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10.mai.201510.5.2015 // Les Crises

Poutine, l’Ukraine et le révisionnisme historique, par BHL

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Poutine, l’Ukraine et le révisionnisme historique, par Bernard-Henri Lévy (Conférence prononcée, le 16 avril 2015, à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (Sciences-Po), lors du colloque International « La Seconde Guerre mondiale dans le discours politique russe »)

colloque-russie-bernard-henri-levy

« Sa guerre d’agression contre l’Ukraine, Poutine la livre avec des missiles sol-air Buk, avec des chars et des chiens de guerre dont certains viennent de Russie, avec des camions bâchés et sans plaques d’immatriculation.
Mais il la livre aussi avec des mots, des slogans, des bouts de mémoire trafiqués,un travail (grossier ou subtil, ça dépend…) sur l’histoire récente ou ancienne de son pays et de l’Ukraine ; et, de cette guerre dans l’Histoire, de ces jeux sur les mots et sur la langue, de ces actes de piraterie langagiers ou mémoriels, j’avoue n’avoir pas connu d’équivalent depuis très longtemps – et je voudrais tenter d’en distinguer et détailler, devant vous, quelques-unes des figures les plus marquantes.

Il y a, d’abord, la réévaluation du passé – et, en particulier, du passé le plus criminel.
Un seul exemple.
La figure de Staline.
Dans les premières années du poutinisme, il y avait une sorte de nostalgie honteuse, non dite, du stalinisme.
Là, ce n’est plus honteux. C’est dit. C’est pensé et clairement articulé. Et c’est toute une réévaluation du rôle historique du Petit Père des peuples à laquelle on est en train d’assister.
Je ne parle pas des statues réinstallées à Gori.
Ni des portraits que l’on commence de revoir à Iakutsk et dans les villes reculées de l’extrême-orient russe.
Je pense aux manuels scolaires qui seront mis en circulation à la prochaine rentrée scolaire et où l’on insiste sur le patriotisme de Staline, sur son côté grand dirigeant et, en particulier, grand chef de guerre – et où, s’il est question du Goulag, c’est à la double condition a) de rester dans le flou des chiffres ; b) de le rendre indissociable des progrès industriels réalisés dans les mêmes années et qui ont permis à l’URSS d’accéder au rang de super puissance.

Il y a, au titre de la même réévaluation– mais, si j’ose dire, dans l’autre sens – une série d’opérations de défiguration de l’Histoire dont je ne prendrai, de nouveau, qu’un exemple.
La Perestroïka, vous le savez, avait permis qu’éclosent, ici ou là, un certain nombre de lieux de mémoire témoignant des crimes du stalinisme.
Eh bien, voyez ce qui est en train de se passer avec le site de Perm-36, dans l’Oural.
Ce fut un camp de concentration terrible par lequel sont passés, entre autres, Chalamov et Boukovski.
Et les débris de ce camp, de ce Perm-36, avaient été transformés, et cela était très beau, en un musée – le seul du genre – pour les victimes du goulag.
Or ce musée vient d’être fermé à la suite d’une sombre histoire de désaccord entre les autorités locales et l’ONG qui le gérait.
Et il est question, à l’heure où je vous parle, soit de le laisser fermé (ce qui serait une terrible régression) ; soit de lui maintenir son statut de musée, mais en prenant le point de vue, désormais, des gardiens du camp (cela paraît fou, mais c’est pourtant vrai…) ; soit, enfin, de prendre prétexte du fait que nombre de nationalistes baltes et ukrainiens ont eu des sympathies hitlériennes pour le « réorienter » en direction des « moyens mis en œuvre » par la glorieuse Union Soviétique pour se protéger (sic) « de la cinquième colonne et des nazis ukrainiens ».
Dans tous les cas, une belle saloperie.

Troisième opération qui me frappe beaucoup lorsque je lis les textes des historiens mais aussi lorsque j’écoute les déclarations des plus hauts dirigeants russes d’aujourd’hui : les trafics de mots, les jeux sur les mots et le climat d’hystérisation sémantique dont Moscou est devenu le théâtre.
Un seul exemple, là encore. Ou plutôt deux. Mais ils sont significatifs !
Le mal que se donnent ces gens, à Moscou donc, pour nous expliquer qu’« Ukraine », en russe, veut simplement dire « frontière », ou « territoire frontalier », ou « marche ».
Je ne parle pas le russe.
Et je n’ai donc pas la moindre idée de l’exactitude, ou non, de cette thèse.
Mais je sais que c’est un argument utilisé pour dénier à l’Ukraine réelle sa légitimité de nation et, donc, son indépendance ; et je sais aussi qu’avec le même genre d’argument il y a bien des pays que l’on effacerait de la carte – à commencer par les Etats-Unis d’Amérique qui, eux, n’ont carrément pas de nom (a-t-on idée de s’appeler « Etats-Unis » ?) et qui, lorsqu’ils en ont quand même un, choisissent de s’appeler « l’Amérique » qui n’est pas davantage un nom de pays puisque c’est celui d’un cartographe (Amerigo Vespucci…).
Et puis – deuxième exemple – les gens (souvent les mêmes) qui se donnent une peine folle pour nous expliquer que l’origine de la Russie c’est la « Rus de Kiev », ce vaste territoire qui, au IXe siècle, englobait la Biélorussie, le nord de la Russie et le nord de l’Ukraine et dont le nom signifierait, là encore, que Kiev est le berceau de la Russie.
Je crois que cela n’a pas grand sens, là non plus.
J’ai lu, je ne sais où, que « Rus » était le nom, à l’époque, d’une compagnie commerciale scandinave.
Mais peu importe.
Ce qui importe c’est qu’on se sert de cette analogie, de cette assonance, de cette homonymie sémantique entre « Rus » et « Russie » pour dire que la Russie a son berceau à Kiev et pour dénier à l’Ukraine, de nouveau, la possibilité d’un destin séparé de celui de la Russie.
La sémantique au secours de la politique.
La guerre des mots au service de celle des armes et des tanks.
C’est la troisième méthode.
Et elle ne vaut guère mieux que les deux autres.

Mais voici la quatrième.
Le choix des éléments que l’on décide de mémoriser et de ceux que l’on préfère oublier – la façon que l’on a de procéder à une véritable écriture, ou réécriture, de l’Histoire.
Vous me direz que toutes les nations font cela et que c’est le principe même de la construction des grands récits qui établissent la généalogie et la légende des peuples.
C’est vrai.
Mais il y a des limites.
Or, si je prends l’affaire de Crimée par exemple, il est évident que les limites sont allègrement franchies.
On nous rappelle à tout bout de champ que la Crimée n’appartient à l’Ukraine que depuis le jour, en 1954, où Khroutchev lui en a fait cadeau – et c’est formellement exact.
Mais pourquoi les mêmes se taisent-ils sur son annexion par Catherine II à la fin du XVIIIe siècle ?
Pourquoi, si on veut vraiment jouer au petit jeu de savoir qui sont les occupants, sinon les plus naturels ou les plus légitimes, du moins les plus anciens de la région, faire silence sur le fait que, lors de son rattachement, en 1921, à l’Union soviétique, la péninsule de Crimée est majoritairement composée de Tatars ?
Et pourquoi ne pas dire que, si ce n’est plus le cas, si 90 et quelques % de sa population parle aujourd’hui russe et si un grand nombre (pas autant que l’a dit le referendum bidon organisé au lendemain de l’Anschluss de l’an dernier – mais un grand nombre, quand même…) de ces habitants n’est pas contre le rattachement à la Russie, c’est parce qu’un certain Joseph Staline a procédé, en 1944, à une élimination méthodique des dits Tatars ?
C’est une autre réécriture de l’histoire.
Et c’est une autre façon de légitimer auprès des gogos, ou des lâches, ou, tout simplement, de certains diplomates, la politique actuelle du Kremlin…

