Les Crises Les Crises
4.mai.20234.5.2023
Article LesCrises

Des crises économiques, bancaires et financières à l’horizon et des « suspects habituels », par Jacques Sapir

Merci 118
J'envoie

Une nouvelle crise économique internationale est clairement à l’ordre du jour pour de nombreux commentateurs[1]. La multiplication des problèmes dans les systèmes bancaires de plusieurs pays, aux États-Unis avec la Silicon Valley Bank, puis la First Republic Bank, en Suisse avec le sauvetage de Crédit Suisse, en Allemagne avec Deutsch Bank, ont ravivé les craintes d’une crise financière majeure, comme en 2008-2009. Mais, d’autres problèmes se profilent à l’horizon, comme la croissance atone des pays de l’Union européenne combinée avec une hausse de l’endettement public et le ralentissement brutal de l’économie américaine.

Ceci survient alors que les économies n‘ont pas encore complètement récupéré de la crise liée à la Covid-19 et se débattent dans une inflation inconnue depuis les années 1970. Enfin, la fragmentation progressive des relations commerciales internationales, un processus rampant depuis la fin de la crise financière de 2008-2009 mais qui s’est accéléré brutalement avec les sanctions prises par les pays occidentaux contre la Russie, inquiète tant les organisations internationales que les économistes[2]. Ce dernier problème est lié à l’érosion de la prééminence américaine, dorénavant mise en cause par l’ascension de la Chine à la première place et la montée en puissance de l’Inde, et plus généralement par l’émergence du groupe de pays que l’on nomme les BRICS[3]. Tout cela fait de nombreuses causes potentielles de crise. Pourtant, ces différents problèmes ne sont pas tous dans la même temporalité. Leur conjonction reste hypothétique même si leur existence est suffisante pour créer une inquiétude diffuse.

Il est donc clair qu’aujourd’hui l’économie mondiale est entrée dans une zone de forte instabilité. Mais, le constater n’implique pas nécessairement que cette instabilité va déboucher sur une crise mondiale majeure.

Quand surviennent des crises internationales ?

Un rappel ici s’impose : les grandes crises internationales, que l’on pense à la crise asiatique et russe des années 1997-1999, celle liée à la bulle des valeurs internet au tout début des années 2000 ou à la crise des « subprimes » de 2008, se sont produites dans des situations de relative euphorie économique[4]. C’est d’ailleurs pour cela que ces crises, qui auraient pu n’être que limitées, ont pris la dimension qui fut la leur. La période d’euphorie précédant la crise avait créé une atmosphère propice au relâchement de l’attention des responsables, tant publics que privés, et à un affaiblissement des institutions régulatrices. C’est ainsi que, fin janvier 2008, M. Koudrine, alors Ministre des finances de la Fédération de Russie, s’était moqué des difficultés des banques américaines et avait vanté la place de la Russie comme « havre de paix » dans la finance[5]. C’était effectivement vrai en janvier 2008, mais il n’avait visiblement pas compris que si la crise bancaire devenait ouverte aux États-Unis, ses conséquences en seraient mondiales et que nul pays ne pourrait y échapper. Ce fut très exactement ce qui se passa quand Lehman Brothers fit faillite en septembre 2008. Dans la panique générale, les banques occidentales retirèrent massivement leurs capitaux de Russie qui, de plus, fut confrontée à une chute brutale du prix du pétrole du fait de l’effondrement de la demande solvable. L’euphorie économique, ou financière, est généralement très mauvaise conseillère.

Aujourd’hui, le moins que l’on puisse dire est que l’état d’esprit n’est pas à l’euphorie. La situation internationale est clairement inquiétante : de la crise induite par la Covid-19 nous sommes passés à la crise inflationniste, dont les effets se font encore sentir, et de cette crise inflationniste à une crise géopolitique majeure liée au conflit en Ukraine. Mais, l’euphorie n’est pas la seule à être de mauvais conseil…Une multiplication de problèmes peut aussi accaparer l’attention des décideurs parce qu’ils doivent en gérer au jour le jour les conséquences et ce faisant les détourner du problème principal.

La question qui alors s’impose est celle de l’identification du problème principal.

