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3.mai.20193.5.2019
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[RussEurope-en-Exil] L’économie mondiale et la situation de la Russie, par Jacques Sapir

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Le Forum Economique International de Yalta (FEIY ou YEIF en anglais) s’est tenu du 17 au 20 avril dernier[1]. La presse française et encore ARTE dans son émission dite « 28 minutes » du mercredi 1er mai l’ont présenté comme une opération de propagande du gouvernement russe. C’est oublier un peu vite qu’il y avait plus de 800 personnes invitées, en grande majorité des acteurs économiques et des spécialistes de l’économie. La tonalité du Forum n’a pas été principalement politique, même si, dans l’ensemble des sessions, il y eut aussi des sessions consacrées à la géopolitique.

Programme du 5ème Forum Economique International de Yalta

L’un des principaux thèmes a été l’évolution de l’économie russe dans le contexte de l’évolution globale de l’économie internationale. Une session importante du colloque s’est donc déroulée le 18 avril au palais Voronstsov sous la présidence de l’académicien Viktor V. Ivanter, président de l’Institut de Prévision de l’Economie de l’Académie des Sciences de Russie. Elle a été consacrée aux évolutions de l’économie mondiale et à la place de la Russie dans les 10 prochaines années. Elle a permis de faire le point sur les évolutions de l’économie mondiale depuis les années 1990, et de tenter de discerner les lignes possibles d’évolution pour les 10 prochaines années.

 

1- Le grand bouleversement des équilibres mondiaux

 

Cette séance réunissait donc sous la présidence de Viktor Ivanter, S. D. Bodrunov, le président de la Free Economic Society de Russie, Alexandre Dinkin, le directeur de l’Institut de l’Economie Mondiale et des Relations Internationales (IMEMO), le conseiller économique du Président Serguey Glaziev, Alexandre Shirov qui est le directeur de l’Institut de Prévision de l’économie et directeur de la section modélisation économique dans cet institut, et moi-même. Le directeur de l’Institut de l’Economie Mondiale et des Relations Internationales (IMEMO), a brossé un rapide tableau des évolutions depuis les 25 dernières années. Il a insisté en particulier sur le basculement du rapport des forces entre les grandes puissances, basculement qui s’est traduit par la montée en puissance de l’économie chinois naturellement, mais aussi de l’économie indienne. Si l’on calcule les PIB de chaque pays en Parité de Pouvoir d’Achat[2], ce qui peut être contestable mais qui reste néanmoins l’un des seuls critères pour faire des comparaisons générales à l’échelle de l’économie mondiale[3], c’est en 2013 que l’économie chinoise aurait dépassée celle des Etats-Unis. Même si la date peut être contestée, il est aujourd’hui évident que nous ne sommes plus dans une situation ou un pays pouvait prétendre à une position hégémonique. La présence d’un duopole Américano-Chinois, signe annonciateur d’un éclatement encore plus profond de la structure économique mondiale, est aujourd’hui une évidence.

Graphique 1

Source : base de données du FMI

La place des Etats-Unis, qui reste importante du fait de la puissance économique accumulée, mais aussi du fait de la capacité de recherche et d’innovation dans ce pays, tend néanmoins à baisser. D’autres orateurs sont intervenus sur cette question, en particulier le conseiller à l’économie du Président de Russie, M. Sergei Glaziev. Il est ainsi à signaler que les 4 pays qui constituent le groupe des « BRIC » (auquel on ajoute l’Afrique du Sud ce qui donne alors les BRICS) sont passé d’un poids total d’environ 16% dans le PIB mondial en 1992 à 32% dans celui de 2018.

Graphique 2

Source : base de données du FMI

 

La Chine réaliserait ainsi près de 19% du PIB mondial, les Etats-Unis seulement 15%, et l’Inde 7,8% environ. Il convient de noter la baisse du poids du Japon et de l’Allemagne. Ce graphique contient néanmoins une surprise : la Russie qui, en 1992, était à l’égal de l’Allemagne, et dont le poids dans le PIB mondial avait fortement baissé ensuite, aurait retrouvé sa position dans les années 2000. Ces chiffres ne sont cependant pas si étonnant que cela quand on constate la vitalité et de l’industrie et de l’agriculture en Russie.

Bien entendu, ces données quantitatives ne disent pas tout. Elles ne montrent pas, en particulier, la capacité d’innovation du pays, ni sa richesse par habitant. Cette dernière était représentée sur un autre graphique qui fut présenté à Yalta.

Graphique 3

Source : base de données du FMI

Ici encore, il n’est pas surprenant de voir qu’en PIB par habitants, les Etats-Unis et les pays de l’Europe occidentale sont largement en avance sur les autres. La Russie, et une grande partie des discussions qui ont eu lieu dans cette session ont porté sur cette dernière, se trouve dans une situation intermédiaire entre la situation du Japon et celle de la Chine. Cela donne à la question de la répartition des richesses en Russie une acuité particulière. Les inégalités ont très fortement augmenté dans la première phase de la transition, de 1990 à 2000, dans ce que l’on appelle les « années Eltsine » alors qu’auparavant elles se situaient dans une moyenne des pays européens. L’URSS était en effet moins égalitaire que des pays comme la Suède ou le Danemark, et se trouvait, approximativement, au niveau de la France[4]. Les inégalités ont effectivement explosé avec la première phase de la transition. Elles ont eu tendance à se réduire depuis mais restent aujourd’hui au niveau des Etats-Unis, même s’il est probable qu’elles aient continué à baisser.

Graphique 4

Source : OCDE

 

Les différents intervenants sont cependant tombés d’accord pour considérer que ce niveau des inégalités était trop important et n’était pas favorable au développement futur de l’économie russe. L’impact et la répartition de la fiscalité pèsent de manière disproportionnée sur les fractions les moins riches de la population. De ce point de vue, la politique d’équilibre budgétaire poursuivie par le gouvernement de la Fédération de Russie est un obstacle évident à une plus grande égalité des revenus. Il reste à savoir si la stratégie des « Grands Projets Nationaux » sera à même, via le développement des services publics et l’amélioration de leur qualité, de compenser cela.