Et puis, à l’inverse, une autre opération encore, que j’appellerai une opération de désécriture.
C’est l’opération consistant à arrêter l’écriture de l’Histoire, à la stopper, à un point qui vous convient et qui sert vos desseins.
Là, l’exemple le plus frappant c’est la question de l’antisémitisme ukrainien.
Que l’Ukraine ait été un pays ravagé par l’antisémitisme, c’est une évidence.
Qu’elle ait été le terrain de ce que le père Patrick Desbois a appelé la « Shoah par balles », cela n’est pas niable.
Mais n’est pas niable non plus un processus qui reste à analyser ; que certains, du reste, ont commencé d’analyser ; et qui est un processus de travail sur soi-même, de deuil de sa propre Histoire – tout un travail sur cet antisémitisme national que le peuple ukrainien a commencé d’accomplir avec un courage, une lucidité historique, que je trouve, pour ma part, tout à fait exceptionnels.
Lorsque je pense au temps qu’il a fallu à mon pays, la France, pour regarder en face son propre passé criminel, lorsque je pense aux efforts qu’il en a couté à l’Europe pour revenir sur cette grande ombre qu’a été la révolution nazie sur l’ensemble du continent et pour la dissiper, je ne peux qu’être admiratif de la manière dont le virus antisémite a été désactivé en Ukraine.
Je ne dis pas qu’il a « disparu ».
Car je ne crois pas, hélas, que ce type de virus disparaisse jamais tout à fait.
Mais qu’il ait été désactivé, qu’il soit devenu un virus dormant, tapi dans les profondeurs de la société mais ne se manifestant plus guère et ne commettant plus ses ravages que très sporadiquement dans l’Ukraine d’aujourd’hui, cela, oui, je le pense.
Qu’est-ce qu’un virus « désactivé » ?
Comment opère ce processus de « désactivation » dont je parle ?
Cela reste à définir.
Et je vous avoue n’avoir, sur ce point, pas achevé ma réflexion.
Mais le fait est là.
Il se trouve que je connais un peu cette Ukraine contemporaine.
Je me suis plus d’une fois porté sur le Maïdan de Kiev où j’ai eu l’honneur, à deux reprises, de prendre la parole.
Et j’ai été très attentif, évidemment, aux traces que je pouvais voir, ou ne pas voir, de cette folie criminelle ancienne.
Or la réalité est bien celle que je dis.
Sur cette place de toutes les libertés qu’était le Maïdan de 2014, en ce lieu où la parole était absolument libre et où pouvaient s’exprimer toutes les folies, toutes les fantaisies, toutes les opinions les plus démentes, les plus farfelues et, si elles le voulaient, les plus criminelles, sur ces tréteaux en plein air où aucune « opinion » ne pouvait être censurée (et on en a vu des opinions absurdes ! des graffitis insensés ! et on en a entendu des paroles cinglées, ou aberrantes, sur cette scène de toutes les libertés, sur ce Hyde Park Corner à la mode ukrainienne, qu’était devenu le Maïdan !) il y a un délire dont nul n’a signalé la moindre occurrence, il y a une forme de folie politique qui n’a pas été une seule fois documentée et dont il faut donc croire qu’elle n’a pas eu droit de cité sur le Maïdan – et c’est la folie antisémite.
Alors, il ne faut pas perdre de vue Babi Yar, évidemment !
Mais ne pas prendre en considération ce travail remarquable que le peuple ukrainien a fait sur lui-même ce serait une autre malhonnêteté, ce serait une autre forme de ce trafic de mémoire, ce serait une autre version de la même réécriture de l’Histoire – ce serait une désécriture, oui, qui consisterait à figer l’enregistrement des traces dignes d’être mémorisées au moment qui arrange les scripteurs russes de l’Histoire ukrainienne.
Il faut s’y refuser.
Nous sommes réunis, ici, pour nous arc-bouter contre cette filouterie.

Mais vous avez encore une autre opération.
Il y a la réécriture, il y a la desécriture, il y a l’hystérie sémantique que j’évoquais à l’instant, il y a la réévaluation de certains épisodes, la défiguration de certains autres et des lieux de mémoire qui y sont attachés– mais il y a, aussi, le révisionnisme historique pur et simple.
Un exemple à nouveau.
Une affaire particulièrement sensible.
Et une affaire qui a connu un rebondissement récent, au moment du 70ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, avec les déclarations du ministre des affaires étrangères polonais, Grzegorz Schetyna, et la réaction de Vladimir Poutine à ces déclarations.
Très intéressante, cette passe d’armes entre, d’un côté, le président de toutes les Russies qui se veut l’héritier, donc, de Staline mais aussi du tsar Nicolas 1er – et, de l’autre, le ministre des affaires étrangères d’un pays où l’on a payé pour savoir, mieux qu’ailleurs, ce qu’Auschwitz, nazisme et libération du nazisme veulent dire.
Ce que chacun sait c’est qu’Auschwitz a été libéré, le 27 janvier 1945, par la centième Division de la soixantième Armée du « premier front ukrainien » ou, plus exactement, par un corps d’armée constitutif de ce qui s’appelait alors le « premier front ukrainien ».
Mais ça veut dire quoi, au juste, qu’Auschwitz a été libéré par le « premier front ukrainien » ?
Il est exact – et, sur ce point, la narration russe n’a pas tort – qu’à l’époque soviétique les « fronts » étaient nommés moins en fonction de l’origine des soldats qui les constituaient qu’en fonction de leur situation et de leur rôle stratégiques.
Le premier front biélorusse était celui qui se battait en Biélorussie.
Le premier front ukrainien était celui qui avait libéré une part de l’Ukraine du cauchemar nazi (auquel l’Ukraine a, par parenthèse, payé un tribut au moins aussi lourd que le reste de l’Union Soviétique et, en particulier, que la Russie).
Et c’est donc un fait, il est impossible de le nier, qu’Auschwitz a été libéré par un corps d’armée soviétique qui s’appelait ukrainien parce qu’il avait opéré en Ukraine et pas parce qu’il était composé uniquement d’Ukrainiens.
Mais ce qui est non moins exact, ce qui est non moins attesté et incontestable, et ce qui est méthodiquement désécrit, pourtant, dans les textes de propagande du Kremlin, ce qui est systématiquement raturé et recouvert par les palimpsestes frauduleux de ces révisions en série, c’est trois choses.
D’abord le fait que, sans doute parce qu’il venait de se battre en Ukraine, sans doute parce qu’il venait donc de « ramasser » sur son passage tout ce qu’il a pu de soldats mobilisables et, par la force des choses, souvent d’origine et nationalité ukrainiennes, ce corps d’armée, ce « front ukrainien », était composé, non pas certes en totalité, mais pour moitié, d’Ukrainiens : on comptait, de mémoire, dans ce « premier front ukrainien », un millier de biélorusses ; quelques centaines de tchétchènes ; quelques centaines, puisqu’ils étaient comptabilisés comme tels, de « juifs » ; et, approximativement, quarante mille russes et quarante mille ukrainiens, à peu près le même nombre autrement dit, en sorte que c’est est un fait, oui, que la libération du camp d’Auschwitz a été faite par une armée de cent mille hommes où les Ukrainiens étaient surreprésentés – 50% du bataillon, en somme, et c’est énorme ! ce n’est pas tout le bataillon, bien sûr, mais c’est quand même énorme ! et je ne crois pas que c’eût été le cas dans quelque autre corps d’armée soviétique que ce fût…
Autre fait. Deuxième réalité qui donne raison, que cela plaise ou non, au ministre polonais contre Poutine et ses autres contradicteurs du Kremlin. L’unité qui est entrée à Auschwitz, la première, la toute première à avoir découvert et vu, de ses yeux vu, l’enfer sur terre qu’était le plus vaste camp d’extermination construit par les nazis, était commandée par… un officier ukrainien ! Il s’appelait, je crois, Anatoly Shapiro. Et c’était un major, un juif ukrainien. Prenez la chose comme vous voudrez. Voyez y une coïncidence ou un signe. Un hasard ou une preuve. C’est surtout un fait historique. C’est cet officier juif ukrainien qui était à la tête de la colonne qui a pénétré à Auschwitz et qui l’a donc, si les mots ont un sens, libéré. C’est un fait. Et les faits, comme dirait l’autre, sont têtus.
Et puis, troisièmement, à la tête de la tête de cette unité, il y avait une unité de tanks. Et le premier tankiste de cette unité de tanks, le premier homme à soutenir, ou pas, le regard des squelettes vivants qui y étaient encore, le premier à avoir vu les tas de cadavres ou de chaussures dont les images ont fait ensuite le tour du monde, le premier à avoir découvert les visages hébétés derrière les barbelés, les silhouettes qui n’en croyaient plus leurs yeux et avaient perdu jusqu’au souvenir de ce que pouvait être l’espérance, le premier à avoir vu, et permis que soient vus par le reste du monde, les vestiges de cette barbarie absolue qu’avait été le nazisme, est encore un ukrainien, un tankiste ukrainien, qui s’appelait, je crois, Igor Pobirchenko.
Il peut y avoir, dans ces considérations, quelque chose qui semble dérisoire face à l’horreur dont il est question et à la scène dont il s’agit.
Mais c’est cela que voulait dire le ministre polonais quand il a rappelé que ce sont des Ukrainiens qui ont libéré Auschwitz et l’élémentaire probité historique oblige à dire qu’il avait raison : renvoyer l’Ukraine à son antisémitisme congénital, l’assigner, comme à une espèce de fatalité, à cette haine du Juif dont son histoire ne fut, hélas, pas avare et faire l’impasse sur cet autre aspect des choses, voilà, encore, un geste ignoble, voilà encore un mensonge intéressé, voilà encore un épisode de cette guerre des mémoires que livrent les historiens en civil du Kremlin et c’est pour cela, et c’est en ce sens, que je parle de révisionnisme historique.
Je me suis accroché, il y a quelques mois, à Prague, avec un historien russe sur cet épisode et j’ai été sidéré par sa volonté d’ignorance et sa capacité d’aveuglement.
En revanche, je me rappelle comment, lorsque le président Hollande a décidé, sur la suggestion de quelques-uns, d’inviter le futur président Porochenko en Normandie où il avait déjà invité Poutine, c’est à partir de cet argument qu’il l’a fait – c’est à partir de cette idée que la « grande guerre patriotique » comme on disait du temps de l’URSS, la libération d’Auschwitz, la victoire sur le nazisme, ne pouvaient pas devenir la propriété privée de tel ou tel ; c’est à partir de l’idée que cette mémoire, et cette gloire, ne pouvaient pas être l’objet de cette appropriation injuste et frauduleuse…
L’Ukraine était là dans les armées soviétiques.
Elle était là, et bien là, dans ce bataillon de l’armée rouge qui est entré dans le lieu ô combien symbolique qu’est Auschwitz.
Et c’est, aussi, pour cela que le Président Hollande a invité Petro Porochenko à participer de ce « Normandy Format » qui est resté, depuis, le cadre diplomatique des discussions entre lui, Hollande, mais aussi Angela Merkel et, naturellement, les présidents russes et ukrainiens.
Ces points d’Histoire ne sont pas seulement des points d’Histoire.
Ils peuvent avoir, ils ont, une importance colossale pour les débats, les combats, les arbitrages d’aujourd’hui…

