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29.septembre.202029.9.2020
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Pandémie Covid-19 : où en sommes-nous en France ? (au 29 septembre)

La situation de l’épidémie empire encore. Nous avons donc encore travaillé pour vous proposer de nouveaux graphiques pour mieux comprendre la situation – n’hésitez pas à nous faire part de vos réactions en commentaires. Comme ce billet est devenu très long, nous avons décidé de le scinder, et de vous proposer : ce point Covid […]
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La situation de l’épidémie empire encore.

Nous avons donc encore travaillé pour vous proposer de nouveaux graphiques pour mieux comprendre la situation – n’hésitez pas à nous faire part de vos réactions en commentaires.

Comme ce billet est devenu très long, nous avons décidé de le scinder, et de vous proposer :

  • ce point Covid hebdomadaire, centré principalement sur la France (avec une brève vision non développée de la situation mondiale) ;
  • et une fois par mois, il sera complété de l’analyse détaillée en Europe et dans le monde.

En fin de billet, vous retrouverez également plusieurs graphiques centrés sur la situation des personnes vulnérables Covid-19.

Enfin, nous rappelons qu’un bon moyen de nous soutenir simplement consiste à nous suivre sur Facebook et Twitter (ici et ) – merci d’avance !

N.B. : comme on m’a posé la question, je rappelle que ma formation est actuaire-statisticien spécialisé en mortalité : j’ai donc l’habitude de faire ce genre d’analyses.

Plan du billet :

I. Incidence en France

1-1 La situation au niveau national

Voici l’évolution du nombre de nouveaux cas dépistés en France depuis début mai (on ne parle ici que des nouveaux cas détectés par PCR, donc des personnes avec le virus actif dans leur gorge, cela ne compte évidemment pas les tests sanguins d’immunité) :


N.B. nous ne traçons pas les données avant le 11 mai, car cela serait trompeur : à l’époque on ne testait que les cas graves, le total en avril est donc très sous-estimé, d’au moins 10 fois.

Si on regarde la croissance moyenne du nombre de cas hebdomadaires, on a ceci :

On observe donc un ralentissement après une croissance très soutenue, qui est passée de +30 % à + 60 % et est maintenant à + 8%.

On note bien ce net ralentissement sur ce graphique représentant la croissance du nombre de cas :

Lecture : quand la courbe bleue est sur fond rouge, l’épidémie est en croissance ; quand elle est sur fond vert, elle est en décroissance. Quand la courbe monte, l’épidémie accélère, quand elle descend, elle décélère. Le nombre de cas a été maximal début avril et minimal mi-juin.

Notez tout d’abord l’efficacité de l’obligation du port du masque dans les lieux clos recevant du public – il est dommage de ne pas avoir fait ceci plus tôt…

Beaucoup de commentateurs se sont réjouis du ralentissement de la croissance des nouveaux cas positifs, mais je reste pour ma part dubitatif.

On note que le taux de positivité continue à grimper, alors que le nombre de tests baisse nettement, les capacités ayant été saturées :

En effet, il est vrai qu’on teste plus qu’avant, mais c’est en réalité simplement parce que l’épidémie progresse, comme on le voit ici :

La semaine dernière :

  • plus de 1 000 000 personnes ont été testées, soit 1,6 % de la population française ;
  • 6,2 % des tests se sont révélés positifs (contre 5,4, et 5,2 % les deux semaines précédentes) ;
  • 60 % des personnes testées étaient asymptomatiques (ou pré-symptomatiques) ;
  • 61 % des cas positifs étaient symptomatiques, contre 57 % la semaine précédente.

Le taux de tests positifs a donc plus que doublé en un mois. Si le nombre de tests (et donc les cas positifs) augmentait uniquement parce que le dépistage était plus efficace, ce taux devrait baisser, puisqu’on commence par traiter les cas symptomatiques, puis leurs proches, puis leurs contacts, etc.

On constate finalement que :

  • la proportion de tests positifs augmente sans cesse depuis deux mois ;
  • et que la proportion de cas positifs symptomatiques augmente sans cesse depuis deux mois.

On observe également que la croissance du nombre de tests réalisés chute depuis trois semaines, et qu’elle est désormais largement négative:

Cette politique de tests tous azimuts a bien saturé nos capacités de détection, de pistage et/ou de testage, en raison de la croissance de l’épidémie.

Rappelons que nous testons près de 1,5 % de la population chaque semaine, et que la Sécurité sociale a identifié près de 168 000 personnes ayant été en contact avec les 56 000 personnes détectées positives la semaine passée : nous pourrons probablement difficilement faire beaucoup mieux dans les semaines à venir :

Identification des personnes-contacts par la Sécurité sociale

L’évolution du nombre d’Infections Respiratoires Aiguës (IRA) vues en médecine générale montre une évolution très négative de l’épidémie :

Pour trancher entre ces deux possibilités, il faudrait avoir une idée du ratio « nombre de tests positifs / nombre de personnes réellement infectées », mais comme le second terme est impossible à déterminer actuellement, il va falloir observer dans les semaines à venir le devenir du nombre d’hospitalisations.

Nous sommes donc à un niveau moyen de 10 000 nouveaux cas par jour, qui devient préoccupant pour la suite de l’épidémie.

Toutefois, il faut bien garder que nous sommes à un niveau très inférieur aux maxima de mars/avril (5 000 à 8 000 cas graves par jour).

Il y a même des bonnes nouvelles malgré ce contexte inquiétant…

P.S. Un point sur les tests PCR. Ils sont globalement fiables, il n’y pas de gros problèmes de « faux positifs ».

Comme une PCR peut en générer quand on cherche un seul bout de virus, les biologistes recherchent généralement plusieurs bouts du virus.

Si vous en doutez, comparez les évolutions des tests positifs et des hospitalisations plus loin…

Leurs principaux problèmes sont :

  • qu’il y a une quantité non négligeable de faux négatifs (mauvais moment de prélèvement, mauvaise manipulation lors de la récupération de l’échantillon),
  • que le processus est trop long, donc une part importante de testés positifs ne sont plus contagieux au moment du résultat.

Comme on le voit, le gouvernement français a (encore) échoué à maîtriser l’épidémie avec sa stratégie de tests à tout va.

1-2 L’épidémie « réelle »

Comme on l’a dit, il ne faut pas commettre l’erreur de représenter ainsi le nombre de cas (testés positifs) depuis février :

Comme on ne testait que les cas très graves au printemps, cela signifie qu’il y avait beaucoup plus de cas réels, non détectés.

Nous vous proposons donc une estimation de l’épidémie RÉELLE, en nous basant principalement sur les travaux de l’Institut Pasteur, afin d’obtenir le nombre de nouvelles contaminations chaque jour :

Comme on le voit, les cas testés positifs (le petit trait en vert) sont presque invisibles, tant l’activité de test était marginale.

La veille du confinement, on devait approcher les 250 000 contaminations par jour ; nous sommes probablement autour de 40 000 à 50 000 actuellement, soit 6 fois moins.

Le taux de croissance hebdomadaire des nouvelles contaminations début mars était d’environ + 300 % par semaine (un quadruplement), nous sommes donc probablement à environ + 50 %, soit 6 fois moins.

Pourquoi ? Non pas parce que le virus aurait changé, c’est une fausse information, c’est le même (voir ici ou ). En revanche, par rapport à début mars :

  • nous avons généralisé le port du masque ;
  • nous appliquons bien plus les gestes barrières (distanciation, lavages de mains…) ;
  • les « gros regroupements » sont interdits ;
  • les « moyens regroupements » sont moins bondés ;
  • les seniors font très attention ;
  • les personnes à risque de forme grave sont protégées par la loi ;
  • beaucoup de salariés sont en télétravail ;
  • les transports en commun sont moins bondés ;
  • un protocole sanitaire prudent est utilisé dans les écoles ;
  • etc.

D’une part, on constate que ce virus est très virulent, car il se répand malgré tout, mais d’autre part, il est très gêné et il le fait 5 fois moins vite.

1-2 Incidence départementale

Indiquons également que beaucoup de cas sont dans des foyers d’infection (clusters) encore sous contrôle (source : Santé Publique France., comme les autres informations sur les tests) :

Les foyers actuels sont principalement situés dans des entreprises, des hôpitaux et le milieu familial élargi.

Voici le niveau départemental actuel de risque :

58 départements sont à risque élevé (contre 46 et 23 les deux semaines passées) et 34 à risque modéré (contre 46 et 37).

Pour situer le problème, la situation mi-août était de 3 départements à risque élevé et 21 à risque modéré :

Voici l’évolution en graphique pour les départements les plus touchés :

Le département du Nord est donc le plus touché de la métropole.

Voici le détail pour l’Île-de-France :

Il est difficile d’interpréter ces ralentissements voire baisses :

1/ vraies chutes dues à la fin de l’été ?

2/ ou fausse chute due à la saturation des capacités de tests ?

Et voici où l’épidémie progresse dans le pays :

Enfin, point très important, voici le taux de positivité selon l’âge des contaminés :

On constate que les 10-39 ans sont particulièrement touchés, mais que la positivité est en croissance sur toutes les classes d’âge sauf les 0-20 ans.

Voici l’évolution pour celles les plus à risques :

L’augmentation chez les 50-69 ans est très inquiétante pour la suite.

