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23.novembre.201823.11.2018 // Les Crises

Une lettre de Jean-Claude Michéa à propos du mouvement des Gilets jaunes 

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Source : Les Amis de Bartleby, Jean-Claude Michéa, 21-11-2018

Jean-Claude Michéa

Une lettre à propos du mouvement
des Gilets jaunes

 

Le 21 novembre 2018

Chers Amis,

Juste ces quelques mots très brefs et donc très lapidaires – car ici, on est un peu débordés par la préparation de l’hiver (bois à couper, plantes et arbres à pailler  etc.). Je suis évidemment d’accord avec l’ensemble de vos remarques, ainsi qu’avec la plupart des thèses de Lieux communs (seule la dernière phrase me paraît un peu faible en raison de son « occidentalisme » : il existe aussi, bien entendu, une véritable culture de l’émancipation populaire en Asie, en Afrique ou en Amérique latine !).

Le mouvement des « gilets jaunes » (bel exemple, au passage, de cette inventivité populaire que j’annonçais dans Les Mystères de la gauche) est, d’une certaine manière, l’exact contraire de « Nuit Debout ». Ce dernier mouvement, en simplifiant, était en effet d’abord une tentative – d’ailleurs encouragée par une grande partie de la presse bourgeoise – des « 10 % » (autrement dit, ceux qui sont préposés – ou se préparent à l’être – à l’encadrement technique, politique et « culturel » du capitalisme moderne), pour désamorcer la critique radicale du Système, en dirigeant toute l’attention politique sur le seul pouvoir (certes décisif) de Wall Street et des fameux « 1 % ». Une révolte, par conséquent, de ces urbains hypermobiles et surdiplômés (même si une fraction minoritaire de ces nouvelles classes moyennes commence à connaître, ici ou là, une certaine « précarisation ») et qui constituent, depuis l’ère Mitterrand, le principal vivier dans lequel se recrutent les cadres de la gauche et de l’extrême gauche libérales (et, notamment, de ses secteurs les plus ouvertement contre-révolutionnaires et antipopulaires : Regards, Politis, NP“A”, Université Paris VIII etc.). Ici, au contraire, ce sont bien ceux d’en bas (tels que les analysait Christophe Guilluy – d’ailleurs curieusement absent, jusqu’ici, de tous les talk-shows télévisés, au profit, entre autres comiques, du réformiste sous-keynésien Besancenot), qui se révoltent, avec déjà suffisamment de conscience révolutionnaire pour refuser d’avoir encore à choisir entre exploiteurs de gauche et exploiteurs de droite (c’est d’ailleurs ainsi que Podemos avait commencé en 2011, avant que les Clémentine Autain et les Benoît Hamon du cru ne réussissent à enterrer ce mouvement prometteur en le coupant progressivement de ses bases populaires).

Quant à l’argument des « écologistes » de cour – ceux qui préparent cette « transition énergétique » qui consiste avant tout, comme Guillaume Pitron l’a bien montré dans La Guerre des métaux rares, à délocaliser la pollution des pays occidentaux dans les pays du Sud, selon lequel ce mouvement spontané ne serait porté que par « une idéologie de la bagnole » et par « des gars qui fument des clopes et roulent en diesel », il est aussi absurde qu’immonde : il est clair, en effet, que la plupart des Gilets jaunes n’éprouvent aucun plaisir à devoir prendre leur voiture pour aller travailler chaque jour à 50 km de chez eux, à aller faire leurs courses au seul centre commercial existant dans leur région et généralement situé en pleine nature à 20 km, ou encore à se rendre chez le seul médecin qui n’a pas encore pris sa retraite et dont le cabinet se trouve à 10 km de leur lieu d’habitation. (J’emprunte tous ces exemples à mon expérience landaise ! J’ai même un voisin, qui vit avec 600 € par mois et qui doit calculer le jour du mois où il peut encore aller faire ses courses à Mont-de-Marsan, sans tomber en panne, en fonction de la quantité de diesel – cette essence des pauvres – qu’il a encore les moyens de s’acheter !) Gageons qu’ils sont au contraire les premiers à avoir compris que le vrai problème, c’était justement que la mise en œuvre systématique, depuis maintenant 40 ans, du programme libéral par les successifs gouvernements de gauche et de droite, a progressivement transformé leur village ou leur quartier en désert médical, dépourvu du moindre commerce de première nécessité, et où la première entreprise encore capable de leur offrir un vague emploi mal rémunéré se trouve désormais à des dizaines de kilomètres (s’il existe des « plans banlieues » – et c’est tant mieux – il n’y a évidemment jamais eu rien de tel pour ces villages et ces communes – où vit pourtant la majorité de la population française – officiellement promis à l’extinction par le « sens de l’histoire » et la « construction européenne » !).

Ce n’est donc évidemment pas la voiture en tant que telle – comme « signe » de leur prétendue intégration dans le monde de la consommation (ce ne sont pas des Lyonnais ou des Parisiens !) – que les Gilets jaunes défendent aujourd’hui. C’est simplement que leur voiture diesel achetée d’occasion (et que la Commission européenne essaye déjà de leur enlever en inventant sans cesse de nouvelles normes de « contrôle technique ») représente leur ultime possibilité de survivre, c’est-à-dire d’avoir encore un toit, un emploi et de quoi se nourrir, eux et leur famille, dans le système capitaliste tel qu’il est devenu, et tel qu’il profite de plus en plus aux gagnants de la mondialisation. Et dire que c’est d’abord cette gauche kérosène – celle qui navigue d’aéroport en aéroport pour porter dans les universités du monde entier (et dans tous les « Festival de Cannes ») la bonne parole « écologique » et « associative » qui ose leur faire la leçon sur ce point ! Décidément, ceux qui ne connaissent rien d’autre que leurs pauvres palais métropolitains n’auront jamais le centième de la décence qu’on peut encore rencontrer dans les chaumières (et là encore, c’est mon expérience landaise qui parle !).

La seule question que je me pose est donc de savoir jusqu’où un tel mouvement révolutionnaire (mouvement qui n’est pas sans rapport, dans sa naissance, son programme rassembleur et son mode de développement, avec la grande révolte du Midi de 1907) peut aller dans les tristes conditions politiques qui sont les nôtres. Car n’oublions pas qu’il a devant lui un gouvernement thatchérien de gauche (le principal conseiller de Macron est d’ailleurs Mathieu Laine – un homme d’affaires de la City de Londres et qui est, en France, le préfacier des œuvres de la sorcière Maggie), c’est-à-dire un gouvernement cynique et impavide, qui est clairement prêt – c’est sa grande différence avec tous ses prédécesseurs – à aller jusqu’aux pires extrémités pinochetistes (comme Maggie avec les mineurs gallois ou les grévistes de la faim irlandais) pour imposer sa « société de croissance » et ce pouvoir antidémocratique des juges, aujourd’hui triomphant, qui en est le corollaire obligé. Et, bien sûr, sans avoir quoi que ce soit à craindre, sur ce plan, du servile personnel médiatique français. Faut-il rappeler, en effet, qu’on compte déjà 3 morts, des centaines de blessés, dont certains dans un état très critique. Or, si ma mémoire est bonne, c’est bien à Mai 68 qu’il faut remonter pour retrouver un bilan humain comparable lors de manifestations populaires, du moins sur le sol métropolitain. Et pour autant, l’écho médiatique donné à ce fait effarant est-il, du moins pour l’instant, à la hauteur d’un tel drame ? Et qu’auraient d’ailleurs dit les chiens de garde de France Info si ce bilan (provisoire) avait été l’œuvre, par exemple, d’un Vladimir Poutine ou d’un Donald Trump ?

Enfin, last but not the least, on ne doit surtout pas oublier que si le mouvement des Gilets jaunes gagnait encore de l’ampleur (ou s’il conservait, comme c’est toujours le cas, le soutien de la grande majorité de la population), l’État benallo-macronien n’hésitera pas un seul instant à envoyer partout son Black Bloc et ses « antifas » (telle la fameuse « brigade rouge » de la grande époque) pour le discréditer par tous les moyens, où l’orienter vers des impasses politiques suicidaires (on a déjà vu, par exemple, comment l’État macronien avait procédé pour couper en très peu de temps l’expérience zadiste de Notre-Dame-des-Landes de ses soutiens populaires originels). Mais même si ce courageux mouvement se voyait provisoirement brisé par le PMA – le Parti des médias et de l’argent (PMA pour tous, telle est, en somme, la devise de nos M. Thiers d’aujourd’hui !) ; cela voudra dire, au pire, qu’il n’est qu’une répétition générale et le début d’un long combat à venir. Car la colère de ceux d’en bas (soutenus, je dois à nouveau le marteler, par 75 % de la population – et donc logiquement stigmatisé, à ce titre, par 95 % des chiens de garde médiatiques) ne retombera plus, tout simplement parce que ceux d’en bas n’en peuvent plus et ne veulent plus. Le peuple est donc définitivement en marche ! Et à moins d’en élire un autre (selon le vœu d’Éric Fassin, cet agent d’influence particulièrement actif de la trop célèbre French American Fondation), il n’est pas près de rentrer dans le rang. Que les Versaillais de gauche et de droite (pour reprendre la formule des proscrits de la Commune réfugiés à Londres) se le tiennent pour dit !

Très amicalement,
JC

Source : Les Amis de Bartleby, Jean-Claude Michéa, 21-11-2018

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Commentaire recommandé

Larousse // 23.11.2018 à 07h36

Les sources du pouvoir actuel intelligemment identifiées par J-C Michéa
1. «un gouvernement thatchérien de gauche (le principal conseiller de Macron est d’ailleurs Mathieu Laine – un homme d’affaires de la City de Londres et qui est, en France, le préfacier des œuvres de la sorcière Maggie»
2. une pseudo-écologie de riches figuré par Benjamin Grivaud qui s’est moqué des Français « en bagnole diesel » et « à la clope au bec » (tout est dit sur ce personnage -porte-parole de l’Elysée)
Ce mouvement ne réussira que par un refus opiniâtre, actif, paralysant pour le pouvoir : grève de la consommation doit devenir la prochaine étape comme un acte citoyen, écologique et de lutte contr le pouvoir.
D’ailleurs chez les patrons du grand commerce, ça commence à grogner.
donc non au « black Friday » ! dont on nous bassine en ce moment !!!

201 réactions et commentaires

  • charles // 23.11.2018 à 07h30

    > représente leur ultime possibilité de survivre, c’est-à-dire d’avoir encore un toit, un emploi et de quoi se nourrir, eux et leur famille, dans le système capitaliste tel qu’il est devenu, et tel qu’il profite de plus en plus aux gagnants de la mondialisation.

    Cela ne se tient pas. Si pour les uns ceci est de l’ordre de l’ultime possibilité de survie, il ne peut s’agir d’un simple combat dont l’adversaire serait un simple vainqueur à qui bénéficierait la situation. Les conséquences de ces actes sont la signification d’une définition bien plus noire et dérangeante.

      +3

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    • Chat noir // 23.11.2018 à 12h16

      John Fitzgerald Kennedy,

      «Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable.»

        +26

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  • Larousse // 23.11.2018 à 07h36

    Les sources du pouvoir actuel intelligemment identifiées par J-C Michéa
    1. «un gouvernement thatchérien de gauche (le principal conseiller de Macron est d’ailleurs Mathieu Laine – un homme d’affaires de la City de Londres et qui est, en France, le préfacier des œuvres de la sorcière Maggie»
    2. une pseudo-écologie de riches figuré par Benjamin Grivaud qui s’est moqué des Français « en bagnole diesel » et « à la clope au bec » (tout est dit sur ce personnage -porte-parole de l’Elysée)
    Ce mouvement ne réussira que par un refus opiniâtre, actif, paralysant pour le pouvoir : grève de la consommation doit devenir la prochaine étape comme un acte citoyen, écologique et de lutte contr le pouvoir.
    D’ailleurs chez les patrons du grand commerce, ça commence à grogner.
    donc non au « black Friday » ! dont on nous bassine en ce moment !!!

      +109

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    • Fritz // 23.11.2018 à 07h40

      « black Friday » : dès que je vois ces deux mots dans ma boîte mail, je jette le message à la corbeille.

        +72

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      • vert-de-taire // 23.11.2018 à 09h22

        marrant, je fais exactement pareil direct poubelle.

        Mais que dire des ONG qui tentent de faire le green fr. ?
        Un essai de récupération ou de contrebalancement totalement vain.
        Comment opposer une idée, pour simplifier de sauvegarde écologique avec la situation d’impasse, le dos au mur des gens tondus par le grand capital et leur héraut président ?

        c’est le pouvoir qu’il faut reprendre et non pas la consommation,
        c’est le remplacer au plus vite avant de tout perdre, soumis à la dictature totalitaire et violente que nous annonce JC Michéa

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        • Alfred // 23.11.2018 à 09h45

          « pouvoir qu’il faut reprendre et non pas la consommation »
          « Le Pouvoir » avec des majuscules et des trémolos dans la voix.. brrr
          Il faudrait comprendre un jour que « le » pouvoir n’est que pièces, morceaux et petits bouts même dans les plus infâmes dictatures.
          Reprendre le pouvoir sur soi même et sur sa consommation c’est déjà reprendre une partie du pouvoir. Prétendre que c’est suffisant est aussi stupide que prétendre que ça ne sert à rien (heureusement dans ce sens là personne ne le fait).

            +27

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      • Marie // 23.11.2018 à 09h41

        Il faut consommer pour vivre et non pas vivre pour consommer.

          +13

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      • Malthus // 23.11.2018 à 19h12

        A bas les vendredis noirs, vivent les samedis jaunes!

        Après les « printemps arabes » et l’hiver (nazis au pouvoir) ukrainien, nous voici avec un printemps français en automne!

          +8

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      • R.C. // 24.11.2018 à 03h47

        Black-fric day, allo-ouine, il y en a ras-le-bol de cette pseudo culture instillée par nos maîtres anglo-saxons. Culture marchande de la consommation à outrance et de l’asservissement cérébral de peuples (nous !) mis en tutelle.
        Boycottons (*) cette arnaque qu’est le black friday et faisons-en un « vendredi noir » pour les courbes de profit des temples de la consommation !
        * plutôt boire un coup entre amis, papoter avec son épicier, lire un bon bouquin ou tout simplement flemmarder à la maison…

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    • Malthus // 23.11.2018 à 13h37

      « un gouvernement thatchérien de gauche »

      Mais arrêtez de dire que c’est la « gauche » qui est au pouvoir! C’est tout le contraire des valeurs de la gauche.

      La gauche doit être debout pour soutenir le mouvement populaire des sans-dents, ces nouveaux sans culottes et vomir ce pouvoir élitiste anti-démocratique.

      Le premier piège à éviter: une personnalisation du mouvement qui doit rester décentralisé et coordonné par la base elle-même. Le premier réflexe de l’élite au pouvoir va être cette personnalisation, première étape pour une récupération par déception. Je demande des Etats Généraux et des cahiers de doléances.

        +17

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      • Yan Leloux // 23.11.2018 à 19h50

        Sauf que, comme le dit Michéa, la gauche n’a rien à voir avec ce qu’il défend.

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    • Dominique Gagnot // 23.11.2018 à 18h21

      Grève de la consommation : C’est ce que font de plus en plus de citoyens… faute de pouvoir d’achat. Et peu importe que l’on achète encore ou pas :

      L’objectif de Macron est de ruiner la France, PIB nul, que l’on ne consomme plus rien, comme les grecs. C’est un moyen efficace de lutter contre le réchauffement climatique.

      Peu importe pour les hyper friqués (qui pilotent Macron) que l’économie s’arrête, puisqu’ils ils ont presque tout ramassé. (comme au Monopoly en fin de partie…)

      Par contre un tas de petits actionnaires seraient perdants, mais comme ils n’ont aucun pouvoir, c’est sans effet…
      Michéa a une curieuse conception de la révolution.

      J’en profite pour laisser la version achevée cette fois ci, de « Comprendre l’Arnaque qui nous conduit au désastre, et comment en sortir ! » ( Petit livre facile à lire, qui va vous surprendre, pour ne pas dire vous renverser ) :

      https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste%20265.pdf?dl=0

        +5

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      • RV // 24.11.2018 à 00h01

        « Peu importe pour les hyper friqués […] que l’économie s’arrête, puisqu’ils ils ont presque tout ramassé. […] »
        La financiarisation de l’économie permet de se faire des fortunes par la spéculation,
        l’économie réelle ne représente que quelques % de l’activité financière de la planète

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        • Dominique Gagnot // 24.11.2018 à 01h30

          La plupart, comme Michéa, s’imaginent que bloquer l’économie pourrait nuire aux objectifs de Macron… Alors qu’il est précisément là pour ça, et pire même : la démolir !
          Il est vrai c’est une position peu vendeuse, et qui vous fait passer pour un doux dingue (j’en parle en connaissance de cause). On a beau démontrer pourquoi de manière logique et argumentée, « tout le monde » s’en fout.

