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3.novembre.20203.11.2020
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Covid-19 : Vacances scolaires et Couvre-feu. Enfin un espoir ? – par Olivier Berruyer

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Ce virus nous réservant sans cesse des surprises, la dynamique de l’épidémie semble s’être améliorée ces derniers jours. Espérons que ces améliorations se montreront durables au fil des prochaines semaines. La rentrée scolaire nous indiquera dans 2 semaines l’influence réelle de l’école dans l’épidémie.

En conséquence, nos simulations sur l’évolution de la situation en novembre ont été mises à jour (avec différentes hypothèses).

I. La situation au 3 novembre

Pour le moment, la situation en France est toujours la pire d’Europe :

Nous stagnons désormais autour de 40 000 cas testés positifs par jour (en lissage hebdomadaire).

Le taux de positivité continue de croître, alors que nos laboratoires tournent à plein régime :

Dans une France portant le masque, l’épidémie semble donc avoir un taux de croissance hebdomadaire de +20 à +40 % :

Il y a seulement eu une anomalie fin septembre, où l’épidémie s’est brièvement stabilisée. Ce n’est pas un artefact dû à un problème de mesure par tests, vu qu’on retrouve cette stabilisation très courte sur les hospitalisions. Elle est probablement en lien avec le pic exceptionnel de chaleur survenu quelques jours avant :

La bonne nouvelle est que, quand on regarde les chiffres non pas en fonction de la date de résultat du test, mais en fonction de la date de prélèvement, et qu’on les retravaille avec notre modèle pour estimer les contaminations réelles quotidiennes, il apparaît un très net ralentissement depuis le 17 octobre :

Et le 17 octobre est le jour des vacances scolaires et de la mise en place du couvre-feu. La rentrée scolaire nous indiquera dans 2 semaines l’influence réelle de l’école dans l’épidémie.

La visualisation de la situation actuelle par tranche d’âge reste inquiétante :

et voici notre traditionnel zoom sur les populations à haut-risque :

D’ici 2 à 3 semaines, le bilan risque d’être assez lourd…

La gestion du gouvernement français explique largement cette rapide « victoire par KO » de l’Europe sur l’Asie, en termes de croissance épidémique depuis mai :

À l’évidence, le Coronavirus s’épanouit très bien dans le climat (et l’incompétence) de l’Europe.

II. Les projections

2-1 Présentation

Alors où allons-nous ?

Eh bien c’est là que consulter le site d’un actuaire spécialisé en mortalité/morbidité peut être utile !

Parmi tous ceux de ce site, ce billet est sans doute celui qui correspond le mieux à ma formation et à mon ancienne pratique professionnelle.

Je vous présente donc la mise à jour du modèle mathématique que j’ai créé. Il calcule, pour chaque âge et chaque sexe, les probabilités d’entrées à l’hôpital ou en réanimation, ainsi que de décéder, à partir des données et estimations scientifiques (Pasteur, Inserm…) de la première vague.

Ce n’est nullement un modèle parfait, car il est gêné par différentes incertitudes :

  1. sur la forme de la courbe des contaminations réelles de mars ;
  2. sur le niveau des contaminations réelles actuelles (les tests n’en détectant qu’une partie) ;
  3. sur la diminution (alléguée par les autorités) du taux de passage en réanimation grâce à de meilleures prises en charge ;
  4. sur la diminution (alléguée par les autorités) du taux de mortalité en réanimation grâce à de meilleures prises en charge.

Tout ceci joue donc sur la qualité du modèle, qui est à prendre avec prudence. Il vise simplement à donner une indication de ce qui pourrait arriver.

Nous allons donc vous présenter 3 graphiques, qui comprennent chacun 3 courbes (ou jeux de courbes) :

  • en rouge, la situation réelle depuis mars ;
  • en bleu, la simulation fournie par le modèle mathématique jusqu’à aujourd’hui, calculée à partir du nombre de cas testés positifs, par âge et sexe. Cela permet de voir si le modèle colle à la réalité (courbe rouge) ;
  • des courbes pour l’avenir, qui sont la simple continuation de la simulation en fonction de l’hypothèse de l’évolution du nombre de cas.

Nous ne réalisons en effet aucune simulation de l’évolution du nombre de cas, car c’est impossible d’arriver à une simulation fiable. Nous vous présenterons en revanche la simulation de l’évolution des entrées quotidiennes à l’hôpital, des entrées en réanimation, et des décès.

Nous avons toutefois besoin d’une donnée importante pour le modèle : la croissance moyenne du nombre de cas réels entre le 22 octobre et le 8 novembre. Nous testons donc avec 4 hypothèses : -30 %, – 15 %, + 0 % et + 30 %. Pour mémoire, il y a trois semaines, la croissance des cas testés positifs a été de + 38 %, il y a deux semaines elle était de + 54 % et la semaine passée il y a eu une décroissance de -16 %…

Par ailleurs, nous avons retravaillé la situation de la première vague à la lumière des dernières études parues, qui estiment à environ 4,5 % de la population le total des contaminés à la fin mai.

Dernier point : la simulation s’arrête début décembre, car il y a trop d’incertitudes au-delà. Le reconfinement n’aura un impact qu’à partir de la deuxième quinzaine de novembre.

2-2 Projection des nouvelles hospitalisations

Voici donc pour les nouvelles hospitalisations chaque jour :

Pour vous simplifier la lecture, disons que :

  • la courbe verte est la courbe très optimiste, où le couvre-feu (et les vacances scolaires) fait baisser fortement l’épidémie (il pourrait la faire progresser, mais cela semble peu plausible) et entraîne une baisse hebdomadaire de -30 % ;
  • la courbe orange, où le couvre-feu marche bien, se stabilisant avec une baisse hebdomadaire de -15 % ;
  • la courbe violette, où le couvre-feu marche un peu, et stabilise l’épidémie ;
  • la courbe noire, où la rentrée faire repartir l’épidémie avec une croissance de + 30 %.

Les derniers chiffres connus correspondent à une situation qui se situe entre les courbes violettes et noires, juste avant le couvre-feu. Nos estimations sont donc assez optimistes, nous ne cherchons ni à faire peur, ni à rassurer, mais à essayer d’anticiper ce qui pourrait arriver.


Si l’on regarde la cinétique de l’épidémie, il semble que le pic d’hospitalisations de la deuxième vague ne sera finalement pas supérieur à celui de la première – mais il est encore trop tôt pour en être certains.

En revanche, beaucoup plus de personnes risque d’être hospitalisées sur l’ensemble de la vague. Il y a eu 130 000 hospitalisations lors la 1ère vague, et il devrait y en avoir entre 140 000 et 200 000 lors de la deuxième (il y en a déjà eu 65 000, depuis le 14 juillet).

2-3 Projection des entrées en réanimation

Voici donc pour les entrées en réanimation chaque jour :

On observe que le modèle mathématique collait assez bien à la réalité, mais que c’est moins bien depuis 10 jours.

Il y a deux grandes explications possibles :

  • hypothèse optimiste : soit la fréquence de passage en réanimation est moindre maintenant, car on arrive à un peu mieux soigner les malades. Ce serait bien, mais on se demande pourquoi il a fallu attendre mi-octobre pour que cet effet devienne visible ;
  • hypothèse pessimiste : certains services de réanimation sont saturés, et ils ne peuvent accueillir tous les malades qui devraient y entrer. C’est hélas plus probable pour les taux d’occupation de 50 ou 60 % par des malades Covid.

En effet, la courbe réelle ne pourra pas suivre la courbe théorique dans l’hypothèse pessimiste, car il n’y a tout simplement pas le nombre de lits pour accueillir toutes ces réanimations…

Il y a eu 20 000 réanimations lors la 1ère vague, et il devrait y en avoir entre 20 000 et 30 000 lors de la deuxième (il y en a déjà eu 13 000, depuis le 14 juillet).

2-4 Projection des futurs décès

Voici enfin pour les décès chaque jour :

On constate qu’il y a toujours une très bonne adéquation entre le modèle et la réalité pour les décès, ce qui ne valide pas à ce stade, l’hypothèse d’une baisse notable de la mortalité.

On observe que le pic de décès sera probablement bien inférieur à celui de la première vague, signe que les personnes vulnérables se protègent beaucoup plus qu’auparavant.

En revanche, même avec un pic bien inférieur à la première vague, le nombre de décès pourrait malgré tout s’avérer important dès lors que cette deuxième vague s’étalerait davantage dans le temps. Il y a eu 30 000 décès lors la 1ère vague, et il devrait y en avoir entre 18 000 et 30 000 lors de la deuxième (il y en a déjà eu près de 10 000, depuis le 14 juillet).

2-5 Âges moyens

Comme nous l’avons vu, cette deuxième vague est probablement supérieure à la première en nombre de contaminés : nous dépasserons probablement les 5 millions contre 3,5 au printemps.

Cependant, la bonne surprise concerne la situation des plus de 70 ans, qui semblent nettement moins touchés, se protégeant probablement plus :

Ceci explique que la mortalité sera heureusement bien plus faible qu’au printemps. Cependant, la morbidité et les séquelles seront bien, elles, probablement supérieures.

Tout ceci transparaît sur cette analyse de âges moyens, où on voit bien que, cet été, l’épidémie a concerné essentiellement des jeunes, avant de contaminer les plus âgés :

2-6 Conclusion

En conclusion, ce modèle, largement perfectible, ne montre à ce jour, hélas, aucune grande amélioration en termes de mortalité. Cependant quelques espoirs existent comme on l’a vu, notamment en réanimation.

Cela confirme ce que l’ont savait à savoir que le virus n’a pas muté (en termes de létalité – un virus mute régulièrement, heureusement sans conséquences en général), et n’est pas moins mortel qu’au printemps.

Pour information, ce modèle utilise comme donnée le fait que le nombre réel de contaminés est d’environ 3 fois celui des testés positifs.

Espérons que les récentes améliorations se poursuivent afin de donner raison aux courbes les plus optimistes.

III. Pourquoi en sommes-nous là ?

Le fait majeur est l’incompétence manifeste du gouvernement, qui arrive encore à dénoter face à l’incapacité de l’Occident à gérer un problème que l’Asie a , pour le moment, largement surmonté.

Notre gouvernement a clairement pensé qu’il allait pouvoir jouer l’économie (de court terme) contre la santé, mais, comme on s’en doutait, il va perdre sur les deux plans, car il ne peut y avoir de bon climat économique durant une pandémie.

Ses mensonges autour des masques feront passer, dans l’Histoire, ceux autour du nuage de Tchernobyl pour une vaste plaisanterie. Pensez-y : il a réussi à passer de « Surtout ne mettez pas de masque ! » à « Mettez un masque chirurgical et allez bosser, votre sécurité est garantie ».