 

2 – Le problème de l’investissement en Russie

 

Mais, les données sur la richesse globale de l’économie et de ses habitant ne mesurent que le présent et le passé. Le futur, quant à lui, dépend de l’investissement. Sur ce point, la situation est plus préoccupante pour la Russie. Il est alors à remarquer que les mêmes conclusions furent présentées dans la conférence internationale organisée par la Moskovskaya Shkola Ekonomiki à l’occasion de son 15ème anniversaire[5], conférence à laquelle Alexandre Shirov et moi-même avons participé. Le pays, très clairement, n’investit pas assez. Ce fait a été largement développé tant par Serguei Glaziev et Alexandre Shirov que par moi-même. Même si l’investissement est, aujourd’hui, supérieur à ce qu’il est en pourcentage du PIB pour les pays de l’Union européenne, il reste largement insuffisant compte tenu de l’effondrement qu’il a connu dans les années 1990 et le début des années 2000. Dans l’investissement mondial cumulé, on voit les mêmes tendances se manifester que pour le PIB, mais avec certaines différences.

Source : base de données du FMI

 

La baisse du poids des Etats-Unis dans le total mondial de l’investissement est importante et même spectaculaire. Ce pays réalisait plus de 35% de l’investissement global en 1999-2000 et aujourd’hui il représente moins de 20%. La montée de la Chine et de l’Inde est aussi à remarquer. L’Inde rejoint presque l’investissement des Etats-Unis, ce qui dénote un effort important de la part du pays, tandis que la Chine s’envole litéralement, avec près de 48% de l’investissement global. C’est dans ce contexte qu’il convient de regarder le taux d’investissement de la Russie. En volume, le pays investit environ 10 fois moins que son voisin chinois alors que la différence n’est que de 1 à 6 pour le PIB. Pour investir dans la même proportion que ce que sont économie pèse dans le PIB mondial, ce que l’on a appelé dans le cours de la session du Forum de Yalta l’investissement relatif (soit Part dans l’investissement mondial/Part dans le PIB mondial), la Russie devrait consacrer une part plus importante de sa richesse à l’investissement. La comparaison des taux d’investissement relatif entre pays est d’ailleurs éclairante à cet égard. La Chine surpasse tous les autres pays, avec un taux d’investissement relatif de 140%. Seul l’inde a un investissement correspondant à son poids dans l’économie mondiale (taux de 100%). Les autres pays, du Japon à l’Allemagne, en passant par la Russie, la France et la Grande-Bretagne ont des taux d’investissement relatif inférieurs à 100%.

Graphique 6

 

De cela, on peut déduire que si la Russie veut maintenir sa position dans l’économie mondiale, et cette position serait logique vu la taille du pays comme l’a fait remarquer Alexandre Shirov, et compte tenu de la formidable baisse de l’investissement des années 1990, un taux d’investissement nettement plus élevé s’impose. Ce sera certainement l’un des enjeux majeurs des 5 prochaines années. Or, les sources réellement « privées » de l’investissement restent faibles en Russie. De fait, l’Investissement est encore aujourd’hui porté, directement ou indirectement, par l’Etat et pas les grandes sociétés contrôlées par l’Etat. La question de l’investissement renvoie donc à une décision essentiellement politique : l’Etat est-il décidé à investir une partie du surplus de la balance commerciale qui, pour l’instant, est thésaurisée dans les réserves de la Banque Centrale ?

Cette question est d’autant plus importante qu’en raison de la structure de l’économie russe où les grandes entreprises font une partie considérable du PIB la décision politique est aujourd’hui première dans la décision d’investir. Les travaux présentés par Alexandre Shirov, travaux rejoignant ceux qu’il avait présentés lors de la dernière session du Séminaire Franco-Russe qui s’était tenue à Moscou au début du mois février 2019, montrent que l’effet multiplicateur des investissements est au plus fort quand on est en présence d’investissements dans les infrastructures, dans les systèmes de transport et dans les industries d’équipement et de construction mécanique.

Dès lors, les deux priorités qui s’en déduisent donc pour les années qui viennent en Russie sont donc d’investir plus, et ici le rôle de l’Etat sera primordial, mais aussi de lutter contre les inégalités de revenu afin que toute la population ait un intérêt à participer à la hausse de la croissance économique. Le point important fut de considérer le consensus des membres de la table ronde sur ces points.

 

Les évolutions monétaires

 

La question des évolutions monétaires mondiales a aussi été abordée lors du Forum Economique International de Yalta, mais aussi lors de la conférence économique internationale qui s’est déroulée à la Moskovslaya Shkola Ekonomiki à Moscou les 25 et 26 avril. Bien entendu, les collègues russes tendent à aborder cette question essentiellement du point de vue du contournement de la politique de sanctions financières mise en place par le gouvernement des Etats-Unis sur la base de pratiques de justice extraterritoriales.

De fait, la chute relative de la part du Dollar des Etats-Unis dans les réserves internationales est une évidence depuis la crise de 2007-2009. Une autre évidence est alors que l’Euro ne semble absolument pas en mesure de prendre la place du Dollar. Cette incapacité de l’euro à dépasser la somme des principales monnaies des pays de l’UEM est significative. A son plus haut, au troisième trimestre 2009, l’euro est à peine égal à ce que représentait ces quatre monnaies en 1995. Aujourd’hui, la part de l’Euro dans les réserves internationales de change est en réalité inférieure à la part des monnaies des pays qui font partie de la zone Euro en 1995-1997.

 

Graphique 7

Source : FMI et base COFER

Il est significatif aujourd’hui que la part des monnaies « autres » soit de plus en plus importante.

