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11.décembre.201811.12.2018
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[RussEurope-en-Exil] La parole présidentielle a-t-elle encore un effet sur la réalité ? par Jacques Sapir

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Le Président de la République va parler ce soir, 10 décembre. Nous savons déjà, des fuites complaisamment relayées qu’il ne parlera guère du pouvoir d’achat. Pourtant, cette question est centrale pour une sortie de la crise que la France connaît depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes. S’en remettre à la bonne volonté des entreprises ne peut suffire. A l’heure où j’écris ce texte, on ne sait donc pas ce dont le Président va parler. Sans doute de mesures institutionnelles, dont certaines sont nécessaires, mais dont on pressent qu’elles seront insuffisantes et surtout qu’elles ne calmeront pas la légitime colère qui monte en France.

Pour l’instant, c’est essentiellement pas la répression, une répression qui a fait un mort à Marseille et plusieurs personnes estropiées ainsi que par sa mise en scène, qu’Emmanuel Macron a répondu aux demandes de ce mouvement. Le nombre d’arrestations a atteint quasiment les 2000, et sur ce nombre des centaines et des centaines se sont révélées arbitraires. Les enquêtes diligentées contre le député François Ruffin, contre un des représentants des Gilets Jaunes, et contre un animateur d’un mouvement écologique pacifiste, démontrent que le pouvoir, aux abois, est prêt à tout. Le symbole des véhicules de maintien de l’ordre de la Gendarmerie utilisés dans Paris restera. La répression est revenue au niveau des années 1968 et suivantes. Nous sommes donc aux antipodes de la société apaisée que nous promettait Emmanuel Macron au printemps 2017.

Affichant un mépris de fait, la Président Macron a surtout complètement manqué son rendez-vous avec les français. L’effondrement de sa côte de popularité à 18% le confirme[1]. Il s’est aussi largement déconsidéré aux yeux de l’étranger[2]. Si sa survie politique, compte tenu des règles de la Vème République est possible, son quinquennat a de fait perdu tout sens, faute d’un véritable « tournant social ».

La question du pouvoir d’achat

Car, la question du pouvoir d’achat s’affirme bien depuis ces deux dernières semaines comme la principale revendications des Gilets Jaunes, ancrant de manière manifeste ce mouvement dans l’espace des luttes sociales. Ce n’est pas, bien entendu, la seule. Il ne faudrait pas oublier les justes revendications concernant la justice fiscale ni celles concernant la représentativité du système politique. Ce sont, aussi, des revendications importantes, et qu’il convient d’intégrer. Mais la revendication sur le pouvoir d’achat par son côté urgent, voire désespéré, doit être entendu d’urgence. Elle concerne tant les salariés que les travailleurs indépendants et les retraités.

Les politiciens qui, par minable calcul personnel et vains espoirs de communication, voudraient faire rentrer ces revendications dans le chapeau d’une révolte fiscale se trompent lourdement. Les Gilets Jaunes demandent aussi des services publics de qualité et de proximité. Ils savent, et la maturité du mouvement ici impressionne, qu’il faut payer des impôts et des taxes. Ils seront balayés tout comme le seront les femmes et les hommes de cette majorité qui se sont obstinés depuis des jours à nier l’évidence. Il a fallu qu’il y ait des morts, dans l’Isère et à Marseille, des blessés graves lors des manifestations, pour qu’ils commencent à entrevoir l’ampleur de la colère qui monte de cette France des oubliés. Mais, très clairement, ces politiciens ne l’ont pas véritablement entendue.

Cette revendication du pouvoir d’achat réalise l’unité tant entre des couches sociales disparates qu’entre des travailleurs aux conditions immédiates très différentes, des salariés aux indépendants. C’est bien la France, brutalisée par une mondialisation dont les répercussions s’avèrent tragiques et non heureuses, qui se réveille et qui demande des comptes à ses dirigeants. Cette questions du pouvoir d’achat, il y a plusieurs manières de l’aborder, manières qui s’additionnent et qui convergent vers un constat qui désormais s’impose : il faut une grande remise à plat des revenus, salariaux ou non, incluant les retraites, les pensions, et bien entendu les impôts. C’est cette conférence, ce nouveau « Grenelle », qui seul peut constituer une issue à ce mouvement.

La question du SMIC

Cette question du pouvoir d’achat, elle vient de loin. Depuis le début des années 1980, le décrochage du Smic avec les gains de productivité, un décrochage qui fut voulu par le « tournant de la rigueur » et qui s’est ensuite enraciné avec le chômage de masse, laissait prévoir la situation à laquelle nous sommes parvenus. On le voit nettement sur le graphique 1. C’est à partir de 1982-1983 que se produit ce décrochage. Il ne cesse de s’amplifier jusqu’aux années 2000. Il connaît, ensuite, un certain ralentissement, mais reprend de plus belle depuis 2009.

Graphique 1

Source : INSEE et OCDE pour la productivité

L’impact de ce décrochage sur l’ensemble des salaires ouvriers a été dramatique, car de nombreux salaires, situés entre 1 fois et 1,4 fois le Smic sont de fait indexés sur ce dernier. La très faible croissance du Smic depuis 2008-2009 n’a donc pas concerné QUE les ouvriers et les employés qui sont payés au Smic. Elle s’est aussi traduite pour l’ensemble des salariés dont la rémunération se calcule en pourcentage de ce dernier. L‘ouverture de l’écart, qui est très nette depuis 2009-2010, a donc des conséquences très profondes pour des millions et des millions de français.

Graphique 2

Source : INSEE et OCDE

Cela conduit à s’interroger sur quel aurait été la situation si le Smic avait suivi la progression de la productivité. Rappelons que quand le Smic évolue moins vite que la productivité, les profits s’accroissent, quand il évolue plus vite, les profits diminuent, et quand il évolue au même rythme les profits sont constants en pourcentage, et augmentent en masse avec la valeur de la production. Une augmentation des profits est tenue, en général, synonyme de plus d’investissements. Mais, on constate que les investissements sont aujourd’hui plus faibles qu’ils ne l’étaient dans les années 1970 et le début des années 1980. Cet accroissement des profits a donc surtout bénéficié aux propriétaires des entreprises, les actionnaires, dans une forme de ruissellement vers le haut. Et, ces actionnaires ont dépensé cet argent en spéculation et en consommation ostentatoire, ce qui est d’ailleurs le cas dans toutes les époques où les profits augmentent fortement. Cela avait déjà été décrit à la toute fin du XIXème siècle par Thorsten Veblen[3].

Alors, qu’impliquerait un rattrapage des gains productivité par le Smic ?

Graphique 3

 

On le voit sur le graphique 3, on s’est livré à deux calculs, d’une part un rattrapage total des gains de productivité entre 2001 et 2018, et d’autre part un rattrapage partiel de ces mêmes gains, avec une progression du Smic qui se cale ensuite sur la progression de ces derniers. Les conséquences sur le niveau nominal du Smic net (après prélèvements sociaux) sont importantes.

Le niveau du SMIC en 2018 ne serait pas de 1187,98 euros net (et de 1210 en 2019) mais il serait compris, au moins à 1472,05 euros, soit une augmentation de 23,7%. Cela nous permet de visualiser la demande des Gilets Jaunes. Même si un rattrapage total ne peut être fait immédiatement le passage immédiat à 1360 euros s’impose comme étant le strict minimum qu’il convient de faire. Mais ce strict minimum n’est possible, de plus, que si une compensation pour les pertes subies par le Smic ces cinq dernières années est consentie. De 2014 à la fin de cette année, c’est une somme de 7858 euros que les salariés payés au Smic ont perdus du fait du décrochage avec les gains de productivité.

Une telle prime serait de nature de sortir de très nombreuses familles de la misère dans laquelle elles vivent.

