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28.mai.202228.5.2022 // par Jacques Sapir

Russie : Comment l’économie s’adapte aux sanctions – Jacques Sapir

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Alors que les commentaires publiés dans la presse sur la situation de l’économie en Russie sont plus ou moins catastrophistes[1], mais essentiellement sur des sources occidentales, la véritable question qui se pose est de savoir comment, et à quelle vitesse, l’économie russe pourra s’adapter à la situation actuelle. Au-delà des mesures prises pour conjurer les effets à court terme des sanctions, mesures qui ont été relativement efficaces au point que certaines de ces mesures sont aujourd’hui assouplies[2], se pose en effet la question de savoir comment la Russie va s’adapter à une rupture plus ou moins importante avec les économies occidentales. Cette question n’a, pour l’instant, pas de réponse. Mais, on voit se mettre en place des stratégies d’adaptation qui indiquent que les choses pourraient bouger dans les prochains mois, voire les prochaines semaines. Deux exemples sont ici intéressants et méritent d’être analysés.

1 – Le cas d’Avtoframos (Renault-Moscou)

Le premier cas est celui de l’usine Avtoframos créée à la fin des années 1990 par Renault suite à un accord avec la municipalité de Moscou. Renault, qui avait investi environ un demi-milliard d’euros dans la création de cette entreprise, a donc décidé de transférer gratuitement l’usine à la municipalité. Mais, contrairement à AvtoVAZ (qui se trouve à Togliattigrad), qui a été cédé à l’État pour un rouble symbolique et où Renault a le droit de revenir dans les six ans, l’usine de Moscou, qui est l’une des entreprises automobiles les plus modernes et technologiquement avancées de Russie, passe sous la juridiction russe de manière complète et irrévocable. Cette usine, située dans la banlieue de Moscou au Sud-Est de la ville à proximité du « port du Sud » sur la Moskova, à côté mais distinctes de l’ancienne usine automobile « Moskvitch », et que je connais pour avoir, avec l’un de mes thésards, suivi de près sa construction, employait environ 6000 personnes et produisait des modèles Dacia soit des « Logan », des « Sandéro », ou des « Duster », mais aussi un modèle Renault, la « Fluence ». La production avait dépassé les 160 000 exemplaires par an.

Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine a annoncé, sur son blog le 16 mai, vouloir relancer la production, une production qui se ferait sous le nom de Moskvitch, une marque célèbre du temps soviétique, et faire de cette usine un nouveau fleuron industriel de Moscou[3]. L’idée décrite dans le blog est de chercher de nouvelles coopérations avec des firmes japonaises, chinoises ou malaisiennes (Proton ou Perodua) afin de disposer des composants (25%) qui étaient encore issus de l’étranger dans la production d’Avtoframos. Si une coopération directe avec des firmes japonaises est peu probable, du fait du régime de sanctions prises contre la Russie, la situation apparaît plus favorable dans le cas d’entreprises chinoises ou d’entreprises de la Malaisie, un pays qui se refuse à appliquer les sanctions et avec lequel la Russie vient justement de signer un grand accord pour la livraison de semi-conducteurs[4].

Cette idée est-elle réaliste ? Sans doute, mais elle impliquera que la municipalité de Moscou s’engage largement dans la gestion de la firme et lui apporte un soutien financier important dans les mois de transition. Si la nouvelle société « Moskvitch » veut s’inscrire dans la durée, elle devra soit s’allier à une société étrangère de taille internationale, soit se doter rapidement, mais cela impliquera de nouveaux coûts, d’un bureau d’étude et de conception lui permettant de concevoir et produire des véhicules nouveaux. L’histoire est donc loin d’être écrite. On peut penser que la solution la plus raisonnable serait de rechercher rapidement une alliance avec un grand groupe (chinois ?) mais on ne peut exclure la volonté de la municipalité de Moscou de relancer « Moskvitch » comme une firme réellement nationale.

L’exemple d’Avtoframos est donc une bonne illustration des choix difficiles que devront faire les autorités russes dans les semaines à venir. Au-delà de la réaction d’orgueil national, compréhensible dans le contexte actuel, la relance de capacités de production appartenant à des groupes occidentaux qui se retirent de Russie, doit s’intégrer dans un plan de développement industriel à long terme, un plan qui doit intégrer des coûts importants de mise en œuvre. Or, pour l’instant un tel plan, du moins une telle vision globale, fait défaut.

On voit bien ce que la Russie pourrait retirer du véritable « changement de paradigme » dans la politique économique et monétaire de la Russie que défendaient les collègues de l’Institut des Prévisions Économiques de l’Académie des Sciences de Russie[5]. Mais, en dehors de la mise en place d’un programme de ce type on peut craindre que les efforts et l’argent de la Russie ne soient dépensés dans des tentatives non coordonnées, contradictoires et brouillonnes.

2 – La mode russe bénéficiaire des sanctions ?

Le retrait de Russie de plusieurs marques internationales dans l’habillement (Zara, Uniqlo, H&M notamment) a beaucoup marqué les esprits. Pourtant, le président de Magic Group, M. Alexander Peremyatov qui est aussi expert du Conseil russe des centres commerciaux, estime qu’il y a peut-être un moment unique pour l’essor de l’industrie domestique du vêtement et de la mode[6]. Mais cela ne peut être réalisé qu’en s’appuyant sur les réalisations de la culture et du design nationaux, le soutien total du fabricant russe et la promotion de la marque Made in Russia.

