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22.mai.201822.5.2018
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[RussEurope-en-Exil] Le nouveau gouvernement italien et l’agonie de l’Union européenne, par Jacques Sapir

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(Billet invité)

La constitution d’un gouvernement de coalition entre le M5S et la Lega est désormais chose quasiment faite. Ceci constitue un véritable cauchemar que ce soit pour les dirigeants de l’Union européenne, les Juncker et les Tusk, ou que ce soit pour les dirigeants des autres pays de l’UE qui s’affichent comme des européistes, et en premier lieu le Président Emmanuel Macron. Ce gouvernement, même s’il a accepté de mettre un peu de San Pellegrino dans son Chianti, sera un gouvernement ouvertement eurosceptique. Sa volonté de s’affranchir des règles budgétaires et financières imposées par l’UE, ce carcan qui s’appelle l’euro-austérité, en témoigne. Le poids de deux économistes connus pour leur farouche opposition tant à l’Euro qu’aux politiques d’austérité qui en découlent, mes collègues Bagnai et Borghi qui ont été élus sénateurs, dans la politique de gouvernement ne sera pas mince. Il est cependant clair que cela entraînera un conflit avec le Président de la République italienne, M. Mattarella, dont le pouvoir de nuisance est plus important que ce que l’on imagine ici en France.

 

Un nouveau front dans la crise de l’UE

De fait, cela signifie l’ouverture d’un nouveau front dans la crise que connaît l’UE depuis des années, en fait depuis 2005. A vouloir systématiquement outrepasser le vote des électeurs quand ce dernier remettait en cause les constructions institutionnelles concoctées à Bruxelles ou à Francfort, nous sommes arrivés probablement à un point de non-retour. Après la fronde, et même la révolte, de pays comme la Hongrie, la Pologne, mais aussi la République Tchèque, nous avons eu le Brexit, et la décision de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne. On l’oublie trop souvent, mais cette décision est largement majoritaire en Grande-Bretagne, et elle l’est en raison des empiètements constants de Bruxelles sur les libertés démocratiques britanniques.

Après le référendum de 2016 qui conduisit au Brexit, après les élections en Autriche, après les élections en Hongrie, c’est donc un nouveau pays et non des moindre, un des pays du groupe fondateur qui signa en 1957 le Traité de Rome, qui est donc en passe de se doter d’un gouvernement « eurosceptique ». C’est un point important, et un point qui fragilise un peu plus la stratégie de notre Président Emmanuel Macron et ses tirades enamourées sur l’Union européenne ainsi que ses tentatives pour renforcer la dimension « fédérale » de l’UE. Une première leçon doit donc en être tirée. A trop vouloir se focaliser sur les aspects légaux, à trop s’appuyer sur la « légalité », l’Union européenne a oublié l’importance de la légitimité, qui fonde en réalité la dite légalité. A trop vouloir privilégier « l’état de droit », qui n’est pas sans mérite, on a oublié qu’il n’était pas l’achèvement de la démocratie. De fait, et on le sait bien depuis les études de cas qui proposées dans l’ouvrage de David Dyzenhaus The Constitution of Law[1] l’obsession pour la rule by law (i.e. la légalité formelle) et la fidélité au texte tourne bien souvent à l’avantage des politiques gouvernementales quelles qu’elles soient. À quelques reprises, l’auteur évoque ses propres analyses des perversions du système légal de l’Apartheid[2] en rappelant que cette jurisprudence avilissante tenait moins aux convictions racistes des juges sud-africains qu’à leur « positivisme»[3]. Il y a là une leçon importante pour tous les politiciens, et en particulier pour le Président de la République italienne, M. Mattarella.

Cela montre que la montée désormais irréversible des opposants à « cette » Europe, c’est-à-dire à l’Union européenne, est un fait dont les politiques se doivent de tenir compte. L’Union européenne agonise, du moins dans sa forme actuelle, et toutes les tentatives pour en renforcer les pouvoirs au détriment des Etats qui la composent sont donc vouées à l’échec[4].

Mais, il y a aussi une dimension spécifiquement italienne dans la prise de conscience des électeurs de l’étouffement de leur pays par l’Union européenne.

 

Spécificité de la crise Italienne

La situation de l’Italie est importante dans l’Union européenne. Ce pays représente désormais, hors la Grande-Bretagne qui est en passe de sortir de l’UE, la troisième économie de l’Union. Tout le monde comprend bien qu’une crise entre Bruxelles et Rome pourrait bien provoquer la fin de l’Union européenne et l’éclatement de toute le « projet européen ». Pourtant, l’Italie passait, et ce jusqu’à ces dernières élections, pour un pays solidement amarré dans l’UE. L’Italie, il convient de la rappeler, était l’un des membres fondateurs de la Communauté Economique Européenne lors du Traité de Rome en 1957, le « marché commun » qui est l’ancêtre de l’UE. Mais, et cela a été oublié, par ignorance ou à dessein, tant par les politiciens que par les journalistes à gages, l’Italie souffre de l’Euro, et souffre de l’Union européenne, depuis le début des années 2000.

Graphique 1

L’impact de l’Euro sur l’économie italienne[5], qui était dans les années 1960 à 1990 une économie dynamique au point que l’on a pu parler d’un « miracle italien », a été terrible. L’impossibilité pour l’Italie de déprécier sa monnaie par rapport à l’Allemagne et aux pays de l’Europe du Nord, les fluctuations erratiques de l’Euro par rapport au Dollar des Etats-Unis, qui ont conduit à une surévaluation évidente de l’Euro, tout cela a eu un effet très délétère sur la croissance de l’Italie[6]. Les investissements[7] sont tombés en dessous de leur volume de 1994-1996 et sont, aujourd’hui, à un niveau proche de l’Espagne.

Graphique 2

Le PIB est retombé au niveau du début des années 2000, et le PIB par tête (PIB per capita) n’a cessé de baisser. Enfin, l’épargne elle-même est en train de s’effondrer depuis plusieurs années, car les mesures fiscales prises par les divers gouvernements sont devenues insupportables. Enfin, et cela est sans doute le plus inquiétant, la productivité du travail ne cesse de baisser en Italie.

Graphique 3

Ce pays souffre donc de l’Euro, mais il souffre aussi de l’Union Européenne. Cela s’est d’ailleurs traduit par l’imposition par le gouvernement Renzi du trop fameux « Job Act », modelé à Bruxelles et imité par les gouvernements français de Hollande à Macron, qui a abouti à une véritable catastrophe au point que de nombreuses voies désormais s’élèvent pour le faire supprimer.

L’UE, pour l’Italie, depuis des années, cela signifie des restrictions à son commerce extérieur (en particulier avec la Russie, point sur lequel le futur gouvernement entend faire changer les choses) mais aussi le fait que ce pays a été laissé seul face à la vague migratoire venue de l’autre rive de la Méditerranée. L’Italie a été laissée sans aide face à une véritable catastrophe migratoire. Devant le désastre, le pays a bien réagi, et l’humanité des italiens n’est plus à démontrer. Mais, l’Italie ne peut faire face, dans le cadre des règles européennes. Cela, aussi, explique le désamour des italiens pour l’Union européenne.

 

Deux populismes ?

Il n’est pas étonnant qu’aux dernières élections deux partis, le M5S et la Lega aient rassemblés le plus de suffrages. Cette élection a d’ailleurs montré l’effondrement du « centre-gauche », représenté par le PD du très européiste Renzi, mais aussi l’effacement relatif du centre-droit de Berlusconi. Très clairement les électeurs italiens ont émis un vote de rejet des partis traditionnels qui – eux – s’affichaient clairement pour la continuité avec les pratiques pas toujours glorieuses de la classe politique italienne et pour l’Europe.

Le M5S et la Lega sont, l’un et l’autre, des partis que l’on peut considérer comme populistes. Ils expriment ce rejet des élites corrompues de l’Italie, de ce système de connivence et de complaisance qui lie les uns et les autres et qui fait que rien ne bouge. Le M5S, créé par un homme, Beppe Grillon qui n’était pas du sérail, incarne plus directement cette ligne populiste. Il a été repris en mains par d’autres, dont les ambitions sont évidentes, et qui ont beaucoup fait pour gommer les aspects les plus « anti-système » de ce mouvement, pour le rendre plus présentable et plus compatible avec le cadre politique traditionnel, mais aussi avec le cadre européen. Le M5S a ainsi mis de côté sa proposition d’organiser un référendum sur l’Euro.

La Lega est, elle, issue d’un mouvement autonomiste du Nord de l’Italie, et peut être classée plus a droite que le M5S du moins en apparence. Mais, ces dernières années, ses dirigeants ont beaucoup fait pour transformer ce mouvement en un véritable parti national. Il a aussi radicalisé ses positions, que ce soit sur l’UE ou sur l’Euro, et cela explique en bonne partie ses récents succès. D’ailleurs, les sondages effectués après les élections, en avril et en mai, montrent une hausse constante de ce parti, au détriment du M5S. Il n’en reste pas moins que la répartition géographique des voix lors des dernières élections générales a montré une domination du M5S au sud de Rome et une domination de la Lega au nord.

Ce point est important. L’Italie est une construction politique récente. Elle résulte de l’imposition des structures institutionnelles du Royaume du Piémont, et en particulier de sa monnaie. En un sens l’Italie a déjà connu l’expérience malheureuse d’une monnaie unique. De cette histoire découle la coupure entre deux Italie, coupure qui a pris la forme du problème du mezzogiorno dans les années 1950. Même l’émergence de la « troisième Italie », cette Italie des petites et moyennes entreprises de Toscane et de Vénétie, n’a pu combler le fossé. D’ailleurs, une partie de cette « troisième Italie » s’est ralliée à la Lega. On doit y ajouter l’inachèvement de l’Etat italien, qui dès la période de la royauté s’est constitué en « surplomb » par rapport à la société italienne. C’est ce qui explique en particulier l’épisode fasciste des années 1920 à 1943 où cette position en « surplomb » a été portée à sa quintessence.

L’alliance de ces deux partis était dans la logique des choses. De fait, les dirigeants du M5S se sont rendus compte que tel était le souhait d’une majorité de leurs électeurs. Mais cette alliance n’est pas sans soulever de nombreux problèmes.

 

Difficultés en vue

Le premier des problèmes qui se manifeste dès aujourd’hui tient aux pouvoirs accordés, dans la Constitution italienne, au Président de la République. Il n’est pas le strict homologue de nos Présidents de la IVème République qui, suivant l’expression consacrée, devaient se borner à « inaugurer les chrysanthèmes ». Le Président est le garant des traités et, à ce titre, des traités européens. On voit immédiatement tout ce qu’un europhile convaincu, et donc peu soucieux d’entendre la voix des électeurs, peut en tirer. D’où la difficulté pour l’alliance M5S-Lega de ne pas décourager les électeurs en rabotant par trop dans son programme les points anti-Euro et anti-UE, tout en passant sous les fourches caudines du Président, du moins tant qu’un référendum n’aura pas eu lieu. Cela explique les acrobaties, il n’y a pas d’autres mots, auxquelles se livrent Salvini pour la Lega et le dirigeant du M5S.

