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18.août.202018.8.2020 // Les Crises

Augmentation inquiétante du cancer colorectal chez les jeunes adultes

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Source : The Scientist, Katarina Zimmer
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Certains experts accusent notre régime alimentaire moderne et sucré, tandis que d’autres pensent que les changements microbiens intestinaux et les modes de vie sédentaires peuvent jouer un rôle. Dans l’ensemble, les causes sont loin d’être claires.

Rachel Winegar, une mère de trois enfants du Colorado, a des problèmes avec son système digestif depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne. Ainsi, lorsqu’elle a approché la trentaine et que ses problèmes se sont intensifiés, le cancer colorectal ne lui a pas traversé l’esprit. Son médecin a pensé qu’il s’agissait peut-être d’une maladie chronique comme la maladie cœliaque, la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn. Elle en souffrait : « saignements rectaux même en cas de flatulences, sensation de plénitude, ballonnement, nausées, manque d’énergie, sensation d’être assise sur quelque chose, selles très fines », écrit-elle dans un courriel adressé à The Scientist.

Après avoir finalement consulté un médecin, Winegar a dû subir une coloscopie. Mais au lieu de trouver des preuves de l’une de ces affections, son médecin a découvert une masse de la taille de la paume de Winegar dans son rectum, se souvient-elle. Il s’agissait d’un cancer de stade 4. « Mon mari, nos trois enfants et moi avons vu notre vie basculer à cause du diagnostic de cancer ».

Bien qu’il soit encore rare et qu’il touche environ 4 % des adultes au cours de leur vie, selon l’Institut national du cancer, le cancer colorectal est de plus en plus fréquent chez les jeunes adultes, alors même que l’incidence chez les personnes âgées diminue. Les premiers rapports faisant état d’une augmentation chez les jeunes patients sont apparus il y a dix ans. « Nous pensions que cela se stabiliserait avec les données les plus récentes, mais cela continue à augmenter », déclare Darren Brenner, épidémiologiste moléculaire du cancer à l’université de Calgary.

Je vois vraiment des patients qui sont végétariens, ils participent à des marathons, ils sont maigres, donc ce n’est pas un phénomène exclusif.

– Nancy You, centre de cancérologie MD Anderson

La récente analyse des données du registre national canadien du cancer effectuée par M. Brenner et ses collègues a révélé que l’incidence des diagnostics de cancer colorectal chez les femmes de moins de 50 ans a augmenté de près de 4,5 % par an entre 2010 et 2015. Les hommes canadiens de moins de 50 ans ont connu une augmentation annuelle moyenne de près de 3,5 % entre 2006 et 2015. « Chez les hommes et les femmes, nous observons les taux les plus élevés jamais enregistrés parmi les cohortes de naissance les plus récentes », dit-il. Sur les 37 millions d’habitants que compte le pays, près de 12 000 femmes et près de 15 000 hommes de tous âges ont reçu un diagnostic de cancer colorectal en 2017, selon la Société canadienne du cancer.

Une étude récente publiée dans la revue Cancer a décrit une tendance similaire chez les Américains, les chiffres étant un peu plus élevés pour les cancers du rectum que pour ceux du colon. En 2004, 10 % des diagnostics concernaient des personnes de moins de 50 ans, contre 12 % en 2015. L’augmentation n’est pas limitée à l’Amérique du Nord : en mai, une analyse a révélé une augmentation significative des cancers colorectaux chez les moins de 50 ans au Danemark, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni au cours de la dernière décennie. De même, une étude portant sur 20 pays européens a révélé qu’au cours de la dernière décennie, l’incidence du cancer colorectal avait augmenté de près de 8 % par an chez les personnes âgées de 20 à 30 ans, de 5 % chez les personnes âgées de 30 à 40 ans et de 1,6 % chez les personnes de 40 à 50 ans.

Aujourd’hui, au centre de cancérologie Anderson de l’université du Texas, un nouveau diagnostic de cancer colorectal sur trois concerne des patients âgés de 18 à 50 ans, selon Nancy You, chirurgien oncologue de l’université. Ce qui l’inquiète en particulier, c’est que les jeunes adultes sont touchés de manière disproportionnée par le cancer du rectum, qui nécessite un traitement plus complexe que le cancer du colon, écrit-elle dans un courriel à The Scientist. En outre, ils sont, de manière disproportionnée, déjà au stade 3 ou 4 du diagnostic – probablement en raison d’un manque de compréhension de la maladie chez les jeunes parmi les patients et les médecins, dit-elle. Ces tendances appellent un besoin urgent de sensibiliser à la question et de comprendre ses causes sous-jacentes. « C’est une question à laquelle il est très difficile de répondre », dit-elle.

