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10.novembre.201510.11.2015 // Les Crises

Le militantisme contre Israël criminalisé au pays de Charlie Hebdo et de la « liberté d’expression », par Glenn Greenwald

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Source : Traduit par Boycott Désinvestissement Sanctions, écrit par Glenn Greenwald, pour The Intercept, le 27 octobre.

La marche post-Charlie Hebdo pour la « liberté d’expression » de Paris était une escroquerie, pour de multiples raisons, ainsi que je l’ai écrit à ce moment-là. Elle fut conduite par des dizaines de dirigeants du monde, dont bon nombre emprisonnent, voire tuent, des gens pour avoir exprimé des opinions interdites. Cette marche a été saluée par beaucoup d’Occidentaux qui feignent d’être bouleversés uniquement lorsque des atteintes à la liberté d’expression sont le fait de Musulmans, mais non – ce qui est bien plus fréquent – de leurs propres gouvernements contre les Musulmans.

Le pire est que la marche s’est déroulée dans un pays qui est l’un des pays occidentaux les plus hostiles à la liberté d’expression, comme la France l’a démontré dans les jours qui ont suivi la marche, en arrêtant et en poursuivant en justice des Musulmans et d’autres militants contre Israël, pour leurs opinions politiques. Un livre remarquable, un best-seller du philosophe français Emmanuel Todd, sorti cette année, avance que cette marche « pour la liberté d’expression » a été un simulacre inspiré par des sentiments politiques divers – xénophobie, nationalisme et préjugés antimusulmans – qui n’avait rien à voir avec la liberté d’expression.

L’absurdité de l’autocélébration française de la liberté d’expression a été sous le feu de l’actualité avec une décision, cette semaine, de la cour de cassation de cette nation, qui est une attaque directe au droit d’expression libre. La cour de cassation a confirmé la condamnation pénale de 12 militants politiques pour le « délit » consistant à réclamer des sanctions et le boycott contre Israël comme moyen de mettre fin à des décennies d’occupation militaire de la Palestine. Qu’ont fait ces délinquants français ? Ceci :

Ils sont arrivés au supermarché en tee-shirts portant « Palestine vivra, boycott Israël ». Ils ont aussi distribué des tracts expliquant que « acheter des produits israéliens équivaut à légitimer les crimes à Gaza ».

Un Égyptien porte le logo de BDS (Boycott Désinvestissement Sanction), une campagne lancée par des militants palestiniens pour boycotter Israël et les produits israéliens, 20/04/15. Photo: Amr Nabil/AP

En France — autoproclamée Terre de la Liberté – faire cela fait de vous un criminel. Ainsi que l’a rapporté The Forward, le tribunal a cité la loi de la République Française sur la liberté de la presse, qui prescrit une peine de prison ou une amende qui peut aller jusqu’à 45 000 € pour « provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers une personne ou un groupe à raison de l’origine, l’appartenance ou la non-appartenance à un groupe ethnique, une nation, une race ou une religion déterminée ». BDS étant discriminatoire « par nature », selon le tribunal, c’est un délit de s’y référer.

Le jugement du tribunal français s’inscrit dans une tendance d’échelle mondiale. Tandis que de plus en plus de gens de par le monde reconnaissent la nature criminelle et brutale du gouvernement israélien, ses soutiens ont, de façon croissante, littéralement essayé de criminaliser le militantisme contre l’occupation israélienne. Pour cette raison, les militants « pro-Israël » ont fêté cette semaine cette attaque française contre les droits élémentaires à la liberté d’expression.

Pascal Markowicz, avocat principal du CRIF, l’organisation qui coiffe les communautés juives de France, a publié ce décret de célébration (c’est lui qui souligne) : « BDS est ILLÉGAL en France ». Les déclarations invoquant le boycott ou les sanctions », a-t-il ajouté, « sont complètement illégales. S’ils [les militants BDS] disent que leur liberté d’expression a été violée, désormais, la plus haute instance juridique de France en a décidé autrement ».

Joël Rubinfeld, coprésident du Parlement Juif Européen et Président de la Ligue Belge contre l’Antisémitisme, a déclaré à Haaretz en février dernier qu’il voulait que d’autres pays suivent le modèle français de criminalisation du militantisme contre l’occupation israélienne. Après qu’un tribunal de niveau inférieur ait condamné les militants BDS, Rubinfeld s’est écrié : « le gouvernement français et la détermination judiciaire dans le combat contre la discrimination, la loi Lellouche en particulier, sont des exemples pour la Belgique et d’autres pays où le BDS discriminatoire existe ».

