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19.novembre.201819.11.2018
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[RussEurope-en-Exil] Les Gilets Jaunes et la colère des masses populaires, par Jacques Sapir

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La journée du 17 novembre des Gilets Jaunes s’est donc soldée par un succès massif, avec plus de 2000 points de blocage alors que 1500 avaient été annoncés. Les chiffres de participation annoncés par le Ministère de l’intérieur semblent largement sous-estimés. Mais, ce succès a hélas été endeuillé par le décès d’une manifestante et par de nombreux blessés, ce qui est dû dans la plupart des cas à des véhicules ayant tenté de forcer les barrages. Ce succès interpelle les mouvements politiques et les syndicats. Si la majorité (LAREM) et ses journalistes à gages tiennent un discours odieux, il convient de s’interroger sur la signification de ce mouvement et sur ses suites possibles.

Jour de colère

Ce mouvement a été déclenché par l’annonce d’une hausse des prix du carburant. Il traduit cependant une colère bien plus profonde, et des causes bien plus complexes. La question des prix du carburant renvoie, elle, à ce que l’on appelle les « consommations contraintes » des ménages des classes populaires. Quand on n’a pas de moyens de transports de substitution, quand on doit faire tous les jours des dizaines de kilomètres pour aller travailler, oui, le prix du carburant représente une contrainte. Dit en des termes d’économistes, il n’y a aucune élasticité de la consommation au prix dans ce cas.

Mais, une simple hausse du prix des carburants n’aurait certainement pas provoqué une telle colère si elle ne venait s’ajouter à des hausses multiples, mais aussi à une pression fiscale dont les classes populaires ont l’impression de payer bien plus que leur part. Les réformes fiscales prises depuis un an par le gouvernement – dont la suppression de l’ISF – ainsi que les mesures prises par les gouvernements précédents, et l’on se souvient des 44 milliards du CICE donnés aux grandes entreprises en l’échange de quelques créations d’emploi, constituent la base de cette colère. On parle d’un « ras-le-bol » fiscal ; il peut exister en certains cas. Mais, ce qui est en cause c’est avant tout le sentiment d’une injustice fiscale.

Ajoutons-y les propos plus que malheureux d’un Président de la République, qui à l’évidence n’éprouve aucune empathie pour les classes populaires, tout fasciné qu’il est par les « start-upers » et par la richesse des gens qui, pour reprendre son expression, eux ne sont pas rien. Les termes extrêmement désobligeants qu’il a employés depuis des années à l’encontre des classes populaires sont connus. Ils n’ont pas été oubliés par ceux auxquels ils s’adressaient. Les français, dit-on, ont la mémoire courte. Ils viennent de démontrer exactement le contraire.

Tout cela a fait le ciment d’une révolte qui monte des tréfonds de la France périphérique pour reprendre l’expression du géographe Christophe Guilluy. La haine des représentants organiques de la France bobo indique bien où se trouve la fracture, et cette fracture, n’en déplaise à certains, est une fracture de classe. Les slogans politiques que l’on a, alors, pu entendre ne doivent rien à la présence de militants de partis et d’organisations, mais bien plutôt au fait que ces classes populaires identifient spontanément le gouvernement et le Président comme leurs ennemis.

L’auto-organisation, ses précédents, ses limites et son devenir

Cette révolte a été largement inorganisée, ou plus exactement auto-organisée. Elle a commencé par des individus, s’est amplifiée sur les réseaux sociaux. De très nombreux manifestants du 17 novembre faisaient leur première expérience de la manifestation, de la lutte collective. Cette expérience là, cette forme spécifique de socialisation, est d’une extrême importance. Car, en apprenant à se coordonner, en se parlant ensemble, ces individus cessent justement d’être des personnes isolées. Elles prennent conscience de leur force. C’est pour cela que ce mouvement, aussi hétéroclite en soit l’idéologie, aussi mélangés aient pu en être les participants, représentait fondamentalement un mouvement social progressiste. Car, toute expérience sociale qui sort les individus de leur isolement aujourd’hui a un caractère progressiste.

Le désarroi de certains partis, mais aussi de certains syndicats, face à cette manifestation a été flagrant. La participation à ce dernier de dirigeants de la France Insoumise, comme Jean-Luc Mélenchon, François Ruffin, ou Adrien Quatennens montre bien que ce mouvement a compris la nature profonde de ce qui se passait. Que d’autres partis aient soutenu, soit timidement soit de manière plus engagée, la manifestation doit aussi être constaté. Pour reprendre une expression de mon excellent collègue Bruno Amable, verra-t-on se constituer sur cette base un « bloc anti-bourgeois » capable de faire pièce au « bloc bourgeois » qui est aujourd’hui aux commandes est bien la question qui se pose.

Car, ce qui a fait la force des Gilets Jaunes peut aussi constituer leur faiblesse. Si la mobilisation veut durer, et pour faire face à l’intransigeance du gouvernement il est clair qu’elle le doit, elle devra se doter d’une forme de structuration. Mais, alors, les moyens de pression du dit gouvernement augmenteront d’autant. Que l’on se souvienne comment Georges Clémenceau, alors Ministre de l’Intérieur, avait manipulé Marcelin Albert, le dirigeant de la révolte viticole du Midi et en particulier de la région de Béziers en 1907, celle dont nous est resté la chanson « gloire au 17ème »[1], célébrant la fraternisation des soldats du 17ème de Ligne avec les manifestants. Les Gilets Jaunes auraient ainsi tout intérêt à adopter une structuration en comités d’action avec des coordinations régionales et nationales, permettant un contrôle démocratique au-delà de la préparation d’une journée de manifestation.

Au-delà de ce risque, toujours présent, la mobilisation doit se poser les questions de l’élargissement du mouvement, mais aussi des formes qu’il doit prendre et des objectifs qu’il doit se donner. La persistance de mouvements de blocage et de manifestation le dimanche 18 novembre, l’extension à l’outre-mer, tous ces symptômes indiquent que nous sommes peut-être à la veille de quelque chose de bien plus important qu’une simple protestation contre des taxes.

 

L’effacement des syndicats et le potentiel de cette mobilisation

Il faut cependant revenir à l’effacement des syndicats, et à son corolaire : l’absence de représentants institutionnels des Gilets Jaunes. De nombreuses raisons expliquent cet effacement, et le phénomène de bureaucratisation des grandes centrales en est un. Mais, quand le gouvernement fait tout pour faire disparaître les syndicats en tant de forces sociales, il est bien mal placé pour regretter l’absence de représentants institutionnels dans le mouvement du 17 novembre, représentants avec lesquels il pourrait, le cas échéant, négocier.

En mai 1968, ce sont les syndicats, et au premier lieu la CGT, qui ont été les chevilles ouvrières du compromis – les Accords de Grenelle – qui a permis de trouver une voie de sortie non révolutionnaire au mouvement. Ces accords ont été suffisamment exemplaires pour que le mot « Grenelle » soit aujourd’hui mis à toutes les sauces. Cela sera difficile à reproduire, sauf récupération de cette mobilisation.

Le gouvernement se trouve donc en face d’un mouvement d’un nouveau genre, un mouvement revendicatif qui porte en lui directement sa nature de contestation politique. Sauf à lui donner très vite raison, et l’on voit mal comment il le pourrait, il risque deux écueils :

Le premier est que cette mobilisation continue de monter et qu’elle provoque, ici et là, des mouvements de fraternisation avec les forces de l’ordre. C’est, pour ce gouvernement, le scénario du pire. Même s’il est aujourd’hui peu probable, il implique alors la transformation de cette mobilisation en un mouvement de fait insurrectionnel.

Le second, plus probable, est que cette mobilisation finisse par s’effilocher faute de trouver des débouchés concrets et faute d’avoir pu faire le pont avec d’autres secteurs de la population. Mais, même si ce mouvement retombe, il ne retombera qu’en apparence. La colère, et cette fois l’amertume, seront toujours là n’attendant qu’un prétexte pour ressurgir, et qu’une occasion, en particulier électorale, pour s’exprimer.

Le gouvernement va donc avoir à traiter soit un péril immense à court terme, soit un péril tout aussi immense à moyen terme. Mais, quoi qu’il fasse, il ne se débarrassera pas du péril.

 

Et pour les amateurs, le premier couplet de la chanson « Gloire au 17ème »

Gloire au 17ème

Légitim’ était votre colère

Le refus était un grand devoir

On ne doit pas tuer ses père et mère

Pour les grands qui sont au pouvoir

Soldats votre conscience est nette

On n’se tue pas entre Français

Refusant d’rougir vos baïonettes

Petits soldats oui vous avez bien fait

REFRAIN

Salut, salut à vous

Braves soldats du dix-septième

Salut braves piou-pious

Chacun vous admire et vous aime

Salut, salut à vous

À votre geste magnifique

Vous auriez en tirant sur nous

Assassiné la République.

[1] Chanson que l’on peut retrouver ici : https://www.youtube.com/watch?v=jh0blLPg3z0

Commentaire recommandé

Serge WASTERLAIN // 19.11.2018 à 07h45

Je crois que la colère vient du fait que nous avons tous compris qu’il y a eu transfert d’impôt à charge des plus pauvres au bénéfice des plus riches avec le CICE, la suppression de l’ISF (habilement rebaptisée Impôt sur la Fortune Immobilière – mais les français ne sont pas dupes – le prélèvement forfaitaire unique…).
Bref en tout c’est plus de 50 milliards d’euros d’impôts que payaient les entreprises et les riches que le gouvernement à transférés sur les classes moyennes et les pauvres (taxes et TVA, tous la paie !).
Impôt pour une transition écologique : mon œil ! Sans en avoir l’air, Macron a déshabillé Pierre le pauvre pour habiller Liliane, Bernard… et tous les autres premiers de cordée !
Et on nous en annonce encore d’autres… …Va-t-on finir nus dans la rue !

189 réactions et commentaires

  • Barbe // 19.11.2018 à 07h26

    Je parie que tous les manifestants du 17 accepteraient de voter les lois.
    Si bien sûr on leur en laissait la possibilité.
    Si le souverain tenait sa place…

      +10

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    • Valmeysien de Bouvines // 19.11.2018 à 17h04
      • Pas débile // 19.11.2018 à 18h34

        Merci le lépreux alcoolique ! J’ai s[a]igné !

          +3

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      • Jean // 20.11.2018 à 11h15

        L’avantage avec les révoltes virtuelles c’est qu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour y mettre un terme et cela sans même avoir besoin de prendre en photo les manifestants.

          +3

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        • Alfred // 20.11.2018 à 11h47

          Comme ça ne vous coûte? rien! il ne faut surtout pas le faire. Toujours cette mentalité de « LA solution définitive kelabonne ». Les petitions, le vote, la rue TOUT est bon pour établir un rapport de force. Mais non il y toujours des demi-habiles pour croire qu’ils si tu plus malin.
          Si vous cliquez 15 secondes et que nous sommes 15 millions à le faire vous croyez que ce sera anodin? Bien sur le pouvoir s’assoiera dessus (évidemment !). Mais ça sera comme le référendum de 2005. Une perte de légitimité pour le pouvoir. Pas grand chose? Au prix que ça vous coûte (15 secondes) c’est pas cher payé. Mais non. Ça sert à rien. Quand vous le jugerez utile vous bougerez. Pas sûr .

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          • Jean // 20.11.2018 à 12h22

            Je ne dis pas que les révoltes virtuelles ne peuvent pas avoir leurs utilités. Je dis qu’en prenant l’habitude de manifester sa colère de façon virtuelle, on ne lui laisse pas la possibilité de grandir jusqu’à nous faire descendre dans la rue. Et qu’il est infiniment plus facile de manipuler un mouvement de foule virtuelle qu’un attroupement d’individus déterminés et en colères.

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            • Valmeysien de Bouvines // 21.11.2018 à 18h01

              Faisons les deux alors : pétitions et manifestations.

              Je ne comprends pas le raisonnement. Lorsque les pétitions virtuelles n’existaient pas, il y a avait des pétitions papiers, et celles-ci n’entraient pas en compétition avec les manifestations, elles laissaient toujours la possibilité de descendre dans la rue.

              Je suis d’accord avec Alfred : on fait tout, tous les fronts, tout ce qu’il faut et à chaque fois que l’opportunité se présente (Nuit Debout, Gilets Jaunes, Occupy etc…). Tout en essayant de montrer à ces mouvements les meilleures options possibles comme la sortie de l’UE, de l’euro, et le référendum d’initiative populaire.

              Là déjà on a un programme authentiquement politique et pas seulement une Jacquerie fiscale.
              Car que l’on soit bien conscient que si la question « qui décide ? » n’est pas posée, alors au mieux le gouvernement supprime cette taxe pour ensuite nous mettre une disquette et remettre sur la TVA ou sur une autre taxe non progressive.

              Tant que la structure de décision ne subit pas un retour à un ordre démocratique mais reste dans l’ordre oligarchique, alors, par définition, les politiques suivies seront dans l’intérêt des oligarques.

              La résistance à une taxe inique (Gilets Jaunes) c’est bien ; la résistance à la casse du droit des travailleurs (Nuit Debout, en tout cas au début) c’est bien ; la transformation des structures de pouvoir c’est mieux.

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  • LBSSO // 19.11.2018 à 07h37

    « ça sent si bon la France »

    Maurice Chevalier chantait « Ça sent si bon la France » en …1942, en pleine occupation allemande.
    Si l’on en croit E Todd, « E Macron pressé d’être en 1942 » doit avoir cette chanson dans sa  » playlist  » gérée par ses amis  » start upers « .

    « Ces gens qui passent en dehors des clous ça sent si bon la France »
    https://www.youtube.com/watch?v=WKgJ5bF6EgI
    🙂

      +4

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  • RGT // 19.11.2018 à 07h39

    Il ne faut SURTOUT PAS recommencer la connerie de la « réforme » des retraites qui fût une grande victoire pour Sarközy à l’époque.

    Il faut quand-même préciser que dans le mouvement contre la réforme des retraites les « syndicats » avaient (à reculons) « encadré » ces manifestations qui provenaient de la base et qu’ils ont tout fait pour plomber le mouvement (à l’exception des « syndicats non représentatifs » – ceux qui ne sont PAS soumis au gouvernement et qui ne vivent QUE du soutien de leurs adhérents).

    Si d’aventure un « partenaire social » se propose de venir « assister » ce mouvement il faudra pendre sur la place publique ses représentants et mettre en évidence leurs dépouilles en tête des rassemblements pour bien faire comprendre que le peuple ne se fera pas à nouveau manipuler.

    AUCUNE décision ne doit être prise sans que TOUS les spoliés de la base n’approuvent cette décision et les « négociateurs » doivent avoir une mission totalement démocratique, c’est à dire qu’ils n’auront AUCUN pouvoir décisionnaire et que s’ils signent quoi que ce soit, cette signature n’engagera qu’eux seuls.

    Si nous laissons faire tout recommencera et on se fera encore spolier par les énarques à la langue fourchue qui sont à l’origine de ces décisions dictatoriales afin de préserver leur intérêt de caste.

      +71

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    • Le Minotaure // 19.11.2018 à 22h09

      Ne confondez pas syndicats et directions syndicales. Quand aux syndicats non-représentatifs, auxquels pensez-vous ?

        +4

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  • Serge WASTERLAIN // 19.11.2018 à 07h45

    Je crois que la colère vient du fait que nous avons tous compris qu’il y a eu transfert d’impôt à charge des plus pauvres au bénéfice des plus riches avec le CICE, la suppression de l’ISF (habilement rebaptisée Impôt sur la Fortune Immobilière – mais les français ne sont pas dupes – le prélèvement forfaitaire unique…).
    Bref en tout c’est plus de 50 milliards d’euros d’impôts que payaient les entreprises et les riches que le gouvernement à transférés sur les classes moyennes et les pauvres (taxes et TVA, tous la paie !).
    Impôt pour une transition écologique : mon œil ! Sans en avoir l’air, Macron a déshabillé Pierre le pauvre pour habiller Liliane, Bernard… et tous les autres premiers de cordée !
    Et on nous en annonce encore d’autres… …Va-t-on finir nus dans la rue !

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    • jp // 19.11.2018 à 12h15

      « déshabillé Pierre le pauvre pour habiller Liliane, Bernard… et tous les autres premiers de cordée ! » c’est exactement ça. D dénoncé par F Ruffin dans un discours récent « rend l’ISF d’abord »

      « Dès votre entrée à l’Elysée, vous en avez fait la priorité des priorités : Enrichir les riches.
      Vous avez offert cinq milliards d’euros sur un plateau aux nouveaux seigneurs, à vos donateurs, aux maîtres de la pharmacie, aux maîtres de la téléphonie, aux maîtres de la chimie, aux maîtres des start-ups.
      A votre bande organisée, vous avez délivré, dans la foulée, la flat tax, et l’exit tax, et le secret des affaires, et le CICE doublé.
      C’était l’urgence sociale, à n’en pas douter.
      Tout pour ceux qui ont tout.
      Et rien pour ceux qui ne sont rien. »
      https://francoisruffin.fr/rends-isf/

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      • Kilsan Aïtous // 20.11.2018 à 16h51

        Oui c’est exactement ça. Mais ne pas oublier que le programme de Macron, ce n’est que celui de l’UE.

