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12.juillet.202212.7.2022 // Les Crises

Pour combattre l’inflation, la Fed déclare la guerre aux travailleurs

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Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, prévoit de s’attaquer à l’inflation galopante en relevant les taux d’intérêt — tout en reconnaissant que cela aura pour effet de faire baisser les salaires et de réduire à néant le pouvoir des travailleurs. C’est une réponse qui obligera les travailleurs à faire les frais du poids de la déflagration de l’inflation.

Source : Jacobin Mag, Julia Rock
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Jerôme Powell, président de la Réserve fédérale américaine, s’exprime lors d’une conférence de presse à Washington, le 4 mai 2022. (Al Drago / Bloomberg via Getty Images)

Les nouvelles données relatives à l’inflation publiées vendredi (10 juin) ont apporté des informations désastreuses : les hausses de prix historiques ne montrent aucun signe de ralentissement, et semblent même s’accélérer.

Que peut-on faire ? Le président de la Réserve fédérale, Jerôme Powell, a une idée : jeter de l’eau froide sur un marché du travail en ébullition — ce qui est peut-être le seul point lumineux au sein de l’économie actuelle.

En fait, lorsqu’il a déclaré que son objectif est de « faire baisser les salaires », Powell a récemment crié haut et fort ce qui était gardé sous silence, montrant clairement que la plus grande banque centrale du monde est en fait une ennemie des travailleurs.

Lors de la conférence de presse du 4 mai au cours de laquelle il a annoncé une hausse de 0,5 % des taux d’intérêt, la plus importante depuis l’an 2000, Powell a déclaré qu’il pensait que des taux d’intérêt plus élevés limiteraient les exigences des entreprises en matière d’embauche et entraîneraient une baisse des salaires. Comme il l’a dit, en réduisant la demande d’embauche, « cela nous donnerait une chance de faire baisser l’inflation, faites baisser les salaires, du coup, vous faites baisser l’inflation sans avoir à ralentir l’économie, à entrer en récession et à faire augmenter le chômage de manière significative. »

En d’autres mots, Powell affirme que le principal instrument financier radical dont il dispose pour remédier à l’inflation galopante — la hausse des taux d’intérêt — limitera les perspectives d’emploi et entraînera une baisse des salaires.

Augmenter les coûts d’emprunt et décourager l’investissement ne contribuerait pas vraiment à combattre les causes profondes de l’inflation actuelle — des chaînes d’approvisionnement fragiles, une flambée des prix de l’énergie encore accentuée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une crise du logement (qui pourrait en fait être exacerbée par des hausses de taux d’intérêt), le tout sous-tendu par une concentration des entreprises permettant des bénéfices exorbitants.

Relever les taux aurait probablement pour effet de faire baisser les salaires et d’annihiler le pouvoir des travailleurs, comme l’a indiqué Powell, une façon détournée de s’attaquer à l’inflation. En fait, il existe des preuves accablantes montrant que les salaires des travailleurs ne sont pas le moteur de l’inflation, d’autant moins que les augmentations de salaires ne parviennent pas à suivre la hausse des prix. Les données de vendredi (10 juin) ont montré que si les salaires ont continué d’augmenter, le taux de progression lui, ralentit.

Le président de la Fed croit-il vraiment, à tort, que les salaires sont le moteur de l’inflation ? Si ce n’est pas le cas, il se peut que Powell — un méga-magnat du capital-investissement et un Républicain — vienne de valider un argument avancé depuis longtemps par les progressistes : l’un des principaux moteurs de la politique de taux d’intérêt de la banque centrale consiste en fait à contrôler la force de travail.

Entre-temps, si le président Joe Biden et les Démocrates qui contrôlent le Congrès continuent à rester les bras croisés et à ne pas prendre de mesures réelles pour lutter contre la flambée des prix de l’énergie, la crise de la chaîne d’approvisionnement et la cupidité des entreprises, ils accepteront de fait une réponse qui obligera les travailleurs à porter le poids de la crise.

« Si vous approuvez les hausses de taux d’aujourd’hui, et le resserrement supplémentaire qu’elles impliquent, alors vous êtes en train d’approuver le raisonnement qui les sous-tend : les marchés du travail sont trop tendus, les salaires augmentent trop rapidement, les travailleurs ont trop de possibilités d’emploi, et nous devons faire en sorte de redonner le pouvoir de négociation aux patrons », a écrit Josh Mason, économiste à l’Institut Roosevelt et professeur d’économie au John Jay College, City University of New York, dans un récent billet de blog.

La Fed et le pouvoir des travailleurs

En 1978, la Fed, qui est chargée de contrôler la masse monétaire et de réglementer les banques, s’est vue confier par le Congrès un double mandat pour guider une politique monétaire visant la croissance économique : atteindre le « plein emploi » et assurer la « stabilité des prix ».