          Michéa, et bien d’autres, participent à la fabrication de l’ignorance.
          Et ça plaît puisque Larousse a 87 pouces bleus pour son commentaire idolâtre.
          « Les gens » ne veulent pas comprendre, croire leur suffit. Triste.

            +2

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        • Dominique Gagnot // 24.11.2018 à 01h40

          J’ajoute que l’économie peut tourner uniquement sur la spéculation : Il suffit que les banques émettent toujours plus de monnaie, et c’est ce qu’elles font, BCE en tête : 2 milliards / jour (de cet ordre) sont « imprimés » pour gonfler la bulle spéculative en achetant des titres bidons aux grosses entreprises et spéculateurs.
          Le jour ou la BCE arrête la planche à billets, la bulle pète, l’économie s’arrête pour de bon. La question climatique est résolue.

          Entreprises, banques, petits spéculateurs et patrons seront ruinés. La poignée d’Hyper friqués ramassera tout.
          Mieux vaut ce jour là que les gens d’en bas n’aient plus les moyens de monter à Paris…
          C’est pour cela que Macron se dépêche de nous étrangler à coup de taxes, avant le cataclysme financier.
          Et Michéa souhaite bloquer l’économie ! Raaah, mais quel c..

          Si je me trompe, expliquez moi…, et sinon vous pouvez lire « Comprendre l’Arnaque qui nous conduit au désastre, et comment en sortir !  »
          Lien gratuit un peu plus haut, à diffuser sans modération !

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          • Alfred // 24.11.2018 à 07h25

            En peut de mots vous vous trompez car il faut toujours un peu de vérité dans un mensonge pour qu’il tienne… Tout ce que vous dites sur le QE est vrai. C’est le cassé du siècle. Macron vous assassine d’impôts AUSSI pour que la classe moyenne vende le dur surtaxé pour acheter le mou sous taxé et se fasse piller au prochain crash…. Pour les pauvres leur faire les poches permet d’injecter de la vraie monsieur de singe (qui a servi) avec le PQ. Un budget de l’État que sur la photocopieuse Monopoly et l’édifice tiendrait moins longtemps (10 que ça dure la lévitation..). Oui au bout c’est probablement le crash.

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          • Wakizashi // 24.11.2018 à 10h15

            @ Dominique Gagnot

            « L’objectif de Macron est de ruiner la France, PIB nul, que l’on ne consomme plus rien, comme les grecs. […] La poignée d’Hyper friqués ramassera tout. […] Et Michéa souhaite bloquer l’économie ! Raaah, mais quel c.. »

            Bonjour,

            Pouvez-vous expliquer ce que les « hyper friqués » mangeront si le PIB tombe à zéro faute d’agriculteur pour faire pousser la nourriture ? Comment les « hyper friqués » comptent se chauffer et s’éclairer si le PIB tombe à zéro et qu’il n’y a donc plus d’électricité sur le réseau faute de personnel dans les centrales ? Etc etc. Un PIB à zéro, c’est retour à l’état de nature économique.

            L’élite mondiale sait très bien qu’elle a besoin du peuple, ne serait-ce que pour produire les biens et les services dont elle a besoin pour vivre. Et aussi pour faire tourner la machine : si le peuple ne jouait pas le jeu du travaille/consomme, l’oligarchie mondiale perdrait de fait tout ce qui fait son pouvoir. Elle a besoin de robots producteurs/consommateurs pour faire tourner ses entreprises et acheter les cochonneries qu’elles produisent.

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            Alerter
            • Dominique Gagnot // 24.11.2018 à 13h53

              Bien sur que les Hyper friqués ont besoin de ce que vous dites, mais il leur suffira pour ça de récupérer quelques millions de personnes compétentes pour exploiter l’ensemble des ressources qu’ils « possèderont » !

              Les 6999 autres millions, peuvent crever, et il est inutile de les faire consommer.

              Des milliards ne consomment déjà pas ou plus…

              La machine n’aura plus la forme que nous lui connaissons, c’est ça qui est difficile à imaginer car nous les européens n’avons jamais connu que le monde actuel, contrairement aux miséreux, que donc on rejoindra.

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              Alerter
            • Dominique Gagnot // 24.11.2018 à 15h51

              Pour être précis :

              Après l’effondrement économique il restera (ordre d’idée, seulement pour illustrer) sur la planète :
              100 000 Hyper riches
              Ils détiendront toutes les ressources.

              Entreprises et personnels nécessaires :
              Police,
              Construction et entretien des infrastructures,
              Producteurs de nourriture de grande qualité,
              Producteurs de biens de luxes en tous genres,
              Industries de pointe, robots,
              Extraction de minerais, métallurgie,
              et autres…

              Les progrès techniques et l’utilisation des technologies robotiques les plus performantes, font que avec disons 100 personnes/friqués on devrait y arriver.
              Plus 10 personnes/ personnel de rang 1,
              Plus 1 personne/ personne de rang 2
              Et c’est tout.

              Ce qui fait :
              100 000 + 10 000 000 + 100 000 000 + 100 000 000 =
              environ 200 millions de personnes incluse dans le système.

              Les 6,8 milliards restant sont exclues en marge.

              La société a toujours été structurée sur ce schéma, mais il y a 100 ans par exemple, la technique était si peu évoluée qu’il fallait largement plus de personnel d’autant que tout était à inventer, ce qui est allé jusqu’au plein emploi des 30 glorieuses.

              Est ce clair ? Ok, pour nous qui n’avons connu que la « prospérité » c’est inimaginable, mais réfléchissez, ce n’est pas compliqué.

              Observez que plus il y a d’exclus du système, mieux les hyper riches se portent bien !

              Le fait que vous n’y parveniez pas montre seulement que vous êtes conditionnés par le système actuel, car fatalement…

              (le livre « Comprendre l’Arnaque… » dont j’ai par ailleurs donné le lien gratuit, explique les mécanismes qui font que fatalement (sauf révolution) le système aboutira à ça.

              (ensuite les Hyper riches peuvent se bouffer entre eux, ce qui devrait aussi arriver, l’homme étant ce qu »il est)

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              Alerter
            • Patrick // 24.11.2018 à 22h13

              la fortune des hyper-riches est essentiellement constituée par du papier qui ne vaudra plus rien après l’effondrement du système financier.
              Ils conserveront de la richesse en actifs réels mais 90% de leurs actifs vont disparaitre.

                +3

              Alerter
            • Dominique Gagnot // 25.11.2018 à 00h28

              Parmi ces papiers il y a des titres de propriété de tout ce qu’il est nécessaire (territoires, ressources matérielles, entreprises capables de produire…), pour les mettre à l’abri.

              Les terres, le pétrole, les matières premières, les moyens de production physique ne vont pas disparaître et appartiendront nécessairement à quelqu’un, et donc à eux. (derrière le papier, ce sont des valeurs refuges réelles)

              A partir de ça ils pourront faire la fête et pour un moment puisqu’ils seront très peu nombreux à y avoir accès.

              Il est vrai que les riches qui ne détiennent pas ça, seront très mal. De même que pour quiconque ne dispose pas de ressources physiques à disposition.

                +0

              Alerter
    • Gravart // 23.11.2018 à 20h19

      « grève de la consommation doit devenir la prochaine étape comme un acte citoyen, écologique  »

      Je crois que vous ne comprenez pas bien à qui vous avez affaire et que ce n’est pas du tout, mais alors pas du tout l’objectif des « gilets jaunes », bien au contraire.

      Marrant de voir comment, de l’extrême gauche a l’extrême droite, chacun voit midi à sa porte dans cette histoire. Si le mouvement est réellement politiquement hétérogène (je ne le pense pas) j’imagine que Macron n’a qu’à attendre que les « gilets jaunes » se mettent à causer entre eux pour voir le « mouvement » disparaître de lui-même.

      Pour moi c’est clairement un mouvement anti-impôts point barre, la réflexion ne va pas plus loin que le contenu du portefeuille .

        +3

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      • RV // 24.11.2018 à 00h02

        regarder les photos des manifestations, vous verrez que les mots d’ordre sont loin de se résumer à la taxe sur le carburant

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        • Gravart // 24.11.2018 à 03h59

          Mais je les regarde! Navré mais en dehors d’une immense majorité de fort généraliste « stop taxes et/ou impôts » et d’assez typique autant qu’irréalistes « Macron démission » je ne vois guère de mots d’ordre largement partagés.
          Libre à vous d’y faire votre petit marché mais je crains que vous n’alliez au-devant de nouvelles désillusions. J’imagine que les Européennes seront autrement révélatrices (et mon espoir est maigre que cela soit très beau à voir).

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          • Alfred // 24.11.2018 à 07h29

            Personne n’a le moindre de doute en réalité sur l’issue des européennes et surtout pas le pouvoir. Mais cela n’a aucune importance. Les européennes ne donnent pas le pouvoir.
            Par contre si la composition des gilets jaunes vous déplaît, libre à vous de la changer par votre présence…

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    • PsyyyX // 26.11.2018 à 22h10

      C’est pas arrêter de consommer, c’est s’attaquer au capital qu’il faut faire !

      En 2018 les bourgeois ont gagnés : ils ne sont plus la cible de personne. Ils se font oublier. Le réseau de sous traitants leur permet, en plus d’oublier quel(les) multinational(e) contrôle l’ensemble, de lié des « patrons en difficultés » aux employés… pour mieux défendre les revendications patronales (les PME, cheval de Troie des grandes entreprises).

      J’aime bien Michéa, mais ce n’est pas la première fois que le peuple et le capital défile ensemble. Quant aux plus précaires des précaires (ceux qui ne connaissent pas le CDI, la langue Française, les ubérisés, les étrangers… ) ils risquent de payer encore plus chère pour la classe moyenne (5 patrons délégués des gilets jaunes !). Pour calmer les jaunes, on va précariser le précariat jusqu’à qu’il n’ait plus la force de la révolte (comme en Angleterre).

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      • Dominique Gagnot // 27.11.2018 à 01h14

        Comment se débarrasser d’un peuple :

        Il suffit d’observer que si l’on pressure le peuple, seuls les nouveaux pauvres seront éventuellement motivés par une révolte. (Les anciens pauvres n’en ont plus les moyens, les catégories supérieures sont indifférentes.)

        La bonne méthode consistera à enfoncer le peuple, mais pas trop rapidement, de sorte que la couche sociale susceptible de se révolter ne soit pas trop épaisse.
        Si par maladresse une révolte se produit, couper la tranche concernée dans le sens de l’épaisseur. Pour ce faire, prendre des mesures dont seule la partie supérieure pourra en pratique bénéficier. Par exemple instaurer des primes à l’achat d’un véhicule…, réduire le coût des prêts à la consommation… Cela calmera les ardeurs révolutionnaires de ceux qui auront les moyens d’en profiter, tandis que les autres, de toutes façons incapables de « consommer », ne seront plus assez nombreux pour déclencher une révolte et pourront sombrer dans l’indifférence générale.
        Attendre quelques temps, avant de remettre une pression…

        Cette méthode est utilisée depuis les années 1970, et donne d’excellents résultats : près de 10 millions de pauvres en France, en 2018.

        (extrait de : https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste%20265.pdf?dl=0)

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  • Fritz // 23.11.2018 à 07h38

    Michéa : avec le peuple, contre le capitalisme mortifère sous tous ses visages.
    C’est rare de la part d’un intellectuel : merci beaucoup !

    Note : bien que faisant partie des classes moyennes-supérieures (professeur en collège), je n’ai pas de voiture, je prends (rarement) le train au diesel (il n’y en a pas d’autre dans ma périphérie lointaine), et je fume des clopes.
    Ah, j’oubliais. Je n’ai jamais voté Macron, n’en déplaise à certains syndicats « ouvriers » et enseignants.

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    • Max // 23.11.2018 à 10h38

      Heureusement qu’il subsiste des gens comme ça ! (Il y en a d’ailleurs de plus en plus, au fur et à mesure des prises de consciences des classes favorisées). Quels que soient les mouvements populaires, une nation aura toujours besoin d’une élite. Ce qui fait la différence c’est la droiture de l’élite : si elle en a elle peut unifier le pays et le guider vers son destin plutôt que sa perte, comme l’Histoire de France nous l’a montré à maintes reprises.

        +12

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    • Suzanne // 23.11.2018 à 12h53

      A propos du terme « périphérique », je proteste énergiquement contre son utilisation dans les media pour désigner le centre de la France (Le Blanc, Châteauroux, etc.). La périphérie, ce n’est pas le centre. Comme quoi les mots ont une charge bien spécifique : si on dit « périphérique » on sous-entend que ce n’est pas important. La vérité, c’est que c’est bien le centre en fait.

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      • Chris // 23.11.2018 à 13h33

        Un mot choisi qui désigne ceux dont on peut se passer… ou du moins le croient-ils.
        Ne vous y trompez, c’est une menace, une tentative de rabaissement dont un Macron raffole à l’évidence.
        Sauf que le périphérique c’est du dur, du logistique. Les non-périphériques évoluent dans la plasticité : petit inconvénient mais de taille, ils ont un énorme besoin d’énergie. Coupez le « dur » et la plasticité s’évanouit, devient délétère au vivant. Rassurant non ?
        Que les Gilets Jaunes ne désespèrent pas, ils comptent et les Français l’ont intuitivement compris.

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      • Marie (Pan Pan) // 23.11.2018 à 17h57

        « Cette France périphérique, invisible et oubliée, est celle oû vit désormais la majorité de la population. »
        non pas celle
        « …circonscrite de l »autre côté du périph, mais de l’autre côté des métropoles, dans les espaces ruraux, les petites villes, les villes moyens, dans certains espaces périurbains qui rassemblent aujourd’hui près de 80% des classes populaires…
        la France des oubliés, celle des plans sociaux est en train par le bas, de remettre en cause l’édifice »
        Christophe Guilluy « La France périphérique »

          +8

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  • BA // 23.11.2018 à 07h45

    Sondage : de plus en plus de Français soutiennent le mouvement des «gilets jaunes».

    Près de 8 Français sur 10 trouvent légitime l’appel à bloquer Paris ce samedi, révèle un sondage Odoxa pour Le Figaro et Franceinfo.

    Ni les risques d’attentat terroriste agités par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, ni l’inventaire à la Prévert de débordements relatés par les élus LaREM dans les médias n’auront suffi. Non seulement les Français ne se détournent pas des «gilets jaunes», mais ils sont encore plus nombreux à trouver justifiée leur mobilisation.

    http://www.lefigaro.fr/politique/2018/11/22/01002-20181122ARTFIG00300-sondage-de-plus-en-plus-de-francais-soutiennent-le-mouvement-des-gilets-jaunes.php

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    • Catalina // 23.11.2018 à 08h16

      ah ben oui, un « bon attentat » et tout va rentrer dans l’ordre et ils savent faire, en plus…… c
      Après, l’état a sa cinquième colonne, à utiliser à chaque fois ; les antifas-plus-fachos-que-les-fachos et les Blacks-trucmuches, ah et aussi ces amis « rebelles modérés » qui eux, font sans aucun problème contre billets en valise, le sale boulot.
      Au fait, où est l’argent du pétrole Syrien ? la France comme bcp de pays de l’UE a acheté du pétrole à 10 dollars le baril à ses « amis modérés », alors que le prix à la pompe n’a pas bougé pendant ces 6 ans de vol du pétrole syrien, où est l’argent ? question de forme, hein, on sait tous où il est.

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      • Le Minotaure // 23.11.2018 à 18h44

        80% des français (si tant est qu’on accepte la valeur de ce genre de sondage) y tiennent car chacun y met ce qu’il veut. Sans aucun doute, l’immense majorité de la population est contre ces taxes, et plus généralement contre la politique de Macron

        Mais quel point commun entre le gilet jaune touchant des aides sociales et celui qui dit qui dit qu’il faut financer la suppression de la taxe carburant par la suppression du RSA ?

        Quel point commun entre la syndicaliste qui se rend avec son drapeau sur un barrage de gilets jaunes et le patron qui dépêche 50 camions pour soutenir un autre barrage, avec Serge Dassault dont le journal soutient à fond le mouvement ?

        Quel point commun entre le fonctionnaire, cheminot, enseignant ou autre, qui manifeste avec un gilet jaune contre la politique de Macron, et ceux qui publient un tract appelant l’Etat à réduire massivement les dépenses publiques ?

