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18.août.201818.8.2018
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[RussEurope-en-Exil] La catastrophe de Gènes, l’Union européennes et la crise de sous-investissement que connaît l’Italie, par Jacques Sapir

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La catastrophe de Gènes, l’effondrement du pont Morandi, a bouleversé l’Italie et, au-delà, a choqué profondément la population française. L’écroulement d’une infrastructure de cette sorte pose d’innombrables questions. Tout d’abord, comment une telle catastrophe est-elle possible ? Des dizaines de millions d’automobilistes empruntent tous les ans ces grands ouvrages d’art. Comment se fait-il que l’entretien ait pu être aussi défectueux ?

Ce n’est pas la première fois qu’un accident de cette nature. Rappelons-nous la catastrophe de Brétigny en France. Au-delà, des catastrophes ferroviaires en Belgique et en Grande-Bretagne ont montré le délabrement des infrastructures. En Italie, ce ne sont pas moins de 11 ponts qui se sont effondrés depuis ces cinq dernières années. Sans préjudice d’une étude plus exhaustive, il faut revenir sur cette catastrophe qui a causé au moins 39 morts.

 

1 – De quoi le pont Morandi est-il le symbole ?

Le pont Morandi, mis en service en 1967, était à l’époque un ouvrage d’art audacieux. Mais, sa conception impliquait qu’il vieillirait mal, et les études menées à l’époque ont sous-estimé ce problème[1]. L’autoroute à laquelle il appartient fait partie des autoroutes privatisées, ou plus précisément cédées en concessions, en 1999, à l’impulsion de Romano Prodi, Président du Conseil de mai 1996 à octobre 1998 et de Massimo D’Alema qui lui succéda, deux hommes politiques du centre-gauche. La concession de l’autoroute Milan-Gènes a été accordée en 2007 au groupe Benetton soit sous le gouvernement de Silvio Berlusconi. Cette privatisation s’est faite dans des conditions discutables. Ainsi, le contrat de concession ne fut jamais rendu public et il est même couvert par le secret d’Etat[2].

Symbole donc de cette mise en concession des infrastructures autoroutières, la situation du pont Morandi est complexe. La société concessionnaire (jusqu’en 2038) est Autostrade Per l’Italia une société qui est la propriété à 88% du consortium Atlantia[3]. Ce consortium détient près de 50% du réseau autoroutier de l’Italie, et de nombreuses autres infrastructures (dont les aéroports de Nice et de Cannes en France). Ce consortium a lui-même une structure de propriété assez complexe.

Graphique 1

Structure de la propriété

Près de 45,5% des actions sont sur les marchés financiers. Sur les 54,5% restant, le principal actionnaire est Sintonia (Edizione) qui appartient à la famille Benetton. Cette dernière est donc bien la responsable en dernier ressort.

Par ailleurs, Atlantia a acquis des sociétés en France, en Pologne, au Brésil et en Inde, ainsi que, récemment, en Espagne. Elle a ainsi acquise le groupe espagnol Abertis qui a nommé comme l’un de ses directeurs en novembre 2016 M. Enrico Letta, qui fut le Président du Conseil italien en 2013-2014[4].

La confusion des genres est ainsi évidente entre le monde des affaires (la famille Benetton), les banques et l’élite politique italienne. Mais, au-delà de cette collusion, on voit apparaître la responsabilité de l’UE qui a fait de multiples pressions, directes (au nom de la sacro-sainte concurrence) ou indirecte (en pressant l’Italie de réduire son déficit) pour que l’on arrive à cette situation où les autoroutes sont, de fait, en gestion privée, et cela dans des conditions d’opacité peu communes.

 

2 – La place d’Autostrade Per l’Italia dans le « système » Atlantia

Si l’on regarde de plus près les comptes d’Autostrade Per l’Italia on constate que cette société a fait des profits très importants. Des profits que l’on peut même trouver excessifs. Que l’on en juge :

 

Graphique 2

Bilan d’Autostrade Per l’Italia

Années 2016 et 2017

Source : https://www.autostrade.it/documents/10279/4408513/Relazione_finanziaria_annual_ASPI_2017_completa.pdf et https://scenarieconomici.it/quanto-super-guadagna-autostrade-per-litalia-rispetto-alla-gestione-anas-leggete-e-divertitevi/

 

On constate que ce que l’on appelle l’EBIT (soit Earnings Before Interest and Taxes) ou Revenus avant le paiement des intérêts et des impôts représente, en % de recettes pour 2016 pas moins de 49,3% et pour 2017 environ 48,5%. Autrement dit, cette société dégageait une somme d’argent extrêmement importante qui, une fois les impôts et les intérêts payés, pouvait être supérieur au milliard d’euros, soit près de 25% du chiffre d’affaires d’environ 4 milliards en 2017. Autrement dit, Autostrade Per L’Italia était ce que l’on appelle vulgairement la « machine à cash » du consortium Atlantia.

Comment pouvait elle jouer ce rôle ? Quand on regarde le bilan d’API on constate qu’elle dépensait très peu pour l’entretien des autoroutes : en 2017 seulement 85 millions d’euros[5]. Il semble bien, de plus, que les coûts d’entretien soient beaucoup plus élevés dans le secteur privé que dans le secteur public.

On en arrive à une première conclusion : API a sous-entretenu le réseau dont elle avait la responsabilité, afin de pouvoir payer grassement ses « propriétaires », soit la société Atlantia qui utilisait cet argent pour se livrer à de nouvelles acquisitions à l’international. Compte tenu du fait qu’API appartenait à 88% à Atlantia, la responsabilité de cette politique, qu’il faut bien appeler de catastrophique au vue de la tragédie du pont Morandi, repose en réalité sur Atlantia. Et, cette société appartenant de fait à la famille Benetton, via l’actionnaire majoritaire d’Atlantia qui est la société Sintonia, c’est sur les propriétaires de Sintonia que doit retomber le blame.

 

3 – Une situation générale en Italie

De fait, cette situation ne fait que mettre en lumière la tragique réduction des investissements, qu’ils soient publics ou privés, que l’Italie connaît depuis 2008, soit depuis la crise de 2008 mais aussi depuis le gouvernement de Mario Monti à partir de 2011.

 

Graphique 3

Situation des investissements en Italie

Source : Base de donnée du FMI et Compte Publics Territoriaux Italiens, Rome, n°4/2017. http://www.agenziacoesione.gov.it/opencms/export/sites/dps/it/documentazione/CPT/Temi/Temi_4_Rapporto_CPT_2017.pdf

 

Les investissements, qui augmentaient régulièrement depuis 2000, ont été victimes tout d’abord (et comme dans de très nombreux pays) de la crise financière de 2007-2009, puis, de la politique d’austérité imposée par les gouvernements de centre-gauche, sous la pression de l’Union européenne. Si la chute des investissements publics est moins spectaculaire que celle du total des investissements, elle est importante néanmoins. L’Italie investit moins (en 2011-2015) que ce qu’elle investissait en 2000.

C’est le résultat tant des pressions de l’Union européenne qui, sous le prétexte de la concurrence, poussent à la privatisations des infrastructures (comme avec le cas des barrages en France), d’une politique budgétaire inepte, menée elle aussi sous la pression de l’UE mais aussi de la BCE, tant pas les gouvernements de centre-gauche que de centre-droit, et d’une logique de financiarisation que l’on voit parfaitement à l’œuvre dans le trio API-Atlantia-Sintonia.

La catastrophe du pont Morandi montre, une fois de plus après les nombreuses catastrophes similaires qui se sont produites depuis ces dernières années, que cette politique de sous-investissement produit des résultats criminels.

 

Notes

[1] http://www.lastampa.it/2018/08/17/italia/ignorati-i-dossier-delluniversit-piloni-deformi-e-cavi-ossidati-m74lzXn9Y9i1tNKlFYYfLM/premium.html

[2] https://www.ilfattoquotidiano.it/2018/08/16/ponte-morandi-costi-benefici-e-modalita-della-revoca-ad-autostrade-ma-gli-accordi-siglati-con-i-concessionari-sono-top-secret/4561884/

[3] http://www.atlantia.it/en/operations/italian-motorway-operations

[4] https://www.abertis.com/en/press-room/press-releases/914

[5] https://www.autostrade.it/documents/10279/4408513/Relazione_finanziaria_annual_ASPI_2017_completa.pdf, p. 38.

Commentaire recommandé

yack2 // 18.08.2018 à 07h02

Je ne comprends pas qu’au seul énoncé du mot privatisation nous ne sortions pas les fourches.
Depuis 30 ans nous sommes pillés; du mieux disant culturel (les télés), aux banques, au gaz, à l’électricité ,aux autoroutes etc ,donnez moi un seul cas ou nous ayons été gagnant,UN!
Nous avons payez pour les avoir, nous sommes raquetés pour les utiliser et ils se gavent sur notre dos. P…. y’en a marre!

187 réactions et commentaires

  • yack2 // 18.08.2018 à 07h02

    Je ne comprends pas qu’au seul énoncé du mot privatisation nous ne sortions pas les fourches.
    Depuis 30 ans nous sommes pillés; du mieux disant culturel (les télés), aux banques, au gaz, à l’électricité ,aux autoroutes etc ,donnez moi un seul cas ou nous ayons été gagnant,UN!
    Nous avons payez pour les avoir, nous sommes raquetés pour les utiliser et ils se gavent sur notre dos. P…. y’en a marre!

      +235

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    • Artiste // 18.08.2018 à 10h04

      La sncf 30 milliards de déficit bel exploit du service soit disant public.57% du pib englouti par l’etat Et des millions de chômeurs,vous voulez encore plus d’etat Allez au Venezuela , la Russie n’existant plus ni l’Allemagne de l’est ,la Corée du Nord vous tend les bras.

        +7

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      • Laurent // 18.08.2018 à 10h27

        J imagine que vous pensez que c’est les gentils actionnaires qui vont réduire et/ou payer le déficit n’est ce pas ?

          +50

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        • Laurent // 18.08.2018 à 10h42

          De plus votre comparaison au PIB est complétement farfelue, autant comparer le montant du crédit de votre maison à votre revenu annuel. Ça doit dépasser un peu de votre PIB j’imagine…

            +47

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      • Karim Wilmotte // 18.08.2018 à 12h57

        Parce que la SNCF doit financer le réseau (en partie), et a dû financer l’investissement TGV.
        Parce que la SNCF a servi a créer une demande solvable pour Alstom.

        Par ailleurs, les entreprises de chemin de fer avant la nationalisation et la fusion étaient largement surendettée.

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        • Haricophile // 18.08.2018 à 18h31

          « Par ailleurs, les entreprises de chemin de fer avant la nationalisation et la fusion étaient largement surendettée. »

          C’est d’ailleurs pour ça qu’on les a nationalisées. Au Japon ou le chemin de fer est essentiellement privé et marche très bien, il est très encadré par l’état et financé par l’état pour les parties impossibles a rentabiliser. Le 100% privé ne marche pas nulle part si on considère le réseau dans son ensemble et non pas la partie la plus rentable au moment le plus rentable et en oubliant les coûts annexes (infra…).

          Ça serait bien qu’on n’oublie pas que l’automobile et le transport par camion est très massivement subventionné par l’infrastructure (le transport par camion sans route, euh….), et on ne dit pas que le transport automobile est un service public massivement déficitaire, et pourtant il nous coûte un pognon dingue même quand on est piéton !

          Le libéralisme c’est l’art du mensonge, du sens unique, du 2 poids deux mesures, et de l’omission, de la prédation, de l’intérêt personnel au détriment de l’intérêt général, du court terme au détriment du long terme, de la prédation porté comme « création », et de l’irresponsabilité totale. Même son nom est un mensonge.

          Le jour ou on n’acceptera plus les société anonymes avec la déresponsabilisation totale des crimes commis en leur sein, le libéralisme sera mort.

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          • Le Minotaure // 18.08.2018 à 20h25

            Par ailleurs au Japon c’est l’Etat qui a repris la dette gigantesque créée par le développement du Shinkansen (le TGV japonais) au moment de la privatisation. Bref le contribuable a payé de magnifiques trains et le développement d’un excellent réseau, avant de donner les clés au privé.

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          • Pascalcs // 19.08.2018 à 16h34

            Je rajouterai à votre commentaire que les tarifs pratiqués au Japon par Japan Railways ou par la ste opérant les Shinkansen sont sans commune mesure avec les tarifs SNCF dont on se plaint déjà de la chereté. Par ailleurs, au Japon, les budgets de réparation et d’entretien des rames en conséquence du vandalisme sont probablement une fraction de ce qu’ils sont en France ou règne l’incivilité et l’absence de respect pour le bien public. Et ce n’est sans doute pas la privatisation qui changera quoi que ce soit à cette attitude perverse et impunie d’une fraction de la population en France. Hélas.

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            • ty89 // 19.08.2018 à 20h01

              Finalement je commence a penser que la dégradation des infrastructures public par la délinquance n’est pas un si gros mal. Au final, puisque tout ce qui est public sera voué au grand bradage général et que, au final, c’est les milliardaires qui rafle la mise. Le fait de dégradé les infrastructures permet de leur laissé une moins grosse part du bénéfice.

              En exagérant un tout petit peut on pourrai même penser que si les autoroutes avais était énormément vandalisé et dégradé alors elle n’aurai peut être pas été intéressante pour ces même milliardaires et qu’elles n’aurai peut être pas été vendu…

              Oui oui dans notre monde il faut penser a l’envers…

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            • tototoro // 24.08.2018 à 01h20

              Enfin, le Shinkansen commence à être un peu vieux et n’a pas été mis à jour depuis des lustres. Il vaut mieux comparer le réseau chinois, qui est au top aujourd’hui, le seul pays au monde avec des sections à vitesse commerciales dépassant les 400Km/h, et surtout commencé en 2008, aujourd’hui le plus plus grand réseau TGV au monde et le plus confortable.

              Leurs trains sont un mélange de technos japonaises et européennes, avec l’ajout de technos maisons et franchement je n’ai jamais pris de trains aussi confortable. toujours dans le sens de la marche (sauf demande pour conf, les sièges sont pivotables), ils sont très inclinables et on a vraiment la place pour les jambes, on se sent donc bien pour somnoler. Il n’y pas de bruit, pas de vibration, on ne sent pas l’accélération ou la décélération et on se retrouve pourtant très rapidement à 300km/h sur tout un tas de ligne sans s’en rendre compte. C’est pourtant du 100 % public, et des tickets restent compétitifs pour les passagers par rapport aux autres moyens de transports.

              Il faut dire que c’est un cas particulier la Chine, des villes de plusieurs dizaines de millions à foison, ce qui mêlé au tarif bas, rend le réseau…rentable. Entre perdre 1 à 2h pour aller à l’aéroport, avoir 1h30 de plus à attendre pour la fouille + l’enregistrement, et reperdre 1h 2h pour retourner au centre ville suivant (sans compter autres problèmes, ou quand on veut aller dans une petite ville sans aéroport) et prendre le tgv en centre ou bordure de ville, et arriver dans l’équivalent de l’autre ville en 1 ou 2h, c’est quand même pas mal. Plein de petites villes sont également desservies par les TGV plus lents (200 à 250km).

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      • clauzip12 // 18.08.2018 à 18h33

        Allez y l’artiste…les yeux bandés!
        Le Vénézuela est tout simplement l’objet d’une agression,le peuple paye dans sa chair le boy cot des USA.
        Toute la maffia auteur de 4 coups d’État est en cours de créer une crise humanitaire en coupant les vivres et les médicaments pour faire du pognon d’une manière criminelle;
        Certes le gouvernement n’a pas géré parfaitement mais la situation actuelle n’existerait pas sans le blocus des USA,Colombie et autres vassaux .
        Le Vénézuéliela doit tomber pour donner aux américains la gestion mondiale complète des hydrocarbures.
        Vous ne vous étonnerez pas de payer dans qqs mois le litre de carburant 2 € puisque vous soutenez l’agression de ce pays riche potentiellement mais pauvre grace l’extérieur!

