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6.novembre.20176.11.2017
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[RussEurope-en-Exil] Détournement de sens

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Billet invité

Fatiha Agag-Boudjahlat vient de nous livrer un petit livre, soigneusement recherché et référencé[1], qui sera de la plus grande utilité dans les débats et les combats politiques qui s’annoncent. Sa thèse générale est que nous sommes confrontés à ce qu’elle appelle un « grand retournement » du sens des mots, mais aussi du sens des principes, qui constitue une attaque mortelle contre la République et la Démocratie. Ce « grand retournement » conduit des intellectuels que l’on pourrait croire éclairés, à tolérer, voire à justifier une racialisation des rapports sociaux. Ce « grand retournement », par le biais de l’ivresse intellectuelle que produit l’absolutisation du relativisme, aboutit à justifier l’injustifiable, à prôner un retour aux heures les plus sombres de l’humanité.

Pourtant, ce « retournement » se fait, en apparence du moins, avec les meilleures intentions du monde. Il se pare de couleurs de l’antiracisme pour épouser un racialisme forcené ; il se déguise des atours d’une pseudo lutte des classes mais c’est pour cacher un retour aux sombres guenilles du nazisme qui faisait justement des « races » ou des groupes ethniques, le sujet de cette lutte. Il va puiser dans une critique de la modernité des arguments pour chercher à renvoyer les hommes, mais surtout les femmes, dans le plus tragique des archaïsmes.

Pour se défendre contre les effets de ce « grand retournement », il faut en mesurer les effets et les perversions ; il faut aussi comprendre comment s’organisent les discours et quels en sont les vecteurs. Il faut enfin en analyser les causes.

La tolérance et le communautarisme

Le premier chapitre porte sur le rapport entre tolérance et communautarisme. Il s’ouvre sur une description du scandale provoqué, il y a près de vingt ans, par la proposition d’intellectuels français de dépénaliser l’excision. On voit bien ici l’aberration qu’il y a à justifier une mutilation au nom de « coutumes » ou plus précisément de la peur d’opprimer des gens en condamnant certains actes réputés coutumiers. Mais, il n’est jamais venu à l’idée de ces intellectuels que la loi ne reconnaissait aucune « coutume », qu’elle soit barbare ou qu’elle soit innocente par ailleurs. La loi découle de principes. C’est donc au juge de décider dans quelles circonstances une « coutume » peut être une circonstance atténuante ou, au contraire, aggravante. Or, en l’occurrence la multiplication des cas d’excision, et les justifications que tendent à lui apporter certains prédicateurs, montre bien qu’il y a urgence à pénaliser et à faire appliquer la loi dans toute sa rigueur.

Ce que révèle ce cas, qui date de 1989, c’est bien entendu la tendance au relativisme culturel qui a envahi les sociétés occidentales. Ce relativisme n’est pas le produit de la reconnaissance de la légitimité d’autres cultures. Ce point est acquis depuis environ un demi-siècle. Mais, c’est l’idée qui consiste à dire qu’un système juridique et politique, la République, n’a pas à examiner ces « traditions » pour dire lesquelles sont tolérables et lesquelles, parce qu’elles contreviennent à des principes universels, ne le sont pas. De fait, c’est la négation de ces principes universels que porte ce discours du relativisme. Ce point est, par la suite, largement développé par Fatiha Agag-Boudjahlat.

On dira que l’émergence de cette notion de principes universels, un des héritages de la Révolution française, a été lent, et qu’il est encore imparfait. C’est entièrement exact. Mais doit-on renoncer à ce qui a été acquis de haute lutte ? De même, à propos de l’exclusion des femmes des cafés, peut-on arguer des pratiques passées pour justifier une situation présente ? Pour traiter cette question, Fatiha Agag-Boudjahlat fait appel au concept d’allochronie, autrement dit une forme de dé-contextualisation qui consiste à oublier, volontairement ou non, le contexte social dans lequel s’est construit une forme sociale.

Cette dé-contextualisation peut être le produit de l’ignorance. Mais elle peut être une stratégie adoptée à dessein afin de faire accepter l’inacceptable.

Le détournement du culturel

Cela pose un problème de fond. Il y a un usage du « culturel » dont le but n’est autre que de construire un idéal-type totalisant visant à enfermer des populations dans le communautarisme. Ce n’est d’ailleurs pas le seul usage pervers du culturel. On en trouvera d’autres cités et expliqués dans le livre.

Revenons à ce que décrit bien Fatiha Agag-Boudjahlat, soit le détournement du culturel aux fins de justification du communautarisme. Des pages très fortes sont écrites ici, pages auxquelles on ne peut qu’adhérer. Fatiha Agag-Boudjahlat montre bien que l’on veut substituer une allégeance communautaire à l’adhésion à la Républiques. Elle analyse finement, dans le deuxièmes et le troisième chapitre comment cette stratégie, car il s’agit bien là d’une stratégie murement pensée, est portée par une haine de la France et, au-delà, par une haine de la démocratie qui conduit ceux qui la portent à justifier des systèmes théocratiques. Parce que l’on peut être à juste titre choqué par les dérives de l’individualisme qui aboutissent à un narcissisme mortifère, doit-on pour autant récuser l’invention de l’individu, que l’on doit dans le monde occidental aux théologiens nominalistes du Moyen-Âge, avec Roscelin de Compiègne (fin du xie siècle), et surtout Guillaume d’Occam et Jean Buridan au début du xive siècle, qui sont eux-mêmes héritiers de la pensée antique ? Le nominalisme, reconnaît l’existence et le droit d’un individu d’exister par lui-même ; cela ne veut nullement dire qu’il considère que cet individu est l’origine de la société. Cette reconnaissance de l’individu ne vaut donc pas adhésion à l’individualisme méthodologique.

En fait, et cela Fatiha Agag-Boudjahlat l’analyse fort justement, nous sommes confrontés à un discours qui racialise les rapports sociaux, mais qui prétend le faire au nom d’une juste combat contre le racisme et les discriminations. Ce discours considère qu’il existe un « être musulman » alors que l’on sait bien que l’islam est multiple et divers. Cet enfermement dans le communautarisme nie le libre-arbitre des individus. Or, on ne voit que trop bien comment cette récusation de la liberté de chacun sert les projets de certains qui, derrière l’apparence d’un projet offert aux plus démunis, n’ont de cesse que de construire et défendre leurs positions de pouvoirs personnelles. Disons le, derrière les mythes construits, que ce soit par la propagande salafiste ou par celle des organisations liées aux Frères Musulmans, il y a des enjeux de pouvoir bien précis. On ne parle de religion et d’une « libération » dans le cadre religieux que pour défendre des positions de pouvoirs et des abus répétés sur les personnes les plus fragiles. L’affaire actuelle des accusations portées contre Tariq Ramadan l’illustre à merveille. De même, le système de défense adopté par l’accusé, qui hurle au complot, est très révélateurs de la posture victimaire dans laquelle s’installent certains pour garantire en réalité leurs positions de pouvoir.

Néanmoins, on peut reprocher à Fatiha Agag-Boudjahlat de n’avoir pas osé aller plus loin en montrant comment la construction de communautés fantasmées s’opposait frontalement à la notion de peuple, un terme très peu utilisé dans ce livre et jamais dans son sens de communauté politique, et donc de souveraineté.

