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6.juillet.20186.7.2018
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[RussEurope-en-Exil] Union Européenne : le début de la déconstruction ? par Jacques Sapir

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La crise qui ronge l’UE depuis plusieurs années a atteint ces derniers jours un nouveau stade. Devenant publique, s’étalant à la face de tous, elle est en train de muter, de changer de nature. Car, le fait que des choses soient dites par un certain nombre des acteurs officialise l’état de crise qui était jusqu’à maintenant en partie camouflé par les discours officiels. Mais, cette officialisation engendre à son tour une accélération, voire une radicalisation, de cette crise. De cette situations, il faut donc en dresser un rapide bilan.

Angela Merkel aux abois?

Victoire de l’Italie et paralysie de l’Allemagne

La question qui a monopolisé l’attention est celle des « migrants » et, sur cette question, il est clair que Giuseppe Conte, le Président du conseil italien, a remporté une victoire lors du sommet européen du jeudi 28 juin[1]. Il a obtenu que la notion de « volontariat » remplace celle de l’obligation des réglementations européennes et surtout il a obtenu que la question du rôle exact des ONG soit explicitement mentionnée dans le communiqué final. L’Italie sort confortée de ce conseil.

Giuseppe Conte

Ce qui est aussi clair, c’est que cette crise s’est invitée en Allemagne. Dans l’affrontement entre la Chancelière, Mme Angela Merkel et son Ministre de l’intérieur M. Horst Seehofer, c’est ce dernier qui sort vainqueur du compromis laborieusement établi dans la nuit de dimanche à lundi[2]. Près de 160 parlementaires de la CSU, le parti de M. Seehofer, mais aussi de la CDU (le parti de Mme Merkel) avaient menacé de voter contre cette dernière. C’est dire l’ampleur de la crise. Un compromis a été trouvé à la toute dernière minute. Mais, si ce compromis garantit, sans doute pour quelques mois, qu’Angela Merkel va rester la Chancelière, il porte en lui la fin des accords de Schengen[3]. Le fait que l’Allemagne reconnaisse la nécessité de places d’internement des migrants à ses frontières va faire tâche d’huile. L’Autriche déjà boucle les siennes et l’Italie en fera de même. On assiste bien à un basculement global de la scène politique, tant européenne qu’allemande. Or compte tenu du poids de l’Allemagne dans l’UE, ceci aura des conséquences importantes.

Au-delà, le conflit, même provisoirement éteint par un compromis de dernière minute, laisse les deux protagonistes en piteuse position. Le gouvernement allemand sera durablement paralysé pour les mois qui viennent. Alors, bien sur, on peut penser à de nouvelles élections. Mais, ces dernières seraient une catastrophe pour le SPD (tombé à moins de 18% des intentions de vote, un score jamais atteint depuis 1949). On peut donc penser que ce dernier parti s’accrochera désespérément au pouvoir, renforçant en fait le blocage politique : le pays est dans une situation de paralysie politique. Cela signifie que l’Allemagne sera dans l’impossibilité d’imprimer sa marque sur la politique de l’UE. La France pourrait-elle se substituer à elle ? Les échecs que vient de subir Emmanuel Macron quant à sa politique européenne indiquent bien que non[4].

 

Une France impuissante

De fait, sur un autre front, on voit aussi se préciser aussi la crise qui vient. L’Allemagne et les Pays-Bas viennent de rejeter le système de garantie des dépôts bancaires, c’est-à-dire la garantie effective des dépôts de 100 000€[5]. Or ce rejet frappe de caducité l’Union bancaire qui avait été, il convient de le rappeler, la SEULE avancée de l’UE depuis 2008 sur les questions bancaires et financières. La crise de l’Union bancaire touche aussi de plein fouet la position française car l’Union bancaire avait été le projet soutenu essentiellement par le gouvernement français. Bien entendu, de nombreuses critiques avaient pu être formulées sur l’Union bancaire, et mes lecteurs habituels s’en souviendront certainement[6]. Cette « union » était fragile et n’avait pas le budget suffisant pour faire face à une nouvelle crise bancaire. Ce qui s’est produit le 29 juin n’en est pas moins important. Aucun accord sur le « pot » commun destiné à aider les banques en faillite, ce que l’on appelle aussi le « backstop », et pour secourir les banques en difficulté n’a pu être trouvé. Bien sûr, la décision a été repoussée pour la fin d’année 2018, mais les divergences entre les pays membres sont désormais immenses. Il est désormais très peu probable que les pays de l’UE arrivent à s’entendre sur autre chose que le fait de ne pas s’entendre. Cela met à mal tous les projets et les rêves d’une Europe fédérale qui étaient ceux d’Emmanuel Macron.

Le grand perdant?

Or, c’est l’Allemagne qui va être désormais rapidement confrontée à une crise bancaire. La situation de la Deutsch Bank, incapable de passer les tests de robustesse mis sur pied par la Réserve Fédérale aux Etats-Unis[7], va exiger des actions importantes d’ici quelques mois, voire durant l’été. Il convient de se souvenir que l’Union bancaire avait été initialement conçue comme un moyen d’empêcher un pays d’agir à sa guise, en construisant un système de sécurité à l’échelle de l’UE. Mais, la faillite de fait de l’Union bancaire renvoie les pays de l’UE à la situation qui était la leur en 2008. On voit bien ici que la paralysie qui gagne l’UE va obliger l’Allemagne à « sauver » la DB (ce qu’elle fera certainement au vu de l’importance de cette banque pour son économie). Mais, ce faisant, elle donnera le signal pour que l’Italie procède à un sauvetage massif de ses propres banques en difficulté. Dès lors, au chacun pour soi qui prédomine sur la question des migrants, viendra s’ajouter un chacun pour soi sur la question bancaire, en attendant que ce chacun pour soi ne s’étende à la zone Euro[8]. Sur ce point, il convient de relire le récent article de Joseph Stiglitz qui est désormais fort pessimiste quant à l’avenir de la zone Euro[9].

 

La deuxième phase de l’action du gouvernement italien

La crise de l’UE ne s’arrête pas là. Le gouvernement italien a décidé de passer à une deuxième phase de son action. Après avoir fait preuve de fermeté face aux « migrants » et à certaines ONG, il est en train de prendre des mesures favorables aux travailleurs, comme la pénalisation des CDD quand ils sont utilisés systématiquement[10]. Il est possible qu’il procède dans le cours de l’été à d’autres mesures, comme un relèvement général des salaires et une annulation – partielle ou totale – de la réforme des retraites mise en place par les précédents gouvernements. Cette perspective inquiète déjà la BCE, qui a adressé au gouvernement italien une mise en garde. Mais, porté par la popularité acquise par son attitude sur la question des « migrants » et renforcé par la crise que connaît l’UE mais aussi l’Allemagne, il est peu probable que le gouvernement italien soit véritablement sensible aux avertissements de la BCE.

Et ce d’autant plus qu’il se prépare à des mesures de fond, concernant notamment une importante relance des investissements publics, une réforme qui provoquera une forte montée de son déficit budgétaire.

La crise interviendra donc très probablement cet hiver. Et l’on comprend la stratégie de Giuseppe Conte : affaiblir les institutions de l’UE pour être dans la meilleure position pour négocier. Nul ne sait si cette stratégie sera gagnante, mais, en « portant la discorde chez l’ennemi » comme l’écrivait il y a presque un siècle celui qui allait devenir le Général de Gaulle, il a incontestablement marqué un point important. Il s’affiche désormais comme un dirigeant avec une véritable stratégie alors que Mme Merkel et Emmanuel Macron en restent, eux, à des effets de communication…

 

Une Union européenne discréditée ?