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      • georges glise // 18.08.2018 à 19h33

        l’état a contraint la sncf à faire du tout tgv, depuis plus de 40 ans. ce n’est donc pas le déficit de la sncf, c’est le déficit de l’état!

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      • leprolo AUSSEUR Robert // 18.08.2018 à 23h35

        C’est yack2 qui a raison . Il faut partir d’exemples Les logements sociaux amortis en une quinzaine d’années , loués , pour les plus anciens depuis + de cent ans = Amortis combien de fois = Aux profits de qui ? Toutes les institutions : retraites , retraites complémentaires ……..et bien d’autres exemples pourraient être cités , sans que la contradiction argumentée n’y change rien ! Que de fric transféré aux profits des cadres , entre autres …..Nous pourrions continuer ainsi …..Mais une majorité de l’électorat ne prend plus part aux votes et les élus représentant des minorités sont « envoyées  » aux pouvoir pour y faire tout sauf de la prise en charge des intérêts collectifs au nom des principes : Liberté , Egalité , Fraternité ! Je ne développe pas : toutes ces grèves , surtout du monde ouvrier = Avec : uniquement à la clef des majorations de salaires toujours en % et des avantages sociaux hautement hiérarchisés ……..Il ne faudrait majorer les salaires , suites aux grèves qu’aux profits des grévistes !

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      • xavier37 // 19.08.2018 à 08h59

        Bravo, l’artiste, le commentaire qui tue un éventuel débat sur un sujet important. De quelle couleur politique étaient les victimes du viaduc de Gêne?

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      • Pascalcs // 19.08.2018 à 16h54

        Vous oubliez la Chine. Les trains « nationalisés  » fonctionnent comme des horloges suisses, sont propres, modernes, rapides et sûrs. Idem pour les métros. Rien de privatisé la bas dans ce domaine mais un état qui gère et finance le tout pour le bien public. À l’inverse de la camelote anglo saxonne libérale de gestion des services publics qui infeste désormais les cerveaux parfaitement formatés de notre incestueuse classe dirigeante.

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      • Chelmi // 19.08.2018 à 21h52

        Belle cagade que vous nous pondez là !
        Les autoroutes françaises fonctionnaient très bien avant leur privatisation, et nous n’étions pas en Corée du Nord !
        De grâce, arretez ce discours du genre : « si vous êtes contre les privatisations, vous êtes un disciple de Pol Pot »

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      • pucciarelli alain // 20.08.2018 à 08h39

        En terme d’intelligence économique et politique, vous êtes de toute évidence un « artiste », et vous méritez les félicitations pour la sagacité de vos raisonnements.

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      • pucciarelli alain // 20.08.2018 à 08h40

        A « Artiste »
        En terme d’intelligence économique et politique, vous êtes de toute évidence un « artiste », et vous méritez les félicitations pour la sagacité de vos raisonnements.

          +1

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      • ouvrierpcf // 20.08.2018 à 11h13

        la sncf en déficit ah bon ? non le chiffre d’affaires est en excédent( la sncf rend de l’argent à l’état tous les ans )
        mais oui le titre de transport que vous payez sert à indemniser les fonds financiers qui se gavent sur l’endettement enfin les prêts bancaires contractés depuis 1978 sous GISCARD (l’emprunt GISCARD ) pour le 1er TGV PARIS LYON (nota il fut entièrement rentabilisé en 1990) Mais les taux de remboursement eux s’accroissaient à vitesse TGV
        ainsi pour 100francs dépensés ou accordés en 1978 la SNCF remboursa 179francs et continue de rembourser
        un même système est en place pour la ligne PARIS BORDEAUX avec les PPI plan privé investissement ou les concessions dureront 99ans!!

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      • l’illétré // 22.08.2018 à 11h19

        Si la SNCF n’avait pas à supporter les charges indues que lui impose l’Etat (tarif réduit, etc…, etc..), et si la SNCF pouvait agir suivant ses intérêts et non pas à l’obligation des ordres de l’Etat, dans des travaux pharaoniques (exp : la nouvelle ligne vers Bordeau exigée par les politiques en fonction de leurs intérêts électoraux, les gares TGV inutiles au milieu des champs de betteraves, et d’autre), je pense que la SNCF aurait de meilleurs résultats. Je ne dit pas qu’il ne soit pas nécessaire d’améliorer la gestion, mais de la, à tout abandonner au privé. Pourquoi avoir obligé la SNCF à acheter des dizaines trains de banlieue chez  »Bombardier », entreprise canadienne et non pas chez Alstom entreprise française ? (et aprés dire que Alstom Transport n’est pas rentable et la brader aux allemand. etc…, etc…, etc…
        En ce qui concerne d’autres secteurs, on pourrait les prendre les uns aprés les autres, il est préférable que ce soit l’Etat qui s’en charge : les barrages électrique, les aéroports, les autoroutes, les centrales nucléaires (vous imaginez, les centrales entretenues par une entreprise privée, intéressée que par le rendement financier et les dividendes). Si vous voulez saisir ce qu’il se passe dans notre économie, vous pouvez aller sur le site upr.fr, et
        vous comprendrez que ttes ces privatisations viennent des ordres de Bruxelles qui par les traités TFUE et TUE sont en train de détruire notre industrie. Bonne lecture, et vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas. Au plaisir de votre réponse.

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    • Patrick // 18.08.2018 à 10h07

      exemple des banques nationalisées :
      Vous vous souvenez du Crédit Lyonnais sous le contrôle de l’état , et le gouvernement qui joue avec ? ça nous a coûté combien ?
      Electricité : monopole EDF ( avec toutes les lois qui vont bien ) , à combien s’élève l’endettement du bouzin ? et le fric à sortir pour démanteler les centrales.

      Autoroutes : incapacité de l’état à comprendre où est son intérêt , les gouvernements préférant le fric à court terme pour boucher les trous qu’ils ont fait.

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      • Fritz // 18.08.2018 à 10h14

        Dans le cas du Crédit Lyonnais, l’État a laissé faire, au nom de « l’autonomie de gestion », prélude à la privatisation.

        Vous vous souvenez des subprimes, et des banques privées qui ont joué avec ?
        Ça nous a coûté combien ?

        @Artiste (chapeau l’)
        Avez-vous médité sur cette corrélation : la France a connu une forte croissance durant les Trente Glorieuses, à l’époque (1945-1975) où son économie était dirigée, pilotée, planifiée par l’État ; bref, selon vos termes, à l’époque où l’économie française était quasiment russe, est-allemande, vénézuélienne, nord-coréenne ?

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        • Patrick // 18.08.2018 à 10h43

          À l’époque la dépense publique ne dépassait pas 30% du PIB , et à part pour quelques grandes industries les gouvernements étaient très libéraux.
          Bon après il y a eu le premier choc pétrolier , les gouvernements ont fait de plus en plus de déficit et la dépense publique atteint des sommets.
          On a glissé doucement vers le socialisme et la faillite.

            +4

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          • Feyd // 18.08.2018 à 11h04

            Bonjour, que pensez vous de :
            – l’accord sur la cession des autoroutes italiennes soit classé secret défense ?
            – qu’EDF doit vendre à prix coutant son électricité à ses concurrents ?
            – qui a endetté la SNCF a des fins politiques ?

            De façon générale, le principe est toujours le même :
            – des politiques endettent volontairement les entreprises détenues par l’etat
            – ensuite, ils nous expliquent qu’il faut faire des économies
            – ils suppriment des postes et les investissements
            – le service se dégrade
            – les utilisateurs se plaignent
            – on privatise en expliquant que le privé fera mieux….

            A votre avis, qui va payer les dommages et intérêts et la reconstruction du pont ?
            J’ai ma petite idée sur le principe du « on privatise les bénéfices et on nationalise les pertes «

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            • Patrick // 18.08.2018 à 13h07

              – l’accord sur la cession des autoroutes italiennes soit classé secret défense ?
              tout simplement intolérable ! la mis en concession des infrastructures ne présente pas vraiment d’intérêt pour l’état et les citoyens ( sauf pour faire du fric à court terme ), mais quand c’est secret ça sent la connivence et la corruption à plein nez

              – qu’EDF doit vendre à prix coûtant son électricité à ses concurrents ?
              Stupide , c’est de la « mise en concurrence  » vue par des fonctionnaires, c’est comme subventionner les énergies renouvelables. Chacun produit et vend selon ses coûts , si c’est pas rentable il faut arrêter.

              – qui a endetté la SNCF a des fins politiques ?
              C’est l’éternel problème du service public , les choix sont clientélistes et électoralistes. Quand quelqu’un dépense l’argent d’autrui pour fournir un service à quelqu’un d’autre ( tout en prenant sa part au passage ) on peut être sur que ça va être la cata.

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            • Le Minotaure // 18.08.2018 à 20h39

              La part des dépenses publiques dans le PIB a augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE. Ca n’a rien à voir avec le « socialisme », mais avec le fait que l’Etat prend le relais d’une demande défaillante dans une situation de stagnation prolongée. En France la tendance a été plus lourde qu’ailleurs, mais dans les pays « libéraux » où la progression des dépenses publiques a été moins rapide, c’est l’endettement privé qui a battu des records.

              Ce n’est pas le % des dépenses publiques dans le PIB qui fait le « socialisme », mais 1) le contrôle effectifs des moyens de production par l’Etat 2) Le contrôle de l’Etat par les salariés. Du point de vue du premier critère, le contrôle de l’Etat sur l’économie était infiniment plus prégnant dans les années 1945-1975 (contrôle des prix et planification). Je met à part les nationalisation de l’époque Mitterrand puisqu’elles avaient pour but de restructurer des grands groupes avant de les brader au privé.

              Du point de vue du deuxième critère, l’économie française n’a jamais été « socialiste » même à l’apogée de la planification. Pas plus que les Etats Unis de l’époque du New Deal ou l’Italie Mussolinienne. Dans chaque cas, la planification n’empêchait pas un contrôle de l’économie par des grands groupes privés.

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            • Robert // 19.08.2018 à 07h18

              Observez ce qui se passe actuellement à Air France : blocage des négociations salariales avec le personnel mais salaire du nouveau PDG multiplié par trois ! « On » est en train de faire pourrir la situation : au bénéfice de qui ? De ceux qui ne manqueront pas de racheter la société conduite à la faillite dans quelque temps…

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            • step // 20.08.2018 à 10h27

              @Patrick

              « . Chacun produit et vend selon ses coûts , si c’est pas rentable il faut arrêter. ». Eh ben on est pas sorti de l’impasse écologique….

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          • ouvrierpcf // 20.08.2018 à 11h20

            de 1945 à 1957 a l’époque la dépense publique c’était 99 %des dépenses !!!
            c’est la CEE qui modifia (pour la France la Belgique l’Allemagne de l’Ouest le Luxembourg l’Italie les pays bas , le rapport investissement ce n’est en rien vers le socialisme en 1978 crise de l’échange des monnaies ( non convertibilité dollar or ) la SNCF par exemple a du emprunté vers les marchés financiers (taux de remboursement de 78% !!

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        • Patrick // 18.08.2018 à 10h46

          Crédit Lyonnais : non Mitterrand and co ont magouillé à fond.
          Pour la crise de 2008, la solution libérale était de laisser couler, la solution étatiste était forcément d’endetter les citoyens. Une fois de plus l’état était le problème.

            +3

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          • Laurent // 18.08.2018 à 11h01

            Comment dire, mais lol.
            Votre lorgnette est déréglée, la solution libérale ETAIT et est toujours de faire payer les citoyens et les clients…
            Nous avons d’ailleurs bien réglé ça en ne couvrant plus les dépôts de plus de 100 000€ si une faillite devait advenir.
            Pour le reste, casino open bar pour les actionnaires, on a rien réglé du tout.

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            • Fritz // 18.08.2018 à 11h05

              @Patrick : il y avait une solution intermédiaire, à la fois étatiste et libérale :
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Emergency_Banking_Relief_Act
              Durant cette suspension des banques (mars 1933), une commission avait fait le tri entre les banques qui méritaient de rouvrir et celles qui méritaient la faillite.

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            • Le Minotaure // 18.08.2018 à 22h30

              La « solution libérale » idéale, appliquée nulle part car complètement hors sol. Dans un système capitaliste dominé par les oligopoles, on ne laisse jamais couler le système bancaire car après c’est la guerre civile. Par contre le discours « libéral » (j’emploie ce terme entre guillemets vu les variétés d’idéologie qu’il recouvre) est bien pratique pour justifier la privatisation des services publics rentables… et la socialisation des dettes publiques ou privées.

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          • Geof’ // 18.08.2018 à 11h10

            @Pat’

            tu oublies que l’État, c’est les gendarmes qui viennent te chercher pour aller faire ’14-’18 (nolens volens), qui chargent contre les piquets de grève (les fainéants de chômeurs), qui accompagnent les huissiers…

            çàd l’instrument de la bourgeoisie, disons…des actionnaires.

            une organisation politique minimale est irréductible tant que l’humanité est grégaire par essence, car il est impossible de tous vivre sur une île déserte, c’est comme vouloir vivre en apesanteur (les cosmonautes ont des problèmes aux articulations dans l’espace + rayonnements solaires).

            de toute façon, le libéralisme comme tu l’entends est une utopie (la concurrence parfaite étant une illusion..mais..les illusions existent-elles ?), contrairement à la planification communiste qui est objectivement une option réaliste (j’anticipe : voir J Sapir à propos du système soviétique tel qu’il fut appliqué…des bras cassés, ces russes !!!). Si tu as des questions, j’ai les réponses…

            Geoffrey, neo-communiste belge invincible en idéologie

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            • Patrick // 18.08.2018 à 13h11

              ben oui , l’état remplit ses fonctions régaliennes ( police , justice, sécurité … ) , c’est quand il commence à vouloir tout diriger et planifier que les ennuis commencent.
              La catastrophe peut ne pas être imméditate , ça peut mettre quelques dizaines d’années . Je me souviens de ce documentaire des années 60 , dans lequel un haut fonctionnaire s’extasie de la politique d’aménagement de l’état en train de créer des milliers de logements HLM pour créer nos superbes banlieues .. concentrer la population dans des grands centres urbains.

              Il y a aussi eu la décision de concentrer l’industrie agro-alimentaire en Bretagne avec tout le développement de l’agriculture et de l’élevage intensif … au départ on se dit que c’est super mais le dégâts sont monstrueux 40 ans après.

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            • yann // 18.08.2018 à 13h24

              mon cher patrick, voudriez vous nous parler des élevages intensifs aux USA ? un modèle de gestion écologique libéral des plus parlant.
              pas bien loin du système soviétique.

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            • Karim Wilmotte // 18.08.2018 à 17h39

              « La catastrophe peut ne pas être imméditate , ça peut mettre quelques dizaines d’années . Je me souviens de ce documentaire des années 60 , dans lequel un haut fonctionnaire s’extasie de la politique d’aménagement de l’état en train de créer des milliers de logements HLM pour créer nos superbes banlieues .. concentrer la population dans des grands centres urbains. »

              Ben oui, les concentrés dans des bidonvilles était plus libéral.

              Par ailleurs, l’un des problèmes des banlieues françaises semble être qu’elles ne sont pas ou peu insérés dans les ensembles urbains.

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            • Patrick // 18.08.2018 à 21h00

              La concentration en HLM faisait suite à deux mouvement de migration !
              – des campagnes vers les villes
              – depuis les anciennes colonies à la demande des grandes industries pour concurrencer les travailleurs français ( ce que le PCF avait bien compris ), avec la complicité de l’état français , ce que Pompidou avait regretter par la suite.