Le problème de la souveraineté

Car, le problème central est là. Le salafisme existe depuis le début des années 1920[2], et a des racines bien plus anciennes encore. Sa dérive sectaire est désormais majoritaire, et pose d’ailleurs un problème évident d’ordre public[3]. Pourtant, il n’a pris en France la dimension de problème politique majeur que depuis une quinzaine d’années. De même, la présence de mouvements inspirés par les Frères Musulmans est attestée en Europe depuis les années 1950, ce mouvement étant né en Egypte en 1928[4]. Pourtant, là encore, ce n’est que depuis la fin des années 1980 et le début des années 1990, que ces mouvements ont, petit à petit, pris de l’importance. On ne peut donc parler de « menace intangible ».

Si l’on veut comprendre comment a pu se constituer ce cadre religieux et politique, il faut ici comprendre un double mouvement. Il y a, d’une part, l’écrasement des mouvements du nationalisme arabe, écrasement qui fut largement porté par les pays occidentaux et à leur tête les Etats-Unis, écrasement qui permis à ces sectes religieuses de récupérer une partie du combat post-colonial. Mais il y a aussi la critique radicale portée sur la souveraineté par les institutions européennes qui nie en réalité la notion de peuple comme communauté politique fondée sur des bases territoriales et qui ouvre la porte aux idées de « communautés » transnationales, mais aussi à l’idée que c’est l’ethnicité qui fait le peuple et non un pacte politique. En un sens, et cela est bien dit par Fatiha Agag-Boudjahlat, les identitaires et les communautaristes mènent le même combat contre la République.

Les mouvements religieux qui sont apparus au sein de l’islam (et dont il convient de rappeler qu’ils sont loin de réunir la totalité des musulmans) ont donc bénéficié de l’éviction des mouvements nationalistes et de la critique post-moderne de la Nation dont la technocratie Bruxelloise est porteuse. Une réfutation du rôle fondamental de la Souveraineté, tel qu’il émerge des travaux de Bodin et de Jean-Jacques Rousseau, a d’ailleurs été produite par Andras Jakab, et cette critique est parfaitement convergente avec le discours tenu par l’Union Européenne[5]. Ils se combinent alors au processus d’acculturation qui frappe une partie de la jeunesse issue de l’immigration et qui la pousse à se chercher une culture fantasmée. On rappelle que, dans les territoires tenus par DAECH en Syrie et en Irak, les barres chocolatées qui sont la quintessence d’une sous-culture occidentale étaient hautement prisées par les « combattants ».

En fait, on est en présence d’un double mouvement de capture : celui des musulmans par des sectes fondamentalistes qui se prétendent les seuls représentants de l’islam, et celui d’une partie de la population immigrée par une pseudo-communauté musulmane à laquelle cette population est sommée d’adhérer ou d’être considérée comme traitre.

Une nouvelle trahison des clercs ?

Cela conduit alors Fatiha Agag-Boudjahlat à s’interroger sur ce que l’on appellera, à la suite de Julien Benda, une nouvelle « trahison des clercs ». Autrement dit pourquoi des intellectuels, de gauche comme de droite montrent-ils une telle perméabilité aux thèses communautaristes et racistes au point, dans certains cas, de s’en faire les complices. Fatiha Agag-Boudjahlat cite de nombreux noms et montre de manière irréfutable ce processus. Il convient ici de lire avec attention trois et quatre de son ouvrage.

On peut, comme le fait Fatiha Agag-Boudjahlat, s’interroger sur les sources intellectuelles de cet accommodement, voir de cette complicité. On revient ici sur la question du relativisme absolu et de la dé-contextualisation, thèmes qui sont abondamment traités dans le livre. On peut, comme Céline Pina, mettre en avant le clientélisme des élites politiques qui conduit alors des « intellectuels » à adopter des positions de justification[6]. Un autre livre, écrit récemment par Bernard Ravet montre bien qu’à ce clientélisme est venu s’ajouter la lâcheté profonde de l’administration et de la hiérarchie de l’éducation nationale[7]. Ces explications sont certaines ; mais, elles n’épuisent pas le problème.

Car, la haine de la France n’est pas que le fait d’une minorité de jeunes et de moins jeunes issus de l’immigration. Cette haine se construit sur une confusion : les élites prétendent que c’est la « France » qui agit pour cacher leurs propres manigances. Or, ce mensonge est repris comme tel par de nombreux intellectuels. On touche là à la question de la nécessité pour tout pays de produire un « récit national » qui aborde honnêtement les points lumineux comme les points sombres de son histoire. Or, une partie des intellectuels en France se refuse à l’idée même d’un « récit national », car ce dernier serait vecteur du « nationalisme ». Et l’on retrouve ici la haine de la souveraineté concoctée depuis Bruxelles par la technocratie de l’Union européenne.

Le livre de Fatiha Agag-Boudjahlat se conclut sur un « bêtisier » des politiques. On pourrait croire cela superflu, au regard de la rigueur des analyses produites dans les précédents chapitres. Mais, ce bêtisier est instructif, et n’épargne personne. Je ne le déflore pas pour en laisser la surprise aux lecteurs.

C’est donc un livre important qui nous est donné ici par Fatiha Agag-Boudjahlat. Il faut l’en remercier, le lire et le discuter. Ce livre est, sur certains points, incomplet. On renvoie ici le lecteur aux ouvrages que j’ai écrit ou auxquels j’ai participé[8]. Mais il atteint son but. Il montre a construction perverse d’un autre sens aux mots que nous utilisons, construction qui permet de casser le langage commun qui s’était instauré entre française. Il désigne le projet tyrannique qui est à l’œuvre derrière ce détournement orwellien du sens des mots.

Jacques Sapir

Notes

[1] Agag-Boudjahlat, Fatiha, Le grand retournement, Paris, Le Cerf, 2017.

[2] Rougier B., (dir.), Qu’est-ce que le salafisme ?, PUF, Paris, 2008, 271 p

[3] Amghar S., Le Salafisme d’aujourd’hui : Mouvements sectaires en Occident, Michalon, 2011

[4] Maulion F. – L’organisation des frères musulmans : évolution historique, cartographie et éléments d’une typologie, Diplôme universitaire de 3è cycle, Paris, Université Panthéon-Assas – Paris II – Département de Recherche sur les Menaces Criminelles Contemporaines, 2004, 337 p

[5] Jakab A., « La neutralisation de la question de la souveraineté. Stratégies de compromis dans l’argumentation constitutionnelle sur le concept de souveraineté pour l’intégration européenne », in Jus Politicum, n°1, p.4 ; consultable en ligne: http://www.juspoliticum.com/La-neutralisation-de-la-question,28.html

[6] Pina C., Silence coupable, Paris , Kero, 2016.

[7] Ravet B., Principal de collège ou imam de la république ?, Paris, Kero, 2017.

[8] Sapir J., Souveraineté, Démocratie, Laïcité, Paris, Michalon, 2016 et Bourdin B. et Sapir J., Souveraineté, Nation, Religion, Paris, Le Cerf, 2017.