Les nombreux facteurs contribuant aux cancers colorectaux

En général, une petite proportion de cancers colorectaux – environ 5 % – sont héréditaires, y compris des maladies comme le syndrome de Lynch, qui est causé par des mutations dans les gènes responsables de la réparation des erreurs de réplication de l’ADN. Environ 20 % des personnes atteintes ont des antécédents familiaux de cancer colorectal, bien qu’il ne soit pas certain que ce soit en raison de facteurs génétiques ou environnementaux prédominants que la maladie s’installe dans certaines familles.

La plupart des cancers colorectaux surviennent chez des personnes qui n’ont pas d’antécédents familiaux ou de prédisposition génétique connue, comme c’est le cas pour Winegar. Pour ces cas sporadiques, différentes théories sont apparues pour en déterminer les causes, notamment les modifications du microbiome intestinal et un mode de vie sédentaire. Par exemple, des données publiées au début de l’année ont établi un lien entre le temps passé assis devant la télévision et un risque accru de développer la maladie chez les jeunes Américains. Les facteurs de risque généraux du cancer colorectal comprennent également le tabagisme et une forte consommation d’alcool.

La tumeur peut se contenter de se nourrir directement du sucre que vous mangez. C’est propre au cancer colorectal.

– Marcus Goncalves, Weill Cornell Medical College

Étant donné que l’augmentation des cas chez les jeunes adultes s’est produite dans un délai relativement court, elle est très probablement due à des facteurs de risque environnementaux, plutôt qu’à des changements génétiques dans la population, selon M. Brenner. « Les coupables potentiels sont probablement une combinaison des grandes tendances en matière de mode de vie et d’exposition qui ont changé au cours des quarante dernières années », dit-il.

Certains chercheurs accusent les changements liés à l’alimentation au cours des dernières décennies. « Nous savons que les personnes appartenant à ces groupes plus jeunes mangent moins de fibres et plus d’aliments transformés que les générations précédentes », déclare M. Brenner. Ce sont des facteurs de risque connus pour le cancer colorectal, ainsi que pour la viande transformée et la viande rouge. En outre, les taux d’obésité augmentent dans les populations jeunes, ce que plusieurs études ont lié à l’augmentation du cancer colorectal chez les jeunes adultes.

« Le cancer colorectal est l’un des [cancers] les plus sensibles à l’alimentation », note l’endocrinologue Marcus Goncalves du Weill Cornell Medical College de New York, dont les recherches portent sur les effets de l’alimentation sur le cancer.

Bien que les liens précis entre l’obésité et le cancer colorectal ne soient pas clairs, il voit plusieurs façons dont l’obésité pourrait alimenter la croissance des tumeurs. En augmentant les réservoirs de graisse dans le corps et près de la tumeur, l’obésité pourrait fournir aux cellules cancéreuses le carburant nécessaire à leur croissance. L’obésité peut également prédisposer une personne à des changements hormonaux tels que des quantités élevées d’insuline et d’œstrogène, qui peuvent augmenter le taux de croissance des cellules. Cette condition entraîne également une inflammation systémique des tissus corporels, libérant des cytokines qui stimulent davantage la croissance des tumeurs. Les habitudes alimentaires peuvent également modifier les populations bactériennes dans l’intestin, ce qui pourrait affecter la croissance des tumeurs en modifiant les niveaux de métabolites et d’hormones, ajoute-t-il.

La consommation de sucre peut également être un facteur important. « La tumeur peut se contenter de se nourrir directement du sucre que vous consommez. C’est propre au cancer colorectal », explique M. Goncalves. Récemment, lui et ses collègues ont mené une étude sur des souris ayant une prédisposition génétique pour le cancer colorectal, et leur ont donné du sirop de maïs à haute teneur en fructose. Chez les animaux traités, ces tumeurs sont devenues beaucoup plus grosses et semblaient plus agressives que chez les animaux témoins qui n’avaient pas reçu de sirop. « Mais ils ne sont pas devenus obèses, donc vous pouvez vous demander quel est l’effet [indépendant] du sucre », explique-t-il.

Les cancers colorectaux ont pour origine des polypes bénins, ou adénomes, qui peuvent devenir cancéreux s’ils ne sont pas enlevés. Le fructose, en plus du glucose, agit comme un catalyseur pour le métabolisme du glucose, que les cellules utilisent pour alimenter la construction de macromolécules telles que les protéines, l’ADN et les lipides. En excès, ces sucres pourraient rendre cancéreux des polypes bénins. La croissance et la prolifération rapides des cellules pourraient augmenter la probabilité que de nouvelles mutations apparaissent, par exemple dans les gènes qui régulent le cycle cellulaire. « Nos travaux suggèrent que si vous avez un polype bénin, et que vous le nourrissez ensuite avec un peu plus de sucre, ce polype pourrait devenir cancéreux plus rapidement », ajoute M. Goncalves.

