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11.novembre.201511.11.2015 // Les Crises

Pourquoi la nouvelle coalition au Portugal est une chance pour l’Europe, par Romaric Godin

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Source : La Tribune, Romaric Godin, 09/11/2015

Le Portugal va connaitre l’alternance à gauche. (Crédits : © Hugo Correia / Reuters)

Le gouvernement portugais de droite devrait chuter mardi 10 novembre, renversé par une alliance de gauche. Ce nouveau gouvernement représente une nouvelle chance pour la zone euro. Saura-t-elle la saisir ?

L’annonce de la probable constitution d’une majorité de gauche au Portugal aura surpris plus d’un observateur qui, au lendemain du 4 octobre, avait annoncé la « victoire » de la droite comme celle de la politique d’austérité et qui avait présenté ce vote comme un « modèle. » En réalité, le Portugal est bel et bien en passe de proposer un modèle, mais certainement pas celui que les partisans des dévaluations internes et des « réformes structurelles » s’imaginaient alors.

Cette alliance portugaise modifie en effet le paradigme dominant au sein de la politique européenne. Au parlement européen comme dans la plupart des pays de la zone euro, les politiques de dévaluation interne bénéficient de l’appui des conservateurs et des sociaux-démocrates (qui, au Portugal sont représentés par le PS, le parti social-démocrate (PSD) étant un parti de centre-droit). Le Portugal ne faisait nullement exception à la règle jusqu’ici. En 2010, c’est le gouvernement PS de José Sócrates qui avait demandé un programme à la zone euro. Le PS avait accepté, avant les élections de 2011 qui l’ont chassé du pouvoir, de respecter les demandes de la troïka.

En finir avec le « chantage »

La décision de son leader d’aujourd’hui, Antonio Costa, de chercher une alliance avec la gauche radicale pour imposer un véritable tournant dans la politique économique du pays, est donc lourde de sens. Elle signifie que cette division construite depuis 2010 entre les « pro-européens », favorables à l’austérité, et les « Eurosceptiques » qui cherchent une autre voie, division qui est fort dangereuse pour l’Europe elle-même, n’est pas une fatalité. Le PS portugais entend ne pas abandonner son attachement à la construction européenne, mais il entend aussi prouver que celle-ci n’est pas incompatible avec une autre politique économique alternative. Autrement dit, Antonio Costa tente de sortir de l’habituel « chantage » consistant à accepter l’euro avec l’austérité ou à le rejeter. C’est, du reste, ce « chantage » qu’avait tenté d’opposer le président de la République Anibal Cavaco Silva en imposant un gouvernement de droite pour « sauvegarder les engagements internationaux du Portugal. » En refusant cette logique et en décidant de s’unir contre le gouvernement de droite, la gauche portugaise veut redonner sa place à la politique. Le fait qu’un parti social-démocrate – au sens européen – adhère à cette ambition est important : il ramène l’austérité à un choix conservateur.

La fin d’une rupture historique

Ce choix est d’autant plus significatif qu’il prend place dans un pays où la division de la gauche est très profonde et très ancienne. Le PS portugais est un des premiers à avoir initié le « virage social-démocrate » et à avoir adopté la « rigueur. » Dès 1976, son leader Mario Soares, avait repoussé les demandes « révolutionnaires » du parti communiste et des mouvements de gauche issus de la Révolution des œillets. Il avait aussi pris des mesures de rigueur drastiques pour stabiliser l’inflation et l’escudo. Il en est résulté une division profonde avec le parti communiste (PCP) et le reste de la gauche radicale. Pour prendre conscience de cette division, il faut se souvenir qu’en 1983, le PS avait emporté les élections sans majorité absolue et avait alors préféré s’allier au PSD à droite qu’avec le PCP. On mesure donc d’autant plus ce qu’a pu représenter pour la direction du PCP, vendredi 6 novembre, l’acceptation de cette alliance avec le PS. De fait, la capacité de la gauche portugaise à s’unir montre qu’une véritable barrière psychologique et historique a été franchie. C’est dire combien cette coalition était difficile à construire.