La part du Dollar a baissé dès le début de 2002, mais celle de l’Euro aussi, à partir du milieu de 2009. Elle s’est stabilisée à 20%. Autrement dit, l’euro est significativement en-dessous du total cumulé des monnaies des pays de la zone Euro en 1995. C’est bien la preuve de l’échec de la monnaie unique dans son projet de contestation du dollar des Etats-Unis. L’ambition initiale était, en effet, que l’euro devait dépasser le niveau du total des monnaies le composant car présentant de nombreuses qualités intrinsèques comme sa stabilité, sa crédibilité mais aussi sa relative neutralité par rapport aux Etats-Unis. On constate donc qu’il n’en a rien été. L’euro peine à atteindre le total représenté par les monnaies le composant. De ce point de vue on peut tirer un bilan d’échec du projet qui voyait en l’euro un compétiteur au dollar, capable de l’égaler sur la seule base de la stabilité de l’union qu’il représentait.

Au-delà de ces mouvements, on constate depuis quelques années la montée de la part des « autres monnaies » dans les réserves des banques centrales. Sous ce vocable, il y a le Yen japonais et la Livre sterling, mais aussi le dollar canadien et le dollar australien, et enfin, depuis 2016, le Renminbi, c’est à dire la monnaie de la Chine.

Ces monnaies ont connu une expansion certaines en tant que monnaies de réserve au sein des Banques centrales. Sur les 8 trimestres qui vont du 2ème trimestre 2016 au 2ème trimestre 2018, période qui a vu la monnaie chinoise acceptée parmi les monnaies de réserve et qui fut marquée par un accroissement de 23,4% du montant global des réserves, la répartition de ce total entre ces « nouvelles » monnaies nous fournit des indications précieuses. La part du Dollar des Etats-Unis continue de baisser, celle de l’Euro se redresse, tout en restant nettement inférieure à ce qu’était en 1995 la part de l’agrégat des monnaies européennes constituant l’Euro, et le Renminbi fait une apparition remarquée avec 7,8% du total. Encore plus significatif est le fait que l’ensemble des « autres » monnaies a représenté 22,2% des réserves alors que l’Euro a représenté 23%.

 

Tableau 1

Accroissements du 2ème trimestre 2016 au 2ème trimestre 2018

(En millions de dollars des Etats-Unis)

TOTAL Pourcentage
Réserves identifiées (*) 2 459 571,35
Dollar EU 1 307 076,33 53,1%
Euros 566 328,87 23,0%
Livre sterling 115 018,55 4,7%
Yen 115 018,55 4,7%
Dollar canadien 43 939,82 1,8%
Dollar Australien 61 037,48 2,5%
Franc suisse 2 147,27 0,1%
Autres 16 693,76 0,7%
Renminbi 192 968,48 7,8%

Source : FMI, Composition of Foreign Exchange Reserves (COFER)

 

Ce que cela nous dit, c’est que nous sommes aussi en présence d’une tendance à la fragmentation des monnaies de réserves. Bien sûr, le dollar des Etats-Unis conserve une place importante, mais en tendance on voit que cette place se réduit. A terme, il ne devrait plus représenter qu’environ 50% des réserves. Cette diminution de son rôle, et cette perte de son hégémonie si l’on se souvient qu’au début des années 2000 sa part représentait plus de 70%, n’est pas le fait de l’euro. Ce dernier n’arrive pas à récupérer, ni même à dépasser, le total des parts dans les réserves des Banques centrales des monnaies individuelles qui le composent. C’est bien l’émergence du bloc dit des « autres » monnaies qui est le moteur de ce changement. La tendance est donc à la fragmentation, et cette fragmentation traduit tout à la fois les incertitudes qui pèsent sur l’usage du dollar, du fait de la politique de sanctions des Etats-Unis, que la fragmentation géopolitique du monde, avec l’irruption de nouveaux acteurs aux ambitions tant régionales que mondiales. A terme, si l’évolution entamée se poursuit, le Renminbi pourrait atteindre entre 4% et 6% du total, soit être équivalent à la Livre sterling et au Yen. Il pourrait même dépasser ce niveau si le gouvernement chinois se décidait à libéraliser plus encore les usages du Renminbi.

 

La Russie est aujourd’hui partie prenante de la tentative du gouvernement chinois de susciter une alternative au système SWIFT qui reste largement sous le contrôle des Etats-Unis. Dans le processus de fragmentation du système monétaire international et de restructuration de ce même système, un enjeu d’importance se joue autour de cette question. Si les pays émergents, dont on a vu au début de cette note qu’ils pèsent aujourd’hui un poids de plus lourd dans l’économie mondiale, sont en mesure de faire pièce aux institutions mises en place par les pays occidentaux et les Etats-Unis, le basculement du monde économique pourrait en être accéléré, mais aussi prendre une dimension qualitative au-delà des données quantitatives que l’on peut dès aujourd’hui mesurer.

 

Notes

[1] http://forumyalta.com/news/238/?langswitch=en

[2] Balassa B. (1964), « The Purchasing Power Parity Doctrine : A Reappraisal », in Journal of Political Economy, p. 584-596. Officer L. H., (1976) « The Purchasing-Power-Parity Theory of Exchange Rates : Staff Papers » (International Monetary Fund), no 1, p.: 1-60.

[3] (Dominique P., (2010), les taux de change, Paris, La Découverte

[4] Bergson A. (1984), « Income Inequality Under Soviet Socialism », in Journal of Economic Literature, Vol. 22, No. 3 (Sep., 1984), pp. 1052-1099. Voir aussi, Bergson, A. (1978), Productivity and the Social System: the USSR and the West, Harvard University Press, Cambridge, Mass.

