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31.janvier.201931.1.2019
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[RussEurope-en-Exil] La croissance de l’économie française en 2018 : explications par Jacques Sapir

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Les chiffres de la croissance ont été publiés le mercredi 30 janvier au matin, et ils sont mauvais[1]. Prévus, au début de 2018, entre 1,8% et 2,0%, ils sont aujourd’hui estimés par l’INSEE à 1,5%. Cette première estimation, car l’on ne connaitra les chiffres définitifs que d’ici plusieurs mois, déçoit beaucoup le gouvernement. La comparaison avec 2017 est en effet cruelle.

On passe de 2,3% à 1,5%, un ralentissement sérieux de la croissance. Un ralentissement qui vient au plus mauvais moment car il contredit le discours de notre Président sur le développement de la « start-up nation ». Bien entendu, le gouvernement va accuser les différents mouvements sociaux, la grève de la SNCF au deuxième trimestre et le mouvement des « Gilets Jaunes » à la fin de 2018, d’avoir compromis la croissance[2]. Pourtant, l’examen des chiffres montre que les causes de ce ralentissement sont toutes autres. L’INSEE établit en particulier que le mouvement de ralentissement a commencé dès le 1er trimestre 2018 soit AVANT la grève de la SNCF.

Le discours du gouvernement et la vérité (cruelle) des chiffres.

Regardons donc les chiffres de ces derniers trimestres. Le ralentissement de la croissance se manifeste donc dès le premier trimestre de 2018, soit bien avant le mouvement social à la SNCF, et évidemment le mouvement des « Gilets Jaunes ». Il est accompagné de chiffres eux aussi en décroissance quant à la consommation des ménages et à l’investissement.

Graphique 1

Source : INSEE

C’est la totalité de l’année 2018 qui, en réalité, est mauvaise. Et cela vient après des résultats de 2017 (+ 2,3%) qui étaient nettement meilleurs. Ces chiffres s’inscrivent en faux face à l’histoire que l’on voudrait nous raconter, celle d’une France qui aurait, à la suite à l’élection de son jeune président, retrouvée le chemin de la croissance pour se voir couper les jarrets par divers mouvements sociaux. Bien entendu, ces mouvements ont pu jouer. Mais, on remarquera que le mouvement des Gilets Jaunes ne porte QUE sur les six dernières semaines de l’année. Le troisième trimestre a été libre de tous mouvement social, et il est, lui aussi, mauvais. On voit donc bien que les mouvements sociaux ne sont pas la cause majeure, la cause première, de ce ralentissement de la croissance.

La chute de l’investissement et de la croissance

Deux autres faits sont à remarquer. L’investissement, qui s’était redressé au premier trimestre de 2017, revient rapidement à des niveaux qui sont relativement bas. Emmanuel Macron se félicitait de l’effet positif qu’aurait eu son élection sur les investisseurs. Or, on constate que les investissements n’ont réagi que très mollement. En dépit de cadeaux fiscaux importants, l’effet « Macron » sur l’investissement semble des plus limités. Si l’on prend le soin de lisser la courbe des investissements, on voit que ce que l’on peut qualifier d’effet « Macron » n’a guère duré plus que les deux derniers trimestres de 2017.

Graphique 2

Source : INSEE

Cette chute de l’investissement est particulièrement préoccupante. Avec un investissement dont la croissance est en 2018 inférieure à celle de la production, on voit se manifester un élément pervers dans la dynamique économique française.

Le même constat peut être dressé quant à la consommation des ménages. Cette dernière est faible en 2018. Elle baisse même de manière significative par rapport à 2017.

Graphique 3

Source : INSEE

La consommation des ménages, elle aussi, après s’être maintenue en 2017, commence à baisser dès le début de l’année 2018. En dépit d’un court rebond au 3ème trimestre de 2018, elle retombe lourdement au 4ème trimestre, en dépit de la présence des fêtes de fin d’année.

Ces mouvements des investissements et de la consommation des ménages expliquent largement les mauvais résultats de 2018. On peut alors s’interroger sur la lenteur des institutions françaises chargées des prévisions, qu’il s’agisse de la Banque de France ou de l’INSEE, pour corriger les prévisions très optimistes faites au début de 2018.

