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14.février.201814.2.2018
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[RussEurope-en-Exil] La situation de l’économie russe

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Billet invité

Le séminaire Franco-Russe qui se tiendra du lundi 12 février au mercredi 14 février a donné lieu à plusieurs interventions intéressantes. Je donne ici le résume de celle qui a ouvert le séminaire, intervention faite par l’Académicien Victor V. Ivanter, président de l’Institut de Prévisions de l’Economie

 

Victor Ivanter

La situation de l’économie russe – bilan de la fin 2017 et les perspectives pour l’année 2018

La situation économique de la Russie est largement déterminée par le cycle électoral, qui se conclura le 18 mars par l’élection présidentielle. Je rappelle que le 18 mars était, du temps de l’URSS, le jour où nous fêtions la Commune de Paris. Quelle est donc l’influence de cette élection sur l’économie ? Il faut commencer, pour juger de cela, par un bilan de la situation économique.

 

Les raisons d’une croissance faible

La prévision faite en 2015 et 2016 par le Président Obama que les sanctions briseraient l’économie russe s’est avérée fausse. D’un autre côté, les prévisions faites en Russie selon lesquelles l’économie se développerait rapidement contre les sanctions, sur un rythme de 3,5% par an, ne se sont pas entièrement matérialisées.

La croissance mondiale de ces dernières années s’est accélérée, même si cette croissance recouvre d’amples différences. La croissance de la Russie, tout en étant comparable à celle des pays de l’Europe occidentale, reste inférieure à celle des autres pays émergents (Chine, Inde). En fait, il convient de regarder la croissance de ces dernières années du point de vue de l’économie russe. La croissance a été très forte depuis 1999, et en particulier sur la période 1999-2007. Mais, depuis 2008, soit sur les 10 dernières années, la croissance a été plus faible.

Il est clair que de la fin 2014 à 2016 on a connu une baisse des revenus réels en Russie, largement liée aux mouvements des prix des hydrocarbures. Cette baisse des revenus a engendré une baisse de l’investissement, qui elle-même se traduit en une baisse de la production. Cette dernière conduit à une nouvelle baisse des revenus réels. Ce mouvement descendant a été brisé dans le cours de 2016. Les chiffres du revenu réel, puis ceux de l’investissement, puis ceux de la production se sont remis à progresser. Le niveau de la dette est faible, les réserves de change élevées (449 milliards de dollars), et le taux de l’inflation a baissé à un niveau inconnu depuis le début de la Russie. De plus le prix des hydrocarbures s’est redressé. On peut considérer que les chiffres macroéconomiques sont bons. Pourtant, en dépit de ces bons chiffres, on n’assiste pas à un retour d’une forte croissance mais plutôt d’une croissance modérée.

Graphique 1

Source: GosKomStat

Mais, si les problèmes actuels que rencontre l’économie russe sont, pour partie, microéconomiques ils ne sont pas que microéconomiques. Ceci est un point essentiel La question de la cohérence entre la politique déclaratoire des autorités et la politique économique réelle est centrale. Et ce sont ces problèmes qui expliquent aujourd’hui la tendance à la faible croissance. Une tendance, au sien des dirigeants de la Russie, est de considérer que ces problèmes microéconomiques viennent du système des institutions (gestion, droit) en Russie. Et il est clair que les institutions actuelles en Russie présentent de nombreux problèmes et de nombreuses déficiences. Pourtant ces mêmes institutions n’ont pas empêché la forte croissance de 1999 à 2008. Alors, des problèmes existent certainement dans le domaine des institutions, mais ces problèmes ne sont certainement pas non plus la cause réelle de la faible croissance, faible croissance que l’on retrouve tant dans l’industrie que dans la construction.

Graphique 2

Données en glissement – Source: GosKomStat

 

Politique économique déclaratoire et politique économique sous-jacente

Il faut regarder tout d’abord la responsabilité de la politique monétaire, de la politique budgétaire et ensuite la responsabilité de la politique économique globale. La politique monétaire a été une réussite en ce qui concerne la baisse de l’inflation. Mais, l’influence de cette politique monétaire sur la politique économique a été très faible. L’objectif est connu, dépasser le niveau de la croissance mondiale. Mais, il n’y a pas de politique économique clairement définie. Le gouvernement définit un objectif de croissance, mais ne définit pas de manière claire la politique économique nécessaire pour atteindre ces objectifs.