Le fait que le dirigeant de la Sinistra Italiana la « gauche italienne », Stefano Fassina, envisage de soutenir de manière critique cet hypothétique gouvernement de coalition[8] entre le M5S et la Lega indique bien un possible rassemblement des forces autour de la matrice souverainiste. Fassina tire la leçon du naufrage de la « gauche » italienne qui s’est perdue dans l’européisme. Il déclare ainsi, dans la revue Le vent se lève : « Pour nous, Sinistra Italiana était un nouveau départ. Nous voulu inscrire les intérêts nationaux au cœur du programme. L’adjectif « italiana » n’est pas dû au hasard. pour rappeler que nous souhaitons redonner des moyens d’intervention à l’Etat national, complètement sacrifié non seulement en Italie mais dans toute l’Europe, par l’orientation néolibérale des traités européens et de l’euro »[9]. Il ajoute sa volonté d’examiner une à une les propositions de loi de la coalition, et se réserve la possibilité de voter pour celles qui iraient dans un sens véritablement progressiste. Cette attitude pragmatique est à retenir. Elle tranche avec les partis pris que l’on peut entendre en France. Elle montre la voie pragmatique par laquelle pourra se construire un bloc souverainiste susceptible de s’opposer au bloc bourgeois-européiste qui s’est constitué dans de nombreux pays, ce bloc que des collègues italiens appellent les euronoïmanes…

[1] Dyzenhaus D., The Constitution of Law. Legality In a Time of Emergency, Cambridge University Press, Londres-New York, 2006

[2] Dyzenhaus D, Hard Cases in Wicked Legal Systems. South African Law in the Perspective of Legal Philosophy, Oxford, Clarendon Press, 1991.

[3] Dyzenhaus D., The Constitution of Law. Legality In a Time of Emergency, op.cit., p. 22.

[4] J. Zielonka, Is the EU Doomed? Polity Press, Cambridge (2014)

[5] Voir Bagnai, A., Mongeau Ospina, C.A., 2014. « The a/simmetrie annual macroeconometric model of the Italian economy: structure and properties ». Working Papers Series 1405, Italian Association for the Study of Economic Asymmetries, Rome, Italy.

[6] Voir , Alberto Bagnai , Brigitte Granville , Christian A. Mongeau Ospina, « Withdrawal of Italy from the Euro area, Stochastic simulations of a structural macroeconometric model », in Economic Modelling, Volume 64, August 2017, Pages 524-538 , http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0264999316308689

[7] Voir NATIXIS, L’Europe est-elle le problème de l’Italie ? , Flash Economie, n°271, 12 mars 2018.

[8] Voir son interview dans Le vent se lève, http://lvsl.fr/14367-2

[9] Idem.

Commentaire recommandé

Vincent // 22.05.2018 à 09h30

Lou, je pense que vous mélangez cause et conséquence. En outre, l’argument d’autorité qui traite de xénophobe et raciste tous ceux qui sont en première ligne face à cette vague migratoire subie alors même qu’ils rencontrent tous les jours des problèmes pour boucler leurs fins de mois, est au mieux du cynisme, au pire une insulte insupportable. C’est également reprendre à bon compte les arguments des élites mondialistes qui ont cassé tous les souverainismes pour pouvoir imposer plus facilement leur vision d’un monde sans racines peuplé d’individualités égoïstes et consommatrices.

110 réactions et commentaires

  • Politicoboy // 22.05.2018 à 06h00

    Pour le coup M. Sapir devrait appeler un chat un chat, et la ligua un parti d’extrême droite xénophobe (qui promet d’expulser 600 000 migrants). Être eurosceptique n’excuse pas tout, et rien ne dit que les violentes contradictions qui traversent cette curieuse coalition vont lui permettre de mener une politique cohérente et efficace. Un bon nombre d’électeurs du M5S sont d’anciens communistes ou socialistes, ils risquent de tomber de haut quand il vont voir le sort réservé aux migrants. Cela dit, la politique de Colomb en France ne semble pas empêcher de dormir notre propre classe moyenne supérieure qui pensait voter à gauche en votant Macron. Comme disait Coluche, « la honte, on s’arrange avec »

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    • Sébastien // 22.05.2018 à 12h02

      On voit bien que ces 600 000 migrants ont propulsé l’Italie dans les sphères sidérales de la prospérité et de la tranquillité.
      Vous proposez quoi?

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      • Le Minotaure // 22.05.2018 à 18h52

        C’est la bourgeoisie et ses institutions, UE au premier plan, qui est responsable de la situation en Italie. Pas les 600 000 migrants.

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      • Politicoboy // 22.05.2018 à 21h42

        Je commercerais par dire que ce ne sont pas les migrants qui sont responsables de la situation économique italienne, même si leur accueil n’est certainement pas simplifié par cette situation.

        Ce que Jacques Sapir montre très bien, c’est que la source des maux italiens vient des politiques néolibérales qui lui ont été imposées (par l’UE, mais l’UE n’est qu’un moyen qui écrase les peuples, pas une fin).

        Le chômage n’est qu’une construction politique, un choix. Il « suffirait » de quelques lois bien choisies pour renverser la balance. Par exemple:

        1) plafonner le taux de rentabilité actionnarial (c’est le SLAM décrit par F. Lordon)

        2) mettre en place un droit de préemption des salariés sur leurs moyens de production, c’est à dire que si une entreprise ou une usine / magasin / filliale ferme pour causes boursières, les salariés peuvent devenir copropriétaires. Ainsi les délocalisation seraient découragées, et la fuite des capitaux reviendrait en réalité à la transformation en coopératives des anciennes entreprises abandonnées par les actionnaires.

        3) Mettre en place un « emploi garantis » (proposition de Bernie Sanders entre autres) : toute personne au chômage se verrait offrir un emploi rémunéré par l’Etat et dont le contenu serait d’intéret public (soins aux personnes, projets environementaux, gestions des déchets, sécurité…). Financé par les impots, en supprimant les cadeaux faits aux grandes entreprises et grandes fortunes (CICE et flat tax en France).

        Avec un tel système, les 600 000 migrants ne seront pas de trop pour réaliser toute les taches nécessaires à la modernisation de la société.

        Le chômage, c’est un fantastique gachis de ressources humaines, de force de travail. Il est organisé par les capitalistes, afin de garantir leur taux de profit.

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        • Jeanr // 25.05.2018 à 17h16

          Waouh. Le chômage qui serait organisé par les capitalistes… ça faisait longtemps que j’avais pas lu une théorie conspirationniste aussi ridicule.

            +2

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        • Les Mouches // 27.05.2018 à 16h46

          600 000 migrants ne seraient « pas de trop »?

          Commencez par donner le droit aux jeunes italiens de vivre chez eux, environ un million de jeunes italiens ont fuis le pays depuis le début 2010…quiconque a rencontré ces jeunes peut mesurer l’ampleur de la crise là-bas.

          De plus ne faites pas semblant de l’ignorer: le problème migratoire n’est pas uniquement économique ou lié au marché du travail, il induit de réels conflits sociétaux.
          Les différences de mœurs sont bien trop grandes, sans parler de l’installation de micro-communautés à l’intérieur de nos sociétés (même si le cas de l’Italie reste moins contaminé que le notre sur ce domaine).

          Il serait bon de ne pas insulter quiconque souhaite que son pays reste enraciné dans sa culture, soit ce que font 90% des pays dans le monde: il n’y a qu’en Europe de l’Ouest qu’une partie de la population, lobotomisée par la propagande humaniste, rêvasse de réussites qui n’existent pas.

          Lorsque votre idéologie nuit à votre vision, c’est le signe qu’il faille la remettre en question.

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    • Rafe // 22.05.2018 à 13h10

      Un chat et un lion sont indiscernables si vous en lisez la description fait sur le mainstream media. Un parti d’extrême droite xénophobe chasse le migrants sans distinctions. La Lega n’a jamais dit que c’etait ça la ligne, seulement il veut expulser avec humanité le immigrants economiques, qui sont la plus part des « migrants », qui rendent impossible l’accueil de migrants de guerre, qui viennent de pays francophones et qui n’ont pas raison de rester ici. D’ailleurs, puisque il n’y a pas du travail, ils ne veulent pas rester en Italie mais aller en France ou Allemagne, où ils sont bloqués pas le xenophobe d’extreme droite Macron.

        +26

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      • Vladimir // 22.05.2018 à 21h33

        Vous etes du genre a voir des xénophobes partout !
        Les migrations sauvages créent des problèmes insolubles pour les peuples occidentaux , l’extreme gauche les fait fructifier !
        Le bon sens bien entendu est de refuser tous ces individus qui seront a notre charge éternellement ainsi que leur nombreuse descendance !
        Moi je refuse de payer pour eux , vous n’etes pas mandaté pour décider pour nos concitoyens , alors gardez vos imprécations , tout ce qui est outré est insignifiant !

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        • Rafe // 23.05.2018 à 12h47

          Je suis italien donc peut etre que je me suis mal expliqué. Quand j’ai defini Macron « xénophobe » je me moquais de l’hypocrite monsieur Politicoboy. Moi, je pense que c’est normal qu’un pays puisse décider qui rentre et qui reste à la porte. En Italie, nous n’avons pas de problemes à accueillir les refugees des guerres, et a guerre finie nous allons les ramener dans leur pays, avec humanité. Mais la porte doit étre fermée pour les migrants économiques. C’est exactement la ligne de la Lega, que je soutien, et CE N’EST PAS XENOPHOBIE. Si ça veut dire expulser 600.000 migrants, pour moi et la majorité des italiens c’est parfait.

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    • Christian Gedeon // 24.05.2018 à 13h51

      Mais quelle arrogance dans votre propos. Les italiens ont voté,point barre. Et se sont alliés,point barre. Laissez les tranquilles. Ils font énormément,et leur solidarité n’a pas été prise en défaut. Mais trop,c’est trop. Arrêtez donc de juger autrui avec une telle légèreté. Et attendez de voir ce qui nous pend au nez en France par lâcheté et par bien pensance…sans compter le communautarisme qui devient chaque jour un peu plus le benchmark des Insoumis… [modéré]

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  • basile // 22.05.2018 à 06h37

    dans les dirigeants de l’Union européenne que vous énumérez, vous avez oublié les journalistes. Ces oiseaux de malheur ne prêchent plus du haut d’une chaire, mais derrière un micro. Ils ont réussi à parler de Poutine à propos de l’Italie : un seul pays au monde a interdit les francs maçons : la-Russie-de-Poutine.

    ils se sont par contre bien gardé de lister les noms des nôtres, de francs maçons, des fois que le bon peuple y trouverait nombre de nos hommes politiques.

