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5.août.20185.8.2018
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[RussEurope-en-Exil] L’affaire Benalla, « c’est la faute aux russes » ou la dernière excuses des dominants, par Jacques Sapir

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Depuis quelques jours, une rumeur circule, complaisamment relayée par certains organes de presse : l’affaire « Benalla » aurait été gonflée[1] par des compte twitter qualifiés de « russophiles » puis de « russes »[2]. On parle ainsi de la « russosphère »[3], mais aussi, et c’est très largement sous-entendu, d’une possible action du gouvernement russe….

L’interprétation tendancieuse d’une étude

Cette rumeur provient de premières communications d’un groupe de recherche, et qui ont été interprétées de manières il faut bien le dire très tendancieuses[4]. Alors, il faut tout d’abord rappeler qu’une bonne partie de l’émotion autour de cette affaire, émotion justifiée, ne vient pas de twitter. Les télévisions ont enregistrées des pics d’audiences remarquables dans la période du 19 juillet au 1er août. D’autres indicateurs montrent aussi que l’intérêt a été réel et important. Ensuite, on peut s’interroger sur la méthodologie de l’étude initiale, méthodologie qui est loin d’être parfaite (ce qui est reconnu par les auteurs). Enfin, on doit s’interroger sur l’usage qui est fait par une certaine presse de cette étude, mais aussi par des membres du gouvernement, comme Benjamin Griveaux, afin de déconsidérer tous ceux qui s’interrogent à juste titre sur l’affaire Benalla[5]. Benjamin Griveaux a ainsi affirmé lors du compte-rendu du Conseil des ministres « se réjouir que toute la transparence soit faite sur la diffusion de ce type de messages » et jugé positive l’initiative du groupe de centre-droit Agir, qui a demandé au président de la commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla, de faire en sorte que la commission se saisisse de « la manipulation attribuée aux comptes russophiles sur Twitter pour déstabiliser l’exécutif français. »

L’affaire Benalla est du domaine du réel

Rappelons donc tout d’abord que l’affaire Benalla, ou plus précisément l’affaire Benalla-Macron est du domaine du réel. Un collaborateur de l’Elysée est intervenu, sans mandat et sans invitation de la Préfecture de Police mais sous déguisement le faisant passer pour un policier, pour brutaliser des manifestants lors de la manifestation du 1er mai à Paris. Il est intervenu à plusieurs reprises, et pas seulement sur la place de la Contrescarpe comme on pouvait le penser initialement. Il a été certes sanctionné en interne, encore que la réalité de la sanction ne soit pas prouvée, mais l’Elysée aurait du prévenir le Procureur de la République et n’en a rien fait. Or, il a violé la loi à de multiples reprises, et c’est ce qui donne toute sa dimension judiciaire à cette affaire[6].

On a appris, par la suite que ce collaborateur avait un rôle réel plus important que celui qui lui avait été initialement reconnu par l’Elysée, qu’il possédait une arme, qu’il s’était fait aider par d’autres personnes, travaillant pour le parti LREM qui, elles aussi, détenaient des armes, armes qui furent saisies lors d’une perquisition au siège du dit parti. D’autres faits troublants sont venus démentir la « version officielle » de l’affaire ainsi que celle présentée par Alexandre Benalla au journal de TF-1[7]. J’ai d’ailleurs publié une courte note sur ma page Facebook, reprenant les divers éléments de cette affaire[8], note qui a été reprise par l’agence russe Sputnik[9]. Nous somme donc ici bien en France, et confrontés à une affaire réelle qui, à raison, ébranle le gouvernement et, au-delà, Emmanuel Macron.

Une étude où la méthode est cependant fortement idéologisée

Cette affaire a donc connu un grand retentissement sur Twitter. Une étude préliminaire montre l’audience qu’elle a eu[10]. Nicolas Vanderbiest, qui est l’auteur de cette étude préliminaire, analyse bien les mécanismes de l’affaire : « les nouvelles vidéos, les éléments sur la connaissance de l’Élysée. Tout cela va beaucoup trop vite pour l’Élysée qui ne sait pas faire l’inventaire des actifs pour reprendre le contrôle ».

Il signale aussi, et c’est là que les problèmes se posent que « Un certain nombre de profils d’extrême droite sont quelque peu tendancieux pour ne pas dire autre chose. En effet, leur activité cumule plusieurs centaines de tweets sur le sujet pour atteindre plus de 1000 tweets à propos de la polémique (…) Ceci dit, il existe aussi des initiatives suspicieuses du côté de la République en Marche. Ainsi, tel un compte russe avec des prénoms et noms génériques, Alain Grand Bernard fait partie de ceux-ci. Décrit comme un « citoyen attentif », il est un des seuls au moment où la crise gronde et que les éléments manquent à écrire pour prendre la parole ».

Notons, qu’il reconnaît que LREM aurait pu chercher aussi à établir des contre-feux. Le compte Alain Grand Bernard a été signalé comme un faux compte. Il est donc évident qu’il existe aussi une « cellule Twitter » soit dépendante du LREM, soit dépendante de l’Elysée, qui intervient dans le débat à partir de faux comptes. Mais, ce qui pose problèmes est (1) l’identification spécifique de comptes qualifiés « d’extrême droite », (2) la référence à un « compte russe ».

Nicola Vanderbiest a twitté un document où il « définit » ce qu’il appelle les comptes « russophiles ».

