrique c’est 200 coups d’État en 70 ans » @ radiocanada

      OU https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_coups_d%27%C3%89tat

      C’est l’assassinat de 22 Présidents africains par la France @ blog.mediapart

      Robert Denard, mercenaire français impliqué dans de nombreux coups d’État en Afrique, souvent avec l’accord du gouvernement français, de la période des indépendances vers 1960 jusqu’en 1995.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bob_Denard

        +3

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      • Pegaz // 28.12.2019 à 16h44

        Que l’auteur se rassure, les citoyens africains sont de plus en plus informés et leur revendications pour leur souveraineté monétaire et territoriale prennent de la consistance et de l’ampleur.

        Le gouvernement Macron en est conscient et il veille aux « intérêts stratégiques de la France ». Depuis 2017 Macron a multiplié ses voyages en Afrique et a reçu nombre de présidents africains.

        Maladresse et condescendance @rtl « Il est parti réparer la climatisation »: Emmanuel Macron se moque du président du Burkina Faso qui quitte la salle ». Face aux étudiant il y a cette forme de mépris dans le « faut-être sérieux, y a-t-il des étudiants en économie ? » ou le « Si quelqu’un peut me dire où l’or burkinabè est caché à Paris je suis preneur ! »
        Ou son air emprunté, mal à l’aise, face au discours d’une diplomatie exemplaire, du président Ghanéen Nana Akufo-Addo. https://www.youtube.com/watch?v=ZQcCk6x56QE

        Tout cela alors qu’il ne cesse de répéter que le maintien des forces françaises est au choix des États. Que le Franc CFA est l’affaire des Africains.

        « Mais le problème avec Emmanuel Macron, c’est qu’il n’y a rien de sincère dans sa démarche. Il affirme des choses dont-on sait qu’il ne pense pas un mot. »
        @afrique-sur7 « Afrique : Quand Emmanuel Macron se moque des Africains »

          +4

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  • Gilbert Gélinas // 28.12.2019 à 07h31

    La suppression des risques est un facteur dont personne ne parle. Dans la dernière série de Blackadder, Rowan Atkins fait dire à son personnage qu’il existait une règle non écrite mais scrupuleusement respectée dans l’armée impériale britannique au moment où il s’était engagé: l’adversaire ne devait jamais avoir de fusil. Se retrouver face à 4 millions d’Allemands équipés avec des mitrailleuses ne faisait pas partie de son plan de carrière

      +8

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  • Dbon // 28.12.2019 à 08h07

    On apprend donc que l’Amérique est militariste et militarisée ! Sans blague!! Quelle info!
    Moi que je croyais que les bombardements contre les pays tiers c’était pour les apporter la démocratie.
    Ils ne comprennent rien ces sauvages ! Quand tu vois déchiquetés tes enfants ou toute ta famille brûlée au phosphore, dis toi bien que c’est la démocratie qui s’installe.
    Heureusement que les Irakiens ont échappé aux armes de destruction massive de Sadam, face à ça c’est quoi 6 millions de morts?

      +15

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  • Cyd // 28.12.2019 à 09h02

    Revoir le film Starship trooper de 1996 qui décrit la même que cet article

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Starship_Troopers_(film)

    Paul Verhoeven présente son œuvre comme une satire qui utilise l’ironie et l’hyperbole pour dénoncer le fascisme mais également l’impérialisme américain. Il s’écarte du thème de l’œuvre originale, le militarisme, pour mieux le dénoncer.

      +14

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  • DVA // 28.12.2019 à 09h10

    ‘Nous avons besoin de la participation active de citoyens informés’…lol…Déjà , aux USA il n’y a pas de ministère de la culture…L’histoire US n’est contée qu’au cinéma hollywoodien !!
    Mais chez nous ce n’est pas mieux avec l’emprise des oligarques sur les médias…et en Pologne, Ukraine( entre autres) …on réécrit l’histoire…

      +11

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  • R.C. // 28.12.2019 à 09h34

    Sauf à vouloir endormir l’auditoire (« dormez, bonnes-gens, la réflexion est néfaste à la digestion »…), comment peut-on prétendre que « cet article ne présente aucun intérêt » ?
    La mise en lumière d’un phénomène militariste qui s’est (qui a été délibérément) banalisé présente, au contraire, une grande utilité.