Ainsi qu’Haaretz l’a développé dans son article de février, la « loi Lellouche » brandie par Rubinfeld est « ainsi nommée d’après le député juif [de France] qui l’a soumise en 2003 » et « la loi est un des outils législatifs les plus puissants au monde pour combattre le mouvement croissant Boycott, Désinvestissement Sanctions (BDS), qui a catapulté la France à l’avant-garde du combat contre ce mouvement par des voies légales ». Avant cette dernière affaire pénale, ce sont « approximativement 20 militants anti israéliens qui ont été condamnés en France, en vertu de la loi dite Lellouche ».

L’odieuse campagne visant à mettre hors la loi le militantisme contre l’occupation israélienne s’étend bien au-delà de la France. En mai, la chaîne CBC a relaté la menace de la part des autorités canadiennes de poursuivre des militants BDS en vertu de lois sur « les discours de haine » et, après que ces officiels aient nié l’avoir fait, nous avons obtenu et publié les mails prouvant que c’était bien le cas. Haaretz en février a décrit cet événement troublant au Royaume Uni : « en 2007, le syndicat britannique de l’enseignement supérieur,University and College Union, a dit avoir abandonné le projet de boycotter les institutions israéliennes après que des conseillers juridiques aient dit que cela violerait les lois anti discrimination ». En 2013, les autorités de New York se sont associées à une campagne menée par Alan Dershkowitz pour lancer des menaces sur le financement du Brooklyn College, coupable d’accueillir des orateurs pro-BDS.

Évidemment, une excellente tribune libre publiée cette semaine dans le Washington Post par un ex soldat de l’armée israélienne, Assaf Gavron, montre comment ces attaques sur les critiques à l’égard d’Israël s’étendent maintenant aux citoyens israéliens eux-mêmes. Gavron décrit comment « le débat au sein d’Israël est plus militant, menaçant et intolérant que jamais », et que « les quelques dissidents qui tentent d’exprimer la contradiction – en posant des questions, en protestant, en prenant une couleur différente de celle de ce consensus artificiel – sont, au mieux, ridiculisés et méprisés et, au pire, menacés, diffamés et attaqués physiquement ».

Les défenseurs d’Israël raffolent de l’équation « critique d’Israël = antisémitisme » et nient ensuite sentencieusement que quiconque fasse cela. Mais la criminalisation du plaidoyer pour BDS – par la menace de fortes amendes et de peines de prison pour manifester contre la politique du gouvernement israélien – en est un exemple on ne peut plus flagrant. Ainsi qu’il est écrit dans Haaretz, « le coup de filet a aussi pris des protestataires BDS dont les actions visaient Israël, et non les Juifs ».

Méditez sur le côté pernicieux de la chose. Il est parfaitement légal de demander des sanctions contre l’Iran, la Russie ou le Soudan, ou n’importe quel autre pays. Les sanctions et le boycott contre ces pays sont certes non seulement fréquents dans les pays de l’Ouest mais ils font partie de leur politique officielle. Mais il est illégal – criminel – de prôner le boycott et des sanctions contre un pays : Israël. Il faut atteindre des sommets d’autoritarisme, voire de fascisme pour détourner le droit pénal et proscrire la promotion de politiques et d’actions lorsqu’elles mettent en cause un pays et un pays seulement. En réponse aux célébrations de ce jugement par Avi Mayer, un extrémiste israélien populaire sur twitter, j’ai constamment posé cette question mais n’ai jamais obtenu de réponse [voir l’échange de tweets].

Il devrait aller de soi que des opinions personnelles sur l’intérêt ou la validité de BDS comme politique sont tout à fait hors de propos ici. Il est évident que la croyance en la liberté d’expression invite à défendre aussi vigoureusement le droit d’exprimer des points de vue avec lesquels on est en accord que ceux que l’on désapprouve fortement. La question, manifestement, n’est pas de savoir si BDS est une politique convaincante mais si des gens doivent être criminalisés pare qu’ils la défendent. Extrémiste et oppressive comme elle est, la criminalisation du militantisme BDS se développe dans de multiples lieux du monde.