              La solution libérale aurait été effectivement de ne pas faire financer par les citoyens ce mouvement de migration qui avait pour but de les concurrencer, donc pas de soutien et une vie de m… en France pour ceux qui viennent concurrencer les travailleurs , donc pas de concurrence et les industriels paient de meilleurs salaires.

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            • Olivier // 18.08.2018 à 23h23

              Mais mon gars (Patrick), le gouvernement, l’état, c’est pas nous (le peuple), c’est eux (ceux qui possèdent le capital)! Tant qu’on aura pas une vraie démocratie, c’est à dire un gouvernement par le peuple, pour le peuple, et que l’état ainsi contrôlé ne contrôlera pas les infrastructures et les moyens de production essentiels (le socialisme, quoi), on se fera arnaquer. La solution c’est la vrai démocratie, à tous les niveaux. En passant, le « libéralisme » tel qu’on le connaît (parce que l’idéologie est utopique) est complètement anti-démocratique!

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          • Pascalcs // 19.08.2018 à 17h17

            Vous avez raison. La vraie décision à prendre dans une logique capitaliste orthodoxe eut été de laisser tomber un certain nombre d’institutions financières en 2008. Ce sont pourtant les loups les plus libéraux qui se sont alors transformés, sous la panique, en moutons « socialistes » pour sauver « leur » système et construction. C’est à dire celle qui permet de contrôler et d’asservir les peuples et états sous le joug de la dette exponentielle. Ils étaient alors bien contents de trouver l’état pour les sauver et ce dernier ne fut pas dans leurs pattes mais contraint, le pistolet sur la tempe, d’ouvrir en grand et en accéléré, le robinet de la dépense publique au seul bénéfice de l’oligarchie bancaire. L’Islande, à son échelle, est le seul exemple d’une réaction saine, les responsables de ce désastre sans précédent sont en prison. Ce qu’aucun des pays gérés par des soit disant libéraux n’a été en position de faire. Et nous savons très bien pourquoi.

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          • step // 20.08.2018 à 10h44

             » la solution libérale était de laisser couler ».. C’est bien pour cela qu’aucun économiste se disant libéral en responsabilité ne l’a proposé sérieusement. Je vous vois venir avec le syndrome du caliméro en disant que tous les « vrais » libéraux ont été écartés au profit de crypto-communistes déguisés en libéraux. Un peu plus on verrait poindre le complotiste…. Quoi qu’il en soit, si le libéralisme n’est pas adapté à l’espèce humaine, votre intelligence serait plus intéressante si elle s’occupait des cas concrets qui sont devant nous plutôt que de faire le fier à bras en lançant des « solutions théoriques » dont les conséquences concrètes ne peuvent être calculées derrière un clavier.

              +1

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    • Touriste // 18.08.2018 à 12h48

      Bonjour,
      Vous avez raison c’est indéniable mais dès le premier coup de matraque sur le crâne, le premier jet de gaz lacrymo (pas le « poivre », le truc « pro ») dans les yeux, la première grenade de désencerclement dans les jambes ou la première balle en plastique dans la face, vous comprendrez pourquoi les fourches ne sortent pas aussi facilement.
      Les pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire ET médiatique sont dorénavant du même côté, celui d’une minorité pétée de thunes protégée par la classe bourgeoise et moyenne supérieure particulièrement cajolée.
      Les manifestations populaires aussi pléthoriques soient-elles ne changeront rien. Car elles seront réprimées (durement) et dénigrées (largement). Tout l’appareillage est en place pour ça et il a prouvé son efficacité plusieurs fois récemment.
      Face à leur mépris et leur dédain, il nous appartient de transformer notre légitime colère en rage froide, raisonnée, organisée, féroce et opportuniste.

        +32

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      • Yannis // 18.08.2018 à 16h29

        Un parti politique aurait pu réellement renverser cette tendance actuelle qui prône l’adoration des masques et des faux-nez – ou encore des criminels – par les citoyen(ne)s, et qui se confirme finalement à chaque élection présidentielle. [modéré] mais comme il ne faut en fait rien bouger de peur que tout s’écroule et que la société francaise se regarde réellement nue dans un miroir certainement peu complaisant…

        Tant que les apparences prendront le pas sur le fond, avec notamment cette religion de la communication partout et nulle part, avec des rapports humains qui deviennent avant tout commerciaux, les solutions ne se montreront pas. Faut-il le rappeler, les Francais se sont très bien adaptés à l’esprit du néolibéralisme et ses dérives sécuritaires, autoritaires voire fachos, sous la menace de la mondialisation et de la perte de leur niveau de vie et de leur pouvoir d’achat (encore relativement) décent si on le compare avec le Népal.. Il serait souhaitable, et même salvateur, qu’ils se désintoxiquent vite de cette mentalité.

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        • Haricophile // 18.08.2018 à 19h03

          9 milliards de dollars dépensé en 2017 dans le lobbying politique a ce que j’ai lu. Un sacré volant de corruption, 9 milliards rien que pour les politiques… difficile de lutter contre ça.

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      • leprolo AUSSEUR Robert // 19.08.2018 à 00h09

        Oui , Touriste ! La France d’en bas ( 55 % ), au sens des revenus de+ en + faibles rejointe de + en + par les couches moyennes : à cause , notamment , des majorations de salaires , uniquement calculées en pourcentages , depuis des décennies , accentuent les écarts de revenus = Donnant toujours bien + au détenteurs , détentrices des plus hauts salaires = La France d’en bas est majoritaire : Il suffirait qu’elle comprenne enfin que ses intérêts ne sont pas pris en compte par notre système politique actuel = Loin s’en faut . Suite aux grèves s’il y a majoration de salaires , il faut que seuls les grévistes en soient les bénéficiaires ! Oui , Sapir a raison , j’écris : aux chiottes l’Europe

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    • theuric // 18.08.2018 à 21h51

      On peut être artiste et ne pas comprendre l’économie.
      Par nature les services publics en réseau ne rapportent aucune plus-value, sont chers à la construction et mise en place, ainsi qu’en entretien, cerise sur le gâteau, si je puis dire, leur existence est nécessaire pour le bon fonctionnement de la société.
      Ce sont donc les impôts, proportionnels aux revenus, du-moins théoriquement puisque nos oligarques n’en payent que peu (que font-ils de leur argent après le premier milliard gagné?), qui doivent compenser le manque à gagner de ces services publics dû à ce que chacun, des plus pauvres aux plus riches, doivent en avoir l’usage, d’où le terme d’usagers.
      La privatisation posant la question logique du bénéfice que toute société privée doit dégager et, donc, de la hausse du prix de cet usage, il devient logique que les-dits services sortent de toute privatisation, mais aussi de tout système concurrentiel qui, lui, pose la question de la chute des prix d’usage et, dès lors, également, de celui de l’entretien.
      Seules les entreprises et les fabriques, les extractions minières et l’agriculture génèrent de la plus-value, quand un pays se déleste, comme la France et les U.S.A. par exemple (près de 40% aux U.S.A., calculé par mes soins: http://nouvelhumanisme.hautetfort.com/archive/2016/10/15/reflexion-mathematique-sur-le-pourcentage-de-chomeurs-aux-u-5861010.html ), de tout cela, alors l’état se ruine et les infrastructures se dégradent inéluctablement.
      C’est mécanique!
      Ce sont donc tous ceux qui sont porteur de cette idéologie mortifère qui sont responsables de ces morts, et il y en aura d’autres, beaucoup d’autres, infiniment plus que les attentats qui eurent et auront lieu en Europe.

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    • Françoise // 19.08.2018 à 07h26

      Vive le transport au vrai coût direct et induit (pollution, accident, maladies, esclavage) pour chaque usager (voiture, camion, train, avion) et pour toute la durée de vie des infrastructures. Vive la responsabilité de tous anonymes, politiques, actionnaires sur toute la durée de vie des infrastructures !
      Nous pourrons alors dire vive l’Etat, vive le ferroviaire, vive la relocalisation, vive le pleine emploi, vive le grand air, vive les papillons !

        +2

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    • Morne Butor // 19.08.2018 à 15h18

      La libéralisation du marché de la téléphonie a permis après plusieurs années à Free de casser les prix, mais il faut reconnaître que c’est l’exception qui confirme la règle.

        +0

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      • Tepavac // 19.08.2018 à 18h35

        Oui oui, mais ou est passée l’industrie gigantesque qui a permis ces réseaux de circulation de l’information jusqu’aux « satellites » de communication ?

        Sans ces supports pas freeee et c’est valable pour tous

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      • Patrick // 19.08.2018 à 20h50

        on a eu la même chose avec le transport aérien.
        Pendant des décennies le marché aérien français était réservé à Air France ( Air Inter ) , avec quelques miettes our des petites compagnies , et des tarifs exorbitants.
        Maintenant , on a les low-cost , moins chers et souvent plus pratiques que Air France.

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        • step // 20.08.2018 à 10h47

          …et une dette infrastructurelle et sur le vieillissement de la flotte qui enfle… qui enfle !
          bientôt les crashs façon pont italiens.
          On peut toujours faire des bénéfices en soldant l’avenir à moyen/long terme d’une entreprise. Le plus dur est de faire cela en ayant l’air brillant, mais force est de constater que certains arrivent à le faire…

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          • Patrick // 20.08.2018 à 18h10

            Pas du tout , les low-cost ont des appareils récents et en bon état, ils ont fait les bons choix.
            La flotte d’Air France est beaucoup plus vieille, manque d’investissements , mais pour une entreprise longtemps gérée par l’état ça n’a rien d’étonnant.

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    • Paul Atreide // 20.08.2018 à 11h16

      Les autoroutes sont sous bail, l’état est toujours propriétaire et veille à leur bonne tenue, en exigeant des société autoroutière de mettre les fond nécessaire à leur entretiens et sécurité

      je pense que les choses sont plus compliqué qu’une simple histoire de tout privatisation

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      • ouvrierpcf // 20.08.2018 à 11h37

        les autoroutes payantes sont soumises à péage individuel pour vous et moi ,collectif pour le yaourt que vous et moi achetons donc en fait ce sont les consommateurs qui paient tout; pour les bénéfices l’actionnaire privé est lui prioritaire et se priorise tout seul l’état veille ah bon ? en plaçant les radars ! c’est bien cela qui réduit les vitesses et encore regardez les poids lourds pour le reste quand il neige plus de 3cm vous restez en place sur vos autoroutes , , il a fallu un accident mortel d’autocars pour interdire les poids lourds pour les week end !! quand il y a des travaux sur les chaussées la vitesse est limitée des sorties sont condamnées et VOUS PAYEZ PAREIL c’est donc tout bénéfices encore pour l’actionnaire et là encore le consommateur paye une prestation amoindrie pour le même prix puis les travaux terminés les payages augmentent (beaucoup plus que l’inflation sinon c’est pas rentable (pour l’actionnaire )

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        Alerter
  • jean sur // 18.08.2018 à 07h51

    M. Sapir,
    Un grand merci pour cette excellente note bien documentée et très éclairante.
    Il faut s’enfuir au plus vite de cette prison des peuples qu’est l’UE, CQFD.

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  • Charles Michael // 18.08.2018 à 07h58

    Oui, mais ça c’est pas gentil pour nos bénets ultra libéraux.

    La situation est tellement la même en Allemagne (autobahns et ferroviaire) et encore pire au Grand pays Phare de la Civilization où les ponts s’écroulent avec fracas pendant que les trains chargés de pétrole de schiste déraillent et s’enflamment.

    Note: l’association des Ingénieurs en structures US et que 3.000 ponts sont dangereux et devraient être refaits, ils estimaient q’un budget de 3.000.milliards $ serait un minimum.

      +38

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    • Patrick // 18.08.2018 à 10h11

      oui, de partout les gouvernements négligent les travaux d’entretien parce que ça ne se voit pas et ça ne rapporte rien sur le plan électoral.
      Donc tant que ça tient on préfère laisser les travaux aux prochains élus.

      En ce qui concerne les ponts US , on peut supposer que les nôtres ont les mêmes problèmes , la structure en béton armé a une durée de vie limitée et on arrive au bout ( le cancer des ponts !! ).

        +7

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      • Kiwixar // 18.08.2018 à 10h21

        D’où la blague aigre-douce : « J’espère que les USA envahiront les USA et gagneront les coeurs et les esprits (win the hearts and minds) de la population locale en construisant des écoles, des hôpitaux, des ponts et des autoroutes… »

        De l’argent (ou de l’endettement)(ou de l’argent pas taxé sur les hauts revenus ou les paradis fiscaux), il y en a. Après, c’est un choix. Faut-il dépenser 2-3% de son budget en armement pour se protéger de « la menace russe »… ou bien investir en infrastructures et en services de santé qui seront sabotés par Vladimir Vladimirovitch et ses poupées vaudou pleines d’aiguilles?

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        • Pascalcs // 19.08.2018 à 18h51

          Absolument. Sous les menaces de Trump au dernier sommet de l’OTAN, l’Italie n’a pas moufté pour immédiatement s’engager à monter substantiellement son budget de la Défense Nationale (et financer par la même occasion l’achat des très onéreux F 35 qui engraissera bien le complexe militaro-financier US) alors que pour les services publiques, on se doute bien qu’il n’y aura plus un radis.

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      • Charles Michael // 18.08.2018 à 10h30

        Patrick,
        alors que le privé lui demande toujours plus de subventions, moins d’impots et de faire donc plus de bénéfices.
        et en Rance depuis plus de 40 ans la magie des privations, comme en UK, aux USA et en Italie c’est vachement bien.

        Ah, non juste le contraire dans cet article extrémement fouillé et documenté.
        vous avez lu l’article ? ou souffrez-vous de dissonance cognitive ?

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        • Patrick // 18.08.2018 à 11h55

          Il ne faut jamais subventionné quoi que ce soit , et surtout pas les entreprises privées.
          Par contre en limitant le périmètre de nuisance des gouvernements on peut avoir des budgets en équilibre et diminuer les impôts.

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          • Pascalcs // 19.08.2018 à 20h55

            Sans subvention aux US, le parangon du libéralisme, quasiment aucune industrie de l’armement n’existerait, ni l’industrie du bio-ethanol, ni celle du sucre qui ne pourrait concurrencer les productions cubaines ou brésiliennes, ni Tesla qui ne doit sa survie qu’aux subventions, et la liste est longue. Au final, penser que le monde puisse exister sans subvention est une vue de l’esprit. L’économie au sens de Ricardo ne fonctionne que sur le papier, l’humain n’ayant pas le comportement d’un gaz parfait.

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            • Patrick // 20.08.2018 à 18h15

              il y a longtemps que les USA ne sont plus un parangon du libéralisme , ils empilent les réglements , les taxes et sont soumis à une bureaucratie toujours plus invasive.
              – industrie de l’armement : complexe militaro-industriel , incapable de sortir une arme qui fonctionne mais qui pompe un max de fric dans les poches du contribuable.
              – Tesla !!! Musk est un génie , capable d’aller pomper un max de fric public pour une entreprise qui brûle son cash à grande vitesse , 700 millions de dollars de perte par trimestre , il faut le faire.
              – production de sucre ? je ne vois pas l’intérêt de la subventionner aux frais du contribuable.

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      • Karim Wilmotte // 18.08.2018 à 13h01

        « oui, de partout les gouvernements négligent les travaux d’entretien parce que ça ne se voit pas et ça ne rapporte rien sur le plan électoral. »

        Parce que le service au capital est plus important.
        Il faut que ça coûte le moins cher possible, dans une vision financiariste inhérente à la phase capitaliste que nous connaissons.

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        • Patrick // 18.08.2018 à 13h16

          Même pas , il faut nourrir la clientèle électorale et faire semblant de continuer à faire vivre un système à bout de souffle , il faut du pain et des jeux !!
          Comme les budgets ne sont pas extensibles à l’infini même avec des montagnes de dettes , il faut bien rogner sur les trucs moins porteurs électoralement , alors on met en péril la justice, la police , l’armée et les infrastructures.