Et puis, enfin, et je terminerai avec cela, il y a des opérations de pur négationnisme.
J’emploie le mot à dessein, et vous savez le poids qu’il a dans le vocabulaire politique français et dans nos discussions d’aujourd’hui.
Mais, là aussi, c’est un fait.
Et, même si les choses ne sont pas comparables, même si je suis de ceux qui pensent que la Shoah est un crime à nul autre pareil, sans précédent, sans succédant, il est de fait que, dans la façon dont les historiens et les responsables russes, depuis quelques années, traitent la question de l’Holodomor, se manifeste quelque chose qui s’apparente à un négationnisme.
L’Holodomor c’est cette tuerie par la faim, c’est ce massacre par la faim, du début des années 1930 qui a fait, au bas mot, cinq millions de morts en Ukraine.
Et cette tuerie, si elle a été niée, occultée, effacée du temps de l’Union soviétique, a quand même commencé d’émerger à la surface des mémoires avec la pérestroïka et les années qui ont suivi.
Or que voit-on aujourd’hui ?
Un processus de réoccultation, de réengloutissement depuis le début des temps poutiniens – et cela, de plusieurs manières.
Vous avez le trafic sur les mots : il suffit de dire que l’Holodomor n’est pas un « génocide » mais une « tragédie » pour que l’événement change de sens.
Vous avez la discutaillerie sur les faits : il suffit de dire que cette tragédie a existé certes, mais qu’elle n’a pas frappé l’Ukraine spécifiquement mais l’Union soviétique dans son ensemble – et c’est une deuxième façon de la nier.
Vous avez le doute porté sur le nombre des morts, voire sur les raisons et les circonstances de leur mort – et, de nouveau, le phénomène se voit enveloppé dans une brume d’incertitude qui est la forme même de ce que nous appelons le négationnisme.
Et sur tous ces points, le moins que l’on puisse dire est que Poutine s’affaire !
Ici, ce sont des commissions parlementaires ad hoc.
Là, la commission des affaires étrangères de la Douma votant une résolution afin de nier qu’il se soit agi d’un génocide.
Là, on légifére sur le fait que les morts ukrainiens n’ont été qu’une goutte d’eau dans l’océan d’une famine générale et monstrueuse embrassant toute l’Union soviétique.
Et là, enfin, vous avez une intense activité diplomatique, auprès des organisations internationales et, en particulier, les Nations unies – je recommande, si ce n’est déjà fait, aux historiens ici présents de compiler le paquet de déclarations, projets de résolutions, ou oppositions à des projets de résolutions, qui se sont multipliés, depuis 2003, de la part des ambassadeurs de Russie auprès des Nations unies, à New York, pour voir l’importance que cette affaire-là a pu prendre.
Et puis, ça passe par la mobilisation des plus grands esprits : je pense, en particulier, à mon chagrin lorsque j’ai entendu l’immense Alexandre Soljenitsyne enrôlé, dans l’une de ses dernières déclarations publiques, dans cette sale affaire – je pense à l’image navrante de l’auteur de L’Archipel du Goulag embrigadé dans cette petite troupe d’escrocs, de manipulateurs de mémoire, pour venir dire, lui aussi, que l’Holodomor était une fable, qu’il n’était rien d’autre qu’un totem autour duquel venait se constituer le sentiment national ukrainien ; il venait, ce jour-là, apporter son immense autorité à l’appui de l’opération de négationnisme russe.

Voilà ce que j’observe depuis un an et demi que je vais et viens en Ukraine.
Voilà la série d’opérations frauduleuses qui se jouent dans l’espace de cette mémoire en guerre, ou de cette Histoire en feu, que devient, chez les idéologues du Kremlin, la mémoire de l’Ukraine.
Poutine, historien en chef…
Les historiens russes, mercenaires au service d’une politique, embrigadés par une dictature d’un nouveau type…
Rarement m’a semblé aussi précisément vérifié le mot de Georges Orwell sur l’Histoire posée sur la table de nuit des tyrans, tel leur livre de chevet favori. »

Source : BHL, pour bernard-henri-levy.com, le 5 mai 2015.

Avec le son :

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Commentaire recommandé

JaySWD // 10.05.2015 à 02h54

au delà des saloperies débitées au quotidien par cette……. »chose »,l’image du jour à Moscou était bouleversante:
250.000 hommes et femmes défilaient avec les portraits de leurs pères/mères//aïeux qui ont sacrifiés leur vies pour la liberté de la Patrie.
Quand bien mème ce soit un politicien de haut vol,Vladimir Poutine à fendu l’armure aujourd’hui:
Il était l’enfant FIER de porter la photo de son père,de permettre post mortem à son père de recevoir l’hommage de la Nation.son sourire quasi candide devrait faire réfléchir,en particulier les Chefs d’états qui en refusant leur présence ont ignorés le sacrifice de 27 millions de Soviètiques.
Prenez le temps de revoir cette image.

Sacrilège absolu à la mémoire de véritables héros…De quoi généré un avant et un aprés

Si je peux me permettre d’oser une formule?:
« Les pères étaient fiers de leurs fils,
Les fils étaient fiers de leurs père.
Nous? Nous avons oublié… »

Je ne suis pas fier de mon statut d’occidental,ce soir………………….Mème si je hurle au quotidien de voir ces Hollande,Fabius,Botul et consorts commettre et assumer toutes ces saloperies en mon nom et statut de Français..