Plus globalement, il convient de se demander si l’UE n’est pas aujourd’hui profondément discréditée aux yeux des électeurs des différents pays. Cela se manifeste dans des attitudes qui vont du Brexit de 2016 en Grande-Bretagne à l’élection de partis eurosceptiques ou eurocritiques en Autriche, Hongrie et Italie. De même, en France, un sondage publié le 4 juillet dans la Tribune, et réalisé par BVA, indique que la politique de l’UE n’est pas ressentie par les personnes interrogées comme favorable. Ainsi, à la question « les orientations économiques de l’Union européenne sont plutôt une bonne chose pour… » les réponses des français sont édifiantes :

 

Les orientations économiques de l’Union européenne sont plutôt une bonne chose pour…

Oui Non Ne se prononcent pas
Les entreprises françaises 38% 54% 8%
La situation économique en Europe 41% 52% 7%
L’emploi en Europe 39% 53% 8%
La situation économique en France 33% 60% 7%
L’emploi en France 27% 66% 7%

Sondage BVA-La Tribune du 4/07/2018

 

Plus de 60% des français considèrent donc la politique de l’UE comme mauvaise, que ce soit en ce qui concerne la situation économique en France ou l’emploi. Le désaveu est aujourd’hui massif.

Par ailleurs, dans un sondage réalisé au début du mois de juin par l’IFOP pour le site Atlantico, une majorité de personnes interrogées (58%) considéraient que dans dix ans l’UE serait plus fragile et plus faible qu’aujourd’hui[11].

 

Ces chiffres montrent que la crise actuelle est bien plus profonde que la seule question des « migrants ». L’UE apparaît comme durablement discréditée. Ses deux pays principaux sont aujourd’hui paralysés et les opinions dites « Eurosceptiques » progressent dans l’ensemble des pays. Giuseppe Conte a révélé une crise plus qu’il ne l’a provoquée. Mais, ce processus de révélation peut très bien avoir sa dynamique propre et entraîner un mouvement toujours plus puissant de défiance généralisée. En un sens, on peut considére que le processus de déconstruction de l’UE a commencé. Pourtant, il ne deviendra irréversible que quand ses adversaires proposeront des formes institutionnelles de remplacement.

 

Notes

 

[1] http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/06/29/31002-20180629ARTFIG00327-accord-sur-les-migrants-l-italie-et-l-autriche-nouveaux-chefs-de-file-de-l-europe.php

[2] https://www.ft.com/content/f1b50022-7e14-11e8-bc55-50daf11b720d

[3] Voir https://www.eurointelligence.com

[4] Voir l’excellent article d’Ambrose Evans-Pritchard, https://www.telegraph.co.uk/business/2018/06/29/macrons-euro-dream-lies-ruins-eu-summit-debacle/

[5] https://www.euractiv.fr/section/economie/news/eu-leaders-postpone-completion-of-banking-union/

[6] https://russeurope.hypotheses.org/5079

[7] https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/deutsche-bank-echoue-aux-stress-tests-de-la-fed-783505.html

[8] http://www.telegraph.co.uk/business/2018/05/23/eurozone-slowdown-raises-fears-will-no-economic-rebound/

[9] https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0301881720694-le-gouffre-qui-menace-dengloutir-la-zone-euro-2188018.php#

[10] https://www.boursedirect.fr/fr/actualites/categorie/economie/italie-le-gouvernement-adopte-des-mesures-pour-l-emploi-afp-67a15fd219e8e6eeff7151a0e4f7406124263d3f

[11] http://www.atlantico.fr/decryptage/sondage-exclusif-58-francais-pensent-que-dans-10-ans-ue-sera-plus-fragile-et-faible-qu-aujourd-hui-ifop-jerome-fourquet-3412650.html

Commentaire recommandé

Plim // 06.07.2018 à 08h16

Je ne vois pas l’intérêt de faire une autre Europe…
Si vous vous entendez bien avec vos voisins, ce n’est pas pour autant que vous aimeriez vivre dans le même appartement, à manger la même chose, à se coucher à la même heure et à avoir les mêmes loisirs ?
Soyons un État indépendant et souverain (ce n’est pas à la mode), respectons les différences de nos voisins (ça, ça devrait être à la mode) et faisons des alliances ciblées avec les États qui ont les mêmes intérêts que nous.
Bref, ce que l’on faisait déjà avant l’UE…
Sortons de cet apartheid, ouvrons-nous au Monde.

72 réactions et commentaires

  • Laurent K // 06.07.2018 à 06h46

    [le processus de déconstruction de l’UE a commencé […] Pourtant, il ne deviendra irréversible que quand ses adversaires proposeront des formes institutionnelles de remplacement]

    Pour quelle raison faudrait-il un ou des remplacement à l’UE ? C’est une véritable question, pas juste uniquement une expression de dégoût par rapport à ce que l’UE est devenue.

      +32

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    • Chris // 06.07.2018 à 12h25

      Ne serait-ce que pour amortir les dizaines de milliards d’€ engloutis dans la construction et maintenance des palais institutionnels de l’UE et continuer d’entretenir les 37’000 (1) fonctionnaires y compris leur privilèges sociaux pharaoniques :
      http://www.observatoiredesgaspillages.com/2011/05/plus-de-37-000-fonctionnaires-et-agents-a-la-commission-europeenne/
      Croyez-moi, les récipiendaires de ces avantages exorbitants feront tout pour faire perdurer ce système parasitaire, peu importe leur utilité.
      (1) équivalent de la ville de Tours.

        +17

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      • RGT // 06.07.2018 à 19h27

        En cas d’éclatement de l’UE, j’ai l’intuition que les « fonctionnaires » seront pris en charge par les états et qu’ils seront tous mis en « retraite anticipée ».
        Sans décote bien sûr.

        Quant aux palais ils continueront aussi à être entretenus par les cons-tribuables au titre de « monuments historiques » ou un truc du genre.

        Il reste une inconnue, et de taille : Les 3 lobbyistes par fonctionnaire ou « élu » €uropéen seront-ils intégrés dans les effectifs des personnes pouvant bénéficier de la solidarité €uropéenne et seront-ils aussi pris en charge par les « sans dents » de la désunion ?
        Parce que pour eux, toute opportunité professionnelle sera bloquée quand leurs « employeurs » les vireront comme des malpropres.
        Ils ne vont pas finir SDF les pôvres quand-même !!!

        Si ça ne tenait qu’à moi, tous ceux (« fonctionnaires », « élus » et lobbyistes de tout poil) qui viendraient réclamer le moindre centime « d’indemnités » à la France serait gratifiés d’un billet aller simple pour Cayenne accompagné d’un document leur offrant un hébergement à vie dans un magnifique palais historique entouré d’un paysage naturel à la hauteur des bienfaits qu’ils ont prodigué à la population.

        Je doute que cette proposition soit retenue par nos « élus imprégnés de Justice » : Ils auraient bien trop peur d’avoir ensuite à accepter à cette offre lorsque ces « ingrats » d’électeurs les répudieront.

          +15

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        • Le Rouméliote // 07.07.2018 à 15h20

          Les fonctionnaires européens ont tenté de constitutionnaliser leurs indemnités de frais de déménagement (voir les dernières annexes du traité rejeté en 2005 et ça doit bien figurer quelque part dans le TFUE). Quand l’UE éclatera, chaque pays reprendra ses fonctionnaires. En France, ceux qui ne peuvent être intégrés dans une des fonctions publiques (État, territoriale ou hospitalière) bénéficieront de la loi commune pour le chômage, les stages divers et variés et le RSA en fin de course, pour ceux qui restent sur le tapis. Comme des Français ordinaires. C’est tout simple.

            +1

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  • patrickv // 06.07.2018 à 06h50

    cette UE était « mal-née » !
    je le dis depuis des années (bien qu’ayant toujours été Europhile).
    quand il ne reste que de telles ruines, le mieux, c’est de « raser », et de reconstruire !
    là, l’UE a aussi perdu ses « murs porteurs » (France, Allemagne)
    alors, rasons vite cette « union(désunion) Européenne(partielle)
    ça serait une oeuvre de salubrité publique !

