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28.mars.202028.3.2020 // Les Crises

« Prenez des forces car vous allez être bientôt submergés » : deux spécialistes italiens font le point sur le Covid-19

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Source : Marianne, Ariel F. Dumont, 23-03-2020

Alors que l’Italie vient de franchir la barre des 5.000 morts, un mathématicien, le professeur à l’Université La Sapienza de Rome Antonio Siconolfi, et Massimo Clementi, professeur de virologie à l’université de Milan apportent leur éclairage sur la crise du coronavirus et les moyens d’en sortir.

Marianne : La modélisation mathématique peut-elle prévoir l’évolution de l’épidémie de Covid-19?

Antonio Siconolfi : Plusieurs modèles particulièrement complexes permettent d’étudier la diffusion géographique de l’épidémie. Mais je ne suis pas sûr que leurs prédictions aient une valeur absolue. Comprendre pourquoi une épidémie se développe dans un lieu précis est relativement simple. En revanche, comprendre les mécanismes de diffusion dans un autre endroit est nettement plus complexe d’un point de vue mathématique.

Comment expliquez-vous la virulence de l’épidémie dans le nord de l’Italie ?

Massimo Clementi : La capacité de diffusion du Covid-19 est nettement supérieure à celle des autres virus que nous connaissons déjà comme le Sar-Cov qui a explosé en 2010 ou le Mers-Cov qui a surtout touché l’Arabie Saoudite en 2012 avait un taux de mortalité de 34% ,donc nettement plus élevé. Dans le cas du Covid-19, la mortalité est inférieure mais la diffusion du virus est tellement rapide que les nombres en valeur absolue sont nettement plus élevés. Cela explique le taux de mortalité particulièrement important en Lombardie. On a accusé à tort le système sanitaire de cette région, qui est le meilleur à l’échelle nationale et européenne, d’avoir contribué à la diffusion de l’épidémie. Il y eu des coupes, c’est certain, mais il n’y a aucune relation entre la propagation du virus et la fluidité du système sanitaire.

Comment les modèles peuvent-ils expliquer la diffusion relativement faible du Covid-19 dans le Latium par exemple alors que le virus s’est rapidement propagé dans les régions du nord de l’Italie et notamment dans les villes de Brescia et Modène ?

Antonio Siconolfi : Les modèles qui analysent la diffusion au niveau local sont basés sur un taux de contamination par tête. Imaginons par exemple qu’au temps 1 d’observation, une personne porteuse du virus en contamine trois. Chacune de ces personnes infectées va en contaminer trois autres. Cela veut dire qu’à la fin du temps 2, en écartant le premier patient infecté, neuf autres personnes ont été contaminées, c’est-à-dire 3 au carré, et ainsi de suite. C’est ce qu’on appelle la croissance exponentielle car à chaque étape, le nombre de personnes contaminées est multiplié par trois. Il est évident que dans le temps, le nombre de cas de contaminations devient vertigineux. On garde un taux de diffusion unitaire fixe mais il se cumule à chaque instant avec le nombre de cas existant.

Comment peut-on bloquer cette croissance exponentielle ?

Antonio Siconolfi : Il faut intervenir sur le taux de croissance. Prenons le cas d’un virus que l’on laisse évoluer dans une situation normale, les gens sortent, se serrent la main, s’embrassent et s’enlacent. Le virus se renforce et chaque personne infecte trois autres personnes. Avec l’introduction de mesures de restrictions sociales, le taux de croissance unitaire ralentit automatiquement et devient égal à zéro. Ce système permet d’arriver à une décroissance du nombre total de contaminations. Si les mesures de restrictions sociales sont maintenues, la décroissance du nombre de nouveaux cas peut être aussi rapide que l’était la croissance exponentielle. On l’a remarqué en Chine.

« Si les mesures de restrictions sociales sont maintenues, la décroissance du nombre de nouveaux cas peut être aussi rapide que l’était la croissance exponentielle. »

Au regard du nombre de morts qui augmente de jour en jour et du nombre de nouveau cas, peut-on dire que les mesures de restrictions sont insuffisantes ?