Powell et les six autres responsables qui définissent cette politique monétaire le font principalement en ajustant les taux d’intérêt, ou le coût de l’emprunt d’argent.

Powell, qui a été nommé pour la première fois pour diriger cette action par le président Donald Trump en 2017, a été reconduit pour un second mandat par Biden en 2021. « Le président Powell a fait preuve d’un leadership constant au cours d’une période de défis sans précédent, notamment le plus grand ralentissement économique de l’histoire moderne et les attaques contre l’indépendance de la Réserve fédérale », a déclaré Biden dans un communiqué annonçant sa nomination.

Le communiqué ajoute que « Powell et [sa collègue Lael Brainard] partagent la volonté de l’administration de faire en sorte que la croissance économique profite largement à tous les travailleurs. C’est pourquoi ils ont supervisé une réévaluation historique des objectifs de la Réserve fédérale afin de recentrer sa mission sur les besoins des travailleurs de tous horizons ».

Avant le premier mandat de Powell, la Fed avait mené une politique monétaire qui restreignait le pouvoir des travailleurs. Dans les décennies qui ont suivi le « choc Volcker » de 1979 — au cours duquel le président Paul Volcker a provoqué une récession afin de réduire l’inflation, créant une crise de la dette en Amérique latine et écrasant le mouvement ouvrier — la banque a de façon constante limité l’inflation en dessous de son point de référence de 2 %, supprimant ainsi la croissance économique.

« Tendu jusqu’à un seuil malsain »

Lorsque la COVID a frappé, il a semblé que la Fed s’éloignait de sa position anti-travailleurs. En plus d’autres mesures, la banque a alors réduit les taux d’intérêt et s’est lancée dans l’achat d’obligations.

Même si les interventions de la Fed sur les marchés d’obligations d’entreprises ont constitué un sauvetage des entreprises américaines — en particulier des sociétés pétrolières et gazières fortement endettées — et que les programmes de prêts ont privilégié les grandes entreprises par rapport aux municipalités, ses actions au début de la pandémie ont contribué à ramener les taux d’intérêt à zéro.

« En 2015, j’étais économiste à la Réserve fédérale. Si quelqu’un avait dit à l’époque qu’en 2020, une pandémie mortelle mettrait fin à la vie telle que nous la connaissions et que face à une réponse de type stop and go du Congrès [Correction d’un dérèglement économique par un autre, en sens inverse et compensant le premier, NdT], une présidente de la Réserve fédérale — Républicaine de toujours et cadre de Wall Street nommée par le président Donald Trump — émergerait comme une championne de Main Street [personne qui consacre beaucoup de temps et d’efforts à travailler pour la collectivité, NdT], sans doute aurait-on pensé que cette personne venait d’une autre planète », a écrit l’économiste Claudia Sahm dans une tribune du New York Times l’année dernière.

Le marché du travail d’aujourd’hui est, selon certains critères, plus favorable aux travailleurs qu’à aucun autre moment de l’histoire récente. Grâce à la législation d’aide COVID-19 — à savoir la loi CARES (Coronavirus Aid, Relief, and Economic Security Act) et le plan de sauvetage américain prévoyant des allocations de chômage renforcées et des chèques de relance — les travailleurs ont eu la possibilité de quitter des emplois épouvantables pour en accepter d’autres mieux rémunérés. En outre, la réserve de main-d’œuvre a diminué, dans la mesure où les parents sont restés à la maison pour s’occuper de leurs enfants qui ne pouvaient pas aller à l’école ou à la garderie, les travailleurs sont morts de la COVID ou ont été handicapés par les symptômes persistants de la maladie, et les gens ont eu peur de retourner sur le marché du travail en raison de l’insuffisance des mesures de protection contre la pandémie.

Ce marché du travail en tension a entraîné des avancées historiques pour les travailleurs. L’inégalité salariale est à son point le plus bas depuis quarante ans. Dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie, les salaires ont augmenté de plus de 10 % au cours des deux dernières années. Pour chaque travailleur au chômage, il y a deux offres d’emploi. Par conséquent, les employeurs entrent en concurrence pour attirer les travailleurs en offrant des salaires plus élevés et des avantages plus importants. C’est une bonne chose pour les travailleurs : selon les données de l’enquête de ZipRecruiter, plus de la moitié des gens qui quittent leur emploi obtiennent une progression de salaire supérieure à 10% dans leur nouvel emploi, et l’augmentation moyenne est de 7,5 %. La résurgence du mouvement ouvrier a largement profité du fait que les travailleurs ont moins à craindre d’être licenciés, et qu’ils peuvent faire valoir de manière crédible que la victoire d’un syndicat peut signifier une augmentation des salaires.

Mais aujourd’hui, le vent pourrait tourner en défaveur des travailleurs — en effet, les déclarations de Powell et d’autres responsables de banque indiquent que la Fed ne s’est pas réellement détournée de sa position anti-ouvrière.