Où sont tous les nouveaux militants de la libre expression qui ont insisté après les meurtres de Charlie Hebdo sur le fait que la défense de la liberté d’expression était tellement vitale à tout ce qui est juste et équitable dans le monde occidental ? Pourquoi un hashtag #JeSuisBDS ne s’impose-t-il pas dans la défense de ces militants qui ont été persécutés – poursuivis – par la France pour leurs opinions politiques ? La réponse est claire : nombre de ceux qui se sont drapés dans l’étendard de « la liberté d’expression » au début de l’année – à commencer par la France elle-même et par extension tout l’Occident – ne croient pas sincèrement dans ce droit. C’est pourquoi ces pays non seulement gardent le silence face à une attaque aussi fondamentale contre la liberté d’expression, mais perpétuent ces abus agressifs.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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nulnespropheteensonpays // 10.11.2015 à 06h30

cela prouve que le boycott est efficace alors continuons… et que l’argent est la source du problème réfléchissons donc a la fin de cet état de fait

19 réactions et commentaires

  • nulnespropheteensonpays // 10.11.2015 à 06h30

    cela prouve que le boycott est efficace alors continuons… et que l’argent est la source du problème réfléchissons donc a la fin de cet état de fait

      +74

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  • bourdeaux // 10.11.2015 à 06h34

    Si la qualité d’une cause se mesure par les moyens utilisés pour la défendre, il est certain que l’utilisation du bâillon n’a jamais plaidé en faveur de la cause israélienne. Ajoutez à cela que les bâillonnés ont une fâcheuse tendance naturelle à se radicaliser, et vous obtenez une belle démonstration de la bêtise crasse de nos politiciens !

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  • LEMOINE // 10.11.2015 à 08h06

    Mais enfin ! Vous êtes en France : un pays où on a le droit de se foutre de la gueule des chrétiens, des musulmans, des communistes, des russes et même de soi-même (ça s’appelle le french bashing je crois). Qu’est-ce que vous voulez de plus ?

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  • DUGUESCLIN // 10.11.2015 à 08h14

    Bon! D’accord! Alors si le boycott d’un état est interdit, alors appliquons cet interdit en faveur de toutes les nations et notamment, bien sûr, de la Russie.
    Si condamner la politique d’Israël est considéré comme du racisme alors les sanctions contre la Russie sont aussi du racisme russophobe.
    Il y a donc plusieurs libertés d’expression, la bonne et la mauvaise. Celle qui est encouragée et celle qui est condamnée.

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    • DUGUESCLIN // 10.11.2015 à 08h23

      Que dirait-on si le titre était:

      Le militantisme contre la Russie criminalisé au pays de la liberté d’expression.

      Que diraient les journaleux et les politicards? Vous devinez la réponse? Mois je la devine.

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  • François Lacoste // 10.11.2015 à 09h53

    Ce qui est dénoncé par ce mouvement et contre lequel il lutte, c’est une annexion territoriale et les exploitations commerciales, agricoles et industrielles qui s’en suivent et aussi les déplacements de populations qui en sont la conséquence la plus terrible.
    Ceci est interdit par l’ONU depuis toujours.

    Rien ne se passe sur ce sujet. Les décision prise à l’ONU ne sont JAMAIS appliquées. Cela du fait des vétos mis à l’application de ces décisions par certains des pays qui en ont la possibilité.

    Notre pays qui aurait pu le faire n’a jamais mis son véto, il s’est souvent contenté de s’abstenir. Une façon « courageuse » de ne rien faire!
    Mais cela ne suffisant pas face à une opinion publique de plus en plus sensible à ce problème, nos gouvernements ont voté des lois de pénalisation pouvant s’appliquer aux personnes actives dans cette dénonciation et cette lutte.

    Dire ce déni de justice afin de faire cesser cette abomination en demandant de ne pas consommer les produits issu dans ces conditions peu vous envoyer en prison et vous coûter financièrement très cher.

