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26.mars.202026.3.2020
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Le Professeur Didier Raoult : Rebelle Anti-Système ou Mégalomane sans éthique ?

Fidèles à notre mission d’informer sans tabous, et souvent à contre-courant, nous avons souhaité rapporter quelques faits à propos du Professeur Raoult, nouvelle star des réseaux sociaux, et maintenant des médias. Notre propos ne sera pas sur ce site, de trancher la question de l’efficacité de la chloroquine, c’est un débat que nous laissons aux […]
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Fidèles à notre mission d’informer sans tabous, et souvent à contre-courant, nous avons souhaité rapporter quelques faits à propos du Professeur Raoult, nouvelle star des réseaux sociaux, et maintenant des médias.

Notre propos ne sera pas sur ce site, de trancher la question de l’efficacité de la chloroquine, c’est un débat que nous laissons aux médecins, seuls compétents pour en juger. Nous nous interdisons même d’avoir un avis sur ce sujet. Cela n’est pas de notre ressort, l’efficacité d’un traitement ne relevant pas du débat d’opinion, mais de la science. Ce médicament semble être une piste intéressante, et nous espérons, comme tout le monde, qu’il s’agira du traitement miracle qui nous aidera à sortir de cette crise.

Nous sommes donc heureux qu’un très grand essai clinique soit en cours (comme dans d’autres pays, où la recherche n’attend pas la France pour avancer), car seul cet essai permettra d’apprécier l’efficacité réelle (mais aussi la dangerosité potentielle) de ce traitement.

En ce qui concerne les premiers essais menés par le Professeur Raoult, nous en parlerons plus en détail dans un prochain billet dédié. Ainsi, chacun pourra se faire sa propre opinion (et en discuter dans les commentaires de ce prochain billet)

Dans ce billet, nous allons nous intéresser au profil du docteur Raoult, désormais au cœur d’importantes polémiques. Notre but n’est en aucun cas de polémiquer, mais d’informer.

À la question, Didier Raoult est-il un génie incompris et antisystème ou un manipulateur malhonnête, nous répondons : probablement ni l’un ni l’autre. Cependant les éléments que vous retrouverez dans cet article nous portent à croire qu’il n’est pas bon de nous reposer uniquement sur son seul jugement, compte tenu de précédents assez stupéfiants et dramatiques le concernant.

Soyons prudents avec notre santé et respectons les règles scientifiques et éthiques, pour ne pas aggraver davantage la situation.

Alors, qui est donc Didier Raoult, ce médecin qui court-circuite toutes les autorités médicales, et communique désormais directement des consignes médicales à la population sur Twitter (comme ici ou ) ?

Alors, partons donc à la découverte du « plus grand chercheur français de microbiologie ». Qui est donc Didier Raoult, ce médecin qui court-circuite toutes les autorités médicales, et communique désormais directement des consignes médicales à la population sur Twitter (comme ici ou ) ?

Bonne lecture,

Olivier Berruyer

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Plan du billet :

  1. Quelle était l’analyse de Didier Raoult en janvier 2020 face à la menace pandémique ?
  2. Quel était ensuite le message le Didier Raoult au début de la débâcle ?
  3. La France : Raoult fut néanmoins récompensé par le Gouvernement
  4. Quelle est le message de Didier Raoult en pleine débâcle ?
  5. Plus de 1 000 morts : le parfait moment pour sortir un livre !
  6. Didier Raoult : chercheur ou manager ?
  7. Didier Raoult et les IHU
  8. L’IHU Marseille Infection, « bébé » de Didier Raoult
  9. L’avis de l’IGAS sur la gestion de l’IHU de Marseille par Didier Raoult
  10. Les drôles de « combines » à l’IHU Marseille Infection
  11. Souffrances dans les équipes de Raoult
  12. #ThemToo
  13. Appel à témoignages sur Didier Raoult et ses unités
  14. (bonus) Didier Raoult négateur du réchauffement climatique
  15. Une dernière question
  16. Pour terminer

Être un grand chercheur ne procure pas une compétence universelle. Car il y a de nombreux très grands chercheurs français, et ils ne sont pas tous d’accord sur tout. Celui qui a raison sur un sujet un jour, peut avoir tort sur un autre sujet le lendemain. Etre spécialiste de la composition de l’ARN d’un virus ou de la façon dont il infecte une alvéole pulmonaire ne fait pas de vous un spécialiste d’épidémiologie pour prévoir la propagation du virus (comme on va le voir), ou des arbitrages à faire pour valider un médicament. Cela ne l’empêche pas non plus, mais il faut simplement valider la compétence sur ces points par la confrontation des prédictions avec la réalité.

Rappelons que le généralissime des Forces armées françaises au cours de la Seconde Guerre mondiale Maurice Gamelin (1872-1958) « était un des généraux les plus intellectuels de son époque. Il était respecté, même en Allemagne, pour son intelligence et sa subtilité. » (Wikipédia). Cela ne l’a pas empêché de mener la France au désastre face à l’Allemagne.

Sur le plan sanitaire, Didier Raoult peut donc être vu comme l’un des ‘’généraux’’ français qui était en charge d’empêcher l’invasion de la France par le coronavirus (SRAS-Cov-2 ou Covid-19). Intéressons-nous donc à ses anticipations en janvier 2020 :

I. Quelle était l’analyse de Didier Raoult en janvier 2020 face à la menace pandémique ?

Le coronavirus SRAS-2 est donc apparu en novembre/décembre en Chine. Très vite, fort de l’expérience du pays face au dangereux SRAS-1, le gouvernement chinois s’est mobilisé et a pris des mesures drastiques :

  • 17 janvier : 45 cas de Covid-19, 2 morts ;
  • 20 janvier : 291 cas de Covid-19, 9 morts ;
  • 22 janvier : 558 cas, 17 morts : confinement de la population de trois villes de la province de Hubei particulièrement impactées par le virus et dont elles seraient le berceau, afin de contenir les risques de pandémie : Wuhan, Huanggang et Ezhou, soit une population combinée de plus de vingt millions d’habitants.
  • le , les autorités chinoises élargissent la zone de quarantaine à presque toute la province de Hubei, soit environ 56 millions d’habitants.

D’autres mesures très fortes sont prises en Chine, en particulier de désinfection, ce qui donne ce genre d’images édifiantes dans les journaux télévisés :

Interrogé face à cette incroyable réaction chinoise, et donc aux menaces d’épidémie, voici la réaction de Didier Raoult le 23 janvier aux actions du gouvernement chinois :

Question – Prof. Didier Raoult, une épidémie de coronavirus fait l’actualité en Chine. Doit-on craindre quelque chose ?

Raoult – Vous savez, c’est un monde de fou. Ce qui se passe, le fait que des gens soient morts de coronavirus en Chine, vous savez, je ne me sens pas tellement concerné. C’est vrai que le monde est devenu complètement fou, c’est-à-dire que il se passe un truc où il y a 3 Chinois qui meurent et ça fait une alerte mondiale, l’OMS s’en mêle, ça passe à la radio, à la télévision. S’il y a un bus qui tombe au Pérou on va dire : « les accidents de la route tuent de plus en plus ». Tout ça est fou. C’est-à-dire qu’il n’y a plus aucune lucidité.

À chaque fois qu’il y a une maladie dans le monde on se demande si en France on va avoir la même chose. Ça devient complètement délirant. C’est tellement dérisoire que ça finit par être hallucinant.

Ça veut dire qu’il n’y a plus aucune connexion entre l’information et la réalité du risque. Mais aucune du tout. Comme ils sont 1,6 milliard, vous n’avez pas fini d’avoir des alertes. Je ne sais pas, les gens n’ont pas de quoi s’occuper, alors ils vont chercher en Chine de quoi avoir peur, parce qu’ils n’arrivent pas à regarder ce dont ils pourraient avoir peur en restant en France. Voilà, ce n’est pas sérieux.

Didier Raoult, 21 janvier 2020, Chaîne Youtube de l’IHU Méditerranée Infection (archive)

On saluera dans ces conditions le slogan de Raoult « Nous avons le droit d’être intelligents »…

Donc, eh bien, « voilà, ce n’est pas sérieux ».

Et il a continué dans la presse, ici le 1er février (source) :

Il y a onze ans, en pleine crise H1N1, le professeur Bernard Debré ironisait dans le JDD : « Cela reste une grippette« . Le gouvernement en fait-il trop?
Ce virus n’est pas si méchant, ce n’est pas un meurtrier aveugle. Le taux de mortalité, estimé aujourd’hui aux environs de 2 % c’est-à-dire équivalent à celui de toutes les pneumonies virales présentes à l’hôpital, va probablement diminuer une fois que les cas qui n’ont pas donné de symptômes seront pris en compte. Sans être devin, je doute que le virus chinois fasse augmenter de manière très significative, chez nous tout au moins, les décès par pneumonie.

Mais on ne peut pas ne pas tenir compte de l’état de notre société, très émotive. À l’heure de l’hyper-réactivité des réseaux sociaux, les responsables politiques ont peur de ne pas en faire assez, alors ils en font parfois trop.

2 % de 20 000 000 = 400 000 morts – « pas si méchant »… Le problème de ce SRAS-2 du covid-19, n’est pas le taux de mortalité, mais le couple taux de mortalité x contagiosité. Il tue comme une pneumonie, mais il va toucher beaucoup plus de monde…

Mais Didier Raoult ne s’est pas contenté de sous-estimer gravement la menace. Cela a continué après l’invasion du coronavirus.

II. Quel était ensuite le message le Didier Raoult au début de la débâcle ?

Quand le virus a commencé à se développer en France, il a décidé de publier le 25 février (14 cas confirmés de Covid-19, 1 mort en France ce jour-là) cette vidéo sur Youtube (sic.) nommée, alors : « Fin de Partie pour le coronavirus ! » (re-sic.), pour faire de la publicité à la Chloroquine (nous n’en parlerons plus dans ce billet) :

Précisons que, a priori (nous allons confirmer), l’étude chinoise n’avançait apparemment pas de chiffres précis, se contentant de dire que ça pouvait aider ; mais ce n’était pas un essai clinique classique pouvant le prouver. Raoult a donc surtout dit :

  • « Un scoop de dernière minute, une nouvelle très importante » ; « Fin de Partie pour le Coronavirus ! » : c’est la nouvelle « Recherche française« ™
  • « C’est probablement l’infection respiratoire la plus facile à traiter de toutes » ;
  • « Ce n’est pas la peine de s’exciter » [ils sont vraiment fous ces Chinois, qui ont pourtant été les premiers à utiliser ce médicament, de continuer à confiner la population…] ;
  • « Faites attention, il n’y aura bientôt plus de chloroquine dans les pharmacies » : au vu du succès de la vidéo de M. Raoult (plus de 550 000 vues), ceci a entraîné une rupture des stocks dans les pharmacies, privant de médicaments ceux qui avaient vraiment besoin de chloroquine (patients atteints de malaria ou de lupus).

Comme les Décodeurs du Monde ont, à raison, classé la vidéo comme « partiellement fausse », Raoult l’a renommée « Coronavirus : vers une sortie de crise ? » (supprimant ce statut). Mais l’original était bien ceci , largement relayé par l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille qui n’y a vu aucun problème déontologique (sourcearchive@aphm_actu) :

N’en restant pas là, il est allé ensuite dans les médias porter son message, comme ici dans 20 Minutes (nous enlevons la plupart des parties concernant la chloroquine, ce n’est pas notre axe d’analyse ici, mais plus d’analyser son expression verbale et son éthique médicale) :

Coronavirus : « Ce serait une faute médicale que de ne pas donner de chloroquine contre le virus chinois », selon le professeur Didier Raoult

Note OB : rappelons que les principes de l’OMS visent à ne plus donner de nom de pays aux virus et maladies – cf. ce qui s’est passé au début de l’épidémie pour nos ressortissants d’origine chinoise stigmatisés sans raison

Source : 20 minutes, Mathilde Ceilles, 26-02-2020

INTERVIEW Le professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut Méditerranée Infection à Marseille, envisage désormais d’utiliser un traitement contre le paludisme pour soigner le coronavirus, compte tenu des dernières découvertes scientifiques

  • Des scientifiques chinois affirment dans une publication qu’un traitement contre le paludisme peut soigner le coronavirus.
  • Fortes de cette étude, les équipes de l’Institut Méditerranée Infection à Marseille envisagent désormais d’utiliser la chloroquine pour soigner la maladie.
  • Pour son directeur, Didier Raoult, les réserves émises par certains confrères sont hors de propos.

Edit le 27 février : Dans un tweet, le ministère de la Santé indique que « aucune étude rigoureuse, publiée dans une revue internationale à comité de lecture indépendant, ne démontre l’efficacité de la chloroquine pour lutte contre l’infection au coronavirus chez l’être humain ».

A Marseille, l’Institut Méditerranée Infection (IHU), centre de référence unique en France pour la prise en charge des maladies infectieuses dont le Covid-19, a décidé en conséquence de commander un stock de chloroquine, dans l’optique de soigner d’éventuels futurs malades du coronavirus chinois. « Coronavirus : Fin de partie ! »,​ titre même l’IHU sur son site Internet dans un article sur les bienfaits de la chloroquine. Le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU et passablement agacé par les réserves, critiques et autres commentaires suscités par cette décision, explique à 20 Minutes ce choix. […]

Certains scientifiques sont moins enthousiastes que vous sur les bienfaits de la chloroquine contre le coronavirus, à l’image du professeur Astrid Vabret dans « Sciences et Avenir »

Les ragots des uns et des autres, je m’en fous. Ça ne m’intéresse pas. Mon métier, c’est les maladies infectieuses, et ce depuis quarante ans. Je me sens obligé, car je crois que c’est maintenant nécessaire, de communiquer ce que je sais, et non pas des opinions, sur la recherche en maladie infectieuse. Après, ce que vous en faites, je ne suis pas prophète. Je m’en fous. J’essaie d’être le plus clair possible. Quand on a montré qu’un médicament marchait sur une centaine de personnes alors que tout le monde est en train de faire une crise de nerfs, et qu’il y a des andouilles qui disent qu’on n’est pas sûr que ça marche, ça ne m’intéresse pas !

Allez-vous utiliser la chloroquine à l’IHU pour soigner contre le coronavirus ?

Les scientifiques chinois sont des gens très sérieux. Ce ne sont pas des zozos, et ils ont montré que la chloroquine marche. Ça serait honnêtement une faute médicale que de ne pas donner de la chloroquine au coronavirus chinois. Ça n’a pas de sens. Soyons sérieux. Demain, vous commencez à être essoufflé. Vous avez un coronavirus chinois et vous avez 40 de fièvre. Et les gens vous disent : « Vous savez, je n’y crois pas à la chloroquine contre le coronavirus chinois ». Qu’est-ce que vous faites ?

A l’IHU, nous allons mettre en place un protocole thérapeutique. Nous, ce qu’on veut, c’est soigner les malades. Il y a des gens qui arrivent avec une maladie grave, et on a montré que le seul traitement contre cette maladie, c’est la chloroquine. Donc, pour pas donner de la chloroquine, il faut être farci ! Donc on va prévenir le ministre pour lui dire que si les gens qui arrivent ont un coronavirus chinois, on va les traiter par la chloroquine parce que c’est le seul traitement dont on a eu la démonstration qu’il marchait. C’est tout ! C’est pas mystérieux, c’est de la médecine, pas des potins de télévision !

Source : 20 minutes, Mathilde Ceilles, 26-02-2020

Et le même jour, M. Raoult, qui ne semble pas trop brimé par les médias, donne une interview dans la Marseillaise, « Pour lutter contre le coronavirus, il faut être efficace sur le diagnostic » (source) :

Enfin… Il faut dire qu’ils ont changé le titre le 18 mars :

Pas de chance, suivant depuis un moment ce sujet, j’avais déjà repéré et archivé cette pépite :

Voilà. Il serait donc éthique que la Marseillaise ait la décence de remettre le titre original – même s’il dessert l’image de l’enfant du pays.

Dans cette interview il disait en effet ceci :

La Marseillaise : Le coronavirus Covid-19 est-il plus dangereux qu’un virus responsable d’une épidémie de grippe saisonnière ?
Didier Raoult :

Il ne l’est pas.

Commentaire OB : Poke Michel Cymes. La Chine mets rapidement 60 millions de personnes en quarantaine, l’OMS déclare une urgence de santé mondiale pour le SRAS-2, mais c’est juste pour une « mauvaise grippe » – sacrés « chercheurs français »™ …

Il y a eu dans la zone de Wuhan une mortalité relativement élevée que les Chinois ont estimé à 5,6 %. Si vous sortez de cette zone, la mortalité est plus proche des valeurs de 0,5 à 0,6 %, […] Par ailleurs, la surmortalité pour les formes sévères dans la zone de Wuhan est liée, d’après la Chine, à un niveau d’équipement hospitalier insuffisant, c’est pourquoi ils ont construit un hôpital en dix jours. Il y aurait donc une surmortalité liée à une mauvaise prise en charge médicale, et il est vraisemblable que ce scénario se soit répété ailleurs.

Commentaire OB : de l’intérêt, donc, qu’il n’y ait pas de grosse épidémie saturant les hôpitaux. Hélas cela semble arriver dans 9 pays sur 10… Et donc cette mortalité pourrait bien être assez élevée.

Quelle stratégie thérapeutique vous semble la plus adéquate pour lutter contre le virus ?
D.R. : Concernant les vaccins, ils sont destinés à prévenir de vraies maladies, qui concernent des centaines de milliers de cas.

Commentaire OB : Raoult doit donc considérer que nous avons à faire a une « fake maladie ». Qui est portant en croissance exponentielle, qui a déjà contaminé 375 000 personnes et tué 16 000 personnes (source)

J’attends plutôt des Chinois qu’ils testent chez les patients le médicament le plus simple et le moins toxique au monde qu’est la chloroquine, dont ils ont prouvé l’efficacité en laboratoire. Ce serait le meilleur candidat, plutôt qu’un nouveau médicament qui nécessiterait plusieurs années avant une autorisation de mise sur le marché.

Signalons aussi cette interview de Raoult du 26 février qui survient après que l’Italie ait fermé toutes les écoles de 3 régions :

« En France il y a seulement quelques cas depuis ce mercredi 26 février 2020, donc il nous est impossible de faire un test. Il permet d’améliorer l’efficacité de la prise en charge du patient et de diminuer les risques d’aggravation du malade, mais aussi d’augmenter ses chances d’une guérison rapide.

Une chose est sûre, si un patient se présente aux hôpitaux marseillais pour une infection au coronavirus chinois, le Docteur Raoult recommande le traitement à la chloroquine. La Chine ayant de nombreux patients, ils peuvent mener une évaluation du traitement.

Les Chinois sont en train d’investir massivement le sujet, et là-bas la chloroquine est le traitement de référence pour la maladie.

Vous savez, il y a plus de morts par accidents de trottinettes en Italie que par le Coronavirus. Cette psychose et emballement médiatique viennent d’une sensibilité de la race humaine au risque d’extinction. Anthropologiquement, il y a toujours une raison pour laquelle nous allons tous mourir, chaque génération à ses fantasmes autour de la disparition de l’espèce humaine.

Il se trouve que les épidémies font partie du monde moderne, donc forcément cela suscite l’inquiétude. Il y a une fascination des épidémies chez les hommes, il suffit de voir le succès retentissant des sites qui en parlent.

Il faut être responsable, que les équipes médicales jouent leur rôle, il faut raison garder et ne pas contribuer à une panique générale nourrie par une communication hasardeuse ou des discours alarmistes.

De facto, si nous regardons les chiffres, lundi 24 février 2020, il y avait seulement 500 nouveaux cas dans le monde de coronavirus, ces chiffres ne justifient pas cette panique massive. Il y a chaque année quelques dizaines de millions de morts dans le monde dus aux infections respiratoires virales, il y en aura quelques centaines de plus.

Si vous regardez les nouveaux cas, le taux de nouvelle contamination est de moins de 1% en ce moment, c’est très faible et ça laisse entendre que l’épidémie touche à sa fin. »

Source : TourMag, 26/02/2020

On comprend donc que tout ceci ait pu participer à démobiliser les pouvoirs publics.

III. La France : Raoult fut néanmoins récompensé par le Gouvernement

Bien que ses propos aient participé à relativiser la menace et à démobiliser le public, Didier Raoult, ce grand « mandarin à la française » fut intégré parmi les 11 membres du Conseil scientifique gouvernemental, le 11 mars 2020 (source) :

C’est même un des 2 seuls infectiologues.

En réalité, il est peu surprenant de le voir à cette place, car le Président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy appartient lui aussi au conseil d’administration de l’IHU IM.

Bref, Raoult n’est pas vraiment brimé ni « hors-système ».

Même si, au vu des polémiques, il a annoncé le 24 mars ne plus participer au Conseil scientifique réuni autour d’Emmanuel Macron (mais il n’en a pas démissionné).

Rappelons d’ailleurs que c’est ce conseil qui a confirmé à Macron qu’il n’y avait aucun problème à organiser les municipales – ce que ne partageaient pas d’autres médecins :

Bilan : des assesseurs ont été contaminés le jour du vote…

IV. Quel est le message de Didier Raoult en pleine débâcle ?

Didier Raoult a ensuite réalisé un essai de chloroquine sur 26 personnes, et a publié les résultats dans une très prestigieuse revue internationale à comité de lecture dans une vidéo Youtube le 16 mars (et par une publication le 17 – source). Nous nous intéresserons à cet essai dans un prochain billet.

Nous continuons simplement à analyser ses déclarations dans la presse, qui se sont multipliées suite à l’essai. Florilège – en commençant par mon préféré :

« La chloroquine guérit le Covid-19 » : Didier Raoult, l’infectiologue qui aurait le remède au coronavirus

Source : Marianne, Etienne Campion, 19-03-2020

[Marianne] L’homme nous confie être encore amer quant au mépris dont il dit avoir été victime. Sans baisser les bras pour autant : « Je discute beaucoup avec le gouvernement et avec des personnes au plus haut niveau de l’Etat. Je comprends ce qui fait partie de l’écosystème des décideurs, ce n’est pas une surprise que d’avoir été mis de côté. »

OB : « Mis de côté » : oui, enfin, en tant membre du Comité scientifique, il fait partie des 11 conseillers du gouvernement…

[Marianne] Quant aux accusations de « fake news » ? « Préférer les opinions aux faits est une maladie. Mais je n’en veux à personne, changer d’avis, c’est mieux que de rester idiot. » […]

Mais, s’il explique « continuer sa série de tests cliniques« , Didier Raoult précise : « Je ne fais pas de communication avant d’avoir prévenu le ministère de la Santé. Dès que j’aurai un nouvel article à faire paraître, je communiquerai de façon transparente pour informer la population, pas avant. »

OB : C’est à dire que, maintenant, le « Chercheur Français »™ , dès qu’il a deux résultats provisoires, il fait des vidéos Youtube pour « informer la population » avant d’avoir convaincu ses pairs.

[Marianne] Sur les 300.000 médicaments à base de chloroquine que compte offrir Sanofi à la France, il confie : « Ça, croyez-moi, j’étais au courant avant vous !« .

OB : ah, ben, il en sait des choses Didier Raoult… Mais du coup, vu les relations de l’IHU IM et de Sanofi, on comprend mieux… Sanofi qui en profite donc pour se faire une énorme opération de communication – pour un gigantesque marché potentiel.

[Marianne] Concernant les bémols émis quant à la méthodologie de ses récents essais cliniques : « C’est contre-intuitif, mais plus l’échantillon d’un test clinique est faible, plus ses résultats sont significatifs. Les différences dans un échantillon de vingt personnes peuvent être plus significatives que dans un échantillon de 10.000 personnes.Si on a besoin d’un tel échantillonnage, il y a des risques qu’on se trompe. Avec 10.000 personnes, quand les différences sont faibles, parfois, elles n’existent pas.« 

OB : Oui ! Didier Raoult a clairement dit cette énormité qui choquera principalement les lecteurs scientifiques : « Plus l’échantillon d’un test clinique est faible, plus ses résulats sont significatifs » – une véritable insulte à la Loi des Grands nombres ; une « Loi de Raoult » que l’on pourrait résumer ainsi : « Testons – non pas sur un grand nombre – mais sur un seul patient et nous aurons la meilleure robustesse statistique possible pour apprécier l’efficacité du traitement et anticiper les effets secondaires ! Et donnons-le à tous les malades dès le lendemain sans l’accord des autorités médicales ! ».