En mars, Powell a noté que le marché du travail était peut-être trop bienveillant pour les travailleurs. « Penchez-vous sur le marché du travail d’aujourd’hui : Ce que vous avez, c’est 1,7 ouvertures de poste pour chaque chômeur », a déclaré Powell aux journalistes après avoir relevé les taux d’intérêt pour la première fois depuis 2018. « C’est un marché de l’emploi très, très tendu. Tendu jusqu’à un seuil malsain, à mon avis… Si on faisait simplement baisser le nombre d’ouvertures d’emploi pour qu’il soit plutôt de un pour un, on aurait moins de pression à la hausse sur les salaires. On aurait bien moins de pénurie de main-d’œuvre. »

Pour affaiblir ce marché de l’emploi, Powell a décidé de relever les taux d’intérêt. Après avoir ramené les taux d’intérêt à zéro en mars 2020, la banque les a relevés de 0,25 % en mars, de 0,5 % en mai et devrait les relever à nouveau de 0,5 % en juin. [en fait cette hausse a été de 0,75% en date du 15/6/2022, NdT]

La façon dont les taux d’intérêt influent sur les salaires repose sur un certain nombre de facteurs contingents, mais la principale théorie est que l’augmentation du coût de l’emprunt décourage les entreprises de faire des investissements, ce qui les amène à ralentir l’embauche, voire à licencier des travailleurs. Si les travailleurs ont moins de choix pour trouver un emploi, ils sont plus susceptibles d’accepter un travail moins bien rémunéré et moins susceptibles de se constituer en syndicats.

Les travailleurs des États-Unis ne sont pas les seuls à souffrir de la politique de Powell. Les hausses de taux de la Fed et d’autres banques centrales dans le monde contribuent déjà aux crises de la dette dans les pays en développement, conduisant davantage de gens à mourir de faim dans des endroits comme le Yémen et le Sri Lanka.

Construire une voie alternative

Il ne fait aucun doute que le gouvernement fédéral doit proposer une forme d’aide.

Pour la plupart des travailleurs, la progression de l’inflation est actuellement plus rapide que celle des salaires, ce qui signifie que les « salaires réels » sont en fait en baisse. Tout le monde ne subit pas le même niveau d’inflation, puisque cela est fonction des dépenses de chacun, mais il semble bien aujourd’hui que les hausses de prix actuelles frappent le plus durement les personnes à faible revenu.

Mais les législateurs fédéraux pourraient forger une autre voie pour lutter contre l’inflation. Ils pourraient, par exemple, faire peser le prix de l’inflation sur les personnes aisées — par exemple en augmentant le taux d’imposition des sociétés, taux que les Républicains ont réduit de 40 % en 2017, ou en instaurant un impôt sur les plus-values.

Bien sûr, avec des corporatistes comme les sénateurs Kyrsten Sinema (Démocrate-Arizona) et Joe Manchin (Démocrate-Virginie Occidentale) aux commandes d’un Sénat qui est à 50/50, ces politiques fiscales ne semblent pas être sur la table.

Bien au contraire, la Maison Blanche continue de soutenir l’approche de la Fed. « Mon intention est de faire face à l’inflation. Cela commence par une proposition simple : respecter la Fed, respecter l’indépendance de la Fed, ce que j’ai fait et que je continuerai de faire », a déclaré Biden lors d’une récente rencontre avec Powell.

Après la publication des chiffres de l’inflation de vendredi, Brian Deese, le directeur du Conseil économique national de Biden, a déclaré : « Ce que les chiffres d’aujourd’hui soulignent, c’est ce que le président a dit et ce sur quoi nous nous concentrons — à savoir que la lutte contre l’inflation doit être notre principale priorité économique. La Fed dispose des outils dont elle a besoin, et nous lui donnons l’espace dont elle a besoin pour fonctionner. »

Malheureusement, s’en remettre à la Fed pour faire face à la crise signifie contraindre au chômage les travailleurs à bas salaire — et diminuer les salaires et le pouvoir des travailleurs.

Vous pouvez vous abonner au projet de journalisme d’investigation de David Sirota, The Lever, ici.

Contributrice

Julia Rock est journaliste pour The Lever.

Source : Jacobin Mag, Julia Rock, 13-06-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

douarn // 12.07.2022 à 09h32

Le vieux dogme économique du XIXe siècle  » capital+travail=produit » me semble daté.

Ce schéma issu d’une conférence de Jancovici illustre toutes les formes d’inflation : https://aklilecoq.files.wordpress.com/2013/06/schema-eco.png?w=660
– inflation par excès de monnaie (QE depuis la crise de 2008)
– inflation par contrainte sur les ressources (prix du gaz qui entraîne l’augmentation du prix de l’électricité et des produits manufacturés par ex.)
– inflation par désorganisation du système productif (peut être ce qui avait fait dire à B. Lemaire et d’autres que l’inflation post covid serait transitoire)
– inflation par la boulimie du capital à ponctionner la valeur produite (sauf dans la bouche de Rufin, on n’en parle jamais à ma connaissance)
– inflation par l’augmentation du pouvoir d’achat enclenchant la boucle salaire-prix (celle dont parlent les médias au premier chef, je crois)

Actuellement considérer l’inflation que sous l’angle de la boucle salaire-prix me semble malhonnête. Demander aux consommateurs/entreprises de réduire leurs consommations d’énergie alors que les revenus sont en grande partie contraints depuis longtemps, n’est pas raisonnable et est récessif.