[5] https://mse.msu.ru/fotogalereja-pervyj-den-konferencii-posvjashhennoj-15-letiju-moskovskoj-shkoly-jekonomiki/

Commentaire recommandé

moshedayan // 03.05.2019 à 12h38

«De ce point de vue, la politique d’équilibre budgétaire poursuivie par le gouvernement de la Fédération de Russie est un obstacle évident à une plus grande égalité des revenus. » c’est le passage essentiel de l’analyse de Jacques Sapir qui montre qu’il n’est pas un « beni oui oui » de Poutine qualificatif qu’e*employerait un « enragé » de journalistes, comme Guillaume Roquette du Figaro Mag, que j’ai découvert récemment (faites un florilège de ses idées , on ne sera pas déçu du bréviaire néo-libéral , mais bref..).
Le problème que j’ai ressenti moi-même en Russie est le niveau trop faible des retraites, du salaire minimum et moyen inférieur en comparaison de l’explosion d’une tranche de salaires supérieurs mal imposés, mal contrôlés, sans parler de la fraude fiscale.
Il y a pourtant une méthode efficace pour y remédier c’est de s’attaquer déjà aux biens « signes extérieurs de richesses » « SER »- maisons secondaires surdimensionnées et grosses voitures étrangères -genre SUV, y compris en vérifiant leurs achats à crédits … ces « SER » plombent la balance commerciale russe et en partie les activités industrielles nationales Vous allez nous dire c’est le retour au communisme ! Pas du tout, c’est du contrôle fiscal efficace. Surtaxer aussi toutes les grosses cylindrées ou gros chassis ( poids et dimensions des pneus…) fabriqués hors de Russie est une mesure de contrôle fiscal et de la nature de la richesse dans un pays.

37 réactions et commentaires

  • moshedayan // 03.05.2019 à 12h38

    «De ce point de vue, la politique d’équilibre budgétaire poursuivie par le gouvernement de la Fédération de Russie est un obstacle évident à une plus grande égalité des revenus. » c’est le passage essentiel de l’analyse de Jacques Sapir qui montre qu’il n’est pas un « beni oui oui » de Poutine qualificatif qu’e*employerait un « enragé » de journalistes, comme Guillaume Roquette du Figaro Mag, que j’ai découvert récemment (faites un florilège de ses idées , on ne sera pas déçu du bréviaire néo-libéral , mais bref..).
    Le problème que j’ai ressenti moi-même en Russie est le niveau trop faible des retraites, du salaire minimum et moyen inférieur en comparaison de l’explosion d’une tranche de salaires supérieurs mal imposés, mal contrôlés, sans parler de la fraude fiscale.
    Il y a pourtant une méthode efficace pour y remédier c’est de s’attaquer déjà aux biens « signes extérieurs de richesses » « SER »- maisons secondaires surdimensionnées et grosses voitures étrangères -genre SUV, y compris en vérifiant leurs achats à crédits … ces « SER » plombent la balance commerciale russe et en partie les activités industrielles nationales Vous allez nous dire c’est le retour au communisme ! Pas du tout, c’est du contrôle fiscal efficace. Surtaxer aussi toutes les grosses cylindrées ou gros chassis ( poids et dimensions des pneus…) fabriqués hors de Russie est une mesure de contrôle fiscal et de la nature de la richesse dans un pays.

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    • alain maronani // 03.05.2019 à 14h41

      Non mais c’est un propagandiste comme le sont les économistes attachés aux basques de CNN…En fait il se garde bien de parler de la démographie, La Russie a connu une baisse démographique de 0.5 % par année et uniquement l’année 2003 a permis un acroissement naturel. La population depuis 1991 est stable uniquement parce que on peut y inclure la Crimée (artifice statistique) le taux de fécondité est de 1.58 alors que le renouvellement stricte des générations nécessite 2.1
      L’espérance de vie n’est que de 71 ans et les raisons sont biens connues, alcoolisme des hommes dont l’espérance de vie a reculé de 15 années, système de santé franchement dangereux.
      Quand il évoque la disparité des revenus on ne peut oublier que le pillage des matières premières se poursuit sans faiblir, les commettants de Poutine ont remplacés ceux de Elstine..
      Ajoutons que Poutine a lui aussi baissé le montant des misérables retraites, Macron peut a ce sujet passer pour un socialiste et que l’évasion fiscale, la fuite des capitaux se poursuit sans discontinuer…

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      • Max // 03.05.2019 à 16h40

        La Crimée a été réintégré par la Russie en 2014 et donc l’évolution de la population russe entre l’ère Eltsine et 2014 n’a rien à voir avec la réintégration de la Crimée dans la Russie au moins jusqen’2014.
        De plus le 29 avril vous disiez que la monnaie chinoise ne représente que 1.9% des réserves mondiales ici ont voit que c’est 7.8%.
        Vous écriviez que la monnaie des USA représentait 61.7% de l’ensemble des réserves mondiales mais ici ont voit que c’est 53.7% et en baisse continuelle.
        Sur les touristes russes qui ne peuvent plus aller en Inde, je croyais qu’ils préféraient la Cote d’Azur et Londres.
        Cela dit qu’ils restent en Russie c’est effectivement mieux …… pour la Russie.
        Sur la dévaluation du rouble ?
        Avec les normes, les droits douaniers (embargos) et les dévaluations ce sont des subventions à l’exportation ou a la protection du marché interne…………. Tout le monde ou presque le fait.
        Et cerise sur le gâteau ca a contraint les russes à rester en Russie.
        Sur l’alcoolisme
        https://www.ouest-france.fr/europe/russie/alcool-les-russes-boivent-maintenant-moins-que-les-francais-5508301
        Alors vos clichées gardez les pour vous.

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        • alain maronani // 03.05.2019 à 17h25

          Les touristes russes se rendaient massivement en Inde avant..ceux qui vont sur la Cote d’Azur ou a Londres ce sont les mafieux ou les possédants qui paient des acquisitions immobilières cash……je sais Vlad c’est le meilleur…sans la Crimée la Russie aurait vu sa population baisser de 1 million d’habitants.