Massimo Clementi : Le confinement progressivement adopté en Lombardie par la région puis à l’échelle nationale par le gouvernement italien, est déjà un dispositif assez lourd. Il se peut que les retards en termes d’amélioration de la situation soient dus à la période d’incubation. Il faut peut-être attendre deux semaines avant de noter une inversion de tendance. Aujourd’hui, on estime que la période moyenne d’incubation est de sept jours. Certains sujets peuvent avoir une période d’incubation supérieure à 14 jours.

Le bilan quotidien englobe les décès provoqués par le coronavirus et la mort des patients également atteints d’autres pathologies importantes. Pourquoi un tel choix qui peut laisser penser que les chiffres sont faussés ?

Massimo Clementi : L’Italie a choisi la modalité de dépistage indiquée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) seulement aux malades et aux personnes avec qui les patients contaminés ont été en contact. Ceci explique que nous avons officiellement un nombre de décès provoqués par le Covid-19 très élevé. Je veux souligner aussi un autre fait important : ce système ne nous permet pas de savoir combien de personnes ont véritablement été contaminées en Italie. Les chiffres, dans un autre cas de figure, pourraient être différents.

Pour le moment, le sud de l’Italie n’est pratiquement pas touché par le Covid-19. Un modèle mathématique peut-il prévoir les mesures qu’il faudra adopter pour éviter une inversion de tendance dans cette partie du pays lorsque l’épidémie sera jugulée dans le nord ?

Antonio Siconolfi : Une question sera importante à ce moment précis : jusqu’à quel point la diffusion du virus a-t-elle été véritablement bloquée ? Les Chinois ont réussi mais ils ont adopté des mesures extrêmes. Pour le moment, très peu de cas ont été détectés dans le sud de l’Italie mais le virus est présent. Par conséquent, un assouplissement des mesures de restriction pourrait provoquer une catastrophe.

Professeur Clementi, quelles sont les conditions psychologiques et physiques de vos confrères actuellement en première ligne ?

Massimo Clementi : Le nombre de lits en thérapie intensive est insuffisant et les praticiens et paramédicaux qui travaillent dans ces départements sont sous pression, quasiment au bord de la rupture. Aux patients qui souffrent d’autres pathologies et sont hospitalisés en soins intensifs, se sont ajoutés les malades contaminés par le Covid-19. Le système hospitalier lombard a une capacité de 1.100 lits en soins intensifs. C’est beaucoup dans l’absolu mais insuffisant en l’état actuel. Avec l’épidémie, la charge de travail des médecins a augmenté de plus de 70%. Nous avons besoin de renforts et nous avons d’ailleurs lancé un appel à nos confrères européens.

Durant les derniers jours, on a beaucoup parlé du triage des patients en laissant entendre que les médecins choisissent en raison du manque de place en soins intensifs. Comment réagissez-vous ?

Massimo Clementi : Les médecins italiens n’abandonnent personne. Notre objectif est de soigner tout le monde, sans arriver bien sûr à l’acharnement thérapeutique, et de sauver le plus de vies possible. Nous devons agir tant que nous savons que le patient réagit et qu’il peut être soigné. Ne semons pas le doute, un médecin n’est pas là pour choisir.

Avez-vous le sentiment que les mesures de restriction sociales ont été prises à temps en France ?

Antonio Siconolfi : Adopter des mesures de confinement est sans doute une décision très difficile d’un point de vue politique. Compte tenu de l’évolution de l’épidémie, il est certain qu’il faut intervenir dés le départ pour freiner la propagation du virus. Au départ, il y a les cas dit silencieux, puis la situation commence à déraper avec l’augmentation du nombre de cas hospitalisés, les décès et des centres de soins saturés. Il faut donc réussir à éviter ce type de scénario en organisant la prévention. Les gens peuvent réagir et dire : ici, il ne se passe rien alors pourquoi adopter des solutions aussi drastiques que le confinement ? La réponse est simple : il ne se passe rien parce qu’on a placé la population à l’isolement et que ce faisant, on a bloqué la propagation du virus.