      +8

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    • Plim // 06.07.2018 à 08h16

      Je ne vois pas l’intérêt de faire une autre Europe…
      Si vous vous entendez bien avec vos voisins, ce n’est pas pour autant que vous aimeriez vivre dans le même appartement, à manger la même chose, à se coucher à la même heure et à avoir les mêmes loisirs ?
      Soyons un État indépendant et souverain (ce n’est pas à la mode), respectons les différences de nos voisins (ça, ça devrait être à la mode) et faisons des alliances ciblées avec les États qui ont les mêmes intérêts que nous.
      Bref, ce que l’on faisait déjà avant l’UE…
      Sortons de cet apartheid, ouvrons-nous au Monde.

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      • patrickv // 06.07.2018 à 08h43

        c’est vrai !
        cette UE est une M….. ! (voir ma réponse à Isidor Ducasse, plus bas)
        « reconstruire » était un mot mal utilisé de ma part !

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      • eyome // 06.07.2018 à 09h25

        Mais oui !
        A un moment il faut arrêter.
        Soyons un pays souverain, dans le respect des autres pays et tout ira bien.
        Ce n’est pas parce qu’il n’y aura pas cette instance supra-nationale que l’on ne pourra pas s’entendre et échanger avec nos voisins ainsi que le reste du Monde.
        Qu’on arrête une fois pour toute cette idéologie globaliste et reprenons les rennes de notre pays.

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      • Amourdesamours // 06.07.2018 à 13h14

        Je partage absolument votre opinion. La reflexion de Jacques Sapir sur ce qui se déroule est lucide et loin d’être une fiction. Excellente projection du NON devenir de UE dans sa forme actuelle. Un beau et bienvenu clin d’oeil
        à la stratégie de l’Homme qui allait devenir le General De Gaulle. Un scénario, perspicace.

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  • Isidor Ducasse // 06.07.2018 à 07h32

    A patrickv,

    Cette Europe était mal-née, faisons une autre Europe…..Laquelle ?

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    • patrickv // 06.07.2018 à 08h32

      laquelle ?
      pour le moment, je ne vois pas ! :))
      quand j’étais jeune, et que j »entendais parler du « marché commun », et des prévision d’ une Union Européenne, j’étais enthousiaste !
      j’imaginais des « états unis d’Europe » (se rappeler qu’il y avait encore l’URSS, à cette époque), tels que les « Etats-Unis » américain, où les « européens » seraient égaux, où un € en Allemagne serait égal à un € en Espagne, ou en Grêce !
      avec des lois communes, des services sociaux égaux, des salaires et des pris « égaux », etc…. (quand on est jeune, on est idéaliste ! :))
      problème: les langues ! (on a parlé d’Espéranto)
      en gros, vivre en France, ou vivre en Allemagne, ou aux Pays Bas, c’était pareil ! (comme un Américain peut vivre en Californie, ou en Floride, ou en Oklahoma, sans voir de différence )
      ça n’est pas ce que propose CETTE UE, qui oppose les Peuples entre eux, qui les met en concurrence, au lieu de les unir !
      donc une utopie !
      alors « reconstruire » une union européenne, ça ne sera pas de mon vivant ! :))
      mais, qui sait, dans un avenir lointain !

        +9

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      • Spirit of Nikopol // 06.07.2018 à 12h28

        «  » »(comme un Américain peut vivre en Californie, ou en Floride, ou en Oklahoma, sans voir de difference ) » » »
        Vous pensez vraiment que l’on vit de la même manière en Idaho, dans le Wyoming ou le Nebraska qu’à L.A ou N.YORK?
        Vivons-nous de la même façon à Paris, à Marseille ou en Lozère?
        Un jour il faudra peut-être cesser de penser « uniformité »…

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        • patrickv // 06.07.2018 à 14h29

          évidemment qu’il y une « fluctuation » en fonction des régions !
          en France aussi !
          la vie n’est pas la même à Brive, ou à Nice !
          c’est la loi de « l’offre et la demande », comme aux USA !
          il faut être plus aisé pour vivre en Floride, que pour vivre dans le Wyoming.
          mais la différence n’est pas celle de la France avec la Pologne, par exemple !
          ne « chipotons » pas plus que le necessaire !
          allez vivre avec le SMIC Français en Pologne, vous verrez que vous paraîtrez « riche » ! :))

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          • ty89 // 09.07.2018 à 16h52

            Vous êtes un dangereux idéaliste. La Californie ou la Floride ont les même intérêt géopolitique. Et globalement le même niveau de vie est la même culture.
            Ces trois éléments nous ne les avons pas en Europe. Malheureusement ce ne sont pas des choses qui « se fabrique » mais des choses qui « deviennent » (dans le sens ou le politique a très peu de pouvoir sur ces phénomènes)… C’est pour cette raison que les Etats Unis d’Europe ne verront jamais le jour. Ou du moins, les EU d’Europe verront le jour après que convergence des intérêts géopolitique et des idées sociologique des Etats membre. Autant vous dire que c’est pas pour tout de suite…

            Effectivement ne « “chipotons” pas plus que le necessaire ! », vous et votre génération d’idéaliste avez indirectement (cet adjectif est important) détruis la France… Il est important de ne par recommencer!

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      • Chris // 06.07.2018 à 12h51

        Vivre, travailler, se marier à l’étranger a toujours été possible.
        C’est un projet individuel volontaire porté par des compétences linguistiques, professionnelles et par une volonté d’intégration. Je fais partie de ces personnes. Ce n’est pas quelques démarches administratives (d’un contrôle souverain tout à fait normal : sanitaire, bonnes moeurs, niveau des diplômes, etc…) qui m’ont arrêtée.
        Je connais maints Français résidant depuis des années en Allemagne, Italie, Suisse, Espagne… qui gardent leurs tics franchouillards et ignorent superbement la vie locale.
        Je me sens plus européenne que française (ou suisse : second passeport), tout en détestant le Politburo européen qui veut extirper la diversité culturelle européenne à l’instar de la France qui imposa l’unicité du français et des lois républicaines aux provinces : sauf que l’UE nous impose l’anglais, les lois anglo-saxonnes et leur malbouffe !

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      • Roubachoff // 07.07.2018 à 04h52

        Très longtemps avant l’UE, au début des années 70, il était parfaitement possible pour un jeune Allemand de s’installer en France, d’y travailler et d’y fonder une famille. Même chose dans l’autre sens, et, en gros, entre toutes les nations du continent. On passait les frontières sans difficultés en montrant une simple pièce d’identité, et sur des centaines d’allers et retours, j’ai dû ouvrir mon coffre une seule fois. A l’époque, il existait de grands projets européens, et ils étaient, me semble-t-il, plus ambitieux et mieux réussis que ceux d’aujourd’hui. Terrorisés par la Seconde Guerre mondiale, nos dirigeants, sans être des lumières, accumulaient moins les âneries et se souciaient encore du bien-être des populations, au lieu d’avoir les yeux rivés sur la ligne bleue… des livres comptables.
        Aujourd’hui, je parle souvent avec des gens de trente ans qui confondent frontière franco-allemande (par exemple) et mur de Berlin. Ne faudrait-il pas unir nos efforts pour leur expliquer que le monde de notre jeunesse, sans être parfait, n’avait rien d’un enfer ? Que la paix y régnait déjà, et qu’elle était moins menacée qu’en ces temps sinistres, ou les guerres néo-conservatrices, conduites par les Américains mais vite soutenues par l’UE, poussent inexorablement l’Occident vers le gouffre ?
        Loin de favoriser la paix et l’amitié entre les peuples (dont l’hostilité réciproque, au contraire, augmente chaque jour) l’UE a échoué sur tous les plans, nous imposant en outre un catéchisme néolibéral dont nous n’avons jamais voulu.
        Bref, n’est-il pas temps pour les Mélenchon, les Iglesias et les Corbyn d’admettre que le destin normal d’un détritus est de finir à la poubelle ? La tâche qui attend les liquidateurs de ce cauchemar est assez écrasante pour qu’on laisse à d’autres, dans l’avenir, le soin de décider ce qu’ils reconstruiront ou pas. Car ne nous y trompons pas, malgré ce qu’affirme inlassablement un Jacques Sapir (mais à l’évidence, le spectre de l’extrême droite ne hante pas ses nuits) sortir de l’aliénation fédéraliste, en particulier pour les pays égarés dans l’Euro, ne sera pas une promenade de santé.