63 réactions et commentaires

  • Chris // 10.05.2015 à 00h54

    La politique du langage inversé. Ce type me répugne.

      +47

    Alerter
    • Slavyanka // 10.05.2015 à 15h23

      BHL, “mercenaire au service d’une politique [américano-..oniste], embrigadé par une dictature d’un nouveau type [le NOM]“… Il n’est pas à une inversion près et avec ça, il ose citer Georges Orwell !

      PS : zéro pour ses explications vaseuses sur l’”homonymie sémantique entre «Rus» et «Russie»”.
      Ce n’est pas une homonymie mais Rus est l’ancien nom de la Russie : link to fr.wikipedia.org
      “«Rus» était le nom, à l’époque, d’une compagnie commerciale scandinave…”
      Je crois que béchamel est à côté de la plaque ou bien il s’agit d’un abus de certaines substances chimiques.

        +32

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  • boduos // 10.05.2015 à 01h18

    on devrait ignorer et oublier cet Hystrion à qui on fait involontairement de la pub.

      +111

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    • JC // 10.05.2015 à 01h30

      Tant qu’il a un tel pouvoir, il faut au contraire le surveiller de prêt et informer.

        +58

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      • Lutfalla // 10.05.2015 à 09h39

        Combien est -il payé pour dire tout cela ?

          +24

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      • reneegate // 10.05.2015 à 11h48

        Il faut être réaliste et politique. Ou ce trouve la critique ici, dans les commentaires. C’est lui donner une tribune supplémentaire, beaucoup de lecteurs ne lisent pas les commentaires qui je l’espère seront cinglants ici. J’ai fait le test ici, inutile de le lire on connait par avance ses positions qui consistent à dénoncer à gauche ce que l’on tolère et tait à droite.
        BHL ne peut que se radicaliser car une épée de Damoclès plane au dessus de lui si jamais l’ordre venait à changer. D’autres comme Minc se font tout petit.

          +14

        Alerter
    • JaySWD // 10.05.2015 à 02h54

      au delà des saloperies débitées au quotidien par cette……. »chose »,l’image du jour à Moscou était bouleversante:
      250.000 hommes et femmes défilaient avec les portraits de leurs pères/mères//aïeux qui ont sacrifiés leur vies pour la liberté de la Patrie.
      Quand bien mème ce soit un politicien de haut vol,Vladimir Poutine à fendu l’armure aujourd’hui:
      Il était l’enfant FIER de porter la photo de son père,de permettre post mortem à son père de recevoir l’hommage de la Nation.son sourire quasi candide devrait faire réfléchir,en particulier les Chefs d’états qui en refusant leur présence ont ignorés le sacrifice de 27 millions de Soviètiques.
      Prenez le temps de revoir cette image.

      Sacrilège absolu à la mémoire de véritables héros…De quoi généré un avant et un aprés

      Si je peux me permettre d’oser une formule?:
      « Les pères étaient fiers de leurs fils,
      Les fils étaient fiers de leurs père.
      Nous? Nous avons oublié… »

      Je ne suis pas fier de mon statut d’occidental,ce soir………………….Mème si je hurle au quotidien de voir ces Hollande,Fabius,Botul et consorts commettre et assumer toutes ces saloperies en mon nom et statut de Français..

        +187

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      • Perekop // 10.05.2015 à 03h25

        Selon les derniers comptages, plus de 500 000 – UN DEMI-MILLION ! – personnes auraient défilé à Moscou en portant, larmes et sourires mêlés, les photos et portraits de leurs proches, et en ajoutant les autres villes russes, plus quelques-unes à l’étranger paraît-il (pas à Paris, non, ne rêvons pas, hélas), on dépasse le million et demi…
        Les chiffres sont plus que plausibles, voire inférieurs sans doute à la réalité, vu d’avion, le boulevard Tverskoï était noir de monde, bondé, une vraie marée humaine, et il fait 4 km de long… C’était absolument bouleversant, de voir les familles, parfois 3 et même 4 générations réunies, jusqu’au bambins portés dans les bras, pour affirmer que rien ni personne ne serait oublié.
        Quand on compare avec ce qui se passe ici, où l’oubli de son histoire est ordonné d’en haut, lieu, on n’est pas fier.
        Parmi les reportages réalisés, la liesse des habitants de Sebastopol, enfin revenus « au pays » et libres de manifester leur joie, comme il y a un an, et l’extraordinaire défilé sous une pluie battante des combattants de Donetsk, avec leurs vétérans… et à Lougansk aussi, on a défilé dans la fierté.
        Extraordinaire : pas le moindre iincident, nulle part, et Poutine a arpenté lui aussi le Tverskoï, au premier rang mais pas du tout séparé de son peuple.
        Pendant ce temps, notre pauvre président n’a rien trouvé de mieux pour se protéger des Français que de barrer en permanence la rue du Faubourg Saint-Honoré.

          +125

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      • Nerouiev // 10.05.2015 à 09h23

        Vous dites parfaitement ce que moi aussi j’ai ressenti avec ces images auxquelles il faut rajouter le magnifique spectacle sur la Place Rouge. Vous pouvez vous permettre largement cette formule qui sonne on ne peut plus juste. J’ai passé hier une dizaine de coups de fils en Russie et ce qui ressort c’est un grand jour de bonheur, de communion et de resserrement de tous, vieux comme tout jeunes.
        Alors, que dire devant ce baratin de BHL ? Il fait très bien le boulot pour lequel il est payé. Mais le pire c’est celui qui l’a invité à parler à Siences Po. Quelle est la manœuvre ? Celle identique aux young leaders ? Pourrait-il maintenant donner ses arguments à Sébastopol ? Ce bonhomme est malheureusement l’image de l’Occident, pervers, sans âme, consumériste et mensonger sans la moindre valeur humaine … pauvre type !
        Ce que j’ai vu et entendu hier me donne un grand espoir venant de l’Est. La Russie, le Kazakhstan, la Chine et tous les présents étaint à l’unisson et ça se voyait.

          +33

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      • reneegate // 10.05.2015 à 11h53

        C’était aussi une démonstration de force et un défilé militaire. Qu’elles qu’en soient les raisons, il faut s’en inquiéter quand conjointement les seuls emplois créés en France sont dans l’armement. Que de ressources pour tuer quand les africains de noient et Fukushima exsude.
        Je soutient souvent la Russie dans un contexte, mais les défilés militaires c’est décidément pas mon truc (la tête bien fixe tournée à droite). Comme si on avait pas autre chose à faire……

          +8

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  • Louis // 10.05.2015 à 01h42

    Pas un seul étudiant dans l’assistance pour lui rappeler publiquement ce qu’il est : un assassin?

    Je me gênerais pas …

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    • kasper // 10.05.2015 à 02h10

      Ce qui est étonnant, c’est qu’il y ait même une seule personne dans l’assistance…

      J’imagine que des gens qui font l’effort de se déplacer pour assister a un discours creux et plein de poncifs et de haine par BHL le mystificateur sont ses derniers fans, des gens qui sont trop lavés du cerveau pour le voir pour ce qu’il est.

        +52

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      • Serge // 10.05.2015 à 15h12

        Malheureusement, la génération « iPhone » n’a aucune connaissance en histoire et se fait embobiner par n’importe quel charlatan.

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  • Crinck // 10.05.2015 à 01h53

    …]les trafics de mots, les jeux sur les mots et le climat d’hystérisation sémantique dont Moscou est devenu le théâtre.
 Un seul exemple, là encore. Ou plutôt deux. Mais ils sont significatifs !
Le mal que se donnent ces gens, à Moscou donc, pour nous expliquer qu’« Ukraine », en russe, veut simplement dire « frontière », ou « territoire frontalier », ou « marche ».
 Je ne parle pas le russe.
Et je n’ai donc pas la moindre idée de l’exactitude, ou non, de cette thèse.
 Mais…
    J’adore le « mais » de la part de quelqu’un qui se lance dans le décorticage de la sémantique. Surtout qu’ « Ukraine » (du mot « Kraï », l’extrémité) veut bel et bien dire « la marche ». Point n’est donc besoin d’ « hystérisation sémantique ».
    .
Et puis – deuxième exemple – les gens (souvent les mêmes) qui se donnent une peine folle pour nous expliquer que l’origine de la Russie c’est la « Rus de Kiev », ce vaste territoire qui, au IXe siècle, englobait la Biélorussie, le nord de la Russie et le nord de l’Ukraine et dont le nom signifierait, là encore, que Kiev est le berceau de la Russie. 
Je crois que cela n’a pas grand sens, là non plus. J’ai lu, je ne sais où,
    Dans la série, j’en connais un rayon pour me faire passer pour un grand spécialiste alors que je n’y connais pas grand’chose, total respect !!!)
    que « Rus » était le nom, à l’époque, d’une compagnie commerciale scandinave
    (Euh, c’est quoi, ce bordel ?) 

