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10.septembre.202010.9.2020
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Protection des personnes vulnérables à la Covid-19 : Pourquoi nous saisissons le Conseil d’État

Comme vous l’avez vu dans ce billet, les salariés souffrant d’affections de longue durée et à haut risque de vulnérabilité face à la Covid-19 – cancéreux, diabétiques, cardiaques… – pouvaient disposer automatiquement (mais facultativement s’ils le souhaitaient) du dispositif de Chômage partiel depuis le début de l’épidémie, ainsi que leur conjoint. Pressé de faire des […]
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Comme vous l’avez vu dans ce billet, les salariés souffrant d’affections de longue durée et à haut risque de vulnérabilité face à la Covid-19 – cancéreux, diabétiques, cardiaques… – pouvaient disposer automatiquement (mais facultativement s’ils le souhaitaient) du dispositif de Chômage partiel depuis le début de l’épidémie, ainsi que leur conjoint.

Pressé de faire des économies, le gouvernement a envisagé de supprimer totalement ce dispositif fin août, comme le révèle l’association Renaloo de façon édifiante :

« Les intentions de l’État étaient initialement de mettre fin au chômage partiel pour toutes les personnes fragiles, sans exception, au 31 août. […]

La mobilisation de plusieurs associations autour de France Assos Santé, et la lettre ouverte de Renaloo au Premier ministre ont permis qu’une dérogation à ce principe de retour généralisé sur site soit introduite pour les personnes « à très haut risque médical ». […]

La liste des personnes vulnérables établie par le HCSP en mars, puis remise à jour en avril, a été élaborée à partir des données très limitées qui étaient disponibles à l’époque.

Nous disposons aujourd’hui de connaissances plus importantes. On sait désormais que certaines pathologies ou traitements n’entraînent finalement pas de risque vis-à-vis du Covid-19. Inversement, d’autres pathologies initialement absentes de la liste du HCSP sont associées à un risque important (c’est par exemple le cas de l’insuffisance rénale sévère).

Il est donc nécessaire de « dépoussiérer » cette liste, sur la base des connaissances désormais disponibles, et de traiter de façon différenciée les critères entraînant pas ou peu de risques et ceux qui au contraire impliquent un risque élevé de forme grave ou de décès. En l’occurrence, de tels critères « d’extrême vulnérabilité » ont été établis dans d’autres pays, notamment au Royaume-Uni par le NHS et aux États-Unis par les CDC.

Le HCSP n’ayant pas souhaité définir de tels critères en France, le Ministère de la santé a demandé aux associations de patients qui s’étaient manifestées de formuler dans un délai très court (quelques heures) des propositions. De façon collective, nous avons proposé :

  • une liste identique à celle du NHS, à laquelle nous avons ajouté plusieurs pathologies (dont l’insuffisance rénale…) ainsi que la notion de cumul de plusieurs facteurs de risques (par ex IMC, diabète, âge, maladie rare, etc.), sur avis médical.
  • le maintien des dispositifs de protection pour les proches cohabitant avec ces personnes « à très haut risque ».

Nous avons pris connaissance de la liste définitive lors de la parution du décret du 29 août. »

Ainsi, après avoir voulu totalement supprimer le dispositif, le gouvernement a demandé à des associations de malades de réagir en quelques heures.

Il a refusé de reprendre à son compte les typologies de personnes vulnérables définies aux États-Unis et en Angleterre, et, par décret du 29 août applicable le 1er septembre, le gouvernement n’a conservé ce dispositif que pour 4 catégories de personnes vulnérables :

  • les personnes atteintes d’un cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
  • les personnes souffrant d’une immunodépression congénitale ou acquise (infection à VIH, greffe d’organe, hémopathie maligne…) ;
  • les personnes dialysées ou souffrant d’une insuffisance rénale chronique sévère ;
  • les personnes âgées de 65 ans ou plus, qui ont un diabète associé à une obésité ou des complications micro ou macrovasculaires.

Oui, le gouvernement a ainsi laissé, entre autres, le bénéfice de ce dispositif aux SALARIÉS de PLUS de 65 ans qui ont du diabète ET qui sont obèses. Une telle générosité laisse pantois.