L’austérité profondément rejetée

Cette alliance n’a, en réalité, été possible que parce que, pendant que les observateurs internationaux et les ministres de l’Eurogroupe tressaient les louanges de la politique du gouvernement du premier ministre sortant Pedro Passos Coelho, les Portugais rejetaient profondément sa politique. Si ce rejet a été visible à l’été 2013 lors des grandes manifestations, il a été un peu oublié par la suite, le calme étant revenu dans les rues portugaises. Mais ceci n’a jamais signifié qu’il a existé une adhésion de la majorité des Portugais à une politique qui limitait l’espoir des plus fragiles à retrouver un emploi précaire et mal payé ou à émigrer. Comme les Grecs en 2015, les Portugais ont majoritairement rejeté la politique d’austérité puisque l’alliance de droite au pouvoir a perdu 700.000 voix et que l’opposition a été majoritaire. C’est ce fait que l’alliance de gauche vient sanctionner. En cela, il est beaucoup plus significatif de la volonté des Portugais qu’un gouvernement minoritaire destiné à ne rassurer que l’Eurogroupe.

Equation complexe

Evidemment, tout reste à faire pour la gauche portugaise. L’expérience de Syriza en Grèce prouve que sa tâche sera difficile. Le prochain gouvernement sera un gouvernement PS, avec un soutien sans participation de la gauche radicale. Il devra réaliser un programme de rééquilibrage de l’effort budgétaire entre les entreprises et les plus fortunés, vers les classes les plus défavorisées. Il devra aussi reconstituer la demande intérieure du pays qui est absolument ravagée par l’austérité. Bref, rééquilibrer aussi le modèle économique. Le tout, et sur ce point le PS s’est montré très clair, dans le cadre budgétaire européen. L’équation ne sera certainement pas aisée à résoudre. Mais le Portugal n’est pas la Grèce.

Le Portugal n’est pas la Grèce

Le Portugal n’est plus sous programme, à la différence de la Grèce. Il ne dépend donc pas des fonds de la zone euro pour se financer. Certes, en retour, il dépend davantage des marchés où il se refinance. Et, déjà, on a constaté une tension autour du 10 ans portugais. Ce taux est passé de 2,35 % avant les élections à 2,73 % ce lundi 9 novembre. Une hausse certes notable qui dénote une certaine nervosité, mais on est loin des taux d’il y a un an encore (3,23 %). En réalité, ce niveau de taux est très faible pour un pays comme le Portugal et tout à fait soutenable. Il est peu probable que Lisbonne perde l’accès aux marchés pour la bonne raison que ces titres sont soutenus par la politique de rachat de la BCE et que cette dernière va s’intensifier sans doute dans les mois à venir. Du coup, le 10 ans portugais peut apparaître comme un titre sûr et plutôt rentable à une époque où le Bund allemand est de 0,69 %, celui de la France de 1,02 % et même celui de l’Espagne de 1,95 %. Bref, le danger est faible. Sauf, évidemment, si la BCE décide d’exclure le Portugal de ses rachats. Mais il faudra trouver un prétexte valable puisque, à la différence de la Grèce, il n’y a pas de programme pour le justifier. La marge de manœuvre de Lisbonne n’est donc pas si étroite, même si l’économie portugaise est très affaiblie.

Confrontation en vue avec la Commission

La plus lourde tâche sera de parvenir pour la gauche à mener une politique qui change réellement le quotidien des Portugais alors que la Commission européenne et l’Eurogroupe seront certainement sans pitié face à cette tentative inédite de rupture par un parti social-démocrate de l’alliance pro-austérité. Bruxelles va certainement faire pression sur Lisbonne pour que l’essentiel du programme du nouveau gouvernement soit abandonné, en commençant par les choix budgétaires. Le Portugal doit s’attendre à une offensive sans doute sévère. D’autant que, les cas espagnol et italien l’ont prouvé, Bruxelles cherche à prouver à Wolfgang Schäuble, qui veut lui ôter la surveillance budgétaire, qu’elle n’est pas laxiste. Antonio Costa devra donc se montrer solide. Il a une bonne raison pour cela : selon Público, le vote du budget par les deux partis de la gauche radicale n’est pas chose acquise. La pression sera donc maintenue. Et le futur premier ministre sait que s’il est renversé par sa gauche, ce sera le retour de la droite au pouvoir. Il devra donc choisir entre contenter Bruxelles et partir ou engager un bras de fer avec la commission et rester.

