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29.octobre.201729.10.2017 // Les Crises

[Vidéo] Chantal Mouffe : La souveraineté populaire est-elle possible ?

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Source : Fondation Copernic, Chantal Mouffe, janvier 2017

« La souveraineté populaire est-elle possible ? La question du populisme »

La démocratie est maintenant revendiquée haut et fort par la quasi totalité des courants politiques. Pourtant, on ne cesse de parler de l’approfondissement de la « crise démocratique » et la distance entre les citoyen(e)s et les élus s’accroît sans cesse. Quelles sont les raisons de cette situation ? Comment redonner un contenu a la notion de souveraineté populaire et au mot « démocratie » dont on ne sait plus aujourd’hui ce qu’il recouvre réellement ? Le populisme est-il la réponse à cette situation ?

Chantal Mouffe est philosophe. Elle a publié récemment : l‘illusion du consensus (Albin Michel).

Source : Fondation Copernic, Chantal Mouffe, janvier 2017

Commentaire recommandé

BACHAUD // 29.10.2017 à 08h42

Il est incroyable de parler autant pour ne rien dire! et surtout ne pas répondre à la question posée qui est pourtant simple!
La souveraineté populaire est elle possible? Réponse: OUI
Pour être souverain il faut et il suffit de modifier ainsi l’article 3 de la Constitution qui fait partie du titre I. De la souveraineté
 » Article3.
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum{ d’initiative citoyenne en toutes matières y compris constitutionnelle et de ratification des traités;cet article ne peut-être modifié que par voie référendaire.} »

83% des Français sont favorables au référendum d’initiative citoyenne, selon un sondage récent avril 2017, IFOP Focus n°158. Il ne fait qu’en confirmer deux autres plus anciens:
82 % des Français  souhaitent « pouvoir lancer des référendums sur les sujets de leur choix.. »  ( Sofres pour «Lire la politique» du 12 mars 2003).  
88 % des Français pensent «qu’il faudrait faire un Référendum si un nombre élevé de gens le demandent»  p. 112 dans «La Démocratie à l’épreuve» (2002) Gérard Grunberg (Presse de Sc-Po)

Rappelons que dans le préambule de notre Constitution la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen indique dans son article 6:
« -. La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation.(…) »

52 réactions et commentaires

  • BACHAUD // 29.10.2017 à 08h42

    Il est incroyable de parler autant pour ne rien dire! et surtout ne pas répondre à la question posée qui est pourtant simple!
    La souveraineté populaire est elle possible? Réponse: OUI
    Pour être souverain il faut et il suffit de modifier ainsi l’article 3 de la Constitution qui fait partie du titre I. De la souveraineté
     » Article3.
    La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum{ d’initiative citoyenne en toutes matières y compris constitutionnelle et de ratification des traités;cet article ne peut-être modifié que par voie référendaire.} »

    83% des Français sont favorables au référendum d’initiative citoyenne, selon un sondage récent avril 2017, IFOP Focus n°158. Il ne fait qu’en confirmer deux autres plus anciens:
    82 % des Français  souhaitent « pouvoir lancer des référendums sur les sujets de leur choix.. »  ( Sofres pour «Lire la politique» du 12 mars 2003).  
    88 % des Français pensent «qu’il faudrait faire un Référendum si un nombre élevé de gens le demandent»  p. 112 dans «La Démocratie à l’épreuve» (2002) Gérard Grunberg (Presse de Sc-Po)

    Rappelons que dans le préambule de notre Constitution la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen indique dans son article 6:
    « -. La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation.(…) »

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    • Pas si schtroumph // 29.10.2017 à 09h48

      « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants » est un oxymore. Soit c’est le peuple qui exerce LUI-MÊME sa souveraineté;
      soit ce sont ces représentants, et donc la souveraineté n’appartient pas au peuple puisqu’il ne l’exerce pas. Cette phrase est donc un mensonge.

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    • Fritz // 29.10.2017 à 11h43

      Je propose de modifier ainsi l’article 3 de notre constitution :
      « La souveraineté nationale appartient au peuple. Les décisions du parlement ou du gouvernement qui engagent l’avenir du peuple doivent être soumises à référendum ».