Et les deux fois, il a menti. Il fallait, et il faut, mettre des masques, car ils limitent la propagation du virus, en retenant les particules des contaminés.

Mais maintenant, il ment tout autant, car un masque chirurgical n’est pas conçu pour protéger le porteur sain contre des aérosols – ou alors, faiblement. Et c’est bien ce qui apparaît : nous sommes sur un niveau de contamination de près de 1 million de personnes tous les 10 jours, il est bien clair que la contamination est essentiellement due à des aérosols, contre lesquels les masques chirurgicaux ne protègent pas de façon optimale (en tout cas beaucoup moins bien que des FFP2). Ils sont suffisants quand il y a peu de cas, mais pas quand il y en a autant qu’aujourd’hui.

Rappelez vous du paquebot largement contaminé en mars, du Charles de Gaulle, où encore de cet exemple où une passagère Chinoise asymptomatique a contaminé en 100 minutes 23 personnes, dans un bus (où personne n’était masqué) :

« Éternuez dans votre coude, restez à plus d’un mètre et portez un masque chirurgical » disent-ils – ce n’est pas comme cela qu’on vainc le Coronavirus…

Le bilan de ces mensonges est le suivant :

Notez que le gouvernement ne fournit ce niveau détaillé que depuis une semaine. Il lui a fallu 8 mois pour comprendre qu’il était important, quand on lutte contre une épidémie, de dire aux gens OÙ EST le virus précisément, afin que les gens proches fassent très attention, que les maires puissent agir, etc.

Mais la litanie de tous ces échecs est hélas bien longue, et tragique.

La voie de sortie la plus efficace et le moins coûteuse semble être de tester la population sur une courte période, comme l’ont fait certains pays… Les tests rapides commencent à arriver.

IV. Que pouvez-vous faire ?

Nous vous recommandons de vous protéger, évidemment – chaque jour compte, comme nous l’avions écrit dès le 13 mars :

Malgré le confinement, rien n’est prévu pour favoriser la distanciation dans les transports ; le télétravail n’est en réalité pas obligatoire (lorsque c’est possible).

Laissez nous des témoignages en commentaire si votre employeur, malgré le confinement, vous refuse toujours le télétravail qu’il vous avait accordé au printemps.

Il n’y a eu aucun plan pour équiper la population en masques FFP2 ; il a fallu se battre au Conseil d’État pour obtenir la protection des plus vulnérables, et le gouvernement ne protège toujours pas leurs conjoints, etc.


En conclusion de ce billet, nous vous conseillons donc :

  • si vous êtes une personne vulnérable retraitée, de vous confiner avec soin, ou, à tout le moins, de ne pas aller dans des endroits publics fermés. Si vous devez y aller, portez un masque FFP2/KN95 qui vous protégera quelque peu ;
  • si vous êtes une personne vulnérable active : utilisez la décision du Conseil d’État pour demander à votre employeur soit de vous mettre en télétravail, soit de vous mettre au chômage partiel. Si vous êtes conjoint, faites très attention. Et portez des masques FFP2 ;
  • pour les autres cas :
    1/ Restez prudents, car les séquelles de la maladie sont parfois inquiétantes.
    2/ Aérer autant que possible les pièces fermées et mal ventilées : c’est le meilleur moyen de lutter contre les aérosols ;
    3/ Évitez au maximum les contacts qui ne sont pas indispensables. Dans ce contexte, se protéger soi-même, c’est aussi protéger les autres.

Merci d’avoir lu ce billet et prenez soin de vous !

108 réactions et commentaires

  • Alexandre B // 03.11.2020 à 07h45

    L’Allemagne ne s’en tire pas trop bien, mais c’est nettement mieux qu’ici.
    Voici ce qui s’est fait différemment outre Rhin:
    – Quarantaine obligatoire pour les voyageurs provenant de zones à risque (notamment la France), à moins qu’ils aient un test négatif datant de moins de 48h.
    – Le non respect de la quarantaine est puni d’une amende(à ma connaissance, il n’y a encore rien de tel en France, et je connais de nombreux cas de Covid+ qui sont quand même sortis au restaurant, ont envoyé leur enfant Covid+ à l’école, ou ont reçu des travailleurs chez eux sans urgence).
    – des millions d’euros ont été dépensés en purificateurs d’air dans les lieux publics et les écoles(le truc que Blanquer juge inutile comme les masques avant…).

    Et pour le nouveau confinement lui-même (décidé à 20000 cas/jour contre 40000 en France):
    – L’accès aux commerces ne dépend pas de la nature essentielle du bien ou non, mais de la surface (1 client max/10 mètres carrés)
    – on peut sortir comme on veut, mais pas de regroupements de plus de 2 foyers/10 personnes (5 personnes max dans les zones de forte incidence), et les bars et restaurants sont fermés.

    • X // 03.11.2020 à 09h30

      Concernant les cas de Covid+ qui continuent une vie normale : c’est bien là que le bats blesse: on fout en l’air des millions dans les tests sans tracer les cas détectés positifs. On préfère indemniser (à coup de milliards) les commerçants arbitrairement obligés de fermer leurs commerces et sanctionner durement ceux qui se baladent sans leur petit papier sur lequel ils déclarent « sur l’honneur » ce qu’ils veulent… Mais on n’oblige pas les Covid+ à s’isoler. Pourtant la sécu sait faire des « visites de contrôle » pour vérifier que les gens en arrêt maladie n’abusent pas; et tout le monde trouve ça normal.

      • LibEgaFra // 03.11.2020 à 09h55

        « Concernant les cas de Covid+ qui continuent une vie normale  »

        Les covid+ après la maladie (15 jours après la contamination et sauf complications) ne sont plus contaminants: qu’on leur fiche la paix!

        • X // 03.11.2020 à 10h19

          Actuellement, si vous êtes testé positif on vous recommande de vous isoler 7 jours (et non pas 14) quelque soit la date de contamination (qui n’est pas toujours connue). Et 7 jours supplémentaires si des symptômes apparaissent à l’issue des 7 premiers jours d’isolement après le test

          • MS // 03.11.2020 à 10h42

            en outre il y a un grand nombre de gens qui étaient encore positif jusqu’à 3 semaines, voire plus, après la contamination

        • Alexandre B // 03.11.2020 à 11h18

          Certes, mais là, on parle de cas encore contagieux, qui n’ont aucun compte à rendre à personne de leurs déplacements pendant cette durée (des employeurs de notre ancienne femme de ménage ont insisté pour qu’elle vienne alors qu’ils venaient d’être testés positifs, sous prétexte qu’ils étaient asymptomatiques…).

      • Gasty // 03.11.2020 à 10h08

        La sécu sait faire des contrôles ? Mauvaise observation, la sécu pourrait-elle faire des visites de contrôles sans personnels suffisant ? Entre savoir faire et pouvoir faire il y a un fossé.

        • Alexandre B // 03.11.2020 à 11h21

          Certes, ce serait difficile à contrôler, mais si ça commençait au moins par être interdit (et non juste recommandé), ce serait déjà un bon début (pas suffisant en effet, vu que le nombre de cas explose aussi en Allemagne, alors que la délation y est un trait culturel).

          • X // 03.11.2020 à 11h36

            Surtout la peur du contrôle (même en sachant que leur probabilité est minime -comme avec le travail au noir ou les arrêts maladie) inciterait les gens à être prudents.
            On pourrait aussi imaginer que la sécu informe les employeurs lorsqu’une personne est déclarée positive au test afin de mieux les responsabiliser.
            D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi on offre pas plus aux entreprises (les gros sièges sociaux ou les sites de production en particulier ) de pratiquer des tests réguliers sur leurs salariés (1 fois par semaine par exemple) – on pourrait aussi imaginer de rendre obligatoire des tests réguliers pour les salariés des grandes surfaces alimentaires, des plateformes de préparation de colis…
            Le coût d’une telle généralisation des tests pourrait tout à fait être pris partiellement en charge par ces grands groupes, dont beaucoup, en ce moment, engrangent des bénéfices considérables.

    • tachyon // 03.11.2020 à 10h25

      L’Allemagne s’en tire très bien :
      – Aucune surmortalité
      – 128 morts par million d’habitants (une grippe moyenne en France provoque 12000 morts soit un taux de
      180 par million)

      • Patrick // 03.11.2020 à 21h36

        En ce qui concerne la grippe, on peut noter que cette année, on est très loin des 12000morts. Le Covid nous protégerait il de la grippe ?

        • Bernard // 05.11.2020 à 15h05

          C’est probable, indirectement.
          Prenons un exemple: le R0 du Covid est de 3.3 et nous l’avons, avec les distanciations, masques, etc, ramené à R= 1.35 . Nous avons donc divisé notre R par 3.3/1.35 = 2.4. Si, par exemple, la grippe a un R0 de 2, le R de la grippe est donc passé, grâce à nos distanciations, à 2 / 2.4 = 0.83, ce qui est inférieur à 1.0 , ce qui fait que nos distanciations ont été suffisantes pour éradiquer la grippe.

        • Bernard // 05.11.2020 à 15h38

          … en fait, je viens de vérifier et de voir que le R0 de la grippe est de 2 à 3. Prenons même le maxi de 3. Nous l’avons donc ramené à 3.0 / 2.44 = 1.2 ce qui est assez proche de 1.0 , ce qui fait que, avec nos distanciations, la grippe ne peut grossir que lentement. Comme l’épidémie de la grippe n’est que saisonnière, elle n’a donc pas le temps de prendre beaucoup d’ampleur.

        • Cloth // 05.11.2020 à 20h39

          C’est juste du bol.

          L’épidémie de grippe a lieu avant le printemps, la saison de la grippe, c’est l’hiver ! Ni l’automne, ni le printemps, l’hiver.

          Par contre pour la saison 2020/2021, il est probable que les gestes barrières contre le Covid 19 soient encore plus efficace contre la grippe.

    • Jd // 03.11.2020 à 20h40

      Ce qui change aussi, c’est que l’Allemagne ne fait pas des repas comme en France, dans les fêtes étudiantes chacun ramène sa boisson (pas de partage), pas de culture de la bise et d’autre petites choses positives face à la Covid…

    • cover // 05.11.2020 à 07h20

      Et, pour les personnels soignants atteints du COVID, à moins de ne pas être en état de travailler, il faut continuer à venir : avec un masque et en respectant les distances requises, pas de problèmes dixit un mail professionnel … Quant même pas simple de soigner en respectant les distances , surtout avec des personnes agées , bien souvent avec troubles auditifs.
      Autre anecdocte : mon fils de 10 ans a eu un test covid prescrit jeudi dernier qui n’a pu être réalisé que le mardi suivant : impossible de le faire plus tôt même en signalant le parent travaillant en EHPAD : heureusement résultats négatif, sinon j’aurai pu contaminer pas mal de monde à l’EHPAD.

