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2.avril.20182.4.2018
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[RussEurope-en-Exil] Grève à la SNCF, grève générale ? par Jacques Sapir

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Avec le mois d’avril va débuter le grand mouvement social à la SNCF. Un mouvement social particulier car organisé sur un rythme de 2 jours de grève suivis de 3 jours travaillés. Il y a peu de doutes que ce rythme, choisi par les organisations syndicales pour permettre à ce mouvement de durer, va entraîner des perturbations répétées.

Tout le monde sait, ou tout du moins crois savoir, ce qui le motive : le projet de changement de statut de l’entreprise et de ses employés par le gouvernement. Mais, un certain nombre d’idées fausses circulent, dans la presse comme dans l’opinion au sujet de ce mouvement. Il est temps, avant que nous commencions tous à en subir les conséquences, qui seront désagréables à l’évidence, de faire le point sur cette question.

Les cheminots sont-ils des privilégiés ?

On dit beaucoup que les cheminots sont privilégiés en raison de leur statut, et en particulier avec les conditions de départ à la retraite qui sont plus avantageuses que celles de nombreux salariés. Mais, a-t-on réfléchi au pourquoi d’un tel statut ? Si les cheminots ont un « statut », c’est parce qu’ils ont des obligations particulières, ce que l’on appelle des astreintes, comme de travailler la nuit, les dimanches, les jours fériés. Les avantages que leur confère le statut sont une compensation pour ces astreintes. D’ailleurs, ce statut date de 1920, les compagnies de chemin de fer étaient alors privées, et c’est pour fidéliser leurs employés qu’elles ont élaborés un statut protecteur. Alors, on peut assurément discuter de certains de ces avantages, considérer qu’il faudrait – ce qui est d’ailleurs le cas – séparer le personnel administratif du personnel dit « roulant », mais, en bonne logique, on ne peut imposer des contraintes sans proposer des compensations. Le problème aujourd’hui est plus l’embauche, à durée déterminée, de personnels hors-statut, le recours massif à la sous-traitance, que celui du « statut ». Ces pratiques, qui sont déjà le fait de la SNCF, entraînent une dilution des compétences et du savoir-faire particulier, ce qui est souvent la cause d’accidents chez ces personnels. Par ailleurs, la SNCF a du mal à recruter pour certaines fonctions, justement parce que le statut apparaît comme insuffisamment attractif.

On voit bien que la question du « statut » renvoi à la spécificité des compétences et aux astreintes particulières des personnels roulants, et non pas, comme on le croit souvent à la « pénibilité » du travail. Tant que ces compétences particulières seront requises, et que des astreintes elles aussi particulières seront attachées à ces postes, il faudra fidéliser les travailleurs. Et, pour fidéliser ces travailleurs, un statut est la méthode la plus efficace et la moins couteuse…

Le statut de l’entreprise

Le deuxième point important porte sur le statut de l’entreprise et l’ouverture à la concurrence dans le domaine du rail. Car, même si elle reste propriété de l’Etat, le passage de la SNCF à une société de droit privé serait un changement majeur de cette société.

Alors, oui, la SNCF est lourdement endettée. La dette de la SNCF pèse 44 milliards d’euros actuellement. Mais cette dette n’a pas à voir avec le « statut » des cheminots. Ce sont des décisions des gouvernements successifs qui ont privilégiés des partenariats public-privé très coûteux pour la SNCF, comme dans le cas de la construction de la ligne à grande vitesse vers Bordeaux, et qui ont concentré les investissements sur les lignes TGV au détriment des réseaux de proximité qui en sont la cause. Ce qui pose la question des priorités. On sait que la logique des transports est différente selon que l’on considère le périurbain (les trains de banlieue au sens large) et l’interurbain (les relations entre les grandes villes). Dans le cas de ces dernières, la SNCF est soumise à la concurrence de l’avion, du co-voiturage, ou des autocars. C’est une réalité. Mais, ces solutions de concurrence sont, il faut le rappeler, bien plus polluantes que le chemin de fer. Pour les relations périurbaines, en raison de l’engorgement des routes, il n’y a pas d’alternatives au transport ferroviaire. Vouloir privatiser, de droit ou dans les pratiques de gestion, ce dernier aboutit en fait à prélever une rente importante sur l’usager. Prenons à cet égard un exemple, celui du métro de Washington, qui est opéré par une société française. Dans les années 1980 et 1990, le prix du ticket était calculé « au coût marginal », c’est à dire que pour le même transport ce prix doublait avec les heures de pointe. Et l’on vous expliquait doctement que le but de cette tarification était de faire jouer la concurrence. Mais, compte tenu des embouteillages, il n’y avait guère de choix dans le mode de transport aux heures de pointe. Et, donc, ce principe dit « de concurrence » (qui s’exprimait dans la tarification) n’était rien d’autre qu’une forme de racket pour les personnes obligées de se déplacer pour aller travailler.

Ajoutons à cela, la question du développement régional (très lié aux conditions de transport) et le fait que sur certaines lignes la fréquentation est fonction du nombre de desserte alors que l’on pourrait penser que c’est l’inverse. Tous ces problèmes indiquent que dans le domaine du transport ferré, la question des externalités est essentielle. Nous ne prenons pas tous le train (que ce soit le TER, les trains de banlieue ou le TGV). Mais, notre situation économique à tous est impactée par l’existence d’un réseau de transport efficace. Nos emplois, en nombre comme en qualité, en dépendent. C’est pourquoi l’existence d’un service de transport intégré, avec des transferts des lignes les plus rentables à celles qui le sont moins, mais dont l’utilité économique de moyen et long terme est pourtant évidente, s’impose.

La raison de l’endettement de la SNCF n’est pas à chercher, il convient de le redire, dans le statut de l’entreprise, mais dans la gestion par l’Etat, qui a cherché à imposer une privatisation larvée de cette entreprise. Cette gestion de l’Etat, parce qu’elle s’est faite en dehors d’une vision (d’un plan) d’aménagement des territoires et en faveur de certaines catégories les plus aisées, a été défectueuse. Mais, le recours à des formes de privatisation ne ferait qu’exacerber ces problèmes. Il convient de repenser le rôle de la SNCF dans un cadre global, intégrant et prenant en compte, l’ensemble des effets d’externalités. On voit bien que c’est l’absence d’intelligence du problème des externalités qui caractérise les projets de réformes libéraux sur la question des chemins de fer.

L’obsession de la privatisation

Pourtant, on le sait, la privatisation est à l‘ordre du jour[1]. Elle semble même une véritable obsession de la part de nos gouvernements. Pourtant, là où les chemins de fer ont été privatisés, la situation n’a pas toujours évolué favorablement, que ce soit pour les usagers ou pour les employés.

L’exemple de la Grande-Bretagne montre que la privatisation des chemins de fer peut se passer très mal. La qualité du service s’y est globalement dégradée et les prix du billet ont explosé, augmentant de trois fois. Ainsi, pour des travailleurs habitant la région de Londres les coûts de transport représentent entre 12% et 14% du budget annuel, contre 2% en France en région parisienne[2]. Par ailleurs, le réseau a connu, depuis la privatisation de 1993 de nombreux accidents mortels. Le résultat est qu’aujourd’hui une majorité de britanniques souhaitent la renationalisation des chemins de fer.

L’exemple de l’introduction de la concurrence en Italie est souvent invoqué pour justifier ce processus. Les prix des TGV italiens auraient fortement baissé et la qualité du service se serait améliorée. Mais ; on oublie que la société dite « privée » de TGV dans la péninsule et largement subventionnée par l’Etat italien, justement pour pouvoir établir cette « concurrence ». Sans cette subvention, la compagnie privée serait incapable d’offrir les prix qu’elle offre aujourd’hui.

En Allemagne, où les infrastructures restent publiques et la Deutsch Bahn (DB) est une entreprise de droit privée, mais majoritairement possédée par l’Etat fédéral, une privatisation partielle des lignes régionales a été entreprise. Ici non plus, les résultats ne sont pas miraculeux. La DB est, certes, la plus grande entreprise ferroviaire européenne, mais un tiers des trains allemands ont des retards et surtout le multiplication des compagnies privées à l’échelle régionale a entraîné une multiplication des accidents.

En fait, on constate que aucun bilan sérieux n’a été tiré des expériences de privatisation et d’introduction de la concurrence à l’étranger ! En fait, en théorie économique, la concurrence ne peut jouer que si et seulement si le consommateur à un choix réel. Or, pour le transport, et compte tenu de l’engorgement des autres moyens de transport (dans le cas des transports périurbain) ou de leur inexistence (dans le cas des relations « latérales » entre villes moyennes), le consommateur n’a pas de choix. Cela signifie que « privatiser » ou adopter des modes de gestion identiques à ceux du secteur privé n’abouti qu’à prélever une rente sur le consommateur de service de transport ou plus précisément une « quasi-rente » ainsi que l’a défini Alfred Marshall il y a plus d’un siècle. Ainsi, les rentiers ne seraient pas ceux que l’on croit ! De plus, l’existence de « quasi-rente » est l’une des raisons pour lesquelles les entreprises ont recours à l’intégration verticale (elles achètent les entreprises en amont et en aval de leur secteur d’activité)[3]. Mais, cette intégration verticale est, elle aussi, une rupture du principe de concurrence, et abouti rapidement à l’oligopole. C’était, d’ailleurs, la raison pour laquelle les chemins de fer ont été largement nationalisés dans le passé.

Rien ne permet donc de dire que la concurrence et la privatisation seraient des facteurs de progrès dans les chemins de fer. Rien, sauf une directive de l’Union européenne qui va dans ce sens[4]. Et l’on commence à comprendre que cette réforme que veut le gouvernement n’a pas d’autres buts que de faire plier le modèle français sous les fourches caudines de l’UE.

Le futur d’un mouvement

La question centrale est évidemment l’ampleur des perturbations que la grève à la SNCF va provoquer et leur capacité à faire plier le gouvernement. Ces perturbations seront, à n’en pas douter, de grande ampleur, que ce soit pour le trafic passager mais aussi pour le trafic marchandises. D’ailleurs, ne voit-on pas des journaux et des médias agiter le spectre du « coût économique » de cette grève ou présenter certains dirigeants syndicaux, comme M. Martinez de la CGT comme ceux qui veulent « bloquer la France » ? Mais, toute grève est un affrontement. La seule solution pour les travailleurs est de faire perdre de l’argent à l’entreprise pour que la direction de celle-ci comprenne qu’elle à plus à perdre qu’à gagner en ne négociant pas ou en maintenant ses projets. Et, comme dans le cas du transport ferroviaire, on est dans un secteur où les externalités sont très importantes, pour cette grève de la SNCF l’enjeu est bien de faire perdre de l’argent à toutes les entreprises pour que leurs dirigeants fassent, à leur tour, pression sur le gouvernement. Les idées avancées par des hommes politiques d’un mouvement qui devrait être sans douleur, que ce soit pour le public ou pour les entreprises, sont assez hypocrites et ne tiennent aucun compte des réalités matérielles. Au-delà, ce qu’espèrent une partie des syndicats, c’est que d’autres mouvements viendront rejoindre celui des cheminots. C’est d’ailleurs l’enjeu caché de ce mouvement : à partir d’une grève à la SNCF, arriver à fédérer d’autres luttes, en particulier mais pas uniquement dans les services publics, pour déboucher vers une grève générale. Et l’on peut penser qu’il faudrait bien une grève générale pour faire reculer ce gouvernement. On le voit, notre vie quotidienne va être probablement très perturbée dans les semaines, voire les mois, qui vont suivre.

Mais, si la grève va donc perturber nos habitudes, c’est essentiellement parce que le gouvernement s’entête sur une réforme des plus contestable et s’enferme dans une attitude que l’on peut qualifier d’irresponsable. C’est donc lui le principal responsable.

Notes

[1] http://www.consilium.europa.eu/fr/policies/4th-railway-package/

[2] https://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/british-rail-passengers-rpice-hike-train-fares-europe-income-southern-virgin-gwr-a7506711.html

[3] Williamson, Oliver (Oct 1979). « Transaction-Cost Economics: The governance of contractual relationsnutsl=Journal of Law and Economics » (PDF). 22 (2): 233–261.

[4] La DIRECTIVE 2012/34/UE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 21 novembre 2012 établissant un espace ferroviaire unique européen. http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32012L0034&from=EN

Commentaire recommandé

jmdest62 // 02.04.2018 à 07h28

Merci à J. Sapir pour cette mise au point notamment sur le statut des cheminots.
bravo et merci aux cheminots qui en réalité se « battent » pour tous .
Si on laisse faire , les nouveaux arrivants vont dans un premier temps » casser les reins« de la SNCF en faisant du dumping à perte sur les lignes les plus juteuses (les grandes vitesses) et quand la SNCF sera à genoux ils se partageront le marché et feront grimper le prix des billets.
Entre temps , pour se tenir le plus longtemps possible à flot , la SNCF laissera tomber une à une toutes les lignes secondaires qui seront remplacées par des »cars Macron » .qui , eux aussi , se partageront le marché et augmenteront aussitôt leurs prix .