      Jean-Jacques Rousseau : « les députés du peuple ne sont ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. »

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      • Owen // 29.10.2017 à 13h59

        Je confirme ces trois commentaires. C’est une évidence de droit constitutionnel que de constater la confusion que contient l’article 3 de notre constitution.
        La souveraineté populaire est celle du peuple, qui est une addition d’individus. Ceux-ci décident eux même des lois et de leurs représentants. Les représentants ont un mandat impératif et sont révocables par le peuple (ou sa partie) qui peut à tout moment prononcer son rejet. La constitution en détaille les modalités de fonctionnement et de prises de décisions.
        La souveraineté nationale est une entité abstraite, indivisible, permanente (la nation, son territoire, son état, son peuple, son histoire…). Ce sont les représentants qui décident les lois et ils ont un mandat libre (ils décident comme ils le peuvent, ou le souhaitent, du programme qui les a élus).

        Ce n’est pas une orientation politique, mais une convention : comment on peut fonctionner ensemble.
        Nous sommes dans un système représentatif. La démocratie est une question, un principe, une recherche, pas un modèle: on sait que la « démocratie » athénienne excluait les esclaves. Et on sait que plus la communauté d’individus est importante, plus il est difficile de formaliser un fonctionnement démocratique, le biais est alors la fédération (Internet est un autre biais envisageable).

        Souveraineté, suzeraineté, ce sont les mêmes mots, c’est pour ça que c’est gênant…

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        • NICOLE DE NICOMAQUE // 30.10.2017 à 02h06

          La « démocratie athénienne » est une démocratie basée sur l’exclusion et sur le territoire d’origine :

          Les femmes en étaient exclues
          Les étrangers en étaient exclus
          Les mineurs (moins de 20 ans) en étaient exclus
          Les esclaves en étaient exclus

          Pour être « citoyen » il fallait être de sexe masculin et libre. Il fallait être né de père athénien, et, à partir de la loi de Périclès de 451, de père ET de mère athéniens.

          On parle toujours des esclaves mais on ne parle jamais de l’exclusion des Athéniennes, les femmes d’Athènes libres et non libres. Un oubli encore parlant, sans doute…

          Femmes, esclaves, étrangers et mineurs ne faisaient pas partie de la  » démocratie athénienne  » – C »était donc une démocratie à représentativité très exclusive et très limitée. Il serait osé et sans doute historiquement aberrant de parler d’un régime « démocratique » sexiste & patriarcal où le  » Demos  » est essentiellement phallocrate, exclusivement masculin, mais c’est mieux en le disant.

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          • Owen // 30.10.2017 à 06h33

            Eh…Oui… J’accepte et soutiens pleinement cette correction.

            Pour anecdote, – et pour aggraver mon cas -, Appenzel est le canton suisse renommé pour sa démocratie. La souveraineté populaire s’exerce directement chaque année, avec l’Assemblée du Pays où tous les habitants sont invités place du village pour directement voter les lois communales et le renouvellement des élus.
            C’est le dernier canton de la Suisse à avoir accordé le droit de vote aux femmes: en 1990 ! Les hommes étaient consultés en Assemblée du Pays sur ce sujet et la forte majorité se dégageait à chaque fois contre…

            J’espère, pour un meilleur esprit des échanges sur ce blog, une évolution vers l’équilibre entre les commentaires féminins et masculins.

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          • Fritz // 30.10.2017 à 07h12

            Les exemples d’Athènes et d’Appenzell choquent votre féminisme, mais ils montrent que pour établir une démocratie, il faut d’abord définir le peuple (demos). Ce que faisait la loi de Périclès, justement. Assez loin des injonctions d’Attali, je vous l’accorde.

            Et sur la Pnyx, ce n’étaient pas des patriarches qui débattaient, mais des citoyens. Refuser le nom de démocratie à cette expérience précoce serait politiquement correct de nos jours, mais historiquement aberrant : un anachronisme.

            Que voulez-vous ? Une démocratie sans territoire, sans frontières ni nationalité, mais avec parité obligatoire ?

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            • Owen // 30.10.2017 à 08h39

              Fritz,

              Vous aviez suggéré un quota de commentateurs.
              Si les modérateurs sont confrontés à une trop forte disproportion entre hommes et femmes parmi les commentaires envoyés, ils peuvent tendre, selon, vers 1 femme 4 hommes, ou 1 femme 3 hommes.