Les prévisions de certains experts en modélisation sur l’évolution de la pandémie de Covid-19 indiquent plusieurs pistes. Avez-vous le sentiment qu’il faudrait penser à une gestion commune au niveau européen pour affronter une éventuelle crise sur le long terme?

Massimo Clementi : Robert Gallo, le virologue américain qui a étudié le rétrovirus de l’HIV, a souligné un événement important : l’épidémie a démarré à l’Est puis elle est arrivée en Occident, elle n’est pas partie du Nord pour arriver au Sud. Elle s’est développée en Chine, est passée par l’Iran- on ignore dans quelles conditions- puis en Turquie, en Europe et maintenant, aux Etats-Unis. Pourquoi le Sud a-t-il été épargné ? Pour le moment, ni Afrique, pourtant, particulièrement exposée ni l’Amérique du sud n’ont été touchées par l’épidémie. Seuls quelques cas ont été enregistrés. Cette diffusion horizontale est-elle liée aux conditions climatiques ? Nous ne pouvons pas prévoir la durée de la pandémie, mais il va falloir arriver à un système de gestion commune et à une vision globale de la crise et des solutions. Cela peut nous aider à prévenir d’autres épidémies en unissant nos compétences et notre connaissance de la maladie selon les résultats obtenus sur les différents terrains.

Quel message voudriez-vous adresser à vos confrères français ?

Massimo Clementi : Aux biologistes laborantins, prenez des forces car vous allez être bientôt submergés, aux médecins spécialistes, puisez dans vos ressources pour vous rappeler les raisons qui vous ont poussé à devenir médecins.

Source : Marianne, Ariel F. Dumont, 23-03-2020

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37 réactions et commentaires

  • Lois-economiques // 28.03.2020 à 09h14

    En complément, surtout la seconde partie de Gaël Giraud à écouter absolument :
    https://www.youtube.com/watch?v=GPf9bDHZmmM

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    • pseudo // 28.03.2020 à 10h35

      c’est bien ça. PJ et Giraud chez tadeï (RT – interdit d’interdire), 24 mars 2020.

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    • LBSSO // 28.03.2020 à 15h13

      Avec intuition et méthode

      L’entretien avec G Giraud est effectivement intéressant.
      J’hésite à commenter , car ce qu’il explique est essentiel .Pourtant un (très) petit bémol.Il défend avec raison le multilatéralisme : « on devrait écouter l’OMS comme on écoute le FMI ». Paradoxe,selon moi ,il se félicite par ailleurs des mesures prises par Taïwan.
      Or, ce pays n’a pas attendu ni la Chine ni l’OMS pour agir,alors même que ceux-là n’avaient pas encore indiquer une contamination interhumaine :
      – le gouvernement impose dès le 31 décembre des contrôles sanitaires à bord des avions en provenance de Whuan.
      – le 6 janvier port du masque obligatoire.
      – le 12 janvier l’OMS écrit qu’il n’y a pas de preuve évidente de transmission interhumaine.
      – le 6 mars Emmanuel et Brigitte Macron au théâtre pour inciter les Français à sortir malgré le coronavirus…désolé je n’ai pu m’en empêcher.
      Le multilatéralisme dans ce genre de situation a un faiblesse majeure : soumis à des procédures de décision complexes et aussi il faut le dire à des pressions et intérêts particuliers , il se montre trop lent.
      On voit alors quels sont les hommes d’Etats qui ont su organiser des structures préventives ad hoc et le moment venu les mettre en mouvement, agir souverainement,sans preuves .Avec du pif.

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      • pseudo // 28.03.2020 à 18h20

        oui et il faudra par ailleurs revenir sur les agissements du gvt chinois au sein de l’oms s’organisant, par exemple, pour s’assurer de la non reconnaissance de taiwan comme un pays à par entière afin de faire avancer ses plans de reconquête territoriale.