Commentaire recommandé

Valmeysien de Bouvines // 06.11.2017 à 10h06

Kesse,

Voilà le passage que vous cherchez selon moi :

« On touche là à la question de la nécessité pour tout pays de produire un « récit national » qui aborde honnêtement les points lumineux comme les points sombres de son histoire. Or, une partie des intellectuels en France se refuse à l’idée même d’un « récit national », car ce dernier serait vecteur du « nationalisme ». Et l’on retrouve ici la haine de la souveraineté concoctée depuis Bruxelles par la technocratie de l’Union européenne. »

Sans métarécit unifiant, pas de communauté nationale. La nature ayant horreur du vide, le besoin en « sentiment collectif » se cherche ailleurs.

Or, il est tout à fait vrai que les européistes (mais ce n’est pas les seuls, c’est là que Sapir peut être mériterait de développer) cherchent à affaiblir ce récit national, puisque ce récit s’oppose à leurs objectifs.

Mais on pourrait très bien retourner l’argument : c’est l’affaiblissement du récit national qui permet l’européisme.

57 réactions et commentaires

  • rosecestlamort // 06.11.2017 à 01h24

    « Il convient ici de lire avec attention trois et quatre de son ouvrage. »
    « Il montre a construction perverse d’un autre sens aux mots que nous utilisons, »
    « construction qui permet de casser le langage commun qui s’était instauré entre française »

    Deepl ne fournit pas encore l’option de traduction Sapir->français, si quelqu’un peut aider…

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    • Kesse // 06.11.2017 à 09h14

      Ouaip, ça m’a pas donné envie de lire le bouquin … Ça ressemble à un fatras d’idée simplistes … sans dec, la perte de souveraineté à l’échelle nationale pourrait avoir un lien diffus avec le communautarisme … Bref.

        +1

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      • Valmeysien de Bouvines // 06.11.2017 à 10h06

        Kesse,

        Voilà le passage que vous cherchez selon moi :

        « On touche là à la question de la nécessité pour tout pays de produire un « récit national » qui aborde honnêtement les points lumineux comme les points sombres de son histoire. Or, une partie des intellectuels en France se refuse à l’idée même d’un « récit national », car ce dernier serait vecteur du « nationalisme ». Et l’on retrouve ici la haine de la souveraineté concoctée depuis Bruxelles par la technocratie de l’Union européenne. »

        Sans métarécit unifiant, pas de communauté nationale. La nature ayant horreur du vide, le besoin en « sentiment collectif » se cherche ailleurs.

        Or, il est tout à fait vrai que les européistes (mais ce n’est pas les seuls, c’est là que Sapir peut être mériterait de développer) cherchent à affaiblir ce récit national, puisque ce récit s’oppose à leurs objectifs.

        Mais on pourrait très bien retourner l’argument : c’est l’affaiblissement du récit national qui permet l’européisme.

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    • ty89 // 06.11.2017 à 16h00

      Voici un article qui parle de cela :
      http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/10/27/31003-20171027ARTFIG00359-fatiha-boudjahlat-les-neo-feministes-sont-les-idiotes-utiles-des-indigenistes.php

      Article très intéressant, et c’est rare de voir ça sur un site mainstream comme Lefig.

        +5

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    • David D // 06.11.2017 à 18h27

      Vous êtes sérieux ? Il y a en effet plusieurs coquilles, d’autres encore que vous ne relevez pas, mais c’est loin du jargon illisible. Il y a des mots qui passent à la trappe également.
      « Il convient ici de lire avec attention [les chapitres] trois et quatre de son ouvrage. » (avec une autre coquille, on avait plus haut un premier appel à la lecture des « deuxièmeS [sic] et troisième chapitres »). « Il montre [l]a construction perverse d’un autre sens [donné] aux mots que nous utilisons, » « construction qui permet de casser le langage commun qui s’était instauré entre français[] ». Après, le mot « construction » pose problème, c’est vrai. On comprend, mais est-ce que la construction est dans le nouveau sens donné au mot ? Dans la dernière phrase, « langage commun qui s’était instauré », ce n’est pas précis, mais nous sommes loin de l’écriture la plus alarmante quand même.

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  • Valmeysien de Bouvines // 06.11.2017 à 03h07

    Quel bon papier !

    « pourquoi des intellectuels, de gauche comme de droite montrent-ils une telle perméabilité aux thèses communautaristes et racistes au point, dans certains cas, de s’en faire les complices. »

    C’est une bonne question. A noter que les deux camps se renforcent mutuellement : Zemmour et Bouteldja, le premier se justifie par l’existence de la seconde, et réciproquement.

    Pour le cas de la gauche intellectuelle c’est d’autant plus consternant, tant on attendait d’elle qu’elle tienne ferme sur des principes qui sont, historiquement, SES principes.

    L’incrédulité envers tout métarécit (Lyotard, 1979) a entraîné cette décadence intellectuelle spectaculaire et ses outrances grotesques. Le délire de persécution a été sophistiqué en doctrines par la gauche culturelle, de là apparaît cette pépinière de tyrans aux petits bras, vomissant leur ressentiment et leur sadisme sans aucun scrupule contre tout et n’importe quoi puisque « cé systémik » ma bonne dame.

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    • basile // 06.11.2017 à 05h37

      « pourquoi des intellectuels, de gauche comme de droite montrent-ils une telle perméabilité aux thèses communautaristes et racistes au point, dans certains cas, de s’en faire les complices.” C’est une bonne question »

      ma réponse : beaucoup sont nés dans les colonies. Qu’est-ce que leurs parents y faisaient ? Hauts fonctionnaires grassement payés ? Exploitants, au sens économique ou non, venu y faire du profit ou développer les pays ? Missionnaires venus évangéliser ?

      Tous en ressentent, à mon avis, une certaine culpabilité, un besoin de repentir. Cette fameuse contrition.

      « Ne faites pas ce que mes ancêtres ont fait, accueillez ces pauvres que mes ancêtres ont exploités, serrez vous la ceinture, pour réparer le mal »

        +7

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      • Raphaël // 07.11.2017 à 15h06

        Il est vrai qu’il n’y a pas plus pétri de repentance (feinte) que les descendants d’esclavagistes. Problème, une grande majorité des gens en France n’ont vécu que de leur bras et de leur sueur et non pas de celles des autres, voire ont versé leur sang pour les intérêts privés de ces même esclavagistes. La coupe est donc pleine pour la majorité des français.

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    • Alfred // 06.11.2017 à 08h02

      Je ne suis pas certain que Mme Bouteldja puisse être qualifiée d’intellectuelle, et encore moins de gauche. Les personnes visées étaient « plus haut » dans le paysage politique (M..) et médiatique (Lo.. par exemple) dont effectivement la myopie sélective en matière de racisme devient pénible (on est en train d’assister à la naissance d’un PSbis!). Tout au plus cette dame porte elle des thèses racistes et communautaristes. Mais les vrais coupables sont ceux qui dotés d’une forme de pouvoir à gauche s »en accommodent par lâcheté ou calcul.

