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1.mai.20181.5.2018 // Les Crises

[Vidéo] Éloge de l’oisiveté, avec Dominique Rongvaux

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Bertrand Russell, philosophe, mathématicien et prix Nobel de littérature, publie en 1932 un essai intitulé « Éloge de l’oisiveté ». Ce livre est un plaidoyer pour une plus juste distribution des richesses obtenues grâce aux progrès techniques de la révolution industrielle. Si ces richesses n’étaient pas accaparées par quelques-uns, le travail pénible serait considérablement réduit et chacun pourrait consacrer son temps à des activités dignes, agréables et constructives.

Le présent spectacle est une réflexion sur la place du travail dans nos vies, sur la valeur de l’argent, sur notre rapport au temps et à l’urgence. Conçu comme un assemblage ludique, on y retrouve bien sûr Bertrand Russell, mais aussi Jean de La Fontaine ou Denis Grozdanovitch, l’auteur du « Petit Traité de désinvolture » et de « L’Art difficile de ne presque rien faire ». Le comédien Dominique Rongvaux nous y raconte aussi sa propre expérience de jeune diplômé en management confronté aux absurdités du monde de l’entreprise et sa décision de tout abandonner pour changer de vie.

« Éloge de l’oisiveté » est questionnement partagé avec le public. Les machines nous ont soulagé de nombreuses tâches ingrates, pourtant la souffrance au travail ne cesse de croître. Que signifie la sévère désapprobation morale qu’encourent la paresse et les paresseux ? Comment résister à la tyrannie de l’efficacité et du rendement ? Et si c’était notre liberté individuelle qui était en jeu ?

Nous voudrions rappeler, dans le brouhaha ambiant, que les choix d’organisation de la société sont multiples, que des possibilités existent en-dehors du discours majoritaire et qu’on peut vouloir travailler moins pour vivre plus.

Réflexion autour de la valeur du travail, « Éloge de l’oisiveté » est une flânerie joyeuse à la découverte des routes parallèles empruntées par ceux qui, de tout temps, échappèrent au dogme de l’activisme. Et si l’oisiveté nous mettait sur la voie d’une société plus juste favorisant l’épanouissement de chacun ? :

Entretiens :

Commentaire recommandé

Libraire // 28.01.2017 à 11h32

Depuis 1993 et un licenciement économique, j’ai expérimenté la notion d’activité économique librement consentie. Travail au noir, puis micro-entrepreneur. Je ne veux plus être dans la course au revenu indispensable au superflu inutile et stupide (CRISIS)
Cette démarche m’a été bénéfique sur le plan de la santé physique et morale.
Mais aussi sur le plan du relationnel familial et environnemental. Disons que les erreurs que j’ai pu faire dans ce domaine furent moins pire que ce que je faisait avant, et que les bonnes choses furent meilleures. J’ai pu aimer mieux.
Et aussi, j’ai pu créer davantage, apprendre encore plus.

Quand je vois fonctionner autour du moi ceux qui sont dans la peur de manquer, peur de ne pas paraitre bien intégré (Disparaitre), peur d’être eux mêmes, toutes ces peurs que j’ai vécues et repoussées, qui me taraudent parfois encore, je sais ou est le rêve, je sais ou est le cauchemar. Le cauchemar j’y étais, j’y serai moins avec les choix que j’ai fait, mais les cauchemars entretenus chez les autres m’encerclent et me pèsent.
Excusez moi de cet archaïsme, mais je veux aimer, créer et rêver….Ce choix est à la portée de tous.

77 réactions et commentaires

  • Logic // 28.01.2017 à 03h40

    A mettre en parallèle avec l’actualité d’un revenu de base universel. Mais un vrai, qui permet de vivre, son financement étant assuré par une redistribution des richesses (ou des gains de productivité). Ce serait un changement de paradigme, fin du travail forcé, pour choisir une ou des activités épanouissantes et utiles pour la société.
    Si on ne construit pas ce rêve, ou un équivalent, on finira dans un cauchemar, un vrai.

      +69

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    • FracoisG // 28.01.2017 à 07h20

      Le cauchemar, on y est déjà. Regardez bien autour de vous et considérez ce que vous avez déjà vécu.

        +27

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    • Libraire // 28.01.2017 à 11h32

      Depuis 1993 et un licenciement économique, j’ai expérimenté la notion d’activité économique librement consentie. Travail au noir, puis micro-entrepreneur. Je ne veux plus être dans la course au revenu indispensable au superflu inutile et stupide (CRISIS)
      Cette démarche m’a été bénéfique sur le plan de la santé physique et morale.
      Mais aussi sur le plan du relationnel familial et environnemental. Disons que les erreurs que j’ai pu faire dans ce domaine furent moins pire que ce que je faisait avant, et que les bonnes choses furent meilleures. J’ai pu aimer mieux.
      Et aussi, j’ai pu créer davantage, apprendre encore plus.

      Quand je vois fonctionner autour du moi ceux qui sont dans la peur de manquer, peur de ne pas paraitre bien intégré (Disparaitre), peur d’être eux mêmes, toutes ces peurs que j’ai vécues et repoussées, qui me taraudent parfois encore, je sais ou est le rêve, je sais ou est le cauchemar. Le cauchemar j’y étais, j’y serai moins avec les choix que j’ai fait, mais les cauchemars entretenus chez les autres m’encerclent et me pèsent.
      Excusez moi de cet archaïsme, mais je veux aimer, créer et rêver….Ce choix est à la portée de tous.

        +81

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      • Jacko // 31.01.2017 à 20h15

        « Excusez moi de cet archaïsme, mais je veux aimer, créer et rêver….Ce choix est à la portée de tous. » Même quand on a une famille à faire vivre ?
        C’est vague, mais en tout cas ça a l’air beau…

          +2

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        • Laurent // 01.05.2018 à 16h41

          Ça dépend de ce qu’on considère comme « faire vivre une famille » j’imagine.
          C’est vague aussi.

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    • Olympi // 28.01.2017 à 11h38

      « fin du travail forcé, pour choisir une ou des activités épanouissantes et utiles pour la société. »
      Fin du travail forcé ? Il faut être rentier pour ne pas travailler, la nature vous oblige à vous nourrir sous peine de mort.
      Et sinon qui va faire les activités *non épanouissantes* et utiles à la société ? Les immigrés et les Chinois ?
      Et qu’est-ce qui se passe pour les personnes qui feront des activités épanouissantes et *non utiles* à la société ?

      Une société de rentiers est vouée à la mort.

        +15

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      • JC // 28.01.2017 à 16h02

        « la nature vous oblige à vous nourrir sous peine de mort »
        C’est certainement la première peur à déconstruire, c’est pourquoi il est important de s’intéresser au domaine de la santé. On s’épuise à trop se nourrir (la digestion étant notre première dépense d’énergie, devant l’activité intellectuelle, puis physique, et enfin de désintoxination, qui passe à la trappe, d’où les problèmes d’obésité etc.), on se prend pas mal la tête avec ça (ce qui est toujours mieux que de négliger totalement l’importance de ce qu’on fait entrer dans notre corps). Or, l’expérience du jeûne, voire modérément du prânisme, rendent plus serein sur cette question : on n’a pas le couteau sous la gorge, on peut réfléchir à d’autres façons de se nourrir que de consacrer sa vie à un travail aliénant, dégradant, polluant…

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      • Judit // 28.01.2017 à 23h01

        On pense que dans une société sans travail forcé, le travail humain sera en fait cher, donc on va en economiser le plus possible. La modernisation technique aussi, va essayer á remplacer l’homme par la machine contrairement á la situation actuelle, quand la modernisation vise la rentabilité financière des entreprises.