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        • Roubachoff // 07.07.2018 à 05h16

          Juste au cas où : je parle bien entendu des pays européens de l’Ouest. A cette époque, le bloc de l’Est n’était pas très accueillant. Mais ce n’est pas l’UE qui a changé ça, ni même les USA. L’URSS s’est autodissoute pacifiquement, un exemple qui paraît unique dans l’Histoire.

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          • Le Rouméliote // 07.07.2018 à 15h27

            N’empêche que l’on pouvait passer ses vacances au bord de l’Adriatique en Yougoslavie ou au bord de la mer Noire en Bulgarie (ce que j’ai fait dans les années 70) sans tracas. Au contraire ! La frontière bulgaro-turque était un vrai poème ! Du bazar partout, mais après tout, ça fait de bons souvenirs… Et tout le monde souhaitait que les gens de l’Est puissent venir chez nous. C’était le cas des Hongrois, des Tchécoslovaques et des Polonais dans ces années-là. Et ce « monde d’avant » était bougrement sympa !

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          • Chris // 07.07.2018 à 17h58

            Pays de l’Est pas accueillants ?
            Y êtes-vous seulement allé !?
            Tout dépend de ce que vous recherchiez…
            Perso, j’y ai passé d’excellents séjours (Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Slovénie, Croatie, Bosnie, Serbie) avec ma 2CV. Mais je n’y allais pas pour trouver une copie conforme des pays de l’Ouest : ça, je connaissais. Pas besoin de tourisme.
            J’y allais pour y rencontrer des gens, me faire ma propre opinion, en étant amicale et ouverte, en acceptant quelques tracasseries policières dont certaines plutôt cocasses et des mets pas toujours de mon goût.
            J’ai rencontré des gens formidables, gentils, hospitaliers et polis : un bond de 40 ans en arrière de ce que nous avions chez nous.

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            • Le Rouméliote // 08.07.2018 à 17h39

              Mêmes expériences, sauf que moi, c’était en 4L, puis en Fiat 127 et que j’ai toujours bien mangé. Même que j’y retourne le plus souvent possible en y ajoutant l’Albanie qui nous était interdite et qui est un pays formidable.

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            • Roubachoff // 08.07.2018 à 22h40

              Je parlais des pays, pas des gens. Pourquoi toujours chercher la petite bête ? Si je n’avais pas précisé ça, quelqu’un aurait fait remarquer que les pays de l’Est étaient encore très fermés à l’époque. J’ai connu en RDA des gens adorables, et j’ai souffert pour eux quand ils se sont faits laminer par la réunification – des situations marginales, certes, mais bien réelles.
              Dans un post, on ne peut pas raconter toute sa vie et celle de ses ascendants. D’ailleurs, ça n’est pas fait pour ça.
              Cordialement.

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    • Scalbert // 09.07.2018 à 11h20

      Simple ,avec des Humanistes ,tels que JL Mélenchon ce n’est pas cela qui manque en Europe .Car cette UE était occupé à conduire les citoyens à un retour en 1900 ., l’esclavage ,ce qui était pas prévu lors de sa création , et 250 millions de citoyens ne vont quand même pas accepter cette situation à cause de quelques pourris par le fric ,que sont les Milliardaires la minorité qui gouverne la majorité. Cela s’appelle une DICTATURE …

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  • un citoyen // 06.07.2018 à 07h43

    « Plus de 60% des français considèrent donc la politique de l’UE comme mauvaise, que ce soit en ce qui concerne la situation économique en France ou l’emploi. Le désaveu est aujourd’hui massif. »
    => Désolé M.Sapir, si j’exerce mon esprit critique c’est incorrect car la moyenne des non aux cinq points est de 57% et celui qui concerne la situation économique est de 54%.

    Ne vaudrait-il pas rectifier ‘Plus de 60%’ par ‘Un peu moins de 60%’ ou -inversement- ‘Environ moins de 40% des français considèrent la politique de l’UE comme bonne’ ?
    Toujours est-il que je suis bien d’accord que le désaveu soit massif. Merci pour ces infos et pour votre avis.

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  • Isidor // 06.07.2018 à 07h57

    La question que je me pose est de savoir comment vont réagir les puissances financières qui ont construit l’UE.
    En effet, ce n’est pas comme si des politiques bien intentionnés vis à vis de leur peuple avaient construit l’UE et étaient mis devant leur échec, avec la conséquence de faire autrement.
    Ce sont des puissances financières prédatrices envers les peuples qui ont construit l’UE, et les politiques ne sont que les vendeurs/bonimenteurs de cette construction. On voit que le produit ne tient pas ses promesses, et que les politiques qui nous l’on vendu n’arrivent plus à argumenter mais, il ne faut pas oublier que leurs vrai patrons ne resteront certainement pas les bras ballant devant la destruction de leur outil…
    En bref, les gesticulations politiques ne sont que la partie immergés de l’iceberg. Comme d’habitude, la réaction des puissances financières aura lieu sous forme d’évènements semblant venir de nul part…

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    • Nerouiev // 06.07.2018 à 08h18

      Je partage votre analyse car la finance reste encore tenue à tous les niveaux par une main d’acier américaine. Il faudra attendre que les canots de sauvetage à l’Est soient suffisamment bien gonflés pour nous échapper les uns après les autres pour rejoindre un monde multipolaire de plus en plus réaliste.

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    • TC // 06.07.2018 à 08h43

      « La question que je me pose est de savoir comment vont réagir les puissances financières qui ont construit l’UE.
      En effet, ce n’est pas comme si des politiques bien intentionnés vis à vis de leur peuple avaient construit l’UE et étaient mis devant leur échec, avec la conséquence de faire autrement. »

      Pas besoin de se poser la question, nous avons déjà un cas qui fera date dans l’histoire de la désunion européenne : le Brexit !
      Lorsque les puissants se rendent compte que finalement les intérêts doivent sacrifier davantage (la souveraineté pour le Royaume Uni), ils sont capables de faire machine arrière. Le Brexit ne vient pas de la seule volonté du peuple mais avant tout de la plupart des élites.

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      • Isidor // 06.07.2018 à 10h57

        TC, « Le Brexit ne vient pas de la seule volonté du peuple mais avant tout de la plupart des élites; »
        Vous croyez vraiment que le résultat du référendum est accessoire dans la sortie du R.U. ?
        Le battage médiatique pour le remain et la tentative de contrôle sur le processus par le parlement:
        https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/la-grande-bretagne-et-l-ue/la-chambre-des-lords-veut-bloquer-le-brexit-s-il-n-est-pas-negocie-avec-l-union-europeenne_2731427.html
        me semble indiquer le contraire.
        La démocratie à remplacé le royalisme parce qu’il empêchait le développement du capitalisme entrepreneurial. Ce fut d’abord le suffrage censitaire puis universel lorsque les puissances d’argent se furent assurées le contrôle des institutions et d’une bonne partie des médias.
        Le capitalisme financier est une évolution du capitalisme pour qui la production n’est qu’accessoire. Ses objectifs étant prédateurs sur les peuples, il utilise des constructions politiques et l’ingénierie sociale pour l’endormir.
        Aujourd’hui, les peuples se réveillent et utilisent leur vote contre les manipulations du capitalisme financier (immigration de masse, globalisme, terrorisme…). Il a avec lui une partie de ceux que vous appelez: « les puissants » et qui sont d’après moi les capitalistes entrepreneuriaux ne faisant pas parti de l’hyper classe.
        Les actions du capitalisme financier sont toujours de l’ordre de la manipulation et ne réussissent pas toujours.