        La conclusion de mr giraud m’a particulièrement marqué en cela qu’il réitère les craintes légitimes que nous pouvons avoir au sujet d’un occident désorienté qui prendrait exemple sur le modèle chinois pour se ré inventer en ces temps de nécessaires changements. Le piège de l’autoritarisme exacerbé par les subtilités d’une situation devenue trop complexe nous guette, je le crains.

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  • swen // 28.03.2020 à 10h09

    Le Dr Robert Gallo a été condamné pour avoir usurpé les travaux du Pr Luc Montagnier seul récipiendaire du Nobel pour cette découverte.

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    • Catalina // 28.03.2020 à 12h33

      exact, d’ailleurs j’ai l’impression que la santé des gens n’est pas la priorité mais bien faire du fric sur le dos des malheureux et aussi que nous avons affaire à la m^me chose, un traitement pas cher ne peut absolument pas être bon pour les zavides compulsifs que sont les parvenus milliardaires, ils n’avaient plus aucun levier pour s’engraisser de dividendes, pour eux, le covid c’est l’affaire du siècle ! un pognon de dingue promis par macron et l’ue totalitaire

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      • Arno // 28.03.2020 à 16h02

        Un traitement pas cher mais qui, multiplié par des centaines de millions de doses, aurait rapporté gros à Sanofi, sponsor de qui vous savez. Ce même qui vous savez, qui, en bon mégalo, recherche la lumière du buzz actuel à coup de youtube et couv’ de Paris-Match (une illustre revue médicale, comme chacun sait). Jamais il n’aura autant justifié son surnom de Raoult mondain.

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    • Arno // 28.03.2020 à 15h55

      Affirmation tendancieuse : Vous vous basez sans doute sur la fiche wikipedia française de Gallo (sinon, citez vos sources non françaises ), cette même fiche en anglais prouve le contraire, citant même : »Montagnier said he was « surprised » Gallo was not recognized by the Nobel Committee: « It was important to prove that HIV was the cause of AIDS, and Gallo had a very important role in that. I’m very sorry for Robert Gallo. ».
      D’ailleurs les deux hommes ont publié et signé des articles en commun pour couper court à toute polémique.

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  • Babar // 28.03.2020 à 10h53

    Ce n’est toujours pas une étude cas/témoins en double aveugle. Seules des études comparatives ont valeur de preuves.

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    • TZYACK // 29.03.2020 à 17h38

      Qui voudrait choisir de faire l’aveugle infecté ?

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      • xelab // 29.03.2020 à 19h21

        On ne sait pas si le traitement fonctionne, on ne sait pas s’il ne nuit pas aussi, donc peut-être qu’il vaut mieux être dans le groupe placebo. L’étude Chinoise sur les 30 patients a démontré qu’il n’y avait pas d’effets ou plutôt, si on se penche bien sur les résultats, des effets plutôt négatifs causés par la chloroquine (sans l’antibiotique prescrit par Raoult). Bien sûr ce n’est pas suffisant pour conclure quoique ce soit. On sait que la chloroquine peut avoir des effets négatifs sur d’autres pathologies. Je vous laisse lire ceci afin de bien comprendre qu’être dans le groupe « non traité » (en fait, bénéficier des soins normaux) n’est pas forcément grave : https://twitter.com/FZores/status/1243459929618423808

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  • xelab // 28.03.2020 à 11h01

    Une amélioration en 6 jours… Cela me fait penser à un dicton : ne faites rien et votre rhume durera une semaine, soignez-le et il durera 7 jours.

    Résultats de l’étude quand même : 80% n’ont pas eu besoin d’oxygène, 15% en ont eu besoin et le reste a dû aller en réa dont un est mort (et un est encore en réa au moment de la rédaction de l’étude).

    Conclusion : exactement les mêmes stats que pour l’ensemble des malades.
    Seul point à creuser : la contagiosité. Il semble que l’hydroxychloroquine fait baisser l’excrétion de virus, cela dit l’IHU fait les prélèvements dans le nez exclusivement et certains spécialistes estiment que ce n’est pas suffisant, le virus peut encore être dans les poumons, donc dans les postillons ou crachats. Bref, encore des points à creuser mais cette étude démontre donc que cette molécule n’est pas miraculeuse et ne soigne pas le Covid-19.