On a déjà donné avec la distribution de l’eau , la poste , le téléphone , les autoroutes…… pour savoir exactement comment ça va se passer.
@+

165 réactions et commentaires

  • Barbe // 02.04.2018 à 05h37

    Et si on donnait le statut de fonctionnaires à des tas de postes? Ceux qui rendent un service comme médecin, notaire, coiffeur, banquier, aubergiste…
    Ah, on me dit qu’alors, ils ne pourraient plus être en concurrence avec tout le monde, ni dire c est moi le plus beau. C’est que les gens aiment la gueguerre.

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    • jmdest62 // 02.04.2018 à 07h28

      Merci à J. Sapir pour cette mise au point notamment sur le statut des cheminots.
      bravo et merci aux cheminots qui en réalité se « battent » pour tous .
      Si on laisse faire , les nouveaux arrivants vont dans un premier temps » casser les reins« de la SNCF en faisant du dumping à perte sur les lignes les plus juteuses (les grandes vitesses) et quand la SNCF sera à genoux ils se partageront le marché et feront grimper le prix des billets.
      Entre temps , pour se tenir le plus longtemps possible à flot , la SNCF laissera tomber une à une toutes les lignes secondaires qui seront remplacées par des »cars Macron » .qui , eux aussi , se partageront le marché et augmenteront aussitôt leurs prix .

      On a déjà donné avec la distribution de l’eau , la poste , le téléphone , les autoroutes…… pour savoir exactement comment ça va se passer.
      @+

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      • Albert // 02.04.2018 à 07h53

        « Les cheminots se battent pour tous »

        Non, non, pas pour tous.
        Il est temps de ressortir le slogan  » not in my name »

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        • Christian gedeon // 02.04.2018 à 12h30

          Ils se battent pour eux et pour eux seuls…ils ne sont descendus dans le rue pour Arcelor,ni pour Ford,ni,ni,ni… j’espere Qu’ils se souviendront amèrement du poème,je n’ai rien dit. Et de même pour Air mon pognon pardon Air mes privilèges,zut je me suis encore trompé…je voulais dire Air ex France…vous vous rappellez le France,le plus merveilleux paquebot jamais construit et que la CGT a mis au rancart,et que les Norvégiens ont ensuite fait naviguer des décennies en se foutant de notre gueule? J’espere Qu’il va arriver la même chose à la SNotrepognonCF et à Air Ex France…

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          • Propagande // 02.04.2018 à 14h36

            Et réciproquement.. Et réciproquement

            On a jamais vu, et c’est normal, des salariés d’une entreprise faire grève…. Pour une autre entreprise.

            Cela na pas de sens car la greve est un rapport de force salariés/direction (d’une entreprise)

            Et pas citoyens/oligarques qui nécessite là une revolution.

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            • emile piquard // 02.04.2018 à 22h23

              Non la grève, et en particulier celle-ci, fait intervenir quatre partis : les salarités, la direction, le gouvernement et l’opinion publique. C’est en particulier vrai ici, d’une part parce que la SNCF est encore publique, et d’autre part, comme le dit bien J Sapir, parce que le transport ferroviaire constitue un enjeu social, économique et écologique majeur. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est vrai que les cheminot se battent pour nous tous en même temps que pour eux-mêmes (d’ailleurs, ironiquement, il se battent par pour le statut des futurs cheminots, par « pur altruisme », le statut n’étant soit disant supprimé que pour les nouveaux salariés – Quid des futures relations entre salariés inégaux et quid aussi de l’avenir du statut lorsqu’il n’y aura plus qu’une poignée d’anciens « privilégiés » qui l’auront).

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            • christian gedeon // 03.04.2018 à 10h27

              Alors,il va falloir que vous l’expliquiez au caciques syndicaux de la SNCF,parce que tout leur discours public est basé sur le fait qu’ils défendent les droits de tous les salariés en faisant grève,ce qui en plus d’être risible,est complètement mensonger.

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            • step // 03.04.2018 à 12h28

              oui et non christian. Si le gouvernement plie sur la question des cheminots, il aura perdu l’initiative dans la stratégie du choc social (en même temps que beaucoup de temps). Cela facilitera les controffensives sociales ultérieures d’autres secteurs (je pense aux ephad en particulier qui sont en phase explosive avancée) et le rapprochera d’échéances qui pèsent sur sa tête.

              Les russes ont très bien compris cela en enfermant l’armée nazie à Stalingrad, qu’ils savaient pertinemment non stratégique, tout en jouant sur la profondeur pour préparer une controffensive sur tous les autres fronts. Cela s’appelle un point de fixation. Mais pour que cela marche, il faut laisser l’adversaire s’entêter.. et s’enterrer tout en préparant les autres terrains.

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            • patrick // 03.04.2018 à 12h53

              je ne vois pas en quoi le transport ferroviaire est moins polluant que les autres , les passagers pédalent et poussent dans les côtes ? Il y a des voiles sur la loco ?

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        • pauvre d’eux // 03.04.2018 à 00h16

          Que ceux qui vilipendent les cheminots « preneurs d’otage » remboursent les congés payés gagnés par les cheminots en 1936 et ce, pour TOUS. Allez, allez les psittacidés des médias mainstream, rendez ces congés payés, ces sont les cheminots qui vous les ont gagné. Vous pouvez au moins dire merci !

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      • Manuel // 02.04.2018 à 09h51

        Je suis déçu par cet article, on reste sur sa faim, certaines idées ne sont pas démontrés.

        Certains arguments sont creux :  » comme dans le cas de la construction de la ligne à grande vitesse vers Bordeaux au détriment des réseaux de proximité qui en sont la cause. « . En quoi cet investissement est-il mauvais ? Bordeaux en pleine expansion et son trafic avec Paris important. Ce choix a été une décision politique et contre Toulouse, mais peut-être un choix rentable et judicieux, du moins politique. Plus d’informations ?

        « Cette gestion de l’Etat, parce qu’elle s’est faite en dehors d’une vision (d’un plan) d’aménagement des territoires et en faveur de certaines catégories les plus aisées, a été défectueuse.  »
        Quelles sont les données qui peuvent laisser J.S. penser cela ?

        « La dette de la SNCF pèse 44 milliards d’euros actuellement. »
        On peut avoir un détail, une analyse de cette dette ?

        Dans le camps d’en face :  » 45% du réseau représentent moins de 2% des voyageurs-km.  » !!!!
        Il n’y a pas un paradoxe ?

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        • AH // 02.04.2018 à 10h31

          Le groupe Vinci a obtenu la concession d’exploitation de la LGV Tours-Bordeaux alors que sa participation ne s’est élevée qu’à 49 % du financement, contre 32 % pour l’Etat et les collectivités territoriales et 19 % pour la SNCF. Autrement dit, la SNCF a dépensé beaucoup d’argent pour la construction d’une LGV qui va enrichir un groupe privé. Voilà de quoi générer quelque déficit et dette supplémentaires pour la SNCF.

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          • Manuel // 02.04.2018 à 12h22

            Je ne connais pas très bien le sujet, mais l’Etat ne participe-t-il pas à tous les projets économiques d’aménagement du territoire et de zone de compétitivité pour que finalement cela revienne au privé ?

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            • WASTERLAIN Serge // 02.04.2018 à 18h26

              Même si vous ne savez pas très bien, pouvez-vous nous dire ce que vous savez sur le PPP de la ligne Paris-Bordeau, notamment à qui va aller la recette des billets et que se passera-t-il si les recettes ne couvrent pas l’investissement de Vinci. Après tout, c’est vous qui avez dit que l’argument arguments est creux.

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            • step // 03.04.2018 à 12h33

              Ce n’est pas parce que c’est habituel que c’est normal. Sur le principe, Vinci n’aurait du capter que 49% du total des bénefs, modulo les frais d’entretiens.

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            • patrick // 03.04.2018 à 13h02

              Et tout ça pour gagner 30 minutes sur Paris-Bordeaux ? il faudra m’expliquer à quoi sert ce genre d’investissement. A permettre à des gens qui habitent à Bordeaux de travailler à Paris ? donc de concentrer encore un peu plus les jobs sur Paris tout en faisant monter le prix de l’immobilier à Bordeaux ?

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          • SARTON Bernard // 02.04.2018 à 15h56

            Nous sommes victimes , nous citoyens français , de nos votes politiques depuis
            la fin du gaullisme . En votant pour des « charlots » depuis Pompidou jusqu’à aujourd’hui nous avons permis que des technocrates nuls s’occupent des affaires du pays en regardant leurs hauts salaires et les rentes des plus riches d’entre nous. On construit un pays sur le long terme en fonction des besoins de la population . L’argent ne sert qu’à ce principe et il doit être utiliser à bon escient en rejetant toute forme de clientélisme et de profit . L’énergie, l’eau, les transports en commun doivent être gratuits partout et c’est l’impôt qui paye ces besoins en fonction des revenus de chacun . On ne peut « privatiser » ces besoins fondamentaux surtout avec les mafieux comme Vinci-Dassault-Bolloré etc…qui sévissent dans les coulisses du pouvoir . Les citoyens doivent donc se révolter au plus vite sinon tous ces mafieux continueront à nous empoisonner la vie et à réduire notre pays à la Sierra-Leone . Qu’on se le dise en haut lieu , la nuit du 4 Aoùt est à l’ordre du jour . Basta de ces nuls qui nous gouvernent si mals …

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            Alerter
            • patrick // 03.04.2018 à 12h57

              « L’énergie, l’eau, les transports en commun doivent être gratuits partout  »
              Bonjour les gaspillages et la mauvaise utilisation des ressources , si on fait ça je met le chauffage à fond ( électrique bien sur, je ne vais pas m’emm.. à rentrer du bois) , je laisse couler l’eau sans faire attention et j’utilise les transports sans arrêt pour aller me balader ( ça pollue pas et je m’en f.. c’est gratuit ).

              Rien n’est jamais gratuit , les choses ne sont utilisées raisonnablement que si celui qui les utilise en paie le vrai prix.

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        • tchoo // 02.04.2018 à 11h45

          La ligne GV vers Bordeaux est un désastre économique, écologique et agricole juste pour offrir un parcours plus court de 20 à 25 minutes à une caste privilégiés qui vient faire monter les prix de l’immobilier bordelais repoussant les locaux de plus en plus loin de la métropole régionale et engorgeant de jour en jour la rocade et toutes les voies de pénétrations de la ville

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          • Manuel // 02.04.2018 à 12h23

            un désastre économique ? L’argument est creux.

            en quoi est-ce un désastre économique ? Vous avez des sources ?

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          • bernadette // 02.04.2018 à 14h34

            @tchoo,

            Il y avait déjà une ligne de Tgv vers Bordeaux. Pourquoi une autre Ligne ?
            européenne celle ci.
            Cette ligne Tgv sud europe atlantique coûte chère tant en superficie, expropriation des terres, démolition de maisons etc….pour 20 à 25 minutes de gain horaire à Paris.
            Et puis cette superficie perdue, il a bien fallu la restituer avec des pompeux documents pour gel des terres sur un rayon important (natura 2000).
            En France les habitants ne font pas ce qu’ils veulent. S’ils veulent aller à la capitale régionale pour bosser, c’est la bagnole. Non il y a « foutage de gueule » de la part des élus.

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        • Chris // 02.04.2018 à 12h03

          45% du réseau représentent moins de 2% des voyageurs-km. ” !!!!
          Il n’y a pas un paradoxe ?
          Non, il y a une géographie, des territoires à desservir !
          Mon grand-père prenait le train à 5 km de chez lui (gare qu’il gagnait en bicyclette). c’était en 1900.
          Depuis les années 50, la prochaine gare (routière et ferrée) s’est éloignée à 21 km. Jusqu’à fin 60, les villageois se rendaient service en faisant le taxi. Les villages avaient encore des écoles.
          Maintenant, c’est 21, 46, 80 km selon la destination choisie (à cause des arrêts). Voiture obligatoire bien qu’une ligne de car desserve deux fois par jour (matin et soir). Sinon on y passe la journée… et une partie de la nuit !
          On pourrait utiliser les bus scolaires qui eux, drainent les campagnes pour collecter les écoliers, mais il faudrait aménager les horaires de travail en conséquence.
          Quand le pétrole deviendra hors de prix, je pense que nos sociétés y viendront. Pour l’instant, c’est gabegie % Cie… et chacun pour sa gueule.
          Sauf à s’entasser tous dans les villes : le fossé rats des champs, rats des villes se creusent chaque jour davantage.
          En fait, ce sont des choix de société.

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          • Manuel // 02.04.2018 à 12h21

            Choisir le bus ou le train, d’un point de vue économique, le bus reste pour l’instant et jusqu’à moyen terme le choix le plus intéressant.

            Pour 2% des voyageurs-km…

            Peut-être d’ici-là, nous aurons développé des bus hybrides rentables.