Ce schéma me semble dire que dans la situation actuelle, une lutte contre l’inflation efficace passerait d’abord par la modération du capital à ponctionner la richesse produite et à décourager la surconsommation « de luxe » de ressources, au moins dans l’OCDE.

L’inflation c’est l’euthanasie des rentiers (Keynes), pas étonnant que certains veuillent trouver une solution quitte à encore plus sacrifier ceux du bas de la pyramide du capitalisme

24 réactions et commentaires

  • Fabrice // 12.07.2022 à 08h23

    Ce qui est inquiétant c’est que l’inflation n’est pas due à une augmentation de l’offre mais à une pénurie généralisée ainsi que dans la plupart du temps à la planche à billet qui fait baisser la monnaie (OK le fait que le dollar est une monnaie refuge bien que la Chine et la Russie travaillent à y mettre fin est sa force ) donc à priori cette stratégie est mortifère cela tendra a mettre les employés dans une situation inutilement dangereuse et n’ameliorera pas la situation mais bon on est dirigé par des dogmes économiques qui pensent que les employés sont une charge par fainéantise intellectuelle et panurgisme au lieu d’ analyses affinées de la réalité du moment.

      +14

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  • jp // 12.07.2022 à 09h10

     » Powell a noté que le marché du travail était peut-être trop bienveillant pour les travailleurs.  »

    C’est peut être pour cette raison qu’il y a pénurie de main d’œuvre surtout dans les métiers très durs et mal payés?
    Biden en 2021 susurrant au micro à des employeurs de se plaignant de cette pénurie « pay them more »
    https://www.qwant.com/?client=brz-moz&t=videos&q=biden+pay+them+more&o=0%3Ah9wANPpPL98
    Alors Biden soutient la FED , vraiment ?

    Pff sont pas capables de gérer une inflation dont leur politique est une des principales causes :
    planche à billets + sanctions contre des pays (pas que la Russie ) aboutissant à des pénuries d’énergie, donc d’engrais (ceux fabriqués à parti du gaz naturel) donc de nourriture, pour le monde entier.
    En réalité le dollar est devenu de la monnaie de singe.

    Au Sri Lanka, État en faillite, c’est carrément retour au bois cette année pour cuisiner, super pour le climat !

      +8

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    • Rémi // 14.07.2022 à 16h58

      La ruine des travailleurs est voulue, le XIX est pour beaucoup un modéle á ne pas dépasser.
      Ils ont du travail pour nous y ramenner c’est tout.

        +1

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  • J // 12.07.2022 à 09h12

    Je présume que, pour entraver les inévitables réactions, et diviser pour régner, on va continuer à détourner la gauche et les forces progressistes de leur mission historique normale en leur balançant des leurres comme wokisme et compagnie.

      +8

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    • RGT // 12.07.2022 à 10h53

      « détourner la gauche et les forces progressistes de leur mission historique normale »…

      Encore un innocent qui est con-vaincu que la « gôôôche » veille aux intérêts des « moins que rien »…

      Relisez Proudhon, en particulier « Idée générale de la révolution au XIXe siècle » et le texte « être gouverné » de 1851…

      À la fin il écrit : « Et qu’il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, cette ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la présidence la République ! »

      Il prévoyait déjà la belle arnaque de Jaurès qui soutenait la colonisation pour « éduquer » les « peuples primitifs »…

      La trahison des gueux a toujours été dans les gènes des fauxcialistes et Mitterrand n’a finalement été que celui qui a permis de dévoiler ouvertement cette escroquerie.

      Le SEUL moyen pour les « gueux » et autres « gilets jaunes » de retrouver de conquérir leur droit à choisir leur propre destin passe OBLIGATOIREMENT par l’anarchie au sens noble du terme.

      La version détournée et caricaturale n’est vraie que pour les monarques, les oligarques et les énarques qui perdraient tout leur pouvoir et ne seraient dès lors que de « simples gueux parmi les gueux »…

      En quoi une loi que vous n’avez pas approuvée et qui va à l’encontre de votre propre intérêt de « moins que rien » mais qui favorise les élites » et les membres de leur caste devrait être appliquée par l’ensemble de la population ?

      Les pires dictatures en ont rêvé, les démocrassies l’ont fait.

        +16

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      • Kaki // 12.07.2022 à 12h05

        L’anarchie au sens noble du terme, comprend t’elle une violence révolutionnaire ?