La réalité sur l’issue à la crise par la sortie de l’euro

Alors, on dira qu’une forte augmentation du pouvoir d’achat, accompagnée d’une large dépréciation de la monnaie, ce qui nous serait possible si nous sortions de l’Euro, s’accompagnerait d’une inflation importée qui mangerait l’augmentation initiale du pouvoir d’achat. Ce discours ignore les travaux de ces dernières années. Oui, une forte dépréciation (de 10% à 15%) augmenterait d’autant les prix des produits importés, du moins ceux importés des pays restant dans la zone Euro (et il est fort probable que si nous sortions de l’Euro, la France soit imitée rapidement par l’Italie, pays avec lequel nous avons un important commerce). Mais, même en supposant que TOUTES les importations augmentent, il convient de ne pas oublier qu’une part importante des dépenses de consommation des ménages concernent des biens et services produits en France : au moins 50% pour les ménages considérés comme « pauvre » ou comme « modeste » et environ 45% pour les autres. Ainsi, une augmentation de 15% du Smic par rapport au niveau qui sera le sien en janvier 2019 (1391,5 euros net contre 1210 euros), accompagnée d’une dépréciation de la monnaie de 15%, ne provoquerait qu’une hausse sur moins de 50% des biens et services, soit une hausse de 7%. La hausse réelle du pouvoir d’achat, après avoir absorbée ce choc inflationniste, resterait de 7,5% soit environ de 100 euros par mois. A l’exportation, les salaires représentants environ 25% du prix final (et souvent moins), la hausse des prix internes induite par la hausse des salaires ne serait que de 3,75% (en supposant une hausse généralisée déclenchée par la hausse du Smic, ce qui est peu probable), hausse des prix qui laisserait un gain de plus de 11% du fait de la dépréciation de la monnaie.

Quant aux cotisations patronales, qui augmenteraient alors rapidement avec la hausse du Smic, il conviendrait de les prélever non pas sur la masse salariale mais sur le chiffre d’affaires des sociétés. Le coefficient de prélèvement, qui serait alors considéré (quel que soit son niveau) comme égal à 1 pour les entreprises dégageant un chiffre d’affaires de plus de 500 millions d’euros/an, évoluerait de 1 à 0,8 pour les entreprises avec un chiffre d’affaires compris entre 50 et 500 millions, puis de 0,8 à 0,6 pour les entreprises dont les chiffre d’affaires va de 50 millions à 1 million. Pour un prélèvement égal en montant (afin de ne pas déséquilibrer les régimes sociaux), on allègerait la charge sur les petites et moyennes entreprises, et on la reporterait sur les grandes entreprises dont le chiffre d’affaires par salariés est particulièrement important. Ce mécanisme permettrait d’isoler l’emploi des cotisations patronales, puisque l’embauche d’un nouveau travailleurs n’augmenterait en rien le montant de ces cotisations.

 

Les autres sources de la misère

Car, la misère n’est pas seulement fille de la très faible hausse du Smic. Les conditions sociales dans lesquelles se trouvent les classes populaires jouent aussi beaucoup. Deux facteurs émergent alors.

Tout d’abord, le phénomène des « dépenses contraintes » dites encore « pré-engagées »[4]. On le sait, ces dépenses (loyers et charges, transport et forfaits de communication) représentent 43% des dépenses totales pour les ménages dits « pauvres », 41% pour les ménages dits « modestes » et seulement 33% pour les ménages « aisés ».

Tableau 1

Structure de la consommation

Il est ici significatif qu’un accroissement potentiel de revenu sera alors consacré soit à l’alimentaire, soit à la santé, soit au logement soit au désendettement (47% au total pour les ménages « pauvres », 41% pour les ménages modestes et seulement 34% pour les ménages « aisés »). Cette répartition d’un hypothétique revenu supplémentaire est aussi une manière de comprendre que des postes comme l’alimentation, la santé et le logement sont des postes sacrifiés par les plus pauvres du fait des contraintes qui pèsent sur leurs revenus et leurs dépenses.

Tableau 2

Attribution d’un revenu supplémentaire par ménage

Si cette question des dépenses contraintes ou pré-engagées est cruciale, la situation des foyers monoparentaux, des femmes après un divorce ou un séparation, apparaît tout autant comme une cause de grande pauvreté. Cela est dit par l’INSEE[5]: « Le fait marquant de ces vingt dernières années est surtout le développement de la pauvreté des familles monoparentales, dont les membres vivent sous le seuil de pauvreté dans prés d’un tiers des cas. Les différences entre catégories socioprofessionnelles se sont maintenues, même si la situation des agriculteurs exploitants, les plus touchés par la pauvreté, s’est améliorée et celle des artisans, commerçants et chefs d’entreprise, dégradée ». Ce qui est décrit ici est bien l’appauvrissement de ces familles, chassées des centres-villes par la hausse des loyers et la spéculation immobilière, obligées d’aller s’installer en zones rurales, zones qui sont bien souvent abandonnées par les services publiques, mais qui sont obligées de faire des déplacements de 40 km à 60 km pour aller au travail, voir pour avoir accès justement à ces services publics. Cet appauvrissement, on l’a dit, touche d’abord les familles mono-parentales, dont le nombre est en forte augmentation, mais aussi les jeunes couples.

Il est donc urgent, comme l’a fait, mais bien trop tard, le gouvernement de cesser de taxer les transports, mais aussi d’accorder des moyens à ces catégories sociales en redéveloppant rapidement une offre de services publics, que ce soit pour le transport, pour les crèches et l’accueil des jeunes enfants ou pour le rééquipement des logements, souvent insalubres et par ailleurs mal isolés. Cette revendication figure dans la liste émise par les Gilets Jaunes et le gouvernement serait bien inspiré d’annoncer au plus vite des mesures concrètes et chiffrées sur ces divers points.

La question des retraités

Il reste un troisième facteur de pauvreté à traiter : la question des retraites. Le décalage entre les femmes et les hommes devient insupportable. Il sera aggravé par le projet du gouvernement d’introduire un retraite par point et de réduire les pensions de reversions.

Tableau 3

L’écart entre les hommes et les femmes est déjà considérable ; la retraite moyenne d’un homme est de 1900 euros et celle d’une femme de 1285 euros[6]. Rappelons qu’il y avait, fin 2015, environ 16 millions de retraités en France, et les femmes représentaient 51,9% de ce total soit environ 8,3 millions[7]. Les femmes étaient 4,4 millions soit plus de la moitié, à toucher une pension de reversion. Compte tenu de la différence des niveaux de retraites, on mesure que toucher aux pensions de reversion ou passer à une retraite à points aura des conséquences catastrophiques pour les femmes retraitées. Une autre revendication émergeant du mouvement des Gilets Jaunes devrait donc être l’annulation des projets de réforme et la hausse de la retraite minimale pour arriver à ce que nul ne puisse percevoir une retraite inférieure à 1200 euros. De plus, il faut exiger le rétablissement de l’indexation des retraites, même avec un système garantissant toutes les retraites jusqu’à un montant de 2000 euros, pour aboutir pour les retraites supérieures à une indexation partielle. Mais, il est clair aujourd’hui que la désindexation des retraites est certainement l’une des pires attaques subies par les « petites retraites » et donc par les femmes retraitées en particulier.

Il conviendrait alors de procéder aux mesures suivantes :

  • Suppression du 1,86% de CSG sur les retraites.
  • Indexation de toutes les retraites de moins de 2000 euros sur l’inflation, et indexation partielle (et décroissante) des retraites au-dessus de 2000 euros. Cela donnerait, en fonction du taux d’inflation, les courbes d’indexation en fonction du montant des retraites suivantes :

Graphique 4

Evolution de l’indexation des retraites en fonction de leur montant

 

  • Maintien des règles des retraites par répartition et des règles actuelles concernant les pensions de reversion.
  • Rétablissement de la part de 0,5 points pour les veuves.