    à noter que même François d’Orcival, de valeurs Actuelles (à qui se vouer), en a profité pour critiquer la proportionnelle. (qui a permis aux populistes d’arriver au pouvoir)

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  • Lou // 22.05.2018 à 07h13

    Vous omettez (volontairement ?) cher Monsieur Sapir la « xénophobie congénitale » de la Lega qui n’est pas pour le « côtoiement ». Elle a longtemps rêvé de faire scission et de se débarrasser des « terroni » (les gens du sud de l’Italie) en constituant la région rêvée où l’on peut vivre prospère « entre soi » (La Padanie). Depuis, elle s’est montrée ouvertement xénophobe (anti étrangers, anti « nomades », et j’en passe…). Quant au Mouvement des cinq étoiles taxé à son origine de parti de gauche, il a rallié depuis quelques années déjà les thèses de Salvini et en cela a pour moi perdu définitivement son honneur.
    L’attitude cynique des pays d’Europe vis à vis de l’arrivée de tous ces pauvres gens sur les côtes italiennes n’excuse en rien le racisme qui prend de l’ampleur. Et vous le rappelez, les Italiens de la société civile accueillent ces « malheureux ». Il est à souhaiter que le nouveau gouvernement italien n’invente cette loi inique de « délit de solidarité » rêvée par le gouvernement français qui rappelle les bien tristes jours qui nous ont fait dire « Plus jamais cela ».
    Toutes vos critiques sur l’Europe, le passage à l’euro et leurs conséquences (imparables) ne peuvent justifier, et en aucun cas, la xénophobie des deux partis victorieux. Et ne soyons pas dupes : c’est bien ce trait commun qui les a jetés dans les bras l’un de l’autre après quelque hésitation de principe.
    Ce qui m’inquiète le plus : c’ est de savoir que « Salvini Le Xénophobe » va justement être en charge des étrangers et de la sécurité. On en frémit par avance. Mais vous, ainsi que les commentateurs européistes semblez vous mettre d’accord sur un point, celui d’éviter cette question idéologique essentielle. Et je reprendrai ces mots de Marielle Macé à mon compte : « Le côtoiement est justement la tâche politique ordinaire : c’était pour Claude Lefort, le mot de la démocratie » (Marielle Macé, « Sidérer, Considérer », Verdier, 2017).

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    • François Lacoste // 22.05.2018 à 07h59

      Lou, votre commentaire laisse entendre que vous n’avez pas de problème de chômage, de salaire trop faible et d’un façon générale que vous n’avez pas de problème d’aucune sorte lié au fait que le travail rémunéré se réduit tant en quantité qu’en valeur.
      Tant mieux pour vous.
      Ce n’est pas le cas des italiens et particulièrement dans le sud. Vos leçons de morales (ou d’étique si vous préférez) auront beaucoup de mal à être entendues là bas sur les côtes d’Italie.
      La solution à la xénophobie est chercher dans les conditions de vie accordées à la population dans son ensemble.

      https://www.lesechos.fr/30/08/2017/lesechos.fr/030516279813_italie—les-jeunes–principales-victimes-de-la-crise-economique.htm

      http://www.liberation.fr/planete/2018/02/27/naples-comme-si-nous-sortions-d-une-guerre_1632732

        +74

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      • Lou // 22.05.2018 à 08h28

        Si vous rejoignez le camp des Xénophobes j’en suis désolée.
        Vous ne me remontez pas le moral…

          +1

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        • Kiwixar // 22.05.2018 à 09h27

          Vous confondez xénophobie (ne pas aimer les étrangers de manière générale) et être contre l’immigration.

          Personnellement, je suis contre l’immigration de type « open bar » à l’européenne qui est une double abomination : elle appauvrit les classes moyennes européennes qui sont en concurrence sur les salaires avec les arrivants, et elle appauvrit les pays de départ qui perdent de nombreux travailleurs dont ils ont besoin. Le PCF d’antan était contre l’arrivée de ce lumpenproletariat.

          Ceci dit, je suis pour l’immigration très sélective type Australie, NZ, Canada. Tous les pays du monde contrôlent soigneusement leur immigration, sauf les 27 et les US. Vous avez vu le résultat? La misère partout. Le fascisme au bout du chemin. Beau boulot.

            +91

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          • Balthazar // 22.05.2018 à 10h29

            Le village mondial. Pas de frontières (officiellement hein, le gueux ne rentre pas à Neuilly les richos). Effondrement des systèmes de soins, éducatif, télé poubelle…
            La tribalisation de notre pays (le fameux vivre ensemble des socialopes).
            Mais je suis content, je fais rempart au fascisme…
            Pauvres de nous.

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            • vlois // 22.05.2018 à 11h58

              D’autant que ceux qui se poussent pour laisser un peu plus de place, ceux qui paient la ghéttoisation (j’ai vécu mes 20 premières années à Sevran), sont loin de ceux qui utilisent l’immigration pour casser la cohésion sociale et faire exploser le système de solidarité issu de 1945 comme l’eau est utilisé pour faire exploser la roche.
              Avez-vous vu une immigration bien organisée, avec des structures adaptées dans la Villa Montmorency ou Marnes-la-Coquette ?

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          • Marc Michel Bouchard // 22.05.2018 à 11h27

            Une immigration de masse illégale quant à son arrivée à la frontière canadienne a commencé depuis un an au Canada. Voir sur le net, la presse anglophone du Canada anglophone et la presse francophone du Québec. Il y a les pour et les contre comme partout. La masse de critiques et réservée envers l’immigration de masse est au Québec, parce que les francophones au Canada étant une minorité par surtout le Québec de 7 millions sur 30 millions de Canadiens, la sensibilité de la fragilité (6,600,000 au Québec) culturelle des francophones est vécue et ce n’est pas du racisme majoritaire. Il y a des Québécois qui lisent Les Crises. Merci.

              +19

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          • Ives // 22.05.2018 à 16h33

            Je trouve qu’il y a une contradiction entre dire que l’on est contre l’immigration de type open bar qui « appauvrit les pays de départ qui perdent de nombreux travailleurs dont ils ont besoin » et dire que l’on est pour l’immigration sélective. A mon sens, c’est l’immigration sélective qui en sélectionnant les « bons profils » (techniciens, ingénieurs, infirmiers, médecins, ..) appauvrit les pays de départ.
            Je suis surpris par le nombre de personnel médical en France provenant de l’étranger : il ne nous a pas coûté très cher en études et pendant ce temps là nos étudiants échouent en masse en première année d’étude de médecine. J’ai un peu de mal à comprendre.

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            • RGT // 22.05.2018 à 19h34

              Pour éviter qu’il y ait une immigration de masse, il suffit simplement que les pays d’origine de ces migrants aient un niveau de vie décent et que la population ne soit pas encore plus spoliée qu’elle ne l’est dans nos contrées.

              Entre les guerres « tribales » qui ne sont que des luttes d’influence inter-ploutocrates pour récupérer le plus gros morceau et le ratissage systématique de toutes les ressources locales par les « amis » des « généreux dictateurs bienveillants » il ne reste plus grand chose pour les populations locales.

              Et quand un dirigeant local souhaite améliorer la situation de la population (au détriment de « nos » ploutocrates) il se fait embastiller ou massacrer car il est un « dictateur sanguinaire »…

              Demandez donc aux Bolloré et consorts de financer le développement des populations de ces pays ou de financer l’hébergement des migrants et vous verrez quelle sera leur réaction.

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          • K // 23.05.2018 à 10h46

            Bravo de mettre en avant cette distinction. On peut vouloir supprimer l’immigration de masse sans pour autant être hostile envers les immigrés. De la même manière, on peut être contre le chomage sans être contre les chomeurs.

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        • Vincent // 22.05.2018 à 09h30

          Lou, je pense que vous mélangez cause et conséquence. En outre, l’argument d’autorité qui traite de xénophobe et raciste tous ceux qui sont en première ligne face à cette vague migratoire subie alors même qu’ils rencontrent tous les jours des problèmes pour boucler leurs fins de mois, est au mieux du cynisme, au pire une insulte insupportable. C’est également reprendre à bon compte les arguments des élites mondialistes qui ont cassé tous les souverainismes pour pouvoir imposer plus facilement leur vision d’un monde sans racines peuplé d’individualités égoïstes et consommatrices.

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          • RGT // 22.05.2018 à 19h36

            Les habitants des pays « développés » en ont marre de payer pour que les ploutocrates continuent à prospérer, marre de voir leurs impôts atteindre des sommets indécents pour compenser « l’optimisation fiscale » des profiteurs qui manipulent les gouvernements.

            Ce n’est ni du racisme ni de la xénophobie, c’est juste l’exaspération de voir leur revenus fondre comme une peau de chagrin, de se retrouver en concurrence avec des types prêts à bosser pour un bol de riz par jour, et de voir leurs impôts non pas utilisés pour améliorer les biens communs mais servir à héberger les victimes des charognards afin qu’ils ne restent pas dans leurs pays d’origine pour mener une rébellion contre leurs oppresseurs.

            Si ces migrants pouvaient vivre décemment et en paix sur les terres de leurs ancêtres ils ne viendraient pas tenter de survivre honteusement dans les bidonvilles insalubres de nous grandes agglomérations.

            Les humains sont attachés à la terre de leurs ancêtres. Les seuls migrations de masse ont toujours été causées par la misère et le désespoir.

            Si on observe attentivement les pays d’origine, on s’aperçoit que la cause de ces départs provient du VOL des richesses naturelles de ces populations au profit de rapaces avides de profits…
            Qui malheureusement proviennent de « chez nous », mais qui ne font pas partie ds « gueux » qui peuplent nos pays.

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            • Ives // 23.05.2018 à 07h35

              Sauf que nous avons aussi notre part de responsabilité dès que nous consommons un machin qui utilise les dites richesses naturelles…
              Entre autres, l’ordinateur sur lequel je lis ce texte et tape ce message.
              Ah si les choses pouvaient être simples….

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        • Lapin compris // 22.05.2018 à 09h43

          La fameuse analyse politique du camp du bien versus le camp du mal. Ce sont des méchants xénophobes qui poursuivent les gentils migrants.
          C’est exactement ce genre d’analyse qui tue simplement la possibilité de débattre et mène ensuite à des situations catastrophiques.

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          • Ben // 22.05.2018 à 14h17

            Se planquer dans le déni pour ce qui est de la dangereuse rhétorique raciste de la Lega ne vaut pas mieux que de se complaire dans l’hypocrite amour de son prochain, surtout s’il est étranger. Je ne peux plus lire Mediapart à cause des donneurs de leçons pseudo humanistes qui s’y regardent dans un miroir, mais je suis inquiet de la complaisance pour une droite ouvertement raciste venant de pas mal d’anti-UE comme Sapir. J’estime que c’est une faute politique. Il n’est pas dit que les escrocs comme Macron ou Renzi en tireront profit indéfiniment. Avec Salvini et Di Maio en Italie, on s’approche de la potentielle alliance Wauquiez-Le Pen en France. Je n’oublie pas non plus que le million d’immigrés accueillis par l’Allemagne en 2015-2016 a propulsé l’AFD à un score inquiétant. On doit tenir un discours responsable, et commencer par dénoncer les causes de l’immigration. À part Mélenchon, personne ne le fait.

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        • un citoyen // 22.05.2018 à 10h49

          Du même avis que Kiwixar, la xénophobie est une aversion envers les étrangers mais le choix de limiter ou refuser une immigration de masse ne signifie pas être xénophobe.

          Ce que l’on peut dire sur ce dossier c’est que la décision par l’UE d’intégrer automatiquement les immigrés fuyant soit la précarité, soit des conflits dans leurs pays d’origine, a provoqué en retour un rejet massif de cette politique, ceci par le ressenti d’une légitimité confisquée. Et c’est à prendre en compte dans le succès de ces deux partis, bien que les problèmes de l’immigration ne soient pas la cause première des désordres économiques (absence des droits de douane par le fait de la monnaie unique par exemple).

          Pour accuser l’un ou l’autre de ces deux partis de xénophobie, et bien que l’anti-immigration peut développer la xénophobie réelle pour une partie des gens, il en faudrait plus que ça. Le seul truc que j’ai lu une fois (mais c’était dans le monde et les journalistes n’avaient pas donné leurs sources… je reste donc prudent) était une volonté par la Lega de séparer les voyageurs immigrés des autres dans les transports en commun. A part ça, rien.