Voici ce que cela donne en nombre :

En plus de cette représentation classique, nous vous proposons le même graphique, mais présenté ainsi, afin de bien voir l’évolution pour les plus de 60 ans, population à risque :

Et ici, voici un zoom sur les 50-70 ans et les plus de 70 ans :

On voit bien que l’épidémie frappe surtout les moins de 40 ans pour le moment, d’où le fait qu’il y ait peu de cas très graves.

II. Hospitalisations en France

La tendance sur les hospitalisations continue sa hausse – nous sommes à plus de 3 000 hospitalisations par semaine (soit quand même 150 000 par an à ce rythme) ; elles ont doublé en un peu plus d’un mois :

Il en est de même pour les réanimations :

Cela donne ceci sur le nombre total de personnes hospitalisées :

Et voici pour celles en réanimation :

La situation est donc moins satisfaisante au niveau des cas graves, et hélas, elle est en train de s’inverser, comme on pouvait s’y attendre avec la reprise de l’épidémie.

Il faut donc poursuivre les gestes barrières et le port de masques pour éviter une reprise des hospitalisations et des cas graves.

III. Décès en France

Voici enfin la situation au niveau des décès en France :

La remontée est très lente, ce qui est une bonne nouvelle. Mais rien ne dit qu’elle durera encore longtemps.

Si nous rapprochons le nombre de décès de notre estimation des cas réels, on voit bien qu’il y a un décalage d’un mois entre les pics, et qu’il y avait très peu de décès début mars quand l’épidémie avait le niveau actuel :

Cependant, nous ne devrions pas revivre le même drame qu’au printemps, puisque nous agissons différemment.

Et comme nous agissons différemment, la situation est meilleure pour cette raison, et non pas pour des raisons « externes » voire « magiques »…

IV. Conclusion pour la France

En résumé : il n’y a pas raison de paniquer, mais, la situation restant inquiétante, il nous faut simplement continuer d’être prudent

Face à une épidémie en croissance exponentielle, il fallait agir vite au moment où elle débute. Aujourd’hui, c’est probablement trop tard. Notre gouvernement a encore échoué, et il va nous falloir faire avec.

Nous sommes actuellement dans l’incertitude :

  • l’épidémie se développe-t-elle à cause « d’imprudents », et donc va-t-elle finir par cesser de croître assez rapidement ?
  • ou l’épidémie se développe-t-elle à cause d’une distanciation sociale insuffisante, et va-t-elle poursuivre sa croissance ?

Nous le saurons assez rapidement.

Car hélas Macron fait désormais le choix du laissez-faire, en laissant tout passer à la trappe : personnes vulnérables, protection des enseignants, interdiction du télétravail dans beaucoup d’entreprises, etc.

Mais rien n’est inéluctable, tout dépend de la mobilisation de la population.

Dans tous les cas, il faut donc prendre des mesures fortes pour la cantonner à un niveau le plus bas possible – bien porter un masque dans les lieux fermés (obligation aussi mise en place chez plusieurs de nos voisins – et en Asie depuis le début) apparaît ainsi comme une mesure très utile. Et les malades ne doivent pas avoir honte, et se faire dépister.

Il faut donc poursuivre les gestes barrières et le port de masques pour éviter une reprise des hospitalisations et des cas graves.

Mais n’oublions pas que des bonnes surprises sont aussi possibles, alors gardons le moral – il est assez probable que nous surmontions cette vague sans reconfinement général 🙂

Conseil important :

Si vous êtes une personne vulnérable (plus de 65 ans, ou plus jeune mais avec des comorbidités, telles que cancer, obésité, diabète etc.) non atteinte par la Covid, préférez le port du masque FFP2 / KN95 qui protègent le porteur (plutôt que les masques chirurgicaux bleus qui servent à empêcher les porteurs du virus de contaminer les autres; les masques en tissu ont une efficacité variable et discutée).

En effet, si vous croisez des personnes dans des lieux clos mal ventilé (lieux qui favorisent l’aérosolisation), vous serez bien mieux protégés avec ces masques. On peut en trouver dans certaines pharmacies (insistez…) ou sur Internet ; prenez toujours des certifiés CE.

V. Survol de la situation dans le reste du Monde

Voici brièvement la situation chez nos voisins européens :

L’épidémie semble donc maîtrisée chez nos grands voisins ; seule la France et surtout l’Espagne connaissent une reprise forte, et qui semble probablement due à l’effet vacances...

Notons cependant que l’épidémie reste totalement maîtrisée en Allemagne et en Italie.

Voici d’ailleurs une carte plus précise de la situation en Europe. :

Il y a deux semaines :

Et cette semaine :

Pratiquement aucune région n’est épargnée par la Covid, mais on voit que l’épidémie dévore l’Espagne et la moitié Sud de la France.

Voici enfin la situation dans les pays actuellement les plus touchés dans le monde :

La situation en Inde, aux États-Unis et au Brésil reste dramatique – à noter une tendance désormais plus favorable pour ces pays.

Voici pour les décès :

On voit que le nombre de décès atteint des niveaux dramatiques et stagnants dans les pays les plus touchés, avec 1 000 morts par jour. États-Unis et Brésil ont désormais dépassé le même taux de décès par habitant que la France, alors que l’épidémie est très loin d’être terminée chez eux.

Voici pour terminer la carte mondiale de l’épidémie – qui frappe actuellement durement l’Amérique :

VI. Situation des personnes vulnérables

Nous avons indiqué dans ce billet pourquoi nous attaquions devant le Conseil d’État le décret du 29 août qui avait supprimé la protection des salariés vulnérables Covid-19.

Voici la situation un mois après.

La lenteur du Conseil d’État est une très bonne alliée du virus, puisque les conséquences de la fin de la protection des personnes vulnérables apparaissent déjà très clairement (et que pouvait-il se passer d’autre ?). En premier lieu sur les statistiques d’hospitalisation des 20-65 ans, en hausse de + 40 % :

Mais c’est pour les personnes de 20 à 65 ans en réanimation que c’est tragique, avec déjà + 175 % :

Évidemment, ces deux évolutions très différentes signent la présence d’un vrai problème, qui s’observe donc sur la proportion des personnes de 20 à 65 ans hospitalisées, qui se trouvent en réanimation. Cette proportion a donc doublé :

Cela signifie donc que les personnes de 20 à 65 ans hospitalisées en septembre sont beaucoup plus à risque de forme grave que celles hospitalisées en août. Comme les deux principaux facteurs de risque sont l’âge et les comorbidités, voici l’évolution de l’âge moyen des personnes de 20 à 65 ans hospitalisées pour Covid-19 :

L’âge moyen n’ayant pas changé, il est donc clair que le facteur explicatif principal de la hausse du pourcentage de personnes hospitalisées qui passent en réanimation est très certainement la présence de comorbidités.

Si la proportion de personnes de 20 à 65 ans avec comorbidités hospitalisées pour Covid avait été la même en août et en septembre, on aurait dû voir une hausse de + 40 % de leur nombre en réanimation, identique à celui des hospitalisations. Comme la hausse a été de + 175 %, les comorbidités expliquent donc déjà + 135 % de l’augmentation des personnes de 20 à 65 ans en réanimation. C’est bien sûr un minimum, puisque ce critère explique aussi une partie de la hausse des hospitalisations.

Hélas, comme attendu, on commence à voir apparaître la hausse des décès quotidiens de personnes de 20 à 65 ans :

EN CONCLUSION

Au vu des chiffres disponibles, on peut donc estimer que la fin de la protection des actifs vulnérables est déjà très certainement directement responsable d’environ :

  • 20 à 40 hospitalisations par jour
  • 10 à 20 réanimations par jour
  • 2 décès par jour

Au vu des délais, ce n’est évidemment qu’un début. Ces chiffres vont sans doute (et bien malheureusement) augmenter dans les semaines qui viennent.

Il y a donc bien urgence à juger de la légalité du décret supprimant la protection des personnes vulnérables !

Enfin, rappelons que vous pouvez trouver ici le mode d’emploi pour vous joindre à nos recours, rapidement et gratuitement, si vous êtes concerné par ce décret (ou re-déposer votre recours, si votre premier référé a été rejeté pour manque de pièces, nous vous expliquons comment).


Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout ! Nous espérons qu’il vous a intéressé.

Olivier Berruyer

P.S. Vous pouvez nous suivre sur Facebook et Twitter (ici et ) – merci d’avance pour votre soutien !

90 réactions et commentaires

  • Babar // 29.09.2020 à 08h46

    Il y a deux points rassurants dans cette évolution:
    – D’abord un doute, on sait que les délais entre chaque étape potentielle (contagion incubation infection consultation test résultat hospitalisation réanimation… décès) sont très longs 1 à 2 mois au total dans le cas les plus dramatiques. Donc ce que l’on observe actuellement peut n’être que le résultat (transitoire?) de l’effet vacances: mobilité, densité, relâchement des mesures barrières, difficultés de suivi, diminution des personnels d’enquête en congés etc… Les inflexions récentes des courbes pourraient en témoigner. D’ici une quinzaine de jours on devrait conclure à ce sujet.
    – Deuxièmement, si l’on est bien dans une croissance exponentielle des indicateurs principaux, le temps de doublement des grandeurs qui caractérise l’exponentielle (15 jours 3 semaines) n’a rien à voir avec celui de mars dernier (3 à 4 jours) et cette vitesse est critique pour le risque d’engorgement des services sanitaires.

    • Les-crises // 29.09.2020 à 11h26

      Bien sûr, on peut espérer.

      A contrario, le froid rassemble les gens à l’intérieur.