Bien sûr les grands chercheurs internationaux (ici un spécialiste suisse) n’en sont pas revenus (source) :

Eh oui, on parle bien ici du conseiller du Gouvernement français sur la crise actuelle… Retweeté par Donald Trump !

Mais bon, si Trump avait fait de la recherche plutôt que de la politique, cela devrait – dans la forme – ressembler plus ou moins à ce que fait Raoult.

Source : Marianne, Etienne Campion, 19-03-2020

On a également affaire à un bien bel humaniste :

Coronavirus : « Je ne suis pas un outsider, je suis en avance », entretien avec le professeur marseillais Didier Raoult

source : La Provence, Alexandra Ducamp, 21-03-2020

627 morts en une journée et 40 000 cas de Covid-19 en Italie, on n’en est plus à la « grippette » dont vous parliez il y a quelques semaines…
Pr Didier Raoult : Vraisemblablement, vous ne comprenez pas du premier coup. Toutes les situations doivent être mises en perspective. Sur quelle maladie infectieuse toute la presse s’est-elle excitée l’année dernière ? La rougeole. À la fin, il y a eu 1 000 cas avec un mort et il y avait une annonce tous les jours dans les médias. Le monde de l’information vit dans un monde parallèle au mien, celui de l’observation. On est passé d’une exagération à une déconnection. Il y a dans le monde 2,6 millions de morts d’infections respiratoires par an, vous imaginez que les 5 000, 10 000 ou même 100 000 vont changer les statistiques ?

On ne parle pas de statistiques, on parle d’êtres humains, de populations entières confinées…
Pr Didier Raoult : De quoi voulez-vous parler d’autres ? Les gens meurent, oui. La plus grande surmortalité de ces dernières années en France, c’était en 2017 : 10 000 morts supplémentaires en hiver, on ne sait pas même pas si c’est de la grippe. 10 000 morts, c’est beaucoup. Mais là, on en est à moins de 500. On va voir si on arrive à en tuer 10 000, mais ça m’étonnerait.

OB : « Et puis on verra… »

L’argument statistique est donc le seul prisme…
Pr Didier Raoult : À Marseille, nous avons diagnostiqué 120 cas positifs, il y avait deux morts de plus de 87 ans. Ils mourraient aussi l’année dernière. Sur 100 prélèvements de gens qui ont une infection respiratoire, ce sont plutôt des cas graves, quand on teste 20 virus et 8 bactéries, il y en a 50 % dont on ne sait pas ce qu’ils ont, c’est notre grande ignorance. Pour tous les autres, il y a 19 virus saisonniers, qui tuent aussi. Les coronavirus endémiques tuent plus ici que le chinois. Je confronte en permanence les causes de mortalité dans toute la région à cette espèce de soufflet anxiogène qui monte : pour l’instant, on a plus de chance de mourir d’autres choses que du Covid-19.

OB : ah, oui, si c’est le critère, on n’est pas près d’y être en effet.

Le grand âge, les comorbidités et la prise en charge tardive sont des facteurs de mortalité. C’est peut-être inentendable, mais c’est la réalité. La seule chose qui m’intéresse sont les datas, les données brutes. Les données vont rester, les opinions, elles, changent… […] Je ne dis pas l’avenir, mais je ne suis absolument pas terrifié.

OB : ça , on l’avait bien compris…

« Dans mon monde, je suis une star mondiale »

Comment expliquez-vous la situation dans l’est de la France ?
Pr Didier Raoult : Je suis scientifique, c’est ce qui manque dans ce pays ; une grande partie du monde politique et administratif réagit comme vous (les médias, NDLR). Nous, nous ne devons pas réagir comme ça. Les seules données qui m’intéressent ce sont les données d’observation, je n’ai pas d’opinion. Il n’y a que la presse qui parle de ce qui se passe dans l’Est, moi, je n’ai pas de données. Pour l’Italie, on disait pis que pendre, j’ai reçu une analyse, c’est comme ailleurs, ce sont des gens de plus de 75 ans.

OB : bah oui. Ils peuvent tous crever, où est le problème ? C’est quoi 5 ou 10 ans d’espérance de vie en plus ?

[…] Vous êtes en permanence à contre-courant du discours…
Pr Didier Raoult : Ce n’est pas parce qu’il y a quelques personnes qui pensent certaines choses à Paris, que je suis à contre-courant. Dans mon monde, je suis une star mondiale, je ne suis pas du tout à contre-courant. Je fais de la science, pas de la politique. Les maladies infectieuses, ce n’est pas très compliqué, c’est diagnostic et traitement. C’est le B-A ba, si les gens ne connaissent pas le B-A ba des maladies infectieuses ou de la chloroquine qui s’apprend en troisième année de médecine, je n’y peux rien. Je vais pas refaire l’éducation de ceux qui refont le monde sur les plateaux-télé. Je me fous de ce que pensent les autres. Je ne suis pas un outsider, je suis celui qui est le plus en avance. La vraie question est : comment ce pays est arrivé dans un tel état que l’on préfère écouter les gens qui ne savent pas que plutôt ceux qui savent ? […] Si vous avez des doutes sur ma crédibilité, ce n’est pas mon problème. Il y a des gens soignés dans le monde entier, je ne me sens pas plus responsable des malades de Paris que de Corée. Ce seront les plus intelligents qui seront le mieux soignés. Je n’essaie pas d’être arrogant. Si les gens ne veulent pas regarder les chiffres, je n’y peux rien.

OB : qui « savent » annoncer à temps l’épidémie du siècle en la voyant venir de loin, par exemple ?

24 patients sont suivis dans l’essai clinique, combien de personnes ont été traitées depuis…
Pr Didier Raoult : On en a traitées d’autres mais je ne vous dirai pas combien. J’en informerai d’abord le ministère.

OB : Ok, il traite donc des gens sans en avoir informé le ministère, tout va bien.

Quid des effets secondaires du traitement à l’hydroxy-chloroquine ?
Pr Didier Raoult : Ce qu’on dit sur les effets secondaires est tout simplement délirant. Ce sont des gens qui n’ont pas ouvert un livre de médecine depuis des années. Plus d’un milliard de gens en ont bouffé, les personnes qui souffrent de lupus en prennent pendant des décennies… Je connais très bien ces médicaments, j’ai traité 4 000 personnes au Plaquénil depuis 20 ans. Ce n’est pas moi qui suis bizarre, ce sont les gens qui sont ignorants. On ne va pas m’apprendre la toxicité de ce médicament.

OB : je me demande quand même comment on peut déjà connaitre les effets secondaires lorsque le médicament est donné à un patient atteint du Covid-19… L’aspirine et les anti-inflammatoires aussi on connait bien, et pourtant, il ne faut pas en prendre.

source : La Provence, Alexandra Ducamp, 21-03-2020

Citons également ceci (l’épidémie guérit naturellement en 5 à 8 jours pour 90 % des gens) :

EXCLUSIF – Coronavirus : « On sait guérir la maladie », affirme l’infectiologue Didier Raoult

C’est peut-être une révolution dans l’avancée de la pandémie de Covid-19 : après six jours de test clinique sur la prise de Plaquenil, l’un des noms commerciaux de la chloroquine, seulement un quart des 24 patients tests du professeur Didier Raoult de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille étaient encore porteurs du virus.

Mieux : « Associé à la prise d’antibiotiques ciblés contre la pneumonie bactérienne (l’azythromycine), le traitement a totalement guéri les sujets dans la semaine, alors que 90 % des malades qui n’ont pas pris de traitement sont toujours positifs », affirme l’infectiologue parmi les plus cités au monde.

Source : Les Echos, Paul Molga, 17-03-2020

et ceci :

Exclusif Coronavirus « Le seul produit à la fois efficace et disponible, c’est la chloroquine »

Alors que le président américain Donald Trump vient d’annoncer qu’il allait distribuer ce traitement antipaludéen pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 aux Etats-Unis, son plus ardent promoteur en France, le microbiologiste Didier Raoult, revient sur les réserves suscitées par cette molécule dans notre pays.

Le microbiologiste marseillais Didier Raoult a été, en France, l’un des plus ardents promoteurs, sinon le seul défenseur, de l’utilisation de la chloroquine, un traitement antipaludéen, pour contrer l’épidémie de Covid-19. Jeudi 19, le président américain Donald Trump, parlant de premiers résultats « très prometteurs », a annoncé qu’il allait « rendre ce médicament disponible quasiment immédiatement » aux Etats-Unis, estimant que cela pouvait « changer la donne face » à l’épidémie.

Source : Les Echos, Yann Verdo, 19-03-2020

Enfin, notons ceci :

Source : Marianne, Brice Perrier, 16-03-2020

Marianne : Que vous inspire l’évolution de l’épidémie de coronavirus ?

Didier Raoult : Je ne me laisse pas embarquer dans la terreur. Je ne sais pas deviner l’avenir et n’ai pas l’habitude de croire les plus excités qui se sont toujours trompés dans leurs modélisations. J’analyse au jour le jour, et l’évolution, aujourd’hui, c’est quelques 6.000 morts dans le monde, dont environ 3.500 en Chine où l’épidémie se termine, et 127 en France. Je m’étonne qu’on parle de cause très significative de mortalité, et même de crise sanitaire du siècle, alors qu’en 2017 la grippe et les autres infections respiratoires ont tué entre 14.000 et 20.000 personnes en France. Peut-être que les statistiques seront très différentes à la fin de l’épidémie, mais aujourd’hui je ne vois pas de problème majeur en termes de mortalité. […]

Pensez-vous qu’on s’emballe dangereusement ?

Oui. Quelles sont les données pratiques ? En 2019, il y a eu 2,6 millions de morts dans le monde par infection respiratoire aiguë. A votre avis, quelle influence aura là-dedans le coronavirus ? Avant de modifier sensiblement ces statistiques, il va falloir qu’il tue beaucoup… Et qui sait s’il ne s’arrêtera pas du jour au lendemain sans qu’on sache pourquoi comme le SRAS, ou si l’on en aura fini avec lui en mars, comme habituellement avec la grippe. Tout cela fait que je ne suis pas particulièrement ému, et pense surtout à détecter et à traiter.

Source : Marianne, Brice Perrier, 16-03-2020

Ainsi que :

« Le fait d’ignorer ce qu’ont dit les Chinois sur la chloroquine est délirant. Ce sont eux qui avaient les malades pour expérimenter, pas nous. »

Source : Marianne, Etienne Campion, 19-03-2020

Comme nous l’avons indiqué dans ce billet, nous avons dès lors contacté un des Raoult chinois, qui vient de faire un essai sur la chloroquine, de taille limitée :

« Nous n’avons observé aucune tendance bénéfique de l’hydroxy-chloroquine dans le traitement du Covid-19. Mais cela ne signifie pas non plus que cela aggraverait la maladie. Notre étude était limitée par sa petite taille d’échantillon [30 malades].

Mais nous pouvons constater dans cet essai que l’hydroxy-chloroquine n’est pas un médicament « magique » – dans l’hypothèse où il aurait bien un effet antiviral. Je sais qu’il y a des ECR [Etudes Comparatives Randomisées = essais cliniques de qualité] en cours sur l’hydroxy-chloroquine. Mais, je ne connais aucun résultat positif de ces études par communication personnelle.

En fait l’hydroxy-chloroquine n’a jamais été efficace dans aucune des maladies virales, malgré son activité antivirale in vitro.

De plus, son problème est qu’elle a un effet néfaste dans le traitement de certaines maladies virales, aggravant notamment le VIH et les infections par le virus du Chikungunya.

Par conséquent, je recommande fortement d’attendre que les ECR [essais cliniques] soient effectués avant d’utiliser cette substance comme prophylaxie ou comme médicament thérapeutique. » [Jun CHEN, interview Les-crises.fr, 25 mars 2020]

Raoult a même démobilisé pour le confinement en France :

[Vidéo] Un membre du conseil scientifique Covid-19 dénonce l’inefficacité du confinement

Pour le professeur Didier Raoult, l’Italie, la France et l’Espagne suivent la mauvaise route en empruntant la voie du confinement total.

Alors que la France entière est confinée depuis maintenant deux jours, l’avis du professeur Didier Raoult est dissonant. Cet infectiologue, membre du conseil scientifique Covid-19 mandaté par le gouvernement, refuse de céder à la panique. Dans une vidéo, celui qui est directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille explique d’ailleurs que les dernières mesures prises par le gouvernement français, mais également par les gouvernements espagnols et italiens, ne règlera pas le problème immédiat du coronavirus. Pour lui, un constat s’impose : « Il faut garder raison et faire comme pour les maladies infectieuses en général : du diagnostic ».

Source : Valeurs actuelles, 19-03-2020

V. Plus de 1 000 morts : le parfait moment pour sortir un livre !

En pleine épidémie, en plein test pharmaceutique, Didier Raoult vient d’annoncer qu’il sort un livre dans les prochains jours (source) pour encore démobiliser :

On croit rêver… Et la presse semble ne pas y voir de problème (source) :

On comprend mieux pourquoi son essai sur la chloroquine est aussi bancal (nous vous le démontrerons dans le prochain billet) : il était probablement occupé à écrire son livre…

Florilège :

Il apparaît dans les tous premiers mots de ce court ouvrage destiné à surfer sur le drame actuel, que Didier Raoult a un grand but dans la vie : démobiliser les population face au risque exceptionnel de faible fréquence mais de forte intensité (du genre du Covid-19).

Pourtant, comme le rappelle fort justement Nassim Nicholas Taleb (qui est, sur ce point de gestion du risque, clairement plus dans son domaine d’expertise que Didier Raoult) dans cet article que nous avons repris :

« Il faut raisonner par l’inconnu, et non par le connu. C’est une erreur grave, parce qu’on sait qu’une grippe saisonnière ne se multiplie pas comme le coronavirus , et si c’est le cas, elle est bénigne. […] face à un tel événement, il faut réagir pour parer au pire. C’est une nécessité. […] il y a des risques qu’il ne faut pas prendre. […] Même si on panique pour rien deux fois par an, ça vaut le coup pour la fois où on paniquera avec raison. […] Sans paranoïa, pas de survie ! » [Nassim Nicholas Taleb, mars 2020]

Mais le pire est cette phrase purement mensongère :

M. Raoult a le droit d’estimer qu’elle est très faible, mais, un scientifique ne peut décemment dire qu’elle est nulle.

Que ce soit du point de vue théorique ou pratique – le coronavirus SRAS-2 a bel et bien changé les statistiques de Bergame en Italie, qu’il a durement frappée : du 8 au 16 mars 330 morts, contre 23 morts durant la même période de 2019 (source). A Bergame, en Italie, le virus aurait tué plus que pendant la Seconde Guerre mondiale.(FranceInfo,)

Et tout l’enjeu du combat est que la France ne devienne pas un gros Bergame…

Ainsi, le « Général de la santé » Didier Raoult a contribué à plusieurs reprises à relativiser la menace et à diminuer la mobilisation de la population en pleine offensive du coronavirus. Il a donc participé à notre défaite face à la propagation du virus. Espérons cependant qu’il participera à notre victoire finale sur sa mortalité…

VI. Didier Raoult : chercheur ou manager ?

Mais revenons sur le parcours de Didier Raoult. Comme le rappelle sa page Wikipedia :

Didier Raoult, né le 13 mars 1952 à Dakar au Sénégal, est un infectiologue et professeur de microbiologie français spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la faculté de médecine de Marseille. […]

Mauvais élève, Didier Raoult part travailler à 17 ans, pendant deux ans, sur des bateaux. […]

En 1972, il passe un baccalauréat littéraire en candidat libre puis s’inscrit en faculté de médecine. […]

Devenu professeur, il dirige des thèses sur les maladies infectieuses à la faculté de médecine de Marseille. Il est président de l’université de la Méditerranée – Aix-Marseille II de 1994 à 1999. […]

Il dirige de 2008 à 2017 l’unité Urmite (Unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes) à Marseille

Grand prix Inserm 2010 pour l’ensemble de sa carrière, il a décrit, avec son équipe marseillaise, des virus complexes. Il est l’un des chercheurs français les plus cités, avec de nombreuses publications scientifiques à son actif. […]

Grâce à la subvention la plus élevée accordée en France pour la recherche médicale (72,3 millions d’euros portés par l’ANR dans le cadre du PIA), Didier Raoult fait construire un nouveau bâtiment pour accueillir l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille ou IHU Méditerranée Infection (« Institut MI »), inauguré en 2018. Cet institut est dédié au diagnostic, à la prise en charge et à l’étude des maladies infectieuses y compris les soins, la recherche et l’enseignement. L’Institut MI a pour membres fondateurs : université d’Aix-Marseille, Assistance publique – Hôpitaux de Marseille, BioMérieux, l’Établissement français du sang, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le Service de santé des armées. Il bénéficie de l’aide de l’Union européenne et de la région ainsi que de nombreux partenariats.

Nous vous renvoyons vers sa page Wikipedia pour voir l’impressionnante liste des recherches de l’Institut, et ici pour la liste de ses publications (source, chercher « Raoult D[Author] ») .

Par ailleurs, et comme on l’a vu sur l’image précédente il est en effet un des chercheurs français les plus fréquemment cité. Mais en fait, ce n’est pas vraiment son seul nom qui est « cité », mais les études qu’il a signées. Et co-signées. Et il co-signe vraiment beaucoup :

Comme on voit qu’il co-signe depuis 2012 près d’un article chaque jour ouvré, cela signifie qu’il utilise une pratique assez répandue, mais à large échelle : la « stratégie du coucou », où il co-signe pratiquement chaque article de n’importe lequel de ses (centaines de) subordonnés.

Signataires de l’essai de l’hydroxychloroquine dont Raoult a publié les résultats le 16 mars

Comme Didier Raoult est à la tête d’un des plus grands centres de recherche européens sur les maladies infectieuses, co-signant presque tous les travaux, il est donc finalement assez logique d’arriver à ce genre de communiqué de presse tapageur (source) :

Il chapeaute d’ailleurs depuis longtemps de grandes équipes. Mais il a une vision très productiviste de la recherche, comme on le voit ici en 2008 :

« Logé dans les étages de la faculté de médecine, son laboratoire emploie 140 personnes dont 45 chercheurs qui publient entre 150 et 200 papiers par an. […] En moyenne, chaque thésard qui passe là produit cinq articles. « Nous sommes 75 % plus productifs qu’un laboratoire de l’Inserm », a calculé Didier Raoult. Avec un budget annuel de 10 millions d’euros, le coût de revient d’une publication dans son unité ne dépasse pas 80.000 euros contre 200.000 en moyenne (pour une publication d’impact 3,5) dans l’établissement public.

Si le scientifique est si proche de ses sous, c’est qu’il doit se battre chaque année pour remplir les caisses. […]. Cette année, deux autres projets, jugés hors champ, ont encore été retoqués. « C’est irritant et incompréhensible, se révolte Didier Raoult. Sous prétexte d’égalitarisme, le système français prétend donner autant à tous. Or la recherche est une compétition. Comme des sportifs de haut niveau, les chercheurs doivent être évalués objectivement et individuellement. Les outils existent, faciles d’accès. Manque la volonté de comparer. Or c’est la seule alternative possible si on entend privilégier la promotion et le financement des chercheurs les plus efficaces et les plus dynamiques. » [Les Echos, 29/10/2008]

20 minutes précise au passage la vraie spécialité de Raoult : « Spécialiste mondial des Rickettsies, ces bactéries intracellulaires à l’origine notamment du typhus, Didier Raoult a aussi décrypté le génome de la bactérie à l’origine de la maladie de Whipple, près d’un siècle après l’apparition de cette pathologie. Le professeur marseillais a même donné son nom à deux nouvelles bactéries pathogènes qu’il a découvertes, Raoultella planticola et Rickettsia raoultii. »

Ainsi, on peut en conclure plusieurs choses :

  • bien qu’ayant un style disons « très personnel », le professeur Raoult est indubitablement un grand chercheur français sur les virus.
  • Didier Raoult n’est pas un « petit chercheur » hors du système, ayant raison contre le reste du monde, c’est une très haute figure de la santé française à qui a été confié un budget de plus d’une centaine de millions d’euros pour créer un des plus grands centres de recherche d’Europe, dans le cadre du grand emprunt ;
  • il n’a rien d’isolé : il dispose de nombreux soutiens de poids dans la recherche, l’administration, mais aussi la politique (en particulier chez LR : « C’est un garçon qui peut avoir le prix Nobel, lance même son ami médecin de longue date, le président LR de la région Paca Renaud Muselier. Il est brillantissime. » […] Face à ces critiques, Renaud Muselier se fait son meilleur avocat : « Quand on est classé numéro 1, dire qu’on est le meilleur, est-ce de la mégalomanie ou simplement faire un constat ? » – source 20 minutes)

    Didier Raoult avec toutes les autorités politiques locales et régionales lors de l’inauguration de l’IHU, le 27 mars 2018 (source)
  • c’est donc surtout maintenant un manager, qui dirige un des centres de référence du pays – que nous allons analyser plus avant.

« Le meilleur » ? Nous allons voir…

VII. Didier Raoult et les IHU

Didier Raoult, en raison de sa grande influence politique en France, a joué un rôle central dans la création des IHU, comme le rappelle un rapport de 2015 de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) du Ministère de la Santé – don la mission est d’aller auditer les structures pour le compte du Minsitère (archive) :

« En 2003, peu après la crise liée à l’anthrax, dans un rapport remis aux ministres chargés de la santé (Jean-François Mattei) et de la recherche (Claudie Haigneré), le professeur Didier Raoult propose la création de sept infectiopôles [… – ] structures intégrées regroupant des équipes multidisciplinaires (recherche fondamentale, soins, diagnostic, épidémiologie et valorisation) sur un site géographique unique. […]

En 2006, le professeur Raoult développe dans un nouveau rapport le projet de création d’un premier infectiopôle implanté à Marseille, sur le site de la Timone. […] » [Rapport IGAS]

Ses préconisations ont été suivies d’effets :

« La création d’Instituts hospitalo-universitaires (IHU) a été préconisée par deux commissions successives en 2009 et 2010, qui ont fixé les contours des IHU : la réunion en un lieu unique des fonctions de soins, de recherche et de formation, rassemblées au lit du malade. Ces rapports en ont préconisé les principes structurants : être en nombre limité, viser un niveau d’excellence internationale, être conçus autour de talents reconnus mondialement, […] disposer d’un statut spécifique permettant d’attirer et de retenir les meilleurs talents internationaux et de simplifier les collaborations entre la recherche et l’industrie pour une durée suffisamment longue, intégrer un objectif de transfert de technologies, passant par des relations étroites avec les acteurs industriels et enfin, inclure un partenariat et donc un cofinancement systématique par le secteur privé. En pratique, 850 M€ ont été ouverts par la loi de finances rectificatives de mars 2010 au profit des IHU. [NdR : dans le cadre du « Grand Emprunt »]

Le jury international a auditionné neuf projets au total et en a retenu six. » [Rapport IGAS]

Ces 6 IHU se sont donc développés au milieu des années 2010 grâce au Fond d’Investissement d’avenir mis en place en 2009 (« Grand Emprunt »).

