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François Ruffin : « Si les labos ne veulent pas céder les brevets, on les prend ! »

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Source : Mediapart, Youtube

Pourquoi ne pas faire du vaccin contre le Covid-19 un bien public ? Échange dans « À l’air libre » entre François Ruffin, député de la France insoumise, et la docteure Sophie Crozier, neurologue, membre du Conseil national d’Ethique.

Source : Mediapart, Youtube – 09/02/2021

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RGT // 22.02.2021 à 09h35

Vous semblez cependant oublier que les états ont massivement subventionné les recherches sur les vaccins et que ces subventions PUBLIQUES ne doivent pas être DÉTOURNÉES pour permettre de déposer des brevets qui ne profiteront qu’aux seuls labos.

Le vaccin russe a été développé avec de l’argent public et ce pays considère qu’il est donc libre de droits, ce qui semble tout à fait normal.

Les exemples ne manquent pas concernant les recherches publiques avec des « partenariats » dans lesquels l’industrie impose les sujets de recherche sans bourse délier (le peu d’argent injecté donnant droit à des abattements fiscaux et des « aides » qui compensent largement le « manque à gagner ») et récupérant ainsi le « droit inaliénable » de déposer des brevets sur le fruit de ces recherches sans que ça ne coûte un kopeck aux actionnaires.

Situation aggravée par le fait que les labos de recherche publics n’ont pas le droit de déposer de brevets dont les royalties pourraient leur permettre de se financer sans avoir à réclamer des sommes « indécentes » pour les « décideurs de l’état ».
Surtout si les labos pouvaient négocier directement avec les « clients » le montant des royalties, ce qui serait « désastreux » pour les profiteurs.

Tout est fait pour se goinfrer sur la bête et siphonner l’argent public jusqu’au dernier centime.
Argent public qui ne provint bien sûr pas du tout des actionnaires des entreprises prédatrices, les « gueux » sont là pour ça.

17 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 22.02.2021 à 09h13

    Ils sont bien gentils ces deux intervenants, mais pourquoi parler d’un vaccin d’un labo qui n’est là que pour engraisser ses actionnaires (et dont de toute façon je ne veux pas) alors qu’il y a un vaccin dont la Russie est prête à céder la production à qui la veut. Organiser la pénurie pour faire monter les prix, c’est tout un art.

      +25

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  • Rond // 22.02.2021 à 09h15

    Vous venez d’inventer l’énergie gratuite, bravo ! Etes-vous d’accord pour qu’on vous prenne le brevet gratos ? D’où viennent-ils ces deux là ? Il n’y a pas encore de licorne bleue sur cette planète. En revanche, beaucoup de naïfs de toutes les couleurs de l’arc en ciel.
    Pour qui roulent-ils, ces artistes, au fond ?
    Autre question : qui s’en plaint vraiment de cette pénurie ? Son altesse a proposé d’en refourguer à l’Afrique, qui ne semble pas se précipiter ; et pour cause, ils n’en ont pas bien besoin, ni l’envie.

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    • RGT // 22.02.2021 à 09h35

      Vous semblez cependant oublier que les états ont massivement subventionné les recherches sur les vaccins et que ces subventions PUBLIQUES ne doivent pas être DÉTOURNÉES pour permettre de déposer des brevets qui ne profiteront qu’aux seuls labos.

      Le vaccin russe a été développé avec de l’argent public et ce pays considère qu’il est donc libre de droits, ce qui semble tout à fait normal.

      Les exemples ne manquent pas concernant les recherches publiques avec des « partenariats » dans lesquels l’industrie impose les sujets de recherche sans bourse délier (le peu d’argent injecté donnant droit à des abattements fiscaux et des « aides » qui compensent largement le « manque à gagner ») et récupérant ainsi le « droit inaliénable » de déposer des brevets sur le fruit de ces recherches sans que ça ne coûte un kopeck aux actionnaires.