Document 1

On constate que les critères tant de « définition » que « d’identification » posent énormément de problèmes. Il commence par reconnaître qu’il est « impossible sur la base d’une activité en ligne de qualifier quelqu’un comme une personne malveillante à la solde d’intérêts étrangers ». L’affaire aurait dû s’arrêter là. Mais il ajoute : « cependant comme les cas se multiplient d’ingérence russe dans le monde (preuve en Ukraine, USA ; Italie et France ». Autrement dit, la reconnaissance d’une impossibilité de définition est renversée par une opinion sur les supposés (réels ou non) cas d’ingérence. Rappelons que l’ingérence n’a pas été prouvée dans le cas de la France en particulier. Donc, nous avons une définition bancale. A cette définition bancale vient s’ajouter une méthode d’identification plus que discutable. Le fait de partager des contenus de Russia Today ou de Sputnik peut tout aussi bien signifier la volonté de diversifier ses sources d’informations, compte tenu des problèmes récurrents qui existent avec la presse « officielle » des pays occidentaux. On nage donc ici en pleine idéologie, et dans sa version la plus primaire, celle de « l’écran de fumée ».

C’est dommage car l’étude préliminaire n’est pas inintéressante. Elle montre que les adversaires politiques d’Emmanuel Macron se sont bien emparés de l’affaire. Mais, était-ce étonnant ?

Document 2

Que ces « communautés » se rejoignent dans un objectif commun n’est que très normal. L’étude ici est juste mais triviale.

La « reductio ad Putinem » stade suprême de la crétinerie journalistique

L’usage journalistique et politique de cette étude est, par contre, sidérant. La phrase « c’est la faute aux russes » devient l’excuse toute trouvée pour tout politicien dans le pétrin. Cela revient à faire de « l’influence russe » une sorte de Deus ex machina, qui expliquerait tous les malheurs du monde. Cela s’appelle tout simplement de la pensée magique.

Quant à la « reductio ad Putinem », elle devient elle aussi un de ces « arguments » avec lequel on cherche à faire taire toute opposition. Cela prouve, en un sens, à quel point les possédants et les dominants sont aujourd’hui dépourvus d’arguments solides. Par ailleurs, devant les immenses problèmes posés par la presse « officielle », et la divulgation institutionnelles de « Fake News » (qui va de la soi-disant « alliance » d’un député FI avec Marine le Pen, à l’histoire des bébés belges aux mains coupées par les allemands, en passant par la « preuve » agitée par Colin Powell que l’Irak disposait d’armes de destruction massive ») il est assez logique que les gens cherchent des moyens d’information alternatifs. C’est cette recherche que, par exemple, les trop fameux « décodeurs » du journal Le Monde ont aussi cherché à discréditer, mais avec des effets inverses à ceux souhaités.

Et c’est là que se révèle peut-être la dimension la plus perverse, mais probablement involontaire, de l’étude ici citée. En associant des médias comme Russia Today ou Sputnik à une sphère que l’on suppose complotiste, les auteurs ne se rendent pas compte qu’ils assimilent à ce supposé comportement complotiste une recherche de sources d’informations alternatives et que, ce faisant, ils accréditent tous les délires complotistes (qui sont une réalité par ailleurs, mais une réalité minoritaire).

Notes

[1] https://www.bfmtv.com/tech/l-affaire-benalla-amplifiee-par-un-gonflage-numerique-sur-twitter-1498400.html

[2] https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0302072848998-ces-comptes-twitter-qui-ont-gonfle-laffaire-benalla-2196219.php

[3] https://www.lopinion.fr/edition/politique/affaire-benalla-l-activisme-russosphere-twitter-intrigue-158352

[4] http://www.reputatiolab.com/2018/07/affaire-benalla-reseaux-sociaux-resurrection-partis-de-lopposition/

[5] https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0302072848998-ces-comptes-twitter-qui-ont-gonfle-laffaire-benalla-2196219.php

[6] http://www.vududroit.com/2018/07/affaire-benalla-code-penal-quoi-faire/

[7] http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/07/28/31001-20180728ARTFIG00040-benalla-au-20h-de-tf1-le-decryptage-d-une-operation-de-communication.php

[8] https://www.facebook.com/notes/jacques-sapir/les-incohérences-de-la-défense-dalexandre-benalla/1348634375266477/

[9] Cette note a été publiée le 4 août 2018 sous une forme légèrement modifiée : https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201808041037509023-benalla-elysee/

[10] http://www.reputatiolab.com/2018/07/affaire-benalla-reseaux-sociaux-resurrection-partis-de-lopposition/