Concernant ces structures, Marianne rappelait ceci en 2017, en raisons de tensions entre elles et l’Inserm :

« Les IHU ont été créés en 2010, sous Nicolas Sarkozy et sur conseil de Jacques Attali, Alain Juppé et Michel Rocard , afin de stimuler la recherche médicale, alors moribonde en France. L’objectif était de créer des centres de recherche de haut niveau échappant aux pesanteurs des structures existantes. Pour ce faire, ils bénéficient depuis leur création du statut de « fondation » indépendante. […] Or, ce statut est discuté depuis plusieurs années en ce qu’il pose des questions sur la viabilité du modèle économique et les liens avec les institutions partenaires de l’IHU.

Yves Levy est un des plus fervents contempteurs du modèle « fondation ». Dans son édition de ce mercredi 11 octobre, Le Canard enchaîné révèle que le patron de l’Inserm a envoyé le 9 septembre une note aux équipes candidates, dans laquelle il prône le remplacement du statut de fondation par un simple « contrat ». Celui-ci pourrait notamment prendre la forme d’un groupement d’intérêt public. La différence entre les deux statuts ? Le statut de fondation permet aux IHU de prendre des décisions rapidement, après consultation de leur conseil d’administration. Dans les groupements d’intérêt public (GIP), chaque institution partenaire dispose d’un droit de regard sur les décisions de l’IHU. Or, l’Inserm est partenaire et membre fondateur de cinq des six premiers IHU.

Dans ceux-ci, l’Institut met à disposition ses chercheurs, certains de ses laboratoires, et participe aux conseils d’administration. Sans avoir de droit de veto. Il y a aussi un enjeu en termes de brevets. Les IHU ne pouvant être en déficit, les brevets qu’ils déposent et vendent à des grandes entreprises participent à leur modèle économique. Au sein d’un GIP, la répartition de la manne devra être renégociée, devenant potentiellement plus favorable à une institution comme l’Inserm. » [Marianne, 11/10/2017]

Maintenant que nous avons mieux saisi les enjeux autour de ces structures (je renvoie les passionnés vers un autre rapport de l’IGAS de 2016 : « Le modèle économique » des IHU) , analysons plus en détail les problèmes à Marseille.

VIII. L’IHU Marseille Infection, « bébé » de Didier Raoult

Le rapport IGAS nous indique la suite de la création de l’IHU de Marseille :

« Une première fondation de coopération scientifique a été créée en 2007 pour abriter les activités du centre thématique de recherche et de soins (CRTS), sous le nom d’Infectiopôle Sud. Le professeur Didier Raoult en était le président et le docteur Yolande Obadia la directrice. […]

[Finalement retenu,] le projet d’IHU de Marseille est celui des projets d’IHU qui a bénéficié du financement le plus important. Le coût total sur la période des huit années du projet d’IHU prévu dans le document soumis au jury international est affiché à hauteur de 172,5 M€. […]

Le projet d’IHU de Marseille se caractérise par la part très importante, plus des 2/3, des fonds versés par l’ANR [Agence Nationale pour la Recherche] utilisée pour financer la construction d’un bâtiment : 48,8 M€ sur 72,3 M€. »

Comme le rappelle 20 Minutes, « il faudra toutefois attendre la fin d’année 2016, soit une quinzaine d’années plus tard, pour que Didier Raoult inaugure son « bébé », l’IHU Méditerranée Infection, dans un bâtiment de 24 000 m2 tout près de la Timone ».

Raoult est donc à la tête de l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille. Il exerce à la fois la fonction de Directeur de la Fondation Marseille Infection qui coiffe l’IHU IM, mais il en est également administrateur (source) :

Organigramme de l’IHU IM

La fondation marseillaise est présidée par Yolande Obadia, qui est médecin spécialiste de santé publique.

Didier Raoult gère donc depuis des années un énorme budget (plus de 150 millions d’euros) et chapeaute près de 800 salariés. (source 1, source 2)

Budget de l’IHU MI

Alors que la situation financière de l’IHU était très difficile au début, elle a fini par s’améliorer récemment : l’IHU est désormais largement bénéficiaire (source) :

Avec plus de 11 millions d’euros de bénéfice (en augmentation de 79 % en un an), Didier Raoult semble avoir trouvé de très bons partenaires pour financer son IHU. Hélas, comme nous n’avons pas trouvé de budget détaillé (malgré la page dédiée) pour comprendre l’origine d’un tel bénéfice, ni d’éléments financiers sur la fondation de l’IHU (pas grand chose sur la page dédiée) et ses structures.

Mais il y a un « mais ».

D’abord il est à noter que cet IHU, comme les autres, nécessite une large participation du secteur privé, dont bien évidemment, les laboratoires pharmaceutiques mais aussi les banques :

Les partenaires de l’IHU-IM.

Notez bien que Sanofi Aventis finance l’Institut, donc Raoult est forcément régulièrement en contact avec eux (c’est le 3e plus gros laboratoire pharmaceutique du monde ; il faut simplement connaitre ces liens – source).

Ces partenariats sont très importants, car, la pérennité du financement de ces structures IHU, à cheval entre le public et le privé, inquiétait déjà l’IGAS il y a 5 ans :

« À partir de 2020, c’est-à-dire après l’arrêt des subventions de l’ANR [Agence Nationale de la Recherche], le modèle économique de l’IHU est inexistant. Cette situation n’est pas spécifique à l’IHU de Marseille mais soulève de multiples questions, en particulier sur la capacité de l’IHU en maladies infectieuses à trouver des nouvelles ressources fondées sur la recherche contractuelle et la valorisation [NdR : trouver des ressources du secteur privé] et susceptibles de pallier l’arrêt du subventionnement public. » [Rapport IGAS, 2015]

IX. L’avis de l’IGAS sur la gestion de l’IHU de Marseille par Didier Raoult

En réalité, le rapport de 2015 de l’IGAS était en fait un audit consacré à l’IHU de Marseille :

Il se poursuit sur la gouvernance :

« Conformément aux préconisations du rapport Marescaux sur les IHU, le support juridique et organisationnel de l’IHU de Marseille est une fondation de coopération scientifique. […] En 2011, les statuts de la fondation Infectiopôle Sud ont été modifiés afin d’élargir son champ d’activité à l’IHU et la fondation a pris alors le nom de « fondation Méditerranée Infection ». Les statuts modifiés ont été approuvés par décret du 30 novembre 2011 et publiés au Journal officiel du 2 décembre 2011. Le docteur Yolande Obadia a été élue présidente de la fondation et le professeur Didier Raoult nommé directeur. »

Raoult et Obadia ont donc inversé leurs rôles respectifs. Le rapport se poursuit, pointant une incroyable succession de problèmes de gouvernance :

« 4.2 La gouvernance et le management de l’IHU sont inadaptés

4.2.1 Un conseil d’administration qui ne fonctionne pas de façon satisfaisante

À cette fin, la première qualité d’un conseil d’administration se trouve dans l’équilibre de sa composition ainsi que dans la compétence et l’éthique de ses membres. Ses membres doivent être soucieux de l’intérêt social, avoir une qualité de jugement qui repose sur l’expérience, avoir une capacité d’anticipation leur permettant d’identifier les risques et les enjeux stratégiques et être présents, actifs et impliqués. Ils doivent également ne pas avoir de conflits d’intérêts.

Or le conseil d’administration de la fondation Méditerranée Infection ne satisfait pas suffisamment aux standards requis à cet égard.

Les administrateurs de la fondation représentant les membres fondateurs sont très peu présents personnellement, et très systématiquement représentés par un tiers. La présence des personnalités qualifiées est, elle-même, contrastée […]

Le choix des présidents des conseils d’administration des IHU s’est à juste titre porté, en général, sur une personnalité nationale et extérieure à l’institut, ayant une forte expérience politico-administrative au plus haut niveau de l’État, qui présente des garanties d’indépendance et apporte de la crédibilité, de l’autorité sur les membres du conseil d’administration ainsi que des capacités de vision stratégique et de soutien managérial.

On peut s’interroger sur l’autorité et l’indépendance de la présidente du conseil d’administration vis-à-vis du directeur, le professeur Didier Raoult, alors que celle-ci était auparavant la directrice de la fondation Infectiopôle Sud dont le professeur Didier Raoult était le président. Le cumul entre les fonctions de présidente du conseil d’administration et les fonctions de responsable d’une unité de recherche qui est partie intégrante de l’IHU, est également discutable. […]

S’agissant du profil des trésoriers, c’est un choix similaire qui s’est imposé dans les autres IHU […] : celui de personnalités issues du monde de la finance (ministère des Finances, Cour des comptes) ou de l’entreprise […]. Par ailleurs, le cumul constaté entre les fonctions de trésorier et celles de directeur général de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille (Jean-Paul Ségade puis Jean-Jacques Romatet ont été élus trésoriers) paraît inopportun. […]

Le directeur de l’IHU, [NdR Didier Raoult …] qui siège en principe selon l’article 3 des statuts au conseil d’administration avec voix consultative, est en pratique membre titulaire du conseil d’administration depuis sa création : d’abord désigné à titre de personnalité qualifiée, il a ensuite été élu administrateur de plein exercice en tant que représentant des enseignants-chercheurs. Ce cumul de fonctions (directeur et administrateur) est contraire aux statuts-types des fondations reconnues d’utilité publique, qui s’imposent aux fondations de coopération scientifique et qui ont été approuvés par le Conseil d’Etat et érigés en directives (CE, 2010, n° 305649, « Postel-Vinay » depuis qualifiées de « lignes directrices » par le CE dans une décision de 2014 n° 364385 « M. J »). L’article 8 de ces statuts-types dispose qu’aucun administrateur ne peut exercer les fonctions de direction, afin d’éviter la confusion entre l’organe collégial décisionnaire et les fonctions exécutives de direction. Le cumul actuel doit donc cesser sans délai.

De façon générale, et selon les observations convergentes de plusieurs de ses membres, le conseil d’administration s’apparente trop à une chambre d’enregistrement des décisions prises par le directeur et ne peut remplir pleinement le rôle qui lui est imparti par le droit des fondations.

Deux administrateurs et membres fondateurs ainsi que le commissaire du gouvernement ont souligné que les conditions dans lesquelles les documents préparatoires étaient diffusés, les débats se déroulaient et les comptes-rendus étaient élaborés n’étaient pas propices à leur garantir la sérénité et la densité nécessaires. […]

La mission a pu constater, en effet, sur le dossier du financement de la construction du bâtiment combien les documents fournis aux administrateurs ont été succincts et changeants, en dépit de l’importance des enjeux financiers. Elle a également pu constater, au vu des comptes rendus du conseil d’administration, que les débats sur le sujet ont été trop limités. […]

Les membres fondateurs ne se réunissent pas jusqu’à présent en collège, avant les conseils d’administration, afin d’en préparer les débats et arrêter une ligne. […]

Il n’existe pas pour l’instant de bureau du conseil d’administration, qui devrait réunir le président, l’AP-HM, l’AMU, une personnalité qualifiée ou deux et le commissaire du gouvernement.[…]

Dans le même esprit, en raison des défis actuels auxquels doit faire face la fondation, le conseil d’administration mériterait de se réunir plus de deux fois par an, compte tenu des enjeux nombreux auxquels la fondation et ses membres doivent faire face. » [Rapport IGAS]

Un tel cumul d’entorses élémentaires à l’éthique de la gouvernance d’une structure publique au budget de près de 200 millions d’euros est vertigineux. Et encore, ce n’était que le Conseil d’administration ! Le rapport se poursuit sur le management :

« 4.2.2 Une organisation et un management de l’IHU qui ont des caractéristiques menaçant la bonne mise en oeuvre du projet

L’organisation et le management de l’IHU de Marseille soulèvent plusieurs problèmes qui ont été constatés par la mission.

4.2.2.1 Un défaut de formalisation et de clarté dans l’organisation

La mission a constaté au cours de ses investigations un très grand manque de formalisation de la part des responsables de l’IHU, ce qui a compliqué les travaux de la mission mais obère surtout le déroulement d’un projet complexe sur le plan administratif et financier.

Des éléments fondamentaux faisaient, ou font toujours pour certains, défaut. Il en va ainsi par exemple du nombre et de la répartition des m² des locaux, du plan d’affectation des locaux…

D’autres éléments essentiels manquent énormément de clarté. Il en va ainsi de l’organigramme de la fondation ainsi que du rôle respectif du comité de pilotage, des départements, de l’articulation entre les work packages et l’organigramme, etc….

Un véritable comité exécutif de l’IHU fait défaut, le comité de pilotage en principe dédié à l’animation de la vie scientifique en faisant office

Le rôle des directeurs de départements, et leur association au management de l’IHU, ne sont pas apparus clairement à la mission.

4.2.2.2 Une extrême concentration des pouvoirs autour du directeur

Le management de la fondation et de l’ensemble du projet est tout entier dominé par le professeur Didier Raoult qui l’exerce selon un mode vertical fondé sur l’autorité et non sur la coopération et l’inclusion et selon un mode très centralisé, sans délégation ou presque. Toutes les décisions, scientifiques et non-scientifiques, remontent en pratique au professeur Didier Raoult qui décide selon des critères qui ne sont pas transparents pour un bon nombre des interlocuteurs de la mission. […]

Le professeur Didier Raoult cumule au demeurant les fonctions de directeur et de directeur scientifique de l’IHU, ce qui n’existe pas dans les autres instituts comparables. Cette situation de cumul n’est pas satisfaisante compte tenu de la multiplicité des projets scientifiques qui sont gérés et des ambitions qui sont celles de l’IHU.

En outre, la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un seul est contradictoire avec le caractère nécessairement fédératif et coopératif de l’IHU et conduit certaines parties prenantes à prendre des postures de méfiance – voire de défiance – à l’encontre de la direction, qui pourraient mettre en péril le projet, ou en tout cas lui faire prendre du retard.

Par ailleurs, les relations professionnelles parfois abruptes du professeur Didier Raoult ont suscité des polémiques, y compris en public ou par écrit, avec responsables de l’AP-HM, médecins et chercheurs. Cela n’a pas facilité la mise en oeuvre du projet jusqu’à présent, du moins au-delà du périmètre de l’URMITE et du pôle MIT. Ces polémiques doivent être absolument évitées à l’avenir dans la nouvelle phase du projet qui s’ouvre désormais.

4.2.2.3 L’absence de compétences administratives et financières au sein de la fondation

L’encadrement administratif et financier de la fondation est à ce jour très insuffisant au regard de la complexité des enjeux auxquels elle est confrontée. L’organisation actuelle explique les retards et les difficultés sur un grand nombre de dossiers administratifs et financiers importants évoqués ci-dessus.

Au moins deux secrétaires généraux, anciens directeurs d’hôpitaux, ont été successivement recrutés après avoir été proposés par la direction générale de l’AP-HM, mais ils n’ont pas pu trouver un point d’entente avec le directeur de la fondation et ont quitté celle-ci prématurément. Le recrutement d’un nouveau secrétaire général est prévu mais son profil, trop peu expérimenté, ne correspond pas aux besoins décrits ci-dessus par la mission. Les responsables de l’IHU ont fait le choix délibéré de limiter au maximum le nombre de salariés chargés des tâches administratives au sein de la fondation : seule une « assistante de gestion » y pourvoit. […]

4.2.3 Des processus et une organisation adaptés de conduite de projet qui font défaut, au détriment des interfaces avec l’AP-HM et les autres partenaires

L’IHU de Marseille ne s’est pas mis dans une logique de gestion de projet suffisamment efficace et opérationnelle qui permette de délivrer à échéance les livrables attendus et de créer les interfaces nécessaires avec ses grands partenaires, en particulier l’AP-HM et l’AMU. » [Rapport IGAS]

Le rapport indique même de façon étonnante :

« Il n’a pas été possible de réconcilier les chiffres figurant dans le dossier de réponse à l’appel d’offres [NdR : pour les 72 millions du Grand emprunt en 2011] avec les données budgétaires et financières disponibles aujourd’hui. »

C’était donc l’analyse de la gestion de Didier Raoult.

On comprend dès lors pourquoi la page de présentation du rapport IGAS indique :

« Ce rapport conjoint IGAS-IGAENR porte sur l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) en maladies infectieuses établi à Marseille. […] Il analyse sa situation financière qui n’apparaît plus de nature à mettre en péril le projet. Il constate que la structuration du projet tant médical que de recherche de l’IHU n’est pas achevée sur des points importants et pèse sur l’ambition du projet. Enfin, il montre que la gouvernance et le management du projet sont inadaptés à ses enjeux actuels et que des changements rapides et profonds devraient être requis par les financeurs et les fondateurs. » [Rapport IGAS]

Terminons en regardant comment ont été traitées 3 des multiples recommandations de l’IGAS :

Recommandation n°25 : Désigner rapidement un trésorier qui ait une expérience et une autorité économique et financière fortes

L’IHU MI a donc fini par remplacer son trésorier médecin par une nouvelle trésorière :

Elle est « Directeur Investissements » à la caisse locale de la Caisse d’épargne :

Au vu du volume d’argent brassé par ce projet qui doit approcher les 250 millions d’euros, essentiellement publics, un membre de la Cour des comptes spécialistes de la comptabilité publique aurait semblé un choix peut être plus approprié.

Recommandation n°27 : Mettre un terme sans délai au cumul actuel des fonctions de directeur et de membre du conseil d’administration de plein exercice […]

Didier Raoult a répondu ceci dans une interview (source) :

AEF : Le rapport pointe le fait que vous cumuliez les fonctions de directeur et d’administrateur.

Didier Raoult : Ils se trompent. On ne peut pas être à la fois administrateur et directeur si l’on est payé. Je suis directeur bénévole, il n’y a donc pas de conflits d’intérêts. Nous avons consulté un cabinet d’avocats spécialisés : personne ne peut être payé par une fondation de cette nature tout en étant administrateur.

Donc, face à une remarque de bon sens de l’IGAS, visant à éviter des conflits d’intérêts dus à « la confusion entre l’organe collégial décisionnaire et les fonctions exécutives de direction« , Didier Raoult a préféré utiliser son budget pour payer une consultation d’avocats pour ne pas démissionner d’une de ses fonctions. Les modèles de statuts évoqués indiquent que : « Aucun administrateur ne peut exercer des fonctions salariées de direction de la fondation. » Raoult joue sur le mot « salarié » (et explique que ce serait illégal à 1 € de salaire mais pas à 0), mais on comprend bien l’esprit de la loi : c’est un problème de contrôle et de bonne gouvernance plus que d’argent.

Mais pas de souci, Raoult a même cosigné en 2014 un xeme un papier, cette fois sur le conflit d’intérêts :

Recommandation n°24 : Désigner rapidement un président du conseil d’administration extérieur à l’IHU et ayant une expérience et une autorité (ancien ministre, dirigeant d’entreprise, dirigeant d’un grand établissement public, membre d’un corps d’inspection, du Conseil d’Etat ou de la Cour des Comptes) adaptées à un projet d’ampleur nationale et internationale

Force est de constater que Didier Raoult s’est assis, comme pour la précédente, sur cette recommandation, pour ne pas se séparer de Yolande Obadia. Et nous allons comprendre dans la partie suivante pourquoi…

X. Les drôles de « combines » à l’IHU Marseille Infection

La fondation de l’IHU IM est donc présidée depuis 2011 par Yolande Obadia,

L’excellent site d’investigation locale MarsActu racontait fin 2018 cette éloquente affaire :

« Les contrôleurs de l’agence française anti-corruption (AFA)[…] dans la plus grande discrétion, sont venus à Marseille, fin mai [2018], contrôler un des fleurons de la recherche française, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) […] dont le travail consiste à développer la recherche avec les pays du Sud. […]

Les contrôleurs de l’AFA se sont particulièrement intéressés à une convention de quelques pages signée entre le PDG de l’IRD, Jean-Paul Moatti et sa femme, Yolande Obadia. À la clef, un chèque de 300 000 euros pour la fondation Méditerranée infection qu’elle préside. […] Cette convention a toute l’apparence d’un conflit d’intérêts. […]

Plusieurs éléments étonnent. Le loyer, tout d’abord, semble cousu main, pour déboucher sur un chiffre miraculeusement rond de 250 000 euros. Or, le détail, étage par étage et laboratoire par laboratoire, laisse pourtant apparaître des montants bien plus précis. Ainsi, l’IRD entend verser 213 261 euros au principal laboratoire de l’IHU, l’Urmite, jusqu’ici piloté par son directeur Didier Raoult. […]

Ensuite, cet accord vient poursuivre un long compagnonnage économique et scientifique entre les deux entités. En effet, de 2007 à 2010 et sous l’impulsion de Jean-François Girard alors président de l’IRD, l’institut s’était déjà engagé à verser 250 000 euros au projet d’infectiopôle déjà porté par Didier Raoult. Ensuite, son successeur, Michel Laurent a poursuivi son effort en faveur de l’IHU en versant cette fois-ci 1 million d’euros sur cinq ans auxquels s’ajoutent 50 000 euros par an pendant six ans, à partir de 2013. En 2017, l’IHU ne touche donc plus que 50 000 euros par an. La convention et les loyers afférents semblent donc opportunément combler le trou par rapport aux années précédentes. […]

Au sein de l’IRD, aucun mécanisme de contrôle ne s’est activé : le montant de 300 000 euros est jugé trop peu élevé pour que son conseil d’administration en soit informé. […]

Jean-Paul Moatti, le PDG de l’IRD, connaît bien l’IHU. Il en a longtemps été un de ses directeurs de laboratoire. Quant à sa femme Yolande Obadia, elle en est partie prenante depuis le début. […]

Les membres du conseil d’administration de l’IRD que nous avons contactés nous ont confirmé que ce sujet d’un déport possible sur l’IHU n’avait jamais été abordé en conseil d’administration […] Et pour cause, le financement des organismes extérieurs à l’IRD n’y est que très peu un sujet de débat. » [MarsActu, 10/2018]

Opération de BTP de 75 millions d’euros, course aux partenariats privés, gouvernance calamiteuse, étonnants soutiens politiques très appuyés : il serait vraiment rassurant pour le contribuable que le préfet des Bouches-du-Rhône demande à la Cour des Comptes régionales un audit approfondi de l’IHU-IM, et le ministère un nouveau rapport de l’IGAS.

XI. Souffrances dans les équipes de Raoult

L’IHU IM a été mis à rude épreuve par des affaires de harcèlement, durant depuis des années. La CGT raconte longuement l’affaire dans cet article. En voici quelques extraits :

« L’Agence d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES), a audité l’unité URMITE à plusieurs reprises (notamment en 2008 et 2012). Lors d’au moins deux de ces audits, les ITA [NdR : Ingénieurs, Techniciens et Assistants] ont exprimé certaines de leurs souffrances au travail devant les représentants du comité d’audit. Cela n’a été suivi d’aucun effet. Plusieurs agents ont décrit leurs conditions de travail et exprimé leur mal-être et leur souffrance au sein de l’URMITE à la médecine du travail de plusieurs tutelles. Cela n’a eu aucun résultat concret. […]

Nous sommes au courant de nombreuses demandes de mutation, formulées par des ITA, mais aussi des chercheurs, INSERM, CNRS et Aix-Marseille Université. Cela semble ne pas avoir alerté les tutelles sur la situation des personnels dans l’unité. Le responsable de l’école doctorale aurait eu à gérer un nombre non négligeable de réaffectations d’étudiants de l’URMITE dans d’autres unités, en cours, voire en fin de thèse.

En janvier 2017, le Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES) a audité les projets des deux unités issues de l’URMITE, qui devraient voir le jour en janvier 2018. Les représentants élus des personnels techniques ont été écartés de ces deux audits. Ce dysfonctionnement, à l’initiative des futurs directeurs des deux unités en création, a entraîné la première action en externe de la CGT, qui a contacté les personnels techniques de l’unité pour leur demander s’ils avaient des problèmes ou des demandes à faire remonter aux tutelles.

