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5.novembre.20175.11.2017 // Les Crises

Ploërmel : Cette fois-ci le Conseil d’Etat a raison, par Régis de Castelnau

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Source : Vu du droit, Régis de Castelnau, 31-10-2017

Le Conseil d’État, vient une nouvelle fois de prendre une décision qui a suscité une certaine émotion chez les catholiques. Par un arrêt en date du 25 octobre dernier, il a donné injonction à la commune de Ploërmel de retirer la croix installée au-dessus d’une statue du pape Jean-Paul II. En ces temps de combats furieux sur les questions de laïcité, la décision a été perçue, à la fois comme une injustice mais aussi comme une avanie par une communauté catholique qui se sent maltraitée au regard des complaisances dont bénéficie incontestablement l’islam intégriste. On a donc vu fleurir un tas de commentaires courroucés dans les médias, et les réseaux ont pris le relais avec comme d’habitude les hashtag qui tuent. Cette fois-ci ce sera #montretacroix pour accompagner un déferlement de photos et de commentaires marqués par la plus grande confusion. Souvent assorti d’un second #balancetonConseildÉtat qui en dit long sur la perte d’autorité de l’institution.

#démontetacroix

Dans Causeur, mon confrère et collègue Pierrick Gardien a en termes sévères, critiqué la décision de la haute juridiction, la trouvant « très discutable » et se demandant si celle-ci n’avait pas à cette occasion « abusé de son pouvoir ». Pour ma part, je considère que le Conseil d’État ne pouvait statuer autrement. Et qu’il lui est fait là, pour une fois, une mauvaise querelle.

Revenons rapidement sur les faits tels que l’on peut les connaître aujourd’hui.

Un artiste russe Zurab Tsereteli a offert à la commune de Ploërmel une statue en pied du pape Jean-Paul II. Le maire en exercice a soumis au conseil municipal, « une délibération du 28 octobre 2006 qui avait exclusivement pour objet l’acceptation, par la commune, d’un don de M. R…portant sur une statue représentant le pape Jean-Paul II en vue de son installation sur la place éponyme de la commune ». C’est postérieurement qu’a été prise la décision d’installer cette statue sous une arche surmontée d’une croix. Six ans plus tard, il s’est trouvé deux laïcards obtus qui, un siècle après la loi sur la séparation de l’église de l’État, continuent à bouffer du curé, alors que les cathos n’embêtent plus grand monde. Ils se sont donc réveillés et ont considéré qu’en Bretagne, où il y a un calvaire tous les 50 m, c’était là un spectacle insupportable. Les mêmes semblent avoir d’ailleurs une phobie alimentaire concernant les imams qu’ils se gardent bien de venir asticoter. Le tribunal administratif de Rennes leur a donné raison et la Cour d’appel de Nantes tort.

Pas de prescription

Pour critiquer la décision du Conseil d’État Pierrick Gardien a avancé plusieurs arguments. Tout d’abord que l’ensemble statue surmontée de l’arche de la Croix était artistiquement indissociable. Et qu’il fallait donc apprécier le monument dans sa globalité. C’est tout simplement erroné, la statue seule a été donnée à la commune et c’est celle-ci qui a décidé de la compléter de cette façon. Le droit moral de l’artiste ne porte bien évidemment que sur la statue elle-même.

La cour d’appel de Nantes avait considéré que six ans après, la délibération d’acceptation du don, délais de recours échus était définitive et inattaquable. Or, fort justement la haute juridiction ne l’a pas suivi en constatant qu’il y avait eu deux décisions distinctes : celle du conseil municipal du 28 octobre 2006, mais également et c’est là l’essentiel une autre, prise en dehors de tout formalisme, visant à installer l’arche et la croix au-dessus de la statue. Et pour celle-là, les délais n’étaient pas échus, parce que n’avaient pas été réalisées les formalités de publicité qui s’imposent à toute décision administrative pour être exécutoire et pour faire courir les délais de recours. On pouvait donc toujours en demander l’abrogation. Malicieusement mon confrère fait appel au bon sens et nous dit : «Pour qui a suivi ce raisonnement juridique alambiqué, la contorsion est grossière : comment le maire de Ploërmel aurait-il pu publier une décision qui n’existe pas ? » Et bien non, il n’y a pas de contorsion grossière, ni raisonnement alambiqué. Simplement l’application de ce que l’on appelle précisément « la théorie de l’acte inexistant ». Que les juridictions administratives utilisent depuis fort longtemps ! La décision existe factuellement, mais elle n’a pas « d’existence administrative régulière ». C’est la raison pour laquelle on peut l’attaquer à tout moment, et faire constater son illégalité.

1905-2017, même combat

Voilà ce que nous dit de façon difficilement réfutable le Conseil d’État : «Toutefois, il ressort également des pièces du dossier soumis aux juges du fond que la délibération du 28 octobre 2006 avait exclusivement pour objet l’acceptation, par la commune, d’un don de M. R…portant sur une statue représentant le pape Jean-Paul II en vue de son installation sur la place éponyme de la commune et ne comportait aucun élément relatif à l’arche et à la croix de grande dimension, distinctes de la statue et installées en surplomb de celle-ci. L’installation, au-dessus de la statue, d’une arche et d’une croix doit ainsi être regardée comme révélant l’existence d’une décision du maire de la commune distincte de la délibération du 28 octobre 2006 ».