Viennent donc de devoir reprendre le chemin du travail, en pleine reprise de l’épidémie : les cardiaques, les personnes atteintes de mucoviscidose, de fibroses pulmonaires, de BPCO ou d’obésité morbide, etc. (et particulièrement ceux âgés)

Comme l’indique Renaloo :

« Cette absence de prise en compte de la vraie vie des personnes malades et de leur entourage est symptomatique de l’inadaptation de la méthodologie employée : alors que ce dossier est sur les rails depuis plus de deux mois, aucun contact, aucun échange n’a été possible avec le HCSP, malgré nos tentatives et nos courriers restés sans réponse. Cette institution ne comporte en outre aucun représentant des usagers, les plus à même de faire état de ce que vivent concrètement les personnes fragiles en raison de leur état de santé. […]

Pour finir, l’objectif n’est évidemment pas d’éloigner systématiquement de leurs lieux de travail les personnes vulnérables, dans l’attente de la mise au point d’un vaccin ou d’un traitement.

Beaucoup de nos adhérents ont du reste repris en présentiel depuis le déconfinement et ils sont nombreux à en être satisfaits.

Il s’agit de permettre à chaque personne vulnérable de vivre au mieux avec le virus et les risques individuels qu’elle encourt afin qu’elle puisse trouver, au travail, en télétravail, ou via le maintien en isolement, les conditions de sécurité et de sérénité adaptées à sa santé. »

On ne saurait mieux dire.

C’est une nouvelle illustration de l’amateurisme de ce gouvernement (comme d’autres, le port du masque en étant un symbole) dans la gestion des risques de cette épidémie, que nous avons déjà eu l’occasion d’illustrer et de dénoncer à plusieurs reprises.

Sans dramatiser à outrance, il n’en reste pas moins que cette décision du gouvernement est une insulte au principe de précaution, envers des personnes déjà atteintes dans leur corps, privées de solutions de travail sécurisé, au moment où l’épidémie de Covid repart. Ce décret a été dénoncé par plusieurs sociétés savantes et associations de malades (cf. annexe).

Ainsi, il s’est donc trouvé tout un collectif de personnes dans l’administration et dans l’exécutif pour se dire :

« Il est vrai que ces personnes ont été protégées depuis le début de l’épidémie, et même pendant l’été quand elle était rachitique, mais comme elle repart très fortement, c’est vraiment une bonne idée :

  • d’obliger quelqu’un qui a la mucoviscidose à prendre le métro pour retourner au travail ;
  • d’obliger le conjoint d’un cancéreux en chimiothérapie, d’un malade sous dialyse, d’un cardiaque gravement atteint ou d’un obèse morbide à prendre le train pour retourner au travail. »

Se retrouver sur un site d’information c’est bien, mais agir concrètement pour la défense de nos droits, c’est mieux.

C’est pourquoi, face aux nombreuses réactions de protestation, j’ai décidé de lancer une procédure en référé devant le Conseil d’État, afin de vérifier que cette décision est légale. Le recours est finalisé et sera déposé dans les prochaines heures, afin que le Conseil se prononce en quelques jours.

Je vous expliquerai d’ici la fin de la semaine comment ceux qui le souhaiteront pourront s »associer gratuitement à cette procédure que je souhaite la plus collective possible.

Cela permettra au gouvernement d’expliquer les raisons d’un tel choix, et la procédure qui a abouti à une décision aussi inique et irresponsable. Et cela clarifiera donc les responsabilités face aux procès que ne manqueront pas d’intenter les futures victimes faussement « dévulnérabilisées » par le décret, si cette décision était maintenue.

Nous demandons simplement que l’État respecte sa parole :

« La santé n’a pas de prix. Le gouvernement mobilisera tous les moyens financiers nécessaires pour porter assistance, pour prendre en charge les malades, pour sauver des vies. Quoi qu’il en coûte »[Emmanuel Macron, 12 mars 2020]

Olivier Berruyer, 8/9/2020 – Contact


Annexe : communication des sociétés savantes, associations de malades et syndicats

Société de Pneumologie de Langue Française

L’absence des insuffisants respiratoires chroniques de cette liste est tout à fait contraire à la définition des patients vulnérables figurant dans le rapport du HCSP de mars 2020 qui a émis des recommandations pour la prévention et à la prise en charge du COVID-19 chez les patients à risque de formes sévères […]

Dans un contexte où les patients ayant une maladie respiratoire chronique sévère sont sous-diagnostiqués, et où certains ont eu une interruption de leur prise en charge durant l’épidémie, ce décret vient aggraver les inégalités sociales dont souffrent ces patients.