Lors des deux audits, des ITA ont témoigné devant les deux comités HCERES, pour dénoncer, au moins partiellement, leurs conditions de travail et les rapports hiérarchiques au sein de l’URMITE. Ces témoignages, qui sont censés être confidentiels, ont été connus de la direction de l’URMITE, apparemment le soir même. On ne retrouvera, dans les deux rapports finaux de l’HCERES, aucune trace de ces témoignages. […]

La CGT a donc décidé de proposer aux ITA susceptibles d’accepter, de rédiger un courrier d’alerte et de demande d’intervention, à l’adresse des CHSCT des 4 tutelles. Le 3 avril, une lettre non signée de 12 personnels ITA de l’URMITE est envoyée aux secrétaires des CHSCT et aux tutelles. »

Ainsi, en avril 2017, les CHSCT du CNRS, de l’Inserm, de l’IRD, et d’Aix-Marseille université ont reçu ce courrier anonyme envoyé par des salariés de l’Urmite (Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes), dirigée par le même Didier Raoult (source – en entier ici) :

En réaction, les syndicats s’organisent et informent les tutelles, dont l’INSERM le 1er juin 2017. Le Directeur de l’Inserm Yves Levy leur répond le 29 juin, en leur indiquant qu’il a demandé une inspection de l’Urmite par les CHSCT (source) :

Poursuivons le récit de la CGT :

« Début Juin, Didier Raoult, qui avait déjà connaissance de la lettre des 12, apprend les avis négatifs […] quant à la labellisation de ses deux unités filles. Il faut préciser que le contenu scientifique des projets est critiqué dans les deux cas et que cet avis négatif n’est pas rendu uniquement sur les problèmes de souffrance des personnels, loin s’en faut. Ces premières alertes provoquent une réaction de la direction de l’URMITE. [NdR : les conseils scientifiques des deux institutions ont rendu des avis défavorables, avis suivis par les deux directions]

Les mesures de rétorsion à l’encontre des lanceurs d’alerte commencent le 8 juin. Didier Raoult remet à disposition des tutelles les deux ITA ayant critiqué le plus fortement, lors des visites HCERES, ce qui se passe dans l’URMITE. Des propos menaçants auraient été tenus vis à vis des 12. Le directeur intervient en assemblée générale pour moquer les avis rendus par la section 27 du CNRS et la CSS de l’INSERM, dénoncer l’action des 12 ITA et dire qu’il n’en resterait pas là. Dans ces conditions, pour beaucoup de personnes, la peur de témoigner devant les CHSCT se développe. » [CGT]

Une intersyndicale se forme alors, et alerte la ministre, ajoutant que la Direction serait en train de sanctionner les ingénieurs lanceurs d’alerte qu’elle pense avoir identifiés (source) :


Le 7 juillet, l’inspection a lieu (voir ici MarsActu). Un autre article précise les choses quelques jours après (source) :

« Peu à peu, les langues se délient, même si les témoignages se font toujours à mots couverts. […] Les entretiens individuels, en particulier, ont permis de donner corps à des faits déjà soulevés par les syndicats. [« Ce mépris se traduit par des cris, des vexations, des insultes, le non-respect des règles les plus élémentaires de l’hygiène et de la sécurité. Les personnels, dont un très grand nombre est précaire et d’origine étrangère, vivent dans la peur […]. »]

Dans un entretien accordé à l’agence de presse spécialisée AEF, qui évoquait le dossier cette semaine, Didier Raoult a pour la première fois commenté cette nouvelle période de remous. « À ma connaissance, ce genre de choses ne se passe pas, hormis une plainte, une histoire d’amour qui a mal tourné selon le rapport que j’ai eu de la police. Nous avons interdit à ces deux personnes de se rencontrer sans témoin. » […]

« C’est délirant, déclare-t-il à nos confrères. Nous avons ouvert l’institut de recherche sur les maladies infectieuses le plus puissant au monde. Nous offrons des conditions de vie exceptionnelles. » Il évoque des « personnes amères », « cinq ou six grognons jaloux et mécontents du déménagement »avant de vanter les conditions de travail de l’IHU et le caractère exceptionnel des recherches menées en son sein : « La science, au niveau où je la pratique, c’est du sport de haut niveau. Il y a des tensions quand on le découvre, c’est la nature de l’excellence. » […]

« Ce qui est délirant, c’est surtout de tenir des propos de ce type, réagit Jean Kister, secrétaire général adjoint du syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique (SNTRS-CGT), en écho à Didier Raoult. Cela vient plutôt accréditer le mal-être ressenti par certains salariés. » [MarsActu]

Le rapport du CHSCT est glaçant :

« À l’inverse, parmi certains anciens de l’Urmite, les langues ont commencé à se délier. Leurs témoignages anonymes que Marsactu a pu recueillir recoupent largement les points de vue soutenus dans le rapport. Un ancien ingénieur de recherche de l’Urmite, explique ainsi que Didier Raoult semble fonctionner « avec un tableau dans la tête ». « Un tableau à entrées multiples avec deux colonnes. Il vous considère plus ou moins bien selon votre statut, médecin, pharmacien, chercheur, ingénieur... Et plus ou moins bien selon que vous êtes un homme ou une femme, explique-t-il. Nous avions des réunions de groupe le vendredi et j’ai souvent vu des femmes partir en pleurs. »

L’ingénieur aujourd’hui signifie ainsi que le directeur de recherche lui a clairement signifié « un ingénieur, ça ne publie pas » à l’arrivée dans son service. Il poursuit son portrait-charge : « Il manipule au mieux les plus soumis ou ceux qui ont les dents longues selon la vieille technique de la carotte et du bâton. Cela ne marchait pas pour moi parce que je n’ai pas forcément de grosse ambition. En revanche, cela se concrétisait par de longs mois au placard, ce qui entraînait forcément une démotivation. » L’ingénieur a fini par quitter le service et la ville. […]

Les personnels interrogés tout comme les écrits soulignent une grande frustration ressentie par certains. C’est ce que résume le rapport du CHSCT : « Certains ingénieurs et techniciens (IT) nous ont indiqué, oralement ou dans les témoignages écrits, avoir le sentiment que leur travail n’était pas reconnu par la hiérarchie. Lors de l’entretien avec les personnels chercheurs, un chef de service nous a clairement indiqué ne pas faire signer systématiquement tous les IT ayant participé aux expériences ». Ce constat se traduit sèchement par la recommandation suivante : « Rappeler les règles éthiques en termes de signature des articles scientifiques ». » [Source – MarsActu]

Finalement, c’est vraiment la stratégie du coucou : virer les méritants et prendre leur place dans les signatures…

« Ces tensions dans le travail sont également ressenties par certains doctorants qui décrivent des situations de harcèlement moral. « Notre directeur de recherche, proche de Didier Raoult, avait beaucoup de mal à supporter la pression que ce dernier lui mettait pour obtenir des résultats, explique l’un d’eux. Du coup, de manière pyramidale, cette pression retombait sur nous ». Il a ainsi le souvenir de réunions « work in progress » où les étudiants dont le travail ne convainquait pas étaient humiliés par les directeurs de recherche, Raoult en tête. « Après on ne les revoyait plus », dit-il. […]

Mais le document validé par les quatre tutelles ne s’arrête pas qu’aux aspects humains des conditions de travail. Il décrit par le menu un certain nombre de manquements factuels dans l’organisation du laboratoire, y compris dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité « basiques » au sein d’un laboratoire où les personnels manipulent des « agents biologiques pathogènes ». Cela vaut également pour les règles de confinement spécifiques associées à chaque type de micro-organisme selon leur dangerosité. Là encore, les normes en vigueur ne sont pas toutes respectées.

Ces éléments nombreux et répétés font état d’une mauvaise prise en compte des attentes des personnels dans la construction de l’Institut, de matériaux défectueux, inadaptés voire non conformes à la réglementation. » [Source – MarsActu]

XII. #ThemToo

Mais ce n’est hélas pas fini. Il y a également eu des accusations de harcèlement sexuel et même d’agression sexuelle subie au sein de l’Urmite, comme le raconte, à nouveau le site Marsactu (abonnez-vous pour le soutenir, si vous pouvez, il le mérite). En effet, suite à la visite du CHSCT, 4 plaintes ont été déposées pour harcèlement sexuel :

« Le syndicat SNPTES a également été informé de ce que certains jeunes étudiants/chercheurs, le plus souvent de nationalité étrangère, ont été victimes depuis plusieurs années de faits pouvant revêtir la qualification de harcèlement sexuel, d’agressions sexuelles, ainsi que d’autres qualifications pénales, et qui se seraient produits là encore au sein de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) […]

Dominique Escalier confirme que le directeur de l’école doctorale avait bien eu connaissance de ces cas « mais qu’il n’en avait informé que le directeur de l’unité », en l’occurrence, Didier Raoult. « Nous aurions apprécié que ces dossiers soient au moins transmis au président de l’université » »

Nous vous renvoyons vers cet autre article de MarsActu, rempli de témoignes révoltants, tels que :

« Les rendez-vous ne se sont pas bien passés. J’ai eu l’impression que les faits que nous soulevions n’étaient pas pris au sérieux. On m’a également demandé si je comptais finir mon doctorat ce que j’ai pris comme une menace implicite ».

Nous vous recommandons également cet article de MarsActu pour lire la suite. La CGT précise :

« Il n’en reste pas moins que, à notre connaissance, ce sont au moins 6 femmes qui ont eu à subir, au sein de l’URMITE, des faits de ce que nous pensons être, au minimum, du harcèlement sexuel, et que cela nous amène à faire plusieurs commentaires. […]

La tenue de propos graveleux semble être une pratique courante. Comme exemple qui nous a été rapporté, à une ITA qui portait une coudière, un chercheur aurait demandé si c’était « à force de branler ? ». On peut également citer, une phrase qui aurait été coutumière d’un autre chercheur « Il est 4 heures, c’est l’heure de ma pipe, qui est-ce qui s’y colle ? ». […]

Comment est-il possible que des faits supposés de harcèlement sexuel, portés à la connaissance du directeur d’unité (Didier Raoult a confirmé, devant les CHSCT, en avoir eu connaissance dès 2015 et ne pas en avoir informé la présidence de l’Université), puissent rester sans dénonciation officielle par la direction de l’unité pendant deux ans ? Comment peut-on considérer comme normal qu’une personne responsable du personnel qu’il a sous sa direction, qui plus est médecin, laisse en contact, pendant deux ans, des supposées victimes avec leur supposé agresseur ? Comment interpréter le fait que, dans les nouveaux locaux de l’IHU, les supposées victimes et celui qu’elles ont désigné comme leur agresseur soient installés dans des laboratoires contigus par la direction de l’unité ? Comment comprendre qu’un directeur d’unité n’ait jamais pris le temps de rencontrer, en deux ans, une étudiante qui a déclaré avoir été agressée dans les locaux de son unité, par un directeur de recherche sous sa direction (déclaration faite par Didier Raoult dans une lettre qu’il a signée et adressée aux supposées victimes) ? […]

Aujourd’hui, nous pouvons dire que, loin de faire son examen de conscience, la direction de l’URMITE est dans le déni. Pour les cadres en place il n’est pas question d’entendre les faits reprochés, ils sont au contraire minimisés et les lanceurs d’alerte sont accusés de tous les maux. […]

Dans la deuxième moitié d’août, alors qu’elles sont en vacances, nous sommes avertis de menaces de renvoi ou d’interruption de bourse des supposées victimes sexuelles. […]

La pression et la stigmatisation continuent encore à l’heure actuelle. Lors de la dernière assemblée de l’URMITE, le 23/10/2017, plusieurs personnes nous ont rapporté les propos qui ont été tenus vis-à-vis des lanceurs d’alerte. Ils y auraient été désignés sous le vocable de voyous. Il aurait même été affirmé qu’ils ne feront pas longtemps les voyous. Leur dénonciation non signée de ce qu’ils affirment avoir subi aurait même été comparée à des méthodes de nazis.

Elles sont la démonstration qu’aucune volonté d’apaisement et de recherche de relations saines et respectueuses n’est actuellement à l’œuvre au sein de l’URMITE. La preuve en est, le professeur Jean-Louis Mège, qui a témoigné en faveur des victimes de harcèlement et d’agression sexuels lors de la CAP, aurait été retiré du poste de sous-directeur de l’unité Méphi et remplacé. Nous regrettons également que de nombreux personnels de l’URMITE, souffrant de mal-être au sein de leur unité, se voient contraints de partir rejoindre d’autres unités, alors que les responsables resteraient en place. » [CGT, 23/11/17]

France 3 a bien évidemment rendu compte de l’affaire (source) – appréciez la réaction de Didier Raoult face aux graves accusations contre ses collaborateurs :

Notons qu’en mars 2018, lors de l’inauguration officielle de l’IHU MI a également tenu ses propos :

« Quant aux accusations de harcèlement et agressions sexuelles portées par des employées de l’IHU à l’encontre de plusieurs chercheurs, il les balaie d’une formule : « Je vous remercie d’avoir décrit ce lieu comme un lupanar. J’ai fait installer un distributeur de préservatifs » « Mais vous n’êtes pas la justice, ni la police, s’emporte-t-il. Si le CNRS a voulu rendre la justice avant que celle-ci se prononce, ce n’est pas plus à vous de le faire ».

Pour la CGT, ces paroles sont « le reflet d’un manque de considération de M.Raoult envers les victimes d’actes de harcèlements sexuels ou agressions sexuelles, mais aussi envers l’ensemble des personnels et étudiants travaillant à l’IHU ». Les deux syndicats précisent ainsi qu’ils continueront « leur action pour améliorer les conditions de travail et d’étude à l’IHU et faire tomber l’omerta qui y règne ».

XIII. Appel à témoignages sur Didier Raoult et ses unités

Dans le cadre de ce dossier, nous sommes preneurs de tout témoignage (public ou en off), information ou document sur la gestion de l’IHU par Didier Raoult et les faits précédemment évoqués.

Vous pouvez nous contacter ici.

XIV. (bonus) Didier Raoult négateur du réchauffement climatique

Soulignons, en passant, un autre combat de Didier Raoult depuis des années : démobiliser les populations du combat contre le réchauffement climatique (alors que ce n’est évidemment pas son domaine), comme ici en 2013 (source) ;

et c’est vrai que c’est mal les prévisions erronées, comme nous le verrons ci-après.

Et encore ici, le Monde nous rappelle ses propos en juin 2014, dans l’hebdomadaire Le Point : « Après une poussée thermique notable dans les années 1990, la Terre a globalement arrêté de se réchauffer depuis 1998. » et « le réchauffement climatique est incertain et la responsabilité de l’homme discutable » (source) !

Bref, Didier Raoult est un visionnaire responsable…

Rappel

Mais du coup on comprend mieux pourquoi Raoult plait autant à Fox New et à Donald Trump…

XV. Une dernière question

Pour conclure, j’aimerais partager une dernière réflexion personnelle. À ce stade, elle n’a aucun lien avec Raoult. Elle est en lien avec les récents aveux d’Agnès Buzyn que nous avons rapportés dans ce billet .

« Le 30 janvier, j’ai averti Edouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. Je rongeais mon frein. » [Agnès Buzyn]

Ces propos ont été confirmés par un témoin. Elle a donc lancé une importante alerte au Premier Ministre. Celui-ci a forcément passé le dossier à son conseiller, qui a dû enquêter. Il a très probablement obtenu d’une ou plusieurs personnes des retours apaisants. Ils ont dû être transmis en retour à Buzyn, qui a fini par se taire. Et, pour se faire, on peut donc imaginer que ces avis émanaient de hautes personnalités entourées d’une aura prestigieuse – assez pour faire taire la ministre.

La question que je me pose est : Raoult en faisait-il partie ? Raoult a-t-il été interrogé le 30 ou 31 janvier ou tout début février par les cabinets ministériels ? Et leur a-t-il tenu son leitmotiv « arrêtez de paniquer pour rien » – puisqu’on connait parfaitement sa position ce jour-là, avec ses vidéos…? Aurait-il contribué à désarmer le gouvernement ?

Il serait intéressant que des journalistes creusent ce point en interrogeant Raoult et Matignon… Car malgré les aveux de Buzyn, je n’ai encore vu aucune d’enquête sur : comment cette alerte n’a pas été prise en compte ?

[Message : vous, les témoins directs, intègres et courageux, qui êtes dans les structures d’État (et qui à ce stade avez bien compris qu’il y a un très très gros problème de gouvernance) : vous pouvez nous contacter ici– anonymat garanti]

Pour terminer

En conclusion, Didier Raoult, vrai grand chercheur, semble bénéficier d’une aura exagérée car il compte de nombreux échecs à son actif, dans les différents domaines que nous venons d’analyser (c’est-à-dire hors recherche médicale fondamentale). Loin d’être un chercheur isolé, on voit que ce « mandarin à la française » bénéficie de puissants soutiens, qui ont, semble-t-il, empêché de le sanctionner en tant que manager quand il le fallait.

« Général de la santé » ayant contribué à plusieurs reprises à diminuer la mobilisation de la population en plaine offensive du coronavirus – nous verrons jusqu’où plus tard – il a participé à notre défaite face à la propagation du virus. Espérons cependant qu’il participera à notre victoire finale sur sa mortalité. Nous le verrons dans le prochain billet, consacré à son essai rendu public le 16 mars.

Pour la Chloroquine, nous n’avons donc aucun avis ; croisons les doigts et attendons calmement le résultat des essais et les consignes des autorités médicales. N’imaginez donc pas de complots : tout le monde peut l’attraper – Macron, un SDF, Bernard Arnaud, vous… – ; donc 100 % des Français veulent trouver un remède au plus vite.

Occupons-nous plutôt de l’urgence impérieuse : ne pas nous faire contaminer, et #ResterChezNous.

Nous analyserons donc dans le prochain billet l’essai de Raoult – mais nous pouvons déjà vous dire que son professionnalisme et son éthique sont à la auteur du personnage que nous venons de décrire longuement dans ce billet.

Olivier Berruyer

(Billet édité)

387 réactions et commentaires

  • Subotai // 25.03.2020 à 18h47

    L’article de Les Crises explique , justement, pourquoi il a fallut un mois.
    Que les Gouvernants, NOS Gouvernants, ceux que NOUS avons mis aux commandes, soient des « bras cassés » je veux bien l’admettre, mais il aussi important, pour garder son calme pour comprendre que rien n’est simple et qu’on ne peut pas juger aujourd’hui des faits d’hier, avec les données de demain (que nous n’avons pas encore).
    « C’est toujours à la fin de la foire qu’on compte les bouses »
    Pour l’instant nous en sommes toujours au début…

      +68

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    • sergeat // 25.03.2020 à 21h24

      Si vous allez sur expertscape puis communicable disease puis go:Raoult est le meilleur mondial,dans son équipe Gautret est en quatrième position mondial,suivi de Drancourt et Parola dans les 20 meilleurs mondiaux,voila l’équipe qui se fait cracher dessus par les médecins « médiatiques » télévisuels et soutenu part toute la presse écrite (le Monde…) aux bottes de la macronie.

        +72

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      • Surya // 25.03.2020 à 21h39

        savez-vous comment le classement expertscape est-il fait ?

          +20

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        • sergeat // 25.03.2020 à 23h37

          Par les américains et la recherche mondiale

            +9

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          • Zumbi // 26.03.2020 à 01h14

            Cette réponse ne veut strictement rien dire : « les Américains ? » tous ensemble, à 330 millions ? les Républicains ? les Démocrates ? les syndicalistes ? les potes à Trump ? ceux qui croient que la Terre est plate ?. C’est à peu près comme si vous disiez « les Français » sont pro-Raoult ou contre Raoult. « la recherche mondiale », c’est qui ? les gens qui travaillent sur l’amélioration de la croissance du blé ? ceux qui étudient la glisse des champions de snowboard ? les archéologues qui cherchent la fille de Toutankhamon ? Dans la recherche il y a des disciplines différentes, dans ces disciplines il y a des labos qui coopérent et d’autres qui sont concurrents… C’est comme si vous disiez « le foot mondial est pour Ronaldo »

              +48

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        • Bertrand // 26.03.2020 à 02h04

          Je suppose que expertscape comptabilise le nombre de publications ainsi que le nombre de fois où ces publications sont mentionnée dans d’autres publications.
          Comme l’a expliqué OB, si Raoult co-signe tous les articles de ses doctorants et chercheurs (technique du coucou), cela peut expliquer qu’il ait dépassé les 1000 publications. Cela augmente sa « note » dans le système.

            +43

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          • Lior // 26.03.2020 à 03h26

            C’est exactement ça, ExpertScape compte le nombre de publications sur un sujet donné. C’est aussi bête que ça. Et comme on l’a vu : Raoult cosigne tout ce qui sort du labo, que ce soit son domaine ou pas, qu’il ait participé à l’étude activement ou pas (ce qui peut se comprendre hein, ça se fait quand même dans son labo et sous son égide, son soutien etc).

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          • Evariste // 26.03.2020 à 08h35

            C’est asse banal qu’un patron d’un labo ou institut de biologie et/ou médecine cosigne les articles qui sortent de son unité. Normalement, et je crois que c’est le cas de Raoult, il est le dernier de la liste. Tous les chercheurs savent ce que ça veut dire: « je n’ai pas travaillé directement sur l’article mais je l’ai supervisé et c’est moi qui l’ai financé ». Ceci se pratique dans d’autres disciplines aussi. Personnellement je trouve que c’est une mauvaise pratique, mais on ne peut pas en accuser Raoult individuellement.

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          • HF2 // 29.03.2020 à 01h49

            Lorsqu’on est responsable d’un institut ou d’un laboratoire, on a des occupations administratives très prenantes et on ne peut pas participer aux travaux scientifiques. Signer un article veut dire y avoir participé, au minimum par des idées. On ne peut pas cosigner 100 articles par an tout en étant directeur d’un institut ou d’un laboratoire, c’est impossible sauf à cosigner indument. Ce sont donc des fausses participations, et tout son cv ne veut plus rien dire dans ce contexte. Administration ou science, il faut choisir…

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        • bene // 27.03.2020 à 17h20

          Si vous voulez voir l’avis des autres scientifiques sur l’étude de Raoult, vous pouvez consulter Pubpeer ici : https://pubpeer.com/publications/B4044A446F35DF81789F6F20F8E0EE#1 (c’est édifiant)

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        • Sebastien // 30.03.2020 à 15h13

          Voici la methodologie du site expertscape: http://expertscape.com/#howworks
          Le site se base sur les plublications.

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          Alerter
      • Subotai // 25.03.2020 à 21h57

        Je n’ai jamais dis qu’il n’était pas bon DANS SON DOMAINE, ni qu’il ne pouvait pas avoir raison, SUR CE COUP LA.
        Je dis que l’article est éclairant sur le « pourquoi du comment » du bordel.
        je dis de ne pas s’emballer et d’attendre, POUR JUGER.
        N’oubliez jamais le « facteur humain »… si, si, celui qui vous fait AUSSI faire des conneries.

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        • Bats0 // 26.03.2020 à 07h51

          « N’oubliez jamais le « facteur humain »… si, si, celui qui vous fait AUSSI faire des conneries »
          Je viens juste de regarder le passage de la vidéo où le co-fondateur de Sanofi explique comment couler une boite :
          « Faut pas être accroché, ou pas mettre le nez sur son cours de bourse; faut pas mettre le nez sur ce que racconte les financiers; on ne peut pas vivre en fonction du cours de bourse. Si les entreprises ça devient des machines à faire du fric pour les investisseurs, on est mort… » : https://youtu.be/pjULdLxdZeg?t=995
          Mais continuez de regarder ensuite la vidéo, et vous verrez l’intervention de … M. EM expliquer pourquoi lorsque ce dernier était ministre il a offert 125 millions de crédit d’impôt recherche et 11 millions de crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi à Sanofi pour … préserver l’emploi (désolé mais je suis m… de rire) : https://youtu.be/pjULdLxdZeg?t=1728

            +7

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      • Narm // 25.03.2020 à 23h07

        sergeat, peut être bien qu’il est en tête parce qu’il co signait tous les documents et arrive en tête par citation

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        • sergeat // 25.03.2020 à 23h39

          Dans ses expériences il a soigné plus de 4000 personnes en 10 ans.