      Rien n’a été pensé fait pour le personnel soignant, ça, c’est la grande tache aveugle. Autre information concernant l’Allemagne (entendu sur France culture : taux de remplissage des lits de 65 %, en France, 95% : concrètement, il est plus facile de faire face à une épidémie. Fin 90 , dans un CHU, le DRH de l’époque reconnaissait qu’il manquait en permanence 50 lits. Par ailleurs, en Allemagne comme dans d’autres pays, il y a plus de personnel pour un lit qu’en France.

  • X // 03.11.2020 à 08h40

    Certaines multinationales présentes sur le territoire ont lancé leur propre fabrication de masques chirurgicaux pour équiper leurs salariés. Masques chirurgicaux ; pas FFP2.
    Pensez-vous que ce sera un frein à la généralisation de l’usage de ces masques dans les entreprises?
    Il faut dire que si le masque chirurgical est déjà pénible à porter, le FFP2 c’est pire.

    Je suis étonné que les médecins de ville ne portent pas de FFP2. Certains n’ont pas du tout l’air sensibilisé au problème des aérosols ni au fait qu’il a été établi que les masques chirurgicaux sont, par exemple, de peu d’utilité contre la grippe.

    Et si, finalement, le gouvernement n’avait pas eu tout a fait tort à l’origine de dire que le masque n’était pas une bonne protection contre cette épidémie ?

    • joelim // 03.11.2020 à 11h24

      Vous vous trompez, les médecins de ville portent des FFP2. Et sinon le masque chirurgical n’est pas pénible à porter, et le FFP2 est juste un peu pénible au bout de 4 heures. Je l’ai fait pendent 2 mois dans un cadre d’enseignement (donc parler fort avec : no problem) et je les changeais au bout de 3×4 heures (l’intérieur finit par ne plus être blanc). Par contre plus de 4 heures par jour sous FFP2 j’ai la chance de ne pas avoir eu à le faire. En tant que personne à risque j’ai acquis une boîte de masques sur un site de vente de matériel médical et ma boîte m’en a filé aussi. Il est incompréhensible que le gouvernement ne conseille pas aux personnes à risque d’en porter quand elles sont dans un endroit public fermé.

      • Vincent // 03.11.2020 à 19h18

        Encore plus étonnant : on ne trouve toujours pas de FFP2 en boutique, par exemple en supermarché.

        Il faut en acheter sur Internet, et souvent à un prix prohibitif (sans garantie que ces masque soient vraiment FFP2).

        • saxo // 03.11.2020 à 21h20

          Je porte dans le cadre de mon activité professionnelle un masque FFP2 8 heures par jour. Ce n’est pas forcement une si grosse contrainte que cela. Concernant le coût de ces masques : Par lot de 200 voir 1000, directement acheté en chine via Aliexpress, il faut compter entre 20 et 30 centimes d’euros par masques soit sur 7 jours, 2,1euros par personne. Cela ne me semble pas cher payé ma sécurité et celle des membres de ma famille. Ayant une expérience NRBC, j’estime la qualité des masques plutôt très bonne. Leur faiblesse serait peut-être au niveau de l’élastique pour certains. Tant que l’on enverra les gosses à l’école et les gens s’entasser dans les transports en commun avec des masques chirurgicaux ( qui ont une durée de vie de 4 heures et qui ne protègent pas des virus ) et les « fabuleux masques en tissus maison » ( qui sont une grosse daube et que personne ne lave ) , on ne sera pas sorti de l’auberge… Rendez-vous pour le confinement épisode 3, épisode 4, etc……

          • Multiset // 04.11.2020 à 01h07

            Je me permets de faire de la publicité pour les masques OCOV fabriqués par Michelin, que j’utilise désormais au quotidien. Économique (20 centimes le filtre FMP2 qui dure 8h), confortable (par rapport aux masques Aura 3M c’est le jour et la nuit). Les deux seuls défauts sont la désinfection du masque après chaque utilisation et son esthétique/encombrement.
            Je ne comprends pas pourquoi, compte tenu du coût dérisoire, et des capacités de production en France, le gouvernement n’ait pas décidé d’en équiper tous les élèves dans les écoles.

  • X // 03.11.2020 à 08h47

    Est-ce que le site pourrait se pencher sur la question de l’usage du gel hydro-alcoolique et de la désinfection systématique des surfaces (en entreprise ou à l’école par exemple).
    Est-ce que cet usage est adapté à la situation ?
    Est-ce qu’ils cet usage n’a pas tendance à produire des effets secondaires (exéma par exemple, notamment chez les enfants)?

    • joelim // 03.11.2020 à 11h41

      Dans mon cadre d’enseignement (dans le supérieur) il n’y a pas de désinfection des surfaces car ça n’aurait pas de sens (encore plus de brassage de gens et d’ailleurs où les trouver). On se désinfecte les mains quand on veut (pas de contrôle) avant et/ou après le travail sur ordinateur. L’essentiel est que le fait de porter un masque et le bon sens empêchent de porter les mains au visage, et les étudiants ont conscience (enfin la plupart, j’espère) de la nécessité de se laver les mains avant d’aller manger. Le problème est le repas du midi et surtout les groupes de travail trop peuplés / chaleureux / proches, c’est à ce niveau qu’on a eu des cas.

  • Antoine S. // 03.11.2020 à 09h40

    Concernant le nombre de réanimations, je suis tombé sur cette vidéo, où le médecin explique (entre autres) qu’on s’est aperçu qu’il valait mieux retarder et éviter au maximum la mise en réanimation des patients:
    https://www.youtube.com/watch?v=OAYZr1WbePk

  • LibEgaFra // 03.11.2020 à 10h01

    « Pour le moment, la situation en France est toujours la pire d’Europe : »

    Oui, en effet, mais ce n’est pas ce que le gouvernement claironne. En cas d’épidémie, plus une population est solidaire, mieux elle s’en sort.

    Pendant ce temps en Chine…

    • tachyon // 03.11.2020 à 10h40

      Les plus « mauvais » européens sont,à l’exception d’ Andorre et San-Marin, et dans l’ordre :
      Belgique : 1022 morts par million d’habitants
      Espagne : 775 morts par million d’habitants
      UK : 689 morts par million d’habitants
      Italy : 646 morts par million d’habitants
      Suède : 580 morts par million d’habitants
      France : 573 morts par million d’habitants
      Source : https://www.worldometers.info/coronavirus/?utm_campaign=homeAdvegas1?%20

      • JT // 03.11.2020 à 22h23

        Sauf erreur ces chiffres prennent aussi en compte la première vague. Ici c’est plutôt la gestion de la seule 2ème vague qui nous intéresse. Dans tous les cas il n’y a pas de quoi pavoiser…

    • Alexandre B // 03.11.2020 à 14h30

      Il y a une différence d’attitude assez frappante entre la façon dont le covid a été géré en Chine et en France:
      En France, dès la fin du confinement, on est passé à l’après, sans réellement chercher à régler le problème.
      D’ailleurs, le plan de relance est un bon exemple de tout cela.
      Si on était en guerre, comme le disait notre président, il n’y aurait pas eu besoin de plan de relance, parce que toute l’énergie du pays aurait été canalisée pour tenter de répondre au problème.
      Mais le plan de relance n’avait pas grand chose à voir avec la lutte contre le Covid, qui pourtant aurait bien pu bénéficier directement d’argent publique (pour mettre en quarantaine les malades dans des structures dédiées le temps qu’ils ne soient plus contagieux, repenser les emplois du temps scolaires pour limiter le brassage des élèves, équiper les lieux publics en purificateurs d’air et/ou meilleurs systèmes de ventilation).

      On a également attendu bien trop tard pour prendre chacune des mesures « simples » qui ont été prises (masques dans les magasins, télétravail).
      Le pari de l’Europe a été de accommoder du virus, et non pas de l’éradiquer comme ne Asie. ça n’a pas marché du tout…

      • TZYACK // 03.11.2020 à 15h16

        « C’est peut-être une simple coïncidence, mais il existe une corrélation remarquable entre le souci des dirigeants à démolir l’ordre démocratique et le fait qu’ils aient accéléré le massacre de leur propre population par la COVID-19. Le classement actuel des cas et des décès, rapporté par le South China Morning Post (Hong Kong), qui fait autorité en la matière, est, par ordre décroissant, le suivant :
        États-Unis : 7.551.428 cas, 211.844 décès
        Inde : 6.835.655 cas, 105.526 décès
        Brésil : 5.000.694 cas, 148.228 décès
        Ils sont suivis loin derrière par un parangon de démocratie, la Russie : 1 253 603 cas, 21 939 décès. Les autres sont loin à la traîne. »
        Dixit Noam Chomsky

      • 78 ans // 03.11.2020 à 17h52

        Merci d’avoir pris le temps de commenter si pertinemment, Alexandre B.

        Si je vous ai bien compris:

        1. impréparation en tout,
        2. confinement universel du désespoir (évitable, mais bientôt « forcé »… et raté),
        3. déconfinement prématuré, donc raté aussi,
        4. « plan » de relance (de « guerre ») improvisé, « plan » de vaincus!…
        5. objectif: s’accommoder du virus et vivre avec… pour mieux en mourir à la fin.

        Bref, « un triomphe » quoi!…

        Or ayant plutôt choisi dès le départ d’éradiquer le virus, prévoyante, préparée, mobilisée, l’Asie a pris urgemment tous les moyens d’y parvenir… Ce travail d’anéantissement aujourd’hui s’achève dans le menu détail.

        Je suis tout à fait d’accord avec vous.

        Cdmt.

  • Christobal // 03.11.2020 à 10h30

    Le virus n’a pas muté ?
    Ce n’est pas ce que dit cette recherche selon ce magasine de vulgarisation :
    https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-coronavirus-variante-espagnole-virus-origine-deuxieme-vague-meurtriere-europe-80914/

    Sans compter certains travaux aux États-Unis. Suis pas sûr que ce soit aussi simple. En juillet y avait peu de morts en France, pourtant le confinement avait pris fin et le virus circulait. Comment l’expliquer ?

    • red2 // 03.11.2020 à 08h22

      En juillet nous etions probablement simplement au tout debut de la remonté exponentielle. Ne pas oublier que le confinement de mars-avril a bien fonctionné. Nous n’etions probablement pas loin d’éliminer le virus. Il aurait suffit de maintenir le R0 en dessous de 1 (mais ce n’est pas ce que notre cher gouvernement a décidé… Après en juillet nous étions peut etre tout simplement en été, les gens vivent plus dehors, les écoles, lycées et universités sont fermés…

      • red2 // 03.11.2020 à 10h50

        Arrêtons avec ça, tout le monde à pris des mesures que ce soit au niveau individuel ou collectif (même la Suède !). Ca ne s’appelle pas confinement partout c’est tout ! Après effectivement, il y a la méthode Bolsonaro… mais pas sur que ce soit un modèle!