              Un principe favorisant serait plus facile qu’une règle contraignante.

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          • ChristineG // 30.10.2017 à 13h09

            Oui, bien sûr, ça ne fait pas de mal de le rappeler … même si ça froisse certains.

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      • Chris // 29.10.2017 à 14h29

        Pas vraiment dans l’air du temps, puisque nos eurodéputés en sont à réclamer des accords commerciaux sans ratification des parlements nationaux…
        https://www.romandie.com/news/Les-eurodeputes-pour-des-accords-commerciaux-sans-parlements-nationaux/856914.rom

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      • Christian Gedeon // 30.10.2017 à 08h16

        Ben dis donc. Sacré JJR…un référendum par loi,en gros.Plus sérieusement, définir s’il vous plaît, peuple. Et définir aussi,souveraineté populaire. Qui,quoi,comment,combien…

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    • calal // 30.10.2017 à 10h07

      je me mefie des changements de constitution qui vont permettre a deux loups de voter pour bouffer un mouton. la constitution garantie des droits individuels qui empeche la majorite des villes de venir faire iech les campagnards qui demandent juste qu’on leur foot la paix ( et de ne pas payer ou servir de collateral pour toutes les conneries de la metropole regionnale )

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  • LS // 29.10.2017 à 08h47

    Le gloubiboulga sémantique du concept de démocratie n’est pas vraiment clarifié dans cette vidéo. J’y ai apprécié, par contre, les propos sur l’incompatibilité entre libéralisme politique et démocratie et les tentatives de clarifications des concepts de « populisme », « peuple hétérogène » et « pluralisme », même si je ne partage pas tout.

    Démocratie démocratique (sic), démocratie libérale, démocratie républicaine …
    J’entends un mot nouveau ici : « post-démocratie » pour désigner nos régimes politiques qui, pour moi, sont ou dérivent vers ce que j’appelle des régimes impériaux (avec une transcendance humaniste et scientiste, pas religieuse bien sûr).

    Cela me rappelle la définition de Maurice Allais que E.Chouard appréciera :
     » le fondement véritable de la démocratie n’est pas la règle de la majorité. C’est essentiellement le respect des individualités et des minorités « .

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    • Gordion // 29.10.2017 à 12h43

      Votre dernier paragraphe m’interpelle, mais peut-être vous aurais-je mal compris?

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    • Christian Gedeon // 30.10.2017 à 09h49

      Je crois que vous interprétez mal Allais…il a voulu dire le respect,pas la mainmise des minorités sur la démocratie. Pauvre Allais que ne dit on en son nom!

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    • Brigitte // 01.11.2017 à 08h19

      Le respect relève plutôt du droit et de l’éthique. A ne pas confondre avec la règle, celle du scrutin majoritaire. Une société éduquée, tolérante et harmonieuse est plus à même de prendre en compte le droit des minorités. Mais ça ne va jamais de soi et c’est un processus qui ne doit pas être clivant. Il faut des porte-paroles et des représentants pour jouer le rôle de passeur. Dans ce cas, les référendums ne sont pas toujours les plus adaptés….car n’y a t-il pas un risque de fracture sociale à chaque référendum? Les gens sont plus impliqués dont plus belliqueux à défendre leurs opinions et plus revanchards en cas de défaite, comme dans un match de foot.

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  • d’Aubrac // 29.10.2017 à 09h30

    « La parole est au peuple.
    La parole du peuple, c’est le souverain ».
    Charles de Gaulle.

    Depuis 25 ans, la parole du peuple français a été gravement trahie:

    – en 1992. Référendum sur le Traité de Maastricht : un véritable changement de régime a été obtenu par les européistes sans qu’une grande portion du peuple ait la claire conscience des dessaisissement de souveraineté et des conséquences .

    – en 1995. Lorsque Jacques Chirac élu demande à Juppé de conduire une politique en totale rupture avec la ligne « Séguin » grâce à laquelle il a été élu.

    -en 2008. Lorsque Sarkozy, avec la complicité du Congrès, répudie le rejet de la Constitution européenne exprimé, sans ambiguïté, par référendum en 2005.