Bien sûr que la décision du maire existait, puisque l’arche et la croix ont été édifiées aux frais de la collectivité. Elle était grossièrement irrégulière dans la mesure où n’étant pas pas le fruit d’une décision formalisée de la commune opposable aux tiers, elle surtout constituait une violation évidente de l’article 28 la loi de 1905 dont il faut rappeler les termes : « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit. à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions ».

Ne pas créer de précédents pour les islamistes

C’est la raison pour laquelle la mobilisation autour de l’affaire de Ploërmel l’est pour une mauvaise cause. Et ce n’est pas une bonne idée d’invoquer « les racines chrétiennes de la France » ou de mélanger tout en invoquant les foucades de Georges Frêche à Montpellier, ou les obscénités que les escrocs de « l’art » contemporain s’ingénient à installer dans l’espace public.

En ces temps difficiles où le combat pour la laïcité, qui concerne d’abord l’islam intégriste, n’est pas facile à mener, pourquoi créer des précédents et réclamer ainsi pour les chrétiens des « accommodements raisonnables » en essayant de contourner la loi ? Alors qu’il est essentiel justement de les refuser et de les combattre fermement dès lors qu’ils émanent du salafisme ou du wahhabisme. Pour ne prendre que cet exemple, les prières de rue de Clichy-sous-bois où l’on psalmodie des sourates meurtrières contre les mécréants bénéficient d’un laxisme insupportable de l’État. Les territoires perdus, ces petits califats qui ont fait sécession, sont le fruit de la démission des autorités publiques. C’est justement en étant rigoureux sur les principes, et en étant cohérent que l’on pourra mener ces indispensables combats dans l’outil est justement la loi de 1905.

En ne confondant pas l’exigence républicaine avec une guerre de religions.

Source : Vu du droit, Régis de Castelnau, 31-10-2017

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Commentaire recommandé

basile // 05.11.2017 à 08h34

j’aurais ajouté comme nouvelle religion, ou plutôt son symbole, ce fameux drapeau européen que tout politique (ou presque) se croit obligé d’afficher derrière lui lors du moindre discours. Comme une sorte d’allégeance.

m’étonnerais pas que ces laïcards revanchards soient en adoration pour ce nouveau dieu, ayant remplacé la croix qu’adoraient probablement leurs ancêtres, par ce nouvel objet d’adoration.

d’ailleurs le « crains Dieu » est remplacé par « crains l’UE ». C’est si vrai qu’aucun n’ose s’y opposer. je suis même persuadé que cracher dessus ou le brûler serait blasphématoire.

51 réactions et commentaires

  • vivian // 05.11.2017 à 07h13

    Effectivement, rien ne serait plus nuisible qu’une nouvelle guerre de religion en Europe… Mais tout de même, il paraît difficile de mettre en France sur un même plan l’Islam et la Chrétienté. Espérer contraindre l’islam au nom d’une règle appliquable à toutes les religions est illusoire. L’islam Conquérant rejete dans un même mouvement la laïcité et la chrétienté, et probablement a plus de respect pour la chrétienté étant donné que cette dernière respecte au moins une transcendance. Juridiquement, la décision du Conseil d’État paraît donc justifié, mais je serais bien étonné si la pseudo neutralité laïciste suffise a porter encore longtemps l’unité de la communauté nationale. La génération est probablement déjà née qui réussira à assumer son héritage historique et son projet culturel d’avenir, dans la continuité des valeurs heleno – chrétienne de notre peuple (valeurs qui ne peuvent pas mettre à égalité les principes chrétiens et les principes musulmans). D’un point de vue artistique cette arche n’est pas très heureuse, mais bon, si la majorité municipale souhaite vraiment garder cette croix, n’y a-t-il pas moyen de passer une nouvelle délibération maintenant pour la faire valider sur des arguments culturel ? La Croix n’est pas un symbole exclusivement chrétien mais aussi celtic !

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    • Haricophile // 05.11.2017 à 18h26

      Pourtant l’Islam et la chrétienté on un point commun : Leur diversité de courants et géographique. Parler de LE Islam voulant ci ou ça, c’est un peu comme avoir la naiveté de rassembler autour d’une table tous les courants chrétiens et penser qu’ils puissent se mettre d’acord. Ça fait des années et des années que certains essayent en vain.

      Pour petit rappel :

      – Déjà chez les catho il y a un petit hiatus entre les « théologues de la Libération » et les intégristes sclérosés qui résument la traditions « de toujours » a quelques petites années récentes parmis 2000 ans.

      – Chez les protestants c’est carrément décentralisé.

      – Ne pas oublier les orthodoxes…

      – plus quelques sectes plus minoritaires…

      L’Islam ne se résume certainement pas aux intégristes des émirats, l’immense majorité est aussi cool, pacifiste et ouverte d’esprit que les chrétiens cools, et les « musulmans » français de 3eme génération ne sont pas beaucoup plus pratiquants que les dits « chrétiens » français moyens.