      Il nous faudra donc attendre 3 ou 4 semaines pour y voir plus clair

  • Obermeyer // 29.09.2020 à 09h24

    Travail magnifique et très clair . Une référence . Merci !

  • Rémi // 29.09.2020 à 09h33

    Merci beaucoup pour cet excellent travail.
    Ne serait-il pas temps maintenant que les médecins gérent mieux de changer de braquet, de préparer des lits et demander aux gens sans facteurs de risques de s’exposer pour atteindre l’immunité collective?
    Parce qu’un vaccin on risque d’attendre alors que l’immunité collective peut surement être atteinte en prennant moins de risques.
    Pourriez vous nous donner l’un de vos avis passionnant et argumenté lá dessus?

    • Vincent // 29.09.2020 à 11h40

      1°) Rien n’indique aujourd’hui que le fait d’avoir eu le virus implique d’être immunisé de manière durable (supérieure à quelques mois). Il y a même des éléments qui indiquent l’inverse. Du coup, la stratégie d’immunité collective serait morte-née,
      2°) Les hôpitaux sont à saturation. Ils ferment des lits faute de personnel. Impossible de faire davantage. Seule solution, faire comme en Avril dernier, en déprogrammant toutes les hospitalisations et chirurgies qui avaient été programmées. Comme les retards dus à ces déprogrammations n’ont toujours pas été rattrapés, ce serait chaud de recommencer.

      • jeang // 29.09.2020 à 15h33

        Il y aura inévitablement des rechutes chez certaines personnes, mais rien n’indique que l’immunité est aussi temporaire que ce que vous dites. De plus les personnes qui ont rechuté (Elles sont pour l’instant très peu nombreuses on contracté une forme légère). L’immunité collective s’installera peu-à-peu, cela prendra plusieurs années mais plus le taux monte et plus cela freine l’épidémie. Ce sera (C’est déjà) un paramètre de plus à prendre en compte.
        Pour le deuxième point : Totalement d’accord, le taux d’occupation des lits d’hôpitaux va grimper régulièrement même en cas de ralentissement réel des hospitalisations.
        C’est déjà hélas trop tard pour éviter la saturation d’ici 2-3 mois dans certaines régions.

        • Rémi // 29.09.2020 à 16h53

          Les hopitaux ne seraient pas saturés si les 14000 Lits installés au pic n’avaient pas été fermés avec une hâte indécente. Sur ce sujet il faudra que des comptes soient rendus.

          • Leterrible // 29.09.2020 à 21h31

            Sauf erreur…il y a en France , à côté de l’hôpital public (tarifié mais ouvert à « tous »..) il y a l’hôpital privé (qui se réserve le droit de « choisir » ses pathologies rémunératrices , refilant tous les « problèmes » au public) …. A quand , pour cette « sangsue » , une obligation d’une (« réserve » de lits-Covid + personnel dédié) RÉQUISITIONNABLES…??

            • Rémi // 30.09.2020 à 10h25

              Cher le Terrible,
              le privé pleure jusqu’Ici qu’il a été tenu à l’écart par l’administration d’état.
              Que des lits du privé soit réquisitionnable ne change pas le fait que les ARS aient avec une hâte indécente suprimés les lits covid supplémentaires.
              Ne détournons pas le sujet svp.

            • Patrick // 01.10.2020 à 16h12

              Les cliniques privées s’étaient préparées pour recevoir les malades du Covid, elles avaient même demandées à être réquisitionnées mais … rien !!
              Nos chers bureaucrates ont préféré expédiés les malades par avion ou par TGV à l’autre bout de la France plutôt que par ambulance de l’autre côté de la rue. Pourquoi ?

              En ce qui concerne les « choix » , ce sont les ARS qui décident qui doit traiter quoi, encore des technocrates , ce sont eux les vraies sangsues ( 50% du budget selon la Cour des Comptes )

            • Véro // 02.10.2020 à 07h49

              @Patrick

              Est-ce que derrière ce refus d’utiliser les structures privées, il n’y aurait pas une question de coût ? Je n’ai pas la réponse à cette question, mais souvent l’explication se situe au niveau financier. C’est d’ailleurs bien une pure logique comptable qui pousse à refermer les lits. Et nous sommes toujours tenus de réduire nos dépenses de santé, réduction qui touche surtout l’hôpital.
              Donc voilà, je pose la question, peut-être que quelqu’un peut apporter des éléments de réponse.

            • Patrick // 02.10.2020 à 08h03

              en ce qui concerne les coûts :
              – organiser le transport TGV et Avions militaires a un coût certain
              – que ce soit en clinique privée ou hôpital public , il faut bien payer les équipements et les soignants , rien n’est gratuit , donc les coûts sont du même ordre de grandeur avec en général un léger avantage pour le privé.
              – la Cour des Comptes s’étrangle régulièrement à cause des coûts de la santé, nous avons un des budgets les plus élevés au monde avec des résultats de moins en moins bons, la gabegie étant essentiellement due à des problèmes de bureaucratie envahissante dont nous avons eu un bon aperçu dans la gestion de cette crise.

            • Gilles // 02.10.2020 à 08h15

               » les coûts sont du même ordre de grandeur avec en général un léger avantage pour le privé »: c’est le genre d’arguments utilisés depuis tant d’années pour expliquer la programmation des fermetures de lits à l’hôpital public (qui coûteraient le double des lits dans le privé). Bien sûr, on ne précise jamais que les établissement privés peuvent choisir et leurs clients, et les services « rentables » qu’ils offrent.

            • Véro // 02.10.2020 à 08h33

              @Patrick
              Oui je sais bien que tout a un coût, mais là ma question concerne précisément les établissements privés. Et le surcoût pour le privé est-il si faible ?

            • Patrick // 02.10.2020 à 08h35

              En ce qui concerne les coûts , la comparaison a été faite par type d’intervention.
              Grâce à la structure bureaucratique mise en place , il est facile de calculer le coût ( T2A ) d’une opération courante et de faire la comparaison. Ce qui est dommage c’est que le coût de cette structure bureaucratique ne soit pas mieux étudiée.
              En fait , cette usine à gaz a été montée par des énarques , dont le dénommé Castex , ces gars  » tu leur donnes le Sahara , dans 5 ans ils importent du sable « .

      • MDacier // 06.10.2020 à 05h41

        Si le fait d’avoir été exposé n’induit pas d’immunité durable, le vaccin ne sera pas utile …

    • Bernard // 29.09.2020 à 11h43

      Comme vous l’écrivez vous même, l’immunité collective nécessite de « préparer des lits » et donc de préparer aussi des cercueils (déjà 30 000) !

      L’exemple de la Corée du Sud et de la Chine montre que, en y mettant réellement les moyens, il est possible de stopper cette épidémie sans immunité collective et donc sans tuer des gens. Mais, évidemment, veiller à la santé de la population a, économiquement, un coût et est un choix de Société.

      • Deres // 29.09.2020 à 14h48

        Non merci pour la solution chinoise à base de commissaire du Peuple montant la garde et notant tous les déplacements en bas de chaque immeuble. Sans parler des statistiques douteuses. D’après eux, les seuls cas chez eux sont maintenant « importés » mais pourtant les pays voisins dont la Corée trouvent des malades dans les voyageurs venant de Chine …

      • Rémi // 29.09.2020 à 16h56

        Cher Bernard,

        il ne s’agit pas de préparer les cerceuils, mais d’exposer les gens en bonne santé, sans facteur de risques et d’avoir les moyens de soigner ce qui developperons la maladie.
        Peut-être y aura-t’il des morts dans ces populations, mais il y a aussi des gens qui meurent d’un accident de voiture.

        • Bernard // 29.09.2020 à 19h48

          Vous oubliez que le Covid est contagieux et que, inévitablement, les gens en bonne santé contamineront des gens qui, eux, son en moins bonne santé. Et si on y réfléchis, la seule manière de « n’exposer » que les gens en bonne santé, et bien c’est … de vacciner les gens en bonne santé. Alors, si c’est votre cas, allez y 🙂

          Quand aux tués par accident de voiture, il y en a 3000 par an alors que, dans le fond rien qu’en 3 semaines en mars, le Covid a tué environ 25 000 personnes !

    • Les-crises // 29.09.2020 à 12h08

      La notion « d’immunité collective » est issue du monde des vaccins, ou des épidémies bénignes.

      Il aura fallu attendre 2020 pour que quelques médecins expliquent que la meilleure façon de lutter contre une maladie aux effets pénible, et aux séquelles très mal évaluées, était de tous l’attraper…

      Pour ma part, j’espère surtout qu’on aura bientôt des dizaines de millions de tests salivaires efficaces à faire à la maison, par exemple, pour casser l’épidémie.

      • jeang // 29.09.2020 à 15h40

        Je ne comprend pas cette obstination à refuser d’utiliser les tests groupés !

    • Incognitototo // 29.09.2020 à 13h37

      Étonnant comme ce mythe de l’immunité collective a la peau dure… sans jamais vouloir tenir compte de ce que cela impliquerait de laisser « filer » l’épidémie.