Commentaire recommandé

jean bete // 05.08.2018 à 20h58

Excellent, la crétinerie, la manipulation de l’opinion le cynisme de Macron et son mouvement En marche sur l’Elysées, sont sans limites.
Comme beaucoup de personnes qui diversifient leurs sources d’information, je m’aperçois qu’ayant commenté des infos ou documents de Russia today je fais partie des Russophiles. Cela va vous surprendre, mais j’en suis fier, car les gens, le peuple français, comme d’ailleurs le peuple allemand, le peuple italien, pour ne citer que ceux-là, sont russophiles, en effet la Russie puis l’URSS, puis la Russie est un allié historique de notre pays, de notre peuple, des gens. Tous se souviennent du rôle décisif joué par l’URSS durant la seconde guerre mondiale : 25 millions de morts dont 11 millions de soldats, aucun peuple n’a payé un tel prix. Le Général de Gaulle acteur majeur de la seconde guerre mondiale, le savait, il a œuvré au rapprochement de notre pays avec l’URSS de Kroutchev, tout en exigeant de nos alliés américains, qu’ils démantèlent et évacuent leurs bases, C’est aussi le Général de Gaulle qui le premier a reconnu la Chine de Mao Tsé Toung, c’est le Général de Gaulle qui a prononcé le vive le Québec libre à Montréal. C’est de Gaulle qui a réorienté la politique étrangère de notre pays, et sa défense, c’est encore lui qui a restructuré une industrie à la dérive, qui a restructuré le secteur bancaire, qui a redonné à tous les gens, tous les français la fierté, comme Poutine le fait avec la Russie
La mondialisation néolibérale, et son autoritarisme néofasciste nous vient d’outre atlantique, de Wall street, de Reagan, Bush , Clinton, c’est elle qui nous menace, qui attaque notre culture, nos racines, veut nous soumettre à l’idéologie de la création de valeur pour l’actionnaire, en nous divisant, en nous affaiblissant, grâce des dirigeants comme Sarkozy, Hollande et Macron, fondés de pouvoirs des oligarques de Wall street, Francfort, Londres et Paris. Macron l’homme des oligopoles du CAC 40.
Ces gens-là osent nous traiter de russophiles, qui sont-ils ? des chefs de bande au service d’une idéologie étrangère à notre culture, à nos racines, à notre histoire. Ils nous font penser à ses élus du front populaire: socialistes, radicaux, centristes et à cette droite des affaires et cette extrême droite nationalistes, qui ont voté les plein pouvoirs à Pétain, transformant la république en état français soumis à l’étranger.
Faut-il rappeler à Macron et à ses partisans d’en Marche, et ses amis, comment se dénommaient les adversaires de Vichy, hier les patriotes, qui rassemblaient les gens de l’extrême gauche à l’extrême droite.
Aujourd’hui Macron rassemble contre lui l’extrême droite, la droite, les socialistes et la gauche radicale : France insoumise et les communistes. Nous sommes les patriotes et fiers de l’être, nous préférons la Russie de Poutine à l’administration américaine soumise à Wall street, c’est notre droit de citoyen, de républicain et de démocrate.
Nous ne sommes pas soumis non plus à francfort, ni à l’ordolibéralisme de Berlin, ni à la technocratie Européenne.
Nous sommes des hommes libres et voulons continuer à vivre debout, fiers de nos racines et de notre pays. Nous voulons construire une Europe indépendante de l’atlantique au pacifique.

50 réactions et commentaires

  • Toutatis // 05.08.2018 à 19h55

    Il y a un autre effet de ce genre de manoeuvres, ignoré par leurs auteurs. C’est qu’au bout d’un certain temps cela risque d’être extrèmement favorable à la Russie et à Poutine. En effet, si les dénonciations des méfaits du pouvoir en France sont assimilées à des actions menées par les Russes, à mesure que ces méfaits s’accumulent et deviennent de plus en plus évidents, ces actions soit-disant « menées par les Russes » seront de plus en plus légitimées, et le Kremlin sera vu comme le principal, voire le seul redresseur de torts.

      +37

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    • Veloute // 05.08.2018 à 20h15

      Hum… hypothèse intéressante mais je nourris des doutes quant à ce qu’une telle association d’idées murisse spontanément chez le citoyen.

        +10

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      • V_Parlier // 05.08.2018 à 20h20

        Ca se trouve sur les forums, parfois avec un peu de naïveté (comme si les russes allaient se décarcasser pour arranger nos propres affaires, ils ont d’autres chats à fouetter). En revanche moi j’ai une conclusion qui s’impose: Si la médiatisation de l’affaire Benalla est un coup des russes, alors BFMTV, Le Monde, et quasiment toute la clique, travaillent pour les russes!!! Un peu pitoyable cette esquive des médias euro-atlantistes qui nous avancent un prétexte pour leur propre retournement contre Macron! N’était-il justement plus assez russophobe?

          +55

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      • Toutatis // 05.08.2018 à 20h24

        On peut interpéter les résultats de ce « groupe de recherche » de la façon suivante : les personnes les plus choquées par cette affaire de barbouzerie sont celles qui sont le plus russophiles.

          +15

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      • gracques // 08.08.2018 à 10h34

        Vous ne lisez pas ‘les crises’ ?
        Site très intéressant , mais dont les commentaires sont l’illustration parfaite de ce qu’avance Toutatis….. aveuglement compris.

          +1

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  • Fritz // 05.08.2018 à 20h17

    Bon, il faudra se pencher sur cette oènegé, EU Disinfo Lab… Appeler « russophile » une « personne malveillante » à la solde de l’étranger, affirmer que les cas d’ingérence russe se multiplient dans le monde (« Preuve en Ukraine, USA, Italie et France »), ça situe, au choix, la rigueur ou l’honnêteté de cette officine…

    Cette étude va alimenter le complotisme bon chic bon genre de notre classe dirigeante : tout ce qui la gêne vient des Russes, point final. Pas besoin d’argumenter. Si vous en doutez, c’est que vous penchez du côté de la sphère russophile et … complotiste (sic).

    Manu n’a pas l’air malin,
    C’est la faute au Kremlin.
    Brigitte n’a pas l’air fine,
    C’est la faute à Poutine.

      +71

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    • Emmanuel // 05.08.2018 à 21h54

      Macron est en déclin,
      C’est la faute au Kremlin !
      L’Immonde se mutine,
      C’est la faute à Poutine !

        +43

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    • Pierre Tavernier // 06.08.2018 à 00h36
      • René Fabri // 06.08.2018 à 08h17

        Merci Pierre Tavernier. Donc, ces traqueurs de russophiles sont financés par OpenSociety, autrement dit par le milliardaire américain George Soros.

        Le tweet de EU DisinfoLab (@DisinfoEU Independent EU NGO countering #disinformation, fostering civic initiative through innovation & cooperation.) dit :
        « For the sake of transparency, our only financing now is a seed grant from @Twitter itself. We did a study on Italian elections Dec17-Apr18 (@DisinfoEU_IT) financed by @OpenSociety, next one we’ll be doing is from @EUErasmusPlus. No political parties to remain 100% independent. »

        La dernière phrase sur l’indépendance vis-à-vis des partis politiques fait sourire, se référant à un ancien temps où ces partis avaient de l’importance.