    Mais peu importe.

    (Sans commentaire).
    Ce qui importe c’est qu’on se sert de cette analogie, de cette assonance, de cette homonymie sémantique entre « Rus » et « Russie » pour dire que la Russie a son berceau à Kiev et pour dénier à l’Ukraine, de nouveau, la possibilité d’un destin séparé de celui de la Russie.
La sémantique au secours de la politique.
La guerre des mots au service de celle des armes et des tanks.
C’est la troisième méthode.
Et elle ne vaut guère mieux que les deux autres.
    De la part de quelqu’un qui avoue bêtement ne pas parler le russe, s’aventurer sur le plan de sémantique, c’est rigolo !!!

    Mais voici la quatrième.
 Le choix des éléments que l’on décide de mémoriser et de ceux que l’on préfère oublier – la façon que l’on a de procéder à une véritable écriture, ou réécriture, de l’Histoire.
 Vous me direz que toutes les nations font cela et que c’est le principe même de la construction des grands récits qui établissent la généalogie et la légende des peuples .
C’est vrai.
Mais il y a des limites .
Or, si je prends l’affaire de Crimée par exemple, il est évident que les limites sont allègrement franchies.
 On nous rappelle à tout bout de champ que la Crimée n’appartient à l’Ukraine que depuis le jour, en 1954, où Khroutchev lui en a fait cadeau – et c’est formellement exact.
 Mais pourquoi les mêmes se taisent-ils sur son annexion par Catherine II à la fin du XVIIIe siècle ?
Pourquoi, si on veut vraiment jouer au petit jeu de savoir qui sont les occupants, sinon les plus naturels ou les plus légitimes, du moins les plus anciens de la région, faire silence sur le fait que, lors de son rattachement, en 1921, à l’Union soviétique, la péninsule de Crimée est majoritairement composée de Tatars ?
 Et pourquoi ne pas dire que, si ce n’est plus le cas, si 90 et quelques % de sa population parle aujourd’hui russe et si un grand nombre (pas autant que l’a dit le referendum bidon organisé au lendemain de l’Anschluss de l’an dernier – mais un grand nombre, quand même…) de ces habitants n’est pas contre le rattachement à la Russie, c’est parce qu’un certain Joseph Staline a procédé, en 1944, à une élimination méthodique des dits Tatars ? 
C’est une autre réécriture de l’histoire.
 …
    Pour une fois, pas complètement faux.
    Il se trouve que je connais un peu cette Ukraine contemporaine.
Je me suis plus d’une fois porté sur le Maïdan de Kiev où j’ai eu l’honneur, à deux reprises, de prendre la parole.
Et j’ai été très attentif, évidemment, aux traces que je pouvais voir, ou ne pas voir, de cette folie criminelle ancienne.
Or la réalité est bien celle que je dis.
Sur cette place de toutes les libertés qu’était le Maïdan de 2014, en ce lieu où la parole était absolument libre et où pouvaient s’exprimer toutes les folies, toutes les fantaisies, toutes les opinions les plus démentes, les plus farfelues et, si elles le voulaient, les plus criminelles, sur ces tréteaux en plein air où aucune « opinion » ne pouvait être censurée (et on en a vu des opinions absurdes ! des graffitis insensés ! et on en a entendu des paroles cinglées, ou aberrantes…
    Tu l’as dit, bouffi. Y avait même les paroles délirantes de BHL, c’est dire ! Ouaf ! Ouaf !
    Alors, il ne faut pas perdre de vue Babi Yar, évidemment !
Mais ne pas prendre en considération ce travail remarquable que le peuple ukrainien a fait sur lui-même.

    Ah ouais ? Grâce à Svoboda ou a Pravy Sektor qui sont juste des partis « un peu plus à droite que les autres ?
    L’Holodomor c’est cette tuerie par la faim, c’est ce massacre par la faim, du début des années 1930 qui a fait, au bas mot, cinq millions de morts en Ukraine.
Et cette tuerie, si elle a été niée, occultée, effacée du temps de l’Union soviétique, a quand même commencé d’émerger à la surface des mémoires avec la pérestroïka et les années qui ont suivi.

    Pour une fois d’accord. Le Holodomor n’est pas une « fable », comme le présend honteusement Lacroix-Riz qui ne connaît pas le russe elle non plus. Et qui dit langue, dit civilisation. Dans la série « Je ne sais rien mais je dirai tout », faudrait les marier, ces deux –là.

      +6

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  • bluerider // 10.05.2015 à 01h54

    M. BHL faisait moins de chichis avec les chiffres, lorsqu’il a ameuté la communauté internationale pour 200 chars devant Benghazi qui devaient massacrer tous les civils. Les pilotes de Rafales n’en ont détruit que 4 ou 5 selon notre armée de l’air elle-même, et les photos satellitaires russes n’en montrent que 5 ou 6… il doit y en rester peut-être un… Allo ? Attendez, on me signale dans l’oreillette que Benghazi est en vrac, à feu et à sang.. et Tripoli aussi, depuis que nous les avons « libérées »… Ah bon ? Et qu’il manque 120 000 civils libyens à l’appel . Ah bon ? Ca par exemple ? Si nous nous attendions à ça ? Ben oui justement. Puisque depuis 2007 on SAIT que Benghazi était le premier foyer de jihadistes en Irak avec Riyad, selon l’académie militaire US de Westpoint (rapport « Foreign Fighters in Irak » dispo sur internet, mais pas l’internet de BHL… l’autre, celui qui dit moins de bêtises…). alors au lu de ce simple mensonge de petit calibre aux immenses conséquences criminelles ( pour moi ce monsieur est passible du TPI comme son compère Sarkozy, encore que concernant ces 2 individus, c’est déjà leur accorder trop d’importance médiatique), perso je fais davantage confiance à presque n’importe quel historien pour réviser l’Holodomor, qu’à cet histrion de pacotille qui ne réussit qu’une seule chose depuis qu’il écrit : rater sa vie, et du coup faire perdre du temps aux français.

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    • Pierre Bacara // 10.05.2015 à 14h48

      A propos de BHL et de la Libye, j’ai découvert il y a peu le témoignage vidéo d’une journaliste britannique, Lizzy Phelan. Au bout de quelques jours de diffusion restreinte, il ressort que son visionnage n’a rien de redondant avec ce que le commun des mortels savait déjà sur le sujet :

      https://www.youtube.com/watch?v=l3-IxEygKb4

      Lizzy Phelan : jeune journaliste britannique née en 1986, a commencé sa carrière au Daily Mail avant de travailler pour RT et pour l’agence iranienne Press TV.
      Entre autres activités au « Grand Moyen-Orient », elle a couvert la guerre de Libye en tant que journaliste indépendante en 2011. A ensuite travaillé au Nicaragua comme correspondante pour Press TV et RT.
      Elle occupe aujourd’hui une position importante chez RT.

      En septembre 2012, l’Ofcom, le CSA britannique, a déclaré que la couverture de la guerre de Libye par Lizzy Phelan n’était pas conforme à sa charte de précision et d’impartialité, parce que la journaliste avait rapporté des crimes de guerre, dont des exécutions sommaires, commis par les rebelles libyens au vu et au su de leurs soutiens de l’OTAN.
      RT (ou Press TV, je n’ai pas très bien compris) a répondu que les analyses de Lizzie Phelan s’étaient révélées exactes, en citant des documents d’Amnesty International, qu’on ne peut soupçonner de collusion avec Khadafi, et du HCR au sujet de victimes des forces de l’opposition libyenne et des forces de l’OTAN.
      La couverture des événements en Libye par Lizzy Phelan a été qualifiée de « controversée » par The Guardian. Ce détail est à relever parce qu’il peut être rapproché de la récurrence du qualificatif « controversé » dans la terminologie des grands médias dès lors qu’ils souhaitent décrédibiliser un confrère sans s’appuyer sur des éléments factuels.