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      • DidierF // 06.11.2017 à 10h46

        Alfred : Vous accusez carrément cette dame de porter « en elle des thèses racistes et communautaristes ». À mes yeux, elle parle d’un phénomène observable et évident. Êtes-vous de ceux pour qui « la réalité est fasciste » ?
        Pour votre doute sur la qualité d’intellectuelle de cette dame, j’espère que vous pensez à des pointures comme Bernard-Henri Levy comme références pour définir les intellectuels. Sinon, je considère que vous insultez l’intelligence du propos de ce livre. Je considère que décrire la réalité est un sommet de l’intelligence. Je précise que, pour moi, un phénomène observable fait partie de la réalité.

          +1

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        • Alfred // 06.11.2017 à 11h13

          Je crois que vous confondez Mme Boudjahla que je respecte et Mme Bouteldja que je critique (certes avec virulence). J’ai exumé la seconde de l’oubli ou elle devrait se trouver car Valmeysien de Bouvines l’a mentioné. C’est tout.
          La premiere me semble décrire une réalité effectivement, la seconde promeut une vision racialiste du monde. Indépendament des positions de chacune, il me semble aussi que la premiere a fourni un travail réel (ce qui est toujours respectable) et que la seconde milite de façon très émotionnelle et égocentrée sans pour autant être capable d’articuler un discours aussi construit. D’où mon commentaire.

            +15

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      • DidierF // 06.11.2017 à 20h28

        Alfred : Exact. Je vous présente mes excuses pour cette erreur.

          +5

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  • Valmeysien de Bouvines // 06.11.2017 à 03h22

    J’en profite également pour suggérer la lecture de ce papier :
    http://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1996_num_46_1_395042

    Si la modération veut bien m’autoriser à poster un 2e comm et autorise le lien.

    La méthodologie de beaucoup de sociologues contemporains qui « découvrent » des systèmes de « domination » est, en très grande partie, héritière de la méthodologie de Bourdieu dont il est fait une critique dans le papier mis en lien.

    Le point essentiel est que la méthodologie bourdieusienne ne respecte pas le principe de réfutabilité de Popper : cette méthode « prône un primat de la théorie sur les faits, qui offre à ces derniers la possibilité de confirmer la théorie mais pas de l’invalider ».

    Le caractère non réfutable des théories sociologiques usant de cette méthode les entraîne vers tous les excès, quitte à inventer des dominations qui n’existe qu’en théorie et ne s’observe pas dans l’expérience. De là naît le délire de persécution, et ceci est enseigné dans nos universités…

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    • Il Jambono // 06.11.2017 à 09h53

      La réfutabilité de Popper est une philosophie des sciences qui repose sur des postulats non démontrés. En bref, soit vous êtes d’accord, soit vous êtes pas d’accord. La critique de Bourdieu est acceptable et nécessaire, sinon lui aussi devient un dogme que l’on ne peut critiquer. En revanche, lui opposer Popper ne peut être utilisé comme l’opposition d’une et unique vérité (celle de Popper) et le faux (Bourdieu).
      Je n’ai pas lu l’article que vous proposez à la lecture, donc je ne me prononcerai pas sur les auteurs et leur travail, mais merci pour le partage.

        +2

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      • Owen // 06.11.2017 à 15h17

        Vous parlez de Karl Popper sans évoquer le paradoxe de la tolérance, qui est au coeur du sujet.
        « Moins connu est le paradoxe de la tolérance : la tolérance illimitée doit mener à la disparition de la tolérance. Si nous étendons la tolérance illimitée même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas disposés à défendre une société tolérante contre l’impact de l’intolérant, alors le tolérant sera détruit, et la tolérance avec lui. »

        Pour cellzéceux qui n’ont l’ont pas vu, le Ce Soir Où Jamais « Comment réconcilier les antiracistes » est très intéressant. La plupart des intervenants sont plutôt jeunes et les points de vues mettent à jour comment la société d’aujourd’hui est fracturée (et noter le contraste avec Toscani et son monde en Benetton).
        https://www.youtube.com/watch?v=RCtv9lnG_7U

        J’ose ajouter Lydia Guirous avec la question sous-jacente: notre société peut-elle encore faire la critique d’un livre religieux ?
        http://www.rfi.fr/video/20171004-lydia-guirous-islamisme-prend-le-pas-islam-france

          +2

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      • Valmeysien de Bouvines // 06.11.2017 à 18h40

        Jambono,

        Le principe de réfutabilité est accepté par la totalité des scientifiques que j’ai pu entendre parler de méthode, parler de ce qui constitue un énoncé scientifique, de ce qui le distingue des autres énoncés.

        Et je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.
        Si, après avoir formulé une hypothèse, je ne peux pas répondre à la question « que faudrait-il qu’il apparaisse pour que mon hypothèse soit réfutée ? » c’est donc que mon hypothèse N’INTERDIT aucun comportement, ne pourra jamais faire une LOI scientifique.

        Les lois scientifiques célèbres ont ça en commun de dire ce que le réel ne peut pas faire : une pomme ne pas peut léviter dans les airs.

        Donc si une science empirique souhaite mériter ce qualificatif « d’empirique » (et c’est bien la prétention des sociologues il me semble), elle doit respecter le principe de réfutabilité ce que la méthodologie bourdieusienne (et ses héritiers en études de genre et postcolonial notamment) se refuse de faire.

          +3

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  • Fritz // 06.11.2017 à 07h44

    Je n’ai pas lu ce livre. Les problèmes qu’il traite sont réels, mais ils seraient moins graves, il me semble, si l’immigration de pays musulmans vers la France avait été plus modérée, et si en face, on ne brandissait pas comme panacée une République ou une Laïcité absolutisées, mais aussi vidées de références à l’histoire et à la souveraineté.

    D’où ces « débats » de société qui permettent aux esprits de s’échauffer à bon compte – le genre de débat qui produit plus de chaleur que de lumière.

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    • RV // 06.11.2017 à 19h08

       » …/… une République ou une Laïcité absolutisées …/… »
      La laïcité n’a pas besoin d’adjectif !
      C’est un principe fondateur de la République française.
      « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi » (art. 10).

        +2

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      • Fritz // 06.11.2017 à 21h12

        Je le pense aussi. Mais cet article 10 a une genèse qui montre qu’on a du mal à accepter en France la liberté religieuse. Car les députés de 1789 ont rejeté la proposition du comte de Castellane qui établissait clairement et sans restriction la liberté de conscience et la liberté de culte : « Nul homme ne doit être inquiété pour sa religion, ni troublé dans l’exercice de son culte ».

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  • Fritz // 06.11.2017 à 08h09

    J’ajoute que dire « communautariste » pour éviter de dire « musulman », ça finit par être lassant.

    De même, mettre en avant des femmes d’origine « arabe » ou musulmane pour contrer ledit « communautarisme », ça commence à bien faire.

    Ça me rappelle Yves Lacoste, qui disait il y a 25 ou 30 ans : « il faut utiliser les beurettes » (sic).