De fait, le départ des détaillants de mode internationaux et des grandes firmes de prêt-à-porter, avec ses conséquences pour les centres commerciaux russes, s’éternise. Leurs magasins sont fermés, mais l’espace commercial n’est pas libéré, tandis que la plupart des entreprises ne paient pas de loyer et de frais de fonctionnement ou ne paient qu’un montant limité. En incluant les fermetures pendant la pandémie, la part des espaces vides dans les centres commerciaux au total atteint les 30 %. Il en découle que les revenus et la fréquentation des centres commerciaux ont chuté. Les propriétaires de centres commerciaux, qui peuvent être des investisseurs mais aussi des municipalités, espèrent le retour de ces marques qui étaient avant la guerre très populaires auprès du consommateur russe et dont beaucoup d’entre elles ne sont pas opposées à poursuivre leurs activités sur le marché russe.

Mais ces espoirs s’estompent chaque jour dans la mesure où l’on se rend compte que la guerre va durer. Les centres commerciaux se sont déjà précipités à la recherche de nouveaux locataires – importateurs d’articles de mode et fabricants russes. Aujourd’hui, même les plus petites entreprises russes reçoivent une invitation à louer des espaces, de plus, dans les meilleurs centres commerciaux. Jamais auparavant un fabricant national n’avait eu une telle chance.

Cette situation ne signifie pas que les centres commerciaux n’ont pas d’avenir aujourd’hui et qu’il faut arrêter de travailler avec des entreprises nationales. Au contraire, on peut parler d’un tournant où les centres commerciaux peuvent complètement changer de visage, devenir une vitrine des réalisations de l’industrie de la mode russe et non une vitrine de la mode et des tendances culturelles occidentales. Cela s’est déjà produit en Chine ou en Corée, où en quelques années seulement les marques internationales ont été délibérément évincées par les fabricants locaux. Ce tournant doit aussi se comprendre dans la montée d’un sentiment très nationaliste au sein même des classes moyennes-supérieures des grands centres urbains, sentiment qui est largement sous-estimé dans les pays occidentaux, en réaction à ce qu’elles perçoivent comme une démarche « anti-russe » dans les sanctions occidentales[7].

C’est l’idée défendue, entre autres par Alexandre Peremyatov, qui entend se faire le héraut d’une « re-nationalisation » de la mode et des structures de consommation en Russie. Il essaie ainsi de promouvoir l’idée d’identité nationale dans la culture et les affaires sur le marché russe depuis de nombreuses années, et ces derniers mois, il a été activement impliqué dans le processus de remplacement des locataires étrangers dans les centres commerciaux par des marques et des entreprises russes[8]. Pour cela, il entend développer des « foires » et événements dans les centres commerciaux mettant en avant des firmes et des designers russes, mais aussi proposer des implantations plus durables à ces entreprises au travers des magasins sous les marques Slava et Yarmarka dans quatre villes : Moscou, Saint-Pétersbourg, Iekaterinbourg et Blagovochtchensk. Un cinquième magasin ouvrira d’ici quelques semaines à Saint-Pétersbourg.

Les problèmes ici sont doubles : les entreprises russes de design et prêt-à-porter sont en général de petite taille et n’ont pas la capacité de négocier des accords avec les centres commerciaux, raison pour laquelle Alexandre Peremyatov veut les rassembler en un groupe de pression capable de mener des négociations commerciales avec efficacité. Mais il doit aussi affronter un autre problème. Ces entreprises n’ont en général par les moyens d’investir dans des capacités de production leur assurant une compétitivité raisonnable. Ici, il faudra une aide directe ou indirecte de l’État, peut être sous la forme d’une modification des structures bancaires afin de faciliter le prêt pour investissement.

On comprend bien qu’il ne s’agit pas seulement de créer un « écosystème » favorable au développement du design et du prêt-à-porter, mais d’orienter les structures financières afin qu’elles soutiennent directement l’activité entrepreneuriale.

3 – Que signifie le processus d’adaptation?

Que nous disent donc ces deux exemples ? Tout d’abord que l’économie, que ce soit en Russie ou ailleurs, s’apparente plus à un organisme vivant qu’à une mécanique comme le voudrait la théorie néo-classique. Elle combine donc des réactions spontanées, ce qu’avait compris Hayek en son temps, mais ces réactions ne sont possibles qu’en raison d’un cadre institutionnel, et là il convient de mobiliser Commons et l’ensemble de la théorie institutionnaliste, et ces actions spontanées s’articulent aussi à des décisions délibérées prises par les pouvoirs publics qu’il s’agisse du gouvernement ou des autorités monétaires. On retrouve alors la place spécifique de la politique macroéconomique telle qu’elle fut envisagée par Keynes et ses successeurs. La combinaison entre les réactions spontanées et les décisions délibérées n’est pas la même suivant l’activité économique en cause, ni suivant la taille des entreprises. Plus celle-ci devient importante et plus les actions délibérées est décisive.