            Je pencherai plutôt pour le développement routier, plus flexible, que le développement des transports publics. Je connais peu de personnes dans mon entourage en province qui utilisent le train pour se déplacer. En fait, je n’en connais pas…

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            • Brigitte // 02.04.2018 à 14h01

              Le transport routier, c’est la solution de facilité. Pourtant, la voiture et le bus polluent plus que le train.
              Les transports en commun sont à privilégier et en priorité le rail (métro, tram, train).
              En seconde position, le bus qui vient au secours du train pour desservir les campagnes sans gares.
              Sinon, la marche ou le vélo et les véhicules légers électriques, sont de très bons moyens de locomotion. Autrefois les gens marchaient beaucoup plus et il n’y avait pas d’obèses!
              La voiture, de mon point de vue, est une drogue dure dont il faut essayer de se libérer autant que possible.

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            • Manuel // 02.04.2018 à 14h29

              « Le transport routier, c’est la solution de facilité. Pourtant, la voiture et le bus polluent plus que le train. »

              Si l’écologie était un thème principal en France, Macron n’aurait jamais été élu président.

              Donc les gens se tournent vers la solution de facilité.

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            • patrick // 03.04.2018 à 13h11

              Par sur qu’une loco diesel ( fréquentes sur les petites voies ) pollue moins qu’un bus, je suis même sur du contraire, parce que pour faire bouger 50 tonnes de ferraille ( automotrice classique ) il faut forcément plus d’énergie que pour faire bouger 15 tonnes.
              De même , une loco électrique aura aussi besoin d’énergie , donc il y aura pollution.

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          • Christian gedeon // 02.04.2018 à 12h54

            Je vous retourne l’analyse…qui a obligé ombre des habitants ruraux et des petites et moyennes villes à aller s’entasser de plus en plus sur les grands centres urbains? La mutation économique? Quelle sinistre blague,c’est juste faux…des dizaines de milliers de fermes et de petites entreprises « en region » comme on dit ont fermé parce que les enfants ne voulaient pas reprendre et » monter » vers la ville…et ses tristes lumières. Parce qu’on n’a plus voulu être maçon,ou chaumier ou que sais je encore…parce que de sales cons et j’espere Ne pas être censuré,ont fait croire que hors du bac point de salut et point de statut. Qu’etre De la campagne ou des bourgs c’etait Ne pas être…il faut arrêter de se mentir à soi même,un jour.

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            • patrick // 03.04.2018 à 13h14

              et la plupart des « investissements », dépenses et autres politiques de la ville ou de l’aménagement du territoire n’ont fait qu’aggraver la situation.
              Chaque fois que l’on dépense pour améliorer les transports en commun en zone urbaine on favorise le mouvement de concentration vers la ville.
              Mais le jour où l’état sera mis en faillite , ce mouvement de concentration va montrer tous ses effets pervers.

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          • DELALUNA // 04.04.2018 à 13h16

            Tout à fait !

            Pour pouvoir raisonner, il faut prendre un « point de vue systémique » « à distance & sur le long terme…

            1- Lorsque le coût des carburants (ou la nécessité de lutter contre les dérèglements climatiques) deviendra tel que le déplacement entre territoires « s’éteindra », l’importance de la « cohésion » du pays reviendra en première ligne !

            A défaut, une désintégration de l’Etat/ la France interviendra…

            2- Pour mémoire, à l’échelle historique, nous revenons aux Trams présents dans nombre de villes au cours/début du 20e siècle !

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        • pauvre d’eux // 03.04.2018 à 00h18

          Que ceux qui vilipendent les cheminots « preneurs d’otage » remboursent les congés payés gagnés par les cheminots en 1936 et ce, pour TOUS. Allez, allez les psittacidés des médias mainstream, rendez ces congés payés, ces sont les cheminots qui vous les ont gagné. Vous pouvez au moins dire merci !

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          • patrick // 03.04.2018 à 13h18

            oui, remboursez moi les congés que je vous ai payés ( je suis employeur !! ).

            En fait les congés « payés » ne sont qu’une illusion , le coût est intégré dans le salaire annuel du salarié. Vous êtes absents pendant 5 semaines mais vous le payez en étant moins rémunérés les 11 autres mois. 🙂

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            • Karim Wilmotte // 05.04.2018 à 22h15

              Mais alors, avant, pourquoi les travailleurs ne parvenaient pas à les prendre et se les payer, ces congés? Vous avez une idée?

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        • pauvre d’eux // 03.04.2018 à 00h26

          Sur l’année les voyageurs « TGV » représentent 1% des voyageurs SNCF plus aisés que la moyenne des Corail et autres TER, sans parler des trains de banlieues blindés, mais la SNCF a mis des milliards pour le TGV et nous dit aujourd’hui que la SNCF a trop de dettes en oubliant le côté service public bien sûr !

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          • patrick // 03.04.2018 à 13h27

            oui, mais les élus de tout bord voulaient tous leur TGV , chez eux !! Pour un peu les TGV feraient même omnibus si on les écoutait.

            Les investissements sont toujours faits en fonction de visées électorales ou clientélisme ( avec peut-être une pincée de corruption , va savoir ).
            Un bel exemple est donné par la LGV Lyon-Turin , je ne comprends pas l’utilité de ce tronçon hors de prix , par contre les Italiens ont bien compris où allait finir ce fric , dans les poches de la mafia.

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    • Alain // 02.04.2018 à 11h28

      Dans l’hôtellerie et la restauration les femmes de chambre, les veilleurs de nuit, les réceptionnistes, le personnel de cuisine, toutes ces petites mains qui triment péniblement, sont eux aussi d’astreinte, de nuits comme de jours, fériés comme dimanches. Et non ils ne bénéficient pas tous d’une augmentation de salaire en ce cas: par exemple mon employeur qui me fait travailler les dimanches ou jours fériés, veille scrupuleusement à ne pas dépasser un nombre d’heures ( soit 6 heures), ainsi je ne bénéficie d’aucunes compensations salariales.
      Bien que je déplore la casse de nos entreprises publiques et que la privatisation à venir ne me rassure pas du tout,
      aux vues des conditions de travail et salariales de certaines branches privées dont je fais partie, je ne soutiens absolument pas les cheminots qui ne défendent véritablement que leurs intérêts.

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      • Fritz // 02.04.2018 à 11h43

        C’est bon, le travail de division a porté ses fruits. Macron a déjà gagné.
        Son allié porte un nom : l’envie sociale.
        Cela dit, je vous crois sur parole, et je n’ai aucune leçon à vous donner.

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        • Alain // 02.04.2018 à 16h16

          Bien d’accord,
          Macron (comme ses prédécesseurs) entretient et profite de la division,
          et oui l’envie sociale parmi tant d’autres est un puissant levier.
          Mais mon propos j’espère ne suinte en rien cela, seulement qu’il y a qq chose de… »pas juste » et qui me pousse ni à soutenir cette grève, ni à quémander un statut « plus juste » pour ma seule petite gueule.
          C’est bien être malhonnête et méprisant de croire que les salariés précaires (du privé comme du public) font les beaux jours des « esclavagistes patronaux » par choix ou résignation, ou encore de nous vendre le fallacieux argument de ces statutaires qui « militent pour que vous en ayez un »…
          un peu comme les fonds d’aide au développement qui « développe » depuis 50 ans.
          Je soutiens jusque dans la rue la défense de nos services publiques tout comme celle des employés mis sur le carreau mais là c’est trop demander.

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          • step // 03.04.2018 à 12h40

            la question est quand vous organiserez vous pour obtenir vous aussi un statut enviable ? Les grandes grèves du privé sont… inexistantes. Alors oui, les points de blocage sont souvent dans le public, mais bon c’est logique, la soumission du privé aux « sacrifices indispensables » vire légendaire.

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      • tchoo // 02.04.2018 à 11h48

        Funeste erreur et attitude très prisée de vos employeurs: l’alignement sur le moins disant. Avec vous les esclavagistes patronaux ont de beaux jours devant eux

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      • gracques // 02.04.2018 à 11h56

        En quoi la’case du statut des cheminot va améliorer votre sort ?
        A contrariô si il existe des entreprise ou un tel statut existe pour votre type d’emploi , ne va t elle pas vous attirer et fidélité ses employés (si cela est son but) ?
        En d’autre terme , l’existence e ‘statuts’ ailleurs milite pour que vous en ayez un vous aussi et pas le contraire . C’est la disparition des îlots e sécurité qui amplifié l’insécurité pour les salariés.
        Une loi travail n’aurait pas été possible il y a trente ans .

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        • JNX75 // 02.04.2018 à 13h45

          La suppression du statut ne doit pas etre abordée en termes de jalousie et d’envie mais de conditions à l’augmentation de la productivité. Quant à la concurrence, pour l’Allemagne voir http://transportrail.canalblog.com/archives/2018/03/21/36251004.html.
          Monsieut Sapir est certainement qualifié en politique monetaire mais son propos est ici tres convenu, on croirait lire Liberation.
          Idem pour la dette :au delà des lignes LGV le probleme est la hausse incontrolé des couts de production du service en région

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      • Chris // 02.04.2018 à 12h15

        A cause des astreintes que vous évoquez, additionné à un salaire au lance-pierres car métiers requérant peu de qualifications et offrant des promotions limitées, le tournus est important dans ces secteurs économiques.
        Quant au personnel roulant, ces gens dorment une partie de la semaine hors de chez eux, selon les lignes où ils sont affectés…

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      • patrick // 03.04.2018 à 13h29

        oui mais avec toutes ces contraintes , vous avez droit à un « statut » ?? non ? Pourtant les cheminots ont droit au statut !!

        Le statut !! ce symbole du conservatisme !!

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    • Danielle GOUSSOT // 02.04.2018 à 16h10

      Mais pourquoi personne n’évoque le statut des actionnaires?
      Il y a là des réformes de grande envergure à prendre et qui rétabliraient un certain équilibre.
      – quota, seuil, rôle dans les CA & AG….

      Ces propositions ressemblent à de la provocation, il n’empêche qu’une réflexion fait défaut à ce sujet.

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      • patrick // 03.04.2018 à 13h32

        Les actionnaires n’ont pas besoin de statut, le statut n’est qu’une relique du passé.
        Ils ont juste besoin qu’on leur foute la paix et qu’on les laisse gérer leurs affaires tranquillement.

        Pour info : je suis actionnaire ( minoritaire ) de la ( petite ) boite que je dirige et je n’ai pas besoin que l’état me dise ce que je dois faire . Et toujours pour info , il y a plus de 10 ans que le CA est composé de 2 hommes et 2 femmes sans que la loi ne vienne nous imposer des quotas.

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    • Bruno Kord // 02.04.2018 à 20h35

      Oh Barbe ! Le statut des cheminots n’a rien à voir avec le statut des fonctionnaires. Et si l’on arrêtait d’écrire n’importe quoi ?

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  • Pad // 02.04.2018 à 06h05

    Étant cheminot, je trouve que la situation est très bien résumée.
    Dites vous que l’on ne veut pas ennuyé le client (depuis des années on ne parle plus d’usager mais de clients) mais défendre notre métier et noté entreprise nationale. On nous parle de gratuité des trains, c’est impossible, faute grave et licenciement dans la foulée.
    Je vais perdre de l’argent mais je vais essayer de défendre mon job.

      +76

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    • Albert // 02.04.2018 à 07h56

      « Je vais defendre mon job »

      Excusez moi, je ne comprend pas : On vous menace de licenciement ou de changer votre salaire ou vos horraires?

      Je vous reconnais l’honneteté de ne pas pretendre faire la greve ppour les autres

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      • Duracuir // 02.04.2018 à 09h10

        Non, non, Albert demande simplement à Pad et J. Sapir, de ne pas incorporer des pseudos arguments plein de mauvaises foi au milieu d’un argumentaire censé.
        Non, les cheminots ne se battent pas pour nous.
        Non, les conditions de travail des cheminots n’ont rien à voir avec celles de 1920. Surtout qu’on peut faire un âge limite d’agent roulant et faire finir la carrière du cheminot sur un poste fixe.
        Non, il n’est pas admissible que des gens qui exigent la retraite des années avant les autres au titre de l’épuisement occupent des milliers d’emplois de convoyeurs de voiture.
        Non, il n’est pas admissible que l’intégralité de la famille d’un membre de la SNCF, y compris ascendants jouissent de la gratuité du rail. Surtout une fois à la retraite.

        MAIS OUI, il faut défendre le statut de la SNCF et la protection de ses salariés. En défendant l’indéfendable, les salariés de la SNCF donnent des arguments à leurs pires ennemis.

        J’en ai encore plus contre les policiers et militaires.

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        • Ovni de Mars // 02.04.2018 à 10h10

          Pourquoi de votre part cette obsession du statut du cheminot juste sous un article qui expose les enjeux de la grève qui sont tellement plus important que cette polémique minable concoctée par le gouvernement et ses communicants pour que les Français ne regardent pas là où il faut regarder ?

          La dette, le service public, les externalités, le partenariat public-privé, les directives de l’UE, les problèmes de la privatisation en Grande-Bretagne, en Allemagne, ça ne vous parle pas ? Avez-vous lu l’article ?