    La démocratie est-elle longtemps compatible avec la militarisation à outrance d’une société ?
    L’explosion durable des divers budgets « guerriers » ne devrait-elle pas être un signal d’alarme ?

      +21

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  • douarn // 28.12.2019 à 09h49

    Bonjour
    Parmi les lecteurs y en a t-il dont les enfants on fait la JDC, ici, en France ? Mes enfants m’ont raconté avoir subit la propagande officielle otanesque, les raccourcis géopolitiques, pour finir par un « engagez vous » à peine masqué. C’est terrible mais personne ne semble s’en offusquer ….

      +13

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    • Kiwixar // 28.12.2019 à 10h07

      « Les pouvoirs publics et les forces armées agissent chaque jour pour que la liberté puisse exister, sur notre territoire, mais également en Europe et sur d’autres continents ».

      La liberté, combien de crimes en son nom? La DEFENSE nationale… agit sur d’autres continents pour que la liberté puisse y exister. Contre paiement en pétrole, gaz et uranium.

        +9

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    • Tunkasina // 28.12.2019 à 10h58

      Enfin un peu de sérieux !

      Si vous pensez qu’en une journée de diapo on peut « tourner le casque » a des gamins en pleine rébellion adolescente…

      J’irais même jusqu’à dire que les militaires qui le font, savent très bien s’auto-caricaturer; en vérité ils ne veulent pas de vos mouflets dans leur rang, parce qu’à ne rêver que de jeux vidéos et de coca ils ne donnent pas de rustique soldats.

        +4

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      • douarn // 29.12.2019 à 07h21

        Tunkasina, selon vous les moufflets ne rêvent que de jeux video, de coca et ne sont pas rustiques?
        Si l’armée a besoin de toutes les compétences imaginables, elle a surtout besoin de cerveaux malléables c’est d’ailleurs peut être en partie pour cela que l’âge limite pour faire le service militaire était de 24 ans.

          +1

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  • Myrkur34 // 28.12.2019 à 09h56

    De toute façon, vu que l’armée us est en mode privé, c’est un métier comme un autre avec les risques du métier attenant et de bons salaires.
    J’imagine pas les cries d’orfraie si Sanders passe et qu’il diminue le budget militaire de moitié.Là le sénat et la chambre des représentants votent la destitution illico presto.

      +7

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    • MP // 28.12.2019 à 13h07

      Si Sanders passait, il ferait exactement comme tous les présidents US avant lui depuis 1973 : une politique favorable à Israël. Et cette stratégie ne passe pas exactement par une diminution des budgets militaires US…

      L’article est très juste dans son analyse de la situation actuelle aux USA.

      Ce pays est simplement entré depuis 1941 dans une transition du statut de puissance régionale semi-agressive à celui de puissance impériale mondiale. Les similitudes avec Rome sont de plus en plus incroyables, l’Europe étant la Grèce avec ces cités états condamnées à devenir les satellites des futures puissances.

      Quand le temps de l’Empire US sera passé, et que nous entrerons dans le temps d’autres empires, il sera loisible de dire ce qui était mieux ou moins bien.

        +5

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  • Kiwixar // 28.12.2019 à 10h01

    Les Russes communiquent beaucoup sur leurs missiles hypersoniques, qu’ils déploient juste à temps. Dans très peu de temps (pshit du pétrole de schiste, impossibilité de se farcir l’Iran, le Venezuela pas facile), maximum 2025, les Zuniens auront le couteau encore plus entre les dents de ne pas pouvoir faire le plein de leur pick-up pour un prix abordable. Ce sera « la faute de l’autre ». Les Russes suivent l’adage « si vis pacem para bellum ».

    Les US risquent de se voir plongés dans une suspension « temporaire » de la normalité « démocratique », en état d’urgence, guidés par un général timbré et cocaïnomane. Ils sont déjà prêts psychologiquement à accueillir ce « sauveur ». Ça va saigner.