      Situation aggravée par le fait que les labos de recherche publics n’ont pas le droit de déposer de brevets dont les royalties pourraient leur permettre de se financer sans avoir à réclamer des sommes « indécentes » pour les « décideurs de l’état ».
      Surtout si les labos pouvaient négocier directement avec les « clients » le montant des royalties, ce qui serait « désastreux » pour les profiteurs.

      Tout est fait pour se goinfrer sur la bête et siphonner l’argent public jusqu’au dernier centime.
      Argent public qui ne provint bien sûr pas du tout des actionnaires des entreprises prédatrices, les « gueux » sont là pour ça.

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      • bogdan // 23.02.2021 à 06h43

        « Tout ce qui est excessif est insignifiant » a dit un auteur.

        Je vous trouve excessif :

        1) « Tout est fait pour se goinfrer sur la bête et siphonner l’argent public ». Non, c’est une approche gagnant-gagnant. L’objectif n’est pas de siphonner mais d’optimiser ses budgets de recherche.

        Si comme industriel, je dispose de 100 pour mon projet de recherche, grâce à une coopération universitaire, je peux disposer d’une force de frappe équivalente à disons 200 (100 industriel et 100 universitaire).

        Ainsi mon projet sera plus ambitieux et le laboratoire universitaire aura eu ce qui lui manque le plus, des données réelles du monde réel.

        Je suis d’accord avec vous sur le fait que certains industriels imposent des clauses de propriété léonines (pendant 5 ans par exemple).

        2) « Situation aggravée par le fait que les labos de recherche publics n’ont pas le droit de déposer de brevets  »
        Faux. Rien n’empêche les chercheurs de laboratoires de déposer des brevets.
        Par contre , heureusement que ça ne peut être une des sources de leur autofinancement.

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        • RGT // 24.02.2021 à 13h08

          « Si comme industriel, je dispose de 100 pour mon projet de recherche, grâce à une coopération universitaire, je peux disposer d’une force de frappe équivalente à disons 200 (100 industriel et 100 universitaire)…. »

          Et bien sûr je bénéficierai d’abattements et « d’aides à la R&D » qui au final me permettront de ne pas débourser le moindre kopeck si mon entreprise fait partie du caca-rente et seront entièrement pris en charge par le con-tribuable.

          N’oublions jamais que les labos de recherche publics ont pour vocation de faire de la recherche FONDAMENTALE, la recherche APPLIQUÉE étant dévolue au secteur industriel pour la production de produits provenant des fruits de la recherche fondamentale.

          Un labo de recherche public doit faire avancer la SCIENCE et les connaissances de l’ensemble de l’humanité.
          Il ne doit en aucun cas être une annexe d’une entreprise privée dont l’objectif n’est pas l’accroissement des connaissances mais celui des profits.

          Il serait judicieux de recentrer le débat.

          En attendant, la recherche scientifique française, étant désormais totalement inféodée aux entreprises cupides se retrouve à la traîne et des pays comme les USA, la Russie et la Chine caracolent en tête car la recherche publique reste fondamentale et n’est pas polluée par des considérations mercantiles.

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        • PENSEUR // 02.03.2021 à 18h56

          Tout ce qui est excessif est insignifiant,
          j’aimerai bien connaître le c…n qui a écrit ça…

          Car grâce à des passionnées passant des heures excessives sur leurs recherches, œuvres, sports, arts, qu’on a fait avancer de grandes découvertes, exploits dans tous les domaines

          Et dans l’amour tout ce qui est de l’ordre de la passion qui est par nature excessive est loin bien loin d’être insignifiant…

          Ce type de phrases et pensées réduites et insignifiantes sont juste faites pour empêcher tout débat

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    • vert-de-taire // 22.02.2021 à 13h23

      Réaction d’un capitaliste bien formé au Système.
      La leçon est bien récitée : les pauvres entreprises qui se sont saignées pour inventer ce miracle de la technique avec l’argent public généreusement distribué par nos élus irresponsables.
      Le tout dans l’opacité des affaires, comme si c’était crapuleux.