        Donc dans l’ensemble il va y avoir nettement moins de travail pénible et non-épanouissant.

        Mais bien sûr il en restera quand même, inévitablement.

        On peut espérer qu’une société qui ne recourt pas á la violence de travail forcé, sera capable de s’organiser consciemment pour partager ces taches equitablement entre les membres de cette société. C’est vraiment une question très intéressante…

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      • poiuytr // 30.01.2017 à 16h08

        Je vais être un peu dur mais il faut revenir sur terre : en 2011, il y avait 1 million d agriculteurs en France et la France est en surproduction agricole…

        Ramenez ces chiffres a un nombre d’heures de travail par habitant en France et a une surface en hectare et je vous laisse en deduire le nombre d’heures de travail et la surface en hectare qu’il faudrait pour que chacun se nourrisse seul.

        Et si on va plus loin : pourquoi est-ce qu il faut tant d’heures de boulot pour ne serait ce que se nourrir (de produits dégueulasses) quand on est citadin? Vers où, quoi, …qui? part ce temps de travail en net surplus par rapport à nos besoins primordiaux?

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        • Efke // 01.05.2018 à 12h45

          Pour réduire la surface nécessaire à se nourrir, il suffit par exemple d’arrêter de manger de la viande . Il faut 10 fois moins d’espace pour produire les besoins d’un végétarien que ceux d’un mangeur de viande moyen .

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        • Pierre // 02.05.2018 à 00h29

          Par rapport au temps de travail pour une surface agricole :

          Le temps de travail pour s’occuper de 1000ha ramené à un temps en heure par hectare est bien moindre que le temps pour s’occuper de 10m² ramené à un temps en heure par hectare. En effet, la mécanisation, la monoculture (dans l’exemple développé, le fait de ne cultiver qu’un type de plante sur un champ), les produits phytosanitaires, réduisent considérablement le temps de travail sur de grandes surfaces. Alors que dans un petit jardin, pas de machine (peut-être le vieux motoculteur du grand-père), pas de monoculture (dans un jardin c’est absurde, cela diviserait par 3 la productivité déjà faible du jardin) et pas de produits phyto (ou alors le coût d’achat de ces produits au détail serait énorme).

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    • madake // 29.01.2017 à 11h34

      Il serait temps de prendre du recul:
      à quoi donc peut mener une société de milliards d’être humains, focalisée sur l’optimisation économique et la rentabilité maximale?
      Tous ces gens occupés à une industrie besogneuse dans des conditions en dégradation constante, et pour quoi? gagner quelques points supplémentaires de rentabilité financière?
      Et augmenter, un peu plus, la richesse impalpable d’une oligarchie déjà nantie au delà de tout besoin?
      Quel en est le gain dans le quotidien de cette oligarchie? et dans celui des industrieux?
      Quelle en est la finalité?
      Peut-il en résulter autre chose qu’un désastre social et environnemental majeur?

      Il est temps de recentrer nos objectifs vers une gestion des ressources qui se projette dans un avenir où nous ne scions pas la branche sur laquelle nous sommes assis.

      Nous pouvons et méritons mieux que ce gâchis.

        +19

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      • Chris // 01.05.2018 à 10h54

        Bien vous dire que c’est ce « troupeau » (milliards d’être humains) concentré dans les villes et mégalopoles, des consommateurs captifs car hors sol, qui fait la fortune des oligarques. Sans lui, tout retombe comme un soufflet : les fortunes s’écroulent. D’où l’intérêt de ces derniers à bien faire mousser par tous les moyens marketing y compris les arguments psychoaffectifs et paranoïaques.

        Aussi longtemps que les gens ne comprennent pas ce biais, l’affaire roulera…

          +5

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    • Efke // 01.05.2018 à 11h54

      Le revenu de base ça veut dire que vous voulez rêver , être oisif, mais que le système productiviste perdure malgré tout , pour les autres qui vont vous permettre de rester consommateur . Non, désolé, ça va pas votre truc .

        +4

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  • Fritz // 28.01.2017 à 03h47

    Éloge de l’oisiveté… et du tabac ! En tant que fondateur, président, trésorier et militant du PIF (Parti des Irréductibles Fumeurs), j’applaudis.
    « Avant de répondre à une question, on devrait allumer une pipe » (Albert Einstein)

      +13

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    • lapetitemaisondanslaprairie // 28.01.2017 à 13h46

      Pour une meilleure compréhension du jeu de l’acteur,

      16e min : « et que faites vous dans la vie ? »
      « je joue »
      « Ah vous jouez… »
      « au Parc »
      Tout le monde a sans doute compris qu’elle joue (la comédie) mais au Parc..??.
      Il s’agit du théâtre du Parc à Bruxelles …

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      • Eboetie // 28.01.2017 à 23h05

        Cette société utopique ne peut fonctionner, un peuple de moutons a besoin de se sentir utile a son groupe, donner du sens a sa vie par le travail, qu’on lui dicte ses journées et ses missions le rassure. Seuls les gens actifs et curieux et autonomes peuvent s’épanouir dans l’oisiveté, qui en réalité n’en sera pas une, ils feront tout un tas d’autres choses, prendront des initiatives. Pour les autres, c’est la grande déprime assurée.

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        • clauzip12 // 07.05.2018 à 00h20

          Vous avez dit TRAAAAVAil!
          Cette engeance qui considère que l’homme comme la machine fournit un TRAAAAVAil m’exaspere.
          J’ai été responsable de nombreux personnels ,j’ai toujours dit ,demandé de parler d’activité ,d’activité professionnelle.
          il était dans ma conception de service et de groupe, de l’activité personnelle et de laisser le travail aux machines conçues pour cela.
          Certes un mot mais répétè et traduit en associant les individus dans ses compétences adaptables visait au respect des personnes et à leur valorisation première dans le regard que le responsable portait sur et avec eux.
          Une attitude doit être maintenue sans faille et dans la durée pour porter des fruits.

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    •  » déplorable »21 // 01.05.2018 à 09h02

      Ou peut-on trouver les bulletins d’adhésion ? et la cotisation ?
      j’adhère immédiatement.

        +0

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  • Silk // 28.01.2017 à 04h36

    Une telle vidéo, ca fait réfléchir sur notre conception de la valeur travail qui est ancrée dans nos esprit. Et quelle est notre relation au travail.
    En effet on pense toujours (même les syndicats, par la voix des adhérents) que le travail est structurant socialement et permet un épanouissement. Mais c’est déjà accepter la servitude du travail. Est-ce un endoctrinement qui est rentré dans nos esprits ?
    Ca pose les termes de la réflexion et permet de dépasser nos idées formatées pour tenter de réfléchir sur la question.

      +14

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  • R. P. I. // 28.01.2017 à 05h39

    Pour n’avoir en tout et pour tout travaillé que trois ans au cours de mon existence, je peux vous assurer que l’on vit très bien sans. Enfin très bien si l’on ne cède pas aux sirènes de notre civilisation tellement évoluée…

    La réalité est-elle en train de rattraper mon utopie concrète ? Je l’espère, en ajoutant, il était Temps. !