Ensuite, que cet organisme est capable de s’adapter assez rapidement à des contraintes exogènes et que l’effet des sanctions peut se transformer en une magnifique opportunité de développer en Russie des dynamiques entrepreneuriales et de nouvelles activités. Cela est vrai que ce soit dans une industrie traditionnelle, comme l’automobile, ou dans des secteurs qui sont parfois injustement considérés avec condescendance comme le design et la mode, mais qui constituent de véritables secteurs d’activités économiques. La situation créée par les sanctions occidentales peut ainsi se transformer en une chance pour la Russie. Il n’y aurait là nulle intentionnalité de la part de ceux qui ont décidé les sanctions, mais leurs décisions mettraient en mouvement le processus d’adaptation que l’on a évoqué, parce que l’économie s’apparente à un organisme vivant.

Enfin, que cette adaptation implique la mise en place d’institutions la facilitant, qu’il s’agisse d’institutions financières ou qu’il s’agisse d’institutions à l’échelle du secteur d’activité pour créer des dynamiques de filières. Ces institutions nécessitent cependant une politique économique et industrielle globale qui traite les problèmes posés à la fois dans leur spécificité et dans leur globalité. Cela, en règle générale, s’appelle un « plan », dans l’acception du terme qui été celle utilisée en France de 1946 aux années 1990, mais aussi en Inde et eu Japon.

C’est de cela dont l’économie russe a besoin si elle veut s’adapter aux sanctions occidentales et trouver de nouvelles voies de développement.

Notes

[1] https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-face-aux-sanctions-imposees-par-les-occidentaux-l-economie-russe-se-trouve-t-elle-dans-une-impasse_5127526.html

[2] Voir, par exemple, « Bank of Russia eases temporary procedure for foreign cash transactions “https://www.cbr.ru/eng/press/event/?id=12893

[3] Voir « Le Retour de Moskvitch », article d’Alexandre Astapov et d’Alexeï Grammatchikov

Pour EKSPERT n°21, 23 mai 2022.

[4] Voir, https://todaynews.upexampaper.com/malaysia-will-not-reject-russias-requests-to-supply-semiconductors-more-trending-news-today/

[5] Voir, Ekspert n°20 du 16 mai 2021, https://expert.ru/expert/2022/20/memorandum-suverennogo-rosta/?mindbox-click-id=3a12d0ee-2297-4040-a57d-f11a9c3229bc&utm_source=email&utm_medium=анонс_эксперт&utm_campaign=47_2020&utm_content=неактивные

[6] Voir Kalyanina L., « Priorité à la mode russe », in EKSPERT n°21 du 23 mai 2022, https://expert.ru/expert/2022/21/prioritet-u-russkoy-mody/?mindbox-click-id=23ed4f86-e54e-4677-a0ad-01e212fbe00f&utm_source=email&utm_medium=анонс_эксперт&utm_campaign=47_2020&utm_content=неактивные

[7] Voir https://expert.ru/2022/05/21/reshetnikov-zayavil-o-globalnom-vliyanii-antirossiyskikh-sanktsiy/

[8] Kalyanina L., « Priorité à la mode russe », op. cit., https://expert.ru/expert/2022/21/prioritet-u-russkoy-mody/?mindbox-click-id=23ed4f86-e54e-4677-a0ad-01e212fbe00f&utm_source=email&utm_medium=анонс_эксперт&utm_campaign=47_2020&utm_content=неактивные

Commentaire recommandé

RGT // 28.05.2022 à 11h54

N’oublions JAMAIS que le peuple russe a depuis plus de huit siècles subi les assauts répétés des occidentaux qui voulaient à tout prix les « convertir » au mode de pensée occidental puis pour simplement conquérir leurs terres et les mettre en esclavage ou procéder à un nettoyage ethnique (catholicisme au début avec les chevaliers teutons, puis les polonais, les suédois, les français, les allemands).

Sans compter les invasions venues de l’est qui était essentiellement le fait de pillards jusqu’aux invasions mongoles.

Et à chaque fois les agresseurs se sont pris de belles branlées même si au début ils ont connu des victoires éclatantes.

Ce qui fait que le « peuple » russe (en fait de très nombreuses ethnies) a acquis une résilience monumentale vis à vis des agressions extérieures et a de tout temps fait bloc contre les envahisseurs.

C’est désormais dans ses gènes et le calcul des occidentaux basé sur les profits à court terme visant à coloniser le plus grand pays de cette planète ne parviendra pas à ses fins car le concept du très long terme leur échappe totalement. Même s’ils parviennent à gagner quelques batailles ils finiront par mordre la poussière à moins d’exterminer la population russe jusqu’au dernier gopnik (en Russie les gopniks sont l’équivalent des « rapeurs » occidentaux et publient des vidéos débiles qui font se marrer l’ensemble de la population russe devant tant de bêtise).

Les russes ont toujours réussi à se sortir de situations critiques et même sous la domination de l’URSS ils sont parvenus à s’en sortir et à se débarrasser de leurs oppresseurs en conservant leurs racines.

Les mesures de rétorsion sont même le moteur principal de leur débrouillardise et ils trouveront toujours le moyen de retourner la situation contre leur agresseur.

Sur le long terme, ce que les occidentaux sont strictement incapables.

Par contre, les €uropéens sont vraiment des buses car ils se tirent une balle dans la tête en appliquant des sanctions qui ne servent que leur souverain US qui, comme dans le cas de l’Ukraine, se battra jusqu’à la mort du dernier européen.