          Rien à dire sur les baisses de retraites des plus pauvres ordonnées par Poutine ? Rien sur l’évasion fiscale et la fuite des capitaux ? Rien sur les écarts scandaleux de richesse ?

          Des clichés vous en êtes sûr ?

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          • Max // 03.05.2019 à 18h16

            Sur la baisse des retraites des russes, on est plusieurs a avoir déjà eu l’occasion de dénoncer, dans d’autres posts, la situation qui est imposé aux retraités russes.
            Ainsi que sur les oligarques russes.
            On ne vous a pas attendu pour ca.
            Ne croyez pas que pour beaucoup nous soyons en admirations devant Poutine.
            Alors oui évitons les clichés.

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          • V_Parlier // 03.05.2019 à 19h31

            Les baisses des retraites des plus pauvres ordonnées par Poutine? Où est la source? A défaut je considère que c’est de l’intox, même si les retraites restent néanmoins trop faibles. Quant au recul progressif de l’âge de départ çà la retraite (que je désapprouve toutefois), il s’agit d’amener sur vingt ans cet âge à celui qu’on applique déjà chez nous et qu’on veut reculer! Je rappelle qu’en Russie les pensions de retraites sont faibles mais qu’on part tôt. Pour ceux qui préfèrent le système « à l’européenne » on peut cumuler la retraite à l’âge légal tout en continuant de travailler en touchant le salaire en plus.

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            • alain maronani // 03.05.2019 à 20h55

              https://www.humanite.fr/social-le-pouvoir-russe-ebranle-par-sa-reforme-des-retraites-663024

              J’ai choisi celle ci (le journal l’Humanité…vous connaissez ?) juste pour être persuadé que vous n’alliez pas me dire que c’était un journal du système médiatico-etasuniens..mais c’est facile de trouver avec n’importe quel moteur de recherche…

              La politique économique en Russie c’est du capitalisme avec une dose de nationalisme pour les naïfs…

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          • Theoltd // 03.05.2019 à 21h20

            Ben dis donc, vous avez pioche vos idées sur France Inter? Z etes allez en Russie? Z etes allez au moins sur la cote d’Azur, ou le Russe doit être la deuxième ou troisième langue la plus parlée, et par des Russes moyens qui maintenant, ne vous en déplaisent peuvent se payer des vacances, comme tout un chacun. Des mafieux? certains d’entre eux sans doute, comme je croise aussi des mafieux français au Touquet! Quant a l’alcoolisme, depuis une dizaine d’année, la Russie est a mettre sur le meme plan que d’autres pays du Nord. Il y a des progrès a faire, mais pas tellement plus qu’en France ou a Londres ou la jeunesse s’adonne au Binch drinking. Bref, soit votre idée est fausse, soit vous souhaiter propager de fausses idées.
            Pour resumer, Il y a beaucoup de chose a améliorer en Russie, mais elles s’améliorent. Comme Il y a beaucoup de chose a améliorer en France mais elles se détériorent. C’est tout la difference entre un pays du passé et un pays d’avenir, gorgé de ressources, qui réveillent la cupidité, la jalousie, et la malveillance de nombreuses personnes.
            Bien a vous.

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      • Amora // 03.05.2019 à 16h53

        Revoyez vos chiffres de fécondité. 1,58 c’était en 2009, dès 2015 = 1,78 contre 1,16 en 1999. Les Ukrainiens ne représentent que 2% de la population. En 2013, 8 des sujets fédéraux de la Russie avaient des taux de fécondité au-dessus de 2,1 enfants par femme. Le taux de fécondité est de 1,61 au sein de l’Union Européenne en 2018. L’espérance de vie en Russie était de 65,98 ans en 1999 contre 72,12 ans en 2017. Un rapport de l’OMS fait état d’une baisse de la consommation d’alcool en Russie depuis une dizaine d’années, grâce à la politique menée. les Russes boivent désormais moins que d’autres populations d’Europe: ils consomment en moyenne 12,2 litres d’alcool pur par an et par personne, contre 13,3 litres pour les Français, 12,6 litres pour les Portugais et 13,4 litres pour les Allemands en 2018. Aux USA, un demi-million de décès sur cirrhose entre 1999-2016. Triplement prévu pour 2030. De 2009 à 2016, l’augmentation moyenne de décès la plus forte sur une année a touché la tranche d’âge des 25-34 ans, dont 10,5 % sont directement imputables à la consommation – ou plutôt à l’abus – d’alcool. Les marchés des alcools forts en Russie et aux Etats-Unis montrent des tendances similaires.

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        • alain maronani // 03.05.2019 à 17h20

          L’espérance de vie des hommes a baissé de 15 année et Vlad ne manque pas UNE occasion de dénoncer cette situation due à l’alcoolisme chronique…et je n’ai pas besoin de vérifier mes chiffres..je sais Vlad c’est le meilleur…
          Le sujet ce ne sont pas les USA ou la Chine. L’espérance de vie en Russie est surtout due à la longévité des femmes et reste inférieure de 8 annés aux moyennes occidentales.
          De 2005 a 2017 les taux de mortalité sont constamment supérieurs aux taux de naissances et SANS la Crimée la Russie aurait vu sa population diminuer de près de 1 million,

          Rassurez-vous la Finlande, la Suède, l’Allemagne et bien sür le Japon sont sur la mëme voie..