Un contexte européen déprimé

Le contexte Européen est lui aussi instructif. Depuis le début de 2017, les taux de croissance des principaux pays européens ralentissent. Etait-il raisonnable de croire que l’on aurait pu avoir une croissance soutenue en France en 2018 alors qu’elle ralentissait chez nos principaux partenaires en Europe ?

Graphique 4

Source : INSEE

La croissance européenne a connu un épisode de dépression autour de l’été 2016. Elle s’était fortement redressée à l’hiver 2016-2017, ce que l’on peut constater sur les quatre pays choisis comme référence. Mais, depuis cette période, le ralentissement était évident. Seule la France y avait échappé temporairement en 2017. La cause en était la politique électoraliste de François Hollande qui, pour préparer l’élection présidentielle de 2017, avait procédé à une forme limitée de relance à la fin de 2016. Emmanuel Macron n’a pas poursuivi sa politique. Les conséquences sur la croissance en étaient inévitables. On constate alors qu’il n’y a pas « d’effet Macron » sur la croissance comme sur les investissements. Cela impose de relativiser le discours d’autosatisfaction qui est tenue par notre Président.

Une possible relance conjoncturelle ?

Quelles seront les conséquences des 10 milliards d’euros concédés par Emmanuel Macron à la suite du mouvement des « Gilets Jaunes » ? On peut penser qu’ils feront ressentir leurs effets pour un à deux trimestres. Il n’est donc pas impossible que les chiffres de la croissance s’améliorent en début d’année 2019. Mais, ces effets seront limités. La trajectoire de développement de la France reste marquée par une politique économique récessive. Car, si l’investissement est bien, à terme, la clef de la croissance, comment peut-on espérer que cet investissement se développe quant la consommation reste autant bridée ?

On le voit, la question de la répartition des revenus est centrale pour la dynamique économique du pays. Espérer qu’en favorisant les plus riches, ce que Macron a fait, on relancer l’investissement ignore cette vérité vieille comme l’économie qu’il n’y a d’investissement que si les entreprises anticipent une hausse de la consommation. Autrement dit, et pour reprendre une expression de notre Président, on a jeté « un pognon de dingue » par la fenêtre avec les divers dégrèvement fiscaux dont les plus riches ont bénéficiés.

[1] https://www.europe1.fr/economie/linsee-devoile-son-estimation-de-la-croissance-francaise-pour-2018-3848096

[2] https://www.bfmtv.com/economie/la-croissance-francaise-a-nettement-ralenti-a-15percent-en-2018-1622885.html

Commentaire recommandé

dieutre // 31.01.2019 à 07h42

ce qui prouve que la suppression de l’ISF n’a pas relancé l’investissement. que Macron est très mauvais aussi en économie. que ce phénomène est européen , et que les consommateurs ont moins de pouvoir d’achat.

31 réactions et commentaires

  • dieutre // 31.01.2019 à 07h42

    ce qui prouve que la suppression de l’ISF n’a pas relancé l’investissement. que Macron est très mauvais aussi en économie. que ce phénomène est européen , et que les consommateurs ont moins de pouvoir d’achat.

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    • Danielle VQ // 31.01.2019 à 12h27

      Certes les consommateurs ont de moins en moins de pouvoir d’achat, et certains (beaucoup) n’en ont plus du tout mais il me semble qu’il y a aussi un désir croissant de ne plus vouloir consommer. Je me trompe peut-être.

        +18

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  • Charles Michael // 31.01.2019 à 08h33

    Merci Jacques Sapir,

    le ruisselement vers le haut des fonds et gateries publiques participe de l’economie poêtique, pataphyque,
    une sorte de rhume cérébro-spinal conforme à la soumission.

    Les plombiers en gilets jaunes sont dans la rue
    il y a urgence
    ils méritent une escorte policière pour les protéger des éborgneurs.

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    • Caliban // 31.01.2019 à 09h04

      « ruissellement par le haut » ? Cela défie les lois de la physique, non ?
      Et si c’était plus simplement de l’évaporation boursière ?

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      • nemo // 01.02.2019 à 10h48

        C’est même de la Sublimation !!!
        Quel puissance que notre Jupiter !!!