          Le socialiste est le meilleur ami du financier.

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          • yann // 18.08.2018 à 13h28

            bonjour,
            c’est pas le socialiste le meilleur ami du financier, c’est la corruption.
            cordialement
            Yann

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          • Karim Wilmotte // 18.08.2018 à 14h27

            La baisse des impôts sur le capital est le meilleur ami du financier.
            Et ça creuse la dette publique, massivement.

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          • georges glise // 18.08.2018 à 19h52

            vous plaisantez je suppose: depuis que le ps avec hollande, valls et camba se sont ralliés au libéralisme et aux directives austéritaires de bruxelles, il n’y a plus de socialisme en france, macron et philippe conduisent une politique clairement de droite, c’est-à-dire libérale, qui correspond à peu près à ce que vous souhaitez!

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            • Patrick // 18.08.2018 à 21h11

              ah non !! leur politique n’a rien de libérale ,
              l’UE est une entité technocratique au-dessus des états .. de l’état , encore de l’état , toujours de l’état , de la réglementation et des taxes à n’en plus pouvoir ça n’a rien de libéral .
              le fait de prétendre virer 2 ou 3 fonctionnaires par-ci par-là n’a rien de libéral.

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      • clauzip12 // 18.08.2018 à 18h42

        L0 ,je constate l’ indécidabilité,sus au public,Etat…
        Dans l’UE les ouvrages d’art sont du ressort du privé puisque les autoroutes sont « privatisées »
        Je perçois à travers de ces remarques que certains laissent entre voir un grand plan public pour compenser l’incurie,non plus tôt le désintérêt du privé pour tout ce qui ne rapporte pas.

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  • Stella2b // 18.08.2018 à 08h00

    Hélas, ce n’est pas sous cette mandature que ce problème sera résolu ni tant que nous resterons sourds et aveugles.
    Il y a plus de gens dans la rue pour fêter la coupe du monde que pour dénoncer ce système mortifère. En 2022, les jeux olympiques: on va encore amuser la  » populace  » pour faire un écran de fumée..
    Combien de catastrophes et de morts faudra-t-il pour que nous sortions de notre torpeur et disions stop à ce libéralisme arrogant et destructeur?
    Laisser faire tous ces décideurs qui  » assument  » fièrement le mépris qu’ils nous témoignent?
    Tous les voyants sont au rouge et plus personne ne peut nier les évidences qui s’étalent sous nos yeux: la misère s’amplifie de manière inquiétante, la planète suffoque, toutes les espèces s’éteignent et une minorité tire les bénéfices indécents et inédits de cet écocide.

      +52

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    • Danielle VQ // 18.08.2018 à 12h31

      Je pense que vous êtes très optimiste (ce qui est en soi une bonne chose). Il y a encore beaucoup de personnes qui nient les évidences et je les rencontrent surtout dans la tranche cadres moyens et supérieurs. A ce propos je ressens la nomination du nouveau PDG d’Air France comme plutôt sulfureuse. Je fais peut-être un mauvais procès d’intention (c’est pas bien, ça).

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      • Ben // 18.08.2018 à 13h30

        La nomination du nouveau PDG d’Air France est logique. C’est un bras d’honneur du régime macronien aux salariés de la compagnie et aux Français en général. De même que Macron avait fait applaudir Benalla par ses ministres tout en mettant au défi ses opposants de « venir le chercher », aujourd’hui il dit encore qu’il nous emmerde. Il choisit un Canadien anglophone avec un salaire monstrueux pour démolir Air France. La suite des « réformes » sera du même tonneau. Ce type est probablement un pervers. Quant aux éduqués supérieurs ayant atteint un niveau social confortable, ils ont fait sécession : ils n’en ont rien à foutre de ce que pensent et subissent les classes sociales plus défavorisées. Le narcissisme de masse fait des ravages chez les 30% les plus aisés de la société. Ça ne tiendra pas, c’est évident. Mais avant qu’il dégage, Macron aura fait des dégâts.

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      • Wakizashi // 18.08.2018 à 15h56

        « Je pense que vous êtes très optimiste (ce qui est en soi une bonne chose). Il y a encore beaucoup de personnes qui nient les évidences et je les rencontrent surtout dans la tranche cadres moyens et supérieurs. »

        Je plussoie. Il y a toute une partie de la « classe moyenne supérieure » qui, soit ne se rend pas compte (de bonne foi) que la population française se paupérise (si si, ça existe et c’est même massif), soit n’en a juste rien à foutre parce qu’ils sont épargnés (ce en quoi ils ont bien tort parce que rien ne dit que dans le futur ils le seront toujours).

        Bref, comme toujours, au bout du compte on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes, au sens collectif du terme…

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      • Stella2b // 18.08.2018 à 16h26

        Hélas les cadres sont les outils de ce système: formatés dans leurs écoles avec les thèses libérales, ils n’imaginent même pas un autre monde possible. Ils n’ont d’autre choix que d’obéir aveuglément et dégraisser toujours plus pour engraisser des actionnaires..ouvrir les yeux serait trop douloureux et les obligerait à quitter leurs fonctions sur le champ. Dans une vie bien réglée, avec les crédits de la villa à rembourser et le train de vie qui va avec, point d’états d’âme possibles…Quand au nouveau PDG d’Air France, il va parfaitement coller dans le système Attila!

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        • Robert // 19.08.2018 à 07h24

          D’ accord avec vous. L’ égoïsme individuel engendre une impuissance collective sur le plan social et les « premiers de cordée » en sont les bénéficiaires. La dernière élection présidentielle a montré les limites de la démocratie dans notre beau pays !

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          Alerter
  • Roger // 18.08.2018 à 08h02

    « cette politique de sous-investissement produit des résultats criminels. »
    Le capitalisme est dans son essence « criminel »: n’est-il pas fondé sur le principe d’une appropriation par quelques uns d’une partie de la valeur ajoutée du travail du plus grand nombre? Ces catastrophes sont les révélateurs dramatiques d’une criminalité insidieuse, qui ronge non seulement les fondements de notre ecoosystème-terre, mais aussi les liens qui nous permettent de faire société.
    En expliquant les mécanismes de cette « arnaque », Marx et son oeuvre sont devenus les ennemis maudits des « élites » du capitalisme qui ont, elles, parfaitement compris ses analyses, et mis le paquet de propagande pour les ostraciser.

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  • Fabrice // 18.08.2018 à 08h23

    Là où je m’interroge c’est sur la vente inconsciente au vu de cet exemple de nos barrages hydroélectriques.

    Devrons nous attendre qu’un drame à la génoise advienne pour demander des comptes et s’assurer que les obligations d’entretien et de sécurisation sont bien accomplis ?

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    • lavalleiz // 18.08.2018 à 12h26

      Tant que les actuaires (désolé Olivier) calculeront que [probabilité d’occurrence des catastrophes] x [coûts des indemnisations des victimes et de leur familles] reste acceptable alors ce genre de drame ne peut que se multiplier.

      Le cynisme est un des outils que manie l’homo-œconomicus pour dormir paisiblement sur ses deux oreilles car rassuré quant à ses décisions rationalisées de la sorte, homo-œconomicus a sa conscience tranquille et l’assurance que ses investissements sont placés en couveuse pour qu’ils se développent au mieux.

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    • clauzip12 // 18.08.2018 à 18h50

      Pour ce qui concerne ces grands barrages,l’Allemagne n’a pas accepté cette directive et gardé tous ces barrages.
      Il faut aussi prendre en compte que ces plans d’eau sont des points centraux pour le tourisme^.
      Le privé profitera de ces acquistions pour créer de nouvelles contraintes financières pour les collectivités.
      Après le tour de force de Macron pour ce qui concerne Alsthom qui rend notre marine et notre filière nucléaire totalement dépendante des USA tout le négatif est possible si la population ne réagit pas.
      Macron a des dettes ,ces commanditaires attendent pour la cueillette!

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  • Emmanuel // 18.08.2018 à 08h25

    Merci pour cet Article, avec une information complémentaire: en achetant Avertis, Atlantia à « mis la main » sur les autoroutes du Nord et de l’est de la France et de Normandie, en mars dernier. Tous dans le même bateau !

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  • TC // 18.08.2018 à 08h29

    Pas besoin d’être une lumière en économie pour comprendre que les privatisations privent (ça ne s’invente pas !) l’Etat de ressources essentielles à la réalisation ou l’entretien des infrastructures du pays. Partout oú les pays pratiquent ces spoliations de la gestion du bien publique, on constate qu’il y a un sous-investissement structurel massif.

    Et plus l’Etat se désengagera, plus nous connaitrons de drames semblables à celui de Gênes. Il est temps de sortir de l’UE qui nous impose cette politique.

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  • Gier13 // 18.08.2018 à 08h45

    Le commissaire européen au budget, Oettinger (désolé pour l’orthographe si elle est fausse) a touitté les chiffres des investissements européens consentis en Italie :
    « Au cours des sept dernières années, EURegional a payé 2,5 milliards d’euros pour les routes et les trains en Italie + 12 milliards d’euros d’EUinvest + l’UE a donné son feu vert pour le financement national de 8,5 milliards d’euros »

    Je ne sais ce qu’il faut penser de ces chiffres. Cela représente 23 milliards sur 7 ans, soit 3.2 milliards par an…. je n’ai aucune connaissance dans le génie civil ni dans les infrastructures routières. Toutefois, L’Italie est un grand pays avec un vaste réseau routier, les Alpes italiennes sont truffées d’ouvrage spectaculaires ; tunnels, ponts, viaducs (je les fréquente et plus d’une fois il m’est arrivé de penser à l’effondrement en les parcourant). Ce chiffre dont ce vante le commissaire n’est il pas ridicule et ne temoigne t’il pas au contraire d’un sous investissement ?

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    • Le Rouméliote // 18.08.2018 à 11h57

      Après avoir lu « Conversations entre adultes » de Yanis Varoufakis, la première chose à faire serait de vérifier les chiffres avancés par Oettinger et d’être sûr que les sommes annoncées par la commission n’ont pas été reprises de l’autre main par l’eurogroupe pour les transformer en collatéraux pour que l’Italie puisse émettre suffisamment d’euros pour rembourser la dette…

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    • Michel // 18.08.2018 à 23h46

      Si ces sommes étaient réellement directement investies dans la construction / entretien elles représenteraient des travaux gigantesques et permettraient je pense largement un bon développement du réseau.

      Par comparaison en France l’Etat a signé avec les concessionnaires d’autoroutes un plan d’investissement (PIA) sur les 3 prochaines années de l’ordre d’1 Md d’€.

      Cela n’a rien à voir mais tant que l’Etat français et italien continueront à accorder trop de largesses au privé on ne sortira jamais de la situation (voir le rapport de l’Arafer, autorité de contrôle, uniquement consultatif, qui déclare que sur le milliard prévu, 34% n’est pas justifié car relève déjà des obligations des concessionnaires ou que l’augmentation du prix du péage ne justifie pas un apport démontré à l’usager: http://www.arafer.fr/communiques/plan-dinvestissement-autoroutier-larafer-recommande-une-revision-des-conditions-de-financement-des-projets/).

      En soit concéder une autoroute n’est pas forcément mal mais quand on voit comment les gouvernements défendent les intérêts des usagers c’est bien dommage…

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    • Chokk // 20.08.2018 à 10h51

      C’est amusant comme ce commissaire présente les choses : c’est l’UE qui paie gracieusement les travaux en Italie. En réalité c’est l’argent des italiens que l’UE autorise à revenir en Italie… en partie, puisque l’Italie est contributeur net à l’UE.
      On aurait pu espérer qu’en faisant gérer son économie par Bruxelles, l’Italie avait trouvé un moyen de s’extraire de sa corruption. Elle lui en a juste substituer une autre, étrangère. Car si le manque d’investissement dans les infrastructures est aujourd’hui de la responsabilité décisionnelle de l’UE, il a toujours été insuffisant en Italie bien avant sa perte de souveraineté. Les (ir)responsables n’ont pas fini de se renvoyer la balle.

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  • Pierre D // 18.08.2018 à 08h48

    On peut aussi regretter que Benetton n’ait pas réinvesti ses profits, dans des entreprises de maintenance du BTP, pour les transformer aussi en « machines à cash ».

    La vertu des marchés est une grande « petite vertu ».

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    • Geof’ // 18.08.2018 à 11h15

      en fait, les entreprises sont dirigées/gérées par des gens de petites vertus, au sens figuré.

      et en disant çà, je veux signifier mon respect pour les métiers de la prostitution littérale.

      Geof’

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  • Duracuir // 18.08.2018 à 09h10

    Ok, ok, ok.
    Mais une petite note pour Jacques Sapir. J’espère qu’il n’est pas sans remarquer que les pays actuellement les plus virulents envers l’UE sont les plus amoureux de l’OTAN et de la présence de l’armée US.
    Un mot à en dire peut-être?

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  • WASTERLAIN Serge // 18.08.2018 à 09h32

    « Ainsi, le contrat de concession ne fut jamais rendu public et il est même couvert par le secret d’Etat »
    c’est presque incroyable ! L’État italien peut donc aliéner un bien public sans en faire connaître les conditions. Et le conseil d’état n’y a rien trouvé à redire !
    C’est pas en France qu’une chose pareille arriverait…

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    • Patrick // 18.08.2018 à 09h53

      combinazione à l’italienne !!!
      Les gouvernements trahissent allègrement les citoyens. Un contrat de ce type devrait être clairement publié , avec toutes les explications nécessaires.
      Mais bon, quand on voit comment l’état français a négocié les contrats de concession des autoroutes , on se demande quelle est la part d’incompétence , de jemenfoutisme et de corruption dans ce genre de contrat.

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      Alerter
  • Fritz // 18.08.2018 à 09h53

    J’attends avec impatience les commentaires de @Patrick, lui qui nous explique à propos de la SNCF que l’État est infoutu de diriger une entreprise. Et Atlantia ? Sintonia ? Ces fleurons de l’entreprise privée sont-ils des pros du viaduc ??

    Demandez-le aux habitants évacués de Gênes, et aux familles des victimes. Les obsèques se déroulent aujourd’hui.

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    • Patrick // 18.08.2018 à 10h02

      Il faut distinguer deux choses :
      – l’infrastructure
      – le service rendu.

      La gestion des infrastructures est typiquement du domaine de l’état , la mise en concession des infrastructures n’apporte rien aux citoyens. En France , la mise en concession des autoroutes a été très mal négociée et l’état s’est privé de ressources à long terme pour récupérer du fric à court terme , en plus il aurait pu en récupérer plus ( donc , incompétence de l’état comme d’hab ).
      Dans le cas du rail , il est préférable que l’infrastructure ( réseau ) reste sous le contrôle de l’état.

      – En ce qui concerne le service ( transport de fret et de passagers , ..)
      Il est évident qu’il faut ouvrir tout le service à la concurrence et laisser les citoyens et les entreprises utiliser les réseaux en payant le passage.
      Pour les routes , les taxes payées et les péages couvrent largement les dépenses de l’état.
      Dans le cas de la SNCF ( donc, limitée au transport ) , je ne pense pas que quelqu’un ait envie d’acheter ça , donc il suffit de mettre en concurrence et que le meilleur gagne .. tout le monde paie son droit de passage sur les rails mais plus personne ne touche de subventions . Si la SNCF s’améliore elle a des chances de survie.

        +6

      Alerter
      • Fritz // 18.08.2018 à 10h17

        Merci pour votre réponse nuancée, que j’ai plussoyée.
        Mais pour appliquer la concurrence sur le rail, faut-il dédoubler les voies ferrées ?

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        • LS // 18.08.2018 à 10h55

          Je ne comprends votre question. Ne suffit-il pas de faire passer un train après l’autre (autre heure, autre jour) ?