      • Phil // 03.11.2020 à 20h08

        @red2
        Début juin l’épidémie était quasi éteinte en France.
        Les analyses génétiques semblent montrer qu’on a réimporté la maladie ensuite.

        A t-on demandé des tests récents aux personnes arrivant en France une fois les frontières réouvertes? Ou fait des quarantaines pour les entrants ? Comment la Chine (et d’autres pays asiatiques) gère t’elle les nouvelles entrées sur son territoire ?

        Les voisins de la Suède ont ils ouvert leur frontière avec la Suède?
        Pourquoi avoir ouvert nos frontières à tous les ressortissants UEpéens sans analyse de la maîtrise par pays de l’épidémie?

        Quelqu’un peut-il m’expliquer le concept de réciprocité d’ouverture des frontières dans le cadre d’une épidémie ?

    • bebebe // 03.11.2020 à 08h25

      Article très intéressant, merci pour le partage !
      Il y avait eu un cas similaire avec la mutation D614G qui modifiait la protéine S et rendait le virus plus contagieux.
      Ici, deux mutations impactent la protéine S (A222V, potentiel impact sur la contagiosité) et la nucléoprotéine (A220V, impact inconnu, protéine qui joue en role dans l' »empaquetage » de l’ARN viral)
      A noter qu’en France, on a présence d’un autre variant S477N avec une mutation sur la protéine S.

      Il faudrait faire plus de recherche sur l’impact fonctionnel de ces mutations. La diffusion du variant dans la population (augmentation de sa proportion par rapport aux autres variants) laisse supposer un fort impact sur la contagiosité.

      Petit bémol : l’article n’a pas encore été validé par un commité de lecture. De manière générale, toujours prendre avec des pincettes les articles de Medrxiv, non validés par les pairs.

      Pour votre question, c’est logique : le virus circulait mais à bas bruit (début de la courbe exponentielle qui est plat). Peu de cas = peu de morts

    • LibEgaFra // 03.11.2020 à 10h28

      Cet article porte sur l’ADN du virus qui mute régulièrement (comme tout virus). Mais c’est sans grand intérêt (sauf pour publier rapidement une nouvelle étude qui fasse le buzz), sauf à mettre en évidence une modification des protéines de surfaces. Ce qui n’est pas le cas ici. Les Japonais avaient déjà mis en évidence au moins cinq familles d’haplotypes, toutes présentes aux USA au moment de l’étude.

      La source des données pose aussi problème.

    • MS // 03.11.2020 à 10h40

      En fait le virus a muté plus de 12000 fois à mon dernier recensement qui date d’il y a déjà au moins deux mois , mais ses caractéristiques principales ne semblent pas s’être modifiées de façon importante (cela peut être juste un site dans son ADN, voire une erreur de décryptage) – quant à cet article (intéressant au demeurant) il ne prouve pas que la nouvelle souche est plus virulente : en d’autres termes, si à la place d’avoir été contaminés avec le virus muté ces gens avaient été contaminés par la version originelle, il est probable que le développement de l’épidémie aurait été le même.
      Par contre il se peut que certains virus mutés ne soient pas reconnu par le système immunitaire d’un patient préalablement infecté par la souche originelle, ce qui, selon certaines sources, pourrait expliquer les réinfections et rendre plus compliqué la fabrication d’un vaccin

    • Sergei // 03.11.2020 à 11h50
    • Xavier // 03.11.2020 à 13h26

      L’article dit que le virus n’a pas muté en terme de létalité. En gros, que les mutations n’ont pas modifié la létalité du virus

  • Gilles // 03.11.2020 à 10h37

    Covid-19 : Vacances scolaires et Couvre-feu. Enfin un espoir ?

    hier: record battu: 52518 cas contre 52010 le 25/10/2020?
    en terme de décès: 416 égal à la journée du 30/03/2020 (418 décès après 13 jours de confinement total)

    j’ai de sérieux doutes quant à l’optimisme affiché par certains….

    • amadablan // 03.11.2020 à 11h21

      Le 30 on a additionné les décès hôpitaux aux décès ephad de 3 jours. Il faut raisonner en moyenne glissante sur 7 jours pour lisser les corrections qui ont lieu et cet enregistrement sur 3 jours des ephad

    • LibEgaFra // 03.11.2020 à 11h27

      A comparer avec les 15.796 cas le 1er avril, soit 15 jours après le début du premier confinement. La deuxième vague représente les trois quarts des cas, mais le quart des décès. Cela hélas ne va pas en rester là. J’ai comme un doute sur le rôle de l’ouverture des écoles. Comme dit OB nous allons voir. Par quel « mécanisme » les enfants ne seraient-ils pas contaminés et contaminants?

      La gestion de l’épidémie est catastrophique à tous points de vue. Les mesures sont bien moins strictes qu’en mars-avril, par exemple pas de filtrage…

    • VVR // 07.11.2020 à 10h15

      Normalement un cas est quelqu’un de malade. Le record qui a été battu est celui des positifs détecté, une fraction des positifs, dont seule une minorité (entre 5 et 10%) demandera une prise en charge.

      Au niveau des hospitalisés, on approche du pic un peu partout en France sauf dans le Rhône-Alpes. On pouvait le prévoir en regardant le delta des hospitalisés dès la semaine dernière.

      Pour la région Lyonnaise, une stabilisation la semaine prochaine reste une prédiction très optimiste.

  • LibEgaFra // 03.11.2020 à 11h05

    Et pendant ce temps (de confinement) le vaccin Sputnik5 fait des petits…

    https://fr.sputniknews.com/russie/202011031044673843-le-vaccin-spoutnik-v-destine-a-largentine-sera-produit-en-inde-en-coree-et-en-chine/

    Et la France?! La France comme l’ue a placé la Russie sous sanctions et ne va donc pas s’abaisser à demander à la Russie une livraison de vaccins ou de médicaments. D’ailleurs l’embargo est d’abord médiatique. Les vieux (et certains autres) peuvent crever au nom de principes qui bafouent la décision souveraine du peuple de Crimée. Les oligarques dont les banquiers ne sont jamais des démocrates.

    Plainte devrait être déposée pour refus de soins et mise en danger d’une population.

    • moshedayan // 03.11.2020 à 13h06

      Ma foi vous êtes trop sévère avec l’UE !!!
      Rassurez-vous ! Vous n’aurez pas le vaccin russe. C’est décidé, acté. Point barre ! m’ont expliqué mes amis pour cette expression barre ! Mes amis russes, eux, me répondent « On s’en fout … » « qu’ils gardent leur virus… » « qu’ils le gardent bien d’ailleurs… » Ils m’ont rappelé l’histoire tout à fait exacte du vaccin soviétique sur la polyomélite, meilleur que la version occidentale… et qui fut choisi par le Japon grâce à une action volontaire d’une Japonaise qui alla chercher en Russie le vaccin pour soigner son enfant et qui parvint à faire céder les autorités japonaises….
      La Russie est le pays qui a eu la plus grande cohorte de volontaires pour la phase 3 et leurs chercheurs ont bien avancé… Toutefois il faut rester prudent – si la Russie réussit – ce sera très bien… mais « quoi qu’il en coûte » vous ne prendrez ce vaccin et vos spécialistes parleront d’une auto-immunité chez les Russes et les Slaves en général… et certains de vos grands spécialistes ont déjà préparé le terrain dès l’essor de cette pandémie….

  • eugeniegrandet // 03.11.2020 à 12h14

    @OB.
    Comment le modèle (son équation) qui rétroactivement semble caler avec la réalité peut-il prendre en compte les effets de la météo, par définition impossible à prédire et donc à intégrer dans l’équation?

    Autrement dit, quand il y a un mieux, il n’est explicable qu’a posteriori par une meilleure météo (car vous ne pouvez pas fournir de données météo en entrée à votre modèle à plus d’une semaine.)

    Par contre les dates de vacances étant connues à l’avance, elles pourraient être intégrées dans le modèle et ses données en entrée (mais reste à affiner le paramétrage suite aux observations lors de celles de la toussaint. Et encore il y a primaire /secondaire d’une part et universitaire d’autre part.)

    • Les-crises // 03.11.2020 à 12h47

      Parce que, comme indiqué, ce n’est pas un modèle magique qui prédit les cas, c’est un modèle de projection qui prédit les conséquences à partir des cas connus, qui prennent en compte la météo…

  • julien bonnetouche // 03.11.2020 à 13h16

    Bonjour,
    Nous somme en face d’un problème technique : le confinement est au virus ce que l’aspirine est à la sinusite. dès que l’on arrête, le mal revient.
    Cela jusqu’à ce que 60% de la population soit contaminée. On en est très loin semble t il. Le confinement et les masques retardant l’immunisation collective..

    Par ailleurs le vaccin, si on en trouve un qui fonctionne réellement, ne sera disponible au mieux qu’au milieu de 2021.peut être plus tard.
    Et l’hiver lui, durera au moins jusqu’en mars….en 2021, puis jusqu’en mars aussi les années suivantes. !!

    Le moment du choix crucial entre tuer définitivement l’économie et accepter les morts avec le covid arrive donc bientôt.

    En effet, on ne pourra certainement pas durablement fermer une partie de l’économie tout en finançant le déficit avec une création monétaire ne correspondant à aucune création de richesse en contrepartie.

    • X // 03.11.2020 à 15h18

      C’est certain que ce n’est pas avec des demi-confinements moyenâgeux à chaque changement de saison qu’on va s’en sortir.

      Une chose est certaine également : si nous voulons garder le même modèle économique / niveau de vie, il va falloir que nous mettions de l’eau dans notre vin question emprise et intrusion dans la vie privée par le numérique (et de l’état).
      On ne pourra pas avoir en même temps le beurre, l’argent du beurre et le sourire de mamie en bonne santé….
      À vous de voir quel camp vous choisissez

    • Bernard // 03.11.2020 à 18h29

      Votre proposition que: « 60% de la population soit contaminée » ferait, à 1% de létalité du Covid:
      60% * 67 millions * 1% = 402 000 morts !
      Vous êtes réellement pour ? 😉

      • Florent // 03.11.2020 à 23h04

        402 000 morts dont des gens qui seraient morts dans la même période sans le covid. Environ 600 000 morts par an en France pour 750 000 naissances.

        Cela vous choque t-il tant ?

        Pour ma part, aucun problème.

        • Bernard // 05.11.2020 à 10h28

          Vos 3 mots: « dont des gens » est spectaculaire car cela montre que les *autres* morts, ceux qui sont morts de la seule cause du Covid, ne vous posent, eux aussi, « aucun problème » !