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  • Rond // 31.01.2019 à 09h42

    Les faits sont têtus … Tiens j’ai déjà lu ça quelque part.
    Les GJ sont un effet et non une cause, ils ne sont pas responsables de la récession déjà en cours. Ils en sont les premières victimes et les premiers effets visibles par tout le monde et en principe par le gamin. Et, tout Jupiter qu’il soit avec sa nébuleuse de corps célestes, ils ne voient pas ce qui se passe. Idéologiquement, ils ne peuvent pas. L’europe est en déclin alors que, promis, juré, elle dessinait un avenir radieux … aux marchands. Mais pour vendre, il faut des fabriqueurs et des acheteurs, non ? T’as compris, gamin ? Euhhhh, il faut penser printemps. Oui, c’est ça …
    Et la « croissance » va continuer à décroître inéluctablement car nos « responsables » sont tétanisés face à des événements qui les dépassent ; tétanisés parce qu’équipés de cortex totalement inadaptés. Comme disait Chirac : « les emmerdes, ça vole toujours en escadrille » …
    Le gamin et ses complices vont tomber, peut-être grâce aux GJ, mais il vont tomber, parce que l’escadrille est lourdement armée et lui et sa bande ne sont forts qu’avec les faibles.
    Merci Mr Sapir pour cet article mais ils ne savent pas lire. Un âne, même savant, ça reste un âne.
    Tenons-bon, ne lâchons rien de nos convictions (sauf si elles sont obsolètes) et soyons créatifs !

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  • lecrabe // 31.01.2019 à 09h56

    C’est l’occasion de relire: https://www.les-crises.fr/previsions-de-croissance/
    Quelles que soit les raisons, les prévisions sont toujours surestimées, il faut être d’une rare piété pour croire à celles d’un gouvernement.

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  • Dominique Gagnot // 31.01.2019 à 09h58

    La mission de Macron (voulue par les 0,1 % ) est d’anéantir la France, sa politique est donc excellente.
    Je cite l’épilogue de « Comprendre l’Arnaque capitaliste… » (Lien en bas du post) :
    —————————-
    Nous vivons la fin de l’Histoire commencée en 1789. La logique en est très simple : Les plus riches, depuis toujours, tirent les ficelles… (… ) Ils sont maintenant confrontés aux désastres écologiques, conséquence de cette financiarisation qui a poussé à faire n’importe quoi pour « faire de l’argent ».
    Leur solution est maintenant d’éliminer le plus grand nombre des habitants de la planète, leur permettant du même coup de disposer de l’ensemble de ses ressources.
    Leur méthode est de déclencher des conflits mortifères (guerres et guerres civiles), nous étrangler économiquement, nous priver des ressources élémentaires, et nous pousser au désespoir.
    ——————————
    Lien gratuit à partager :
    https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste%20265.pdf?dl=0

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    • Morne Butor // 31.01.2019 à 10h31

      Pas besoin de théorie du complot pour expliquer la situation.
      Une vision égoïste et court-termiste est une explication malheureusement suffisante.

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      • Caliban // 31.01.2019 à 12h55

        @Dominique Gagnot

        « Pourquoi les médias cherchent ils à ridiculiser la théorie du complot, sans même l’analyser ?  »

        Parce que les raisonnements se basant uniquement sur l’intentionnalité des acteurs est une aberration intellectuelle.

        C’est aussi absurde de croire qu’un complot dirige le monde que de croire à une Main invisible dirigeant l’économie. D’ailleurs je crois qu’une comparaison poussée entre ces deux non-sens pourrait s’avérer assez heuristique.

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        • Dominique Gagnot // 31.01.2019 à 13h32

          Oui, j’aurais du préciser que les puissants contrôlent les Médias, mais j’imaginais que tout le monde le savait, d’autant que « Les Crises » en parle régulièrement.

          Mais peut être doutez vous aussi que les puissants n’aient jamais eu l’intention de contrôler quoique ce soit…

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          • Morne Butor // 31.01.2019 à 14h11

            Les puissants cherchent à avoir le contrôle sur le plus de choses possibles. Cependant chaque puissant est en concurrence avec les autres puissants. Il n’y a pas de collusion entre-eux, ou seulement de manière limitée pour faire un coup ensemble, se taper la main dans le dos, avant de se planter un couteau dans le dos.
            Pas de complot, non.