      (le « chrétien » moyen ne milite pas contre les homos et n’habite pas à Neuilly ou a Versailles, ce qui est d’ailleurs incompatible avec la religion chrétienne selon la fameuse citation incluant un chameau et une aiguille, a l’inverse d’aider des étrangers pauvres ou en difficulté qui est illustré par une histoire incluant un samaritain.)

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    • Mafanabé. // 06.11.2017 à 11h43

      « C’est justement en étant rigoureux sur les principes, et en étant cohérent que l’on pourra mener ces indispensables combats dans l’outil est justement la loi de 1905. »
      Bien d’accord avec vous ,Vivian. L’auteur de l’article croit encore au Père Noêl et méconnait l’islam.
      Tous ces arguments qu’il développe ne font que renforcer les islamistes dans le fait que nous ne sommes que des soumis à exploiter à l’extrème.

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      • Master8 // 06.11.2017 à 12h54

        Je ne crois pas que RdC dise ou pense qu’être cohérent et rigoureux sur nos valeurs puisse impressionner les islamistes. C’est nous en tant que société qui avons besoin de cette cohérence pour entre autres choses les combattre, et plus largement continuer à exister.

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  • basile // 05.11.2017 à 07h22

    J’ose faire une hypothèse : ça ne m’étonnerais pas que ces libres penseurs zélés, ces valeureux soldats de la laïcité, soient baptisés. D’où leur mal être intérieur, leur hargne, leur besoin de prouver qu’ils sont de vrai laïcs, eux.

    C’est tout bonnement du rejet de ce qu’ils ont probablement enduré dans leur enfance : messes, confessions, voire internat comme une certaine autre laïcarde, CF.

    Car moi qui ne suis pas baptisé (je béni mon père) et le dernier de la famille remontant à 1610, cette croix ne me dérange pas, car je ne sais pas ce que ça veut dire.

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    • TEROUINARD // 05.11.2017 à 07h48

      Bonjour,
      Basile, n’est pas baptisé; mais béni son père …
      Je n’avais pas pensé, et, possiblement, pas osé faire une blague de ce genre.
      Et Vous ne savez pas ce que signifie une croix ?
      Doit on Vous croire « laïquement » sur paroles ? (j’ai possiblement mal écrit : laïc ment).
      Attention, il se pourrait que certains lecteurs aient un brin de discernement, il se pourrait.

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      • R.C. // 06.11.2017 à 21h51

        Bénir, bene dicere, dire du bien…

        Rien de baptisé dans tout cela qui n’est, après tout, que le contraire de maudire.

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    • Sylvain // 05.11.2017 à 11h31

      J’ai été baptisé, j’ai fait ma communion, mais je me suis détaché de la religion catholique, pour des raisons qui me sont personnelles. Je ne ressens aucun grief à l’égard de l’Église catholique ni de n’importe quelle religion. Tout au contraire, elle a contribué à façonner notre environnement, par ses édifices, et notre être, la façon dont nous concevons le monde.
      Il y a chez les laïcards et chez les athées militants une présomption et une arrogance qui vaut bien celle des croyants fanatiques.

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  • Brigitte // 05.11.2017 à 07h53

    Mettre toutes les religions sur le même pied d’égalité, tel est le voeu pieux de la laïcité. C’est évidemment rayer de la carte le patrimoine historique sans état d’âme….
    Il y a des intégristes dans tous les camps et c’est ceux là qu’ils faut combattre car ils empoisonnent la société civile, cathos, islamistes et laïcards. Ces derniers, en croyant défendre la laïcité, ne font que réactiver les querelles de chapelles. Sans ces deux laïcards intégristes, la croix serait passée inaperçue et le Conseil d’Etat n’aurait pas eu à prendre cette décision qui ne le regarde pas mais uniquement les habitants de la commune de Ploërmel.
    Je suggère de remplacer la croix par un parapluie, symbole laïc de la Bretagne…..ah non zut c’est celui de la Normandie. Alors, par un menhir….

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    • Malika Mouaci // 05.11.2017 à 08h43

      Le principe de la laïcité, ce n’est pas comme vous écrivez, « mettre sur le même plan toutes les religions », mais bien la séparation de l’État et de l’Église et, plus encore, considérer que les choix idéologiques religieux relèvent de la sphère privée, par opposition au domaine publique. Ce qui éviterait toutes ces querelles.
      Par conséquent, cette fameuse statue et croix, avec son « N’ayez pas peur » (sic) gravé dessus, ne devrait pas se trouver sur une place publique, sans parler de son aspect artistique plus que douteux. D’ailleurs, c’est ce qui me gêne le plus : exposer un truc aussi moche… à faire fuir ! À côté, certains calvaires en deviendraient presque beaux, artistiquement parlant !