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      • Alfred // 02.04.2018 à 10h34

        « vous menace …de changer votre salaire ou vos horraires? »
        Ben à votre avis. Vous êtes certain d’avoir compris ce que signifie le statut? Non mais allô quoi.

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      • Fritz // 02.04.2018 à 11h08

        « Vos horraires » ? Quelle horreur… C’est ppour de rire ?

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    • wuwei // 02.04.2018 à 11h00

      Je ne suis pas cheminot et je vous soutiens malgré les désagréments que cela va provoquer à tout un chacun. La crétinerie incommensurable de ceux qui, avec les jean-foutre médiatique et les minus habens de la politique, crient à la prise d’otages ou autres slogans débiles n’ont juste qu’à se tourner vers le Royaume-Uni pour voir à quel point le train privatisé fonctionne bien. Ils seraient plus utile à la collectivité en se mobilisant pour dénoncer les actuelles et futures suppressions de lignes dans les provinces et les cars macron qui polluent 10 fois plus que le train. Sans oublier les norias de camions qui polluent, accidentent et défoncent les voies payées par nous tous, sans autre utilité que le profit capitalistique.
      A croire que Felix Lobo a raison lorsqu’il dit : »Nous vivons dans un monde ou ceux qui gagnent 100 000 euros par mois persuadent ceux qui en gagnent 1 800 que tout va mal à cause de ceux qui vivent avec 535 euros. Et ça marche… « 

        +43

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    • Suzanne // 02.04.2018 à 12h33

      Pad : on est tous avec vous.

      Votre grève est à la fois spécifique et particulière, et générale et symbolique.
      Elle est une chance de se synchroniser pour exiger un changement de société, non, même pas pour l’exiger, pour le faire advenir, car ce changement de société ne devrait pas être demandé à papa-maman-les politiques, mais décidé par nous, adultes, jeunes et vieux, dans une civilisation où le peuple décide de son propre sort.

      Merci de vos actions. Pour nous autres extérieurs, la voie est très simple : 1) vous défendre dans les discussions 2) vous soutenir financièrement (des tas de cagnottes solidaires sont entrain de s’ouvrir) 3) participer aux grèves dans notre branche 4) lire, se renseigner, être prêt.

        +19

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    • Christian gedeon // 02.04.2018 à 12h56

      Défendre votre job? Vous vous moquez de qui? Si vous êtes statutaire,vous n’avez même pas à vous poser la question,n’est ce pas?

        +2

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      • Suzanne // 02.04.2018 à 14h21

        Il parle de défendre la nature de son job, pas son existence.

          +5

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      • Pad // 02.04.2018 à 15h19

        Euh il faut arrêter de croire que la taf est garantie à vie, il y a aussi des licenciements à la sncf 😉
        Ce n’est pas parce que je suis au cadre permanent (donc au statut) que je suis invulnérable, il y en a pas mal qui ont été mis dehors pour diverses raisons, tout comme dans une société privée.

        C’est comme lorsque je lis ou entends toutes les inepties tel le paiement des jours de grève. Si c’était le cas je serais en greve 365 jours /365.
        Encore ce matin sur bfm, le cheminot travaille 32 heures pour 5000 € mensuels. Le gars qui ne connait pas, ben il y croit et sera un des premier a nous jeter des cailloux..

        Alors OUI je peux me faire licencier comme un ouvrier du régime général, il n’y a pas de passe droit, des collègues sont passes dans les mains du RH et ne sont plus agent sncf aujourd’hui.

          +15

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        • La Fouine // 02.04.2018 à 23h27

          Eh oui Pad comme certains journaux qui ont fournis des fiches de payes falsifiées et surtout pour un cheminot très facile a déchiffé et a déclamé la supercherie … Mais a en discuter autour des amis que nenni les journaux l’ont dit donc c’est la vérité …
          Il faut bien le dire si les français réfléchissais un peu, nous ne serions dans cette situation … la preuve par neuf que vous faites sur le paiement des jours de grèves …
          La question simple : pourquoi travailler (faut être idiot) puisque en se mettant en grève nous sommes payés …
          Même en expliquant ceci, bon nombre sont encore persuadés que les cheminots sont payés les jours de grèves … C’est malheureusement le drame actuel, trop sont à l’écoute des médias et ne réfléchissent pas suffisamment … HELAS !!!

            +2

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      • step // 03.04.2018 à 12h44

        [modéré] On peut être statutaire de la (fonction publique, je ne sais pas pour les cheminots) et être viré. Cela s’appelle une « mise à disposition ». 3 propositions et au revoir. Y en a qui ont bien gobé les âneries des médias. Quand la pression sur la territoriale par la baisse de la dotation globale va être trop forte, je vous garantie qu’on va voir fleurir cette technique.

          +1

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        • step // 03.04.2018 à 19h42

          au temps pour moi c’est une prise en charge (la mise à disposition c’est autre chose):

          bref l’explication est là :

          http://www.cdg01.fr/post/list/id/43/todo/cat/idFile/1750

          Donc
          1) on supprime votre poste (raison éco, rien à négocier).
          2) ah ma bonne dame on a rien à vous proposer (1 an)
          3) on vous reverse au Centre De Gestion.
          4) ah alors on a st pierre et Miquelon, le NORD et la guyane pour vous.
          5) ah ben voilà fallait pas refuser, vous sortez de la fonction publique (ah et oui vous n’avez pas de droit au chômage héhé).

          Hé voilà ! Donc bien sûr qu’on peut virer du fonctionnaire, guerre plus difficilement qu’avec les plan de sauvegarde de l’emploi ou on vous propose d’embaucher en Pologne. Actuellement, ce n’est pas pratiqué pour préserver la paix sociale, mais ce n’est pas une question de légalité.

            +1

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  • DUGUESCLIN // 02.04.2018 à 06h32

    Il fut un temps où la ponctualité et la sécurité faisaient de la SNCF une entreprise dont la France était fière. La SNCF nationalisée était devenue propriété de la France au service des français.
    La notion de gestion et de responsabilité vis à vis de l’état l’emportait sur la notion de rentabilité.
    Face à la concurrence du trafic routier et du développement de l’automobile, certaines lignes ont cessé de transporter suffisamment de voyageurs.
    Ce qui a introduit de plus en plus fortement la notion de rentabilité au détriment de la notion de service public.
    Mais parallèlement il faut citer aussi l’abandon progressif de la fierté d’être au service de la nation. La recherche d’un emploi sécurisé l’a emporté. Etre français au service des français n’a plus cours. La privatisation n’a qu’une seule fierté, c’est la rentabilité et la cotation en bourse.
    L’abandon de la fierté nationale donne le pouvoir à ceux dont l’argent est la seule patrie. Le peuple n’a plus de nation à son service, il ‘a plus d’âme, il n’est plus qu’un objet de rendement.

      +61

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    • Pad // 02.04.2018 à 15h29

      Cela va faire 18 ans que je suis cheminot et si au début on nous donnait les moyens de faire notre métier, aujourd’hui on nous parle de clients et non plus d’usagers. On ne peux plus travailler correctement, pas de pièces pour réparer des engins en temps et en heure, certaines opérations sont sous traitées et ne se font plus aussi rapidement qu’avant du fait de la perte de savoir faire que transmettait les anciens aux apprentis. Au centre d’oullins, les agents savaient entièrement démonter une loco, boulon par boulon et la remonter. Aujourd’hui le centre ferme car les engins repartent chez les constructeurs. Est,ce qu’il y a plus de disponibilité ? Non…
      Tous les jours je me dis que l’on voudrait couler la sncf on ne s’y prendrait pas mieux.
      Les sous traitant sont en train de siphonner la boite à notre grand regret. Et on a beau alerter, ça continue.

        +27

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      • jeanluc // 02.04.2018 à 20h26

        mais évidemment qu’on (= nos gouvernements successifs (Sarkozy-Hollande-Macron) et surtout réunis à Goldman-Sachs Bruxelles) font tout pour couler les « services publics », notion refusée par les Traités de l’UE. Ils y sont parvenus : EDF, GDF vous vous rappelez ? La Poste et la Banque postale ex CCP, la RATP est la cible suivante, la Fonction publique ensuite, les Universités seront achevées en même temps.
        Si on excepte internet/téléphonie, toutes ces privatisations à la Reagan-Thatcher ont été des catastrophes. Voyez les USA : aéroports en berne, trains archaïques et très chers, eau polluée dans les villes, système éducatif lamentable et épouvantablement inégalitaire, accidents aériens et ferroviaires en série … même Obama en 2008 et Trump en 2016 l’avaient reconnu dans leurs campagnes, les infrastructures publiques sont dans un état préoccupant. Sans parler du système de santé le plus onéreux au monde ou presque. C’est ça l’avenir libéral radieux que veut l’UE.

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        • Galvan // 03.04.2018 à 06h54

          Je ne ferai pas d’exception sur la partie Internet. La situation du haut débit en France est bien le résultat de la privatisation de France Telecom : plus aucune péréquation, une inégalité totale des territoires face au haut débit et finalement une reprise en main par les régions pour compenser.
          Si le déploiement du téléphone avait été fait de la même manière dans les années 70, nous aurions encore 20% de la population sans téléphone…

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        • patrick // 03.04.2018 à 13h22

          « eau polluée dans les villes » , le scandale en question touchait surtout la gestion municipale ( donc publique ) de l’eau. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la municipalité en question avait claqué son fric pour des trucs utiles en cas d’élection et avait laissé le reste partir en c..

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        • patrick // 03.04.2018 à 13h41

          « aéroports en berne »
          La France est spécialiste des aéroports vides , de vrais gouffres à pognon inutilisés grâce à l’argent public gaspillé, et Roissy a la réputation d’être le pire aéroport d’Europe.

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      • step // 03.04.2018 à 12h51

        oh je suis bien d’accord avec vous, on a le même discours en train de poindre dans la territoriale. On inscrit dans les mentalités que le but est de solvabiliser le service. Les services publics au service des clients « rentables ». Passez manants, l’accès au services ou même droits, n’est pas pour vous.
        @dugesclin: Helas, mais ils n’ont pas disparu. Par contre, vous ne les verrez plus dans les directions de services publics. Ils ont été remplacés par des ambitieux (pour eux-même).

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  • Thorn // 02.04.2018 à 07h14

    Les usagers doivent savoir ce qu’on va directement prendre dans leur portefeuille en cas de privatisation (cf prix des déplacements en UK etc.). Ils ont déjà vu ce qu’entraînait le tout TGV…Courage aux cheminots et Français, réveillez-vous !

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    • Chris // 02.04.2018 à 12h23

      En effet, le tout TGV est une réelle nuisance autant pour l’usager que pour la santé financière de la SNCF.
      Je peste chaque fois que je dois réserver une place dans un train, alors que gamine, je n’avais qu’à poser mes fesses sur un siège, strapontin ou rester debout selon l’affluence, ticket en main.
      Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué (et cher !) semble être le refrain de la France.

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  • bellingdog // 02.04.2018 à 08h09

    J’ajouterais un bemol:
    Nonobstant certaines initiatives couteuses (mais elles ne sont pas seules responsables d’une dette cumulee de 44 milliards), la logique economique voudrait tout de meme qu’on augmente soit les prix, soit les impots pour financer les couts de fonctionnement et les investissements. La privatisation est une facon de ne pas assumer ces mesures impopulaires et de refiler hypocritement (et là gouvernements et gouvernés sont tous coupables de cette hypocrisie) au privé la patate chaude. Ce sera pareil pour tous les services publics qui, maintenant que nous sommes dans une monnaie non devaluable, representent un cout impactant notre competitivité dans cette lutte désormais à mort des entreprises européennes.

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    • bellingdog // 02.04.2018 à 11h13

      « maintenant que nous sommes dans une monnaie non devaluable »; c’est injustement deshonorant: je devrais dire plus généralement:

      dès lors que nous n’avons pas la possibilité d’avoir un taux de change flottant à sa juste valeur (cf la surévaluation française entre 26% et 43% avec l’allemagne d’après le FMI) mais un taux de change de l’euro moyen pour tout le monde donc insatisfaisant pour chacun…

      et un contrôle des capitaux un tant soit peu minimal ( on ne parle pas outrancieusement d’être protectionniste, replié sur soi-meme ou racisto – front nationaliste n’est-ce pas messieurs les journalistes mainstream)

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    • patrick // 03.04.2018 à 14h39

      Monnaie non dévaluable et au moins 20% trop chère , il va donc falloir adapter l’économie à la monnaie et dévaluer les salaires, retraites, pensions et tout le reste de 20%.
      Ce serait très impopulaire de l’annoncer , il va falloir attendre que l’inflation s’en charge.

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      • Karim Wilmotte // 05.04.2018 à 22h25

        « Ce serait très impopulaire de l’annoncer , il va falloir attendre que l’inflation s’en charge. »

        Ben non, justement. Il faut dans le même temps contrôler l’inflation pour éviter un dérapage salarial plus grand.
        Sachant que de toute façon, ce qui fait une économie sur le long terme, c’est la capacité d’avoir des secteurs développant leur productivité. Ce qui est peu probable dans une économie en récession structurelle durable.