          +0

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        • RGT // 12.07.2022 à 13h56

          L’anarchie était un mouvement totalement PACIFISTE.
          Pour la contrer, le seul moyen qu’ait trouvé la bourgeoisie et la caste dirigeante arc-boutée sur ses privilèges a été d’envoyer la troupe et la police tirer dans la foule.

          Quand les anarchistes ont constaté qu’il était totalement illusoire de tenter de changer quoi que ce soit par des manifestations pacifiques certains en ont déduit que le seul moyen de contrer la violence illimitée des « élites » (et des oligarques) était simplement d’utiliser la même violence contre eux ainsi que contre leurs chiens de garde…

          Ce ne sont pas les anarchistes qui ont tiré les premiers, et loin de là.
          Par contre, comme la caste qui détenait le pouvoir détenait aussi les leviers de la propagande elle a aussi lâché les chiens contre ceux qui contestaient leurs privilèges et qui étaient les seuls qui pouvaient faire tomber ce régime scélérat.

          Que le gouvernement soit de « droite » ou de « gauche »… Le « front républicain » s’était formé et s’était soudé en dehors des « clivages idéologiques » pour aller directement à l’essentiel : La préservation de leur propre intérêt contre l’immense majorité de « gueux » juste bons à les servir.

          Et les « communistes » n’étaient d’ailleurs pas en reste : Entre le massacre des anarchistes qui avaient cru qu’en aidant les bolcheviks à parvenir au pouvoir et en combattant à leur côtés contre les armées « blanches » et en Espagne pendant la révolution espagnole les communistes ont de loin été les plus acharnés à exterminer les anarchistes car ils se seraient soulevés contre les nouveaux dictateurs.

          L’anarchie est une utopie qui ne pourra pas se concrétiser tant que la population ne sera pas éduquée suffisamment pour se débarrasser de la propagande des « élites » dictatoriales.

          Regardez simplement les « gilets jaunes »…
          Traînés dans la boue par tous les thuriféraires de ce système de castes et allègrement tirés comme des lapins avant d’être embastillés parce qu’ils contestaient les décisions de leurs maîtres…

          Ils n’étaient pas anarchistes revendiqués mais leurs aspirations l’étaient totalement.

          C’est bel et bien ce qui a mis les « élites » en PLS…

          Et si le mouvement repart (il n’y a aucune raison que ça cesse car les causes profondes n’ont pas disparu et se sont même accentuées) et vu la réponse des « autorités bienveillantes » lors du premier épisode, il est certain que certains membres n’hésiteront pas à utiliser les mêmes « arguments » que les anarchistes au début du XXème siècle.

          La violence appelle toujours la violence, même quand les victimes y sont totalement opposés.

            +8

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      • J // 13.07.2022 à 09h10

        Quand je dis « les forces progressistes », c’est aussi du côté du citoyen lambda. S’il s’embarque dans des histoires de racisme systémique, etc. il aura forcément moins de temps et d’énergie pour s’occuper du problème global.

          +3

        Alerter
  • douarn // 12.07.2022 à 09h32

    Le vieux dogme économique du XIXe siècle  » capital+travail=produit » me semble daté.

    Ce schéma issu d’une conférence de Jancovici illustre toutes les formes d’inflation : https://aklilecoq.files.wordpress.com/2013/06/schema-eco.png?w=660
    – inflation par excès de monnaie (QE depuis la crise de 2008)
    – inflation par contrainte sur les ressources (prix du gaz qui entraîne l’augmentation du prix de l’électricité et des produits manufacturés par ex.)
    – inflation par désorganisation du système productif (peut être ce qui avait fait dire à B. Lemaire et d’autres que l’inflation post covid serait transitoire)
    – inflation par la boulimie du capital à ponctionner la valeur produite (sauf dans la bouche de Rufin, on n’en parle jamais à ma connaissance)
    – inflation par l’augmentation du pouvoir d’achat enclenchant la boucle salaire-prix (celle dont parlent les médias au premier chef, je crois)

    Actuellement considérer l’inflation que sous l’angle de la boucle salaire-prix me semble malhonnête. Demander aux consommateurs/entreprises de réduire leurs consommations d’énergie alors que les revenus sont en grande partie contraints depuis longtemps, n’est pas raisonnable et est récessif.

    Ce schéma me semble dire que dans la situation actuelle, une lutte contre l’inflation efficace passerait d’abord par la modération du capital à ponctionner la richesse produite et à décourager la surconsommation « de luxe » de ressources, au moins dans l’OCDE.

    L’inflation c’est l’euthanasie des rentiers (Keynes), pas étonnant que certains veuillent trouver une solution quitte à encore plus sacrifier ceux du bas de la pyramide du capitalisme

      +30

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    • RGT // 19.07.2022 à 12h24

      « L’inflation c’est l’euthanasie des rentiers »…

      Euthanasie des petits rentiers seulement…

      Les gros requins ont les moyens de spéculer sur cette inflation et trouvent les moyens de profiter de cette aubaine pour aller dévorer les petits poissons.