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      • Sylvain // 05.11.2017 à 11h42

        « N’ayez pas peur » fut une parole politique, dans le contexte de la guerre froide, tout autant que religieuse. La loi de 1905 est donc inopérante sur ce point. Et d’ailleurs, la contestation n’a porté que sur la croix, ni sur la statue, ni sur l’inscription.
        En ce qui concerne le critère esthétique, les autorités publiques ont imposé suffisamment d’horreurs sur l’espace public, du plug anal de la place Vendôme au vagin de la reine de Versailles ou au Domestikator de Beaubourg (bien mal dénommé, en l’occurrence!), pour ôter toute valeur à cet argument captieux.
        Ceci dit, le jour où les musulmans seront majoritaires en France, ce qui est loin d’être inimaginable, au vu de la démographie actuelle, la loi de 1905 risque fort de ne plus constituer qu’un rempart de papier.

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    • marc // 05.11.2017 à 10h41

      « la croix serait passée inaperçue… » si vous etes d’accord pour que les services publics utilisent l’argent de vos impôts pour faire des croix chrétiennes dans les lieux publics, alors vous êtes contre la séparation de l’église et de l’état, n’est-ce pas… c’est un choix, libre à vous

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      • TuYolPol // 05.11.2017 à 13h34

        En même temps, dès lors qu’on a baptisé la place « Jean Paul II » on ne voit plus trop ce que l’absence de croix opère comme distanciation laïque.
        On finit par traîner l’idée de laïcité dans la gadoue en prétendant la défendre.

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      • Perret // 06.11.2017 à 07h35

        Visiblement et comme presque tout le monde, vous n’avez pas lu la loi de 1905. Le mot « séparation » ne figure nulle part dans le texte de la loi. En effet, celle-ci avait le même but que la Constitution civile du clergé de 1791 qui était de faire passer l’Eglise Catholique sous le contrôle de l’Etat. L’article 4, qui donnait aux préfets autorité sur les associations cultuelles en était le moyen. Cet article ne fut pas appliqué suite à une décision de 1924. Depuis, cette loi est avant tout une jurisprudence, globalement équilibrée, si l’on tient compte du fait que la loi vise spécifiquement les catholiques et qu’elle n’est pas d’un grand secours face à l’Islam.
        Cette loi ne s’applique toujours pas en Alsace-Moselle. Il serait intéressant de comparer les avantages et les défauts des deux régimes (concordataire et dit « de séparation ») puisqu’ils coexistent. Il est très amusant de constater à quel point nombreux sont ceux qui font de la loi de 1905 une sorte d’absolu en oubliant qu’une partie de la République ne vit pas sous le régime de cette loi.

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        • Fritz // 07.11.2017 à 17h10

          D’accord avec vous, à un mot près : ce n’est pas le régime « concordataire » qui s’applique en Alsace-Moselle, mais celui des Articles Organiques de 1802.

          Ces articles reprennent le « concordat » signé en 1801 avec Pie VII pour l’intégrer dans le régime des cultes reconnus (catholique, luthérien, réformé, israélite). C’est ce régime que la loi de 1905 a aboli dans la France « de l’intérieur ».

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  • aladin0248 // 05.11.2017 à 08h21

    Les libéraux-mondialistes ont en fait une religion qu’ils essayent d’imposer aux peuples. Elle est polythéiste. Dans leur Panthéon, on trouve bien sûr : le Marché, la Science, le Progrès, la Démocratie, les Droitsdelhomme. Tout ce qu’il faut pour être heureux si on a la foi, hein ? Cette nouvelle religion qui est née un peu avant la révolution française est incompatible avec toutes les autres sauf, bien sûr si ces dernière se soumettent au divin Marché. J’y ai beaucoup cru, mais depuis quelques années, je doute.

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    • basile // 05.11.2017 à 08h34

      j’aurais ajouté comme nouvelle religion, ou plutôt son symbole, ce fameux drapeau européen que tout politique (ou presque) se croit obligé d’afficher derrière lui lors du moindre discours. Comme une sorte d’allégeance.

      m’étonnerais pas que ces laïcards revanchards soient en adoration pour ce nouveau dieu, ayant remplacé la croix qu’adoraient probablement leurs ancêtres, par ce nouvel objet d’adoration.

      d’ailleurs le « crains Dieu » est remplacé par « crains l’UE ». C’est si vrai qu’aucun n’ose s’y opposer. je suis même persuadé que cracher dessus ou le brûler serait blasphématoire.

        +45

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      • Fritz // 05.11.2017 à 11h53

        Et si on déposait un recours au Conseil d’État contre le drapeau européen, ce drapeau marial (pour certains) ou mariolâtre (pour d’autres) qui défigure nos bâtiments publics et ridiculise notre drapeau national ?

        Hein ? Quelle serait la décision du Conseil d’État ?
        Et quelle serait la position des « défenseurs intransigeants de la laïcité » ?

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      • Fritz // 05.11.2017 à 13h29

        Tenez, @basile, un hérétique a été interpellé pour le blasphème que vous évoquez : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/03/18/97001-20150318FILWWW00450-un-candidat-fn-decroche-des-drapeaux-de-l-ue.php
        Contrairement à ce qu’indique l’adresse URL, ce n’est pas un candidat du FN.