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            • Dominique Gagnot // 31.01.2019 à 14h16

              Complot ou pas complot, tout se passe comme s’il y avait complot. C’est ça l’important.

              Tout comme l’univers se comporte comme s’il y avait eu un big bang (que l’on ne peut évidement prouver), d’où la « théorie du big bang »

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            • Caliban // 31.01.2019 à 20h06

              « C’est ça l’important »
              Non, l’important est de savoir ce qui se passe et pourquoi cela se passe. Pas de conformer ses vues à des à-prioris et des raisonnements à l’emporte-pièce.

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        • Caliban // 31.01.2019 à 20h05

          @Dominique Gagnot

          Je vous parle de l’absurdité du raisonnement complotiste qui pense ou feint de penser que les acteurs agissent en pleine conscience.

          Je ne vous parle pas de la situation des médias. Mais soit, puisque vous allez sur ce terrain, détaillez-nous un peu comment fonctionne le « complot médiatique ».

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          • Dominique Gagnot // 31.01.2019 à 23h08

            C’est simple : un média de grande diffusion coute extrêmement cher… Les propriétaires de ces médias font nécessairement partie des plus fortunés, et ont intérêt à taire ce qui ne doit pas effleurer l’esprit du bon peuple.

            En conséquence ils sélectionneront soigneusement leurs personnels.
            On peine à imaginer à quel point les médias sont sournois tant journalistes et animateurs nous sont familiers et sympathiques, comme des amis de la famille… Or c’est par leur filtre que nous parvient l’idée que nous nous faisons du monde dans lequel nous vivons.
            Ces personnages omniprésents sont dans une apparence de neutralité, mais jamais ils n’analyseront les faits de société tels le chômage, misère, etc. On laissera penser qu’il s’agit de fatalités auxquelles on compatit, et contre lesquelles on « lutte » bien évidemment.

            Jamais, par exemple, le système capitaliste qui en est responsable, ne sera évoqué et jamais une critique pertinente en serait diffusée !

            Complot ou collusion d’intérêts (le résultat est le même) ?

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          • Dominique Gagnot // 31.01.2019 à 23h36

            Voyez les difficultés financières des médias qui ne sont pas au service des friqués (Le Média), sauf à se faire aider par la Russie comme RT… Et pas d’accès à la TNT qui préfère une multitude de chaînes de divertissement.

            « On ne peut pas tout dire à la télé, y a trop de monde qui regarde  » (Coluche, qui disait ce qu’il ne faut pas dire…)

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          • Caliban // 01.02.2019 à 17h49

            Ce que vous décrivez est une description du fonctionnement des médias en France. Ce n’est pas un complot. Ce serait bien d’utiliser les mots à bon escient : « Projet secret élaboré par plusieurs personnes contre une autre personne ou une institution. »

            L’activité des médias n’est ni secrète ni limitée à plusieurs personnes qui se concertent. Et les acteurs du champ médiatique ont des motivations et un recul différents sur leurs pratiques. Et puis les « médias » ne se limite pas à la télé …

            Bref dès que vous réfléchissez un peu vous vous apercevez que le mot « complot » est une sottise sophistique qui en dit plus long sur la personne qui l’emploie que sur l’objet qu’il est sensé décrire.

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            • Dominique Gagnot // 01.02.2019 à 19h59

              Il s’agit soit de complot, soit d’une collusion d’intérêts…

              Prouvez donc que éliminer des peuples inutiles (du point de vue des hyper fortunés, avec la collaboration des plus gros médias), n’est pas le fruit d’un complot ? J’en suis incapable.
              D’autant que ce serait bien pensé, voyez le post suivant…

              Dénier l’existence de complots provient peut être d’une incompréhension profonde de ce que nous avons sous les yeux.

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            • Dominique Gagnot // 01.02.2019 à 20h01

              Comment se débarrasser (discrètement) d’un peuple :

              Il suffit d’observer que si l’on pressure le peuple, seuls les nouveaux pauvres seront éventuellement motivés par une révolte. (Les anciens pauvres n’en ont plus les moyens, les catégories supérieures sont indifférentes.)