Ces mesures constituent le minimum que les retraités sont aujourd’hui en droit d’exiger

 

 

On le voit, le chantier est immense, et cela sans même parler de la remise en ordre du système fiscal autour de critères de justice et d’efficacité. L’image d’Emmanuel Macron est d’ores et déjà irrémédiablement abimée. Elle l’est en France, et sa côte de confiance est tombée à 18%, mais elle l’est aussi à l’étranger. Il faut mesurer l’impact dévastateur de certaines images, et en particulier de celles liées à la répression, hors de France. Quand bien même Macron survivrait à une dissolution – ce qui, compte tenu du mode de scrutin et des institutions de la Vème République est possible – ses capacités d’action tant en interne qu’à l’extérieur seraient considérablement réduites. Certes, les institutions de la Vème République peuvent le faire survivre, mais ce serait une survie en temps que Président Zombie, que mort-vivant. Il n’est pas dit que cela convienne à ses mandants réels, les oligarques qui ont tout fait pour le mettre à la Présidence et qui ont largement profité de ses largesses. Sachons le, la reconnaissance n’est pas une qualité fréquemment montrée en politique…

Cet immense chantier auquel nous appellent les Gilets Jaunes n’est clairement pas possible à traiter tant que la France restera dans l’Euro, comme je l’ai montré dans une note antérieure[8]. Il faudra bien que ce problème soit posé ouvertement et en toute honnêteté, si l’on veut mettre un terme réel à la crise que nous connaissons aujourd’hui.

 

Notes

[1] https://www.20minutes.fr/politique/2388863-20181206-sondage-macron-philippe-plus-bas-niveau-popularite

[2] https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/07/les-gilets-jaunes-ternissent-l-image-de-macron-sur-la-scene-internationale_5394204_3224.html

[3] Veblen T., The Theory of the Leisure Class – An Economic Study of Institutions, Londres-New York, Macmillan, 1899. Traduction française : Théorie de la classe de loisir. Collection Tel (n° 27), Gallimard, Trad. de l’anglais (États-Unis) par Louis Évrard. Préface de Raymond Aron, 1970

[4] Lelièvre M. et Remillard N., Dossier de la DREES n°25, mars 2018, Paris

[5] Julien Blasco, Marie-Cécile Cazenave-Lacrouts, Julie Labarthe (edits.), Le Revenu et le Patrimoines des Ménages, INSEE, Paris, 2018.

[6] Erwan Auger, Thomas Ducharne, Sophie Villaume, Les retraites des femmes nettement inférieures à celles des hommes, INSEE analyse n°37, mars 2017.

[7] Voir DREES, Solard, G. (ed.), Les retraités et les retraites, Paris, DREES, 2017,

[8] https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-la-crise-politique-et-la-responsabilite-du-gouvernement-par-jacques-sapir/

Commentaire recommandé

Jean // 11.12.2018 à 01h27

=> il faut une grande remise à plat des revenus, salariaux ou non, incluant les retraites, les pensions, et bien entendu les impôts. C’est cette conférence, ce nouveau « Grenelle », qui seul peut constituer une issue à ce mouvement.

Dans l’UE la fraude et l’optimisation fiscale représente 1000 milliards de manque à gagner par an, pour la France c’est entre 80 et 100 milliards par an. La réponse du gouvernement français : La suppression de 3000 postes de contrôleurs fiscaux.

Source : http://www.anticor.org/2018/12/09/la-justice-fiscale-se-fait-attendre/

Et aussi là : https://www.youtube.com/watch?v=fz-yQJmmoG8

83 réactions et commentaires

  • Jean // 11.12.2018 à 01h15

    => Les politiciens qui, par minable calcul personnel et vains espoirs de communication, voudraient faire rentrer ces revendications dans le chapeau d’une révolte fiscale se trompent lourdement. Les Gilets Jaunes demandent aussi des services publics de qualité et de proximité.

    Il faut que les barbares du néolibéralisme ne puissent pas faire semblant de ne pas le comprendre : Ils ne font pas partie de la solution mais du problème.

      +40

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    • jules vallés // 11.12.2018 à 10h43

      On ne peut pas résoudre un problème avec le même type de pensée que celle qui l’a créé.
      Albert Einstein

        +12

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      • Stereden // 13.12.2018 à 14h38

        Le probleme des citations sur Internet c’est qu’on ne peut pas en vérifier vraiment la véracité.
        Maximilien de Robespierre.

          +1

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  • Jean // 11.12.2018 à 01h27

    => il faut une grande remise à plat des revenus, salariaux ou non, incluant les retraites, les pensions, et bien entendu les impôts. C’est cette conférence, ce nouveau « Grenelle », qui seul peut constituer une issue à ce mouvement.

    Dans l’UE la fraude et l’optimisation fiscale représente 1000 milliards de manque à gagner par an, pour la France c’est entre 80 et 100 milliards par an. La réponse du gouvernement français : La suppression de 3000 postes de contrôleurs fiscaux.

    Source : http://www.anticor.org/2018/12/09/la-justice-fiscale-se-fait-attendre/

    Et aussi là : https://www.youtube.com/watch?v=fz-yQJmmoG8

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    • marcvador // 11.12.2018 à 08h02

      On ne peut pas « en même temps » mettre 90 000 policiers pour matraquer les manifestants et des contrôleurs pour coincer les truands. C’est une question de choix…

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      • Jean // 11.12.2018 à 08h29

        Ben si, il suffit de ne pas donner 20 millions d’euros à Facebook pour financer la surveillance de masse. Le plus important problème posé par la répression de l’État me semble être, plutôt que le nombre de policiers, celui de l’utilisation de la grenade GLI-F4*.

        * https://fr.wikipedia.org/wiki/Grenade_GLI-F4

        Voir aussi l’article de Marianne, « Gilets jaunes : samedi à Paris, la police avait une arme secrète » qui parle d’une nouvelle arme, une réserve de liquide incapacitant équipant certains blindés de la gendarmerie.

        Source : https://www.marianne.net/societe/gilets-jaunes-paris-police-arme-secrete

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        • marcvador // 11.12.2018 à 08h41

          Effectivement dans l’article de Marianne on apprend que la »section recherche et développement » de notre police travaille bien. On sent que dans ce domaine il y a de l’investissement productif. Par contre je ne partage pas ton point de vue sur « le plus important problème ». Avec ce gouvernement, et ceux de ses copains qui l’ont précédé, « le plus important problème » c’est qu’il y a partout des problèmes… injustice, violence, brutalité en fait non respect des gens.

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          • vlois // 11.12.2018 à 09h08

            Ce qui est aussi dégoutant c’est qu’il se cache derrière la République… Alors qu’ils en sont l’antithèse dans les faits, réactionnaires et fascisants ce régime de Hauts fonctionnaires et de magistrats comme l’était autrefois Vichy (Papon, Bousquet, Jean Jardin, etc.) , les revanchards et leurs descendances ont bien détruit le programme des Jours Heureux. 18%…

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          • Jean // 12.12.2018 à 02h32

            Un policier peut aussi être utilisé pour protéger les biens et les personnes et faire respecter une loi juste. Une grenade GLI-F4, contenant 25 grammes de TNT, peut tuer et n’est utilisée que pour disperser des manifestants. A ma connaissance la France est le seul pays en Europe à utiliser ce type d’arme contre son peuple. Les tirs à la tête et/ou à bout portant au flashball sont aussi problématiques.

            « Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police —Policiers en colère, ce sont les autorités qui ont tout pouvoir afin d’autoriser ou d’interdire l’usage de certains types d’armes: «Ce sont les consignes de l’autorité administrative et donc du gouvernement. L’usage de certaines armes non létales dans le cadre du maintien de l’ordre est autorisé ou interdit par le préfet de police. Par le passé, sur certaines manifestations que l’on a pu avoir dans la capitale avant le mouvement des Gilets jaunes, le préfet de police n’a pas autorisé les forces de l’ordre à faire usage de flashballs, parfois même face à des Black blocs. Il y a effectivement une augmentation de la force qu’on utilise contre les manifestants ou les casseurs.» »

            Source : https://fr.sputniknews.com/france/201812111039263200-gilets-jaunes-police-blesses-flashballs-violence-france/

            Et aussi de Martin CRS « Quand on voit dans les comptes rendus opérationnels le nombre de lacrymos ou de Flash-Ball utilisés, on est à des niveaux exceptionnels, alors qu’on a vécu des manifestations beaucoup plus dangereuses pour nous où on avait interdiction d’utiliser les lanceurs de balles de défense (nom officiel du Flash-Ball – NDLR) », affirme-t-il. « Et ça, ce sont des décisions qui viennent du ministère de l’Intérieur », souligne-t-il. En parallèle, « aucune consigne de mesure n’est donnée aux CRS, contrairement à d’autres manifestations où on nous met la pression. Là, il y a une volonté que les collègues se lâchent »

            Source : https://www.humanite.fr/il-y-la-volonte-que-les-collegues-se-lachent-664783

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  • Chris // 11.12.2018 à 01h31

    Bonne démonstration.
    Phase 1 : sortir de l’Euro.
    Phase 2 : mettre ce chantier en oeuvre avant qu’on ne débouche sur une guerre civile !