        Mais après tout, au bon vieux temps, on assimilait les Cathares aux Ariens, ou aux Manichéens…

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    • Seraphim // 06.11.2017 à 04h10

      En effet, pourquoi laisser la sphère publique, les rues, les esplanades, les carrefours quasiment libres d’accès à toutes les formes possibles du prosélytisme capitaliste, à savoir la publicité commerciale? N’est-ce pas une affaire individuelle que de prôner que tel produit (voiture, shampoing, meuble) contribue à mon bonheur? Ces millions de m2 qui sont donnés aux agents du bonheur formatté n’offusquent aucun conseil d’état, malgré leur laideur non mesurable et le vol d’espace pris à de potentiels artistes véritables, plus ou moins bons sans doute, mais au moins animés par une intention d’expression personnelle ? La vie en commun, ce bien précieux soi-disant défendu par la laïcité, est-elle possible quand les droits d’expression de l’individu sont réduits à des chuchotements privés contre les haut-parleurs à pleine puissance des marchands?

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  • DUGUESCLIN // 05.11.2017 à 08h32

    Qu’est-ce que ça peut leur faire. Il y a des croix partout, aux croisements, à la campagne au-dessus des églises, dans les cimetières, dans des jardins et dans des lieux publics.
    Personnellement, ça ne me dérange pas. Alors qu’il y ait une croix au-dessus de la tête d’un pape, rien d’étonnant puisque la croix en est son symbole. La vraie laïcité est de foutre la paix à ceux qui ont une religion, ce qui évitera les radicalisations. Certains soit-disant laïcs militants, sont parfois plus radicaux que ceux qui se réclament d’une religion. « S’amuser » à créer des problèmes, là où il n’y en avait pas jusqu’à présent n’est pas un signe de progrès puisqu’elle active de nouveaux conflits.
    La France est un musée et il n’y a pas que des croix.
    En Russie, redevenue majoritairement religieuse, la faucille et le marteau n’ont pas été supprimés, l’histoire ne s’efface pas.

      +33

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    • jiojio // 05.11.2017 à 09h25

      En effet cette décision est stupide car elle ne respecte pas la vérité historique. Soit on n’installe pas la statue, soit elle doit être conforme à une image que JP II lui même aurait approuvé. Je serais lui je me retournerais dans ma tombe. C’est la même chose que pour les yaghourts à la grecque. Si on n’aime pas les croix orthodoxes, et bien on ne les efface pas, mais on cesse de representer les églises de Santorin. Travestir la réalité, la reformater à la bien pensance du moment, est une honte.

        +18

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      • Fritz // 05.11.2017 à 12h31

        Bien dit. Jean-Paul II sans la croix, c’est comme Jean-Paul Sartre sans la cigarette (affiche retouchée par la BnF).
        http://www.liberation.fr/grand-angle/2005/03/15/l-enfer-c-est-la-clope_512995

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      • Seraphim // 06.11.2017 à 04h23

        Bien sûr la croix est un identificateur du personnage. Tous les traits d’une oeuvre contribuent à l’identification. Sans sa croix il peut y avoir une ambiguité : est-ce bien lui? D’autant que le principal souvenir que l’on ait de ce personnage c’est l’image de lui minuscule devant une foule immense: c’est en le voyant de loin qu’on le voit en quelque sorte! La croix, avec laquelle il était toujours d’ailleurs, permettait cette ‘angle de vue’. Tant qu’à faire, on pouvait aussi lui retirer son vêtement papal…

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    • Marie // 05.11.2017 à 14h11

      Merci Dugesclin, j’étais sur le point d’écrire une remarque similaire à la vôtre…
      Que pense donc le conseil d’Etat des prières de rue à Paris ?
      Des pauses pour prières dans certaines Entreprises; l’exigence de médecin-féminin en lieu d’urgentiste masculin, des quartiers interdits aux femmes européennes non couvertes etc etc

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  • LBSSO // 05.11.2017 à 08h41

    -Le verbe « statuer »,prendre ou rendre une décision ,n’a jamais autant été approprié…
    Dommage que des juges aient été sollicités.
    -Intéressante la réaction du premier Ministre de la Pologne : » Jean-Paul II disait que l’histoire nous apprend que la démocratie sans valeurs se transforme en totalitarisme ouvert ou camouflé. Notre grand Pôle, le Grand Européen, est un symbole de l’Europe unie chrétienne. La dictature du politiquement correct – la sécularisation de l’État – crée une place pour des valeurs qui nous sont étrangères sur le plan culturel et qui conduisent à la terreur de la vie quotidienne des Européens ». Union européenne?
    -La suite peut-être intéressante: recours CEDH, statue laissée en place sans la croix,déplacement sur un terrain privé ou requalification de l’emplacement, etc. .
    L’esprit humain ne manque pas d’imagination ici-bas.
    -« Fait divers » révélateur d’une époque en recherche de pères ,repères et repaires (refuge).

    La meilleure façon de « défendre » sa foi chrétienne n’est-elle pas de vivre en chrétien ?