          Et ce n’est pas parce qu’il y a 600 000 morts par an qui sont inévitables qu’il faudrait en ajouter 400 000 de plus !

      • Incognitototo // 03.11.2020 à 23h46

        Oui, oui, Bernard, les gens qui soutiennent de tels propos sont très sérieux… Les morts supplémentaires que cela impliquerait ne les soucient pas du tout. En outre, même si :
        – on ne sait pas si une immunité collective est possible avec ce virus (et il semble bien que non en plus),
        – on sait que 40 % de la population est susceptible de développer une forme grave,
        – on sait que 5 à 10 % des malades (3 millions de personnes au bas mot) souffriront de séquelles chroniques,
        – on sait qu’une économie ne fonctionne pas plus avec une population malade…
        Absolument rien ne les fera changer d’avis, pas même que notre système de santé n’implose pour tout le monde ou qu’eux-mêmes perdent des proches (dont ils peuvent très bien se passer).

        Ce sont probablement les mêmes qui ne doivent pas être gênés par les « thèses » eugénistes et qui prônent la sélection naturelle mal comprise.

        Aussi, le moins qu’on puisse attendre d’eux, c’est qu’ils donnent l’exemple en allant respirer à pleins poumons (et sans masque) dans les services hospitaliers où sont entassés les cas Covid et qu’ils demandent à leur famille ainsi qu’à leurs proches de faire pareil. Bé oui après tout, puisque la mort n’a pas d’importance ni pour eux ni pour les autres, je suis pour qu’ils nous démontrent la cohérence de leur préconisation.

        • Cévéyanh // 04.11.2020 à 22h20

          Certains sont plus « utilitaristes » que d’autres, c’est-à-dire penser qu’une action est bonne s’il contribue au bonheur général. 402 000 morts ce n’est « rien » par rapport à 600 000 morts « normaux » sur 67 millions en France. Je comprends ce raisonnement, pourtant, nous parlons de gens qui mouront. Pouvons-nous raisonner que comme cela ? Et comme vous dites, il y a aussi d’autres paramètres à prendre en compte.

          Si certains veulent tester leur niveau d’utilitariste, Thibaud Giroud (professeur de philosophie) le propose (très intéressant) avec un exemple de patients à l’hôpital : https://www.youtube.com/watch?v=AZBDMN5wZ-8&feature=youtu.be
          Je n’ose imaginer, dans la réalité, le dilemme des personnes travaillant à l’hôpital ou autres se trouvant dans certaines situations de ce test.

          @Florent
          Avant de dire : « Aucun problème ! » Pensez que vous parlez de personnes dont la vie sera FINIE, qui manqueront à leurs proches, à la société et non seulement un nombre de « 402 000 morts » ! Ceux qui sont déjà morts du Covid, ce sont des infirmières, des retraités, des caissières, des médecins, des jeunes, etc et qui sont aussi des parents, des soeurs, des frères, des grands-parents, des petits-enfants etc Oui, la mort fait partie de la vie. Mais vous en parlez comme si c’était que des OBJETS !

          • Julie // 05.11.2020 à 12h32

            Et dire aux gens que l’alcool diminue leur immunité? Leur distribuer des soupes de légumes gratuitement (au lieu de laisser les producteurs jeter des stocks)?
            Mettre en place des vraies quarantaines en hôtel réquisitionnés comme cela a été fait en Chine, Australie et ailleurs?
            C’est trop utilitariste?

            • Cévéyanh // 06.11.2020 à 19h10

              Cela dépend du moyen pour le mettre en place et de l’utilitarisme de chaque personne.
              Avec deux de vos exemples avec plus d’éléments :
              1) il n’y a pas assez de gens pour distribuer gratuitement toutes les soupes et donc on oblige tous les migrants (sans les payer) à faire la distribution à toute la France. C’est une action qui permettra le bonheur du plus grand nombre. Par contre, on oblige des migrant à le faire.
              2) toutes les chambres des hôtels réquisitionnés dans le pays pour les quarantaines (qui disons dureront 6 mois) ne seront pas payés au propriétaires car cela deviendrait trop cher pour la population qui est déjà endetté. C’est toujours utilitariste. Qu’en pensez-vous, c’est trop ? La fin justifie-t-il les moyens ? Pour certains oui et d’autres non.
              Lê Nguyên Hoang décrit des dificultés majeurs de l’utilitarisme : équité, traité le futur par opposition au présent, certains principes moraux injustifiables par rapport au fondement de l’utilitarisme. https://www.youtube.com/watch?v=Uu6K0uR9bus

              Julien Bonnetouche parle d’immunité collective sans faire pour la retarder donc pas de quarantaine dont vous écrivez, ni de masques. C’est bien une « bonne » action (laisser le virus circuler mais faisant 402 000 morts) pour le bien général (laisser la majorité des gens, environ 67 millions, vivre ainsi que l’économie comme avant l’apparition du virus sans contrainte).

      • Totote // 06.11.2020 à 12h29

        il me semble que la létalité est de 0,01% ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Dites-moi si je me trompe.

        • Bernard // 06.11.2020 à 18h42

          La létalité du covid dépend beaucoup de l’âge.
          Il me semble que la mortalité globale, tous âges confondus, est évaluée entre 0.3% et 1.3%. J’avais pris 1% pour faire simple mais cela pourrait aussi bien être 0.5%, surtout si les « vieux » font particulièrement gaffe.

          Une létalité de 0.01% correspond, à la louche, à des gens d’une trentaine d’années. Alors, étant donné que toute la population n’a pas trente ans, oui, vous vous trompiez 🙂

        • Incognitototo // 06.11.2020 à 20h07

          Oui, vous vous trompez. Tout indique (les taux de tous les pays convergent en fonction de la progression du nombre de contaminés) que le taux de létalité moyen tourne autour de 0,5 % (chiffre OMS) à 1 % (selon certaines études) avec de fortes variations selon les tranches d’âge et autres caractéristiques des populations (bien au-dessus en tout état de cause de la grippe saisonnière qui tourne autour de 0,1 %).

          Cependant, ce taux reste très différent par pays, notamment quand le nombre réel de personnes contaminées peut être confirmé, ou non, par des tests systématiques. Celui de la Belgique – où sont déclarés tous les cas (confirmés et suspects) et où tous les décès (à domicile, à l’hôpital ou en Ehpad, avec ou sans confirmation par RT-PCR) sont comptabilisés en temps réel – le taux de létalité apparent est de 16 %.

          Bien évidemment, ce taux moyen de létalité (entre 0,5 % et 1 %) varie en fonction des tranches d’âge, du sexe ainsi que des comorbidités des contaminés, puisqu’il s’étage de 0,2 % pour les moins de 39 ans à 15 % pour les plus de 80 ans (75 % des morts ont plus de 75 ans).

          En France, 30 à 40 % de la population est susceptible de développer une forme grave.

  • Incognitototo // 03.11.2020 à 16h33

    Si les 3 principaux modes de transmission du virus sont incontestablement démontrés (postillons en contact rapproché, aérosol dans l’air et objet contaminé), je suis consterné par le fait que nous n’ayons toujours pas une vraie étude disponible concernant les situations sociales et les comportements les plus à risque.

    Depuis février que le dénombrement des clusters, cas contacts et situations probables de contamination sont recensés, il semble qu’on ne sache toujours pas dans quels cas il faut être hyper vigilant ou pas…
    Bien sûr, en connaissant les modes de contamination, on peut le déduire par soi-même ; mais j’ai de plus en plus le sentiment qu’il y a des faits qu’on ne veut pas révéler à la population.
    Par exemple, je serais curieux de connaître le nombre de personnes qui ont été contaminées dans les transports en commun, dans les entreprises, dans les écoles, aux terrasses des cafés, dans les restaurants, et cetera…

    Mais cela nous démontrerait probablement que les actuelles mesures de confinement prises sont dérisoires pour réellement endiguer l’épidémie (c’est pourquoi je ne partage pas l’optimisme mesuré de cet article). Alors je pense qu’on va attendre longtemps des faits objectifs concernant la « mise en danger d’autrui », ceux qui démontreraient pour le moins les incohérences criminelles de ce gouvernement.

  • Talmi // 03.11.2020 à 17h49

    C’est là que l’exercice de projection connait de nombreuses limites. Les projections actuelles prennent en compte des facteurs qui ne vont pas être reconduits : la baisse certaine des échanges et interactions liée à la fermeture des écoles pour cause de vacance. Ce qui semble achever de prouver ce que je défend personnellement depuis plusieurs mois : seul un « vrai » confinement peut mettre le hola à la propagation du virus (à défaut d’avoir un vaccin).
    Hélas la fermeture des écoles ne va pas être reconduite. Par ailleurs les gamins en vacance, c’est aussi souvent leurs parents en vacance. Or le gouvernement et le Medef insistent pour garder les gens au boulot, c’est d’ailleurs pour ça que les écoles demeurent ouvertes en dépit du bon sens.
    Au prochain billet, pour constater les dégâts…..

  • jp // 03.11.2020 à 18h24

    Toute dernière publication du CDC américain: 50% des contaminations sont intrafamiliales à diffusion très rapide.
    Par ailleurs les enfants et les adultes jeunes seraient des super porteurs (sains) et super contaminateurs.
    Habituellement une famille étant composée de parents et d’enfants, il parait donc très urgent d’interdire les familles et les enfants.

    • Incognitototo // 03.11.2020 à 18h58

      Ça ne veut rien dire « intrafamiliales »… du moins sans nous dire comment le membre de la famille contaminée l’a d’abord attrapé, puis rapporté chez lui.

  • Phil // 03.11.2020 à 19h41

    Ils seraient intéressant de comparer les départements avec couvre feux + vacances scolaires aux départements avec seulement les vacances scolaires.

    En Loire-Atlantique où il n’y a pas eu de couvre feux, le nombre de nouveaux cas s’est stabilisé ces derniers jours.

  • Ernesto // 03.11.2020 à 19h43

    Romaric Godin (journaliste à Mediapart), a reproduit un récent graphique publié par le Financial Times. Il montre que les pays ayant perdu le contrôle sur l’épidémie lors de la première vague en prétendant préserver l’économie et en considérant sa gravité comme une manipulation, « sont ceux qui ont connu à la fois le plus de morts et le plus de pertes en termes de PIB » (Etats-Unis, Chili, Brésil, Mexique, France, Italie, Espagne).

    Se pose alors une question: pour éviter d’en arriver au choix Cornélien de tuer l’économie ou de tuer les malades, au risque de tuer les deux, (rappelons-nous Munich, la guerre et le déshonneur), ne vaudrait-il pas mieux instaurer un confinement pur et dur (comme l’a fait la Chine), au lieu d’une demie-mesure, pour, une fois la deuxième vague endiguée, repartir sur des bases saines, mais en étant beaucoup plus vigilant et strict que la dernière fois sur les conditions du déconfinement?