      Juste pour rappel, une soi-disant politique d’immunisation collective, c’est :
      – accepter de multiplier par 10 le nombre de morts que ce virus a déjà fait en France, c’est-à-dire programmer en toute connaissance de cause l’assassinat de nombre de personnes à risque et de vieux, parce que jamais nous n’aurons les moyens de les maintenir dans une bulle sanitaire pour qu’ils ne soient pas en contact avec des contaminants (surtout si on les multiplie) ;
      – l’effondrement du système de santé avec tous les morts collatéraux consécutifs à cette impossibilité d’accession aux soins (inchiffrable actuellement, mais clairement qui ne compte pas pour rien dans la surmortalité générale constatée au plus fort de l’épidémie)
      – 5 à 10 % des ex-malades qui souffriront de séquelles (parfois graves) dues à cette infection ; soit (au plus bas de la fourchette) 3 millions de personnes qu’il faudra suivre médicalement après leur maladie ;
      – et pour comble, sans avoir l’assurance que cette immunité fonctionnera puisque des asymptomatiques rattraperont la maladie, dont un certain nombre développeront des formes graves.

      En outre, si actuellement on patine dans la semoule au niveau économique, je n’ose imaginer ce que cela serait si seulement 10 % de la population était malade en même temps et successivement. Déjà qu’actuellement nombre d’entreprises et de services publics sont injoignables, là ça serait carrément l’Armageddon économique et social.

      Bref, faut arrêter avec ce mythe de l’immunité collective.

      • UnFrançaisàUtrecht // 29.09.2020 à 14h01

        Effectivement, il sera très intéressant de comparer les chiffres de la France avec ceux des pays ayant choisi cette voix (Suède par exemple). Pour le moment je pense que personne ne doit se gargariser car il y a encore beaucoup d’inconnues à ce stade avec des pays plus touchés que d’autres sans que nous ne sachions vraiment pourquoi…

        Petit message des Pays-Bas où il fait bon vivre.

        • Incognitototo // 29.09.2020 à 15h28

          Si on compare les taux de décès, y a pas photo entre les pays qui :
          – laissent filer l’épidémie, comme la Suède (6,4 % des contaminés),
          – ceux qui font les choses tellement à moitié, comme la France (5,4 %) (qui a quasiment le même taux que celui des Pays-Bas (5,6 %)) qu’on est en droit de se demander à quoi servent vraiment les mesures prises,
          – et ceux qui font les choses sérieusement (même si c’est perfectible), comme la Nouvelle-Zélande (1,4 %)…

          Mais il est vrai que les Suédois ne sont nullement gênés par l’eugénisme. Ils l’ont pratiqué de 1935 à 1976 (!!!) par la stérilisation contrainte, sans que ça ne leur pose le moindre cas de conscience… Alors, laisser crever quelques « inutiles », pour leur société ce n’est pas vraiment un problème et c’est même une opportunité pour alléger les charges de leur système social…
          Les Pays-Bas ont visiblement choisi la même voie que les Suédois et on en constatera dans quelques semaines les résultats. Et on verra si vous trouverez toujours cela autant paradisiaque…

          • UnFrançaisàUtrecht // 29.09.2020 à 18h50

            Tout à fait d’accord sur la question de l’utilité (inutilité) des mesures prises.
            Par contre sur vos chiffres je ne comprends pas bien…. Si on se fie aux chiffres de Berruyer on serait aux alentours de 4 millions de personnes infectées pour 30 000 morts soit environ 0,75%…

            Pour la NZ je rappelle évidement que le port du masque n’y est obligatoire que dans les transports en commun 😉

            Enfin si on est honnête on ne sait pas vraiment encore pour quelles raisons le virus prends ou ne prends pas… Ce sera seulement dans quelques années qu’on aura le recul sur tout cela (impact économique, social, nombre de morts….).

            Effectivement nous verrons dans quelques années qui des pays à forte répression : Espagne/France/Italie/Royaume Uni ou à plus grande flexibilité : Suède/ pays-Bas/ Allemagne s’en sortira le mieux. Moi je ne me fait pas d’illusions.

            • Incognitototo // 29.09.2020 à 19h10

              Selon moi, on mesurera surtout quelles différences culturelles, il y a entre des populations qui n’ont pas besoin de système « répressif » pour respecter les autres et comprendre qu’ils agissent pour l’intérêt général, et toutes les autres qui, quel que soit le système de contraintes sanitaires mis en place, continuent à se comporter n’importe comment…

              En attendant, les chiffres de progression de l’épidémie (et des morts) par pays donnent clairement tort à ceux qui ne prennent aucune mesure ou des mesures contradictoires.

            • Bernard // 29.09.2020 à 19h15

              Pour l’instant, votre chère Suède 😉 fait encore pire que la France:
              https://ig.ft.com/coronavirus-chart/?areas=fra&areas=kor&areas=swe&areas=chn&areasRegional=usny&areasRegional=usnj&byDate=0&cumulative=1&logScale=0&perMillion=1&values=deaths

              Et notez la Chine et la Corée du sud 😉

            • UnFrançaisàUtrecht // 29.09.2020 à 20h51

              @Bernard
              Ces chiffres montrent bien leur absurdité. Si vous souhaitez rendre compte de la « désirabilité » d’un pays à l’aide de ces courbes et bien libre à vous de préférer la Chine ou la Corée. (Je vous invite aussi à ajouter à votre magnifique graphique le Pakistan et l’Arabie Saoudite pour savoir où vous enverrez vos enfants vivre à l’avenir) Ensuite, pour avoir une amie qui y vit (à Séoul) et bien je pense que c’est bien l’un des derniers pays où j’irais m’installer. Mais cela est un autre sujet.

              Pour ce qui est des différences culturelles cela parait évident. Mais qu’on ne vienne alors pas me dire que le masque ou le lockdown sert à quelque chose. Ici presque personne ne le porte et lors du lockdown les parcs étaient pleins à craquer. La grande différence c’est le rapport à l’hôpital et aux personnes âgées qu’une société a. Les milliers de morts dans les EPHAD Français n’allez pas me dire que c’est à cause des jeunes qui sortent en boite de nuit… Il faut juste assumer que la France a détruit son hôpital pendant des années et qu’elle en paye le prix maintenant. Elle l’a fait car elle a géré son budget n’importe comment et que à un moment il a fallut serrer les boulons… Aujourd’hui elle emprunte comme jamais mais pas pour rebâtir un système de santé ou un système scolaire mais pour boucher les trous!
              Toutes les singeries de masques et de restaurants fermés servent juste à faire semblant que l’état s’occupe du bazar…

            • Incognitototo // 29.09.2020 à 23h37

              Même OB, [modéré] dénonce les politiques incohérentes de ce gouvernement et des précédents… donc vous ne nous apprenez rien.

              Par contre, il faut vous calmer sur le paradis que représenteraient les Pays-Bas qui ont un des plus forts taux de mortalité par million d’habitants. Si votre paradis, c’est laisser mourir des gens sous prétexte de liberté (qui n’est qu’un individualisme forcené criminel), vous me permettrez de ne pas être d’accord.
              De même, vous vous félicitez de garder votre « liberté », on verra si vous direz toujours la même chose quand vous et/ou vos proches serez malades ou pire… même aux Pays-Bas.

              Sans aller jusqu’en Chine ou en Corée, personnellement en ce moment j’aimerais mieux vivre en Islande ou en Nouvelle-Zélande (2 pays qui se sont donnés les moyens de se passer de masques, notamment avec leur politique drastique de filtre à leurs frontières et d’isolement total des clusters), plutôt qu’ici et en tout état de cause jamais chez vous, dans un pays qui accordent aussi peu d’importance à la vie de tous.

            • UnFrançaisàUtrecht // 30.09.2020 à 11h40

              @incognito
              Tout à fait je respecte votre point de vue et suis d’accord que ce type de questions est extrêmement sensible. Difficile de se prononcer de façon définitive!
              Ce que j’aime ici aux Pays-Bas c’est que tout le monde est en accord avec les risques et les bénéfices. Ce qui donne une société beaucoup plus apaisée. Nous sommes quasiment tous en télétravail et si quelqu’un ne se sent pas bien et bien il ne sort pas.
              Le risque à mon avis en France c’est que dans deux ans on se retrouve avec des files de gens à la soupe populaire sans pour autant que la lutte contre l’épidémie se soit avérée probante.
              Et pour en finir avec cette question de choix cornélien, je ne pense évidement pas comme vous car privilégier des personnes en Ephad au détriment de la jeunesse (éducation, monde du travail…) me semble une idée complètement absurde.

              J’aurais plutôt envie de voir les Français faire face à tout cela avec dignité et courage. Ma grand-mère qui à 96ans et vit en Alsace à plus de courage que beaucoup de Français aujourd’hui: elle sort tous les jours, nous invites: enfants petits enfants et arrières petits enfants pendant les vacances et répète sans cesse qu’il est hors de question qu’elle passe les dernières années de sa vie confinée.

            • Incognitototo // 30.09.2020 à 16h16

              Oui, sans en faire une généralisation abusive, j’ai remarqué ça aussi : les gens qui ont connu la guerre ne font pas toute une histoire de cette crise. Par rapport à ce qu’ils ont déjà vécu, cette histoire c’est de la gnognote… Quand ces générations-là nous disaient « il vous faudrait une bonne guerre » (de façon très inconsciente et cruelle), ils ne pensaient certainement pas qu’elle prendrait cette forme.

              Vous vous trompez gravement en réduisant les problèmes que la Covid pose aux seuls résidents des EPADH ; d’ailleurs, si cela était vrai, cela réduirait énormément les problèmes que cette saloperie pose puisqu’il suffirait de les isoler pour que tout aille bien.
              Le nombre de personnes pour lesquelles en France la Covid présente un risque aggravé est de 30 à 40 % de la population ! De plus, il apparaît que des formes graves touchent maintenant également des jeunes (ceux qui se sont surinfectés) et les séquelles, que cette maladie laisse à 5 à 10 % des malades, sont vraiment inquiétantes.