      +8

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  • Pierdec // 05.11.2017 à 09h13

    « Pour savoir où l’on va, il est nécessaire de savoir d’où l’on vient.  »
    Doit-on renier tout notre passé pour nous préparer un avenir brillant ?
    Nous aurons ce que nous aurons mérité.

      +11

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    • LBSSO // 05.11.2017 à 14h43

      @Pierdec
      -Ne pensez-vous que la magnifique église de Ploërmel témoigne de ce passé ?Et la présence des Frères de l’Iinstruction Chrétienne sur cette commune dans un beau bâtiment ne permet-elle pas de perpétuer cette spiritualité ?

      Ploëmerl est située en pleine Bretagne catholique.La guerre scolaire (établissement public /privé) y est constante.Vous pouvez aussi remarquez que F Fillon y est arrivé second (derrière EM), M Le Pen 3ième et JL Mélanchon et B Hamon respectivement 4ième et 5ième.Au primaire F Fillon arrive en tête de ce premier tour 50,63 % des suffrages exprimés.Le maire est issu de LUMP.

      Deux personnages ,malgré leurs différences ,se retrouvaient pour défendre l’unité de leur pays…
      Don Camillo ! Peppone ! Revenez, ils sont devenus fous .

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  • Luiggi // 05.11.2017 à 09h45

    Renseignez vous avant d’asséner des contre-vérités. Non, le principe de laicité, ce n’est pas de mettre sur un pied d’égalité toutes les religions, c’est simplement la liberté d’expression + la séparation des églises et de l’Etat.

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  • bobo1414 // 05.11.2017 à 09h49

    moi quand je vois cette histoire je me dis qu il y en a qui n ont vraiment rien a faire dans leur vie c est triste et je suis certain que ces deux lascards pensent mener le combat le plus important de leur vie

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  • PYZ // 05.11.2017 à 10h18

    On doit raser la croix de Lorraine, érigé dans les années 70 sur un terrain publique en hommage à De Gaulle.

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  • Jean // 05.11.2017 à 10h19

    « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit. à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions ». Point barre. Il n’est pas question de revenir sur le passé mais de respecter cette Loi au présent.

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  • marc // 05.11.2017 à 10h50

    article intéressant et lucide…

    sinon, pour un exemple affligeant à propos des « obscénités que les escrocs de « l’art » contemporain s’ingénient à installer dans l’espace public. », je vous propose de vous faire un avis sur ces quelques grandes fresques installées dans une station de métro de stockholm, la deuxième de la ville en terme de passage, 130 000 personnes passent devant une ode à la féminité qui personnellement me repousse, et qui restera là pendant un an…

    https://www.blazingcatfur.ca/2017/11/03/enjoy-menstruation-even-on-the-subway-stockholm-art-sparks-row/

    https://www.slate.fr/story/153344/oeuvres-art-celebrant-regles-metro-stockholm

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  • olivier // 05.11.2017 à 11h43

    « Pour critiquer la décision (…) l’ensemble statue surmontée de l’arche de la Croix était artistiquement indissociable.(…) Le droit moral de l’artiste ne porte bien évidemment que sur la statue elle-même. »

    Même si c’est vrais, j’ai un doute, cela reste discutable. C’est a considérer que la croix n’est qu’un élément technique sans fondement artistique et sans auteur, donc sans droit. Surtout si l’artiste, auteur de la statue a donné son accord et qu’il considère qu’il en va de l’intégrité de l’oeuvre (Affaire Dubuffet contre Régie Renault). La propriété intellectuelle est un domaine spécialisé de moins en moins connue des juges qui sont de plus en plus mal formé sur cette question. Elle à une nette tendance a se calquer sur le droit anglo-saxxon qui considère que tout se cede, tout se vend.

    Sur le reste, oui, la loi célérate de 1905 est dans son rôle. Elle n’a été créée que pour lutter contre le christianisme, elle est totalement inadéquat pour autre chose. Le vide créer va vite se remplir. Il est d’ailleur tout a fait normal de financer des centres cultuel déguisés en centre culturel par exemple…

      +5

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  • albert // 05.11.2017 à 11h51

    le dernier paragraphe résume bien mon sentiment. Il faut être ferme devant la loi. Je suis de culture catholique et je suis plutôt bien veillant envers les symboles de notre histoire, limite vieille france! Nous n’avons pas besoin d’ériger de nouveaux symboles chrétien pour affirmer notre histoire, nos racines ou notre culture.
    Je ne crois pas qu’en france la communauté chrétienne pose soucis. Leurs valeurs ne dérange personne, les coutumes ne dérangent personnes, leur prosélytisme est quasiment invisible, leurs messages sont bienveillants.
    Mais céder sur ce dossier, et il y a bien un dossier, il faut bien accepter que n’importe qui puisse etre choqué par n’importe quoi et c’est dans le cadre de la loi qu’on règle ces questions, c’est faire une jurisprudence que les Boudhistes (et autres religieux) ne manqueront pas d’exploiter, car eux mènent un réel combat culturel.