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    • Babar // 19.11.2018 à 16h06

      Vous avez totalement raison. J’ai entendu dire que la fameuse théorie du ruissellement, qui voudrait que l’argent amassé par les riches déborde de leur poche afin de se répandre spontanément sur les classes laborieuses, ne fonctionnait pas. C’est inexact, cela fonctionne à plein, un seul problème cela marche dans le mauvais (pas pour tout le monde) sens… Habilement pour que cela se voit moins, Macron a commencé immédiatement par le cadeau aux riches car on a l’impression que ce cadeau vient de l’état. Mais ensuite l’état se refait sur les classes moyennes: la CSG des retraités, la non indexation des retraites, les APL, les allocs, les taxes de toute nature et tout ce qui concerne la voiture (PV, contrôle technique, limitation de vitesse associée au radars, parkings, autoroutes etc, augmentation des services publics… Macron se rembourse plus que largement de l’ISF réduite et flat tax.
      Malheureusement pour lui il semblerait que les gaulois râleurs aient fait le rapprochement.

        +20

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      • lefredle // 20.11.2018 à 06h43

        Je suis tout à fait d’accord. Ce n’est pas la théorie du « ruissellement » mais la théorie de la « capillarité » avec une remontée vers le haut de l’argent d’en bas…

          +17

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    • naif // 19.11.2018 à 19h24

      C’est « tout à fait » ça, mais vous avez oublié l’impôt sur les sociétés qui va baisser régulièrement de 33.3 à 25%. Et aussi la taxe d’habitation qu’il va bien falloir combler d’une manière ou d’une autre: bref il n’y a pas le moindre plan de transition écologique à l’horizon mais il y a un besoin urgent de combler tous les trous créés. Remarquez ça permet de faire de la dette et de justifier privatisation et liquidation de fonctionnaires et de services publics (comme on dit « À quelque chose, malheur est bon! »).
      Pendant ce temps là le changement climatique s’accélère et le problème n’est certainement pas la dette que l’on va léguer à nos enfants, mais plutôt la planète invivable!
      Dans l’esprit de macron le marché va tout régler (même principe que le ruissellement), dans l’esprit de hulot je crois avoir compris qu’il réclamait un changement de société … on en est loin!

        +14

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    • Booster // 20.11.2018 à 08h00

      L‘état ponctionne 70% de la richesse créée par un salarié, je crois qu‘il est temps de dire stop.

        +3

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      • camille // 20.11.2018 à 14h17

        Ce n’est pas l’Etat, il n’y a plus d’Etat; Un Etat a des pouvoirs régaliens connus (4 voir 5 si on intègre le contrôle du budget). Ces 5 sont hors de contrôle. Donc tous ceux qui parle d’Etat ont tort.
        Ce groupe social se sert des rouages administratifs pour se payer. Les outils sont : l’Euro, la dette publique bidon en presque totalité (plus on s’endette, plus leurs titres sur la dette rapportent et rendent réel, grâce au sceau de « l’Etat », un argent crée de toute pièce par eux mêmes), le libre échange et son appendice, l’organisation administrative de l’évasion fiscale.
        Détruire l’euro, sortir du libre échange et annuler la dette sont donc les outils obligatoires dans tout projet ou révolte.

          +23

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  • idox // 19.11.2018 à 07h51

    Les médias reprennent les chiffres de participation du gouvernement sans les commenter alors que visiblement les « gilets jaunes » étaient 1 million plutôt que 287310.

    Si les français veulent se faire respecter et, pas seulement entendre, ils doivent, tous les samedis avant noël, renouveler les opérations « gilets jaunes ».

    Les pertes subies par la grande distribution ne sont que rarement évoquées alors que ce sont eux qui font faire pression (avec efficacité) sur le gouvernement pour faire cesser cette jacquerie.

    Enfin les professionnels pourraient jouer un rôle non négligeable : à chaque jour de la semaine une opération zizanie : un jour les routiers, un autre jour les taxis, puis les ambulanciers, puis les VTC, UBER….

      +56

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    • Rond // 19.11.2018 à 08h13

      Non, pas de violence, car elle est impuissance ! Elle viendra bien assez tôt sans qu’on l’ait invitée.

        +12

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      • Alfred // 19.11.2018 à 10h17

        Vous avez raison la violence est un echec et elle sera initiée par le gouvernement. Pendant la révolution égyptienne la dictature a payé des casseurs des classes très défavorisées pour aller taper les révolutionnaires de la place tarhir. Cela se produit dans toutes les dictatures (depuis la nuit des temps) mais pas que… Cela a été théorisé par marx (utilisation du lumpenproletariat par les capitalistes pour taper sur le prolétariat). Si vous voyez des casseurs encagoulés déferler (ou des pillards « saisir l’occasion ») ne soyez pas surpris. C’est que le pouvoir joue sa partition classique. (« It plays by the book »).
        Et Rond vous aviez bien compris que Idox n’appelle à aucun moment à la violence? C’est vous qui amenez le sujet. La violence c’est le jeu du pouvoir.

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        • Malthus // 19.11.2018 à 14h41

          Que chacun contacte son député et le convainque de voter une loi instituant le droit d’initiative et de référendum comme en Suisse. S’il refuse, ce n’est pas un démocrate. Le peuple doit avoir la possibilité de donner son dernier mot sur les lois. Autrement il n’est pas souverain et reste soumis à la dictature des oligarques et des ploutocrates.

            +22

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          • Alfred // 19.11.2018 à 15h37

            C’est une très bonne piste. Le retour en arrière au sujet des taxes sur les carburants c’est le minimum symbolique; le retour de l’isf c’est politiquement interessant mais tout cela n’est rien à coté de ce que vous proposez: c’est ce genre de propositions (le référendum d’initiative populaire à partir d’une fraction réalistement faible du corp éléctoral) que devrait rapidement porter le mouvement des gilets jaunes. Cela lui permettrait de sortir par le haut et de toucher même les indécis et les bobos. Ce serait digne des islandais.. Si l’un de vous arrive à contacter efficacement (c’est le mot qui compte) un des porte paroles «  » »désignés » » » du mouvement en cours..

              +15

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            • Barbe // 19.11.2018 à 17h39

              Et pourquoi tourner autour du pot?
              J’insiste : le peuple doit voter les lois, et le demander.

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            • Malthus // 19.11.2018 à 18h30

              Merci Alfred. Je soutiens totalement votre idée.

              « Si l’un de vous arrive à contacter efficacement (c’est le mot qui compte) un des porte paroles “””désignés””” du mouvement en cours.. »

              Olivier? Ou quiconque lit ces lignes, une idée?

                +4

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            • bouddha vert // 19.11.2018 à 20h21

              Minimum symbolique??
              C’est le symbole qui consiste à nier l’impact de l’oxydation du carbone sur le climat?

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            • Kilsan Aïtous // 20.11.2018 à 16h57

              Une très bonne piste, mais qui n’est efficiente que si la france n’a pas à se soumettre au diktat des traités européens qu’elle a signés. « Il ne peut y avoir de choix démocratique en dehors des traités », dixit Juncker. Donc ça doit s’accompagner obligatoirement par notre sortie de l’UE.

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          • booster // 19.11.2018 à 21h03

            Oui nous sommes l’ecclesia !

              +3

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          • RGT // 19.11.2018 à 22h06

            Ça fait plus de 40 ans (déjà) que je refuse de participer aux « grand-messes électorales » car très jeune je me suis aperçu que nos « chers élus du Peuple » se foutaient royalement de leurs engagements et préféraient suivre le troupeau des quémandeurs qui viennent réclamer leur soupe gracieusement fournie par les institutions.

            Une fois élu, ils se foutent de leurs promesses qui selon Mitterrand, n’engagent que ceux qui les croient, ce qui a permis une accélération des « réformes » par le biais des « alternances ».

            Alternance de façade car en ce qui concerne le fond, nos chers « élus » ne font simplement qu’approuver les décisions des énarques indéboulonnables au sein de leurs ministères.

            Lors des deux dernières mandatures, nous avons eu coup sur coup deux énarques (et « young leaders » de surcroît) qui ont infiltré directement la « plus haute fonction », la seule qui permettrait à un homme de s’opposer à ce rouleau compresseur en dénonçant publiquement cette perversion.

            Il faudrait en fait que chaque élu ait pour mission de réellement représenter les personnes qui lui ont permis d’obtenir leur emploi (ils ont bel et bien les EMPLOYÉS de leurs « électeurs ») et qu’ils puissent être immédiatement RENVOYÉS sans aucune indemnité s’ils ne suivaient pas scrupuleusement les instructions de la population.

            Le système est bel et bien pourri : Quoi qu’ils fassent, autant les politiques que les hauts fonctionnaires bénéficient d’une immunité totale tant au niveau de leurs décisions qu’au niveau de tous les conflits d’intérêts de leu microcosme.

            Mais mes propos sont bien sûr une « atteinte à la Sainte République ».
            Tout à fait : Une république n’a JAMAIS été une démocratie.
            Le seul système politique qui puisse réellement être une démocratie est bien l’anarchie (A privatif + archie, pas de pouvoir) dans lequel le pouvoir est détenu non pas par quelques oligarques mais détenu équitablement entre tous les citoyens concernés.

            Je tiens à vous rappeler que l’association « Anarchie = bordel » est tout à fait juste, mais pas pour le peuple, juste pour les castes dirigeantes qui se retrouvent « à poil » et qui n’ont plus aucune prise sur l’ensemble de la population.

            La meilleure preuve que l’anarchie est bel et bien le SEUL système politique qui soit réellement effrayant pour les oligarques, c’est simplement que chaque fois qu’un mouvement anarchiste a réussi à avoir une grande importance parmi la population (France, USA, Russie, Ukraine, plus tard Espagne) ces mouvement se sont littéralement faits exterminer par les dirigeants au pouvoir, qu’ils soient « capitalistes » ou « marxistes ».

            A mon avis, la seule voie politique qui serait actuellement à explorer est bel et bien l’anarchie…

            Et de par sa nature, le mouvement des « gilets jaunes » n’est rien d’autre qu’un réel mouvement anarchiste, initié par la population écœurée et sans aucun soutien politique (si ce n’est un ralliement de dernière minute de quelques opportunistes).

            il y a d’ailleurs un certain parallèle entre ce mouvement et la Commune de Paris, mouvement 100% anarchiste et populaire (trouvez moi UN SEUL « meneur » et je mange mon casque de vélo).
            La seule différence, c’est que les « gilets jaunes » n’était pas suffisamment dangereux pour les ploutocrates sinon ils auraient, comme en 1871, envoyé la troupe pour tirer dans le tas et exterminer les « emmerdeurs » jusqu’au dernier pour faire passer l’envie au reste de la population d’avoir la même idée.

            Si d’aventure le mouvement persistait et que la liste des revendications s’allongeait – arrêt des inégalités, des magouilles et une VRAIE démocratie) je pense que l’armée serait réquisitionnée… Ça tombe bien, ils sont en train de faire une « armée €uropéenne » dans ce but, les militaires allemands, belges, luxembourgeois ou croates n’ayant aucun problème pour tirer dans la foule de citoyens d’un autre pays.
            C’est la technique qui avait été utilisée pour la Commune de Paris : Après avoir envoyé des militaires « locaux » qui avaient fraternisé avec la population le gouvernement de ce cher Adolphe Tiers a fait venir des troupes d’autres régions qui n’avaient aucun risque de fraterniser avec les « rebelles ».

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          • petitjean // 20.11.2018 à 11h26

            « Que chacun contacte son député »
            il y a longtemps que les élus, les « représentants du peuple » …….ne le représentent plus !!
            il serait temps de se réveiller
            Doit-on rappeler que les « représentants » du peuple, convoqué par Sarkozy en congrès, ont adopté le projet de constitution européenne que les français venaient de rejeter par référendum. La messe était dites et la démocratie, ou ce qui en restait, définitivement enterrée !

            D’ailleurs, d’une manière générale, les français ne vont jamais, ou rarement, rencontrer leurs élus pour leurs demander des explications. Et les élus ne rendent jamais des comptes à ceux qui les ont élus

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        • Rond // 19.11.2018 à 20h06

          Je ne sais plus pourquoi j’ai introduit ce mot maltapropos. Lapsus révélateur, intuition ou crainte exagérée ?
          En tout cas, le risque existe que le pouvoir s’en saisisse ; surtout celui-là contre ceux qui ne sont rien. Depuis mai 68, ce qui ne me rajeunit pas, j’ai toujours vu les pouvoirs user, voire abuser de cet « outil ».

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          • Alfred // 19.11.2018 à 21h08

            @bouddha vert. Rassurez moi vous faites exprès de ne pas comprendre ? Cette taxe n’est pas le symbole de la nécessaire adaptation de notre mode vie mais le symbole de la fumisterie destructrice qu’est le capitalisme de connivence (en ce moment personnifié et mis en orchestre par micron).
            Dans mon monde idéal vous vous déplaceriez en calèche, vous ne verriez pas d’objets en plastique, vous prendriez l’avion deux fois dans toute votre vie et le pétrole serait réservé à de très rares application pour lesquelles il est irremplaçable. Mais je suis contre le foutage de gueule, le mépris et l’injustice.
            @ barbe. Très bien: ennoncez la première loi que vous voteriez.

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            • Barbe // 19.11.2018 à 21h18

              Alfred, j’adore vous lire. Sincèrement.
              Vous m’avez mal lu je crois. Je ne suis pas celui qui écrit les lois. Je ne ferais, dans l’idéal, partie que du corps qui les vote. Cette différence me semble importante.

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    • Marie (Pan Pan) // 19.11.2018 à 13h12

      ah la grande distribution,
      me rendant samedi au supermarché de mon patelin (qui a fait baisser le rideau des petits commerces de base de mon centre ville; restent ceux flambants neufs aux prix flambés que des bobos de la graaaande ville ont repris pour leur clientèle de bobos),
      j’ai surpris une conversation entre trois responsables du supermarché qui s’inquiétaient de la poursuite du blocage du rond-point à l’entrée de leur parking (quasi vide oû beuglait la soupe promotionnelle de l’enseigne).
      L’un d’eux a clairement dit que dés lundi il contacterait la mairie pour « rêgler » ça…

        +16

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      • Catalina // 20.11.2018 à 07h31

        euh ? le 17 novembre c’était aussi le jour où il ne fallait pas aller au centre commercial, nan ?

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        • Marie (Pan Pan) // 20.11.2018 à 11h31

          C’est un supermarché de campagne, loin d’être un centre commercial
          dans lequel nous étions ravis de trouver des toilettes bien propres (merci les femmes de ménage) à l’ouverture vu que depuis 7h le froid caressait nos fesses.
          Est-ce que cela satisfait votre curiosité inquisitrice? et quand bien même ?
          si l’envie pour certain d’entre nous d’aller y acheter une bricole au cour de cette longue journée est une « trahison » pour vous, cela est désolant
          et à désespérer de vos intentions.

            +3

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    • Patricia // 19.11.2018 à 17h20
  • ien // 19.11.2018 à 07h56

    L’oligarchie avait parfaitement verrouillé le système politique et syndical. Le surgissement de cette colère est apparemment un débordement citoyen face à la glaciation des institutions de toutes sortes, et à leur complicité objective avec les politiques austéritaires menées depuis bien des années. Le soutien de certains partis politiques est hélas un accompagnement, et non le fruit d’une stratégie de long terme. Le 17 novembre induit donc aussi un constat: nul aux yeux des manifestants ne représente réellement leurs intérêts, et la bonne nouvelle est cette prise de conscience. La politique et le syndicalisme en sortent amoindris. Tant pis pour nous, car la colère populaire peut s’extérioriser de mille manières. Quand les élites et leurs affidés n’entendent plus leurs mandants, leur légitimité s’éteint et l’aventure commence. M. Macron et ses prédécesseurs l’ont bien cherché. Les forces politiques institutionnelles aussi. Cette crise peut apparaître gravissime, car elle n’ouvre pour l’instant sur aucun avenir envisageable. Faisons confiance au chef de l’État pour l’aggraver.

      +45

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    • traroh // 19.11.2018 à 10h14

      Cette manière de mettre tous les mouvements politiques et syndicaux dans le même sac est inepte et empêche la concrétisation en actes de ce genre de mobilisation.