36 réactions et commentaires

  • Dorian // 28.05.2022 à 07h48

    Une chose que la Russie ne fait pas c’est d’attirer les talents étrangers. Les talents occidentaux.
    On imagine mal le nombre trés important de jeunes universitaires et de trés grandes écoles en occident qui ont une rélle attirance pour le système societal russe.
    La Russie ne fait absolument RIEN our les attirer. Rien . On dirait même qu’elle fait tout pour les dissuader.
    Elle gâche ainsi un potentiel énorme.
    Il devrait y avoir des campagnes de presse, des systèmes de promotion des opportunités en Russie, des invitations, des systèmes d’accueil et d’intégration, une agressivité dans les offres d’emploi internationales.
    Il faut arrêter de croire que les jeunes trés haut qualifiés sont obnubilés par les USA. Il y en a. Mais il y en a beaucoup séduits par l’immensité, la vaillance et le traditionnalisme russe et qui seraient ravis d’intégrer une vraie patrie.
    Mais non seulement la Russie ne vient à eux par AUCUN des canaux habituels de séduction mais elle regarde les demandes d’info avec un scepticisme hautain. Un gâchis.

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    • Lt Briggs // 28.05.2022 à 11h21

      Le modèle russe n’attire pas beaucoup, il faut le reconnaître. l’Ukraine est un pays proche de la Russie sur les plans géographique, historique, culturel et économique. Pourtant le pays s’est peu à peu tourné vers l’Occident depuis son indépendance. Les pressions de Washington n’expliquent pas tout. Quand de jeunes Ukrainiens se font tuer sur place plutôt que reculer, c’est parlant. Peut-être qu’il en est de la Russie comme des États-Unis : on trouve à ces pays de grandes qualités quand on est loin d’eux, mais on les craint plus que tout quand on a le malheur de les avoir comme voisins directs. Quoi qu’il en soit, la faiblesse du soft power russe contraste avec le savoir faire américain en la matière.

        +6

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      • Dorian // 28.05.2022 à 15h16

        La Russie attire tellement peu qu’elle compte à peu près 5 millions d’Ukrainiens ,un millions de russophones Baltes et est un des trois plus gros pays d’immigration au monde
        Contrairement à ce que vous dites, de nombreux très brillants surdiplomés occidentaux( je sais ce que je dis) sont interessés par la Russie mais c’est la Russie qui ne fait rien pour les attirer . Si la Russie pouvait montrer des succes story en byzness ou offrir des postes à 100000 euros an à ces jeunes comme le font la France, le UK ou les USA ça changerait la donne.
        Mais visiblement, ça ne les interesse pas.
        Et c’est vrai qu’au niveau softpower, c’est carrément la cata.

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        • Lt Briggs // 28.05.2022 à 20h48

          La Russie attire des étrangers russophones, reliquat de son empire défunt. C’est très bien pour elle, mais on ne peut sérieusement mettre ça sur le même plan que l’immigration aux Etats-Unis qui vient des 5 continents.
          Qu’entendez-vous exactement quand vous dites que des surdiplômés occidentaux sont « intéressés » par la Russie ?
          Malgré le coût astronomique des études supérieures aux Etats-Unis, ce pays attire toujours la jeunesse du monde. Si vous voulez, on pourrait aussi calculer le nombre d’étudiants qui sont « intéressés » par des cursus en Amérique mais qui n’ont pas les moyens.

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        • 6422amri // 28.05.2022 à 21h00

          La Russie ne peut pas offrir des salaires de ce genre, elle n’en a pas les moyens, ni les industries nécessaires. Il suffit d’aller une fois dans sa vie a Palo Alto pas loin de San Francisco pour découvrir que l’université de Stanford est tellement gigantesque qu’elle possède son propre code postal.

          Parmi les 10 plus importantes universités au monde, 8 sont anglophones et 6 sont américaines. Plus de 90 % de ce qui se publie est en anglais. Aucun autre pays au monde ne possède une collection de prix Nobel comme les USA dans tous les domaines.

          La Russie était un pays d’immigration et pas franchement pour les plus qualifiés.

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    • 6422amri // 28.05.2022 à 16h00

      Je pense a la firme derrière le système Telegram. dont le fondateur, un petit génie russe, avait refusé au FSB (ex-KGB) l’inclusion d’une facilité pour lire les messages de ce système. La firme a commencé par déménager dans les pays baltes et ensuite a Dubai pour se mettre a l’abri.

        +3

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  • max // 28.05.2022 à 08h36

    Pour l’usine ex-Renault, les iraniens confrontés a ce genre de problèmes quand Peugeot a quitté l’Iran l’on parfaitement résolu.
    Il faut savoir que nos champions automobiles nationaux ne sont plus de constructeurs mais de simples monteurs qui achètent les éléments (moteurs, freins, boites de vitesses et autres composants chez des équipementiers, ils ne fabriquent quasiment plus rien).
    Je me souviens encore quand Volvo-trucks a acheté, sous pression de l’état Français la division poids lourds de Renault (Renault-Trucks), le service recherche avait présenté le tout dernier moteur destiné a équiper nos meilleurs camions et avons proposé de les installer sur les camions Volvo.
    La réponse des dirigeants de Volvo a été pleine de mépris et de suffisance en disant que Volvo-Trucks achète chez des équipementiers et ne fabrique pas, du coté de Renault-trucks (Dirigeants et syndicats) ca a été le début de la descente aux enfers) on a plus jamais fabriqué de freins, d’essieux de ponts, de boites de vitesses et le savoir faire a disparut.
    Je dit cette parenthèse pour dire que les russes continueront à acheter chez les mêmes équipementiers les mêmes équipements qui étaient acheté via Renault (comme a son habitude, Renault devait se faire sa propre marge avant de les refiler aux Russes).