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  • jules vallés // 29.10.2017 à 10h00

    Rajoy a décidé que la majorité des catalans était contre l’indépendance, malgré le référendum discutable, certes,(mais qui a envoyé les sicaires pour en empêcher le bon déroulement??), et le vote majoritaire du parlement Catalan élu démocratiquement…..

    Voilà, c’est ça la VRAIE démocratie

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    • barbe // 29.10.2017 à 12h24

      mille excuses mais toute l’espagne n’a pas été consultée par voie référendaire…

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      • Fritz // 29.10.2017 à 13h19

        Les référendums d’auto-détermination doivent-ils être organisés dans le pays tout entier, ou seulement dans la région qui réclame son indépendance ? Au Québec en 1980 et 1995, en Écosse en 2014, seule la région concernée a voté. Ni le reste du Canada, ni le reste du Royaume-Uni n’ont été consultés par voie référendaire.

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    • Madudu // 29.10.2017 à 21h04

      Rajoy va permettre aux catalans d’aller voter dans des conditions normales au mois de novembre.

      Ce sera un moyen bien plus fiable de savoir ce qu’il en est de l’opinion publique catalane qu’un vote illégal tenu par des activistes politiques et boycottés par l’opposition.

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    • Raphaël // 30.10.2017 à 07h46

      Rajoy a décidé que les velléités xénophobes d’une minorité ne valaient pas la mise en péril d’une nation complète.

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    • Guillaume // 30.10.2017 à 09h26

      Outre les nombreuses fautes commises lors du référendum (absence de liste, absence de membres contre l’indépendance sur le plupart des bureaux et lors du comptage) encore eut-il fallu que la déclaration d’indépendance soit en accord avec la constitution Catalane.
      Or en modifiant le statut d’autonomie de la région (déclaration d’indépendance) avec moins de 75% des parlementaires Catalans le président de la région Catalane n’a pas respecté la constitution de sa région.
      Ce faisant il se met donc hors la loi vis vis à vis la loi Espagnole mais aussi de la loi Catalane.
      Je n’appellerai pas ça « Démocratie »…

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    • Jean // 30.10.2017 à 22h20

      Non ça c’est parcourir le chemin de l’Histoire à l’envers avec pour conséquence un retour au moyen-age avec ses fiefs et ses guerres fratricides, ses suzerains et ses serfs. Seul le roi et ses courtisans s’en porterait bien.

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    • christian gedeon // 31.10.2017 à 09h38

      çà se termine en farce cette histoire catalane…Puigdemont réfugié…en Belgique,sans rire,et dans les bras du…NVA et là on ne rit plus du tout…çà dit tout du personnage.Bon débarras,et les urnes libres et sous contrôle démocratique pour le coup parleront le 21 décembre.

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  • Charles-de // 29.10.2017 à 10h02

    Malheureusement, le « respect des minorités » a souvent ses limites !
    Que ferait-on si un referendum décidait par exemple la conduite à gauche ? Laisserait-on les partisans de la conduite à droite conduire à droite ? Bien évidemment non !

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  • Albert // 29.10.2017 à 11h46

    Souveraineté: on comprend. Populaire: c’est problématique, car souvent démagogique. Le vote des SDF et des chômeurs est minoritaire: le vote majoritaire peut donc induire des décisions politiques qui aggravent leur situation. Élection démocratique certes, mais conséquences pas forcément…populaires ! Pour la Catalogne évoquée ici: les Catalans sont majoritairement contre l’indépendantisme proposé par Puigdemont (sur la forme comme sur le fond), mais pas contre un autre indépendantisme, plus social et plus démocratique. Il n y a rien de populaire chez Puigdemont, et la souveraineté qu’il souhaite favorise uniquement les bourgeois de Catalogne. Cas aggravant pour lui: les Catalans ont voté dans une large majorité pour la Constitution en cours, et les amis de Puigdemont étaient minoritaires lors de son référendum illégal. Puigdemont a donc plutôt nui à la cause Catalane, à son peuple et à sa souveraineté. Et il a ravi les réactionnaires espagnols.

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    • Papagateau // 29.10.2017 à 12h39

      Dans l’expression « souveraineté populaire » , le mot le plus obscure est populaire. Donc le mot le plus clair est souveraineté. Certes mais quel est son sens ? Et bien, le souverain, c’est celui qui est tout en haut, celui contre lequel on ne peut plus faire appel. En un mot : Le dictateur.