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        • TC // 06.07.2018 à 18h11

          Est-ce que j’ai dit que le résultat du référendum était accessoire ? Non, j’ai dit qu’il ne faisait pas SEUL l’histoire, sinon celui de 2005 en France pour le TCE n’aurait pas permis l’issue que l’on connait.

          Il faut qu’il y ait également la volonté d’une certaine partie des élites. N’oubliez pas que Cameron a dû faire le référendum sous la pression de ses pairs, à l’intérieur même de son parti, il y avait des eurosceptiques. Il a d’ailleurs axée sa campagne là-dessus craignant la montée de UKIP qui prônait depuis longtemps la sortie de l’UE.

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      • Spirit of Nikopol // 06.07.2018 à 12h37

        «  »les puissants » », «  »les élites » », «  »l’oligarchie » » etc.. ne sont pas un bloc unique se battant, le doigt sur la couture du pantalon, sous les ordres d’un état-major unique.
        Des courants s’opposent et se font la guerre.
        Il n’y a pas qu’une élite…

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  • Petite maison // 06.07.2018 à 08h05

    Malheureusement, je me demande si la fin de l UE marquera la fin du neoliberalisme en Europe ? Pas sûre du tout de cela. Macron poursuit un agenda de réformes neoliberales vaille que vaille.

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    • TC // 06.07.2018 à 08h46

      Effectivement, ce n’est pas parce que nous quitterons l’UE que ce sera la fin des politiques néolibérales en France. Mais, une chose est sûre, en restant dans l’UE nous n’aurons pas d’autre choix que de les appliquer puisque les traités nous y contraignent.

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      • Sandrine // 06.07.2018 à 09h54

        Le meme type de lois prises « par décret » par notre président monarchique pourrait fort bien nous y contraindre aussi.

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        • Idomar // 06.07.2018 à 16h20

          Oui mais il ne pourra plus s’abriter derrière l’UE, sa responsabilité sera enfin entière à l’égard des français.
          Et là les choses vont être très différentes. Rendre responsables les gens, qu’ils soient décideurs ou exécutants change leur comportement.
          Ainsi l’obligation d’ouvrir les frontières, de privatiser à tour de bras, de vendre nos fleurons seront la décision du gouvernement et de lui seul, avec toutes les incidences que cela sous entend.
          Et puis si on veut trancher la tête de Macron ce sera plus facile que de courir après Junker en le cherchant dans tous les bars de Belgique ?

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      • Roubachoff // 07.07.2018 à 04h59

        Oui, c’est exactement ça. L’UE est une aubaine pour les néo-libéraux. Un type comme Macron ne se plie pas aux exigences de la Commission, il les devance, un peu à la manière de Pétain sur le statut des juifs, après la Débâcle. Faire exploser l’UE, c’est priver les gens comme notre président d’une superstructure qui sert à merveille leurs intérêts. Cela ne nous dispensera pas, ensuite, de combattre à l’intérieur de chaque pays.

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        • R.C. // 07.07.2018 à 13h27

          C’est ce qu’il faut redire inlassablement. La vie hors de l’UE ne sera pas nécessairement un chemin pavé de roses, mais la vie au sein de l’UE sera, en toute certitude, un enfoncement continu dans une déliquescence infernale. L’esclavage complet, à terme ; une sorte de Punishment Park au service des oligarchies dont la macronisation actuelle n’est qu’un pâle échantillon…

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    • Chris // 06.07.2018 à 12h56

      A nous d’élire un président qui édulcore le néolibéralisme, au lieu d’attendre comme des veaux dans l’abattoir !
      C’est la phase 2 du projet Conte :
      « Après avoir fait preuve de fermeté face aux « migrants » et à certaines ONG, le gouvernement italien est en train de prendre des mesures favorables aux travailleurs, comme la pénalisation des CDD quand ils sont utilisés systématiquement… »

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    • Scalbert // 09.07.2018 à 11h32

      Encore heureux que Macron est occupé à vivre la fin ,de la présidence de la république Française ,le sondage réel de sa popularité doit tourner au tour des 15% ,,à moins que je me tromperais, et que les citoyens auraient envie ,de devenir des esclaves .?j’en doute fortement .

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  • xavier37 // 06.07.2018 à 08h05

    Les difficultés de l’Europe viennent peut être du fait qu’elle a été organisée après la 2e guerre mondiale. « L’Europe ou la guerre », combien de fois nous l’a t-on répété.
    L’Europe a aussi été fortement influencée (pilotée) par les USA vainqueur de la guerre à l’ouest. On peut observer que le seul langage commun dans l’UE est l’économie, langage de chiffres, donc « universel ». si nous voulons rebâtir une « Europe » politique, elle devra ressembler plus ou moins à ce qu’était l’empire romain occidental, et elle ne pourra plus s’appeler Europe – Union Méditerranéenne – peut-être. Il faudra la construire en opposition avec les USA pour lesquels Europe et OTAN sont des sinonymes.

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    • patrickv // 06.07.2018 à 08h37

      en effet, une « Europe » ne peut se faire QUE in-dé-pen-dante !
      sans influence de pays tiers !

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      • patrickv // 06.07.2018 à 14h30

        ça n’est donc pas pour demain !

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  • Macarel // 06.07.2018 à 08h30

    Commençons par exiger de nos lâches gouvernants, qu’ils séparent les activités bancaires de dépôt et de crédit, des activités spéculatives. Car il y en a marre de privatiser les profits et socialiser les pertes !!!

    Ce qui conduit à détruire toujours plus les services publics, et les services sociaux, tout en augmentant les inégalités et la misère. Les grecs « massacrés » par l’austérité sans fin imposée par la Troïka, depuis plusieurs années, en savent quelque chose !

    La BCE crée 1000 milliards d’euros par an qu’elle prête à taux 0 ou négatif aux banques privées, qui en contrepartie lui donnent en dépôt des dettes des Etats (seule contrepartie un peu solide, car in fine ce sont les citoyens des différents Etats qui sont mis en coupe réglée pour payer ces dettes. Tous les autres titres hautement spéculatif sont plus ou moins pourris). Ensuite les banques privées prêtent aux différents Etats à des taux d’autant plus usuraire que l’Etat auxquelles elle prêtent est en difficulté financière. Et la boucle est bouclée.

    Les Etats renflouent les banques privées avec de l’argent public, et les banques privées saignent les Etats, donc leurs citoyens. Et en cas de nouvelle crises plus grave à priori que celle de 2008, elles taperont dans les dépôts des clients comme à Chypre pour se refaire sur le dos des citoyens.

    Ce scandale a assez duré, il faut séparer une fois pour toute des activités de dépôt et de crédit qui relève d’un bien commun, de celles spéculatives qui relèvent d’un risque que doit assumer le privé. Roosevelt l’avait fait, mais nos lâches gouvernants se couchent devant les banques systémiques, et en France ils ne sont pas les derniers.

    Dernier sondage de popularité des lâches qui nous gouvernent : Macron 34%, Philippe 31%

    « Mon ennemi c’est la finance, disait le précédent capitaine de pédalo »… Celui qui a mis le pied à l’étrier de l’actuel capitaine du Titanic !

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    • Macarel // 06.07.2018 à 08h52

      En plus, de ces 1000 milliards prêtés aux banques annuellement à taux zéro voire négatif, de l’ordre de 11% seulement vont dans l’économie réelle !
      Raison de plus pour démanteler les banques systémiques, et séparer les activités à caractère spéculatif, des activités de dépôt et de crédit à l’économie réelle.