Le comportement des Sociaux-démocrates décisif

Dans ce cadre, le comportement des partis sociaux-démocrates européens sera décisif. Cette famille politique est, pratiquement partout en Europe (à l’exception de l’Italie), en pleine crise par son alignement sur les politiques d’austérité. L’alliance portugaise représente l’opportunité de refonder une véritable alternative. Si les gouvernements sociaux-démocrates abandonnent Antonio Costa comme ils ont abandonné Alexis Tsipras, alors preuve sera faite encore une fois que, dans la zone euro, l’alternative économique n’est pas possible. L’euro sera alors clairement en danger, car son identification avec l’austérité sera une nouvelle fois, après le cas grec – que l’on peut toujours prétendre particulier – prouvée.

Finalement, la gauche radicale portugaise, en acceptant les conditions socialistes, a décidé d’ignorer le précédent grec en « essayant » une nouvelle fois de changer la donne dans l’euro. Le Portugal tente donc d’effacer le traitement « politique » de la crise grecque. Il est donc de l’intérêt des sociaux-démocrates de soutenir l’alternance au Portugal et de le faire non pas seulement par des mots comme le PS français l’a fait samedi, mais par des actes, au Conseil européen. L’expérience portugaise est une nouvelle opportunité. L’Europe saura-t-elle le saisir ?

 

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 11.11.2015 à 02h33

Un point que je me mentionnais sur un autre poste, c’est l’incitation à l’exode pour tous les Portugais « exportables » (formés, éduqués, etc.). D’une part, la perte de ces cadres formés avec l’argent du contribuable appauvrit extraordinairement le pays de manière irrémédiable (les expatriés ne reviennent quasiment plus désormais), mais en plus ces gens éduqués qui « fuient » l’UERSS pour se retrouver au Brésil ou même en Angola seraient les plus à même de lutter localement politiquement, car ils ont la possibilité financière de le faire, pouvant se permettre de perdre des journées de travail impayées lors de grèves. Les vrais sans-dents n’ont même plus cette possibilité, ils ne peuvent que serrer les dents… enfin, les gencives.

L’émigration des gens éduqués hors d’Europe (« partez trouver du boulot ailleurs », « l’Australie c’est formidable ») et l’immigration vers l’Europe depuis le Tiers-Monde est bien une volonté organisée afin de permettre la mise en place du despotisme corporatiste.

Une fois l’argent liquide aboli (et les comptes bloquables d’un clic), les classes moyennes n’auront plus aucune possibilité de lutter politiquement, car n’ayant plus de possibilité de cesser le travail.

17 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 11.11.2015 à 02h33

    Un point que je me mentionnais sur un autre poste, c’est l’incitation à l’exode pour tous les Portugais « exportables » (formés, éduqués, etc.). D’une part, la perte de ces cadres formés avec l’argent du contribuable appauvrit extraordinairement le pays de manière irrémédiable (les expatriés ne reviennent quasiment plus désormais), mais en plus ces gens éduqués qui « fuient » l’UERSS pour se retrouver au Brésil ou même en Angola seraient les plus à même de lutter localement politiquement, car ils ont la possibilité financière de le faire, pouvant se permettre de perdre des journées de travail impayées lors de grèves. Les vrais sans-dents n’ont même plus cette possibilité, ils ne peuvent que serrer les dents… enfin, les gencives.

    L’émigration des gens éduqués hors d’Europe (« partez trouver du boulot ailleurs », « l’Australie c’est formidable ») et l’immigration vers l’Europe depuis le Tiers-Monde est bien une volonté organisée afin de permettre la mise en place du despotisme corporatiste.