      +17

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    • Chris // 11.12.2018 à 01h33

      Sans sortie de l’Euro, le Gvt ne peut appliquer sa politique sociale de redistribution. C’est moche, mais c’est ainsi. Autant l’admettre une fois pour toute

        +29

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      • Fritz // 11.12.2018 à 08h31

        Jacques Nikonoff l’avait dit, dès 2011 (Sortons de l’euro !, Mille et une nuits). La même année, il l’a redit à un pontife de la gauche bien cravatée, Michel Sapin, qui lui a quasiment ressorti la réplique de Giscard à Mitterrand : « Décidément, vous êtes un homme du passé ! » (dialogue publié dans l’hebdomadaire Marianne).

        Une petite nuance par rapport à votre propos : sortir de cette monnaie supranationale au nom ridicule, Nikonoff ne trouve pas ça « moche », et moi non plus.

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        • Chris // 11.12.2018 à 12h26

          Je voulais dire « c’est moche » d’être ainsi coincé par une monnaie au point de pourrir la vie de millions de gens !

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      • marc // 11.12.2018 à 12h17

        s’il on consulte le peuple, ce dernier refusera certainement de sortir de l’euro, donc sortir de l’euro implique de sortir du modèle démocratique

          +2

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  • Jean // 11.12.2018 à 01h39

    => Mais, même en supposant que TOUTES les importations augmentent, il convient de ne pas oublier qu’une part importante des dépenses de consommation des ménages concernent des biens et services produits en France : au moins 50% pour les ménages considérés comme « pauvre » ou comme « modeste » et environ 45% pour les autres.

    Il faut ajouter l’impacte positif sur l’écologie induit par le renchérissement des produits importés entrainant lui-même la relocalisation d’une partie de la production.

      +14

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    • JBB // 11.12.2018 à 15h52

      Sauf que comme on a ni pétrole ni mines on bout de quelques années on fabriquera plus que des trucs en bois.

        +3

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      • Jean // 12.12.2018 à 03h03

        Aucun pays ne peut vivre en autarcie et ce n’est pas ce que propose l’auteur de l’article.

          +0

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  • Caliban // 11.12.2018 à 02h08

    « Cette revendication du pouvoir d’achat réalise l’unité tant entre des couches sociales disparates qu’entre des travailleurs aux conditions immédiates très différentes, des salariés aux indépendants.  »

    Peut-être faudrait-il distinguer :
    01 • ceux qui agissent sur les rond-points et portent le gilet
    02 • de ceux qui « soutiennent » le mouvement, sincèrement mais derrière leur télé

    Les personnes qui se bougent ont une « urgence », la question du pouvoir d’achat est prioritaire pour ne pas dire vitale. Mais le soutien global de la population repose peut-être sur un socle plus large et complémentaire, celui de la Justice (fiscale, sociale, entre générations, …)

    En extrapolant – l’heure tardive s’y prête 🙂 – une population qui réclame la Justice avant la Paix est mûre pour la révolution (https://www.youtube.com/watch?v=1SN7Pko_jCM). Le feu couve et il n’est pas prêt de s’éteindre :
    • la prise de conscience que notre Terre est finie rompt avec l’idéologie du progrès sur laquelle repose notre civilisation thermo-dynamique des XIX et XX. Bouleversement complet des mentalités, auquel le terme de Révolution s’applique particulièrement bien je trouve. Révolution des mentalités.
    • les mesurettes gouvernementales sont à côté de la plaque et en aucune manière capables d’inverser la paupérisation. Elles traitent une crise alors qu’on est dans un effondrement (voir Jancovici sur la contraction du PIB / de la consommation de pétrole : https://youtu.be/kHTGuAq0qWc). Révolutions des conditions d’existence.

    La voie intéressante pour traiter cette demande de Justice est peut-être celle discutée ici avec Etienne Chouard, le RIC : https://www.youtube.com/watch?v=rPKZKvQzhik (150 000 vues !)

      +8

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    • Duracuir // 11.12.2018 à 08h15

      Et oui, peut-être, mais pas trop…et encore. L’art de l’eau tiède. 🙂

        +1

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    • gelmad // 11.12.2018 à 15h58

      Ils sont bien gentils les Gilets Jaunes ! Mais ne se reveillent-ils pas un peu tard? Combien d’entre eux ont vote aux presidetielles pour des candidats qui n’avaient pas grand chose pour eux dans leurs programmes ?

        +3

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    • Caliban // 11.12.2018 à 20h23

      « Ils sont bien gentils les Gilets Jaunes !  »

      Vous savez de qui il s’agit ? Je ne sais pas comment vous parvenez à mettre tous ces citoyens et citoyennes dans un même sac.

      Il y a non seulement des personnes qui ont été trompées par En Marche (l’erreur est humaine, un peu de bienveillance svp), ceux qui ont eu peur du FN et ceux innombrables qui ont l’abstention pour Parti.

        +1

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  • Kiwixar // 11.12.2018 à 04h12

    Aux forces de l’ordre : « Tenez, manants, 100€ de prime selon notre bon vouloir, vous n’avez pas démérité… »

    A la populace : « Tenez, gueux, 100€ en plus sur vos gages selon notre bon vouloir, pour mettre quelques semelles dans le ragoût… »

    Si jeune et plus que vieux : archaïque.

      +31

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  • Paul // 11.12.2018 à 04h48

    Nous sommes à la dérive sur Le Radeau de la Méduse ( L R M )
    Les armateurs et leur capitaine sont responsables de ce naufrage …

      +28

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  • Dubreuil // 11.12.2018 à 06h17

    1 le choix de 1982 comme année de référence est abusif. Le smic a monté continuellement par rapport à la productivité et au salaire médian depuis 1968. Il est aujourd hui trop élevé. Le problème C est l explosion de la solitude et du chômage.

    2
    Le Président macron vient de distribuer du pouvoir d achat aux smicards et petites retraites, en augmentant les déficits, il reprendra cet argent d une autre main, pas sur le top 1%, immunisés par leur choix électoraux, mais probablement sur la classe moyenne qui travaille. Soit l opposé de sa politique jusqu ici.

    3 à l opposé de ce qui est dit ici, le sujet pouvoir d achat me paraît secondaire, le problème dans ce pays est que la lutte des classes s est déplacée de la lutte pour le partage de la valeur ajoutée, terrain définitivement perdu par le syndicalisme qui est désormais un syndicalisme de grande entreprise donc incapable de lutter contre la domination économique des grandes entreprises sur les petites…
    Vers la lutte pour le partage de la charge fiscale. Ici les gilets jaunes affrontent les 1%, et tous sont d accord pour déplacer la charge fiscale vers ceux qui ne pèsent pas politiquement.

    La classe moyenne est écrasée sur tous les front baisse des emplois de profession intermédiaire baisse des entreprises autonomes de taille moyenne et fiscalité nette maximale/revenu.

      +10

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    • Merlin // 11.12.2018 à 08h07

      Bonjour Dubreuil, je reviens sur votre intervention car elle m’interpelle.
      1: le choix est arbitraire(hypothèse d’étude). En quoi est-il abusif?
      Quelles sont vos sources pour dire que le SMIC est trop haut?
      2: 100€ de revalorisation du SMIC c’est une faible hausse de pouvoir d’achat, idem pour les retraites.
      La politique du président actuel(et de nombre de ses prédécesseurs) est de prendre aux classes moyennes auxquelles il reste des moyens pour permettre l’évasion fiscale des élites qui l’ont mis en place et la mise sous oxygène des classes populaires afin d’éviter les débordements. En quoi voyez vous un changement?
      3: absolument, cf ci-dessus.