        Bref, il vaut mieux un déséquilibre de la balance commerciale que la destruction des bases économiques dont la France dispose encore.

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  • bernadette // 02.04.2018 à 08h23

    La grève générale va rapporter des millions d’€ à l’Etat. Les usagers regionaux vont devoir prendre leur véhicule et le carburant à la pompe est au plus haut.
    Il doit y avoir une autre possibilité de faire. Trop c’est trop. Les syndalistes que je respecte pourraient amener la negociation regionale pour un autre service publique qui fonctionne. C’est bien à chaque region de négocier.
    Bon voyage

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    • gracques // 02.04.2018 à 12h07

      Les syndicats ne peuvent négocier qu’après avoir montré leurs troupes et leur muscles , sinon ils n’existent pas face à un interlocuteur qui nauraient ‘aucun intérêt ou obligation à faire des concessions.
      Rien ne peut être amélioré ou change sans conscience politique . Et la conscience politique est actuellement chez les ultra libéraux , eux savent les rapports de forces et ont une pleine conscience de leurs intérêts de classe.

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    • Jeanne L // 02.04.2018 à 13h51

      En plus il y en a dont moi qui vont donner aux caisses de solidarité des cheminots. maso car en plus je subis de plein fouet l’augmentation de la CSG ?
      Non! je défends ce qui m’appartient, en pleine conscience de ce que « les réformes » me coûtent: je défends la SNCF société nationale,(et pas « entreprise » entrepreneuse) à la fois propriété de la nation et dont la richesse provient d’un travail collectif, socialisé. Cela me permet de voir ce qu’est l’UE: une machine de guerre du capitalisme dans tous les domaines: des transports à l’énergie avec cette « mise en concurrence libre et non faussée  » obligatoire. Ce n’est pas une grève par procuration c’est une action pour tous les usagers… j’avais voté non en 2005 et au traité de Maestrich…

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  • METZGER // 02.04.2018 à 08h33

    Schizophrénie bien française :
    – Voter pour un Président pro-européen, et s’étonner qu’il applique les ukases de Bruxelles !
    – Défendre la « juste lutte » des cheminots, puis aller acheter les billets moins chers des compagnies étrangères quand la concurrence sera là. (car ne vous faites pas d’illusion, la dette SNCF va devoir être payée par l’usager, dans le monde merveilleux de Bruxelles )
    Et pour faire peur aux usagers, montrer le modèle Anglais : la SNCF est morte. Sa réforme est peut-être sa dernière chance de survie. Qui se souvient des très pratiques liaisons NGV avec la Corse, et comment ont-elles disparues ? D’un autre côté, les partis souverainistes sont souvent moqués pour leurs scores électoraux microscopiques…

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    • Duracuir // 02.04.2018 à 09h14

      Vous avez raison, d’ailleurs JAMAIS aucun salarié de la SNCF ni un membre de sa famille n’a pris un billet d’avion chez Ryanair ou de bateaux sur CorsicaFerry. 🙂

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      • patrick // 03.04.2018 à 14h43

        surtout qu’il y avait la SNCM , si pratique, si ponctuelle , si fiable

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    • Eric83 // 02.04.2018 à 09h28

      Jupiter se rit des hommes qui haïssent les conséquences des causes qu’ils chérissent.

      Gageons qu’il rira moins quand la convergence des multiples mouvements de contestation deviendra une réalité.

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    • Brigitte // 02.04.2018 à 09h30

      @ Metzger
      Les français ne sont pas schizophrènes mais c’est leur modèle républicain qui l’est. Bien sur, ils s’en accommodent fort bien ou en tout cas ne le critiquent pas de façon frontale, hélas.
      Nous reprochons à beaucoup de pays d’Europe d’être restés des monarchies mais notre république n’est qu’une monarchie habilement déguisée.
      Notre économie dite mixte est également schizophrène. Les entreprises sont toutes sur le modèle de gestion commerciale privée, dans le bain de la concurrence, que leur capital soit à 100% d’état comme la SNCF ou la RATP ou pas, comme les entreprises du secteur de l’énergie ou des communications.
      Donc le débat de la privatisation et de l’ouverture à la concurrence des services publics a déjà un train de retard. Nous sommes sur les rails depuis des décennies.
      Les entreprises publiques ont toutes des filiales privées qui jouent à l’international.
      La SNCF doit-elle suivre le modèle EDF ou RATP?
      L’UE a t-elle des leçons ou des ordres à nous donner en la matière?

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      • DUGUESCLIN // 02.04.2018 à 11h13

        Je suis d’accord avec vous.
        A partir du moment où des financiers sans frontière et sans patrie sont maîtres de nos ressources et de nos services, nous perdons notre autonomie. Il devient impossible de s’opposer à un financier qui détient les filiales et le pouvoir économique puisqu’il peut nous « punir » par des fermetures, des faillites ou par des crises artificielles. Les petits actionnaires ne servent que de « faire-valoir », pris au piège, condamnés au suivisme pour ne pas perdre.
        C’est ainsi que la Grèce a été rachetée pour pas cher. Les grecs n’ayant plus aucun contrôle de leur ressources sont soumis au bon vouloir des « maîtres » propriétaires qui leur concèdent généreusement de maigres emplois pour lesquels Il faut les remercier. Les quelques classes de bobos, au dessus du lot, leur servent de kapos et votent pour leurs pantins
        Sans équilibre entre la propriété privée et la propriété d’état le peuple n’existe plus que comme utilitaire.

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  • obermeyer // 02.04.2018 à 08h55

    Merci à Jacques Sapir pour la défense d’un de nos derniers fleurons , du service public et de ses salariés. Je pense que les syndicats , même pour une fois à peu près sur la même longueur d’onde ne suffiront pas à stopper ce désastre . Pour cela il faut en plus des syndicats l’implication des citoyens usagers , des partis politiques et de tous ceux qui , en colère , veulent faire plier ce gouvernement mal élu et qui pourtant se croit légitime à détricoter tous les acquis du CNR .

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    • Duracuir // 02.04.2018 à 09h16

      Il serait bien venu de les défendre sans verser dans la mauvaise foi et les amalgames. Au delà de la déception, ça donne du grain à moudre aux charognards qui veulent les dépecer.

        +4

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  • Duracuir // 02.04.2018 à 09h01

    Je vois avec regret que J. Sapir n’échappe pas plus à la mauvaise foi que les « experts » qu’il critique en permanence à juste de titre.
    A propos du statut de cheminot, si il a été fait en 1920, il n’échappera pas à J. Sapir qu’à l’époque, les locos étaient à vapeur, ouvertes au quatre vents et le chauffeur devait avoir la tête à l’extérieur en permanence pour observer la voie, qu’il fasse 40° à midi ou -20°. On se gelait dans l’habitacle tout en grillant du fait du foyer. Foyer à charbon, qu’un pauvre ère chargeait. L’atmosphère en était si saturé que la mortalité par silicose était presque aussi élevée que chez les mineurs de fonds. Rien à voir avec une astreinte à laquelle sont astreints des dizaines de milliers de personne dans le régime général sans avantage particulier sur la retraite. Ensuite, de quel droit permet-on à toute la famille, y compris ascendants du cheminot de bénéficier des transports gratuits? Même retraités? Et pourquoi, si les cheminots sont si fatigués qu’il faille leur donner la retraite dix ans avant tout le monde, volent-ils, un fois retraités, plusieurs milliers d’emplois de convoyeur grâce à leurs voyages gratos. Assez d’hypocrisie. Leur combat est bon mais pas d’arguments bidons svp.

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    • Duracuir // 02.04.2018 à 09h04

      Je le répète, à l’heure où des millions de VRAIS chomeurs vivent un enfer social, il est inadmissible que des type exigeant une retraite à 52 ans au titre de la pénibilité,cumule un emploi pendant leur retraite et vole celui ci à un chomeur grâce à la gratuité des voyages SNCF. A noter, que là, les patrons de concessions automobiles n’ont absolument rien contre les privilèges de la SNCF.

        +5

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      • Manuel // 02.04.2018 à 11h28

        Je comprends votre propos.

        Mais ce qui est insupportable, c’est de voir tous les efforts qui sont effectués sur les fonctionnaires avec leurs statuts privilégiés, mais en même temps, on supprime l’ISF (dont Lordon a montré l’inefficacité de la mesure), la lutte timide contre l’évasion fiscale (Panama retiré des paradis fiscaux) ou les montages financiers (Isle of Man), et le CICE, dont le MEDEF se réclamait créer un million d’emplois et dont l’effet a été contredit.

        On critique toujours les privilèges des cheminots, mais jamais les stratégies économiques des directeurs de grandes agences qui n’ont pas été efficaces dans les années 2000 et dont l’effet est une baisse significative de l’exportation française pour cause de compétitivité, sauf pour vendre des armes à des pays qui ne respectent pas les droits de l’Homme.

        De crier à la concurrence pour créer des bénéfices, mais de vendre de très grandes sociétés françaises à l’étranger (Amstol), et de privilégier les entreprises étrangères pour fabriquer les trains français (Bombardier).

        Maintenant, c’est difficile de parler des statuts des cheminots, tant le sujet est difficile et complexe, que tout le monde a un avis sur la question pour la simple et unique raison qu’il prenne le train.

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        • Duracuir // 02.04.2018 à 14h10

          L’un n’empêche pas l’autre. Je suis certes encore plus en colère contre le laxisme face aux riches mais ce n’est pas une raison pour être complaisant avec les aberration de certains privilèges ineptes coté SNCF, armée ou police.

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          • jeanluc // 02.04.2018 à 20h36

            comme enseignant, donc ô horreur « fonctionnaire » (le mot affreux pardon), je paie plus d’impôt que MM. Pinault et Arnault, les plus grosses fortunes de France. Mais cela ne vous met pas en colère, non c’est le statut des cheminots avec leurs maigres « avantages » qui concentre toute votre indignation. Bravo LREM et ses media fake news officielles (Europe 1, RTL, France Désinfo, Le Monde, BFM etc.), ils ont droit à un gros bonus européen, une médaille en or de l’Evadé Fiscal en chef Jean-Claude Juncker. Le bourrage de crâne, ça marche comme en 1914-1918 quand on l’a inventé pour que les fils du peuple aillent se faire tuer en souriant …

              +7

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          • emile piquard // 02.04.2018 à 22h32

            Pardonnez moi mais si c’est une raison. ce n’est pas un « argument bidon », puisque vous les déplorez, mais un principe : niveler vers le haut, pas vers le bas…

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      • Grégoire // 03.04.2018 à 18h17

        Vos propos témoignent d’une grande méconnaissance du métier de conducteur tel qu’il est dans la réalité. Conduire un TgV est un boulot nécessitant une attention de tous les instants, il n’est pas possible de s’en remettre à la seule électronique, qui reste faillible.
        Au fil du temps, les conducteurs développent des pathologies très particulières au niveau dos et articulations, et paradoxalement nombre d’ex du TgV sont reversés « au bout d’un certain temps » sur la conduite des locos fret ou voyageurs classiques,sur des voies mal entretenues (cf Brétigny/Orge) qui achèvent de leur abîmer la santé. Partir plus tôt en retraite n’est alors pas un privilège.
        J’aimerais bien voir les donneurs de leçons faire ce métier un temps, ils en rabattraient certainement sur leurs préjugés.

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    • Sandrine // 02.04.2018 à 11h18

      « Ils volent plusieurs millier d’emploi «  a cause des voyages gratuits accordés aux familles des salariés…
      C’est de l’humour noir, je suppose… Yann LeCun patron des recherches sur l’intelligence artificielle à FaceBook touche un salaire mensuel qui dépasse le million de dollars… si vous cherchez ceux qui volent les boulots des gens, à mon avis, il vous faudrait plutôt regarder de ce côté là….

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      • Manuel // 02.04.2018 à 12h30

        Le problème n’est pas que le salaire mensuel dépasse le millions de dollars. Aucun problème de ce côté là.

        Non, le problème est que FB ne paie que 1,16 million d’euros au lieu de 80 millions d’impôts.

        Ps : @duracuir si ironie il y avait dans le message, je suis passé à côté :/ Autant dire que la gymnastique de l’esprit n’a pas fonctionné ce matin, et j’entends tellement ce genre de propos !!

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      • Duracuir // 02.04.2018 à 14h13

        votre raisonnement est aussi tordu que celui de ceux qui prétendent que le marché s’équilibre tout seul ou que le libre-échange total est une aubaine pour tous.
        Je ne vois pas comment vous pouvez opposer le « scandale » de la rémunération énorme du type de FB à la normalité du fait que des types exigeant la retraite à 52 ans pour cause d’épuisement s’empressent de reprendre un emploi aussitôt cette retraite acquise.