      +22

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    • R. P. I. // 29.01.2017 à 11h45

      Petit ajout. Cette sortie volontaire du Système effectuée assez tôt s’est accompagnée d’une nette amélioration du sommeil et de l’état de santé en général.

      Si une majorité de personnes suivaient non pas MON exemple, mais celui que lui dicte finalement sa propre conscience, les médecins (prescripteurs de médicaments, le terme convient mieux. Car dans l’immense majorité, ils ne sont que cela), Big Pharma et les empoisonneurs de toutes sortes (agro-alimentaire, politicards, merdia, etc.), de nos corps et de nos pensées feraient vite faillites. Alors un autre monde serait, SERA ! possible.

      Mens Sana In Corpore Sano

        +14

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    • clauzip12 // 07.05.2018 à 00h28

      Il faut relativiser car ceux qui pensent à une société et vie de travail se considerent centraux dans leur analyse.
      La répartition des gains de productivité sur notre planète permetrait à l’humanité de vivre bien mieux que ce n’est actuellement.
      Je n’ai pas parlé d’égalité mais d’un rapport plus humain dans les revenus que procurent les trésors de la planète- terre,commune à tous les humains.
      L’objectif est identifié,l’avenir remettra en question surement la situation et les orientations actuelles.

        +0

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  • Gglosmahnificos // 28.01.2017 à 06h06

    Franchement belle démonstration, mais ça chie a 18’19:  » la technique moderne a permis de réduire de façon considérable la somme de travail nécessaire à la fabrication des CHOSES ESSENTIELLES à la vie.. »
    Malheureusement pour l’humanité , il y a belle lurette qu’on se crève la paillasse pour autre chose que l’indispensable.
    La rivalité mimétique.
    Voilà ce qui fait tourner le monde.
    Ce que je veux? Ce que toi tu as, si possible un poil mieux…
    Tel archimédie, donner moi un levier…… Le voilà le levier qui fait basculer le monde….

      +21

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    • Xavier // 28.01.2017 à 10h10

      Oui, en d’autres termes (laboritiens) « la recherche de la gratification et son maintien dans le temps ».
      Nos esprits sont conservateurs, la dominance n’est qu’une stratégie pour ce maintien.

      Et le phénomène biologique est celui de « l’habituation » qu’il serait souhaitable de vulgariser ainsi que d’autres fonctionnements de notre système nerveux central ou périphérique afin que nous nous posions les questions réelles plutôt que de nous fourvoyer (le temps d’une vie de justification de nos propres dominances maintenues) dans des fatras d’alibis langagiers et des arguties.

      On ne changera durablement le système que comme cela, en mettant au grand jour nos déterminismes afin d’éviter qu’ils ne se reproduisent sous d’autres modalités.

      Monarchies, religions, communisme, capitalisme, socialisme : tous n’ont fait que cela.

      Quelle sera la prochaine religion (le « progressisme matérialiste » étant pour l’instant diffus) ?

      Vouloir changer les détails c’est continuer confortablement sur la voie qui nous permet et le confort et la bonne conscience.

        +11

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      • Shaolin // 28.01.2017 à 10h58

        Laborit… il faudrait que tout le monde connaisse la pensée de ce bonhomme. Ça remettrait quelques pendules à l’heure, même sur ce site!

        Le meilleur d’entre nous!

          +19

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        • jef // 29.01.2017 à 00h34

          Voilà un sujet (Laborit) qu’il faudrait aborder. Pour ma part, je suis plus que réservé sur l’homme comme sur l’œuvre. Tout en reconnaissant que l’on puisse faire son miel d’une pensée qui vous est opposée, je ne crois pas que ce soit ici le cas.

            +0

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          • Xavier // 29.01.2017 à 13h07

            Intrigué par votre commentaire que je n’ai pas complètement compris.
            L’homme est intéressant pour étalonner sa pensée, pas plus.
            Le site http://www.nouvellegrille.info n’est pas un « musée Laborit ».

            « L’œuvre », je n’aime pas cette terminologie car elle sous-entend une réalisation personnelle alors que justement sa pensée c’est « on est que les autres ».
            Il a proposé une grille de lecture, qui est très difficile à invalider aujourd’hui.

            Son déterminisme peut déplaire à ceux qui sont religieux sans le savoir, de la « religion du progrès » (cf. Michéa) en particulier.
            Ceux qui le tax(ai)ent de « réductionniste biologisant » n’ont souvent pas compris ce qu’est le déterminisme et sont restés à une époque (Diderot ou à même Freud) ou on ignorait par exemple l’existence des hormones… Et le lien entre système immunitaire et système nerveux. Ses apports sur ce point sont essentiels, même si ils frustrent bon nombre de « spécialistes » qui n’avaient pas la transversalité pour comprendre l’ensemble de ses raisonnements.

            Si on fait une analogie avec les maths et la géométrie non Euclidienne, la logique exposée dans La Nouvelle Grille par Laborit n’a jamais été invalidée.

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        •  » déplorable »21 // 01.05.2018 à 09h24

          Un cocktail pour le 1er Mai :
          une grosse louche de Marx ( c’est la base ) , une pincée de Laborit ( effectivement , lire à ce sujet  » la revanche du rameur de Dupagne qui vulgarise bien ), moi perso, je complète avec deux cuillères de Ellul et Charbonneau, j’ajoute un peu de Illich et je termine avec du Michéa en secouant le tout !
          Et je fais un paquet avec un papier cadeau régis Debray
          Si, si je vous assure , on digère très bien.
          Promis pour l’année prochaine je rédige une  » synthèse « 

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  • PatrickLuder // 28.01.2017 à 07h20

    Ne confondons pas l’oisiveté avec le bien vivre,
    Ne confondons pas le savoir vivre avec la convivialité,
    Ne confondons pas le paraître avec l’amitié …
    Le profit a remplacé l’abondance et l’aisance, l’intérêt personnel a remplacé la joie de l’accueil et du partage, la peur de l’inconnu a remplacé la connaissance de l’autre.
    Quand le social remplace la société, quand l’individualisme remplace la collectivité, quand l’Etat-providence est appelé pour chaque acte de notre vie, ce n’est pas tant sa mise en esclavage qui nous affecte le plus, c’est la perte de note âme.

      +23

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    • Chris // 28.01.2017 à 12h28

      Je dirais plutôt « quand le social remplace la solidarité »…

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      • PatrickLuder // 29.01.2017 à 04h07

        La société est la manière de vivre ensemble, la solidarité ne devrait être là que pour des cas spéciaux (accident, maladie, incendie etc.) quand la solidarité doit être là en permanence, c’est que la société est déséquilibrée.