      +16

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    • MP // 28.12.2019 à 13h10

      Heureusement, les sociétés européennes parfaitement pacifiée, s’appuyant sur les nombreuses démocraties et régimes pondérés qui constituent le reste du monde sauront y mettre bon ordre…ou pas.

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  • jules Vallés // 28.12.2019 à 10h54

    “Nous sommes un peuple de la guerre. Nous aimons la guerre parce que nous sommes très bons à la faire. En fait, c’est la seule chose que nous savons faire dans ce putain de pays: faire la guerre, on a eu beaucoup de temps de pratique et aussi parce que c’est sûr que nous ne sommes plus capables de construire une machine à laver ou une voiture qui vaille un pet de lapin ; par contre si vous avez plein de bronzés dans votre pays, dites leur de faire gaffe parce qu’on va venir leur foutre des bombes sur la gueule…”

    ~ George Carlin ~

    Les Etats-Unis ont été en guerre 93% du temps de leur existence depuis leur création en 1776 c’est à dire 222 des 239 années de leur existence

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    • MP // 28.12.2019 à 13h14

      1776 c’est la déclaration d’indépendance, pas l’indépendance, qui date elle de 1781.
      Pourriez-vous fournir un détail de ces 222 ans de guerre SVP ?

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      • Louis Robert // 28.12.2019 à 13h42

        Cherchez :

        « America Has Been at War 93% of the Time – 222 out of 239 Years – Since 1776»

        La longue liste s’y trouve.

        ____

        Recommandé, un classique:

        « Empire As A Way of Life: An Essay on the Causes and Character of America’s Present Predicament Along with a Few Thoughts about an Alternative », by William Appleman Williams (historien américain)…

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  • Louis Robert // 28.12.2019 à 11h00

    “ GHW Bush: « I don’t care what the facts are » “

    https://www.youtube.com/watch?v=10qatUWwIeg

    *

    Cet appui inconditionnel du sommet de l’état accordé aux conduites inhumaines, au mépris des faits, est à l’origine de cette fierté ressentie par la masse des Américains devant jusques et y compris tant de crimes de guerre et contre l’humanité commis par les forces armées impériales, partout dans le monde. Cet endoctrinement monstrueux venu de très haut a anéanti dans l’Empire toute conscience morale.

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    • Santerre // 28.12.2019 à 12h30

      Ha bon? l’Empire US avait une conscience morale en esclavagisant des millions de noir? En exterminant des millions d’Indiens? Des centaines de milliers de Philippins? En envahissant sceleratement le Mexique?En pratiquant un siècle de la plus abjecte discrimination raciale? En promouvant les pires dictatures sud américaines ou asiatiques pour l’intérêt de des ploutocrates? En assassinant des millions de Coréens et de Vietnamiens? En inventant une menace soviétique et une guerre froide pour promouvoir son complexe militaro-industriel industriel? Vous êtes intoxiqué par Hollywood vous. 🙂

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      • Louis Robert // 28.12.2019 à 13h05

        “ SOLDIER – JON MICHAEL TURNER SPEAKS THE TRUTH”: « Je ne suis plus le monstre que je fus »

        https://www.youtube.com/watch?v=RfBQb6zrGzY

        Puis il y a Assange, Manning, Snowden, etc.

        Ces si rares exceptions confirment la règle.

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      • MP // 28.12.2019 à 13h16

        J’ai l’impression que vous, c’est la lecture du quotidien l’Humanité qui vous a intoxiqué.
        Tout ce que vous reprochez au USA, tous les pays de taille et de puissance similaire l’ont pratiqué. Vous en êtes conscient, ou bien vous êtes inculte ?

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        • Santerre // 28.12.2019 à 14h06

          C’est faux, tout simplement faux d’une part, et , par ailleurs les autres pays dont vous parlez ne se prennent pas pour la nation indispensable. Et enfin, je n’ai jamais dit que les autres ont une conscience morale. Les USA pas plus que les autres, et même un peu moins pour un pays qui prétend donner des les sons au monde entier. Pour finir, je ne vois pas ce que l’humanité vient faire là dedans. Il est vrai qu’à voir agir le parti démocrate depuis 3 ans on pourrait croire que Mac Carthy n’est pas mort depuis des décennies à vous entendre. C’est fini mon vieux, y a plus de complot bolchevik contre la Freedom. En fait, y en a jamais eu.