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          Alerter
          • Ben // 18.08.2018 à 11h29

            Ah ben oui, mais dans ce cas le jeu délicieux de la concurrence entre sociétés privées n’existe plus. Pour cela il faut dédoubler, voire tripler ou davantage, toutes les lignes mises en jeu. Et que le meilleur gagne ! J’aurais d’ailleurs une suggestion pour les aménageurs de gares euro-françaises: vu qu’elles deviennent de plus en plus des centres commerciaux ornés de guichet sncf, ne serait-il pas judicieux d’y ajouter des casinos par ci par là, histoire que les « gens qui ne sont rien » tentent leur chance pour essayer d’exister ? je pense que l’idée vaut la peine d’être examinée. D’ailleurs si Macron fait un second mandat, j’ai bon espoir que toutes les vieilleries de France finissent par être démantelées et qu’on s’éclate enfin, que le SDF puisse rêver de devenir milliardaire, ou que les djihadistes puissent devenir stars de la télé-réalité, ou ….. soyons audacieux…. Benalla Président ! Bon, mais là je sors un peu du sujet, je vous prie de m’en excuser, le système Macron me fait dérailler.

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            Alerter
          • Michel // 18.08.2018 à 23h57

            Heureusement non, cela peut être en partageant les horaires comme l’a dit Patrick ci-dessous et comme cela est géré par exemple entre la SCNF et Ouigo (sur le principe puisque c’est le même groupe).
            Mais pour les TER, les régions pourraient lancer des appels d’offres pour opérer les trains sur les 5 ou 10 prochaines années par exemple. 1 seul opérateur pendant la durée du contrat qui doit respecter les prix fixés lors de l’appel d’offre. Puis remise en concurrence à l’echeance.
            Ça peut être la même chose sur une grande ligne type Paris-Marseille.
            Il y a donc de multiples façon de mettre en concurrence sans uniquement partager les horaires et surtout pas en construisant de nouvelles lignes 😉

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        • Patrick // 18.08.2018 à 13h24

          En Angleterre , il y a plusieurs compagnies sur la même ligne avec des horaires différents, c’est tout.
          Au début ça surprend parce qu’on n’a pas l’habitude de choisir la compagnie.

          Ensuite la compagnie qui gère le réseau refacture les « sillons »

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          Alerter
          • Ben // 18.08.2018 à 14h15

            Ce que vous dites est illogique : comment peut on choisir entre plusieurs compagnies sur un créneau horaire s’il n’existe qu’une compagnie pour chaque créneau. A vrai dire, le choix n’existe pas, sauf si on est un touriste qui prend son temps, sans impératif d’horaire (notamment pour le travail, mais pas seulement).
            Par ailleurs, le rail privatisé en GB est un désastre à tout point de vue.

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            Alerter
            • Patrick // 18.08.2018 à 16h48

              « le rail privatisé en GB est un désastre à tout point de vue.  » Fake news !!

              Le rail britannique est le plus sur d’Europe
              https://erail.era.europa.eu/documents/SPR.pdf

              Et les cheminots anglais sont largement mieux payés qu’en France.
              Tout ça à partir d’un réseau dans lequel l’état anglais n’avait pas investi un penny depuis 50 ans , avec un personnel qui était pire que les cheminots français.

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              Alerter
            • Fabrice // 18.08.2018 à 17h50

              N’est il pas normal pour l’Europe de présenter l’aspect « hautement bénéfique » de la privatisation, certains commissaires ont prouvés accepter toutes études venant des lobbying largement financés par les bénéficiaires des décisions qui pourraient influer leurs intérêts fussent aux détriment des européens.

              Je noterais qu’en recherchant on peut voir que l’unanimité règne dans les médias qui ne sont pas forcément pour la nationalisation, après je suis d’accord quand même sur un point ne plus laisser les politiques intervenir sur les orientations de la SNCF et la pousser à des investissements qui ne sont pas dans son intérêt :

              https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0301770733512-dans-la-presse-etrangere-chaos-dans-les-chemins-de-fer-britanniques-2181791.php
              http://www.lepoint.fr/monde/le-rail-britannique-en-plein-chaos-apres-une-reforme-des-horaires-07-06-2018-2224990_24.php
              https://www.courrierinternational.com/article/au-royaume-uni-les-billets-de-train-les-plus-chers-deurope-provoquent-la-colere
              https://www.capital.fr/economie-politique/le-rail-britannique-en-plein-chaos-apres-une-reforme-des-horaires-1291851

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              Alerter
            • Ben // 18.08.2018 à 20h41

              @patrick
              Je maintiens que le rail anglais est une calamité. Si vous avez sur le sujet le même raisonnement que pour le prétendu libre choix de l’usager tel que vous l’avez énoncé (votre petit moment de « Fake News »), sans pouvoir réfuter ma legitime objection, la situation du rail britannique est peut être plus inquiétante que ce que j’en connais.

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              Alerter
            • Patrick // 18.08.2018 à 21h18

              Avant la privatisation , le rail britannique était dans un état épouvantable, l’état n’ayant rien investi depuis des décennies.
              Ils ont privatisé à l’arrache en découpant l’ancienne compagnie en à peu près 300 morceaux , c’était fait en dépit du bon sens , donc ça a sérieusement merdé au départ.
              Depuis ça s’est bien amélioré. Mes quelques voyages en train en Angleterre se sont bien passé.

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              Alerter
            • Ben // 18.08.2018 à 22h11

              Faux. Fake News à nouveau. Le prétendu sous investissement des années 60 et 70 faisait partie de la propagande pour justifier la privatisation. Par contre quand elle eut lieu, au début des années 90, Thatcher avait dans la décennie précédente sérieusement savonné la planche et préparé le terrain pour ses successeurs. Aujourd’hui une très forte majorité de Britanniques veulent le retour à la nationalisation du rail.

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            • Le Minotaure // 18.08.2018 à 22h43

              Pour le rapport du BCG 2015, le système ferroviaire anglais est très bien noté sur la sécurité (ce n’était pas le cas dans les années 1990) mais sa note est catastrophique sur la ponctualité, et médiocre sur l’intensité d’utilisation (passagers et tonnes de marchandises par km de voies), ce qui le place à la 8e place européenne, derrière la France (3eme ex aequo avec le Danemark, derrière la Suisse et la Suède).

              https://www.sncf.com/sncv1/ressources/bcg-the_2015_european_railway_performance.pdf

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          • Dufifi // 18.08.2018 à 23h46

            @ Patrick

            Vous prétendez que le rail privatisé n’est pas un désastre en Angleterre, mais en connaissez vous le coût ?
            L’équivalent de la carte Navigo mensuelle qui coûte à Paris aux alentours de 70 € selon les zones choisies (http://www.navigo.fr/titres/le-forfait-navigo-mois-tarifs-et-zones/), la Monthly Travel Card est payée par le londonien selon les zones entre 140 et 240 € soit entre 2 et 3,4 fois plus cher (http://www.escapadesalondres.com/pages/une-fois-sur-place-1/les-cartes-de-transport-reduction/la-travelcard.html).

            Il est vrai qu’à ce tarif il serait tout de même dommage que le service soit déficient… quoique rien ne le garantisse vraiment.

            Illustration parfaite du libéralisme : si tu as les moyens tout va bien, sinon démerde toi.

            Dois-je vous rappeler qu’en France, contrairement aux mentalités anglo-saxonnes, l’immense majorité de la population est favorable à une forme d’entraide assurée par l’État, et personnellement j’approuve à 100 % notre vision des choses.

            Une amie américaine d’origine m’expliquait il y a quelques années que “l’Obama care” n’avait aucune chance de succès dans son pays parce que la très grande majorité des étasuniens n’en veut pas, en effet ils pensent déchoir en recevant de l’argent de l’État, le mythe du “Self made man” est profondément ancré dans leur mentalité, probablement pour des raisons historiques et religieuses (la religion protestante valorise celui ou celle qui s’enrichit, il accompli ainsi la volonté divine qui commande de croître et prospérer).

            Au-delà des considérations universalistes qui sont les bienvenues pour le progrès humain, il faudra bien un jour admettre que chaque peuple doit rester libre de faire les choix qui correspondent à ses aspirations profondes.

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            • Patrick // 19.08.2018 à 20h57

              Les transports régionaux sont subventionnés à 70% , ce qui signifie que le billet que vous payez ne couvre que 30% du coût réel que vous payez par ailleurs en impôts et taxes, donc le coût des trains anglais est cohérent avec ce que vous payez réellement en France, la différence c’est qu’en France vous ne vous en rendez pas compte.

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      • Vlois // 18.08.2018 à 10h30

        Oui d’autant plus que l’Etat est responsable de l’organisation de son territoire… normalement. Mais pour passer sous les radars des déficits, alors que ce sont des investissements, nos dirigeants ont préféré dernièrement des PPP.

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        • Patrick // 18.08.2018 à 10h47

          Aaahhh le PPP , ou comment camoufler les dettes dans le hors bilan

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          • NulH // 18.08.2018 à 21h16

            Lire les pages 13 et 14 du lien de Patrick plus haut :
            1 – Si vraies, alors en connaître les raisons de meilleure surété’ ailleurs puis etudier leur applicabilite en France
            2 – Sinon, (hypothèse), alors rechercher la/les méthodes d’élaboration des graphiques… et en apporter d’autres graphiques (preuve). Puis retour à 1 ci-dessus.
            Sans cela, ces graphiques prouvent que le réseau SNCF n’à pas du tout le niveau de sûreté qui se dirait. …
            Et nous n’en sommes qu’à une conversation de comptoir. .. ici.. même si plaisante au demeurant. ..

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          • Emmanuel // 19.08.2018 à 23h50

            Notez que là aussi les anglais ont stoppé les PPP, parce que croulant sous les redevances….en France on a parfois une guerre de retard….

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      • Geof’ // 18.08.2018 à 11h22

        @Pat’

        incompétence de l’état ?

        mais réveille-toi !!! rien n’est fait – dans un système capitaliste – sans l’assentiment de l’élite : par ex, une amnistie fiscale est commandée par les principaux intéressés et l’état s’exécute, point à la ligne !

        mal gérer le dossier de la privatisation des autoroutes, c’est comme de reprocher au serpent de mordre : ça a été voulu par l’oligarchie…

        les patrons/politiciens/papes/maréchaux…. sont des bergers, et nous le troupeau…

        Geof’

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        • Patrick // 18.08.2018 à 13h26

          C’est pas de ma faute si les français vote comme des c.. en choisissant systématiquement ceux qui mentent le mieux.
          Et arrêtez de tout mettre sur le dos du « capitalisme » … le capitalisme est le système économique le plus sain . Il faut juste qu’il n’y ait pas de connivence entre l’état et le capital.

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          • yann // 18.08.2018 à 14h09

            re bonjour,
            il n’y a pas de système meilleur que les autres, la finalité d’un système c’est d’imposer la volonté d’une partie de la population sur une autre.
            au bout du bout il y aura toujours un perdant et un gagnant. c’est humain.
            cordialement
            Yann

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            • Geof’ // 18.08.2018 à 15h44

              @Yann

              il y a un système qui veut se incarner la forme la plus égalitariste/horizontale possible, c’est le communisme (quand il n’y a plus de classes, et donc d’opposition…c’est l’idée du truc). La fin de l’Histoire pour de vrai

              Geof’

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            • yann // 18.08.2018 à 19h41

              @geof
              non merci on a déjà donné.
              je ne sais pas ce qui peut faire qu’une société humaine soit juste. c’est encore à trouver.
              cordialement
              Yann

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              Alerter
          • Geof’ // 18.08.2018 à 15h53

            @Pat’

            en votant macron, le troupeau français se soumet au kapital, ce n’est pas de la bêtise mais de la lâcheté et/ou de l’égoïsme…

            encore une fois, un état-bourgeois, c’est un état policier (le Chili de Pinochet ou la Suisse de…euh..personne ne sait), au service des possédants (on ne parle donc pas ici de l’épicerie de l’arabe, ni de la ferme qui vend des saucissons ou du garage à Marcel). On parle des tout gros de la finance…

            donc, même toi qui veux être un libéral pur et dur, tu ne pourras jamais car « ils » (les psychopathes de la City) – rentiers du Kapital – ne sont pas d’accord. Et les socialistes que tu fustiges (à raison mais pas pour les bonnes raisons) ne sont que des fusibles…

            Geof’

              +8

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          • Wakizashi // 18.08.2018 à 16h19

            « le capitalisme est le système économique le plus sain. »

            Le fameux « there is no alternative »… Le capitalisme est l’horizon indépassable de l’humanité, circulez.

            « Il faut juste qu’il n’y ait pas de connivence entre l’état et le capital. »

            C’est malheureusement d’une naïveté très ingénue… Où est donc passé Papa Bisounours ?

            Pourquoi les puissances financières investissent-elles dans les campagnes électorales (et dans les médias) à votre avis ? Il est d’ailleurs un fait particulièrement documenté que le système représentatif (les élections) est le système le plus adapté pour que le capitalisme puisse s’épanouir, mais comme c’est un sujet constitutionnel tout le monde s’en fout. La Constitution, ça n’intéresse personne…

            Votre idée serait envisageable si l’on vivait selon une organisation politique authentiquement démocratique, à savoir un système dans lequel le peuple serait réellement souverain, et donc dans lequel les décisions politiques seraient prises dans l’intérêt général.

            Sauf que si c’était le cas, le principe-même selon lequel un seul des 2 facteurs de production (le capital) a tous les pouvoirs au sein de l’entreprise au détriment de l’autre (le travail) ne tiendrait pas plus de quelques jours, simple question de bon sens. Et dès lors le capitalisme volerait en éclat…

              +13

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            • Patrick // 18.08.2018 à 16h50

              Les Suisses se débrouillent plutôt bien , les Néo-Zélandais aussi
              https://www.senat.fr/ga/ga-027/ga-0273.html

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            • Geof’ // 18.08.2018 à 18h28

              @ Pat – dernier appel

              LE DAIRY BOARD

              Créé dès 1871, c’est une coopérative de 14.000 fermiers. Avant la seconde guerre mondiale, c’était un organisme d’État. Désormais, elle fonctionne sans subventions mais détient par décision parlementaire le monopole de la transformation et de l’exportation des produits laitiers.

              tu lis comme moi ou il te faut un dessin ?

              Geof’, l’invincible !!!!

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            • Wakizashi // 18.08.2018 à 18h36

              Vous ne répondez pas à l’argument.

              Les Suisses ? Oui, je ne nie pas qu’ils se débrouillent mieux que nous, et surtout (à mes yeux) leur système est plus démocratique que le nôtre. Et après ?

              Il y a un petit problème que personne ne relève jamais chez les capitalistes : ceux-ci prétendent que tout le monde peut tirer son épingle du jeu dans un monde toujours plus compétitif, mais par définition dans une compétition il y a des perdants. Suis-je le seul à voir là une contradiction cardinale ?

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            • Patrick // 18.08.2018 à 21h20

              « . Avant la seconde guerre mondiale, c’était un organisme d’État  » .. et ça ne fonctionnait pas !!
              Maintenant ça fonctionne sans l’état et sans subventions et ça marche !!

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          • Renard // 18.08.2018 à 17h19

            « Il faut juste qu’il n’y ait pas de connivence entre l’état et le capital »

            Sauf que c’est Le principe même du capitalisme ! Vous confondez probablement économie de marché et capitalisme, je vous conseille de relire ou lire Fernaud Braudel dont la pensée est très bien expliqué dans cet article https://comptoir.org/2018/06/18/fernand-braudel-ou-la-pensee-du-temps-long-vie-materielle-marches-capitalisme/

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          • Dufifi // 19.08.2018 à 02h44

            @ Patrick

            Le capitalisme moderne qui mêle intimement industrie et finance, système économique le plus sain, vraiment ?