      Il y a une douzaine d’années il y a eu un scandale (passé sous les écrans radar des « médias libres et indépendants ») qui concernait certains « produits dérivés » boursiers spéculatifs US.
      Ces « produits dérivés » permettaient aux spéculateurs de pouvoir se goinfrer sur les taux de chômage et de pauvreté et ça ne gênait PERSONNE de parier sur la misère d’autrui.

      Ces « investissements » ont été « retirés » et remplacés par d’autres plus « corrects » qui ont permis aux spéculateurs de continuer à se gaver sur les mêmes indicateurs, mais plus discrètement.

      Comme disait Vespasien, « L’argent n’a pas d’odeur » et tous les moyens sont bons, même les plus nauséabonds ou les plus nuisibles (pour les autres), pour se faire des montagnes de fric sans se fatiguer ni produire quoi que ce soit d’utile pour l’ensemble de l’humanité.

      Si une VRAIE justice existait vraiment ces comportement parasitaires devraient être considérés comme les crimes les plus abominables contre l’ensemble de l’humanité.

      Pour que ça passe inaperçu nous avons droit à des campagnes de diversion qui font passer les bénéficiaires du RSA et des allocations chômage pour des parasites sociaux qu’il faut exterminer jusqu’au dernier.
      En se gardant bien de dénoncer la cause principale de leur déchéance : Plus de travail ou des boulots de merde qui ne permettent même pas de survivre.

        +0

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  • Dominique65 // 12.07.2022 à 10h29

    L’expression « quoi qu’il en coûte » implique un énorme prix à payer. La question est « quand et comment » À ce type de question, le néolibéralisme ne répondra jamais « en faisant contribuer le capital ». Ce serait hérétique.

      +7

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  • RGT // 12.07.2022 à 10h32

    Pour ceux qui l’ignorent encore, la FED est une banque PRIVÉE dont les actionnaires sont en fait les plus grosses banques US et sont fortement liées aux march »s financiers (qui sont, comme tout le monde le sait, les champions de la production « utile » pour l’ensemble de la population).

    N’oublions jamais non plus que le statut de la FED a été voté pendant les fêtes de fin d’année de décembre 1913 par quelques membres du Congrès « bien motivés » qui ont profité de l’aubaine de l’absence des autres membres plus intéressés par le bien collectif qui préparaient le sapin de Noël…

    Bref, un splendide coup d’état passé sournoisement par les oligarques US pour prendre l’ensemble du pays en otage.

    N’oublions pas non plus que la Banque de France a aussi été créée plus tôt dans des conditions similaires par Napoléon pour financer ses campagnes militaires et pour améliorer le côté « bling-bling » de son empire.

    Depuis la France est prise en otage par les actionnaires qui peuvent à chaque instant tordre le bras de n’importe quel gouvernement et le faire tomber si les dirigeants déplaisent aux actionnaires de cet organisme.

    C’était la raison pour laquelle De Gaulle avait grandement renforcé les pouvoirs du Trésor Public (totalement public et sans aucun objectif de profit) qui prêtait à taux quasi-nul aux collectivités locales et permettait à tous les citoyens d’ouvrir un compte bancaire dont les comptes étaient RÉELLEMENT garantis par l’état.
    Ce qui fait que la loi de 1973, contrairement aux affirmations des complotistes de tout poil, n’a eu AUCUNE influence sur l’évolution de la « dette ».
    La « dette » a été organisée par Pompidou, puis Giscard et ses successeurs qui ont préféré emprunter à des acteurs privés contre intérêt alors qu’ils pouvaient emprunter à taux nul au Trésor Public.

    La Banque de France est passée sous la tutelle de la BCE, ce qui n’a RIEN changé à ses objectifs oligarchiques initiaux.

    Par contre, l’UE voulait interdire au Trésor Public d’être une banque, ce qui fût acté le 31 Décembre 2001 (merci Jospin et les énarques de Bercy qui comptaient sur un retour d’ascenseur des banques privées).

    Petit PDF d’ATTAC sur ce scandale d’état qui est encore pire que la privatisation d’EDF, de la SNCF, de La Poste et du reste : https://local.attac.org/13/documents/doc18.pdf

    Arnaque et corruption à tous les étages.