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        • Sandrine // 02.04.2018 à 14h37

          On peut peut-être imaginer que l’emploi qui est pris après la retraite est moins stressant que celui qu’ils occupaient à la SNCF…
          Il y a beaucoup de professions qui bénéficient d’une retraite précoce ; les militaires par exemple ; on pourrait aussi citer le cas des fonctionnaires mères de familles de plus de 3 enfants (quoique je crois que ça aussi c’est déjà parti à la trappe).
          Ce que vous voyez comme des privilèges sont en fait des avantages en nature qui.compensent un niveau de salaire assez faible si l’on compare à ce qui a cours dans le privé (où il y a aussi de nombreux privilèges si l’on prend en compte tout ce qui est remboursé par les CE)
          Cette réforme vise tout simplement à faire baisser les salaires ( à l’image de la diminution du nombre de RTT dans de nombreuses entreprises suite à la loi travail)

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          • JBB // 02.04.2018 à 19h32

            Parce qu’il n’y a pas de CE à la SNCF? De plus le CE dans le privé n’est avantageux que dans les grosses boîtes, dans plein de Pme vous n’avez droit à presque rien.

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            • Sandrine // 02.04.2018 à 20h44

              Ben oui, mais la SNCF, c’est une grosse boîte non!?
              Ah! Cette jalousie des petits par rapport aux petits un peu mieux lotis qu’eux!!! Ça me tue! C’est par là que les puissants nous tiennent!

                +5

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          • step // 03.04.2018 à 12h57

            « on pourrait aussi citer le cas des fonctionnaires mères de familles de plus de 3 enfants »… passé effectivement à la trappe.

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        • Pad // 02.04.2018 à 15h43

          Si je pars à la retraite comme convenu dans mon contrat , c’est à dire qu’au début je devais prendre la retraite à 55 ans, aujourd’hui c’est 57, et bien je partirais avec 700 € mensuels, ce qui fait que beaucoup font du «rab» pour éviter la décote et pour ma part si je veux un taux plein, ce sera 61,5 ans.. je ne vois pas la grosse différence avec le régime général, pourtant on me l’envie ma retraite…. mais je ne vois pas grand monde se bousculer au portillon lorsqu’il y a des embauches.
          Un de mes collègues est parti dès qu’il a pu la prendre, aujourd’hui il tond des pelouses car il a voulu profiter de son acquis… je crois que je vais faire du rab au maxi que je pourrais bien qu’avec le 3×8 ça va piquer a partir d’un certain age… un a avantage n’est pas une obligation et ce n’est pas le monde des bisounours, faut pas s’arrêter a l’âge de la possible prise de retraite 😉

            +9

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        • Ellilou // 02.04.2018 à 18h36

          Arrêtez avec votre argument de la retraite à 52 ans ça devient fatiguant!

            +1

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          • La Fouine // 03.04.2018 à 10h21

            C’est tout l’argumentaire qu’il a … Quand on veut lui expliquer à Duracuir la réalité du statut, il vous rabâche systématiquement les mêmes caricatures …
            Vous avez beau lui amener des arguments de la réalité, il ne vous réponds pas mais critique sans arrêts avec toujours les mêmes commentaires …
            C’est vrai ça en devient lassant … aucunement a faire évoluer le débat …

              +2

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        • Jeanne L // 03.04.2018 à 18h27

          Il reprennent peut-être un emploi parce que leur retraite ne suffit pas pour vivre, Comme de toutes façons pour tous les retraités le pouvoir d’achat baisse: CSG non compensée, les cheminots retraités ne vont pas être les seuls retraités à repartir sur le marché du travail…

            +0

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    • Ovni de Mars // 02.04.2018 à 17h55

      Pourquoi cette obsession concernant le statut du cheminot sous un article démontrant justement que les enjeux de la grève sont tellement plus important que cette polémique minable sur le statut des cheminots concoctée par le gouvernement et ses communicants pour les Français ne regardent pas là où il faut regarder ?

      La dette, l’aménagement du territoire, le service public, le partenariat public-privé, les directives de l’UE, les problèmes de la privatisation en Grande-Bretagne et en Allemagne, ça ne vous intéresse pas ?

        +11

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      • patrick // 03.04.2018 à 14h48

        La dette , celle de la SNCF et surtout celle de l’état , réglera tous les autres problèmes, il suffit juste d’attendre encore un peu.
        C’est clair que le statut des cheminot n’est qu’une toute petite partie du problème.

          +0

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    • La Fouine // 03.04.2018 à 00h55

      Duracuir comme toujours dans vos différents commentaires, vous dites n’importe quoi !!! Vous vous renseignez nullement de la situation … Vous éructez toujours les propos éculés des médias aux ordres …
      Vous vous permettez d’affirmer des propos nullement cohérents …
      Car si vous ne le savez pas, les cheminots cotisent les années avant les départs bien plus que le régime générale pour compenser les années d’avance de départ en retraite et Jacques Sapir, ne vous l’indique pas … c’est dans le statut du cheminot que vous décrié tant … Donc les cheminots ne vous coûtent rien … Si vous voulez demandez à un cheminot le % de cotisation par rapport à vous et nous verrons bien !
      Alors au lieu de critiquer, renseignez-vous correctement ..
      Sachez mon cher que la retraite à 50 ans pour les conducteurs, si vous ne le savez a été fixé par l’académie de médecine indiquant que la sécurité pouvait être engagée … Chose renouveler actuellement ..

        +5

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      • La Fouine // 03.04.2018 à 01h00

        suites ..
        Les conducteurs dont vous prétendez bien connaître alors que vous êtes encore au temps de la vapeur sans avoir vu l’évolution … Car d’autres problèmes se sont créer sur le passage à l’électrique …
        Encore mieux un document interne de la SNCF signale qu’il y a un bon nombres de conducteurs qui ne passent pas l’âge des 52 ans du au fait a reprendre une vie normale …
        Alors faites attention dans vos remarques désobligeantes et sans fondement …
        De plus, vos prétendues avantages des cheminots, on vois bien votre esprit étroit car si on comptait le nombre d’avantages des différentes couches sociales, il faudrait revoir alors tous les avantages (toutes les professions ont des avantages) … si votre rancoeur provient du fait que vous n’avez pas d’avantages, n’écoeurez pas les autres. Vous voyez jusqu’où peut-on allez dans votre raisonnement absurde … C’est surtout votre aveuglement anticheminots qui ne vous éclaire pas des problèmes des autres couches sociales …

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    • Recits d’Yves // 04.04.2018 à 07h14

      Et pourquoi chercher par défaut à niveler par le bas?
      Cela ne devrait-il pas être un choix politique (donc démocratique)?

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  • SanKuKai // 02.04.2018 à 09h05

    Si on récupère ce qui part en fraude fiscale annuelle, la dette de la SNCF est complètement épongée en un an. Et il resterait encore 20 á 40 milliards á répartir.
    Si le problème était vraiment la dette et les privilégiés, les soucis organisationnels de la SNCF devraient être une No-News dans un petit encart en page 18 des journaux régionaux.

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  • Brigitte // 02.04.2018 à 09h48

    Tout est dit et en même temps il manque l’essentiel, à mon sens.
    Comment fonctionne la SNCF ainsi que les autres entreprises dites d’état ou à économie mixte, dont la gestion calamiteuse conduit inévitablement à leur démantèlement?
    Comment les hauts fonctionnaires jouent les grands patrons capitalistes avec l’argent public?
    Comment le gouvernement se plie aux injonctions de Bruxelles?
    Comment les français sont dupés par les médias dominants, qui présentent la France comme un pays d’exception, en retard en général….sauf pour se mettre à table……
    Les français en savent peu sur le fonctionnement de leur pays, leurs institutions, leur économie. Ils sont dans l’ignorance quasi totale et générale d’où le repli sur soi.
    Sont-ils prêts à la grève générale?

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    • Jeanne L // 02.04.2018 à 20h02

      Oui! et à la soutenir cette grève qu’on aimerait généraliser, comme il faut soutenir la Sécurité Sociale, la fonction publique hospitalière, les éboueurs, les étudiants chassés à coup de lattes par leurs propres professeurs qui doivent les corriger dans trois semaines !!! Les vieux qui voient la CSG augmenter sans compensation.
      Rappelez vous ce que disait Prévert:  » Quand les éboueurs sont en grève, les orduriers sont indignés… »

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  • WASTERLAIN Serge // 02.04.2018 à 09h48

    Cheminot pendant 46 ans aujourd’hui retraité, je confirme que le personnel d’exploitation (personnel roulant, des cabines de signalisation et des gares) a encore des conditions de travail pénibles, tant au niveau des horaires que du stress de ‘’de faire rouler les trains à l’heure’’, ce qui, vu le manque d’investissement des dernières décennies, est de plus en plus difficile.
    Mais au-delà, il y a également le scandale que représente la privation qui n’est en fait que le transfert des secteurs bénéficiaires au privé et le maintien de l’activité déficitaire au public. Quand ce n’est pas le cas, ‘’le privé’’ est subventionné pour lui permettre d’engranger les bénéfices qui sont l’essence même d’une entreprise privée… …c’est-à-dire que nos impôts servent à dégager des profits pour des actionnaires privés…
    Si nous avions une presse économiquement et politiquement indépendante tous ces éléments seraient mis à la connaissance du public qui pourrait ainsi se faire une opinion en toute connaissance de cause !

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    • Duracuir // 02.04.2018 à 14h18

      Et moi je peux vous dire que maçon c’est beaucoup plus pénible, mais ouvrier mettalo aussi, et caissière je vous en parle pas, quant à cariste, magasinier, manutentionnaire, caissière, commercial, et plein d’autres, et ils bossent jusqu’à 62 ans pour payer les retraites à 52 ans de vos cheminots exténués qui s’empresseront de reprendre un emploi dés la retraite acquise;

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      • Pad // 02.04.2018 à 15h48

        Vous avez des chiffres, des sources autres que les medias, une expérience dans le chemin de fer pour nous expliquer ceci ou est ce que vous l’avez lu ou entendu quelque part ?

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      • Jeanne L // 02.04.2018 à 20h04

        Tiens! vous avez oublié les agriculteurs, c’était pourtant l’exemple princeps de Macron dans son discours que vous décalquez…

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      • La Fouine // 03.04.2018 à 10h26

        Vraiment, votre rancoeur vous fait perdre toute objectivité … Faire ce genre de comparaison est absurde … Ca n’aide en rien les débats …
        Si je veux aller plus loin, j’ai perdu deux camarades à 52 ans du fait des sujétions de ce métier … Alors de grâce respectez mes amis et renseignez-vous … Au lieu d’être le perroquet utile du néolibéralisme … C’est pas vrai d’être aussi aveugle !!!!

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  • meyer J luc // 02.04.2018 à 09h51

    Vous évitez soigneusement le sujet des retraites des cheminots et leur coût pour la collectivité, c’est dommage. Nos impôts contribuent pour 4 milliards chaque année à la retraite des cheminots, qu’ils ont prise très tôt alors même que l’espérance de vie augmente.Mon voisin informaticien à la SNCF est à la retraite il a 53 ans……..

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    • Frédéric // 02.04.2018 à 12h53

      Moi, mon voisin est rentier, il vit de la spéculation (et son espérance de vie augmente !), il n’a jamais rien fait d’autre de sa vie et on peut donc considérer qu’il est à la retraite depuis toujours… C’est quand même pire que votre exemple d’informaticien de 53 ans ! Tirer des conclusions de cas particuliers n’avance bien sûr à rien.

      Le coût pour la collectivité de la financiarisation de l’économie, de la « mise à l’os » de la santé, des « partenariats » public-privé, de la dégradation des écoles publiques, est mille fois plus important que celui de la retraite des cheminots. Et si c’est vraiment le souci de la collectivité qui vous anime, je pense que vous devriez non pas être indigné par la lutte de salariés mais par la façon dont celle-ci est soigneusement et systématiquement dénigrée par les médias.

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      • Duracuir // 02.04.2018 à 14h15

        Et alors? Faut-il accepter les deux ou refuser les deux?
        Parce que vous sembler vouloir fustiger le rentier mais adouber le cheminot. Belle logique. La gauche ira loin avec une telle honnêteté intellectuelle.
        Vous étonnez pas si vous vous sentez un peu tout seul dans les manifs.

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        • Frédéric // 02.04.2018 à 14h58

          « Vous étonnez pas si vous vous sentez un peu tout seul dans les manifs. » Ça, on verra. Je ne serais pas très surpris que pas mal de gens pensent que « trop, c’est trop ». En tout cas, autour de moi, certains qui ont voté Macron commencent à le regretter et à le dire…

          Par contre, vous, c’est sûr que vous ne devez pas vous sentir seul dans les médias…

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          • Duracuir // 02.04.2018 à 19h35

            Je ne les lis pas et encore une fois, je considère le combat pour la SNCF comme capital. Mais ce n’est pas une raison pour bouffer n’importe quel argument à la c… sous pretexte qu’il vient du « bon » camp. Ou alors on ne vaut pas mieux que les néo-lib ou les néo-con. Mon camp est celui de l’honnêteté intellectuelle.