La gravité de l’infection à SARS-COV2 est liée principalement à son atteinte respiratoire. La SPLF et l’ensemble de la communauté pneumologique ainsi que les associations des patients demandent que les patients ayant une maladie respiratoire chronique sévère soient considérés à juste titre comme des patients vulnérables et donc à risque de développer une forme grave d’infection au virus SARS-CoV-2. (source)

Vaincre la mucoviscidose

Reprise de l’activité professionnelle : la fin des dispositifs dérogatoires d’absence pour la grande majorité des personnes vulnérables

L’association, mobilisée sur cette question depuis plusieurs semaines et qui défendait le maintien des dispositifs dérogatoires d’absence jusque-là en vigueur pour l’ensemble des patients adultes, va poursuivre ses efforts auprès du ministère de la santé en lien avec France Assos santé pour que la mucoviscidose figure de nouveau dans la liste des pathologies éligibles. Vaincre la Mucoviscidose vient de demander au gouvernement de réintroduire la mucoviscidose au sein de la liste précitée afin que cette possibilité de chômage partiel soit toujours possible pour les patients atteints de mucoviscidose (source)

Association Asthme et allergie

« L’inquiétude est grande pour les asthmatiques souffrant de formes sévères et les voix s’élèvent pour dénoncer leur exclusion de la liste des personnes présentant un risque particulièrement élevé de formes graves du COVID.

L’association Asthme & Allergies vient d’adresser un courrier au Premier Ministre, se faisant le porte-parole des malades : elle demande que l’asthme sévère soit réintroduit dans la liste, permettant aux malades concernés de pouvoir être protégés en continuant à pouvoir bénéficier d’un certificat d’isolement ou du chômage partiel si leur fonction rendait le télétravail impossible. » (source)

Fédération Française des Diabétiques

La Fédération Française des Diabétiques, aux côtés de France Assos Santé et d’autres associations de patients concernées, s’est mobilisée pour défendre l’état de santé des personnes diabétiques les plus vulnérables. […]

Ce que nous avons demandé et que nous n’avons pas obtenu :

  • Le maintien d’un dispositif d’activité partielle pour les personnes diabétiques âgées de plus de 60 ans lorsqu’elles présentent une obésité ou des complications micro ou macro vasculaires (en raison des données issues de l’étude CORONADO) ;
  • Le maintien d’un dispositif protecteur pour les proches de personnes à risque médical élevé (cela a été refusé pour l’ensemble des pathologies). (source)

Force Ouvrière

« Les personnes à risque qui retourneront sur leur lieu de travail doivent pouvoir le faire en toute sécurité, insiste Michel Beaugas, secrétaire confédéral FO chargé de l’emploi. Or il y a un vrai risque pour leur santé dans les transports en commun, et en entreprise si les conditions du protocole sanitaire ne sont pas réunies ou si tous les salariés ne respectent pas les gestes barrière. On met l’économique avant la santé, c’est une tendance qu’on sent poindre depuis le déconfinement. » (source)

Commentaire recommandé

Catherine // 09.09.2020 à 08h14

On est vraiment dans un domaine très médical mais nous avons une fois de plus une réponse politique.

Qui sont ceux qui inspirent l’argumentation médicale des politiques (s’il y en a une) pour qu’ils prennent de telles décisions ?

Et il en est ainsi depuis le début de cet épisode épidémique, c’est lamentable.

42 réactions et commentaires

  • Catherine // 09.09.2020 à 08h14

    On est vraiment dans un domaine très médical mais nous avons une fois de plus une réponse politique.

    Qui sont ceux qui inspirent l’argumentation médicale des politiques (s’il y en a une) pour qu’ils prennent de telles décisions ?

    Et il en est ainsi depuis le début de cet épisode épidémique, c’est lamentable.