    • Kasper // 04.11.2020 à 00h40

      Il est trop tard maintenant pour une gestion à la chinoise: c’était en mai juin qu’il fallait isoler les foyers d’infection par un confinement ciblé. Vous ne pouvez pas empêcher de manière prolongée tout le pays de bosser: qu’est ce qu’on va manger ?

      Le gouvernement serre les fesses seulement après d’avoir fait caca dans sa culotte.

      • Bernard // 05.11.2020 à 16h52

        Il n’est jamais trop tard pour bien faire, le confinement de mars l’a montré.
        Et notez qu’on pu « manger » sans problème.

  • dubreuil // 03.11.2020 à 20h39

    Je ne comprends pas pourquoi même dans les courbes annoncées avec hausse des cas, ex orange, il y a une baisse des hospis et décès …

    • jp // 04.11.2020 à 00h09

      La sélection naturelle est une réalité biologique incontournable. Une infection peut tuer quand l’infecté n’est pas ou plus capable de se défendre. Le but de l’agent infectieux n’est pas de tuer son support mais uniquement de se reproduire.
      Au final soit l’agent infectieux continue de vivre et se reproduire en équilibre avec le milieu, soit il n’y arrive pas ou plus et disparait ou passe en attente de jours propices. Il y a donc nécessairement un moment où la majorité des plus vulnérables a disparu et où les plus résistants vivent encore et reprospèrent tant que l’infectant n’a pas trouvé une nouvelle façon de pouvoir se remultiplier. Les sociétés humaines actuelles, dites évoluées, ne font que redécouvrir les règles éternelles de la vie biologique, un peu vite oubliées pendant moins de 100ans. Les infections étaient avant et de loin la première cause de mortalité humaine, devant les guerres et les famines.

      • Cévéyanh // 06.11.2020 à 19h22

        Vous écrivez : « La sélection naturelle est une réalité biologique incontournable. »

        L’humain a pourtant beaucoup réussit à la contourner avec la médecine, les soins de propreté, la quarantaine etc.. Contrairement aux autres animaux, aux vivants, l’humain a cette capacité de repousser cette « sélection ». Des personnes ayant le sida vivent très bien avec les médicaments pourtant elles devraient mourir si la séléction naturelle agit incontournablement, non ? C’est vrai alors que ce n’est plus seulement « les plus résistants » qui vivent. C’est aussi pour cela que maintenant, nous sommes environ 8 milliards sur terre. Nous n’avons jamais été aussi nombreux à notre connaissance.

  • dubreuil // 03.11.2020 à 20h39

    Accessoirement les chiffres hier et aujourd’hui sont plutôt mauvais.

    • Les-crises // 03.11.2020 à 20h58

      non, ils sont bons si on regarde les chiffres qu’il faut, à savoir ceux par date de prélèvement… Croisons les doigts 🙂

  • Ernesto // 03.11.2020 à 23h49

    Le gouvernement Castex ayant fait le choix de la demie-mesure, la question ne se pose plus mais il importe d’en évaluer les conséquences. Au niveau du système éducatif, la fermeture des établissements lors du premier confinement, outre le fait que les parents ont dû s’arrêter de travailler pour les garder à la maison (sauf les premiers de corvée), cette décision a eu des effets très dommageables pour les enfants issus de milieux défavorisés, déjà en difficultés scolaires, qui ont décroché en nombre, le « distanciel » aggravant les inégalités sociales et ne pouvant remplacer le « présentiel » en terme d’efficacité.

    Raison pour laquelle, Blanquer, au lieu de s’enfermer dans ses certitudes, aurait dû suivre les avis des enseignants de terrain pour peaufiner sa stratégie du deuxième confinement. Par exemple, comme le suggéraient les deux syndicats les plus représentatifs du premier et second degré (SNUipp et SNES fsu),favoriser le travail en demi-groupe. D’une part pour permettre la distanciation physique, c’est plus facile à quinze dans une classe qu’à trente dans des locaux exigus (on comprend mieux l’utilisation récurrente de l’expression « si possible » dans les directives ministérielles). D’autre part des effectifs réduits permettent une individualisation de l’enseignement bénéfique pour tous les élèves.

  • Ernesto // 04.11.2020 à 00h48

    Si problème de locaux il y a, des solutions temporaires peuvent être trouvées, par exemple avec l’installation de préfabriqués dans la cour de récréation. Il est possible de combiner en alternance des temps de « présentiel » et de « distanciel, en favorisant le « présentiel » pour les enfants ayant le plus besoin d’école. On peut aussi embaucher du personnel supplémentaire (comme l’a fait l’Italie), en piochant dans la liste des non-admis aux concours de recrutements, ou dans les étudiants en cours de formation (comme les étudiants en médecine appelés en renfort dans les établissements hospitaliers). Enfin le ministère devrait massivement investir dans l’achat de purificateurs et de renouvellement d’air (ce qu’a fait l’Allemagne) pour réduire au maximum les contaminations par aérosols.

    On le voit,il est possible d’assurer conjointement la sécurité sanitaire des élèves et des enseignants avec la nécessité d’offrir dans la continuité un enseignement de qualité pour tous. Il suffit pour cela de volonté politique et de sens des responsabilités. Pas sûr que JM Blanquer et le gouvernement auquel il appartient, soient les hommes de la situation.

  • METZGER // 04.11.2020 à 09h29

    Merci pour cet article récurent qui permet de suivre, de comprendre et des commentaires divers toujours éclairants.
    Le combat contre ce virus semble victorieux avec une population disciplinée qui vit avec des gestes de distanciation sociale déjà intégrée dans ses mœurs ou qui sait modifier ses habitudes sans se révolter et surtout d’accuser le gouvernement maman, de tout et son contraire quelles que soient les mesures décidées.
    C’est bien Français, cette recherche de fautifs plutôt que de solutions : Je respecte le confinement, j’utilise des masque FFP2-KN95 infiniment plus confortables et peut-être plus efficaces, nous avons renoncé aux invitations et voyages, les déplacements sont limités, les contacts avec la famille sont reportés. Et je note toutes les idées des commentaires pertinents de ce blog, seulement amusé des puériles ruades anti-gouvernementales.

  • Brigitte // 04.11.2020 à 10h00

    Cette inflexion de la courbe n’est-elle pas due, comme cela s’est déjà produit, à une baisse des tests pendant les vacances, à l’utilisation des nouveaux tests antigéniques moins sensibles?
    Je suis perplexe sur les effets du couvre-feu….
    Quant aux vacances scolaires, si elles sont vraiment la cause de la baisse des positifs, alors il faut tout de suite fermer les écoles, ou ne pas les réouvrir en janvier.
    Il faudrait aussi mettre les positifs en quarantaine, ce qui n’est pas fait efficacement à ma connaissance. Bien sur on ne peut pas leur mettre un bracelet électronique à la cheville…alors que faire pour obliger les gens à rester chez eux s’ils sont asymptomatiques ou très peu souffrants?
    Sans vouloir stigmatiser les positifs, il est clair que si l’on dépense des milliards en tests, c’est bien in fine pour les isoler sinon….

  • tachyon // 04.11.2020 à 10h37

    Depuis 2011 on constate une augmentation de 1,5% par an (ajustement linéaire avec un R² de 0,87)
    Ce qui donne, grossièrement, en partant de 540000 décès en 2011, [540000 x (1,05 puissance 9)] décès en 2020. Soit 617000 décès. Rendez en janvier 2021 pour le bilan réel.

  • julien bonnetouche // 04.11.2020 à 11h36

    Bonjour,
    certains commentateurs ont été choqués par mes propos sur la nécessité d’avoir 60% de population contaminée pour obtenir une immunité collective.
    Mais je ne fais que dire une vérité que tout le monde scientifique admet.
    Par ailleurs, le même affirme que le taux de létalité du virus est de 1%, et heureusement rien n’est moins certain.
    Il est probablement plus faible.
    Il faudrait se reporter au chiffre réel de gens ayant été en contact avec le virus, et nous ne le connaissons pas, sans doute nous le connaitrons seulement quand l’épidémie se sera éteinte, c’est à dire quand nous aurons atteint les fameux 60% de contaminés.

    Autre chose : tout le monde espère le vaccin. mais rien n’est moins certain car on a déjà essayé de faire des vaccins dans le passé pour les coronavirus sans succès du fait des nombreuses mutations.
    Rien ne nous assure que le vaccin prévu pour l’année prochaine protègera contre le mutant du moment.

    Par mesure de précaution, l’État devrait prévoir le plus rapidement possible au moins 20000 lits de réa comme en Allemagne avec le personnel qui va avec naturellement en formation accélérée…
    Personne ne le lui reprocherait !!

    • Incognitototo // 04.11.2020 à 22h55

      On remet une pièce dans le juke-box ?

      La grande majorité des scientifiques – ceux qui réfléchissent et comprennent les implications à long terme de nos connaissances actuelles de ces virus – est totalement opposée aux politiques d’immunité collective. Cf. la tribune publiée dans « The Lancet » co-signée par 80 praticiens contre 3 qui avaient précédemment signé une tribune pour : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)32153-X/fulltext
      C’est exactement l’inverse au mieux de vos croyances et au pire de vos mensonges délibérés.

      En tout état de cause, sans même tenir leurs raisonnements scientifiques, si on [modéré] a gardé une part d’humanité en soi, on ne peut être que contre ce type de politique.

      En outre, pinailler sur le taux de mortalité ne vous exonère nullement (entre autres) de ne pas répondre à la question concernant votre souhait assumé d’assassiner entre 330 000 à 660 000 personnes, et d’en laisser entre 3 et 6 millions avec des séquelles, sans même compter tous ceux qui seront morts de n’avoir pas pu se soigner du fait de l’effondrement du système de santé.

      Donc, c’est totalement inutile de vous justifier en vous réfugiant derrière un soi-disant avis scientifique : en aucun cas, ça ne pourra masquer votre inhumanité foncière.

      Aussi pour vous mettre en cohérence avec vos idées, j’attends que vous et ceux qui partagent vos thèses donniez l’exemple en allant, avec vos proches, les premiers contracter cette maladie dans le service hospitalier Covid de votre choix.

    • Bernard // 05.11.2020 à 10h07

      Non, aucun scientifique sérieux défend que laisser contaminer 60% de la population avec le Covid serait souhaitable !

      Notez bien que ceux qui font maintenant cette promotion de l’immunité collective sont les charlatans qui prétendaient en août qu’il n’y aurait ni deuxième vague ni nouveaux morts du Covid. Il est maintenant on ne peut plus clair qu’ils ont menti.