      Lizzy Phelan ne fait nul mystère de sa couleur politique personnelle, mais il me semble que celle-ci n’ait pas d’impact sur ses compétences professionnelles.

        +18

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  • VladimirK // 10.05.2015 à 02h30

    J’aime beaucoup cette histoire de camions sans plaques, que l’on nous ressort régulièrement, tel un marronnier.

    On voudrait nous faire croire que la Russie est suffisamment bête, ou n’a pas les compétences pour faire de fausses plaques ukrainiennes, et donc, pour passer inaperçu, pour qu’on ne les reconnaisse pas, les russes retirent les plaques de leurs camions.

    Fallait y penser, brillant !

    Je n’ai pas pu aller plus loin dans l’article, j’avais peur que mon portable à 1000 euros me tombe des mains.

      +22

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  • Caliban // 10.05.2015 à 02h33

    « Voilà ce que j’observe depuis un an et demi que je vais et viens en Ukraine. »
    > Personne ne lui demande quoique ce soit, comme pour l’Afghanistan, comme pour l’ex-Yougoslavie, comme pour la Libye (etc.)
    > ce salonnard germanopratin est libre de dépenser ses milliards comme il le veut, mais qu’il ne vienne pas parler au nom de la France
    > il ne représente que lui, c’est-à-dire rien

      +84

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    • georges dubuis // 10.05.2015 à 02h42

      Ah bon, il ne représente que lui.
      Mais expliquez moi, comment fait il pour rentrer à l’Elysée, sous tous les différents quinquennats ?

        +38

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      • Caliban // 10.05.2015 à 03h18

        Tous les Français raisonnables savent que ce type est
        – un furieux psychopathe (égo démesuré, suffit de voir ses « oeuvres » cinématographiques)
        – un philosophe au rabais (il n’a jamais rien écrit, comme tous les « nouveaux philosophes qui ne savent que citer les « anciens » … et encore)
        – un héritier, et cela répond à votre question, qui fait jouer ses relations et sa rente familiale pour avoir des entrées dans les palais de la République

        Il ne représente que lui-même signifie qu’il ne représente pas les Français. Ce sont nos élus qui nous représentent : ils le laissent faire, mais ce n’est pas une délégation de souveraineté, il n’a aucun mandat.

        Il suffirait d’un mot du Chef de l’Etat pour que ce « salopard » cesse ses « filouteries » et rentre à Saint-Germain des Pré. Pourquoi ne dit-il rien ? … Je n’ai pas la réponse mais c’est à la fois inadmissible (du point de vue de la politique étrangère du pays) et une honte (abaissement de l’image de la France).

          +59

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        • achriline // 10.05.2015 à 10h29

          « Il suffirait d’un mot du Chef de l’Etat pour que ce “salopard” cesse ses “filouteries” et rentre à Saint-Germain des Pré. Pourquoi ne dit-il rien ? »

          Parce que le chef de l’état va tout les ans, avec la plupart du gouvernement, prendre ses ordres lors d’un diner organisé par un lobby dont bhl est un membre très actif.

            +39

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        • Ardèchoix // 10.05.2015 à 11h01

          « L’art de la philosophie ne vaut que s’il est un art de la guerre » voilà la page d’accueil de bhl, heureusement qu »il n’est pas né 400 ans avant jésus christ, il aurait fait bombarder le panthéon . Socrate revient y sont devenus fous .

            +14

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          • bluetonga // 10.05.2015 à 15h03

            400 ans avant JC, Botul serait mort jeune…

              +7

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      • boduos // 10.05.2015 à 11h15

        @ Caliban
        les cons ça ose tout ,c’est même à ça qu’on les reconnait

          +12

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      • Crinck // 10.05.2015 à 13h38

        Parce qu’il ne représente que lui, justement. S’il représentait la population française, l’Elysée ne l’écouterait pas. Vous arrivez à faire entendre votre voix dans ce pays, vous ?

          +8

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  • Rimbus // 10.05.2015 à 03h38

    Que de révélations… mais il a oublié de dire que si Stalingrad a résisté, c’est grâce à l’Ukraine, puisque Khrouchtchev y avait un poste de commandement.

    L’abus d’amphétamines produit des effets irréversible sur le cerveau.

      +38

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  • Olivier // 10.05.2015 à 04h15

    C’est « marrant », mais si on reprenait ses arguments sur la Crimée, pour les appliquer au Kosovo, il défendrait le fait que le Kosovo est serbe; contrairement à ce qu’il a défendu par le passé. On voit bien qu’ici c’est du pur opportunisme pour défendre des intérêts qui lui sont propres: en gros taper sur ces sales slaves qui ne savent pas courber l’échine.
    Je vois un parallèle très fort entre la situation des serbes face aux croates et des russes face aux ukrainiens: les serbes ont combattu les nazis, alors que les croates ont soutenu ces derniers.

      +20

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  • Serge // 10.05.2015 à 04h28

    BHL nous dit donc que la Crimée n’est pas ukrainienne ,ni russe ,mais tatare .
    Il faudrait donc la rendre aux tatars .Mais comme ceux-ci furent également des envahisseurs vassaux de l’empire ottoman,il conviendrait donc de la rendre aux grecs ,puisque la presqu’île appartint au monde grec sous le nom de Tauride pendant dix siècles etc …Et puis beaucoup de peuples y sont passés ,les Goths,les Huns,les Bulgares etc …C’est compliqué l’histoire de ces territoires .
    Les tatars y furent déjà minoritaires sous le règne des tsars ils y mènent une politique de peuplement par des chrétiens Russes et Ukrainiens, mais aussi Allemands, Moldaves, Arméniens et Grecs pontiques rappelés sur leurs terres d’origine. (je cite wikipédia).
    De nouvelles villes sont fondées , comme Sébastopol par Catherine II qui veut dire « majestueux en Grec .elle tenait beaucoup à ces noms grecs donnés aux villes fondées dans ces territoires de la nouvelle Russie conquise aux ottomans ,comme Odessa (Odysseos).Parce que Moscou se voulu la troisième Rome protégeant la foi orthodoxe ,après la chute de Constantinople .
    Voilà ,voilà Bhl,au lieu de réviser l’histoire,t’as qu’à faire comme moi ,aller voir sur wikipédia .Faut pas arrêter celle-ci où ça t’arrange …
    🙂

      +61

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    • VladimirK // 10.05.2015 à 04h38

      Moi, je propose de rendre la Russie et l’Ukraine aux Suédois

        +11

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  • Serge // 10.05.2015 à 04h37

    « Soljenitsyne enrôlé » .Mais non minus ,il était assez grand (beaucoup plus grand que toi) pour savoir ce qu’il disait ,et en plus concerné ,puisque sa mère était ukrainienne,et qu’il y a passé une partie de son enfance .J’avais mis en lien ici un certain nombre de se textes sur le sujet de l’Ukraine ,de ses territoires ,des rapports historiques avec la Russie .

      +27

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  • Serge // 10.05.2015 à 04h48

    La Moscovie ne faisait pas partie de la Rus de Kiev…Il n’a pas vu de nazilons au Maïdan ,ni dans l’actuel gouvernement…Parole de Botul ,si je mens,je vais en enfer !

      +8

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  • Kiwixar // 10.05.2015 à 04h50

    Le corbeau des charniers. Les croassements sataniques.

      +19

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  • Subotai // 10.05.2015 à 05h08

    Je reste sans voix.
    Dire que cet homme a l’esprit malade me fera-t-il accuser de diffamation?