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        • Louis Robert // 28.12.2019 à 14h20

          1. « TOUT ce que vous reprochez auX USA, TOUS les pays de taille et de puissance similaire l’ont pratiqué »? — FAUX!

          2. « Toulemonde le fait, fais-le donc! » n’a jamais été ma devise ni celle des êtres humains respectables que j’ai fréquentés. Le père d’Albert Camus: « Un homme ça s’empêche ».

          3. Les fautes d’autrui semblables aux miennes n’ont jamais justifié ni absout ces dernières.

          4. J’ai certes lu très abondamment et longuement étudié Marx, Engels, Lénine, Mao Tsé-Toung, Ho Chi Minh, etc., mais je n’ai jamais été un lecteur de l’Humanité. Le temps m’aura sans doute manqué pour le devenir. Si courte, la vie nous impose de choisir, n’est-ce pas?

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  • Geoffrey // 28.12.2019 à 11h41

    Comment les États-Unis en sont-ils venus à rejeter de plus en plus la diplomatie et la démocratie au profit du militarisme et de la proto-autocratie ? En partie, je pense, à cause de l’absence de conscription militaire. C’est précisément quand le service militaire est volontaire qu’il prend tout son sens, qu’il peut être élevé au rang de vocation héroïque et sacrificielle.

    comme avec l’élection par tirage au sort, celui qui peut être envoyé au front « par hasard » y réfléchira à 2 fois avant de vouloir la guerre…

    Geof’, anti-pacifiste (petit rappel en passant)

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  • Santerre // 28.12.2019 à 12h22

    Ne nous leurrons pas. Le militarisme est l’avenir des USA. La problématique principale des USA est la légitimité de la propriété. En Europe, la propriété est légitime et sa transmission consensuelle depuis des milliers d’années. Avec certes des soubresauts comme l’invasion Romaine, la germanique ou la révolution française qui n’expropria massivement que le clergé. Même une invasion totale comme en 40 ne modifia ceci qu’à l’extrême marge. Au USA, l’appropriation fut sauvage, genocidaire, uniquement basée sur la force, et reste trop récente pour avoir autre chose qu’un simple vernis de respectabilité. Pendant deux siècles, le culte « democratique » fondateur a toujours été encagé par ceux d’une bigoterie fanatique, du dollar et de la loi établie. Le Congrès US se suicide avec application depuis plus de vingt ans. Les journaux se montrent serviles comme jamais et les agences à trois lettres montrent augrand jour qu’elles prétendent diriger le pays. Force pour force, c’est la force armée, organisée, légitimée qui prendra le pouvoir. Exactement comme la survenue de l’Imperium Romain pour succéder à une république oligarchique débilitante.

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  • Jean // 28.12.2019 à 13h40

    « L’armée américaine n’est plus un outil financé par une démocratie qui l’emploierait à contrecœur. Elle est devenue(…) »

    le principale vecteur par lequel les 1% aspirent toute la richesse produite par la nation et la condamne à un endettement insoutenable. L’OTAN nous invite à suivre cet exemple… jusque dans la tombe.

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  • christian gedeon // 28.12.2019 à 18h21

    Bon…je pars du principe qu’un ex colonel us connaît mieux la « chose militaire américaine  » que moi. Ce qui est intéressant,c’est de prendre cet article et de l’appliquer,on va dire à l’Europe dite occidentale. On peut en inverser chacun des arguments et des constats,que ce soit au plan intellectuel,au plan matériel ou du constat moral.Là où le séries américaines pondent du super héros à tour de bras,les nôtres font dans le sociétal à tous crins.Là où les armées us sont abondamment pourvues en matériel et en hommes(et femmes),les armées européennes,quand il en existe,sont à la rue.Là où « l’esprit patriotique us » est omniprésent (souvent bien trop pregnant),on en chercherait en vain une trace réelle dans les esprits européens. Petit rappel,l’armée de Terre française,qui est la plus puissante d’europe (sic!) occidentale(resic!),tient dans…le stade de France! L’omniprésence du « drapeau » m’agace. Son absence m’atterre . « Tout le monde  » veut la paix en Europe. mais tout le monde a oublié qu’on concède la paix aux puissants,pas aux faibles. Si vis pace,para bellum. Rien n’a changé depuis.