You, l’oncologue de MD Anderson, craint de trop se concentrer sur des facteurs de risque particuliers. « Je vois des patients qui sont végétariens, qui courent des marathons, qui sont maigres, donc ce n’est pas exclusif », dit-elle. La malheureuse réalité est que de nombreux jeunes gens qui « ont tout fait correctement » sont également diagnostiqués », ajoute-t-elle.

Sensibilisation nécessaire au cancer colorectal chez les jeunes

Les cancers colorectaux chez les jeunes patients sont souvent à un stade avancé au moment du diagnostic. Selon les résultats récents d’une enquête sur les médias sociaux menée auprès de 1195 patients atteints d’un cancer colorectal et de survivants de moins de 50 ans, 71 % d’entre eux ont déclaré avoir été diagnostiqués au stade 3 ou 4. « Il y a une réelle disparité pour eux dans le fait d’être diagnostiqués à temps », déclare Ronit Yarden, auteur principal de la recherche et directrice des affaires médicales du groupe de défense des patients Colorectal Cancer Alliance (CCA), basé à Washington DC, qui a mené l’enquête.

« Ce qui est le plus dévastateur avec le cancer colorectal, c’est que s’il était détecté tôt, il pourrait être évité, ou du moins le taux de survie augmenterait considérablement », déclare M. Yarden. Cependant, plusieurs obstacles majeurs empêchent les jeunes adultes d’être diagnostiqués à un stade précoce.

Les jeunes gens non assurés qui présentent des symptômes de cancer colorectal n’ont généralement pas accès à une coloscopie en temps utile, examen considéré comme l’outil de diagnostic par excellence pour les cancers colorectaux. Mais même pour les personnes assurées, il peut être difficile d’obtenir une coloscopie en raison de la façon dont les compagnies d’assurance américaines classifient la procédure : si un médecin ne trouve pas de polypes dans le côlon qui doivent être enlevés, la plupart des compagnies considéreront qu’il s’agit d’une procédure préventive pour les personnes de moins de 50 ans présentant des symptômes, explique M. Yarden. Mais une fois qu’un polype est trouvé et enlevé, même s’il est bénin, les payeurs considèrent généralement qu’il s’agit d’un test de diagnostic, et à ce titre, il est souvent soumis à diverses franchises et primes. « Certaines personnes qui sont peut-être sous-assurées ne veulent pas aller se faire examiner parce qu’elles ont peur que le coût soit plus élevé si elles trouvent quelque chose », dit-elle. « C’est une faille que nous avons ici aux États-Unis ».

Au sein de la communauté médicale américaine, des débats sont en cours sur la manière d’adapter les directives de dépistage à l’augmentation du nombre de cas chez les jeunes, explique You. L’année dernière, l’American Cancer Society (ACS) a réduit l’âge recommandé pour le dépistage du cancer colorectal de 50 à 45 ans, car la plupart des cancers qui surviennent avant 50 ans se produisent pendant la quarantaine. Certains États ont adopté cette norme, mais d’autres attendent que l’American Preventive Services Task Force adopte les lignes directrices de l’ACS, explique M. Yarden.

La crainte de subir une coloscopie, une procédure invasive, peut également dissuader les gens de se rendre chez le médecin. Il existe d’autres méthodes de dépistage non invasives, telles que les tests immunochimiques fécaux, mais la coloscopie est considérée comme la plus efficace, car les polypes peuvent être enlevés immédiatement lors de la visite, explique You.

Beaucoup de jeunes gens ignorent tout simplement que des symptômes tels que des saignements rectaux à un jeune âge peuvent être causés par le cancer colorectal, ajoute M. Yarden. C’est le cas de Rachel Winegar. En fait, 41 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête du CCA ont déclaré avoir attendu au moins six mois après avoir ressenti des symptômes avant de parler à un médecin.

Cela peut également être dû à un manque de sensibilisation des médecins. Selon l’enquête, 67 % des personnes interrogées ont vu au moins deux médecins avant d’obtenir un diagnostic correct. « Mes médecins ne cherchaient pas à diagnostiquer le cancer du colon », a écrit un des sondés. « Mes symptômes étaient assez évidents avec le recul, mais je ne pense pas qu’ils soient habitués à voir ce diagnostic chez les jeunes ».

« Même si seulement 10 % des cas de cancer colorectal sont d’apparition récente, cela reste significatif », explique M. Yarden. « Les patients doivent être conscients des symptômes et écouter leur corps et parfois insister pour obtenir un deuxième avis jusqu’à ce qu’ils soient examinés de manière approfondie ».