              C’est donc un vrai et grave problème de santé publique qui concerne tout le monde et pas que les vieux. Et ce n’est pas en laissant les gens tomber malades, libres de mourir et de tuer comme aux Pays-Bas qu’on résoudra le problème.

              Cela dit, oui, l’attitude des populations est vraiment déterminante dans la façon de vivre et de faire face à ce problème… de façon sereine et responsable (comme dans les pays que je vous citais) ou complètement incohérente comme en France, bien à l’image de ce gouvernement d’ailleurs qui nous mène, Covid ou pas, à la soupe populaire.

              Enfin, vous devriez vous interroger sur ce qui constitue la « force » économique des P-B : c’est juste un paradis fiscal qui prive de ressources les autres pays européens en permettant le vol fiscal… Bref, vraiment pas un exemple à suivre à tous les niveaux.

            • Véro // 02.10.2020 à 08h10

              @unfrançaisàutrecht

              Vous vous méprenez sur la situation en France concernant la gestion financière de l’hôpital.
              Il n’y a en réalité aucun besoin declimiter les dépenses. La réduction des dépenses est un choix politique qui découle du choix politique de la règle d’or budgétaire (pour faire court) et de celui, politique aussi, de la libéralisation du secteur public et de l’abandon de la conception française du service public. La destruction de l’hôpital public n’est d’ailleurs pas spécifique à la France.

            • Cévéyanh // 04.10.2020 à 11h55

              @UnFrançaisàUtrecht :
              Vous dites que votre grand-mère a du courage de sortir et vivre apparemment normalement car elle ne veut pas vivre ses dernières années confinée. Elle a le droit de décider cela car c’est sa vie après tout (wow 96 ans!). J’espère qu’elle prend des précautions pour ne pas infecter d’autres personnes comme ses enfants qui ont peut-être des facteurs de comorbodités car le virus ne s’arrête pas à la personne âgée infectée. Si elle est asymptômatique ou malade peu grave mais qu’elle a infecté d’autres personnes qui vont peut-être mourir (j’espère que cela n’arrivera jamais), vous allez toujours dire qu’elle est courageuse ? Je pense que ce n’est pas si simple de mettre les vieux d’un côté en pensant que la maladie s’arrête à leur porte. De même pour les jeunes en pensant qu’ils ne vont pas infecter les vieux dans les Ehpad. Le jeune ne vit pas en autarcie qu’avec des jeunes. Nous fragmentons notre société selon leur âge (et à aussi les mettre en affrontement) alors que nous faisons tous partie de la société. Nous avons besoin des vieux qui avec leur expérience de vie peuvent la partager et nous apprendre. Une société sans « vieux » serait une société puérile.

              @Incognitototo :
              Certes la plupart des générations en France n’ont pas connu l’atrocité de la guerre (et j’espère jamais). Mais ces personnes âgées l’ayant connue font une mauvaise comparaison. Pendant la guerre, elles étaient responsable en général peut-être que de peu de personnes alors que pour un virus, nous sommes responsables par nos gestes des personnes que nous croisons ou fréquentons.

          • MDacier // 06.10.2020 à 05h44

            Comparer les pays Européens a la Nouvelle Zélande …
            Et pourquoi pas les pays Africains ???

            • Incognitototo // 07.10.2020 à 00h28

              Vous voulez vraiment une réponse ? Parce qu’on ne peur pas faire confiance aux données qui arrivent des pays africains qui jusqu’à preuve du contraire n’ont pas de structures sanitaires à la hauteur, ni pour soigner leurs populations, ni pour tenir à jour une comptabilité de leurs morts et de leurs cas. En outre la N-Z (ou l’Islande) ont des modes de vie comparables au nôtre et c’est donc bien plus pertinent de comparer leurs résultats, et ce d’autant plus qu’ils ont eu des stratégies (notamment en filtrant drastiquement leurs frontières) pour contenir l’épidémie sensiblement différentes des nôtres.

        • Roger // 29.09.2020 à 20h19

          Pour la réponse voir : https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/09/24/covid-19-la-terrible-lecon-de-manaus/ avec une précision sur l’immunité en dernier paragraphe

        • UnFrançaisàUtrecht // 01.10.2020 à 17h12

          Je ne cherche pas forcément à minimiser cette maladie. Elle est réelle et bien là. Elle fait des dégâts c’est indéniable.
          Ce que je pense c’est simplement que les armes répressives employées sont absolument disproportionnées et que nous verrons bien dans 5 ans quels sont les pays qui auront adoptées la meilleur stratégie « globale ».

          Et pas seulement en ce qui concerne le nombre d’infectés ou de morts du Covid. On ne peut pas penser ce problème de manière déconnectée des autres.

          Des problèmes de santé publique il y en a un gros paquet et si nous voulons des exemples atroces mêlant maladies et enfants pas de soucis on à ça sous le coude… Pour autant je n’ai jamais entendu dire que nous allions interdire l’alcool, le tabac, l’agriculture intensive ou la voiture (non pas que je le souhaite mais avec de tels raisonnements on pourrait y aller facilement).

          Enfin pour les Pays-Bas vous seriez surpris du niveau éducatif et de la force industrielle de ce pays.

      • Rémi // 29.09.2020 à 17h03

        Cher Incognitototo.

        Je n’ai pas précisé parce que cela allait de soit qu’une poursuite de l’immunité collective impliquait d’éviter d’exposer les gens ayant des facteurs de risque.

        • Incognitototo // 29.09.2020 à 18h54

          Cher Rémi,

          Et vous faites comment ??? Vous parquez environ 40 % de la population (les + de 60 ans + les personnes à comorbidités) ? Vous leur interdisez de sortir ? Vous les empêchez d’aller travailler ? Vous testez tous les gens qu’ils rencontrent ou qui s’occupent d’eux ? Vous leur demandez de porter systématiquement des masques intégraux FFP3 à cartouches ?… Vous priez pour eux ?…

          En aucun cas, ça ne peut fonctionner avec une population où autant de gens sont à risques ; et ce d’autant plus que si vous laissez les personnels qui sont en première ligne dans ce combat (soignants et paramédicaux) s’infecter, c’est tout le monde qui en supportera les conséquences.

          En outre, vous négligez grandement :
          – les effets d’un effondrement du système de santé (il n’y a pas que des personnes à risques dans les services hospitaliers et de réa !),
          – les, au minimum, 3 millions de malades avec des séquelles,
          – les effets dévastateurs sur l’économie et les rapports sociaux d’une population malade…

          Bref, quel que soit le bout par lequel vous pourriez prendre des mesures conduisant à une supposée immunité collective progressive (qui en plus n’est même pas certaine vu que des personnes se réinfectent) , entretemps cela aura eu plus d’effets destructeurs que bénéfiques.

        • grumly // 29.09.2020 à 19h03

          Combien de temps ça va prendre d’immuniser naturellement la population, selon vous ? Il a fallu 20 ans pour arrêter la polio en France avec la vaccination obligatoire en 1964, et le dernier cas était en 1988. Même avec un vaccin contre le coronavirus ça va être très long.

  • Cécile // 29.09.2020 à 09h59

    Bonjour,
    Merci pour vos analyses complètes et précises.
    Plutôt que le nombre total de décès par pays, pourquoi ne pas montrer le nombre de décès en proportion par rapport à la population ? En effet, on parle souvent de la situation catastrophique aux Etats-Unis et au Brésil, mais il faut prendre en compte le nombre d’habitants qui est bien plus élevé que dans nos pays européens.

    J’ai fait le calcul rapidement :

    En France : 32 000 décès pour 67 millions d’habitants soit 0,48 pour 1000
    Aux Etats-Unis : 204 800 décès pour 328 millions d’habitants soit 0,62 pour 1000
    En Belgique : 10 000 décès pour 11,5 millions d’habitants soit 0,86 pour 1000
    En Espagne : 31 400 décès pour 47 millions d’habitants soit 0,66 pour 1000
    Au Brésil : 142 000 décès pour 209,5 millions d’habitants soit 0,67 pour 1000
    En Inde : 96 318 décès pour 1,353 milliards d’habitants soit 0,07 pour 1000

    Cela me parait être un indicateur plus juste pour se rendre compte de la situation, non ?

    • Les-crises // 29.09.2020 à 11h28

      Non, absolument pas, quand on est dans une optique de lutte contre l’épidémie.

      Nous vous expliquerons pourquoi dans un prochain billet. 🙂

    • Jean-Do // 29.09.2020 à 12h21

      N’oubliez pas qu’il y a aussi deux facteurs aggravants pour la prolifération de ce virus :
      1° la densité de population
      2° la densité de population
      Oui, c’est deux fois la même chose parce que c’est LE facteur. C’est ce qui explique la flambée à New York et en Belgique (>370 hab/km2, si ma mémoire est juste) pour prendre deux exemples faciles.

      • Incognitototo // 29.09.2020 à 22h54

        Je rejoins Ninkasi pour vous dire que la densité de population est accessoire, sinon Marseille ne devrait pas en être à un stade aussi inquiétant que Paris (6 fois plus dense), et Shanghai et autres mégalopoles asiatiques auraient eu plus de problèmes qu’elles n’en ont eus. C’est plutôt le respect des gestes barrières et port du masque qui semblent être des facteurs déterminants, parmi d’autres, pour contenir l’épidémie.
        Les corrélations que l’on peut faire devraient toujours être contextualisées et conditionnelles.