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          • Le Minotaure // 22.05.2018 à 12h39

            Discuter de limiter ou non l’immigration, c’est une chose.

            Parler tranquillement d’immigration « open bar » au regard de la situation, oui c’est xénophobe et indécent, aucun problème pour le dire. Et les dirigeants de la Ligue du Nord ont fait des déclarations encore bien pires.

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            • Kapimo // 22.05.2018 à 18h19

              L’immigration « open bar », c’est que vous le vouliez ou non celle décrétée par Merkel qui a très clairement incité les gens à venir sans conditions, en promettant d’accueillir tout le monde sans filtre (y compris donc de manière implicite de très nombreux Albanais et autres habitants des Balkans).
              Cette politique de Merkel était une insulte à tous les Allemands pauvres qui se serrent déjà très fort la ceinture, et à qui on explique qu’on ne peut rien faire de plus pour eux. Considérer comme xénophobes les pauvres qui sont les grands perdants lors de périodes d’immigration de masse, c’est odieux.
              Prendre de très haut le terme « open bar », ça permet peut-être d’adopter une posture bienfaisante pour l’égo, d’identifier de vils personnages, mais au prix d’un déni de réalité (souvent symptôme maladif, pouvant dériver vers la psychose, le révisionnisme etc…).

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            • Le Minotaure // 23.05.2018 à 07h55

              @Kapimo

              En Allemagne ils ont accueillis 1,5-2 millions de réfugiés sur un créneau de moins de deux ans (2015-2016). Depuis on a du recul sur les demandes traitées par les services d’immigration allemands. A peine 1/3 des demandeurs d’asile ont reçu le statut de réfugiés (regardez les eapports annuels 2015, 2016, 2017 du BAMF allemand). Et l’Allemagne est une exception en Europe.

              Et oui, opposer d’un côté les Allemands (et autres européens) qui se « serrent la ceinture » aux immigrés qui bénéficieraient de « l’open bar », alors même que ces immigrés forment les plus grosses cohortes de travailleurs précaires et chômeurs, c’est de la xénophobie, « que vous le vouliez ou non » comme vous dites.

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            • Alfred // 23.05.2018 à 17h53

              @ le Minotaure juste parceque vous mentionnez le bamf voici une parfaite illustration du problème posé par le nombre (au delà de la corruption le cas des réfugiés véritables couillonés par des migrants économiques devrait vous faire réagir):
              « Germany’s Federal Office for Refugees and Migration (BAMF) will review more than 25,000 asylum decisions after allegations of corruption at its regional office in the northern city of Bremen.

              Some of those granted asylum were considered by German authorities to be potential security risks, according to the news magazine Der Spiegel. They include Syrian intelligence operatives, human smugglers and other hard-core criminals – as well as potential Islamic State jihadists.

              BAMF currently rejects almost all asylum requests from converts from Islam to Christianity, according to Thomas Schirrmacher, president of the International Society for Human Rights. He said that when undergoing « belief tests, » BAMF often relies on Muslim translators who deliberately mistranslate at the expense of Christians or converts. »

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            • Le Minotaure // 23.05.2018 à 18h45

              @Alfred

              Le premier scandale dans cette histoire,c’est qu’on sélectionne des réfugiés sur la base de leur croyance. Et après certain parlent tranquillement d’immigration « open bar » se permettent tranquillement d’opposer réfugiés politiques et économiques, de donner des leçons de morale à ces réfugiés « économiques » tout en n’ayant jamais vécu de situation un tant soit peu comparable.

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            • Alfred // 23.05.2018 à 21h21

              @ le Minotaure.
              Honnêtement je pense que vous avez une lecture idéologique de la question qui vous enlève toute amptathie. Il est un peu dommage que vous ne voyez pas la différence entre des gens qui risquent leur vie quelqu’en soit la raison et d’autres.
              Pour avoir travaillé deux ans sur le terrain dans une ong assez efficace si l’on en croit sa réputation je vous assure que pour aider il fait trier (et que les ideologues sont dangereux si par malheur ils ne brassent pas que de l’air). Je comprends vos principes mes je me permet de vous inviter à voir plus loin que votre quartier bigarré et sympathique.

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            • Le Minotaure // 24.05.2018 à 07h24

              Mon quartier « bigarré et sympathique » ? Sans rire, cette saillie est ridicule. De toutes façons les statistiques du BAMF montrent que les Allemands, même sur la période exceptionnelle où ils ont ouverts largement leur frontière, ont drastiquement trié « leurs » immigrés. Ce qui suffit a rendre complètement déplacés les propos abjects et xénophobes sur l’immigration « open bar ».

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        • Sébastien // 22.05.2018 à 12h04

          Vous ne vous rendez même pas compte que c’est vous l’extrêmiste qui en plus, par votre inconscience, y menez tout droit.

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        • jp // 22.05.2018 à 19h13

          c’est facile de se dire non raciste et non xénophobe quand on habite dans des quartiers
          tranquilles voire huppés, mais dire parfois son ras le bol de nos voisins, c’est « mal ». Par ex : un voisin joue de la perceuse à 21h un dimanche, pas de chance c’était un Africain donc ceux qui sont venus rouspéter que c’est vraiment pas le moment de faire ça sont racistes ?
          il y a un film excellent, la Crise de Colline Serreau, don un extrait illustre le sujet
          https://www.youtube.com/watch?v=09RedfxO3mQ

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          • Le Minotaure // 23.05.2018 à 07h47

            Ce qui est raciste ce n’est pas de rouspéter contre votre voisin qui fait de la perceuse, c’est de faire un lien bien mystérieux entre son incivilité et son origine.

            Pourquoi supposer que vos contradicteurs habitent dans des quartiers tranquilles ? J’habite dans le 93 et je travaille à porte de la Chapelle. Les problèmes liés à la concentration de populations précaires, souvent d’origine immigrées, dans les mêmes ensembles, je connais. Mais peut être faut-il s’en prendre aux politiques urbaines, à l’Etat qui étrangle financièrement les communes (avec des conséquences désastreuses sur la gestion des OPHLM entre autres), à la liquidation des services publics (18 centres PMI sur 117 promis à la fermeture dans le 93) etc. plutôt qu’à vos voisins immigrés.

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        • Dredger // 23.05.2018 à 20h58

          Mademoiselle,
          Je vous conseille de lire le texte suivant pour y voir plus clair :
          http://echelledejacob.blogspot.be/2017/06/claude-levi-strauss-fait-leloge-des.html

          Cordialement

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          • Alfred // 23.05.2018 à 21h40

            C’est l’évidence même (en particulier pour quiconque a voyagé sans œillères). Merci pour votre lien qui permet lester cet argument du poid d’un personnage insoupconnable.
            J’ai toujours été épaté par l’attitude qui consiste à s’émerveiller pour les peuples premiers, les chamanes, les cultures « authentiques » et préservées (tout ça très loin et très différent) et « en même temps » à rejeter le conservatisme, la tradition et « le repli sur soi » à la maison. Faudrait savoir. En vérité c’est une attitude profondément raciste que de labelliser la même qualité positivement ou négativement simplement en fonction des individus qui la présentent.

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    • Perret // 22.05.2018 à 08h10

      L’accueil des « boat peoples » (conséquence de la destruction de la Libye à laquelle un certain Sarkozy n’est pas étranger) enrichit une mafia (pas seulement italienne, cherchez en France notamment) qui « touche » par « migrant » recueilli. Et du départ du fin fond de l’Erythrée ou de la Somalie jusqu’à nous, il y a toutes une série de mafias, plus ou moins connectées, qui amènent les « migrants » jusqu’à la côte libyenne. Je ne doute pas de votre bon coeur, mais avouez que s’opposer fermement à cela n’est pas obligatoirement du racisme.
      Regardez à nouveau ces vidéos des terribles déclarations de Georges Marchais, dans les années 70, sur l’immigration. Il allait beaucoup plus loin que Jean-Marie Le Pen et de façon beaucoup mieux argumentée. Son départ a entraîné le transfert de l’électorat communiste au FN.
      Ce dont nous souffrons depuis de début des années 70, c’est d’une reprise moderne de la méthode de « l’engagement », c’est-à-dire le moyen trouvé par les planteurs esclavagistes français de Maurice, après l’abolition de l’esclavage pour ne pas payer un juste salaire aux affranchis : submerger l’île de travailleurs indiens à très bas prix (au passage, la population de Maurice est, aujourd’hui, aux deux tiers indienne, les planteurs ayant ainsi dépossédé les affranchis du pays qu’ils avaient été contraints d’accepter, une double peine en quelque sorte).
      C’est ce qui se passe en Europe aujourd’hui et l’Italie est la porte d’entrée de cette submersion qui a pour objectif premier la casse sociale la plus formidable. Utiliser le ressentiment xénophobe de ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez pour les montrer du doigt au lieu d’attaquer et de dénoncer les promoteurs du système monstrueux mis en place n’est pas cohérent du tout et est en réalité un soutien involontaire mais bien réel aux mafias qui nous détruisent.

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      • Le Minotaure // 22.05.2018 à 12h43

        Je ne vois pas bien en quoi l’existence des mafias est un argument. Ces mafias prospèrent justement sur la criminalisation des migrants qui les obligent à aller en Europe dans la clandestinité. Elles prospèrent également sur la destruction des nations d’Afrique et du Moyen Orient, destruction réalisée par les mêmes qui s’effraient ensuite des flux migratoires.

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        • K // 23.05.2018 à 11h06

          Vous proposez la « déclandestination » de l’immigration irregulière?! A ce compte là, la population europeene va tripler en quelques décénies…
          L’argument de l’immigration provoquée par la guerre est un enfumage pour nous faire oublier que la grande majorité des immigrés viennent de pays en paix…

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    • Jérôme // 22.05.2018 à 08h18

      La Lega est-elle xenophobe ? Probablement selon nos critères actuels. Elle est surtout anti-immigration.

      Quand on connaît le niveau catastrophiquement bas de la natalité italienne depuis plus de 40 ans, on comprend néanmoins l’angoisse.

      Qui a envie d’être submergé ? Qui a envie du sort des amérindiens, des palestiniens, colonisés jusqu’à devenir une minorité martyrisée dans ce qui était la terre de leurs pères ?

      Vaut-il mieux se laisser submerger par la fatalité ? Est-il même permis de protester contre la fatalité, celle-ci ou une autre ?

      Je me garderais bien de trancher. Mais en démocratie, le peuple doit avoir le choix de décider, la liberté de changer d’avis et en assumer les conséquences.

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      • Le Minotaure // 22.05.2018 à 12h55

        Quand des dirigeants et élus de la Ligue du nord traitent une ministre d’origine congolaise d’orang-outang, qu’ils versent publiquement de l’urine de porc sur le terrain de construction d’une future Mosquée, qu’ils appellent à « défendre la race blanche » et à séparer Roms et Italiens dans les transport en public, c’est de la xénophobie et du racisme.

        Et arrêtez de comparer votre situation (ou celle des Italiens) avec celles des Amérindiens ou des Palestiniens. Ces peuples ont été agressés par des Etats armés et considérablement plus puissants qu’eux. Leurs dirigeants n’ont pas mené des opérations militaires permanentes dans les pays d’origine des colons. Ceux dont la situation se rapproche le plus de celles des Palestiniens ou des Amérindiens, ce sont les migrants, pas les populations européennes.