    Message au pilier de comptoir du site, vous ne pouvez pas arrêter de prêcher votre haine de notre monde (libéral, européiste, capitaliste) quelque soit le sujet?

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  • yann35 // 05.11.2017 à 11h52

    habitant non loin de cette ville, il m’apparait que cet endroit s’illustre par des querelles picrocholines incessantes, cf http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/cameras-videosurveillance-interdites-ploermel-1303895.html
    c’est peut-être une stratégie de l’office du tourisme local ? cela pourrait sans doute faire l’objet d’un thèse en socio par exemple, mais je pense qu’il faudrait arrêter de donner trop d’importance à ce genre de bisbilles. Le Conseil d’Etat a tranché, fort bien !

      +7

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  • Chris // 05.11.2017 à 11h55

    Des énièmes productions de l’art décadent.
    A remarquer qu’indirectement, l’ode aux règles féminines, célèbre l’infertilité…
    Tout un symbole de nos sociétés qui, inconsciemment, souffrent d’une concurrence pléthorique, renforcée par l’idéologie « guerrière » du néolibérablisme !
    Il y a pas mal d’années, j’avais lu une étude qui mettait en évidence que les membres d’une colonie de rats commençaient à s’entretuer dès lors qu’ils arrivaient en surnombre.
    Je repense aux travaux du généticien Henri Laborit.

    Pour revenir à ce verdict, on confond trop souvent équité et égalité, lesquels sont fondamentalement différents. Mais là encore, on se heurte à la nature humaine où les individus ne s’épanouissent qu’en se différenciant….
    Je sens qu’on va encore tourner en rond pendant bien des siècles.

      +3

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  • ceusette // 05.11.2017 à 14h25

    On retourne dans les vieux débats de la IIIe République (cf « Paris » ou « Vérité » de Zola). On n’arrive pas à en sortir, alors que l’Eglise catholique est aujourd’hui largement exsangue en France. Pour ce qui est de l’esthétique, il faut dire que l’architecture se trouve dans un état de déliquescence aggravée et que les pouvoirs publics laissent ou incitent à défigurer les paysages urbains et ruraux, et se montrent particulièrement performants en la matière… Il y aurait beaucoup à dire et à faire. Alors pour ce qui est d’une simple statue, cela me semble dérisoire. En résumé, je trouve que tout cela relève d’un combat et d’un débat d’arrière-garde. Juste une remarque: les églises catholiques figurent parmi les rares endroits où tout le monde, quelle que soit sa confession (ou non confession) peut entrer librement pour se recueillir. A bon entendeur…

      +6

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  • Guitou23 // 05.11.2017 à 14h37

    C’est le prix pour de la vrai laïcité.
    En 1905, ça devait être tendu!

    Pourquoi ne pas avoir proposé de la déplacer, simplement, aux abord d’une église par exemple. Ca aurait évité le « symbole » du « je décapite la croix ».

      +2

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  • Raoul C, // 05.11.2017 à 16h20

    Ridicule. Un pape sans croix ? Une plainte pour une croix en Bretagne alors qu’il y a des églises avec croix dans chaque village, des calvaires avec croix aux carrefours. C’est ridicule. Mais attention, les mosquées, pardon les centres culturels islamiques avec minarets et construits sur des terrains quasiment donnés, ça c’est pas grave. On voit bien que l’on se moque de nous et que ce Conseil d’État habille ses préjugés à géométrie variable d’une argumentation juridique en rien cohérente (ce Conseil pige les arguments qui l’arrangent quand cela l’arrange).

      +8

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    • albert // 05.11.2017 à 18h37

      Raoul, vous n’arrivez pas à faire la différence entre ce qui se faisait avant (la loi 1905, qui a du mettre quelques décennies pour être appliquée) et maintenant?
      Vous ne comprenez pas pas que si le conseil d’état cède, cela augmentera la pression partout ailleurs pour avoir le droit à son centre culturel? Au contraire, on a maintenant une jurisprudence sur laquelle on pourra s’appuyer pour les refuser.
      C’est dommage, nous sommes dans le même camp et pourtant on n’arrive pas à voir les choses de la même façon…

        +2

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  • germs // 05.11.2017 à 18h14

    Pour info : voici ce que pense notre Française docteur en droit public qui vie en Russie
    http://russiepolitics.blogspot.fr/2017/10/les-envolees-anticlericales-du-conseil.html

      +2

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  • Renaud // 05.11.2017 à 21h59

    La guerre des boutons n’est donc pas finie?
    Ce sont, en réalité, des boutons d’adolescence. Une adolescence politique dont la France, aux cheveux blanc pourtant, n’est pas encore sortie! La société française semble s’y complaire jusqu’à l’addiction qui la rend malade et la ridiculise vis à vis du monde. Quelle misère mentale! La révolution de 1789 a accompli le meurtre du Père par l’exécution de Louis XVI. Ce fut là un passage à l’acte déplacé, alors qu’il aurait fallu rester rester dans le ‘symbolique’, car ce passage à l’acte aura eu des effets négatifs qui se font encore sentir plus de 2 siècles après! Quand allons nous passer à l’âge adulte??
    Ne jamais oublier que la République française fut le premier régime politique des temps dits « modernes » à avoir entrepris à la grande échelle une véritable guerre génocidaire. La guerre contre la Vendée. Avec tout ce que cela peut signifier dans les attitudes.