        +13

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      • JBB // 11.12.2018 à 16h02

        Il n’y pas si longtemps tout le monde hurlait pour une baisse insupportable de 5€ et maintenant 100 c’est que dalle ? Beaucoup de gens qui sont à plus du smic aimerait en avoir autant, au lieu de ça ce sont eux qui vont devoir financer cela.
        Macron à finalement fait comme les autres, prendre les sous de la classe moyenne pour les filer à ceux qui gueulent le plus.

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        • Toony // 11.12.2018 à 16h03

          Suis pas sûr que ça geule pas aussi dans les classes moyennes dont je fais partie cette fois !

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    • Jean // 11.12.2018 à 08h16

      Le combat pour un partage plus équitable des richesses produites est à mener en plus de celui pour la justice fiscale. Mais ceux-ci, pour avoir une chance de réussir, doivent se mener au niveau de l’union européennes, tant que nous en faisons partie. Mais il me semble plus simple et plus rapide de quitter cette Union Européenne des pouvoirs de l’Argent contre les peuples que de la reformer.

        +7

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      • JBB // 11.12.2018 à 16h05

        Le problème c’est que tout le Nord de l’Europe n’a aucune envie de converger vers le système Français.

          +2

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        • Jean // 12.12.2018 à 03h01

          Pensez-vous que ce soit au peuple français de décider de la politique menée dans notre pays et que tous les peuples du nord de l’Europe sont en accord avec la politique décidée à Bruxelles ?

            +0

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          • JBB // 12.12.2018 à 09h40

            Un seul candidat aux présidentielles proposait clairement la sortie de l’UE et de l’Euro dans son programme. Il a fait moins de 1%. Et il n’était pas de gauche.

              +0

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  • Duracuir // 11.12.2018 à 07h04

    En attendant, il faut arrêter de nous les briser avec ces « pauvres » retraités. On peut se rendre compte avec le tableau présenté, que les retraités gagnent autant, voire plus que les actifs.
    Et sur le premier décile, les actifs sont plus pauvres que les retraités. Alors pourquoi une urgence spéciale retraités?
    Je note que la moitié des retraités vivent avec plus de 1870€ par mois PAR UNITE DE CONSOMMATION.
    Et on veut rallonger ma durée d’activité et sacrifier ma retraite à moi pour payer ça? PAS D’ACCORD!

      +4

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    • lecrabe // 11.12.2018 à 10h53

      Même si elle est relative pour certains (et bien concrètes pour de nombreux autres), la pauvreté des retraités pose de nombreux problèmes et pèse sur l’avenir. Car si aujourd’hui on sacrifie les anciens qui bénéficient encore des restes d’un état redistributif, on n’hésitera encore moins demain à vous sacrifier vous et croyez bien qu’il se trouvera des actifs comme vous aujourd’hui pour dire que vous n’êtes pas si mal lotis.
      Par ailleurs les retraités d’aujourd’hui font énormément de travail gratuit: aide familiale (garde d’enfants et d’arrière grand parents), ce sont eux qui sont les plus présents dans les associations et le bénévolat. Par ailleurs ils ont encore pour certains quelques bas de laine et laissent souvent des héritages profitables pour leurs héritiers.
      Accepter de sacrifier n’importe lequel d’entre nous sous prétexte que sa situation est moins pire que la pire des situations (retraités, fonctionnaires, cheminots, etc) ne conduira qu’à la paupérisation générale et au nivellement par le bas, c’est tout simplement se tirer une balle dans le pied.
      Aujourd’hui l’Etat fait les poches de ceux qui ont travaillé toute leur vie via le déremboursemnt de nombreux médicaments, les placements en ephad et cie, la baisse des pensions etc. Demain, vous arriverez déjà pauvres en retraite, il ne restera rien à vous piquer, croyez bien qu’on vous laissera crever sur place si on ne sait pas construire dès aujourd’hui une réelle solidarité intergénérationnelle. (en fait si on laisse détruire la solidarité mise en place par le CNR au sortir de la guerre.)

        +17

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    • Caliban // 11.12.2018 à 13h27

      @Duracuir

      Et moi, et moi, et moi … https://www.youtube.com/watch?v=BiYQ5Wco3y0

      Un peu de tempérance avant de donner votre opinion (puisque vous en avez une) serait judicieuse non ?
      Ne vous vient-il pas à l’esprit que bon nombre de retraités ont des enfants et des petits enfants … et qu’ils partagent s’ils le peuvent.

      Comparer les salaires et les pensions n’a pas de sens, sinon celui de poser l’égoïsme de l’homo-economicus comme principe premier 🙂

        +7

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      • Yannis // 11.12.2018 à 19h59

        C’est pourtant pas mal de s’assumer financièrement en tant qu’adulte et de ne pas être obligé de rester vivre (ou revenir) chez ses parents ou encore faire l’aumone aux seniors de sa famille en cas de coup dur, ou tout simplement pour survivre. C’est aussi une question de chois de société. Certains peuvent être « assistès », d’autre pas, c’est faute à pas de chance… Et les babyboomers ont été bien heureux de se sentir pousser des ailes dès leurs 20 ans, ne serait-ce qu’en terme de pouvoir d’achat, qui est le principal sujet de l’article ici. On se positionne d’une manière tout à fait différente dans la société quand on a les moyens de se payer ses études, s’acheter une voiture et de construire une maison avec son salaire, ou des emprunts rapidement remboursés.

        La population des retraités est certainement très diverse, certains pauvres, d’autres à l’abri de tout. Il ne s’agit pas d’opposer retraités/salariés, mais de constater qu’une société basée sur la rente, l’achat de biens immobiliers, et l’épargne, bref l’accumulation de richesses bénéficie a béméficié aux premiers et ne bénéficie plus du tout aujourd’hui aux seconds. Mais personne ne semble s’être inquiété à temps de cette détérioration évidente dans le tissu social et la passation des symboles de réussite, de pouvoir, d’une génération à l’autre.

        L’aveuglement individualiste français ? Ou d’autres pistes,,

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        • Duracuir // 11.12.2018 à 20h23

          Merci Yanis, je n’aurai pas répondu mieux

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        • Caliban // 12.12.2018 à 00h46

          « Il ne s’agit pas d’opposer retraités/salariés, »

          C’était le sens de la contradiction que j’apportais au commentateur précédent 🙂
          Notre système de retraite par répartition est basé sur la solidarité entre les générations.

          Cette solidarité se déchire au fil des décennies au niveau de l’Etat providence, mais elle continue à s’exercer tant bien que mal au sein des familles. Exemple typique : quand les enfants n’ont pas de quoi se payer une nounou, ce sont bien souvent les grand-parents qui s’y collent. Au point parfois d’être encore plus « actif » à l’âge de la retraite qu’avant.

          Je ne parlerais pas de « détérioration du tissu social » quand il s’agit des relations inter-générationnelles. Car au final qui « profite de qui » ? Ce n’est pas si simple.

            +1

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  • Macarel // 11.12.2018 à 07h17

    Contacté par @FranceInfo, « l’Elysée a confirmé que ces 100 € d’augmentation comprenaient les hausses déjà prévues de la prime d’activité (30 euros en avril 2019, 20 euros en octobre 2020 et 20 euros en octobre 2021) » ?

      +13

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    • Macarel // 11.12.2018 à 08h00

      C’est encore le gros de la classe moyenne qui va payer cette prime de 100€, distribuée par la CAF.

      « Wall Street » est épargnée, c’est encore « Main Street » qui est mise à contribution.

      Ca ne coûte rien aux entreprises, rien aux 1%. Belle prestation d’illusionniste du fondé de pouvoir de la finance Macron.