        Quel point commun entre le gilet jaune immigré frappé lui aussi par les taxes sur le carburant, et ceux qui envahissent une préfecture (il est impossible d’envahir sans casse ou approbation de la police une préfecture) au cri de « On est chez nous », ceux qui traitent une automobiliste de « sale noire » ou dénoncent des immigrants à la police ?

        Aucun, leurs intérêts sont diamétralement opposés et la confusion ne s’entretient que par le ralliement de tous les partis d’opposition (ou prétendument d’opposition) à cette mascarade.

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        • Fritz // 23.11.2018 à 18h57

          Mascarade ? Les intéressés apprécieront. On compte deux morts et plus de 500 blessés dans leurs rangs.

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          • Le Minotaure // 23.11.2018 à 19h26

            La mascarade c’est celle entretenue par les partis et les forces politiques qui soutiennent ce mouvement. Et une mascarade peut être dangereuse et mortelle, l’Histoire abonde d’exemples .

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        • Alfred // 23.11.2018 à 20h18

          Le point commun ? J’en vois un énorme. Une certitude (et non pas un sentiment) de subir une injustice et d’être victime d’une arnaque. Le refus de subir l’insulte quotidienne en PLUS de l’injustice. La certitude partagée par tout ces gens que Macron et tout son gouvernement se moquent d’eux, les méprisent et surtout n’oeuvrent à aucun moment pour le bien ni des uns ni des autres. Ce n’est pas contradictoire avec des intérêts particuliers divergents (qui restent d’ailleurs à prouver car les gens ont peut être davantage le sens du sacrifice qu’on ne le pense s’il n’est pas vain).

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          • Le Minotaure // 23.11.2018 à 21h17

            Je partage cette certitude. Mais je ne vais pas enfiler un gilet avec celui qui explique que l’Etat dépense trop et qu’il doit me licencier (je suis fonctionnaire).

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            Alerter
            • Barbe // 23.11.2018 à 21h30

              C’est que vous n’êtes pas assez certain de ce que dit justement Alfred.
              Voyons plutôt ce qui est commun que ce qui divise.

              Ah et j’y pense. On me dit que les syndicats ne devraient pas reprendre le mouvement ; ce serait un cadeau au gouvernement, que d’avoir des OS qui s’engageraient à l’encadrer. Dommage que Martinez n’ait pas dit ça, au lieu, manifestement, de dire qu’il ne veut pas défiler avec le FN. Mais c’est le même problème que celui qui nous concerne là.
              Au fond, que le gouvernement se débrouille avec ce qu’il a semé.

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            • Alfred // 23.11.2018 à 22h20

              Ben moi si. (Je suis fonctionnaire aussi).
              Pourquoi en vrac:0- c’est l’occasion de lui expliquer qu’il se trompe 1- il ne faut pas se tromper d’ennemis. Nous avons un ennemi prioritaire qui nous rend la vie impossible à tous. Il faut lui flanquer une correction. Après on aura le loisir de de rediviser 2- une autre occasion comme ça ne se représentera pas aussi « facile » car les salauds n’aiment pas se faire surprendre et ils apprennent de leurs erreurs. 3- je n’ai aucun mal a justifier mon utilité sociale et ma plus value pour la société ni ce que je coûte.
              4- la gabegie est ailleurs (cice, etc.. )
              Je vais écrire quelque chose d’incongru: il vous plaît, venez demain avec les gilets jaunes. S’il vous plaît. Qu’avez vous de mieux à faire que de rencontrer vos concitoyens qui se mobilisent pour la première fois pour quelque-chose de plus grand qu’eux? Venez ne serait ce que pour voir. Tentez l’expérience politique et sociale. Que se passera t il si nous sommes un million ou deux? A combien de millions la tête de Macron et Castanet vous fera rigoler devant votre télé (si vous en avez une)?

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        • ltrobat // 25.11.2018 à 18h24

          100 % d’accord avec vous Minotaure.
          Le mouvement des gilets jaunes nage en plein confusionnisme et le fil rouge de tout ça en est le poujadisme antifiscal… Et à ce jeu de cons c’est toujours l’extrême droite qui tire les marrons du feu.
          J’ai adoré Michéa il y a une dizaine d’années, à l’époque de « L’empire du moindre mal » et de « La double pensée ». Je ne renie rien de ce que m’ont apportées ces lectures (quand bien même ces thèses méritent d’être repensées dans leurs dynamiques historiques).
          Je constate que, comme d’autres avant lui, il s’enferme dans une idiosyncrasie de moins en moins nuancée qui l’amène à flirter avec le populisme (dans l’acception négative du terme).

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  • Georges Clounaud // 23.11.2018 à 07h46

    Michéa au mieux de sa forme !
    Les gillets jaunes ont besoin de relais intellectuels aussi pertinents que Guilluy ou Michéa pour structurer leur pensée et leur action et ne pas se faire piéger par cette « gauche Kérosène » (la gauche diesel contre la gauche kérosène, excellent !).
    Comme Guilluy, il a compris depuis longtemps que la gauche sociétale œuvrait contre la gauche sociale. L’idéologie libérale libertaire, « la sainte alliance de l’individualisme et de la loi du marché » est celle qui a ouvert la voie du modèle de l’inégalité généralisée.
    Ce constat effectué on comprend mieux pourquoi la gauche bienpensante , « celle qui sait et qui a raison » s’évertue à disqualifier ce mouvement. La « chronique de la haine sociale ordinaire » diffusée chaque matin sur France Inter par Thomas Legrand est à ce point éloquente…

      +76

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    • Pierre C // 23.11.2018 à 09h07

      Êtes vous sûr qu’il faille structurer pensée et action des gilets jaunes ? Ma crainte étant une « syndicalisation » du mouvement, et du coup une fracture entre les gens et le nouveau « Syndicat Gilet Jaune » amadoué par de l’argent et bridé par des lois.

      Une action protéiforme telle qu’elle existe aujourd’hui, sans tête à couper, n’est elle pas plus efficace ou au moins plus durable ? J’ai le sentiment que le soutien populaire existe car il y a le peuple et pas des leaders.

        +28

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      • vert-de-taire // 23.11.2018 à 09h48

        Ce qui certain c’est que les outils répressifs du pouvoir pour traquer les leaders ne fonctionnent pas bien d’où sa panique.
        Reste qu’il faut un minimum de coordination, de forces physique et mentale pour lutter contre 50 ans de complaisance à la ‘magie capitaliste’ préemptrice des richesses produites par tous.

        Râler on sait tous faire, gagner par force d’influence sans se faire avoir (miettes plus bonnes paroles) c’est autrement plus difficile. Le décervelage massif a fait de nous des zombis.
        Le degré zéro de la revendication : « on ne peut plus s’en sortir », sans relier cette situation aux causes sinon de vaines et ridicules attaques ad hominem.

        Que ce soit Macron ou n’importe lequel de ses remplaçant ou prédécesseurs, ils feront tous toujours la même chose, conforter la rente capitaliste (régime ploutocratique) au détriment des personnes et de notre planète.
        Seul ajustement à maintenir, la distribution des miettes (ou autre ruissellement) plus ou moins réussie.
        Ce pouvoir n’a pas d’alternative, personne ne peut accepter de perdre son pouvoir et son train de privilèges.
        Il ne reste comme espoir que de le remplacer pour changer notre sort.

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      • Georges Clounaud // 23.11.2018 à 10h09

        En fait je pense surtout à structuration mentale c’est à dire une réponse et une intériorisation claire et précise à 3 questions : 1 qui lutte ? (Principe d’identité). 2 contre qui ? (Principe d’opposition) 3 : pourquoi lutter (principe de totalité). Concept d’Alain Touraine.
        Après laisser les individus agir, innover, proposer et partager leurs actions et initiatives via les réseaux sociaux afin que d’autres s’en inspirent…

          +3

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      • Catalina // 23.11.2018 à 10h38

        énorme soutien populaire, à Margencel dans le 74, les gens nous apportent tout, nourriture, couvertures, bois pour nous chauffer, les gens qui passent sont à plus de 70% solidaires, bien sûr, il y a ceux qui se sucrent, ceux-là ne klaxonnent pas et ne donnent rien !!! Malgré tout et malgré ces collabos, les gens autour de moi sont pacifistes, aucun incident et même les gendarmes qui sont là nous soutiennent slencieusement et heureusement qu’ils sont là car il arrive que des abrutis s’énervent !! parce qu’ils ont été ralentis, et oui, tout le monde passe, lentement mais passe ! Mercredi, comme on n’avait vraiment trop de nourriture, on en a amené une partie aux SDF du coin, voilà, ça fait chaud au coeur et SURTOUT AUCUN COMPLICE DU PARTI UNIQUE FRANCAIS NE NOUS EMMER*** ils ne seraient de toute façon PAS LES BIENVENUS !

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      • Christian Gedeon // 23.11.2018 à 11h56

        Typique. La crainte de ceci la crainte de cela. Des qu’il se passe quelque chose la «  crainte » de la récupération fait surface. Ben il vaut mieux qu’il se passe quelquechose que rien n’est ce pas? On verra bien ce qui se passe. Marre des « craintes ».

          +20

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    • kiva // 23.11.2018 à 12h19

      Il ne faut surtout pas de relais parmi les élites dites intellectuelles. La force du système c’est son pouvoir de récupération en canalisant justement le discours. Ce piège dure depuis des décennies où les aspirations des peuples sont étouffées et dévoyées par ces fameux relais.
      Les gilets jaunes font « paniquer » le monde d’en haut car ils n’ont justement aucun relais, aucun représentant et donc les codes qui permettaient de manipuler, circonscrire et corrompre sont inopérants. Pourquoi d’après vous ils essaient de trouver absolument une hiérarchie ? Pourquoi les syndicats, ONG etc vouent une haine absolue à ce mouvement ? Tout simplement parce qu’il casse les lignes et rend totalement inutiles (ou presque) les structurations de domination qu’ils ont mis laborieusement en place.

        +24

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    • Marie (Pan Pan) // 23.11.2018 à 18h16

      Ainsi que le travail de Christopher Lasch que connait bien Michéa et le regretté Philippe Muray.

        +3

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  • Alfred // 23.11.2018 à 07h52

    Bonjour à tous.
    Ne rien consommer aujourd’hui que le vital et l’incompressible c’est pacifique et sans danger et c’est le coup de semonce.
    Demain les gilets jaunes s’enfileront à la dernière minute partout dans Paris SAUF au champ de Mars (personne au champ de Mars…).
    En province les centres des impôts sont les cibles de semaine, les centres commerciaux et tout ce qui est « tuyaux » est visé le weekend. L’objectif n’est pas tant de bloquer mais d’être visibles et de se compter. Être millions. Être surtout plus nombreux que samedi dernier. Pacifiques. Impavides comme un Macron. Humour bienvenu (la dérision est 1000 fois plus puissante que la violence), insultes et violence non. Dans un pays où les élections sont verouillees des centaines de milliers de personnes n’ont jamais eu davantage de prise sur leur destin que demain. Pour le meilleur nous pour le pire. Pour peser même infimment dans cette alternative il ne faut pas rester chez soi.
    (Commentaire non sponsorisé si accepté)

      +70

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    • Subotai // 23.11.2018 à 23h16

      J’imagine un truc.
      Manifestation autorisée au Champ de Mars, d’accord.
      Tout monde ne va pas y aller, d’accord. Probablement beaucoup de sympathisant auront d’autre chose à faire que y être, mais…
      Imaginez que tout le monde, en tout cas beaucoup de monde, se mette à vaquer à ses occupations AVEC un gilet jaune.
      Vous ne « manifestez » pas, vous ne bloquez rien, vous ne perdez pas une journée de vos activités indispensables, mais VOUS PORTEZ simplement UN GILET JAUNE…
      IMPARABLE!
      Je dis ça, je dis rien…

        +11

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    • Dominique Gagnot // 24.11.2018 à 02h14

      Ne plus consommer ça fait du tort aux patrons et actionnaires, même riches. Ok.
      Mais c’est BINGO pour les Hyper riches que défend Macron !

      Imaginez que 99,9 % des français soient ruinés, et donc ne consomment plus du tout. Comme grève de la conso, c’est le top.
      Ben à qui appartiennent alors les ressources, le pétrole, les matières premières, les champs, les immeubles, tout quoi ? Je suis sympa, je vous donne la réponse : aux 0,1% du haut.
      En plus, on se battra pour être leurs esclaves.

      C’est si dur que ça à comprendre ???????????????

        +2

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      • Alfred // 24.11.2018 à 07h32

        Oui c’est dur.

          +5

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        • Dominique Gagnot // 25.11.2018 à 20h43

          C’est comme le Monopoly. La partie se termine lorsque tous les joueurs sont ruinés sauf 1.
          C’est simple à comprendre, mais trop dérangeant : si nous ne parvenons pas à reprendre le pouvoir des mains de l’oligarchie qui le détient depuis 229 ans, on va tous crever sauf eux, et maintenant à brève échéance.

          En attendant d’y passer comme les quelques milliards qui sont de l’autre côté faisons l’autruche, ça permet d’éviter certaines angoisses…

            +0

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  • Basile // 23.11.2018 à 07h57

    merci pour avoir relaté votre expérience landaise. J’ai la même en Bretagne, bien que n’y résidant pas. J’avoue m’être moqué il y a 30 ans de mes nouveaux amis de là bas. Toujours en bagnole, pour le travail, pour l’école, pour les courses. Moi qui, quand j’y réside, fait mes courses à vélo. Mais je n’ai que ça à foutre, pas eux, qui doivent aller vite fait au supermarché.

    je pense maintenant à ces jeunes femmes dont le seul métier possible, est auxiliaires de vie, et qui emmènent en voiture une petite mémé faire ses courses au supermarché. Leurs frais doivent exploser

    je pense à ces jeunes qui attendent à 6 h du matin, dans l’humidité bretonne, le car pour aller au lycée à la grande ville. Et qui devront attendre 18 H pour reprendre l’unique car dans l’autre sens.

    Comiques sont les solutions des écolos : La province est délaissée . Comme si on allait mettre un car par heure, alors que la ligne n’est déjà pas rentable en ne fonctionnant que les jours scolaires.

    Co-voiturage, qu’ils disent. Pour faire ses courses ? Pour aller au lycée à 15 ans ?

    coût d’un taxi pour 30 km : 70 €

      +53

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    • Candy // 23.11.2018 à 14h23

      « Je pense aux matelots oubliés dans une île,
      Aux captifs, aux vaincus !… à bien d’autres encor ! » — Le Cygne, Baudelaire

        +8

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  • Shaolin // 23.11.2018 à 07h58

    Bonjour, la description de «  nuits debouts » pilotées par les 10%, non! Bien au contraire! Plutôt dirigée contre! Mais enfin… la « gauche » tendance Ps n’y était pas trop, ou alors présente minoritairement pour y affirmer sa rupture… si il y avait du « bobo », il était venu pour rejeter les politiques et cultures des partis dit de gouvernement…
    Ce sont 2 mouvements similaires je trouve, nés dans les mêmes conditions et dont les aspirations se rejoignent… effectivement, ce sont des gens issus de classes différentes qui les composent, d’où des modes d’action différents… je les vois plus complémentaires qu’opposés, malgré l’espacement dans le temps…
    mais 2 mouvements populaires auto organisés, qui se passent des intermédiaires classiques (médias, politiques…), qui investissent l’espace publique… c’est intéressant…

      +18

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    • Alfred // 23.11.2018 à 08h49

      Michea ne se trompe pas du tou: Il vous a échappé que « nuit debout » était un mouvement qui portait en sautoir ses convictions politiques « engagé.e.s » et qui a expulsé manumilitari les pas beaux et les vilains. C’était un peu contradictoire avec le rassemblement populaire par la base (à une partie de laquelle il peut arriver de penser mal). Cette propension à changer le peuple constituait un lien tenu mais désagréable entre « nuit debout » et l’oligarchie.
      A contrario il est malvenu de s’afficher trop où d’exclure chez les gilets jaunes.
      Nuit debout peut être contenu dans les gilets jaunes mais l’inverse n’est pas vrai.