      +7

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    • Kaki // 28.05.2022 à 13h44

      Le moteur Renault 1.5 dci a été développé par Renault et est vendu à Mercedes entre autre, pour ce qui est des equipementiers, ils doivent répondre aux cahiers des charges fournis par le constructeur (Renault ici), les constructeurs sous traitent ce qui fait aussi tourner l’économie et le savoir faire. Peugeot équipe les BMW avec le 3 cylindres ( développement Peugeot)

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    • 6422amri // 28.05.2022 à 16h14

      Peugeot est la firme français qui dépose le plus de brevets. Vous parlez d’un secteur dont vous ne connaissez pas grand chose. Renault ET Peugeot ET Citroen alimentent de nombreuses firmes du secteur automobile mais pas seulement.

      La situation est TOTALEMENT le contraire de ce que vous décrivez.

        +5

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  • max // 28.05.2022 à 08h37

    En ce qui concerne les produits de luxes dont la nécessités est aléatoires ca se fera a terme comme pour les produits issus de l’agricultures que les Français estimaient indispensables.
    J’ai vu sur YouTube comment les chinois avaient remplacé des vêtements de sports occidentaux par les leurs, les Russes peuvent en faire autant.

      +6

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    • Hiro Masamune // 28.05.2022 à 09h13

      Un gopnik sans son survet Adidas ? Ah y a peut être un marché : tu créé la marque Dombass avec trois bandes oranges et noires et un logo en forme de Z ^^

        +8

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      • moshedayan // 28.05.2022 à 13h39

        Regardez Skoda et vous aurez la posssibilité de comprendre ce qu’il ne faut pas faire,… Skoda n’est plus rien …qu’une filiale allemande avec des voitures devenues hors de prix … En Slovaquie… Si la Mairie de Moscou veut éviter les erreurs… Il lui faudra, en s’alliant avec Inde, Chine, Indonésie avoir la garantie de la maîtrise des licences y compris de plein droit en cas de départ des « participants »… Concevoir une voiture citadine ou moyenne gamme est prioritaire dans le contexte actuel -pas chère ! poids léger et objectif un moteur à moins de 6 litres réel en parcours mixte (ce que ne font aucun véhicule occidental actuel y compris hybride), avec bon niveau de sécurité. Les SUV ? rendent impossible cet objectif. Economiser le poids partout… les lève-vitres avant et arrière -à remplacer par un bon mécanisme ultra souple, vitres innovantes… etc… Des ingénieurs sont capables … si on leur donne des objectifs clairs…. De ce que me disent mes amis français , imaginer un jeune français ingénieur de génie partir en Russie… c’est croire au Père Noël … le seul motif est souvent le mythe de la « belle slave »… La réalité – vos citoyens sont biberonnés aux paroles de Catherine Ney… qui depuis février est souven t en tête dans la bêtise crasse….

          +3

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        • Kaki // 28.05.2022 à 13h46

          Concevoir une voiture citadine ou moyenne gamme est prioritaire dans le contexte actuel -pas chère ! poids léger et objectif un moteur à moins de 6 litres réel en parcours mixte (ce que ne font aucun véhicule occidental actuel y compris hybride), avec bon niveau de sécurité. Les SUV ?

          Je reprends l exemple du 1.5 DCI Renault, y en a forcément un ou une qui peut confirmer qu avec ce moteur on est plus près des 4.5L que des 6L

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          • moshedayan // 28.05.2022 à 14h30

            Peut-être ou sûrement mais c’est un diesel – pas au goût et au prix des Russes et pas super en SIbérie, surtout que courroies dont la courroie alternateur peut s’emmêler sur distribution – un garagiste ici m’a parlé d’un cas, le froid ici en Slovaquie orientale met à épreuves les caoutchoucs en rigidité au démarrage , rupture égale casse moteur…
            Renault est parti… ce ne sera pas pour céder complètement la licence 1.5 dci, -pas fou et c’est normal d’ailleurs… déjà Renault n’a jamais voulu exporter la Vesta Universal….
            e pensais essence, 4 cylindres, bien aérés pistoons non interférrence (déjà sur le 1.6 avtovaz)… avec octane de 95 à 100 (suivant norme japonaise…etc surtout allègement du poids sans dégrader la sécurité…

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            • Kaki // 28.05.2022 à 20h51

              Renault vend 500 000 exemplaires par an en Russie, la Sibérie c est moins de 20% du marché russe de l automobile et il y a un cache entre la distribution et la courroie accessoires qui empêche ce genre de mésaventure.