          +25

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  • Veloute // 05.08.2018 à 20h18

    A court d’argument, ils le sont assurément. L’aspect positif est qu’à trop sortir l’atout « the Russians did it », ils sont en train de casser leur beau jouet rhétorique qui n’a pas été si simple a mettre en place.

      +11

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    • V_Parlier // 05.08.2018 à 20h24

      Ils en viennent à s’accuser eux-mêmes d’avoir travaillé pour les russes en nous bassinant avec Benalla pendant déjà près d’un mois! Il fallait le faire!

        +21

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    • pascalcs // 06.08.2018 à 06h43

      Après la loi Godwin et son fameux point, je propose d’instaurer la loi Poutine et un point correspondant, c.a.d. l’ultime aboutissement de toutes les conversations portant sur des manoeuvres louches dans le monde.

        +24

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      • Dominique // 06.08.2018 à 17h05

        Je propose qu’on l’appelle le point pascalcs.

          +2

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    • Manu // 07.08.2018 à 10h39

      Non mais surtout tout le monde sur les crises parle de cette histoire,

      Mais personne parle de cela : https://photo.capital.fr/vladimir-poutine-se-debarrasse-de-la-dette-americaine-au-profit-de-l-or-voici-pourquoi-31029

      Pourquoi ? Des infos ?

        +3

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  • Owen // 05.08.2018 à 20h56

    Oui, mais la russophilie est gratuite avec les articles de RT et Sputnik News, alors que la russophobie est payante avec les articles du mainstream. C’est ballot.

      +24

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  • jean bete // 05.08.2018 à 20h58

    Excellent, la crétinerie, la manipulation de l’opinion le cynisme de Macron et son mouvement En marche sur l’Elysées, sont sans limites.
    Comme beaucoup de personnes qui diversifient leurs sources d’information, je m’aperçois qu’ayant commenté des infos ou documents de Russia today je fais partie des Russophiles. Cela va vous surprendre, mais j’en suis fier, car les gens, le peuple français, comme d’ailleurs le peuple allemand, le peuple italien, pour ne citer que ceux-là, sont russophiles, en effet la Russie puis l’URSS, puis la Russie est un allié historique de notre pays, de notre peuple, des gens. Tous se souviennent du rôle décisif joué par l’URSS durant la seconde guerre mondiale : 25 millions de morts dont 11 millions de soldats, aucun peuple n’a payé un tel prix. Le Général de Gaulle acteur majeur de la seconde guerre mondiale, le savait, il a œuvré au rapprochement de notre pays avec l’URSS de Kroutchev, tout en exigeant de nos alliés américains, qu’ils démantèlent et évacuent leurs bases, C’est aussi le Général de Gaulle qui le premier a reconnu la Chine de Mao Tsé Toung, c’est le Général de Gaulle qui a prononcé le vive le Québec libre à Montréal. C’est de Gaulle qui a réorienté la politique étrangère de notre pays, et sa défense, c’est encore lui qui a restructuré une industrie à la dérive, qui a restructuré le secteur bancaire, qui a redonné à tous les gens, tous les français la fierté, comme Poutine le fait avec la Russie
    La mondialisation néolibérale, et son autoritarisme néofasciste nous vient d’outre atlantique, de Wall street, de Reagan, Bush , Clinton, c’est elle qui nous menace, qui attaque notre culture, nos racines, veut nous soumettre à l’idéologie de la création de valeur pour l’actionnaire, en nous divisant, en nous affaiblissant, grâce des dirigeants comme Sarkozy, Hollande et Macron, fondés de pouvoirs des oligarques de Wall street, Francfort, Londres et Paris. Macron l’homme des oligopoles du CAC 40.
    Ces gens-là osent nous traiter de russophiles, qui sont-ils ? des chefs de bande au service d’une idéologie étrangère à notre culture, à nos racines, à notre histoire. Ils nous font penser à ses élus du front populaire: socialistes, radicaux, centristes et à cette droite des affaires et cette extrême droite nationalistes, qui ont voté les plein pouvoirs à Pétain, transformant la république en état français soumis à l’étranger.
    Faut-il rappeler à Macron et à ses partisans d’en Marche, et ses amis, comment se dénommaient les adversaires de Vichy, hier les patriotes, qui rassemblaient les gens de l’extrême gauche à l’extrême droite.
    Aujourd’hui Macron rassemble contre lui l’extrême droite, la droite, les socialistes et la gauche radicale : France insoumise et les communistes. Nous sommes les patriotes et fiers de l’être, nous préférons la Russie de Poutine à l’administration américaine soumise à Wall street, c’est notre droit de citoyen, de républicain et de démocrate.
    Nous ne sommes pas soumis non plus à francfort, ni à l’ordolibéralisme de Berlin, ni à la technocratie Européenne.
    Nous sommes des hommes libres et voulons continuer à vivre debout, fiers de nos racines et de notre pays. Nous voulons construire une Europe indépendante de l’atlantique au pacifique.