      +35

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  • jp // 09.09.2020 à 08h39

    « Qui sont ceux qui inspirent l’argumentation médicale des politiques  »
    le medef bien sur, qui se dit satisfait de Castex,
    https://tribuca.net/entreprises_71897126-dossier-25-roux-de-bezieux-le-discours-qu-on-attendait

      +31

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  • EspritLibre // 09.09.2020 à 08h47

    100% avec les crises, cet exécutif s’enfonce encore plus dans l’ignoble et se montre encore une fois, sous son vrai jour. Quand les soutiens de macron ouvriront-ils les yeux?

      +25

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    • Nanann // 09.09.2020 à 21h21

      On a même du mal à imaginer qu’ il reste encore des soutiens !!! Mais dans ce pays plus rien ne m’ étonne…

        +7

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  • Talmi // 09.09.2020 à 11h16

    Je salue cette décision et la démarche entreprise, j’espère qu’elle sera couronnée de succès.
    Ce gouvernement a déjà du sang sur les mains par rapport à la « 1ère vague », par son inaction, ses mensonges sur les masques, son dogmatisme sur l’hôpital (sur ce dernier point, c’est aussi l’héritage de politiques entreprises avant l’élection de Macron). On sent bien que la « 2ème vague » va devoir être très meurtrière, et elle le sera, avant que les mesures adéquates soient prises pour protéger la population. C’est une honte.

      +7

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    • X // 09.09.2020 à 11h36

      La Russie prétend qu’il n’y aura pas de « deuxième vague »
      Elle fait en outre payer les tests à hauteur d’environ 150 euros (chez nous, c’est quasiment gratuit, je crois).

      Néanmoins le télétravail est encouragé.
      On maintient le port du masque dans certains lieux clos (centre commerciaux par ex.)

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      • X // 09.09.2020 à 13h38

        Pourtant le confinement a été particulièrement drastique en Russie.
        Il y avait une autorisation de déplacement à demander à la police via smartphone avant tout déplacement (donc pas de possibilité de bidouiller avec l’autorisation papier comme chez nous) qui étaient, de ce fait, strictement limités (pas de possibilité de sortir faire du « jogging«  10 fois par jour en en déclarant 1 seule fois.)
        Je ne sais pas comment les travailleurs immigres, très reconnaissables par la police à cause de leur couleur de peau (illégaux bien souvent, qui vivent à plusieurs dans une pièce et qui sont extrêmement nombreux dans les grandes villes ) ont fait pour survivre pendant cette période.

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      • Surya // 09.09.2020 à 14h59

        quand c’est gratuit c’est toi le produit.

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        • Kasper // 10.09.2020 à 03h37

          Bien vrai! Il faut d’ailleurs vite foutre en l’air la sécu et toutes les autres politiques de soins gratuits. Et aussi la police et les pompiers, ces gens qui viennent éteindre ma maison en flammes sans me présenter la facture avant, c’est quand même suspect.

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        • JP418 // 10.09.2020 à 08h21

          Il ne faut pas confondre gratuit et pris en charge par l’état. Les labos envoient la facture à quelqu’un ne vous en faites pas ^^

            +10

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        • JEAN DUCHENE // 12.09.2020 à 05h14

          répéter les mantras néo libéraux c’est penser un peu court, c’est penser « produit justement..

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        • X // 09.09.2020 à 18h07

          Je suppose que votre post répond au mien… De quelle désinformation parlez-vous ?
          Vous avez bien lu les articles que vous mettez en lien j’espère. Le premier parle de la représentante de l’OMS en Russie (et non pas des autorités russes).
          Et le deuxième lien indique seulement que la Russie développe ses propres tests. Ce qui explique peut-être qu’elle ne subventionne pas actuellement les tests disponibles sur le marché, d’origine étrangère. Car rembourser, c’est une manière de subventionner.

          Cordialement

            +4

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        • Emmanuel38 // 12.09.2020 à 11h49

          A « Logique »: vous avez vu de quand date votre 1er lien: 30 avril !

            +1

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      • Alain V // 10.09.2020 à 22h02

        Qu’est-ce que la Russie a à voir avec ce sujet ?