                +2

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  • RGT // 28.05.2022 à 11h54

    N’oublions JAMAIS que le peuple russe a depuis plus de huit siècles subi les assauts répétés des occidentaux qui voulaient à tout prix les « convertir » au mode de pensée occidental puis pour simplement conquérir leurs terres et les mettre en esclavage ou procéder à un nettoyage ethnique (catholicisme au début avec les chevaliers teutons, puis les polonais, les suédois, les français, les allemands).

    Sans compter les invasions venues de l’est qui était essentiellement le fait de pillards jusqu’aux invasions mongoles.

    Et à chaque fois les agresseurs se sont pris de belles branlées même si au début ils ont connu des victoires éclatantes.

    Ce qui fait que le « peuple » russe (en fait de très nombreuses ethnies) a acquis une résilience monumentale vis à vis des agressions extérieures et a de tout temps fait bloc contre les envahisseurs.

    C’est désormais dans ses gènes et le calcul des occidentaux basé sur les profits à court terme visant à coloniser le plus grand pays de cette planète ne parviendra pas à ses fins car le concept du très long terme leur échappe totalement. Même s’ils parviennent à gagner quelques batailles ils finiront par mordre la poussière à moins d’exterminer la population russe jusqu’au dernier gopnik (en Russie les gopniks sont l’équivalent des « rapeurs » occidentaux et publient des vidéos débiles qui font se marrer l’ensemble de la population russe devant tant de bêtise).

    Les russes ont toujours réussi à se sortir de situations critiques et même sous la domination de l’URSS ils sont parvenus à s’en sortir et à se débarrasser de leurs oppresseurs en conservant leurs racines.

    Les mesures de rétorsion sont même le moteur principal de leur débrouillardise et ils trouveront toujours le moyen de retourner la situation contre leur agresseur.

    Sur le long terme, ce que les occidentaux sont strictement incapables.

    Par contre, les €uropéens sont vraiment des buses car ils se tirent une balle dans la tête en appliquant des sanctions qui ne servent que leur souverain US qui, comme dans le cas de l’Ukraine, se battra jusqu’à la mort du dernier européen.

      +21

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    • 6422amri // 28.05.2022 à 15h57

      Il y a un terme anglophone pour décrire votre pensée – whishfull thinking – que je tenterais de traduire par – pensée bienheureuse – la réalité c’est ce qui fait mal quand on éteint l’ordinateur.

        +4

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    • Dorian // 28.05.2022 à 16h52

      La combativité et les génes…
      Plutôt hasargeux comme theorie.
      Je vous rappelle que nous avons les mêmes génes que les soldats de l’an II et les poilus de 14…
      Que les Allemands d’aujourd’hui ont les mêmes génes que ceux de 1870 et ,1940.
      Et les Suedois ont les mêmes que les vikings.
      La nation Russe est très jeune, cinq, six siècles à peine. Elle commence vraiment au XVIe siècle avec Yvan le Terrible. C’est là qu’on commence à parler d’empire russe. Avant c’était le duché de Moscovie, qui est resté vassal des Mongols jusqu’au XVe siecle pendant deux siècles. Il y avait plein d’autres principautés, duchés, républiques sans aucune unité politique.
      A part la timide incursion teutonique ecrasée par Nevsky( avec l’aide capitale d’archers mongols) les Moscovites, Novgorodiens, Ninjiens, et autres n’ont pas vu la queue d’un occidental jusqu’à l’invasion polonaise(bréve) de 1610.
      C’est bien la Pologne qui a subit toutes les vissicitudes dont vous parlez, en première ligne contre les Teutoniques dont elle finira par avoir la peau après des siècles de baston mais qui finira par avoir la sienne en 1795 sous la forme secularisée: le royaume de Prusse(1 er pacte Molotov Ribentropp) .
      La Pologne était un géant depuis des siècles, quand la Russie n’était même pas encore une idée. Et elle l’a envahie brièvement pour qu’elle lui foute la paix chez les Baltes et en Biélorussie .
      Quant à l’occident, c’est Pierre Ier qui est venu le chercher et c’est l’elite russe qui l’a singé depuis. Les invasions suedoises, françaises et allemandes étaient de cruelles erreurs d’appréciation.:)
      Et la Russie s’est quand même pris une branlée memorable en Crimée en 1854, une autre contre les Japonnais en 1905, encore une sanglante par les Allemands en 1914 et encore une par les tout petit Finlandais en 1940.
      Et en l’affaire actuelle, c’est plutôt un pro-russe qui vous parle mais franchement, les images d’Epinal, ça m’horripile.

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      • max // 28.05.2022 à 20h26