        +6

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      • Alfred // 19.11.2018 à 10h20

        Elle n’est inepte. Elle est dangereuse, improductive à terme car il faut de l’organisation et des interlocuteurs, des structures à mettre en place),etc.. Mais pas inepte. Elle est amplement méritée. Il a fallu que je traine mes copains syndicalistes dans la rue (eux qui se plaignent toujours que les gens se bougent pas). Et martinez il est pas inepte? Soit il n’est pas à sa place (honnète et incompétent) soit il est trop bien à sa place (de jaune)..

          +25

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        • RGT // 19.11.2018 à 22h30

          Durant la Commune de Paris il n’y avait AUCUNE organisation, du moins dans le sens actuellement interprété.

          Il s’agissait d’un mouvement citoyen, sans « meneurs », qui comme dans le cas de « gilets jaunes » était basé sur la colère des citoyens à l’encontre de la trahison des politiques et de leur « ripoux-blique » qui s’étaient auparavant « exilés » à Versailles pour sauver leurs fesses de l’envahisseur prussien.

          Les parisiens se sont organisés seuls, et ils ont protégé la ville sans faillir avec les armes qu’ils avaient acheté sur leurs fonds propres.
          Et l’ensemble de la population a pris des décisions qui se sont avérées bien plus efficaces que celles proposées par les gouvernants et les militaires de carrière.

          Lorsque les politicards ont trahi la population en signant la capitulation Paris n’était pas tombée, mais le politicards ont voulu désarmer la ville pour pouvoir revenir « en sécurité » en sachant qu’ils en seraient pas très bien accueillis.

          Les parisiens ont refusé, et ça a été le carnage.

          Si les politicards avaient dépensé la même énergie à combattre les prussiens ils les auraient bouté hors de France mais pour Thiers et ses acolytes, l’objectif principal était de faire tomber « Napoléon-le-petit » pour être Calife à la place du Calife.
          Cette défaite n’a été qu’un prétexte à une « révolution de palais » et c’est la population qui a payé (comme d’habitude) le prix de cette trahison.

          Un mouvement réellement populaire n’a aucunement besoin d’une « organisation », pyramidale du moins. Une organisation totalement horizontale, avec les décisions provenant et approuvées par l’ensemble des participants est bien plus efficace si les participants parviennent à se débarrasser des « agitateurs » qui viennent semer la zizanie afin de déstabiliser le système.
          Quelle est la fonction première des « partis politiques » d’après-vous ?
          C’est bien de séparer la population en camps qui s’affrontent et empêchent toute coopération sur les points les plus importants qui pourraient entraîner une grande cohésion au sein de la population.

          Diviser pour mieux régner, cette stratégie est aussi vieille que l’oligarchie.

            +41

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          • Alfred // 20.11.2018 à 00h13

            Je pense que vous vous avez une vision idéologique et non pratique et que vous vous trompez : Dès la signature de l’armistice la Fédération de la Garde Nationale (qui est une… organisation), s’est doté d’un comité provisoire et a viré son chef nommé par le gouvernement. Cette organisation (ce comité) a de fait dirigé Paris en se transformant jusqu’à ce que soit élu le conseil de la commune et auquel il a remis ses pouvoirs. Donc:
            1- « Les parisiens » c’est une organisation pas une mise en vibration harmonique d’âmes engagées par le biais d’un fluide magique.
            2- il existe des conditions matérielles à la réalité de toute action concrète. Pour la commune la préexistence de la garde nationale, pour les gilets jaunes, internet et fessedebouc en particulier…
            Pour que ça dure il va falloir s’organiser.
            Je me moque bien de qui vous jetez avec l’eau du bain (politiques et syndicats compris ils l’auront bien mérité) mais méfiez vous grandement. « Les gens » ça ne prend pas de décisions. Quand c’est « les gens » qui prennent les décisions et pas une structure organisée et acceptée par tous alors c’est que ce sont quelques malins qui dirigent pour « les gens ».
            A titre d’exemple pensez vous que manifester le 24 à Paris soit la meilleure solution ? Surtout savez vous seulement par qui et comment cette décision a été prise? Non. « Les gens. » Soit quelques personnes. Avec une organisation les gens auraient vraiment pu choisir. Concrètement l’absence d’organisation explicite est exactement ce qui va permettre au pouvoir de diviser.

              +12

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            • porcinet // 20.11.2018 à 07h07

              Les gens « organisés » sont déjà soumis ou veulent soumettre.
              Ceux qui ont besoin d’une organisation, ce sont les larbins qui ne savent pas vivre d’eux-même.

                +2

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            • Alfred // 20.11.2018 à 07h58

              @ porcinet. Ok
              Je sens venir un grand moment que nous avons déjà vécu, quand tous ces gens « libres » ont choisi leur chaînes sans s’en rendre compte. Vous allez trouver plus malin que vous et moi et vous n’allez toujours pas comprendre.
              Posture et Comédie. Au moment de faire changer les choses il n’y plus ni têtes ni bras.
              On se demande bien pourquoi tant de gens sont dans la rue si « eux » ne sont pas des larbins. C’est contradictoire. Vous payez l’impôt = vous êtes un larbin. J’en suis; vous en êtes. Vous l’êtes doublement pour n’avoir pas conscience des murs de verre qui vous entourent. Est on libre quand on REAGIT?
              Bref. Vous me desolez.

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    • Geof’ // 19.11.2018 à 10h58

      bel analyse, ien,

      un chien méchant, c’est un chien qu’on a battu et qui a la mémoire rancunière…

      il est très salvateur que les « gens » – qu’ils aient participé ou pas, comprennent (enfin !) que le droit de vote n’est pas le pouvoir, « qu’en politique, les promesses faites n’engagent que ceux qui les écoutent », que « nos » représentants sont des tartufes pervers et psychopathes…

      les cartes du gouvernement sont de moins en moins bonnes/jouables : des corps de police composés exclusivement de maghrébins et de noirs ? un cadeau de Noël fiscal (qqes euros) pour calmer la plèbe ? la rupture constitutionnelle : les ordonnances systématiques, alignées sur les directives de l’UE ou l’Allemagne ?

      l’hiver vient mais il sera chaud !

      Geof’-rey, neo-communiste belge

        +7

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      • RGT // 19.11.2018 à 22h55

        Cher Geof’,
        Je tiens à vous signaler que les propos que vous tenez concernant les gouvernants sont tout à fait appropriés et vrais et que je les approuve.

        Compte-tenu de la qualité de vos propos je pense que vous devriez abandonner Marx pour lire Pierre-Joseph Proudhon, Élysée Reclus, Mikhail Bakounine, Pierre Kropotkine, Errico Malatesta, Emma Goldman, Louise Michel, Nestor Makhno et les autres (ils sont très nombreux et il y a autant d’idées que d’anarchistes, c’est ce qui fait la richesse de ce mouvement).

        Les anarchistes étaient pacifistes mais ils ont commencé à « s’énerver » quand les gouvernements ont « gentiment » envoyé la troupe tirer dans le tas.
        Par contre, contrairement à Daech, les attentats anarchistes ne visaient QUE des personnages importants de l’oligarchie qui avaient commis des CRIMES INSTITUTIONNALISÉS à l’encontre d’anarchistes pacifiques.

        P.S. Notez que certains anarchistes prônaient le « communisme libertaire » qui n’avait strictement rien à voir avec le marxisme et qu’ils se sont allègrement faits exterminer par le bras armé de Lénine : Léon Trotski… D’où une certaine « méfiance » des anarchistes vis à vis des communistes et des trotskystes… Étrange non?

          +9

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        • Geof’ // 20.11.2018 à 10h13

          pour moi, l’anarchisme, c’est un doux rêve.

          il faut un État, pas spécialement fort mais il faut une règle commune, une contrainte, une colonne vertébrale…

          la critique de Proudhon sur la propriété collective est en outre assez fragile…(cfr wiki)

          de toute façon, on a un ennemi commun, qui actuellement bénéficie de nos dissensions superfétatoires, donc…

          merci pour les noms des penseurs de l’anarchisme, le petit frère du communisme

          Geof’

            +5

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  • Rond // 19.11.2018 à 08h02

    « Les Gilets Jaunes auraient ainsi tout intérêt à adopter une structuration en comités d’action avec des coordinations régionales et nationales, permettant un contrôle démocratique au-delà de la préparation d’une journée de manifestation. »
    Viscéralement, je me méfie des « structurations », qui ne sauraient être autrement que verticales. En ce sens, démocratie et structuration sont antinomiques. Ça finirait comment, en parti en syndicat, et au final en récupération politicienne ? Depuis le temps que ces gens là travaillent plus à leur propre gloire qu’à celle du peuple, Mr sapir aurait du proposer un autre mode de fonctionnement. Ca explique la frilosité de ces organisations qui y voyaient perdre une part de leur influence. Pensez donc, le peuple se met en mouvement sans notre aval …
    Quant à un autre mode de fonctionnement, je suis ouvert à toute proposition … Soyons créatifs, innovants et étonnants !

      +12

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    • Alfred // 19.11.2018 à 10h52

      Mr Sapir a un peu plus de recul que vous si je peu me permettre. Dans tous les mouvements horizontaux il y a des jeux de pouvoirs (ils sont simplement davantage masqués). La force du mouvement des gilets jaunes est d’être un mouvement sincère (la place du mensonge est souvent négligée en politique) et authentiquement populaire. Mais ce n’est PAS un mouvement démocratique. Qui décide si on va à Paris samedi prochain? Et pourquoi pas bloquer les préfectures localement? A partir de quand on s’arrête? L’objectif c’est le retrait des dernières taxes? Ou (et) le retour de l’ISF? Ou la disolution de l’assemblée? Ou le départ de micron? A un moment donner il va falloir s’organiser.
      Les gilets jaunes sont déjà une petite victoire. Maintenant soit ça s’arrète là dans le pourrissement (le gouvernement fera tout pour ça (et certain « corps intermédiaires aussi », ainsi que des partis qui espèreront rafler la mise « plus tard »). Soit des partis « populistes » s’agrègent pour représenter les classes populaires par dessus les clivages (peu probable mais ce serait moins pire que le pourrissement), soit les gilets jaunes forment un mouvement politique hors de LFI et du RN (le mieux et le plus improbable) et ils controlent l’agenda politique DE TOUT LE MONDE…
      Après pour éviter les travers de la politique classique il y a des moyens : des mandats impératifs; des représentants tirés au sorts, un seul mandat dans le temps…
      J’aimerai bien entendre Etienne Chouard s’exprimer sur l’organisation possible des gilets jaunes.
      (sans organisation, ne révez pas macron va vaincre ou bien d’autres feront semblant de reprendre vos revendications. sans organisation vous allez au devant de grandes déceptions.)

        +22

      Alerter
      • Rond // 19.11.2018 à 20h34

        Merci pour tous les commentaires ci-avant et ci-après, comme d’habitude très intéressants.
        Lol, je ne prétends pas avoir le recul de Mr Sapir, ou au risque de tomber…
        Il me semble néanmoins que le mouvement « gilets jaunes » n’a pas vocation à perdurer ou alors comme étendard … En tout cas, trop fourre tout pour l’instant. C’est une étape sans doute nécessaire, ne serait-ce pour évaluer combien nous sommes et combien nous sommes mécontents, bien sur mais ça reste une étape. Il y en aura d’autres.
        Je pensais évidemment à Etienne Chouard dont j’attends comme vous, qu’il s’exprime.

          +0

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      • porcinet // 20.11.2018 à 07h09

        En gros, d’après Albert, pour lutter contre les formes d’oppression, il faut les appliquer

          +1

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        • Alfred // 20.11.2018 à 09h31

          L’enfer c’est les autres hein? .et vous vous êtes vite opprimé. Demandez vous pourquoi vous étouffez autant avant de porter de telles accusations. Je ne veux imprimer personne.
          Je veux avoir des représentants TIRES AU SORT avec mandat impératif et révocable et avancer. Pendant que vous revassez Macron est en train nous défoncer tous les deux. (Ah non pas vous vous êtes « libre ». Vous planez oui.)

            +4

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    • Alfred // 19.11.2018 à 11h46

      Pour clarifier: les gilets jaunes ne sont pas un mouvement démocratique pour l’instant (car il n’y a pas de processus démocratique pour faire des choix). C’est un mouvement populaire qui peut devenir démocratique.
      C’est très important à comprendre que ce mouvement n’est pas démocratique pour l’instant. Tel qu’il est ce mouvement peut être infiltré, aiguillé vers des voies sans issues et pourri très rapidement. Sans organisation les gens font s’essouffler dans des directions contradictoires. Il est très important de rester très unis sur des objectifs réduits pour l’instant pour gagner. Plus le temps passera, plus il faudra de l’organisation.

        +18

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      • Catalina // 20.11.2018 à 21h40

        Cela fait plaisir de se trouver parmi des gens qui ne se réclament de rien politiquement et qui partagent un ras-le-bol commun. J’étais « gilet jaune  » cet après-midi, il faisait froid, nous nous réchauffions avec des palettes. Nous avons ralenti les voitures à un rond-point proche d’un réseau de supermarchés de tout. Ralenti et bloqué personne.
        Au détour d’une conversation, on est content de pouvoir échanger sans se voir tracter, etc. poursuivi par des « militants ».
        Les gilets jaunes, c’est un sentiment d’injustice très fort qui s’élève. On le sent à être là, vieux et jeunes, mêmes plus jeunes étaient là, des retraités depuis longtemps, quand on me dit que les vieux ne font pas la révolution. Il faisait froid et on était là. On demandait juste des klaxons, on en a eu !!
        BEAUCOUP !!
        Et puis, il y avait une tranquillité absolue, à ceux qui ne klaxonnaient pas mais qui ouvraient leur fenêtre, « je ne suis pas de votre opinion », bon..
        Il avait ouvert sa fenêtre.
        Et comme me disait ma voisine des « séries » silencieuses de voitures sans aucun klaxon, marrant au bout du compte.
        Les gens sont très courageux, moi, je suis repartie en scoot mais beaucoup sont restés et beaucoup de gens appportent de l’eau chaude, du thé, du sucre, des fruits, des gâteaux, du café, des biscuits, etc. C’est très chaleureux. Le mélange des générations est beau à voir.

          +4

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    • Valmeysien de Bouvines // 19.11.2018 à 16h20

      Les mouvements horizontaux sont une vue de l’esprit.
      Au mieux ça termine en Nuit Debout ou Occupy. Et même là il y avait une structuration, mais dans l’ombre et bien que très faible (c’était d’ailleurs l’un des problèmes, personne n’y comprend plus rien ensuite). Alors autant arrêter l’hypocrisie et comprendre d’emblée que sans hiérarchie et discipline, il ne peut y avoir d’action politique efficace. Les exemples historiques de mouvements soi-disant horizontaux masquent toujours une structure cachée.

      Le seul exemple de mouvement horizontal qui me vient à l’esprit ce sont les émeutes de 2005 en banlieue, et c’était n’importe quoi et n’a servi à rien.

      Si les Gilets Jaunes ne veulent pas se structurer, alors ce sera une Jacquerie ephémère et rien d’autre. Un moment de la vie politique française comme un autre que tout le monde aura oublié dans 6 mois comme Nuit Debout.

      Que ce soit des chefs nouveaux qui émergent, et que ceux-ci soient mandatés d’une manière démocratique, pourquoi pas. Mais penser qu’un mouvement peut se passer de dirigeants, de hiérarchie et de discipline c’est donner à ce mouvement un passeport pour l’échec au nom d’un esprit d’adolescent attardé « Ah mé moi chfais c’kejveu, personne ki me commande ».

      Les communistes comprennent ça, les gauchistes non.
      Les premiers ont réussi à prendre le pouvoir dans de nombreux pays, les seconds nul part.

        +16

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      • Subotai // 19.11.2018 à 20h19

        Toutes ces discussions ne sont soutendues que par une seule idée:
        Comment éviter que la situation dégénère en une révolution sauvage.
        Ce souhait est légitime mais attention au « plus petit dénominateur commun  » qui arrivera très vite pour beaucoup. Avec le risque de laisser le fond du système en place. Notre survie à tous sur la planète en dépend.