      +14

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  • Urko // 12.07.2022 à 10h33

    Je ne comprends pas : quand les taux baissaient, ça n’allait pas car cela, mécaniquement, faisait monter les actifs financiers et immobiliers, accroissant ainsi les écarts entre ceux détenant le patrimoine et ceux n’en disposant que peu, avec même des effets d’éviction du parc des logements, devenu inaccessible ; mais maintenant que les taux montent, ça ne va pas non plus ! Allons bon… Il s’agit tout de même de garder à l’esprit que laisser l’inflation accélérer n’est absolument pas dans l’intérêt des salariés dont les hausses de salaires alimenteraient l’inflation sans la compenser : à quoi sert-il d’avoir un salaire 10% plus élevé si l’inflation se situe à 20% ? La fed ne devient pas anti travailleurs : elle doit gérer les conséquences de l’augmentation spectaculaire de son bilan à la suite de la crise de 2008 puis de celle du covid, et la recherche de cet objectif, en théorie, ne saurait s’avérer indolore. Les marchés financiers chutent, l’immobilier doit en faire autant, et la génération d’emplois tous azimuts en partie grâce à l’argent créé à partir de rien se tarit quand ledit argent se voit détruit. Bref, la fed a accru la masse monétaire dans des proportions inouïes ces vingt dernières années et elle doit désormais la réduire… Croire que cela peut se faire sans coût ni inconvénient relève d’une forme de malhonnêteté. Les salaires nominaux montent et les salaires réels baissent : ni la fed ni les travailleurs n’y ont intérêt.

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    • Kaki // 12.07.2022 à 12h09

      Dans la situation actuelle, les taux bas font grimper l’immobilier, cependant en augmentant les taux cela aurait dû faire baisser l’immobilier, sauf que l’immobilier reste toujours très haut. Que celui qui comprend ce bazar me fasse signe

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      • Urko // 12.07.2022 à 12h44

        Trente ans de baisse des taux ont fait monter l’immobilier, avec en plus des facteurs démographiques favorables (les boomers ayant, logiquement, acquis une part importante du stock de biens, de facto « retirés » du parc accessible) et sociologiques (davantage d’étudiants qui étudient plus longtemps, immigration de masse quasi partout en occident, divorces…). La phase actuelle marque une transition : la masse monétaire se trouve à un sommet probable, car elle n’a pas encore vraiment reflué, ce qui soutient bien entendu ce marché immobilier, tandis que ceux qui perdent confiance dans les monnaies imprimées à tours de bras sans qu’aucun des fondamentaux normaux ne l’explique, ont une préférence pour les biens tangibles et préférent se débarrasser de leurs monnaies papiers pour les convertir en pierres. Si les banques centrales ne parviennent pas à contracter leurs bilans, il vaudra mieux avoir de l’immobilier que des Euros ou des dollars ; si elles y parviennent, ce qu’elles peuvent faire en étalant la stratégie sur plusieurs décennies en théorie (mais le pourront elles ?) alors l’immobilier baissera sans doute. Il ne s’agit pas d’une science exacte mais nous pouvons au moins nous accorder pour comprendre que les prix de l’immobilier restent soutenus par divers facteurs que la hausse des taux n’a pas encore contrebalancés.

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      • konrad // 12.07.2022 à 12h45

        Bonjour kaki,

        Le problème est que les actifs sont à un taux de change qui limite la masse monétaire des QE.
        Donc, augmenter les taux conduit à réduire l’assiette fiscale des épargnants et favorise les revenus indexés du capital structurel.
        D’où l’idée de convertir les coûts d’usage du capital en – non pas en défiscalisant le déficit budgétaire car alors l’inflation devient incontrôlable – créant un effet de seuil sur les placements nominatifs.
        Revenir à des marges différentielles, revitaliser l’épargne par l’attraction des rendements indexés, favoriser la relance par le désendettement des ménages et l’injection massive de pognon dans mes poches, voilà comment on réduira l’inflation.

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      • 6422amri // 12.07.2022 à 19h21

        Pas toujours. Quand en 1981 La FED fait monter les taux d’intérêts a 18 %…on a oublié..Ronald Reagan président, des milliers de propriétaires, incapables de payer les montants mensuels ou autres de leurs prêts immobiliers se sont retrouvés à la rue et face à la ruine. La même chose pour des gens qui avaient des prêts pour des automobiles, des bateaux, des avions….les prêts hypothécaires dans la plupart des pays du monde ont des échéances a un an, 3 années, etc, les prêts à long terme n’existent pas.

        Les gens propriétaires immobiliers, des actifs tangibles, libre de prêts, se moquent du marché des taux d’intérêts. le rendement immobilier, particulièrement dans les zones urbaines, un peu partout dans le monde, a été tellement juteux que l’hypothèse de perdre quelque chose est nulle ou sans effet sur leur bilan.

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  • Bob // 12.07.2022 à 10h33

    Mon avis… et ce n’est que mon avis
    Je ne suis pas sûr que les auteurs de l’article ont bien compris la position de la banque centrale Américaine. Ou alors ils sont vraiment malhonnête.

    La FED a trois objectifs: plein emploi, stabilité des prix et taux d’intérêt à long terme modérés

    La FED (banque centrale américaine) monte actuellement graduellement ses taux pour combattre l’inflation. Parce que ça fait partie de ça mission.
    Malheureusement lorsqu’elle le fait ça fait ralentir l’économie et fait monter le chômage.