        +49

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      • Shaolin // 23.11.2018 à 09h50

        Bonjour Alfred… si, il se trompe… l’origine de la contestation de « nuits debout » c’est la loi travail, mais plus largement, le système politique et économique, l’endogamie média//politique/economique sous le joug néolibéral… si le mouvement est clairement ancré à gauche, c’est radicalement contre la gauche bobo/ps…
        L’homme « nouveau » c’est non aussi! C’est dans les fantasmes de Michéa ça! Ou alors le « citoyen » nouveau…
        Ce fut brouillon, le mouvement s’est éparpillé dans les revendications sociétales chères aux différentes chapelles de la gauche, les antifas ont fait beaucoup de bruit pour rien, il y a eu exclusions (vous pensez à Alain F.?), et j’en passe. Mais pas besoin d’extrapoler.
        Ceci dit les gilets jaunes « forcent » des gens à endosser le fameux gilets, parfois sous l’insulte, rien n’est parfait…
        Loin d’etre Idéal ce mouvement, comme l’est celui des gilets jaunes…
        personnellement, j’aurais aimé voir une plus grande mixité sociale et politique, ça ne s’est pas fait, dommage…
        Par contre, je retrouve beaucoup de principes communs dans les 2 mouvements, notamment le fait de s’organiser sans le concours des acteurs institutionnels communs, la 2ème fois en 2ans et demi, c’est plutôt inédit (et encourageant, en tout cas significatif)…

          +9

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        • Catalina // 23.11.2018 à 10h46

          « personnellement, j’aurais aimé voir une plus grande mixité sociale et politique, ça ne s’est pas fait, dommage… »
          et bien, elle y est, seulement, les gens ne se réclament pas d’un parti, ils ont bien compris qu’en France, il y avait un seul et même parti !! le mot dictature sort très souvent même s’il est accompagné de « molle ». Il y a des tous les âges, ça fait plaisir et peut-être qu’au lieu d' »aurais aimé voir », vous auriez du aller y faire votre part de colibri ?
          Les gilets jaunes, c’est le point de rassemblement, toute adhésion politique confondue en une grande colère contre ces vauriens qui se prétendent « élite » alors qu’ils ne sont que des « achetés par les banques et les trusts ».

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        • DocteurGrodois // 23.11.2018 à 12h47

          Le problème de la gauche actuelle est qu’elle ne s’adresse qu’à un hypothétique « peuple de gauche » désigné non pas sur des critères de classe ou de revenu, mais censé adhérer au préalable à des critères de pureté politique et morale et/ou correspondre à des critères subjectifs « d’oppression ».

          Par exemple le mouvement Nuit Debout avait pour origine la Loi Travail mais en excluait de fait les travailleurs. Autrement on aurait peut-etre entendu les employés du MacDo de la Place de la République.

          Et aujourd’hui beaucoup à gauche se bouchent le nez devant le spectacle du peuple tout court, souvent celui-là même des homélies de Ruffin, auquel il arrive indifféremment de voter FN ou FI, d’être pour ou contre le mariage gay ou totalement indifférent à la sexualité des individus, et souvent défavorable à l’immigration. Donc fatalement ce mouvement ne sera jamais « de gauche ».

            +12

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          • Alfred // 23.11.2018 à 13h12

            Je suis d’accord avec vous mais si vous permettez ce mouvement peut être aussi de gauche (économiquement redistributif par exemple). C’est ce que vous désignez comme « la gauche actuelle » qui n’est absolument pas de gauche. C’est une forme de droite absolument hypocrite à mes yeux. Il faudrait réserver les notions de « droite » et de » gauche » aux positions économiques et les notions de « progressistes » et « conservateurs » aux positions sociétales. Il n’y a aucune raison pour que ces notions se recoupent si ce n’est de faire le jeu de l’oligarchie. A la limite les clivages pourraient se retrouver caricaturés (observation sociologique empirique) dans « souverainistes  » versus « globalistes ».

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          • Shaolin // 24.11.2018 à 10h38

            Bonjour docteur… Oui et non pour nuits débouts; effectivement, la réthorique de gauche semblait être un préalable à l’adhesion, mais pas tant que ça, j’ai l’impression que c’est plutôt ce qui en ressortait des médias, on était beaucoup à vouloir (espérer) une plus grande mixité idéologique; la loi travail concernant tout le mondé… tant pis! Nuits debouts était loin d’etre Parfait, et l’ambition sûrement trop grande aux vues des effectifs et surtout, du soutien… C’etait Déjà cool de voir ça, j’espere Que les gilets jaunes feront mieux!

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      • vert-de-taire // 23.11.2018 à 10h15

        D’accord pour dire que ces 2 mouvements sont très différents
        d’un coté surtout des bobos et des urbains contre un Système, de l’autre des gens qui n’en peuvent plus de survivre tout en étant souvent salariés, donc avec le sentiment méritocratique de ne pas être au rebus-chômage-des-paresseux-incapables. Tout en crevant de peur puisque dans la plus grande précarité. Un mot de trop ou qqs erreurs et c’est la porte.

        en aparté :
        Pas d’accord que nuits-debout rejetait les pas beaux vilains. C’est un incident stupide et purement affectif, émotif que de rejeter un vieux réac – pure anecdote captée avec gourmandise par nos médias félons. Le mouvement cherchait vainement comment se propager, produire du pouvoir sans vouloir s’organiser de manière perenne, sans la stabilité qui fait à la fois la capacité de faire et des apparatchiks honnis.

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        • Candy // 23.11.2018 à 14h28

          D’un côté c’est un mouvement d’opposition « intellectuel », càd un mouvement qui s’oppose à un système pour des raisons « esthétiques », « morales », mais dont les membres n’en souffrent pas ou peu.
          De l’autre, outre la possibilité de cette contestation « intellectuelle », la différence est surtout que les membres du mouvement souffrent du système qu’ils combattent. D’où une bien plus grande propension à combattre.

            +4

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    • kiva // 23.11.2018 à 13h10

      Vous plaisantez ? « Nuit debout » était une initiative pilotée, l’archétype d’un mouvement partisan dont la structuration était bien établie à l’origine, les fameuses commissions et AG. Il y avait une uniformité idéologique étouffante qui allait justement à l’encontre de toute convergence des luttes (déjà une conception partisane) dont ils se targuaient.
      Les relais médiatiques étaient bien présents parmi les fameux « intellectuels » (Lordon etc), les milieux associatifs et syndicaux qui faisaient caisses de résonances.

      Les gilets jaunes c’est tout le contraire, un rassemblement de la base qui va au delà des logiques partisanes, qui fait converger des gens de tout horizon sans pré-structuration idéologique. Aucune hiérarchie, de débats à deux balles à n’en plus finir lors d’AG où ils se « pignolent » sur de l’abstraction sociologique de petits militants qui n’ont jamais rien vécu par eux-même. Là on a des gens qui sont réellement confrontés au réel, qui ont du vécu et qui ont un raz le bol primaire certes mais sincère.

        +23

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      • Shaolin // 24.11.2018 à 10h49

        Non je plaisante pas… on est d’accord sur le profil sociologique des 2 mouvements, encore que je récuse le terme bobo (après on doit pas en avoir la même définition)…
        l’origine de nuits debouts c’est le refus de la loi travail, donc contre le néo libéralisme. Le truc s’est éparpillé certes, sur des débats sans fin sur les lgbt, l’immigration, les sans abris et bla-bla-bla… Les gilets luttent contre les conséquences, on va dire, directes du neo liberalisme, celles qui se voient franchement sur la facture. En cela, ces 2 luttes sont complémentaires. Elles se rejoignent, même si elles se manifestent de 2 manières différentes. Je n’y vois pas d’opposition, sauf dans le style… Dommage que les gens de ces 2 mouvements se regardent avec méfiance et dédain…

          +3

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      • Shaolin // 24.11.2018 à 11h00

        Bon, et le but de mon premier post n’etait Pas d’idealiser Nuits debouts, mais de faire remarquer qu’en l’espace de 2 ans et demi, on a deux mouvements qui émergent, venant de populations aux profils sociologiques différents (et voire qui se méprisent carrément).
        Mais deux mouvements qui investissent l’espace publique sans rien demander, se passent de leader/représentant, ciblent directement le gouvernement, créent un lien de solidarité/politique qu’on ne voyait plus, s’organisent sans parti politique ou syndicat (acteurs traditionnels)…
        j’etais Pas en mode nuits debouts mieux que gilets jaunes, m’en fout un peu…

        Nb: l’image que la plupart renvoie de nuits debouts sur ce site, est très exagérée, et pas de souci je peux parler des nombreux défauts… je suis juste surpris que des gens qui semblent n’accorder aucun crédit aux médias traditionnels reprennent leurs éléments de langage à la lettre…

          +3

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        • Alfred // 24.11.2018 à 11h13

          Je suis d’accord avec vous: la succession des deux événements est un signe positif (et dans tous les cas c’est mieux que rien). Souhaitonsun succès croissant. Cordialement.

            +2

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  • villegagnons // 23.11.2018 à 08h14

    Michéa pose la question de la place de l’idéologue (entre le philosophe et le peuple). Si l’idéologue souhaite animé cette dialectique, il porte la responsabilité de cette animation. Je crois que les idéologues sont shootés à Gramsci, Mais d’un autre côté, qu’aurait été la révolution russe sans l’alcool… :
    https://lvsl.fr/gramsci-et-la-question-de-lhegemonie?fbclid=IwAR0qmv-Z189SmGxtNchNUSQjD1ic_n-GbPsDCDSg3PnDo7wUSJwfTxZxfzc
    Il n’y a pas chez Gramsci d’analyse du Kairos, comme on en trouve par exemple dans la littérature rabbinique sur Jésus. Le temps qui vient vient-il selon une mesure musicale ou peut-on accélérer le temps avec des instruments qui font du bruit (chophar => chauffard) ? Il faut d’abord que l’idéologie fasse de la musique, il faut d’abord que l’idéologie donne une mélodie à écouter. Je n’entends pas cette mélodie. Mais personne n’entend plus non plus la mélodie céleste des pythagoriciens. Dans ce silence de mort, il est donc normal que les morts sortent des tombes pour accélérer le temps des vivants. Car c’est toujours en périphérie des villes que l’on a enterré les morts.

      +5

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  • Gier13 // 23.11.2018 à 08h26

    Le mouvement des gilets jaunes me sidère, me fascine même. Mais d’une manière différente des autres mouvements sociaux. Habituellement je m’intéresse à leurs contenus. Là très rapidement, ce qui a retenu mon attention et provoqué la sidération, c’est le tombereau d’insultes, de caricatures grossières, de biais restrictifs et péjoratifs, de mépris social dont est l’objet cette contestation (révolte, révolution ?). Quel épithète insultant n’a pas été encore employé ? Et, comme le dit Michéa, même des gens de gauche s’y mettent. Et je prends en pleine figure une évidence… la détestation du peuple est un truc qui est vachement commun. Du moins, sitôt que ce peuple sort du rôle très marginal dans lequel finalement la majorité veut le voir cantonné.
    Là, le peuple commet une ereur de lése majesté. Il sort de l’ombre. Impardonnable.

      +87

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  • Politzer // 23.11.2018 à 08h35

    Là pour le coup j approuve à 100%. Il m a emprunté mes mots et mon jugement pour qualifier ce mouvement.

      +8

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  • Toff de Aix // 23.11.2018 à 08h45

    Du vrai et du moins vrai dans cet article : je me garderais de généraliser comme l’auteur car clairement il y a de tout dans les gilets jaunes,mais il y a avant tout des citoyens qui revendiquent une souveraineté perdue…

    Ce mouvement dérange, il fait même peur en haut lieu car il peut faire tâche d’huile et entraîner une contagion. A quand remonte la dernière fois où l’on a vu des gens du peuple en colère marcher vers l’Elysée ?..

    Cette seule question doit tous nous interpeller,car ces gilets jaunes gênent tout le monde : les syndicats (j’en fais partie, je vois donc ce qui se passe a mon petit niveau), les partis politiques (entre récupération et détestation il y a de tout a ce niveau),les medias( (quand le chien de garde aboie très fort c’est qu’il y a un gros problème), le pouvoir (Macron suit ça de très près car si par malheur la police le lâche, il est bon pour Varennes.. et il commence a y avoir des syndicats policiers qui soutiennent ce mouvement…sans parler des nombreux policiers qui sont eux mêmes gilets jaunes !)

    Conclusion : les forces contestataires que sont les syndicats et les partis politiques d’opposition doivent prendre le train en marche de toute urgence, au double risque de se discréditer un peu plus dans la compromission avec le pouvoir, et de rater une fenêtre de tir historique, qui permettra peut-être de sauvegarder ce qu’il reste du modèle social français. Et accessoirement, de regagner les vraies batailles : sécurité sociale, retraites, transports publics renforcés et de qualité, augmentations des salaires…le coût de l’essence n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le réservoir…

      +28

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    • Alfred // 23.11.2018 à 09h02

      Votre conclusion est celle des syndicalistes  » de bas étage » (terme positif) que je côtoie: rejoindre ou être totalement discrédités. Mais dans les hautes sphères et les directions vous constaterez que c’est tout à fait autre chose. Au mieux récupération, au pire collaboration.
      C’est à mon avis deux choses distinctes mais le mouvement des gilets jaunes est aussi l’occasion pour les syndicats d’États généraux pour réaliser leur nécessaire aggiornamiento. Le plus tôt le mieux pour retrouver des niveaux de représentativité décents et du poid… Ceci à part des gilets jaunes, c’est une affaire interne. Mais la dichotomie base-sommet est inmanquable.

        +24

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      • PsyyyX // 26.11.2018 à 22h19

        Faite pas chier avec les syndicats. C’est pas des bonhommes qui existent ex-nihilo. Ce sont des gens qui se battent !

        La CGT ne fait rien pour vous dans votre entreprise ? Le délégué est pas combatif ? Il perd son temps dans des négociations ? Ne le déteste pas, rejoint le ! S’il ne fait pas tout ça c’est qu’il est tout seul ! On est dans le pays développé le plus hostile aux syndicats (faut dire qu’un gus tout seul peut… pouvait faire plier une boite tout seul.

        A force de laisser 1 gus tout faire, il a le temps de rien… Surtout que les droits des syndiqués se sont retournés contre eux (négociation à n’en plus finir, dépendance à être délégué pour ne pas être licencié, pas assez de militant pour aider les courageux qui sont devenus inemployable). Syndiquons nous, c’est NOUS bordel les syndicats !

        C’est pas des « machins » qui vivent comme ça, à côté de nous. Et si vous croyez que le moustachu est l’autorité suprême… On est pas la CFDT, c’est très décentralisé.

        Idem pour les partis politiques.

        Signé un PCF-CGT de 27 ans qui a compris que c’est faute d’engagement que ces structures dérailles (mais ça arrange bien le patronat que les gens nous déteste – et encore plus de savoir que les gauchistes du dimanches qui ont le verbe nous déteste aussi)

          +1

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        • ltrobat // 26.11.2018 à 23h28

          Tu as tout compris PsyyyX. Ma grand-mère, dans les années 50-60 était déléguée CGT de sa boîte à une époque ou la culture syndicale était enracinée dans les entreprises et les effectifs du syndicat étaient au taquet. Autant dire que le patronnat marchait sur des œufs parce qu’en face de lui il savait qu’on saurait lui parler, et en nombre.
          Maintenant qu’il est de bon ton de dénigrer le syndicat, même dans a fonction publique, les débats qui agitent les gens au boulot tournent autour de « iOs ou Android » ou des modèles de cuisine équipée, les salariés sont isolés pour subir les attaques du patronat (dans le privé) ou des politiques publiques (chez les fonctionnaires) en essayant de s’accrocher aux branches pour sauver son bout de gras parce qu’on a perdu tout cadre et tout réflexe de lutte collective…
          Et même quand je conteste certains choix de mon syndicat, c’est de l’intérieur que j’engueule mes délégués et non pas sur l’autre rive en attendant qu’existe une organisation parfaite pour que je puisse enfin m’engager…

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          • Alfred // 28.11.2018 à 21h13

            C’est ca. Savez tout compris les gars. Vous pensez être les seuls à avoir ce vécu ? A un moment faut pas faire vos Macron, faut se remettre en cause. Je me permets de dire que je hais les syndicats car je fais presque (et vraiment presque c’est pour être honnête j’aurai pu dire toujours) partie de la minorité mobilisée. Et pour la première fois de ma vie je ne suis plus syndiqué depuis un an. Pourquoi ? Je ne nie pas le travail des collègues sur le terrain. J’accuse les directions syndicales de nous mettre toujours dans le mur.

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    • Kokoba // 23.11.2018 à 10h47

      Il y a plusieurs choses dans le mouvement des gilets jaunes :

      1) Un problème fiscal
      Ce problème ce décline lui-même en 3 parties :
      – Une pression fiscale trop élevée pour les classes populaires
      Le pouvoir d’achat étant ce qu’il est, ces classes ont de plus en plus de mal à vivre décemment
      – Une pression fiscale trop élevée pour les classes moyennes comparativement au retour
      Les classes moyennes payent toujours plus d’impots mais obtiennent de moins en moins en retour. La disparition des services publics rend cette augmentation inacceptable.
      – Toujours moins d’impots pour les plus riches
      Tous cet argent récupéré sur les classes populaires+moyennes ne s’évapore pas. Et comme il n’est pas utilisé pour la réduction de la dette ou les services publics, il faut bien qu’il aille quelque part. Ce sont les plus riches qui le récupèrent. Voir les multinationales comme Apple/Google/etc.. ne rien payer est insupportable.
      L’injustice devant l’impot est donc le 3ème point.