      +120

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    • François Lacoste // 06.08.2018 à 09h05

      Rien à rajouter sauf une confirmation pour le plaisir…

      Relisons car il l’a écrit: « Citation d’un article de Denis Kessler dans la revue Challenges le 4 octobre 2007 »
      https://blogs.mediapart.fr/republicain/blog/191211/denis-kessler-il-sagit-de-defaire-methodiquement-le-programme-du-cnr

      Réécoutons car il l’a dit (prenez le temps des 12 mn que dure cette intervention servie à un aréopage de groupies émues au larmes): Discours de Denis KESSLER, Président du Groupe SCOR, Univ. MEDEF 2013
      http://www.ecole-pegase.fr/le-blog/video-de-la-semaine-discours-de-denis-kessler-president-du-groupe-scor-univ-medef-2013

      Et en plus c’est servi sur un plateau et avec les félicitations de la direction par l’école Pégase.
      http://www.ecole-pegase.fr/
      Notre belle jeunesse est sauvée…

        +14

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      • François Lacoste // 06.08.2018 à 09h07

        Ah, j’oubliais, vive la Russie et les russes à qui j’adresse mes meilleurs vœux fraternels.

          +24

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    • Kallas // 06.08.2018 à 11h27

      Bravo !

      A un niveau bien plus dur que en Russie aujourd’hui, De Gaulle avait mis en place un système proche du totalitarisme. Télévision, presse et radio d’état, recours à la torture et une ribambelle de lois dur. Mais voilà, il œuvrait pour la grandeur de la France et de la sphère Francophone. C’étais un homme dur, parfois injuste, mais le peuple le suivait, car il partageait les même valeurs de force après une deuxième guerre mondiale humiliante pour la patrie française.

      Le sentiment de fierté National est quelques choses que l’on ne vie plus aujourd’hui. Souvenez vous encore dans les années 60, où vous accordiez votre confiance immédiatement à quelqu’un, juste parce qu’il était Français. Vous saviez que être Français, c’étais partager des valeurs en commun. Pas besoin de se méfier, pas besoin de perdre de temps entre gens de là même nation fière.

      Je fais cette remarque car si De Gaulle tel qu’il était arrivait au pouvoir aujourd’hui, il serait traiter de dictateur et son peuple ne serait composé que de tueurs et de mafieux.
      Finalement tous comme Poutine et la Russie le sont aujourd’hui.

      Mais es ce mal de vouloir un leader fort qui communiquer avec son peuple tous en œuvrant pour la grandeur Nationale. Notre société à terriblement besoin d’homme éclairer. A défaut de pouvoir tous devenir meilleurs par nous même, il nous faut des guides qui nous montre la voie.

      Pour finir quelques passages sur le général De Gaulle tirer de l’excellent « le Dictionnaire des anecdotes Historiques » par Armand Isnard.

      -Comment voulez-vous gouverner un pays qui a 258 variétés de fromages ?

      -A des journalistes, il assurait : Heureusement que j’ai vos feuilles, messieurs, pour m’apprendre ce que je pense !

      -Monsieur Olivier Guichard qui dînait souvent à l’Elysée, refusait, ce soir-là de reprendre du potage très épais qu’affectionne le général. Alors celui ci :
      -Vous avez tord, Guichard, la soupe est notre plat national….
      Puis après un temps :
      -Maître d’hôtel, redonnez de la soupe à monsieur Guichard. C’est un ordre !

      Monsieur Dejean, commissaire aux Affaires étrangères, las d’essuyer les rebuffades du général, se rebiffa, un jour de 1943 :
      -Mon général, je suis aussi patriote et aussi Français que vous !
      -Je le sais, Dejean, que vous êtes aussi Français et aussi patriote que moi… fit le général d’une voix douce.
      Puis soudain, explosant :
      -Mais je sais aussi que vous n’êtes plus commissaire aux Affaires étrangères ! Rompez !

      Belle journée à tous

        +5

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    • lili // 06.08.2018 à 20h45

      La face cachée de l’affaire Benalla
      https://www.youtube.com/watch?v=lnnkGUW0xfw&feature=share

        +1

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  • amike // 05.08.2018 à 21h04

    Les Russes sont devenus un mythe. Trouver une corrélation indirecte à plusieurs degrés de liaison est désormais suffisant pour donner une interprétation des faits à marteler : La faute est un piège ; les critiques sont mal intentionnés.

      +4

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  • Toutatis // 05.08.2018 à 21h08

    Ce genre d’étude n’est de toutes façons intéressant, d’un point de vue sociologique, que si on l’applique à des tas de sujets, et pas que l’affaire Benalla.

      +1

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    • Jean c // 06.08.2018 à 10h18

      je ne sais pourquoi une idée comme ça, je regarde avant-hier la chaine « l’equipe » : match de boxe entre un ukrainien et un Russe et j’entends pendant tout le combat les commentateurs faire de la promo ukrainienne et de la critique russophobe!!! Tout ça discret mais suffisamment net pour « propagander » en douce. C’est l’ukrainien qui a remporter une victoire (méritée hors géo-politique) mais j’étais quand même sur le cul .

        +11

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  • Thierry // 05.08.2018 à 22h54

    /!\ Attention. Mon commentaire n’a pas vocation à être diffusé. /!\
    Très bon article sur le fond mais la forme laisse à désirer… Il faudrait quelqu’un pour relire et corriger les textes…
    « ou la dernière excuses des dominants »… (pas de « s » à excuse)
    « Les télévisions ont enregistrées »… (enregistré)
    « Nous somme donc ici bien en France »… (sommes)

    Bien cordialement,
    Thierry

      +7

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  • ceusette // 05.08.2018 à 23h53

    J’aime la littérature russe, j’adore « La Guerre et la Paix » et « Les Frères Karamazov », je suis donc russophile et poutinien et par voie de conséquence un dangereux « complotiste? »

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    • Alliocha // 06.08.2018 à 08h35

      Dostoïevski est mon écrivain favori. Dois-je le déclarer à la police de la pensée ? J’ai peut d’être fiché pour russophilie…

      Pour le plaisir : https://www.youtube.com/watch?v=h3GC5d9VWOM

      Les deux bornes de l’infini littéraire… La Russie nous a donné en moins de 100 ans les deux plus grands écrivains de ce monde, lisez et relisez les pour le salut de votre âme.