      On peut donc traduire « souveraineté populaire » par « dictature populaire », puis finalement par « dictature du prolétariat ».

      Employer l’un ou l’autre vous classera a l’Est ou a l’Ouest, mais fondamentalement c’est le même sens.
      De même, un traducteur d’une vidéo pourra mettre un chef d’État étranger dans la catégorie des bons (l’Ouest) ou des mauvais (l’Est) en choisissant l’un ou l’autre.

      Juste l’affirmation : Celui là est l’ennemi, sans aucune démonstration, et cela suffit au cerveau en confiance pour l’accepter comme la chose la plus sure. Il faut juste que l’affirmation soit implicite : Je ne te le dis pas, c’est tellement évident. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est lui-même qui le dit …

      Je choisis juste le synonyme connoté ou non.

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      • barbe // 29.10.2017 à 13h38

        la détermination initiale, chez Rousseau, est souveraineté du peuple : comme cela rend le souverain non figurable, cela nous libère du risque de la dictature que vous semblez redouter.
        Des croyants de quelques eglises veulent absolument qu’on figure le souverain : ils tiennent à la royauté pour cela. Par mépris du peuple.
        Il est vrai que la république est difficile à obtenir et à maintenir: elle signifie séparation des pouvoirs et séparation des domaines, préservation du service civil autrement nommé fonction publique…

        Donc pas de panique : quand le peuple est dit souverain, ceux qui prétendent le gouverner n’ont qu’à bien se tenir.
        On vit juste l’inverse depuis que je suis né, et ça me chiffonne quelque peu.

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        • Papagateau // 30.10.2017 à 01h28

          On s’est mal compris, je ne craignais absolument pas que la démocratie populaire aboutisse à une dictature. Seulement que la propagande peut fonctionner sans mensonge prouvable, ce qui est très utile pour la réputation du journalistes, simplement par les sous entendus de culpabilité / méchanceté qu’un mot, apparemment synonyme peut porter.

          Mieux encore pour la propagande audio/vidéo : Dites un mot d’un ton dégouté ou scandalisé et la chose devient immédiatement dégoutante ou scandaleuse.

          Si à chaque fois que le Français regarde le journal de 20h, ou allume son autoradio, il entendait Europe dit sur le même ton que le mot fascisme, l’UE perdrait 10 points dans les sondages.

          Le ton, rien que le ton, sans parallèle, sans accusation, sans preuve, rien que le ton.

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  • LBSSO // 29.10.2017 à 12h08

    Du…au…

    Mes voisins :
    Du jardin ouvert à la haie fraichement plantée

    Société :
    Du peuple aux tribus

    Politique :
    Du consensus au dissensus.
    Du eux au nous.

    Géopolitique :
    De partenaires/concurrents à amis/ennemis
    Du partenaire à l’allié

    Entreprise:
    De l’acteur social à la guerre économique

    Robert MUCHEMBLED qui vient de sortir un livre intitulé « La Civilisation des odeurs (XVIe-début XIXe siècle) » aurait pu ajouter un dernier chapitre : « Ca ne sent pas bon »

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  • Olivier MONTULET // 29.10.2017 à 12h30

    La démocratie c’est, exclusivement, le débat libre. Tout le débat (sans aucune limitation) et rien que le débat.
    En démocratie, le rôle de l’état est, exclusivement, d’agir, par des actions équitables, pour (r)établir les conditions de l’égalité et non de défendre un système économique ou idéologique quelconque.

      +7

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  • Henri Tanson // 29.10.2017 à 13h02

    La question ne serait pas tant de savoir si une souveraineté populaire serait possible que de savoir si le peuple la souhaite; ce qu’on voit un peu partout à travers le monde et chez nous, c’est que le peuple (toi, moi, nous…) se désintéresse de tout et ne sait plus à quoi il croit. Il ne sait plus ce qu’est une démocratie, il n’est plus du tout attaché à la notion de nation, de peuple, d’intérêt général, de liberté, d’égalité… Tout a été fait pour que nous ne nous intéressions plus qu’à notre petite personne, nos petits plaisirs. Du pain et des jeux; et du boulot, un peu. Le reste, tout le monde s’en fout.
    Le mal est général; ceux qui nous dirigent semblent avoir réussi…
    Et ils utilisent la peur pour nous enlever toute envie de nous réveiller.
    Nous sommes devenus des moutons aveugles et décérébrés. Dommage; nous avions un tel potentiel !