              La bonne méthode consistera à enfoncer le peuple de sorte que la fraction susceptible de se révolter ne soit pas trop importante. On se limitera donc à une branche professionnelle, ou à une catégorie sociale.

              Si par maladresse une révolte se produit, la diviser en prenant des mesures dont seule une partie supérieure pourra bénéficier. Cela calmera les ardeurs révolutionnaires de certains, tandis que les autres pourront sombrer dans l’indifférence générale.
              Attendre quelques temps, avant de remettre une pression…

              (Noter qu’il est particulièrement risqué de pénaliser d’un coup l’ensemble d’une population déjà fragilisée, en augmentant par exemple le prix du pain, ou du gasoil…)

              Cette méthode est utilisée depuis les années 1970, et donne d’excellents résultats : près de 10 millions de pauvres en France, en 2018.

              (extrait de : https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste.pdf?dl=0 )

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            • Caliban // 02.02.2019 à 03h28

              Vous vous attachez au terme complot mais cela ne conduit à aucune explication.

              Je lis juste une dénonciation un peu vaseuse de personnes vaguement désignées, et liguées pour un projet de domination imprécis. Et depuis 50 ans que ce complot dure, pourquoi pendant que vous y êtes à nous éclairer de vos raisonnements alambiqués, n’écririez-vous pas une « Loi de l’Histoire » ?

              Dénoncer un complot ne signifie pas qu’il existe ailleurs que dans votre esprit. Encore une fois, les acteurs sociaux ne sont pas mus par leur seule volonté consciente. Si c’est ce que vous croyez vous tombez dans le même écueil (abysse) que les néo-libéraux que vous dénoncez et qui ont pour dogme l’individu cherchant à maximiser son intérêt particulier.

              La compréhension de la vie sociale et de l’Histoire ne vous paraissent pas mériter des raisonnements un peu moins simplistes ?

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            • Dominique Gagnot // 02.02.2019 à 03h57

              Les hyper riches disposent du pouvoir absolu : à commencer par celui d’acheter, et de contrôler tout ce qui est nécessaire pour conforter leur domination. (gouvernements, banques centrales et autres banques, médias, entreprises, ressources naturelles…). Et donc ils le font.

              C’est en effet une loi de l’histoire toujours vérifiée. Avant l’ère des grandes fortunes, c’était celle des rois, mais la loi était la même.

              Ce qui se passe en dessous, même si c’est très erratique, en dépend totalement.

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            • Caliban // 02.02.2019 à 17h49

              @Dominique Gagnot

              Nous n’avons pas le même centre d’intérêt.

              Pour vous il s’agit de dénoncer « les méchants ». Pour moi il s’agit de montrer le piège / l’enfermement d’un raisonnement complotiste, dont la principale caractéristique est de voir de l’intentionnalité partout.

              Donc pas la peine de continuer.

              Surtout qu’en prenant au sérieux ma boutade sur les Lois de l’Histoire (qui évidemment n’existent pas, pas plus qu’il n’existe de lois dans n’importe quelle autre science humaine) vous me paraissez dérailler encore plus. Il ne s’agit plus seulement d’un mésusage du mot complot, c’est votre mode de raisonnement entier qui est approximatif.

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            • Dominique Gagnot // 02.02.2019 à 18h08

              Résumer le livre en lien par «Dénoncer les méchants», c’est un peu court. Je démonte factuellement les mécanismes de la «machine capitaliste», et propose ensuite un « communisme libéral ».
              Pour comprendre cet oxymore, il faut lire le livre.

              Sinon, la loi du plus fort, vous ne connaissez pas ?

              https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste.pdf?dl=0

              Arrêtons nous donc là.

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        • nemo // 01.02.2019 à 10h58

          Effectivement , La main invisible n’est ni plus ni moins que le complot .
          L’égoisme et le court termisme nous conduisent tout droit à l’ effondrement .
          le cadre général ressemble fort dans ses errements au récit et analyse de defensa .org
          Pour ceux qui ne le connaissent pas ;ceci pourrait les intéresser.