            +8

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          • Arno // 26.03.2020 à 02h35

            Et combien de morts dans ces 4000 en 30 ans (pas en 10 ans, hein) ?

              +8

            Alerter
        • Zumbi // 26.03.2020 à 01h19

          Dans ces classements mondiaux ni Einstein ni le plus grand mathématicien français de la fin du XXème siècle n’auraient jamais figuré : ils ont très peu publié, ils avaient autre chose à faire que pondre des articles tous les mois. Mais le peu qu’ils ont publié a bouleversé la science. Et nous sommes nombreux à avoir connu à l’université des pontes qui ne cherchaient plus depuis longtemps mais qui cosignaient (parfois même signaient tout seuls) des travaux des gens sous leurs ordres. Les gens qui sont vraiment spécialistes savent qui a vraiment fait le boulot, et quand cet article est une vraie nouveauté ou quand il ne fait que pomper ce qui est déjà sorti ailleurs (un résumé d’autres articles, ça fait un article !).
          Enfin, un type qui passe de plus en plus de temps dans les medias, sur youtube, y compris sur des sujets qui ne sont pas de sa compétence, sur un ton arrogant à l’égard des journalises qui l’interrogent, ça a eu un célèbre précédent en France, il s’appelait Allègre, et il a multiplié les conneries à partir du moment où le pouvoir et les medias l’ont intéressé plus que la science : il a dit des stupidités ou des mensonges énormes sur les éruptions volcaniques, sur les lois physiques de la chute des corps (y compris dans un livre), sur l’absence de danger de l’amiante à la fac de Jussieu, sur le travail des enseignants et l’organisation de l’éducation nationale.
          Rien de plus triste qu’un ancien savant qui prend la grosse tête.

            +53

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        • eric // 26.03.2020 à 02h53

          [modéré] si Raoult s’amusait à signer tous les articles de ses doctorants pour être le numéro un en quantité d’articles publiés, mais bordel de merde, ça ne vous vient pas à l’idée que les autres partout dans le monde en feraient tout autant???

          Ce que vous dites est d’une stupidité magistrale. Si Raoult fait ça, alors les autres aussi! C’est comme de croire que lors du Tour de France, seul Lance Armstrong se dopait. Non les 3/4 du peloton se dope.

          Ok pour faire des enquêtes mais quand l’enquête, comme ici tout le long de cet article, tourne à la mauvaise foi, ça ne peut pas aller bien.

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          Alerter
          • jp418 // 26.03.2020 à 09h12

            Bonjour,

            « Si Raoult fait ça, alors les autres aussi!  » : Vous avez tout à fait raison, il est fort probable que la plupart des noms figurants dans cette liste soient des chefs qui consignent tout ce qui passe…
            Autrement dit, il est fort probable que les chercheurs qui font le boulot ne sont pas ceux qui sont dans cette liste car ils ont autre chose à faire que de travailler à être bien placé dans cette liste.

            D’ailleurs, Mr Raoult explique que les Chinois sont au top dans la recherche sur les maladies infectieuses mais il n’y a quasiment aucun Chinois (ou asiatiques) dans leur classement.

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            Alerter
          • Terminator // 26.03.2020 à 09h17

            Ne vous inquiétez pas: beaucoup d’autres le font.

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          • Louis // 26.03.2020 à 10h24

            2/2 @sergeat @Surya @eric @jp418 Je trouve à l’instant 1 article de « Capital »: https://www.capital.fr/economie-politique/chloroquine-lautre-essai-clinique-qui-affaiblit-lespoir-dun-traitement-miracle-1365789 Il parle d’abord d’1 déception formulée par 1 infectiologue nommé Bricaire, se fondant sur 1 publication chinoise (6/03, univ. de Zeihjiang près de Shanghaï). Mais ds la suite de l’article, on lit: « en Chine notamment, d’autres essais cliniques à base de chloroquine (ou hydroxychloroquine) ont débouché sur des résultats encourageants. Et ce, alors même que l’échantillon de patients testés était plus important. » Quant au Dr. Bricaire, il « se prononçait “à titre personnel”, pour la généralisation de l’hydroxychloroquine pour traiter le virus. Quitte à prendre à revers le ministère de la Santé et une partie de la communauté scientifique, très prudents sur la question. ».
            Alors? J’ai lu hier (25/03) qu’à Nantes, des médecins hospitaliers ont décidé de recourir à l’hydroxychloroquine, sans attendre. Quand il y a un incendie, on court chercher de l’eau, on ne réfléchit plus à comment creuser un puits. L’initiative du Pr Raoult, c’est du pragmatisme: on essaie, et on voit si ça marche.
            Pour finir: sur mon profil Twitter, j’ai écrit: « Quand les médias chantent à l’unisson, cherchez l’arnaque et allez dans le sens inverse à celui qu’ils indiquent. » Leur cible a souvent de bonnes chances d’être dans le vrai.

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            Alerter
    • Charles Michael // 27.03.2020 à 08h42

      Ben, il y a aussi d’autres point de vue:

      https://www.marianne.net/politique/didier-raoult-et-le-milieu-medical-parisien-histoire-d-une-detestation-reciproque 
       
      PS: j’ai celui de Pepe Escobar mais en anglais

        +3

      Alerter
    • nours77 // 29.03.2020 à 10h57

      Ah, tient ce n est pas parce que le marie de Mme Buzyn est en conflit avec M Raoult depuis plusieurs années, rappelez vous 2017 « conflit d intérêt cette décision de la ministre Agnès Buzyn qui a bien fait les affaire de sont mari » qui donnait plus de pouvoir a son marie Yves Levi sur les CHU ce qui fut dénoncé plusieurs fois par M Raoult et mit les deux hommes en conflit… Mais non ce gouvernement n est pas aussi mesquin, mais non…
      Quand aux études, (On ne test pas l hydroxychloroquine qui diminue la réponse immunitaire et entrave le virus seul, il faut un anti virale avec…), il y en a d autres bien plus documentés, la Chine 350 patients, les usa 100 patients, la Russie avec la Méfloquine (combiné a de la super pénicilline) qui commence… Il suffit de regarder a l étranger les tests on déja commencé (inutile d attendre discovery et ces résultats qui paraitront dans 3 mois) nous saurons très bientôt…

        +4

      Alerter
  • Marie Pan-Pan // 25.03.2020 à 18h48

    Une des rares fois oû je suis absolument d’accord avec Olivier.
    Merci.

      +24

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  • Rots // 25.03.2020 à 18h57

    Il n’y a pas d’étude chinoise publiée qui montre une quelconque efficacité de la chloroquine in vivo:

    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=chloroquine+coronavirus

    On attend les résultats des études en cours pour le savoir.

    On l’espère tous très fort mais on sait déjà (dixit Raoult, je précise, comme ça pas de polémique) que ça ne permettra pas de sauver les patients en réa.

      +40

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    • Santerre // 25.03.2020 à 22h52

      Pourquoi avoir attendu un mois? Par ce que Buzin et surtout son mari sont en conflit avec lui?
      Et si ça sauvera des lits en réa en y laissant de la place.

        +25

      Alerter
    • Pegaz // 25.03.2020 à 23h41

      Pas une étude à proprement dit mais cette publication du 19 février:
      Breakthrough: Chloroquine phosphate has shown apparent efficacy in treatment of COVID-19 associated pneumonia in clinical studies. (essai clinique sur 100 patients)
      https://www.jstage.jst.go.jp/article/bst/advpub/0/advpub_2020.01047/_pdf/-char/en

      D’autres publications par cette page via le pdf en téléchargement
      https://reacting.inserm.fr/literature-review/

        +4

      Alerter
      • Rots // 26.03.2020 à 00h19

        Merci de donner le lien :

        il y un gros « DATA NOT SHOWN » sur le seul essai clinique.

        On a aucune donnée sur cette étude.

        Tout le reste concerne des essais in vitro et cf ma reponse ci dessous.

          +3

        Alerter
        • Arno // 26.03.2020 à 02h54

          In vitro, voilà le maitre mot: Raoult a déjà essayé de vendre sa chloroquine pour le VIH, le Sars, le Mers, avec des tests in vitro jamais confirmés dans la réalité. A croire qu’il ne connaisse que la chloroquine, alors que les tests chinois ont été lancés sur nombre de molécules, et dont aucune n’est ressortie comme le médicament miracle , et surtout pas la chloroquine.
          Par ailleurs, ce type devrait être poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui pour avoir parlé à tort et à travers de chloroquine, entrainant des achats compulsifs par des particuliers pour auto-médication, dont certains ont fini aux urgences pour infarctus – cf. la très intéressante visio-conférence d’il y a quelques jours entre 5 patrons d’hôpitaux échangeant sur leur stratégie à venir et qui signalent à un moment la mise en réa de patients s’étant administré eux-mêmes de la chloroquine.

            +17

          Alerter
          • Mr K. // 26.03.2020 à 09h10

            A la modération :
            Je ne trouve rien sur le net concernant la « mise en réa de patients s’étant administré eux-mêmes de la chloroquine. »
            Je ne mets pas en cause cette affirmation de Arno, je souhaite simplement pouvoir visionner la vidéo dont il parle…
            Cherchez et mettez vous même le lien alors…

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            Alerter
          • Sgan // 26.03.2020 à 15h48

            Avez-vous un lien sur la vidéoconférence en question? Ca m’intéresse beaucoup de la visionner.

              +1

            Alerter
          • Arno // 26.03.2020 à 19h38

            Pour les sceptiques, j’ai finalement retrouvé cette visio conférence :
            https://www.youtube.com/watch?v=ORIWS9BS9R8&feature=youtu.be

            à 24:08 le passage sur les traitements potentiels puis sur les victimes de la chloroquine.
            Merci Raoult ! Qui d’autre aurait survendu cette molécule de Sanofi , son principal sponsor à l’IHU de Marseille ?
            Au passage, sur la chloroquine « des données expérimentales très intéressantes, des données cliniques complétement fumeuses », i.e. in vitro ok, in vivo zéro.

              +5

            Alerter
          • Avlula // 26.03.2020 à 22h28

            « Merci Raoult »
            Et merci McDo de ne pas avoir prévenu que leur nourriture est toxique pour les gens plus jeunes qui meurent d’un virus qui ne menace de mort que les plus âgés ?
            J’ai bien écouté les vidéos, et si la chloroquine est conseillée c’est justement parce qu’elle est administrée en milieu hospitalier, avec la surveillance qui va avec ! Personne n’a dit qu’il fallait s’auto-médicamenter ! Peut-être par contre que certains l’ont fait parce qu’ils avaient peur qu’on leur dise (ou alors on leur a vraiment dit) « non, pas de traitement pour vous, pas de test non plus, ok vous avez des symptômes mais comme on ne vous teste pas, on ne saura pas, et on attendra que vous soyez au seuil de la mort » ? C’est la responsabilité de Raoult ça ?
            Homme de paille : les anti-Raoult inventent un Raoult divinisé pour mieux le descendre. Vous exagérez complètement. Ce qui importe c’est de garder son calme parce l’affolement aggrave les choses, de regarder ce qu’on observe (concernant le virus, pas les réactions humaines et les compteurs délirants de morts ou taux de l’OMS) et qui n’est visiblement pas très différent des grippes saisonnières, puisqu’on ne rappelle jamais que ces grippes font quasiment 15000 morts chaque année et ce en quelques semaines, sans pour autant qu’on fasse tout ce cirque, donc soit on avait tort les autres années (on peut le penser), soit on avait raison et les humains sont un jour fauchés par la mort quand c’est l’heure (on peut le penser aussi).

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            Alerter
          • Mr K. // 27.03.2020 à 03h51

            @Arno
            Merci pour le lien vers la vidéo dont vous parliez dans votre commentaire du 26/03, 2h45. En fait je l’ai déjà vue.

            Professeur Fitoussi : « Il y a eu pas mal de manifestations cardiaques qui ont conduit des malades aux urgences parce qu’ils se sont auto-médiqués à la chloroquine ».

            Il n’y est pas question d’ « achats compulsifs » et d’ « infarctus ».

            Je précise que je n’ai aucun avis sur la chloroquine. Comme beaucoup j’attends, sagement je crois, que le brouillard se dissipe…

              +6

            Alerter
        • Bigtof // 26.03.2020 à 08h55

          Changeons de perspective : je suis malade, je suis en réa, affaibli, et on me propose, soit de ne rien me donner, soit de me donner un medoc dont les effets ne sont pas prouvés, mais qui ont peut etre une efficacité…
          Est-ce que j’ai envie de le tester ?
          Mais mille fois oui ! Puisque on ne peut rien me proposer d’autre !!!
          C’est compliqué à comprendre, ça ?

            +31

          Alerter
          • jp418 // 26.03.2020 à 09h29

            Bonjour,

            C’est plus compliqué que çà :
            Vous êtes en réa, vous avez 50% de risque de mourir, on vous propose un médicament qui n’a pas prouvé son efficacité mais qui introduit un risque cardiaque et un risque de sur-dosage non négligeable.
            Vaut-il mieux risquer l’infarctus pour peut-être gagner en chance de survie ou ne rien faire ?
            Tout dépend de la probabilité que chaque évènement se produise, il n’y a pas de consensus à l’heure actuelle donc comment on fait ?

            Et Mr Raoult qui avance que la chloroquine ne pas d’effet indésirable puisqu’on le donne depuis des années à des patient en prévention du paludisme… il oublie de dire que son traitement n’utilise pas du tout les mêmes dosages que pour prévenir le paludisme.
            C’est comme s’il disait de prendre 5 gr de paracetamol par jour pour être sauvé en justifiant que le paracetamol n’est pas dangereux vu les millions de gens qui en prennent tous les jours dans le monde.

            Je trouve que ce monsieur avance des arguments tout à fait limites compte tenu de son niveau d’expertise.

              +17

            Alerter
          • Narm // 26.03.2020 à 15h34

            jp418 et vous, vous ne mélangez pas tous les arguments ?

            1 raoult a dit que c’est pour traiter immédiatement le patient pour faire baisser la charge virale. En réa, c’est trop tard

            2 il n’a pas dit (il me semble) que la chloroquine n’a pas d’effet indésirable (puisqu’il préconise contrôle cardio)
            Il a dit pourquoi ne pas utiliser un médoc autorisé sur le marché depuis des années
            et sa posologie n’est pas à 5gr….
            ( un traitement par l’association hydroxychloroquine (200 mg x 3 par jour pour 10 jours) + Azithromycine (500 mg le 1er jour puis 250 mg par jour pour 5 jours de plus),)
            https://www.mediterranee-infection.com/epidemie-a-coronavirus-covid-19/
            evidement , je ne suis pas medecin mais effectivement, c’est comme vous dites, ça a l’air plus compliqué
            et la dernière phrase…. »Je trouve que ce monsieur avance des arguments tout à fait limites compte tenu de son niveau d’expertise. »
            trop fort, macron doit être satisfait de vous avoir comme expert 😉

              +30

            Alerter
          • jp418 // 26.03.2020 à 18h35

            à Narm,
            pour ma dernière phrase, je ne critiquais pas son niveau d’expertise qui est de tout évidence très élevé mais le niveau de ses arguments… je voulais dire qu’à son niveau d’expertise il devrait argumenter de manière plus précise.

              +5

            Alerter
          • Arno // 26.03.2020 à 19h43

            Bigtof: posons la question autrement: je suis malade, je suis en réa, affaibli, et on me propose, soit de me soigner normalement, soit de me donner un medoc dont les dangers sont largement documentés. Est-ce que j’ai envie de le tester ?
            Si je suis mourant pourquoi pas, mais on ne me posera pas la question.

              +2

            Alerter
    • Pegaz // 25.03.2020 à 23h59

      Il y également cette étude notant que « L’hydroxychloroquine s’est avérée plus puissante que la chloroquine pour inhiber le SRAS-CoV-2 in vitro. »
      Publication du 9 mars avec pour Titre :
      In Vitro Antiviral Activity and Projection of Optimized Dosing Design of Hydroxychloroquine for the Treatment of Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 (SARS-CoV-2)

      le pdf en téléchargement sur cette page
      https://academic.oup.com/cid/advance-article/doi/10.1093/cid/ciaa237/5801998

        +9

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      • Rots // 26.03.2020 à 00h13

        In vitro…
        On a des données in vitro, on attend des données in vivo pour mettre 30 millions de français sous chloroquine + azithro.
        Est ce si difficile à comprendre?

        Ps: in vitro, ça veut dire sur des cellules cultivées en laboratoire, pas sur des souris, encore moins sur des humains.
        Le passage in vitro à in vivo n’est jamais systématique, jamais.
        Pour exemple, l’association ritonavir/lopinavir qui montrait une excellent activité in vitro, qui donc a été testé in vivo, est un échec :
        https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa2001282

        On fait le même chose avec la chloroquine + azithromycine.
        ON attend les résultats.

          +16

        Alerter
        • Pegaz // 26.03.2020 à 02h06

          Vous attendez quoi ? Une étude en bonne et du forme (avec le tampon de validation) qui va prendre combien de temps ? Là je vous propose des liens sur les publications dans l’urgence, fournies entre autres et pour la plupart par la Chine, qui a été aux avant poste.
          Tenez encore une, celle sur l’essai clinique de l’équipe du Pr Raoult
          Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of COVID-19: results of an open-label non-randomized clinical trial (pdf en téléchargement sur cette page)
          https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0924857920300996

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          Alerter
          • Arno // 26.03.2020 à 03h01

            Pegaz, pourquoi ne pas tester vous même la molécule [modéré] ? La notice est accessible sur le web. Ah j’oubliais si vous êtes dépressif, c’est l’infarctus garanti en 48h.
            Si je dis gourou, c’est parce que les réseaux du bon docteur sont très actifs partout sur le web … et se sont fait prendre la main dans le sac sur sa fiche wikipédia: par exemple sa propre secrétaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Didier_Raoult

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          • Lior // 26.03.2020 à 03h40

            [modéré] si la communauté scientifique est réticente, y a surement des raisons ?

            1) Nous n’avons AUCUNE donnée sur les études chinoises ! Nous avons bien vu qu’ils en ont fait, nous avons bien vu qu’ils disent que ça marche (ce qui ne les a pas empêché de confiner des centaines de millions de personnes … bizarre puisqu’ils ont la solution magique non ?) mais nous n’avons AUCUNE DONNEE, ils ne les communiquent pas.
            2) L’étude de Raoult était merdique, des biais méthodologiques partout.

            Conclusion : avant de filer à grande échelle à des millions de français un médicament dont on ne sait pas réellement quel effet il a sur les gens, on fait un test de grande ampleur qui a commencé dimanche 22 mars et qui va livrer ses résultats au cours des 6 prochaines semaines (j’ai pas dit dans 6 semaines, j’ai dit AU COURS DES 6 SEMAINES, car l’étude est adaptative et donc on aura un suivi quasi chaque semaine).

            Pour info, des molécules qu’on prend tous les jours sans danger et qui pourtant aggravent VIOLEMMENT le COVID19, vous les connaissez très bien, c’est l’ibuprophène. Et oui, votre petit ADVIL que vous prenez SANS ORDONNANCE, bah si vous êtes porteur du COVID19, CA VA VOUS FAIRE CREVER.

            Alors ? On est toujours pas convaincu qu’il faut un peu tester avant de filer des molécules au hasard à la population ?!

              +11

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          • LibEgaFra // 26.03.2020 à 07h09

            « 1) Nous n’avons AUCUNE donnée sur les études chinoises ! »

            La dernière étude chinoise publiée avec 15 patients sous chloroquine et 15 patients comme témoins montre que la chloroquine n’a aucun effet.

            Cette longue récapitulation des faits et dits du « bon » docteur est absolument sans pitié. Un tout grand merci à Olivier!

            Bien sûr il va toujours se trouver des fidèles pour tout avaler de la prestidigitation du môssieu. Personnellement, je préfère Eric Antoine.

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    • Louis // 26.03.2020 à 10h31

      @Rots : Vous écrivez ceci: « Il n’y a pas d’étude chinoise publiée qui montre une quelconque efficacité de la chloroquine in vivo: »
      Moi je lis ds 1 article publié le 25/03/2020 (https://www.capital.fr/economie-politique/chloroquine-lautre-essai-clinique-qui-affaiblit-lespoir-dun-traitement-miracle-1365789) « Par ailleurs, le Professeur Raoult ne prêche pas seul au milieu du désert : en Chine notamment, d’autres essais cliniques à base de chloroquine (ou hydroxychloroquine) ont débouché sur des résultats encourageants. Et ce, alors même que l’échantillon de patients testés était plus important. »

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    • Jacques // 27.03.2020 à 01h41

      La vitamine c sauve même au dernier stade quand il y a déjà sepsis. Les chinois l’utilisent bien mais on en parle pas ici en France.

      Mais vraiment personne utilise l’allicine stabilisé, et ça c’est une énorme bêtise. L’allicine stabilisé n’a aucun problème avec l’elimination d’un infection bactériologique ou virale, un MRSA, le Lyme, même dans le cerveau, une pneumonie ou une grippe.

      Quand est-ce que le cartel pharmacologique va autoriser la medicine l’utilisation des produits venant de la nature comme par exemple les huiles essentiels ou l’allicine?

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    • Mohamed // 31.03.2020 à 10h47

      nouvelle étude chinoise.
      elles sortent doucement les études chinoises et confirment que la chloroquine fonctionne.
      d’ailleurs la chloroquine est administrée en Chine.
      les Chinois nous ont informé depuis février (certes sans étude, mais il faut leur faire confiance)
      https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.03.22.20040758v1

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  • Thierry // 25.03.2020 à 19h12

    « un virus, c’est très « égalitaire », il touche tout le monde de la même façon – Macron, un SDF, Bernard Arnaud, vous…  »
    Hum ! Le virus est peut-être égalitaire, mais l’accès au dépistage et au traitement l’est BEAUCOUP moins.
    Valérie Boyer et Estrosi n’ont curieusement pas eu à attendre que les formulaires soient coloriés sans dépasser avant d’avoir accès au traitement de Raoult. Et visiblement, toutes nos élites ont droit à des dépistages sans avoir développé de symptômes.
    Il n’y a aucune égalité dans tout ça.

      +81

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    • medmed // 25.03.2020 à 21h18

      Raoult a ouvert son centre à tout le monde. C’est environ 700 personnes par jour qui font le test gratuitement.
      Berruyer a dit que le Pr était contre le confinement, mais pas pourquoi. En fait il est pour la méthode du dépistage de masse comme l’ont fait les Coréens, sans confinement.

        +76

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      • Gotfried // 26.03.2020 à 01h45

        Raoult, dans son institutu 100% dédié aux maladies infectieuses, fait 700 tests par jour. Il les fait par PCR puisqu’il n’y a pas (plus) de kits. Il y a 30 CHU en France, et on va supposer que chacun d’eux est équipé pour faire de la PCR. DIsons que dans le meilleur des cas on arrive à faire donc 30.000 tests par jour sur toute la France (pas déconnant: la Corée du Sud avec ses 55 millions d’habitants procédait à 20.000 tests par jour). Il y a 67 millions de français. Bon, on devrait avoir fini de dépister en 2026.

        Raoult, qui est toujours dans le profond déni des faits, persiste à croire qu’on peut appliquer en pleine pandémie, à des millions de contaminés, une méthode qui ne peut fonctionner que pour tracer une poignée de porteurs initiaux, ceux avec qui ils ont eux des contacts, et les contacts de leurs contacts. C’est ça, la méthode coréenne. Ca fait un mois au moins qu’elle n’est plus à l’ordre du jour en France. Cette donnée essentielle, Raoult la rejette, et c’est tout à fait conforme à l’ensemble de ses déclarations négationistes.

        Une fois encore, ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas essayer son traitement. C’est juste qu’en l’état, la mesure la plus efficace pour réduire la diffusion du virus, c’est le confinement -TOTAL- (il est impératif de suspendre aussi le travail sur site, sauf secteur vital).