En fait, il y a une politique économique latente ou sous-jacente qui est le résultat de centaines de décisions prises à tous les niveaux, de décisions publiques et privées, et cette politique économique est bien plus importante que les décisions explicites prises par le gouvernement. Cette mosaïque de décisions, des grandes aux petites, est composée de décisions qui sont toutes individuellement cohérentes, mais qui peuvent se révéler contradictoires dans leur agrégation.

Or, l’économie de marché exige une cohérence dans les décisions. La demande, tant publique que privée, joue un rôle décisif dans les décisions économiques des agents (ménages et entreprises). Il y a donc aujourd’hui une incohérence qui freine ces décisions. De fait, l’amélioration des conditions de gestion au niveau microéconomique rend le problème de cette incohérence encore plus patent pour les décideurs économiques. Et cela explique pourquoi, en dépit de la hausse des salaires réels et du redémarrage de la consommation, la croissance de l’économie reste faible.

Graphique 3

Données en glissement annuel. Source GosKomStat

 

La croissance par l’export : moyen de relancer la dynamique du développement ?

Quelles sont donc les variantes du développement économique ? La variante optimiste constate que la dette russe, tant interne qu’externe, est très faible. Elle constate aussi que les infrastructures restent relativement sous-développées ou ont besoins de réparations importantes. Des dépenses publiques (et privées) dans ce secteur des infrastructures est susceptible d’engendrer une forte croissance. Le financement de ces travaux doit alors être pensée.

Les réserves de changes représentent environ 449 milliards de dollars, et le niveau optimal des réserves est compris entre 200 et 250 milliards de dollars. Il reste donc 200 milliards qui pourraient être utilisés. Or, certains économistes estiment que cela provoquerait un accès de « maladie hollandaise » important. C’est pourquoi la Banque Centrale stérilise une grande partie de ces revenus en titres publics américains. Par ailleurs, le transfert d’une telle somme vers l’économie russe pose le problème de la direction de ces flux.

Les exportations de la Russie ont deux dimensions : les matières premières (hydrocarbures, métaux, produits agricoles) et les armements (et produits associés à ces derniers). Ces exportations de matières premières engendrent un flux de revenus, flux qui propulse vers le haut le taux de change, ce qui n’est pas favorable au développement des exportations de biens manufacturés. Les exportations d’armement sont liées à des crédits acheteurs. Les exportations de produits civils eux dépendent de la compétitivité de ces produits. Bien entendu, il existe de nombreuses barrières, tant formelles qu’informelles, à ces exportations. On peut, bien entendu, saisir l’OMC. Mais l’octroi de crédits s’avère souvent supérieure en efficacité à toutes les mesures qui passent par l’OMC. Un constat doit être tiré de l’inefficacité croissante de l’OMC. La possibilité existe donc de créer un marché de demande d’un équivalent de 200 milliards pour nos produits manufacturés. Ce montant est très supérieur à la possibilité d’export de produits manufacturés aujourd’hui en Russie. On peut penser que la demande qui pourrait être engendrée par ces mécanismes pourrait s’élever entre 20 et 50 milliards de dollars par an.

De fait, les institutions financières qui pourraient accorder ces crédits existent, mais elles ne sont pas intégrées dans une politique économique globale.

Graphique 4

Source: GosKomStat

La question de la construction d’un capital de compétences

L’économie de marché existe, mais on parle ici d’une économie réelle et non d’un modèle théorique, fondé sur les mécanismes de concurrence pure et parfaite, des mécanismes qui sont en réalité largement illusoires. Cette économie de marché qui existe réellement est cependant très différente de l’ancienne économie soviétique. On ne peut concevoir une politique économique dans les mêmes termes pour l’une et pour l’autre.

La structure de l’économie, qu’il s’agisse d’une économie exportant uniquement des matières premières ou d’une économie exportant à la fois matières premières et produits manufacturés, exige des compétences spécialisées et des métiers particuliers. Or ces compétences et ces métiers ne sont pas les mêmes. La politique économique devrait aujourd’hui se poser la question du passage d’une structure de compétences et de métiers orientée vers l’exportation des matières premières vers une structure plus orientée vers la production de produits manufacturés. Cela pose la question de la formation du potentiel humain.