      +6

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    • ChristineG // 30.10.2017 à 13h13

      Tout à fait, décérébrés et apathiques, des machines à consommer … A côté de ça, une résurgence d’initiatives privées, individuelles, hors système. A suivre.

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  • Pierre Tavernier // 29.10.2017 à 17h58

    Bonjour
    Si vous êtes intéressés par une étude de la démocratie sous l’angle de la théorie des jeux, je vous conseille vivement la série passionnante de 33 (sic!) épisodes publiés par la chaine YouTube Science4All.
    En lien, le dernier épisode qui en est une conclusion, et qui vous permettra de consulter l’ensemble de cette série si vous en avez envie:
    https://youtu.be/QyrrvEuRNWU

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  • puccino // 29.10.2017 à 19h44

    La fondation Copernic est un groupement de nantis qui se la joue « gauche radicale » (podemos and co) et qui a une peur bleue de la vraie démocratie. Il ne leur viendrait pas à l’idée d’analyser ce qui se passe en Suisse en matière de démocratie, ni même dans l’état de Californie (et accessoirement en Italie ainsi que dans la plupart des landers allemands).
    C’est trop leur demander !
    Le constat pourtant clairement établi démontrant que plus il y a démocratie (comme en Suisse) moins il y a de corruption et plus il y a démocratie réelle (comme en Suisse bis repetita) plus la condition humaine, sociale et économique s’améliore pour tout le monde, leur échappe complètement.
    Ils ne peuvent le concevoir car la Suisse et la Californie ce ne sont que des grands méchants capitalistes … En fait la fondation Copernic est schizo ou en tous cas très hypocrite !

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  • Patte blanche // 29.10.2017 à 21h47

    Belle analyse de Chantal Mouffe. Deux points cependant :

    – Chantal a décrit le souverainisme de droite et celui de gauche, pourtant je ne me reconnais pas dans l’une ou l’autre de ces deux formes. Je pense qu’il y en d’autres, celle à laquelle je songe serait une sorte de souverainisme global et républicain.

    – Souverainisme de droite : Dans le FN, il faut plutôt distinguer deux groupes principaux : les identitaires et les souverainistes. Le souverainisme n’y était pas uniquement de droite au sens que Chantal l’a expliqué. Le succès des précédents scores découlent du fait que le FN était le mieux placé pour rassembler, ce qui par conséquent ne signifie pas que tous les électeurs ayant voté FN l’aient fait pour des raisons identitaires. Mais depuis les derniers événements (sortie de Philipot, Murer, Montel …), le FN a quitté la vision globale du souverainisme et se restreint au souverainisme identitaire, et donc au sens que Chantal l’a développé.

      +0

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  • Raphaël // 30.10.2017 à 07h48

    C’est oublier un peu vite l’effet nocif des médias qui peuvent retourner n’importe quel vote d’initiative populaire. Méfiance donc, c’est un piège.

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    • puccino // 30.10.2017 à 08h50

      C’est oublier un peu vite qu’un vote d’initiative populaire (je préfère le terme RIC référendum d’initiative citoyenne) a pour unique but – mais essentiel – d’abroger ou d’ajouter une loi et non d’élire des « representants ». Les votations en Suisse, Californie, Italie etc … contournent la démocratie « représentative » qui , elle, est un piège constant et appuyée par les médias ainsi que par la fondation Copernic …

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  • Brigitte // 30.10.2017 à 08h39

    Exposé intéressant mais pas convaincant. J’ai l’impression que la gauche pensante se cherche un nouveau cadre conceptuel. Elle a essayé avec l’écologie politique mais ça n’a jamais vraiment porté ses fruits, hélas. Nouvelle tentative avec le souverainisme dont Chantal Mouffe s’efforce de nous esquisser sa version dite de gauche, pluraliste et horizontal à opposer à celui dit de droite, identitaire et vertical. Il faut, dit-elle, agréger les « nous » contre les « eux » pour qu’émerge une souveraineté populaire. Processus qui requiert des frontières symboliques plutôt que physiques, mais pour autant bien réelles, et bla bla bla et là, j’ai perdu le fil conducteur de sa pensée car au final, elle n’a pas réussi à me convaincre que le cadre de la nation n’est pas le meilleur qui soit, à la fois symbolique, réel et physique. Seulement voilà, une certaine droite le revendique aussi…..