          +3

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      • Garibaldi2 // 11.09.2020 à 04h33

         »Coronavirus : en Russie, tout le monde peut se faire dépister

        À Moscou en Russie, les tests de dépistage au coronavirus peuvent se faire à domicile pour la somme de 23 euros. »

        source : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-en-russie-tout-le-monde-peut-se-faire-depister_3907367.html

         »[En Russie] La Caisse d’assurance sociale gère les branches maladie (prestations en espèces), maternité, accidents du travail et maladies professionnelles.
        La Caisse d’assurance-santé obligatoire gère les prestations en nature de l’assurance-maladie.
        Ces caisses sont financées par des cotisations sociales versées par les employeurs, complétées, si nécessaire pour assurer leur stabilité financière, par une dotation du budget fédéral. »

        source : https://www.cleiss.fr/docs/regimes/regime_russie.html

          +2

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        • X // 11.09.2020 à 08h14

          Pourquoi mettre côte à côte ces deux articles ?
          Pour faire croire qu’on peut se faire rembourser les tests ? Alors que rien n’indique cela dans les liens?

          Je tenais les informations livrées plus haut d’un collègue russe habitant Moscou.
          Une chose est sûre : en Russie n’existe pas de médecine libérale comme chez nous : tout se passe à l’hôpital et vous n’avancez pas les fonds (dans les hôpitaux publics)
          Certains n’ont pas confiance dans les hôpitaux publics et vont dans des hôpitaux privés ou les frais NE SONT PAS remboursés par une « sécu » publique (rien ne vous empêche de contracter une assurance privée).
          Le prix de 150 euros concerne les cliniques privées probablement (mais je vais me renseigner)

            +0

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          • X // 11.09.2020 à 09h04

            Le prix de 150 euros concerne un test payé par l’entreprise pour tester au Covid des techniciens avant de les envoyer sur des sites de production au nord de la Sibérie.
            Je ne comprends toujours pas le différentiel de prix avec des tests réalisés par des particuliers à domicile (vingtaine d’euros).

            En Russie, les médecins et infirmiers des hôpitaux publics se déplacent très facilement à domicile; vous ne payez pas leurs prestations (pris en compte dans le salaire que leur verse l’hôpital). En revanche vous payez toujours les médicaments (quels que soient vos revenus) et souvent aussi les fournitures médicales (pansements, etc.). Il est donc tout à fait normal que le test Covid soit payant.
            Et il n’y a pas de système de « sécu » qui rembourse ces médicaments.

              +1

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  • RGT // 09.09.2020 à 11h25

    La raison est simple : La prise en charge de « ceux qui ne comptent pas » coûte un « pognon dingue » et de plus vient plomber l’activité économique du Caca-rente (pas les PME, les « élites » s’en foutent).

    La vie serait une bénédiction s’il n’y avait pas tant de bouches inutiles à nourrir.

    Donc on laisse la « sélection naturelle » opérer afin de se débarrasser des plus faibles.

    j’ai tout juste ?
    Le gouvernement me donnera-t-il un bon point pour mes pensées exemplaires ?

      +20

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    • Kiwixar // 09.09.2020 à 11h57

      « La vie serait une bénédiction s’il n’y avait pas tant de bouches inutiles à nourrir. »

      Auparavant, les nuisibles (les pouïèmes du haut) ne souhaitaient pas que les gueux meurent trop ou trop rapidement, car c’étaient des bras/cuisses corvéables à merci, un vivier, un cheptel dans lequel ils pouvaient se servir pour être servis (en l’asservissant via la dette depuis les années 70).

      Dorénavant se pose le problème de la pollution, de la destruction accélérée du biotope. Les pouïèmes du haut souhaitent sans doute désormais élaguer le cheptel en commençant par :
      – les 20% du bas (« déplorables ») : les crever par les coûts de la vie (essence, diesel, tipp, tva, etc)… avant de passer aux 20% suivants (« en voie de déplorablisation »)
      – les 20% les plus vieux (« inutiles » dixit Attali) : les crever par une « impréparation préparée » (manque de masques, interdiction de l’Hydrochloroquine, confinement pour diminuer la vit-D, attente d’un vaccin plutôt que d’affiner le protocole d’un traitement efficace, en combinant médicament, vit-C, vit-D, zinc, etc)… avant de passer aux 20% suivants (retraités mais encore en bonne santé)

      Quand ils sont venus chercher les déplorables pour les entuber, je n’ai rien dit. je ne fais pas partie des 20% du bas. Quand ils sont venus chercher les vieux pour les entuber, je n’ai rien dit, je ne suis pas vieux.