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        • Jérôme // 22.05.2018 à 15h44

          Sans blague ?

          Un peu de rigueur SVP.

          Les israéliens n’ont pas débarqué casqués et armés en Palestine avec l’invincible Tsahal. Ils sont arrivés comme migrants civils non armés. C’est une fois dans la place qu’ils se sont armés, en constituant des milices puis une armée secrète : la Hagana, l’Irgoun, … etc.

          Et les colons anglais arrivés en Virginie en 1607 puis au Massachusetts en 1620 ne se sont pas tout de suite imposés à la force du fusil ou du canon. Ils ont d’abord commencé comme des pauvres ch’tites migrants persécutés cherchant un avenir meilleur. Les amérindiens de la côte ont bien voulu leur laisser de la place parce qu’ils en avaient et qu’ils étaient accueillants. Ils leur ont même sauvé la peau : la fameuse fête de Thanksgiving célèbre d’ailleurs cela.

          Et puis quand ils sont devenus forts, les colons anglo-saxons ont systématiquement violé les traités : des centaines, pour déposséder et soumettre les indiens.

          Malgré le choc microbien responsable de 90% des morts, malgré toutes les horreurs commises par les conquistadors, la colonisation espagnole n’a pas éradiqué les amérindiens, loin de là. Allez donc au Mexique, et plus encore en Colombie ou au Pérou pour le constater.

          Les anglo-saxons, eux, ont fait place nette. C’est pas pour rien qu’Adolf les admirait et voulait faire de l’Europe de l’est l’Amérique de l’Allemagne. Il était juste un peu plus pressé et à donc employé des moyens plus industriels et plus expéditifs.

          Il serait temps d’ôter les lunettes de bisounours.

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          • Le Minotaure // 22.05.2018 à 19h01

            Encore une fois les colons sont devenus forts parce qu’ils étaient appuyés sur un Etat et une armée. C’est encore plus évidents pour les conquistadors.

            Et encore une fois, arrêtez de vous comparer aux Amérindiens ou aux Palestiniens. C’est indécent et ridicule.

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            • Jérôme // 22.05.2018 à 19h30

              Non ce n’est pas indécent. C’est juste que vous refusez la comparaison parce qu’elle fait voir sous un jour défavorable vos a-priori idéologiques.

              Pour vous, l’europeen Et lui seul est foncièrement et essentiellement mauvais et coupable, tandis que les autres sont forcément purs et inoffensifs et les premiers n’ont pas le droit d’empêcher Les seconds de faire ce qu’ils veulent.

              Pourtant, ces seconds ont des appuis. De nombreux gouvernements étrangers ont conclu des accords bilatéraux avec la France sur leurs conditions de circulation, de séjour, de nationalité, de vote, et financent leurs activités culturelles/cultuelles pour être certains qu’ils gardent un lien avec leur patrie d’origine plutôt que de pleinement s’assimiler à ce qui est supposé être leur nouveau pays.

              Soyez donc démocrate. N’interdisez pas à ceux qui ne pont n’osent pas comme vous de faire des rapprochements et analogies quand vous-mêmes en faites mais de surcroît procédez par amalgame-anathème pour discréditer et même interdire les opinions pour vous hétérodoxes.

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            • Le Minotaure // 23.05.2018 à 11h53

              Je n’interdit à personne de faire des rapprochements fallacieux. Je démontre juste l’absurdité de se comparer, bien au chaud derrière son ordinateur, à des peuples exterminés ou réduits dans des réserves. Et non je ne pense pas que les « Européens » sont méchants, pas plus que les Arabes, les Amérindiens ou les Kazakhs. Je ne crois pas à la responsabilité collective des peuples.

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    • R.C. // 22.05.2018 à 12h25

      L’argument de la xénophobie est l’argument facile que l’on dégaine dans toute discussion concernant les problèmes d’immigration.

      Certes, il peut y avoir de la xénophobie pathologique et viscérale mais toute « crainte de l’étranger » n’est pas nécessairement criminelle. C’est même une partie intégrante du développement de l’enfant (se manifeste vers ses huit mois, jusqu’à deux, trois ans, voire ses quatre ans…). Il ne faut pas, en outre, confondre la xénophobie avec le racisme.

      La réaction des italiens face aux arrivées massives et incontrôlées de migrants peut également s’expliquer par tout autre chose que de la xénophobie. Leur impuissance et leur colère face à une Union européenne qui manie les incantations et les anathèmes mais ne fait rien pour trouver des solutions concrètes acceptables pour tous (les autochtones et les migrants) ; une UE qui ignore superbement les passeurs et les trafiquants de chair humaine ; une UE complice d’un certain patronat qui a délibérément choisi depuis longtemps (déjà l’industrie automobile des années 50/60…) l’option d’une immigration massive pour disposer d’une main d’oeuvre docile et peu coûteuse et pour casser le marché de l’emploi (désormais en ruines, de part et d’autre des Alpes), patronat qui se réjouit cyniquement de cet afflux constant de miséreux prêts à se jeter sur des tâches pénibles pour des rémunérations de misère (et de plus en plus non déclarées).

      Les Italiens sont aux premières loges face à ce flux soudain engendré par des enjeux de géo-stratégie politique qui les dépassent.
      En quoi sont-ils responsables des c… criminelles d’un Sarkozy – allié de Washington – qui a pulvérisé la Libye et destabilisé le fragile équilibre de toute une région d’Afrique et moyen-orientale, avec les conséquences désastreuses que l’on sait ?
      En quoi sont-ils responsables des manigances d’un Erdogan qui joue avec son robinet à « réfugiés » et fait chanter les chancelleries de l’ouest cossu ?

      Il y aurait de quoi être furieux à moins. Et les Italiens (le peuple Italien) le sont à juste titre !

      L’accusation de xénophobie est la réponse toute faite de l’oligarchie qui tire profit de cette situation et entend discréditer tout sursaut eurosceptique et souverainiste.

        +37

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      • Le Minotaure // 22.05.2018 à 13h14

        Rappel :le gouvernement italien a soutenu et même participé à l’intervention militaire en Libye. Et il s’agissait du gouvernement Berlusconi, dont la Ligue du nord était membre. Donc la Ligue du Nord porte sa part de responsabilité dans la destruction de la Libye et la crise migratoire.

        Maintenant non les Italiens ne sont pas responsables des politiques de leurs dirigeants, pas plus que les Turcs, les Français ou d’autres. Mais les migrants ne le sont pas non plus, et pourtant ce sont d’abord eux, bien plus que les Italiens, qui subissent cette situation.

          +7

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    • Vladimir // 22.05.2018 à 21h36

      Je soutiens bien sur les « xénophobes  » les généreux ne payent jamais de leur propre poche et l’Occident ne peut plus accueillir toutes ces bouches a nourrir qui de plus ne sont culturellement pas compatibles !

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      • Le Minotaure // 23.05.2018 à 18h59

        Toute personne qui consomme en France paie de sa poche, généreux ou pas. La TVA pèse plus du double de l’impôt sur le revenu dans le budget de l’Etat et tout le monde la paye.

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    • Paul // 25.05.2018 à 08h40

      Il suffirait de « côtoyer  » pour gouverner ?
      Quelle triste pensée !
      Et bien en fait, c’est ce qu’ ils font. Ils côtoient les gens en serrant les mains avec un grand sourire.
      C’est cela la politique aujourd’hui.
      C’est cela la « démocratie « .
      Triste vérité.

        +1

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    • Les Mouches // 27.05.2018 à 16h53

      Votre définition du racisme a l’air plutôt originale…je vous renvoie au sens de cette idéologie, bien trop galvaudée de nos jours.

      Voyez-vous, cette dérive autoritaire qui vise à insulter et vouloir éradiquer ceux qui refusent l’immigration incontrôlée dont vous être un exemple est tout aussi inquiétante si ce n’est plus que vos soit-disant xénophobes.

      Vous remarquerez que hormis l’Europe occidentale, tout le monde contrôle les flux humains, tout le monde favorise sa culture, son Histoire, c’est simplement normal…soit vous continuez dans votre dérive, soit nous pouvons enfin aborder ce problème sereinement et ainsi rendre le fonctionnement plus humain.

      C’est assez comique de constater que ceux qui dénoncent la mondialisation acharnée des flux de capitaux sont prêts à accepter une mondialisation acharnée des flux humains.

        +2

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  • Kiwixar // 22.05.2018 à 07h22

    « Le M5S a ainsi mis de côté sa proposition d’organiser un référendum sur l’Euro. »

    En même temps (comme dirait le jeune dinosaure), si j’étais un chef d’Etat persuadé que mon pays doit sortir de l’euro, je préparerais tout secrètement (nouveaux billets, contrôle temporaire des changes et des flux financiers, suspension des cours de bourse, etc) et quand tout serait prêt au jour J : bam!

    Je n’exposerais certainement pas le projet sur la place publique, je n’exposerais pas mon pays à l’incertitude, aux pressions extérieures ni même au vote (référendum).

    Comme disait de Gaulle, quand on est couillonné (c’est le cas avec l’euro), on dit « on a été couillonné » et on s’en va. On ne demande pas la permission. Eventuellement, on envoie une boîte de chocolat ou un bouquet de fleur à mamie Merkel pour faire passer la pilule. De toute façon, les Allemands ont déjà les deutsche marks tout prêts tout chauds.

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    • Bruno // 22.05.2018 à 08h41

      Les allemands quitteront l’euro à la première occasion, dès que les gueux du sud leur auront trop cassé les pieds ou mis en danger économique.
      Ils emporteront avec eux les Pays-Bas, le Danemark et la zone de « espace allemand direct » et peut-être quelques « satellites russophobes » chers à E. Todd. Accepteront-ils l’ « asservi volontaire » français dans leur besace comme esclave utile ?

      https://www.les-crises.fr/todd-3-l-allemagne-tient-le-continent-europeen/

        +9

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      • Alain // 22.05.2018 à 10h26

        Non, les Allemands ne sortiront que lorsqu’il ne sera plus possible de refuser les transferts, tant que cela marche comme aujourd’hui, pourquoi changer?

        Les pays de l’est sont devenu l’arrière-cour de l’industrie allemande et devront suivre, comme l’Allemagne a un trop grand besoin de la Russie, ils devront mettre leur russophobie en poche et un mouchoir par-dessus

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      • herve_02 // 22.05.2018 à 19h50

        Si les allemands sortent de l’euro, le mark explosera et les exportations vers les pays d’europe s’effondrera.

        Ce sera intéressant à voir une europe sans l’allemagne. moi je dis chiche.

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        • Vladimir // 22.05.2018 à 21h38

          « Si les allemands sortent de l’euro, le mark explosera »
          Il n’existe pas !
          Et bien entendu ca ne changera RIEN aux exportations !

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          • Guigo // 23.05.2018 à 00h27

            M. Sapir me corrigerait mais dans une telle situation, il me semble le Mark s’évaluerait de 20-25 % par rapport à l’Euro subsistant et, du coup, l’avantage compétitif allemand prendrait un coup brusque. Ce serait un choc pour toute la zone naturellement, comme le serait une dissolution ou la sortie unilatérale de n’importe quel « grand pays ».