      Tout y est, le secret des affaires et des choix politiques, les profits pour les actionnaires, le déni, les mensonges, la coalition gouvernements avec les riches, le droit ahurissant de la propriété d’un processus de recherche pour la société (on se pince pour se réveiller d’une telle contradiction : c’est pour vous mais c’est pour moi), …
      Magistrale démonstration pour montrer la réalité de la dictature dans laquelle les gueux sont emprisonnés. Rappel un Système en soins palliatifs pour rester dans le domaine de la santé de l’humanité …

      Et il faut un extra-terrestre comme le dévoué et infatigable F. Ruffin (encore à LFI) pour défendre une alternative à ce régime ignoble, dévastateur, obscène par ses discours versus ses comportements alors que nous devrions être 60 millions à défendre nos vies en le détruisant.

      et merci à RGT qui replace convenablement le sujet.

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    • Rémi // 22.02.2021 à 14h56

      Oui enfin le type qui avait inventé un moyen d’éteindre les puits s’est fait spolier sans que cela pose de problème:
      https://www.infomeduse.ch/2011/03/01/le-%C2%ABkuwait-gate%C2%BB-gene-dsk/
      Mais c’est vrai que dans le cas d’un Labo qui pourrait encaisser ce serait « MAL »

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  • RémyB // 22.02.2021 à 15h33

    on part d’une entreprise d’Etat,
    puis on privatise, tranquille …

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanofi

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  • Disagree // 22.02.2021 à 18h32

    Sanofi qui s’engraisse sur le covid et sur les vaccins, et dont il faudrait utiliser la loi française pour « nationaliser » les brevets des vaccins . C’est d’une bêtise…. Sanofi et autres acteurs français n’ont PAS de vaccin COVID sur le marché et cela avant plusieurs trimestres!!! Veut il nationaliser des entreprises anglaises allemandes, US?? Il rêve éveiller. Et on remarquera qu’aucun pays dans le monde n’a « nationaliser » quoique ce soit en lien avec ce sujet….

    Un bon brevet sert à protéger une invention, pas a présenter l’invention. Faire du retro-enginering depuis un brevet n’est en aucun cas une garantie pour arriver au résultat. Si Rufin avait une culture technique, il saurait que comprendre le fonctionnement un produit ne veut pas dire savoir le produire. Surtout qu’avec l’ARN utilisée, c’est un point bloquant. Autrement dit, il y a assez peu d’entreprises capables de produire de matière exhaustive des vaccins avec ce type de technologie.

    Sur le point industriel maintenant, on transfert pas des lignes de production comme cela dans le secteur de la santé: essais statiques dynamiques, FAT, QI/QO/QP etc etc. Ça prend des mois! il y a eu des ruptures que pendant 3 mois, c’est trop peu pour changer un système de prod, surtout international… Pour du paracétamol, il n’est pas produit en France, ils veulent aller le réquisitionner en chine?

    Bref, 17 minutes de « yakafonkon » et de méchants capitalistes. Réintroduire une industrie pharma intégrée au plan nationale, avec de la volonté, c’est au moins 5 à 10 ans de travail… et des augmentations tarifaires!

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    • RV // 25.02.2021 à 19h42

      https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3475_proposition-resolution.pdf
      Si c’est bien de ce texte du 23 octobre 2020 dont il est question dans l’entretien,
      alors force est de constater qu’il ne mentionne pas la licence d’office mais le « rachat du brevet » :
      « Invite le Gouvernement à proposer, au travers de l’Organisation mondiale de la santé, un dispositif adéquat en vue de racheter le brevet du futur vaccin de manière à le rendre accessible à toute l’humanité »
      et qu’il ne mentionne pas non plus la réquisition des moyens de production dont il n’est nulle part question !

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  • Ernesto // 22.02.2021 à 18h48

    Gracques a excellemment résumé l’enjeu d’une phrase : « Il ne s’agit pas de spolier mais de ne pas admettre que le droit de propriété soit considéré comme chose plus sacrée que les gens ».