Le système bancaire et financier international, en haut de la liste

Dans la liste des « suspects habituels », émerge naturellement le système bancaire. Ce dernier est confronté à des problèmes multiples. Face à la très forte poussée inflationniste, les Banques centrales, et au premier chef la Réserve Fédérale des États-Unis, ont procédé à des relèvements importants et rapides de leurs taux directeurs[6]. Ceci a entraîné une crise obligataire qui, compte tenu de la part importante des obligations dans le portefeuille des banques, les a affaiblies, incitant les déposants à retirer leur argent et provoquant l’effondrement de la SVB et la situation désastreuse de nombreuses autres banques[7]. Très clairement, la remontée des taux directeurs des Banques centrales a fragilisé l’ensemble du système bancaire. Or, la réglementation de ce système, décidée avec enthousiasme dans les heures sombres de la crise financière de 2008-2009, n’a été que partiellement et imparfaitement mise en œuvre[8]. Les « quasi-banques » restent largement non régulées et leurs opérations sont tout aussi aventureuses. En conséquence, les banques ont, elles aussi, pris des positions aventureuses quand les taux étaient très bas, et cela explique ainsi leur fragilité avec la remontée soudaine de ces taux tant aux États-Unis qu’en Europe.

Enfin, tout désordre économique important, que ce soit une montée des faillites des entreprises ou des perturbations sérieuses dans les mouvements de capitaux, est susceptible de mettre à mal un système fragilisé. Ajoutons-y le fait que le FMI semble être revenu à ses vieilles lunes et prône une consolidation budgétaire qui va s’avérer dangereuse pour de nombreux États où la croissance économique, après la pandémie, reste très fragile avec les conséquences que l’on imagine sur les banques[9]. Il y a donc de bonnes raisons d’être inquiet.

Mais, le système bancaire est sans doute le « suspect habituel » le plus évident ; tellement évident qu’une crise générale y est dans les faits, peu probable. Les Banques centrales sont en alerte et prêtes à réagir en cas de trouble majeur. Bien sûr, on peut craindre qu’une multiplication de crises dans des banques de moyenne importance, aux États-Unis ou en Europe, n’aboutisse à saturer l’attention des banquier centraux les empêchant de réagir de manière efficace quand une banque considérée comme « systémique » sera mise en cause. On ne peut donc pas écarter totalement cette hypothèse.

Les désordres au sein des économies européennes

Cela nous conduit donc au deuxième des « suspects habituels » : l’état de l’économie européenne prise entre la crise inflationniste et la crise énergétique[10]. Cette dernière menaçait les pays de l’Union européenne en premier lieu. C’est pourquoi ils ont dépensé durant l’hiver 2022-2023, si l’on en croit une étude de l’Institut Breughel près de 798 milliards d’euros[11], soit plus que pour répondre à la crise de la Covid-19. Ces dépenses, et un hiver relativement clément, ont permis que cette crise soit relativement indolore pour l’hiver 2022-2023. Mais, il est peu probable que de telles dépenses puissent être répétées régulièrement sans aboutir à un endettement dramatique des États. Quant à la crise inflationniste, si le pic d’inflation sera passé à l’été, l’inflation, quant à elle, restera globalement élevée pour une période sans doute assez longue. Le « noyau d’inflation » (ou « core inflation ») est aujourd’hui en train de monter dans de nombreux pays.

Il semble bien, d’ailleurs, que cette hausse persistante soit due au fait que les grandes entreprises cherchent à augmenter leur taux de marge de manière inconsidérée. Face à cela, les politiques monétaires sont généralement très peu efficaces. Pourtant, ce sont elles qui sont mobilisée, ou qui vont l’être, par les gouvernements et par le FMI. Le risque est donc important que l’inflation se combine avec une très faible croissance, voire pour certains pays une récession, un mélange qui en général n’augure rien de bon. Ajoutons, alors, un contexte où les gouvernements tenteraient de maîtriser l’inflation avec des instruments inadaptés, provoquant des pressions récessionnistes importantes qui provoqueraient une hausse du ratio de la dette publique et un endettement de plus en plus difficile à financer. Une crise de l’endettement public dans plusieurs des pays de l’Union européenne n’est pas à exclure, et ses conséquences seraient autrement plus grave que la crise grecque de 2015. Si une telle crise éclatait dans plusieurs pays simultanément, par exemple en Espagne, en France et en Italie, les conséquences économiques pourraient être profondes au sein de l’UE, mais aussi à l’échelle internationale. Cette crise serait un point de départ d’une crise plus généralisée.