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          • un citoyen // 23.05.2018 à 02h48

            Le mark n’existe plus, oui bien sûr, mais on parle du mark virtuel ou comment le mark aurait évolué par rapport aux autres monnaies des pays de l’UE si on n’avait pas adopté la monnaie unique (et donc resté avec un système de droits de douane dans les exportations intra-UE). J.Sapir avait fait des calculs de ce côté et comme l’a écrit Guigo, on arrive à des écarts importants suivant les monnaies.
            Si les allemands sortent de l’euro, les droits de douane se ré-installent et donc cela changera au niveau des exportations (ré-équilibrage des économies entre les pays les plus prospères comme l’Allemagne et les plus en difficulté comme ceux du Sud).

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    • lok // 22.05.2018 à 09h59

      Je doute qu’ils en aient les capacités.

      Ils ont peur. Trop peur.

      Ca se sent cela se voit ils veulent surtout rester et au pouvoir et profiter.

      Je ne sais pas si les italiens comprennent. Je ne pense pas. Peu de gens comprennent…

      On verra en combien de temps ils se couchent.

        +5

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      • Kiwixar // 22.05.2018 à 10h23

        Vous faites de la « projection ». Attendons de voir ce que va faire et dire ce nouveau gouvernement, et voyons où ils en sont dans 6 mois ou 1 an.

          +8

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    • Alain // 22.05.2018 à 10h23

      Pas évident de faire une telle opération – spécialement l’impression de billets qui ne peut se faire que dans quelques imprimeries spécialisées en Europe – sans qu’il n’y ait aucune fuite.

      Le problème principal de la sortie est la masse de billets existants, quand on a sa propre monnaie on peut décider du jour au lendemain de la démonétiser pour forcer la conversion vers une nouvelle monnaie. Ici pas possible et les Italiens n’échangeront pas leurs billets en euro pour des billets en lire qui perdront de la valeur. Donc à la moindre fuite, c’est le bank run pour récupérer du cash qui restera en euro et vider des comptes qui seront convertis « de force »

        +2

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      • WASTERLAIN // 22.05.2018 à 19h15

        Pas faux, mais vous semblez oublier que les pièces euros italiennes ne sont pas tout à fait les mêmes que les françaises, que les françaises ont des différences avec… Pour les billets, il y a une lettre différente par pays émetteur qui précède le numéro. Il y a donc moyen de mettre en œuvre une politique de validité des euros émis uniquement par le pays (difficile à mettre en pratique pour les billets, mais on pourrait les estampiller) avec date de péremption tout en mettant sa nouvelle monnaie nationale en circulation.

          +1

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      • S.T. // 24.05.2018 à 02h39

        Vous oubliez qu’il y a une outre filière d’imprimerie avec un bon standard de sécurité.
        Je parle de l’imprimerie de billets de loterie et autres jeux. Certes pas si durables que les billets de monnaye mais ça peut tenir de façon provisoire.
        Cherchez MiniBOTs.

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    • JB // 23.05.2018 à 02h30

      Entièrement d’accord avec vous Kiwixar et c’est à croire qu’ils ont oublié l’exemple de la grèce.
      Cette coalition me fait penser aux deux partis politique arrivés en deuxième et troisième position derrière macron.
      Euroseptique mais jamais « anti ».
      La dette de l’Italie est tellement colossale qu’elle ne pourra jamais être remboursé.
      je partage avec vous cette analyse :
      https://brunobertez.com/2018/05/21/ca-y-est-le-piege-des-elites-est-tendu-contre-litalie-les-italiens-ont-ils-compris-oseront-ils-utiliser-leur-seule-arme/

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  • TC // 22.05.2018 à 07h46

    Là encore, les électeurs se seront faits couillonnés par des partis qui s’engageaient à sortir de l’euro et qui, une fois élus, annoncent sans vergogne que finalement, non, il n’est pas question d’en sortir. On aura donc donc droit après quelques épisodes romanesques de pseudo-affrontements avec Bruxelles, à un alignement sur la politique européenne, ni plus, ni moins. Circulez, il n’y a rien à voir : Ziryza bis en vue !

      +16

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    • Jérôme // 22.05.2018 à 08h23

      Probablement mais pas forcément. Toute union monétaire n’est pas forcément vouée à l’echec. Mais elle n’est tenable que si on la complète par une union de transferts budgétaires.

      Cela a toujours existé au niveau national entre régions riches et régions pauvres : pas optimal mais ça rend la concurrence économique acceptable pour les moins avantagés.

      Moi qui ai voté pour Maastricht en 1992, je ne suis devenu contre l’euro que quand j’ai réalisé que cette union de transferts ne serait jamais réalisée parce que plusieurs pays incontournables n’en veulent à aucun prix (et on les comprend avec la connerie des élargissements).

      Les eurosceptiques italiens ont raison de dire que la sortie de l’euro n’est pas leur objectif à priori mais seulement la conséquence du refus allemand de faire une union économique et monétaire qui tienne la route.

      Ne nous illusionnons pas. Les allemands ont déjà dit en 2010 qu’ils torturaient les grecs pour qu’ils crient assez fort pour faire peur aux italiens.

      Rien ne se fera sans douleur. La situation actuelle profite aux uns, les allemands et les néerlandais, et nuit aux autres qui o y néanmoins peur de précipiter une crise. Les allemands ne lâcheront pas les avantages de l’euro sans faire payer un lourd prix aux pays qu’ils ont colonisés et pillés économiquement.

        +14

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    • Kiwixar // 22.05.2018 à 10h27

      Ne pas dire qu’ils vont sortir de l’euro (ce qu’ils ont fait) est différent de dire qu’ils ne vont pas en sortir (ce qu’ils n’ont pas dit).

        +7

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  • Emmanuel // 22.05.2018 à 08h03

    Le graphe présente montre clairement une Italie qui décroche, et se débat desperement en cumulant de plus en plus les handicaps, dont un des non moindre, celui lié à la demographie : vieillissement de la population, émigration des jeunes diplômés, afflux de « migrants » non controle. Et ce malgré l’application des potions bruxelloises, portée par le bon eleve Renzi , parfait eurocrates dans la forme et dans le fond. Le  » job act » (sic pour la langue de Dante) considéré par tout ces messieurs de l’orthodoxie néolibérale, comme étant le nec plus ultra en matière d’emploi, a fait flop , et tant pis pour les travailleurs encore plus précarisés, ils n’ont cas migrer ailleurs, en Allemagne par exemple…alors notre fringant président qui a emboîté le pas sur son homologue italien, devrait y réfléchir à deux fois…

      +13

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  • Fritz // 22.05.2018 à 08h07

    Chat échaudé craint l’eau froide : on n’a pas envie de se faire syrizer une deuxième fois. Mais la configuration décrite par M. Sapir est prometteuse. N’insultons pas l’avenir, expliquons la situation italienne à nos proches qui hurlent au « populisme » ou au « racisme », et essayons de déniaiser nos compatriotes. Car s’il reste une forteresse de l’européisme, c’est bien la France.

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    • calal // 22.05.2018 à 08h32

      Tout a fait d’accord. Il y a egalement risque que l’ue torde le bras bien fort a l’italie pour les francais entendent leurs cris. D’un autre cote le paradigme de certains qui decrivaient l’ue comme un outil americain pour des buts americains semble confirmer que la mise au rebut de cet outil qui n’est plus utile ou necessaire semble permis et en cours. Par contre si on considere une lutte entre « clintoniens » et « trumpistes » au sein de l’elite occidentale, l’ue serait le dernier refuge des « clintoniens » et ne se rendra pas sans combattre.
      J’espere en l’italie.

        +9

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    • de passage // 22.05.2018 à 09h44

      On peut effectivement craindre une evolution à la Tsipras, néanmoins il y a une difference de taille: le poids de l’économie italienne dans la zone euro. À l’époque de la crise grecque, les Allemands envisageaient un Grexit pour résoudre le probleme, ils ne pourront utiliser cette menace dans le cas de l’Italie, ou alors ils acteront la fin de l’UE. Attendons de voir, et restons attentifs.

        +8

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      • step // 22.05.2018 à 12h28

        ce sera d’ailleurs à ce titre très intéressant pour la stratégie plan A / plan B d’un certain mélenchon…

          +3

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  • Araok // 22.05.2018 à 08h45

    Les expériences ( l’eau chaude de Fritz) de la Grèce (lire le bouquin de Varoufakis) et du Brexit devraient conduire les italiens (entre autres) à chercher un détricotage de l’euromonétaire de l’intérieur, quitte à conduire l’Allemagne à sortir de l’euro.
    Le problème est de savoir si on peut déplacer une armoire quand on est à l’intérieur…Les joueurs de bonneteau de la porte de Clignancourt de mon enfance y arrivaient. Alors espérons.

      +10

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    • Ben // 22.05.2018 à 14h31

      Parenthèse : Varoufakis n’est pas crédible. Lire l’explication de texte donnée par Eric Toussaint, disponible sur ce site ou sur celui du Cadtm.

        +3

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    • Jérôme // 22.05.2018 à 23h09

      C’est ce que Sapir et d’autres économistes de tendance différente ont montré.

      La moins mauvaise solution pour défaire l’euro, ce serait que tous les pays membres acceptent de le démonter.

      La 2ème moins mauvaise solution, ce serait de conduire le plus gros passager clandestin de la zone euro et de l’UE à sortir de l’euro : l’Allemagne.

        +3

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      • valerie // 27.05.2018 à 11h38

        L’Allemagne n’aura besoin de personne pour sortir de la zone euro. Contrairement aux apparence ce sont eux les plus mécontents car les Targets pèsent beaucoup trop sur leur économie aujourd’hui (eh non l’euro n’est PAS une monnaie unique..). La crise italienne tient surtout aux 500 milliards de dettes target accumulés qu’ils ne pourront jamais rembourser à l’Allemagne.
        L’euro va exploser et les premiers partis s’en sortiront le mieux (J. Stilgitz-2012). https://www.upr.fr/actualite/france/sortie-furtive-de-leuro-vincent-brousseau

          +1

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  • Eric83 // 22.05.2018 à 08h49

    L’analyse de Bruno Bertez sur la « guerre » qui s’annonce entre le gouvernement Italien et l’UE :

    « Ce que propose le nouveau gouvernement est inadmissible à la fois pour les marchés, pour les gouvernements européens, pour les banques, et bien sur pour les médias aux ordres des entreprises. On ne peut même pas imaginer un début de réalisation, on est dans le sacré, dans ce à quoi on ne peut pas toucher en Europe. L’italie déchire purement et simplement les règles que les allemands ont eu tant de mal à imposer ».

    « Tout ceci pour dire que la mise en difficulté de l’Italie sera saignante mais saignante pour tout le monde y compris la Construction Européenne et y compris les autres pays participants à l’Union ».

    https://brunobertez.com/2018/05/21/editorial-italie-la-guerre-est-ineluctable-vers-le-grand-sacrifice-des-italiens/
    https://brunobertez.com/2018/05/21/ca-y-est-le-piege-des-elites-est-tendu-contre-litalie-les-italiens-ont-ils-compris-oseront-ils-utiliser-leur-seule-arme/

      +8

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  • A. F. // 22.05.2018 à 08h56

    Le carcan de Maastrich 1992 n’est pas réformable.
    Tous les problèmes actuels viennent de ce « traité » mortifère et toxique.

      +12

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    • Jérôme // 22.05.2018 à 23h12

      Je pense que le traité européen le plus mortifère n’est pas celui de Maastricht mais plutôt celui qui l’a précédé : l’Acte Unique européen de 1986 qui a instauré le principe de libre circulation absolue des capitaux et fait de la concurrence prétendument libre et non faussée l’alpha et l’omega de la politique économique en Europe.