        +29

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  • Macarel // 11.12.2018 à 07h43

    Le plus important a été sauvegardé :

    « Pourquoi Emmanuel Macron ne veut rien céder sur l’ISF »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/071218/pourquoi-emmanuel-macron-ne-veut-rien-ceder-sur-l-isf?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-67

    Car c’est bien connu la richesse ruisselle naturellement du haut vers le bas…

      +7

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  • Kokoba // 11.12.2018 à 08h32

    J’aurai une requete pour Jacques Sapir :
    Qu’il fasse un article sur le manque à gagner pour le budget Français du aux multinationales qui ne payent pas l’impot.

    Le calcul ne devrait pas être si compliqué :
    On prend la liste des principales multinationales
    On regarde leur chiffre d’affaire en France
    On applique le taux de marge mondial
    On applique un impot sur les sociétés classique genre 30%
    On compare avec l’impot déclarés officiellement

    Il est en plus facile de prouver que ce genre de chose n’est pas un fantasme de gauchiste : les USA le font chez eux.

    Cela devrait permettre de comprendre un peu mieux pourquoi on a des problèmes de budget et pourquoi ce sont les Français qui doivent payer autant.

    Si Jacques Sapir faisait un article détaillé et chiffré sur ce sujet, on aurait un papier qui pourrait servir de référence.

      +16

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    • Pinouille // 11.12.2018 à 09h40

      Si l’évasion fiscale représente 80-100 milliards d’€, cela représente environ un manque à gagner de 20-25% du budget de l’état. C’est donc un problème central… à condition qu’il existe des solutions.
      Celui qui apporte une solution à ce problème sera le messie des temps modernes.

        +6

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      • Kokoba // 11.12.2018 à 10h21

        la solution existe et est parfaitement connue:
        il suffit de calculer l’impot de manière globalisé (et non pas par filiale).
        Il y a même eu des discussions en France et en Europe sur ce sujet mais bien évidemment, nos élites ont courageusement pris la défense des multinationales.

          +10

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      • ty89 // 11.12.2018 à 11h26

        J’ai une solution: peine de prison a perpétuité pour l’ensemble du conseil d’administration de la multinational qui fraude ou s’évade fiscalement. Idem pour le PDG et tous les haut cadre dirigeant.

        Comment faire pour punir l’évasion fiscale légale? On présente le système d’optimisation a 10 citoyens tiré au sort. Si ils jugent que c’est trop complexe ou que c’est trop alambiqué (ou même carrément immoral) alors on applique également la peine cité ci dessus. (Cela obligera a mettre en place des systèmes fiscaux simple.)

        Si la multinational persiste une 2éme fois. Interdiction de commerce en France et nationalisation.
        Si c’est une multinational étrangère. Gèle de tous les actif en France. Et traque par les services secret des responsables (conseils d’administration et cadres dirigeant) pour appliqué la peine cité ci dessus.

        Simple non?

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        • Suzanne // 11.12.2018 à 12h06

          Oui, très simple. Sauf un détail : ces multinationales, ce sont elles notre état, ce sont elles qui ont le pouvoir.

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          • vlois // 11.12.2018 à 23h15

            Apparemment en Europe, mais pas dans d’autres pays, pour Carlos Ghosn et Meng Wanzhou (Huawei), pour les amendes US et l’extraterrorialité de ses lois par exemple en infligeant des amendes immenses contre les banques étrangères ?

              +0

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    • Caliban // 11.12.2018 à 10h18

      Les chiffres de l’évasion et de l’optimisation avancés par Pinouille sont confirmés par Anticor
      https://www.youtube.com/watch?v=fz-yQJmmoG8

      (en revanche j’ai un doute sur ce qui est désigné par « budget de l’Etat » … qui serait équivalent à 400 milliards ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l%27%C3%89tat_fran%C3%A7ais_en_2017)

        +2

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      • Pinouille // 11.12.2018 à 13h55

        Sur ce lien wiki: dépenses de l’Etat= 384 M€. C’est vrai que cela ne représente pas fidèlement le budget (ref déficit –> endettement), mais on tourne aux alentours de ces montants.

          +2

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      • Caliban // 11.12.2018 à 14h14

        @Pinouille

        Merci pour votre remarque 🙂
        Un second lien plus détaillé :
        http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/finances-publiques/ressources-depenses-etat/ressources/quels-sont-differents-impots-percus-par-etat.html

        Donc il faudrait retenir : l’évasion fiscale (triche + optimisation, qui est une triche tolérée)
        = 20% de manque à gagner pour l’Etat
        = 100 milliards
        = largement de quoi combler le déficit voire … de supprimer l’impôt sur le revenu actuellement prélevé (72 milliards)

        … ça piquote !

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        • Pinouille // 11.12.2018 à 15h02

          « … ça piquote ! »
          Autant que le gaz lacrymogène.
          On peut même rajouter que les 3% de PIB de déficit autorisés par l’UE représentent pour la France un déficit de 15% du budget de l’Etat: 3% x 2000 / 400 = 15%.
          Et comme la France a depuis le début de l’UE (et même avant) toujours tourné autours de ces 3%, cela revient à dire que l’Etat vit depuis plusieurs décennies à 15% au dessus de ses moyens.

          Petite anecdote: Chirac s’entretient avec son ministre des finances 2 ans avant la fin de son second mandat. Le ministre l’alerte sur le niveau astronomique de la dette (60% du PIB à l’époque). Et Chirac de répondre: « cela pourra attendre encore 2 ans ».

            +3

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  • christian gedeon // 11.12.2018 à 10h31

    Grande question dis donc…j’en pose une moi,de question…en 1975 ,55 millions de Français,3850 000 fonctionnaires et para. En 2017 , 65 000 000 de « Français  » et 6000 000 de fonctionnaires et para… 20 % d’augmentation de la population « française  » d’une part, et un quasi doublement du nombre de fonctionnaires et para,d’autre part. problème,non? Au moment où tout le monde se plaint du dysfonctionnement des services publics et de la désertification administrative et publique de la France? Alors on fait quoi? On pose la question ou on fait l’autruche? je sais,je sais,on fait l’autruche,parce que la question est bien entendu,et au choix,fasciste,réactionnaire,anti sociale, et j’en passe et des meilleures. Un effet formidable de l’entente patronat/ syndicats pendant la destruction du tissu productif français…tu dis rien pour le mouton noir,je dis rien pour la petite fille blanche. Quand les français comprendront que les syndicats,y compris ceux qui sont censés être les plus à gauche,les ont roulé dans la farine,main dans la main avec le CNPF des ces années là,iols commenceront à comprendre ce qui nous arrive aujourd’hui…la désindustrialisation de la France a marché sur deux jambes,celle d’un patronat débile,et celle de syndicats encore plus débiles…à propos, Ascoval???

      +7

    Alerter
    • Caliban // 11.12.2018 à 13h53

      En étudiant plus finement les chiffres que vous donnez, vous devriez aboutir à un questionnement plus intéressant :
      • [chronologie] qu’en est-il de la période récente (depuis les années 2000 et la politique de non remplacement des départs à la retraite) ?
      • [géographie] quelles évolutions sur les territoires du Service public ?
      • [organisation] votre constat « à la louche » est volontairement oublieux de la politique de décentralisation et du désengagement croissant de l’Etat (= sur le dos des collectivités territoriales)

      Il me semble qu’avec davantage de réflexion et de recherche sur le web vous pourriez initier un débat plus intéressant. Certainement plus éclairé en tout cas que celui qui commence en postulant que vos concitoyens sont des adeptes de « la politique de l’autruche » ou des « débiles ».

        +8

      Alerter
      • christian gedeon // 12.12.2018 à 10h13

        Cher Caliban,je pose juste la question,les chiffres bruts étant ce qu’ils sont. En effet vos remarques sont plus que justifiées.IL n’en demeure pas moins que ce questionnement est inévitable et même salutaire. la question est celle de savoir s’il y a adéquation entre les besoins et les affectations et les recrutements…question avec réponse puiqu’à lo’évidence,la réponse est non. Alors que faire? Vous connaissez la rigidité du statut. On réaffecte? Impossible en l’état. On continue à embaucher? Certains en rêvent. On laisse tout en l’état? Bordel assuré. Véritable quadrature du cercle,en l’occurence.