        Perso, je suis plus nuancé sur la Guerre de Crimée, les russes on perdu mais l’armée Française était dans un sale état, tous ca pour faire plaisir aux UK qui ne nous ont pas aidé a Sedan.
        10 ans plus tard, que restait-il de la Guerre de Crimée ?
        Guerre de 1904 contre le Japon, la Russie suite a la 2eme guerre mondiale a tout récupéré et même un peu plus avec les iles Kouriles.
        Pour 1914 c’est l’année ou débute la 1ere guerre mondiale, la Russie du Tzar voulant continuer la guerre contre l’Allemagne est renversé par les Bolcheviks en 1917 qui âpres moult discussions signent la paix et perdent des territoires mais que le pouvoir soviétique récupère quand l’armée Allemande cesse ses activités en 1918. A la suite de la seconde guerre mondiale l’URSS prends encore de nouveaux territoires (selon moi une connerie de plus de Staline).
        La guerre avec la Finlande, l’URSS voulant échanger des territoires finlandais, proche de Leningrad, et de la menace Nazie, propose un troc, contre des territoires Russes d’une superficie plus grande, la Finlande refusant c’est le clash, après une guerre difficile la Russie a piqué aux finlandais les territoires en question mais sans rien donner en échange et malgré l’aide occidentale la Finlande n’a jamais récupéré ses territoires perdus.
        Les pertes, si je ne me trompe pas ont été de 4 russes pour 1 finlandais, le même ratio que contre l’Allemagne.
        Si on regarde sur plusieurs 10enes d’années car souvent les conflits sont gelés comme souvent ce que la Russie perd dans le 1er round elle le récupère dans le dernier.

          +3

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      • 6422amri // 28.05.2022 à 21h24

        Ces histoires de génétique me font penser aux théories allemandes nazies ou il était nécessaire que pas UN de vos grands-parents ou parents ne soit juif avant d’être admis comme un aryen. Les histoires de Barrès sur la pureté du sang français relève d’un syncrétisme identique.

        Parler de génétique, en s’appuyant sur des concepts historiques vaseux permet d’oublier que la connaissance du DNA c’est réellement en 1964 par les scientifiques Robert W. Holley, Har Gobind Khorana and Marshall W. Nirenberg ce qui leur vaudra un prix Nobel. Avant il y aura eu des gens comme Gregor Mendel.

        Les invasions mongoles ne sont venues de l’est en plus. Images d’Epinal en effet.

          +2

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        • Azuki // 30.05.2022 à 10h20

          Bizarre d’être cultivé et aussi terre-à-terre. « c’est dans les gènes » est souvent employé de manière imagée, quoique ce soit bien entendu un abus de langage selon votre point de vue.

          Néanmoins dans ce qui constitue «le(s) peuple(s) Russe(s) est un ensemble de facteur dont:
          – Le territoire, son climat, ses ressources, la répartition des populations…
          – Son histoire
          – Sa langue
          – Ses caractéristiques génétiques qui même multiples ne sont, d’un point de vue statistique, pas totalement les mêmes qu’au Kenya, si-si

          J’en oublie sûrement. Toujours est-il qu’un Russe en moyenne raisonne et se comporte très différemment d’un Américain, et je pense qu’on sous-estime toujours grandement la symbiose entre la langue, la culture et le raisonnement.

          De même qu’on sous-estime toujours «la culture» au sens large. La vision du monde et le comportement d’un Français du moyen âge est difficile a comprendre pour nous, mais je vous incite à vous mettre dans la peau d’un Français un peu avant la guerre de 14, a l’époque ou on parlait de «race» Allemande ou Française et près de 60% de la population était agricole. Vous verrez que le décalage est déjà considérable.

          Et enfin on sous estime l’impact inconscient de cette «culture» sur notre raisonnement et comportement, et même nos choix technologiques et scientifiques. Pour anecdote, la largeur des voies de chemin de fer semble être une rémanence de la largeur normalisée des voies romaines du temps de César. Que dire de l’écriture et sa symbolique…

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          • 6422amri // 30.05.2022 à 18h51

            Quand on veut parler de choses précises on doit utiliser des termes qui le sont, rien de moins, rien de plus.

            Le DNA est transmis pas construit. La génétique est une science pas une suite d’approximations culturelles dans ce cas précis de syncrétisme situé à la frontière entre les causeries de comptoirs de café et l’almanach Vermot.

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    • Seth // 31.05.2022 à 16h29

      @RGT

      C’est plus une question de Culture que de gènes. Il y a maintenant des mots interdits. 😉

        +1

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  • 6422amri // 28.05.2022 à 15h49

    Monsieur Sapir avait prédit l’effondrement de l’armée ukrainienne en 1 semaine, affirmant que l’armée russe était bien trop puissante. Ici.

    https://www.youtube.com/watch?v=4iQfWRf64kU

    Pour le reste.

    Il passe sous le tapis le fait que l’inflation est à près de 22 %. Elle était déjà de 10 % AVANT le début de la guerre. La retraitée russe avec une pension de 200 euros par mois après avoir travaillé 30 années comme infirmière voit son revenu réel divisé par 2 en 4 années.

    La Russie était totalement intégrée aux chaînes mondiales de logistiques, de distribution (just-in-time) etc, est totalement dépendante de firmes situées dans des pays comme l’ensemble de l’UE, les USA (principalement pour les technologies gazières et pétrolières) et pour les composants électroniques de Taiwan, de la Corée du Sud, du Japon, le reste est a l’avenant comme la maintenance de la flotte civile aérienne russe, maintenant impossible.

    Les importations provenant des USA se sont écroulées de 80 % et celles provenant de l’Allemagne de plus de 70 %, résultat immédiat des sanctions, ce qui montre la dépendance de la Russie.

    Le secteur de la défense, 2 ième secteur d’exportation russe n’est pas épargné, plus de 2000 composants essentiels proviennent de l’étranger avec la particularité de l’Ukraine – 400 entreprises étaient des fournisseurs de la Russie dans ce secteur. La faible disponibilité des Antonov-124 de la Russie pour cette guerre n’est donc pas une surprise, tout comme l’indisponibilité des Antonov-26 (essentiel aux parachutistes).