      +31

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  • benito // 10.05.2015 à 05h12

    La seul chose censé qu’il a dit et que je retiens « Et je n’ai donc pas la moindre idée de l’exactitude, ou non, de cette thèse. »
    Franchement, faudra qu’il change de métier malgré qu’il n’en a pas un!
    Essaie de te recycler en quelques choses d’utiles BHL au lieu de nuire et faire perdre du temps aux personnes qui ont un minimum d’intelligence.

      +9

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  • Old Ohm // 10.05.2015 à 07h39

    – En effet, insinuer qu’il y a de l’esprit dans le BéHèL est un acte outrageant qui participe à la propagation d’idées nauséabondes et intolérables à l’encontre de l’humanité, et-même-j’affirme-bien, et même de tout organisme vivant ou ayant vécu; ainsi qu’un enjeu pour l’ avenir. «Cela n’est pas niable».

      +11

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  • Pascalcs // 10.05.2015 à 07h59

    BHL répond parfaitement bien à la définition de cuistre. C’est le parfait exemple de la chose mais, de surcroît, c’est un cuistre irresponsable. Cela m’a peut être échappé, mais s’est il une seule fois interrogé ou même peut être remis en cause dans ses vues sur le Lybie? Qu’a-t-il à dire désormais qu’une grande partie de l’Afrique sub-saharienne est à feu et à sang en conséquence de ses rodomontades. Accueille t’il chez lui une famille de boat people échouée à Lampedusa?

      +23

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  • Jean // 10.05.2015 à 08h23

    il faut « re »goûter la sauce béchamel, pour stimuler le réflexe vital de l’ entarteur endormi,
    et pourquoi pas, susciter des vocations!

      +9

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  • Omar // 10.05.2015 à 08h31

    Ça à Sc Po.. L’école sans savants la qualifiait Bourdieu… Ça se confirme…

      +14

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  • GaM // 10.05.2015 à 08h43

    J’ai une éthique d’hygiène mentale :
    Quand il y a du BHL dans l’air, je zappe, j’éteins, je ne lis pas.

    Ce monsieur a déjà intoxiqué mes jeunes années abruties, dépolitisées, des 80’s – je résume = « Toute révolte conduit au Goulag, alors ferme ta gueule ». J’ai décidé qu’il ne polluera plus du tout mon bel âge mur! Donc je ne lis pas.

      +11

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  • michel roissy // 10.05.2015 à 08h53

    A chaque époque ses « grandes consciences »

    J’ai eu de la chance d’être de celle des Sartre, Camus, Aron, Mauriac…

    Celle ci a des Béchamel, Gluksmann, Finkielkraut, Sollers… si tant est qu’on puisse parler de « consciences ».

    Triste époque !

      +20

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    • boduos // 10.05.2015 à 11h33

      on a des Régis Debray, Michel Onfray,E. Todt…..

        +9

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  • Philippe // 10.05.2015 à 08h55

    Il manque pas d’air quand même, franchement je serai à sa place avec toutes ses conneries qui ont été démontrées, ses morts, je dirai: Caïn fais moins de la place que je m’enfonce encore plus profond que toi.
    Il dois vivre dans un autre monde, c’est pas un humain, il vomit même pas en se rasant.
    Des salopards qui ont fait du dégât c’est pas ça qui manque quand on regarde l’histoire on cherche on trouve le pourquoi même si ça va jusqu’à la folie, désolé, lui je ne comprends pas pourquoi, le résultat je vois, mais un pourquoi logique je passe à coté.

      +5

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    • Melissa // 10.05.2015 à 10h03

      Son irrépressible addiction à la lumière l’a rendu aveugle puis fou,…de cette folie de basse intensité dont s’abreuvent les médias…
      Trop intelligent pour se revendiquer Napoléon, il biaise en se faisant plus impérial que l’empire…, suffisamment pour se paraître crédible et combler son vide, son absence intérieure, son trou noir, son « moloch », toujours plus insatiable de ses tartarinades de chairs meurtries…
      Les médias et l’ignorance font le reste…

        +11

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      • Melissa // 10.05.2015 à 11h21

        « Les médias et l’ignorance »…,un antique oxymore devenu pléonasme…

        De son indépendance financière,qui le dispense de la course à la gamelle et des turpitudes courtisanes, il authentifie son jabot révolutionnaire…
        Ce Tartarin des barricades,…de celles où l’on brûlait le mobilier royal…, fournit en bois précieux, en vrais noyés d’Afrique, la gabegie impériale et ses cohortes de damnés …

          +13

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  • Djinno // 10.05.2015 à 09h05

    La mauvaise foi falsificatrice de cet imposteur laisse pantois !… Deux remarques :
    – Hillary Clinton avait martelé le point Godwin d’entrée de jeu : « Poutine c’est Hitler ». Donc, circulez, y a rien à voir.
    – L’immense BHL, phare de la pensée, vient de nous créer un deuxième point Godwin : « Poutine c’est Staline ». (On remarquera qu’il poursuit ainsi le déroulé du génial argumentaire kievien : « Communisme et nazisme, c’est kif-kif ».

    Il serait trop long de s’attarder sur sa désinvolture à balayer quelques siècles d’histoire et de faits : Rus de Kiev et Rus de Moscou à l’origine de l’aigle bicéphale de la bannière de l’empire russe ; u-krajina signifiant « frontière » ou « marches », etc. Tout cela n’est pas de la propagande moscovite, mais figure dans nos livres d’Histoire et nos encyclopédies.

    L’ironie, dans cette pantalonnade, est que l’Ukraine telle qu’il prétend nous la vendre, en gros : une grande nation au glorieux passé défendant son intégrité territoriale et historique contre l’Ogre, n’est qu’une construction administrative arbitrairement déterminée par un Commissaire du Peuple aux Nationalités qui y avait regroupé Moldaves, Hongrois, Polonais, Biélarusses, Russes, Galiciens, et autres, invités à n’être plus que des Soviétiques sans nationalités.

    Ce Commissaire du Peuple aux Nationalités s’appelait Jossif Vissarionovitch Djougachvili, mieux connu sous le nom de Staline, aussi surnommé Le Petit Père du Peuple.

    No comment ;o)

      +9

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  • ErJiEff // 10.05.2015 à 09h12

    Mais cet hystrion, cet imprécateur mortifère est en plus un réel ignare qui n’hésite pas à proférer une escroquerie chaque fois qu’il ouvre son clapoir.

    Je ne parle pas des statues réinstallées à Gori…
    Ça vaut mieux, Gori est en Géorgie, la statue de Staline n’y a jamais été abattue elle était encore là en 1995 et c’est normal, Staline y est né !

    Un peu d’histoire : Rus n’a jamais été le nom d’une « compagnie commerciale scandinave », c’est très vraisemblablement le nom donné aux rameurs qui propulsaient les drakkars sur le Dniepr.
    dans les années 80, il était déjà de notoriété publique que les Byzantins nommaient « Rus » les vikings qui les assiégeaient. Poutine n’y était pour rien.

    Et pour ce qui est de la Crimée…
    Si la cause Tatare justifie un abandon de la presqu’ile par les Russes, que dire de l’abandon du continent américain au profit de la cause Amérindienne ?

    BHL est devenu une véritable nuisance particulièrement dangereuse en ce qu’elle excite et attise des braises va-t-en-guerre mortelles parce que nucléaires.
    On attend avec intérêt de savoir comment réussir à assainir le climat qu’il s’évertue à entretenir depuis déjà trop longtemps.

      +48

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    • MinL // 10.05.2015 à 11h12

      Merci pour ces précisions. Toute mise au grand jour des mensonges de ce triste sire ne peuvent être que bienvenues.

        +12

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  • arthur78 // 10.05.2015 à 09h20

    c’est dommage d’avoir le texte sans la video

    https://www.youtube.com/watch?v=Hf_Je87bv6Y

      +6

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  • arthur78 // 10.05.2015 à 09h24

    On remarquera quand même la rigueur du philosophe : j’en sais rien mais ce qui est sur c’est que c’est tous des cons , il faut donc leur déclarer la guerre … du haut niveau conceptuel !

    « Le mal que se donnent ces gens, à Moscou donc, pour nous expliquer qu’« Ukraine », en russe, veut simplement dire « frontière », ou « territoire frontalier », ou « marche ».

    Je ne parle pas le russe.