        +28

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    • jp // 09.09.2020 à 12h56

      « j’ai tout juste ? »
      presque, les bouches inutiles qui n’ont pas les moyens de se nourrir sans une aide alimentaire sont « empoisonnés ». Après ils ont obésité, diabète etc. et c’est de leur faute, c’est une forme de sélection naturelle.

      « Distribuer de la mal-bouffe aux pauvres tout en défiscalisant : les dérives de l’aide alimentaire »

      « comme le souligne le rapport de l’IGAS, les protéines animales sont surreprésentées dans les dons alimentaires, de même que les acides gras saturés. Une enquête publiée en 2012 a relevé une prévalence de l’obésité chez les bénéficiaires de l’aide alimentaire, avec un taux alarmant pour les femmes de 35% [4]. L’hypertension artérielle ainsi que les anémies suivent également des courbes inquiétantes, note Bénédicte Bonzi. « Des conseils de nutrition sont adressés aux bénéficiaires de l’aide alimentaire par l’État », poursuit-elle. Cette injonction illustre à ses yeux la violence structurelle. « L’État ne garantit pas l’accès à une alimentation variée et équilibrée mais demande à celui qui reçoit l’aide de prendre soin de sa santé. »  »
      https://www.bastamag.net/Les-derives-de-l-aide-alimentaire-defiscalisation-hypermarches-surproduction-agro-industrie-grande-distribution

        +10

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  • RGT // 09.09.2020 à 12h13

    j’approuve tout à fait la réaction d’Olivier mais, compte-tenu de mon expérience sur ce type d’affaire j’ai la certitude que le Conseil d’État fera preuve d’une grande diligence à procéder au « classement vertical » de cette demande.

    Avez-vous déjà vu UN SEUL EXEMPLE de saisie dudit conseil qui ait abouti quand il s’agissait de décisions politiques qui pourraient s’avérer « gênantes » pour les « élites » et les « divins élus » ?

    Moi pas.

    Tout au plus une réaction mollassonne sur un sujet qui ne risque pas de porter atteinte à la crédibilité des « élites », ou plus simplement pour annuler une décision prise sous la contrainte de la colère populaire et qui a permis auxdites « élites » de ne pas appliquer une loi qui ne leur convenait pas.

    N’oublions pas que la « Sainte République » est un système de gouvernance totalement verrouillé duquel sont exclues toutes les initiatives émanant du troupeau de bétail qui a l’obligation de servilité sans faille.

      +15

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  • René Vafidis // 09.09.2020 à 12h21

    Même l’association des patients France Assos Santé, après s’être auto-satisfaite d’avoir participé à l’élaboration de ce décret a rétropédalé en expliquant « ce n’était pas ce qui était prévu. »

    De plus, au-delà du dispositif de chômage partiel, la liste mentionnée dans ce décret est utilisée pour déterminer les moyens de protection donnés aux salariés concernés.

    En particulier, parmi les enseignants et personnels vulnérables des écoles du premier degré, ceux dont les pathologies n’ont pas été reprises dans la liste (c’est-à-dire la majorité d’entre-eux) se voient équipés de masques dits « grand public », notoirement insuffisants eu égard à leurs pathologies, et mis au contact permanent avec des élèves non-masqués.

      +7

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    • RGT // 09.09.2020 à 22h42

      La reprise de l’activité se fait dans des conditions déplorables, particulièrement au niveau des écoles où ça frise le massacre.

      À Grenoble, de nombreuses classes (au moins 11, mais mon épouse ne connaît que celles dans lesquelles elle connaît des enseignants…) ont été fermées car des cas de Covid-19 ont été détectés parmi les élèves.

      Aucune information n’a été faite aux parents ni à la population bien sûr, les enfants ne portent pas de masque (de toutes façons, la France n’est pas la Chine et il sera impossible de faire comprendre des enfants égocentriques la nécessité de porter un masque gênant).

      Et les enseignants se voient pourvus de masques SYMBOLIQUES dont l’efficacité met l’ensemble du corps médical en PLS.