      2) Un problème de représentation
      Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement décentralisé et qui ne veut pas être récupéré. Les gilets jaunes n’acceptent d’être représentés ni par les politiques, ni par les syndicats, ni par les médias.
      La trahison de ces organisations envers la France et les Français lors des 20 dernières années fait qu’il n’y a plus la moindre confiance.
      La racine étant bien entendu la trahison du référendum de 2005.

      3) Un problème d’attitude
      Depuis Nicolas Sarkozy et « la droite décomplexée », les élites n’hésitent plus à insulter les Français sans aucune retenue. Dés qu’on allume la télé ou qu’on ouvre un journal, on se prend une rafale de mépris et d’insultes dans la figure. Sans-dents, gens qui ne sont rien, pue-le-diesel… Et puis les Français sont des faignants, ils ne veulent pas travailler, ils ralent tout le temps, ils ne comprennent rien à l’économie, ils refusent les changements, ils ne savent même pas ce qui est bon pour eux…
      A force d’être insultés, curieusement, les gens deviennent énervés.

        +33

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  • zozefine // 23.11.2018 à 08h47

    merci michéa. je trouvais un petit relent poujadiste à ce mouvement, mais j’attendais avec impatience un papier qui me permette de changer de focale et d’opinion. c’est fait. et partagé.

      +16

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    • Gier13 // 23.11.2018 à 23h17

      @zozefine
      Sur le site VUE DU DROIT, plus d’une fois cité ici, vous trouverez d’autres analyses qui vous donneront du grain à moudre comme on dit.
      Bonne lecture.

        +2

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  • Albert Charles // 23.11.2018 à 08h57

    Ramener et réduire cette contestation Gilets Jaunes à un seul mouvement de défense corporatiste de la bagnole polluante est très méprisant de la part de certains médias ou responsables politiques: c’est dans la droite ligne de tous ces mépris affichés par les mêmes, depuis des années, sur les mécontentements populaires que ne peuvent pas partager ceux qui vivent dans le confort. Par exemple, ce besoin de sécurité publique que réclamaient les habitants de Clichy Sous Bois, et que les Bien-Pensants nommaient « sentiment d’insécurité », histoire de renvoyer ces Banlieusards chez le Psy pour qu’une bonne rééducation psycho-politique élimine ce fantasme de leurs têtes (Mais non, vous rêvez, rien ne brûle. Tout va bien dans les banlieues. Etc…). Aujourd’hui, c’est pareil, on leur dit: vous êtes poujadistes, populistes, réactionnaires car vous ne comprenez pas que c’est pour l’environnement qu’on va écrase, donc pour votre Bien.Et ceux qui disent ça, du haut de leur arrogance (souvent autoproclamée « de Gauche » ou « Ecologiste »), sont les premiers à utiliser l’avion pour leurs vacances ou leurs WE. Bref, on nous refait le coup du prétendu Socialisme du Temps dit Libre, souvenons nous: on a demandé aux salariés de se serrer la ceinture pour que la démagogie des 35 h soit réalisée (réclamer des meilleurs salaires, quelle horreur ! Quelle attitude rétrograde, disaient les militants dits De Gauche, qui oubliaient que les patrons récupèreraient en temps de travail, et en productivité accrue, ce qu’on leur imposait, au moins pour une raison simple: le respect des clients internationaux ou nationaux qui n’ont toujours pas diminué leur consommation hebdomadaire en équivalent 35h de travail). Et certains travailleurs forcés aux 35h et au blocage des salaires, ont effectivement perdu des jours de congés pour compenser les 35h (pour ma part: 8 jours ouvrables dont je bénéficiais en dehors de l’été). Pour l’écologie, la démagogie est la même, et l’entourloupe aussi. qui va profiter de la relance (payée à coups de taxes) de la voiture électrique ou hybride ? Comme si, en plus, le secteur de l’automobile était le plus polluant de toutes les activités humaines actuelles…!

      +12

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    • vert-de-taire // 23.11.2018 à 10h52

      Cette critique justifiée de la gauche que nous connaissons depuis 1983 ne doit pas nous faire oublier que Macron n’est ni de droite ni de gauche.
      Il est populiste, héraut du capitalisme en perdition (baisse pluri décennale de la croissance) mais pas de gauche. ni ‘ses’ députés ni son gouvernement.
      Quand bien même il mettrait tout ou partie des gens du PS ce n’est pas la gauche mais un capitalisme débridé le néolibéralisme déguisé en sociale-démocratie. Le symbolique (lois sans portées) servant de béquille et d’arme de propagande massive.

        +4

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  • Perso // 23.11.2018 à 09h02

    La « gauche kerosene », on ne peut dire mieux… Il y en a plein les aéroports, jusqu’aux jeune couple bobo sans identité, tenue trecking avachie et sac quecha, allant polluer ici et la des peuples si beaux.

      +29

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    • Kilsan Aïtous // 24.11.2018 à 11h02

      La France est une des premières destinations du tourisme de masse. Un peuple si beau.

        +2

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      • Alfred // 25.11.2018 à 20h13

        Quand vous parlez avec des Japonais ou des Nord américains ils sont quand même toujours un peu désarçonnés et déçus que le métro ne ressemble pas à « Amélie Poulain ». Sont ils bêtes.

          +1

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  • F.V.M. // 23.11.2018 à 09h03

    Bonjour
    Juste un peu de technique à l’adresse de J.C. Michéa (J.C., J.C., J.C., Hum hum!!!) Qui me fait penser à ces pages de
    « Marie Claire » qui montrent des jeunes femmes déguisées en paysannes chic devant une longère dans son jus, portant
    sabots et robe longues, imprimés entre Cacharel et Laura Aschley… Le bois pour l’hiver, il faut le couper et le fendre 2 saisons avant de le mettre au feu, sinon, ça fume, à moins que ce ne soit le but…
    Cordialement. F.V.M.

      +11

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    • Fred79 // 24.11.2018 à 12h33

      Chez moi, couper le bois, ce n’est pas faire du bois de chauffage, mais débiter le bois sec pour qu’il rentre dans la chaudière, le poêle ou la cheminée.
      Donc « techniquement » J.C. Michéa peut bien être occupé à couper son bois.

        +3

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  • Dbon // 23.11.2018 à 09h05

    La seule revendication qui vaille c’est l’augmentation des salaires.
    C’est tout de même incroyable que l’on tourne au tour du pot.
    Avec le prix du Diesel… Des aides ..transition écologique… c’est des foutaises.
    Le pouvoir d’achat c’est les salaires.

      +9

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    • Alfred // 23.11.2018 à 09h11

      Il faut le dire au chef des gilets jaunes Édouard Macron…

        +3

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    • F.V.M. // 23.11.2018 à 09h14

      Le pouvoir d’achat, c’est de la consommation et ainsi va le manège infernal, nous sommes très largement coincés dans
      nos contradictions, j’ai bien peur que tous nos énoncés ne soient guère plus pertinents que tous les « Ya qua » de tous les
      rades/laboratoires qui se débattent encore.

        +8

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      • Yaka // 23.11.2018 à 09h35

        ALORS ON FAIT QUOI ?!

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        • Géraldine // 23.11.2018 à 10h09

          La grève.

            +6

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        • Barbe // 23.11.2018 à 10h59

          On demande le droit
          de voter les lois.
          Ce n’est pas compliqué.
          Même pas à organiser.
          Et en plus, cela aurait plein d’avantages : calmer les gens, les associer aux décisions qui les concernent, éviter la transformation de la rancoeur en violence. Vous allez me dire que je rêve. Mais je parie que s’il y a encore des humains qui s’organisent dans un siècle, ils nous regarderont avec peine : ça a mis du temps à venir, la réelle démocratie, qui fait que la vie vaut d’être vécue. Regardez moi ça, comme ils trimaient, ces andouilles. Sans voir qu’ils ne participaient pas aux règles. Pourquoi devrions-nous subir les règles voulues par quelques privilégiés, qui ne rendent jamais, jamais de compte ? Que cela concerne l’environnement, le temps de travail, l’organisation de l’espace public…

            +15

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        • vert-de-taire // 23.11.2018 à 11h09

          mais la révolution.
          celle qui construit les solidarités, qui redonne de la souveraineté en se protégeant de la concurrence capitaliste des esclaves mondiaux.

          Un début doux était proposé avec sérieux par FI (si qqun voit d’autres alternatives ?) :
          – fabriquer du contre pouvoir démocratique (constitution)
          – fabriquer un tissu artisanat retrouvé plus PME (mesures éducation-impots)
          – quitter les accords de concurrence abjects (droits de douane protégeant le travail, l’industrie locale – donc savoir-faire et richesse produite et consommée sur place)
          – imposition mondiale, pour empêcher la fuite des ultra-riches félons
          – reprise en main des flux de capitaux par la reprise en main de la monnaie d’échange et d’investissement
          – grands travaux pour nous passer d’importer l’énergie qui fait tourner l’industrie et gage de niveau de vie (à repenser) tout en cessant de nous polluer comme des malades

          À continuer cette fuite en avant et rester les charentaises aux pieds et l’esprit noyé par l’affolante précarité imposée on perd toute capacité de faire – je parle bcp pour moi.

            +7

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          • Kilsan Aïtous // 24.11.2018 à 11h10

            Et tout ça en restant dans l’UE oligarchique ultralibérale (voire carrément mafieuse) irréformable ?

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        • Tassin // 23.11.2018 à 11h22

          En vrac :
          On revoit l’aménagement du territoire, on inverse la dynamique de concentration du travail dans les métropoles, on réforme la PAC pour un truc plus bio/paysan (et donc pourvoyeur d’emplois en zone rurale), on réinvesti massivement dans les services publics de proximité, on supprime des échelons politiques pas très démocratiques et gaspilleurs comme les interco et les grandes régions, on interdit les vols intérieurs, on assomme de taxes la consommation ostentatoire (avions, SUV, électronique…), on interdit toute nouvelle infrastructure routière, toute nouvelle zone commerciale/industrielle (construites par millions d’Hectares ces dernières décennies), toute nouvelle opération immobilière (il y a 3 millions de logements vide en France) bien sur en parallèle d’une relocalisation des activités primaires et secondaires (ce qui pose donc la question du protectionnisme et par extension de l’appartenance à une zone de libre-échange appelée UE)… Bref y’a du boulot mais grosso-merdo il faut aller dans la direction opposée à celle prise depuis 60 ans. Mais on a 10 ans pour le faire vu les chocs pétroliers qui s’annoncent à court/moyen terme. Avec tout ça on devrait avoir commencé à résoudre la question de la fracture territoriale et de la dépendance au pétrole.
          Je passe sur la fiscalité à réformer complètement (progressivité à renforcer, ISF, dotations aux communes rurales au même niveau que les villes, suppressions de taxes directes à la con…).
          La liste est loin d’être complète mais la direction est posée. N’hésitez pas à proposer les vôtres ! 😀

            +22

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          • Grou // 23.11.2018 à 21h04

            Vous pouvez faire ce que vous voulez en France. Il reste 7 milliards de (futurs) consommateurs.

              +0

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            • RV // 24.11.2018 à 00h24

              Il faut bien commencer ici et maintenant.
              Vous ne prétendez tout de même pas attendre/souhaiter un gouvernement mondial pour commencer à faire.

                +9

              Alerter
        • Suzanne // 23.11.2018 à 13h08

          Pour Yaka : on fait quoi?
          D’accord pour la grève, d’accord pour la votation des lois (mais l’une précèdera l’autre, car ne croyez pas qu’en leur demandant gentiment de nous laisser faire, les députés en marche se retireront sans rien faire).
          Je propose aussi de refuser totalement la commercialisation de noël qui approche : ça touchera les multinationales au porte-feuille, seul endroit sensible de leur corps. On a une occasion miraculeuse, là : PAS d’achat autre que artisanaux réalisés localement, rien si on peut, ou cadeaux réalisés manuellement, cadeaux de nourriture etc. RIEN dans leurs poches.

            +12

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          • Alfred // 23.11.2018 à 13h25

            Merci Suzanne c’est la chose la PLUS révolutionnaire à faire. En effet faire la révolution-dans-le-sang-gnan-gnan n’est PAS révolutionnaire. C’est une sorte de redite (dont nous connaissons les écueils les douleurs et les trahisons). Par contre REFUSER MASSIVEMENT le rôle qui nous est assigné de consommateur-non-citoyen est une nouveauté adaptée aux défis contemporains de changement de modèle economique, d’inéquité et de survie. Sur le fond ET dans la forme. Faisons nous aussi SECESSION…

              +9

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        • doris jour // 23.11.2018 à 19h50

          On sort de l’UE (dirigée économiquement par l’Allemagne, c’est un fait). Elle nous appauvrit économiquement. On sort de l’euro monnaie inadapté aux différentes économies des pays membres qui les met en concurrence plutôt qu’être solidaires. On sort de l’OTAN, qui nous entraine malgré nous vers des guerres illégales, injustes contre des peuples qui ne nous ont pas attaqués ni même menacés. Nos conditions de vie en France et ailleurs sont dues pour une grande partie aux choix politiques, économiques, stratégiques de l’UE qui je le répète n’a aucune légitimité car non élue. L’UE et ses institutions BCE en tête, enferme les pays membres dans un espace défini, en imposant un modèle économique dictée par les marchés et les multi-nationales,et dont l’application est formalisé par la BCE et les GOPé. La politique affirmée de l’UE est l’idéologie de l’Homme nomade sans Histoire, sans terroirs , mobile, adaptable au profif et au profit du libre-échange mondialiste, ce modèle détruit notre système social , en privatisant des pans entiers de l’économie pour faire faire dans les pays à bas couts (main d’œuvre et marchandises), ces produits reviennent en masse en UE pour consommation ,bonjour l’écologie, ,en privatisant les services publics et administrations pour devenir payant ,à la USA, (santé, médecine ,éducation, autoroutes, énergie, eau qui devrait être déclaré « bien universel » ,,,). La France ne décide plus de rien :ni ses lois , sa monnaie, sa justice, sa défense et son armée (OTAN). Mac ron n’est qu’un pion de la pieuvre UE,qui ne fait qu’appliquer les directives imposées par l’UE ,le problème des taxes sur l’essence et diesel se retrouve dans d’ autres pays membres Allemagne, Belgique,,, d’où des gilets jaunes également dans ces pays; autre exemple, les lois « travail El Khomri » appliquées sous des noms différents dans les autres pays membres. Mac ron viré ,le suivant fera la même politique. Les salaires baisseront au nom de la concurrence-compétitivité-rentabilité, les taxes continueront pour payer les intérêts de la dette aux banques, ,,,tant que les français ne comprendront pas l’origine des problèmes impactant leur quotidien , il y a fort à parier que la chienlit va continuer ! il faut chercher la cause des causes !

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          • JBB // 24.11.2018 à 00h38

            Parceque les taxes servent à payer les intérêts de la dette ? Faut arrêter e dire n’importe quoi. Il y a belle lurette qu’on a pas dépensé un centime pour la dette vu qu’on se contente de re-emprunter pour rembourser le capital et les intérêts.

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            • Kilsan Aïtous // 24.11.2018 à 11h19

              A votre avis pourquoi la Grèce (par exemple) subit le diktat de Bruxelles et du FMI (par exemples)?

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              Alerter
            • Fred79 // 24.11.2018 à 12h50

              @JBB
              On re-emprunte pour rembourser le capital à terme, mais les intérêts sont bel et bien pris sur le budget de l’Etat tous les ans (41,2 milliards cette année).

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            • JBB // 24.11.2018 à 20h44

              @Fred79
              Sauf qu’on emprunte aussi pour payer les intérêts, vu que même sans on serait en déficit quand même ! Donc même si les intérêts apparaissent bien dans le budget de l’état, on les paye avec de la dette.
              @Kilsan si le Grèce subit le dictat de Bruxelle c’est parceque c’est les seuls à vouloir encore lui prêter de argent.