          +1

        Alerter
      • Caliban // 12.12.2018 à 11h19

        Ok, faut faire les recherches pour être précis

        Fonction publique d’Etat
        • 1998 : 2 357 128
        • 2014 : 1 911 702

        … il y a donc bien une évolution à la baisse pour l’Etat. Ce sont les collectivités territoriales qui « enflent » parce que l’Etat délègue de plus en plus de missions. C’est cette politique de décentralisation qu’il convient de questionner si on veut comprendre les évolutions.

        Amalgamer les 3 fonctions publiques conduit à des questions qui n’ont pas de sens (« On continue à embaucher? ») et à répéter sans discernement les discours gouvernementaux qui prétendent que supprimer des fonctionnaires c’est faire faire des économies à la collectivité.

          +1

        Alerter
  • Julie // 11.12.2018 à 11h05

    hors sujet mais pas que. De quoi sont capables les multinationales et les gouvernements… Silence radio sur la RDC et ses ressources minières. Discours du prix nobel de la paix hier à Oslo. Trop politique pour faire la une où que ce soit….
    https://www.mukwegefoundation.org/2018/12/discours-prix-nobel-de-la-paix-2018-denis-mukwege/
    https://www.youtube.com/watch?v=whsRdYLvMw4

      +4

    Alerter
  • Alain // 11.12.2018 à 11h07

    Tous les problèmes viennent de la mondialisation et de la mise en concurrence de la main d’oeuvre avec de la main d’oeuvre qui gagne beaucoup moins. Sans mettre fin au libre échange et à l’euro, toutes ses remises à plat ne pourront qu’accoucher d’une souris faute de moyens financiers disponibles, mais si c’est fait, on va vers dévaluations et taxes à l’importation ce qui signifie hausse des produits importés alors que pour grandie partie il n’y a pas de substitut national et qu’il sera très difficile de recréer les industries correspondantes.

    Il faudrait en priorité se poser la question de savoir si toutes les dépenses sont vraiment utiles et si certaines ne peuvent passer à la trappe pour financer un tel programme. Le gros problème est qu’une fois une dépense publique décidée, on ne se demande jamais après quelque temps si elle est encore utile

      +4

    Alerter
  • christian gedeon // 11.12.2018 à 11h16

    J’essaye depuis que j’écris sur les Crises,d’expliquer à quel point l’ultralibéralisme que je combats de toutes mes forces est …de gauche les gars,de gauche. çà vous fait braire,ben tant pis. Et je le prouve comme dirait Gaspard Proust,un gars d’une intelligence exceptionnelle. oui,je le prouve. la gauche trotsko sociétale,la gauche caviar,et même hélas « la vraie gauche  » ont participé plus que personne à la victoire que j’espère provisoire de l’ultralibéralisme.parce qu’elle n’a jamais voulu entendre ou comprendre que plus elle « déstructurait  » la société,plus elle s »attaquait aux fondements du pays,plus elle mettait en avant de ridicules « libertés  » et pas la Liberté,plus elle mettait le monde ultralibéral en orgasme permanent… parce que le but de ce monde ultralibéral,c’est le chaos,un univers de libertés et de communautarismes contradictoires, un monde où « la pensée « individuelle prime sur tout le reste…la « pensée de gauche  » française a été remarquable d’efficacité à cet égard,notamment avec Foucault enseigné comme un dieu dans les universités américaines les plus « réactionnaires « …réveillez vous,les gars…désolé pour la grossièreté M; le modérateur,mais vous vous êtes en quelque sorte auto baisés.

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    • Alfred // 11.12.2018 à 12h40

      Vous mélangez et amalgamez différents types de gauche (car il existe plusieurs types de gauche comme il existe plusieurs types de droites). Mais vous avez raison sur un point. Le type de gauche qui a vaincu l’autre (pour faire très très court le ps sur le pc) a effectivement fait le lit de l’ultralibéralisme de la manière que vous décrivez.
      Un des grands drame c’est que cette analyse a été accaparée-abandonnée par-à un épouvantail notoirement antisémite (« gauche du travail droite des valeurs » dans ses mots). Il s’agit bien d’une ruse (la même exactement que celle qui a consisté à mettre en avant l’extrême droite comme seule réelle adversaire à l’union européenne): associer une idée trop dangereuse à une figure maléfique afin d’en éloigner les pressés et les mal-regardants. Les bons petits soldats de l’ultralibéralisme à gauche combattent par ailleurs ceux qui répudient l’épouvantail et veulent se réapproprier cette analyse (une sorte de conservatisme de gauche de type PCRF ou M’PEP) en les qualifiant de « confusionistes ». Comment pourrait on être de gauche et anti-UE n’est ce pas?

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      • christian gedeon // 12.12.2018 à 10h22

        Vous avez raison,je mélange…parce qu’elles se sont mélangées elles même,cher Alfred. A l’exception du père Chevènement,marginalisé,villipendé,ostarcisé,les gauches se sont ruées vers le diktat de l’ue comme les lemmings vers la falaise…hors de absence de frontières,point de salut,n’est ce pas?je comprends fort bien ce que vous me dites. Ce pendant,en parlant des « autres gauches  » vous parlez d’ectoplasmes ou de dahus. On en parle,mais personne ne les a vues,non?

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        • Alfred // 12.12.2018 à 11h39

          Effectivement on les cherche un peu. Quelques noms surnagent (Chevènement, Nikonoff, Kuzmanovic, etc..) mais divisés qu’ils sont leur force politique revêt je vous le concède un caractère ectoplasmique.
          J’en suis vraiment désolé car je pense qu’ils représenteraient au moins 10% de la population, tels quels, sans efforts particuliers (à part s’unir). Et cela sans même jeter des ponts vers une partie de la droite souverainiste « sociale ».

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    • Jean // 11.12.2018 à 13h56

      L’ultralibéralisme n’est ni de gauche ni de droite mais c’est l’idéologie de l’oligarchie qui n’a pas d’autres intérêts que ceux de sa classe, ni d’autres patries que celles des paradis fiscaux. En continuant à entretenir cette dualité gauche-droite qui n’a plus de sens, face à celle qui oppose mondialistes et souverainistes, vous faites le jeu de ces loups qui se déguisent en agneaux. Le monde change, réveillez-vous !

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  • Giovannigio // 11.12.2018 à 11h39

    Toujours aussi simple et direct dans vos commentaires économiques ce qui manque beaucoup à des économistes dit sérieux chien de garde type le chiffre sur BFM par contre je aimerai que vous organisez un débat sur la concequence de la politique de Macron en faveur des jeunes de de la classe défavorisé ouvrière employé pauvre sur leur avenir
    Leur désirs leur loisir leur travail leur activités sportives et culturelles enfin une bonne économie égalitaire pour éviter cette lutte permanente de classe entre pauvre et riche et qu il reprennent goût A la vie beaucoup de suicide chez les jeunes
    PS vos debats sur la chaîne spoutnik devrai être plus suivi par les classes populaires c est peut être un travail que vous et votre équipe devrait faire surtout pour eguiller le peuple du bas qui demande beaucoup à s emenciper de ce système néolibérale à la tatcher qui deviens de plus en plus dur
    Merci monsieur Sapir . Giovanni

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  • Rolland // 11.12.2018 à 11h41

    Alors que vive le parti et le candidat qui n’ont pas droit de citer !

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  • Alfred // 11.12.2018 à 12h49

    Pour aider à répondre à la question qui fait le titre:
    https://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00142/allocution-du-24-mai-1968.html

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    • tepavac // 12.12.2018 à 02h18

      Sur le coup je ne peut m’empêcher de penser au 27 avril 1969…
      Suite aux mouvement de mai 68, de Gaule proposait un autre référendum sur les réformes institutionnelles. Celui-ci devait avoir lieu en 68, mais sur l’insistance du 1er sinistre, Pompidou il l’ajourna et un an plus tard il perdit le référendum.