          +0

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        • Alfred // 19.11.2018 à 21h57

          La dernière « révolution sauvage » que nous avons suivi est celle de Syrie. Avant il y avait celles d’Ukraine et de lybie. Wahou. Organisees par des gens qui aiment l’argent et le pouvoir d’avantage que la planète, j’ai pas tellement l’impression qu’elles aient fait trembler les pouvoirs en place au sens large ni qu’elles nous aient écartés du capitalisme de connivence, ni qu’elles aient amélioré le sort de la planète.
          Historiquement toutes les révolutions ont été conduites par de nouvelles élites visant à remplacer les anciennes. Sont où les nouvelles élites ?? Quelque part entre la zad et les films sur « les solutions pour demain 2.0 » ? Pour l’instant le compte n’y est pas.
          Pour geux qui explosaient sous l’injustice, même quand ils se trouvaient des chefs de circonstance et terrifiaient le pouvoir quelques temps, l’histoire a retenu le terme de jacquerie. Les jacqueries ne sont même pas des révolutions ratées mais elles ont été réprimées de la même manière: Durement.
          Pour que notre jacquerie contemporaine ne finisse pas en eau de boudin il faudrait arriver à « s’organiser grave » (que vous vouliez aller vers une révolution sauvage ou mieux une remise à plat plus pacifique).
          D’où l’idée de tirer « le plus petit dénominateur commun » (vous avez tout à fait raison sur ce point) vers le haut: par exemple un truc démocratiquement structurant comme d’obtenir le référendum d’initiative populaire « pas cher » pour bloquer les lois iniques. Instaurer une démocratie réelle (et pas participative a la c.) c’est un bon objectif rassembleur et un pas réel vers notre sauvegarde à tous (planète flore et faune (dont nous)).

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          • Kilsan Aïtous // 20.11.2018 à 17h21

            Les lois iniques sont décidées à Bruxelles par des gens non élus assaillis de lobbies. Elles nous sont imposées par notre appartenance à l’EU. Pour rendre effectif un référendum d’initiative populaire, il faut déjà sortir de ce machin.

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            • Alfred // 20.11.2018 à 17h48

              Vous prêchez un convaincu. J’ai arrêté de croire dans le truc de Bruxelles au moment de l’élargissement frénétique qui n’était pas fait pour nous mais pour les américains (c’était déjà évident à l’époque). Je le vomis depuis 2005 (et j’ai bénéficié d’erasmus comme un bon petit bobo). Si la sortie de l’Otan et la sortie de l’UE ne font pas partie du programme ce n’est même pas la peine de discuter, c’est du pipeau.
              A propos de l’élargissement, je viens d’entendre un âne prétendre (pour une fois à juste titre) que les français ne se faisaient pas à l’europe à quarante sept et demi et qu’ils étaient nostalgiques de l’europe des six. Tu m’étonnes john. C’était l’époque et la taille de l’europe des peuples possible. Maintenant seul le démantèlement de l’europe de bruxelles et le retour aux états nations préservera la paix. Cette europe c’est la guerre. Pas de paix dans l’europe (les allemands font la guerre à tous). Pas d’écologie dans l’europe (le greenwashing est une industrie européenne). Pas de démocratie dans l’europe (c’est poivrot premier qui le dit et c’est même pas le seul. glandusso l’avait dit aussi). Ceux qui prétendent le contraire on de la vase dans le ciboulot.

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    • Sam // 19.11.2018 à 18h49

      Les sans-culottes, gilets jaunes de l’époque, avaient envoyé des représentants qui se sont empressé de trahir les aristocrates, puis le clergé, et enfin le peuple (bleu blanc rouge…).
      Diviser pour mieux régner, à grand coup de sophismes et de corruptions, instaurer la terreur, puis raccourcir les récalcitrants. Il ne fait aucun doute que la « roture dorée » qui règne aujourd’hui n’hésitera pas, c’est la même qu’hier.

      L’horizontalité du mouvement, c’est de la démocratie directe. Sa force, c’est le nombre.
      Pour ce que j’en ai compris, ils se foutent du pouvoir, et veulent juste virer Macron et sa bande, qui incarnent à merveille la corruption, le mensonge, la trahison.
      Puis redistribuer les richesses (cette fameuse histoire de taxes).

        +5

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  • Ardéchoix // 19.11.2018 à 08h13

    Donner 4000 euros à un gars qui a un vieux diesel pour qu’il puisse acheter une voiture électrique à 25000 euros avec son smic. Encore une ou deux bonnes idées comme cela et c’est gagné., cela s »appel de la misère intellectuelle.

      +74

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    • Mangoost // 19.11.2018 à 12h09

      « Ils n’ont pas de pain? Qu’ils mangent de la brioche »
      « Ils n’ont plus d’argent le 15 du mois? Qu’ils achètent donc une voiture … »

        +17

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      • Patrick // 19.11.2018 à 15h00

        que les français prennent un crédit de 200€/mois sur 5 ans, et ils économiseront 40€/mois d’essence !
        ou, mieux, « louez » une voiture +700€/mois, (avec option d’achat) (pub qui passe actuellement à la télé), proposition réservée à tous ces Français qui gagnent moins de 1200€, et habitez dedans !!!

          +11

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  • Basile // 19.11.2018 à 08h17

    Difficile de comprendre comment notre Société en est arrivée là, non pas aux gilets jaunes, mais au fait qu’il faille en province une voiture pour chaque membre d’un foyer, pour aller travailler, aller à l’école, faire ses courses. Quand autrefois au village on trouvait l’eau au fond du puits, le lait et le fromage grâce à la vache dans l’étable. Et le reste par un commerçant ambulant.

    Est-ce dû à un besoin de niveau de vie meilleur (meilleur salaire à 50 km) pour plus consommer ? Ou disparition des commerces traditionnels ? Ou besoin plus grand d’éducation pour les enfants ?

    Ou tout bonnement, la Société, après avoir permis au plus grand nombre de se motoriser, grand coup de balancier, on y met un frein pour un retour aux seuls privilégiés des débuts de l’automobile. Rappelons qu’au début de l’automobile, ultime privilège, il n’y avait pas de permis. Curieux, non ?

      +34

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    • Vive la ruralité // 19.11.2018 à 08h37

      Tout a été fait pour détruire l’échelon local : commerce, administration, service, transport etc. pour transformer les villages en dortoir/mouroir pendant que les maires signaient les permis de de construire à tour de bras pour des zones commerciales ignobles.
      Tout a été fait pour rendre le citoyen dépendant.

        +42

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      • jules vallés // 19.11.2018 à 10h46

        C’est ce que J-C Michéa appelle « la destruction des villes en temps de paix » !

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        • Sandrine // 19.11.2018 à 11h03

          Que voulez-vous, il faut absolument que les campagnes redeviennent bucoliques pour satisfaire le besoin de nature pure et inviolée des citadins connectés et hyper-technicisés. Ce tourisme de masse et toutes ces voitures qui encombrent les lieux enchanteurs nécessaires pour ressourcer les dirigeants créatifs stressés, cela ne peut plus durer…

          Mais bien sur pas question de toucher aux avantages fiscaux sur le kérosène des avions…

            +13

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          • Marie (Pan Pan) // 19.11.2018 à 13h48

            Ma campagne était tout à fait bucolique ce samedi 17.
            Nous pouvions même marcher sur les routes, nombre de gens à pieds comme je n’en ai jamais autant vu!
            Et puis au niveau du blocage une bonne rigolade lorsqu’un rutilant SUV tentait de le forcer, on l’invitait à réduire son « impact » !
            Curieusement les papa-poussettes, bobos-à-roulettes et hipsters « descendus » de la graaande ville sont restés au centre ville de ma petite commune à faire leurs emplettes, alors que la « nature » était à porter d’oreillettes..

              +8

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        • Basile // 19.11.2018 à 11h19

          à l’opposé de la vie de village, agréable, j’ai connu celle tout autant agréable de la ceinture rouge de Paris. Nous avions tout sur place, accessible à pieds : café-épiceries, boulangers, bouchers, charcutiers, nombreux. Pour le travail, les parents avaient aux alentours et toujours à pieds, usines et petites entreprises nombreuses. Pour les enfants, une école par quartier, à pieds bien sûr

          la pollution, le travail dur en usine ? Ces générations ont atteint 90 ans, tout en mangeant charcuterie et vin à table. Vivront nous aussi longtemps qu’eux ?

          et que sont devenues nos usines rasées ? Des immeubles, pour des gens qui doivent faire de 2 heures de transports en commun par jour. C’est pas mieux.

          Quand ces usines ne sont pas rasées, elles sont réhabilitées en entreprises de luxe ou de pub, pour des macroniens à trottinette qui ne feront jamais grève.

            +28

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    • Marie (Pan Pan) // 19.11.2018 à 13h35

      Cercle vicieux (comme vous le savez):
      délocalisation, désindustrialisation (chômage) ont permis à la grande distribution d’aspirer la clientèle des communes alentours et surtout ses consommateurs pauvres.
      Consommer, étudier, travailler, se soigner etc…= bagnole
      du coup rien ne se fait sans elle, même d’acheter son pain à 300 mètres de chez soi.
      L’économique ( et la facilité, le confort physique) a imposé cette habitude de consommer du gasoil pour tout et pour rien (en province dans le soi-disant désert français oû je vis),
      au plus grand profit des distributeurs et producteurs de cette manne.
      Bien que sans-bagnole je soutiens ce mouvement qui se situe au-delà de la sempiternelle question écolo-blabla.

        +10

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      • Patrick // 19.11.2018 à 15h06

        il n’y a pas encore si longtemps, « on » nous faisait « le diesel pour le prix de l’essence » !
        c’est qu’il fallait en vendre, des diesels, pour rentabiliser la future taxe sur le gas-oil !
        « on » nous a pris pour des « futures vaches à lait » !

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    • Gaby // 20.11.2018 à 21h43

      Parmi les éléments de réponse : la séparation lieu de vie lieu de travail (de l’artisanat à l’ouvrier par exemple) mais aussi le travail salarié des femmes en dehors du foyer. Quand il faut que les deux personnes dans un couple travaillent à l’extérieur, il y en a forcément un des deux qui sera plus ou moins loin de son lieu de travail. (Les injonctions de certains au déménagement quand on leur explique que certains ne peuvent se passer de la voiture sont d’ailleurs particulièrement ineptes quand on considère un foyer avec deux emplois).

        +4

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  • Pierre D // 19.11.2018 à 08h19

    «Les idées du passé, bien qu’à demi détruites, étant très puissantes encore, et les idées qui doivent les remplacer n’étant qu’en voie de formation, l’âge moderne représente une période de transition et d’anarchie.

    De cette période, forcément un peu chaotique, il n’est pas aisé de dire maintenant ce qui pourra sortir un jour. Quelles seront les idées fondamentales sur lesquelles s’édifieront les sociétés qui succéderont à la nôtre ? Nous ne le savons pas encore. Mais ce que, dès maintenant, nous voyons bien, c’est que, pour leur organisation, elles auront à compter avec une puissance, nouvelle, dernière souveraine de l’âge moderne : la puissance des foules.»

    Gustav Le Bon – La Psychologie des Foules.

      +10

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  • Lysbeth Levy // 19.11.2018 à 08h34

    Merci a Jacques Sapir de s’intéresser a un mouvement qui déconcerte même les partis de « gauche traditionnelle » : NPA et autres « Insoumis » bien que ces derniers soient plus compréhensifs (Ruffin est sur place ) et prêt a mettre un gilet (rouge ou jaune ?) que les autres trotskos, le « petit facteur » de Neuilly Besancenot, ayant d’abord conspué ce mouvement « proto-fasciste » comme le NPA au début, dont le retournement de veste a été fulgurant devant l’étendu des manifs : https://www.revolutionpermanente.fr/17-novembre-qui-sont-les-gilets-jaunes L’agitation de l’épouvantail de l’extrême droite ou du FN est leur marque de fabrique. Alors qu’il s’agit bien que tout le monde soit concerné, on ne va pas chipoté quand un mouvement national demande plus de justice sociale. Deux jours après les professionnels de la politique bien connu, courent après ces « gilets jaunes » pour s’en recommander !.https://www.revolutionpermanente.fr/17-novembre-qui-sont-les-gilets-jaunes
    Même BHL le chantre de la guerre humanitaire s’est ému de ce mouvement d’abord « fasciste, poujadiste » puis soudain a « peur » face à l’ampleur de cette « souffrance qui s’exprime » selon ces mots ..Etrange de la part des médiacrates, éditocrates, ne sachant pas qui ou quoi est derrière « ce mouvement de fond » arrivé avant les élections. La grande pauvreté installé dans le pays depuis des années, à l’instar de nos voisins européen, ne les effrayait pas, la Stat-Up France devant encore être « essorée » avec force « taxes » et surtout de corruption à l’échelle européenne.https://www.algeriepatriotique.com/2018/11/18/un-rapport-de-lonu-la-pauvrete-fait-des-ravages-en-grande-bretagne/ On attends le même papier sur la France bien sur.même avec des chiffres diminués..

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    • kokkino // 19.11.2018 à 13h02

      Concernant la FI vous êtes mal renseignée. Pratiquement tous les députés insoumis ont participé « sans drapeau » au mouvement que Mélenchon à approuvé dès son annonce et dont il a souhaité le succès. La déclaration à l’AN de Mathilde Panot a été visionnée par plus de 3 millions de personnes ! Et tout cela n’a rien d’étonnant car ce mouvement correspond assez exactement à ce que Mélenchon a théorisé il y a déjà quatre ans dans son petit ouvrage « L’ère du peuple ». Lisez le blog de ce jour de JLM afin d’actualiser votre commentaire que je ne désapprouve pas pour le reste.

        +19

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    • Chris // 19.11.2018 à 13h36

      Pauvreté au UK. Il s’agit de bien replacer ce rapport dans le contexte de Brexit qui affole tout le monde.
      D’ailleurs, l’article l’indique d’entrée en mode accusatoire ! « un rapport des Nations unies vient à point nommé enfoncer cette même équipe gouvernementale, en l’accusant d’être dans un total «déni» vis-à-vis des écarts de richesse qui se creusent dans le pays, et que le Brexit ne ferait qu’aggraver. »

      Si vous consultez les chiffres de l’OCDE, les chiffres de l’Allemagne ne sont guère meilleurs:
      https://data.oecd.org/fr/inequality/taux-de-pauvrete.htm
      Promener la souris sur les icônes vous donnera les chiffres. Vous constatez que la France figure dans les 4 premiers pays où il fait encore bon vivre : donc la casse va continuer… pour rejoindre le modèle allemand.
      Les chiffres datent de 2015. La situation s’est largement détériorée depuis.

        +11

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  • Villegagnons // 19.11.2018 à 08h39

    L’abréaction des manifestations est bon pour le capital, c’est le signe que les forces n’arrivent pas à se réguler naturellement ou mecaniquement et surtout l’abréaction physique permet au travailleur de regagner son poste de travail avec moins d’énergie négative. Le travailleur a alors l’illusion d’un certain contrôle sur les évènements, pendant ce temps de croyances, il continue à travailler. L’espoir faire vivre mais surtout travailler…Comme l’a bien analysé Durkheim contre Gustave Le bon, c’est quand on sort du désespoir que le suicide arrive…

      +5

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  • Merlin // 19.11.2018 à 08h47

    Monsieur Sapir,

    j’ai du mal à comprendre la nécessité d’organisation dont vous êtes partisan pour ce mouvement.
    Un mouvement sans tête n’est pas décapitable, il peut prendre le contrôle local et disparaître devant une menace pour réapparaître le lendemain. Pensons aux cellules des résistants en 40. Il est manifestement important d’être en position de force avant de chercher un accord et la durée de l’action peut le permettre.
    Il s’agit ici d’un mouvement protéiforme qui reste insaisissable, c’est pour lui une force et pour l’état une faiblesse(que vous soulignez justement avec le passage sur les syndicats).

    Vous soulevez avec justesse la possible fraternisation des forces de l’ordre avec les manifestants, il est probable que les agents de terrain finissent par éprouver une forme de sympathie pour le mouvement, suite à la pression du chiffre exigée par les gouvernements, au dédit du pouvoir judiciaire, à la montée des violences envers eux et aux consignes de laxisme données par leurs cadres. Notons les symptômes des récentes manifestations de policiers et la grogne des gendarmes.

    Bruce Lee recommande au combattant d’être sans forme, comme l’eau.
    David Galula dans son ouvrage Contre-insurrection : Théorie et pratique décrit bien les différentes phases des mouvements insurrectionnels et leurs forces/faiblesses en fonction de ces phases.

    Bon début de semaine.

    M.

      +21

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    • Kiwixar // 19.11.2018 à 09h24

      « Un mouvement sans tête n’est pas décapitable »

      Je suis bien d’accord avec vous. La priorité du gouvernement via les RG ça a été d’identifier les meneurd pour les dégommer en faisant un exemple (tuer la poule pour faire peur aux singes).

        +14

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    • bm607 // 19.11.2018 à 10h53

      Ne pas avoir de tête est un avantage, mais ne pas avoir d’organisation à mon sens est un gros problème qu’il faut résoudre.