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  • Lysbeth Levy // 05.08.2018 à 23h54

    C’est grave car c’est de « l’essentialisation » voir du racisme anti-russe, « vague » déjà à la mode lors des deux guerres mondiales. Imaginez si on accusait « Israel » ? Tout de suite les mêmes monteraient au créneau pour accuser les « antisémites » de tous poils de générer du racisme. (Ad hitlérium) Donc normal d’accuser, diffamer, de désinformer sur tout un peuple, son pays ou son président. Le Mal en personne comme au bon temps de la guerre froide, a part que maintenant la guerre est « chaude ». Le « petit » Nicolas Vanderbiest ne se « sent plus » il l’avait annoncé « son étude » : « l’affaire Benalla » et ces nombreuses redites, c’est le fait des profils de « l’écosystème » pro-russe, russophile » et après la purge se réjouit des « faits de censures » :
    https://twitter.com/Nico_VanderB/status/1023871543762411520
    https://twitter.com/Nico_VanderB/status/1023916970712944640 Là c’est net en plus qu’il parle de « bots russes » ou « ferme à troll » comme aux Usa. Sur son « ONG » (ça fait humanitaire) il avait déjà ciblé les « mauvais » profils et leur prétendu pouvoir de nuisance : .http://www.reputatiolab.com/2017/04/quelle-est-linfluence-russe-sur-la-campagne-presidentielle-francaise/ Le nom de Jacques Sapir est cité avec les habituels « gêneurs » (FI, Fn, Upr souverainistes, patriotesphère ) curieux non ? Il dénonce les « macronleaks » et c’est la faute à l’ultra-droite américaine, aux russes, ou Wikileaks ! Noter qu’il reçoit de l’aide sur twitter de Fabrice Epelboin (ex-cyberguerrier du printemps tunisien) face aux « méchants conspis », ainsi que de Stephanie Lamy ex-cyberguerrière contre la Libye.

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  • Maréchal Nouvoilà // 06.08.2018 à 00h13

    « Russophile » devient une trahison, donc.
    Selon cette logique, la russophobie n’est pas du racisme. Belles arguties en langues de bois en perspective.

    Poutine, c’est le nouveau point Goodwin.

    Le premier que je vois lire du Tolstoi ou manger des zakouskis, je le dénonce.

      +16

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  • Marc Michel Bouchard // 06.08.2018 à 02h01

    Si le gouvernement Maduro après l’attentat moyen au Venezuela peut s’interroger logiquement sur le commanditaire américain selon l’histoire latinoaméricaine. On voit mal comment le pouvoir européiste en France peut avancer la possibilité d’une menace russe. La Russie de Poutine est celle d’un État responsable et économiquement moderne et non guerrier qui protège sa souveraineté nationale face au dispositif de l’OTAN dans ses frontières européennes qui encercle le pays. Dans les circonstances, la Russie se protège par une armée défensive et cherche toujours à sortir d’un certain retard de développement encore existant par la prolongation du tsarisme au 20ème siècle et l’expérience soviétique échoué.

    De plus, la force des transnationales d’origine américaine n’a cessé de faire reculer ou diminuer, bloquer souvent le pouvoir des États nationaux. Les économies nationales et y compris aux É.U vu par le phénomène Trump sont contraintes à s’ajuster aux pressions des liens entre le capital financier et les multinationales. C’est un des véritables enjeux le pouvoir du capital financier et celui des très grandes entreprises et évidemment pointer la veille ficelle de l’ennemi extérieur c’est se trouver le grand Satan de service pour faire taire les oppositions. Dans le monde de Macron, tout va dans le -meilleur des mondes possibles- pour tous étant l’indication idéologique classique de régimes qui ne sont tant plus des démocraties que des démocratures, le faux semblant de la démocratie.

      +13

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  • kasper // 06.08.2018 à 02h15

    Comme d’habitude, les plus complotistes sont ceux qui s’imaginent que Poutine tire dans l’ombre les ficelles des mechants du monde entier.

      +14

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    • Dominique // 06.08.2018 à 10h05

      On ne prête aux autres que son propre comportement.

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  • Kiwixar // 06.08.2018 à 02h29

    L’affaire Benalla est un coup de semonce des oligarques (via leurs me.r.dias) contre Macron : « on peut te faire tomber sur des sujets beaucoup plus poilus que ton gorille comme on peut te tirer d’affaire en mettant ça sur le dos des Russes… donc t’as intérêt à suivre nos instructions, coco… ».

      +46

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  • Pierre D // 06.08.2018 à 06h05

    Donc ce serait Poutine le responsable de la prolongation des grèves de la SNCF à la gare Montparnasse?

    … tout s’explique quand on sait que Benalla habite à deux pas du transformateur RTE incendié à Issy les Moulineaux.

    C’est dingue!

      +17

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    • Fritz // 06.08.2018 à 08h48

      Bien sûr que c’est Poutine. Dans RTE, il y a RT.

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    • Ando // 07.08.2018 à 14h09

      Il est également responsable de la panne technique interminable de la ligne un du métro hier. Je le sais, j’y étais.

        +0

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  • R.C. // 06.08.2018 à 09h43

    Ben oui, Benalla est téléguidé par le Kremlin et la grosse canicule vient des services secrets moscovites, rien que pour embêter LREM !
    Ah, là, là, ces russes, y sont partout…

      +12

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  • Patrique // 06.08.2018 à 09h48

    Quand on tape sur le site de Vanderbiest les mots Bilderberg, institut Aspen ou French American Foundation on trouve…rien.
    Comment ce militant politique peut-il ne pas connaitre ces officines d’influence poutinienne à la solde de l’URSS qui rappelle les heures sombres de notre histoire ?