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        • Sandrine // 02.04.2018 à 15h57

          « Vous semblez fustiger le rentier mais adouber le cheminot « . Exemple typique de sophisme neo-liberal: derrière la logique apparente de l’égalité, de la lutte contre les conservatismes et les privilèges se cachent des prémisses totalement erronées, qui font que le raisonnement est en réalité totalement mensonger. Comment pouvez vous comparer une personne qui n’a jamais travaillé de sa vie (le rentier) avec une personne qui a travaillé la majeure partie de sa vie! Toucher des dividendes et toucher un salaire, ce n’est pas la même chose. Les retraités ne sont pas des rentiers, ce sont des gens qui ont cotisé pour leur retraite.

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    • La Fouine // 03.04.2018 à 10h36

      Vous êtes vous renseigné correctement et non répéter comme un perroquet ce que les médias aux ordres nous ressassent …
      Si vous ne le savez pas, je vous l’apprend car vous en avez besoin, les cheminots payent une cotisation supérieure aux régimes dit « normaux » … Si vous ne me croyez pas un simple geste puisque les bulletins de salaires le prouvent, comparez le % de cotisation par rapport à vous …
      En conséquence, arrêtez de livrer ce genre d’information….RENSEIGNEZ-VOUS ?
      Donc, les cheminots ne coûtent rien … allez, de grâce, et je le demande à tous, renseignez-vous au lieu de répéter tout et n’importe quoi … Merci à Jacques Sapir qui remet un peu les pendules à l’heure …

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    • Karim Wilmotte // 05.04.2018 à 22h33

      La France a déjà fait reporter la « mise en concurrence ».

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  • bernadette // 02.04.2018 à 10h00

    Personnellement je trouve que les élus locaux devraient se mêler des transports régionaux.

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    • Charles // 02.04.2018 à 10h23

      Ils le font, évidemment ! Allez lire les comptes rendus publics des délibérations des conseils généraux ou régionaux, voire des villes. Et les Régions et Département contribuent financièrement aux lignes (train, avion et bus – sans compter les routes). Néanmoins leurs moyens, étant donné leurs nombreuses compétences, sont limités – sans compter que les raisons pour lesquelles les élus veulent ou pas des lignes de train sont parfois purement électoralistes voire carrément de la corruption.

      L’État a encore très largement la main sur l’aménagement du territoire – et si vous connaissiez un peu le fonctionnement des exécutifs locaux, on ne peut que s’en réjouir au vu de la corruption qui y règne à tous les nivaux.

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    • Pad // 02.04.2018 à 15h59

      Les régions sont les autorités organisatrices, ce sont elles qui,disent combien de trains elles veulent pour quelles destinations et à quelle heure. La sncf leur monte un planning avec les sillons possible et ensuite les régions ont le dernier mot puisque ce sont elles qui payent.

      C’est pourquoi led petites lignes seront fermées, l’état va tout donner aux régions qui ne pourront pas payer et fermeront ces lignes, tout comme ça c’est passe avec les routes, il n’y a plus de nationales, ce sont des départementales , ce n’est plus l’état qui paye la réfection des chaussées et on voit comment elles deviennent.
      Dire que les petites lignes ne fermeront pas est de l’hypocrisie de la part du gouvernement.

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  • Patrique // 02.04.2018 à 10h06

    La preuve que les cheminots sont des privilégiés, c’est que des centaines de journalistes, députés, ministres, PDG ont décidé de devenir cheminots car eux aussi veulent travailler le jour de noël.
    Comment ça c’est une fausse nouvelle ? on m’aurait menti ? Ce sont les enfants des cheminots qui veulent devenir journalistes, députés, ministres, PDG ?

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  • Larousse // 02.04.2018 à 10h13

    A voir, certaines réactions ici, c’est bien mal parti et je citerai Évangile selon Matthieu chapitre 7, versets 3 à 5 :
    « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »
    Bref on envie son proche voisin sans voir plus haut.
    Et bien je répondrai : allez-y laisser casser la SNCF… Cela préfigurera l’Education nationale, avec de plus en plus de contractuels (parfois des « bras-cassés » avec de la bonne volonté certes…) Et quand les Français devront débourser de 7000 à 15000 euros du collège au lycée, …je leur dirai : souvenez-vous ! bien fait pour votre « bip » censure.

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  • vers-de-taire // 02.04.2018 à 10h18

    Attention à l’orthographe !
    « Tout le monde sait, ou tout du moins crois savoir, ce qui le motive »
    CROIT
    « qu’elles ont élaborés un .. »
    ÉLABORÉ
    « On voit bien que la question du « statut » renvoi .. »
    RENVOIE
    « secteur privé n’abouti qu’à prélever  »
    ABOUTIT

    disons que ça (me) choque et par là dérange le discours par ailleurs excellent.

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    • s // 03.04.2018 à 00h33

      Pourquoi supprime-t-on mon commentaire où je disais trouver choquant qu’on fasse, à propos de quelques coquilles, ce genre de remarques émaillées par ailleurs de majuscules du plus bel effet ?

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  • LE GALL // 02.04.2018 à 10h35

    à propos des exemples étrangers de chemins de fer privés, les « déconomistes » chroniqueurs attitrés des médias dominants, semblent avoir trouvé un exemple miraculeux … au japon.
    ce fonctionnement privé mérite-t-il tous les lauriers qu’ils lui tressent?
    j’aimerais beaucoup avoir votre point de vue

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    • Invasif // 03.04.2018 à 16h25

      Le Japon n’est pas une exemple parce-que c’est pas qu’est-qui est propose par le governement et l’UE. A dire une privatisation complet du reseau ou chaque compagnie prive a 100% controlle de l’infrastructure qu’elle exploite.

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  • bernadette // 02.04.2018 à 10h42

    Les maires, conseillers municipaux devraient pousser pour obtenir auprès des instances dirigeantes des horaires et des temps de transport réduit pour aller à la ville. Il devrait y avoir une veritable concertation entre les élus locaux et les acteurs du développement du transport local.
    Tout reste à faire…..

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  • canineleader // 02.04.2018 à 10h50

    Vouloir les avantages concédés du temps de la locomotive à vapeur me semble exagéré. Les différents arguments présentés sont une mascarade!Il faut savoir que le temps de travail est réduit,la durée de cotisation est réduite,la gratuité des transports est un avantage non comptabilisé dans la déclaration de revenus:ces différents avantages sont payés par les contribuables même si ils ne sont pas usagers. La caisse nationale d’assurance vieillesse fournit une rente à des gens qui n’y ont jamais cotisé de même que les employés d’EDF(6 milliards d’euros par an). Quand je lis « astreinte » et que j’entends certains employés du privé me dire qu’ils y sont contraints, sans les avantages de ce statut particulier,je me dis que les choses doivent évoluer!

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    • Frédéric // 02.04.2018 à 14h28

      La SNCF a du mal à embaucher des conducteurs, même avec leurs « privilèges » extraordinaires. Donc, il va falloir compenser leur suppression par des hausses salariales pour trouver des candidats. Ou bien, on espère éviter la hausse des salaires par l’ouverture à la concurrence : on aura alors des conducteurs privés payés au lance-pierre et à l’échine nécessairement plus souple.
      La logique de tout ça c’est la suppression pure et simple de la notion de fonctionnaire : à quoi sert-il qu’ils aient la stabilité de l’emploi ? Pourquoi ne pas faire jouer la concurrence comme partout ailleurs ? Pourquoi l’Etat ne se comporterait-il pas comme n’importe quel employeur du privé ?
      En Angleterre, les écoles sont en train d’être privatisées sous forme de « trusts ». Des milices privées sont utilisées comme supplétifs des armées par plusieurs pays. Pourquoi ne pas faire pareil en France ? C’est la société qui nous est proposée et à laquelle les cheminots résistent. Pour cela, ils méritent notre solidarité.

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      • JBB // 02.04.2018 à 21h42

        Il y a plusieurs pays autour de nous qui sont mieux classés en termes de qualité de vie et où pourtant une grande partie des fonctionnaires ont le même statut que le privé ( Suède, Danemark, Suisse )

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        • step // 03.04.2018 à 13h05

          tiens c’est bizarre, sur le droit du travail privé que macron vient de largement retravailler, je ne vois pas trace d’une grande inspiration nordique. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression qu’il n’a pas l’intention de faire mieux pour le statut des cheminots, mais c’est surement mon côté complotiste.

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  • Fritz // 02.04.2018 à 10h54

    C’est curieux, cela fait 28 ans que j’enseigne dans l’Éducation nationale, j’ai eu des élèves de Troisième à orienter, et je n’ai quasiment jamais rencontré d’élèves qui voulaient devenir cheminot. Si ce métier était une sinécure, si le statut des cheminots était outrageusement « privilégié », nos élèves se presseraient dans cette filière, quels que soient les débouchés, comme ces multitudes de collégiennes qui veulent devenir coiffeuse.

    Merci donc à Jacques Sapir pour cet article qui remet les pendules à l’heure. Depuis plusieurs années, l’État « a cherché à imposer une privatisation larvée de cette entreprise » – disons plutôt : de cette société nationale qui appartient en principe au peuple français.

    Ils ont bradé NOS autoroutes, ils ont bradé NOTRE souveraineté, ils braderont aussi NOTRE Société nationale des chemins de fer. A moins d’un sursaut collectif.

      +31

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  • s // 02.04.2018 à 11h16

    https://ticket.southernrailway.com/season-tickets/DVP/1072/2018-04-02/monthly/adult?searchPreferences=%2C%2C%2C&showAdditionalRoutes=no&smartcard=no

    Le train sera moins cher avec la privatisation, nous dit-on parfois. Prenons donc l’exemple de la Grande Bretagne, le prix des abonnements mensuels et annuels les moins chers pour un trajet Douvres Londres ( un peu plus de 100 km ) sont respectivement de 525 £ et de 5468 £ soit aux alentours de 600 € et 6200 € et cela pour emprunter des trains très lents ( plus de 2 heures ) — pour les trains rapides, c’est encore plus cher et aux heures de pointe le billet aller retour dans la journée est de 90 £ soit 100 €
    Cette hausse du coût du transport ferroviaire a une incidence directe sur la qualité de vie des personnes âgées ( retraite sécu la plus basse d’Europe ) ou / et malades qui ont du mal à supporter un voyage en car et qui donc se retrouvent souvent plus isolées qu’elles ne devraient l’être.

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    • patrick // 03.04.2018 à 15h01

      et quel est le coût réel des billets en France ? c’est à dire que vous payez avec vos taxes ?
      On croit toujours que c’est l’état qui paie , ou le voisin 🙂

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  • plebs // 02.04.2018 à 11h51

    Comment peut-on rédiger pareil papier en ne citant qu’une seule petite fois (et de façon marginale) la responsabilité centrale de l’europe maastrichtienne dans ce qui se passe avec la SNCF.
    C’est décevant, voir suspect, de la part d’un analyste de l’envergure de M.Sapir.

    L’avenir de TOUS nos services publics (transports, santé, éducation, …) participant de l’intérêt général du peuple est d’ores et déjà fixé dans le marbre des traités de l’UE.
    Il est univoque : c’est le démantèlement total.

    Article 106 du TFUE (traité sur le fonctionnement de l’UE)

    […]Les entreprises chargées de la gestion de services d’intérêt économique général ou présentant le caractère d’un monopole fiscal sont soumises aux règles des traités, notamment aux règles de concurrence[…]La Commission veille à l’application des dispositions du présent article et adresse, en tant que de besoin, les directives ou décisions appropriées aux États membres.

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  • tchoo // 02.04.2018 à 11h56

    Ce ne sont pas les cheminots qui sont privilégiés mais une majorité des autres travailleurs qui est maltraitée.
    Leurs « privilèges »devraient être une revendication pour nous tous.

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  • Dimier // 02.04.2018 à 11h59

    D’accord avec ce post en général sauf pour le coût des astreintes qui a connu une inflation démesurée au regard de la contrainte réelle dans le privé …ce serait à revoir sérieusement compte tenu de l’evolution des techniques. Ainsi ceux qui pensent que la mise aux normes actuelles du code du travail du statut de cheminot pourrait coûter cher n’ont sans doute pas tort…

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    • step // 03.04.2018 à 13h08

      c’est souvent une caractéristique de l’emploi public. Grosses primes et petit salaire, ce qui fait un salarié ‘dans la moyenne’ pendant sa vie active, et un retraité pauvre, car ne l’oublions pas, les primes ne cotisent pas..

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  • Sandrine // 02.04.2018 à 12h32

    J’aimerais que tous ceux qui écrivent que les privilèges des cheminots sont un coût pour la société se rendent compte qu’en régime neo-liberal, on est toujours le privilégié de quelqu’un d’autre des l’instant où l’on est pas suffisamment fort pour imposer par la force les-dits privilèges.
    Ainsi les patrons bénéficiant de parachutes dorés sont en mesure d’imposer par la force (on a besoin d’eux et il sont peu nombreux) ce privilège, ce qui fait que la société ne pense jamais vraiment sérieusement à le leur retirer. Ne pas oublier non plus que les Français dans leur globalité sont régulièrement présentés dans les médias comme des privilégiés par rapport par exemple aux Africains ou aux Américains qui n’ont pas les mêmes privilèges en termes d’assurance sociale….