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  • Caleb Irri // 30.10.2017 à 12h20

    La souveraineté populaire ? Ca fait combien de temps qu’on en parle ? Hein, Yvan, vous depuis plus longtemps que moi, et d’autres depuis plus longtemps que vous… Et puis quoi, regardez où nous en sommes…

    Après avoir subi Sarkozy, Hollande et aujourd’hui Macron, nous en sommes encore à discuter de savoir si la souveraineté populaire est possible ou pas.

    La réponse est pourtant simple : en théorie elle est largement possible, mais en pratique non. Au fur et à mesure que le temps passe et que les réformes grignottent peu à peu ce qui restait de « social » dans tous les pays dits « démocratiques », la possibilité pratique d’une souveraineté populaire s’éloigne pour laisser place à des perspectives féodales de servitude pour 90 pourcents de la population.

    Qu’on nous laisse nous exprimer ici ou là sur la théorie doit bien les faire marrer « là-haut », c’est comme les manifs : regardez nous sommes en démocratie puisque vous avez le droit de manifester. Et alors ? Et alors rien.

    La souveraineté populaire, c’est malheureux à dire mais c’est comme ça, ne pourra se réaliser que lorsque nous aurons mis les 10% (ou même moins) qui dirigent cette planète en prison, après leur avoir repris tout ce qu’ils nous ont piqué depuis toutes ces années de corruption et de mensonges : la véritable démocratie ne pourra se réaliser que sur les ruines de la précédente illusion.

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    • Patte blanche // 30.10.2017 à 15h50

      Les mettre en prison, quand même pas, s’ils ont respecté -en principe- la légalité. Par contre, pouvoir limiter leurs richesses serait une avancée.

      En effet, à quoi cela sert d’amasser autant de richesses, largement au-delà de ce qu’un être humain a besoin pour vivre confortablement toute sa vie ? La réponse à cette question réside alors dans le fait que ce sont ces richesses qui permettent d’acquérir un pouvoir (développement de grandes entreprises multinationales, lobbies et ingérence politique, …).
      Et c’est justement là le problème, car leurs désirs et leurs états d’esprits ne correspondent pas nécessairement avec ce que souhaitent la majorité des citoyens.

      Mais le hic est que le souverainisme est attaché à un peuple en particulier et non à la planète entière, alors que les 10% ou moins sont plutôt internationaux.

      On en parle beaucoup, oui, mais combien de gens l’ont compris ? Au moins, on n’aura pas vécu idiotement.

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    • puccino // 31.10.2017 à 03h50

      Ce qui les fait bien marrer, concernant uniquement la France, c’est que nous ne sommes même pas 7000 (sept mille) à avoir signé la pétition « article 3 » initiée par Yvan depuis plus de trois ans et qu’en interne nous ne sommes même pas foutu de créer une newsletter pour « relancer les troupes ». 100 000 signatures permettrait d’organiser concrètement des initiatives dans chaque département pour lancer les premiers processus de démocratie directe.
      Quant à mettre en prison les 50 000 haut fonctionnaires, élus, anciens élus recasés dans 400 organismes aussi coûteux qu’inutiles, je ne pense pas que ce soit une bonne idée (même si ça me démange) car on ne peut pas reprocher à des gamins, laissés sans surveillance, d’avoir ouvert et s’être gavés de tous les pots de confiture. La surveillance, c’est au peuple de l’exercer et cet exercice quotidien, cette vertueuse et salutaire discipline ne verra le jour que lorsque la proposition de Yvan Bachaud qui tient en trois lignes fera partie de notre Constitution. C’est un Cheval de Troie à l’intérieur même de notre Constitution débouchant inexorablement sur une société enfin réellement démocratique. À l’exemple de la Suisse.