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        • Dominique Gagnot // 24.11.2018 à 02h35

          Ben c’est l’objet de la 2 èm partie de ce livre (lien gratuit ci après), et ça décoiffe. On a eu le capitalisme industriel, le capitalisme financier, le néo libéralisme, je vous propose le néo communisme avec du capitalisme à l’intérieur, qui serait tout aussi réparateur que le néo libéralisme est dévastateur. Bref, faire mieux que ça serait impossible.
          Si Marx était vivant, c’est ce qu’il aurait proposé aujourd’hui. Manque de bol, il ne peut pas signer le bouquin…

          https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste%20265.pdf?dl=0

          PS : je cherche des personnes influentes pour le faire connaître. C’est rageant de savoir comment sauver le monde (bah, oui rien que ça) et de ne pas être entendu. Celles dont les initiales sont O.B. seraient appréciées. (chapeau en passant pour ce blog, quel boulot … ! )

            +2

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    • Pierre C // 23.11.2018 à 09h29

      Bonjour,
      Je ne suis pas d’accord avec vous. Ce que je regarde, c’est le resultat « ressources – charges ». Je suis encore jeune, j’ai forcément beaucoup moins d’expérience de vie que vous. Mais pour moi, augmenter les salaires ou diminuer les charges (tout compris hein) c’est pareil.
      Pour donner un exemple, j’ai vécu 6 mois lors de mon stage de fin d’études avec 600€/mois (y compris CAF) avec des charges aux alentours de 550€/mois (dont 75% de loyer et 20% d’essence). C’était juste mais j’y arrivais. Une augmentation de salaire ne m’aurait pas déplu, tout comme une baisse de loyer ou de l’essence. Mais se focaliser sur un aspect me semble réducteur, surtout si une hausse de A masque des baisses de B et C, pour au final un résultat ressources-charge encore plus faible.

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    • Catalina // 23.11.2018 à 10h53

      la seule revendication qui vaille est le référendum d’initiative populaire accolé aux mandats révocatoires. Ensuite, on demandera aux gens s’ils sont d’accord pour payer les médias-menteurs qui les enfument à longueur de siècle, en subventions qui coûtent un pognon de dingue au peuple

        +14

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    • Tassin // 23.11.2018 à 11h43

      Revendication totalement périmée. On va vers une réduction globale du niveau de vie, que l’on veuille ou non. Reste juste à savoir si on va l’organiser de manière égalitaire ou inégalitaire, et les moyens pour réduire le niveau de vie matériel sans trop attaquer la qualité de vie.

        +7

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      • Chris // 23.11.2018 à 13h52

        « On va vers une réduction globale du niveau de vie, que l’on veuille ou non »
        Alors que le monde occidental tourne en surproduction…
        Croyez-vous que les investisseurs vont se laisser déposséder de leur machine à cash ?
        D’où les pressions multiples (productivité, fiscalité, privatisations, etc… ) pour essorer jusqu’au bout.

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      • RV // 24.11.2018 à 00h39

        Mais non, seriez vous adepte du TINA ?
        Le PIB français par tête n’a jamais été aussi élevé.
        Dans un premier temps et de toute urgence
        il faut refonder la distribution de la richesse
        produite par le plus grand nombre
        et captée par quelques uns.

          +5

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        • Tassin // 25.11.2018 à 14h05

          Je parlais à moyen terme (futures crises pétrolières, financières et bientôt : de métaux stratégiques). De toutes manières, même s’il était possible de continuer l’abondance dans les décennies qui viennent, il faudrait quand même y mettre fin afin d’avoir une chance de préserver les écosystèmes restants et la possibilité de la vie sur terre.
          Revendiquer « le capitalisme pour tous » c’est nous conduire à l’écocide.

            +1

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    • Patrick // 23.11.2018 à 13h27

      le pouvoir d’achat ce n’est pas le salaire brut , c’est ce qui reste après les cotisations et les taxes.

        +10

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    • jules vallés // 23.11.2018 à 20h13

      Surtout pour les salariés !

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  • Guadet // 23.11.2018 à 09h05

    C’est, moi aussi, le mépris envers ce mouvement qui me le fait soutenir. Ça me rappelle le mépris envers les chômeurs qui ne seraient que des paresseux qui ne se donnent pas la peine de traverser la rue. L’injustice est cruelle et violente. Installé comme Michéa à la campagne, je peux témoigner que, avec les regroupements de communes et de communautés de communes, les services publics n’en finissent pas de s’éloigner, alors qu’il n’y a plus de réseau ferré secondaire et aucun car pour le remplacer. Impossible de se passer d’une voiture, et que l’on doit même utiliser de plus en plus.

      +35

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    • Chris // 23.11.2018 à 13h54
    • Le Minotaure // 23.11.2018 à 19h54

      Une des personnalités qui émerge des gilets jaunes, Franck Buhler, oppose justement les gilets jaunes contribuables aux « assistés »,chomeurs et rsistes. Ses vidéos sont énormément vues et partagées

        +3

      Alerter
      • Alfred // 23.11.2018 à 22h27

        C’est un ancien du FN. Il n’est représentatif de rien. Si vous pensez que ces vidéos narcissiques qui fleurissent dans le mouvement sont importantes (je ne pense pas) mettez un gilet jaune et faites en une avec vos arguments de gauche. Le terrain sera à ceux qui l’occupent.

          +9

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  • dan // 23.11.2018 à 09h09

    JC Michéa, une référence bien-sûr.
    Il y a un manque tout de même sur l’analyse du système européiste ultralibéral auquel on est arrimé, de force, depuis le traité de Lisbonne, et contre la volonté populaire qui s’est exprimée clairement dans le référendum de 2005. Car c’est ce système et ces traités qui font que la France, et ses gouvernements successifs, est quasiment mise sous tutelle de la commission européenne, ce groupes de personnes non élus et même souvent rejetés par le suffrage universel (cf Moscovici, l’ancien président de cette détestable institution passé depuis à la banque et j’en passe… ).
    C’est ce système européen des traités mortifères qui impose aux états, ceux-ci n’étant plus que des sous-administrations ayant perdu toute souveraineté, ses réformes féroces contre le droit du travail, les services publics, les régimes de retraite etc…

      +18

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    • Milsabord // 23.11.2018 à 09h14

      Michea ne peut pas tout dire dans une seule lettre. Lisez ses ouvrages, notamment le dernier : « Le loup dans la bergerie ».

        +17

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      • dan // 23.11.2018 à 13h58

        ah !, ok, et merci Milsabord, je ne peux pas tout lire non plus de Michéa, mais à l’occasion je me plongerais dans cette référence que je ne connaissais pas.

          +0

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    • bhhell // 23.11.2018 à 16h04

      L’UE est un obstacle de papier qui sera balayé à la prochaine secousse. La chose vraiment très très coton, c’est d’oser poser l’énormité suivante(sans se faire lyncher ou plus sûrement rire au nez, car les gens sérieux raisonnent en termes de croissance, bien sûr): la croissance est terminée, comment on s’organise (et la réponse est sûrement très très compliquée et effrayante).
      Les anglais, « souverains », les américains, « souverains », n’ont plus aucune souveraineté réelle et subissent un déclin social marqué, bien qu’ils continuent avec un optimisme forcé à insuffler des « politiques de croissance »
      Sachant que:
      le keynesianisme c’est bien dans des sociétés à 5% de croissance
      Le néolibéralisme, c’est bien pendant 20 ans pour donner l’illusion de croissance
      On comprend que nos sociétés ont besoin de leur shoot de croissance virtuelle pour maintenir encore un peu l’illusion

        +2

      Alerter
      • Barbe // 23.11.2018 à 18h15

        Le moyen de ce shoot est d’inviter les gens à s’occuper de la chose publique,
        en leur donnant le pouvoir qui jusque là a été confisqué
        par une clique.
        Je veux bien voir mon niveau de vie baisser, si j’ai le droit de voter les lois. Cela me semble un échange acceptable. Je suis persuadé que cela réglerait plein de problèmes. Je vous en fous mon billet.

          +5

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        • bhhell // 23.11.2018 à 21h15

          Parce que vous croyez sans rire que les lois votées par les parlements anglo saxons sont moins sous l’emprise des lobbys que Bruxelles? Que l’américain ou l’anglais est mieux entendu par ses pseudo représentants? Le sentiment de dépossession est exactement le même chez eux. Les sociétés sans croissance demandent un contrôle policier plus serré et le déni de démocratie augmente.
          Notre déclin est bien antérieur à l’UE (l’argument foutaise vendu était d’ailleurs qu’elle renverserait la tendance), et on n’avait pas besoin d’elle pour que les choses continuent à empirer.
          La fin de la croissance a des conséquences vertigineuses, mais on ne veut même pas admettre que le problème existe.

            +2

          Alerter
          • Kilsan Aïtous // 24.11.2018 à 11h27

            Dans ces pays, comme ailleurs, ce ne sont pas les peuples qui votent les lois.

              +1

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          • Barbe // 24.11.2018 à 11h27

            Cher BHHell
            Vous m’avez mal lu : je ne parle pas d’élire des représentants qui une fois élus s’en contrefoutent de leur mission, parce que les lobbys écrivent les textes de lois pour eux, et savent graisser pour que ça roule : je parle de voter directement les lois. Je parie que personne n’est contre le pouvoir de voter les lois. La mauvaise foi de celui qui dirait non ! Je vous le demande : a-t-on besoin de représentants pour répondre au fait de savoir si une règle nous convient ?
            Et aussi : le problème n’est ni moral, ni matériel (économique, écologique), mais politique. C’est une question de système : création de la monnaie, circulation, contrôle des flux par les opérationnels.

              +0

            Alerter
      • RV // 24.11.2018 à 00h49

        La croissance dans un monde fini est insoutenable
        Je me suis replongé dans « L’avenir en commun », le programme de la France Insoumise,
        disponible en ligne, https://laec.fr/sommaire#chapitre-3
        …/…
        Pour les tenants du système, l’écologie est une question à part. C’est
        tout l’inverse. L’urgence écologique est une question fondamentale.
        C’est autour et à partir de l’exigence écologique que doit se penser
        toute la politique de la Nation. Pour cela, la préoccupation écologique
        doit être inscrite au sommet de la hiérarchie des normes et de
        l’activité de l’État. Le temps de l’écosystème, c’est le temps long. Le
        temps court de la finance et du productivisme saccage tout. La
        reconquête du temps long est la principale exigence. C’est le but de la
        planification écologique : mettre en cohérence dans le temps et dans
        l’espace les mesures nécessaires pour faire bifurquer le modèle de
        production, de consommation et d’échanges.
        …/…

          +5

        Alerter
  • Lysbeth Levy // 23.11.2018 à 09h11

    Excellent ! Je ne connais pas bien ce Mr Michéa mais certains « militants » et les tenants du pouvoir le déteste en l’accusant de « fascisme » ou autre « confusionnisme », je me demandais pourquoi tant de haine de la part de la « gôche bobo » et de ce pouvoir « néocon », mais là je commence à comprendre : https://tantquillefaudra.org/debats/article/jean-claude-michea-la-reaction Encore un qui dit la stricte vérité, comprends ce qui se passe, et pour ça il a droit à des « unes assassines » de la part de la « gauche morale » faussement anti-capitaliste. Il a bien compris ici l’enjeu de cette manifestation qui n’a rien à voir avec les manifs « Nuit Debout » ou autres « révolutions de couleurs » de l’opposition contrôlée. Puisqu’il est faussement connoté « fasciste » ou « complotiste », c’est une bonne raison pour le lire et le découvrir malgré les critiques indécentes venant d’ATTAC https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-12-hiver-2017/dossier-la-droitisation-des-politiques/article/apres-le-brexit-et-trump-confusionnisme-a-gauche-et-extreme-droitisation. Les syndicats sont frileux, normal ils sont payés par l’état, appartiennent à la CES donc pas grand chose à attendre d’eux la pétition de Priscillia Ludovsky est a 1 000 000 de signatures et c’est pas pour rien. Au delà du « prix » de l’essence (70 % de taxes !) , il y a derrière, les bas salaires, la grande pauvreté, précarité d’une plus grande partie de la population française voir la SDFisation galopante. Les gens normaux voient bien les effets de l’hyper libéralisme sous le prétexte de l’écologie (greenwashing) genre « vous payer mais c’est pour votre bien et celui de la Nature) L’abandon des populations rurales, des banlieues, chômage de masse, paupérisation grandissante, délocalisations, services publiques en berne, voilà les vrais raisons des « gilets jaunes » et non le populisme, ou fascisme d’en bas.

      +18

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    • Alfred // 23.11.2018 à 12h59

      Merci pour vos liens. Je découvre l’article d’attac dont j’avais un préjugé favorable et j’ai les cheveux qui se dressent sur la tête. Qu’est ce que j’en ai marre d’être trahis à gauche. ça me soulève le coeur. Rendez vous compte, voici la liste des intellectuels de gauche « trumpisés » selon attac:
      « Ignacio Ramonet trumpisé
      Naomi Klein trumpisée
      Laurent Bouvet trumpisé
      Slavoj Zizek sur-trumpisé
      Emmanuel Todd maxi-trumpisé
      Jean-Luc Mélenchon trumpisé
      Jean-Claude Michéa trumpisé »
      Rien que ça. En gros tout ce qui a un cerveau fonctionnel et autonome.
      Bon ben attac a officiellement rejoint la longue cohorte des groupuscules de gauches infiltrés, retournés, dévitalisés et zombifiés par l’oligarchie. Et toujours se ton caporalisant, la main sur la badine pour faire rentrer dans le rang.
      Ces gens là voyez vous pistent les « ambiguités lexicales et sémantiques » pour détecter les crypto-fachistes partout autour d’eux sans même se rendre compte qu’ils incarnent eux même le nouveau totalitarisme.
      Mais quel désespoir. Où est la vie et où est la mort entre ces gens là et ceux qui sont sur les ronds points d’après vous? Pour moi la politique noble et vivante (même si elle est brouillonne) est sur les ronds points.

        +23

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      • Cgrotex // 23.11.2018 à 17h23

        Mélenchon trumpisé ? Faut pas exagérer ! Par qui ? Par Clémentine Autain !!?
        La France Insoumise est totalement médusé devant ce mouvement des gilets jaunes. Mélenchon qui a créé une structure hyper verticale , ou la base n’a aucun droit de contestation , voit apparaître un vrai mouvement populaire , loin , très loin de son rassemblement de goche avec les communistes Faucillon et Jumel et les « socialiste » Maurel et Lienemann.
        Je n’ai vu pour le moment aucune revendication de gilet jaune en écriture inclusive…

        Un ancien FI

          +16

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  • Milsabord // 23.11.2018 à 09h12

    L’idée de transition écologique dans une société libérale capitaliste est une vaste fumisterie. Tout projet écologique qui n’intègre pas l’impératif prioritaire de changer de mode de production et de consommation, donc d’abandonner le principe de croissance et d’accumulation illimitée du capital est une imposture. D’ailleurs le premier ministre a avoué que les revenus de la taxe diesel seront versés au budget général. Il ne s’agit que du transfert de l’ISF et de l’impôt sur les entreprises sur le dos des consommateurs, donc des plus pauvres. De plus l’alibi écologique opère un transfert de culpabilité vis à vis de la pollution de l’industrie vers le consommateur. La culpabilisation de la victime fait partie des mécanismes opératoires du pervers narcissique qui est le paradigme de la société libérale comme l’a démontré Christopher Lasch.

      +32

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  • Alain // 23.11.2018 à 09h37

    La seule opposition valable est le blocage de tous les centres des impôts pour empêcher les fonctionnaires de travailler et ainsi couper les rentrées d’argent. Toutes les autres formes portent préjudice à d’autres gens « d’en bas »: blocage de celui qui doit aller travailler, perte de revenus du petit commerçant qui sera poussé à la faillite, perte de revenus des grandes surfaces qui compenseront avec des non renouvellements de CDD, voire des licenciements, …. La grève de la consommation n’aura pas pour seule conséquence la perte de recettes de TVA, des gens « d’en bas » risquent de se retrouver sur le carreau

    Quand aux morts, ils n’ont pas été victimes de violences policières (ou d’autres agences gouvernementales)

      +5

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    • Catalina // 23.11.2018 à 10h58

      à voir la solidarité des gens « d’en bas », ils sont prêts eux aussi à des sacrifices, tous ceux de la France d’en bas en ont marre, vomissent ce système qui oblitère nos vies !

        +6

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    • Alfred // 23.11.2018 à 12h22

      Si vous vous contentez de bloquer les centres des imports mais que vous continuez à consommer comme avant vous continuez à financer l’état massivement avec la TVA…

        +8

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      • Catalina // 23.11.2018 à 17h56

        Alfred, perso, ça fait depuis mon autonomie financière que je suis un acheteur responsable, donc ça fait dans les 40 ans…Je n’ai que ce qui est utile, je répare tout ce qui peut l’être, je fabrique ma déco, je prends des meubles chez emmaus que je trafique pour en faire autre chose…Avoir pris conscience il y a 40 ans que ce qui se vendait est ce qui s’achète, que le consommateur est tout puissant, s’il n’achète pas, le produit disparaît, c’est si simple.