      Et celui-ci, on s’est bien gardé de nous demander de l’approuver par référendum.

        +7

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      • Le Rouméliote // 26.05.2018 à 17h39

        Maastricht n’a été guère que la ratification par les peuples ou leurs représentants de l’Acte unique européen de 1986.

          +0

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  • christiangedeon // 22.05.2018 à 10h03

    Eh bien,je suis drôlement content que M. Sapir ne se soit pas lancé dans le concert de cris d’orfraies qui a accompagné cette alliance,ici,en France. Le » ce sont des fachos de Mélenchon « en étant un exemple quasi parfait. sans compter,compteur infaillible,les commentaires pleins de mépris des innénarrables France Inter et France Culture,comme il se doit. Un pas a été franchi qui comptera pour l’avenir.Et aux moralistes,je dirais que l’important pour le moment,est d’arriver à se débarrasser de l’UE pour pouvoir enfin construire une véritable idée européenne,celles de l’Europe des nations libres et souveraines,et récupérer notre libre arbitre monétaire. Bravo,M. Sapir et merci de ne pas avoir cédé au chant des sirènes dogmatiques.Dernier détail,il ne faut pas parler d’Europe à propos de l’UE.L’UE n’est pas l’Europe,mais son antithèse.

      +25

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  • Angelo // 22.05.2018 à 10h10

    Bonjour
    LOU met en avant des considérations éthiques. Et elle a raison . Le pragmatisme et le realismes peuvent s’arrêter devant l’exigeance morale . Une pureté angélique me diront certains? Un acte simple de résistance salutaire selon moi.

    La litanie des raisons qui expliquent le vote des italiens (chômage, europe trop libérale, solitude face à l’immigration « massive ») n’est pas à opposer au jugement qu’il s’agit d’émettre sur les valeurs et projets de la Lega. Ex lega Nord ne l’oublions pas.
    Elle prône la préférence nationale et après avoir prôné une préférence interne plus sélective. Le nord séparatiste. Les bons italiens face aux autres. Ça rappellera des souvenirs à certains.
    Son leader arbore des polos avec des bulldozer pour nettoyer les camps de migrants.
    Dans le programme commun il y a des choses écrites sur les camps de rom. Allez voir si vous lisez l’italien.
    Je pourrais continuer longuement.

    Pour moi cela suffit à disqualifier tout « collaborateur » de ce dessein politique.
    Ça sent mauvais et puis c’est tout.
    Y.

      +2

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    • Rafe // 22.05.2018 à 13h26

      « il y a des choses écrites sur les camps de rom »
      Voyons, parce que il me semble que vous dites des mensonges:
      « Campi nomadi
      Il dilagare dei campi nomadi, negli ultimi anni, l’aumento esponenziale di reati commessi dai loro abitanti e le pessime condizioni igienico-sanitarie a cui sono sottoposti ha reso tale fenomeno un grave problema sociale con manifestazioni esasperate soprattutto nelle periferie urbane coinvolte.
      Ad oggi circa 40 mila Rom vivono nei campi nomadi e il 60 per cento sono minori.
      Sono pertanto necessarie le seguenti azioni: chiusura di tutti i campi nomadi irregolari in attuazione delle direttive comunitarie; contrasto ai roghi tossici; obbligo di frequenza scolastica dei minori pena l’allontanamento
      dalla famiglia o perdita della responsabilità potestà genitoriale. In ogni caso, proponiamo di intervenire per il pieno superamento dei campi Rom in coerenza con l’ordinamento dell’Unione Europea. »

      SUPERAMENTO, ça veut dire de faire vivre les Rom dans des conditions dignes. S’il ne veulent pas, ils peuvent continuer dans des camps approuvés, mais sans vivre d’illegalitè, tant pire des illegalitès dégoutants comme l’exploitation des enfants ou les feux toxiques.

        +10

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    • herve_02 // 22.05.2018 à 20h02

      La question de fond est : les gens qui veulent pas de cette europe là, quel parti politique ‘crédible’ leur en donne espoir ?

      Les gens votent pour des partis xénophobes qui refusent cette europe, pas parce qu’ils sont xénophobes mais parce qu’ils proposent de sortir de cette europe.

      Aucun des autres partis ne le proposent, les gens n’ont donc pas d’autres choix. Ils sont jetés dans les bras de ces partis par le monde politique. en imaginant qu’au dernier moment brandir le spectre de la bête immonde suffira. Ben au bout d’un moment ca marche plus.

        +7

      Alerter
  • Macarel // 22.05.2018 à 10h23

    “Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.”
    Jacques-Bénigne Bossuet

    La montée des populisme de droite et de gauche dans l’UE est la conséquence, et non la cause de tous nos malheurs.

     » Lorsque le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt… » (proverbe chinois)

    La cause de la montée des populismes, c’est que les gens qui avaient cru en une Europe de la paix, de la prospérité, en une Europe qui protège, se rendent compte que la paix n’est pas vraiment assurée, que la prospérité n’est pas vraiment au rendez-vous (y compris dans le bloc allemand), et que l’UE ne protège en rien les peuples, car, tout simplement l’UE n’est pas une puissance indépendante (est-elle une puissance tout court d’ailleurs ?) : dernier exemple en date les sanctions de Trump contre l’Iran, les entreprises de l’UE se couchent les unes après les autres devant les menaces financières des « yankees ». Quant à la « submersion » migratoire, elle est en grande partie conséquence de l’alignement de l’UE sur les politiques guerrières des USA dans le grand Moyen-Orient et en Afrique, politiques qui ont créé le chaos dans toutes les zones concernées.
    Le pire c’est que cette Europe idyllique de la paix, de la prospérité, et protectrice, nous avait été « vendue » lors du référendum sur le Traité de Maastricht par une social-démocratie aujourd’hui en plein naufrage un peu partout. Cette dernière, ne trouve comme manière d’exister qu’à dénoncer la xénophobie, et le racisme, de partis dont ses propres renoncements – aux valeurs qu’elle aurait dû défendre pour conserver la confiance de ses électeurs-, ont fait le lit et permis l’accession au pouvoir. En France Macron a été « l’ultime rempart » contre la « déferlante populiste », mais s’il échoue à « redresser » l’économie du pays ( et c’est bien parti pour, car il cherche à se faire bien voir de ceux qui sont à l’origine des problèmes, et ne cherche pas à traiter les problèmes à la racine), alors, après l’Italie, la France défraiera la chronique bruxelloise, et sera elle aussi happée par le maelstrom populiste. Mais peut-être que l’UE se sera désintégrée avant d’en arriver là, car l’Italie n’est pas la Grèce.

    Charles de Gaulle « Cabri, l’Europe ! l’Europe ! »

    https://www.youtube.com/watch?v=zufecNrhhLs

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    • Sandrine // 22.05.2018 à 10h48

      Votre analyse est assez juste, sauf que Macron n’est pas un dirigeant classique de la social-démocratie (même s’il en est issu). Il prétend incarner une nouvelle voie.

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      • Macarel // 22.05.2018 à 11h08

        Macron ! Une nouvelle voie ?

        Tout ce que je vois c’est un « remake » avec presque 40 ans de « retard » des politiques thatchériennes dont la Grande Bretagne est aujourd’hui revenue. Dernier exemple, renationalisation de la ligne de chemin de fer Londres-Edimbourg, les compagnies privées ayant jeté l’éponge (car pas assez lucratif, sans doute).
        Bon Dieu ! Pourquoi avec 40 ans « de retard », vouloir faire les mêmes erreurs que nos voisins d’outre-manche ?
        Et pourquoi ne pas en tirer les leçons au lieu de « se faire plaisir » en provoquant systématiquement les tenants des services publics « à la française », au nom d’un dogme néolibéral dont les anglo-saxons eux-mêmes ne veulent plus aujourd’hui (en tout cas les populations). La démocratie c’est débattre pragmatiquement, puis décider de ce qui doit relever de la sphère publique ou de la sphère privée. Selon moi, tout ce qui relève des « biens communs » doit relever de la sphère publique, tout le reste peut relever de la sphère privée. Une telle économie est ce que l’on appelle une économie mixte, le marché est plus efficace pour produire des machines à laver ou des voitures, mais le marché est totalement inadapté pour toutes les questions de gestion de « biens communs », surtout lorsque ces questions doivent être envisagées sur le long terme, et qu’il doit être tenu compte des « externalités négatives » tant écologiques, que sociales.

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    • vlois // 22.05.2018 à 12h14

      D’autant que l’UE ressemble de plus en plus furieusement à la nouvelle Europe tant voulue par les collabos pour lutter contre les russes et dirigée par l’Allemagne. Une continuation du projet ou compulsion de répétition sous forme de guerre économique cette fois-ci.

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    • Ben // 22.05.2018 à 14h43

      Après l’échec de « l’ultime rempart » Macron, on va peut-être avoir le droit au come back de « l’ultime rempart » Valls, le social-republicain d’extrême-droite face à l’Alliance maurassienne Wauquiez-Le Pen. Franchement, la droitisation de tout ce qui est opérant en Europe me rend pessimiste pour la suite.

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  • Sandrine // 22.05.2018 à 10h36

    Illustration parfaite de la contamination des idées fascistes (mélangé d’idées de droite et de gauche au profit de l’accroissement du capital en contexte de crise de surproduction) dans l’ensemble du monde industrialisé!
    Mais ne nous y trompons pas, les fascistes en col bleu de cette improbable coalition italienne ne sont pas plus violents que les fascistes en col blanc à la Macron…

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    • Le Rouméliote // 22.05.2018 à 11h37

      Certes, vous avez raison, mais l’entêtement des bureaucrates bruxellois et des Germains à poursuivre la chimère européiste de Jean Monnet fait le lit du fascisme. Ce n’est pas une des plus minces ruses de l’histoire que de promouvoir le fascisme pour, à terme, sortir de la dictature new look de l’UE. C’est très triste, j’en conviens, mais faute d’anticipation de la part des dirigeants nationaux qui ont privilégié la légalité à la légitimité, comme le dit J. Sapir, les peuples sont en train de se lever en utilisant tous les moyens à leur disposition, y compris les plus nauséabonds. Le bloc de l’Est n’a pas sauté différemment que par l’union du peuple des gentils démocrates aux fascistes. C’est bien l’URSS qui a engendré Jirinovski…

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  • Marc Michel Bouchard // 22.05.2018 à 11h02

    Un propos un peu autre. Pour contrer la globalisation, l’U.E et sa technocratie. Il faudra espérer au delà des politiques des politiciens actuels, des partis ou même du caractère concentré des partis politiques depuis la démocratisation. Les partis sont des outils tombant dans les mains d’élites qui deviennent dominatrices à gauche comme à droite d’ailleurs. Rien n’affirme que le nouveau gouvernement italien fasse mieux que Syriza en Grèce avec son p.m Tsipras. En dehors de la chute du système euroallemand rapidement par lui même? Il faudrait rompre davantage d’une façon avec la déconstruction des Derrida, Foucault, Lyotard qui ont pensés rompre avec les -grands récits- et la dose de prophétisme qui a nourri l’Occident depuis le christianisme et son esprit rebelle juif. L’esprit de rébellion a fait l’Europe et cet esprit depuis la Rome impérialiste, en étant un peu grossier c’est l’ébauche du grain de la gauche qui a pu se construire à force d’échecs et de résistance. Là, Bruxelles agit tel un Reich millénaire ultralibéral étatique possédant la -vertu dont le pacifisme- pourtant rouillé dans l’OTAN omniscient de Paris à Varsovie. La révolte légitime a besoin d’une énergie politique renouvelé dans un cadre commun. Le légalisme c’est le fantasme de fin de l’histoire de Fukushima et la démocrature.