            Un système qui par le fait de l’accumulation capitalistique mène inéluctablement à des crises systémiques, avec au passage un déferlement de pauvreté, puis aux guerres qui sont in fine la seule solution qui permette de faire repartir le système (destruction/reconstruction/croissance) :

            – 1873 crise systémique qui dure une quarantaine d’années et aboutit à la 1ère guerre mondiale
            – 1929, seconde crise systémique qui aboutit à la 2e guerre mondiale au bout de 10 années.
            – 1973 début de crise économique mondiale, suivie de nombreux soubresauts dont celui de 2007 avec la crise systémique des subprimes. La suite ne saurait tarder.

            Vous avez une étrange vision de ce que peut être la salubrité d’un système économique.

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        • Emmanuel // 19.08.2018 à 23h55

          Pour illustrer concrètement votre propos : monsieur Minc aux manoeuvres au moment de la privatisation des autoroutes… s’est retrouvé président de l’une d’elle (le Groupe Sanef) une fois privatisée, d’ailleurs rachetée en mars dernier par la société Atlantia….pour certains, le monde est petit…..

            +3

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      • Haricophile // 18.08.2018 à 14h24

        « La gestion des infrastructures est typiquement du domaine de l’état , la mise en concession des infrastructures n’apporte rien aux citoyens. »

        Ça va même plus en amont que ça. J’avais lu un article bien fait là dessus, peut-être chez les économistes atterrés. Il y a des choses qui par nature ne peuvent pas fonctionner avec la concurrence, même d’un point de vue strictement économique sans se préoccuper aucunement des objectifs politiques et sociaux, pas plus que le courant ne remonte pas les rivières. Il faudrait retrouver ça.

        Les infrastructures sont du domaine de l’état découle de ça. C’est purement de la rationalité économique et n’a rien a voir avec une quelconque idéologie. L’idéologie c’est la croissance infinie dans un monde finie et ce genre d’aberration qui découlent de la convoitise effrénée, de la culture de la haine organisé par des dirigeants manipulateurs psychopathes et totalement dépourvus d’empathie, et enfin de l’absence totale de responsabilité des « responsables » qui sacrifient l’avenir de l’humanité à leur propres intérêts présent.

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      • clauzip12 // 18.08.2018 à 19h05

        Les concession d’autoroutes ,directives de l’UE préciserait que la maintennance des ouvrages d’art seraient à la charge de l’Etat?
        Je n’avais pas connaissance de cette disposition.Est elle appliquée dans toutes les concessions?
        Je pense que compte tenu de l’idéologie de l’UE la logique néolibérale est la suivante:
        Tout ce qui est rentable est privé,tout ce qui est indispensable,couteux et non rentable directement au public.

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        • Patrick // 18.08.2018 à 21h24

          A priori non , l’état reste propriétaire des infrastructures et touche des royalties / taxes tous les ans.
          Par contre , en ce qui concerne les autoroutes françaises ce sont bien les entreprises d’autoroute qui font la maintenance et les nouveaux investissements.

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          • Genuflex // 18.08.2018 à 22h33

            A priori
            Des sources.

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          • Gilles // 19.08.2018 à 06h58

            quel bla-bla, ou plutôt quelle naiveté: penser que les « SCA » seraient presque des entreprises philanthropiques!!! faut arrêter de fumer la moquette!!

            « Alors que le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, prépare un plan d’un milliard d’euros pour améliorer le réseau autoroutier qui sera financé par les usagers (via une augmentation des péages) et par les collectivités locales, le point sur les différentes possibilités pour financer ce type de projets.

            http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/decryptage/2016/09/19/29002-20160919ARTFIG00266-autoroutes-comment-l-etat-finance-les-projets.php

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          • Emmanuel // 20.08.2018 à 00h01

            Les sociétés concessionnaires se doivent de maintenir le patrimoine en bon état de fonctionnement. En revanche, si un nouvel investissement est nécessaire (par exemple un nouveau diffuseur), le concessionnaire présentera le prix à l’état. Et la, vous vous en doutez, ce sera un prix « maison, »,et vive la concurrence (!), surtout si le concessionnaire s’appelle Eiffage ou Vinci (double marge…). Voyez l’avantage ?

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  • Fritz // 18.08.2018 à 10h35

    Le gouvernement italien lance une procédure de révocation contre Autostrade per l’Italia, et donc contre Atlantia :
    https://www.zonebourse.com/ATLANTIA-104077/actualite/Atlantia-Rome-engage-la-procedure-de-revocation-des-concessions-d-Autostrade-27130324/

    Le groupe Atlantia a perdu jeudi matin le quart de sa valeur en bourse :
    http://www.leparisien.fr/economie/genes-atlantia-le-groupe-gestionnaire-du-pont-effondre-perd-25-a-la-bourse-16-08-2018-7854294.php

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  • moshedayan // 18.08.2018 à 10h53

    Votre article Jacques Sapir est remarquable.
    Je fais très bref : le fric, le fric, le fric ! voilà la motivation de la privatisation.
    Et votre président vient d’adouber un canadien -anglo-saxon pour privatiser Air France !
    Enfin, enquêtez sur la tentacule Veolia, ses investissements et prises de marchés, en France, et en Europe de l’Est, notamment en Pologne (avec des remerciements pour des politiques disposés à la corruption).

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  • Calal // 18.08.2018 à 10h57

    Les italiens ont en eu marre de Renzi,le macron italien,et ont élu des populistes.
    Je me demande bien pourquoi…

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  • Kiwixar // 18.08.2018 à 11h01

    Il y a aussi la question des contributions au budget de l’UE pour les pays contributeurs nets comme la France : le contribuable français doit-il payer pour des autoroutes en Pologne ou payer pour réparer des ponts en France?

    L’UE fourbe arnaque le débat en faisant quelques travaux en France par-ci par-là (pissotières) et en collant une belle affiche promotionelle en bronze « Financé par l’UE » sur l’ouvrage.

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    • Patrick // 18.08.2018 à 21h27

      ben oui , nous avons financé nos concurrents .
      Je travaille avec une boite Allemande qui a une usine magnifique , très bien équipée , construite en ex-Allemagne de l’Est avec des fonds européens et qui emploie des Tchèques à un tarif défiant toute concurrence …

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      • Pascalcs // 19.08.2018 à 19h27

        Alors vous devriez savoir que le capitalisme Rhénan n’a rien à voir avec le mortifère capitalisme anglo-saxon qui est desormais l’évangile de nos dirigeants (dé) formés par leurs brillantes études outre-Atlantique et outre -Manche. Vous devriez être en première ligne pour comprendre les mécanismes profonds qui existent entre l’Etat et les États allemands et leur industrie. Vous devriez être au premier rang pour comprendre les raisons qui font le succès des boites allemandes au grand dam de Trump qui ne supporte plus de voir ses industries balayées par les sociétés allemandes sur le terrain des marchés mondiaux.

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  • Charles // 18.08.2018 à 11h23

    Un modèle de gestion et de distribution des richesses alternatif. Même en tenant compte de la dimension propagandiste, c’est passionnant :

    http://lesakerfrancophone.fr/le-modele-gagnant-gagnant-du-socialisme-de-marche-chinois-desarconne-les-capitalistes-occidentaux-comme-les-communistes

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  • Charles // 18.08.2018 à 11h31

    Un modèle de gestion et de distribution des richesses alternatif. Même en tenant compte de la possible dimension propagandiste, c’est passionnant :

    https://www.eurasiafuture.com/2018/08/03/chinas-win-win-market-socialist-model-baffles-western-capitalists-and-communists-alike/

    Le texte est traduit en français sous l’intitulé « Le modèle gagnant-gagnant du socialisme de marché chinois désarçonne les capitalistes occidentaux comme les communistes » Adam Garrie (faire une recherche avec son moteur de recherche préféré).

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  • maté // 18.08.2018 à 11h42

    Dette SNCF : Dix milliards ponctionnés par les marchés financiers

    https://www.bastamag.net/Comment-la-dette-de-la-SNCF-enrichit-les-marches-financiers-au-detriment-des

    « Ces dix dernières années, cette charge de la dette – 10,3 milliards d’euros seulement pour les intérêts – pèse plus lourd que l’entretien et le développement du réseau – 7,2 milliards d’euros ! « Quand la SNCF emprunte 100 euros pour le réseau, il ne peut en utiliser que 41. Les 59 restant sont ponctionnés par le système financier », détaille Arnaud Eymery, le directeur du cabinet Degest. Soit les banques, assurances et fonds d’investissement qui prêtent à la SNCF [5]. »

    Ah les intérêts de la dette, les marchés financiers s’enrichissent toujours plus avec l’argent des contribuables mais malheureusement aussi empêchent tout investissement pour le bien des usagers et de ses salariés !! et c’est bien souvent, le même chose pour les autres services publics (EDF, gaz, Air France, etc.)
    Si les entreprises publiques avaient pu continuer à emprunter (pour les investissements profitant bien sûr aux citoyens ce qui est le cas, entre autres pour la SNCF), au trésor public et non aux banques privées comme obligation a été faite en 1973 par une loi Giscard/Pompidou, nous ne serions pas entrain de gaver les marché financiers avec nos impôts et les entreprises publiques pourraient disposer de financements au service des citoyens
    C’est le système qui est pourri, au minimum sortons de l’UE, annulons la loi de 1973 et revoyons de façon totalement indépendante la politique des financements des investissements ayant pour objectif le bien public de ses usagers

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    • Patrick // 18.08.2018 à 13h31

      La loi de 1973 n’oblige personne à faire des déficits et s’endetter.
      A vrai dire , elle ne faisait qu’organiser ce qui se faisait avant , la différence ensuite c’est que les gouvernements ont choisi les déficits.

      De toutes façon, les déficits vont forcément appauvrir le peuple , soit en payant les intérêts ( si on emprunte aux marchés ) , soit en dévaluant la monnaie si on choisit d’imprimer de la monnaie.

        +1

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      • Wakizashi // 18.08.2018 à 18h44

        « La loi de 1973 n’oblige personne à faire des déficits et s’endetter. »

        Vous frisez la mauvaise foi parfois… Certes il y a le mauvais endettement (l’endettement pour couvrir les dépenses de fonctionnement), mais il y a aussi le bon endettement : l’endettement pour investir, ce que font toutes les entreprises…

        « De toutes façon, les déficits vont forcément appauvrir le peuple  »

        Avant 1973, la France s’empruntait à elle-même à taux zéro (ou presque). Depuis, une des principales cause de déficit en volume, c’est le paiement des intérêts. Le calcul a été fait depuis belle lurette : si l’on avait emprunté autant depuis 1973, mais à taux zéro, la dette française serait actuellement inférieure à 10% du PIB. Et la loi de 1973 ne serait pour rien dans les déficits ?

        Et je ne parle pas des dizaines de milliards qui s’envolent chaque année dans la fraude fiscale des entreprises. Quand on met tout dans le panier, les déficits… n’existent plus.

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        • Patrick // 18.08.2018 à 21h36

          Avant 1973 , les emprunts de la France à elle-même étaient extrèmement limités , l’article qui stipule « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France » existait depuis 1936. La nouvelle loi de 1973 autorisait des conventions sous un contrôle strict de l’état.
          Donc cette loi n’a rien changé !! par contre le premier choc pétrolier ( 1974 ) a tout remis en cause … fin de l’énergie gratuite et abondante .. la société droguée au pétrole se drogue à la dette.

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          • Wakizashi // 19.08.2018 à 09h46

            Il est vrai que c’est un raccourci de tout résumer à la loi de 1973 : la perte par les Etats de cet élément indispensable à la souveraineté qu’est la possibilité de contrôler l’émission et le cours de leur monnaie, est un processus qui s’étale sur 2 siècles dans tout l’occident, et 1973 n’est qu’une étape en France (on pourrait aussi parler du statut de la Banque de France depuis Napoléon), aggravée ensuite par le traité de Maastricht (qui énonce lui clairement dans l’article 104 l’interdiction aux Etats de se financer eux-mêmes).

            Cela dit, si vous niez que la perte de la souveraineté monétaire et le mécanisme des intérêts à verser aux marchés privé (plus de 1300 milliards d’intérêts payés entre 1980 et 2010, alors qu’eux-mêmes empruntent aux banques centrales à taux très faible) joue un rôle majeur dans le mécanisme de l’endettement ; si vous niez que le fameux mécanisme de privatisation des profits et de nationalisation des pertes participe de cet endettement des Etats au profit des financiers, alors je préfère aller faire une belotte…

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      • step // 20.08.2018 à 11h04

        soit en dévaluant la monnaie si on choisit d’imprimer de la monnaie…. ah non ça ce n’est pas le peuple que cela tue, mais le rentier. Moi j’ai zéro en banque, si on dévalue de 100000% j’aurais toujours 0, donc je ne me serai pas appauvri ! Et il existe un moyen simple de faire suivre les salaires seulement.
        Mais bizarrement, on fait exactement le contraire avec des déflations à la chaine sur les salaires réels afin de protéger le capital. On se demande bien quels intérêts sous-tendent ces choix !

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        • Patrick // 20.08.2018 à 18h22

          Les salaires suivent rarement l’inflation et encore moins les dévaluations successives.
          N’oublions pas que nous importons beaucoup de choses essentielles au bon fonctionnement de notre société , en particulier l’énergie et pas mal de matières premières , payées en monnaie étrangère ( surtout si la notre est dévaluée en permanence ). Donc vous aurez de moins en moins accès à tout ce qui est produit avec.

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  • Et si on se calmait ? // 18.08.2018 à 12h15

    Par pitié ! J’apprécie énormément les-crises et certains écrits de Jacques Sapir, quel déchirement de les voir partir en vrille !

    Peut-on sérieusement imaginer déduire, à partir d’un bilan financier sur deux années, et en dix lignes, de tout un concessionnaire autoroutier, si un viaduc était correctement entretenu ?? Pourquoi y voir, comme en novlangue, un problème d’ « investissement », alors qu’il s’agit purement d’entretien ? Concernant les profits des concessionnaires, est-ce vraiment de la faute de l’UE, que j’exècre par ailleurs, si nos gouvernements nationaux sont tentés de vendre les « bijoux de famille », et si nos nations ne se sont pas dotées de dispositifs sérieux de contrôle des engagements financiers de l’Etat, ni de sanction desdits élus ou hauts fonctionnaires ? N’y a-t-il pas une légère contradiction entre cet article et l’information diffusée par d’autres médias, d’après qui les multiples opérations d’entretien de ce viaduc avaient coûté aussi cher que sa construction ? Y compris tout récemment, c’est-à-dire après sa mise en concession ? Faut-il en déduire que lesdits médias seraient l’instrument d’une propagande savamment orchestrée ? Et au fait, est-on bien certains que les ouvrages gérés en direct par l’Etat le sont mieux que ceux confiés aux concessionnaires ?

    La seule information intéressante de cet article est que le contrat de concession est gardé secret. Si c’est vrai, c’est proprement scandaleux, et il y a matière à un billet d’analyse bien fourni. Autre sujet d’enquête : que prévoient les contrats de concession français quant à l’entretien du patrimoine ? Et les conditions sont-elles remplies pour que les dispositifs prévus sur le papier soient crédibles en pratique ?

    Pour revenir au viaduc de Gênes, il est à craindre que son histoire soit principalement celle de l’arrogance humaine, particulièrement exacerbée par les trente glorieuses (« il miracolo economico »), celle de la passion toute italienne pour les grands ouvrages en béton (un commentateur précédent le rappelle), celle d’une génération qui s’est habituée à vivre dans des infrastructures toutes neuves souvent surdimensionnés, et celle de leurs enfants qui tombent de haut (pardon) en découvrant qu’ils paieront cher l’entretien desdites infrastructures.