    Pour le dire simplement, on est passible d’être puni de dire la loi mais plus encore la Vérité.

    http://europalestine.com/spip.php?article11172

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  • Astatruc // 10.11.2015 à 10h11

     » provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers une personne ou un groupe à raison de l’origine, l’appartenance ou la non-appartenance à un groupe ethnique, une nation, une race ou une religion déterminée ». »
    Donc, si j’ai tout compris, tous les journaux qui ont insulté Poutine, incité à la haine de la Russie, toutes les émissions tv, radios, Fabius qui a dit que El Assad n’e devait pas être sur terre, sont condamnables?
    J’ai bon?

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    • raloul // 10.11.2015 à 10h59

      Bonjour!

      Non non non, vous avez tout faux. Il en va des boycotts comme des chasseurs, il y a les bons et les mauvais.
      https://www.youtube.com/watch?v=4kJ4ojtHJ4M

      Et ce sont vos chères institutions qui ont l’immense joie de faire ce tri à votre place, oeuvre de salubrité publique indispensable au bon fonctionnement d’un pays libre et démocratique, parangon de la liberté, l’égalité et la fraternité. Et si vous vous avisez de vouloir opérer ces choix selon vos propres critères, et surtout de le communiquer à vos concitoyens, eh bien paf! l’état vous prend du pognon. Ca vous apprendra!
      Elle est pas belle la vie moderne?

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  • Emmanuel // 10.11.2015 à 12h34

    Dans le fond, rien de neuf sous le soleil. Pensez seulement que nous sommes en France et tirez-en les conséquences. La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force. La France, c’est la liberté d’expression.
    Pour mémoire, les-crises.fr avait repris en janvier 2015 un article du Point écrit par un avocat spécialiste en droit de l’édition, Me Emmanuel Pierrat, dans lequel celui-ci affirmait que la France est un des pires pays au monde en matière de censure  » et de très loin  » (je cite) le pire en Europe.
    Piqûre de rappel ici : https://www.les-crises.fr/france-un-principe-de-liberte-dexpression-400-textes-de-censure/.

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  • Vladimir K // 10.11.2015 à 14h17

    Dans certaines dictatures, les dictateurs ont (avaient) le sens de l’apparat ; il sont cruels, ils sont méchants et sanguinaires, mais souvent ils sont intelligents et ils construisent aussi, la plupart du temps à leur gloire (métros incroyables en URSS et Corée du Nord, grands barrages, etc. etc.)

    Nous, notre dictateur à nous, il est juste idiot et sans charisme.

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  • DCM // 10.11.2015 à 14h25

    La France se vante d’être la patrie des droits de l’homme et en fait elle n’est que la patrie de la DECLARATION des droits de l’homme.
    Il y a loin de la parole aux actes….

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  • theuric // 10.11.2015 à 14h46

    Savez-vous que les mots esclave et slave ont la même racine, ceci parce que les romains allaient chercher chez ces peuples leurs esclaves.
    Il est autant imbécile que dangereux que de se penser meilleurs ou pire suivent sa propre couleur de peau, et, de plus, c’est le même processus mental.
    Je l’ai écrit plus haut, le racisme et l’antiracisme c’est la même chose en son contraire, seul le non-racisme a véritablement grâce à mes yeux.
    Et cela est une conquête de tous les instant, pour celui voulant comprendre qui il est.
    Les blancs pire que les noirs ou les asiatiques?
    Encore une vieille culpabilité provenant de la contradiction manifeste entre une dynamique passée des peuples européens impériaux et esclavagistes et de la morale chrétienne, puis des traumatismes dus aux deux guerres mondiales.
    Haïssez-vous si vous le souhaitez, ça, ce n’est pas mon problème, mais dès que vous le projetez sur moi, en tant que blanc, là, ça le devient!

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  • Andrae // 10.11.2015 à 19h40

    Je pense -pardonnez moi!- que les Francais feraient bien de se méfier de citoyens USA qui gagnent pas mal d’argent en étant agents de l’opposition instituée, permise, ayant droit de chapitre…dans un pays, USA, qu’ils ne connaissent que mal et continuent à aduler.

    Mis apart les interventions militaires et génocides, qui sont condamnés… pour d’autres rubriques ils sont top, c’est contradictoire, non?

    Comme Greenwald, certes on peut adhérer à son propos (c’est du French bashing nouveau style, facile pour lui, sans conséquence) et Chris Hedges.