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      • RV // 06.07.2018 à 16h19

        Séparer les activités bancaires est insuffisant et ne s’attaque pas à la racine de la question. Soyons radical.

        Le cancer de l’économie c’est l’accumulation (capitaliste).
        Pour l’éradiquer il faut tarir les sources que sont la spéculation, le prêt à intérêt et la propriété lucrative.

        En instaurant le Régime général de Sécurité Sociale en 1948, les ministres communistes, minoritaires, contre vents et marées, ont instauré un système « hors marché » grâce auquel la France a bâti son système de santé, ses CHU, ses hôpitaux, sa formation professionnelle et sa pratique libérale de la médecine. En socialisant la valeur ajoutée à travers la cotisation sociale elle a permis de se passer du marché « prédateur ».
        C’est cela qui a été attaqué dès sa naissance et que le gouvernement actuel est dorénavant prêt à abattre.

        La définanciarisation de l’économie est incontournable si l’on veut faire des politiques sur le long terme au service des et pour les citoyens. La définanciarisation est incontournable si l’on veut réellement restaurer notre écosystème.
        Appuyons nous sur cette belle avancée, la cotisation sociale, développons la et élargissons son terrain d’action !

        Pas de « grand soir », juste cultiver et développer du déjà là qui a fait ses preuves.

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        • Chris // 07.07.2018 à 18h08

          Séparer les activités bancaires est insuffisant et ne s’attaque pas à la racine de la question.
          Certes, mais c’est un premier pas indispensable. Car la spéculation passe principalement par les canaux des activités bancaires d’investissement.
          Laissons les banques de dépôts (lesquelles évaluent les risques) irriguer comme il se doit l’économie réelle. Et que les banques d’investissement prennent leur paume quand, entre actionnaires et spéculateurs, elles ont pris trop de risques par cupidité et tromperie.

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          • RV // 09.07.2018 à 15h49

            Si l’on considère que c’est l’accumulation capitaliste qui est à la base de la financiarisation de l’économie, et que c’est cette stratégie à court terme qui interdit la prise en compte de notre écosystème et de nos aspirations à un monde plus juste alors il faut tarir les sources de l’accumulation à savoir les paris sur les prix, les prêts à intérêt et la propriété lucratives.

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    • Gil // 06.07.2018 à 17h08

      Bonjour

      « Commençons par exiger de nos lâches gouvernants, qu’ils séparent les activités bancaires de dépôt et de crédit, des activités spéculatives.  »

      Très bien et ont s’y prend comment ?
      Même pas le vote ont ne peut plus se débarrasser de cette caste.

      Cordialement

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      • Macarel // 06.07.2018 à 18h21

        Ben par un mouvement populaire style 1936…

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      • RV // 09.07.2018 à 15h54

        Aux dernières présidentielles les quatre finalistes du premier tour étaient dans un mouchoir de poche.
        Reste à se convaincre et à convaincre autour de nous que le programme de la FI est la meilleures offre politique et sociétale en France.
        Ca ne veut pas dire que l’on rasera gratis ni que le programme est parfait, mais simplement qu’il est largement au dessus de la mêlée.

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  • Pierre D // 06.07.2018 à 08h40

    L’Europe ne cesse de se déconstruire, depuis qu’elle n’a plus d’ennemi. La chute de l’URSS lui a ôté toute raison d’être, et ce n’est pas le racisme nationaliste antirusse de la Mitteleuropa et de ses satellites, qui va lui redonner espoir… à l’Europe.

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  • Zigoma // 06.07.2018 à 08h45

    Refondre, rebattir, remplacer, construire, etc… Tous ces verbes sont utilisés, mais le plus important, c’est de travailler à la sortie de cette dystopie qui nous emmène dans le mur.

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    • RV // 09.07.2018 à 15h56

      Non.
      L’histoire des révolutions nous enseigne qu’il ne suffit pas de mettre à bas les tyrans.
      Sans un programme de remplacement solide et cohérent il est illusoire de croire au grand soir.

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  • DUGUESCLIN // 06.07.2018 à 08h55

    La meilleure solution pour une Europe forte est d’en finir avec le transfert des souverainetés. Des pays souverains sont plus à même de faire les bons choix.
    Il y a les désaccords, mais en retour il y a aussi les accords. La mise en évidence d’intérêts communs ne peut se discuter qu’entre nations souveraines, et non pas chez des technocrates qui imposent leur gouvernance contre les peuples.
    L’embargo anti-iranien qui va provoquer l’augmentation du cout du pétrole, nous obligera à nous rapprocher des états souverains du continent européen. L’allié objectif est la Russie qui, indirectement, défend le mieux les intérêts européens. C’est dans cette partie de l’Europe qu’il y a le plus de ressources et qui ne peut que nous être profitables.
    Pour le moment ce sont toujours les mêmes qui paient la facture au nom de sanctions et embargos contraires à la paix et à nos intérêts.
    C’est tellement flagrant que le réveil commence à se faire sentir.

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    • Oncle Octave // 06.07.2018 à 11h40

      Nous sommes d’accord. Une grande partie de notre souveraineté a été confiée à des experts. Or, la raison de vivre des experts réside dans la reconnaissance par les autres et à leurs propres yeux de leur expertise. Ils seront les derniers à admettre qu’ils se sont tout gourés et nous ont gourés de même. Leurs erreurs sont devenus flagrantes aux peuples de l’UE. Lesquels sont bien plus rapides à vouloir rectifier les gourances. Le retour à la démocratie nous permettra de nous désembourber. La souveraineté par le peuple, pour le peuple, définie par un espace géographique limité par la frontière est le choix dont il n’aurait pas fallu dévier. Et, NON, une frontière n’est pas un mur.

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      • RV // 06.07.2018 à 16h30

        La thématique des élites qui font des erreurs ne me semble pas pertinente.

        Ces politiques « néo-libérales » profitent à quelques uns et appauvrissent le plus grand nombre.

        Force est de constater que nous sommes encore et toujours en butte à un rapport de force, quels que soient les oripeaux sous lesquels se cachent les acteurs.

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  • Le Rouméliote // 06.07.2018 à 10h29

    « Plus de 60% des français considèrent donc la politique de l’UE comme mauvaise » : on arrive au niveau du référendum grec de 2015 et des dernières législatives italiennes (68% d’eurosceptiques). J’espère que ça va se traduire dans les urnes pour les prochaines élections européennes. Au moins, nos dirigeants auront la preuve qu’ils rament à contrecourant, en attendant que leur château de cartes ne s’effondre, comme c’est effondrée l’URSS. En espérant aussi que la clique à notre jeune prince soit balayée d’ici-là, parce qu’on va se prendre la baraque sur la tronche, tout comme les Soviétiques, au lieu de faire comme les Britanniques et de quitter ce bazar.

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    • gryzor // 06.07.2018 à 12h11

      « J’espère que ça va se traduire dans les urnes pour les prochaines élections européennes »

      C’est malheureusement, pour ce qui concerne la France, un voeu pieux.
      Vous allez avoir (pour les électeurs qui prendront la peine d’aller voter) un gros paquets de votes pour le FN, on gros paquet de votes pour la FI.

      Et comme ces deux partis préfèrent s’insulter que monter un front anti-libéral commun (on a vu ce qu’on a vu au moment de la présidentielle de 2017), la situation va rester verrouillée. Les eurobéats (« républicains »+EM+PS+EELV) vont se délecter d’alliances et rafler les sièges, ce qui permettra aux médias de commenter une « volonté européiste » du peuple français.

      On verra ce qui se passe en Italie, où la situation politique n’est pas idéale, loin s’en faut, mais eux au moins ont eu le courage de s’unir.

      La France s’auto-condamne à sortir de la crise européenne par le bas.