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    • Loxosceles // 28.03.2020 à 11h25

      L’hospitalisation moyenne dans cette maladie est supérieure à 10 jours, et dépasse parfois 20 jours. Renseignez-vous avant de faire des « démonstrations » à la va vite.

      Tant de gens en savent plus que les médecins spécialistes, sur le net, c’est affolant.

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      • xelab // 28.03.2020 à 11h28

        Vos sources?
        Selon les médecins voilà ce qu’il en est :

        Une fois contaminés, « les patients ayant une infection respiratoire haute ou basse bénigne auront des symptômes qui dureront moins de 14 jours, (en règle 5 à 10 jours) », explique à BFMTV.com Henri Partouche, médecin généraliste, membre de la commission spécialisée des maladies infectieuses. « Sauf la toux qui peut persister plusieurs semaines ».

        « Pour les patients qui ont une forme sévère ça peut durer plus longtemps », écrit toutefois le médecin. Selon les chiffres actuels, 80% des cas d’infection sont sans gravité, mais 20% nécessitent une hospitalisation, dont 5% particulièrement sévères, une admission en réanimation. Et « quand on entre en réanimation, il y a plus de risques de complications », explique Patrick Pelloux. »

        https://www.bfmtv.com/sante/en-combien-de-temps-guerit-on-du-coronavirus-1872993.html

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        • xelab // 28.03.2020 à 11h33

          En sachant que l’IHU n’a pas sélectionné les malades, c’est le tout venant qui était là pour avoir de la chloroquine (et toujours aucun groupe contrôle).

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        • Loxosceles // 28.03.2020 à 11h59

          https://www.medisite.fr/coronavirus-coronavirus-en-combien-de-temps-meurt-on.5561793.806703.html

          Les symptômes durent 10 à 12 jours dans la plupart des cas, et les réanimations peuvent durer plus de 20 jours. Lorsqu’on parle d’hospitalisation, on parle bien sûr des cas sérieux, et non pas des cas bénins… Maintenant, si l’étude mentionne tous les cas y compris ceux traités à domicile, je vous accorde que c’est différent. Néanmoins, 6 ou 7 jours reste moins que 10 à 12 jours. Bien sûr il faut savoir si la chloroquine est démarrée au milieu de la période de symptomes, dans quel cas ça change tout en effet.

          Vous noterez quand même que la fin de l’article souligne des estimations qui dénotent sérieusement avec la paranoïa ambiante.

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          • xelab // 28.03.2020 à 12h03

            Oui l’étude parle de patients traités à domicile et ceux qui ont eu des complications ont été traités à l’IHU. En fait, il faut lire l’étude (je crois qu’il y a une trad française sur le net qui traîne déjà, si l’anglais vous bloque).

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        • Arno // 28.03.2020 à 16h21

          Il n’est même plus surprenant de constater que les idolâtres voient leurs idées reçues comme des vérités d’évangile ne souffrant ni contradiction ni nécessité d’argumentation. N’est-ce pas d’ailleurs ainsi que fonctionnent les religions ?
          Ces gens auraient prétendu en 1633 au sujet de Galilée : « Tant de gens en savent plus que nos doctes d’Église, c’est affolant »

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      • xelab // 28.03.2020 à 11h34

        Et on ne parle pas de la même chose en fait, vous parlez durée d’hospitalisation, moi de durée avant amélioration de l’état du patient.

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    • Arno // 28.03.2020 à 16h12

      Vous avez raison, xelab; par ailleurs, nombre d’études en Chine et ailleurs ont prouvé que la Chloroquine fonctionnait très bien in vitro sur le coronavirus et étaient décevantes in vivo (sur les malades réels). Le Covid-19 n’est d’ailleurs pas le première épidémie dans ce cas.
      On dira que si ça n’a pas vraiment d’action, ça valait le coup d’essayer, sauf que le coût est potentiellement élevé. La probabilité que le décès dans l’échantillon IHU soit dû à la chloroquine est loin d’être négligeable; Il y aura probablement d’autres morts suspectes à l’IHU, mais elles seront facilement noyées dans la masse, dans les circonstances actuelles.