Les risques de rupture dans le commerce international

Enfin, le troisième des « suspects habituels » n’est autre que l’implosion du multilatéralisme et la fragmentation des relations commerciales et financières dans le monde. Les appels que l’on entend pour la mise en place du « friedly shoring » ou pour la relocalisation de certaines productions essentielles, appels qui sont normaux et correspondent aux intérêts de certains pays, contribuent aussi à cette évolution. La constitution des BRICS, la contestation réelle et efficace du leadership des États-Unis par la Chine mais aussi par l’Inde, contribue à cette implosion d’un multilatéralisme qui a sans doute fait son temps. Mais, il y a une grande différence entre considérer que ce repli du multilatéralisme, qui est une bonne chose en soi, se fera sur une période assez longue laissant un nouveau système d’échanges entre les pays se mettre en place, et considérer un effondrement rapide, du fait des sanctions occidentales et de la constitution de blocs rivaux, du commerce international.

Compte tenu de l’interpénétration des systèmes économiques, de l’internationalisation des chaînes de valeur, ici aussi les conséquences seraient potentiellement graves. La question est ici politique. Tant que les pays occidentaux chercheront à imposer « leur » bloc et leurs visions des grands sujets de la politique internationale, tant qu’ils considèreront qu’il est possible d’instrumentaliser les flux commerciaux et financiers pour aboutir à leurs fins, la constitution en retour d’un bloc des pays opposés à ces pays occidentaux est inévitable[12]. Ce qui se joue ici est la désoccidentalisation du monde, qui est désormais un fait et qui n’ira qu’en se développant. Ce sont les actions des pays occidentaux qui menacent d’accélérer le processus de démondialisation au point de la rendre ingérable et de provoquer, de ce fait, une crise internationale.

C’est sans doute la première fois, depuis de nombreuses années, que l’économie mondiale est menacée par trois crises, chacune bien distincte dans ses origines, mais dont les conséquences se rejoignent. Une crise économique grave, ou l’éclatement du multilatéralisme, peuvent parfaitement engendrer une nouvelle crise bancaire et financière. Cette dernière, en retour, aggravera certainement les tendances récessives, et donc la crise d’endettement, et l’implosion du multilatéralisme. Assurément, le pire n’est pas certain. La crise bancaire se joue sur quelques jours. La crise économique et d’endettement sur plusieurs mois. La crise du multilatéralisme peut, elles, prendre plusieurs années. Les temporalités des crises sont donc différentes.

Mais, ce qui est nouveau, dans la situation d’aujourd’hui, c’est la possible combinaison de ces crises à relativement court terme. C’est là le risque principal. Si chacune de ces crises, prises séparément, peut être traitée, le phénomène de saturation des capacités cognitives et décisionnelles des décideurs, soient-ils les gouvernements, les banquiers centraux, les grandes institutions internationales, voire les dirigeants des entreprises multinationales, rend très improbables que des réponses pertinentes puissent être trouvées à ces trois crises.

Notes

[1] Boskin M.J., “A World of Unwelcome Replay” in Project Syndicate, April 28, 2023, https://www.project-syndicate.org/commentary/familiar-geopolitical-economic-risks-inflation-ai-cold-war-by-michael-boskin-2023-04?barrier=accesspaylog

[2] Georgieva K., “Confronting Fragmentation Where it Matters Most: Trade, Debt and Climate action” in IMF Blog, January 16, 2023, https://www.imf.org/en/Blogs/Articles/2023/01/16/Confronting-fragmentation-where-it-matters-most-trade-debt-and-climate-action

[3] Pavicevic A., “BRICS expansion: Five New Member in 2023?”, in IMPKTER, July 18, 2022, https://impakter.com/brics-expansion-five-new-members-in-2023/

[4] Sapir J., « From Financial Crisis to Turning Point. How the US ‘Subprime Crisis’ turned into a worldwide One and Will Change the World Economy » in Internationale Politik und Gesellschaft, n°1/2009, pp. 27-44.

[5] Sapir J., « Vozmozhnosti i Riski ‘Gavani Stabil’nosti’ » [Possibilités et risques d’un « havre de stabilité »] in Rossija v Global’noj Politike, n°2/2008, mars-avril. Consultable aussi sur le site, http://www.globalaffairs.ru/numbers31/9482.html

[6] El-Erian M.A., “The Fed’s Credibility Problem” in Project Syndicate, April 3, 2023, https://www.project-syndicate.org/commentary/fed-credibility-crisis-lost-confidence-around-the-world-by-mohamed-a-el-erian-2023-04?barrier=accesspaylog