      +5

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    • Francisco // 08.11.2017 à 11h46

      Les USA ont la constitution de 1776 , la Belgique ( c’est pas facile) celle de 1830 et la France depuis 1789 ? 5 républiques , un Directoire , 1 consulat , 1 monarchie constitutionnelle , 2 empires !
      Et toujours des querelles byzantines lorsque le bateau n’en finit pas de sombrer . Ah oui la 3ème république , celle des notables rassurants et radicaux socialistes : 2 guerres mondiales à leur actif , une gigantesque saignée de jeunes hommes , il y a cent ans ,et rebelote vingt ans plus tard. Pour « honorer un accord avec la Pologne » le long de la ligne Maginot etc…
      Alors je trouve cette affaire de Ploërmel parfaitement honteuse et désolante.
      N’y a-t-il pas d’autres soucis de notre temps pour garder à la France la position qui fut la sienne ?
      Arthur Comte a écrit un livre intitulé  » le 1er janvier 1789″ qui relate l’état de la France à cette date.
      Quel dommage que les « élites » de ce pays soient si sensibles aux sirènes de l’étranger ?
      Pauvre France qui ne s’est pas remise de la guillotine à tour de bras et autres massacres « républicains » !

        +1

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  • Gerard du Biolo // 06.11.2017 à 00h11

    « Alors que les cathos n’embêtent plus grand monde ».

    Ce n’est pas une raison pour valoriser le deux poids deux mesures, ni pour autoriser une dérogation « individualisée » à la loi.

    Par ailleurs, « qui n’embêtent plus grand monde », attendez que les gens de la « manif pour tous » se réveillent … Avec tous les barjots qui courent les rues, toutes religions confondues, la pérennité de la laïcité n’est jamais définitivement garantie …

      +4

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  • Seraphim // 06.11.2017 à 05h48

    Le conseil d’état s’arroge la compétence de savoir ce qu’est un symbole! Pas toujours puisque pour l’interdiction ou la permission des crèches, il s’en remet au « caractère culturel » ou pas, de la même crèche, décidable seulement selon les circonstances locales. Il ne peut invoquer la « séparation de l’église et de l’état » puisque l’état ne paye pas plus ou moins pour la statue avec ou sans la croix…Il n’y a pas d’investissement public pour cette croix, puisqu’il autorise la statue.
    A-t-il jamais envisagé que les symboles ne se valent pas et peut-il faire l’économie d’un examen détaillé de cette question? La croix gammée peut être nazie ou symbole solaire comme dans le bouddhisme. La croix n’est pas non plus l’équivalent du croissant de lune ou des mosquées, n’en déplaise à l’auteur. En tous cas sûrement pas celui de « sourates meurtrières »!

      +3

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  • Krystyna Hawrot // 06.11.2017 à 15h28

    L’affaire de Ploërmel a commencé en 2006… à une époque ou on discutait beaucoup de laïcité et non pas de terrorisme. Les laicards en question , des militants communistes, ont estimé que la République n’avait pas à honorer publiquement des chefs d’organisation religieuse, à fortiori une organisation étrangère qu’est le Vatican, sur une place publique aux frais des citoyens de la République. D’ailleurs, ils avaient demandé l’enlèvement de la statue avec la croix. Finalement le Conseil d’Etat s’est montré fort timoré en acceptant la statue et demandant seulement que la République ne finance pas une croix! Rappelons que cette croix n’est pas un monument historique, donc sa présence est régulée par la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. On ne peut pas fair deux poids deux mesures, si vous ne voulez pas de symboles religieux en pagaille dans l’espace public.

      +2

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    • step // 09.11.2017 à 16h05

      la statue semble avoir été donnée, donc question dépense publique… ça devrait être raisonnable. Après sur l’aspect principe, la bonne réponse aurait été effectivement de proposer à l’artiste de contacter le diocèse local, et de voir son installation avec lui.

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  • Ribouldingue // 07.11.2017 à 09h32

    Déjà mettre la statue d’un type qui a tué des dizaines de milliers de gens en leur expliquant que le préservatif c’était mal c’est quand même discutable à la base.
    Ensuite qu’une commune (il y a commun dedans, ce ne doit pas être un hasard) qui est sensé représenter une population dont la religion est variée et principalement inexistante soit obligée de ne pas prendre parti cela me parait tout à fait sain pour la paix sociale.
    Il n’y a que les fanatiques de tous bords pour expliquer que c’est pour favoriser tel ou tel.

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  • Barbier // 09.11.2017 à 04h23

    Superbe cet article. L’auteur ne mélange pas tout et fait la part du vrai, du faux, de l’émotion et applique à la lettre la loi de 1901. Pour ne pas donner d’angle d’attaque au niveau droit administratif et justice administrative aux cinglés/ées religieux/ses de tout bord.

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