          +4

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  • Milsabord // 23.11.2018 à 09h57

    @Shaolin
    Votre défense de nuit debout avoue son fondemement paradoxal : « radicalement contre la gauche bobo/ps… le mouvement s’est éparpillé dans les revendications sociétales… les antifas… »
    La substitution du sociétal au social est précisément la marque de cette gauche libérale bobo/ps. Les antifas représentent cette milice de la pensée libertaire indissociable du moment « mariage pour tous » qui a révélé l’imposture à laquelle Hollande a donné son nom. Nuit debout était sociologiquement marquée par les classes urbaines, éduquées, aisées dont Michea dit « qu’elles se préparent à l’encadrement technique, politique et « culturel » du capitalisme moderne ». Alors que les gilets jaunes sont sociologiquement marqués en province rurale, peu versés dans les spéculations intellectuelles et se fichant du mariage pour tous et des revendications « droit-de-l’hommistes » comme de leur première chemise.

      +16

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  • Sam // 23.11.2018 à 09h59

    En 2001, les argentins se soulevèrent contre le pouvoir de l’argent. Trahis par les politiques et les syndicats, le mouvement n’est pas organisé, il est polymorphe et exerce une pression constante sur le pouvoir : manifestations, blocages, grèves, …
    Le président Fernando de la Rua se voit obligé de démissionner.

    https://www.youtube.com/watch?v=XgxZ2TMsze4
    (Mémoire d’un saccage, un génocide social : Fernando Solanas).

    Il y a des alternatives.
    Virer cette caste parasite c’est non seulement possible, c’est surtout indispensable.

      +10

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  • LBSSO // 23.11.2018 à 10h02

    Gilets et logo jaunes

    Je sais que ce commentaire ne tombe pas dans la préoccupation immédiate du mouvement « Gilets jaunes » et m’en excuse. Paradoxalement, il peut se justifier par son pas de côté.
    Affaire Carlos Ghosn :attention de ne pas utiliser maladroitement cette affaire (dont on sait peu de choses si ce n’est sa mise en scène étrange par les japonais). Pourquoi ? Si je vois bien l’intérêt symbolique, à cet instant politique, de l’instrumentalisation tactique d’ illégalités (supposées) ,cette affaire nous dit bien plus que la seule amoralité (supposée) du personnage :
    – Elle met une nouvelle fois une partie de notre industrie en danger.Elle est le reflet d’une guerre économique.D’autres grandes entreprises françaises sont aujourd’hui « massacrées » en bourse .Elles deviennent « opéables » pour pas cher.Danger.
    – Si nous sommes attentifs à notre souveraineté , nous devons surveiller la relation franco-nipponne.Une puissance, telle la France, doit pouvoir ,afin de s’affranchir des très grands, s’allier avec d’autres puissances moyennes.Or, ici cette stratégie semblerait (malheureusement) mis à mal.

    ps 1: C Guilli était l’invité de l’émission Zemmour et Nauleau mercredi soir.
    ps 2 :E M , marche arrière à venir (sincère ?? comment ??). La stratégie du gouvernement a toujours été d’éviter un débat sur le pouvoir d’achat,raté; de préserver la personne du Président.Raté.De plus , le climat des affaires est en train autour de moi (et si j’en crois les analyses globales) de se dégrader.Rentrées fiscales budgétées :raté.

      +10

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  • Robert // 23.11.2018 à 10h19

    Impossible d’analyser la situation de la France sans tenir compte du contexte européen. La majorité des décisions gouvernementales doit passer sous les fourches caudines de Bruxelles, et l’ UE est sous contrôle de la finance mondialisée.
    Alors que faire ? Changer les règles du jeu en pratiquant la politique de le chaise vide chère à de Gaulle ( de Gaulle à Alain Peyrefitte à propos de l’ Europe :  » si je suis couillonné je m’en vais !  » ).
    Il ne faut pas compter sur ce président-banquier, élu par défaut, et ce gouvernement de technocrates-valets de la haute finance pour le faire : le peuple Français ne peut compter que sur lui-même.

      +12

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  • jammrek // 23.11.2018 à 10h23

    « Juste ces quelques mots très brefs et donc très lapidaires – car ici, on est un peu débordés par la préparation de l’hiver (bois à couper, plantes et arbres à pailler  etc.).  »

    Traduisons les :

    « La terre ne ment pas. »

      +3

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    • Alfred // 23.11.2018 à 12h26

      Oh comme c’est bas. Michéa le crypto-fachiste c’est ça? C’est toute la somme d’arguments que vous avez?
      Comment écrit on déjà?
      « vendu.e »

        +13

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      • Alain Rousseau // 23.11.2018 à 16h15

        Ce n’est tout de même pas la faute de @jammrek si d’entrée de jeu Michéa met le paquet pour bien nous faire comprendre qu’il est lui un rural avec des vraies préoccupations concrètes de vraies gens, et pas une lopette de bobo de Nuit Debout qui passe son temps à bavasser le cul par terre. Car si tel n’est pas le message + ou – subliminal que Michéa veut faire passer, je ne vois pas pourquoi il prend le soin de mentionner son bois à couper, etc., alors que rien ne l’oblige à le faire.

          +6

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        • Alfred // 23.11.2018 à 18h22

          « La terre ne ment pas » c’est Pétain. Que michéa se distancie lourdement (presque grotesquement) des citadins bobos qui condamnent les gilets jaunes en précisant qu’il parle depuis une campagne (ce que j’ignorais pour m part), ce n’est pas totalement déplacé quand on voit que les gilets jaunes sont surtout rejetés par une catégorie de citadin aisé (ce qui est sociologiquement « normal »). Que vient faire Pétain la dedans? « Rien n’oblige » à faire ce lien si ce n’est un procès d’intention un peu tiré par les cheveux? Ah c’est un message subliminal (+ ou – hein)! Quel vicieux ce type qui nous balance des message subliminaux pour nous faire basculer vers le coté obscur sans qu’on s’en rende compte. Vous lisez trop michéa et pof vous commencez à mettre des manteaux de cuir.

            +12

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          • Fritz // 23.11.2018 à 18h42

            @jammrek : vous êtes éditorialiste au Monde ? A France Inter ?
            « La terre à ceux qui la travaillent », c’est aussi du pétainisme ?
            Votre saillie est infecte.

              +9

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          • Alain Rousseau // 23.11.2018 à 21h32

            « Lourdement », « grotesquement », on ne saurait mieux dire, et c’est bien ce que je reproche à Michéa, qui ne fait pas toujours dans la dentelle. Vous avez par ailleurs raison pour le mot « subliminal », que je retire car il ne s’imposait pas, tant le message en question se voit comme le nez au milieu de la figure.

            Cela dit, je suis dans l’ensemble d’accord avec ce que Michéa dit des Gilets Jaunes dans sa lettre, mais je ne serai jamais un grand fan pour autant. Désolé, on ne peut pas plaire à tout le monde.

              +1

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    • Owen // 24.11.2018 à 06h30

      Cette phrase entendue moult fois au détour d’une conversation ou pendant une soirée m’a toujours profondément agacé.
      J’espère que vous savez que vous mangez trois fois par jour. Et pas du polystyrène, ni de l’herbe ramassée dans la prairie près de chez vous.
      La moitié des légumes qui sont dans votre assiette ont été sélectionnées et valorisés par des centaines de générations d’agriculteurs dans le pays du Pachamama, l’Amérique du Sud. « La terre est un être vivant », ou l’hypothèse Gaïa, de James Lovelock est autrement plus intelligente et holistique que « le monde se divise en trois règnes: le règne minéral, celui, végétal et celui animal ».
      L’hypothèse Gaîa nous aurait peut-être épargné l’effondrement écologique qui vient.

      Pétain est d’une famille de cultivateurs, né à peu près la même année que l’Angelus de Millet. Il a vu durant toute son enfance la terre le nourrir avec ses sept frères et soeurs et permettre l’activité économique de ses parents. Il sait que la terre n’est pas juste un plan sur lequel on marche pour se déplacer.
      Quand il a dit « la terre ne ment pas », c’est le paysan qui rend hommage à ce et ceux qui nous nourrissent. Quand vous utilisez cette phrase pour dénoncer Vichy, les collabos, les fascistes, vous flétrissez l’histoire alimentaire de l’humanité et les générations de paysans qui produisent encore les nourritures terrestres. Et c’est encore plus tristement drôle quand vous dites cela pendant que vous décongelez au micro-onde une pizza achetée au Leader Price du coin (vécu).

        +7

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  • Adéchoix // 23.11.2018 à 10h33

    Lorsque un travailleur donne une énergie folle pour gagner 1200 euros/mois et qu’un actionnaire peut gagner la même somme en 2 secondes avec un simple clic sur son clavier, et on nous parle de transition énergétique quelle rigolade.

      +21

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    • Patrick // 23.11.2018 à 13h32

      les actionnaires se préparent à se prendre une claque monumentale … les paris sont ouverts sur l’effondrement des valeurs en bourse qui vont largement effacer les dividendes.
      Le capital ne rapporte plus rien , et ce n’est pas en rajoutant du capital fictif que ça va s’améliorer.

        +5

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      • RV // 24.11.2018 à 01h00

        ce qui ne rapporte plus rien c’est la production,
        comparée à la spéculation,
        on appelle cela la financiarisation de l’économie . . .

          +3

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  • Xavier // 23.11.2018 à 10h41

    Imaginons que ce bloc si attendu se crée, regroupant les souhaits de changer de tant de citoyens.
    Il est déjà attaqué, morcelé par la stratégie devenue industrielle, de l’identitarisme : les médias véhiculent sur eux en permanence tous les crimes modernes : les « ismes » et les « phobes » pour le diviser et désactiver un mouvement qui pourrait devenir une grève générale !

    Macron avait pourtant été clair, alors ministre des finances, il avait expliqué son modèle économique basé sur la flexibilité des êtres, mise au même niveau que celle des machines ou des organisations.
    Quand toute la classe journalistique et les pseudos oppositions critiquaient la morgue dans le ton qu’il employait pour s’adresser à des ouvrières en leur demandant de passer le permis pour aller travailler à 50 km, Lequel d’entre vous a pris une calculatrice pour savoir combien cela représentait par mois sur un SMIC ?

    Tous on préféré regarder le doigt que la lune, évitant ainsi de faire l’analyse systémique qui aurait démontré le ridicule de sa proposition.

    Nous en sommes restés là, à la recherche de gains de productivité qui ne sont aujourd’hui possibles que dans l’aliénation et la virtualité incontrôlable par les peuples.

    Nous sommes à un carrefour de notre société moderne, peut-être le dernier où notre conscience de la réalité est encore possible…

      +9

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  • Patrique // 23.11.2018 à 10h41

    Précision : la mise en place du programme « libéral » (mais qui ne l’est pas car d’essence totalitaire) ne date pas de 40 ans mais du virage euro-atlantiste de 1983 il y a 35 ans. En 1981 il y a eu un début d’application d’un programme de gauche.

      +9

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    • Patrick // 23.11.2018 à 13h33

      tout à fait , il n’y a rien de libéral dans les programmes actuels.

        +4

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  • vert-de-taire // 23.11.2018 à 11h22

    EH OH attention.
    il faut des mots pour transmettre, échanger et
    AGIR !

      +0

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  • Pinouille // 23.11.2018 à 11h39

    Au delà du raz-le-bol qu’il exprime, et le message passe très bien, le mouvement des gilets jaunes est impalpable. C’est nouveau, donc tout le monde y voit un peu ce qu’il veut y voir.
    N’en déplaise à JC Michéa, ce mouvement n’est pas anticapitaliste.
    N’en déplaise à quiconque a des convictions politiques, ce mouvement ne les défend pas. Ou il les défend toutes en même temps, ce qui revient au même.
    C’est là que réside toute son ambiguïté si l’on considère que ce mouvement doit aboutir à autre chose qu’une protestation.

      +8

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    • Barbe // 23.11.2018 à 11h52

      Vous même n’êtes vous pas en train de récupérer le mouvement?
      Et de lui faire dire quelque chose? Alors que vous interdisez aux autres de le dire? Ou au moins,semblez donner l’impression que vous l’interdisez ? Arretons d’avoir besoin d’un prétexte pour défendre les idées qui nous semblent justes, si on en a à proposer aux autres…

        +4

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      • Pinouille // 23.11.2018 à 15h52

        « Vous même n’êtes vous pas en train de récupérer le mouvement? »
        Je me demande bien ce que je pourrais en faire.
        Je ne récupère rien, n’interdis rien, ne donne l’impression de rien.
        J’avance simplement que beaucoup de monde projette dans ce mouvement ses propres aspirations.
        Tous les partis d’opposition, allant de l’extrême droite à l’extrême gauche, se sentent vibrer avec les gilets jaunes.
        Dit d’une manière plus triviale: chacun prend ses désirs pour des réalités.
        Ce qui veut dire qu’à un moment, certains vont forcément déchanter.

          +3

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        • Barbe // 23.11.2018 à 17h04

          Mais s’il n’y a pas d’idée brandie, ni d’attente… pourquoi des gens devraient-ils déchanter?
          N’êtes-vous pas incidemment en train de décourager ceux qui voudraient rejoindre le mouvement, au motif qu’il serait perdu d’avance?
          Le peuple est forcément gagnant à se compter.

            +2

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        • Catalina // 23.11.2018 à 18h05

          euh ? moi qui pensais qu’il y avait des vrais gens même dans les partis poitiques, à vous entendre, on se demande…
          C’est chiant hein qu’on ne puisse pas dire  » ils sont de droite » ou « ils sont de gauche », j’y suis et je peux vous dire que ces étiquettes n’intéressent personne, en tous cas, par chez moi, ce sont les Français en colère et pour une fois, une union qui fait front commun !!! moi, j’y suis justement parce que personne ne se revendique de tel ou tel parti (le parti unique en fait), et l’idée c’est que « nous, c’est vous !!! » nous les gilets jaunes, on le fait pour tous, toutes les victimes d’une société de marchandisation, de l’hôpital à l’école en passant par les retraités et les enfants.

            +6

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  • Regard // 23.11.2018 à 11h52

    Ce que je n’aime pas chez Michéa, c’est cette opposition systématique entre les « bobos » et « le vrai peuple ». Avec des relents haineux. Alors qu’il faudrait unir les gens, et que ce n’est peut-être pas impossible. Non, Nuit debout n’était pas le fait d’une future classe dirigeante, mais de pas mal d’intellectuels précarisés, d’étudiants Bossant au mac do pour payer leurs études et ayant parfois du mal atbouffer autre chose que des pâtes. Dans la suite de la loi travail, qui était aussi un mouvement de contestation transversal populaire aux yeux du pays même si situé à gauche. Et ND des Landes c’était une belle expérience. Le vote Mélenchon, le seul transversal en terme de classes (ouvriers et urbains éduqués) reunisssait les gens et c’était un signe intéressant de ce qui pourrait se passer de bien dans ce pays car on aura besoin de tout le monde. Par ailleurs le mariage pour tous était majoritaire dans le pays, n’en déplaise à ceux qui ne voient dans les campagnes que la France éternelle reac, pour le vilipender ou le célébrer. Le problème était dans la politique économique d’Hollande, et non dans ses reformes de Société qui allaient dans le sens de ce que validait la « majorité silencieuse ». En fait le monsieur me paraît un peu dépassé et répétitif dans ses analyses. Il ne bouge pas alors que la réalité bouge autour de lui. Ses critiques qui étaient une nouveauté éclairante et tonifiante a un moment donné se sont figées en clichés qui me paraissent nuisibles. (Excellent l’histoire Du bois coupé)

      +10

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    • Xavier // 23.11.2018 à 12h09

      Parler d’opposition systématique faite par Michéa puis deux lignes plus loin parler « d’intellectuels » rends compte d’une problématique actuelle forte : certaines personnes se pensent intelligentes, cultivées, intellectuelles, « sachantes » et ne voient ceux qui ont un emploi moins abstrait que comme des sous citoyens.

      J’en connais beaucoup de soi-disant intellectuels qui n’ont aucune capacité d’analyse systémiques.

        +15

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    • Milsabord // 23.11.2018 à 12h09

      « Le mariage pour tous était majoritaire dans le pays » à voir… la manif pour tous ne réclamait rien d’autre qu’un référendum sur la question. Si Hollande l’a refusé c’est bien que votre affirmation ne pouvait pas se confronter à sa preuve.
      Quant aux « relents haineux » il convient de les relativiser au regard de la critique adressée à Michea par Lordon, pilier de nuit debout, concernant le concept de « common decency » emprunté à Orwell. Le point de vue neo-spinoziste de Lordon s’accommode très bien du gauchisme sociétal alors que Michea le dénonce comme produit de l’anthropologie libérale dont le but et l’effet est de diviser pour régner en réalisant la guerre de tous contre tous.