[7] Nersisyan Y. and Randall Wray L., “The Collapse os SVB shows why monetary Policy is the wrong tool to fight inflation”, March 3, 2023, https://thehill.com/opinion/congress-blog/3905479-the-collapse-of-svb-shows-why-monetary-policy-is-the-wrong-tool-to-fight-inflation/

[8] Stiglitz J.E., « No Confidence in the FED”, in Project Syndicate, April 26, 2023, https://www.project-syndicate.org/commentary/federal-reserve-responsible-for-svb-collapse-and-subsequent-turmoil-by-joseph-e-stiglitz-2023-04?barrier=accesspaylog

[9] Ghosh J., “Schizophrenia at the IMF” in Project Syndicate, April 19, 2023, https://www.project-syndicate.org/commentary/imf-acknowledges-austerity-does-not-lead-to-debt-reduction-by-jayati-ghosh-2023-04?barrier=accesspaylog

[10] Kammer A., Europe’s Knife-Edge Path Toward Beating Inflation Without a Recession” in IMF Blog, April 28, 2023, https://www.imf.org/en/Blogs/Articles/2023/04/28/europes-knifeedge-path-toward-beating-inflation-without-a-recession

[11] Sgaravatti, G., S. Tagliapietra, C. Trasi and G. Zachmann (2021) ‘National policies to shield consumers from rising energy prices’, Bruegel Datasets, first published 4 November 2021, available at https://www.bruegel.org/dataset/national-policies-shield-consumers-rising-energy-prices

[12] Sapir J., La Démondialisation, Le Seuil, Paris, 2021, nouvelle édition mise à jour et augmentée.

Commentaire recommandé

Lt Briggs // 04.05.2023 à 10h16

« les grandes crises internationales (…) se sont produites dans des situations de relative euphorie économique. L’euphorie économique, ou financière, est généralement très mauvaise conseillère. »

Ça me rappelle ce que j’avais lu dans « Le rapport Stiglitz » de 2012 dans lequel l’économiste Joseph Stiglitz insistait sur l’importance pour les dirigeants de mettre en œuvre des politiques économiques contra-cyclique de façon à corriger les excès à la hausse ou à la baisse, et plus généralement de réformer profondément le système financier et monétaire. Ces conseils n’ont hélas pas été très suivis. Pourtant, le rapport se concentrait uniquement sur les mécanismes. Pas un nom ni même un pays si je me souviens bien n’était cité dans le rapport. Il ne fallait fâcher personne…
La montée des BRICS me semble plus la conséquence de l’agressivité de l’occident que la cause de son raidissement. Plus les occidentaux vont excommunier, sanctionner, appliquer leur deux poids, deux mesures, plus les BRICS, qui ont pourtant des intérêts parfois opposés, apparaitront attractifs aux yeux du monde. L’état d’esprit actuel des occidentaux n’en fait pas les mieux armés pour affronter une possible crise économique internationale d’ampleur dont parle Jacques Sapir.

8 réactions et commentaires

  • Patrick // 04.05.2023 à 08h18

    Un jour ou l’autre , il faudra qu’il y ait la guerre . On le sait bien , on n’aime pas ça …

    Le début de tout ça c’est quand Nixon a décidé de ne plus lier le dollar à l’or , début de l’impression de monnaie sans fin et du crédit sans fin , et des dettes sans fin.
    On arrive au bout du cycle, plus rien n’est sous contrôle , les banques centrales ont sauvé le système en imprimant encore plus après la bulle internet , après 2008 , et elles imprimeront encore pour essayer de sauver le système bancaire mais encore combien de temps.

    La guerre et l’hyperinflation seront les deux méthodes pour essayer de sortir de ce piège.

      +6

    Alerter
  • Lt Briggs // 04.05.2023 à 10h16

    « les grandes crises internationales (…) se sont produites dans des situations de relative euphorie économique. L’euphorie économique, ou financière, est généralement très mauvaise conseillère. »

    Ça me rappelle ce que j’avais lu dans « Le rapport Stiglitz » de 2012 dans lequel l’économiste Joseph Stiglitz insistait sur l’importance pour les dirigeants de mettre en œuvre des politiques économiques contra-cyclique de façon à corriger les excès à la hausse ou à la baisse, et plus généralement de réformer profondément le système financier et monétaire. Ces conseils n’ont hélas pas été très suivis. Pourtant, le rapport se concentrait uniquement sur les mécanismes. Pas un nom ni même un pays si je me souviens bien n’était cité dans le rapport. Il ne fallait fâcher personne…
    La montée des BRICS me semble plus la conséquence de l’agressivité de l’occident que la cause de son raidissement. Plus les occidentaux vont excommunier, sanctionner, appliquer leur deux poids, deux mesures, plus les BRICS, qui ont pourtant des intérêts parfois opposés, apparaitront attractifs aux yeux du monde. L’état d’esprit actuel des occidentaux n’en fait pas les mieux armés pour affronter une possible crise économique internationale d’ampleur dont parle Jacques Sapir.