      +7

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  • Emmanuel Florac // 06.08.2018 à 10h04

    On note aussi que « l’étude » utilise un français plus que bancal, plein de fautes d’accord qui en rendent la prose déjà inélégante encore plus obscure.

      +6

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  • XENOPHON IV // 06.08.2018 à 10h07

    Ce type de donnée brute ne permet aucune interprétation. Je viens de contrôler un inventaire dans lequel 1,14% des articles représentent 35,8% de la valeur des stocks, ce qui n’a rien de choquant. En testant le même échantillon 20% des articles représentent 84% de la valeur du stock. Quelle surprise la loi des 20/80 !

      +2

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  • Le Rouméliote // 06.08.2018 à 12h10

    Personnellement, je préférais Lebed à Poutine, mais un bête accident d’hélicoptère à Krasnoïarsk a interrompu la carrière du général qui avait mis fin à la première guerre de Tchétchénie en 1994. Et Poutine est arrivé. Mais les Russes ont l’air d’être content de lui, c’est leur affaire pas la mienne.
    Tout ça pour dire que ce qui compte ce sont les intérêts de la France et, jusqu’à DÉMONSTRATION du contraire, la Russie de Poutine ne les a jamais entravés, ce qui n’est pas le cas des États-Unis, de l’Allemagne et de l’union européenne. En conséquence, plutôt que de s’acharner à compter les tweets russophiles ou non – ce dont tout le monde se fiche – nos apparatchiks au gouvernement feraient mieux de préparer un frexit (dur) et s’ils ne veulent pas, être prêts à faire leurs valises parce que le populo va se fâcher. C’est ce qu’on peut sentir dans nos campagnes en discutant avec les vrais gens, pas en tweetant.

      +12

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  • Olivier // 06.08.2018 à 12h42

    brillant ! Merci pour cette mise en ligne que je ne manquerais pas de relayer

    Mais je n’ai aucun contact avec la Russie, pas même Poutine,

    (De toute façon twitter est un monde qui m’est étranger ; je suis parfois des liens instructifs d’autres moins 😉

    sauf, je le confesse, un voyage académique pour une conférence il y a plus de 10 ans ;

    mezalors je serais plutôt proche des milieux Atlantistes dans lesquels baignent le milieu universitaire,
    car « ça fait bien sur un CV » !,
    la France perdant ainsi, par un ruissellement réel celui-là, nombre de ses cerveaux restant aux USA qui les récupère pour 0 dollars de formation (c’est nous qui payons …).

    C’est la propagande US qui marche en France (pour nous piller) pas celle Russe qui je le rappelle est sur le même bateau continental que la France et a toujours été attachée à notre pays.

    Les US influencent notre politique depuis qu’ils sont parvenus à écarter du pouvoir De Gaulle qui les tenait à l’écart : ne serait-ce que par les Young Leaders de la French American Foundation, français repérés comme futures influences et qui seront avantagés par tous les moyens disponibles en France afin de les faire grimper le haut possible et servir les intérêts US (milieux allant de la politique aux scientifiques passant pas les journalistes).

    Enfin les thèses complotistes « c’est les Russes » sont puériles. Comme les enfants qui désignent un responsable imaginaire de leurs bêtises … Dans les deux situations, adultes et enfants, personne n’y croit, évidemment.

      +11

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  • Franck // 06.08.2018 à 13h04

    c’est probablement aussi la faute des Russes que LesCrises n’est plus visible
    dans les recherches des géants américains du Net tant que le nom du site LesCrises n’est pas explicite dans les mots clés ….

      +2

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    • Yannis // 06.08.2018 à 15h38

      C’est le grand ménage sur la Toile, dans la logique néolibérale : ce sont les plus gros qui gagnent à tout les coups la visibilité. Logarythmes modifiés, affinés pour que les géants comme Google ou Facebook n’aient aucune limite technique pour maitriser l’ex Internet libre du Global Village – pas plus que morale ou éthique, et la justice américaine comme européenne suit également cette pente, Censure discrète après « rectification » par des mains anonymes (les peñabots par exemple au Mexique) sur les publications d’internautes. Du travail d’orfèvre et des grosses manoeuvres… Les GAFA font la mise en lumière de l’info pour le plus grand nombre de consommateurs d’images et de vidéos. Avec l’accumulation de documents réels, ils croient toucher la réalité du doigt alors qu’ils s’en coupent.

      La visibilité et la sélection de l’info me semble être une des plus grands paris pour l’avenir.

        +2

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  • Volodia // 06.08.2018 à 14h47

    Dans le langage codé de la presse main-stream « ce sont les Russes » signifie: faux, manipulation, complotisme etc.
    Son apparition dans le contexte de l’affaire Benalla-Macron devrait calmer les dernières ardeurs de la voletaille journalistique et fonctionner comme un sifflet de fin. Pas question de laisser transformer un coup de sémonce en une crise durable. La marionnette Macron est reprise en main et doit pouvoir servir au moins encore 4 ans.