        +17

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  • Hytloday // 23.11.2018 à 12h00

    Bonjour,
    Tout cela c’est du Blabla, du verbiage de politicard. La réalité est tout autre : je m’explique dans votre ménage, si vous dépensez plus que vous gagnez, vous êtes en faillite. Pour un Etat ce n’est pas possible, lui peut s’endetter très lourdement, il paye des agios, qui alourdissent son « train de vie ».
    La France est depuis longtemps dans ce cas de figure, il faut réduire la  » voilure de l’Etat » et augmenter la pression fiscale.
    IL N’Y A PLUS DE POGNON DANS LES CAISSES. Pourquoi ? Vous voulez plus de ci, plus de ça, soit mais qui paye ?
    Dès que l’on touche à l’un de vos bureaux de poste, vous gueulez, vous ne gagnez pas assez, soit mais que produisez-vous ? Vous n’avez plus de métiers, mais des emplois, vous êtes devenus des consommateurs, plus des citoyens.
    Je le regrette plus que vous.

      +6

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    • Barbe // 23.11.2018 à 12h15

      Vous parlez la langue de votre adversaire.
      L’état peut imprimer autant qu’il veut. Ou pouvait.
      On peut retrouver la souveraineté monétaire. Et tout fonctionnariser. Simplement on est dans un moment où la puissance publique est en voie d’être privatisée. Certains appellent cela du fascisme.

        +18

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    • RV // 24.11.2018 à 01h11

      « Il n’y a plus de pognon dans les caisses »
      parce que l’Etat est quasiment privatisé
      parce que ses serviteurs sont au services d’intérêts particulier
      et pas à celui de la population
      Supprimez les niches fiscales, les exonérations,
      attaquez vous à la fraude fiscale,
      instituez un impôt progressif
      augmentez le salaire minimum, les retraites,
      etc.
      La France n’a jamais produit autant de richesses.

        +7

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  • CHLéO // 23.11.2018 à 13h33

      +7

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    • Chris // 23.11.2018 à 14h12

      Vous pouvez appliquer ce rapport à toutes les nations prises dans la nasse de la globalisation qui n’est rien d’autre qu’un processus pour donner un pouvoir absolu à la « jetset apatride » que fustigeait De Gaulle.
      Petite consolation : les requins se bouffent aussi entre eux.
      Par ex. Soros vient de se dégager d’une importante quantité d’actions de Facebook… qui dégringole en Bourse.

        +4

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      • CHLéO // 23.11.2018 à 15h15

        … « Petite consolation : les requins se bouffent aussi entre eux. »

        Je suis d’accord avec vous, mais d’ici qu’ils aient fini de s’éradiquer mutuellement, c’est nous qui morflerons.

        Sauf si…

          +3

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  • Malthus // 23.11.2018 à 14h19

    Qui a décidé de la privatisation des autoroutes?
    Qui a décidé de la privatisation d’infrastructures publiques ou d’industries stratégiques?
    Qui a décidé les augmentations de taxes?
    Qui a décidé les augmentations d’impôts (pour certains) et les réductions ou suppressions d’impôts (pour d’autres)?
    Qui a décidé de bombarder la Libye et la Syrie et d’engager l’armée dans des opérations extérieures?

    JAMAIS le peuple. Le peuple n’est pas souverain pour les décisions les plus importantes qui le concerne au premier chef.
    Nous ne sommes donc pas en démocratie, mais dans une oligarchie ploutocratique.
    Nous sommes sous la dictature de la bourgeoisie, une infime minorité, l' »élite ».

      +21

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    • jules vallés // 23.11.2018 à 20h30

      L’élite, en grec « aristos » >donc l’aristocratie..

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  • Jean Louis // 23.11.2018 à 14h35

    Je partage en gros le texte de JC Michéa, par contre j’ai une certaine difficulté avec Macron un « thatchérien de gauche »; si quelqu’un me dire ce qu’il y a de gauche dans Macron je suis preneur !!! Au delà de sa politique plus droitière, régressive et dure que celle de Sarkozy ou Hollande, il y a aussi ses relations, exemple le « dîner secret »à l’Elysée pour parait il préparer les européennes avec Juppé Raffarin, Baroin et je ne sais plus qui.

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  • Fougnard // 23.11.2018 à 16h16

    Le peuple est en marche, c’est ce que je veux retenir de la lettre de Michéa. J’attendais impatiemment une réaction de sa part. La voici et j’espère qu’il y en aura d’autres une fois l’hiver préparé.
    J’en connais un qui doit se mordre les doigts d’avoir dit, il y a quelques semaines, plein de morgue et d’arrogance : « Qu’ils viennent me chercher ».

    Ils arrivent.

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  • Sa majesté // 23.11.2018 à 16h44

    Jean Claude Michéa, l’un des seuls à qualifier, à juste titre, le mouvement des gilets jaunes de mouvement révolutionnaire !!!…
    Nous sommes, en effet, entrés dans une période révolutionnaire, qui résoudra la sévère crise de régime que connaît notre pays en abattant le régime actuel, totalement illégitime, largement corrompu et qui détruit, un peu plus, chaque jour, la France.
    Dans notre histoire, jamais une crise de régime ne s’est résolue par les urnes mais par les burnes !!!…
    C’est ce qui se passe actuellement !!!…

      +5

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  • Denis // 23.11.2018 à 17h49

    Bonjour! (vielle habitude qui ne mange pas de pain:-)

    D’abord, ce que l’on veut, c’est du respect!
    Respect des citoyens, mêmes les moins que rien!
    Respect des gilets jaunes qui ne sont pas sur les ronds points
    par plaisir!
    Respect des citoyens bernés par un pouvoir corrompu!

    Je reconnais: ça va pas être facile pour les premiers de la classe,
    qui depuis leur tendre enfance entendent qu’ils sont les meilleurs!
    Dans ces conditions comment se fait il qu’on en soit arrivé à ce stade
    de destruction massive? La faute à pas de chance?

    Un bon moyen de se faire comprendre rapidement:
    ne pas surconsommer bêtement.

    Bonne soirée et bon super saterday in Paris!!! 🙂

      +9

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  • Louis Robert // 23.11.2018 à 17h55

    Solidarité et appui aux gilets jaunes montant sur Paris et actifs dans toutes les régions de France.

    Il faut résister coûte que coûte, tenir avec acharnement le temps qu’il faudra et refuser toute récupération par les pouvoirs et leurs innombrables complices au quotidien. Surtout, il faut dénoncer toute fausse « transition écologique » devenue manœuvre de diversion par les Pouvoirs.

    Les gilets jaunes doivent maintenant essaimer et être vus partout en France, devenir peu à peu une armée de gilets de toutes les couleurs, toutes plus revendicatrices les unes que les autres. Mouvement multicolore qui rassemble le peuple français dans toute sa diversité ras-le-bol. Le temps presse, comme on le verra sans cesse davantage dans les mois qui viennent.

    Courage! La résistance est désormais mondiale, sera bientôt planétaire. S’imposent une conscience et une vision globales de la Terre-Patrie (Edgar Morin), communauté unie des nations et des peuples désireux de survivre puis de vivre, libres, dignes, respectés, et exerçant directement le pouvoir démocratique, sans ordonnances.

      +5

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  • Le Rouméliote // 23.11.2018 à 18h26

    Rien à redire sur l’analyse : excellent ! Par contre quand JC Michéa écrit : »car ici, on est un peu débordés par la préparation de l’hiver (bois à couper,  » je trouve qu’il s’y prend bien tard ! Moi, ça fait belle lurette que j’ai coupé mon bois et allumé poêle et cuisinière…

      +7

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    • sauvingnin // 23.11.2018 à 22h21

      Moi aussi, mais dans les Landes il doit faire encore bon.

        +3

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    • Patrick // 24.11.2018 à 22h27

      les coupes de bois se font souvent à l’entrée de l’hiver … mais le bois coupé doit ensuite être sêché , ce n’est pas celui-ci que l’on brûle pendant le même hiver

        +0

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  • max // 23.11.2018 à 18h40

    Je suis de cette catégorie de gens qui n’a jamais eu de voiture a cause d’un petit salaire mensuel, si rajoute maintenant mes convictions personnelles mais je n’en suis pas à toucher le RAS.
    Les gilets jaunes savent que la paupérisation de masse s’installe, la voiture mais aussi la maison qui était considéré comme un acquit il n’y a encore pas longtemps, pour les couches moyennes devient une lutte de tous les jours, la peur du déclassement s’installe.
    Il se passe en France le même phénomène qu’aux USA, la société à deux vitesses se creuse.
    De moins en moins de riches mais de plus en plus riches et de l’autre coté de plus en plus de pauvres.
    Le sevrage (que personnellement je trouve nécessaire), le gouvernement actuel veut le faire via l’argent, Hollande a fait pareil et Sarkozy idem, la notion d’effort partagé, ils ne connaissent pas.

      +6

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  • Learch // 23.11.2018 à 19h28

    Merci Mr Michéa pour le contenu de cette lettre, de part vos choix de vie vous n’êtes pas, vous, déconnecté de la vie vécue actuellement par une majorité de français.

    Le mondialisme, le libéralisme, le capitalisme, l’influence des Etats-Unis sur cette planète, tout cela doit cesser au plus vite. Non pas pour recréer une URSS (je coupe l’herbe sous les pieds de ceux qui oserait une telle déduction débile), qui était aussi du capitalisme (d’état), mais pour se préparer à un avenir plus respectueux de notre environnement. Seul compte un objectif : non pas la Lune ou Mars mais la Terre. Nous avons une planète à sauver ou plutôt nous avons une merveilleuse biosphère à sauver. La planète survivra de toute manière. Ne nous y trompons pas, tout comme les printemps arabes, les gilets jaunes sont aussi une répercussion de la surexploitation passée et présente des ressources finies de cette planète. Et ce n’est que le tout début du commencement. Nous allons vers une décroissance obligée, les mécontents au pouvoir d’achat en baisse vont être de plus en plus nombreux dans les années qui viennent. La priorité des priorités est de préparer, d’assister, la décroissance, dès à présent. Or tous les dirigeants des pays de cette planète ne continuent qu’à parler de croissance.. qui a disparue mais ils font comme si. Commençons par dire la vérité et par nommer les choses. Faut-il en avoir le courage.

    J’ai froid dans le dos c’est lorsque je vois que « la femme qui a inventé les armes financières de destruction massive » (dont les Crédits Défaut Swap responsables de la crise de 2008) est depuis quelques années trader dans une très grande banque américaine et « joue » sur les marchés mondiaux des produits de première nécessité, en premier lieu la nourriture… Pouvoir d’achat en baisse et traders rapaces qui jouent avec la nourriture…

    Ce qui me fait également froid dans le dos c’est lorsque j’imagine ce que sera la rencontre entre ceux qui fuiront leurs pays dévastés par les répercussions de la surexploitation passée et présente des ressources finies de cette planète (dérèglement climatologique) et ceux qui auront été plongés dans la grande misère subie par une décroissance non préparée….

    Je n’attends rien de nos dirigeants actuels (dans ce pays et sur cette planète), ils ne sont là que pour renvoyer les ascenseurs à ceux qui leurs ont permis d’être là où ils sont, et ils ne pensent qu’aux entourloupes politiciennes mesquines possibles en vue de leur future élection ou ré-élection. Ils ne sont pas courageux, ils ne sont pas solidaires, ils ne veulent pas marquer l’histoire avec un grand H, ce sont tous des petits épiciers, tous.

    J’espère avoir tout faux, j’ai des enfants.

      +7

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  • Ztong // 23.11.2018 à 19h28

    Raison(s) de plus pour imaginer dès à présent un monde sans bagnole.

      +4

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  • Macarel // 23.11.2018 à 19h40

    Les « gilets jaunes » c’est la révolte des gens qui ne sont « rien » (vu de l’Olympe où trône Jupiter).

      +5

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  • Koui // 23.11.2018 à 20h12

    Il faut quand même augmenter les taxes sur les carburants pour aller vers une société décarbonnee. Mais peut être faudrait il commencer par l’autre côté. Favoriser le télétravail, déconcentrer les emploi au profit des petites villes, créer des transports en commun, des voitures légères consomant peu, des objets réparables localement et faits pour durer. Pourquoi toutes les grandes villes n’ont que 2 lignes de métro, sauf Paris qui en a plus que toutes les autres villes réunies. Mais il faut quand même taxer le carburant, tous les carburants, de la même manière pour tous les acheteurs. C’est une question de survie.

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  • Josephine // 23.11.2018 à 22h10

    Par contre Michea écrit que la majorité des français habitent dans « ces villages et communes » si je comprends bien ruraux. Or il me semble que plus des 3/4 de la population sont urbains.

      +3

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    • Marie (Pan Pan) // 24.11.2018 à 10h44

      Lire « La France périphérique » de Christophe Guilluy qui vous explique , entre autre, ce qu’est devenue l’urbanité (mais vous pouvez vous contentez de qq chapitres précis) et que la notion de « désert français » est trés trés relative.

        +1

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    • Patrick // 24.11.2018 à 22h29

      les habitants d’une commune moyenne peuvent être considérés comme urbains.
      Et beaucoup d’habitants de petites communes sont d’origine urbaine et vont travailler à la ville à 10 ou 20 km, souvent plus.
      Pas complètement urbains mais vraiment pas ruraux.

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  • Macarel // 23.11.2018 à 22h31

    Ce qui est intolérable, en plus d’être ignoble de la part du gouvernement macroniste, c’est d’utiliser l’argument écologique pour, en fait, faire avaler des injustices fiscales.
    Puisque, après avoir fait des cadeaux fiscaux aux plus riches et aux plus aisés, ce gouvernement va faire les poches du reste de la population – dont les moins aisés-, avec la taxe sur les carburants plus particulièrement. Et c’est ce dernier point, après toute une liste de ponctions qui se sont abattues sur cette population depuis le début du règne macronien, qui est la goutte qui a fait déborder le vase.
    Non seulement, cela discrédite la question écologique auprès de la population touchée, mais en plus, l’argent de cette taxe n’est que pour une part modeste reversé au budget de l’écologie.
    Ce gouvernement composé sociologiquement de gens qui méprisent le peuple « des abrutis, des sans dents, des analphabètes, des riens » a semé le vent, il récolte la tempête !
    Soutien des français aux gilets jaunes 77%, la France de Macron c’est au mieux 23% des français.

      +7

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  • JT // 23.11.2018 à 23h16

    Fascination d’ensemble pour ce mouvement populaire de la part des commentateurs ; je comprends cette jacquerie et j’approuve beaucoup de choses dans cet article même s’il est parfois très caricatural, notamment au niveau de l’opposition ville/campagne. N’y a-t-il pas des citadins pauvres qui souffrent d’interminables trajets ? Quant à la comparaison avec 68, il faut ajouter que la gauche n’est pas passée dans la foulée. Il en sera de meme aux prochaines élections. Je pense même qu’il y aura une forte poussée du RN, droite dure faussement souverainiste. Le peuple se retrouvera cocu, une fois de plus.

      +1

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    • Alfred // 23.11.2018 à 23h57

      Dans ma boule de cristal je lisais très clairement une raz de marée RN aux européennes (qui ne servent à rien puisque le parlement de Strasbourg est officiellement une chambre d’enregistrement). Raz de marée qui pavait la voie (si on peut dire) au chantage habituel pour la présidentielle suivante et les législatives (les heures les plus sombres ou bien l’extrême centre décomplexé). Bref des années supplémentaires d’agonie.
      Depuis les gilets jaunes je ne suis plus certain de rien et c’est un bon sentiment. Même si c’est compliqué une porte s’est ouverte vers l’inconnu.
      (Ce mouvement est celui de toutes les périphéries urbaines aussi bien que campagnardes; il ne s’agit pas seulement des petits villages perdus aussi de toutes les villes dortoirs autour des aglos)

        +7

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      • JT // 24.11.2018 à 00h14

        De toutes façons, rien ne changera jusqu’à l’effondrement. Vous pouvez mettre n’importe quel gouvernement, rien n’y fera. Il me font bien rire Todd et Sapir avec leur obsessîon de l’euro. Si vous mettez une autre monnaie sans changer de système, cela ne changera rien. Quant au protectionnisme, la belle affaire… il servira les plus riches, point barre. Comme avec Trump aux USA. Ce n’est qu’un outil, rien de plus. Sans en terminer avec le taux d’intérêt, rien ne changera.

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        • Alfred // 24.11.2018 à 07h40

          Sortir de l’OTAN de l’UE et des l’Euro est simplement la condition indispensable pour changer de système. Les conditions matérielles du changement importent beaucoup car les gens ne vont pas se nourrir d’amour et d’eau fraîche pendant que ça se produit.

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