    Et je n’ai donc pas la moindre idée de l’exactitude, ou non, de cette thèse. »

      +3

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  • FL // 10.05.2015 à 09h29

    BHL, dont l’omni-compétence prodigieuse éclaire et illumine les esprits des jeunes pousses de Science Po, ça en dit long sur Science Po.
    Mais j’y pense…, cela annonce t-il une révolution de couleur dans ce « haut lieu » de la conformation des cadres de la nation?

      +12

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  • bruno // 10.05.2015 à 09h32

    Bonjour,
    quand je vois la coupe de cheveux de BHL,je me dis que très certainement, son cerveau doit avoir la même « coupe »…des déchets sur les côtés avec une grande allée centrale,vide de toutes « cultures ».

    ce type je ne peux plus me l’encadrer…

      +21

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  • Iskander Zakhar // 10.05.2015 à 09h40

    Dans le même soucis d’exactitude envers la réécriture de l’histoire, que BHL n’évoque-t-il pas les lois ukrainiennes actuelles (je dis bien des lois) pas des fermetures de musées, qui réhabilitent des criminels comme Bandera ? Que ne nous parle-t-il de l’interdiction des signes soviétiques ? Quant aux territoires qui appartiendraient à tels ou tels peuples : le mensonge ne l’étouffe pas ! D’une part, des territoires actuellement ukrainiens n’ont été rattachés à l’Ukraine qu’en 1945, grace à Staline. Au nom de la déstalinisation, il faudrait donc les rendre à la Slovaquie, la Roumanie, la Pologne… Mais il y a pire : le Kosovo ! Si la Crimée est tatare et qu’elle a été annexée par Catherine II à la fin du XVIII, le Kosovo est serbe et pas albanais. Or qui a milité pour l’indépendance du Kosovo ? BHL ! Nous sommes dans le plus formidable enfumage qui soit, des que ce sinistre personnage parle!

      +42

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  • arthur78 // 10.05.2015 à 11h11

    Puisque c’est de la même dont il s’agit : Le Mensonge, Ruquier annonce qu’il n’invitera plus Caroline Fourest car le mensonge n’est plus acceptable

    http://rue89.nouvelobs.com/zapnet/2015/05/10/ruquier-ninviterai-plus-jamais-caroline-fourest-plateau-259107

    Enfin une bonne nouvelle !

      +26

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  • Ramon // 10.05.2015 à 11h29

    M. BHL a l’attention de réécrire Poushkine, Tolstoi,…réapprendre aux russes( et ceux de l’Ukraine) l’histoire de la Russie! Le problème est que les Ukrainiens la connaissent très bien et contrairement à la Russie d’aujourd’hui, leurs memoire est différente en fonction de la région et son attachement au fil de dernier siècle à la Russie! Bien sur les polonais de l’Ukraine de l’Ouest non pas la même memoir de l’histoire que les moldaves de l’Ukraine de sud, que les cosaques de sud est et les russes du centre et de l’Est!… J’aimerais qu’il fasse plutot une conférence de ce qui est la Démocratie autant que philosophe, car s’est la son métier, et si elle est présenté en Ukraine d’aujourd’hui, comme on l’a déclarée …. Car moi aussi je fait de va et vient en Ukraine! Et ce n’est pas ce que je vois… Les voix se taisent de plus en plus, car la division de l’opinion public est bien réel sur les décisions de nouveau gouvernement, notament sur sa politique en Donbass! Le mécontentement et la colère sont contenus pour l’instant au vue de l’apparition des cellules militaires de l’oligarchie toujours la même mais qui avec l’appuie de Gouvernement, sème la Terreur… Vous allez me répondre qu’en France aussi cela avez lieu après la Révolution … Alors encore une fois je vous demande de définir le terme de la Démocratie? Et quels sont ses conditions et traits!? Pour bien comprendre que cela ne se décrète pas , il faut qu’il y ai des conditions !

      +28

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  • xav17 // 10.05.2015 à 11h38

    Que c’est laborieux pour expliquer que c’est bien les ukrainiens qui ont libéré Auschwitz. La preuve selon ce pompeux cornichon, le commandant du groupe était ukrainien ! S’il avait été tchétchène, le camp aurait donc été libéré par la Tchétchénie ? Enfin ajoutons que l’Ukraine faisait partie de l’URSS mais c’est un point de détail comme dirait l’affreux.

      +22

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  • chios // 10.05.2015 à 11h39

    http://www.bbc.com/news/world-europe-32672236

    Le compte-rendu de la BBC sur la deuxième référence, le 9 mai en « territoire occupé »
    Il souligne le paradoxe de cette commémoration.
    Ce défilé d’armes n’est plus seulement une commémoration, mais un défilé d’armes qui demain seront « au front ».

    Quelques secondes plus tard, il serre la main d’un veillard en uniforme, qui vient de lui offrir des fleurs, en lui rappellant que l’URSS et « Britain » se sont battus contre le fascisme ensemble, un « moment très touchant »…
    Ce conflit, maintenant, c’est la Russie contre « the West »..

    En moins de deux minutes, le problème est posé, pour nous tous « européens », et j’apprécie et souscris.
    Mais, comme une note de bas de page, je n’ai pas aimé du tout le début de cette video, où le journaliste se balade devant les gens, soldats ou civils, comme si ils étaient des « produits » que l’on montre du doigt, l’un après l’autre, pour décrire leurs avantages ou inconvénients.

      +4

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  • Tonton Poupou // 10.05.2015 à 12h17

    Quand je vois ce gugus botulien, je me dis que dans un océan d’ignorance une imposture semble être un événement.

      +9

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  • Lt Anderson // 10.05.2015 à 13h08

    Son discours est une parfaite démonstration pour définir le terme « décousu », une caractéristique de ceux qui ont du mal à mettre de l’ordre dans leurs idées.
    Mais en a-t-il au moins, des idées?

    BHL, une arme rhétorique létale.

      +6

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  • Prométhée Enchaîné // 10.05.2015 à 13h24

    Ah… BHL…

    Il y a quand même d’autres sons de cloche à faire entendre. Démonter la propagande, c’est bien. Mais ne montrer que la propagande, c’est faire croire qu’il n’y a pas d’autres sources d’informations raisonnables du côté de l’opposition à vos propres thèses.

    Pourquoi ne pas relayer de temps en temps ce genre de vision :

    https://www.youtube.com/watch?v=rwDhrnKEgz4

    A partir de 39’30 il est question de l’Ukraine. Il est aussi question de la Grèce et sa vision là aussi est très modérée. Quant à ses idées sur l’Europe, pourquoi ne pas les écouter ?

      +4

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    • julien // 10.05.2015 à 14h10

      Trés modéré ?
      « Il ne faut pas toucher aux frontières de l’Ukraine »

      Je vous rappelle que l’Ukraine a déjà été absorbé dans le marché Européen (accord de libre échange qui permettent de piller l’Ukraine) et que tout retour en arrière semble sans être impossible tout du moins fortement improbable.
      Cela dit, la Russie ne peut pas raisonnablement accepter que la partie Est de l’Ukraine qui contient une grande part des industries qui fournissent la Russie (notamment l’armée) tombent entre les mains de l’Europe.

      J’ai l’impression plutot que VGE semble un peu déconnecté des réalités de la guerre économique que se livre l’Europe et la Russie. la partie la plus visible étant les sanctions économiques…

        +9

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      • Prométhée Enchaîné // 10.05.2015 à 14h36

        « Il ne faut pas toucher aux frontières de l’Ukraine ». C’est tout ce que vous retenez de tout ce qu’il a dit ?

        Je ne tiens pas à entrer dans un débat sur la guerre économique. Je plaide pour une multiplication des points de vue.

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  • Lyonnais // 10.05.2015 à 13h26

    Il est absolument nécessaire que Noël Godin dit  » Gloupier l’entarteur »reprenne du service de toutre urgence !

    https://www.youtube.com/watch?v=-d7I5xNIYsA

    https://www.youtube.com/watch?v=JlO7wRpS384

      +12

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  • Franck // 10.05.2015 à 14h12

    J’ai une pensée émue pour la Verkhovna Rada de Kiev, qui vient de reconnaitre l’Oupa (UPA), comme monument national…

      +4

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