Nous avons cependant l’expérience de la réanimation du secteur de la défense, qui a été reconstruit ces 8 à 10 dernières années. La remontée des sentiers techniques et technologiques a été importante dans le secteur de la défense, ainsi que la formation de cadres tant dans le domaine de la recherche, de la production que de la gestion. Ces cadres, et ces compétences qui ont été retrouvées et ré-acquises sont le substrat réel de la réanimation de ce secteur, et ceci pourrait servir d’exemple pour l’industrie civile.

Commentaire recommandé

Nicolas // 14.02.2018 à 12h52

C’est un symbole, que j’ai ajouté à une liste de progrès particulièrement significatifs en 2017, et ce malgré une féroce guerre économique lancée par l’Empire. Je n’ai rien « prouvé », j’ai juste signalé qu’il y a une énorme quantité d’éléments, dont vous ignorez tout, qui montrent que la Russie est résolument tournée vers l’avenir. Pendant qu’en France une usine ferme tous les jours ouvrés depuis plus de dix ans, en Russie une usine ouvre tous les jours ouvrés depuis dix ans. Ce qui leur permet ceci, c’est qu’ils ont une politique industrielle. Ce qui leur permet d’avoir une politique industrielle, c’est qu’au contraire de la France ils ne sont pas enfermés dans un traité international dément qui interdit toute politique industrielle, toute politique monétaire, toute politique migratoire… adaptée au pays. Comme les États-Unis, la Russie peut à volonté protéger certains secteurs industriels, interdire le pillage de ses fleurons industriels, etc. En France, après Arcelor et Alstom, voilà les chantiers de l’Atlantique qui prennent le large…

21 réactions et commentaires

  • roland // 14.02.2018 à 07h30

    bonjour, comment se comporte la demographie ?

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  • Jean-Luc // 14.02.2018 à 08h01

    Aïe ! Ne me dites pas qu’ils se permettent d’attribuer une plus juste part de la richesse à ceux qui la produisent, plutôt que surtout à ceux qui la possèdent ?
    Si oui, ce syndrome vénézuélien risque de ne pas être apprécié de certains…

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    • Nicolas // 14.02.2018 à 08h31

      rassurez-vous, le GINI est très mauvais, au même niveau qu’aux USA. Et il y a aussi d’énormes disparités régionales, Entre d’un côté des salaires importants dans les régions pétrolières, Moscou, les régions minières (travailler dans une mine d’or de Yakoutie, c’est maintenant bien payé avec énormément de congés, le temps du goulag est loin), et de l’autre côté les républiques du Caucase et quelques autres régions où le salaire moyen est 3 fis plus faible… Ce qui permet de relancer la production textile.

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  • Nicolas // 14.02.2018 à 08h49

    Article intéressant mais qui laisse sur sa faim tant il est théorique.
    Il y a tant à dire sur les succès de la politique de remplacement des importations, que ce soit dans le domaine agricole, dans le domaine des moteurs, des trains, des chantiers navals, des batteries, de la robotique, de l’informatique, du secteur oil&gas (nouvelle huiles, nouveaux équipements, production de carburants euro5…). Mais aussi sur le développement d’infrastructure: le pont de Crimée est un peu l’arbre qui cache la forêt des nouveaux aéroports, ports, lignes ferroviaires, métro, hôpitaux, stades, écoles… Au fait, l’an dernier le plus haut gratte-ciel d’Europe était à Moscou, maintenant il est à Saint-Pétersbourg

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    • Alméras // 14.02.2018 à 11h03

      Le plus haut gratte-ciel … ça c’est une « preuve » !
      🙂 🙂 🙂

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      • Nicolas // 14.02.2018 à 12h52

        C’est un symbole, que j’ai ajouté à une liste de progrès particulièrement significatifs en 2017, et ce malgré une féroce guerre économique lancée par l’Empire. Je n’ai rien « prouvé », j’ai juste signalé qu’il y a une énorme quantité d’éléments, dont vous ignorez tout, qui montrent que la Russie est résolument tournée vers l’avenir. Pendant qu’en France une usine ferme tous les jours ouvrés depuis plus de dix ans, en Russie une usine ouvre tous les jours ouvrés depuis dix ans. Ce qui leur permet ceci, c’est qu’ils ont une politique industrielle. Ce qui leur permet d’avoir une politique industrielle, c’est qu’au contraire de la France ils ne sont pas enfermés dans un traité international dément qui interdit toute politique industrielle, toute politique monétaire, toute politique migratoire… adaptée au pays. Comme les États-Unis, la Russie peut à volonté protéger certains secteurs industriels, interdire le pillage de ses fleurons industriels, etc. En France, après Arcelor et Alstom, voilà les chantiers de l’Atlantique qui prennent le large…