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        • eric // 26.03.2020 à 03h24

          Le confinement est une idée stupide et pourquoi? Parceque tu ne vas pas rester confiné 107 ans chez toi, donc il va bien falloir un jour arrêter ce cirque et qu’on puisse de nouveau circuler. Or tout ceux qui ont le covid 19, une fois de nouveau dehors, métro, boulot, marché, vont de nouveau contaminer d’autres personnes et ça va de nouveau aller en augmentant.

          D’où la nécessité que la population soit en contact avec le virus pour qu’une résistance (j’ai oublié le terme) se fasse. Là confiner tout le monde, vu que l’hôpital est à moité détruit à cause des coupes budgétaires imposées par l’UE (a quand le frexit bordel?), on va permettre de soulager les hopitaux. Mais ensuite quand on va tous ressortir dehors? Ca va remonter.

          Il fallait tester en masse dès le début. Et dès que quelqu’un était contaminant, on le mettait en quarantaine et on le soignait. Comme en Corée. Il n’y aurait donc jamais eu de pic de malades qui arrivent à 100 chaque jour encombrer les lits. Raoult a raison puisque d’autres pays n’ont confiné personne et ont un nombre de morts plancher. Mais nous la France on ne peut pas?

          Alors oui on ne pouvait pas vu qu’on a pas de tests adéquats et qu’il faut les acheter à la chine et aux USA. Car les tests PCR c’est bien joli, mais il faut les acheter les réactifs.

            +18

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          • Arno // 26.03.2020 à 03h39

            Une bêtise de plus de prétendre qu’il faut acheter des tests aux USA; c’est bien le pays le plus en retard sur les tests. Ces couillons ont même refusé de fabriquer rapidement les kits de test des Allemands (les premiers à les avoir développés) sous prétexte que ça venait pas de chez eux. Résultat: Ils ont merdé sur leurs propres kits et ont du tout rappeler en urgence au début. Au passage, on voit aujourd’hui leur formidable expertise car ils vont rapidement passer en tête de tous les classements de la planète, world champions !

              +5

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          • jp418 // 26.03.2020 à 10h41

            Bonjour,

            Les Coréens ont pu réagir vite et faire des tests parce qu’ils avaient connu l’épidémie de MERS il y a quelques temps. Ils se sont donc équipés et organisés pour pouvoir faire fasse à une nouvelle épidémie.
            En France, c’est notre première épidémie depuis bien longtemps (le H1N1, H5N1, SRAS, MERS… ne sont quasiment pas arrivés jusqu’à nous), du coup on était ni organisé ni équipé.
            On peut penser que les autorités tireront les conclusions adéquat : le coût d’un confinement est bien supérieur au coût de l’entretien d’un dispositif préventif. Certaines industries et matières premières sont d’une importance stratégique majeure…
            On pourrait par exemple faire un partenariat avec les entreprises qui ont l’équipement pour fabriquer des masques et du gel hydroalcoolique
            comme LVMH (ou autre), pour réorienter vers les productions utile en temps de crise sanitaire pendant que l’état s’assure d’avoir suffisamment de matière première.

              +5

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        • Mohamed // 31.03.2020 à 11h25

          le principe du test, c’est de le faire sur les personnes symptomatiques comme le font l’allemagne et la corée.

            +1

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  • Jaceneliot // 25.03.2020 à 19h13

    Et oui…même le monde scientifique est pourri…comme toute élite…surtout quand y a des millions de tunes publiques dans le coup. C’est aussi pour ça qu’on avance pas avec la cause climatique…ce genre de gars jette l’opprobre sur tous les scientifiques du coups…

      +17

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  • serge // 25.03.2020 à 19h24

    « attendons calmement le résultat des essais et les consignes des autorités médicales ».
    Ma foi, que le dossier du Pr Raoult comporte quelques déficits, ce me semble probable au vu d’une aussi longue carrière dans des matières plutôt complexes. Maintenant, vu que nous sommes en France, malheureusement, attendre une AMM d’un éventuel produit de soin est quand même une vraie utopie. Et les consignes des autorités médicales jusqu’à présent sont du niveau discussion de comptoir (avec l’excès d’anis). Regardez la composition du comité scientifique qui conseille Macron, cela vaut le déplacement( Le Canard enchainé a d’ailleurs fait un article intéressant dans son édition réduite de ce jour).
    A partir du moment où on n’a rien, ni pour se protéger, ni pour se soigner et que les lits permettant de poser les malades et de faire des tests en live sont absents, que penser d’attendre qu’un gland signe un cerfa, un jour, peut-être, pour attaquer un problème qui sera largement dépassé?
    Ce Professeur a proposé, avant aggravation d’un état covid, de prendre des médocs éprouvés et pas franchement mortels. What else?

      +67

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    • Surya // 25.03.2020 à 19h40

      le produit existe déjà (plaquenil), une extension d’AMM ça peut aller beaucoup plus vite qu’une autorisation initiale.

        +9

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      • Mohamed // 31.03.2020 à 11h27

        combien de morts d’ici la ?
        chaque semaine, c’est 1000 morts de plus.

          +0

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    • Lior // 26.03.2020 à 03h06

      Bah « rien de else », son étude pourrie a au moins permis qu’on inclue l’HCQ dans le grand test de l’INSERM, la plus grande étude menée contre le COVID sur 3200 patients.

      Donc on attend de voir ce que ça donne.

      Par ailleurs y a quand même un sacré mythe de « la molécule qui est éprouvée et pas mortelle », ça vous a pas échappé que l’Advil et le Nuroflash (en vente libre à la pharmacie hein), « molécule éprouvée et pas mortelle », bah ça agrave le COVID et on l’interdit à tout patient suspect d’être porteur du virus.

      Par ailleurs : Oui, la chloroquine, comme tout médoc, mal dosé, bah c’est mortel. Et le pire, vous savez ce que c’est ? C’est que les doses préconisées pour agir sur le COVID flirtent très dangereusement avec les doses …. mortelles 😀

        +4

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  • Arkhenes // 25.03.2020 à 19h31

    Cet article est très fouillé. Mais est-il pertinent? Il ne répond pas à la seule question qui importe: pourquoi un médicament disponible sans ordonnance depuis 40 ans, est-il subitement décrit comme dangereux au moment où il peut sauver des vies?
    Après, que Raoult soit grossier avec les dames, je m’en fous.
    Honnêtement, il y a beaucoup à creuser sur le triangle Raoult-Buzyn-Lévy et leurs différents rôles dans cette crise. J’attends OB là-dessus, pas sur des attaques ad hominem, bien que les propos de Raoult sur la gravité du virus posent question.

      +114

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    • medmed // 25.03.2020 à 19h48

      D’autre ne sont pas d’accord mais ils n’ont pas la parole.
      http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html
      Ce virus n’est set pas a négliger, mais je vois plus crise du système de santé occidental qu’une pandémie. je cite:

      « Je l’ai dit et je le répète : le même traitement politique ou journalistique appliqué à n’importe quel épisode de grippe saisonnière nous terrifierait tout autant que l’épidémie actuelle. Comme la mise en scène (avec décompte en live des victimes) de n’importe quel problème sanitaire d’envergure, qu’il s’agisse des maladies cardiovasculaires, des cancers ou aux effets de la pollution atmosphérique nous ferait frissonner d’effroi tout autant et même infiniment plus ! »

        +46

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      • Confine // 25.03.2020 à 21h22

        on n’en est plus là ;
        vous n’avez pas encore compris que ces propos sont dépassés par la réalité ?
        qu’ils comparent l’incomparable ;
        vous ne voyez pas ce qui se passe ?

        ce qui n’enlève rien à l’immense responsabilité qu’ont eu les gvts et prsts successifs et probablement plus encore Macron dans la casse du système de santé public
        des gens vont mourir notamment du cancer car on ne va pas les opérer pour laisser la place au CODIV-19
        qui va les comptabiliser ?
        toutes les opérations des CHU sont déprogrammées depuis le 12 Mars !!!

          +15

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        • Catalina // 25.03.2020 à 23h53

          non pas toutes, celles qui ne nécessitent pas d’être faites rapidement, enfin, je parle de la France à ce jour.

            +3

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      • Bats0 // 26.03.2020 à 02h26

        Alerte en Chine d’un nouveau virus dans la province du Hubei (440 cas contaminés relevés), le 21 Janvier le président chinois décide de mettre en quarantaine 3 des villes les plus importantes de la province.
        Le 30 Janvier le directeur de l’OMS dit de prendre très au sérieux sur la dangerosité de ce virus.
        Hier 25 Mars, 2 mois après les inquiétudes du président chinois : 173 pays touchés par cette pandémie, 472.200 cas recensés dans le monde, avec 45.000 nouveau cas dans la journée, 21.290 décès dû directement au virus et 2.230 décès dans la journée. Quand on regarde la progression de la contagion de ce virus au niveau mondial, on se dit que l’on est juste au début de la monté de la vague, par rapport à celle de Chine.
        Et ce monsieur considère que cette pandémie est à prendre moins au sérieux que la crise du système de santé occidental ? Il lui faudra combien de morts avant qu’il ne réalise que ce virus est tout aussi dangereux que celui de la grippe espagnole ? Je ne dis pas que les problèmes du système de santé ne sont pas à négliger, bien au contraire, mais ce n’est peut-être pas la priorité.

          +2

        Alerter
      • LibEgaFra // 26.03.2020 à 07h43

        Alors là, chapeau! Vous venez de trouver l’alter EGO suisse du môssieu! Un type tout aussi irresponsable qui surfe sur le pandémie pour se faire mousser et qui ferme les commentaires aux critiques:

        http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/21/covid-nous-avons-le-droit-d-etre-intelligents-305189.html

          +2

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    • Anouchka // 25.03.2020 à 22h04

      Il y a aussi le professeur Sansonnetti du Collège de France qui dit, comme Raoult que le virus n’est pas très dangereux et qu’il faudra attendre la fin de l’année pour mesurer l’impact du Covid sur la mortalité
      https://www.college-de-france.fr/site/actualites/Covid-19ChroniqueEmergenceAnnoncee.htm

        +24

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    • Ricard’eau // 25.03.2020 à 22h25

      Il me semble que les japonais ont trouvé des effets indésirables incconus jusqu’à il y peu de temps…
      C’est ça qui a mis en marche le processus de classement au quel vois faites référence

        +1

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    • jp418 // 26.03.2020 à 11h08

      Bonjour,

      Pour le changement de statut du Plaquenil, l’histoire est un peu plus nuancée que çà : la chloroquine était déjà uniquement disponible sur ordonnance, quand Sanofi a effectué un changement d’information sur le Plaquenil (à base d’hydroxychloroqiue), cela a entrainé une enquête complète du côté des autorités compétentes. Ces dernières ont décidé de mettre l’hydroxychloroquine au même niveau de dangerosité que la chloroquine étant donné que les molécules sont proches (certains médecins ne sont pas d’accord avec çà).
      La demande de Sanofi date de 2018, donc bien avant l’histoire autour de Mr Raoult.

      Le changement de statut du Plaquenil le rend uniquement disponible sur ordonnance, il peut donc tout à fait être prescrit en masse. Pour le coup, je ne vois pas trop où serait l’intérêt caché du gouvernement dans cette histoire.

      L’auto-médication en France est un vrai problème, çà ne me choque pas que le Plaquenil soit disponible uniquement sur ordonnance. Si seulement on pouvait faire la même chose avec l’ibuprofène…

      https://www.liberation.fr/checknews/2020/03/21/agnes-buzyn-a-t-elle-classe-en-janvier-la-chloroquine-dans-les-substances-veneneuses_1782466

        +3

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  • bm607 // 25.03.2020 à 19h33

    L’épisode du Pr Raoult quittant le comité d’expert ne me donne pas l’impression qu’il est entendu ou considéré par le gouvernement comme cette partie du billet semble le dire.

    Notre Jupiter écoute tous ceux qui sont du même avis que lui et le brossent dans le sens du poil. Les voix dissonantes sont étouffées, inaudibles, et doivent probablement retourner leur veste à la vitesse d’un bruno le maire pour la plupart… ou se faire éjecter s’ils ne sont pas médiatiquement au premier plan.
    Ce comité a pour rôle de donner un quitus scientifique aux décisions (élections) ou aux mauvais choix (absence de masques, donc ils ne sont pas nécessaires, peu de tests de malades donc ça ne sert à rien, « les frontières ça n’arrête pas les virus », …). Leur faire dire ce qu’on veut n’est pas très difficile il suffit de poser les bonnes questions (« Est-on sûr que les masques sont des mesures très efficaces et indispensables ? » « Euh ben on ne connait pas les voies privilégiées de la contamination on pense surtout à une transmission par les surfaces » « Donc les masques c’est pas indispensable si on prend d’autres mesures strictes ? » « Euh on peut dire ça »).

    « On » aurait voulu faire semblant d’avoir un comité « compétent et ouvert même aux vedettes médiatiques dissonantes » pour ensuite dire que le maximum avait été fait et se réfugier derrière « la Science » devant l’opinion, en mettant cette vedette Internet dans ce comité (sans que sa voix ne soit écoutée) pour démontrer l’ouverture d’esprit de Jupiter on n’aurait pas fait autrement.

    Donc avec le caractère du personnage tel qu’on semble le voir, qu’il n’ait pas voulu participer à cette mascarade me semble fort possible.

      +66

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  • Nicolas D. // 25.03.2020 à 19h35

    Cela confirme ce que disait Nicholas Nassim Taleb récemment : les médecins sont bons pour soigner les gens pas pour prévoir le parcours d’une épidémie. Les premières infos intéressantes que j’ai lues sur la propagation et le danger du Covid-19 venaient de personnes anonymes qui faisaient des statistiques sur Facebook ou Twitter. Les médecins, que ce soit Raoult, Cymes ou ceux avec qui j’ai parlé directement, minimisaient tous l’impact à venir car ils ne comprennent rien aux stats. Et aussi parce que c’est leur métier donc ils sont d’un naturel blasés face à qui que ce soit qui veut s’intéresser à leur domaine réservé. C’est d’ailleurs, un problème accentué en France, je pense, où les médecins détestent converser avec leurs patients d’égal à égal. Raoult est sans doute un bon médecin mais il est bouffi d’orgueil.

      +23

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    • bruno49 // 25.03.2020 à 19h57

      Le infections virales n’obéissent pas aux statistiques.Il y a des tas de facteurs qu’on ne connait pas encore mais qui faussent totalement les stastistiques. En plus si on teste peu on ne connait pas le nombre de porteurs sains qui par la suite sont immunisés.Moins on teste plus le pourcentage augmente. Si on ne teste que les personnes qui commencent à avoir des troubles respiratoires les stats seront très élevées. Elémentaire.

        +9

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      • Subotai // 25.03.2020 à 20h28

        Mauvaise compréhension des statistiques.
        Ce n’est pas l’infection qui obéit aux stats, mais les stats qui décrivent l’infection.
        Et cette description EST signifiante même si elle n’est pas l’EXACTE « réalité ».
        Pour éviter de polémiquer sur le « fond » la Chloroquine, je vais donner ma position. 🙂
        Je pense que l’utilisation de la chloroquine est recommandable comme Raoult le préconise. Dans le besoin on fait flèches de tout bois.
        Mais, les délais et tergiversations sont parfaitement compréhensibles ET excusables du fait de la personnalité même de Raoult et de son passif.
        Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, à savoir: « Ce Gouvernement fait tout bien. »
        Non, il est nul à chier..!

          +22

        Alerter
    • Kiwixar // 25.03.2020 à 23h51

      « les médecins détestent converser avec leurs patients d’égal à égal »

      Un médecin (7 ans d’étude + x années de pratique et de mise à jour des connaissances) ne peut pas parler de médecine « d’égal à égal » avec quelqu’un qui vient de passer 1h sur le web à lire des commentaires de gens qui en savent autant (aussi peu) que lui. C’est valable pour toutes les spécialités.

      (En même temps) Si vous entendez « égal à égal » au niveau relationnel (pas arrogant), c’est sûr que de nombreux médecins ont du mal à s’habituer au niveau de connaissances des patients qui a évolué grâce à internet, qu’ils doivent descendre de leur piédestal.

        +10

      Alerter
      • Yanka // 26.03.2020 à 04h53

        Les malades sont pourtant dans leurs propres corps et sont mieux placés qu’un médecin bouffi d’orgueil pour décrire ce qui leur arrive. Au médecin de mettre là-dessus des mots savants.

          +5

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        • LibEgaFra // 26.03.2020 à 07h55

          Je plussoie. Et je déteste cette arrogance de celui qui prétend tout savoir sans rien à avoir à expliquer. Un médecin qui ne voudrait pas partager ses connaissances d’égal à égal, je le congédie immédiatement.

            +3

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          • Canal // 26.03.2020 à 10h32

            D’accord, intelligence et savoir ne sont pas incompatibles avec humilité.

              +1

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        • jp418 // 26.03.2020 à 11h24

          Bonjour,

          Un des aspects qui explique l’incompréhension entre les médecins et les patients est que le patient considère son mal comme « unique », qui n’est comparable à aucun autre. Du côté soignant, 99% des patients atteints d’une pathologie donnée décrivent la même chose.
          Là où le patient s’attend à une réponse individuelle pour son mal unique, le médecin soigne une pathologie classique avec une réponse uniformisée.

          Le patient ne comprend pas pourquoi le médecin ne pose pas 1000 questions avant de faire un diagnostic afin de caractériser au mieux le mal dont lui seul souffre. Le médecin ne pose pas les questions qui ont 99% du temps les mêmes réponses…

          Cela dit, la prise en charge psychologique est complétement négligée par la médecine en générale, et poser des questions au patients, mêmes inutiles, pour qu’il se sente bien pris en charge est au moins aussi important que la molécule prescrite.

            +3

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      • jjcoldman // 26.03.2020 à 15h03

        7 ans d’études.c’était il y a fort fort longtemps. Maintenant c’est 9 à 10 ans.

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    • Mohamed // 31.03.2020 à 11h32

      tout a fait, je ne suis pas médecin, mais je fais des simulations (la dynamique c’est mon métier).
      Et j’étais très inquiet dès les premiers cas en France (fevrier). Cette crise, je l’ai vu venir, meme si j’avoue que je suis rassuré aujourd’hui (bien moins grave que ce qu’on pouvait imaginer).
      Raoult n’es pas un épidémiologiste, son avis ne vaut pas plus que celui de n’importe qui sur ce sujet.
      Par contre, il est virologue, il est expert en plus, donc quand il parle de molécule et de virus, nous ferions mieux de l’écouter, sachant qu’en plus, il confirme l’expertise de chercheurs chinois.

        +2

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  • Surya // 25.03.2020 à 19h37

    c’est écrit en haut du site

    il parait que mon message est trop court

      +1

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  • Caracole // 25.03.2020 à 19h39

    Utiliser Aberkanne, avec son CV fait à coup de Karcher sur l’éthique, ses « recherches » digne d’un charlatan, pour defendre un autre pourfendeur de l’éthique… Ça en dit long sur le niveau déplorable de la France et des français.

      +36

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  • Raoul C, // 25.03.2020 à 19h42

    Typiquement français, on fait l’esprit fort. Le Canada est à l’arrêt pour moins d’un mort par million d’habitants à ce jour. Quasiment tous des vieillards avec comorbidité. Est-ce normal ?

    Raoult a surtout dit qu’il ne fallait pas paniquer, il avait raison et qu’il fallait tester nettement plus dès le début. Étrange de ne pas insister sur ces aspects. Très français.

      +71

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    • Olive // 25.03.2020 à 19h58

      Oui, Raoult a un gros ego, il est prétentieux, et il est climatosceptique, le crime dès crime…

      Mais il a vu juste Jusqu’ici : il faut dépister et traiter, confiner tout un pays est un pis allé moyenâgeux. La Corée a dépisté en masse et elle a cassé la courbe sans confiner.

      Il a sous estimer au début? Peut-être, disons qu’il relativise, et franchement s’il relativise trop, je pense que les dirigeants et médias en font trop, et s’agitent en coulisse pendant que tout le monde tremble. Relire la Stratégie du Choc de N Claim, je crois qu’on est en plein dedans…
      Je n’ai pas dit que le Covid est une arme biologique est qu’il y a complot, de tte façon on saura jamais et ça n’a aucune importance, le Système en profite à mort, un reset financier est en court dans la douceur, la panique bancaire victime de la panique virale.
      C’est beau un Système si fort quand même, cette capacité à perdurer alors qu’on le croit perdu.

      Vive l’état d’urgence, Système sauve nous!!! Nous te donnons nos dernières onces de liberté et même nos comptes en banques (a venir), mais sauve nous du méchant Virusse…Amen

        +78

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    • LBSSO // 25.03.2020 à 23h42

      Je ne suis pas sûr que nous ayons alors les produits nécessaires à la fabrication de tests.
      Pour ce genre de kit ,il en va comme pour d autres : nos labos ont leurs propres process mais ils assemblent des produits venus souvent de l etranger ( Chine,Inde, Etats Unis,Israel …).Or certains de ces pays ont préféré compte tenu de leur demande interne augmentant et d une production en baisse,garder les molécules nécessaires pour eux.En tout cas, le gouvernement n a pas évoqué ce problème clairement.Peut-être parcequ à l’époque il n’avait pas choisi cette stratégie comme vous le pensez.Mais l aurions nous voulu. l aurions nous pu ? Souveraineté industrielle…
      En serons nous davantage plus tard ?

        +4

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  • Schmurtz // 25.03.2020 à 19h42

    La méthodologie d’urgence du Pr Raoult est simple à comprendre, vous conduisez une ambulance avec un mourant à l’arrière. Respectez-vous le code de la route ?

    d’autre part, Raoult n’a été intégré au « conseil scientifique » que tardivement et après une certaine agitation médiatique et enfin pourquoi n’y a t’il pas de pneumologue dans ce conseil ?

      +36

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  • xbrossard // 25.03.2020 à 19h45

    monsieur Olivier Berruyer, moi qui suit un de vos plus fidèle lecteur depuis longtemps, je suis au regret de vous annoncer que vous vous fourvoyez complètement dans cette cause perdue contre une évidence. Que vous utilisiez des arguments externes aux problèmes, que ce soit pour une hypothétique affaire de harcèlement sexuel ou de pression sur des salariés, ce que vous reprochiez en temps normale à vos accusateurs, vous déshonore complètement et me fait revoir mon jugement sur votre personne.
    Les chiffres qu’apportent mr Raoult, s’il vous font bondir, sont pourtant exact; oui, 2% de mortalité, ce n’est pas énorme, et oui 2%, ça représente 500000 morts. Et ce n’est pas être monstrueux de dire ça. Et l’étude de l’ISS en Italie a bien confirmé que l’essentiel des morts était soit des personnes agés, soit des personnes ayant des antécédents lourds.

      +115

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    • t0rtu3 // 25.03.2020 à 23h26

      De plus les spéculations et autres attaques gratuites vont bon train, par exemple sur la sortie de son livre, qui lui dit qu’il n’est pas en écriture depuis 1 an et qu’il y aurait ajouté un paragraphe sur le covid avant sortie.
      Effectivement, comme vous le dites, qu’on soit d’accord sur ou non sur la forme, il énonce des chiffres exacts et il n’y a pas matière à être scandalisé. Cela ne m’empêche pas de constater que le Pr Raoult s’est trompé sur ses premiers pronostiques quand à la propagation du virus mais qui peut se vanter de ne jamais se tromper. Il faut cependant reconnaître qu’il a pondu quelques énormités…
      Bref cet article est bien à charge et que dire de cette façon qu’a Oliver Berruyer de mélanger ragots, faux scandales sortis d’un chapeau magique et autres joyeusetés qui n’ont pas leur place dans un blog d’ordinaire plutôt sérieux. Grosse déception.