      On l’a vu parfaitement, comme je le craignais pour avoir fait quelques manifs et mouvement de grève en étant étudiant, le dimanche 18 où les manifestants de la veille ne savaient plus trop quoi faire, alors qu’un début d’organisation et un système sommaire de prise de décisions auraient pu avoir de meilleurs effets : je pense par exemple à des blocages type « 17 novembre » reconduits tous les samedis ou à la montée sur Paris telle que prévue finalement, ou à des ciblages plus précis (accès aux supermarchés, ..), et des choix stratégiques (notamment : embêter le moins possible la population mais le plus possible l’économie du pays, particulièrement les entreprises les plus rentables pour les actionnaires…).

      Donc des groupes autogérés avec un système de coordination inter-groupes et de décisions pour l’ensemble des groupes me semblent absolument indispensables, et si on veut éviter que des têtes soient trouvées on créé des roulements rapides des « correspondant du groupe » ou des « coordonnateurs » par exemple (solution comme une autre).

      Sinon l’efficacité va être plus faible, et les risques d’enlisement et de délitement sont important. Mais ça peut aussi continuer et enfler de manière incontrôlée, c’est assez imprévisible.

        +16

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    • Alfred // 19.11.2018 à 10h59

      Si vous ne pouvez pas couper la tête d’un mouvement sans tête ce n’est pas grave: il finira par mourir de lui même de son inorganisation. On peut avoir des têtes interchangeables et remplaçables, tirées au sort, ce que vous voulez.. mais il faut savoir quoi faire le jour d’après. se mette d’accord pour savoir ce qu’on veut obtenir à minima. Sans organisation ce mouvement est MORT. J’espère de tout mon coeur qu’il va vivre.

        +16

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      • LBSSO // 19.11.2018 à 19h20

        L’enfant doit fendre la glace pour grandir.Et ensuite ?

        Beaucoup de gilets jaunes ont expliqué qu’il s’agirait d’un mouvement « bon enfant ». Ils veulent exprimer ainsi que ce mouvement revendicatif est non violent et convivial.
        Je n’ai pu m’empêcher de repenser à cette idée :  » Le populisme est l’enfant de l’attente et du désespoir, conséquence d’une colère retenue et d’un futur incertain  »
        Plus haut ,@ien parle de « glaciation des institutions », de la paralysie des syndicats par exemple.Là encore Alexandre Dorna ,l’auteur d’un « Que sais-je ? » sur le populisme parle de « glaciation des émotions ». Le discours abstrait et technique des élites,des experts tue les mythes, les points de convergence, le commun ,d’ailleurs recherchés dans  » le convivial ».
        Pour filer cette approche : »Le chemin initiatique » prendra du temps,mais il est ouvert par les gilets jaunes.Mais qui sera « le maître » ou le père qui guidera puis empêchera les disputes entre les enfants ?

          +2

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    • Geof’ // 19.11.2018 à 11h08

      Camarade Merlin,

      un mouvement sans tête ne sait pas où il va… – as-tu lu « Insurrection », en pdf libre, du comité invisible ? très belle plume…

      ce qui manque aux gens, c’est un horizon, du concret….

      pour avoir une rupture nette, il faut un plan, qqch de validé par la masse pour permettre le franchissement du rubicond sans angoisses : personne ne met un pied devant l’autre quand on marche vers un précipice !!!

      ex : une agriculture hors-capitalisme (mon dada depuis qqe mois déjà) : local, bio’, mettant au travail les chômeurs de longue durée…, un salaire agricole et des prix du panier alimentaire adaptés

      Geof’-Rey, neo-communiste belge – j’appelle çà le projet SPQR

        +7

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    • DocteurGrodois // 19.11.2018 à 12h17

      @Merlin

      Le mode d’organisation que vous décrivez est typiquement celui d’Occupy que j’ai vu de mes yeux en application pendant le « mouvement des parapluies jaunes » à Hong Kong, qui s’inspire de Gene Sharp plutôt que de Galula.

      C’est un modèle effectivement très efficace pour mobiliser les troupes indéfiniment, mais d’une extrême faiblesse pour accomplir quoi que ce soit, à part peut-etre de créer une occasion en or pour un putsch.

      Typiquement, le soutien populaire suit la courbe des rendements décroissants à mesure qu’on passe progressivement de revendications claires (ex. baisse des taxes), à des revendications génériques (ex. « démocratie », « sauver la planète »), jusqu’à des revendications individuelles (ex. « option végane sans gluten dans les écoles »).
      Et c’est inévitable parce qu’un mouvement sans tête reste malgré tout la somme des têtes qui le composent (ex. Nuit Debout).

      En ce qui concerne les gilets jaunes, vu leur composition et si le mouvement échappe à la récupération, ça pourrait au mieux aboutir à un mouvement pragmatique du type M5S.

        +6

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      • Alfred // 19.11.2018 à 12h37

        C’est exactement cela. Pas besoin d’une boule de cristal. Soit ça évolue comme un M5S à la française (et ça change beaucoup le paysage politique quand même); soit ça meurt la gueule ouverte (éclatement, violences lassitude et défaites sur toute la ligne) ou plus doucement (lassitude et éclatement en absentionistes puissance 10 et récupération des « populistes » installés).
        Peu de rêve fixations tes claires, la victoire puis le stade d’après c’est pas pareil que « pas contents, tous pourris », et … rentre tôt ou tard à la maison.
        Les gens derrière Macron ont tous leur temps…
        Ils ne souffrent de rien, ne manquent de rien et comptent les points.

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        • Ben // 19.11.2018 à 13h35

          Lassitude, éclatement, rage et violence médiatisée. Et on entendra Macron sur BFM dire à un gueux: « L’article 16 c’est pas fait pour les chiens ». Et hop ! Pleins pouvoirs, en toute légalité. Je suis sûr qu’il y pense en se rasant.

            +2

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    • Maxhno // 19.11.2018 à 12h39

      C’est grâce a son détachement le plus totale face a la partition politique du pays que ce mouvement va perduré, la revendication du pouvoir d’achat n’est qu’un prétexte maladroit d’un peuple historiquement revanchard, la source de cette révolte vient surement de très loin est doit beaucoup a des trahisons politiques célèbres tel que le traité de Lisbonne.
      Ce prétexte n’était que le tocsin d’une charge qui revendique un model social nouveau, ou les partis politiques n’ont plus de crédit et ou le gouvernement a intérêt a reprendre son rôle démocratique sous peine de comité de salut publique 2.0

        +2

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      • Alfred // 19.11.2018 à 13h15

        « sous peine de comité de salut publique 2.0 »
        C’est dommage que la réaction de bourdeaux ait été effacée par la modération parceque sa réaction était exactement face ça il le semble. Tout ce que vous dites est vrai concernant les causes mais mesurez ce dont vous rêvez et ce que vous appellez de vos voeux: derrière l’iconographie glorieuse c’est concrètement d’une guerre civile dont vous parlez. Je suis « Robespierriste » mais le comité de salut public c’etait pas vraiment la democratie. Sur le fond des causes et de qui tient les laisses c’est le moment où jamais de réécouter les séries d’Henri Guillemin sur la révolution française jusqu’à Napoléon premier. Car c’est ce qui nous pend au nez si nous sommes trop bêtes. Passer de carybde en Sylla. Après la « révolution » (les faux espoirs et l’usure) l’Empire (européen bien sûr)…
        Nous pouvons virer Macron et toute sa clique et réorganiser cette société. Mais la manière de faire est aussi importante que le résultat. Rappelez vous cette communiste Italienne dont j’ai mangé le nom: « non seulement la fin ne justifie pas les moyen mais les moyens denoncent toujours la fin ».

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        • Sam // 19.11.2018 à 18h57

          Pour la réaction que vous évoquez, ils s’agissait de comparer les gilets jaunes aux khmers rouges puis à la terreur, face à une assemblée sortie des urnes (réécris l’histoire comme un macroniste).
          Mais Fouquier-Tinville et la terreur sont justement mis en place par la première assemblée sortie des urnes, des financiers dont l’impératif était de récupérer le pouvoir aux aristocrates et de désarmer les sans culottes.
          Les gilets jaunes ce sont les sans-culottes, justement.
          Et si je m’inquiète d’une flambée de violence, c’est de la part des girondins : « La guerre est indispensable à l’état de nos finances et à la tranquillité intérieure » (député Brissot, 29 décembre 1791).

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    • Valmeysien de Bouvines // 19.11.2018 à 16h48

      Historiquement, soit c’est un parti politique, soit c’est un mouvement social qui devient un parti politique, soit c’est rien.

      Mais d’où ça sort cette idée qu’il ne faudrait avoir aucune structure hiérarchisée pour faire de la politique ? C’est évident que ça va mener à l’échec.

      Toute organisation humaine suppose une… organisation, une structure, une hiérarchie.

      Que cette hiérarchie soit établie selon des principes justifiés en raison je dis oui, mais dire qu’il ne faut point de hiérarchie c’est tout simplement aller vers l’échec, à moins qu’une hiérarchie de l’ombre ne parvienne à diriger le mouvement en mentant aux adolescents de ce mouvement qui croit que tout est « spontané ». Et même dans ce cas (Nuit Debout) les hiérarchies de l’ombre, non formalisées, finissent par ne plus tenir le mouvement, et celui-ci finit n’importe comment où les considérations macro-économiques côtoient les recettes au tofu bourguignon vegan comme si ces problèmes étaient d’importance équivalente, comme si l’absence de hiérarchie dans le mouvement accompagnait une absence de hiérarchie des priorités. C’est un esprit particulier, désaxé, destructuré.

      Ca a finit comme ça Nuit Debout et c’était pathétique. Alors ceux qui poussent à l’horizontalité simplement pour s’assurer d’avoir 10 minutes de micro pour parler de leur militantisme pour planter des arbres en Afrique, non merci.

      En France nous avons un problème au coeur de tous les autres : la Nation n’est pas souveraine.

      Donc les questions doivent tourner autour de la sortie de l’UE et de la mise en place de référendums.
      Faisons-cela et le reste suivra car là on pose la question à la racine de toutes les autres : qui décide ? Et l’article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 répond déjà très bien à la question : toute autorité réside essentiellement dans la Nation. On n’a même pas besoin d’avoir de « nouvelles idées », comme si j’avais envie d’écouter les complexités philosophico-chimériques des différences entre anarcho-syndicalisme et anarcho-syndico-féminisme.

      Revenons à des choses simples et déjà posées par l’histoire, on n’a pas besoin d’aller chercher loin : la République suppose une Nation souveraine, notre nation ne l’est pas, alors réglons la contradiction.

        +18

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      • Barbe // 19.11.2018 à 19h14

        D’accord mais n’inversez pas l’ordre.
        La hiérarchie n’est pas une fin en soi. Elle n’est une fin dans votre esprit que s’il ne voit pas de fin plus haute. Pour quelle fin s’organiser? La fin ultime, qui est en même temps la source de la souveraineté, c’est que tous les citoyens français votent les lois. Il faut avoir cela en tête et le demander, l’exiger.
        C’est seulement à partir de cette fin (tout à fait possible) que le reste prend sa place et s’organise, surtout l’engagement populaire à contrôler ce qui est fait des finances publiques. Car très peu ne vont donner de leur temps à faire ce travail de contrôle, s’il ne sent qu’il est compensé dans cet effort par le pouvoir de voter les lois. Et pas que d’élire des maîtres.

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        • Valmeysien de Bouvines // 19.11.2018 à 20h52

          Barbe,

          Je suis d’accord. Sans principe structurant, point de structure légitime.

          Et j’approuve votre principe. J’identifie le principe de souveraineté nationale issue de la Révolution au projet, in fine, de voir tous les citoyens décider directement de la loi.

          Mais il faut en examiner les étapes : sortie de l’UE et plus de référendums (initiative populaire, abrogation de la méthode dites du Congrès etc… on peut voir les détails si vous voulez mais déjà là on a un truc pas mal).

          Voilà deux objectifs qui participent du projet grandiose qui semble être le votre, également le mien, et qui est simplement celui des révolutionnaires de l’an I qui ont lancé cette flèche dans l’histoire. Ces deux objectifs sont réalisables et applicables en pratique au moment historique où nous parlons.

          Je ne vois pas très bien en quoi j’ai inversé l’ordre des choses, mais peu importe car fondamentalement je ne vois pas de désaccord entre vous et moi.

          Bien à vous.

            +4

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          • Barbe // 19.11.2018 à 21h07

            merci camarade.
            Je demande juste comment mettre en branle les gens. Car on a beau dire que la démocratie suppose le contrôle par les citoyens des élus (Cf Alain, qu’Olivier cite dans ce site). Pourquoi est-ce que les gens ne vont pas contrôler ce que font les assemblées? Pourquoi se contentent-ils des programmes télévisés? Parce que le législateur n’a pas pensé à les associer réellement. La démocratie participative ne suffit pas. Sur les sites du sénat… donnez vos idées chers amis, mais nous les élus on vote. Et on vous a fait croire qu’on a progressé dans la voie démocratique. On aime les sénateurs et députés, on en a besoin, mais seulement pour écrire. Eviter l’influence des lobbys passe par l’appel au peuple. Le nerf de la guerre c’est de voter ou rejeter les textes. Sinon, tout reprendra comme avant.

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  • Milsabord // 19.11.2018 à 08h55

    Pour ce qui est de l’école secondaire, mon lycée de préfecture de province était doté d’un internat accueillant 50% des élèves et il existait un service départemental d’autocars qui assurait le transport scolaire dans tout le département (ainsi que celui des adultes des campagnes pour accéder à la préfecture). Mais c’était en 1960.

      +11

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  • degorde // 19.11.2018 à 08h57

    Il n’empêche si vaste qu’ait été la mobilisation, on l’aurait aimé plus forte hier à Corbeil Essone pour l’élection partielle. AU lieu de ça même pas 20 % de votants alors que certains « gilets jaunes » réclament un référendum (sur quoi, au juste ?); moins de 24 heures après la mobilisation le candidat qui sort en tête de l’élection partielle au premier tour est le candidat soutenu par LREM et qui soutient Macron. Incohérent.

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    • Louis Robert // 19.11.2018 à 09h30

      Très cohérent, au contraire. Il représente qui, ce LREM partiel? Et avec quelle légitimité dérisoire?

      Le salut n’est plus dans les « urnes »…. Plus que 18-20% pour encore y croire et s’accrocher… bien en vain. — Ne voyez-vous donc pas que ce Système agonise? Les populations n’y croient plus. Il ne leur reste plus qu’à se l’avouer et à en tirer les conséquences.

        +19

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      • Kilsan Aïtous // 20.11.2018 à 17h54

        Pourquoi reconnaitraient-ils spontanément leur illégitimité ? ce système leur convient parfaitement.

        Comment se fait-il que 30% des 18% des inscrits qui ont été voté ont choisi LREM, l’ami de Valls ?
        Peut-être parce que ceux-ci qui se sont déplacés pour voter LREM sont des clients du régime, d’un système en voie de mafiosisation avancée ?

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    • larmec // 19.11.2018 à 09h54

      Mais non totalement cohérent au contraire, nous avons compris que le systéme est faussé, alors pourquoi le cautionner en votant??

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      • Alfred // 19.11.2018 à 11h04

        Ces histoires de cautionner c’est de la connerie d’enfant gaté. Si vous voulez vraiment que ça change vous utilisez TOUS les moyens à votre disposition dont le vote tant qu’il existe (vous serez les premiers à pleurer sa disparition quand on sera dans une vraie dictature): Quitte à se mettre d’accord et à donner 55% des voix à une personne non candidate, (vu au soudan) ou a une chèvre. Ne pas cautionner c’est comme regarder une pelle devant le tas de sable en restant les bras croisés parce que vous pensez que la pelleteuse c’est mieux mais vous n’en avez pas. Votre petit fils y sera encore.

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        • Louis Robert // 19.11.2018 à 13h13

          Nous avons voté toute notre vie durant (76 ans…) et nous y sommes encore comme jamais auparavant.

          Les Grecs aussi avaient voté… et ils en sont réduits à donner leur patrimoine, trésor de l’humanité, au plus offrant parmi ces pillards et à mettre fin à leurs jours au soleil de midi, place Syntagma, au cœur même d’Athène. On peut multiplier les exemples à l’infini.

          Non, nos petits-enfants, eux, n’y seront pas. Abandonné à son sort, ce système se meurt désormais par pure autodestruction. Disparue, la majorité des espèces déjà l’atteste… et les images de Californie témoignent du Paradis de demain.

          Maintenant allez voter… tout va ainsi changer!