    Les sanctions vont avoir en effet sur l’emploi partout. Une firme comme IKEA continue a payer ses 15.000 employes pour combien de temps ? sans penser a ceux et celles qui en dépendait (livreurs, maintenance, fournisseurs, etc ). Les ventes du secteur automobile se sont écroulées de près de 70 %. Il ne suffit pas de posséder une usine moderne pour produire, il faut concevoir des produits, gérer les facilites d’approvisionnements, être capable de faire la maintenance de la robotique sur des matériels a fabriqués à l’étranger. Qui va payer ces salariés, présents partout, dépendant totalement de composants, des produits, de machines qui ne sont plus importés ? Pour combien de temps ?

    Justement signalé par un intervenant le départ de la Russie des plus mobiles, des mieux formés s’est évidemment accéléré. Le gouvernement russe a passé une loi spécifique pour exempter de service militaire et de mobilisation tous les spécialistes informatiques. On les retrouve maintenant en Turquie, en Armenie, en Israel, à Londres, etc, L’Ukraine était aussi l’un des lieux choisi par Israel pour y installer des firmes logicielles, evacuées dans les pays baltes, travaillant pour le secteur de la defense, de la sécurité informatique, etc. La Russie dépendait aussi d’une immigration des autres pays, la population vieillit dans ce pays, qui va venir dans un pays en guerre ?

    Le ministre russe des Transports, Vitaly Savelyev, a déclaré samedi que les sanctions occidentales contre la Russie ont « pratiquement brisé » tous les corridors logistiques utilisés par le pays pour le commerce, a rapporté l’agence de presse nationale TASS.

    S’exprimant lors d’une visite dans la région russe d’Astrakhan, M. Savelyev a déclaré : « Les sanctions qui ont été imposées à la Fédération de Russie aujourd’hui ont pratiquement brisé tous les [couloirs] logistiques de notre pays. Et nous sommes obligés de chercher ensemble de nouveaux corridors logistiques. »

    Il a déclaré que Moscou envisageait de tirer parti de routes commerciales alternatives telles que le corridor international de transport nord-sud (INSTC) – une route de transit reliant l’Inde aux pays d’Asie centrale, à la Russie et à l’Europe via l’Iran, selon l’agence TASS.

    Comment ne pas réaliser que cette guerre est un désastre pour la Russie ?

      +6

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    • tchoo // 30.05.2022 à 10h12

      « Les importations provenant des USA se sont écroulées de 80 % et celles provenant de l’Allemagne de plus de 70 %, résultat immédiat des sanctions, ce qui montre la dépendance de la Russie. »
      ça cela ne démontre rien du tout, il faudrait connaitre la part de ces importations dans le processus économique Russe

        +1

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      • 6422amri // 30.05.2022 à 19h01

        L’Allemagne exportait massivement en Russie des machines-outils, par exemple, des composants essentiels au secteur de la défense comme les moteurs des engins Tigr fournis par Bosch (un exemple). Idem pour Sagem et Thales pour les appareils SU-30 et S-34, les éléments optiques pour les chars.

        La Russie était étroitement intégrée aux chaînes d’approvisionnement just-in-time, dans tous les secteurs, et le ministre Savelyev doit savoir de quoi il parle.

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  • Pi // 28.05.2022 à 15h53

    Et d’ailleurs même si Jaques Sapir m’a bloqué et qu’on était pas d’accord sur le sujet, je le remercie car il avait plus d’arguments rationnels que ceux dont c’est censé être la spécialité !
    (Et sorry si j’ai fini par l’énerver, ça me manque de le suivre 😉

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  • bidule // 28.05.2022 à 21h09

    Cette fenêtre d’opportunités (économiques, culturelles, intellectuelles, politiques) ne va pas durer longtemps : l’hiver arrive (puis les prochains…), les inénarrables Josep et Ursula comprendront qu’il est impossible de détruire la gigantesque Russie, qui n’est certainement pas réductible à son gaz ou à ses chats bleus.

    Les européens (et américains) ne sont pas vraiment partis, ni n’ont été chassés ; ils ont limité la casse, fait amende honorable sur Twitter. Ils reviendront, poussés par la misère ou l’appât du gain, reprendre des affaires laissées (diront-ils) en usufruit. Quelques mois (années), où la Russie doit mobiliser ses forces, recenser ses faiblesses, parer au plus pressé ici, innover ou étonner par là, et se hausser enfin à sa véritable stature.

    Parfois on en désespère, mais les russes retournent les situations comme personne. Ceux d’aujourd’hui, comme hier, sauront, une nouvelle fois, faire un tour en enfer et en revenir pas plus impressionnés que ça, souriants, généreux mais sans oublier de reprendre la vodka.

    Nos drilles néolibéraux sont affligeants de bêtise. S’il y a une sortie à cette crise, où nous nous sommes mis tout seuls, les russes nous la montreront : Josep, Ursula et le reste de la bande, cherchent encore des avions. Si les russes n’y arrivent pas, personne n’y arrivera.

    Au tour de la Russie de choisir la danse : Kalinka !

      +6

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