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        • Chris // 01.05.2018 à 11h50

          Alors biffons le mot solidarité et remplaçons le par « ouverture à l’autre, engagement », le contraire de l’individualisme, tout pour ma gueule.
          J’ai expérimenté ces différences en arpentant les pays de l’Est peu avant et surtout après l’effondrement du bloc soviétique (1983-2000).
          J’étais fascinée par la capacité d’attention à l’autre des populations, qu’on nommera, solidarité, accueil (bien que sociétés plutôt grégaires), respect, convivialité, convenances : je retrouvais le mode sociétal de mon enfance (années 50), qui s’évaporera dès les années 60 avec le saut quasi quantique de la Révolution verte qui signera la mort d’une agriculture intégrée, respectueuse de l’environnement et des consommateurs.
          Après 15 à 20 ans d’intégration à l’Union Européenne, il en reste encore des traces, mais je remarque une large tendance neurasthénique liée à la désagrégation de ces liens mis à mal par la compétition forcenée du système capitaliste globaliste.
          Dans notre système, la solidarité (la Sécu et autres ONG) s’exerce d’institutions à individus demandeurs par le truchement de l’impôt qui lui provient de revenus fiscalisés ou de subventions de groupes d’influences.
          La vraie solidarité se passe d’individus à individus, pas forcément du même groupe : elle ne rapporte rien à l’Etat… ni aux faiseurs d’opinions.

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  • Ovuef2r // 28.01.2017 à 07h24

    L’idée n’est pas nouvelle https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Le_Droit_à_la_paresse
    D’un autre côté il y a eu un président US, oisif et nonchalant qui passait beaucoup de temps à jouer au golf, refusant d’écouter ceux qui tentaient de l’alarmer sur les résultats de sulbalternes qui profitaient de ces vacances de pouvoir pour avancer des desseins personnels.
    Sans compter les jeunes oisifs forcés qui trouvent du sens à l’existence dans des mosquées salafistes et finissent djihadistes.
    Bref, comme l’anarchie, l’oisiveté nécessite une population éduquée, ce qui est en soi un dur labeur. Sinon elle mène plus sûrement que le travail à une masse agglutinée devant les écrans de la télé réalité, ou à des illuminés suivant des gourous plus ou moins bien intentionnés…..

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  • gracques // 28.01.2017 à 08h40

    Ouai ovuef2R , l’oisiveté est aristocratique comme l’athéisme !
    Pfuuuuuu le plus triste c’est que je suis près de penser comme vous
    Dans 100 000 ans peut être ….

      +6

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  • Xavier // 28.01.2017 à 08h41

    Il me semble insuffisant de s’arrêter à une remise en cause de la « valeur travail ».

    Dans un monde hyper- technologisé il est important de conserver un lien entre tous les citoyens.

    Quid de ce qui, au passage, est déjà le cas : des gens dingues de travail qui ont accès aux sphères décisionnelles alors que d’autres sont abreuvés d’entertainment ?

    Le monde actuel reflète la compétition pour la survie et croire que l’on aura le loisir de son temps ET le pouvoir politique est un leurre.

    Ceux qui « travaillent plus » ont accès aux médias, aux décisions, obtiennent des financements pour leurs recherches, etc.

    Au delà des moyens matériels, ils prennent la part des autres dans la sphère politique.

    Ils se pensent plus légitimes pour réfléchir vu qu’on a construit un langage pour valoriser leur collaboration à la société : qu’ils soient de gauche ou de droite.

    Il n’y a pas de mal, juste être conscient que ceci est le résultat d’une lutte pour la dominance et que se retirer du combat, si cela peut être bénéfique sur le plan personnel, c’est laisser les autres se présenter comme légitimes pour organiser le futur à notre place.

      +9

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    • Sylvie Rabatel // 28.01.2017 à 12h25

      Ceux qui “travaillent plus” ont accès aux médias, aux décisions, obtiennent des financements pour leurs recherches, etc.

      Faux! En général, ceux qui se tuent au travail n’ont rien à dire en politique : ils n’ont pas le temps!
      Quant aux politiques, de nos jours, c’est un métier…La plupart n’ont jamais travaillé!

      Des sans emplois travaillent beaucoup, pour le bien de leur famille et de la société.

      Lorsqu’on est enfin libéré d’un emplois souvent stupides et contraints, on peu faire des tas de choses utiles et créatives. Alors pourquoi accepter d’attendre la retraite?

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  • Xavier // 28.01.2017 à 08h53

    Allez essayer d’être entendu si vous n’avez pas de titre ou si vous ne prêchez pas dans le sens du pouvoir ou de ceux qui veulent le déstabiliser…

    Combien d’articles lus ici comme ailleurs, ne présentant pas d’idée très neuve mais écrits par des gens « de références » ?

    Comment ont-ils obtenu ces références si ce n’est par un travail acharné pourtant indépendant de la qualité ?
    Or beaucoup d’experts le sont plus d’un langage spécialisé que des concepts…
    En cela la science et le progressisme sont comme des religions avec leur latin protégeant leurs prêtres.

    Où voyez-vous des débats aujourd’hui ?
    Aucun « expert » n’est réellement confronté à son public, beaucoup de mise en scène mais le pied d’égalité jamais.

    Tant qu’on ne remettra pas en cause cela, ce genre d’idée reviendra directement à confier à qq uns les clefs de notre futur.

      +7

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    • Xavier // 28.01.2017 à 09h12

      Je finis juste en disant que plus que d’avoir le droit de s’exprimer librement (Internet permet de le faire, chacun dans son coin), notre avenir dépend de notre capacité à échanger ensemble et à supporter la contradiction pour que de celle-ci naisse une possibilité de se comprendre.

      Les faux débats d’Internet sont des pièges : on s’exprime mais on ne fait pas de synthèse.

      Kant a écrit : « On mesure l’intelligence d’un individu à sa capacité à supporter l’incertitude. »

      À quand la mise en pratique de cette idée ?
      Qui va lire, écouter, ceux avec qui il se sent en profond désaccord si ce n’est pour se targuer d’une hauteur philosophique plutôt que pour comprendre réellement leur logique ?

      C’est la base de la tolérance, pas celle des valeurs, celle des principes…

        +10

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  • Jean-Paul B. // 28.01.2017 à 09h19

    Vivre sans travailler: doit-on y voir une simple coïncidence ou un clin d’oeil à l’actualité « politique » française avec l’exemple donné à ceux qui triment (avec ou sans travail!) par Mme Penny Fillon, ses enfants et son époux, favori jusqu’à hier, de la course au Trône de France?

      +8

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    • R. P. I. // 28.01.2017 à 09h40

      Vous parlez des parasites qui gouvernent la France moisie ?! Désolé, c’est plus fort que moi. Pour paraphraser Lacan, la réalité c’est quand ça cogne, jusqu’à briser nos confortables apparences ?!

      On ne fait pas d’omelettes casser d’œufs. Et nos crânes d’œuf sont pour ici dire nés pour… Vivement la Grande Purge ! Vous pouvez effacer le message. La réalité en marche ne s’arrêtera pas pour autant. Cordialement.

        +10

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  • RGT // 28.01.2017 à 09h33

    Serait-ce un retour aux périodes les « plus sombres de notre histoire » ?

    En effet, pendant la grande noirceur du moyen-âge, l’oisiveté était considérée comme la plus grande des vertus et comme un but à atteindre.

    Et contrairement à tout ce qui a été ensuite raconté par la suite, cette période n’était pas du tout aussi « obscure » qu’on le prétend, avec une véritable démocratie locale (réunions durant lesquelles les habitants se concertaient pour gérer les biens communs, etc…).

    La renaissance a totalement désintégré cette expérience avec la centralisation des pouvoirs et la montée en flèche des impôts qui servaient à financer les palais somptueux et les expéditions militaires permettant de soumettre toujours plus de contribuables.

    Puis est venue la « révolution industrialo-financière » qui a mis toute la population en esclavage afin de permettre aux nouveaux oligarques de s’enrichir encore plus sur le dos des peuples.

      +35

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    • Des Croissants ? // 28.01.2017 à 11h27

      @RGT

      Vision intéressante (que je ne connaissais pas du moyen-âge).

      Pouvez-vous m’indiquer vos sources ?

        +5

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      • Loxosceles // 28.01.2017 à 13h23

        Déjà une base de réflexion :

        https://www.youtube.com/watch?v=jrvihfN1PGE

        On notera également que la place des femmes étaient bien meilleure au moyen-âge qu’à d’autres époques qui ont une réputation pourtant avantageuse.

          +8

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        • Chris // 28.01.2017 à 16h13

          En effet, la femme pouvait exercer un artisanat sans l’autorisation de l’époux. Elle n’était pas mineure comme l’a rendit le code Napoléon.
          Ce sont aussi les corporations par secteurs manufacturiers, en fait les ancêtres de nos syndicats, qui assuraient logement et subsistance aux veuves et orphelins de leurs membres.
          Outre les Universités, les hospices ancêtres de nos hôpitaux; les foires, préludes à nos marchés d’intérêt national…
          J’aime beaucoup cette époque dynamique, créative et festive au prétexte de religion.

            +9

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    • Balthazar // 29.01.2017 à 19h47

      Heureusement, le moyen âge règne dans certaines régions du monde.
      Tous les partisans de ce type de société peuvent aller là bas vivre leur utopie, cela équilibrera en plus les flux migratoires et en plus ils pourront expliquer à ceux qui veulent rejoindre l’Eldorado quelle folie cela est. Le travail, le compte Face 2 bouc, le savon, les médocs, la supérette, c’est superflu.
      Vivre jusqu’à ??? ans et mourir sans jamais avoir travaillé, sans école, sans nourriture, dans le dénuement total, tel un bonze, quel pied ! Le nirvâna quoi… Quoique les bonzes comptent sur ceux qui travaillent pour l’avitaillement, en échange de leurs prières (rhooo l’arnaque ?). Se nourrir l’esprit, c’est bien. Ça doit bien durer 30 jours hein ?

        +4

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  • Louis de Constance // 28.01.2017 à 09h49

    Interessez-vous de près aux conditions de travail actuelles, dans certains secteurs comme par exemple et en premier lieu dans les Maisons de Retraite, publiques bien sûr . Tout est calculé au minima: budgets ,personnel. Les agents (infimieres, soignants sont épuisés, les arrêts maladie se multiplient et pas de remplaçants. Pourtant, le service doit être maintenu. Les jeunes diplômés se tournent plutôt vers le secteur de la petite enfance et du handicap car dès qu’ils ont fait leurs stages obligatoires en EHPAD,ils partent en courant. Dans le secteur privé , ce n’est guère mieux pour ne pas dire que c’est pire. Ce qui n’empêche pas le groupe ORPEA d’être très bien côté en Bourse. Son action est une valeur sûre. ..

      +13

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    • Chris // 28.01.2017 à 12h48

      EHPAD : le prix à payer pour ne plus garder nos aînés en famille, du fait de la nucléarisation des familles, de la marchandisation de tous les actes de la vie quotidienne et de la division du travail.
      On envoie les femmes au turbin; les gosses à l’école mangent de l’infect (la famille aussi faute de temps) et se tapent des heures de bus; ont-ils encore le gout d’apprendre coincés devant un écran tels des entonnoirs ? Les antidépresseurs/drogues caracolent, les divorces se multiplient, l’angoisse est palpable bien que diffuse.
      Et cette inquiétude avide et tenaillante de manquer quelque chose… Etre ou avoir ?
      La post-modernité est assez effrayante car elle opère car un trou noir.

        +13

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  • Ardéchoix // 28.01.2017 à 10h45

    Bon comme je fais rien dans mon lit à 10h30 un samedi matin, je partage avec vous cette idée révolutionnaire.
    Et si on payait des gens à rien faire avec de très bon salaire ? Ah on me dit dans mon oreillette, que cette solution existe déjà dans les milieux qui nous dirigent.
    Bon alors je retourne à mes rêveries.
    Signé : Alexandre le bienheureux .

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    • Sébastien // 28.01.2017 à 11h49

      Détrompez-vous. Ces gens là passent leur vie à travailler. Vous croyez qu’ils obtiennent leurs places en regardant Hanouna à la télé?
      Le Revenu de Base Universel, ou les miettes du Capitalisme jetées dans un nouvel ordre mondial socialiste représente le signe ultime de décadence de notre civilisation avec le « cauchemar » que certain redoutent tout en y fonçant tête baissée.
      Une telle appellation ne pouvait pas être pire et en même temps aussi représentative du naufrage dans lequel beaucoup rêvent de se vautrer.
      Mais comme dit l’autre, les temps changent, et toutes ces fadaises vont bientôt disparaître dans un nuage de fumée.

        +7

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      • Ardéchoix // 28.01.2017 à 14h43

        Il ne faut pas confondre humour et humeurs.
        Alexandre le bienheureux

          +5

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    • reveur // 28.01.2017 à 19h24

      bonjour Alexandre le bienheureux,
      Il faut se méfier des gens qui rêvent éveillés, ils pourraient mettre en place leurs rêves!
      Le travail n’est qu’une conception religieuse, je n’ai jamais travaillé, j’ai presque toujours fait ce que je voulais. Non je rigole, mais depuis 20 ans je m’amuse tous les jours. Je regarde les citoyens de ce monde se déchirer, se battre du plus jeune âge au plus vieux! Peut-être est-ce plus facile que lire, échanger, partager, donner…Je n’ai aucune chance d’être au pouvoir et c’est peut-être mieux ainsi et n’ai pas l’âme d’un don Quichotte. Aucune chance de faire changer quoi que ce soit lorsque l’on voit les forces en présence alors contrairement à Chomsky, je n’agis surtout pas, j’observe et m’amuse dans mes champs du printemps à l’automne. Bien à vous tous et toutes

        +8

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  • charlie bermude // 28.01.2017 à 14h39

    Allons , Allons , çà réve là dedans ! Figurez vous que ce genre d’aspirations est vieille comme le monde et réapparait périodiquement . La meilleure illustration en est la Gréce post classique : d’abord Epicure , sympa …ensuite Diogéne , le jardin réduit au tonneau , s’efforçant d’aimer le poulpe , méme empoisonné , déjà plus hard , ensuite ascétes et anachorétes , s’efforçant de se passer méme de sexe supportant de moins en moins leur corps ….Pas trés afriolant .
    Quelque chose me dit que tout celà est plus induit que voulu .
    Bien sur l’évolution technique le permettrait , SI , la distribution des richesses était plus raisonnable !
    C’est là que çà coince .
    Suite à quelques observations et réflexions approfondies je me suis dit que c’était peut étre possible . Je me suis lancé depuis quatre ans , avec les moyens les plus réduits possibles , me plaçant comme un des plus démunis . J’ai quelques succés mais pas encore probants . Ce mois de janvier , je l’ai subi par -22 ( la nuit) , c’est dur . Mon objectif c’est la réussite : faire mieux que les conformistes , me promener en décapotable avec minettes m’allumant le cigare à volonté . y a pas le compte . Heureusement j’ai pris quelques précautions , je spécule anti-systéme , ( trés lucratif) , pour l’instant j’y touche pas , mais çà m’assure la décapotable et le reste avenant , sauf que la séquence Epicure reste problématique .

      +0

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  • Evan // 28.01.2017 à 15h53

    La notion d’oisiveté est purement relative car elle dépend du contexte et surtout elle est associée à une valeur qui a évolué selon les époques.

      +3

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  • JC // 28.01.2017 à 16h59

    Une pièce que j’ai visionnée plusieurs fois et qui me parle beaucoup, dans mes réflexions vis-à-vis de l’esclavage à l’argent, de cette vie insensée sur rails (école-boulot-retraite). C’est vrai que cela rejoint les réflexions concernant le revenu universel (je soupçonne Les-Crises de vouloir donner un argument de vote supplémentaire contre Valls demain). Qu’est-ce que le travail ? Bien le distinguer de l’emploi, se rappeler de la promesse que l’augmentation de la productivité et l’automatisation de la production allaient nous permettre de vivre plus oisivement et de plus librement disposer de notre temps, ce qui n’est plus tellement le projet (d’ailleurs, est-ce souhaitable ? Peut-être que tout le monde n’est pas comme moi, passionné de recherches intellectuelles ou autre activité chronophage non nuisible ?).

    Le sens de la vie, la définition du travail et son but, la place de l’argent (et l’imposture de « la loi du marché »), la liberté, le prix du confort, le prix de la sécurité, le rapport au temps qui passe… Que de questions de choix de société, qu’on met sous le tapis…

      +3

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  • JeanPierre // 28.01.2017 à 17h52

    Comme souvent sur ce site, des articles et des commentaires humains, réfléchis et ce qui ne gâche rien, bien rédigés. Quelle altérité par rapport aux medias classiques!

    Bien que membre du clan des catastrophistes quant au futur, ça me fait plaisir d’entendre un peu d’optimisme (mes enfants me répètent « Papa, tu vois tout en noir, la jeunesse est là, etc… »).

    Pour ma part, j’ai abandonné l’idée d’un sauvetage par l’état ou la démocratie – l’élite étant concentrée par son propre sauvetage- et je concentre l’effort par le bas: les activités de microfinance en Afrique par mes fonds propres, la solidarité humaine plutôt que socialement institutionnalisée, le combat contre le consumérisme, le respect immodéré des ressources (j’essaye de réparer tout moins même, mais ça devient de plus en plus difficile).

    Je précise que je ne suis pas (encore) SDF, que j’ai le privilège de facturer (malheureusement pas 12X par an) mes prestations (absolument inutiles, mais c’est un autre débat) à 10.000 euros par mois et que je ne crois pas une seconde que ma pension sera payée dans 10 ans.

      +1

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  • Flora // 29.01.2017 à 08h39

    Pour une analyse des différents types de travail et la justification du partage du travail « économique », lire André Gorz : https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Gorz

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  • calal // 29.01.2017 à 08h40

    il ne faut pas oublier amha dans ces debats sur l’oisivete ou le revenu universel un facteur primordial: la volonte de pouvoir.
    si vos sujets sont gras et heureux,ils accepteront peut etre de se battre pour defendre leur bonheur et votre royaume. Mais iraient ils mourir pour augmenter votre royaume dans une guerre de conquete?Si les citoyens sont libres et autonomes,vont ils encore vous obeir?
    qu’est ce que le pouvoir? c’est d’arriver a faire faire ce que l’on veut a d’autres.si les autres sont repus et autonomes,ils sont bien trop difficiles a convaincre…

      +2

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  • Gordon // 29.01.2017 à 12h05

    L’esclavage n’a pas disparut subitement parce que tout le monde eut décidé que c’était mal, mais uniquement lorsque l’usage et le rendement des énergies fossiles peu chères et facilement accessibles, eut de très loin surpassé le travail qu’un humain (qu’il fallait alors retenir contre son gré,loger et nourrir) était capable d’effectuer. En 1900, on dépensait 1 unité d’energie pour en obtenir 100, aujourd’hui c’est 1 pour 12 (pétrole US tout type).

    4L de pétrole contiennent autant d’énergie que le labeur physique mensuel d’un humain. Voila pourquoi nous ne passons plus 16h/jour à tenter de subvenir à nos besoins.

    L’émergence de la « démocratie », la « croissance » et donc les congés payés, des retraites jusqu’a la sécu, notre espérance de vie et toute la construction de nos sociétés ne tiennent indirectement qu’à l’exploitation d’énergies extrêmement concentrées, très facilement disponibles et très peu couteuses.

    La belle démocratie athénienne nécessitait une grande majorité d’esclave pour permettre un niveau de vie élevé à une minorité de citoyen.

    Nous pouvons (moi le premier) juger d’esclavagisme « des temps modernes » les rapports salariaux qui ont lieu aux 4 coins du globe, mais alors sans oublier que le niveau de vie du smicard français nécessiterait 200 esclaves pour remplacer l’énergie nécessaire pour produire le « peu » qu’il consomme. Bref pas les 35h mais les 7000h par semaine. Alors imaginez, les classes sociales supérieures.

      +10

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    • groucho // 30.01.2017 à 19h45

      Nous n’avons jamais passé 16h par jour pour tenter de subvenir à nos besoins, mais aux besoins exorbitants d’une minorité qui empochait pour son propre compte le fruit de 10 heures sur les 16 !

      « Nous avons introduit quelques moyens de distraction pour les enfants. Nous leur apprenons à chanter pendant le travail, à compter également en travaillant : cela les distrait et leur fait accepter avec courage ces douze heures de travail qui sont nécessaires pour leur procurer des moyens d’existence »
      Bruxelles, congrès de bienfaisance, 1857. Cité par Lafargue, Le droit à la paresse

      Vous croyez vraiment qu’il fallait 12 de heures de travail à un enfant pour se procurer le brouet qu’il mangeait et les haillons dont il était vêtu ? Et d’où donc sortaient les gigantesques fortunes apparues à l’époque ?

      Lecture : http://classiques.uqac.ca/classiques/villerme_louis_rene/tableau_etat_physique_moral/villerme_tableau_ouvriers.pdf

        +6

      Alerter
      • Gordon // 30.01.2017 à 23h01

        Votre remarque est ambiguë car ce que vous me citez est justement compris dans le début de l’aire productiviste.

        Ce que je dit n’exclut pas le fait que l’esclavage ait joué un rôle central dans le passage du mercantilisme au capitalisme, le coton est justement très emblématique de cette lecture (
        https://www.goodreads.com/book/show/20758057-empire-of-cotton)

        Mais justement, croyez vous que l’école serait plus tard accessible pour ces ces mêmes têtes blondes si 600 paires de jambes n’avaient jamais finies remplacées par UN seul tracteur de 60kW brulant son pétrole ? Si un Camion de 400kW qui assure les livraisons des supermarchés ne « pédalait » pas comme 4000 paires de jambes ?

        Mon propos est que c’est l’énergie fossile qui a mis fin à cette forme d’esclavage, même si les buts recherchés pouvaient rester identiques (enrichissements),le gain apportées par la techniques pure et l’automatisation ne sont rien sans une énergie concentrée, abondante, bon marché et facilement stockable.

        Ca n’est pas un jugement de valeur, c’est simplement souligner que construire des politiques en se foutant de cela va finir très mal, dès lors que la disponibilité de ce concentré d’énergie sera très fortement contraint, et que l’histoire du progrès social et sociétal risque de se rejouer dans le sens inverse et de façon bien plus rapide et désordonnée.

          +7

        Alerter
        • Gordon // 30.01.2017 à 23h17

          « Dans la Grèce, à l’époque de Platon et d’Aristote, le verbe « travailler » est toujours employé dans un sens « péjoratif ». Le travail, c’est l’ensemble des efforts nécessaires pour simplement reproduire la force physique, pour simplement pourvoir aux besoins de la vie. Pour les Grecs, la vocation de l’homme n’est pas de se borner à pourvoir aux besoins de la vie, au contraire. […]

          Le domaine du travail est celui de l’asservissement à la nécessité, à quoi s’oppose le domaine de la liberté, politique et parole. C’est pour cela qu’une classe spéciale, les esclaves, est chargée de l’entretien de la vie. C’est cette classe qui supporte l’asservissement à la nécessité pour toute la collectivité et qui permet aux autres d’être vraiment libres. Donc, le travail n’est en aucun cas synonyme d’épanouissement personnel. Toutes les activités qui pourvoient aux besoins de la vie en soi serviles (elles rabaissent l’homme au niveau de l’animal, à la préoccupation de la simple reproduction de la vie matérielle).[…]
          Chez Aristote, même l’artisan ne mérite pas d’être citoyen. »

          https://lc.cx/JGHo

          Bref, la « démocratie » était un grand luxe de quelque uns qui nécessitait des esclaves pour exister, son élargissement a put avoir lieu que lorsque que ceux ci furent remplacés au centuple par des énergies fossiles. Même si c’est nettement plus vrai pour un smicard Français qu’un érythréen.

            +7

          Alerter
  • Gordon // 29.01.2017 à 12h08

    (Suite)

    Nous sommes à un moment inédit de l’histoire de l’humanité, nous avons toujours connu la croissance (en fait, l’explosion date de l’aire productiviste avec le charbon il y a 200 ans, avant il fallait un microscope pour regarder la croissance) et nous sommes au virage au combien incertain ou , inégalité de redistributions mises de cotés, il vas y avoir de toutes façons moins à redistribuer. De quoi faire pâlir les progressistes et laisser songeur sur le maintient des acquis (dont la « démocratie », aussi imparfaite qu’elle soit, fait partie) et la stabilité des sociétés.

    Je ne prône rien de particulier, je suis pragmatique et je pense juste qu’un optimisme béat ne permet pas de contourner les lois de la thermo-dynamique mais au contraire met sur une mauvaise piste.

    Rien de très nouveau en fait :
    Club de rome, Rapport meadows de 1972 et scenario « business as usual » depuis.
    Nous y sommes.

    Et pourtant un mot reste absent dans tout ce que j’ai pu lire concernant travail , subsistance et niveau de vie, un mot dont pourtant tout dépend : « Energie ».

    Un sujet (en crise) peu à l’honneur sur ce blog malheureusement.

      +7

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    • douarn // 29.01.2017 à 17h31

      Bonjour Gordon
      Vous me semblez plein de bon sens et au fait du problème. Peut être devriez vous vous investir dans la revue de presse (qui manque de petites mains) afin d’y faire rentrer un volet énergie et de palier à la mesure de votre possible au manque que vous pointez
      Merci par avance

        +2

      Alerter
      • Gordon // 30.01.2017 à 23h32

        Dans la mesure du possible pourquoi pas.
        Le problème est que le sujet est très très mal traité par la presse, qui en plus à une approche emprunte d’idéologie.

        Dans ce domaine, ils s’agit surtout d’article de blog, chercheur, ingénieurs etc..
        Je ne sais pas si ce type de sources ont leurs places dans la revue de Presse.
        Je pense a des JM Jancovici, Gael Gireaud, Pablo Servigne, Philippe Bihouix, Vincent Mignerot, Agnes Sinaï, etc…

          +2

        Alerter
    • Sam // 02.05.2018 à 12h57

      « inégalité de redistributions mises de cotés, il vas y avoir de toutes façons moins à redistribuer. »

      Pour moi, c’est le coeur même du problème : une élite s’accapare l’essentiel des ressources, vient une contraction économique, sécheresse, famine, …, et on pleure le manque de ressources, « mettant de coté » l’inégalité de redistribution.

      L’élite, dans les temps maigres, panique et raffermit son pouvoir : répression et toujours plus de pression sur les plus démunis, alors que dans le même temps une partie phénoménale de nos ressources servent à alimenter leurs soifs de symboles : des tours, des yachts, etc

      Il ne manque pas de ressources, elles sont juste très très mal réparties. Arrêtons de « mettre de coté » ce qui doit être au coeur de notre lutte, qui devient une lutte pour notre survie collective : le problème de la répartition est central !

        +0

      Alerter
  • Tonton Poupou // 29.01.2017 à 12h16

    Paradoxalement « L’éloge de l’oisiveté » est le fruit d’un gros travail. Cocasse et croustillant. N’est ce pas ? Parce que un fainéant n’est jamais en vacance. Et il ne faut pas confondre l’emploi et le travail. On peut ne pas être employé et beaucoup travailler et être employé et peu travailler. Moi après tout je dis ça je dis rien……….

      +7

    Alerter
  • Gordon // 29.01.2017 à 13h55

    Au passage, Bertrand Russel est le père de l’allégorie de la Dinde Inductiviste sur l’auto- référentialité (« Dinde de Russel ») :

    « Dès le matin de son arrivée dans la ferme pour dindes, une dinde s’aperçut qu’on la nourrissait à 9h00 du matin. Toutefois, en bonne inductiviste, elle ne s’empressa pas d’en conclure quoi que ce soit. Elle attendit donc d’avoir observé de nombreuses fois qu’elle était nourrie à 9h00 du matin, et elle recueillit ces observations dans des circonstances fort différentes, les mercredis et jeudis, les jours chauds et les jours froids, les jours de pluie et les jours sans pluie. Chaque jour, elle ajoutait un nouvel énoncé d’observation à sa liste.

    Elle recourut donc à un raisonnement inductif pour conclure :  » je suis toujours nourrie à 9h00 du matin « . Or, cette conclusion se révéla fausse quand, un jour de noël, à la même heure, on lui tordit le cou.

    Leçon de l’histoire : le raisonnement inductif se caractérise donc par le fait que toutes les prémisses peuvent être vraies et pourtant mener à une conclusion fausse. Si à tel moment la dinde a constaté qu’elle a été nourrie, il se peut toujours que le moment d’après, elle ne le soit pas. L’induction est un raisonnement non fondé logiquement.

    Problème : si la science est fondée sur une démarche inductive, alors, elle n’est pas fondée ! »

    Ne pas confondre avec la Theorie du Cygne Noir de Taleb.

      +5

    Alerter
    • jim // 29.01.2017 à 15h02

      Tout à fait d’accord avec cette proposition « si la science est fondée sur une démarche inductive alors, elle n’est pas fondée » MAIS en y rajoutant le mot SEULEMENT.
      si la science est fondée seulement sur une démarche inductive alors, elle n’est pas fondée.

      Il est en effet très fréquent que la démarche scientifique suive un raisonnement inductif, et tente donc d’en prouver la validité.
      Dans les sciences humaines, et le pense tout particulièrement à la sociologie, cet exercice est presque la règle.

      Par ailleurs, si le raisonnement inductif n’est pas « propre » scientifiquement, il se révèle extrêmement précieux aux humains, n’est ce pas?
      Bien entendu, chacun a plus ou moins cette faculté à réaliser des inductions de qualité, ou encore à s’abstraire des biais psychologiques qui pervertissent si facilement les inductions.

        +3

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  • Térouinard // 29.01.2017 à 22h14

    Bonsoir,
    Non, pas « éloge de l’oisiveté », mais « éloge de la paresse ».
    l’oisiveté, c’est ce rien faire.
    La paresse, c’est de faire le minimum de ce qu’il faut faire.
    Toutes les inventions sont de la paresse (machine à laver le linge).
    L’humain peut s’épanouir en étant actif à ce qui lui plait, pas à des travaux pour sa survie ou/et confort.

      +2

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  • christian gedeon // 31.01.2017 à 13h11

    Ce qui est amusant avec ce genre de projet archi ultralibéral,c’est que ceux qui applaudissent des deux mains ne se rendent même pas compte,qu’in fine,c’est là que veulent en arriver,d’une façon ou d’une autre,les requins de l’ultralibéralisme triomphant…transformer le monde déjà presqu’ancien(et tellement encombrant,n’est ce pas? des travailleurs, en nouvelle plèbe,façon panem et circenses,et surtout silencieuse. Ne dites pas à Hamon qu’il fait rêver Friedman,il pense qu’il est « révolutionnaire « et de « gauche ».

      +3

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  • christian gedeon // 31.01.2017 à 16h02

    Quant à M.Hamon,qu’une bonne partie de « l’opinion de gauche « regarde avec les yeux de Chimène,je rappelle qu’il est plus européiste que les européistes,et un peu communautaire sur les bords n’est ce pas?Vous reprendrez bien un peu d’UE et d’intrusion de la religion dans l’espace public? Oui? Allez y,votez donc Hamon…

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  • Lovyves // 01.05.2018 à 08h13

    Bonjour,
    Le choix des concepts.
    La paresse n’est pas l’oisiveté.
    L’oisiveté est de ne rien faire; donc l’inactivité, voire l’ennui.
    La paresse est de faire le minimum, donc que les choses se fassent sans efforts.
    La paresse est créatrice; toutes les inventions sont dues à la paresse (pas à l’oisiveté).
    Mettre le linge dans le lave-linge est beaucoup plus paresseux que d’aller au lavoir.

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  • calal // 01.05.2018 à 09h00

    Ne pas oublier que le « travail salarie » c’est « obeir » a un chef.

    Pourquoi voudriez vous que votre chef accepte que vous ne fassiez plus ses quatre volontes?

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    •  » déplorable »21 // 01.05.2018 à 10h52

      eh oui, Marx ébloui par l’économie à oublié le besoin ,  » le plaisir » de la domination de l’autre.
      Sinon ça ferait belle lurette que le management aurait compris qu’il y aurait plus de profit à se faire avec le collectif et la coopération plutôt que la guerre de tous contre tous. Mais ce qui compte avant tout, c’est d’être le chef , y compris d’un champ de ruines.

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  • Brigitte // 01.05.2018 à 10h04

    Travail forcé est un pléonasme. On pourrait le remplacer par activité mais le job a été plus rapide à prendre sa place, j’y vois d’ailleurs une explication, outre la mode globicheuse, job ça ressemble un peu à jeu. Travailler en s’amusant, en voilà une idée qu’elle est bonne!
    Les enfants développent leurs aptitudes sociales et psychiques en jouant. Celui qui aime jouer au train sera peut-être un jour gréviste cheminot et celui qui aime compter les billes, banquier… Quant aux filles qui n’aiment pas jouer à la poupée, elles pourraient devenir lesbiennes….ce n’est pas du déterminisme ni du tri sélectif mais de l’apprentissage. On aime ou on aime pas et inconsciemment, cela imprègne notre cerveau, nos goûts et nos couleurs, nos dégouts et nos douleurs….
    L’école vient en rajouter une couche. L’apprentissage du groupe, de la culture, de l’évaluation. Bref, l’apprentissage du travail. Hé oui, le travail commence à l’école….
    Les bons travaillent bien et ceux qui travaillent mal sont des cancres ou des imbéciles. Le mieux est d’être bon sans trop d’effort mais réussir au prix d’un travail acharné apporte certainement une grande satisfaction personnelle aussi. Par exemple les sportifs de haut niveau qui sacrifient leur enfance pour un rêve de gloire éphémère. Le sacrifice est rédempteur.
    Cette sélection par le travail scolaire nous suit toute la vie.
    Des expériences éducatives ont été tentées pour essayer de nous libérer de cette fatalité mais sont restées à la marge. Ma mère enseignait la pédagogie Freinet, ça marche parfois pas pas toujours. Quant aux méthodes pédagogiques officielles qui veulent simplifier le travail d’apprentissage, on voit ce que ça donne, des incultes, car il ne s’agit pas de simplifier la tâche mais de la rendre plus attractive, nuance.
    J’en arrive alors à l’éloge de l’oisiveté, qui me fait penser tout de suite à ce proverbe bien connu: l’oisiveté est la mère de tous les vices…sauf que certains imaginent qu’avec le revenu universel, on va éliminer les vices avec l’eau du bain…
    Grossière erreur à mon avis.
    L’école est à l’image de la société. Un changement de société, plus juste et plus épanouissante passe par elle. L’école doit absolument apprendre à aimer savoir et faire, pour devenir autonome et acquérir un savoir-faire. Cela veut dire éduquer et tout être humain en a besoin.
    Notre société souffre autant du manque d’éducation que de travail. Les deux sont liés.
    Le revenu universel risque de porter un coup fatal à l’éducation, en voulant résoudre le problème du travail.
    Le RU est une immense erreur, soutenue une fois de plus par la gauche, par naïveté et paresse intellectuelle.

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  • Ivan // 02.05.2018 à 11h22

    A rapprocher de cet ouvrage sur le sujet, paru aux éditions Utopia :
    « Le travail, histoire d’une idéologie » :
    « Alors que la centralité de la valeur travail règne, nos sociétés sont incapables de fournir un emploi décent et qui fait sens à celles et ceux qui le demandent. C’est donc le contrat social hérité du fordisme, qui a conduit au développement des classes moyennes, qui est en train de s écrouler.
    Pour écrire un nouveau chapitre de son histoire, il nous faut réinventer le travail afin qu il ne reste pas un instrument de domination aux mains du néolibéralisme.
    S’inspirant des travaux de Jacques Ellul sur le travail, ce livre poursuit sa réflexion par une approche historique et économique du phénomène idéologique du travail en lien avec le développement des sociétés capitalistes. Il démontre ensuite comment l idéologie de la consommation s’est ajoutée à celle du travail afin de lui permettre de survivre dans un monde où le chômage structurel de masse devient la norme. »
    https://www.amazon.fr/travail-histoire-dune-id%C3%A9ologie/dp/2919160206

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