    Une fois l’argent liquide aboli (et les comptes bloquables d’un clic), les classes moyennes n’auront plus aucune possibilité de lutter politiquement, car n’ayant plus de possibilité de cesser le travail.

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    • geoffrey // 11.11.2015 à 16h05

      camarade,
      tu parles de ne plus pouvoir lutter…parce que ? parce que sinon le prolo’ risque de perdre son boulot ? mais il l’a virtuellement perdu, son boulot ! ou parce que sans salaire, il ne pourra rien acheter ? mais qu’il aille au supermarché, y a tout ce qu’il faut….c’est illégal, dis-tu ? pfff couillon, et couper la téte d’un roi, c’était légal ?
      geoffrey – communiste belge

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    • Jaime Horta // 11.11.2015 à 18h41

      « Les vrais sans-dents n’ont même plus cette possibilité, ils ne peuvent que serrer les dents… enfin, les gencives. »

      Au Portugal les « vrais sans-dents » ne sont pas ceux qui souffrent le plus de la crise, mais plutôt ces classes moyennes qui ont été crées par le clientélisme et la démagogie politique, essentiellement des fonctionnaires, dont avant la crise le salaire moyen s’élevait à 1400 euros, ce qui pour le pays est énorme, tandis que le salaire moyens de la société était de 700 euros.

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  • Sébastien // 11.11.2015 à 04h07

    Le Portugal n’est pas la Grèce? On en reparle dans six mois.

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    • Crapaud Rouge // 11.11.2015 à 09h27

      Le Portugal n’est pas la Grèce mais ses politicards « de gauche » sont les mêmes : des gens qui veulent accéder au pouvoir, et qui pour cela se positionnent sur le « créneau » de la réforme de l’euro de l’intérieur. Leur fable n’est plus crédible.

        +28

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      • Crapaud Rouge // 11.11.2015 à 13h24

        On retrouve tous les ingrédients du feuilleton grec dans les inter-titres :

        En finir avec le « chantage » : à l’époque, Tsipras et Syriza étaient on ne peut plus déterminés à en finir avec des tas de choses, on allait voir ce qu’on allait voir, et les « mauvais esprits » devaient en manger leur chapeau.

        La fin d’une rupture historique : il s’agit d’une alliance PS/PC qui explosera au premier coup de menton de la Troïka.

        L’austérité profondément rejetée : dans les esprits, certes, personne n’apprécie la régression économique qu’elle implique, mais pour la faire passer dans les faits, ce sera une autre histoire.

        Equation complexe : réserve inépuisable de bonnes excuses pour expliquer les futures reculades.

        Le Portugal n’est pas la Grèce : réserve inépuisable de faux espoirs, genre « la Grèce, berceau de la civilisation ».

        Confrontation en vue avec la Commission : tellement « en vue » que son issue se voit gros comme une maison.

        Le comportement des Sociaux-démocrates décisif : comme devait l’être celui de Syriza. Tous les espoirs sont permis puisqu’un « comportement décisif » peut tout changer.

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        • Lulu Bâille // 12.11.2015 à 22h02

          Entièrement d’accord avec vous.
          Gauche ou pas, ils sont pro-Europe, pro-Euro, donc pro-baissage de pantalon devant la troïka.

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      • Crapaud Rouge // 11.11.2015 à 15h37

        On lira avec intérêt cette interview de Zoe Konstantopoulou : « Le gouvernement grec a sacrifié la démocratie » qui montre que la trahison de Tsipras n’est pas survenue à cause des évènements, mais qu’elle était quasiment prévue. Les travaux préparatoires du « cabinet fantôme », (effectués avant les élections), n’ont pas été exploités, puis ceux des Commissions du Parlement non plus. « Donc il y avait au sein du Parlement des outils créés et des alternatives, des biais à suivre qui auraient pu être des arguments très forts dans les négociations ! Le 25 février, lors d’une réunion de notre groupe parlementaire pour discuter de l’accord du 20 février (présenté par le Premier ministre et son cabinet comme une victoire), je faisais partie de ceux qui disaient que c’était un désastre. » (http://www.revue-ballast.fr/zoe-konstantopoulou/)