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          • Alfred // 19.11.2018 à 15h09

            Votre amertume vous aveugle. Lisez bien: Cessez simplement de donner autant d’importance au vote. Ce n’est qu’UN outil parmi d’autres dans la baston que nous avons contre les puissants. Tous les moyens sont bons DONT le vote. C’est idiot de se battre en excluant à priori une arme. Coup de boule, coup de cendriers dans la tronche coup de pieds et… pas les coup de poings (ça « cautionne », ça « légitimise » l’adversaire,..)? Et puis quoi encore?
            J’ai assisté à une élection (la premiere où la deuxieme en 60 ans) au milieu du sud soudan (alors dirigé par le nord). Tous les candidats étaient évidement des nervis du pouvoir en place. Aucun n’intéressait la population. Qu’on fait les gens? Il ont boycotté? « Pas cautionné »? Ben non. Malgré la pression militaire, les espions et indics, les disparitions de grandes gueules ils se sont concertés en douce: ils ont voté unanimement pour des personnes qui ne s’étaient pas présentées aux elections (non pas qui n’avaient pas été retenues mais qui ne l’avaient même pas souhaité). Pouvoir 0 – Population 1. La réaction a été très très très brutale. A la mesure du désaveu (des gens raflés, entassés dans des containers, torturés et pour certains « disparus »).
            Et nous qui payons des élections avec nos impôts (elles sont organisées de toutes manières) nous aurions des vapeurs? Des vapeurs d’enfants trop gatés et incapables de s’organiser (et sans pression encore).
            Désolé de vous faire cette leçon compte tenu de votre age et votre expérience, mais peut etre faut il voir ce qui se fait ailleurs pour mesurer comme nous sommes bien traités et douillets. Des cocus consentants (l’autre minus n’a pas été éjecté. Il a été élu sur des coup de bluffs). « J’cautione pas » mais ils « gouvernent ».

              +17

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            • Louis Robert // 19.11.2018 à 23h23

              J’apprécie votre grand sens de l’humour, Alfred. Le vote n’est pas un outil, encore moins une arme; c’est au mieux une triste feuille de vigne destinée à dissimuler l’instrument qui outrage. Vous ne l’ignorez point, voter n’est qu’un rituel, parmi les plus futiles qui soient. Il ne sert à l’adepte de la servitude volontaire qu’à rendre hommage au Pouvoir. Comme au Soudan, partout dans le monde les résistants à l’abus de pouvoir ont cette servilité en horreur et la combattent sans merci.

              J’ai eu le privilège de voyager et de vivre longtemps dans tous les coins du monde. Je peux témoigner avec nos concitoyens portant gilets jaunes: nous ne sommes ni gâtés, ni bien traités, ni douillets, ni surtout «gouvernés». Surexploités, oui nous le sommes et massivement. Nos concitoyens connaissent des vies très difficiles, pénibles même, surtout les femmes, les enfants et les vieillards. Je peux confirmer par ailleurs que partout où j’ai vécu, les résistants se ressemblent comme des frères, et les collabos sont de la même farine.

                +3

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    • Barbe // 19.11.2018 à 10h56

      Les gens commencent à comprendre qu’il ne suffit plus d’élire des semblables.
      Il faut voter les lois.
      Tout citoyen a le droit de le faire.
      On aura beau lui demander de s’investir pour contrôler le comportement des élus.
      Si on ne lui donne pas quelque chose en retour, pour compenser cet investissement en temps, il n’y a pas à s’étonner que les gens ne fassent pas ce travail indispensable à la démocratie. Bref les députés doivent montrer l’exemple, et ils sont invités à le faire, vu qu’ils sont eux aussi dans le viseur. Qu’ils en appellent au peuple bon sang. Et cela abondera la pompe démocratique, le coeur du système. En effet, si je sais que j’ai le pouvoir de voter les lois, croyez bien que je vais faire le travail de contrôle de leur application…
      Les députés n’ont pas à craindre pour leur travail : on a besoin d’eux, pour écrire les textes. Mais seulement les écrire.

        +3

      Alerter
      • Kilsan Aïtous // 20.11.2018 à 18h01

        ce sont assez rarement les députés qui écrivent les textes, mais le gouvernement en missionnent leurs fonctionnaires

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        • Alfred // 20.11.2018 à 20h36

          Ou les groupes de pression qui font le don désintéressé d’un texte « très technique » tout fait tout propre pour notre brillant petit député. Celui ci aura juste à bosser assez pour le « défendre » face à, ça tombe bien, une majorité acquise d’avance (à quelques exceptions près il faut le reconnaître mais c’est rare de nos jours).

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  • jaicruvoir // 19.11.2018 à 09h01

    Si le mouvement dure jusqu’à début février le basculement de le classes moyennes supérieurs aura lieu car le prélèvement à la source sera le déclencheur de la révolte contre tous les hommes politiques et les hauts fonctionnaires qui dirigent ce pays depuis des décennies et qui ont confisqué la démocratie.

      +5

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    • Kiwixar // 19.11.2018 à 09h28

      Confisqué la démocratie… et le pognon. Les fins de mois difficiles commencent le 10, il reste 20 jours à manger des semelles bouillies. L’essence d’aujour’hui, c’est le pain d’hier, et ce gouvernement cherche vraiment à génocider le petit peuple (inutile et râleur, réfractaire au suicide).

        +20

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  • ima // 19.11.2018 à 09h02

    Honte aux syndicats (en particulier la CGT sensée la plus importante) de ne pas avoir prit partie pour cette manifestation, eux qui soi-disant défendent les travailleurs !
    Que de mauvais prétextes et ils s’étonneront après que les gens ne veulent pas se syndiquer. ce qu’ils ont fait, ça a un nom, diviser les forces en mouvement, mais vu le déséquilibre constant de leur budget, avaient-ils besoin d’une subvention gouvernementale ?
    Des Jean-foutre !

      +19

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    • Louis Robert // 19.11.2018 à 22h44

      Quand ils sortent prendre le frais, ils ne vagabondent pas, ni n’« anarchisent »… les syndicats. Eux, « c’est du sérieux » en grand, accompagnés uniquement des gens, triés sur le volet, qu’ils contrôlent de très près… Avec eux, on sait parfaitement qui sont ceux dirigent. On les reconnaît à leur parlure haut de gamme : « Mais si, monsieur le ministre! Bien sûr, madame la ministre. D’accord et merci de nous avoir invités…. Madame, monsieur… »

      — Exit.

      Mais les Gilets Jaunes… on ne sait même pas à quoi s’en tenir… avec qui parler… C’est qui, ces gens-là? Hein? C’est n’importe qui!?

        +2

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  • Nerouiev // 19.11.2018 à 09h05

    Je remercie J Sapir pour son excellente synthèse de ce mouvement et de son avenir.

      +11

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  • Marie // 19.11.2018 à 09h17

    A la Une du monde.fr, 1er titre : le 1er tour de l’élection partielle dans l’Essonne : participation 18,01% des électeurs inscrits !! Rien sur le mouvement des gilets jaunes. Utopie : et si tous les gilets jaunes ainsi que les sympathisants ne se présentaient plus aux urnes? La langue de bois philippienne , c’est comme parler la bouche pleine, on ne la comprend plus, surtout lorsque l’on se réfugie dans la sacro-sainte écologie. Le principe de « non-affectation des ressources », dans le budget, rend caduc l’effet annoncé de l’augmentation , entre autres, de la TIPP. Madame Royal sait de quoi elle parle : elle a été ministre en ce domaine.

      +2

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  • Sam // 19.11.2018 à 09h26

    Sur notre barrage filtrant, du coté des gilets jaunes c’était une belle journée pleine de rencontres. Soutenus par les policiers, les infirmiers, les taxis, les routiers, les motards, et la plupart des gens en voiture. Quelques uns râlaient poliment, et quelques uns ont tenté de forcer le barrage.
    Au radicalisme de ce gouvernement (CICE, ISF, mépris de caste) répond le radicalisme de ses soutiens : violents, agressifs, grossiers, méprisants, …
    Avec l’idée que forcer les barrages c’est la faute des gilets jaunes, alors allez-y, foncez !
    Si on a le droit de leur rouler dessus, pourquoi ne pas directement envoyer la troupe ?
    Sûrement parce que la troupe est moins radicalisée que les macronistes, heureusement.

    Qui est radicalisé dans ce pays ? Qui appelle à la haine ? Qui écrase les autres ?

    Qu’ils s’en aillent tous…

      +43

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    • sauvingnin // 19.11.2018 à 09h43

      +1 il suffit de lire les post des lecteurs du Monde pour mesurer la haine de classe, le mépris et…un début de panique

        +24

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      • Fritz // 19.11.2018 à 17h46

        A Libé comme au Monde, la bourgeoisie riposte aux gilets jaunes avec ses « arguments » :
        https://www.liberation.fr/france/2018/11/18/gilets-jaunes-indignations-apres-des-agressions-homophobes-islamophobes-et-racistes_1692849

        Ce vil peuple qui pue la clope et le diesel, il faut lui rouler dessus.
        C’est ce qu’a fait une automobiliste à Pont-de-Beauvoisin, « en marche » sur le corps de Chantal.

          +14

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      • LBSSO // 19.11.2018 à 18h47

        Pour compléter votre commentaire et celui de @Fritz

        « Gilets jaunes: le retour du Français moyen, très moyen » par Laurent Sagalovitsch

        « La France des beaufs, des Dupont-la joie, des Bigard, de Jacquie et Michel, de Nadine Morano, la France vulgaire et grossière, la France qui au fond n’en a strictement rien à foutre de la France qui souffre vraiment, des sans-logis, des itinérants, des précaires, des enfants mal-nourris, des familles décomposées qui s’épuisent à rester dignes malgré le chômage, la pauvreté vraie, la mise à l’écart, la vie dans les taudis que personne ne veut voir ».

        http://www.slate.fr/story/169974/gilets-jaunes-retour-francais-moyen-france-moisie

          +7

        Alerter
  • Kiwixar // 19.11.2018 à 09h36

    Pour paraphraser Marie-Antoinette : « Ils trouvent l’essence trop chère? Qu’ils mettent du diesel ! »

      +15

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    • chr bernard // 19.11.2018 à 13h48

      heu… non ce serait plutôt l’inverse (il faut comparer l’essence à la brioche, à mon avis)
      😉

        +3

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    • l’ours // 19.11.2018 à 17h12

      qu’ils prennent l’avion! aurait-elle dit.

        +6

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  • pascontent // 19.11.2018 à 09h37

    Très instructif de lire ce qu’on trouve en tapant par exemple « paroles de gilets jaunes » dans un moteur de recherche. Je le conseille.
    Les colères dépassent le seul cadre de la fiscalité, bien que celle ci soit très présente dans les cris à la fois pour son poids trop important et pour son iniquité.

      +9

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  • Louis Robert // 19.11.2018 à 09h49

    Quand l’engin s’emballe hors de tout contrôle et que l’hécatombe menace, il est sage de couper les moteurs et d’ainsi forcer le bolide à un ARRÊT COMPLET.

    Quand la Bête menace de tout dévorer, il est temps de cesser de la nourrir.— Temps des Fêtes… Idéal pour lui couper les vivres!

    Si les gilets jaunes sont sérieux, ils y mettront tous leurs efforts… et aussi longtemps qu’il le faudra.

    Autrement, « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent… ». S’ils ne peuvent pas se chauffer, qu’ils s’habillent plus chaudement. S’ils n’ont pas de travail, ils n’ont qu’à traverser la rue.

      +8

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    • Larousse // 19.11.2018 à 13h14

      Beaucoup de commentaires, très justes.
      Pour info, une « Gillet jaune » du 95 a appelé à un référendum pour remettre en jeu la poursuite de la présidence d’Emmanuel Macron et l’Assemblée nationale actuelle.
      Tout confirme la justesse de l’analyse d’Emmanuel Todd sur l’UMPS du parti LREM, le blocage du système, de l’euro, la tentation autoritaire d’un pouvoir « franco-allemand ».
      La France en cas d’échec de ce mouvement continuera sa chute à une vitesse peut-être supérieure.
      Tout dépend de la détermination, de la capacité de durée du refus, de l’agrégation d’autres acteurs comme les Routiers, les artisans, … (pour les Routiers le gouvernement a négocié des avantages sur leurs contrats de travail et leurs retraites, cela explique que leurs patrons restent calmes, alors qu’ils auraient dû être les premiers avant les «gilets jaunes»…).
      Par contre, il est certain que si tous les Français se lançaient dans une grève pacifique de la consommation, ne serait-ce que sur 10 jours et sur quelques produits, alors le gouvernement tomberait avec son Assemblée, parce qu’il serait jugé responsable d’avoir enclenché un phénomène destructeur pour l’économie du pays.

        +16

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      • Alfred // 19.11.2018 à 13h32

        1- pétition:
        S’agit il de celle-ci qui grandit à vue d’oeil (j’ai signé à 50000 hier et c’est déjà à 217000)
        https://www.mesopinions.com/petition/politique/demission-president-emmanuel-macron/42009?valid=true
        ou d’une autre. S’il s’agit d’une autre merci de mettre le lien sinon cela ne sert à rien (il faut faire feu de tout bois).
        2-boycott de 10 produits:
        C’est une excellente idée. Sur le principe même (une pétition ça fait pas mal aux fesses mais 15 millions d’euros de consomation en moins oui). Sur le nombre réduit (c’est le seul moyen que cela fonctionne: tout le monde vise très peu de produits pour que cela soit visible). Enfin c’est de la « politique » (au sens noble) innovante. Il n’y a pas que les grèves, les manifs, les pavés ou le vote. Pour tout cela les oligarques ont prévu des moyens de nous « corneriser ». Ils n’ont besoin de nous que pour consommer. Ne pas consommer c’est le moyen le plus fort de dire merdre.
        Quels produits proposez vous: de consommation courante (sur les telephones portables ça mettra du temps à se voir), pas indispensable (l’essence ou le diesel ben y a pas trop le choix parfois)? (Le flop du « black friday » à venir est déjà un objectif de base, quitte à se limiter à dix produits)
        Tout cela devrait s’ajouter à et non remplacer l’action de rue des gilets jaunes bien sur.

          +13

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      • Louis Robert // 19.11.2018 à 13h33

        Rester bien tranquille chez soi et cesser de consommer pour un temps sont devenus des actes révolutionnaires… C’est dire catégoriquement « non » au Pouvoir

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        • Larousse // 19.11.2018 à 18h36

          Merci, je pense comme vous si que 30 % des abstentionnistes aux élections et rejoints par d’autres boycottaient les hypermarchés sur 50 % des produits en ciblant à tour de rôle les produits sensibles de période de fêtes (cadeaux, chocolats, foie gras, viandes , beurres… sur 10 à 15 jours avant les Fêtes, nombre de patrons commenceraient à s’en prendre au pouvoir « Là-haut ». Puisque le pouvoir retire la petite noix de beurre dans les épinards, que le peuple lui montre ce que ça veut dire réellement. Jusqu’à présent il a tenu parce qu’il « accorde dans son bon vouloir » des miettes au « bas-peuple » qui lui les accepte… Cassez tout cela pacifiquement !

            +5

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          • Louis Robert // 19.11.2018 à 18h51

            De joyeuses Fêtes frugales en famille, avec et pour les enfants, et entre amis les plus chers, sans budget spécial pour la période. Cadeaux: joie, affection et amour dans la résistance… indomptable!

              +6

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          • Booster // 21.11.2018 à 19h55

            Il fait faire tomber le prêt-à-porter, et tous ces objets marketing en plastique. Rien n‘est plus fabriqué en France

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    • Chris // 19.11.2018 à 13h47

      Quand la Bête menace de tout dévorer, il est temps de cesser de la nourrir.— Temps des Fêtes… Idéal pour lui couper les vivres!
      Très juste. Mais je vois mal la « chose » avec le consumérisme échevelé ambiant : Black Friday pourra nous donner la tendance…

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      • Louis Robert // 19.11.2018 à 14h46

        Suggestion n’est pas prédiction.

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  • Toff de Aix // 19.11.2018 à 10h07

    Le gouvernement prend les gens pour des billes.

    La suppression de l’ISF, l’augmentation du CICE, la diminution des APL, la flat tax, toutes ces mesures censées provoquer un « ruissellement » (on l’attend toujours), n’ont été financées que par l’augmentation des taxes sur les carburants .

    Sur les 7 milliards récupérés cette année grâce à ces augmentations, seuls 180 millions ont été affectés a l’écologie. Macron et Philippe nous prennent pour des imbéciles et des vaches laitières, et j’ai bien peur qu’en 2022 les carottes ne soient cuites.

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    • Malthus // 19.11.2018 à 14h26

      Le ruissellement, parlons-en ou plutôt demandons à Ghosn ce qu’il en pense… Le premier ruissellement n’est-il pas lié à l’impôt? Plus ils sont riches, plus ils fraudent, pardon ils optimisent. Et si on commençait par supprimer les niches fiscales?

      Il est un pays merveilleux où le peuple peut même décider de l’augmentation ou non de la vignette autoroutière… Et dans une république voisine, de par la constitution, toute modification des impôts est OBLIGATOIREMENT soumise au peuple par référendum. C’est ça la démocratie. La France a un régime oligarchique.