      Certes, le règlement prévoit que dans certains cas des masques FFP2 « peuvent » être fournis aux enseignants mais seulement si un médecin établit un certificat médical détaillé sur la nécessité absolue de cette demande ET après l’approbation de cette demande par une commission auto-proclamée.

      Comme les masques FFP2 coûtent « un pognon de dingue » comparés aux feuilles de Sopalin à élastiques de la « dotation homologuée » je vous garantis que les enseignants réellement dans le besoin devront acquérir à leurs frais ces masques s’ils souhaitent survivre ou ne pas (trop) contaminer leurs proches.

      Par contre, pour les buffets quotidiens 100% bio et les fiestas écolos à la mairie, c’est open bar…

      On nous prendrait pas un peu (beaucoup) pour des cons du bétail destiné à abattoir?

        +8

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      • R // 11.09.2020 à 12h33

        Même pas. Ma mère, encore enseignante à 66 ans (avec 1 poumon 1/2 en capacité respiratoire), contrainte de revenir au travail car n’entrant plus dans les critères des « personnes à risques », a tenté d’obtenir des masques avec certificat médical à l’appui ; réponse : « impossible, on n’en a même pas suffisamment pour les soignants ».

          +2

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  • X // 09.09.2020 à 13h09

    Je ne sais pas si c’est rendre service aux personnes concernées de pousser à ce qu’elles soient maintenues dans ce dispositif de chômage partiel.
    Elles vont perdre le contact avec leur travail et au final le chômage partiel va se transformer pour elles en »allocations pour adultes handicapés »… sauf que le montant de l’allocation pour adultes handicapés est bien inférieur au salaire que la plupart de ces gens touchent en travaillant…Avec le temps, il faudra certainement « égaliser » ces situations car les bénéficiaires de l’allocation pour adultes handicapés vont rapidement se sentir lésés…
    On peut utilement comparer avec le discours qui est tenu dans le cadre de la réforme de la retraite (« pour tous « …)n’est-ce pas).

      +2

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    • Goldo54 // 09.09.2020 à 15h27

      Si vous étiez dans nos situations et avec mise en danger de votre vie vous auriez sans doute une réaction différente je pense !

        +8

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  • Goldo54 // 09.09.2020 à 15h24

    Juste déçu qu’aucune Fédérations ni Associations de Maladies et antécédent Cardio Vasculaire ne prennent notre défense ou ne reagsisent depuis la publication du nouveau décret ou nous ne faisons plus partit de la liste des vulnérables !

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  • Maryk // 09.09.2020 à 15h49

    Bonjour,
    Merci beaucoup pour ce travail et cette initiative.
    Cela fait des années que je vous lis, sans jamais commenter, mais cette fois, est différente.
    Personnellement à risques (valve cardiaque, hypertension, multiples opérations cardio vasculaire), j ai eu la surprise d ‘apprendre que je n’e suis plus fragile. Voire plus malade pendant qu on y ai! Au point où nous en sommes.
    J ai la chance d’etre.toujours en télétravail, mon conjoint également, mais pour combien de temps? Et les autres qui n »ont pas cette chance?
    Je vous avoue ,je rumine ce déni depuis plusieurs jours. Cette violence faites aux personnes malades, fragiles s’ajoute aux difficultés et angoisses « ordinaires » de nos vies. Nous ne sommes rien, fragiles, nous sommes inutiles à la société, Si nous mourrons, cela sera une économie pour l Etat. Malades, personnes âgées, nous serons les sacrifiés de la relance à tout pris.
    Voila ce que ressentent les personnes exclues de cette liste.
    Encore merci, Heureusement que des personnes comme
    vous existent.

      +18

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    • X // 09.09.2020 à 23h23

      En vous lisant, je me dis que j’aimerais bien connaître vos sentiments profonds par rapport aux réfugiés de l’Aquarius (ou d’autres situations comparables).

      Et j’aimerais bien aussi connaître les sentiments profonds des réfugiés de l’Aquarius s’ils avaient lu votre commentaire.

      Nous sommes tous des inutiles, notre présence sur cette terre en tant qu’individu est totalement « contingente » aurait dit Sartre. Poussière d’étoile. Mais poussière quand même.- meme la Bible le dit.