    À moins que cette catastrophe, comme beaucoup, et ça fait partie de la condition humaine, n’ait pas de sens particulier : ce viaduc-là a lâché, ç’aurait pu être un autre, en Italie ou ailleurs, dans une concession ou pas ; certains ont été tués, ça aurait pu être d’autres…

    Et que dire de l’article reproduit ici il y a quelques jours, essayant de faire croire, sans démonstration, que « Quand la SNCF emprunte 100 euros pour le réseau, il ne peut en utiliser que 41. Les 59 restant sont ponctionnés par le système financier », ou encore, que la dette ferroviaire serait liée significativement à la construction des lignes à grande vitesse… La publication d’un tel article de propagande manifeste ne ferait sens qu’au sein d’une compilation de propagandes de bords variés, ce qui n’a pas été le cas.

    Donc pourquoi pas : faire moins de quantité, plus de qualité, en assurant un examen critique un peu sérieux, avant publication, de ce qui est proposé ici ? Cela attirerait certainement un lectorat plus nombreux, et surtout plus varié : la lecture des commentaires fait craindre une régression vers un consensus « anti-capitaliste-mais-productiviste-voire-néo-keynésien » assez primaire, dont le principal trait est qu’il n’incite nullement le croyant à se remettre en question.

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    • Louis Robert // 18.08.2018 à 16h39

      “À moins que cette catastrophe, comme beaucoup, et ça fait partie de la condition humaine, n’ait pas de sens particulier : ce viaduc-là a lâché, ç’aurait pu être un autre, en Italie ou ailleurs, dans une concession ou pas ; certains ont été tués, ça aurait pu être d’autres…”?

      *l

      Un viaduc, surtout d’une telle importance nationale voire internationale, ne lâche pas sans causes ni responsabilités. Pareil effondrement n’est ni une fatalité ni un événement dépourvu de sens, une pure absurdité quoi! Ce sont précisément les causes et les responsabilités qui donnent tout son sens à pareil événement. Ces victimes qui ont ici péri ne sont pas mortes pour une raison qui relève essentiellement et uniquement de leur soi-disant « nature humaine ». Ce drame n’illustre aucunement l’avènement d’une « nouvelle normalité » non plus, mais un crime certes complexe, néanmoins très courant et on ne peut plus ordinaire. Citoyens, nous en voulons connaître les causes, ainsi que la nature et toute l’étendue des responsabilités. Nous voulons voir toutes ces responsabilités pleinement assumées par tous les responsables, quels qu’ils soient, et que ceux-ci soient sanctionnés avec toute la sévérité prévue par le système judiciaire auquel ils sont assujettis.

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      • clauzip12 // 18.08.2018 à 20h00

        « Les gouvernements ont choisi les déficits »C’est un peu court.Comme par hasard Rothschild qqs dizaines d’années avant disait:donnez moi le pouvoir de la monnaie et je me fiche des lois de l’État.
        Pompidou ancien directeur général de la banque Rothschild et giscard d’Estaing ancien de la banque Lazare prenaient au mot le grand banquier(comme par hasard)et entérinaient la loi rendant obligatoire à l’État l’emprunt aux banques privées pour ses besoins de financement.
        2 à 4 ans après les budgets étaient votés en déficit et le problème de la dette commençait au grand profit de la finance.
        Depuisaidés en cela par l’UEqui sur pression de la France imposait à tous les Etats membre ce recours au privé.
        Certesrien n’oblige les 2tats au déficit.
        Néanmois,la supercherie est la suivante:
        Les collectivites publiques ont emprunté pour réaliser des infrastructures…lourdes,autoroutes,aéroports,ports,barrages..et maintenant l’UE leur impose de vendre au prix du marché alors que ces réalisations sont rentables.
        Pas de risque,pas de charge d’emprunt, le privé se goinfre sur le dos des contribuables avec l’appui de gouvernements qui ne sont favorables à l’affaiblissement de l’Etat pour donner toutes latitudes au marché.
        Un jour ou l’autre il faudra bien que la traitrise soit sanctionnée.

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      • NulH // 18.08.2018 à 21h30

        Texte écrit. .. Bon, mais SVP des références. .. Sinon l’on en reste à des à priori. .. comme sur le zing.
        Pour s’aider, on peut s’inspirer de structures de publications de Sapir, Lordon, Todd redonnees sur ce site. Ce qui en fait sa richesse et sa rigueur.

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      • Emmanuel // 20.08.2018 à 00h35

        En principe, le dg devrait aller en tole. Il est responsable (autorité, moyens et information), et sa seule defense sera d’essayer de nier qu’il etait au courant de l’etat de delabrement de l’ouvrage, alors qu’il n’est survenu aucun evenement exterieur imprevu ou anormal. Le jeu actuel consiste a arroser avec déjà 500 millions pour dédommager les victimes et faire belle figure aux yeux de l’opinion, et une promesse de reconstruire dans les 8 mois (sic). Et n’oublions pas que l’état a sûrement aussi une responsabilité (a confirmer au vu du contrat de concession), devant contrôler et appliquer des pénalités si nécessaire. Enfin va certainement se mêler un facteur politique, sachant la composition du conseil d’administration et des actionnaires…..il ne s’agirait pas de mettre un trop gros grain de sable dans la belle mécanique de tous ces intérêts bien compris….(Atlantia serait candidat pour acheter ADP l’année prochaine – encore une idée géniale de ces nullards de…..).

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  • Fritz // 18.08.2018 à 12h24

    Le bilan de la catastrophe du Pont Morandi est passé de 38 à 41 morts, avec la découverte d’une voiture écrasée sous un bloc de ciment, contenant les corps d’un couple et de leur fille âgée de 9 ans.
    https://www.corriere.it/cronache/18_agosto_18/ponte-morandi-genova-recuperate-altre-tre-vittime-bilancio-sale-41-7b016202-a2a6-11e8-afa5-13cd0513c17b.shtml?refresh_ce-cp

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  • Louis Robert // 18.08.2018 à 12h44

    « La catastrophe du pont Morandi montre, une fois de plus après les nombreuses catastrophes similaires qui se sont produites depuis ces dernières années, que cette politique de sous-investissement produit des résultats criminels»?

    *

    « La fin est dans les moyens et vaut ce qu’ils valent… cette proposition n’admet aucune exception.», ne cessait de répéter en substance Gandhi.

    http://philosophie-spiritualite.com/textes_2/gandhi4.htm

    C’est AVANT que ne se manifestent les résultats criminels (et non après) qu’il faut s’en prendre aux moyens criminels et mettre hors d’état de nuire les répugnants criminels qui en font si profitable usage! Les larmes consécutives aux crimes monstrueux déjà commis ne coulent qu’en pure perte.

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  • domino // 18.08.2018 à 15h12

    Ce qui est encore plus inadmissible est que «le contrat de concession ne fut jamais rendu public et il est même couvert par le secret d’Etat ».
    Il en est de même pour les accords économiques avec les Etats Unis et le Canada (CETA et consorts) et tant d’autres choses cachées au niveau européen.
    Il est anormal que des pseudos élites qui nous dirigent cachent leurs forfaitures derrière le secret d’état. Quand les peuples se réveilleront ils ? Merci à Jacques Sapir d’essayer de les faire sortir de leur léthargie.

      +2

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  • Christian gedeon // 18.08.2018 à 16h02

    Mis à part les implications politiciennes financières,telles et nuisibles,il faut redescendre un peu sur terre et rappeler que ce pont n’a jamais été conçu pour absorber le trafic devenu énorme qui l’empruntait…il était tout simplement devenu totalement inadapté à son utilisation massive. C’est assez basique,j’en conviens,mais c’est la triste vérité.

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    • clauzip12 // 18.08.2018 à 20h09

      A cette utilisation intensive avec des charges par véhicule qui ont augmenté,des réalisations sous controle de la maffia,ce qui a été tenu pour normal il y a peu de temps encore, tout été réuni pour une catastrophe.
      Quand à Bruxelles ont modifie pour la rentabilité maximale les charges par essieu,on ne donne pas les moyens pour les contrôles et modifications des structures porteuse ni pour les revêtement des voies de circulation autoroutière et autres.
      Quant au ferroutage il semble être sorti du radar de l’UE,le transport de marchandises par le fer est sans doute la solution contre le vieillissement prématuré des ponts routiers .

        +5

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    • Louis Robert // 18.08.2018 à 20h30

      Vous avez entièrement raison: on ne compte plus les cittoyens italiens responsables qui dénoncent constamment, depuis de nombreuses années, la « surutilisation » menaçante de ce pont. D’où les deux questions pressantes:

      1. QUI sont les responsables coupables d’avoir laissé faire dans pareilles conditions?
      2. QUI sont les responsables de l’absence de travaux urgents de remplacement de ce pont, le cas échéant, et de l’absence de voies complémentaires de transport jusqu’à la fin desdits travaux?

      Sans oublier ces questions complémentaires:

      1. Quelles sont toutes les autres causes principales de cet effondrement ?
      2. QUI sont les responsables coupables de n’avoir pas éliminé ces causes avant que pareille catastrophe ne survienne?

      Oui, «il faut redescendre un peu sur terre».  Ce n’est ni le pont, ni sa «surutilisation » qui sont responsables de l’effondrement, mais bien les responsables nommément en postes et dont la mission était de prévenir pareille catastrophe. Il importe qu’ils soient identifiés, accusés, jugés et sévèrement punis pour les crimes par eux commis, tel que prévu (du moins on l’espère!…) par le système juridique qui les régit.

        +2

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      • christiangedeon // 21.08.2018 à 10h23

        Cher Louis Robert,çà arrivera quand les poules auront des dents. Il faudrait construire une nouvelle prison dédiée,en quelque sorte. La dilution des responsabilités est énorme. Et les implications doivent toucher des cercles bien protégés. A moins que M. Salvini ne pète,sans jeu de mots,un câble,et décide de faire un exemple mani pulite puissance dix. Mais je n’y crois guère,hélas.

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    • Emmanuel // 20.08.2018 à 00h40

      Donc, pour vous, pas de responsable (C’est basique, sûrement…).

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      • christiangedeon // 21.08.2018 à 10h26

        Votre conclusion est comment dire,hâtive pour ce qui concerne ce que j’ai dit. J’ai dit que ce pont n’était pas conçu pour une telle utilisation. Dunque,ceux qui ont permis cette utilisation sont coupoables et responsables…mais « ceux  » sont beaucoup de monde,sur pratiquement 50 ans. Quelques lampistes paieront. Mais le svrais responsables échapperont à toute poursuite,comme il se doit…vous vous rappellez de l’affaire du tunnel du Mont Blanc? OU d’AZF?

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    • step // 20.08.2018 à 11h06

      charge massive qui payait pourtant son passage. Bigre mais que faisait-il de tout cet argent ? En tout cas visiblement pas le travail d’adapter l’offre à la demande.

        +1

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  • Arcousan09 // 18.08.2018 à 16h17

    Vous commencez à comprendre la nécessité du 80 km/h …. 13 m de moins au freinage ça fait la différence avant le trou.
    Avec l’argent des PV soit-disant pour entretenir le réseau routier ce genre d’accident devient impossible chez nous car le gouvernement va faire diligence …. pour l’entretien des ouvrages d’art anciens ….
    Me trompe-je ??? Suis-je abusé ??? trop naïf ??? ou trop crédule ???
    Cela va être du même tonneau que la fameuse « vignette pour les vieux » …..

      +4

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    • step // 20.08.2018 à 11h09

      il est évident que cette loi des 80km est un faux-nez pour laisser croitre la dette infrastructurelle sur les routes en les laissant se dégrader afin de remplir notre objectif de 3%… tout en laissant des sommes astronomiques à payer (et bien plus importante que si l’entretien avait été fait en temps et en heure) aux élus suivants. Mais cela permettra à n’en pas douter à certain de crier au miracle pendant la phase transitoire.

        +1

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  • Edmond Dobryk // 18.08.2018 à 17h18

    Attention à la secousse dans l’UE, la BCE nous prépare TARGET 3 et le collatéral (finance).

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  • Julia Marie // 18.08.2018 à 17h54

    L’Etat n’a jamais su gérer quoi que ce soit. Le Crédit Lyonnais en est effectivement un excellent exemple. Dans les années 70 je travaillais dans la banque et pour des raisons professionnelles, j’avais du me rendre au CL. Mon interlocuteur était un responsable qui, à mon arrivée était au téléphone. Il disait « nous n’avons plus que 100.000.000 F d’erreur »…. Je ne vous parle pas de la CNCA quand elle était nationalisée. Il y avait un gros compte divers flottant et puis voilà. De plus, même si l’Etat est actionnaire, que ce soit EDF, la SNCF et autres, l’Etat n’est qu’un donneur d’ordre à des sous-traitants privés en passant même le plus souvent par des bureaux d’études qui ce chargent de tout. Par conséquent, que soit directement privé ou non c’est pareil.

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    • clauzip12 // 18.08.2018 à 20h14

      Tout n’est pas identique.Que pensez vous de la crise de 2008 à nos jours?Privé,public?
      Dans le public ce sont des erreurs,dans le privé ce sont des accidents organisés et profitables à certains,crise de 2008!

        +5

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  • Kallas // 18.08.2018 à 20h22

    Entendu à la radio aujourd’hui; l’Etat Italien va retirer la concession à Autostrade Per l’Italia

      +1

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  • Bonsensiste // 18.08.2018 à 21h24

    Puisque le Privé fonctionne si bien, pourquoi ne pas privatiser l’assemblée nationale et le Senat ? Pour le gouvernement et la Présidence c’est quasiment déjà fait ?
    Tout ce qui est nécessaire au Transport , aux soins, a l’éducation doit être public sous contrôle citoyen ! Pour le reste, le choix reste ouvert ?

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  • theuric // 18.08.2018 à 22h02

    Cher artistes et chers néolibéraux,
    On peut être artiste et ne pas comprendre l’économie.
    Par nature les services publics en réseau ne rapportent aucune plus-value, sont chers à la construction et mise en place, ainsi qu’en entretien, cerise sur le gâteau, si je puis dire, leur existence est nécessaire pour le bon fonctionnement de la société.
    Ce sont donc les impôts, proportionnels aux revenus, du-moins théoriquement puisque nos oligarques n’en payent que peu (que font-ils de leur argent après le premier milliard gagné?), qui doivent compenser le manque à gagner de ces services publics dû à ce que chacun, des plus pauvres aux plus riches, doivent en avoir l’usage, d’où le terme d’usagers.
    La privatisation posant la question logique du bénéfice que toute société privée doit dégager et, donc, de la hausse du prix de cet usage, il devient logique que les-dits services sortent de toute privatisation, mais aussi de tout système concurrentiel qui, lui, pose la question de la chute des prix d’usage et, dès lors, également, de celui de l’entretien.
    Seules les entreprises et les fabriques, les extractions minières et l’agriculture génèrent de la plus-value, quand un pays se déleste, comme la France et les U.S.A. par exemple (près de 40% de chômeurs aux U.S.A., calculé par mes soins: http://nouvelhumanisme.hautetfort.com/archive/2016/10/15/reflexion-mathematique-sur-le-pourcentage-de-chomeurs-aux-u-5861010.html ), de tout cela, alors l’état se ruine et les infrastructures se dégradent inéluctablement.
    C’est mécanique!
    Ce sont donc tous ceux qui sont porteur de cette idéologie mortifère qui sont responsables de ces morts, et il y en aura d’autres, beaucoup d’autres, infiniment plus que les attentats qui eurent et auront lieu en Europe.

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    • Genuflex // 18.08.2018 à 23h24

      Il me semble me souvenir qu’un article de la constitution française dit en substance qu’un monopole ne peut être que la propriété collective. Je n’arrive pas bien à comprendre comment les autoroutes peuvent ne pas entrer dans cette catégorie. Ou alors, est-ce que l’on doit considérer que le réseau de routes nationales et départementales sont une forme de concurrence ? Mais alors dans ce cas… Le passage à 80 km/h ne serait-il pas une demande des lobbies autoroutier pour gratter quelques clients de plus ? (Je pense au nombre croissant de personnes que je rencontre qui ne veulent ou ne peuvent plus payer l’autoroute pour se déplacer).