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        • Olivier MONTULET // 14.02.2018 à 13h36

          Les industries qui ferment en France, le sont essentiellement du fait de la seule recherche immédiate de plus-values boursière. Les entreprises françaises sont démembrées uniquement pour valoriser les actions (et il n’y a pas plus en France -depuis 1984 et surtout depuis Macron- qu’en général en UE) une volonté de mettre fin à se phénomène de gratification de ceux qui ne prennent aucun risque et qui exploitent les travailleurs et absorbent les ressources de l’état (c’est à dire les actionnaires et les financiers).
          Les politiques environnementales ont justifiés notre externalisation de nos pollutions vers des pays Africains et Asiatiques ce qui arrange certainement les actionnaires et les financier mais aussi les écologistes et autres « climatophobiques » apeurés par leurs croyances apocalyptiques.

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          • Nicolas // 14.02.2018 à 18h29

            Les délocalisations et le pillage des fleurons industriels sont la conséquence directe du traité de Maastricht (le mot « délocalisation » date de 1993), avec la libre circulation des flux financiers qui n’existe pas dans les pays souverains. Jamais les USA ne permettraient que des étrangers prennent le contrôle de General Electric, par exemple. En France, avec le traité refusé par 55% des Français et ratifié dans notre dos, aucun problème pour piller Arcelor, Alstom et les autres !
            Rien à voir, donc, avec votre complotisme anti-scientifique concernant le climat ou la pollution.

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        • Nouréiev // 14.02.2018 à 16h35

          Je rajouterais aussi l’importance donnée à l’éducation et toutes les formations professionnelles sans oublier les domaines de l’art. Par contre côté administration et papiers c’est encore un peu l’URSS.

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          • Nicolas // 14.02.2018 à 17h20

            « côté administration et papiers c’est encore un peu l’URSS »
            Ça fait combien de temps que vous n’êtes pas allé en Russie ? Au classement Doing Business, en 2011 ou 2012 elle était de mémoire à la 121è place, au dernier classement (2018, publié en octobre dernier) elle a bondi à la 35è place, juste derrière le Japon et bien devant l’Italie, Israël, la Turquie… avec notamment un excellent score pour la facilité d’enregistrement des propriétés (10è) et de l’obtention de l’électricité (12è). Le seul point noir sérieux étant encore l’obtention des permis de construire (115).
            Depuis plusieurs années toutes les démarches se font par internet, des déclarations de douane au paiements des contraventions en passant par l’enregistrement des enfants à l’école. Plus grand chose à voir avec l’URSS, de ce côté.
            Pour ce qui est de l’éducation et des formations professionnelles : je n’ai mentionné que les domaines qui ont fait un bond l’an dernier.

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    • MADELAINE // 14.02.2018 à 14h03

      Il me semble plus important d’évoquer les succès de la Russie depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine que de chercher en permanence à évoquer les points faibles ou à améliorer!

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      • Nicolas // 14.02.2018 à 15h02

        Je n’ai pas évoqué les points faibles mais au contraire quelques secteurs dans lesquels la Russie a fait des progrès significatifs en 2017. Il faut encore y ajouter :
        -l’industrie chimique (qui a battu de nombreux records d’exportations, des engrais aux polymères),
        -le tourisme (record de touristes étrangers, qui sera battu en 2018 grâce à la coupe du monde – même s’ils sont très loin du niveau de la France les progrès sont importants, grâce à la construction de très nombreux hôtels)
        -l’industrie pharmaceutique (d’ailleurs 2018 commence sur les chapeaux de roues dans ce domaines avec le démarrage de 3 nouvelles lignes de production et la fin de la construction d’une nouvelle usine)
        Le reste est… très divers (électronique, textile, tuyaux…). Un domaine qui n’est pas prestigieux mais me tient à cœur est la transformation du bois : la Russie a 20% des forêts mais seulement 4% de l’industrie forestière mondiale. En 2017 des usines de papier, contreplaqué, meubles… ont démarré.