      • Kasper // 30.09.2020 à 01h57

        Ce jeu de mot est rigolo en anglais (dense=stupide, donc les 2 facteurs deviennent la densité de population et la bêtise de la population, ou son manque d’acculturation scientifique, comme dirait si bête).

        Dommage que ca ne fonctionne pas en français.

  • Renard // 29.09.2020 à 10h01

    Concernant les hospitalisations, si le nombre de personnes hospitalisées augmente, me manquent dans votre rapport, par ailleurs bien réalisé, le nombre d’entrées quotidiennes en hôpital et en réa (les données que vous fournissez datent d’il y a plusieurs semaines) et la durée moyenne d’hospitalisation..
    En effet on constate que le nombre de cas testés quotidiens baisse (tests moins nombreux mais recentrés sur les publics les plus susceptibles d’être contaminés).
    On peut donc estimer que nous sommes désormais sur un problème de gestion d’une sous-capacité hospitalière davantage que sur celui d’un accroissement de l’épidémie.

    Par ailleurs, j’ai été jeter un œil sur la fameuse étude ricaine justifiant la fermeture des bars, restos et salles de gym.
    Première surprise, elle ne porte que sur 314 personnes présentant des symptômes et testées dont seulement 154 positives. Parmi les personnes contaminées seulement 63 (41%) déclarent avoir fréquenté un restaurant. Et, tenez vous bien, seulement 13 un bar-café et 12 un club de gym ! A ce niveau d’échantillon là, c’est plus des stats, c’est de la poésie.
    Combien d’établissements fermés en s’appuyant sur ce truc à la con qui estime qu’on a (un peu) moins de chances d’attraper la Covid si on prend les transports en commun, si on va au bureau et si on participe à des réunions de plus de 10 personnes…
    Lol, comme nous disions jadis.

    • moshedayan // 29.09.2020 à 21h03

      Vous avez raison sur toute votre analyse, mes amis français ont eu un collègue qui a eu le covid 19 et ils m’ont raconté en détail comment celui-ci a été pris en charge : uniquement par téléphone, le médecin habituel a envoyé sur l’ordi ou le mail l’ordonnance de test pour confirmation, une fois déclaré positif cette personne malade a observé la quarantaine et le médecin a seulement dit si votre état s’aggrave alors allez ) à l’hôpital par vous-même et même après le délai de repos, le médecin n’a pas vu son malade et ne lui strictement rien donné ni vitamine C ni zinc … pour se remettre plus vite…En Slovaquie, on vous donne au minimum 3 médicaments dès les premières symptômes ou soupçons de symptômes arbidol, oseltamivir, avigan… ou chloroquine ou fortes doses de vitamines C etc…. A vous de juger, mais les résultats se traduisent au moins par une atténuation de notre taux de décès…

  • Fabrice // 29.09.2020 à 10h13

    Autant je m’insurge contre le port du masque en extérieur (non mais franchement) autant je n’arrive pas à comprendre que l’on expose les plus fragile alors qu’on stigmatise les français sur leur manque de rigueur alors que le gouvernement fait tout pour que cela tourne mal (pour justifier tout et n’importe quoi ?) à force de demander de comptes en permanences aux citoyens, ils vont arriver à un stade où les citoyens vont venir leur rendre des comptes.

    Ils arrivent à dresser les régions contre les autres, tellement leur méthode du fait accompli sans consultation et préparation est d’une bêtise sans nom.

  • LibEgaFra // 29.09.2020 à 10h51

    « Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout ! Nous espérons qu’il vous a intéressé. »

    C’est SANS NUL DOUTE la meilleure analyse sur l’état actuel de l’épidémie!

    « le virus aurait changé, c’est une fausse information »

    Merci! Et pas d’autre commentaire pour ne pas enfoncer le clou.

  • pepe // 29.09.2020 à 10h54

    Quid de l impact du papy boom qui arrive? cela ne va t il pas influencer le taux de mortalité a la hausse ?

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/3696315

    taux de mortalité pour 1000 habitants par age en 2018

    Total Hommes Femmes
    Tous âges 9,2 9,5 9,0
    moins d’1 an (a) 3,3 3,6 2,9
    1 à 4 ans 0,2 0,3 0,2
    5 à 9 ans 0,1 0,1 0,1
    10 à 14 ans 0,1 0,1 0,1
    15 à 19 ans 0,2 0,3 0,1
    20 à 24 ans 0,4 0,6 0,2
    25 à 29 ans 0,5 0,7 0,3
    30 à 34 ans 0,6 0,8 0,3
    35 à 39 ans 0,8 1,2 0,5
    40 à 44 ans 1,3 1,7 0,9
    45 à 49 ans 2,0 2,7 1,4
    50 à 54 ans 3,3 4,3 2,3
    55 à 59 ans 5,1 6,9 3,5
    60 à 64 ans 7,7 10,7 5,0
    65 à 69 ans 10,7 14,9 6,9
    70 à 79 ans 18,3 24,9 12,8
    80 à 89 ans 58,1 73,5 48,5
    90 à 110 ans 183,0 215,0 171,0

    • Patrick // 01.10.2020 à 16h24

      L’état physique de la population va forcément influer sur le taux de mortalité , donc pour faire une vraie comparaison il faudrait effectivement prendre en compte la pyramide des âges et la présence de comorbidité ( exemple : > 40% d’obésité et d’hypertension aux USA, ça doit forcément jouer ).

      On peut aussi se poser la question de la façon dont chaque pays fait son décompte de décès , il semblerait que ce soit fait avec plus ou moins de rigueur , dans le style si un gars meurt et qu’il est testé positif alors c’est forcément le Covid ( les deux balles dans la tête étant juste un cas de comorbidité .. exemple relevé aux USA )

  • Mimil // 29.09.2020 à 10h56

    les graphiques montrent que l’épidémie est clairement finie . Le virus a muté , normal puisqu’un virus modifié perd naturellement les portions d’adn qu’on lui a ajoutées . On paralyse un pays alors qu’il n’y a plus de malades , il doit y avoir une volonté malfaisante derrière cela car dur de croire à de l’incompétence à un tels niveau .
    On constate aussi , qu’au pouvoir, le petit Berruyer serait un bon dictateur . La ligne éditoriale de ce site a étrangement tourné à 180 degrés .

    • Les-crises // 29.09.2020 à 11h31

      Non, c’est toujours la même : comme nous vous respectons, ne pas vous dire ce que vous avez envie d’entendre, mais vous dire ce que nous pensons, honnêtement, être la vérité suite à nos travaux (sans jamais, bien entendu, être certains de la détenir).

      • deres // 29.09.2020 à 14h53

        « Ce que vous voyez dans les courbes » traduirait mieux votre démarche je pense que « ce que vous pensez ».

    • Ben // 29.09.2020 à 22h15

      Permettez que mon collègue qui vient de partir en réa hier ne soit pas d’accord avec votre avis sur l’épidémie est terminée.

      On se bat pour réduire sa propagation, encore heureux que son efficacité diminue !
      Si son Adn l’avait rendu moins virulent il aurait complètement disparu et on aurait pas de seconde vague.

      Et c’est visiblement pas assez…

      • patochette // 03.10.2020 à 15h43

        Oui ben si on a des lits de réa c’est parce que des gens en ont besoin . C’était comme ça avant le covid et c’est pareil après et je ne vois pas pourquoi on devrait éradiquer les libertés à ce point pour ça . On a tous des gens de notre entourage qui un jour finissent par avoir un problème de santé , parfois tragique , ça fait partie du cours normal des choses . Bon rétablissement à votre collègue .

  • Volodia // 29.09.2020 à 10h59

    Merci pour ce travail!

    Je reviens d’Italie et j’ai pu constater que l’épidémie y est prise bien plus au sérieux qu’en France.
    Par exemple, à l’entrée de chaque supermarché ou lieu public ainsi que dans chaque entreprise il y a un préposé à la prise de température. Au delà de 37,5 toute personne est interdite d’entrée s’il s’agit d’un lieu public ou carrément renvoyée chez elle si c’est son lieu de travail.

    En France, à contrario…
    Dans le TGV Paris-Milan la SCNF a apposé des autocollants sur la moitié des sièges. On peut y lire (en français) la phrase suivante: pour votre sécurité EN ITALIE laissez ce siège libre.

    • Les-crises // 29.09.2020 à 11h31

      Vous avez la confirmation de ceci dans les chiffres de ce jour.

    • Patrick // 01.10.2020 à 16h27

      En ce qui concerne la prise de température , j’ai été contrôlé à l’entrée de plusieurs usines ( je fais beaucoup de déplacements professionnels ) .
      Bilan : par deux fois j’avais une température de 34°C .. inquiétant !!

  • Drenghel // 29.09.2020 à 11h11

    Petite remarque, ne serait ce t’il pas plus juste de parler de morts dans un pays comme les USA « par tête/capita », histoire de comparer le comparable (ils sont bien plus nombreux que nous)

    Mais merci pour ce super taf 🙂

  • Quintus // 29.09.2020 à 11h31

    Le tableau sur les statistiques d’origine des clusters est trompeur : il compte tout ce qu’on a trouvé depuis le mois de mai alors que la situation a bien changé, en particulier les cours ont repris avec des classes aussi bondées qu’avant la crise sanitaire.