      +8

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    • R.C. // 06.08.2018 à 20h22

      @ Volodia
      C’est pas faux.
      A ceci près qu’un certain nombre des commentateurs (journalistes, politiciens, parlementaires) qui ont eu l’occasion d’entendre les témoignages des protagonistes de cette « affaire Benalla) savent très bien qu’ils n’ont pas pris leurs infos auprès du Kremlin, ni même, souvent, ne sont le moindrement russophiles. Et donc pourraient regimber devant les injonctions oligarques à enterrer progressivement l’affaire.
      Une fois que le lièvre est levé, difficile d’arrêter la chasse !
      La commission du Sénat, au vu de ses constats, ne va pas s’interrompre en si bonne voie.
      Quant aux participants de la commission de l’A.N. (à la notable exception des » godillots » qui s’y sont couverts de lâcheté et de ridicule), ils risquent de n’avoir pas envie d’abandonner une traque qui révèle à chaque pas des embrouilles fumeuses tout autant que des copinages et des coquinages.
      Le citoyen de base se laissera-t-il, une fois encore, endormir, lui, par les dénégations alambiquées des « casques blancs » de la macronosbirie ?

        +4

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  • wesson // 06.08.2018 à 22h39

    Un excellent dynamitage de l’étude en question vient d’être faite sur un fil twitter par Yann bisiou, un Maître de conférences en droit privé.

    https://twitter.com/yannbisiou/status/1026448626036473858

    un véritable chef d’oeuvre de ratatinage !

      +2

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  • Jan Huss // 07.08.2018 à 21h00

    Est-ce que « Van der Biest » ne voudrait pas dire, en flamand, « De la Bête » ?

    Quoiqu’il en soit, personne ne semble s’inquiéter de ce que Van der Biest se vante d’avoir « identifié les 5000 personnes qui partageaient le plus le contenu de RT et de Sputnik ».

    De quel droit? Par quels moyens? Légaux? Extra-légaux?

    Seulement les « tweeters’, ou … est-il permis de demander si lui-même ou ses amis auraient eu accès à d’autres systèmes de communication privés, grâce à des moyens qui auraient été fournis par … qui ?

    Et qu’ont-ils fait des identités de ces 5000 personnes? A qui ont-ils pu éventuellement retransmettre les données?

    Pourrait-ce s’agir d’un comportement illégal s’étalant en toute impunité?

    Juste quelques petites questions qui semblent se poser d’elles-mêmes, comme ça …

      +3

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    • Marie Colin // 08.08.2018 à 23h28

      oui ce sont des questions TRES intéressantes !
      Perso, je me suis tenue à l’écart desdits « réseaux sociaux » quels qu’ils soient, et ça n’est pas en lisant les extraits signalés ici que ça me fera changer d’avis…

      Ce qui me stupéfie, c’est qu’un « chercheur » s’offusque de ce que la plupart des comptes twitter soient ouverts sous pseudo : imagine-t-il donc, le benêt, que tout un chacun ait envie de se dénoncer de son plein gré auprès des espions GAFA ???
      Et pourquoi ne pas nous obliger à arborer une étoile rouge « russophile », tant qu’on y est ?
      Voici qui en dit long sur le sérieux du personnage – en plus de l’inanité de sa pseudo étude !

      Quant au fait de se déclarer « ONG » pour accomplir certaines basses besognes, cela fait quelques années que je n’ai plus d’illusions sur la confiance qu’on peut accorder, entre autres – à Transparency Int’l ou Amnesty (dont je suis partie), quand on voit par qui ils sont financés – qui les amène à prendre des positions scandaleuses, que j’ai constatées sur des sujets sur lesquels je m’informe sérieusement depuis des décennies pour certains !!!!

        +2

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  • Bilwis // 08.08.2018 à 08h00

    C’est fou le nombre de sujets qu’il ne faut plus toucher sous peine de tomber dans un trou sans fond. Si vous critiquez Israël, vous vous retrouvez dans la case « antisémite ». Si vous émettez des doutes sur le déroulement de 9/11, vous tombez dans la catégorie « complotiste ». Si vous vous interrogez sur l’origine humaine du réchauffement climatique, vous appartenez à « payé par les pétroliers ». Si vous critiquez la politique de Mme Merkel, vous êtes « germanophobe ». Et voila qu’on crée sous nos yeux une nouvelle cellule matelassée: « russophile ».
    C’est extrêmement inquiétant, mais pas nouveau. Au Moyen Age, on utilisait l’association au Diable. On a ainsi diabolisé les hérétiques, les juifs et enfin les femmes. La méthode est simple: définissez une menace, un ennemi; toute personne que vous lui associerez sera marginalisée, évincée, maudite. Cela évite tout débat, toute curiosité. Vous aurez sauvé du doute le troupeau central…

      +5

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  • 666informer // 09.08.2018 à 23h28

    Il y a quelque chose de très inquiétant,par-delà la réalité de ce scandale d’Etat (un président naufragé d’une tempête dans un verre d’eau ?),c’est la nécessité pour un citoyen français curieux d’actualité (et leur nombre est conséquent)de recourir à des sites d’information étrangers (sputniknews,Russia Today…etc il y en a d’autres)pour approfondir l’info.Je voudrais dire au passage combien j’apprécie le travail des journalistes de ces sites d’information qui n’hésitent pas à donner la parole à des experts/spécialistes (on les appellera comme on voudra)que l’on ne voit malheureusement pas ou plus sur d’autres chaînes d’information.En effet les médias français ont fait l’objet d’une véritable épuration au cours de ces 10/15 dernières années au point de ne toujours livrer qu’un seul point de vue.Ce point de vue doit systématiquement être atlantiste,européiste et néolibéral.Tout ce qui n’est pas conforme à cette vulgate débilitante et inintelligible est écarté,tu et mis au placard.Face à cette situation d’une incroyable misère le rôle de ces sites d’infos tels que mediapart,russia today,sputniknews ainsi que Le Média (le dernier né)est décisif.Merci à M.Jacques Sapir pour nous éclairer et proposer des issues.Merci à vous,sincèrement

      +2

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