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      • RV // 06.07.2018 à 16h36

        « un gros paquet de votes pour la FI. »
        Sauf qu’à ces élections nous nous retrouverons plutôt dans la situation des législatives que des présidentielles.
        La FI sera réduite à ce qu’elle est, aucun phénomène de report à espérer.
        Elle ne prend nullement le chemin de fédérer la « gauche » autour d’elle, sauf dans la rhétorique de ses dirigeants qui sur ce sujet de la stratégie électorale sont quand même adeptes de la méthode Coué . . .
        __________________________
        « Et comme ces deux partis préfèrent s’insulter  »
        Pas du tout, ces deux partis s’opposent sur leurs fondamentaux.
        La comparaison entre la FI et le mouvement 5 Etoiles est pour le moins audacieux, ces deux mouvement n’ont pas grand chose en commun.

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  • Hugo // 06.07.2018 à 11h23

    Bonjour,
    L’Article 38 de la Constitution de la République Française déƒinit avec clarté, netteté et précision ce qui est « du domaine de la Loi ou du Règlement ». Pourquoi n’a-t-on JAMAIS fait le même effort pour désigner ce qui DOIT rester du domaine de la Souveraineté nationale? Et ce qui doit nous rendre plus ƒorts envers le reste du monde, par regroupement sous une autorité Européenne sainement CONSENTIE (exemples : Déƒense, ƒrontières, recherche de criminels, gestion mers-océan, épidémies, diplômes……….).
    Redonner du sens au Suffrage universel.
    ∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞
    Accuser « £’Europe » de tous nos maux comme on disait systématiquement « C’est la ƒaute de L’ORDINATEUR » il y a 40 ans (avant la disponibilité des ordinateurs personnels), c’est reƒuser de SERIER LES QUESTIONS. Et ça ne proƒite qu’à la Commission, gloutonne sans vergogne, qui proƒite du laisser-aller pour s’arroger, de ƒaçon de plus en plus perverse, des pouvoirs nociƒs et parƒaitement égoïstes. Au point que certains Commissaires sont mis en examen (ƒraude ƒiscale, conƒlits d’intérêts internationaux, Panamà Papers, détournements de ƒonds pour rémunérer leurs conseillers privés….).
    ∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞
    £e sommet du délire, comme l’avait ƒort justement dénoncé le président Sarkozy, est que cette Commission autiste et non représentative et RESPONSABLE DEVANT PERSONNE, a réussi à évincer la Cour de Justice Européenne et se permet de distribuer des sanctions (pécuniaires)……. assorties de sermons moralisateurs!!!!!!!!!!!!!!!!! Vous aviez peut-être ri quand Fernand Raynaud se moquait des « Galas au proƒit… des organisateurs de galas »? Eh bien, là encore, la réalité dépasse la ƒiction. Les Maƒias n’adorent rien tant que la conƒusion bien entretenue. Obscène, même, quand ces gens bourrés-de-ƒric (((non-imposables, avec des retraites insensées acquises en un rien de temps))) se croient OBLIGÉS d’invectiver les Grecs affamés par les spéculateurs, osent se pavaner à Davos « par devoir », etc…
    ∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞
    £a ƒuneste Commission, voilà le principal abcès qu’il ƒaut crever.
    ∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞
    Bien sûr, c’est ƒacile de tout maudire et tout saccager par dépit, colère, ou proƒond ressentiment. Ca n’empêchera pas les Chinois de racheter nos Châteaux et les ƒleurons de nos industries de pointe, en toute légalité ; et de nous ligoter un par un dans leur Route de la Soie.
    £a guerre commerciale est quasiment déclarée outre-atlantique, ne recommençons pas comme les Curiace en ƒace du seul Horace ; franchement, il ne le mérite pas tout-à-ƒait.

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  • Louis Robert // 06.07.2018 à 12h44

    2015 — « Poutine (discours) à l’ONU: « Avez-vous conscience de ce que vous avez fait? » »

    « J’ai le plus grand respect pour mes homologues américain et français mais ils … ne doivent pas être impliqués dans le choix des dirigeants d’un autre pays ».

    http://www.russieinfo.com/poutine-l’onu-avez-vous-conscience-de-ce-que-vous-avez-fait-2015-09-29#comment-form

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  • DIOGÈNE // 06.07.2018 à 15h40

    Ah Aaaaah !!!!

    C’est amusant, bientôt on se rendra compte que ceux qui, après moult génuflexions au pied d’une Europe qu’ils adoubaient, si si les mêmes, s’en éloigneront face aux intérêts qui s’étiolent… Ah ? Ça a déjà commencé ?
    Fichtre ! Vite ! Il faut qu’ils nous inventent une nouvelle définition des accords, des petites coteries transversales qui vont bientôt changer de bords… Ben oui du coup !

    La fable des Raisons nous contera alors que Pas Grave pas Grave ! Les Raisons pour lesquelles ils divorcent de l’Europe ne sont pas les Raisons que nous pointions du doigts depuis toujours, celles-là n’était pas de bonnes Raisons car les nouvelles Raisons sont mieux maintenant, parce que c’est des Raisons qui permettent… et Patati et Patata !
    L’économie de chaque membre, qui ne chaussait pourtant pas le même pied, semble devenir un soucis, non ? Ben c’est sur, ça passait quand c’était les autres qui avait du mal à marcher, ça devient beaucoup moins agréable lorsqu’on commence soi-même à avoir les pieds qui gonflent. La métaphore se chaussant pourtant comme un gant aux pays (je vous laisse la liberté de trouver lesquels) qui commencent à récolter les torts qu’ils faisaient subir aux autres.
    Mais même pas peur, ils s’en sortiront bon gré mal gré, de l’Europe et du reste. Les lobbies se glisseront ailleurs, nos paysans se suicideront toujours “faute de”, et on nous proposera à grand ressort de cohésion en tout genre une solution “avantageuse” pour nous (là il me semble qu’il y a un coup du père François qui va nous tomber sur la gueule les amis). Mais pas d’inquiétudes pour les autres, vous savez, ceux qui ont un don pour le reclassement opportuniste, il y aura toujours une volonté de puissance qui œuvrera à toujours adapter sa marche pour arriver au but ultime !

    Ah d’accord, ben ça rassure du Coup, Hein ? Non ? … Ah bon…

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  • lephil // 06.07.2018 à 15h51

    Faut pas croire que l’on va s’en sortir par une pirouette en tournant à 180° et que sortir de l’UE va régler bien gentiment tout nos problèmes.
    On va rentrer dans le dur et cela va faire mal, nous avons tout les ingrédients pour une catastrophe.
    1- Une économie spéculative basé sur les services employant pour la plus part une main d’œuvre peu qualifié et donc non créatrice de richesse.
    2- Une dette que l’on ne pourra pas rembourser faute de richesse créé.
    3- Une population centré sur son nombril complètement à côté de la plaque n’ayant plus la notion de dépassement de soi et du bien commun.
    4- Un remplacement de population à marche forcée depuis 30 ans dont pour la plus parts aidés financièrement par l’état c’est à dire nos impôts et la dette, manipulés par des religieux/mafieux , peu instruit, jeune, manquant de discipline et de rigueur se laissant souvent aller à la violence fautes de savoir s’exprimer, ramenant de leurs pays respectifs de nombreuses pathologies qui sans moyens médicaux risques de devenir un fléau.
    Bref on va pas rigoler !….

      +7

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    • Hugo // 06.07.2018 à 17h10

      Bonsoir,
      £a DETTE……………. nouvel Opium-du-peuple, n’est-ce pas?!!!!!

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    • RV // 09.07.2018 à 16h04

      « 2- Une dette que l’on ne pourra pas rembourser faute de richesse créé. »
      La problématique de la dette est un épouvantail à moineaux, un écran de fumée.
      La doxa veut nous persuader, et elle y arrive en partie, par sa propagande qu’il est légitime de la comparer à la richesse produite en une année, ce qui est complètement fallacieux.