    Le même problème vient d’être résolu à Paris avec Airbnb et les propriétaires qui dépassent le quota de 120 jours/an de location. Après la cour de justice européenne, la cour de cassation à son tour vient de donner raison à la mairie de la ville. Le droit de propriété ne peut s’imposer de manière systématique et conduire à sacrifier le droit au logement.

    Accord avec RGT pour considérer qu’à partir du moment où des fonds publics financent la recherche sur les vaccins de Big pharma, la puissance publique est fondée à imposer en contrepartie, des régulations voire des décisions souveraines, quant à l’avenir du bien commun de tous (la santé dans ce cas précis).

    Par ailleurs, cette situation prouve l’urgence de créer en France un grand pôle public du médicament et de la recherche, pour s’émanciper de notre dépendance dans un secteur stratégique clé.

      +14

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    • calal // 22.02.2021 à 21h18

      « Le droit de propriété ne peut s’imposer de manière systématique et conduire à sacrifier le droit au logement. »

      c’est pour cela qu’ils multiplient les droits dans la constitution. Plus il y a de « droits » plus il y a risque de conflits entre ces differents droits et plus un riche avec de bons avocats pourra s’immiscer dans les interstices…

      On pourrait construire plus d’hlm mais ca devaloriserait la valeur de l’immo ancien,ce qui pourrait desequilibrer certains livres de compte de certaines banques …

        +3

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      • bogdan // 23.02.2021 à 06h27

        de tout temps, il y a eu soit des trous soit des incohérences que la jurisprudence (conçue pour cela) a clarifiées.
        Aujourd’hui comme hier, dans qu’il faille toujours y trouver une quelconque volonté malveillante.

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  • claudius // 23.02.2021 à 21h50

    encore et toujours des intervenants qui oublient que l argent public de la recherche doit profiter au peuple les actionnaires interviennent que pour le profit et dans le cas de cette pandemie planetaire ils doivent etre plus fraternelles si ce mot doit leur rapeller notre devise republicaine.

      +2

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  • Jérôme // 24.02.2021 à 08h17

    Comment on fait en France pour exproprier une entreprise américaine de ses brevets américains ou une entreprise allemande de ses brevets allemands ?

    On envoie la grande armée en Allemagne ? On construit une grande flotte et on débarque aux Amériques ?

    Plaisanterie mise à part, on ne peut exproprier sans rétorsions que ses concitoyens.

    Si la France viole ouvertement les propriétés industrielles étrangères, les étrangers prendront des contre-mesures contre la France. Et économiquement on ne fait pas le choix contre les USA et l’Allemagne.

    Je ne sais pas si ceux qui évoquent de telles mesures sont ignorants ou irresponsables mais ça ne pourrait être fait qu’avec l’accord des gouvernements étrangers.

    Plus concrètement, les entreprises pharmaceutiques sont plusieurs à avoir accepter de donner des licences de fabrication à des entreprises de divers pays, françaises notamment, pour les autoriser à fabriquer ces vaccins et ainsi augmenter la capacité mondiale de production desdits vaccins.

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    • anarkopsykotik // 25.02.2021 à 19h25

      >Comment on fait en France pour exproprier une entreprise américaine de ses brevets américains ou une entreprise allemande de ses brevets allemands ?
      savez vous ce qu’est un brevet ? Il n’y a rien à faire de spécial à part copier la recette et refuser de la payer.

      >Si la France viole ouvertement les propriétés industrielles étrangères, les étrangers prendront des contre-mesures contre la France. Et économiquement on ne fait pas le choix contre les USA et l’Allemagne.
      hilarant, vous pensez que quand l’inde ou la chine refuse de payer les brevets de médicaments pour soigner sa population, les rétorsions sont pires pour ces pays ? Pourtant l’inde est moins riche que nous ! Que l’allemagne peut se permettre de se brouiller gravement avec nous sans conséquences ?

      >sont ignorants ou irresponsables
      les ignorants irresponsables seraient plutôt du coté des « pas d’alternative » et « vite remplissez leur les poches d’argent public ! »

      >de donner des licences de fabrication
      >donner
      vendre vous voulez dire ?

        +3

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