      +13

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  • Log // 02.04.2018 à 12h57

    Admirez la méthode…

    https://twitter.com/Log_Yves/status/980596778964840448

    Et très bonne analyse de Mr Sapir…

    Pour info, les « ordres » de Bruxelles, vous les trouverez ici:

    Ce sont les…RECOMMANDATIONS (OBLIGATOIRES) pour la SNCF (à lire en fin des documents)…GOPE 2014 N°4 goo.gl/F7MjSM , GOPE 2013 N°4 goo.gl/6Fvjp1 , GOPE N°5 2012 bit.ly/2GsWMyU et qui doivent être traitées sinon…pénalités !

    Le mot « Recommandation » est un faux ami en fait…

    Exemple type: les Recommandations de l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) bit.ly/2GaQJPJ .Croyez-moi, une compagnie ou un commandant de bord n’appliquant pas ces recommandations a des soucis à se faire…

    Une recommandation, dans le cadre d’une organisation internationale est en fait UNE OBLIGATION, et si elle n’est pas réalisée, les sanctions pleuvent…

    Bonne journée…

      +11

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    • Fritz // 02.04.2018 à 14h02

      Je vous approuve, à un mot près, et il est de taille : « Une recommandation, dans le cadre d’une organisation SUPRANATIONALE… »
      Bref, une organisation qui contredit frontalement l’article 3 de la Déclaration de 1789.

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  • Propagande // 02.04.2018 à 14h23

    Le genre d’analyse que l’on ne peut pas ecouter (ou trop peu) sur les médias de propagande qui martelent a l’esprit distrait deux trois fausse idees mais qui restent ancrées (privilégié, statut etant la cause des déficit). Ce sont des idées simples mais c’est pour ca qu’elle sont facilement ancrée par l’individu qui pense avoir compris tout le problème.

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  • Pierre-Yves // 02.04.2018 à 16h04

    Article qui est très partisan dans le sens des syndicats.
    Etrangement on ne fait pas la comparaison avec le système de trains d’autres pays où ça se passe très bien. On cite seulement l’Angleterre où ça se passe très mal (c’est l’anti-modèle parfait pour la CGT…), l’Allemagne décrite comme si c’était la cata alors que c’est loin d’être pire que chez nous, et l’Italie où on reproche qu’ils touchent encore des subventions alors que c’est vers ce modèle que l’ont tend…

    https://www.quechoisir.org/actualite-shinkansen-japonais-contre-tgv-francais-la-claque-n2207/

    Sinon au Japon, ils ont privatisés il y a 30 ans, le réseau est de meilleure qualité, les prix équivalents, le service irréprochable, et là-bas les retards se comptent en secondes. Inimaginable en France…

    Mais bon, il y en a beaucoup qui ont l’air satisfait de notre SNCF sur ce site…

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    • Invasif // 03.04.2018 à 16h18

      Il y’a pas de seperation entre le l’infrastructure et l’exploitation des vois au Japon et les ancient compagnie JR non rentable comme JR Hokkaido son tousjour subventioner

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  • lephil // 02.04.2018 à 16h40

    Article 106
    (ex-article 86 TCE)

    1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n’édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus (concurrence).
    2. Les entreprises chargées de la gestion de services d’intérêt économique général ou présentant le caractère d’un monopole fiscal sont soumises aux règles des traités, notamment aux règles de concurrence, dans les limites où l’application de ces règles ne fait pas échec à l’accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie. Le développement des échanges ne doit pas être affecté dans une mesure contraire à l’intérêt de l’Union.

    3. La Commission veille à l’application des dispositions du présent article et adresse, en tant que de besoin, les directives ou décisions appropriées aux États membres.
    [modéré]

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  • chouchounet // 02.04.2018 à 17h16

    Finalement, je n’ai pas bien compris : à qui est du le déficit de la SNCF? A la gestion calamiteuse de l’Etat? A celle de la SNCF? Aux deux?

    Tout ce ramdam semble bien provenir des « directives » européennes. Macaron ne fait qu’y obéir, comme d’habitude, et donc, oui, il faut absolument résister.

    Par ailleurs même si le statut de cheminots n’a pas grand chose à voir avec le déficit de la SNCF, vous semblez avoir oublié, Mr Sapir, que nombre de professionnels ont des conditions de travail très difficiles, voire plus que celles des cheminots. Vous croyez que les personnels des hôpitaux, par exemple, qui travaillent toute la nuit (en sous effectifs), ou qui sont réveillés en urgences pour pratiquer un massage cardiaque, ou autres joyeusetés, vont, du fait de la pénibilité de ces activités, bénéficier d’un possible départ à la retraite à 52 ou 55 ans ?? Que nenni, ils partiront à 60 voire 68 ans pour certains.

    Ce statut doit être réformé, au même titre d’ailleurs que celui de nos parlementaires Français et Européens. C’est curieux, au fait, comme cela paraît beaucoup moins urgent aux yeux de nos « politiques ». Non?

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    • Pad // 02.04.2018 à 21h07

      Lorsque le gouvernement a toucher aux régimes spéciaux de retraite, je me suis dit, yes pourquoi pas … Mais le souci c’est qu’ils font aussi parti des régimes spéciaux mais eux ne se touchent pas et ne se remettent jamais en question (je rappelle qu’ils ont la gratuité des transports ferré ou aériens en 1ere classe et à volonté, ce qui n’est pas mon cas). Peu de temps après, l’age de départ du secteur privé a aussi été touché.

      La prochaine reforme concerne les retraites, je sais que nous serons touchés en premier, comme d’hab’ mais dites vous bien que le régime général va suivre derrière……… comme d’hab’.
      Et je rappelle qu’en tant que cheminot, si je ne veux pas de décote et partir avec une retraite à taux plein, ce sera 61,5 ans pour moi. A l’armée il me semble qu’ils peuvent prétendre à la retraite à 33 ou 35 ans, enfin avant 40, ce n’est pas pour ça que je les vois se prélasser sur les plages et encore moins le leur reprocher, chacun choisit son métier 😉

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  • WASTERLAIN Serge // 02.04.2018 à 19h05

    « 2. Les entreprises chargées … notamment aux règles de concurrence, dans les limites où l’application de ces règles ne fait pas échec à l’accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie. »
    Il y a manifestement dans la fin de cet article 2 matière à déroger à la sacrosainte concurrence… …mais pour ça, il faudrait que ceux en France qui sont chargé d’appliquer cet article ne soient pas absolument convaincus que moins il y a d’État, mieux se porte la France…

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  • Haricophile // 02.04.2018 à 21h30

    Il y a bien un pays où le chemin de fer privé fonctionne avec excellence. Mais ce pays est le Japon. Même si le train est un peu cher, passé 2mn de retard on a le droit a des excuses, lorsqu’un train est stoppé pour un tremblement de terre on a le droit a d’interminables excuses en temps réel, le réseau est très dense, les trains fréquents et fréquentés, la plage de fonctionnement très étendue la nuit, le matériel et les voies impeccables.

    Mais inutile de rappeler que :
    1) Il s’agit du Japon, le pays ou pour aller au restaurant en famille on laisse ses valises sur le trottoir en étant certain de les retrouver !
    2) Les compagnies sont privées, mais elles ont des obligations très strictes et le sens japonais des devoirs et du service qui n’existent dans aucun autre pays au monde a ce niveau.

    Ce n’est donc pas un exemple opposable a l’exécrable et catastrophique situation de la privatisation anglaise. C’est par contre un excellent exemple de ce qui est réalisable sans «retourner a l’âge de pierre», en particulier en terme de fréquentation des lignes secondaires, et de manière rentable, avec une SCNF nationalisée, des ambitions et des moyens a la hauteur des discours d’intention de tous ces hommes politiques qui n’ont depuis un bail rien à foutre de leur mandataires (électeurs) au point de penser qu’un mandat est une durée…

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  • fox 23 // 02.04.2018 à 21h32

    Trop facile M. Sapir !
    Ils ont des contraintes les cheminot ? C’est vrai que ceux qui travaillent en raffinerie ou tout endroit où le travail posté est une obligation n’en n’ont pas.
    Le déficit de la SNCF, ce n’est pas les derniers gouvernements, je ne suis même pas sur que depuis 1937 un bilan ait été positif.
    C’est au point qu’il fallut créer VFF pour cacher l’ancien déficit colossal, parce que notre belle Europe ne voulait pas d’entreprise de transport subventionnée.
    Et l’achat des rames TER qui ne passent pas avec les quais existants, ce sont aussi les gouvernements ?

    Ôtons nos œillères, il y a un vrai problème interne à la SNCF et il faudra le régler si on veut éviter cette privatisation qui finira de faire crever les provinces lointaines.

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    • Fritz // 02.04.2018 à 22h19

      La SNCF a été créée en 1937 parce que les compagnies PRIVÉES du rail étaient toutes DÉFICITAIRES.

      Eh oui, tous les déficits ne sont pas publics.

      Quant à RFF, sa création était un pas sournois vers la privatisation, en dissociant le rail de son utilisation par les trains. Notons que c’est la RFF, et non la SNCF, qui devrait être tenue responsable de certaines catastrophes ferroviaires comme celle de Brétigny (2013). Mais les gens ne s’informent pas, et ils ont pris l’habitude de rouspéter contre la SNCF.

      Pour le drame d’Allinges (2008), RFF a été condamné à une amende plus lourde que la SNCF.
      La compagnie privée de cars impliquée dans la collision a elle aussi été mise à l’amende.

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    • Pad // 03.04.2018 à 12h39

      La SNCF, C’EST le gouvernement…. actionnaire principal donc c’est lui qui décide 😉

      Les rames achetées à Alstom pour sauver le soldat allemand SIEMENS, c’est bien le gouvernement qui décide, tout comme les 100 TGV que vient de commander notre cher Bruno Le maire, Ministre de l’Économie actuel…. et c’est aussi du Alstom, donc une marque allemande puisque racheté tranquillement par Siemens lorsque notre Macron national était Ministre de l’Economie ….

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    • Karim Wilmotte // 05.04.2018 à 22h40

      Sauf que la SNCF fait des bénéfices. Et c’est une idée construite.

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  • Toff de aix // 03.04.2018 à 11h00

    En tant que responsable syndical je souscris pleinement à l’analyse de M. Sapir.

    C’est le début d’un véritable rapport de force qui s’annonce et il faut que les français comprennent que ça n’est pas le seul combat des syndicats, mais aussi et surtout en premier lieu le leur.

    S’ils ne se mobilisent pas pour leur avenir et celui de leurs enfants, mais aussi au delà, l’avenir de ce modèle social, de ce « vivre ensemble » qui fait notre force, alors ils vont se faire remettre les chaînes aux pieds, il n’y a pas l’ombre d’un doute là dessus.

    A la cgt nous entendons bien prendre nos responsabilités : je parle du point de vue d’un militant de la base, qui n’est pas permanent mais qui travaille comme tout le monde et à ce titre voit ce qui se passe, et ce qui se prépare. Mais aussi en tant que « petit » responsable qui fait remonter tout ceci à sa confédération et qui participe à faire monter cette pression sur une direction confédérale (Martinez en tête), qui depuis trop longtemps prend les gens pour des imbéciles. Je n’ai pas peur de le dire : le syndicat c’est avant tout la base, pas une figure médiatique isolée et à ce titre, le rapport de force, avant de s’engager face au gouvernement, a lieu aussi à l’intérieur de nos structures. Nous ne voulons pas réitérer l’erreur de la réforme des retraites ou de la loi El Khomri…

    Macron et son gouvernement peuvent bien mentir aux français comme des arracheurs de dents, aidés en cela par une presse servile et un grand patronat immensément riche et puissant, il n’empêche : le mur de la réalité est en train de le rattraper. Quand vous n’avez pas à manger, que votre travail es source de souffrance et d’oppression, que le terrorisme sert à museler toute opposition, vous pouvez bien répéter à longueur d’antenne que tout va bien, les faits sont et restent têtus.

    Le roi est nu.

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    • patrick // 03.04.2018 à 15h10

      la CGT ? la CGT ? ??? c’est pas eux qui avaient appelé à voter pour Macron ?? ah mais oui !!! eh bien maintenant qu’ils assument 🙂

      Il faut dire aussi qu’avec le paquet de pognon public qu’ils touchent tous les ans , ils vont pas trop se fâcher avec le gouvernement qui verse les subventions.
      C’était important d’avoir un gars comme Macron, même si il faut faire une petite manif de temps en temps pour montrer qu’on n’est pas d’accord.

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      • Toff de aix // 03.04.2018 à 15h24

        Je l’attendais celle là : Martinez à appelé à voter Macron, mais à la CGT (qui compte 700000 adhérents je vous le rappelle, soit plus que n’importe quel parti politique de ce pays, et pas un unique membre qui serait moustachu) les avis étaient très tranchés. D’où mon laïus sur le rapport de force à l’intérieur du syndicat.

        Ça vous a échappé manifestement : c’est tellement plus facile de mettre tout le monde dans le même panier plutôt que d’analyser les choses en profondeur.

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