      Thomas Guénolé en dit quelques mots dans cette vidéo
      https://www.youtube.com/watch?v=7P2Y-MXbm3M

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  • Hugo // 06.07.2018 à 17h00

    Post-Scriptum,
    HELAS!!!
    Ne comptez pas sur £e Maître de l’Olympe pour mettre de l’ordre dans les réƒlexions…..
    ⭕️ 1 ⭕️ Sa ƒameuse « £oi Macron » (sous françois hollande était déjà un ƒourre-tout entassant les tariƒs d’autocars, le Travail de Nuit, la ƒiscalité du Mécénat, et j’en passe ;
    ⭕️ 2 ⭕️ £e nouveau découpage régional est un ƒourre-tout qui enƒerme chiens et chats dans le même tonneau : Champagne + Alsace + Ardennes + £orraine = Grand Est /////// « Hauts-de-France » pour sa région d’origine… au sommet? Il n’a jamais vu les Alpes? « Nouvelle Aquitaine » pour imiter NEW York? Où a-t-il caché l’ancienne?
    ⭕️ 3 ⭕️ Et maintenant, la £oi E.L.A.N. ((((((( £e Grand Bond en Avant ??? ))))))) un nouveau ƒourre-tout qui entasse pêle-mêle l’Ecologie, Logement, Aménagement du Territoire, avenir du Numérique ! ! ! ! ! ! Notre président U.s.-ƒriendly copie joyeusement £aurel et Hardy cambrioleurs, qui secouent bien leur sac pour y ƒaire entrer les pendules, argenterie, vaisselle et verres en cristal…
    Rappelons-lui quand même discrètement cette maxime de la Rome antique? « QUOS PERDERE VULT JUPITER DEMENTAT ».

      +5

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  • DIOGENE // 06.07.2018 à 17h01

    Ah Aaaaah !!!!
    C’est amusant, bientôt on se rendra compte que ceux qui, après moult génuflexions au pied d’une Europe qu’ils adoubaient, si si les mêmes, s’en éloigneront face aux intérêts qui s’étiolent… Ah ? Ça a déjà commencé ?
    Fichtre ! Vite ! Il faut qu’ils nous inventent une nouvelle définition des accords, des petites coteries transversales qui vont bientôt changer de bords… Ben oui du coup !
    La fable des Raisons nous contera alors que Pas Grave pas Grave ! Les Raisons pour lesquelles ils divorcent de l’Europe ne sont pas les Raisons que nous pointions du doigts depuis toujours, celles-là n’était pas de bonnes Raisons car les nouvelles Raisons sont mieux maintenant, parce que c’est des Raisons qui permettent… et Patati et Patata !
    L’économie de chaque membre, qui ne chaussait pourtant pas le même pied, semble devenir un soucis, non ? Ben c’est sur, ça passait quand c’était les autres qui avait du mal à marcher, ça devient beaucoup moins agréable lorsqu’on commence soi-même à avoir les pieds qui gonflent. La métaphore se chaussant pourtant comme un gant aux pays (je vous laisse la liberté de trouver lesquels) qui commencent à récolter les torts qu’ils faisaient subir aux autres.
    Mais même pas peur, ils s’en sortiront bon gré mal gré, de l’Europe et du reste. Les lobbies se glisseront ailleurs, nos paysans se suicideront toujours “faute de”, et on nous proposera à grand ressort de cohésion en tout genre une solution “avantageuse” pour nous (là il me semble qu’il y a un coup du père François qui va nous tomber sur la gueule les amis). Mais pas d’inquiétudes pour les autres, vous savez, ceux qui ont un don pour le reclassement opportuniste, il y aura toujours une volonté de puissance qui œuvrera à toujours adapter sa marche pour arriver au but ultime !
    Ah d’accord, ben ça rassure du Coup, Hein ? Non ? … Ah bon ?

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    • Hugo // 06.07.2018 à 17h14

      Il vous ƒaut donc une nouvelle lanterne.

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      • DIOGENE // 06.07.2018 à 17h58

        Pas besoin… sur ce coup-là on voit tout au travers !

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        • Hugo // 06.07.2018 à 18h07

          Ouƒ… je suis rassuré.

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  • Dieselito // 06.07.2018 à 18h26

    Pour faire lapidaire: La France dans l’UE = Un Pays Ruiné?

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  • Marc Michel Bouchard // 07.07.2018 à 07h47

    « Pourtant, il ne deviendra irréversible que quand ses adversaires proposeront des formes institutionnelles de remplacement ». J.Sapir pense peut être à des réformes comme jadis la perestroïka en a été une par Gorbatchev dans l’ex URSS. Or, en principe Jacques Sapir est souverainiste et conçoit des collaborations entre États souverains. Une entité comme l’U.E soutenue par une oligarchie qui croit que l’U.E procède d’une condition supérieure de la civilisation sera soutenue jusqu’au dernier instant par les médias institutionnels et par tous les énarques ou administrateurs inconditionnels. Comme pour l’URSS hier, des propositions de réformes arriveront dans le décor afin de changer l’U.E, J.Sapir le prévoit probablement et doit concevoir que ces réformes seront des échecs et que finalement l’U.E implosera par la contrainte du monde réel. Maintenir l’ordre existant est probable la plus grande passion humaine et les grandes religions se sont faits un devoir de se maintenir indéfiniment et s’il le faut parfois par seulement 5,000 croyants. La souveraineté selon J.Sapir n’est pas une utopie, elle est essentielle, elle est l’indépendance des décisions tandis qu’autrement, l’utopie de l’U.E avant hier comme l’utopie maintenant de groupes sociétaux idéalisés et sécurisés trouve des adeptes plus facilement, car l’utopie marche à l’espérance et à l’homme nouveau. Le défi consiste à ne plus se faire illusions sur de nouveaux mondes qui sont toujours des déceptions. L’esprit idéaliste bloque la politique qui s’est faite idéale sur l’U.E, comme les minorités en politique en tant que nouvelle vue radicalisée enlèverait la légitimité des majorités démocratiques pourtant affirmée par un Montesquieu, des majorités des parlements pour l’exécutif mis en balance par la justice, les oppositions du législatif et la presse. L’opinion certes se détache davantage de l’utopie ou là de l’idéalisme européiste, reste que le millénarisme des grandes missions universelles a été implanté fortement chez les Français. Malgré la forte abstention, l’élection de Macron est le résultat d’un vieux catholicisme moral généalogique et du principe ici politique d’une république universelle depuis 1789. Disant ça dans le sens d’un Emmanuel Todd.

      +2

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  • Picton // 07.07.2018 à 11h05

    Jacques Sapir gagnerait à se relire avant de publier.
    Cela n’enlève rien à la pertinence de ce qu’il écrit.

      +1

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  • Méc-créant // 07.07.2018 à 21h13

    « Les orientations économiques de l’UE sont plutôt une bonne chose »? Ben oui, très largement. Il suffit de préciser pour qui. Cette « construction européenne » ne fait que réaliser ce pour quoi elle a été fabriquée: imposer le droit des actionnaires à disposer des peuples. Aussi n’est-il pas très surprenant que le seul ruissellement que les populations puissent constater soit celui de la misère, de la pauvreté généralisée. Mais, outre qu’on aurait pu un peu s’interroger avant de tout accepter (et, certes, le camouflage politique n’a jamais eu pour but d’éclairer la chose, mais cela n’a pas empêcher quelques vieux-cons, comme moi, d’en saisir les buts), il reste que l’on en est encore à développer les questions concernant l’économie, l’emploi, les salaires. Questions évidemment importantes, mais sont-elles premières? Elles devraient passer avant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, avant les souverainetés populaire et nationale, avant un minimum de démocratie, avant un minimum de pouvoir de décision pour « les gens de rien »? Traiter en priorité d’économie et d’emploi, c’est écarter, de fait, des données bien plus fondamentales.
    Méc-créant.
    (Blog: Immondialisation: peuples en solde!)

      +1

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