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  • BOURDEAUX // 19.11.2018 à 10h15

    J’ai voté blanc en 2017…Le ricanement méprisant et la calomnie grossière…Vous parlez de la mienne ou de la vôtre ? je préfèrerai toujours les urnes, aussi frustrant qu’en soient les résultats, à ce type de « mouvement », porté par des gens qui s’autoproclament « vrai peuple », (sous-entendu, si vous n’êtes pas avec eux, vous n’existez pas). J’ai assisté à deux barrages, et ce que j’y ai vu est net : des petits tyrans en goguette, des Fouquier-Tinville de rond-point, exigeant « le gilet jaune » comme d’autres exigeaient le petit livre rouge.

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    • Alfred // 19.11.2018 à 11h14

      Vous avez vu un avant gout pacifique de ce qu’est une révolution. A rappeler à tous ceux qui « ne cautionnent pas » le système éléctoral et veulent « que ça pète ».ça pétera pas exactement comme vous le voulez et à un moment donné vous aurez mal.
      Par contre, Bourdeaux pour ce qui me concerne je suis à 100% pour ce mouvement. Je pense juste qu’il faut qu’il s’organise très vite avec beaucoup d’intelligence. Direction l’islande. Faites cirucler les positions d’un Etienne Chouard sur le vote et le tirage au sort,.. Si vous n’etes pas content de la direction prise impliquez vous. C’est ce que j’ai dis samedi à mes amis cgtistes: si « le peuple de gauche » va dans la rue ce sera un mouvement (aussi ) de gauche. si le FN ne te plait pas t’as qu à aller occuper le terrain…
      Pour ma part je suis très heureux de la tournure prise. De part chez moi les gens se parlaient très respectueusement et avec des pincettes au niveau politique pour ne pas se facher et clairement tous les bord politiques étaient représentés. C’est une très bonne chose car c’est la condition principale de la victoire. Le respect entre nous et ne pas se tromper d’ennemi.

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  • Theoltd // 19.11.2018 à 13h47

    Comme tous les mouvements sociaux en France, celui la est selon moi téléguidé (en s’appuyant sur un vrai sentiment de révolte bien entendu). car ça finit toujours:
    – Par le blocage des raffineries ou des apports en carburant
    – Par le Blocage des autoroutes
    – Et celui des camions.

    Alors que logiquement ça devrait finir par des tentes devant l’Elyse ou l’assemblée nationale, devant les mairies et devant les préfectures, devant les centres des impots, bref, devant tout ce qui nous pourrit réellement la vie. Mais non, on va au centre de carburants le plus proche. Moi je trouve ça louche comme d’habitude. Sans compter que le gouvernement laisse pourrir. Donc, mouvement hautement suspect.

    Bref, chaque fois que la france n’arrive plus a s’approvisionner en Pétrole, on nous cree un mouvement. C’est du classique, mais ça montre a quel point la situation est tendue. On n’est sans doute pas loin de la pénurie.

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    • Alfred // 19.11.2018 à 13h55

      Le blocage des raffineries et des autoroutes c’est parce que ça fait partie des rares choses qui embêtent les gouvernements. Vous pouvez mettre un million de personnes devant les préfectures ça fait deux décennies que ça ne permet plus d’obtenir quoi que ce soit. Vous étiez où pour ne toujours pas avoir remarqué que les manifs d’infirmières ont moins de résultats que les blocages de dockers? Salaire moyen d’une infirmière? Salaire moyen d’un docker? Aucun rapport? Ben si. Si mamie crève aux urgence l’oligarchie s’en fout. Par contre si du stock dort trop longtemps dans des containers sur les quais du havre c’est du pognon qui n’est pas heureux. Comprenez la différence?

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      • Theoltd // 19.11.2018 à 14h35

        Ben si, ça fait Maidan. Moi en tous cas, si je trouve que je paye trop de taxes et d’impots, je vais bloquer un centre des impôts. Y en a qui vont dans les raffineries. je vois pas trop le rapport mais bon.

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        • Toff de Aix // 19.11.2018 à 15h15

          Le carburant étant le sang de l’économie,si vous bloquez les raffineries,vous asphyxiez toute l’économie.

          Sans carburant, pas de provisions dans les supermarchés, pas de circulation de marchandises, pas de fringues,pas de bouffe, rien de rien…et même pas de crs ou de soldats sur les manifs ou sur les divers points chauds.. (l’état a un stock d’urgence de 3 mois,pas plus…il le réserverait a ses services, armée et police, en priorité. Et après ?…).

          A quoi cela servirait il d’avoir les caisses vides, en bloquant les centres des impôts, si le carburant continue d’irriguer l’économie? En deux temps trois mouvements les CRS viendront vous déloger…

          Sans carburant,ennune semaine c’est l’anarchie dans le pays, même si vous arrivez encore a collecter l’impôt il ne vous servira pas a grand chose…

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        • Alfred // 19.11.2018 à 15h27

          Maidan? Vous avez des connections américaines? Vous comptez sur le blacks blocks ou sur les identitaires?
          Si vous voulez monter un groupe fessedebouc et essayer de bloquer les centres du trésor public allez y (je pourrais vous suivre) mais c’est pas forcément utile pour faire baisser de suite les recettes de l’état (contrairement aux blocages des raffineries qui font perdre de la TIPP et aux boycotts qui en un mois font perdre de la TVA). Surtout si derrière chacun paye ses impots.
          Bref pratiquement ou est l’intérêt de battre le pavé devant un bâtiment vide sans que l’objet de votre courroux ne soit en rien affecté?

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  • Marie // 19.11.2018 à 14h08

    La parole étant donnée à tous ie à n’importe qui, on peut être sympathisant des « gilets jaunes » tout en distinguant le « possible » de son contraire. D’abord la constitution voulue par de Gaulle et approuvée par référendum a créé une STABILITE des institutions contre laquelle on ne peut RIEN, sinon la changer ( au prix du temps…). Ensuite et par ailleurs il est vrai que le « jeunisme » ambiant d’une (encore) majorité d’élus LRM ne fait pas avancer le schmilblick : « Prenez une pompe à vélo si le plein à la pompe est trop cher . » Enfin (commentaires) taxer d’élites les lecteurs de journaux ou d’hebdos comme « le Monde » ou « le Point » relève de la pure fantaisie, eu égard au compte -rendu qu’ils font du mouvement des gilets jaunes.

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  • tom // 19.11.2018 à 15h51

    Si ce mouvement continue et ne reussira que quand on mettra le peuple au pouvoir et pour cela il faut detruire la banque centrale de Bruxelle pour pouvoir retrouver notre souverainete, notre monnaie nationale et nos frontieres.

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    • Kilsan Aïtous // 20.11.2018 à 18h37

      La Banque centrale européenne est à Francfort, non ?

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  • Renaud // 19.11.2018 à 17h04

    Philippe Béchade, en général fiable, a dit il y a très peu de jours que (et ça se sait par ailleurs) que les prix des carburants aux États-Unis est en moyenne 50% moins cher qu’en « Europe » (c’est vrai), en France en particulier.
    Si les prix des carburants aux États-Unis devenaient aussi chers qu’en « Europe » et bien l’économie américaine plongerait carrément.
    Ainsi, diminuer franchement (mettons de ~40%) les pris des carburants (et du gaz) en France suffirait à une reprise conséquente des activités économiques pour le plus grand soulagement de la société. Ce simple exemple sur les prix des carburants suffit à mettre en lumière le plus gros bouchon financier iniques qui nous étouffe.
    Énergie et finance sont les deux principaux piliers des activités basiques.
    Et je ne parle pas de la transition énergétique urgentissime pour passer sérieusement aux énergies de source naturelles freinées, spécialement en France, à cause du poids mortel qu’est devenu l’État en France.

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    • bouddha vert // 19.11.2018 à 20h47

      Si les voitures françaises consomment 6l au 100, c’est grâce à la TIPP, donc c’est une excellente contrainte pour l’humanité.
      Quand à la transition énergétique, contrairement à ce que vous dites le poids de l’état en France n’a aucun rapport puisque c’est identique ailleurs et majoritairement pire!!!

      Le seul problème c’est que nous n’avons rien pour remplacer le pétrole, le gaz et le charbon et que ce sont eux qui nous ont donné tout ce que nos ancêtres n’avaient pas.

      La solution ne sera donc pas démagogique ou simpliste.

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      • Alfred // 19.11.2018 à 22h29

        Vous avez 100% raison mais toute cette histoire n’a que très peu à voir avec l’écologie.

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  • Cgrotex // 19.11.2018 à 17h55

    La manifestation laisse derrière elle plus de quatre cents blessés, dont une dizaine dans un état grave, et un mort. Il faut aller loin dans notre histoire pour trouver pareil bilan. Mais surtout, ce qui rend singulier ce bilan est qu’il n’est pas le résultat des affrontements des manifestants avec les forces de l’ordre – forces dont les membres, soit dit en passant, ont souvent montré une certaine proximité avec les manifestants – mais des affrontements des participants avec des non-participants, et que les manifestants ont été moins les auteurs que les victimes. On voit donc une polarisation de la société, entre des gens qui manifestent pour exprimer leurs problèmes, et une population tellement peu empathique qu’elle est prête à provoquer un accident grave plutôt que d’accepter une perturbation dans son quotidien, sans que personne ne proteste. Imaginez un instant qu’un automobiliste ait foncé volontairement sur une manifestation de migrants, d’homosexuels, de féministes. Que n’auraient dit nos bienpensants ! Ici des gens ont foncé sur des « gilets jaunes », et rien, silence, personne n’a rien à dire. Nos bienpensants sont en vacances. Une partie de la France, la plus modeste, est abandonnée par l’autre à son sort.

    http://descartes-blog.fr/2018/11/18/gilets-jaunes-idees-noires/

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    • Marie (Pan Pan) // 19.11.2018 à 18h35

      « une population tellement peu empathique… »
      je viens tout juste d’avoir quelques retours d’une partie non négligeable de la population
      de ma commune, des retraités ( et non LES retraités en général) aisés ( anciens employés et cadres administratifs ou d’usines, commerçants et artisans, pas des héritiers ni de grands bourgeois), grassement pensionnés donc ( les retraités à moins de 1500 ou moins de 1000 euros ça n’existent pas pour eux!) et
      pour qui la CSG comme l’augmentation des taxes n’ont guère d’effet sur leur (sur)consommation quotidienne:
      et bien j’entends surtout que ça les « embête » pour faire leurs courses
      ou alors rien..si ce n’est de se préoccuper du prochain repas de l’assoc’ ou du club truc-much’…
      après pourquoi s’étonner vu qu’ils sont ,avec les « progressistes » métropolitains ( que sont leurs enfants partis y étudier et vivre) , la base électorale de Macron et consorts.

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    • step // 20.11.2018 à 16h57

      @Cgrotex : Non, on a eu une réaction, ou en l’occurrence, une prévention : « Vous n’avez pas déclaré en prefecture donc on peut vous écraser, ce sera votre faute ». Ce n’est visiblement pas tombé dans l’oreille de sourds. Incitation à la violence ?

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  • pascontent // 19.11.2018 à 17h56

    Ah si les gilets jaunes arrivaient à imposer un audit populaire des finances publiques (audit populaire = pas un audit par les employés de la république).
    La réponse à la question de la dame faisant partie des initiateurs de ce mouvement, « qu’est ce que vous foutez du pognon???!!! », mettrait à jour bien du gras distribué entre copains, et bien des salissures, n’en doutons pas.

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  • christiangedeon // 19.11.2018 à 18h23

    « Les masses populaires « ?! Ah bon? Alors il faut définir,masses et populaires. Ces fameuses masses populaires,expression qui fleure bon son mao, ont été aux abonnés absents ou presque à Paris et dans les métropoles régionales. Comme on a pu le voir en zappant d’un média à l’autre « la gauche des villes » n’y était pas. La droite des villes non plus d’ailleurs. Le bobogauchocadrobanquierofonctionnaire n’y était pas. Les « vedettes  » si promptes à pointrer le bout de leur nez refait non plus. Les syndicalistes,même à titre individuel,non plus,ou presque. Pour simplifier tout ceux qui sont plus ou moins urbains,assurés de résister à la hausse des prix sans trop de dégâts n’y étaient pas. C’est la pays qu’on ne voit pas,qu’on n’entend pas et qui ne parle pas d’habitude qui y était,schématiquement. Celui qui je vous le dis à l’avance,ne s’abstiendra pas,cette fois aux prochaines élections. Qui va sortir encore plus frustré de ce mouvement qu’il n’y était entré. Les européennes,çà va être chaud bouillant.

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  • Chris // 19.11.2018 à 18h48

    Pour avoir connu mai 68, je puis vous assurer que nous avons tous les prémisses d’un bis repetita.
    Les étudiants et agriculteurs, voire petits commerçants à qui sont promis un brillant avenir chez Paul Emploi ou un STO nordique devraient eux aussi se mobiliser : à solliciter.
    Une grève générale durant Noël-Nouvel An ! Du jamais vu.
    Un mouvement hivernal sous le signe de durée et dureté du bras de fer.
    Penser à créer un crowdfunding pour tenir le coup : vous récolterez.
    La Bête est tapie prête à vous engloutir telle une hydre. Soyez très vigilants. Renseignez sur les réseaux des prétendus « aideurs » susceptibles de vous infiltrer et paralyser votre action : Internet est idéal pour ça.
    NB : je crois que O.B va finir par regretter d’avoir titillé la conscience citoyenne…

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  • letaciturne // 19.11.2018 à 21h15

    Quand tous ces commentateurs comprendront que ce gouvernement est un gouvernement de marionnettes qui reçoit ses ordres de Bruxelles.
    Que cette Europe est basée sur un modèle de capitalisme sauvage digne du 19eme siècle ?
    Quand ?

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  • Georges // 19.11.2018 à 21h35
  • Renaud // 19.11.2018 à 23h25

    Tenez les moutons du troupeau dont je fais partie.
    À ceux sans doute nombreux qui y sont abonnés, regardez où passe une grande partie de ce que vous payez chez Engie, y compris, la proportion énorme d’impôts non payés par ce dernier (l’un des plus grands distributeur de gaz et électricité) :

    je recommande le site de Liliane Held Khawam, de nationalité suisse, financière de profession.

    https://lilianeheldkhawam.com/2018/11/03/engie-a-transfere-27-milliards-deuros-au-luxembourg-pour-reduire-sa-facture-fiscale/

      +3

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  • kapimo // 20.11.2018 à 01h58

    La manifestation du 17 a été annoncée, commentée et analysée sous toutes les coutures avant même de commencer, par tous les médias du système.
    La manif a été minimisée, et le mouvement gilet jaune est désormais progressivement vilipendé, par tous les médias du système.

    Conclusion: ça ressemble à s’y méprendre à une manipulation pour enterrer tout espoir.
    De nombreux participants étaient abstentionnistes. Je crains qu’ils ne le restent si le mouvement échoue.

      +1

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  • emilium // 20.11.2018 à 02h58

    A BORDEAUX, Des policiers en charge du maintien de l’ordre expriment leur solidarité envers les #GiletsJaunes en retirant leur casque. Et A AUXERRE la police a enfilé le gilet jaune. Les flics et l’armée votent souvent FN. Si la police craque et passe du coté jaune de la force, si une telle chose se profile, ça serait bien que les cheminots, enseignants, avocats et autres enfilent la tunique jaune rapidement pour peser politiquement dans ce qui arriverait quoi que ça soit…

      +5

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    • Alfred // 20.11.2018 à 08h05

      C’est déjà fait .
      Permettez quand même de demander où vous étiez le lundi 12 et le lundi 19 (entre autres)? La solidarité dans un seul sens? Un ennemi commun…de temps en temps?

        +1

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      • emilium // 20.11.2018 à 10h48

        Je ne comprend pas ce soupçon : je suis enseignant. Lundi 12 j’étais en grève, et lundi 19 au boulot. J’hésite à donner un cours en gilet jaune pour secouer collègues et élèves, mais je suis encore trop isoler pour briser l’obligation de neutralité des profs. Si le soupçon concerne mon implication dans les mouvement sociaux, je suis par exemple un des rares fonctionnaires qui s’est impliqué contre la loi travail et la réforme de la sncf. Chacun dans notre coin, si nous suivons l’agenda du gouvernement, nous sommes foutus…

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        • Alfred // 20.11.2018 à 11h57

          Au temps pour moi. Je vous présente mes plates excuses. Bravo pour ce que vous faites. Effectivement nous ne pouvons pas lutter chacun dans notre coin. Je ne pardonne pas aux syndicats de ne pas avoir appelé à la grève générale limitée au moment de la loi travail. Il d’être aussi cons face aux gilets jaunes.
          (Une grève générale ilmitée ça se prépare plusieursiis à l’avance avec des caisses de solidarité, etc… C’est la seule façon de faire plier les minis qui nous gouvernent mais cela nécessite … de l’organisation…).