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      • pseudo // 28.03.2020 à 18h28

        je voudrais surtout voir le gouvernement appliqué la seule méthode prouvé qui fonctionne sur le covid, et la grippe. Le port du masque obligatoire, le dépistage généralisé et le tracking. Il me semble bien qu’en corée du sud c’est la stratégie qu’ils ont déployé et que cela donne de très bons résultats.

        Quoi qu’il en soit un dépistage plus systématique sera déjà une grande avancée, un pas de géant vers l’amélioration de la situation sanitaire, après on espère que ce sera suffisant pour l’éradiquer…. nous en savons encore très peu, il nous faut rester humble en toute circonstance et traité cette bête avec tout le respect qu’elle impose.

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  • Babar // 28.03.2020 à 11h06

    A propose de l’Italie des informations récentes permettraient d’expliquer la gravité de l’épidémie dans le Nord, poumon économique du pays en rapport étroit avec la Chine et tout particulièrement Wuhan symbole de l’industrie chinoise.
    Il semblerait que depuis novembre, dans cette région s’était répandue une « pneumopathie virale grave, parfois mortelle surtout chez les personnes agées ».
    A cette époque l’épidémie chinoise originaire de Wuhan n’était pas connue: le premier cas officieux à Wuhan est hospitalisé le 17 novembre.
    Si bien que de façon assez discrète ce qu’on sait désormais être le SARS CoV 2 a circulé en Italie du Nord ou de fait on a peiné à trouver le cas 0.
    Wuhan est un centre industriel très fréquenté par les étrangers, Italiens, Français, Anglais Allemands etc pour raisons économiques. C’est ainsi qu’y existent des cliniques privées telles celle du Dr Klein Fraçais installé la bas il y a 8 ans.
    La colonie étrangère de cadres y est importante comme en témoigne les rapatriements effectués par plusieurs pays après le bouclage de la région.

      +3

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    • Arno // 28.03.2020 à 16h38

      J’ai lu hier que des médecins italiens avaient rappelé ces jours-ci des victimes de pneumonie de novembre et décembre 2019 et découverts qu’ils avaient bien été porteurs du Sars Cov2.

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  • gina // 28.03.2020 à 11h10

    Prenez des forces???!!! c’est une plaisanterie. Moi je dirai plutôt exigez des vos gouvernements des actes immédiats (en argent, en fourniture de matériel, en logistique et pas après le confinement car le pouvoir joue la montre et il sait très bien qu’après les gens seront tellement ko sous l’affliction du double choc d’avoir perdu leurs proches à cause de la pénurie organisées par les pouvoirs politiques successifs depuis 40ans en France, leur argent à cause de la mega récession qui s’annonce suite aux malversations financières encouragées par leur responsables politiques depuis 40ans en France et en occident , leurs droits qui sont pas à pas détricotés par les nombreuses modifications de la constitution française orchestrées par les même politiciens depuis 40 ans, qu’ils erreront comme des zombies et ne seront pas en état de mener la bataille Voilà la stratégie du pouvoir qui ne recule pas et ne reculera jamais car il sait lui ce qu’il a à perdre et à gagner)
    Alors merci pour vos modèles annonçant l’apocalypse sans jamais présenter de solution pour mieux faire peur aux gens mais le seul moyen face un gouvernement qui joue la montre c’est de dire stop. Refusez de soigner sans masque sans protection sans tests de dépistage sans respirateur artificiel car cela devient CRIMINEL….N’endossez pas la responsabilité d’avoir à choisir qui devra se passer de respirateurs et de laisser mourir les gens faute de moyens…Sortez de ce piège diabolique que ces prédateurs vous ont tendu.
    REFUSER DE GERER LA PENURIE EN L’ABSENCE D’ACTION CONCRETE DU GOUVERNEMENT CAR APRES IL SERA TROP TARD

      +14

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  • xelab // 28.03.2020 à 12h08

    Je note qu’encore une fois, et quoi qu’on pense de Raoult, il communique sur des résultats avant toute confirmation solide et relecture par des pairs. Résultats entre autre de cette attitude : gros risque de pénurie de l’azithromycine qui est utilisé notamment par les malades de la mucoviscidose.
    Quand Raoult dit qu’il y aura des comptes à régler après l’épidémie, il faut qu’il se méfie que ça ne se retourne pas contre lui aussi.