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          • Amora // 03.05.2019 à 18h05

            Selon Rosstat, l’espérance de vie à la naissance en 2017 était de 72,7 ans. En 2015, le record absolu d’espérance de vie dans toute l’histoire du pays a été battu en Russie , y compris à l’époque soviétique – l’espérance de vie moyenne en Russie a atteint 71,4 ans (pour les hommes – 65,9 ans, pour les femmes – 76,7 ans). Cela ne fait pas 15 comme vous le dites mais même pas 11. Certes, c’est inférieur aux pays occidentaux, mais cet écart se réduit depuis 2004, que cela vous plaise ou non. Et la Crimée ne joue aucun rôle. Je répète: Un rapport de l’OMS fait état d’une baisse de la consommation d’alcool en Russie depuis une dizaine d’années(alors qu’elle augmente chez les jeunes américains). Le résultat d’une politique sanitaire restrictive(Poutine) et d’une volonté de revenir à des habitudes saines. Les effets se voient sur le long terme et non immédiatement. En 2010, les représentants des Nations Unies ont effectué leurs propres calculs, selon lesquels l’espérance de vie en Russie d’ici 2035 serait de 73,5 ans. Ils affirmaient également que l’intervalle entre l’espérance de vie moyenne des hommes et des femmes sera réduit. Pour la société masculine, cette valeur sera toujours inférieure, mais l’écart sera réduit à 6 ans seulement. Tout cela vous rassure-t-il?

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            • alain maronani // 03.05.2019 à 20h58

              Vous pouvez toujours pédaler l’espérance de vie est de plus ou moins 8 années inférieure au reste de l’Occident. Pas une question que ca me plaise ou pas. Ce sont les chiffres,

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  • obermeyer // 03.05.2019 à 13h53

    Un bon point serait aussi de mettre en place un système d’imposition a plusieurs tranches progressives , plutôt qu’un taux unique pour tout le monde . Il est dommage que Vladimirovitch n’écoute pas plus attentivement les conseils de Sergei Glaziev , dont les analyses économiques ( certes un peu radicales ) me semblent parfaitement adaptées à ce grand pays en devenir .

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    • V_Parlier // 03.05.2019 à 19h43

      Politique sociale implique protectionnisme économique. Or, j’ai entendu suffisamment de Russes en Russie pour constater qu’ils n’y sont pas prêts. C’est l’un de leurs points communs avec les Français, ces derniers ayant en plus été bercés par l’illusion d’une cohabitation entre le « social » et le libre échange, tant que la dette pouvait faire tampon… (avec ou sans Macron d’ailleurs). Les Russes sont au moins conscients de l’antagonisme, ce qui les rend plus tranchés sur le plan économique: Libéraux(*) qui assument, ou étatistes qui assument. Pas du « entre les deux ».

      (*) Sur le plan économique uniquement, bien sûr. Les Russes restent en grande partie conservateurs sur les autres plans, ce qui n’est pas une critique venant de moi. Là-bas je n’emploierai pas dans cette circonstance ce terme « libéral » qui désigne en particulier: Ultra-libéral-libertaire déifiant le « monde libre » de l’Ouest…

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  • Daniel // 03.05.2019 à 14h00

    Lors de ce sommet, si on y a parlé de « l’économie mondiale », je m’étonne de voir certains sujets absents (peut être abordé dans la partie Géopolitique ?):
    1 – le contexte de l’imminence de la crise financière systémique (continuité de 2008).
    2 – la dynamique des Nouvelles Routes de la Soie dont la Russie est un grand partenaire.
    3 – les embargos occidentaux contre la Russie
    est ce que quelqu’un a des infos complémentaires dessus pour ce sommet ?

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    • alain maronani // 03.05.2019 à 14h52

      Le cours du rouble est passé de 6 roubles pour 1 $ à 60 roubles pour un $…j’ai vu le résultat en Inde..les touristes russes ne sont plus là et les indiens n’ont plus de stock de vodka..

      Vous avez oublié les sanctions américaines. La Russie tente de vendre du $ mais comme plus de 600 milliards de ses exportations sont libellées en $ et comme PERSONNE ne veut prendre de la monnaie chinoise….(en passant la Chine a multiplié ses émissions de monnaie 3 fois plus que la croissance de son économie, tout va bien…).

      J’aime les arguties de Sapir..style on observe une tendance à la baisse..donc à l’horizon etc ce sera seulement (?) 50 %…

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      • moshedayan // 03.05.2019 à 19h05

        @alain marounani Si vos arguments sont vrais, la Russie va abdiquer ou s’effondrer devant la pression des Occidentaux. Qui vivra verra.
        Je crois que le jeu de perdant-perdant entre l’UE et la Russie va durer très longtemps tant que les « Progressistes macroniens » et l’Allemagne mèneront le jeu, mais ce jeu mènera à rien et la Russie ne cèdera rien sur le fond. Si , le départ prévu de Poutine, permettra à cette UE agressive de tenter un jeu de propagande : « Ah, maintenant, on peut discuter avec la Russie, ce salaud de Poutine est parti ». Ce scénario est déjà prêt mais les Russes ne cèderont rien : la Crimée est russe et l’Ukraine doit être une zone de coopération hors OTAN.

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        • alain maronani // 03.05.2019 à 21h24

          Plantez vos petits drapeaux si cela peut vous soulager..le système macronien (quelle expression ridicule..) vaut bien les tripatouillages constitutionnels de Vladimir passant de président à PM et échangeant ces fonctions avec son accolyte Medvedev…
          Pour l’économie c’est du capitalisme. Pour Vlad mes amis polonais ou mes connaissances de l’Estonie ne partagent pas votre enthousiasme et l’histoire leur a appris a se méfier de Ivan…

          Pour l’Ukraine que Vlad ne commence pas à couper les approvisionnements en gaz…

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          • moshedayan // 03.05.2019 à 21h56