      Alors, vous devriez y réfléchir et, maintenant, vous méfier de ce que racontent ceux qui défendent l’économie à tout prix. Et donc croire maintenant les vrais scientifiques qui avaient raison, comme Arnaud Fontanet du Conseil scientifique.

      Comme on dit: « L’erreur est Humaine mais il est diabolique de persévérer » !

  • Benoit // 04.11.2020 à 12h54

    BIBLIOTHEQUES-MEDIATHEQUES VILLE DE PARIS

    La mairie de Paris impose de continuer à ouvrir Les bibliothèques-médiathèques de la Ville, exposant au danger personnels et usagers : menaces de refuser le droit de retrait aux personnels, déni de la possibilité du télétravail ;
    ceux et celles qui se mettent en grève, malgré le préavis permanent du syndicat SOLIDAIRES, subissent des pressions des petit(e)s chef(fe)s.

    Une telle décision de la Mairie se suffit à elle-même pour ne pas apporter de commentaire sur les valeurs « humanistes » des « responsables ».
    Sur le plan juridique, la Mairie de Paris se trouve dans l’illégalité en incitant les usagers à violer la loi: pour un usager, se rendre dans une bibliothèque-médiathèque ne fait pas partie des motifs légaux de déplacements des personnes en période de confinement.

  • flovannes // 04.11.2020 à 14h38

    Plusieurs remarques :
    – A quoi sert une prediction qui occille entre 120 et 520 mort / jours ?

    – Citation « Cependant, la bonne surprise concerne la situation des plus de 70 ans, qui semblent nettement moins touchés, se protégeant probablement plus » pourtant vous ne preconisez pas un confinement par age et/ou commorbiditées

    – Citation : »Je vous présente donc la mise à jour du modèle mathématique que j’ai créé. Il calcule, pour chaque âge et chaque sexe, les probabilités d’entrées à l’hôpital ou en réanimation, ainsi que de décéder » ( je ne vois qu’une moyenne d’age comme ont le lis partout  » il faudrait le nombre de reanimation / morts par age et commorbitées

    – Je n’arrive toujours pas a situer la dangerosité reel de se virus mais si tout les pays du monde change leurs mode de vie c’est qu’il est problematique (mais avec ces moyenne de mortalité ca ne saute pas aux yeux ) evidement j’ai bien saisi le coté traumatisant pour le personnel soignant de choisir qui sauver c’est evident mais dans ce cas plus de lit de reanimation et de medecin ne serait pas une solution ?

    Un certain professeur du vieux port s’entete pour ne pas perdre la face j’espere que ce syndrome n’est pas contagieux …
    Evidement les meilleurs eleves du monde et les exemples a suivrent sont (nouvelle zelande , taiwan , coree du sud , « chine » ,etc …) pas besoin de debat la dessus mais dans notre cas , il peut y avoir debat selon moi

    Merci neanmoins pour le travail

  • jp // 04.11.2020 à 15h11

    En France, en moyenne hors Covid19 plus de 600000 morts/an, 50000/mois, 1666/jour. (700000 naissances/an).
    « Fatigue » des soignants: Terme inconnu autrefois, dans ce monde, Quand on est soignant on ESSAYE, quelles que soient les circonstances, de soigner, comme les pompiers sont la pour éteindre un incendie. Sinon on fait un autre métier. Et on n’a le droit de démissionner ou d’être réquisitionné d’office jusqu’à l’absurde.
    Les médecins ont toujours été la pour faire des choix au mieux de l’intérêt du patient, et dans les grandes catastrophes à gérer et appliquer les priorités selon les directives gouvernementales bien définies, reposant d’ailleurs sur le simple bon sens depuis toujours pour la survie du groupe ou du plus grand nombre (cf: en marine « les femmes et les enfants d’abord). Tous les réas font des choix permanents (selon des critères précis). Un lit médical est d’abord une notion de facturation à la Sécurité Sociale. Un lit ne vaut que par le personnel qualifié pour s’occuper d’un patient. Il faut plus de 10ans pour former un bon réa. Et pour des raisons économiques pendant 30ans, initié entre autre par Mme Weil l’état a tout fait pour réduire le nombre de soignants formés .

  • jp // 04.11.2020 à 21h55

    Au moins les Danois sont sur la bonne voie: décision d’abattre les 15millions de visons captifs chez eux, et peut être porteur du virus, car ces animaux menacerait l’efficacité d’un vaccin à venir qui n’existe toujours pas. ET après? tous les volatiles, tous les lapins, tous les renards, tous les loups, tous les chats, tous les chiens, toutes les Sorcières peut être ?

  • Infirmieranesthesistedésabusé. // 04.11.2020 à 22h24

    Je suis infirmier anesthésiste en région PACA. D’habitude je travaille dans un bloc opératoire, mais depuis 10 jours nous sommes délocalisés dans le service de réanimation pour renforcer les équipes à cause de l’afflux massif des patients covid.

    L’énorme problème est déjà, qu’avant la vague 1, il y avait 15 000 postes de paramédicaux à pourvoir en France, la blague du Ségur de cet été prévoit la création de 15 000 autres. C’est donc 30 000 paramédicaux en plus que l’état souhaitait. Et 6 mois après la première vague, il n’y aucun soignant supplémentaire, mais pire encore, moins de soignant qu’avant. L’hôpital nous a tellement pressurisé, qu’on quitte le métier.

    Je comprends que le gouvernement ne peut pas former 30 000 soignants en quelques mois, mais la moindre des choses aurait été qu’il cherche au moins à garder le personnel en place.

    Mais non, ce même personnel courageux de la première vague, en est sortie dégouté :
    – une prime covid scandaleuse quant à sa distribution, qui n’a servi qu’à faire taire les paramedic pour leur dire de ne pas se plaindre.
    – un travail encore plus épuisant post première vague pour rattraper le retard pris par la crise. Beaucoup plus de patient, des équipes en perpétuel sous-effectif, et une direction qui ne comprend rien à la réalité du terrain.

    ……..

    • Bernard // 05.11.2020 à 11h30

      Je comprend votre colère mais, à mon avis, vous vous trompez de remède. L’épidémie double (depuis mi-juillet) tous les environ 16 jours. Doubler les capacité hospitalières ne ferait donc que de repousser le problème de … juste 16 jours !

      Le vrai remède est en amont, à savoir ne pas laisser filer l’épidémie car, dès que le R passe au dessus de 1.0, tout part en exponentielle !

      Comme on dit et c’est particulièrement vrai ici: « Il vaux mieux prévenir que guérir ». A savoir ici, faire baisser le R, qui est de 1.35 (R= 2 ^ 7/16 = 1.35), d’encore juste un peu plus que 0.35 points. Le R0 étant à 3.3 on avait déjà fait le plus gros du chemin et il aurait donc fallu faire encore un petit effort au mois d’août. On ne l’a pas fait et on en est maintenant là.

      Ce qui est fait est fait mais il n’est jamais trop tard pour mieux faire, à savoir de tout faire afin de ramener ce maudit R, qui est la cause de tout, inférieur à 1.0. Et, cette fois ci, maintenir ce R inférieur à 1.0 !

      Bon courage à vous et à tous vos collègues.

      • Pascal Wu // 06.11.2020 à 14h43

        Vous vous trompez de question, me semble t-il…. et incidemment de « maladie »… avec un gros paquets d’implicites, d’à-prioris, non démontrés (#pléonasme ?) …

        Le vrai souci des médecins est de soigner, guérir, une épidémie n’est un problème que par ses effets, sa létalité… et/ou comme dans sa réalité actuelle par le manque de prise en charge des patients, autre que par du Dodo, du Doliprane et du Domicile…. Super la médecine Française… ^^

        Par ailleurs, terrible votre réduction des solutions à l’amont… Si l’on considère que c’est un flux, une rivière, l’aval et l’adaptation ou non ( capacités hospitalières) de la grandeur de son lit, sont des variables tout aussi cruciales pour bien vivre les effets des crues, de la présente comme de celles, inéluctables, à venir…
        Bref, une épidémie en soi, n’est pas grave -à priori- e.g. chaque année des millions d’entre nous sont malades du rhume…
        De-là à ce qu’on en arrive à gober, tout cru, ce « réel » qu’on nous dicte comme essentiel, grave, ou pas, dans notre vie en ignorant d’interroger -tout- le reste… ? [les chaussettes (etc.), c’est mal ?!?]

        • Pascal Wu // 06.11.2020 à 14h44

          La seule réelle conclusion est que les mensonges et inexactitudes sont encore plus épidémiques et nocifs que cette maladie, pour avoir écouté fort, beaucoup et longitudinalement…, y compris, chez les leaders d’opinion mis en avant… comme ce gouver-nous-ment…
          i.e Pourquoi devrions-nous croire (stricto sensu) les doxas terroristes, et les chiffres, de tous ceux-là, sachant qu’ils n’ont eu aucune vergogne à mentir avec pour conséquence des 10aines de 1000ers de morts et pas seulement du coronavirus, le pire restant à venir…
          Puisque parmi ceux-là, personne ne relève, ne questionne, le mortifère de confiner, ensemble et en lieux clos, contaminés et non-contaminés O_o

          Merci à tous ceux qui résistent au manichéisme doctrinal et aux réductions qu’elles soient binaires, numériques ou mathématico-statistiques tout en réhaussant leur niveau d’érudition… Bon courage aux autres, en nous souhaitant à tous de meilleurs jours !
          La Vie, comme les Médecines, est un art, pas une mathématique, ni une science ; la carte n’est pas le territoire !
          Une citation (lumineuse?) d’un analyste:
           » Les chiffres sont aux analystes ce que les lampadaires sont aux ivrognes : ils fournissent bien plus un appui qu’un éclairage. – Jean Dion –

  • Infirmieranesthesistedésabusé. // 04.11.2020 à 22h25

    ……
    Et maintenant la vague 2. Dans mon hôpital, rien n’est prêt. On est censé ouvrir une unité réa dans un autre service dans 4 jours, mais on ne sait pas encore lequel. Si Si je vous assure, la direction va nous demander quasi du jours au lendemain d’ouvrir un service alors même que ça fait 3 mois qu’on sent cette deuxième vague. Nous n’apprenons rien du passé, et faisons encore les mêmes erreurs. Une pure folie. Nous sommes gérés par une bande de crétins.

    Hier, j’ai vu des jeunes collègues d’une unité covid gérer 18 patients en étant seulement 1infirmier et 1 aide-soignant, habillées toute la journée en tenu de protection. Ces tenues de protection nous protègent effectivement, mais pour vous faire une idée, c’est un peu comme si vous travaillez toute la journée en combinaison de plongé. C’est plus qu’épuisant.

    Mais la direction, use et abuse de cette bonne vieille conscience professionnelle des paramédicaux. Travaillez, travaillez vous pouvez râler mais en silence, et honte à vous si vous vous arrêtez, c’est les patients qui en pâtiront.