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    • Santerre // 29.12.2019 à 00h07

      Ben mon vieux Gedo… Vous vous rappelez pas qu’on n’est plus que des vassaux en Europe de l’ouest ? Et les vassaux n’ont pas plus le droit à une armée forte et un sentiment patriotique ferme qu’à la moindre veleité d’indépendance. Un vassal, ça fournit des supplétif, ça achète au prix fort la quinquaille militaire fournie par le suzerain et ça participe aux frais d’occupation. La population y est encadrée par une classe dirigeante compradore et une cléricature zelée. Je croyais que vous saviez ça à votre âge. 😉

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      • christian gedeon // 30.12.2019 à 10h24

        Gedo dit qu’à coeur vaillant,rien d’impossible. Reste à trouver les coeurs vaillants,et à nous redonner des forces armées dignes de ce nom,en nombre et en qualité.p)as de véritable armée,pas d’indépendance. Ah çà,on en construit des musées pleins de vide un peu partout en France,qui s’ajoutent au nombre faramineux de musées existants.,ou des alles de concert à budget pharaonique comme la Philarmonie de Paris…comme si Paris manquait de salles de concert!Et la liste serait longue. Il faut lire et relire La carte et le territoire,et Soumission de Houellebecq ,d’urgence. L’aragent pouyr une armée efficace et bien dotée existe. C’est la volonté politqiue qui manque. Mais pas seulement.la volonté populaire n’est pas au rendez vous non plus. C’est de l’auto-vassalisation,si on va par là.

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    • Gilbert Gélinas // 29.12.2019 à 07h45

      Paraît-il que l’humoriste américain Mark Russell aurait dit dans un de ses numéros:« Je suis complètement en faveur du patriotisme mais pas dans les autres pays »

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  • l’an-pire // 28.12.2019 à 19h05

    “La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. »
    Paul Valéry.

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  • Grd-mère Michelle // 31.12.2019 à 15h09

    Il serait intéressant de savoir précisément COMBIEN de personnes, des plus subalternes aux plus dirigeantes, aux USA, VIVENT de l’industrie et du commerce de l’armement +de l’armée et de la police(dans toutes leurs composantes) et des « services de sécurité »…
    Pareil pour toutes les autres « démocraties » en Europe et ailleurs…
    Ce qui nous permettrait peut-être de comprendre pourquoi une majorité de citoyen-ne-s consentent à cet état débilitant, mortifère et destructeur du genre humain actuel, en dépit des sérieuses alertes offertes par les scientifiques et les plus conscient-e-s d’entre nous concernant la perpétuation de la vie sur terre.
    La fin du mois justifiant la fin du monde?

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  • jesuismoi // 01.01.2020 à 17h57

    Les USA forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais connaître la civilisation’ O Wilde
    «  »Ils appellent ça le rêve américain,il faut être fou pour le croire » G Carlin

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  • Florent Danet // 05.01.2020 à 02h40

    [modéré] l’histoire depuis qu’elle existe est une succession d’empires qui rivalisent de moyens militaires pour faire main basses sur les ressources de leurs voisins…cette folie a sans doute même commencer dès le Néolithique et la naissance des premières citées. La question n’est donc pas de comprendre si telle ou telle puissance entre dans une logique militaire (par laquelle toutes sont nées, ont prospérer puis décliner) mais si nous parviendrons, en tant qu’espèce à sortir de cette logique infernale

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  • Florent Danet // 05.01.2020 à 17h46

    Cet article ne sert effectivement pas à grand chose, l’histoire depuis qu’elle existe est une succession d’empires qui rivalisent de moyens militaires pour faire main basses sur les ressources de leurs voisins…cette folie a sans doute même commencer dès le Néolithique et la naissance des premières citées. La question n’est donc pas de comprendre si telle ou telle puissance entre dans une logique militaire (par laquelle toutes sont nées, ont prospérer puis décliner) mais si nous parviendrons, en tant qu’espèce à sortir de cette logique infernale

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