            Maronani, Merci, pour vos choix – pas sympa pour la Russie oouuuh le méchant Ours russe. Je préfère être plus calme : comme l’a dit Todd, c’est grâce à l’URSS que la Pologne a un Etat aux frontières plus fiables (finita la Prusse orientale), tous les Polonais ne sont pas russophobes, surtout ceux proches de la Biélorussie, si si ça existe ! Faut regarder la télé russe Je préfère aussi les Lituaniens, avec eux c’est tout l’un ou tout l’autre : 50-50 la moitié à peu près apprécient la Russie encore ! parce qu’ils ont récupéré Vilnius grâce à l’URSS (Staline ! si si , incroyable ? non !…) et surtout ils ont une qualité cette moitié c’est qu’ils savent que leur langue a fortement influencé la langue russe et que maintenant leur indépendance est en fait sous la tutelle allemande, donc sans illusion. Quant aux Estoniens, j’ignore tout mais leur statut d’indépendance dans l’UE, je demande à voir. En une semaine, l’Allemagne ne fera qu’une bouchée de leur système financier, si si et ce ne sera pas une attaque d’un hacker russe ! (ouh le méchant russe supposé).. Je préfère aussi ma Slovaquie orientale où mes amis en ont assez d’entendre l’aviation américaine faire des aller-retours au-dessus de l’Ukraine et ont une vue bien plus neutre de la « fameuse menace russe » (à l’époque d’Husak, les Soviétiques étaient calmes dans l’ensemble et « n’ y avait pas des bagarres d’ivrognes entre slovaques et conseilleurs américains « grandes bouches ouin ouin » dans les bars…)
            ps , ne pas déformer : j’ai écrit « progressistes macroniens » pas « système » c’est votre Président qui l’a dit ainsi…

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            • alain maronani // 04.05.2019 à 05h05

              Vivant a + 9 heures vers l’ouest de Paris..ca vous laisse le choix… Macron a peu de chances d’être mon président…Les lituaniens qui apprécient la Russie, j’aime votre utilisation du terme URSS tovaritch…un lapsus significatif sont ceux qui s’obstinent a vouloir être russes…ou comme en Estonie qui ne rëvent qu d’une chose le retour de la mère patrie..refusent d’apprendre l’estonien, pour les Polonais..un peu de famille dans ce pays…la Russie le plus loin possible…et les polonais apprenent l’anglais Tovaritch…

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      • V_Parlier // 03.05.2019 à 19h47

        Le rapport 10 sur le rouble, vous le mesurez sur quelle tranche de temps? Parce-que si vous faites allusion au début des sanctions c’est un peu chargé comme chiffre. (Un rapport deux serait bien plus proche de la réalité).

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        • alain maronani // 03.05.2019 à 21h18

          Cher russophile…C’est très facile il suffit de chercher sur le web et de trouver l’évolution du cours du rouble depuis 2008 des 10 dernières années…Je ne vais pas faire votre travail au kolkoze…

          mais je vais être généreux..les 10 dernières années

          https://www.xe.com/fr/currencycharts/?from=USD&to=RUB&view=10Y (de 25 roubles pour 1 $ a 70 roubles pour un dollar)

          et toujours pour votre plaisir

          https://www.wikiwand.com/en/Russian_ruble#/Exchange_rates

          en 1998….5.9 roubles pour 1 $ us…a l’époque je voyais des russes en Inde..
          en 2019…69 roubles pour 1 $ us..je ne vois plus de russes a Goa ou ailleurs..bizarre

          Un rapport de 2 plus proche de la réalité ? Laquelle ? La vôtre ?

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          • Theoltd // 03.05.2019 à 21h30

            Alors le rouble était a 6 en 97 ( j y étais). Il est passe par une longue periode de stabilité autour des 40. Aujourd’hui il est a 72. A chaque fois j y étais. Les attaques sur la monnaie ont fait souffrir le pays, mais l’ont aide a developper son agriculture et son industrie. Il n’y a pas que le pétrole en Russie. Les touristes sot chaque année plus nombreux dans le Monde. A Berlin on parle russe, comme Paris, Nice, Londres, Lisbonne, Milan, et Goa ou en Thailande, ou de nombreux Russes vivent sur la location de leur logement en Airbnd a Moscou ou ailleurs.
            La plupart des restaurants dans le monde affichent dorénavant des menus en langue russe, ce qui n’était pas le cas il y a dix ans.
            Le développement d’Aeroflot et le nouvel immense et ultra moderne aéroport de Sheremetiyevo qui parait trop petit lors des pics de frequentation, démontrent que vous etes fort dans le persiflage mais que vous n’avez jamais mis les pieds dans ce pays.

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            • alain maronani // 04.05.2019 à 05h16

              La plupart des restaurants dans le monde affichent dorénavant des menus en langue russe, ce qui n’était pas le cas il y a dix ans.
              Pas vu ca a Rome, a NY, a Boston, a Los-Angeles, a San-Francisco..et a Goa..en anglais par contre oui…partout…
              Aeroflot..la technologie russe est très bonne…75 % de la flotte des Boeing ou des Airbus…

              Persiflage je ne sais admiration sans limite c’est vous…Je ne confonds pas les russes tovaritch avec le système de Poutine…

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            • Theoltd // 04.05.2019 à 11h41

              Zavez pas assez de sous pour vous payer les bons restauts, c’est tout!
              Ne reportez pas vos problèmes personnels sur la Russie!

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      • Alfred // 03.05.2019 à 21h10

        Je ne vois pas où est le problème pour un pays riche en ressources naturelles et en capital humain bien formé d’avoir une monnaie faible. Cela permet de développer l’industrie locale et protège du marché mondial (tout cela relativement bien sûr). Cela force à développer des filières de substitution pour les produits finis ou seminfinis étrangers trop cher.
        C’est parfait.
        Le seul problème est pour les touristes russes, les oligarques et les autres pays. Très bien.
        Je regrette que la France n’est pas les ressources matérielles (matières premières, le capital en monnaie de singe on pourrait toujours le trouver) ni surtout morales d’être aussi indépendante.

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        • alain maronani // 03.05.2019 à 21h31

          Pas un choix pour la Russie. C’est l’écroulement du prix du gaz et du pétrole. Le problème de l’endettement russe privée et public (parlez en aux russes qui avaient souscrits l’achat d’immobilier avec des prêts en $…).