        +50

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      • Zumbi // 26.03.2020 à 01h31

        où il y a-t-il un ragot ou un faux scandale ? Il y pas mal de gens à Marseille qui entendent parler de Raoult comme on le lit dans l’article, et le site Marsactu qui a dévoilé un certain nombre de ces affaires est un site indépendant sans pub, financé par ses abonnés et contrôlé par ses seuls journalistes, qui justement a pas mal secoué le ronron des medias locaux en sortant des choses qui étaient connues, documentées… et souvent les journalistes plus capés se mettent au boulot quand ces jeunes très professionnels et très impertinents les obligent à faire leur boulot à leur tour !

          +3

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    • Hippocampe pourpre // 26.03.2020 à 10h43

      Si il n’y avait que les attaques ad hominem, en effet usuellement proscrites par l’auteur, ça irait. La nature humaine se plait à ne pas suivre dans la vie les conseils généreusement prodigués par ailleurs. Tout le monde hélas n’a pas été éduqué à la philosophie grecque et romaine…
      Non le pire est le discrédit par de soi-disant arguments scientifiques, avec des façons de s’esclaffer sur des soi-disant évidences. Oui bien sûr ce n’est pas la statistique qui fait la science. C’est une déformation professionnelle des gens qui font de la statistique et croient faire de la science. Mais la preuve par l’expérience N’est PAS la preuve par la statistique. Einstein ignorait même l’expérience de Michelson! (…aux yeux d’Einstein, l’expérience de Michelson et Morley constituait une confirmation inutile d’un fait allant de soi), et une seule mesure par Eddington 5 ans après la théorie de la relativité générale, expérience contestée et probablement truquée, sur la déviation de la lumière au voisinage du soleil « prouvera » la validité de la théorie. Ce n’est pas un modèle médical, mais juste une référence, la science c’est ça, et que des amateurs éclairés en économie ne viennent pas m’apprendre ce que c’est.
      Quant à la médecine, si le petit Joseph Meister, 11 ans en juin 1885, avait attendu les « protocoles », le grand Louis Pasteur, chimiste et même pas médecin, ne l’aurait pas guéri. D’ailleurs les sachants de l’époque ont aussi beaucoup cherché à discréditer la personne et la méthode. Bel héritage!

        +18

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      • Fritz // 26.03.2020 à 13h09

        Bravo. J’ajoute que Meister avait neuf ans, que sa mère avait fait tout un périple pour l’amener à Paris, et que c’est le docteur Grancher qui a inoculé le vaxin de la rage au garçon, deux jours après les multiples morsures du chien de M. Vonné. Quand on connaît les drames terribles des personnes mordues par des chiens, des renards ou des loups enragés, les arguties de ceux qui veulent « déboulonner la statue » de Pasteur (c’est à la mode, ça montre qu’on ne croit pas à l’hagiographie XIXe siècle) ont quelque chose d’obscène.

          +15

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  • xbrossard // 25.03.2020 à 19h46

    La grande différence qu’il y a entre ce coronavirus et une banale grippe et que le coronavirus impacte beaucoup plus longtemps le système de santé puisque la durée d’hospitalisation et les ressources médicales nécessaire sont beaucoup plus importantes; Si la Françe avait les ressources en terme de lits et d’appareils respiratoires, ce virus ne serait pas plus dangereux que la grippe. Mais voilà, l’impréparation de ce gouvernement fait que nous ne gérons pas une épidémie mais une pénurie de moyen, et ça, un infectiologue ne peut pas le prévoir. Un infectiologue est capable de dire le taux de mortalité dans le cas où l’on traite les gens, pas dans le cas où par manque de moyens on ne les traite pas. Un infectiologue peut prévoir la contagiosité d’une maladie quand on se protège normalement, pas quand on expose les soignants aux malades pour qu’ils multiplient les contaminations. Tout ça, c’est le boulot d’un épidémiologiste.

      +64

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    • toto // 25.03.2020 à 21h34

      les ressources médicales nécessaires sont beaucoup plus importantes si le dépistage n’est pas fait de façon précoce,

        +16

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  • xbrossard // 25.03.2020 à 19h48

    Enfin concernant le confinement, le professeur Raoult a parfaitement raison de dire que ce dernier n’était pas nécessaire puisque Hongkong, qui pourtant partait très mal au début de la crise, à réussi à s’en sortir sans confinement, ceci en testant massivement la population et en rendant presque obligatoire le masque pour tous. Mais voila, notre gouvernement criminel a non seulement laisser les professionnels de santé sans protection, mais a même exhorter la population à ne pas mettre de masque, alors que même un foulard pour des gens qui ne présentait pas de symptôme était déjà une barrière efficace contre les postillons! en ne parlons pas des tests, scandaleusement mis de coté et plus produit dans une seule usine en France qui est actuellement en redressement judiciaire! C’est sûr que dans ces conditions, il ne reste que le confinement, en attendant que l’on ai produit suffisamment de tests puisqu’en lui même le confinement de résout rien.

      +77

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    • calahan // 25.03.2020 à 23h55

      ah….. les test si t’es ministre tu peux, si t’es sénateur tu peux, si t’es député tu peux, si t’es une pseudo vedette avec « des copains » tu peux mais pour toi, moi, nous , tu peux pas test !
      sauf si tu prends le taxi pour Marseille.
      Une épidémie qui me fait écrire que l’on est resté au moyen âge, clairement.

        +24

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  • bruno49 // 25.03.2020 à 19h48

    Article totalement à charge en faisant le fond des poubelles ! Ses vidéos ,ses publications dans les plus grandes revues parlent pour lui .
    Il a exposé clairement ce qu’il pensait.Vous aussi sans avoir aucune compétence en la matière.
    Vous prévoyiez entre 300 000 et 500 000 morts en France il y a encore quelques jours. Nous verrons bien dans 3 ou 4 mois. Aujourd’hui la situation sociale ,économique et sanitaire en France est très mauvaise.On compte à ce jour 1100 décès.
    Cette pandémie est incroyablement mal gérée.Là dessus vous avez raison. Pas de masques, pas de tests, pas de traitements et un confinement général (!!) en disant aux gens malades « rentrez chez vous et bonne chance » !!!!

      +99

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    • Lior // 26.03.2020 à 03h17

      Ceux qui prévoyaient via la statistique simple (c’est vraiment très simple à calculer hein, genre faut pas avoir fait d’études poussées en math, juste savoir compter) 300 000 à 500 000 morts le faisaient SANS LE CONFINEMENT …

      Donc oui dans 4 mois quand y aura pas autant de morts parce QU’ON SE FAIT TOUS CHIER A LA MAISON, tu pourras venir fanfaronner et dire « Vous voyez que y a pas 300k morts ?! » … Comme c’est pratique.

        +4

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      • Hippocampe pourpre // 26.03.2020 à 11h38

        Ce qui sera surtout pratique, c’est de dire: « vous voyez, le confinement a fonctionné »

          +6

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      • bruno49 // 26.03.2020 à 16h35

        L’Allemagne n’est pas confinée comme nous le sommes.Ils font 500 000 tests par semaines .Ils confinent et traitent les positifs. Combien de morts aujourd’hui ? 5 fois moins que la France !
        Ah oui ils ont aussi 3 à 4 fois plus de lits en réanimation !!
        Dernier mot de Churchill: »Je ne crois qu’aux statistiques que j’ai moi-même falsifiées »

        La biologie,la microbiologie n’obéit pas aux « stats » !!!

          +10

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    • LibEgaFra // 26.03.2020 à 08h08

      « On compte à ce jour 1100 décès. »

      Ce chiffre est faux: les décès à la maison ou en ehpad ne sont pas comptabilisés.

        +7

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      • calahan // 26.03.2020 à 14h03

        Exact, pas de test post mortem sur ceux qui ne meurent pas à l’hôpital.

        En résumé, le nombre de morts est complètement bidonné, le nombre d’infectés c’est pareil.
        Si tu meurs chez toi du corona, il se peut que même ta famille ne sache pas de quoi tu es réellement mort.

          +4

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  • jp // 25.03.2020 à 19h50

    [modéré]
    de gros défaut chez un être imparfait
    des qualités chez un chercheur qui voudrait soigner et guérir avant qu’il ne soit trop tard, que l’invasion virale soit telle que la réanimation soit indispensable. Il dit aussi cela : le traitement fonctionne MAIS il ne faut pas attendre
    la pandémie et donc la maladie ne devient grave QUE parce qu’on attend trop avant de donner le traitement qui ralenti la multiplication virale
    ce que je sais, c’est que ce traitement ne coûte rien, ou presque…alors pourquoi s’accroche t il à son idée ?
    parce que ça marche, non ?
    pourquoi ne dites vous pas cela : https://twitter.com/raoult_didier/status/1242808646997880832 ?
    et cela aussi : https://twitter.com/QAnonNotables/status/1242378530479988736 ?

      +22

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    • conseilscientifique // 26.03.2020 à 14h44

      – « Sur le plan thérapeutique, ce que l’on est en train de voir, c’est que les malades, au moment où ils ont une insuffisance respiratoire et qu’ils rentrent en réanimation, n’ont presque plus de virus. C’est alors trop tard pour traiter les gens avec des antiviraux. »
      https://twitter.com/raoult_didier/status/1242727178950893568

      – « C’est quand ils ont des formes modérées, moyennes, ou qui commencent à s’aggraver, qu’il faut les traiter. A ce moment là on contrôle les virus qui se multiplient. Quand ils sont rentrés en réanimation, le problème ce n’est plus le virus ».
      https://www.youtube.com/watch?v=GFkUnJ46MVI

        +4

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  • Véro // 25.03.2020 à 19h53

    Et le pire c’est que c’est l’attitude du gouvernement juste après que Raoult ait émis l’idée de la chloroquine, qui a provoqué cette publicité autour de l’IHU de Marseille.
    On se demande alors si la critique contre Raoult est justifiée (on le saura j’espère bientôt), ou si cette critique est liée à la protection de certains intérêts.

      +29

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    • LibEgaFra // 26.03.2020 à 07h13

      En tout cas il y en a un qui sait critiquer pour la protection d’un intérêt certain. Un grand merci à Olivier de nous ouvrir les yeux!

        +7

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      • Véro // 26.03.2020 à 10h41

        Tout le monde a compris que vous étiez un fidèle d’Olivier.
        Moi je suis juste en attente de sortie de crise sanitaire. Si une équipe de recherche propose un remède, qu’on le teste au plus vite, c’est tout ce que je demande, comme la plupart des gens.
        Sur le cas particulier, je n’ai pas beaucoup d’espoir (les virus sont difficiles à combattre), je n’ai donc pas besoin qu’on m’ouvre les yeux. Mais les arguments ad hominem ne sont pas la preuve que le remède proposé ne fonctionne pas.

          +18

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  • Morgan // 25.03.2020 à 19h59

    Dossier intéressant, mais à charge. Ce serait intéressant que vous essayiez de faire le même, mais à décharge… Juste un exercice de style, mais à mon avis ce serait éclairant. Pour vous et pour nous 😉

      +51

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    • Arno // 26.03.2020 à 04h07

      Vous demanderiez aussi un article à décharge sur Porochenko, sur Trump ou sur les laboratoires Servier ?

        +1

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      • Morgan // 26.03.2020 à 20h48

        Pourquoi pas, c’est toujours un exercice intelligent.

          +4

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        • Clode // 26.03.2020 à 20h56

          Vous avez raison, vos comparaisons sont vraiment pertinentes, quelle remarque intelligente.Ma nièce ,chercheur paludisme en Guyane, qui n’apprécie pas particulièrement le management du Pr Raoult, dit qu’il est important de suivre ses essais.
          Je vous souhaite de ne pas être gravement malade.

            +5

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  • Redford // 25.03.2020 à 20h02

    J’ai aussi des critiques sur Raoult, notamment le fait qu’il ne semble pas imaginer que pour la Chine il y a un fort conflit d’intérêt et des précédents terribles pour la confiance qu’on peut avoir en leurs données.
    Mais cette insistance que je vois sur son « ce n’est pas pire que la grippe », il faut ne pas avoir regardé les courbes pour trouver ça grotesque. On a déjà dépasse le pic d’accélération qu’on toutes les épidémies, et même si on a tous les jours des records de victimes journaliers, le multiplicateur à une semaine décroit rapidement, comme en Italie, en Chine etc. C’est bien pour ça que les bons sites permettent de mettre une échelle logarithmique, celle qui va nous indiquer réellement la trajectoire de l’épidémie.

    Et effectivement, vu la tête de la courbe, il n’est pas certain qu’on atteigne les dix mille morts. Qu’on peut comparer aux huit mille morts de la grippe 2019, mais de toutes façons tout ces chiffres sont assez flous selon comment on comptabilise les morts à conditions multiples et toutes les personnes très âgées qui ne passent souvent pas par la case hopitale et pour la grippe, et pour le Covid.

      +15

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  • Jean Louis // 25.03.2020 à 20h03

    Quel florilège !!! Moi je me contente d’écouter les chefs de service maladies infectieuses des hôpitaux Poincaré ou de Garces dont la position est assez claire, peu importe l’absence de validation scientifique selon les règles académiques en ce moment il n’est pas possible d’avoir d’hésitation, le produit est bien connu depuis longtemps et en l’absence de meilleur médicament il faut y aller. Donc Raoult est un sale type très bien mais dans le contexte AU DIABLE TOUS VOS ARGUMENTS;

      +93

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    • Kiwixar // 26.03.2020 à 03h57

      Bien dit. Et ces chefs de service ont raison. Le mieux est l’ennemi du bien, surtout en situation d’urgence face à une nouvelle maladie pour laquelle on n’a pas de remède. Heureusement que les soignants sur le terrain ne sont pas des bureaucrates, ou des journalistes dans leur bulle de réalité alternative.

        +21

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  • DooDzy // 25.03.2020 à 20h03

    Merci M. Berruyer pour cet important papier uniquement factuel et RIEN que factuel. J’espère tout comme vous que les essais cliniques seront positifs concernant l’usage de la chloroquine. Mais tous ces rappels sur M. Raoult sont forts utiles pour prendre du recul vis-à-vis du génie qu’on tente de nous présenter et pour ne pas tomber dans le complotisme du rebelle anti-système VS Big Pharma. Hâte de lire le prochain papier sur la solidité scientifique des essais du professeur Raoult !

      +21

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    • Zenobie // 25.03.2020 à 20h53

      Oui, je plussoie votre commentaire. Cet article est très éclairant sur le fonctionnement du personnage, en particulier les multiples conflits d’intérêts et les liens avec l’industrie pharmaceutique dans le cadre de l’IHU. Il est bien certain que pour les inconditionnels de D. Raoult, un tel étalage de liens peu clairs est insupportable, il n’est qu’à voir quelques-unes des réactions supra.

        +14

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      • Véro // 25.03.2020 à 22h42

        Parce que vous pensez qu’ils sont les seuls, lui et son institut, à être au coeur de certains conflits d’intérêts et à avoir des liens avec l’industrie pharmaceutique ?
        Pourquoi ne parle-t-on pas du remdesivir, médicament expérimental qui fait l’objet d’un essai clinique en Chine,, et qui a été testé en France dès février ? Médicament qui a été recommandé par le Haut conseil de la santé publique le 5 mars.
        Possible que ce médicament soit finalement notre sauveur, mais pourquoi en parle-ton si peu ? C’est un médicament développé par la firme américaine Gilead, et Gilead figure parmi les mécènes de l’institut Pasteur. En creusant un peu, je suis sûre qu’on peut trouver des liens entre les différents protagonistes.

          +20

        Alerter
    • conseilscientifique // 26.03.2020 à 15h01

      Toute prescription d’hydroxychloroquine hors AMM est désormais exclue en ville. Le ministre de la santé, Olivier Véran, a indiqué qu’un arrêté sera publié très prochainement afin d’encadrer strictement son usage. L’hydroxycholoroquine hors AMM sera accessible aux équipes hospitalières qui en feront la demande pour le traitement des patients hospitalisés souffrant de formes sévères de COVID-19, elle ne pourra être utilisée que sur décision collégiale et sous surveillance médicale.
      Le ministre de la Santé s’appuie sur un avis rendu par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) et sept sociétés savantes qui y avaient été associées.

      C’est quand ils ont des formes modérées, moyennes, ou qui commencent à s’aggraver, qu’il faut les traiter. A ce moment là on contrôle les virus qui se multiplient. Quand ils sont rentrés en réanimation, le problème ce n’est plus le virus ».
      Les malades, au moment où ils ont une insuffisance respiratoire et qu’ils rentrent en réanimation, n’ont presque plus de virus. C’est alors trop tard pour traiter les gens avec des antiviraux.

        +4

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  • Hesdé // 25.03.2020 à 20h03

    Juste pour signaler une petite coquille : un paragraphe au début est en doublon dans l’intro, et dans le dernier paragraphe  » sont à la auteur « .
    Et un gros bravo à Olivier pour cette analyse, qui encore une fois « n’a pas eu peur d’être intelligent ».
    Merci !

      +6

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  • LA ROQUE // 25.03.2020 à 20h03

    « Pour la Chloroquine, nous n’avons donc aucun avis ; croisons les doigts et attendons calmement le résultat des essais et les consignes des autorités médicales. »
    Il me semble qu’il y a un problème dans le protocole des essais justement , en effet il serait prévu de donner de la chloroquine lorsque le patient est à un stade avancé alors qu’il faudrait le lui donner des les premiers symptômes en l’associant avec un antibiotique .
    Partant de ce fait les résultats contrediront forcement le professeur Raoult.

      +59

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    • Alfred // 25.03.2020 à 21h19

      Exactement.Ceux qui prétendent l’utiliser parlent d’une utilisation en début de maladie avant que ne se développe la forme grave mais les essais se feront uniquement sur une administration de chloroquine sur les cas les plus graves. C’est à croire que c’est fait exprès pour foirer. Rien que ce point me fait pencher en faveur de Raoult (alors que je n’aime pas du tout les gourous dans son genre).

        +56

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      • LBSSO // 25.03.2020 à 23h54

        @Fred,@Laroque avez-vous svp une source concernant le protocole cette étude?
        La seule info que j ai trouvée vient du président du comité scientifique qui a dit que la molécule serait testée avec un antibiotique ,contrairement à ce que certains commentaires suggéraient .
        Pour le reste , je ne trouve rien ni dans un sens ni dans l autre.Merci.

          +1

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        • LBSSO // 26.03.2020 à 06h39

          @Pegase,plus haut site une source à 23h13 dans un de ses liens que je n avais pas vue.

            +1

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  • LBSSO // 25.03.2020 à 20h07

    Ah bon ? Préconisé ?

    @Santerre « je vous ferai remarquer » – pour reprendre une expression que vous affectionnez 😉 – que « préconiser » signifie d’après le Larousse: « conseiller quelque chose, le recommander vivement ».
    Vous avez une source appuyant votre affirmation ? Ne me sortez pas « l’étude » que les Chinois ont partagé, il s’agissait de communiquer les premiers résultats d’une piste potentiellement prometteuse.
    Pourquoi les scientifiques chinois,depuis le temps, n’ont-ils pas publié les résultats d’une étude de grande envergure ? D’accord, en France on a pris du retard.
    Il est parfois utile de compter sept fois ses dix doigts avant d’utiliser son clavier 🙂 .

    Bref, pour revenir à l’angle choisi par OB, qu’il précise à plusieurs reprises, ces files d’attente,consécutive à une annonce, devant l’hôpital à Marseille m’ont choqué (alors même que je suis favorable à l’utilisation en Italie de molécules ,dans les hôpitaux, dont nous ne sommes pas certains). Et là ,je me suis dit il y a quelque chose qui cloche.
    L’hôpital nécessite de très forts investissements : les financer ou continuer à attirer des médecins de haut niveau a ouvert parfois la porte à des mécanismes – souvent légaux – mais éthiquement douteux voire des abus.Choix de société.Le billet d’OB tombe à pic.

      +18

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  • .Josy // 25.03.2020 à 20h16

    Ce médecin défrise les autorités médicales parisiennes et l’ex ministre de la santé et son directeur d’époux qui ne sont pas gênés par un conflit d’intérêt inadmissible à ce niveau ;Rien de tel ne peut être reproché au Dr Raoult .On l’interroge et il répond .
    Par contre la tempête de coups de pieds de l’âne qui est déchainée par ce qu’il faut bien appeler un début de lynchage est tout à fait extravagant. Il affirme qu’il sait soigner avec l’association de deux produits existant depuis des années, utilisés depuis des années et qui guérit si on les utilise dès le début de la maladie , raison pour laquelle il faut tester le plus tôt possible Rien là de choquant , ni de contraire au travail d’un médecin spécialiste , virologue qui plus est. Ce qui choque par contre c’est la toute récente inscription du produit ordinaire et non miraculeux comme produit vénéneux par la ministre et l’intention de l’empêcher de soigner . t n’a , à aucun moment mis en danger le malade. Quel que soit son parcours et son caractère , on ne peut lui reprocher d’agir contre la déontologie et l’éthique, ni de chercher à complaire pour servir son ambition; il fait son métier et défend honnêtement son point de vue. être un homme sérieux et honnête est apprécié par les citoyens ,par contre les petites combinaisons des bourgeois privilégiés cherchant plus de privilèges et prenant ombrage de tous ceux qui travaillent bien et avec compétence se trouvent de plus en plus honnies parce qu’elles deviennent malfaisantes.

      +55

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  • Antoine // 25.03.2020 à 20h18

    La peur fait perdre la raison mais également la mesure.
    Il n’est pas dit qu’au final la mortalité du covid-19 change statistiquement la mortalité dans le monde pour 2020, probablement que ce ne sera pas du tout le cas en Chine par exemple. Si on fait comme en Italie, où il semble que l’on comptabilise toutes les personnes mortes qui sont porteuses du Coronavirus c’est sûr que ça fait monter les stat mais ça n’a aucun sens.
    Le confinement total pose un très gros problème puisqu’il est presque sans fin, avec un redémarrage des contagions dès qu’il sera levé. Donc le dépistage massif et le confinement des personnes à risque était LA SOLUTION… impossible en France puisque l’on n’a plus la culture de gestion de crise, donc aucune capacité à ire des tests, aucune anticipation etc.
    En d’autres termes, je ne trouve pas que Raoult ait tout à fait tord sur certains points ; il s’est manifestement planté sur la capacité contagieuse du virus par contre, mais pour le reste je ne trouve pas.

    Donc oui on marche sur la tête.

      +50

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  • Antoine // 25.03.2020 à 20h19

    Concernant les effets secondaires potentiels de la chloroquine, la France vient de redécouvrir que les anti-inflammatoires ne sont pas indiqués en cas d’infection de ce type, ce que l’on sait depuis les années 60 mais bon… Pareil, faire baisser la fièvre dès que l’on a 38 est absurde puisque cela empêche l’organisme de lutter, mais c’est la pratique habituelle juste pour se sentir plus en forme. Le doliprane est aujourd’hui conseillé pour les personnes atteinte du coronavirus, or dans la plupart des cas il risque surtout d’empirer la situation (sauf fièvres vraiment prononcées bien entendu). La chloroquine a déjà fait l’objet de nombreux tests sur des malades de coronavirus (pas que le 19), rien n’est impossible mais les chances pour qu’il y ait des contre-indications sont tout de même archi-faibles.

      +21

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  • Will d’Ollive // 25.03.2020 à 20h26

    Méticuleux et factuel, comme à l’habitude de M. Berruyer.
    On se serait toutefois aisément passé de la tirade, pas drôle, très basse, sur l’accent marseillais (que le monsieur n’a pas).

      +4

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  • tepavac // 25.03.2020 à 20h35

    L’avenir nous dira….

    Ce gros pavé, me fait étrangement penser aux dossiers « kompromats » utilisés autant par les uns que par les autres, et surtout les trois plus puissants, les lobbys, de la pétrochimie, de l’armement et de l’alimentaire.

    Ce volumineux et très éclectique dossier « tombé » entre les mains du site me surprend.