    ……

  • Infirmieranesthesistedésabusé. // 04.11.2020 à 22h26

    Mais les patients en pâtissent déjà, l’hôpital est devenu inhumain, du personnel zombi y travaille, la maltraitance ne saute même plus aux yeux. Car oui, ne pas avoir d’oreiller, de couverture, d’air climatisé, c’est de la maltraitance institutionnelle. Ne pas pouvoir rester plus de 5 min auprès d’un patient car on nous demande de caser des journées de 20 heures en 12heures, c’est de la maltraitance. Faire des toilettes en 10 min au patient, c’est aller vite trop vite. Lui faire mal, et mal le laver. C’est de la maltraitance.

    Mais nous sommes tellement pris dans le tourbillon du travail qu’on oublie qu’e nous avons des êtres humains dans nos mains. L’anormale est devenue notre quotidien.

    Et pour en revenir au covid, je pense qu’il reviendrait moins cher à la population que le gouvernement injecte plus d’argent dans la santé, en recrutant du personnel, en augmentant la capacité d’accueil des hôpitaux et services de réanimation, en donnant des masque FFP2 aux personnes à risque. Car en faisant ceci, le seuil critique de saturation des lits arriverait bien plus tard, et on ne serait pas obliger de reconfiner et paralyser toutes nos entreprises.

    On pourrait avoir une vie sociale presque normale, et au lieu de survivre, on pourrait vivre tout simplement.

    Merci à OB pour tout ce qu’il fait, je ne suis pas forcement d’accord avec tout ce qui est mis dans ce site, mais au moins il nous donne une ouverture d’esprit, et nous aide à penser par nous-même.

    Bon courage à tous pour les semaines/mois/années à venir.

    • Pascal Wu // 06.11.2020 à 14h51

      Merci à Vous <3 !!!
      Merci pour tenir et résister malgré les maltraitances et les doubles contraintes de votre hiérarchie sans brider ni les faits, ni lles bene-dictions de votre parole et de votre pensée !
      Puissent-elles vous être rendues au centuple

  • Julie // 05.11.2020 à 09h36

    Où l’on apprend que la « 2e vague » ou plutôt la remontée des chiffres des infections en Espagne en Juillet correspond à la diffusion et à la mutation du virus dans les élevages de visons (déjà enregistrés aux Pays-bas en mai…)
    https://www.bbc.com/news/world-europe-54818615
    Il ne restait plus qu’à laisser nos touristes européens se balader autant que possible tout le mois d’août…

    • VVR // 06.11.2020 à 19h25

      Il y a énormément de variantes du virus, qui se maintiennent avec plus ou moins de succés, et non pas un seul mutant conséquence du port de la fourrure. Qu’une de ces variantes se retrouvent chez les visons ne signifie pas qu’elle est apparue chez les visons.

      Outre quelques descendants de la variante d’origine éspagnole (aux ancétres
      italiens) dont les proches cousins (140 cousins, c’est une grande famille) colonisent avec succés l’espagne et l’angleterre en ce moment, on trouve surtout au Danemark une variante belge d’une variante roumaine et la variante française d’une variante Norvégienne.

  • jp // 05.11.2020 à 18h56

    Constater que le virus a muté au travers des visons ne veut pas dire que les visons soient responsables de la mutation.
    Faire disparaitre drastiquement un réservoir possible n’est pas forcement faire disparaitre le problème.
    Note: Pour la variole humaine le réservoir exclusif du virus est l’homme
    Autrefois, à l’époque où on gardait la tête froide face aux grands fléaux on disait qu’un agent pathogène cherchant sa place biologique augmentait dans sa phase de croissance son pouvoir pathogène et ses capacités multiplicatrices et d’adaptation jusqu’à une réponse adaptée du milieu ou une évolution défavorable à l’agresseur pour calmer ces ardeurs en même temps que les erreurs de copies devenaient défavorables à l’agent pathogène.

  • Raymond // 07.11.2020 à 04h44

    On attend toujours un deuxième pic de morts :
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/4923977?sommaire=4487854#consulter-sommaire
    pour justifier toutes ces mesures liberticides…

    • Bernard // 07.11.2020 à 19h09

      Votre lien de l’insée montre justement que, depuis septembre, il y a, au 26 octobre, déjà 7240 morts de plus que les années précédentes ! Et, depuis le 26 octobre, il y a encore environ 3000 morts de plus rien que du Covid. Et, en ce moment, le Covid tue 400 personnes par jour. Cela ne vous suffit il pas ?
      Et appelez vous « liberté », la liberté de … se faire tuer ?
      Bref, plutôt que de continuer à colporter n’importe quoi aveuglément, vous feriez mieux de réfléchir par vous même.

      • Raymond // 08.11.2020 à 18h35

        Le fait qu’il y ait 7240 morts de plus que l’année précédente justifie-t-il d’être contrôlé arrêté amendé parce qu’on marche dans la rue et qu’on respire ? Pour moi, non. Si pour vous, oui, alors moi je pense à une tentation totalitaire. J’y reviens plus loin.

        Depuis qu’on cherche le bout d’ARN du covid partout, il y a des morts du covid. L’hiver dernier, on ne cherchait pas de bouts d’ARN de la grippe partout et on ne projetait pas les chiffres toutes les heures dans tous les médias de masse. Donc effectivement, je comprend que vous puissiez être complètement apeuré du virus tant la propagande est intense.

        Cependant, et si vous voulez bien comprendre que vous n’avez pas LA vérité mais votre vérité intérieure, je vois aussi que les morts attribués au covid de mars à mai sont en moyenne âgés de 84 ans (source Santé Publique France (page 17)
        https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/infection-a-coronavirus/documents/bulletin-national/covid-19-point-epidemiologique-du-7-mai-2020

        Faut-il accélérer le transfert de l’économie artisanale vers les géants du numérique, détruire les liens sociaux, casser les liens familiaux, encaserner les collégiens parce que les plus faibles s’en vont les premiers ? Pardon, mais dans la Nature, dont nous sommes une partie, TOUT EST FAIT COMME ÇA : le brochet commence toujours par manger les poissons les plus faibles. Personnellement, je ne vois pas de raison majeure à mettre les pleins pouvoirs à E. Macron pour nous enmmener vers le modèle social à la chinoise.

        • Bernard // 09.11.2020 à 19h54

          Ce qui est important, ce n’est pas 7240 morts de plus par an, c’est 470 morts de plus … par jour ! Cela fait maintenant 47 fois plus que les accidents de la route. Et, si on continuait à ne rien faire, et bien cela continuerait à doubler tous les environ 16 jours. Et, déjà, cela submergerait tous les hôpitaux.

          Et, contrairement à ce que croyez, je ne suis pas « apeuré ». Je déteste simplement être pris pour un idiot par ceux qui affirmaient, même en août et septembre, que l’épidémie ne repartirait pas, alors qu’il était clair que … l’épidémie était déjà repartie depuis mi juillet:
          https://ig.ft.com/coronavirus-chart/?areas=fra&areas=kor&areasRegional=usny&areasRegional=usnj&byDate=0&cumulative=0&logScale=0&perMillion=0&values=cases

          Comme quoi, je le répète: réfléchissez par vous même.

      • VVR // 09.11.2020 à 10h38

        Notez que l’anomalie, ce n’est pas que 2020 ait plus de mort que 2019: Les boomers vieillissent, et meurent comme tout le monde, mais comme ils sont plus nombreux la mortalité augmente chaque année, d’a peu près 8000 morts.

        L’anomalie est qu’en 2019 il y ait moins de morts que 2018, ce qui est généralement suivi d’une forte mortalité pendant l’épidémie suivante, comme en 2011 ou en 2014, bien que ce ne soit pas automatique: de mémoire le Haut Rhin n’a pas connu de surmortalité grippale significative depuis au moins 4 ans.

        L’ampleur du drame se mesurera dans l’effet sur le long terme: La canicule de 2003 avait été exceptionnelle en ce que son effet s’est ressentie pendant des années, ce qui met en évidence qu’elle a tuer des gens en relative bonne santé, qui avaient encore quelques années à vivre. Les surmortalité grippale importantes (2012 ou 2015 pour les plus récentes) ont tout au plus un effet sur l’année suivante, et encore est il faible par rapport a l’intensité des épidémies.

  • jp // 07.11.2020 à 19h30

    La France a effectivement bien changé. Notre Hymne national glorifie la mort de ses courageux citoyens, En 1956 nos jeunes du contingent avaient l’obligation d’aller se faire tuer en Algérie (30000 morts) , nos ainés sont morts par millions pour deux belles grandes guerres, la Première totalement injustifiée, etc.
    Note: épidemie de Variole de 1870-71: 200000 morts. Chemin des Dames 30000 morts en une journée !
    La Vie et la Liberté ont toujours un prix. Il faudrait surtout faire en sorte que les gens les plus menacés restent volontairement en retrait de ceux qui ont absolument besoin de travailler pour survivre.

  • AIMEDIEU // 09.11.2020 à 04h38

    MERCI à toi pour ce magnifique taf (vive l’actuariat !) d’autant plus précieux que doublant toutes ses bourdes par celle de la com, pour la seconde vague les JT nous privent même de courbe. 😠

    PS : Je sais, je sais… j’abuse, mais… possible d’avoir aussi les courbes de mortalités pondérées de la pyramide des âges (histoire de se faire une idée plus claire de l’effet des comportements des seniors).

  • AIMEDIEU // 09.11.2020 à 04h39

    Pour répondre à « fréquence de passage en réanimation est moindre (…) mais on se demande pourquoi il a fallu attendre mi-octobre pour que cet effet devienne visible « . Je risque trois éléments de réponse possibles :
    1. La prise de conscience* de la nature (d’abord vasculaire) de la pathologie finissant pas se faire, on pratique moins que lors de la première vague des intubations qui, pire que supperflues, aggravaient le taux de létalité.
    2. L’effet « sélectif » des décès des plus fragiles lors de la premiere vague.
    3. Les plus fragiles non atteint lors de la première vague ayant pris conscience de leur risque ont réduit considérablement leur exposition, donc leur incidence sur le taux d’admis nécessitant une réa.

    * À tout le moins dans les hôpitaux car, via généralistes consultés récemment qui face à un « orteils covid » patent (nécrose) se sont entêtés à diagnostiquer un panari, je suis modérément convaincu que la pandémie ait beaucoup amélioré leur consultation de la littérature (alors que c’est dès mars qu’une analyse histologique suisse a permis de constater les dégâts sur l’endothélium des vaisseaux qui rendent compréhensibles lésions pulmonaires ET les symptômes associés qui, dès lors, cessent d’être « exotiques »), donc une qualité de prise en charge en ville susceptible d’améliorer le pronostic une fois admis à l’hosto. 😂

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