    Et elle ne peut pas faire trop monter le chômage car sinon elle va a l’encontre de sa mission…

    C’est pour ça quel est attentif au plein emploi…. ça lui permet de combattre l’inflation

    La FED joue donc actuellement a un jeu d’équilibriste qui n’est pas évident… Et me semble faire son boulot… Contrairement a d’autre banque centrale comme la BCE qui laisse filer l’inflation (Et pourtant, c’est son rôle de la combattre)

    Lors du prochain choc économique, la FED se retrouvera avec des cartouches pour le combattre (par exemple par une baisse des taux) au contraire de nombreuse autre banque centrale (comme la BCE) qui seront a poile.
    A ce moment, en Europe on va prendre cher. En Amérique beaucoup moins.

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  • Hiro Masamune // 12.07.2022 à 13h58

    Lagarde avait pas dit autre chose. Elle a sorti un truc du genre : « Il y aura de l’inflation mais nous ferons tout pour ne pas augmenter les salaires » devant un parterre de grand patrons.
    Je commence à croire que si il y a autant de mats à drapeaux devant les institutions européenne , c’est pour avoir assez de place pour y empaler tout ces c…

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    • jp // 12.07.2022 à 16h47

      ah celle là ! c’est sornette sur sornette (parce que je suis polie), ses déclarions et prophéties à coté de la plaque :
      – vers 2009 : il y aura reprise d la croissance en 2010
      – vers 2021 ou début 2022 : y aura pas d’inflation
      – en janvier 2022 “Nous considérons que pendant l’année 2022, ça va se stabiliser et baisser graduellement au cours de l’année” ajoutant que ce recul de l’inflation devrait se poursuivre en 2023 et en 2024. »
      je ne retrouve pas d’autres déclarations au sujet de ne pas augmenter les salaires en général mais uniquement celle qui concerne les employés de la BCE
      « Christine Lagarde refuse d’augmenter les salaires des employés de la BCE, pour rester cohérente avec sa stratégie visant à ne pas tomber dans une spirale «prix-salaires». »
      [modéré]

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  • Lev // 12.07.2022 à 15h53

    Eh oui, c’est guerre contre les travailleurs car on ne veut ni envisager un blocage des prix (ça nuit aux affaires des spéculateurs) ni le non remboursement de la dette (ça nuit aux affaires des financiers).
    Mesures non envisagées de peur que les riches redescendent au niveau de chacun ?

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  • 6422amri // 12.07.2022 à 19h10

    Il n’y a pas de plein emploi aux USA. Les statistiques sur l’emploi aux USA sont en permanence fausses.

    Il y a des gens qui ont quitté le système d’enregistrement au chômage, fin de droits, jamais inscrits, etc.
    Si vous promenez des chiens, pour ds gens fortunés ou trop occupés, 8 heures par semaine, vous n’êtes plus chomeur, un exemple.
    Une partie importante de la population américaine la moins qualifiée travaille souvent a temps partiel, parfois quelques heures par semaine et ne figure pas dans les statistiques du chômage, mais dans les statistiques de l’emploi.
    Les étudiants, pour payer leurs études, travaillent souvent à temps partiel, ils figurent dans les statistiques des gens employés, comme les retraités pauvres qui complètent leur retraite en emballant vos courses dans les super marchés, etc..
    Les quelques 10 millions d’illégaux travaillent souvent (presque toujours) et bien sûr ne sont pas déclarés.
    La montée des taux d’intérêts vise avant tout à limiter l’endettement des banques et organismes financiers. Ceci rend le crédit plus cher pour les entreprises, les marges de crédit plus chères, le financement plus cher, les consommateurs sont en bout de ligne (dont la majorité vivent de chèque de paye en chèque de paye, lourdement endetté).
    L’autre source de l’inflation est la volontée des entreprises aux USA ou ailleurs de reconstituer leurs marges et profits après la dernière pandémie. Ceci ne concerne évidemment pas les entreprises phares style Total, qui ne sont pas la généralité

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  • Christian Gedeon // 13.07.2022 à 16h45

    Le raisonnement est très incomplet. Relever les taux oui certainement. Mais les majors n’y ont aucun intérêt. Une dégradation du pouvoir d’achat des salariés c’est moins de consommation, plus de risques financiers, plus de défaillances de remboursements immobiliers etc…relever les taux pour combattre un mouvement inflationniste essentiellement spéculatif est nuisible par définition… suif pour les spéculateurs comme de bien entendu. Certains ont dû se gaver comme on dit maintenant avec la chute de l’euro, monnaie forte😂

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  • bobforrester // 18.07.2022 à 08h30

    qu est ce qu une personne « aisée »? ça sent le réformiste : »déshabiller Pierre pour habiller Paul », et de nature à empêcher tout rapprochement politique entre des populations attaquées par le Pouvoir

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