        +4

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    • step // 10.09.2020 à 23h26

      « soleil vert » est une dystopie bien proche de l’avenir de progrès qui nous est vendu depuis une bonne génération. J’avoue que les images apaisantes dans le film sont toutefois plus efficaces qu’un discours d E macron qui nous vend un avenir radieux, mais plus chères probablement.

        +1

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  • Incognitototo // 09.09.2020 à 17h47

    On pensait avoir presque tout vu de la part de ce gouvernement qui ne cesse de mettre à la poubelle tous les droits les plus fondamentaux, mais là, je reste sans voix devant cette énième ignominie.

    Merci, Olivier, de t’impliquer et d’agir. Oui, tiens-nous au courant de comment on peut aider et agir avec vous.

    Signé : une personne à risques multiples qui espère et fait ce qu’il faut à son niveau, pour que ce Covid n’ait pas sa peau, ni celle des autres.

      +9

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  • flo // 09.09.2020 à 20h26

    Merci pour votre action. Mon conjoint faisait partie de la première liste mais plus de la deuxième. Vu le faible nombre de malades cet été nous avions repris le travail en présentiel mi-juin, mais maintenant que l’épidémie reprend, on a peur et on souhaiterait pouvoir de nouveau être à l’isolement. Nos emplois sont incompatibles avec le télétravail.

      +3

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  • Nanann // 09.09.2020 à 21h19

    Bravo les Crises, on suivra cette initiative de près. Encore la logique comptable comme d’ habitude mal orientée. Si, en effet, ces personnes atteintes de maladies chroniques graves, tombent malades, il faudra les hospitaliser, les soigner peut-être longtemps…Certains y laisseront sans doute la vie . Bref en France, on fait tout à l’ envers. Ce gouvernement stupide navigue à courte vue et son peu de discernement coûte très cher aux Français. Sur un autre sujet, l’ Allemagne et l’ Italie ont tiré les leçons de la crise sanitaire de ce printemps. Dans leurs écoles, les classes sont limitées à 15 élèves et des professeurs contractuels ont été recrutés. Ce n’ est pas notre gouvernement inspiré pourtant, qui aurait eu cette idée !

      +6

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  • Mandarine // 10.09.2020 à 11h21

    Bravo pour cette initiative. Je ne comprends pas que aucun syndicat n’ait bougé la dessus.

      +2

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  • hub // 10.09.2020 à 12h16

    Ach so !  » nous avons les moyens de fous faire travailler !  » . Ces personnes sont à risque alors ? Cela n’est pas très raisonnable mon bon macron . Bon avec qui et mauvais avec qui ? Hum poser la question , c’est déjà y répondre . Car si le virus est aussi dangereux que vous semblez souhaiter qu’il le soit , ces personnes à risque ne doivent pas retourner au travail complètement mais bénéficier d’un chomage partiel .

      +1

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  • rafades // 11.09.2020 à 17h43

    https://youtu.be/MYxX4dRMLsE?t=4

    « Moi, Daniel Blake ».
    De Ken Loach
    Si vous n’avez pas encore vu ce film présenté à Cannes il y a quelques années, visionnez le au plus tôt
    L’ultra libéralisme anglo-saxon, sans foi ni loi, encore moins de coeur, appliqué à la France

    C’est le projet de Macron
    C’est totalement contraire au préambule de la Constitution Française
    Mais Manifestement, du droit Constitutionnel, nos dirigeants actuels, s’en contrefichent.

    Ce qui les intéresse, c’est comment reprendre 5 euros d’APL ou 20% d’invalidité à des gueux qui ont moins de 900 euros par mois pour vivre
    Afin de les redonner sans barguiner aux potos type B. Arnault ou autres voraces, comme les appelle très justement l’écrivain journaliste Vincent Jauvert

      +2

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  • Candy // 11.09.2020 à 20h11

    Allez, je parie sur un rejet pour absence d’urgence.

    Sérieusement, vois espérez vraiment une suspension de l’exécution du décret attaqué ? [Modéré]

      +2

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  • Villepinte93420 // 15.09.2020 à 22h48

    Nous avons un gouvernement qui fait passé la finance avant la santé lamentable comme
    Comme si nous avions choisi d’etre malade

      +0

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