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  • Yves.JM // 20.11.2018 à 03h49

    Le chiffre du coût du CICE que vous annoncez, Mr Sapir, de 40 milliards me laisse perplexe: Le CICE représente un coût pour les finances publiques. Ce coût est évalué à 11,3 milliards d’euros en 2013, à 19 milliards d’euros en 2015 et estimé à 21 milliards d’euros en 2018. » (Wiki) Nous sommes déjà à 51,3 miliards et ne sont pas comptées les années 2014, 2016,2017 et les prévisions de 2019…
    « Mais comme pour la mise en place du prélèvement de l’impôt à la source, ce nouveau dispositif suppose une année de « bascule » très coûteuse pour l’Etat : en 2019, les entreprises vont se faire rembourser par la puissance publique les créances portant sur les salaires de 2018, puisque le CICE est toujours versé de manière différée (jusqu’à quatre ans de décalage) ; les allégements de cotisations patronales, eux, sont presque automatiques (les charges sociales sont versées par les entreprises 3 mois après le versement des salaires). « La bascule aurait donc pour effet de cumuler en 2019 dans le solde budgétaire la créance de CICE portant sur les salaires versés en 2018 et les allégements de cotisations patronales au titre des salaires versés en 2019, soit un déficit additionnel temporaire de l’ordre de 1 point de PIB », calcule dans un rapport l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), classé à gauche. Additionnés, le CICE et les baisses de charges représentent près de 40 milliards d’euros…
     » https://www.marianne.net/economie/budget-2019-pendant-que-les-aides-sociales-baissent-le-cout-du-cice-explose  »
    Nous serions donc fin 2019 à un coût approximatif de ± 145 milliards depuis sa création !
    Le site en ligne https://www.lautrequotidien.fr/gratuit/2017/11/6/le-vrai-cot-du-cice-100-milliards-deuros-pour-des-nfles-j4hgg
    propose une estimation ± 100 milliards…
    Où est-ce que je me trompe ?

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  • Calal // 20.11.2018 à 08h01

    Je viens d’entendre un « gilet jaune » dire a la tele qu’ils envisageaient de monter une liste pour les elections europeennes. J’espere que cela n’est pas vrai. Diviser les gaulois est une tactique tellement facile et efficace.On recolte ce que l’on seme.

      +1

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    • Alfred // 20.11.2018 à 09h38

      Ah ben c’est surprenant ça alors!..incroyab’!. Et d’où il sort ce « gilet jaune » là ? De l’inorganisation horizontale chère aux anarchistes? « Les gens » ont décidé de monter une liste? Et « les gens  » vont encore s’étonner de leur bêtise (mais ce sont pas des larbins hein. Ils sont libres contre l’oppresseur hein). Et merde tiens…
      (Vous avez raison c’est la division programmée. )

        +6

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      • Alfred // 21.11.2018 à 07h52

        Pour être plus clair. Si le mouvement des gilets jaunes se structure en un truc du type m5s il changera la donne mais cela n’a de sens que pour les élections nationales. Les européennes ne sont qu’un simulacre, une cartouche à blanc. Cette liste sera le moyen de faire subir au mouvement des forces qui le déchireront. Probablement qu’une condition essentielle d’une victoire démocratique du peuple est la surprise. Si ce mouvement remporte des sièges aux européennes les oligarques auront trouvé la parade à la présidentielle. Pour l’instant il faut une structuration hors du jeu politique pour pouvoir créer l’agenda et non le subir ..

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  • Macarel // 20.11.2018 à 10h51

    « Gilets jaunes » ne soyez pas impatients, les mesures décidées par le gouvernement macroniste sont pour le bien du peuple, mais il faut en attendre les effets positifs. Le ruissellement ne se fait pas immédiatement, soyez patients !

    Avant, du temps où la religion structurait les rapports sociaux, l’on disait aux pauvres. Ici bas vous êtes les derniers, mais au royaume des cieux vous serez les premiers.

    Aujourd’hui, la promesse du ruissellement de la manne venue du ciel est reportée de 5 ans, en 5ans, d’élections présidentielle, en élection présidentielle. Mais le miracle ne se produisant pas, les mécréants et les hérétiques sont de plus en plus nombreux, et veulent brûler les monastères et les églises de cette religion promettant sans cesse le ruissellement de la richesse du haut vers le bas de la pyramide sociale. Promettre dans « l’autre vie » ne mangeait pas de pain : difficile de vérifier si la promesse était du flan. Alors que promettre « dans cette vie » : facile de vérifier pour chacun s’il y a plus ou moins dans l’assiette qui est servie chaque mois, et surtout ce qui reste à la fin du mois ou même souvent avant, bien avant.
    Serait-ce que l’on nous mène en bateau depuis 3 ou 4 décennies ?

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  • Jean Pierre Collignon // 20.11.2018 à 16h01

    Jupiter, le champ du signe de la petite bourgeoisie.
    Si l’on compare depuis 1945 l’évolution de Pays comme l’Allemagne et le Japon, prenons l’Allemagne pays mitoyen qui a subie en 1945 une destruction massive et qui en 1989 a fait la réunification Allemande (avec l’intégration de 13 millions d’Allemand de l’Est et la réindustrialisation des Landers de L’Est), avec un excédent de 280 milliards de dollars en 2017 et un chômage de 4.5%.
    Et la France qui sur la même période ce désindustrialise et à un chômage chronique de 10%, le bilan est sans appel.
    En Allemagne, l’ouvrier est une richesse qui crée de la valeur, en France l’ouvrier est l’ennemis qui faut asservir (précarisation, uberisation, chômage de masse) on assiste à un énorme gâchis des ressources humaines essentiellement liés au structure du pouvoir du pays.
    Es ce que le France vas pouvoirs continuer encore longtemps sur cette voie sans en payer un prix incommensurable.

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    • step // 20.11.2018 à 17h12

      pour info, c’est un chant du cygne. et en l’occurrence dans son sens figuré, c’est une dernière belle action faite par quelqu’un sentant sa fin. On est loin de la part de cette nomenklatura endogène d’un quelconque sentiment de fin -même si elle est bien plus proche qu’ils ne le pensent- , et on est très loin d’une belle action de leur part.

        +1

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    • christiangedeon // 20.11.2018 à 17h12

      Le chant du cygne..et la désindustrialisation a vraiment commencé sous Giscard(textile) pour s’accélerer vitesse grand V sous l’union de la gauche de Mitterrand(industries lourdes) ,époque bénie des Tapie et autres zigotos. Et qui ne se souvient de Hollande à Morhange,mdr! Macron est président d’une France déjà désindustrialisée. Au moins pour çà,il n’y est pour rien.

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  • BA // 20.11.2018 à 20h28

    Mardi 20 novembre 2018 :

    FO Transports appelle à rejoindre les gilets jaunes.

    La Fédération Nationale des Transports et de la Logistique FO/UNCP, appelle dans un communiqué tous ses militants, adhérents et sympathisants en solidarité avec le mouvement citoyen des gilets jaunes, « à participer et organiser toutes actions visant à revendiquer l’augmentation du pouvoir d’achat. »

    Le syndicat FO Transports précise : « au regard du mépris et de l’arrogance du gouvernement, la Fédération Nationale des Transports et de la Logistique FO/UNCP n’exclut pas de durcir le mouvement par un appel à la grève de l’ensemble des secteurs qu’elle représente. »

    http://www.transportinfo.fr/fo-transports-appelle-a-rejoindre-les-gilets-jaunes/

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    • Alfred // 20.11.2018 à 21h00

      A l’inverse le père Martinez appelle à une contre manifestation le premier décembre… (Alors qu’il y a des cgtistes de la base parmis les gilets jaunes).
      Deuxième trahison en peu de jours. Ça tombe bien nous sommes plusieurs millions appelés à voter sous peu aux élections professionnelles. Je serai un peu rancunier et je pense que je ne serai pas le seul. Je crois qu’un bookmaker anglais ou un actuaire saurait presque quantifier la baisse à venir de ce syndicat.

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      • arfall // 21.11.2018 à 08h04

        ce n’est pas une contre manifestation, c’est la manif’ annuelle des précaires et chômeurs. Martinez en profite juste pour se faire un peu de pub. Ceci dit, il n’y a aucune hostilité envers ce mouvement, de la surprise par contre.

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        • Alfred // 21.11.2018 à 10h45

           » la manif’ annuelle des précaires et chômeurs ». il n’y a rien qui vous choque? etes vous à ce point habitué au cynisme et au foutage de gueule que vous ne le voyez plus? à moins que vous ne fassiez de l’humour (alors c’est réussi et vous êtes très cynique).
          En bref le mot « annuelle » est bien entendu l’intrus et le signe du désastre. Cela résume tout: Le cortège qui sort faire son petit tour aussi régulier qu’un âne ou chameau faisant tourner la noria. Tous ensemble ouhais. Et chacun chez soi à la fin. Les professionnels de l’indignation programmée (de telle date à telle date (surtout il faut une date de fin et une heure de dispersion) d’un coté; la populace que l’on travaille et que l’on endort de l’autre.
          Vous savez bien que sous ce pretexte de la manif annuelle il s’agit de compter ses troupes, d’instaurer un rapport de force. Contre Macron? Que nenni. Contre les gilets jaunes et contre ce que l’on suppose être derrière. Autant dire tout faire pour rendre sa prophétie autoréalisatrice. Les « progressistes » d’un coté et les « vilains » de l’autre (et Macron en surplomb). Autant dire le peuple coupé en quatre.
          Merci et à l’an prochain. RAS.
          Jaune ce n’est pas que la couleur des gilets.

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            • Alfred // 22.11.2018 à 00h21

              Merci pour le lien. J’ai bien lu et cela confirme exactement ce que je disais (vous vous êtes arrêté au titre ou bien?): L’important pour ce bon monsieur c’est de séparer le bon grain de l’ivraie (comme si c’était cela la priorité) et de reprendre la main. C’est fort présomptueux pour quelqu’un qui a raté toutes ses mobilisations (c’est pas le seul) au point qu’on a pu se demander si son job était vraiment qu’elles reussissent (c’est pas le seul). Les directions syndicales ont construit le découragement dans leurs rangs par des tactiques idiotes (dans le meilleur des cas) ou par duplicité (dans le pire des cas). Et maintenant qu’elles mesurent la temperature du pays (chaud bouillant) il faudrait « les suivre ». Ils feraient mieux de faire preuve de plus d’humilité. Les syndicats sont indispensables n’en déplaise à certains mais ils ont trop copieusement merdé ces 20 dernières années (ou trop croqué et dormi?) pour poser des conditions au moment de rejoindre un mouvement qui rappellons le à démarré SANS EUX..

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  • Nanie // 21.11.2018 à 00h01

    Le soulèvement spontané des Gilets jaunes est presque une reprise de la fête à Macron…Il s`agit non seulement d`un Ras le Bol des taxes injustes au profit des nantis et des riches, mais aussi d`une alerte à la pauvreté. Les masques sont tombés …une fois pour toutes. Le Pouvoir a subi un serieux tremblement de terre. Aucune faille ne pourra plus être comblée. Adieu veaux, vaches, cochons, couvées…M.Macron, Vous l`avez bien cherché! Et ce sont les citoyens francais et les autres qui paeiront une fois de plus.

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  • emile // 21.11.2018 à 02h12

    Je me pose une question inquiétante : quelqu’un a-t-il remarqué le surgissement médiatique du général démissionnaire Pierre de Villiers, frère du politiciens de droite royaliste Philippe de Villiers. Il publie un livre : Qu’est-ce qu’un chef. Son propos est clairement politique : il y a un problème d’autorité en France et la société entière ferait bien de s’inspirer de l’armée. Après sa démission, il est allé pantouflé chez BCG (Boston consulting group) un cabinet de conseil très puissant. Macron y avait été invité pendant sa campagne, comme wikileaks l’a révélé. Un potentiel joker militaire du système, après le joker startup nation ? Son discours est politiquement et économiquement aussi vide que celui de Macron, mais en version papa général veille sur nous… Pitié dites moi que je fabule !

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    • Alfred // 21.11.2018 à 10h49

      Peut être pas. mais pour l’instant ce n’est rien. C’est juste un ballon d’essai qu’on lance. Comme le mari de Léa Salamé dont j’ai mangé le nom. On lance ça pour voir ce que ça donne; si « ça » répond ou pas. Gérer la populace c’est une science expérimentale.
      (faut bien réparer une alternative après le gadin qui s’annonce au prochain rendez vous électoral (celui qui opportunément ne sert à rien)).

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  • 77révolte99 // 22.11.2018 à 02h34

    Par sa politique violemment antisociale ce gouvernement,peu responsable,a créé les conditions d’un véritable embrasement du pays tout entier.Par son amateurisme avéré et assumé le gouvernement macron a provoqué une contestation sociale inédite dont l’écho résonne aux quatre coins d’un pays abaissé et désabusé.La peuple de France réveillé se met à nouveau en marche contre l’immobilisme des « premiers de cordée » uniquement soucieux de ménager leurs privilèges dans un entre-soi et une indécence que même les Japonais trouvent incompatibles avec le bon fonctionnement de l’économie.La profonde crise sociale dans laquelle se trouve plongée la France ne peut être résolue que par la justice sociale et la démocratie.Or le chemin qui nous est proposé est celui de l’autoritarisme de privilégiés bouffis d’arrogance à l’honnêteté sujette à caution.Un grand nombre de secteurs du monde du travail et de la société sont désormais prêts à entrer dans un mouvement social et citoyen mettant en avant l’égalité et la fraternité.Depuis plusieurs décennies l’explosion des inégalités socio-économiques s’est accompagnée de multiples désordres,d’aberrations,d’injustices qu’il convient de corriger d’urgence.Les « élites » dirigeantes ont failli à plus d’un titre.Il convient donc de procéder à de véritables réformes sociales et démocratiques dans le sens inverse de celles qui sont menées depuis + de 10 ans en France.Nous devons reprendre notre destin en main.Il faut donc bloquer le pays dans les urnes et par l’arrêt total du travail.

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  • Tardieu // 22.11.2018 à 10h50

    Comment se fait-il que Sapir et les nombreux commentateurs apparemment amnésiques ou mal informés ne fournissent aucun renseignement sur l’origine de ce mouvement, l’auteur de la pétition en ligne, de la vidéo en ligne de Frank Buhler, ex-FN, où il traite les chômeurs, les travailleurs qui bénéficient du RSA, de l’AAS de fainéants, etc.

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    • Alfred // 22.11.2018 à 11h58

      On s’en fout. ça le dépasse. c’est plus grand que lui. Si « le peuple de gauche » descend dans la rue en masse alors les gilets jaunes seront un mouvement de gauche. si ce n’est que « le peuple de droite » alors ce ne sera qu’un mouvement de droite. Il se trouve concrètement que l’on croise des gens des deux bords (en proportions variables suivant les endroits) et c’est cela la force du mouvement. Si vous pouvez vous permettre le luxe d’attendre le « grand soir » du « mouvement parfait des purs qui pensent tout comme vous » c’est que vous ne souffrez pas encore assez. Il ne s’agit pas du prix du gazole. Il s’agit de dire assez à l’injustice. Et vous faites la fine bouche? Quel désespoir! Vous ne comprenez pas que ce mouvement est un caillou dans une mécanique bien huilée? On en reviens à 2005. Si vous avez un doute (le moindre doute) choisissez le camp qui se fait cracher dessus par les médias des milliardaires. C’est un très bon indice.

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  • Sam // 22.11.2018 à 15h02

    https://www.youtube.com/watch?v=XgxZ2TMsze4
    Memoria del Saqueo, de Pinos Solanas (Avec sous titres anglais).

    Reportage fantastique d’un peuple qui se lève, sans chef ni organisation, et finit par se débarrasser de son président qui doit même s’enfuir en hélicoptère.

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  • chris // 22.11.2018 à 21h38

    C’est nous le peuple qui devront avoir le pouvoir de décider de l’orientation de nos vies et donc il faut changer le cadre institutionnel.
    Ce n’est pas en votant tout les 5 ans pour un messie jupitérien ou rien que l’on pourra rêver ou vivre heureux.
    Cela parait surnaturel le pouvoir de quelques hommes au 21 siècle sur l’ensemble des peuples.
    IL faut reprendre le pouvoir attribué consentit à des personnes qui œuvres contre le bien humain.
    Des états généraux du peuple peuvent être la solution. Mais surtout il ne faut plus attribuer tout les pouvoirs à seulement une poignée de personne qui œuvres uniquement dans leurs intérêts.
    Vive l’humanité, chacun pour soit unissons nous pour ensemble conduire notre avenir.

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