      Quand au débat état versus capitalisme, c’est une perte de temps. Trop de notions sont mal posées.
      Du reste, l’état, le capital, le marché sont des appareils de domination des masses. Ce n’est pas une découverte.

      Il n’y a pas trente six mille directions à prendre dans l’immense m…. dans laquelle l’occident se trouve aujourd’hui.
      La crise terminale du capitalisme semble pointer son nez, et elle vient avec les conséquences de la machine à profit : la destruction de la biosphère.
      Alors préparons l’avènement d’une démocratie véritable (tirage au sort, assemblée constituante, subsidiarité maximale) pour mettre à poil l’état et les structures supra-étatiques, socialisation des moyens de production, et planification écologique. J’ai l’impression que quand on trace le trait entre les pointillés (connecting the dots), le schéma apparait plutôt clairement.

      En réponse préventive aux arguments anti-communistes classiques :
      1°) On ne sait finalement pas grand chose de l’histoire de l’URSS, vu le niveau de propagande qui a régné, et règne en Europe de l’ouest depuis les années 20-30 (ce que documente les travaux de Annie Lacroix Riz).
      2°) Cela alimente le TINA, et nous fait perdre le retour d’expérience qui serait si précieux de l’expérience soviétique pour envisager le post-capitalisme. Par exemple j’ignorai complètement les expériences en agroécologie de Cuba et de l’URSS (sur une surface équivalent à deux fois la France). Des décennies d’avance sur la France…
      https://www.youtube.com/watch?v=hy-95MSIdj8&t=126s

      En fait, il n’y a à mon humble avis pas d’écologie possible sans sortie du capitalisme. Et c’est ce qui explique pour moi la position délirante américaine « drill, baby drill », l’american way of life non négociable… Une tentative honnête de résolution de la question écologique aboutit me semble-t-il assez directement à la nécessité de sortie du capitalisme (ou à la réduction massive et rapide de la population mondiale…mais, ça s’appelle une guerre, non ? M’est avis que s’il n’y avait pas autant de bombes atomiques partout, elle aurait commencé depuis un moment déjà)

        +6

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  • Michel // 18.08.2018 à 23h21

    Merci de citer Abertis qui détient la concession Sanef en France (ensemble des autoroutes du nord du pays, A1 etc). Je m’étonne par contre que Sanef ne soit jamais cité alors que l’aéroport de Nice l’est systématiquement.

    D’accord pour faire le lien entre API et les actionnaires (dont la famille Benneton) car il est clair que la tendance depuis au moins une dizaine d’année est de dégager énormément de cash au détriment des investissements et de la pérennité des entreprises.

    Sur les 85M€ investis sur les 50% du réseau italien concédé cela parait effectivement très peu mais qu’en est-il sur années précédentes et chez les concessions concurrentes?

    Par contre je ne vois pas clairement le lien avec l’UE sur ce coup là et d’ailleurs M. Sapir ne le démontre pas, voir fait le contraire puisque la machine à cash permettait largement de dépenser plus en entretien. Même les plans d’austérité de l’UE n’ont pas eu d’effet sur la gestion des concessions puisqu’elles étaient déjà privatisées et dégageaient beaucoup d’argent.
    Tel que c’est expliqué dans cet article pour moi la seule responsabilité vient du concessionnaire ET AUSSI des gouvernements italiens qui ont accordé ces contrats trop en faveur du privé et ont fauté sur leur devoir de contrôle de la bonne exécution du contrat de concession.

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    • moshedayan // 19.08.2018 à 08h49

      Mettre tout sur le dos sur l’UE, est et sera une exagération; il faut comprendre que dans l’esprit de Jacques Sapir, je le crois du moins, c’est l’état d’esprit et la conception générale de la politique économique de l’UE qui sont en cause, à savoir le libéralisme (voire ultra), la politique financière et monétaire qui poussent tous les acteurs à la rentabilité maximum, et donc avec des risques pris par certains : ici c’est une société italienne. Si l’on persiste avec cet état d’esprit, on continuera à avancer sur le fil du rasoir et d’autres catastrophes sont possibles (industries, transports) sauf si l’on entre les « mesures de prévention » comme un critère de rentabilité ? Allez convaincre un actionnaire de cela, quand il pense « bénéfices net… dividendes »???
      Enfin, je persiste à penser que le dogme « le privé est plus efficace que le public » c’est de la foutaise qui arrange une caste d’oligarques qui souhaitent prendre de nouveaux marchés …(l’exemple de l’eau avec Veolia en est un parfait exemple, le public avec des gens sérieux, compétents en gestion et maintenance sait faire aussi bien et moins cher, nombre d’études le montrent)

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    • Geneviève B 30 // 19.08.2018 à 19h08

      Je pense que ce que veut dire J Sapir, c’est que l’UE impose 2 choses : la limite des dépenses publiques (3% du PIB) et la privatisation des biens et services publics. (sous prétexte des bienfaits du privvé, de la concurrence, de l’Etat incompétent bla bla…) (Voir en France, les privatisations passées – autoroutes, etc..- et celles prévues – barrages hydrauliques, Aéroport de Paris…).
      Donc soit le bien est public et pour économiser on rogne sur la maintenance, soit le bien est concédé au privé (compte tenu des investissemnts nécessaires ce sont des financiers qui le gérent et non M. Dupont) et la rentabilité maximale exigée par la finance pousse à rogner sur la maintenance. Malhaureusement on voit tous le jours des exemples, dans votre commune ou collectivité locale.

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    • Emmanuel // 20.08.2018 à 01h01

      Renseignement pris, Sanef à été acheté par Atlantia (ou plutot Abertis a racheté toutes les parts de Sanef, puis a été acheté par Atlantia) en mars dernier. Cela reprend un vieux projet de fusion entre Abertis et Autostrade, d’avant la crise de 2008. L’actuel DG d’Autostrade et d’Atlantia était un promoteur de ce projet, et si mes souvenirs sont bons, à l’époque les gros poissons du BTP essayaient de manger les plus petits, et plouf, la crise. Ainsi va le jeux de Monopoly, jusqu’à ce que tout le monde se retrouve en faillite (sauf 1 ? Mais alors la partie s’arrête…). (Ps : Abertis est un groupe financier espagnol ayant son siège en Catalogne espagnole).

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  • Nicolas // 19.08.2018 à 06h56

    Oui et oui site les propos généraux de l’article. Sauf quand même un point important particulier à cette catastrophe : il est très vraisemblable que l’enquête démontre que c’est la foudre qui a fait éclater la pile de pont. Et ce serait probablement la première fois qu’une construction importante a été détruite par la foudre. Pas si facile à anticiper. Pas si facile de se pointer au bureau du chef de l’entretien de l’autoroute (ou du ministre du transport si ça avait été public) en disant « msieur, je crois qu’il faut qu’on dépense un million d’euros pour refaire le paratonnerre et éviter un désastre d’un type qui n’a jamais eu lieu dans l’histoire. »

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    • Genuflex // 19.08.2018 à 09h57

      « Pas si facile que ça à anticiper »
      Ben si. C’est très facile. Ce n’est pas parce que l’on ne sait pas pour chaque orage où la foudre va frapper, que l’on ne sait pas qu’elle va frapper. De mémoire, par exemple ce sont des centaines de vaches par an qui sont foudroyées, et nombre d’églises et de monuments historiques sont touchés chaque année. Les immeubles de grande hauteur, également sont très touchés, bien logiquement. Enfin bref, tout ce qui émerge verticalement du paysage et n’est pas raccordé correctement à la terre.
      C’est bien pour cela qu’il y a un cadre normatif très exigeant pour la protection des ouvrages de génie civil contre la foudre. Si ce que vous avancez s’avère exact, ce serait même un indice sérieux indiquant une négligence de la part de l’opérateur de l’ouvrage.
      Et c’est la logique de toute l’approche semi-probabiliste des règles de construction. Si les ponts n’étaient construits que pour les vitesses moyennes, et pas la tempête centenaire, ils seraient tous par terre depuis longtemps. D’ailleurs, les éventuelles aggravations des phénomènes exceptionnels liées au dérèglement climatique ne sont pas pris en compte, et pourraient faire des dégâts considérables, et sans doute spectaculaires, si par exemple les vitesses de vent d’une tempête dépassent les vitesses de pointe prises en compte dans les calculs de structure.

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      • Nicolas // 19.08.2018 à 12h49

        Combien d’immeubles ou de ponts se sont effondrés à cause de l’orage ? Jamais, il semble (d’après une petite recherche rapide, vous pouvez me contredire avec un exemple) Un clocher de village délabré qui tombe, ça n’a pas exactement le même impact dans les esprits. Ce serait peut être une première dans l’histoire, alors oui il y a eu un problème soit de conception soit d’entretien (ou alors un vol de cuivre???) mais on ne peut pas passer sous silence cette hypothèse d’un événement totalement inédit.

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        • Haricophile // 21.08.2018 à 17h57

          Quand un clocher est détruit par la foudre c’est toujours a cause de l’incendie qui suit. Je ne pense pas que le bois ou autre matériaux inflammable fasse partie des constituants courants d’un pont d’autoroute.

          A Grenoble, une passerelle piéton en bois a bien été détruite par le feu, mais par des bidons d’essence… pas la foudre.

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  • Genuflex // 19.08.2018 à 15h39

    Je ne dis pas qu’un événement inédit ne peut pas arriver.
    Je dis que la foudre, comme les tempêtes majeures, les tremblements de terre (même à Nantes !) est prise en compte sérieusement dans les conceptions d’ouvrage d’importance stratégique (ponts, hôpitaux, centre de contrôle de l’armée…). Et je ne présume pas, j’ai étudié spécifiquement ce cas comme concepteur de deux tours à la Défense et d’un hôpital. Je ne me souviens plus du cas spécifique des ponts, et de la foudre, mais, de mémoire, on prend par exemple en compte le risque que des péniches tapent une pile, que des tanks ou des camions se garent partout dessus y compris sur les trottoirs, quand la statique semble trop isostatique, on fait de la redondance des éléments supports, etc.
    Par exemple, l’incendie de la tour Greenfell aurait du normalement être prévenu par les dispositions classiques de sécurité incendie. Cette catastrophe n’est arrivée qu’à cause de la négligence ou du gout du profit de l’entreprise, du promoteur, ou de je ne sais qui à donner l’ordre de mettre des mettre des matériaux combustibles inadaptés. Je veux dire que le fait qu’un incendie comme celui la puisse se produire, bien qu’il ne s’en produise jamais est pris en compte dans la conception.
    Je n’essaye pas de vous contredire particulièrement, j’essaye juste d’apporter le savoir métier sur les sujets de construction. Je n’ai absolument pas suivi ni étudié spécifiquement le cas de cette chute de pont en particulier. Je constate juste que ces catastrophes suscitent systématiquement les hypothèses les plus farfelues, alors que la construction n’est pas un sujet technique compliqué en soi, à l’exception de quelques ouvrages vraiment hors du commun. Ce qui est compliqué, c’est que ça brasse un « pognon de dingue », et que ça alimente toutes les conneries possibles pour toucher le pactole (et la les exemples de malversation ne manquent pas).

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  • Brigitte // 20.08.2018 à 09h02

    Le libéralisme économique n’est compatible avec la démocratie que si le corps politique est vertueux et représentatif du peuple, les lois conçues pour l’intérêt général et appliquées. Sinon, comment voulez-vous que les sociétés privées s’obligent à respecter l’intérêt général?
    Les citoyens versent des impôts pour recevoir des services publics: santé, éducation, justice, défense ET transports. Les entreprises, elles, s’enrichissent en vendant des produits et c’est très bien. Ces produits sont fabriqués avec des employés formés en grande partie par les services publics. Il est normal que le sociétés privées s’acquittent d’un impôt spécifique en échange. Or, non seulement elles rechignent mais font du chantage à l’emploi et font plier les politiques.
    Entre lobbying et collusion, conflit d’intérêt et corruption, que l’on ne me dise pas que le libéralisme c’est la liberté! C’est la libre entreprise, d’accord mais ce ne doit pas être le pouvoir aux entreprises et l’état à leur botte, car les citoyens n’ont aucun moyen de contrôle sur les sociétés privées, sauf si ils sont gros actionnaires.
    Le libéralisme conduit à la ploutocratie! Alors quand je lis ici certaines personnes, certes très minoritaires, qui en font l’éloge, je me dis que ce n’est pas gagné pour la démocratie…..

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  • Christobal // 20.08.2018 à 14h00

    C n’est pas une question de privé ou public. Quid de Bretigny? Plutôt de choix et de gestion financière… La nationalisation ne protège pas des choix calamiteux et fatals. Elle évite cependant que ceux-ci ne découlent de la volonté de privilégier les actionnaires. Il est temps de réfléchir à une voie autre que l’alternative privatisation/nationalisation ou à des mécanismes coercitifs de contrôle efficaces pour le public comme pour le privé…

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    • Haricophile // 21.08.2018 à 17h46

      Le public fonctionne d’autant moins que un gouvernement ultra-libéral fait tout pour le torpiller afin que ça ne puisse pas fonctionner afin in fine de tout vampiriser, pardon : privatiser a bon compte.

      Ce n’est pas comme si la Macronie avait un quelconque intérêt pour la chose publique qu’ils ne voient que comme un fromage a découper a la pièce.

      et la Trumperie fait pire, c’est un phénomène mondial qui concerne tous les pays de l’Otan et leurs victimes.

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      • Christobal // 22.08.2018 à 08h40

        Pas d’accord. Le public n’a pas besoin d’être torpillé par le gouvernement ultralibéral, comme vous dites, pour dysfonctionner. Sa bureaucratie et la manière de travailler de certains fonctionnaires (cadres dirigeants et employés compris) le torpillent déjà suffisamment… Je ne défends pas forcément la privatisation, dont on voit la volonté gouvernemental d’y parvenir, mais faut arrêter de présenter le public comme une panacée irréprochable. La réalité est beaucoup moins manichéenne.

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  • Zebulon // 21.08.2018 à 04h36

    Pourriez vous svp faire un billet sur Samir Amin pour nous donner une appréciation de son travail et de ses engagements, au regard des vôtres ?

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  • groc // 21.08.2018 à 08h38

    Le point intéressant est de voir que sur 4 MdE de CA on peut dégager des marges nettes du luxe – 25% – en faisant dans la route, tout en investissant même pas 2,5% de son CA (85me) dans l’entretien de l’outil.
    Dans cette affaire, la famille Benetton ramasse tous les ans 300ME. Et il serait étonnant qu’elle ait dépense énormément dans cette privatisation – comme d’hab.
    Le privé est la pour l’argent. Ça se comprend. Ça n’a rien à faire dans les structures publique. Epicetou.

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  • Paul Euzière // 21.08.2018 à 15h38

    Article intéressant et assez complet. Il manque néanmoins la position du Mouvement et des élus Cinque Stelle -actuellement au gouvernement- qui s’étaient prononcés contre la création d’une voie alternative en affirmant que l’état du pont Morandi ne nécessitait pas la création d’une autre voie.
    Une information complète impose que toutes les composantes politiques soient citées.

    D’autre part, il n’est fait nulle part mention du trafic sur ce pont qui n’a plus rien à voir avec celui de 1967.
    Aujourd’hui, il entre et sort du seul port de Gênes: 5000 camions par jour. Ce n’était pas le cas en 1967 ou encore en 1964 quand les études ont été lancées.
    Pas plus , d’ailleurs que le trafic international Est-Ouest (Portugal-Espagne-Roumanie) des semi-remorques qui, là encore, n’a rien de comparable à celui de 1967.

    L’effondrement du pont est dû au non entretien, à la privatisation et à l’usure due à la surcharge permanente induite par le « tout routier » des transports de marchandises.

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