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    • Michel B. // 22.05.2018 à 13h30

      « Rien n’affirme que le nouveau gouvernement italien fasse mieux que Syriza en Grèce avec son p.m Tsipras »

      3 raisons de se donner un peu d’espoir :

      – l’Italie a un poids économique bien plus lourd que la Grèce,

      – depuis l’épisode grec plusieurs élections ont changé la donne interne de l’UE,

      – depuis l’élection US l’Europe a perdu la force et le poids que lui conférait sa boussole stratégique d’antan.

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      • S.T. // 24.05.2018 à 02h20

        Ne pas oublier les MiniBOTs…

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  • Jean-Charles // 22.05.2018 à 11h31

    Malgré tout, l’Italie respectera l’engagement de réduire la dette publique, inscrit dans sa Constitution, en 2012.

    https://www.corriere.it/economia/cards/che-cos-fiscal-compact-cosa-prevede-perche-renzi-l-ue-litigano-questo/che-cos-fiscal-compact_principale.shtml

    La flat tax, impôt sur le revenu/bénéfices à taux d’imposition unique pour les personnes physiques et morales ainsi que le « Reddito di Cittadinanza », revenu de base pour les personnes en difficulté, ne seront introduits, progressivements, qu’à partir de 2019.

    Les spéculateurs s’en émeuvent et se servent du prétexte pour monter les taux d’intérêt sur la dette publique italienne et bien d’ autres encore.

    Cette année l’Italie consolidera environ 1/7 de sa dette détenue à hauteur de 70% par des instituts italiens à un peu moins de 3% par an sur 10 ans. Un taux qui n’a jamais été aussi bas!

    Ça profite à qui?

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  • Le Rouméliote // 22.05.2018 à 11h47

    « L’Union européenne agonise, du moins dans sa forme actuelle ». L’UE ne peut avoir qu’une seule forme, celle que nous connaissons. le terme « d’Union » implique de rassembler les nations pour n’en faire qu’une. Ce qui est une idiotie rare, surtout en partant de la réglementation sur les chasses d’eau ou les courgettes et de la création d’une monnaie unique encore plus bête que l’Union Latine. Une union des nations ne se décrète pas d’en haut par une jurisprudence de la Cour de Luxembourg ou par un traité formel initié par la Commission européenne, mais par la volonté des peuples constituant lesdites nations, ce qui est une autre histoire. On a vu comment les gentils Tchécoslovaques ou les bouillants yougoslaves ont réagi devant des unions concoctées par des intellectuels aux meilleures intentions. On peut le regretter (Ah, la Yougoslavie des années 70, quel bonheur à parcourir !), mais c’est comme ça !

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  • Christian Gedeon // 22.05.2018 à 12h10

    Cher Regard. L’histoire récente de « la franc maçonnerie » italienne ne plaide certes pas en sa faveur. Il y là dedans beaucoup plus de fraternelles vaguement mafieuses que de recherche de l’amélioration du monde sous le regard du GADLU. Il y a là un grand oubli de la règle,de l’équerre et du compas. La P2 n’est que la face émergée d’un iceberg qui a mené les frères d’outre alpes vers des abîmes de compromissions et de corruption,bien souvent à leur corps défendant dans les grades inférieurs. Ne pas juger trop rapidement. Quand le non regretté Mussolini s’est attaqué aux francs maçons italiens,c’était aussi pour le mélange des genres au sommet. Une multitude de frères de bonté foi ont payé pour les dévoyés du sommet. Liberte,Égalité,Fraternité.

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  • caliban // 22.05.2018 à 12h20

    Analyse rapide de Paul Jorion : https://www.youtube.com/watch?v=__VlQvIIGe0

    Etant donné les intégristes à la tête de l’UE, il y a de fortes chances qu’ils envoient une « troïka ».

    Le nouveau gouvernement italien s’il prend place, dispose de plusieurs atouts dans sa manche qu’il pourrait jouer contre la Commission. Paradoxalement ces atouts sont ses faiblesses : sa dette colossale qui en fait une proie pour les Marchés, une immigration massive qui pourrait bien ne plus être contrôlée, …

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  • Christian Gedeon // 22.05.2018 à 12h20

    Pour information,la (grosse) Commission de l’UE vient ouvertement de menacer les italiens,sans vergogne. Soumettez vous ou… Le système financier va suivre en envoyant un ou deux ou plus,de signes menaçants. Et si nécessaire,attentats ou ouverture du robinet immigré de la Lybie voire de l’Albanie toute proche prendront le relai déstabilisateur . Vous pensez que je deconne? Rendez vous tres bientôt. Le fin du fin serait une agression »raciste » bien degueulasse pour discréditer cette alliance…c’est « en marche » n’en doutez pas une seule seconde. Tiens on ne parle déjà plus de ce pauvre burkinabé qui s’est fait massacrer a ..Pau,après un démarrage en trombe…ce sont des techtchenes qui l’ont lynché en fait. Du coup,silence,motus et bouche cousue. Vous n’en avez pas marre qu’on vous prenne pour des cons?

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  • Santo Baldi // 23.05.2018 à 17h42

    Par les commentaires emerge clairement qu’ une UE fragmentée et sans une politique étrangère et économique qui permette d’aligner les différents pays à des paramètres de croissance commune est destinée à finir. Nous sommes tous partis en 2000 presque au même niveau de bienêtre et nous nous trouvons aujourd’hui à des distances trop élevées, pour ne pas faire germer le doute d’une politique européenne non équilibrée et injuste. L’Italie, à ma connaissance, elle a été entre les pays plus confiants vers l’UE, et ses derniers efforts suite aux mèsures le montrent bien. Par contre c’est le moment de donner du souffle autrement la UE aura une vie très courte, ne voyant, le citoyen européen, aucun avantage perçu. En gros il faut montrer rapidement un réel soutien économique vers les pays el les secteurs en difficulté mais pas dans une logique de prêt bancaire, qui élevera encore plus l’écart.
    L’autre aspect très delicat est la politique étrangère. Les dernières guerres en Moyen Orient ont été un vraie catastrophe pour l’Europe meridionale avec la perte d’importants accords et échanges commerciaux avec des pays comme Egypte et Lybie, sans oublier la pression des peuples qui migrent a milliers sur nos côtes et les attentats qui ont mis l’Europe du Nord à genoux jusqu’à le Brexit de l’Angleterre. Dans un cadre stratégique il y a derrière la volonté des pays comme les US et la Russie de bloquer la naissance d’une EU vraiment unie qui representerai un danger dans un cadre globale. La seule Allemagne compète avec la Chine entière sur les bénefices de l’Export mondiale et est le n.1 mondial dans le domaine automobile, imaginez l’EU toute entière et solidale. Sans oublier les pressions illimités et sans régles des 4 geants américains. Apple, Amazon, Ebay et Facebook grâce à une strategie de lobbies politiques ont trouvé en EU un terrain propice pour leur croissancée démesurée : aujourd’hui 10 seules personnes dans le monde detiennent le 50% des richesses de la moitié de la population mondiale; en 2010 elles étaient 388…
    Les lois économiques et libérales ne suffisent plus désormais à retrouve un équilibre et l’ UE, si elle ne reagit pas, ce sera la première victime.
    Il ne faut donc pas évaluer idèologiquement comme une menace les dernières résultats de la politique italienne, mais plutôt une envie de réagir et de améliorer, une vraie laboratoire politique démocratique, un appel à réagir rapidement pour faire face à une crise trop profonde pour être confinée à un seul pays.

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    • Robert // 24.05.2018 à 07h01

      D’ accord avec votre commentaire. L’ idéal politique européen initial était une chimère, en outre trahi par des politiciens affairistes qui se sont soumis à la finance supranationale…

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      • Santo Baldj // 24.05.2018 à 21h03

        Merci pour votre réponse Robert.
        Je ne crois pas que l’idée initiale de l’UE était une chimère. Simplement il faut avoir la volonté de créer vraiment l’Europe: la possibilité de créer une ENTREPRISE europénne, un MARIAGE européen, une ECOLE et un parcours de formation EUROPÉEN, payer des CHARGES européennes… et ainsi suite mais sans obligation : il y a actuellement plusiers millions de personnes qui vivent entre 2 ou plusieurs pays UE pour des raisons professionnelles ou familiale qui pourraient bien être soumis à un noubeau régime UE. Par contre nous ne pouvons pas obliger tous les citoyens à adhérer à ce régime restent dependant des institutions locales. Une forme progressive de migration vers la citoyenneté européenne. Mais il faut s’é prendre le plus rapidement possible.

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  • Arcousan09 // 23.05.2018 à 23h30

    Cette Europe là, celle des financiers, des banques et des fonds de pension, craque de toutes parts ….. mais cela n’interpelle pas les génies auto-proclamés du conseil européen
    C’est un plaisir non dissimulé que de foncer tête baissée dans le mur …

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  • Robert // 24.05.2018 à 06h58

    L’ Europe est voulue par ses contempteurs comme un ensemble hétéroclite de consommateurs, de non-citoyens , dominé par un parrain tutélaire : les USA. Cette « Europe des affaires » n’est pas celle des peuples, qui ont encore une mémoire et une conscience collectives… pour le moment. Car l’immigration d’une population à la culture différente est effectivement un moyen d’y mettre fin, n’en déplaise aux naïfs !

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  • DuGNu // 31.05.2018 à 17h23

    Pfff ! Pas besoin d’une théorie conspirationniste pour comprendre ça. Un cerveau en état de marche suffit généralement.

    Sinon pourquoi y-aurait-il du chômage depuis 40 ans ? Moi en deux jours au pouvoir, je règle le problème du chômage : un chômeur ? -> un fonctionnaire. Et voilà ! (en français dans le texte)

    Une autre ?
    Pourquoi y-a-til autant de SDF en France alors que chaque président nous promet mordicus que pendant son mandat plus personne ne mourra à la rue (plus de mort de SDF dans la rue que de morts sur les routes) ?? Ha ben oui, pourquoi donc ? ça coûterait moins cher de loger les SDF de France que d’envoyer quelques missiles de croisières sur des cibles bidons en Syrie pour plaire à Trump …

    MAIS POURQUOI CA DONC ALORS ?? (s’étonne le gros débile qui traite tout le monde de conspi dès que ça le dépasse)

    Je vais t’expliquer mon gars : parce que ça arrange tout le monde. Et quand je dis monde, je dis le monde qui compte, celui qui décide, pas le monde de « ceux qui ne sont rien » … tu me suis ?

    – Le chômage c’est la première marche du déclassement social.
    – Se retrouver sans domicile, c’est la dernière marche, celle que tout le monde peut voir dans la rue (sans doute donc la plus importante)

    La peur du déclassement social, c’est le moteur qui fait que des millions de gens se lèvent le matin et gâchent leur vie dans la souffrance et l’humiliation pour faire la fortune des capitalistes.

    Si tu comprends pas, c’est que tu ne VEUX PAS comprendre. Sans doute lié à ta position sociale … ou à un cerveau rempli de merde, au choix.

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