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    • Pierre Tavernier // 14.02.2018 à 17h47

      « Au fait, l’an dernier le plus haut gratte-ciel d’Europe était à Moscou, maintenant il est à Saint-Pétersbourg »

      Curieux, je n’ai rien trouvé sur la migration des gratte-ciels vers le nord … un effet du réchauffement climatique ?

      Pardon, je sors.

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      • Nicolas // 14.02.2018 à 19h10

        Oui, comme les arbres 🙂
        Le « 100è » (99è en français) et dernier étage de la grande Tour de la Fédération (dans « Moskva-City », achevé en 2005, c’est un ensemble de 2 tours) est à 374 m. Moscou a 6 gratte-ciels de plus de 300 m, à égalité avec hong-Kong et Chicago, seul New-York en a 8. Ce sera 7 l’an prochain.
        À Saint-Pétersbourg le Centre Lakhta fait 87 étages : 40 hectares dont 43% de bureaux, mais aussi un planétarium, un centre médical, un centre sportif…
        Et puis à Grozniy il y a la construction de la Tour Akhmat (prénom du père de Kardirov) qui fera « 102 » étages. Ce sera le 1er gratte-ciel de plus de 100 étages en Europe. Il doit être achevé en 2020. Je ne vois pas trop l’intérêt d’un tel immeuble à Grozniy (la région a plus de potentiel agricole et touristique qu’autre chose) mais bon on va espérer…
        Autre symbole : à Moscou se construit le plus grand parc d’attractions couvert au monde : 30 ha (sur un terrain de 100 ha), avec des thèmes de Soyuzmultfilm et de Dreamworks.

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        • moshedayan // 14.02.2018 à 19h41

          Il faut rester prudent, la Russie a beaucoup encore à faire, Moscou et St Petersbourg ne sont pas toute la Russie. Il est certain que les progrès sont visibles aussi hors de ces deux agglomérations -métropoles et d’ailleurs ces 2 métropoles hélas sont encore des espaces où se manifestent chez les consommateurs une « dépendance occidentale » : c’est le jour où à Moscou, ce sera « ringard » d’acheter une audi d’occasion plutôt qu’une Lada neuve que l’on pourra dire -là les choses vont très très bien, ce qui n’est pas encore le cas. Trop de classes moyennes moscovites ou peterburgeoises méprisent encore leurs propres productions nationales et les provinciaux. (d’ailleurs parmi celles-ci quelques uns se sont écartés de toute solidarité humanitaire avec le Donbass au nom « d’un dialogue avec l’UE… »)

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          • Pierre Tavernier // 14.02.2018 à 20h36

            « c’est le jour où à Moscou, ce sera “ringard” d’acheter une audi d’occasion plutôt qu’une Lada neuve »
            Euh, franchement, et vraiment sans rire pour le coup, le jour où je me rachète une voiture, ce sera un modèle robuste, avec le moins d’électronique possible, type Lada justement.
            On peut l’entretenir soi-même, pourvu qu’on ait quelques connaissances en mécanique (et pas deux mains gauches).
            Et une Lada dans nos contrées, ce n’est peut-être pas glamour pour aller guincher, mais c’est increvable.
            Les classes moyennes moscovites ou pétersbourgeoises méprisent leurs propres productions nationales et les provinciaux ? Rien d’extraordinaire, c’est pareil en France !

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          • Nicolas // 14.02.2018 à 21h17

            Pierre Tavernier : vous avez raison (d’autant que Lada, maintenant, c’est Renault, ce sont de bonnes voitures), mais moshedayan aussi a raison : visiblement, il a l’œil ! Et encore, quand il dit « quelques uns se sont écartés de toute solidarité humanitaire avec le Donbass au nom “d’un dialogue avec l’UE… », c’est gentil, c’est plus d’un millions de neuneus qui son complètement zombifiés par les médias occidentaux, convaincus que tout est mauvais en Russie (OK, ça ne fait qu’1% de la population mais c’est très pénible de parler avec ces gens, et ils sont surtout concentrés à Moscou / SPB). Effectivement il y a le même phénomène en France où les médias nous bombardent constamment avec l’idée que nous devrions tout faire comme les USA qui sont la référence absolue en tout.

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  • Bellettre // 14.02.2018 à 18h22

    Vladimir Poutine « pense » l’avenir de la Russie en grand. Un formidable élan face aux écueils de l’UE :
    https://fr.sputniknews.com/russie/201712191034399334-russie-developpement-regions-economie-nouvelle/

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