      +8

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    • Arno // 28.03.2020 à 16h35

      Ceux dont il aura le plus à se méfier, ce sont ceux qui auront été ses plus fervents idolâtres, vexés qu’ils seront d’avoir été bernés à ce point par un tel bateleur de foire. Mais, à contrario, il pourra sans doute compter sur le déni complotiste de nombre de ses suiveurs, prompts à tenter de masquer leur irréflexion.
      Ce type rappelle furieusement le général Boulanger qui, au XIXème, fut à deux doigts de provoquer le chaos dans le pays.
      En tous cas , nous avons là un excellent sujet d’étude sociologique sur comment naissent et se propagent dans les populations béates, l’adulation pour de faux prophètes.

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      • eric51454 // 30.03.2020 à 10h16

        Sans blague😅😅😅😅 il existe de vrais prophètes ( messagers de Dieu).🤗🤗🤗

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  • Catalina // 28.03.2020 à 12h40

    « gros risque de pénurie de l’azithromycine »,
    ?????? ce produit est délivré sous ordonnance, si les USA nous en laissent, je ne vois pas comment les gens s’en procureront, pareil pour la clhoroquine, j’ai lu que les pharmacies avaient été dévastées par la demande mais comme la bouzin l’avait mis en quarantiane et sur ordonnance, c’est impossible. Mensonge, mensonge, manipulation comme dans les psy-ops ?

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    • xelab // 28.03.2020 à 14h52

      Et alors, vous croyez que les médecins font quoi quand ils voient arriver des hordes de fanatisés dans leur cabinet qui crient « Raoult! Raoult! » ? Ils leur prescrivent du Plaquenil et de l’azithromycine car c’est la seule façon de les calmer. Donc arrêtez avec votre complotisme et réfléchissez deux secondes, toute cette com’ autour de ces 2 médocs a des effets multiples et non maîtrisés.

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  • LBSSO // 28.03.2020 à 13h03

    Quand deux spécialistes italiens avertissent « prenez des forces car vous allez être bientôt submergés » , je veux bien qu’on débatte de molécules à venir mais à cette minute, nos hôpitaux, nos soignants, nos patients manquent de certaines molécules utiles dans le cas d’intubation.Rupture nationale pour l’une d’elle (temporaire, durable ,je l’ignore). Solution en attendant : on « rationne » et « trie » parce que des médicaments manquent.Les masques,les blouses,les lunettes, les appareils,les tests et maintenant une ou deux molécules…bientôt les chambres mortuaires ?
    Sans parler du malade bien sûr, imaginez le choc que doit encaisser une jeune infirmière chargée de suivre un patient depuis plusieurs jours à qui on dit : « ben non le malade « X » de la chambre « Y » dont tu t’occupes il faudra qu’il s’en passe ». Sa réponse : « j’y arriverai quand même ». Pourtant son propre corps finit par lui peser. Le travail en équipe,la solidarité prend alors ici tout son sens.

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  • Tozak // 28.03.2020 à 17h31

    Ici ma traduction « open source » d’un article anglais qui apporte des éléments de compréhension très importants sur le COVID-19, nottement sur les recherches liés au Coronavirus, recherches qui sont probablement à la génèse de ce « monstre » de laboratoire.

    https://telegra.ph/Aucun-singe-na-jamais-r%C3%A9chauff%C3%A9-un-burrito-congel%C3%A9—Ce-que-The-Expanse-nous-dit-sur-la-pand%C3%A9mie-de-COVID-19-03-28

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  • Pegaz // 28.03.2020 à 17h32