    C’est de l’opposition médiatique, soft, qui sert à montrer l’ouverture des US, la liberté d’expression, le fait qu’il y a pluralité des opinions, débats (nnon! il n’y a aucun débat, même la téloche stupide francaise fait mieux.) On peut adhérer au propos, il sont calculés pour…

    Des opposants aux régime en France existent, et c’est vers eux qu’ils faut se tourner. Mais apparemment cela pose problème – c’est une autre histoire.

    Pas vers Greenwald, journalo de longue date, il a travaillé comme un dingue pour se faire accepter et gagner un max, hyper médiatisation (par marriage gay etc.), dans les ‘médias’ alternatifs soft *de masse* (Salon p. ex.), qui ne sont qu’une version consensuelle des medias mainstream, un partenaire, en quelque sorte, mais qui fait de la compétition, en jurant in petto de ne jamais dépasser les bornes, ce qui est le cas. Il a écrit pour le New York Times, le Los Angeles Times, The American Conservative, et Foreign Policy Magazine (plus establishment et belliqueux tu meurs).. On l’a consacré comme ‘penseur influent.’ Deux de ses livres on fait les ‘top’ du New York Times liste de bestsellers. (Le New York Times c’est un organe du Gvmt. US, c’est eux qui ont publié tous les articles sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein.)

    Bon c’est un peu sévére et méchant, focalisé sur ‘la personne’, mais quel pertinence de ce type de personnage en France?

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  • Jaime Horta // 10.11.2015 à 20h32

    Tout en sachant que les véritables palestiniens ne sont qu’une infime minorité, la majorité des musulmans étant eux-mêmes des populations immigrés au fil des décennies ou bien des indésirables expulsés des pays du Golf ou d’Egypte comme Arafat qui était bien représentatif.

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    • Gibbs // 12.11.2015 à 08h50

      Minorité ou pas, on ne peut mépriser un peuple et lui confisquer ses droits !

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  • Scrub // 10.11.2015 à 21h22

    L’appel au boycott censuré dans notre pays ?

    Après nous avoir imposé durant ces trentes dernières années la société du consommateur roi, voilà que l’on nous enlève notre seule arme. l’intelligence de nos « oints du seigneur » m’étonnera toujours.

    Quand à la guerre israelo-palestinienne, pardonnez moi mais en tant que français ce n’est pas ma guerre. J’en ai un peu ras le bol du militantisme politique « Facebook » ou les soutiens des deux côtés partage et like des articles soutenant leurs convictions mais oubliant toutes les autres injustices commises dans les régimes totalitaires du reste du monde.

    Une véritable conviction humaniste serait de s’organiser et de préparer un boycott des produits de tous les pays piétinant allègremment les droits de l’homme.

    Il n’existe que deux solutions possibles pour la France :

    – On applique la realpolitik et on accepte les deux pays en soutenant l’un ou l’autre si ça nous apporte économiquement ou politiquement. Mais on leur laisse faire leur guerre.
    – On organise une coalition comme celle qui a amené la création de l’Etat d’Israel et on décide de re-découper les deux pays en les obligeant par la force à accepter certaines conditions (dé-colonisation, respect entre les deux états).

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    • Johnny boy // 11.11.2015 à 23h30

      Il y a une autre solution, au lieu d’avoir cette politique de 2 états défendus par nos bien-pensant, il pourrait tres simplement construire un seul états où tous les habitants deviennent des citoyens égaux, où tout les bons remèdes du sieur Attali serait appliqué : métissage, mixité sociale et religieuse, intégration etc.. Mais étonnement ces préceptes ne sont valables que pour les français, pourtant cette alternative éviterait le bain de sang permanent. Je me demande ce qui bloque?

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  • Jukap // 11.11.2015 à 01h59

    Cet article est (volontairement?) fallacieux car il confond appel au boycott (actes individuels de discriminations envers des personnes non responsables des actions de leur pays) et appel aux sanctions (acte de politique étrangère).

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    • SanKuKai // 11.11.2015 à 15h17

      En quoi est ce fallacieux puisqu’il s’agit du même acte réalisé par des individus (ou entités) different(e)s?
      Ou alors cela voudrait dire que nous ne pouvons exprimer nos revendications politiques qu’au travers de nos représentants, en l’occurence Laurent Fabius.(oups, j’ai vomi. Pardon.)

      Et tous les citoyens Cubains, Iraniens ou Russes sont-ils vraiment responsables des restrictions qui leur tombent sur la tête?

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