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    • Alfred // 06.11.2017 à 12h49

      Je trouve votre réaction un peu épidermique. D’une part le communautarisme peut aussi concerner certains juifs encore de nos jours comme il a concerné à une époque qui me semble révolue les auvergnats (par exemple). D’autre part tous les musulmans ne sont pas communautaristes.
      Là où je vous rejoins c’est qu’il y a souvent une forme de lâcheté de gens qui pensent « communautarisme musulman » et s’arrêtent à « communautarisme ». Qu’ils assument donc.
      Par ailleurs il me semble que vous faites un mauvais procès avec votre histoire de « beurette de service ». D’abord il me semble que des hommes musulmans sont parfois mis en avant (ex musulmans par contre c’est exceptionnel). Ensuite que vous faut il? Pas musulman: qui est on pour parler (légitimité)? Musulman c’est le musulman de service qui parle? Dans tous les cas on peut trouver à redire. C’est un faux problème (faut il être banquier pour être légitime à parler de banque?). Focalisons sur ce que les gens disent plutôt.

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  • LBSSO // 06.11.2017 à 08h48

    Comme le lien de l’article d’András Jakab intitulé « La neutralisation de la question de la souveraineté. Stratégies de compromis dans l’argumentation constitutionnelle sur le concept de souveraineté pour l’intégration européenne » indiqué en note [5] par J Sapir ne fonctionne pas directement, je vous en donne un nouveau :
    http://juspoliticum.com/article/La-neutralisation-de-la-question-de-la-souverainete-Strategies-de-compromis-dans-l-argumentation-constitutionnelle-sur-le-concept-de-souverainete-pour-l-integration-europeenne-br-28.html

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  • Haricophile // 06.11.2017 à 09h15

    Le détournement des mots c’est nouveau tiens….

    Le détournement des mots et des concepts est une constante du libéralisme depuis son origine, c’est même une propriété intrinsèque du libéralisme pour faire passer des vessies pour des lanternes, s’approprier les biens et les « dons de la nature », et faire accepter l’innacceptable.

    La preuve : Le mot libéralisme lui même !

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    • Paula // 06.11.2017 à 10h06

      Oui.
      C est comme le mot « multiculturalisme » qui devrait être changé en « multicolorisme » ou « multiracialisme ».
      La seule culture qui est en cours aujourd’hui est libérale mondialiste et athée. C est une pensée unique que certains qualifient de marxisme culturel.
      Donc il n y a pas plusieurs cultures.

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    • Raphaël // 07.11.2017 à 15h23

      Voilà pourquoi il faut un bon dictionnaire :

      http://www.toupie.org/Textes/Jamais_sans_ma_novlangue_V2.pdf

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  • christian gedeon // 06.11.2017 à 09h49

    je lirais ce livre…en attendant,il est bon qu’on commence à voir les choses en face,et qu’on arrête de faire de l’antiracisme crétin et à sens unique(corollaire des antifas) qui a pour conséquence de faire monter le…racisme et la bofattitude. Le » touche pas à mon potisme » qui a été l’alpha et l’oméga de la « pensée  » de gauche pendant 35 ans nous a mené droit dans le mur.Il a permis l’instrumentalisation de la question musulmane,et la prise en otage des musulmans de France par un drôle d’attelage composé des intellectuels » tolérationnistes  » de métier,et une frange de l’islam,qui tous deux au nom de la « tradition  » et du « respect »,ont cherché à placer l’islam en France en dehors,non seulement des lois de la république,mais aussi en dehors de la société elle même.Et maintenant pour revenir en arrière,bon courage,la France étant par excellence le pays des droits acquis et des effets cliquet..

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    • Pinouille // 06.11.2017 à 13h51

      Personnellement, j’aurais tendance à attribuer la stigmatisation musulmane à d’autres facteurs que le touche pas à mon potisme:
      – pas d’effort suffisant pour l’éducation –> chômage des jeunes –> exclusion
      – pas d’effort suffisant pour les logements et la mixité –> ghettoïsation
      – pas d’investissement dans les lieux de culte –> prières dans les rues ou mosquées financées et gérées par des salafistes
      – etc
      Rien que ces 3 arguments pèsent amha bien plus lourd. Pour les régler, il faut des €: autant dire que ce n’est pas prêt de s’améliorer.

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  • Pinouille // 06.11.2017 à 11h50

    « Mais, il n’est jamais venu à l’idée de ces intellectuels que la loi ne reconnaissait aucune « coutume », qu’elle soit barbare ou qu’elle soit innocente par ailleurs. »

    Sans porter de jugement sur le cas précis de l’excision, cet argument n’a aucun sens. Il présuppose que la loi est immuable et qu’elle se base sur des principes qui le sont tout autant. Or une loi peut être modifiée/abrogée. Et le rôle des intellectuels est justement de reconsidérer (soit pour les défendre, soit pour les combattre) indéfiniment ces principes qui cadrent l’ensemble. Non pas par plaisir stérile, mais par ce qui est considéré comme une nécessité.

    Décréter que certains principes/lois sont gravés dans le marbre une bonne fois pour toute (n’est ce pas d’ailleurs la définition du conservatisme?), revient à faire preuve d’autoritarisme , même pour de bonnes raisons. Cela simplifie artificiellement la réflexion puisque l’on considère certaines portes fermées. Mais il n’en est rien. Bref, ça ne résout rien.

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    • christian gedeon // 06.11.2017 à 11h57

      ben voilà,comme çà,on reste dans les généralités…mais si, il faut porter un jugement sur l’excision,ou la violence faite aux femmes,ou le travail des enfants,le pillage des ressources des pma, ou,ou,ou. Rester dans les nuages de la haute pensée étherée est plutôt facile,non? Et si,il y a des choses qui peuvent et doivent être gravées dans le marbre. Relativisme,quand tu nous tiens.

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      • Pinouille // 06.11.2017 à 14h56

        L’excision c’est pas bien
        La violence faite aux femmes doivent cesser
        Les enfants devraient aller à l’école plutôt que travailler dans les usines/mines
        Les ressources sont trop pillées sur cette terre

        Bon ben une fois qu’on a dit ça, il n’y a plus qu’à aller se coucher avec le sentiment du devoir accompli.

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      • Pinouille // 06.11.2017 à 15h12

        « Sans porter de jugement sur le cas précis de l’excision »
        Mon propos n’était pas de soulever un débat sur l’excision dont il est question dans l’article, mais d’insister sur le fait que sa rédactrice considérait comme allant de soi l’immuabilité de certains principes alors qu’ils ne le sont pas. Amha, cela affaiblit considérablement son argumentation.

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        • Sam // 07.11.2017 à 15h35

          Le droit moderne s’est construit sur le droit coutumier, qu’il a prétendu dépasser. L’idée d’un code immuable remonte au moins à Justinien, et en passant par le siècle des lumières le droit s’est voulu rationnel et scientifique.

          Aujourd’hui alors que la hiérarchie des normes est violemment bousculée par les eurobéats, que la constitution est trafiquée en temps réel pour s’adapter à la mondialisation, que les peuples sont contournés et ignorés, c’est sur que ca ne veut plus rien dire.

          Sans compter la corruption généralisée de nos zélites, qui ne manquent jamais de bafouer grossièrement la justice et le droit dès qu’ils sont pris la main dans le sac, en toute impunité…

          Mais peut être qu’elle se rappelle d’un temps où la constitution et les principes généraux du droit étaient les garants de notre souveraineté, du pacte national, et en tant que tels respectés et « presque » immuables.

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  • LBSSO // 06.11.2017 à 13h27

    Bergson au sujet du quiproquo au théâtre dans son livre « Le rire ».