      +19

    Alerter
  • yoddle // 04.05.2023 à 18h02

    La dette, la dette !
    comment est-ce possible que les états du monde entier avec une population de près de 8 milliards d’individus dont des milliards de travailleurs-euses qui se lèvent tous les matins pour aller au turbin puissent être débiteurs de quelques 0,000…1 % de l’humanité.
    Dette de 31.000.000.000.000 de $ pour les usa et déjà 3000.000.000.000 d’€ pour la France avec un système éducatif pourri, un régime sanitaire vermoulue, une société chaotique et déjà une privatisation du patrimoine conquérante et avec ça l’imposition la plus lourde. comment est ce possible ?
    On a parlé de réformes du système bancaire après 2008, rien n’a était fait, c’est sûr ce n’est pas nous qui allons changer ou faire changer ces règles, et ceux qui devraient ou pourraient ne veulent surtout pas que ça change puisque c’est nous les pauvres couillons qui payons les pots cassés de ces gangsta-banks, et ainsi la dette augmente, ils sont gagnants à tous les coups et on continue de voter ???
    Les dettes explosent, les peuples ne pourront pas remboursés et… “il faudra bien” dixit ce cher Attali…
    Qu’est ce qu’ils vont nous faire si on ne rembourse pas, privatiser le tiers ou la moitié du territoire Français ? un état dans l’état ou devra t’on accepter la marque d’esclavage de “la grande Entreprise”, la dernière debout qui aura “mangé” toutes les autres ?

      +8

    Alerter
    • Patrick // 05.05.2023 à 07h32

      « débiteurs de quelques 0,000…1 % »
      En ce moment , ce sont surtout les banques centrales qui achètent la dette des pays , personne d’autre n’en veut.
      Donc , ces banques impriment du pognon et le refile aux états et aux banques commerciales , et les dettes gonflent.

      Dans le cas de l’état français , c’est la Banque de France qui paie , le jour où l’état se met en défaut de paiement , il tue en même temps la banque de France.

        +1

      Alerter
  • bdb30 // 04.05.2023 à 18h17

    Nous sommes en guerre, la guerre des financiers et des technocrates avec un fond d’arrogance raciste avec la Russie dont l’occident n’arrive pas à n’y voir autre chose que l’URSS. L’Empire bénéficie de la chance incroyable d’avoir une ultra atlantiste à la tête de la commission européenne , de plus ministre de la défence de l’Allemagne pendant les accords de Minsk. Le pied qu’elle a du se prendre en mettant en place les sanctions contre la Russie!!! De plus, une bonne occasion de se débarasser du gaz et pétrole russe au profit des USA…Elle a du se sentir très « Walkyrie »!!!.
    Bref, comme dirait Shumpeter, sacré occasion de destruction créatrice! Maintenant nous somme en guerre mais trop lâches pour la déclarer avec les conséquences Armaguedonnesques qui s’imposeront.
    Les comiques médiatiques jouent à Risk et s’ésbaudisent de la prochaine contre offensive ukrainienne.
    Personnellemnt, je trouve que le russe est sacrèment patient.
    Suis hors sujet? Je pense pas, l’économie de guerre est une option de sortie/maintien de crise. L’Europe a été laminée deux fois et reconstruite. Reste à supputer une reconstruction après une vitrification par arme atomique…
    Pas une seule fois je n’ai lu « Impérialisme stade ultime du capitalisme », pourtant nous y sommes, totalement assujétis à l’empire, heureusement nous sommes le bien.

      +13

    Alerter
  • RV // 06.05.2023 à 10h10

    …/… Dans la liste des « suspects habituels », émerge naturellement le système bancaire. …/…
    Au-dessus de ce suspect n’est-il pas grandement temps de nommer la croissance ?
    Continuer à en faire la condition ultime d’une bonne économie n’est-il pas mortifère ?
    Ne sommes nous pas face à un aveuglement, un combat anachronique d’arrière garde ?
    Monsieur Sapir, de grâce, pas vous !
    Faites votre révolution copernicienne !

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications