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27.mai.202327.5.2023 // Les Crises

Pourquoi Facebook censure-t-il le rapport de Seymour Hersh sur NordStream (tout en laissant des théories encore plus douteuses) ?

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Le géant des médias sociaux affirme que son article sur la responsabilité des États-Unis dans l’explosion du gazoduc est faux, et autorise d’autres articles dont les affirmations douteuses sont avérées.

Source : Responsible Statecraft, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Images : iEngelhardt via Reuters Connect et kovop via shutterstock.com

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la politique américaine à l’égard du conflit s’est entremêlée avec la convergence croissante du gouvernement américain avec les plateformes de médias sociaux qui constituent la place publique numérique d’aujourd’hui.

Les entreprises technologiques ont assoupli de manière sélective leur interdiction des discours violents et haineux pour s’aligner sur l’effort de guerre de l’Ukraine, ont fermé les comptes des médias qui critiquaient la guerre et la politique américaine à cet égard, et ont vu une vaste armée de robots pousser des contenus soutenant l’Ukraine et ses partenaires de l’OTAN. Aujourd’hui, Facebook censure activement et décourage le partage du reportage de Seymour Hersh sur le rôle présumé des États-Unis dans l’attaque des gazoducs Nordstream.

Depuis jeudi, si vous essayez de partager sur Facebook l’article de Substack du 8 février dans lequel Seymour Hersh a exposé pour la première fois ses accusations sous sources anonymes, vous verrez apparaître un message vous informant d’un « reportage supplémentaire » sur le sujet, réalisé par le site web norvégien de vérification des faits Faktisk, et vous avertissant que « les pages et les sites web qui publient ou partagent de fausses nouvelles de manière répétée verront leur diffusion globale réduite et seront restreints d’autres manières. »

Si vous décidez de « partager quand même », l’article de Hersh est affiché, mais flouté, et qualifié de « fausse information » par la plateforme de médias sociaux. (Elle a depuis été floutée et qualifiée de « partiellement fausse »). Ce phénomène a été signalé pour la première fois par Michael Shellenberger, et a depuis été reproduit par d’autres personnes, dont moi-même.

En plus de qualifier le message de faux, Facebook m’a également envoyé une notification environ 10 heures plus tard pour m’informer de l’avis qu’ils avaient ajouté et du fait que j’avais partagé quelque chose qui « inclut des informations que des vérificateurs de faits indépendants ont déclaré être en partie fausses ». Facebook prévient que « les personnes qui partagent de fausses informations de manière répétée peuvent voir leurs publications rétrogradées dans le fil d’actualité », ce qui laisse entendre que si je partage d’autres informations contestées par des vérificateurs de faits, je serai puni par la réduction de la portée de mon compte.

Pourtant, le fact-check en question de Faktisk – qui signifie « en réalité » en norvégien – s’appuie fortement sur des renseignements de source ouverte dont la fiabilité a elle-même été récemment remise en question. Hersh a déjà repoussé les critiques selon lesquelles ses reportages ne correspondaient pas aux données publiques sur les mouvements des navires en faisant valoir que ces informations pouvaient être manipulées. En effet, dans un article présentant sa propre théorie, alternative à celle de Hersh, le New York Times lui-même a noté que les pipelines n’étaient pas étroitement surveillés par des capteurs commerciaux ou gouvernementaux, et qu’il y avait environ 45 « navires fantômes » dont les transpondeurs de localisation n’étaient pas activés.

Bien entendu, l’histoire de Hersh n’a pas encore été corroborée et il est tout à fait possible que, même si elle s’avère vraie dans ses grandes lignes, elle se révèle erronée sur certains détails. Mais si la véracité de l’histoire est loin d’être certaine, il est difficile de voir comment elle peut être déclarée sans équivoque « fausse » – au point de menacer d’étrangler les comptes de ceux qui la partagent – étant donné les failles admises dans le renseignement de source ouverte, et étant donné les preuves circonstancielles qui soutiennent l’affirmation centrale de la source anonyme de haut niveau de Hersh : que l’attaque était une opération américaine. Les responsables occidentaux ont maintenant déclaré à la presse qu’ils n’étaient pas très enthousiastes à l’idée de découvrir la vérité, craignant qu’il ne s’agisse d’un gouvernement ami.

Ce traitement est également très différent de celui que Facebook réserve à des théories au moins aussi douteuses, mais qui ont été diffusées par des organes d’information traditionnels au lieu de Substack. La théorie alternative du New York Times selon laquelle un « groupe pro-ukrainien » sans lien avec un quelconque gouvernement serait à l’origine de l’attaque peut être publiée sur Facebook sans problème, tout comme l’article de Die Zeit selon lequel ce groupe pro-ukrainien serait composé de six personnes ayant utilisé un yacht loué.

Pourtant, ces deux articles ont été contestés depuis leur publication. Les enquêteurs suédois ont réaffirmé qu’ils pensaient qu’un acteur étatique était le coupable le plus probable, et des représentants des forces de l’ordre ont déclaré au Washington Post qu’ils étaient sceptiques quant à la véracité de l’article allemand, doutant à la fois de l’utilisation d’un yacht et de la possibilité qu’un équipage de six personnes ait pu mener à bien l’opération, y compris la pose des explosifs à la main. La théorie du Times suscitait déjà des doutes, étant donné que les fonctionnaires américains qui l’ont promulguée l’ont truffée de qualificatifs et ont souligné qu’il n’y avait « pas de conclusions fermes », tout en refusant de discuter des éléments de preuve sur lesquels ils se sont fondés.

Les articles grand public qui prétendent que la Russie a détruit son propre oléoduc ne rencontrent pas non plus de résistance de la part de la plateforme. Il s’agit notamment de cet article de Bloomberg dans lequel un fonctionnaire allemand accuse Moscou, de cet article d’Insider qui cite des « experts de la Russie » affirmant que l’attaque était un « coup de semonce » du président russe Vladimir Poutine à l’Occident, et de cet article du Telegraph qui prétend expliquer « pourquoi Poutine voudrait faire exploser Nord Stream 2, et les avantages que cela lui procure », affirmant que c’est « tiré directement de [son] manuel de panique, d’escalade et de mauvaise orientation. »

Et ce, bien que de telles accusations soient en contradiction avec le récit désormais officiel d’un groupe non étatique pro-ukrainien, et que même les responsables occidentaux doutent désormais ouvertement de la culpabilité de la Russie dans l’attaque de son propre gazoduc, dont la réparation pourrait coûter un demi-milliard de dollars, selon une estimation.

Cette tentative d’entraver la diffusion de l’article de Hersh sur Facebook n’est qu’un avant-goût des implications alarmantes de la combinaison de la censure technologique et de la pression gouvernementale, et montre à quel point il est facile d’étouffer l’information indépendante tout en permettant à la désinformation officielle de proliférer. En étouffant un débat public ouvert sur une question d’une importance aussi grave et urgente, le résultat n’est pas seulement une menace pour la liberté de la presse, mais aussi pour la démocratie américaine en général.

Source : Responsible Statecraft, Branko Marcetic, 21-04-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Avunimes // 27.05.2023 à 08h10

Je ne saurais encourager toutes personnes dotées d’un peu d’éthique de quitter Facebook qui cache derrière son petit doigt de réseau social, un grand centre de propagande pour l’alienation de tous aux acteurs de la finance globalisée

20 réactions et commentaires

  • Avunimes // 27.05.2023 à 08h10

    Je ne saurais encourager toutes personnes dotées d’un peu d’éthique de quitter Facebook qui cache derrière son petit doigt de réseau social, un grand centre de propagande pour l’alienation de tous aux acteurs de la finance globalisée

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    • PAL // 27.05.2023 à 10h42

      Je suppose qu’il faut lire « Je ne saurais QU’encourager… » ? et même « Je ne peux qu’encourager… »?

        +15

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      • bing // 27.05.2023 à 10h48

        la bonne formulation est : je ne saurais trop encourager

          +7

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    • Grd-mère Michelle // 27.05.2023 à 15h40

      Je n’aurai pas à quitter Facebook, car, dès le départ, j’ai décidé de boycotter TOUS les réseaux sociaux et autres « canaux de communication » en ligne qui m’exposent au contrôle des « autorités »… et à « l’influence » d’une myriade de gens principalement intéressé-e-s à me faire dépenser mon maigre revenu pour servir leurs divers objectifs trop souvent douteux.
      Néanmoins, convaincue que la communication instantanée peut être un réel progrès pour l’humanité, à condition de « transporter » des informations correctes, je rêve encore d’un (ou plusieurs) « réseau en ligne » que ses utilisateurs/trices pourraient utiliser, sans modération, à condition de s’engager solennellement (au moment de leur inscription) à le faire dans un esprit de correction intellectuelle, de sincérité intrinsèque.
      Bien sûr, les mensonges et les divagations ne pourraient en être évités, mais le rappel quotidien de cet engagement (comme ici, l’objectif « d’auto-défense intellectuelle ») permettrait un riche débat qui les soulignerait…
      Pourquoi ne pas essayer, dans un premier temps, d’en installer un dans le vaste monde de la francophonie, avec un appel à l’adhésion d’artistes et de personnalités connues, de tous les milieux et de toutes les spécificités?

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      • Dominique65 // 28.05.2023 à 12h17

        « gens principalement intéressé-e-s »
        Non seulement cet exclusif (il n’accepte que deux « genres ») est pénible à lire, mais il n’a pas de sens.
        La langue française possède un genre littéraire neutre formidable. Dans quel intérêt le combatte ?

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        • Grd-mère Michelle // 29.05.2023 à 14h44

          J’ai déjà expliqué à de nombreuses reprises que je tiens seulement à rappeler, à préciser, à affirmer, qu’il existe, dans le monde francophone, au moins autant de femmes que d’hommes(ou, si vous voulez, autant de personnes à caractères féminins prédominants, physiques et/ou mentaux, que à caractères masculins, plus ceux/celles qui en possèdent les deux à part égale), tou-te-s aussi potentiellement capables de réfléchir aux dysfonctionnements de « la société » et d’agir pour améliorer notre « vivre ensemble ».
          Si ça vous dérange, ne me lisez pas!
          Je fais, moi, l’effort de lire des commentaires bourrés d’anglicismes, d’acronymes mystérieux, ou de fautes d’orthographe, et/ou sans ponctuation, difficilement lisibles, parce que je m’intéresse plus au fond des idées qu’à la forme… sans me plaindre(et parce que mes remarques à ce sujet, lors de mes premières interventions dans ces pages, étaient systématiquement supprimées, ce qui m’a fait comprendre leur superficialité).

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          • Dominique65 // 30.05.2023 à 15h20

            Merci pour la réponse, mais elle est à côté de la plaque. Relisez mon propos (sans anglicisme et succin), svp. Il ne s’agit en aucun cas d’admettre une domination du masculin sur le féminin, mais de ne pas confondre les genres humains (mascumin, féminin, LGBTQIA+) et les genres littéraires qui sont au nombre de deux : le neutre-masculin et le féminin.
            La gente féminine a un genre littéraire qui lui fait honneur, contrairement à la masculine qui est confondue dans le neutre. La langue française est donc féministe. Et malgré ce que vous avez l’air de penser, j’en suis pleinement satisfait.
            Et comme je le soulignais, « les gens intéressé-e-s », ça ne veut rien dire. À quand « les personnes intéressé-e-s » ?
            Cordialement.

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            • Cévéyanh // 31.05.2023 à 21h34

              Lire un mot avec des « points » ou « tirets », quand ce n’est pas un mot composé me semble être un mot « cassé » ou du morse, « lecture » uniquement au féminin. 🙂 Pour autant, je comprends des personnes qui veulent montrer la part féminine dans l’oral et les écrits. Moi-même j’ai changé un peu ma façon d’écrire et de m’exprimer. Par exemple, nous utilisons « hommes » pour définir l’humanité. Pourtant, ce mot n’est pas neutre en genre. Il renvoie l’idée aussi que de la part masculine des humains.

              Le neutre semble idéal pour cela. Néanmoins, en français, il n’est pas différencié du masculin comme vous avez écrit. Vous avez une perception que « la langue française est donc féministe » car le féminin est séparée du neutre. Mais lorsque vous entendez ou lisez : »ils arrivent ! » Si vous n’avez pas de contexte, pensez-vous d’abord à « des hommes et des femmes » ou « seulement à des hommes » ? Le « neutre-masculin » met la confusion dans LA PENSEE. Même les accords du neutre n’est pas séparé du masculin : « Quatre fillettes et deux garçons sont allés jouer dans le jardin. » A l’école, les élèves n’apprennent-iels pas que les verbes/adjectifs s’accorde avec le masculin même si le féminin est en nombre supérieur ? Et non d’accorder en neutre. N’avez-vous pas la perception que le féminin « disparaît » dans un groupe et ne resterait plus que le masculin ? Le féminin devient un masculin ? (1/2)

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            • Cévéyanh // 31.05.2023 à 21h46

              L’article de Marie-Hélène Miautonmh sur le média Le Temps : « Comme si cela ne suffisait pas, il est question maintenant de l’accord des adjectifs et de la norme qui veut que le masculin l’emporte sur le féminin. […] Pourtant, il ne s’agit ici que de genres grammaticaux et non de personnes, le masculin étant un neutre dans ces situations indistinctes » pour la phrase « les cochons et les vaches rendus méchants par leur maîtres ». https://www.letemps.ch/opinions/masculin-lemporte-feminin

              Pourquoi ne pas inventer un vrai « neutre » (et accord différent) séparé du masculin (pour ré-équilibrer) lorsque nous utilisons des mots où cela groupe les deux genres que ce soit grammaticaux ou non ? 🙂

              Le langage ne doit-il pas aussi refléter le groupe, la complémentarité, notre unité dans la diversité ? Et non balancer le langage plus d’un côté que de l’autre ? Et en entente sur comment le faire en comprenant les arguments, inquiétudes de chaque côté ? (2/2)

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            • Grd-mère Michelle // 05.06.2023 à 17h32

              @Dominique65 Tant mieux si vous êtes satisfait: ceci m’apprend que vous estimez être un homme, ce que votre prénom (neutre?) ne dit pas…
              Vous semblez incapable de (ou vous ne voulez pas?) comprendre ma frustration de femme par rapport à l’évidente injustice que la langue française, écrite et parlée, a exercé de tous temps et exerce encore (malgré les timides progrès réalisés dans le domaine de l’égalité des droits) à l’égard des citoyennes, et qui n’est que le reflet du patriarcat traditionnellement dominant.
              Alors que, moi, j’estime que seuls les mots peuvent guérir les maux de l’âme…comme, par exemple, la funeste « volonté de puissance » génératrice de souffrances et de désastres, autant pour qui la subit que pour qui l’exerce.

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  • Patrique // 27.05.2023 à 11h08

    Parce que le PDG est Zuckerberg, l’homme qui rêve d’être dictateur du monde (Chaplin a fait un film avec un autre dictateur qui jouait avec une mappemonde et qui inspire Zuckerberg). Twitter était contrôlé par le pouvoir états-unien à travers le FBI et le parti démocrate avant son rachat par Musk. Les entreprises de Zuckerberg sont aussi au service de l’Etat profond.
    A noter que 2 candidats à la présidentielle s’en prennent à l’Etat profond, Le « républicain » Trump et le « démocrate » Kennedy.

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  • Jean // 27.05.2023 à 16h58

    L’UE c’est la prospérité, l’UE c’est la paix, l’UE c’est la liberté, jugez-en par vous même :

    Twitter a informé la Commission européenne qu’il envisageait sérieusement de se retirer du code européen de bonnes pratiques contre la désinformation, un accord volontaire qui précède des règles contraignantes à venir. C’est ce qu’ont confié des fonctionnaires de l’UE à EURACTIV.

    Source : https://www.euractiv.fr/section/economie/news/twitter-pourrait-se-retirer-du-code-europeen-de-bonnes-pratiques-contre-la-desinformation/

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  • Denis Monod-Broca // 28.05.2023 à 07h30

    Dans la réalité, les USA avaient annoncé en termes à peine voilés qu’ils le feraient si c’était nécessaire et ils se félicitent que ce soit fait. Qui peut douter que ce sabotage soit, sous une forme ou une autre, leur œuvre ?

    Dans la fausse réalité qu’ils prétendent créer de toutes pièces par la puissance de la propagande, ils sont innocents. Ne préférons pas la fausse réalité à la vraie. Et tâchons de contenir notre colère devant tant de mensonge.

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    • Dominique65 // 28.05.2023 à 12h26

      Oui et d’ailleurs affirmer que Biden n’y est pour rien dans la destruction des Nord Stream, c’est accuser Biden himself de faire de la fausse information, puisqu’alors qu’il a prétendu vouloir et pouvoir les detruire, il en aurait été finalement incapable.

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  • bdb30 // 28.05.2023 à 09h04

    Seul un Etat est en capacité de mener une telle opération.Les Ukrainiens sont trop en désir de vassalité envers l’Europe pour se lancer dans une telle entreprise et surtout sans en avoir les compétences en hommes et matériel. Quand au niveau de capacité de nuisance sans limite seul une puissance impérialiste peut de permettre un tel acte de piraterie à la face du monde : les USA. Fermer le ban et que l’arrière cour Européenne cesse ses faux semblants, elle n’a émis aucune protestation en se voyant privée d’une souce d’énergie. La palme à l’Allemagne qui a profité de l’intervention Russe pour se précipiter dans les jambes de l’Oncle Sam. Quelle chance que la Commission Européenne soit présidée par une Allemande ministre de la défense Allemande pendant les accords de Minsk. Une telle opération ne se mène pas sans en informer certaines chacelleries.

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  • xc // 28.05.2023 à 10h09

    Deux points de détail:

    Dans le chapô (chapeau?): « …articles dont les affirmations douteuses sont avérées. » C’est un nons-sens. Une information ne peut être à la fois douteuse et avérée, ce qui signifie reconnue comme vraie. Faut-il comprendre qu’il est reconnu que les affirmations sont douteuses ? Pourquoi ne pas dire simplement « articles aux affirmations douteuses » ?

    Plus bas: « Bien entendu, l’histoire de Hersh n’a pas encore été corroborée et il est tout à fait possible que, même si elle s’avère vraie… ». Pléonasme, voir la définition de « avéré » ci-dessus.

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    • Dominique65 // 28.05.2023 à 12h31

      Nous avons aussi ce passage qui pose question : « Ce phénomène a été signalé pour la première fois par Michael Shellenberger, et a depuis été reproduit par d’autres personnes, dont moi-même. » que l’auteur ait reproduit un phénomène qu’il dénonce est très curieux.

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    • Grd-mère Michelle // 29.05.2023 à 14h58

      @XC Non, « une affirmation douteuse » signifie qu’elle suscite des doutes, des interrogations, des suspicions, et nécessite donc de plus amples investigations… à la suite desquelles elle peut se révéler vraie… ou fausse.
      Cordialement.

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  • Hiro Masamune // 28.05.2023 à 10h28

    Ce qui m’amuse le plus là dedans c’est de voir les sociopathes du trombinoscope provoquer un effet Streisand à l’insu de leur plein grès.
    Enfin ils auraient quand même pu prévenir le client … c’est pas comme si ils savaient pas comment ça marche.

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  • Dominique65 // 28.05.2023 à 12h12

    « le résultat n’est pas seulement une menace pour la liberté de la presse »
    … Et aussi le suicide commercial de Fecebook.

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