    « Nous [les spectateurs] apercevons le sens réel de la situation, parce qu’on [l’auteur] a eu soin de nous en montrer toutes les faces ; mais les acteurs ne connaissent chacun que l’une d’elles : de là leur méprise, de là le jugement faux qu’ils portent sur ce qu’on fait autour d’eux comme aussi sur ce qu’ils font eux-mêmes »

    https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Rire._Essai_sur_la_signification_du_comique/Chapitre_II._%E2%80%94_I._%E2%80%94_III._%E2%80%94_La_boule_de_neige
    Chaque mot,concept,citation, statistique , agrégat économique,etc. doit être défini, contextualisé sinon nous ne serons que des acteurs dont d’autres s’amusent.

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  • Geof’ // 06.11.2017 à 14h25

    « en montrant comment la construction de communautés fantasmées s’opposait frontalement à la notion de peuple »

    sauf que le peuple est aussi une construction normative, avec pour base/origine l’ethnique, le religieux, l’assimilation…

    le Roy est nu…

    Et puis, dénoncer la mort des Nations au nom de quoi ? Du chômage DANS les frontières nationales ? La Nation ne peut sauver les peuples de l’intelligence artificielle, de la pollution des sols…, il faut qqch de plus solide…

    La Nation, ça ne veut rien dire…

    Geof’, neo-communiste

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    • Sandrine // 06.11.2017 à 16h38

      Vous penser que la gouvernance mondiale et le gouvernement par la technocratie est mieux à même de nous sauver de  » l’intelligence artificielle, de la pollution des sols, etc… » ?

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  • Opp’s // 06.11.2017 à 14h52

    Très intéressant résumé du bouquin de Fatiha Agag-Boudjahlat même si le fond de son propos a déjà été abordé , au travers du prisme d’autres sensibilités parfois bien opposées à celles de l’auteur ou du commentateur Sapir.

    Encore plus intéressant la résistance de certains commentateurs.

    Sapir a beau aller chercher les nominalistes du moyens-âge et les lumières du XVIIIe , leur invocation (en admettant que cela soit connu des commentateurs) ne constitue pas un fondement. Ce sont des points de vue.
    A partir du moment où est posée l’acceptation d’une belle et généreuse égalité des ‘cultures’ ou des modes de penser , ou bien le refus de vouloir poser la moindre hiérarchie qui privilégierait la sienne propre, on est alors aspiré irrémédiablement dans le relativisme culturel . Pourquoi pas la polygamie et la circoncision si c’est mon choix et celui de ma communauté ? Pourquoi la tyrannie de la majorité ? Pourquoi la démocratie ?

    En effet rien ne peut alors justifier de refuser à un individu , entité librement constructrice de lui-même , le choix d’adopter ou pas les rites d’une communauté qu’il a choisie et qu’il fait sienne.
    La subjectivité de mon rite n’enlève pas la liberté de l’autre : alors pourquoi m’en refuser le choix et l’exercice ?
    Je ne fais que poser la question (même si évidemment je penche nettement du côté de Sapir)

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    • Pinouille // 07.11.2017 à 10h15

      @Opp’s

      Vous posez mieux le problème que je n’ai réussi dans mes commentaires précédents (et qui allaient dans le même sens).
      Il sous-tend que l’hétérogénéité des cultures/religions/traditions dans un même pays crée mécaniquement des forces susceptibles de menacer sa cohésion globale.
      Afin de préserver cette dernière, il paraît nécessaire de fixer des limites au relativisme culturel; d’imposer certaines règles (lois) et certaines valeurs supposées transcender les différences.
      Mais quelles sont ces valeurs qui font que le France est la France et pas autre chose? Qui doit les définir, les actualiser? Comment les imposer?
      L’actualité fourmille d’exemples qui gravitent autours de cette problématique, et qui dépassent les simples références à la constitution, aux droits de l’homme ou à la loi existante: mariage pour tous, voile, crèches de noël en mairie, burkini, pma, pains au chocolat, etc…
      Force est de constater que l’éventail des prises de positions est extrêmement large dans ce domaine: elles vont de la volonté d’un retour à la France des 30 glorieuses au sentiment qu’un pays est un hôtel pour les résidents du monde, en passant par la création d’un ministère de l’identité nationale.

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  • Louis Robert // 06.11.2017 à 16h06

    Je veux insister sur ceci.

    Nous, Occidentaux, invoquons, souvent mal à propos, pour un rien, ou bien hypocritement, ce que nous aimons appeler des « principes universels »… que nous utilisons pour mieux flétrir « le relativisme ». Cet « universalisme » de nos principes, nous le prenons volontiers pour acquis, heureux prétexte pour tenter de les imposer partout de par le monde et sans trop de discernement, surtout quand nous démangent le néo-colonialisme et l’impérialisme.

    Je crois que l’Occident doit remettre en cause cet « universalisme » et accepter la responsabilité d’en établir le bien-fondé, le cas échéant, dans un dialogue ouvert et honnête, le but étant de nous entendre sur ceci: 1. en quoi consiste cette universalité, 2. ce qui la fonde, et 3. en quoi une conduite la respecte ou s’avère humainement « intolérable ».

    Il se peut que ce faisant nous découvrions que de tels principes sont rares, peu acceptés et trop souvent prétextes à des abus de Pouvoir qui déshumanisent.

    Qui veut faire l’ange…

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    • Louis Robert // 06.11.2017 à 16h16

      ADDENDUM:

      Nos préférences peuvent bien sûr être légitimes et nous pouvons légitimement exiger qu’on les respecte dans sa conduite, sans qu’elles doivent être pour autant universelles… et que nous entreprenions de les imposer à l’univers tout entier.

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      • Sandrine // 06.11.2017 à 16h54

        Si vous remettez en cause l’idée de principes universels, alors vous remettez automatiquement en cause l’idée d’unité du genre humain… Et vous ouvrez grande la porte au racisme, qui lui-même est l’antichambre de l’idéologie post-humaniste.
        L’idée de principes universels présuppose que chaque être humain est dépositaire d’une parcelle de la raison universelle, ce que les Grecs appelaient le logos ou la sophia et qui était censé selon eux être l’apanage du genre humain (l’homme comme animal rationnel).
        Si vous dites que les prétendus principes ne sont que les fruits de cultures aléatoires et contingentes, alors il n’y a plus de frontière entre l’homme et l’animal ( il a été prouvé que les animaux eux-aussi ont, à des degrés divers, des cultures) et donc plus rien ne vous empêche de classer les hommes en espèces ou races comme on le fait pour les diverses espèces de primates…

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        • Louis Robert // 06.11.2017 à 18h36

          En cause? Plutôt en question.

          La question est précisément de savoir en quoi consiste cette unité. Qu’y a-t-il donc derrière ces simples mots, «unité du genre humain »? Sur quoi repose donc l’obligation que l’unité tienne à l’universalité et qu’elle ne puisse pas être sans elle? Mais que sont donc ce logos, cette raison universelle, cette sophia? Quel apanage? Quel animal rationnel? Où donc? Qu’y a-t-il derrière tous ces mots, tout ce fatras de catégories essentiellement occidentales et qui doivent faire l’objet d’un très grand ménage…

          Je crois qu’il y a unité du genre humain dans la diversité (races, philosophies, religions, civilisations, etc.), qu’il y a même « coincidentia oppositorum », cette unité des contraires dont Shakespeare déborde du reste si merveilleusement: ombre et lumière. Mais l’universalité, il faudrait d’abord la chercher avec détachement avant de prétendre l’avoir trouvée toute cuite chez les Grecs… et surtout penser l’imposer aux souriants Asiatiques, par exemple.