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  • jp dubois // 31.01.2019 à 10h02

    On ne consomme plus parce qu’il y a de moins en moins d’argent sur la feuille de paye. Ce n’est pas en nous prélevant tout et n’importe quoi sur le salaire qu’on va se mettre à consommer plus. Bientôt vont arriver les vacances d’hiver et on va entendre partout dans les medias ou lire dans n’importe quel magazine des sujets sur les vacances de ski… Vous croyez que les gens ont que ça à faire et à dépenser ? Et subitement la transition écologique n’est 0lus un sujet préoccupant …

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  • Kiwixar // 31.01.2019 à 12h01

    Je pense que ce serait utile d’ajouter sur les courbes de croissance de l’insee les courbes de la consommation d’énergie (essence, électricité) et de transport. Croiser les données permettrait de se faire une meilleure idée sur la véracité des chiffres de croissance (exemple majorer la croissance en minorant l’inflation, ce qui est l’intérêt des gouvernements).

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  • Casimir Ioulianov // 31.01.2019 à 13h55

    Tiens qui l’eut cru : quand on fait la guerre aux salaires (direct et indirect) , on assiste à une disparition progressive de la classe moyenne et le pays consomme moins …
    Un jour , il faudra qu’on m’explique pourquoi on met systématiquement au pouvoir des gens par nature inaptes à comprendre et à réguler des systèmes complexes : il n’y avait pas besoin d’être grand clerc pour prédire que la politique de Macron de « libérer » les capitaux des plus riches n’allait pas générer massivement de l’investissement mais des dividendes , du pognon qui dort , qui sert à personne même pas à acheter des OAT.
    En fait il ne faudrait pas filtrer les candidats à la présidentielle par des signature de maires , mais par le concours d’entrée à l’ENS (private joke inside).

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    • Dominique Gagnot // 31.01.2019 à 14h29

      L’explication est simple : ce ne sont pas nécessairement des incapables, et ils font ce que ceux qui les ont sélectionnés souhaitent qu’ils fassent !
      C’est à dire défendre leurs intérêts : servir des dividendes, accumuler du fric, et des ressources physiques, et enfoncer le peuple en lui laissant penser qu’il vit en démocratie.
      (cela fait 230 ans que les dés sont pipés).

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  • Larousse // 31.01.2019 à 14h44

    Moi, j’attends de voir si le Royaume-Uni va enfin se décider à appliquer le Brexit voté ! Les Russes n’y croient pas une seconde, m’a dit un ami. Selon eux, la City va manoeuvrer pour tout saboter et rester dans l’UE. Si elle y arrive, on aura un vote pour rien. Un nouvel argument pour ne pas aller voter aux élections UE…. Alors, j’attendrai le « Ritalexit » ou plus respectueusement l’Italiaxit, j’y crois bien plus avec un axe Italo-Slavo-Hungaro populiste…. On va bien rire, je siroterai du Prosecco… car Emmanuel Todd a peut-être bien vu les choses l’UE et surtout l’euro ça ne marche plus du tout… crise énergétique toujours en vue en plus

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  • Jean Pierre Collignon // 31.01.2019 à 18h09

    Union Européenne, le tombeau économique Européen.

    De 2010 à 2017, en 8 ans le PNB mondiale a progressé de 20%, celui de L’UE de 0%.
    2010 PNB mondial 65.960 Milliards de $ /2010 UE 17.017 Milliards de $;
    2017 PNB mondial 79.865 Milliards de $/ 2017 UE 17.308 Milliards de $.
    Liens : https://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2018/01/weodata/weorept.aspx?pr.x=62&pr.y=8&sy=2010&ey=2017&scsm=1&ssd=1&sort=country&ds=.&br=1&c=001%2C998&s=NGDPD&grp=1&a=1

    Seul l’Allemagne et les Länders associer (Pays-Bas etc) s’y retrouve dans la zone Euro grâce à une sous-évaluation monétaire de 20% par rapport au Dollars monnaie de référence et d’échange mondiale, un cas unique dans le monde Occidental.

    L’Euro leurs donnent une prime de 20% à l’export et leurs permet d’essoré leurs partenaires Européens
    de la zone Euro (désindustrialisation, chômage massifs).

    On comprend mieux pourquoi la Grande-Bretagne à fait le Brexit.

      +1

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