    Pourtant je suis d’avis d’Olivier, j’ai trouvé curieux la légèreté avec laquelle un Professeur, fût-il le plus émérite, prenait pour gesticulation, non pas l’action des médias, mais l’action spectaculaire des Chinois pour faire face à l’épidémie. Ce n’est guère dans leurs habitudes, ni dans leurs mœurs de pinailler sur le nombre de trépassé…

    Je veux dire, ce n’est pas comme si on parlait d’un pays qui nous a habitué à tous les extrémismes, qui s’excite à la moindre surprise et qui s’adonne aux délires paranoïaques, on parle de la chine, pas des états unis d’Amérique.

      +16

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    • Pierre // 25.03.2020 à 22h24

      C’est trés exactement ce que j’ai pensé en le lisant, un kompromat de grande taille, qui m’a fait me demander si il n’a pas été servi tout cuit.
      Carrément trés déçu par Olivier, les histoires de gestion et de management on s’en tape.
      Vraiment grosse surprise et déception de la part de lescrises.fr

        +52

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  • Guy // 25.03.2020 à 20h35

    Voilà la raison pour laquelle Berruyer se fourre le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate: voir la vidéo https://youtu.be/thaxON18uJs ou l’on voit bien les points qui génèrent la détestation de Raoult par le systeme mais surtout la parfaite connaissance de ce dernier par Raoult qui serait bien bête de ne pas utiliser les leviers à sa disposition.
    Dommage, une énergie aussi folle dépensée pour être incapable de prendre du recul et faire une synthèse intelligente.
    La première vidéo est utilisée à charge. Il aurait fallu l’exploiter à décharge. Ce que dit Raoult est tristement rigoureux: ce coronavirus ne tuera pas beaucoup, par rapport à la mortalité de la grippe. Le vrai scandale, c’est l’incapacité de notre système à amortir les pics générés par une pandémie. Et l’inefficacité de notre système d’une manière générale.

      +72

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    • ivermectine // 26.03.2020 à 18h53

      Vidéo intéressante.
      Exemple, à 26:25 : Eliminer les poux, c’est possible, mais ce n’est pas autorisé !
      Un médicament existe, il est très efficace, pas cher et sans danger, mais il n’est pas autorisé pour cette indication.
      Or la situation est tout à fait étrange d’un point de vue scientifique. On sait qu’il existe un traitement parfaitement efficace, sans échec connu à ce jour, et extrêmement facile à mettre en oeuvre. Il consiste en la prise unique, par voie orale, d’un médicament antiparasitaire (l’ivermectine), avec un nombre de comprimés déterminé en fonction de l’âge et du poids. Il a 100 % d’efficacité, il est bien connu, car il est commercialisé depuis 1981 pour d’autres maladies, et il ne présente pas de complications connues ; celles-ci sont d’autant plus rares et peu probables que l’on prend un seul jour ce traitement.
      Efficace, bon marché, sans toxicité, mais non autorisé car il n’a pas d’autorisation dans cette indication.
      Est-ce que le laboratoire l’ayant découvert ne veut pas investir de l’argent, car décrocher l’agrément d’une indication nouvelle pour un médicament est un processus très coûteux et qu’il n’est pas assez rentable (ce médicament ancien peut être utilisé comme générique) ?

        +2

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  • Lecteur africain // 25.03.2020 à 20h37

    Voir OB faire tant d efforts, collect d info pour diaboliser et/ou decredibiliser un medecin d avis different, est suspicieux .
    SUSPICIEUX? Parce pour etre honnete il fallais ammener les POUR et les CONTRE. Un journaliste honnete et impartial est dans LE DOUTE pas dans LA VERITE.
    On verra si l histoire donnera raison a ce medecin. Et pour ca j enregistre votre billet

      +64

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  • Emile // 25.03.2020 à 20h49

    Le personnage semble effectivement « haut en couleurs ». Les différentes interviews laissaient entrevoir un égo surdimensionné (« je suis une star mondiale »), ce qui peut arriver à certains niveaux.
    La gestion de l’IHU n’est pas étonnante, vu son caractère. Il est persuadé d’avoir raison, donc il ne tient pas compte des oppositions.

    Il semble être un instinctif: Il intuite un résultat sans forcément avoir d’éléments objectifs au départ et doit ensuite le prouver. C’est visiblement le cas pour l’hydroxychloroquine. C’est une molécule qu’il connaît, qu’il a déjà utilisé ailleurs il s’est dit que ça pourrait marcher ici donc il a essayé et sur un petit échantillon ça semble avoir marché. Ca n’est pas clairement prouvé, peut être qu’il s’est planté, peut être qu’il a vu juste. Nous verrons rapidement vu que l’IHU traite déjà pas mal de patients.
    En tous cas il risque gros. Vu le buzz généré, s’il a s’est planté il est fini et l’IHU aura du mal à s’en remettre. S’il a raison tout le monde oubliera la méthode du moment que le résultat est bon.

    Pour contre balancer, il aurait aussi fallu mentionner qu’Yves Levy cité à plusieurs reprises, ancien PDG de l’INSERM est le mari d’Agnès Buzyn. La partie hautement spéculative sur les liens entre Buzyn et Raoult tombe du coup un peu à l’eau. Elle aurait suivi les conseils de quelqu’un que son mari ne pouvait pas sentir ?

      +32

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  • Toula // 25.03.2020 à 21h01

    D’après sa vidéo datant d’hier, il n’a toujours pas changé d’avis concernant le Covid19, qui pour lui il n’est pas plus mortel que les autres maladies respiratoires. Il est persuadé que ça ne fera absolument pas changer la mortalité en France et dans le monde …

      +7

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    • porcinet // 25.03.2020 à 23h31

      Pourquoi mettre 3 petits point ? On a pas dépassé les 12 000 morts au niveau mondial en bientôt 4 mois.

        +1

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  • galaxiel // 25.03.2020 à 21h04

    Imaginons juste un instant que sont traitement s’avère efficace. Bon nombre de ces affirmations concernant la sous estimation du covid-19, ne serait alors pas à contre courant … ben oui si ça se soigne facilement, ça reste une grippette… (mais uniquement dans ce cas là, donc l’avenir nous dira qui a raison ou tord)

      +10

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  • JC // 25.03.2020 à 21h10

    « En ce qui concerne les premiers essais menés par le Professeur Raoult, nous en parlerons plus en détail dans un prochain billet dédié. Ainsi, chacun pourra se faire sa propre opinion (et en discuter dans les commentaires de ce prochain billet) »

    Oui bien sûr, on sait, « on va mettre un gros effet loupe sur ça et vous allez vous faire votre propre opinion », alors que si Raoult est soutenu, c’est avant tout parce que l’alternative ID2020 ou autres, y compris le confinement actuel avec les pertes de libertés et de droits vertigineux, sont bien pires que tout. Le peuple a pris l’initiative de soutenir une parole pour créer l’alternative aux horreurs promises. Il n’est pas question d’en faire un saint ou de parler de « miracle », ça c’est la caricature médiatique.

      +17

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  • Artiste // 25.03.2020 à 21h11

    Et que penser du ministre de la santé qui affirme qu’un américain est décédé après une prise d’hydrochloroquine sans préciser que celle ci était un composant d’un liquide de lavage d’une piscine!!!!! Quelle honte après que Salaudmon directeur de la santé ose affirmer que les masques ne protègent pas et question annexe comment se fait il qu’il n’y ai aucun plan sanitaire prévu pour ce type de problème et que l’improvisation soit totale.Il n’y a sans doute pas assez de fonctionnaires dans ce pays.

      +35

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    • ivermectine // 26.03.2020 à 19h00

      Cet habitant de l’Arizona est décédé après avoir avalé un nettoyant pour aquarium contenant du phosphate de chloroquine et non pas de l’hydroxychloroquine !

        +1

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  • Sergeï // 25.03.2020 à 21h15

    Dans les périodes troubles, les gourous et apprentis Sauveurs apparaissent.
    Et leurs suiveurs fanatisés deviennent agressifs si la réalité ne leur convient pas.

      +9

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  • Pierre // 25.03.2020 à 21h16

    Peu importe.
    Il faut produire en masse de la chloroquine.
    Et laisser les médecins en prescrire si ils pensent que c’est bien.
    Bien sûrs normalement il faudrait des études.
    Mais on peu aussi leur faire confiance.
    Ils verront vite si les bénéfices sont suffisant ou si il y a des effets secondaires.
    Les risques sont beaucoup moins élevés que les potentiels bénéfices.

      +14

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    • fanfan // 26.03.2020 à 19h04

      De l’hydroxychloroquine et aussi de l’azithromycine

        +0

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  • Delespaux // 25.03.2020 à 21h27

    Une question que je me pose : pourquoi tant de polémiques en France alors que des reco internationales sont en faveur du traitement pour les syndromes dès le stage léger à modéré ?
    ex : Belgique voir page 6
    http://www.siz.be/wp-content/uploads/COVID-19_InterimGuidelines_Treatment_ENG-March-20.pdf

      +26

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    • fanfan // 26.03.2020 à 19h41

      Gilead, multinationale pharma, avait manoeuvré pour obtenir les droits exclusifs de mise sur le marché sur un médicament anti-corona. Ils ont essayé de tordre la loi pour ça. Après investigation journalistique et scandale, ils reculent. Un peu technique mais passionnant…

      Sharon Lerner : « Gilead Sciences Backs Off Monopoly Claim for Promising Coronavirus Drug » (March 25 2020)
      https://theintercept.com/2020/03/25/gilead-sciences-coronavirus-drug/

        +3

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  • openmind // 25.03.2020 à 21h41

    Quand je lis certains commentaires devant un tel travail, je me dis qu’en période de crise c’est bien les passions et la survie qui l’emportent et non pas la raison. Je suis moi même plutôt pro Raoult mais il faut bien admettre que le bonhomme est plus que mégalo et intéressé qu’il ne veut bien l’admettre. Super travail d’enquête, merci Olivier. Par contre je donne mon avis, rien à foutre qu’il soit vieille France, odieux avec la gente féminine et que certaines femmes ambitieuses (à juste titre) découvrent la réalité du pouvoir, c’est partout pareil [modéré]

      +6

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  • Owen // 25.03.2020 à 21h44

    Le métier d’un médecin est de trouver des traitements adaptés à ses patients (en gras et souligné).

    Raoult, infectiologue reconnu, expérimenté, conseille aux médecins d’essayer son traitement avec médicaments homologués depuis longtemps, aux effets indésirables connus, pour des patients en début de maladie.
    Au vu de l’épidémie qui s’étend, de l’absence des moyens pour y répondre, les autorités sanitaires devraient assister l’ensemble des médecins pour mutualiser des essais de traitements, dont celui de Didier Raoult et remonter les résultats pour comparer. le traitement contre le SIDA a été trouvé ainsi.
    L’exécutif, qui n’a ni traitement, ni moyens, avance en marche arrière et refuse aux médecins l’exercice de leur métier à l’essai d’une solution possible, aux risques faibles et bien connus du personnel médical.

    Quand un débat est transformé en polémique, c’est se tromper de combat que de rajouter des problèmes aux problèmes. La sortie n’est pas vers le haut, dans les tours, mais vers le bas, le terrain des évidences qui perd sa visibilité. Là où c’est urgent.
    Utilisons nos médecins, bon sang ! Il est là le scandale.

      +16

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  • XPT // 25.03.2020 à 21h45

    Cet article contient de nombreux mensonges ou demi mensonges, comme l’idée qu’il n’aurait pas démissionné du conseil scientifique. Ne dit pas d’ailleurs qu’il n’a pas participé à ce conseil quand il en était membre.

    Comme si subitement le sites « les crises » s’était mis au service du régime, il ne parle pas de la politique du gouvernement, des intérêts privés dissimulés qui motivent au gouvernement l’opposition au chercheur, etc..

    Avant tout, j’affirme mon soutien à ce scientifique face aux politiques corrompus et aux délateurs.

      +55

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    • Pustule // 26.03.2020 à 08h28

      Dans les demi mensonges, il y a les mensonges par omission…
      les 2 études chinoise et française ne sont pas comparables :
      L’étude chinoise utilise Hydroxychloroquine 400 mg/j + traitement conventionnel (non précisé)
      L’étude de l’IHU utilise Hydroxychloroquine 600 mg/j + ou – Azithromycine

      Bien que gros malaise en lisant ce dossier orienté (idem que pour le dossier sur le neuf onze ) je remercie l’auteur pour ce travail de compilation.
      Question à la mode : et si on séparait le personnage de son œuvre ?

        +8

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  • sergeat // 25.03.2020 à 21h50

    D’accord avec vous « on s’en fout qui est » Raoult » et de l’inspection de ses comptes ou de son management par les centaines d’administrations à charge :la seule question SOMMES NOUS Passé à coté d’une opportunité de sauver des vies OUI OU NON?

      +29

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    • Subotai // 25.03.2020 à 22h04

      «  »la seule question SOMMES NOUS Passé à coté d’une opportunité de sauver des vies OUI OU NON? » »
      ************
      Ben nous ne savons pas. 🙂
      Et pire, nous ne pourrons savoir qu’à la fin du match…
      Heu, le match: Corona Vs Humanité 🙂

        +7

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      • Santerre // 25.03.2020 à 22h54

        C’était il y a un mois qu’il fallait faire les tests.

          +15

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      • sergeat // 25.03.2020 à 23h47

        Alors pourquoi tout le monde le fait passer pour un demeuré et de lui de lui expliquer qu’il faudrait un protocole qui va durer 6 mois en « temps de guerre »,vous avez plus de confiance au gouvernement qui a fait passer avant hier à l’égal de Clemenceau dans les tranchés Macron car lors d’une visite il ne portait pas de masque.

          +17

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        • Subotai // 26.03.2020 à 00h27

          Puisqu’il faut expliquer:
          « Sommes nous passé… » c’est du « passé », or nous sommes dans un présent incertain avançant vers un futur inconnu.
          Nous saurons si « nous sommes passé… » quand l’épidémie sera jugulée et qu’on aura fait les bilans.
          Malgré tous les procès qu’on voudrait ou qu’on pourrait faire à TOUT LE MONDE, ce n’est pas le moment.
          Si vous êtes Décideur, décidez, si vous êtes un simple citoyen, suivez les consignes ou faites à votre tête avec votre « volonté » de citoyen libre.
          Pour le reste et pour ce qu’il en restera, chacun aura a assumer ses choix.
          On peut se défouler sur les forums pour calmer son angoisse et/ou sa colère, mais dans ces circonstances, c’est beaucoup moins « anodin » que quand tout roulait dans le meilleur des Systèmes…

            +5

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    • Narm // 25.03.2020 à 23h10

      c’est un des premiers à avoir minimisé les conséquences du virus, non ?
      (3 chinois décédé et on en fait un fromage,) j’attend de voir la suite d’ Olivier

        +8

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      • sergeat // 25.03.2020 à 23h59

        Il a expliqué mille fois il suffit de tester tout le monde et 1) tester tout le monde et isoler les malades 2)les soigner et ne pas isoler le reste de la population,ce qui a été en complète contradiction avec Macron qui a expliquer que même les aéroports ne devaient pas être surveillés pour cause de repli nationaliste.
        Vous verrez que bientôt ce président au lieu de l’Europe qui nous protège utilisera des mots qui lui font mal :France et Nation pour encore nous endormir.

          +27

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        • Bats0 // 26.03.2020 à 01h17

          Oui c’est vrai qu’il a dit qu’il fallait diagnostiquer et traiter « diagnostiquer doit être la priorité », mais ceci à partir du 16 Mars : https://youtu.be/K7g4WKoS_6U ; avant celà il minimisait le virus et donc l’épidémie, « ce n’est pas le coronavirus le plus inquiétant » en parlant des maladie qui tuent le plus de gens en France : https://youtu.be/YhxUbKPImEM?t=236 , et je ne parle pas comment il considérait l’OMS qui avait prévenu au sujet du coronavirus le 30 Janvier : « Notre plus grande préoccupation est la possibilité que le virus se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus faibles (…). Il ne s’agit pas d’un vote de défiance à l’égard de la Chine », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus
          Et le 11 Février ce même directeur considérait à propos du virus, une « très grave menace » et « Avec 99% des cas en Chine cela reste une grande urgence pour ce pays, mais cela constitue aussi une très grave menace pour le reste du monde »
          Le 17 Février le Pr RAOULT disait à propos du coronavirus « c’est beaucoup de bruit pour pas grand chose » https://youtu.be/00_vy-f22nE
          Compliqué de faire une confiance aveugle envers ce grand professeur reconnu dans le monde entier.

            +8

          Alerter
          • Lior // 26.03.2020 à 03h02

            A sa décharge, il est très bon dans son domaine, qui n’est pas la prospective mais l’étude des virus, des maladies infectieuses et donc des traitements.

            Bon ce qui est décevant c’est son étude pourrie aussi ..

              +1

            Alerter
          • Arno // 26.03.2020 à 03h19

            Ce même Raoult qui pondait un article dans le Point pour nous expliquer doctement que les accidents de vélo c’est plus important que les maladies infectieuses (27 jan 2015).
            Par contre, il n’est pas reconnu dans le monde entier, comme lui et ses sbires (et un certain nombre de béats à leur suite) tentent de nous faire croire. Il est juste celui qui signe le plus d’articles dans le monde sur les maladies infectieuses. Et il est par contre très controversé un peu partout.
            Par contre, on ne peut qu’être d’accord avec la recommandation de tester un maximum de personnes, selon la recommandation de l’OMS, à la suite des expériences chinoises et coréennes.

              +4

            Alerter
          • Arno // 26.03.2020 à 03h29

            Pour répondre à Eric et tous ceux qui ne jurent que par la grippe:
            La grippe ne fait pas 10.000 morts tous les ans mais entre 2000 et 10.000 (et cette année environ une centaine seulement !)
            Mais si cette grippe tue quelques milliers d’individus, c’est en toute liberté (avec zéro mesure de confinement) et en 5 mois environ. Si vous laissez le coronavirus avec cette même liberté, vous aurez plus d’un million de morts; le calcul n’est pourtant pas très difficile à comprendre et il a été maintes fois détaillé ici et ailleurs. Remarquons enfin que même avec toutes les mesures dantesques prises actuellement, on court vers ce chiffre de plusieurs milliers de victimes, alors qu’on en est qu’au début.
            [modéré]

              +12

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          • LibEgaFra // 26.03.2020 à 07h23

            « Le 17 Février le Pr RAOULT disait à propos du coronavirus « c’est beaucoup de bruit pour pas grand chose »  »

            Comme quoi cette pandémie n’est pas grand chose. Mais alors pourquoi l’appeler « pandémie »? Ce qui est sûr, c’est qu’il fait beaucoup trop de bruit autour de sa personne.

             » ce grand professeur reconnu dans le monde entier. »

            Comme quoi le propagande ça marche parfois.

              +4

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          • Bats0 // 26.03.2020 à 09h35

            @LibEgaFra Propagande ? C’est même lui qui le démontre avec le site : expertscape : https://youtu.be/mJl2nPHAo2g?t=26
            Bon ok, ce n’est qu’un expert pas un « grand professeur reconnu dans le monde entier », mais le premier de la liste des experts dans son domaine comme il le fait remarquer.
            Par contre pour un expert N°1 dans son domaine, faire de telles prévisions https://youtu.be/K7g4WKoS_6U?t=118 est un peu léger il me semble; en 10 jours depuis cette intervention, le nombre de décès est passé de 150 à 1.330 ; peut-être que ça prévision sera quelque peu sous-estimée…(mais j’aurais souhaité qu’il eu raison, qu’il y ait très peu de décès, le moins possible).

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          • Véro // 26.03.2020 à 09h52

            A partir du 16 mars ? Et avant ça a-t-il dit qu’il ne fallait pas tester, diagnostiquer et traiter ? Non bien sûr.
            Dans la vidéo du 17 février, il le dit très clairement.

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          • Bats0 // 26.03.2020 à 13h08

            @ Véro, dans le passage que vous indiquez il indique « Une véritable stratégie à mettre en place quand il ya une crise de cette nature c’est de s’assurer que tous les hôpitaux d’urgence sont susceptibles de faire eux mêmes le diagnostic » https://youtu.be/00_vy-f22nE?t=238 , mais je ne vois nul part, dans cette vidéo, où il indique de faire un diagnostic générale sur la population comme il l’a indiqué dans la vidéo du 16 Mars où il site la Corée du Sud : « La France doit être le 20e pays en termes de nombre de tests/habitant, quand on compare ça à la Corée, on est sidéré, donc ça veut dire que tout le monde s’est mis à faire la PCR. Alors ça nécessite qu’il y ait de la logistique, c’est à dire comment on fait pour prélever les gens, de manière à ce qu’ils n’arrivent pas tous en même temps; il faut développer très certainement l’auto prélèvement, que les gens arrivent avec un écouvillon fermé, et ce qui fait que plus personne n’a peur. » https://youtu.be/K7g4WKoS_6U?t=322
            A ce moment il donne une solution qui me semble très réaliste…

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          • Framboise17 // 29.03.2020 à 19h51

            Il y en a d’autres qui minimisaient la dangerosité de ce virus l’animateur médecin Michel Cymes par exemple !!

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      • Mohamed // 31.03.2020 à 10h50

        il est virologue pas épidémiologiste.
        son avis sur l’épidémie et sa dynamique ne vaut pas plus que le mien !
        par contre son expertise sur des molécules et les virus est incomparable.

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  • Benben // 25.03.2020 à 21h52

    Merci pour votre travail Olivier. J’ai la désagréable impression d’être de retour à l’époque Charlie, où nous avons tous subi, comme l’a dit Emmanuel Todd, « un flash totalitaire » où chacun devait choisir son camp, se déclarer pour ou contre, et où des troupeaux d’acharnés se livraient une lutte sans merci.

    Ici encore, un emballement de société se cristallise autour du cavalier docteur Raoult et de sa chloroquine. L’homme a une personnalité clivante, une attitude plutôt provocatrice, et semble bien décidé à court-circuiter les procédures habituelles.

    Nous sommes tous à cran en cette période, fragilisés par les ajustements psychologiques que nous vivons pour faire face à la situation. J’ai été très agacée par les fans de Raoult et par l’attitude triomphaliste de ce dernier, que j’ai jugée indigne d’un scientifique sérieux. J’ai ensuite été interpellée par le rejet quasi viscéral que certains semblaient éprouver à l’encontre de Raoult, se manifestant par des attaques ad hominem et des détricotages en règle de son étude et de ses propos. Je refuse d’être « pour » ou « contre », c’est un enfermement de l’esprit !

    Il est à mon avis dangereux, en période de crise, de nous focaliser de la sorte sur une personne. Les phénomènes du bouc émissaire, du harcèlement, de la manipulation, prennent facilement sur une population confinée, traumatisée tous les soirs par de nouvelles annonces de morts et de mesures. Restons calmes, par pitié !

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  • ZoumZoum // 25.03.2020 à 21h52

    Que Raoult soit un peu fanfaron, qu’il aime être mis en avant OK.
    La question est : est-ce qu’il a raison quand à la Chloronique ?
    Ses relations avec les Chinois lui ont peut-être permis d’avoir des infos sur les traitements qu’ils utilisent.
    Qu’il utilise ses infos pour se faire mousser, peut-être, mais si cela fonctionne, son « caractère à la con » aura permis de shunter les autorités officielles qui n’avaient pas la moindre intention de mettre en avant des molécules bon marché.

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  • Hppcrt217 // 25.03.2020 à 21h55

    Bravo Olivier pour cette remarquable exploration. Le personnage me paraît un bel exemple des « sauveurs », grands fournisseurs de solutions miracles, adulés par des foules angoissées, auquel il faut s’attendre dans les situations critiques. Je suis curieux de lire la suite.

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  • Unik314r // 25.03.2020 à 21h58

    (et pourtant je suis dans l’écrasante majorité des cas, gros adepte des contenus,et de la ligne générale des crises)

    Donc, d’après votre article, aucune légitimité,aucune experience?!
    https://youtu.be/7Z0l5g5s5sk
    De toute évidence, il SAIT son sujet.

    Mais à part ça c’est un charlatant….

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