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          • Sandrine // 06.11.2017 à 19h57

            Oui, la raison personne ne l’a jamais vue nulle part et surtout pas dans un scanner ou sous un microscope… vos arguments, typiquement post-modernes, ont été brillamment développés par des penseurs comme Deleuze ou Foucault, qui justement, déclara « finement » que « l’Homme etait mort « … ne se rendant pas compte qu’il sciait la branche sur laquelle il était assis.
            Ce type de pensée a ouvert la voie à l’ultra-libéralisme (puis maintenant aux délires transhumanistes ) qui, loin d’être libéral, ne croit qu’aux lois « naturelles » du marché, c’est à dire à l’ajustement instinctif des intérêts et des passions humaines bien loin de la liberté raisonnable capable de s’élever au dessus de la triste condition animale de l’homme et au delà de la sinistre intelligence des calculateurs cybernétiques

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            • Pierre Tavernier // 06.11.2017 à 22h52

              Il me semble que vous faites un raccourci plutôt sommaire entre l’idée de non-universalité et l’ultra-libéralisme ou le trans-humanisme. Mais peut-être n’ai-je pas su appréhender votre propos ?

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            • Louis Robert // 06.11.2017 à 23h16

              Sandrine, décadents, le Dieu et l’Homme occidentaux sont morts, en effet, mais plus épanouis que jamais les êtres humains vivent, plus divers aussi. Oui, l’Histoire, la civilisation, et le monde d’Occident agonisent et prendront bientôt fin, mais l’histoire et les civilisations humaines fleurissent. Un nouveau monde est né où s’épanouissent un nouvel ordre mondial ainsi qu’une plus vaste, plus diverse modernité. Tandis que l’Occident s’éclipse, l’humanité s’affirme, chaque jour plus souriante de l’espoir qui renaît en chacun.

              Le vaste monde de nos petits-enfants s’ouvre et nous appelle. Allons-y voir. Ce spectacle grandiose est renaissance d’universalité pour tous, incarnée, véritable.

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          • Sandrine // 07.11.2017 à 10h55

            « Plus épanouis que jamais les etres humains depuis que l’Homme occidental est mort » dites vous ? En etes vous sur ? Moi je ne vois au contraire se profiler à l’horizon qu’asservisement et extermination.
            Revenons à la question de départ : les principes du droits qui sont concurrencés par les coutumes – à force d’avoir voulu, comme vous le souhaitez, universaliser le principe de la deconstruction des préjugés culturels. Ce que l’on peut reprocher à la coutume c’est son caractère irrationnel, particulier, contrairement à la loi qui est un effort rationnel de généralisation. La loi d’emblée tent vers l’universel et répond à un imperatif de justice.
            Certes les principes généraux du droit que J. Sapir oppose aux coutumes peuvent etre considérés comme des sortes de « coutumes savantes » non écrites qui s’imposent au droit écrit. Mais il s’agit néanmoins de principes généraux qui essaient de prendre en considération l’ensemble de la société – contrairement aux coutumes particulières d’une communauté particulière. Or, si l’on révoque d’emblée le principe de la raison humaine, comment voulez-vous opposer des principes généraux (le principe de dignité humaine par exemple) à des coutumes particulières (l’excision par exemple) ?
            Il n’y a pas d’autres Hommes que les Hommes rationnels. Les etres humains dépouillés de leur raison ne sont pas des Hommes, ils peuvent etre des animaux évolués, des algorithmes sensibles, et bien d’autres choses encore… Mais pas des Hommes

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            • Olivier // 07.11.2017 à 13h19

              Et quelles sont les dernières paroles de Socrate obligé de boire la ciguë dans le Phedon de Platon ? Hum ?

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            • Sam // 07.11.2017 à 15h53

              « Il n’y a pas d’autres Hommes que les Hommes rationnels. »

              Ben mince alors…

              Et alors je me retourne, je regarde le monde absurde dans lequel je vis, et je me dis qu’il doit y avoir une erreur. Nous sommes sur le point de mettre fin à l’espèce avant la fin du siècle rien qu’avec le climat, sans compter toutes les autres crises, et tout ca dans une euphorie rationaliste hallucinée.

              Rationnels ? Aujourd’hui, on dirait plutôt « pragmatique », « réaliste ». Un argument de l’ordre de « complotiste », qui renvoie l’autre à des délires futiles. Très utile pour éviter un débat ou discréditer un argument.

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            • Sandrine // 07.11.2017 à 16h36

              @ Sam
              Je ne dis évidemment pas que tous les homme sont uniquement mus par la raison ; ils sont bien évidemment aussi des êtres de passion. La volonté de puissance est la plus terrible d’entre elles.
              Ce que je dis c’est que les homme ne sont pas entièrement déterminés. Ils sont libres (sous certaines conditions) et cette liberté réside dans le fait qu’il sont capable de faire usage de discernement, ils sont capables de juger du bien et du mal, c’est essentiellement en cela que réside leur Raison.
              La folie rationaliste de notre monde technicien, c’est de croire que la raison humaine est uniquement une rationalité « calculante » s’exprimant en langage mathématique.
              Comme dit Castoriadis : » Si une nouvelle culture humaine est créée,[…] ; elle ira de pair avec un bouleversement des significations établies, des cadres de rationalité, de la science des derniers siècles et de la technologie qui leur est homogène »

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            • Sandrine // 07.11.2017 à 16h40

              @Olivier, je ne vois pas très bien à quelles paroles de Socrate vous faites allusion exactement. Le fait qu’il accepte librement la mort pour se soumettre aux lois de la cité vous parait-il contraire à l’idée de Raison humaine?

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            • Sam // 07.11.2017 à 22h15

              @Sandrine
              Je ne remettais pas en cause vos arguments. Finalement, je suis assez d’accord avec ce que vous dites dans l’ensemble. C’est juste cette histoire de raison. Depuis qu’on l’a découverte, on l’a perdue.
              Bien sur la raison est un outil puissant, mais c’est un outil aveugle et sourd, qui a ses propres limites et se laisse facilement duper. La coutume peut être barbare (excision), la raison aussi (chaise électrique, guerres modernes). Et si la raison peut être une voie de la sagesse, la coutume aussi.
              Et cette façon qu’a la raison de se placer comme un aboutissement, un dépassement de tout le reste, c’est déraisonnable, pour ne pas dire irrationnel…

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            • olivier // 07.11.2017 à 23h11

              Si vous me pardonnez mon intervention, c’était pour apporter un éclairage différencié sur la confrontation entre loi et rites, rationnel et irrationnel.

              «  Criton, nous devons un coq à Esculape. Payez cette dette, ne soyez pas négligents. »

              Apres avoir suivis la loi jusqu’à la mort, sa dernière parole se tourne vers le rite et la coutume (seule possibilité pour la raison d’appréhender ce qui viens ?). Une phrase qui a fait couler beaucoup d’encre.