    Or si on compare ce tableau avec celui du début du mois on constate que le nombre de clusters liés au milieu scolaire est en très forte augmentation, ainsi que le taux de positivité chez les 15-25 ans.

    Sans forcément fermer les établissements d’enseignement secondaire et supérieur, il va falloir fortement restreindre les effectifs dans les classes et renvoyer en télé-enseignement la plupart des élèves, en mobilisant les chaînes de TV pour diffuser du contenu pédagogique. D’autant plus qu’en ville les connexions Internet sont excellentes et permettent un suivi en visioconférence, mais là encore il faudra s’adapter aux élèves et le principe de subsidiarité n’est pas le point fort de l’administration scolaire.

    Quant aux entreprises il devrait être possible pour chaque salarié en travail non posté et tributaire des transports en commun ou partageant son bureau de télétravailler jusqu’à la moitié voire les deux tiers du temps. Sans que les patrons y trouvent quelque chose à redire.

    • Rémi // 30.09.2020 à 10h28

      Vous ne voudriez pas tout de même qu’un gouvernement LREM embauche des enseignants non?
      Le bon sens est une maladie mortelle chez LREM?

  • lit75 // 29.09.2020 à 11h44

    Merci encore à l »équipe des crises une fois pour ce travail.

    Ce matin il y avait dans « Le Monde » un appel du directeur d’Ipsos pour faire des tests sur des échantillons représentatifs de la poplulation : https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/09/29/covid-19-les-tests-pcr-des-donnees-a-prendre-avec-prudence-sur-l-evolution-de-l-epidemie_6053995_3232.html

  • akira // 29.09.2020 à 11h55

    Je vous invite a regarder les representations statistiques de https://twitter.com/gforestier
    Elles sont tres bien faites pour aborder les stats d’epidemie selon differents points de vue.

  • Jean-Do // 29.09.2020 à 12h25

    Merci pour cette brillante démonstration sur la statistique. Néanmoins, j’ai le souvenir d’avoir lu que pour les USA, l’administration Trump avait commencé depuis début août à trafiquer les chiffres en diminuant les tests et en centralisant les données hospitalières en son sein au lieu du CDC, ouvrant grande la porte aux manipulations. N’est-ce pas la principale raison d’une diminution que rien d’autre n’explique, au contraire puisque les gestes barrières y sont peu pratiqués et les rassemblement de plus en plus fréquents ?

    • Deres // 29.09.2020 à 14h59

      Bien courageux à vous de vouloir comprendre ce qui se passe aux USA en ce moment en lisant la presse. En vue des élections, le débat est tellement biaisé qu’il me semble impossible d’avoir un regard partial entre le Trump raciste idiot fasciste et le Biden sénile corrompu carpette. C’est encore pire qu’en 2016. Dans cet environnement, il est presque certain que le perdant, quel qu’il soit, ne reconnaitra pas sa défaite. Bien malin qui sait comment cela se terminera. Prions pour qu’il n’y ait pas de guerre civile, je veux dire pire que celle actuelle.

    • Jean-Do // 30.09.2020 à 09h38
  • Incognitototo // 29.09.2020 à 12h56

    Quand on lira ce type d’analyse dans un journal mainstream, c’est que « nos » journalistes auront gagné quelques points de QI.

    Hier, aux infos de France 2 (sur lesquelles je zappais), un reportage sur comment l’Italie maîtrise mieux que nous la progression de l’épidémie… Sauf que nos « chers » journalistes parmi les différences qu’ils relèvent « oublient » 2 infos fondamentales ; en Italie :
    – Les classes ont été dédoublées (avec le recrutement de 84 808 nouveaux professeurs) de façon à pouvoir respecter les gestes barrières ; les enfants portent des masques dès l’âge de 6 ans ; et pour les écoles où le dédoublement de classe n’est pas possible, le télé-enseignement continue.
    – Le respect et la protection des anciens et des personnes à risque est un fait culturel tellement intégré qu’il ne vient à l’esprit de pas grand monde de les mettre en danger en dérogeant aux prescriptions sanitaires… c’est même un devoir pour les Italiens de les protéger, dont ils s’acquittent avec fierté.

    Mais pour nos « journalistes » français, surtout ne pas tout dire, des fois que cela démontrerait à quel point notre gouvernement est en dessous de tout.

    P.-S. important : Une coquille dans l’article : « Rappelons que nous testons près de 1,5 % de la population chaque semaine… » ; à la place de « …0,15 % de la population… » ou 1,5 ‰ (pour mille).

    • Incognitototo // 30.09.2020 à 19h47

      P.-S. 2 : désolé et mes excuses 😳 , j’ai mal lu le graphique, je pensais que c’était 100 à 180 000 tests par semaine… mon P.-S. est donc faux et l’information donnée dans l’article juste.

  • Deres // 29.09.2020 à 14h43

    Merci pour ce travail pointu et instructif. C’est ce genre de travail statistique qui fait la très grande force de ce site.

    Quelques petites remarques méthodologiques :
    – attention aux comparaisons absolues entre pays
    – il faudrait ramener au nombre d’habitant ce qui n’est pas fait dans certains tableaux. Cela « avantage » les petits pays.
    – pour les « grands » pays, comme l’épidémie fonctionne par explosion locale, cela revient aussi à aplanir la courbe alors qu’un petit pays aura un pic de contamination plus popintu.
    – le tableau de comparaison par type de cluster est biaisé (ce ne sont aps vos données cependant). En effet, le nombre d’entités de chaque total n’est pas fourni. On a donc l’impression que els entreprises sont deux fois plus touchés que les hôpitaux. Mais comme il y a beaucoup beaucoup plus d’entreprises que d’hôpitaux, cela masque le fort pourcentage d’hôpitaux subissant des clusters.

  • deres // 29.09.2020 à 15h02

    Même un masque improvisé qui ne protégerait qu’à 50% a un effet non négligeable sur le taux de transmission global. Avant le confinement, on parlait de R0 de 3. Donc une protection globale de 66% serait en théorie suffisante pour passer en dessous de 1.

  • Théo78 // 29.09.2020 à 15h04

    « L’évolution du nombre d’Infections Respiratoires Aiguës (IRA) vues en médecine générale montre une évolution très négative de l’épidémie : »
    Mais les I.R.A. ne concernent pas que le Coronavirus « Les bronchites, les pneumonies ou encore les bronchiolites sont des pathologies fréquentes, particulièrement chez les enfants. Ces infections appartiennent toutes à la grande famille des infections respiratoires aiguës. https://www.sante-sur-le-net.com/maladies/pneumologie/infections-respiratoires-aigues/

    Donc ou bien je ne comprends rien ou bien il y a une erreur d’appréciation dans ce que vous affirmez.

    Beaucoup de travail de recherche mais ce me semble être un terrain parsemé d’embûches

    Cordialement

  • Rémi // 29.09.2020 à 17h28

    Une question: On dit de plus en plus que les tests révélent que vous si vous avez eu le covid vous sortez positif? Est-ce vrai ou est-ce une intoxication?

    • Babar // 29.09.2020 à 18h31

      Cela dépend du test. Les tests PCR et « antigènes » recherchent des composants du virus (respectivement ARN et protéines) et révèlent donc une infection en cours. A l’inverse les tests sérologiques recherchent des témoins de la réponse de l’organisme: des anticorps et sont donc révélateurs d’une infection récente ou passée

      • Rémi // 30.09.2020 à 10h45

        Exact je précise ma pensée.
        Je parle du million de tests fait en France (+- les aléas de livraisons) toutes les semaines. Sont-ils aussi révélateurs de la population qui a été infectée et qui se révele positive aux tests? Ce serait Ballot.

  • cardom325 // 29.09.2020 à 18h50

    Jusqu’au 12 juillet , environ 156 000 cas et 30000 morts ( atteint à cette date)
    du 12 juillet à maintenant 386 000 cas et 1700 morts
    Moralité : qu’on reste vigilant ok, mais une telle hystérie , et parler de réconfinement …..bizarre

    • Ben // 29.09.2020 à 22h23

      On est comme dans un film en slow motion.
      On se repasse mars mais au ralenti.

      Le virus se propage plus lentement, on est équipé pour tester, on améliore les diagnostics et prise en charge, il y a de la place en réanimation.

      Le problème c’est qu’il est toujours croissant, donc ce qu’on fait ne suffit pas (où on le fait mal) et que la masse de personnes malade augmente et qu’il suffit de pas grand chose pour que ça reparte comme en 40 : saturation des lits d’un côté et l’autre la population qui en a marre (les salles de sports qui ont décidé de ne pas fermer par exemple…,.oui les sportifs ne sont pas obèses, diabétique et vieux donc c’est pas leur problème)

  • Florent // 29.09.2020 à 20h57

    Moi ce qui m’embête, c’est que des études de ce genre (bravo d’ailleurs), mais plus généralement des chiffres, ça on en a. Par contre, avec en toile de fond un reconfinement, on a rien sur les séquelles psychologiques par exemple du 1er confinement. Il n’y a aucune parole publique pour prendre un peu de recul sur l’épidémie, sur notre rapport à la mort, ce genre de chose. Bref, nous sortir un peu de la littérature anxiogène et voir plus loin que le bout de notre épidémie.

    Âge médian des morts depuis mars : 84 ans (ça veut dire que 50% avaient plus de 84 ans)
    92% des morts avaient plus de 65 ans.

    Il y a la vie, et à la fin la mort.