          Pour la France vous devriez un peu regarder la place des sociétés françaises à l’international, très enviable..c’est quoi cette histoire de morale ?

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          • Theoltd // 03.05.2019 à 21h35

            Oui les sociétés Francaises sont fortes a l’international, mais la cassière de Carrefour peut meme pas se payer ce qui passe devant son tapis. Cf Gilets Jaunes.

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            • alain maronani // 04.05.2019 à 05h17

              C’est sûr que la caissière russe ne peut pas se payer les rollex de Vladimir…

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            • Theoltd // 04.05.2019 à 11h30

              Et la caissiere française peut pas se payer les baskets de Brigitte non plus!

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  • alain maronani // 04.05.2019 à 05h07

    Vivant a + 9 heures vers l’ouest de Paris..ca vous laisse le choix… Macron a peu de chances d’être mon président…Les lituaniens qui apprécient la Russie, j’aime votre utilisation du terme URSS tovaritch…un lapsus significatif sont ceux qui s’obstinent a vouloir être russes…ou comme en Estonie qui ne rëvent qu d’une chose le retour de la mère patrie..refusent d’apprendre l’estonien, pour les Polonais..un peu de famille dans ce pays…la Russie le plus loin possible…et les polonais apprenent l’anglais Tovaritch…

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  • xavier37 // 04.05.2019 à 07h44

    Voir aussi le site « chroniques du grand jeu ». Des articles sur la géopolitique autour des monnaies.
    De fait les USA utilisent leur monnaie comme une arme impériale, il ne faut donc pas s’étonner que les autres puissances réagissent (à l’exception d’une UE apathique, divisée et installée dans une « confortable » vassalité).

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  • moshedayan // 04.05.2019 à 10h03

    J’apprécie toutes les dimensions de lecture sur la Russie, elles obligent à prendre de la distance et à se documenter toujours plus. Celles très partisanes de Maronani valent ce qu’elle valent – les écouter il le faut. Mais que dire de plus ? – si c’est un dialogue de sourd et de personnes qui ont trop de certitudes. Comme elles viennent ou ont été forgées dans l’espace culturel américano-canadien, on ne peut s’abstraire du fond culturel.
    Il serait fort intéressant de savoir si notre interlocuteur a une bonne maîtrise d’une langue slave, et laquelle, cela n’est pas neutre.
    Quant à la Lituanie, je peux vous dire que vous affirmez ce que vous pensez être vrai sans nuance et sans fondement pour certaines personnes. Les Lituaniens n’ont nullement envie de « re-devenir » russes, ça c’est une ineptie, même à l’époque de Brazaukas. Ce sont des gens réalistes avec un défaut ils sont d’un caractère réservé et tranché – ils ont été pendant la Seconde Guerre mondiale soit dans le camp de l’Allemagne nazie soit dans la résistance des partisans (l’URSS n’était pas leur principal souci). Quant aux liens avec la Russie, ils remontent à très loin, avec un système féodal quasi-similaire et des armées mélangées (comme d’ailleurs dans la Pologne orientale féodale) avec les Tatars de la Baltique (les Bohonikis en Pologne). Enfin la géographie a facilité l’influence du Lituanien (et du Letton en partie) sur le Russe et vice-versa (rien à voir avec l’Estonien non indo-européen donc trop différent).

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    • Theoltd // 04.05.2019 à 11h38

      Notre ami est un troll venu d’Amérique, et idealement placé du cote du Monde libre. Puisqu’il est si parfaitement situé a 9 heures de Paris, il pourrait avec un court voyage aller visiter certains quartiers de la Nouvelle Orleans, ou en dépit d’une nature généreuse et d’un climat favorable, et en absence de sanctions et malgré les guerres menées aux quatre coins du Monde par son gouvernement habite par la paix,, la pauvreté egale certains des pires pays des Caraibes ou d’Afrique. Mais bon, vous connaissez l’histoire de la paille et de la poutre, qu’on peut allégoriquement transformer en palet de LBD.
      Pour de telles personnes, le Russe est alcoolique, sous développé, idiot et belliqueux. Il ne pense qu’a conquérir le Monde, et d’ailleurs il est dopé au dernier stade. C’est un rustre fainéant, né naturellement mafieux. Il ne mérite pas de vivre sur ses puits de pétrole, et la véritable justice serait de le chasser de ses terres, comme un indien. Non mais!

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  • Eugène Bertrand // 04.05.2019 à 23h06

    J’aimerais disposer de données concernant l’UE et la zone Euro.Quelle a été la tendance pour ces deux ensembles ? Et j’aimerais aussi connaître les implications de ces évolutions pour le FMI et la banque mondiale. Enfin le commerce international des marchandises manque dans ces tableaux. Cela dit je trouve cet article précieux. Merci à J Sapir.

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  • Philou // 05.05.2019 à 00h01

    US go home !
    (and stop spewing your laughable propaganda…)
    Je m’étonne que la modération ait laissé passer : 1) un texte en (mauvais) anglais de cette ampleur ; 2) au contenu infantile et risible (bonnes, les infrastructures ?! …une grande démocratie ??!!!)

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  • Paul J Chenevier // 11.05.2019 à 12h59

    Passionnant. Jacques Sapir est toujours un remarquable pédagogue. La question de l’investissement est effectivement en Russie est effectivement cruciale, et, comme Jacques Sapir le qualifie prudemment, cela dépend grandement de la volonté du gouvernement à y affecter une partie des surplus de sa balance commerciale. La question de l’investissement étranger reste dans l’ombre de la réflexion ici: c’est un sujet difficile, car le poids des forces d’accaparement, un peu à l’image du Mezzogiorno Italien, et les violences sous-jacentes qu’il provoque, reste un obstacle et incite à la patience et à la fermeté…Il est à souhaiter que Poutine reste au Kremlin au delà de ce mandat, quoiqu’en pensent les belles âmes à l’ouest…

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