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        • Greco // 11.11.2015 à 21h40

          Malheureusement vous avez raison. Syriza n’était pas un parti socio-démocrate mais radical. Et il avait un programme très contestataire. La position géopolitique de la Grèce est très importante par rapport à la Portugal. Certes la situation économique du Portugal est meilleure mais la dette est énorme. De plus la coalition me semble très fragile. Et si je ne me trompe pas, il y a eu 1-2 grèves générales, par contre en Grèce il a eu une trentaine (et demain la première contre Syriza). Je ne suis pas optimiste, mais de plus en plus des peuples contestent l’hégémonie de Bruxelles. Et ça c’est très important, petit à petit, on va détruire ce fascisme néolibéral….J’espère….
          Mes salutations aux amis et camarades Portugais

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  • Alain // 11.11.2015 à 06h57

    Poudre aux yeux, le PS a bien déclaré qu’il respecterait les règles européennes qui sont précisément celles qui imposent l’austérité.

    Et la BCE ne se gênera pas pour ne plus racheter les obligations portugaises, de la même façon qu’elle a fait pression sur la Grèce, si ils sortent de différents « packs » légitimant l’intervention de la commission

      +13

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  • Eric83 // 11.11.2015 à 08h46

    « Et le futur premier ministre sait que s’il est renversé par sa gauche, ce sera le retour de la droite au pouvoir. Il devra donc choisir entre contenter Bruxelles et partir ou engager un bras de fer avec la commission et rester ».

    Ceux qui veulent le pouvoir et l’obtiennent veulent le garder. Mr Costa étant sans doute de ceux-là, et compte tenu des aspirations d’une partie de la coalition qu’il représente, d’une part, et de l’intransigeance budgétaire de la Commission Européenne concernant le budget espagnol, d’autre part, la voie du bras de fer avec la Commission Européenne semble inéluctable.

    La question, au regard de ce qui s’est passé avec le gouvernement Grec d’A. Tsipras depuis début 2015, jusqu’où ira le bras de fer et pour quelle issue ?

      +5

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  • numéro 6 // 11.11.2015 à 09h31

    La question est maintenant de savoir combien de temps va mettre la BCE à couper le robinet des liquidités afin de renverser ce gouvernement et faire un deuxième exemple après la Grèce .
    Les coups d’état financier , l’UE sait faire , inutile d’envoyer des chars comme le faisait l’ex-URSS en Hongrie ou Tchécoslovaquie , la BCE est une arme encore plus efficace .

      +21

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  • BEYER Michel // 11.11.2015 à 09h33

    Peut-on y croire? Le Portugal n’est peut-être pas la Grèce. Mais en face ce sont toujours les mêmes.
    @Sébastien pronostique 6 mois. Je crains qu’il ait raison.

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  • Astatruc // 11.11.2015 à 10h23

    Mais qui de sensé peut donc être favorable à l’austérité?
    Les nantis? ceux qui ne risquent rien car bien à l’abri dans leur tour dorée?
    L’austérité oui, mais pour les autres, ceux qui déjà ne s’en sortent pas…….

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  • Jukap // 11.11.2015 à 11h59

    Une analyse de la situation adressée de Grece aux camarades portugais :

    http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/quelques-reflexions-sur-la-situation-au-portugal-a119246106

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  • nolife // 11.11.2015 à 12h05

    Romaric Godin nous a bassiné pendant 6 mois que Tsipras avait retourné la situation, qu’il était un génie, que Merkel ne pouvait que se coucher …

    Merkel l’a pris un soir en réunion et il s’est couché.

    Pour le Portugal, stock de dette 1.3 année de PIB (130%), avec un déficit à 7 % et il se refinance uniquement via l’assistance respiratoire de la BCE.

    La question, la gauche portugaise est-elle prête à quitter la zone € ?

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  • Olivier HB // 12.11.2015 à 08h59

    Ça y est, les médias français parlent du Portugal.. Vous vous douterez sous quel angle : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/11/11/97002-20151111FILWWW00220-portugal-fitch-craint-un-relachement-budgetaire.php

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