    Que l’on confine les vieux, les personnes à risques et les peureux, oui certes, mais les autres, laissez-les vivre.

    • Luzul // 30.09.2020 à 00h19

      Et oui, sachant que l’esperance de vie en FRANCE tourne autour de 85 ans pour les femmes et 80 pour les hommes.
      Bilan officiel journalier : 59 morts auxquels on rajoute 26 morts en ehpad depuis vendredi [modéré], ça n’est plus un bilan journalier mais c’est pas grave. Combien coûterait la création de quelques milliers de lits de réa et les postes sous payés qui iraient avec, comparée aux « destructions » économiques que nous subissons ? A quand article avec des graphiques là dessus?

  • Rémi // 30.09.2020 à 10h53

    Elle est surtout incompétente.
    L’analyse faite par O.Berruyer et qu’il nous met à disposition dit clairement que le nombre de cas doit être utilisé comme un indicateur avancé:
    « mais comme le second terme est impossible à déterminer actuellement, il va falloir observer dans les semaines à venir le devenir du nombre d’hospitalisations. »
    C#est la le raisonnement qui sous tends les mesures actuelles, mais comme elle est députée LREM elle ne sait pas le comprendre et dons le porter. Je ne pleurerais pas sur elle, voire un LREM se faire détruire en vol flatte mon coté sadique.
    Ceci dit il serait bon que cette analyse soit portée face au Pr Toussaint ne serais-ce que pour entendre sa réponse sur le sujet.
    Il ne faudrait pas désarmer pour que quelques semaines plus tard on ai des dégats massifs. Tout comme il y a un doute que les mesures actuelles soit necessaire. Un vrai débat dépassionné serait necessaire:
    -Indicateurs avancés
    -Nouvelle thérapeutique avancé (Cas non grave)
    -Nouvelles thérapeutique lourde (Cas grave)
    Taux de mortalité actuelle du virus et taux de séquelles
    -Mais ca nous ne l’aurons pas à la télévision francaise faute de personnes compétentes.

  • Domo // 01.10.2020 à 06h21

    Votre analyse semble partisane et continue a diffuser la PEUR de manière émotionnelle. Je vais essayer de vous donner quelques contre verites
    1/ il ne sert à rien de donner des chiffres globaux. Non LA SITUATION AUX US OU EN INDE N’EST PAS DRAMATIQUE. Par exemple il y a plus de décès en Espagne, en GB et en Belgique que aux Us ou en Inde en prenant les décès par rapport à leur population Ce qu’on appelle un pourcentage. Le nombre de deces pour 100.000 habitants est le suivant en date du 30 septembre 2020.
    Allemagne 11, France 47, Suède 57, US 62, GB 64, Espagne 67, Brésil 67 et le pire la Belgique 87. (https://twitter.com/iDemokratia/status/1311275631997366272?s=19)
    2/ il est faux de dire que la pandémie progresse dans tous les pays en ne prenant que des pays équivalents. Il ne sert à rien de prendre le chiffre global du nombre de contaminés car plus vous ferez de tests plus il y aura de contaminés. Cela ne demontre en rien l’augmentation de la pandémie ou sa gravite. Prenez le cas des pays nordiques
    – aucune augmentation des contaminations
    – courbe des décès applati et stable depuis juin
    3/ La Suède devrait vous alerter et prendre une place plus importante de votre étude. Rappelons que La Suède est l’un des rares pays à n’avoir JAMAIS FAIT DE CONFINEMET ni imposé le MASQUE. La Suede a fait le parti de l’immunité collective. Et si vous regardez les courbes la Suède n’a pratiquement plus de décès depuis juin ou très peu alors que la France en a toujours et plus nombreux que.. Suite…

    • Paty // 01.10.2020 à 11h10

      Si vous ne voyez pratiquement plus de morts en Suède depuis juin, vous vous basez certainement sur la courbe Wikipedia, cette courbe est fausse pour la Suède. Pendant quelques semaines je notais tous les jours les chiffres suédois, les chiffres annoncés chaque jour étaient bons, mais alors qu’ils augmentaient de 10, 15 ou 20 par rapport à la veille, Wikipedia en ajoutait 0 ou 1, faussant ainsi la courbe. Je trouve incroyable que personne ne l’ai remarqué !
      Il vaut mieux aller sur la carte de l’université Johns Hopkins

  • Domo // 01.10.2020 à 06h25

    … qu’en Suède. Les courbes des deux pays commencent a s’inverser… En effet juste sur cette dernière semaine, on peut compter plus de 250 deces pour la France et une dizaine pour la Suède, sans compter toutes les conséquences dramatiques à venir pour la France avec les milliers de faillites, de dépôts de bilan et de suicides alors que les suédois n’auront pas ce retour de bâton. Et si vous voyagez en Suède aujourd’hui tout est ouvert !!!

    • Incognitototo // 01.10.2020 à 16h29

      Toujours les mêmes rengaines… en outre il ne faut pas comparer des pays qui ne font rien à ceux qui font les choses à moitié comme la France (et d’autres), ce qui fait que les faisant à moitié les résultats sont quasiment identiques à ceux qui ne font rien.

      Cependant, la Suède a quand même proportionnellement 21 % de morts de plus que la France à ce jour.

      Maintenant, si on compare avec des pays qui ont été réactifs et ont fait les choses sérieusement et drastiquement…

      Pour l’Islande :
      Suède : 920 malades pour 100 000 habitants, contre 783 en Islande
      Suède : 58 décès pour 100 000 habitants, contre 3 en Islande…

      Pour la Nouvelle-Zélande
      Suède : 920 malades pour 100 000 habitants, contre 38 en N-Z,
      Suède : 58 décès pour 100 000 habitants, contre 0,5 en N-Z…

      Bref, laisser l’épidémie s’étendre ce sont des morts assurés. Ça ne pose pas de problèmes de conscience aux Suédois qui ont pratiqué l’eugénisme actif jusqu’en 1976 par la stérilisation contrainte, mais on verra bien où en sera leur économie quand ils auront eu 52 000 morts et auront à gérer au minimum 520 000 malades souffrant de séquelles…

  • VVR // 01.10.2020 à 09h15

    « L’évolution du nombre d’Infections Respiratoires Aiguës (IRA) vues en médecine générale montre une évolution très négative de l’épidémie »

    Si vous regardez bien la courbe, vous verrez peut être que l’anomalie est surtout que 30% des IRA on disparu soudainement en début d’épidémie de COVID. Quand a la remonté en semaine 36/37, je vous invite a regarder la serie longue des pneumopathies aux urgences (dispo sur geodes), en particulier ce qui se passe tous les ans semaine 36/37.

    Et 4 mort par jour chez les moins de 65 ans (soit 1.5% de leur mortalité), il faud peut être relativiser et dire que c’est la moitié de la moyenne mensuelles des 3000 morts par maladie pulmonaire de moins de 65 ans en 2016.

  • Toine // 05.10.2020 à 10h34

    Ca alors, mon message n’a pas passé le crible de la modération on dirait. Je recommence.
    L’article indique au sujet de la virulence moindre du covid-19 : « Non pas parce que le virus aurait changé, c’est une fausse information, c’est le même » puis on a deux références. Le problème est que ces référence indiquent uniquement que l’étude qui avait laissé entendre que le virus avait évolué se basait en fait sur l’analyse d’un souche qui était déjà présente en mars – avril. Les spécialistes interrogés dans le articles concluent dont que la publication en question ne prouve rien.
    Le « c’est une fausse information » me gène beaucoup de votre part. On ne comprend pas trop ce que vous voulez dire. Que le virus n’a pas muté ? Trouvez-moi un virus qui n’ait pas muté… c’est impossible. Je ne comprend donc pas de quoi vous parlez.
    En outre, c’est tout de même fort de parler de fausses informations aussi gratuitement alors même que vous êtes accusés de Fake-news régulièrement et tout aussi gratuitement. N’utilisez pas les méthodes de vos adversaires SVP.
    Et une très bonne continuation.
    C’est tout

  • Leterrible // 05.10.2020 à 10h47

    Intéressant de regarder de près ce phénomène démontré en Belgique (dont les chiffres de « contaminations/jour » sont très élevés depuis le début des comptages) :

    https://www.lalibre.be/planete/sante/c-est-prouve-on-peut-etre-teste-positif-au-coronavirus-et-ne-plus-etre-contagieux-5f7aa6189978e2322f35a8cb

    … » »  »  » Il est pour la première fois prouvé que bon nombre de personnes testées positives au Covid-19 cet été ..n’étaient plus contagieuses!
    Elles portaient toujours trace d’une ancienne infection. Elles sont pourtant encore enregistrées comme nouveau cas et déclenchent encore une alerte pour le coronavirus, rapporte Het Laatste Nieuws lundi. Les tests utilisés en Belgique sont très sensibles et peuvent donc détecter la présence du virus jusqu’à 83 jours après l’infection….
    L’inconvénient est que des personnes porteuses d’éléments morts du virus et qui ne sont plus contagieuses sont aussi détectées et identifiées comme nouveau cas. …
    Il semble que cela concerne de très nombreux cas détectés l’été dernier . Le quotidien a pu consulter les résultats de l’un des plus grands laboratoires du pays, à Roulers, et a constaté qu’ en juin, juillet et août, près de la moitié des cas positifs étaient en fait des personnes atteintes d’une ancienne infection »  »  » « …
    Pourquoi pas aussi en France…??

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