              J’ajoutrerais que le relativisme – culturel – étais la norme dans le monde antique, bien plus qu’aujourd’hui (Pline l’Ancien, Pyrrhon) et la loi grecs ne s’appliquais pas aux barbares. Ce n’est pas un problème de norme mais de morale, que tout le monde esquive mais pratique pourtant. Ce que Louis Robert ne perçois pas dans son positivisme suicidaire, c’est que nous vivons dans un monde mille fois plus uniformisé que ne pouvais l’être celui des anciens, un simple regard sur la colection d’Albert Kahn suffit à s’en convaincre http://collections.albert-kahn.hauts-de-seine.fr/

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        • Opp’s // 06.11.2017 à 21h31

          Dommage Sandrine que vous n’ayez pas lu mon commentaire toujours en attente. Car vous posez avec Louis la bonne question.
          Effectivement l’universalisme n’est plus ce qu’il était car je pense qu’il a perdu son ou ses fondements successifs : la ‘raison’ grecque est à la fois diluée et peu à peu discrédité par son intellectualisme, les religions monothéistes sont en hibernation ou bien régressives, le cogito cartésien est enterré par la gnose ou l’inconscient, la ‘raison’ kantienne est en fait un apriori d’un chrétien épousant les lumières du XVIIIe, la science a pignon sur rue mais elle est muette pour fonder une morale, l’idée de progrès n’est plus à la mode.
          Plus rien pour fonder. Plus d’universalisme.
          Sauf peut-être une prochaine dictature éclairée des sciences cognitives, sorte de matérialisme ondoyant , mais qui , comme tous les matérialismes, sera incapable de sortir de ses multiples interprétations.

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        • Opp’s // 06.11.2017 à 22h05

          Effectivement la remise en cause de l’universel est forcément la destruction de l’idée , laborieusement édifiée, de genre humain. Foucault n’a peut-être pas tort : l’ Homme tel que nous le concevons plus ou moins encore , est en voie disparition.

          L.R. est positif : bien sûr il ne veut plus d’universel , enfin il voudrait surtout un universel moins instrumentalisé , qui soit plus poli avec les autres, un universel qui n’aurait pas l’air d’être universel, qui serait capable d’accepter d’autres universels , qui serait plus clair en disant ce sur quoi il se fonde vraiment , un universel s’acceptant comme un relatif costaud dialoguant avec d’autres relatifs à prétention universaliste , bref L.R. ne renonce pas quand même à l’universalisme à condition qu’il n’ait pas la prétention d’en être un.

          L.R. va plus loin encore : l’universel c’est précisément la « différence » … comme le décrirait très bien Shakespeare ? A ce détail près que le monde du génial dramaturge « est une histoire racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien ».
          C ‘est peut-être donc notre prochain monde, celui qui ne veut pas refaire le chemin jusqu’aux Grecs , comme si c’était là du tout cuit trop facile, et donc ‘Monde’ qui doit repasser par le chemin du bruit et de la fureur

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  • Frédéric // 06.11.2017 à 22h26

    Je répète ce que j’ai déjà dit à propos d’un article de Jacques Attali comme quoi tout pays doit se penser comme un hôtel: S’il y a un pays, c’est qu’il y a une culture dedans, comme il y a un dedans d’une cellule vivante et un dehors qui fait que la vie existe. Pour un pays ou un peuple sa vie est la vie de sa culture. Même les Suisses, avec leurs quatre langues et deux religions majoritaires sont un peuple. Si un pays éclate en communautés, il disparaît. Il peut y avoir des communautés, comme des coopératives, des villages, des communautés linguistiques ou religieuses, mais il faut un ciment entre ces communautés, n’importe quoi, et ça marche avec pas grand chose. Pourquoi les Libanais, divisés et avec une guerre fratricide derrière eux sont-ils toujours ensemble? Parcequ’ils ont un état qu’ils tiennent contre vent et marées. Tiens, l’état, n’est-ce pas ce que doit détruire le monde des affaires?

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  • olivier // 07.11.2017 à 00h52

    Il est amusant de les voir se dénoncer en agitant les oripeaux d’un régime éphémère qui n’est plus qu’une ‘curiosité’ historique sans avenir malgres ses horreurs. Point Godwin.

    Nous avons ici la boussole dans la main droite et l’aimant dans la main gauche. Confucius parlais de rectifier les mots : Zheng Ming, le bon sens. La pensée qui se veut surplombante n’est qu’une émanation partisane d’un des camps en action, paralysée par l’anthropologie républicaine égalitariste dont le premier acte fut le massacre d’une partie de sa population. C’était bien la peine d’invoquer les nominalistes, mais il est vrai que pour ces derniers, le langage précède le réel (pour faire court).

    Nous avons ici une dénonciation de la racialisation des rapports, mais ont-ils jamais cessé de l’être ? Ce n’est qu’une invention historiquement récente, et on se demande bien pourquoi le concept d’individu n’est justement pas universel. Mais qu’ils continuent à tourner autour du sujet, il vont finir par tomber dessus : c’est une pierre de plus qui contribue à révéler ce qu’elle dénonce. C’est mécanique, et inarrêtable (effet Streisand) la nature humaine est ainsi faite.

    http://wengu.tartarie.com/Lunyu/Couvreur/Lunyu_13.htm
    les Entretiens de Confucius : XIII.3. Preuve que ça ne date pas d’hier.

    « un retour aux heures les plus sombres de l’humanité » Un retour ? mais de quelles lumières parlons nous ?

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  • Karim Wilmotte // 07.11.2017 à 16h52

    « la loi ne reconnaissait aucune « coutume » »
    Pour le coup, cela me semble faux.
    Ou à tout le moins, à largement nuancer.

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  • commentaire // 08.11.2017 à 09h39

    Je suis, à titre personnel, très déçu de voir débarquer sur « les-crises » la critique de l’islamo-gauchisme ainsi qu’un soutien si appuyé à Fatiha Boudjahlat. Après, les articles sont là pour éclaircir les horizons de réflexion mais cette personne (Fatiha Boudjahlat) ne propose pas une réflexion particulièrement originale, je considère être suffisamment servi en termes d’islamophobie sans avoir besoin d’en retrouver par ici. Mais peu importe mon avis finalement.

    Je tiens quand même à souligner quelques contorsions intellectuelles des auteurs (du billet et du livre) : ce seraient vos « adversaires » qui essaieraient de faire croire que l’islam est Un, alors que vous seriez dans la nuance et la reconnaissance d’un islam divers, mais c’est pourtant Fatiha Bourdjahlat qui assimile islam et homophobie sur twitter (en discussion avec Jérome Martin). Ce sont les 2 auteurs qui traitent de l’islam comme s’il s’agissait d’un sujet à séparer du contexte territorial et social Français et en font donc une pseudo-uniformisation.
    De plus, la forme est excessive à un niveau quasi insupportable (les références au nazisme sont très mal justifiées).
    Enfin, pour prolonger quant à la « qualité intellectuelle » de l’auteure de ce livre, elle accuse désormais Mediapart d’être « plus proche de Radio-Paris » que du groupe Manouchian..On est sur TV Libertés en fait.

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