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      • puccino // 31.10.2017 à 04h30

        Le problème avec les tenants de la gauche radicale – fondation Copernic, France Insoumise, etc – c’est que Suisse = Richesse monstrueuse + Banques + Racisme ! Des conneries véhiculées par les merdias français + Drahi depuis 3 ans mais en oubliant sciemment d’indiquer qu’il n’y a pas de présidentielles en Suisse, pas de corruption, pas de réseau internet catastrophique comme en France, pas de chômage de masse, plein emploi, niveau de vie élevé, une TVA la plus faible du monde, pas de compte à rendre à une « Europe unie » inféodée aux intérêts US, non reliée à la machine de guerre de l’Otan, pas d’Etat d’urgence et j’en oublie, bref le résultat d’une véritable démocratie qui n’a pas oublié d’inscrire en préambule de sa première Constitution qui date de 1848 ..: « La force d’une nation se mesure au bien être du plus faible de ses membres » . Nous sommes là bien loin des mensonges ou en tous cas des oublis volontaires et raccourcis véhiculées par la gauche radicale qui pour gagner du temps dans les hautes sphères (Melenchon) promet une VI ème république aussi hypothétique qu’impossible à mettre en oeuvre.

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      • BACHAUD // 31.10.2017 à 16h58

        La petition d’article 3 est a 7000 mais en quelques semaines celle de O.Berruyer pour le RIC sur Change.org a fait plusieurs dizaines de milliers.
        Et un sondage récent donne 83% des Français favorables au RIC (Ifop Focus n°158 d’AVRIL 2017) il en confirme deux autres anciens à 82 et 88%. Il faut pouvoir informer ces citoyens et leur demander de se rassembler sur http://www.clic-ric.org/appel-a-manifester/ et quand nous serons nombreux il faudra lancer un appel à manifester sur cette unique revendication…

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  • Alméras Jean // 30.10.2017 à 14h06

    Une véritable démocratie qui serait de fait… La 1 ère Démocratie nécessite/

    – Une implication de la population à la vie citoyenne
    – Un contrôle, par le peuple, des élus à qui le pouvoir est provisoirement délégué.
    – Une République SOCIALE et LAÏQUE

    https://www.la-sociale.org/institutions-politiques-7-eme-republique-1ere-democratie/

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  • Albert // 01.11.2017 à 00h45

    Souveraineté populaire des Catalans, un bon exemple d’une vraie problématique. Ceux qui croient, aujourd’hui encore, que la démarche et la méthode de Puigdemont était judicieuse, justifiée, cohérente, etc devraient se poser la question suivante: et si les Catalans, fiers de l’être et fiers aussi de leur autonomie culturelle et politique acquise (jusqu’à aujourd’hui…) décidaient (même minoritaires en Catalogne, ce qui n’est pas le cas) de se déclarer indépendants…de la Catalogne que représentent les amis de Puigdemont (lequel a fui Gerone, non pas pour fuir la Justice espagnole, mais pour éviter la colère des Catalans) ? Ces Catalans là ne seraient pas, eux, de vrais indépendantistes respectables ? Une Catalogne qui se séparerait d’une autre arrogante, méprisante, et égoïste: scénario plausible, qui serait, en plus, populaire ! Et si la vérité sur Puigdemont était sordide; il était en quête d’une nouvelle santé politicienne interne, sous couvert d’indépendantisme.

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  • Brigitte // 01.11.2017 à 09h58

    La démocratie est un principe fondamental, comme la liberté. Mais parler au nom des grands principes est une chose, gouverner un pays en est une autre.
    Notre système électoral n’est certes pas un bon modèle de démocratie.Comment l’améliorer?
    Le référendum est indispensable mais ne peut pas tout régler. Il n’est pas exempt de risque de fractures sociales ni de donner aux médias encore plus de pouvoir qu’ils n’en ont déjà pour influencer les opinions.
    La représentativité est nécessaire en respectant la pluralité donc en modifiant les règles du jeu politique actuel.
    Scrutin majoritaire ou proportionnel? S’agissant d’élire des représentants, la proportionnelle sans minorité de blocage. Pour tout le reste, le scrutin majoritaire avec minorité de blocage à 50%. Contre exemple: l’élection de Macron….

    Gouverner c’est avoir un cap, un bon équipage et un bon navire. Le cap est donné par le peuple (les citoyens) qui choisit l’équipage (ses représentants) tous embarqués dans le même navire (l’intérêt général incarné par la nation) dont il faut s’assurer qu’il va nous mener à destination.

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