      Le ver était déjà dans le fruit, pendant le débat public Pompidou révéla qu’il se présenterais à la Présidence en cas de Non, tandis que Giscard, ministre des finance se déclara ouvertement contre le projet. Projet qui quelques temps après fût adopté…

      De Gaule démissionna, Pompidou devint le Président, Giscard grand Ministre des finances du pays.
      C’était le 29 Avril 1969, l’Amgot est revenu …..il se nomme la « dette » d’après les percepteurs politiquement correctes.
      La suite et le résultat nous le vivons et je me dis que si lui, avec tous ces sympathisants, ses réseaux de résistance et son dévouement pour la nation n’avait pu en 69 stopper cet enchainement, alors nous, que sommes nous ?

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  • Bernadette // 11.12.2018 à 14h49

    Bonjour,
    Pour aujourd’hui et demain : Quel hôpital public et à quel prix pour nos enfants, petits enfants et arrières petites avec quel qualité de service pour eux : usagers du futur.

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  • Toony // 11.12.2018 à 14h52

    Bon article ! Merci pour ces informations.

    Serait-il possible d’avoir les données pour croiser le graphique 3 avec en plus l’évolution des dividendes ou revenus du capital ?

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  • Olivier MONTULET // 11.12.2018 à 15h28

    Décidément SAPIR ne sait pas sortir du cadre de pensée dominant _ et sa solution « sortir de l’E » n’est qu’une illusion. Il ne propose de toute façon rien de structurellement satisfaisant.

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  • VoxPopuli // 11.12.2018 à 17h28

    A partir de :
    « Oui, une forte dépréciation (de 10% à 15%) augmenterait d’autant les prix des produits importés,  »
    1) Une hypothèse peu probable. Déja la livre sterling a perdu plus de 10% alors qu’il ne sort que de l’UE. Là, 30% avant les effets du 2me tour de l’inlation sont plus probable.
    2) Les taux courts et longs vont décrocher et augmenter les charges financières des entreprises. Le franc deviendra une monai risqué et ce risque sera intégré dans les taux. Les taux réels deviendront fortement positifs, par conséquent le prix de l’immobilier ira au fond dans les monais forts.
    3) Les revendication salariales et la politique laxiste de BdF (sinon pourquoi revenir vers le franc) suite au choc inflationnel risque de démarrer une spirale inflationniste. Un point positif ici: les epargnants seront ruinés et la dette publiques purgée.
    Donc à voir, si le but est de détruire les rentiers et simplifier l’économie, c’est à prendre

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    • JBB // 12.12.2018 à 00h48

      C’est sûr que comme on ne produit ni uranium ni pétrole ni gaz ni métal l’économie va être grandement simplifiée.

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  • Jean Pierre Collignon // 11.12.2018 à 18h21

    Les Gilets Jaune à la croiser des chemins?

    On commence a avoir des divisions au sein du mouvement relié par les média mainstream, la puissance du mouvement repose sur les 80% de des bonnes opinions, on sent venir une offensive pour détruire cette popularité.
    Elle va venir de tous tas de revendication disparate qui fragmentera l’opinion.
    Transformer le mouvement des gilets jaunes en mouvement politique avec tous ces affres (12% contre 80%) il n’y a pas photo et cela reviens à faire une déclaration de guerre a tous les partis politique.
    On le voit bien, après les Grenades, les FashBalls pour dissuader les Gilets Jaunes de manifester et détruire leurs popularités, on rentre dans une deuxième phase ou on va exploiter toutes les divisons revendicative.
    Il devient urgent voir très urgent que les Gilets Jaunes ce dote de porte-parole pour porter les revendications.

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    • jdautz // 11.12.2018 à 21h49

      Je ne le pense pas. Les revendication, en gros on les connaît, il n’y a aucun besoin de porte parole sinon dans l’objectif des manipulations politicardes habituelles.

      L’intérêt de ce mouvement est justement l’absence de porte parole et sa diversité. Ce mouvement est ce qui ressemble le plus a de la démocratie depuis fort longtemps dans notre République.

      Que notre « démocratie représentative » soit désemparée pour gérer cette vraie démocratie est très symptomatique !

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    • Caliban // 12.12.2018 à 00h52

       » on sent venir une offensive pour détruire cette popularité. »

      Comme c’était prévisible le gouvernement entame une manoeuvre de dilution avec la révision de la loi de 1905. En France, quand nos zélites ne savent plus quoi faire, ils demandent un coup de main au FN.

      40 ans que ça dure … mais y en a encore pour tomber dans le panneau, c’est désolant 🙁

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  • RGT // 11.12.2018 à 22h49

    Méfiez-vous toujours des promesses des énarques à la langue fourchue.

    Ce qu’ils vous donnent d’une main ils le reprennent au centuple de l’autre main.

    La seule chose qui les importe c’est d’accroître leurs propres revenus et le meilleur réflexe qu’ils ont pour parvenir à cette fin est de lever de nouvelles taxes qui seront massivement payées par les plus démunis tout en leur permettant d’en être exemptés.

    Y-a-t-il encore parmi les lecteurs de ce blog des personnes qui croient encore les promesses de nos « élites » ???

    Quand on est dirigés par des sangsues, il ne faut pas s’étonner qu’elles deviennent plus voraces en grossissant.

    Les promesses de Micron ne concernent pas l’arrêt du pompage de notre liquide vital, il ne concerne que des mesures bidons uniquement destinées à détourner notre attention de la cause réelle de notre mécontentement.

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  • Krystyna Hawrot // 12.12.2018 à 01h42

    Article intéressant et concret à diffuser partout pour que des Gilets Jaunes puissent s’en inspirer lorsqu’ils seront enfin recus à Matignon ou auront pris l’Elysée. Ce que Jacques Sapir pose de facon très intéressante est « la question » féminine en France – on voit que le problème majeur c’est le problème de la pauvreté des femmes. Femmes retraitées aux pensions de retraites ridicules et mère célibataires ou célibataires sans être mère et n’ayant droit à aucune aide. On a vu l’importance des femmes dans le mouvement et même leur role dans son lancement. C’est autrement plus urgent de poser la question de cette façon que le féminisme individualiste moi je de Marlène Schiappa. On voit en creux de ces analyses une France ou il ne fait pas du tout bon être une femme des classes populaires. L’image de la Francaise moderne émancipée véhiculée par les médias en prend un coup, surtout quand on s’aperçoit que cette Française ne peut avoir un niveau de vie décent sans avoir un mari!

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    • Caliban // 12.12.2018 à 03h09

      Merci pour votre commentaire. Cela fait du bien de voir qu’un lecteur s’est donné la peine de lire l’article :p

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  • Yanka // 12.12.2018 à 02h39

    Comme si la vie n’était qu’une question de petites statistiques… On va encore essayer de faire croire à un mouvement social et les gauches sont à l’affût pour récolter les miettes. Or, c’est un mouvement de fond populiste et « trumpien », comme la suite le prouvera, quand les gauchistes auront quitté la scène avec quelques dents et nouvelles illusions en moins…

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    • Caliban // 12.12.2018 à 03h04

      Pourriez-vous préciser ce que vous entendez
      • par populiste ?
      • par « trumpien » ?
      • par gauchiste ?

      Merci de bien vouloir éclaircir votre réflexion.

      ps : un peu de respect pour le travail pédagogique / statistique de M. Sapir svp 🙂

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  • Didier // 12.12.2018 à 10h16

    Bonjour,
    Je m’étonne que vous préconisiez une cotisation assise sur le chiffre d’affaire : « Quant aux cotisations patronales, qui augmenteraient alors rapidement avec la hausse du Smic, il conviendrait de les prélever non pas sur la masse salariale mais sur le chiffre d’affaires des sociétés. »
    Pourquoi pas, en effet, une extension d’assiette, mais la valeur ajoutée ne serait-elle pas une assiette plus pertinente tout en étant aussi efficace ?
    Cordialement,
    Didier

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