    L’AMUF, Association des Médecins Urgentiste de France, encourage les professionnels et le ministère de la Santé à utiliser les recommandations thérapeutiques et de stratégies de santé de l’équipe de l’APHM du Pr Raoult. Même si toutes les conditions modernes de validité d’étude ne sont pas remplies, l’urgence et le pragmatisme doivent nous inciter à évaluer le plus rapidement possible le traitement par la hydroxychloroquine tout en le prescrivant pour sauver des malades. Aucune des thérapeutiques médicamenteuses permettant la progression des malades ne doit être exclue.
    https://www.caducee.net/actualite-medicale/14813/covid19-l-amuf-encourage-les-medecins-a-proposer-le-traitement-a-base-de-chloroquine-du-pr-raoult.html?fbclid=IwAR3DudEnSE2RBaeaq0CrGFiFUIFrDw7ooiDttOHtwGX50SqSewWr-eqilCs

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  • Pegaz // 28.03.2020 à 17h33

    Tribune de Claude Escarguel, microbiologiste, ancien président du SNPHG, Anne Hessel, docteur en médecine et en chimie, et Pierre Larrouturou, député européen, rapporteur général du budget 2021 de l’Union européenne. « Toutes les grandes défaites se résument en deux mots : trop tard. » …
    Il n’est pas nécessaire d’attendre que l’étude européenne Discovery rende ses conclusions dans 6 semaines pour commencer le traitement. Tous ceux qui suivent le dossier savent que quelques grands laboratoires qui produisent des anti-rétroviraux nettement plus coûteux, auraient préféré que la Chloroquine soit exclue de cette étude. Le cynisme et le goût de l’argent atteignent parfois des niveaux totalement écœurants… On peut craindre, hélas, que ces lobbies continuent leur travail de sape et que, dans 6 semaines, on demande encore des études complémentaires avant d’utiliser la chloroquine.
    https://blogs.mediapart.fr/nouvelle-donne/blog/250320/coronavirus-perdre-encore-six-semaines-serait-suicidaire

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  • nulnestpropheteensonpays // 28.03.2020 à 19h21

    Si demain les soignants arrétaient d’aller au front sans armes , et se mettaient en retrait jusqu’a ce qu’ils aient le nécessaire , on ne pourrait pas leur en vouloir .

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  • joueurdecafe // 02.04.2020 à 17h30

    Sérieusement aucun chiffre n’est bon , il n’y a qu’a voir l’écart entre l’Italie et l’Allemagne. Cela dépend donc de l’acte de décès. Raisonner vraie sur des bases fausses et prendre des décisions la dessus c’est incroyable dingue. Et malheur à celui qui fera le contrarien ,même ici comme c’est bizarre ce retournement de situation.

    Confiner des pays, détruire les tissus économique, flinguer la vie d’un paquet de personnes sur des stats erronées le remède est pire que le mal c’est de la folie pure( la Suéde résiste encore).Pour l’instant aucune stats ne vient confirmer de surmortalité en Europe par rapport à l’année 2017/2018/ et 2019 bien au contraire.
    Une fois que çà va se calmer , nous regarderons les chiffres de mortalité d’une année sur l’autre( les seuls qui seront pertinents) et si le covid-19 est si dangereux, il devrait y avoir une sacrée différence à la hausse et si ce n’est pas le cas çà va hurler dans l’autre sens car il va y en avoir un paquet de gens en colère avec leur vie détruite( des masques et des tests auraient sans doute suffit). A mais suis-je bête l’état d’urgence sera maintenue et vous serez suivi à la trace direct jusqu’au poste à la moindre contestation.

    je vais tenter d’aller m’acheter quelques courses sans me faire allumer par un flic un peu trop zélé qui n’aimerait pas ma liste de course. Bèèèè

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    • PLV // 02.04.2020 à 18h10

      Oui, toutes les statistiques sont fausses, et même après la crise, elles seront sujettes à caution, car, prenons un cancéreux qui aura été touché par le coronavirus, et qui sera mort. Entrera-t-il dans la case « mort du coronavirus » ou « mort du cancer » ou les deux ?

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