Winegar, qui dit avoir obtenu des résultats préliminaires positifs après avoir reçu un traitement contre le cancer dans un centre de traitement au Mexique, est d’accord. « Les gens ont besoin de savoir ce qui est « normal » et ce qui est préoccupant ».

Katarina Zimmer est une journaliste indépendante basée à New York.

Source : The Scientist, Katarina Zimmer, 26-08-2019
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

RGT // 18.08.2020 à 09h55

« c’est pour les vieux de 80 ans qui ne peuvent plus macher la viande,certains legumes et digerer les lipides. »….
Aparté : Vous avez des problèmes avec les accents ou un clavier QWERTY ?

Non, les « vieux qui n’ont plus de dents » sont de plus en plus rares, et les « sans dents » sont de plus en plus jeunes d’ailleurs soit dit en passant.

Cette alimentation est plutôt liée au fait que l’on se débarrasse des « vieux » en les cloîtrant dans des EPHAD ou des mouroirs pour ne plus avoir à s’en occuper, voire parfois accélérer la venue de l’héritage 🙁 …
Avec le « désastre économique » de la sécu si coûteuse pour le MEDEF, la majorité des « vieux » de 80 ans est désormais capable de manger autre chose que de la bouillie au biberon et peut se nourrir correctement.
Mais comme les chiens, il est plus pratique de leur donner de la malbouffe que de « perdre un temps précieux » à leur préparer une alimentation saine et diversifiée. Temps qui pourrait être consacré à regarder la télé poubelle ou à être « productif » pour « l’économie ».

Plus le temps passe et plus la société dans son ensemble se déshumanise.

N’oublions JAMAIS que ce sont les « vieux » qui nous ont torché le cul (ou celui de nos parents) quand nous n’étions que des petites larves rouges et vagissantes.
Nous pourrions au moins (la société dans son ensemble) avoir la « reconnaissance du torchage » et les aider en retour de tout ce qu’ils ont fait pour nous.

14 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 18.08.2020 à 06h52

    « La consommation de sucre peut également être un facteur important. »

    Merci cocacola! (Et autres sodas.)

    Voir sujet d’hier.

      +8

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    • Fernet Branca // 18.08.2020 à 22h15

      Le problème ne viendrait-il pas du Nutella ?
      Et comme les noisettes viennent de Turquie , cherchez du côté du Sultan..

        +2

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  • RGT // 18.08.2020 à 09h37

    Cette accroissement ne serait-il pas plutôt lié à la vaseline médiatique de très mauvaise qualité qui permet à « nos » élites d’augmenter les « bienfaits » du TINA quand ils nous administrent la « libre concurrence » ?

    Trêve de sottises. Je ne pense pas que le sucre soit la cause de cette augmentation. La véritable cause est assurément liée en premier lieu à l’alimentation, à la pollution et à notre mode de vie certes « confortable » mais qui ne correspond pas du tout à celui pour lequel notre organisme est conçu.

    Concernant l’alimentation, je me souviens de ce coup de gueule il y a une quinzaine d’années d’un vétérinaire qui partait à la retraire.

    Durant ses études, il avait appris que les cancers survenaient chez les chiens très âgés et que les cas de cancers chez les chiens « jeunes, « adultes » ou « matures » étaient exceptionnels.

    Et c’est bien ce qu’il avait constaté au début de sa carrière… Les vieux chiens (> 13 / 14 ans) avaient souvent des tumeurs cancéreuses mais qui évoluaient si lentement qu’ils mourraient généralement d’autres causes avant que ces tumeurs ne deviennent létales.

      +5

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    • RGT // 18.08.2020 à 09h37

      Puis sont arrivées les « croquettes » qui ont progressivement remplacé l’alimentation préparée par les humains pour nourrir ces animaux, et les tumeurs se sont développées de plus en plus tôt avec une corrélation (je dis corrélation) entre le développement de ces aliments industriels préparés et la fréquence des tumeurs.

      Les causes réelles sont soit liées directement aux croquettes, mais elles peuvent aussi être liées à une alimentation non diversifiée qui peut aussi avoir des conséquences néfastes.

      En tout cas, quand il avait décelé cette corrélation il avait cessé de vendre des croquettes « vétérinaires » et conseillait à ses clients de « perdre » quelques minutes par jour pour préparer eux-mêmes l’alimentation des animaux de compagnie.

      Et il avait constaté que le taux de tumeurs avait drastiquement baissé pour les chiens qui avaient la chance de bénéficier de repas « préparés avec amour ».

      Il y a certes des additifs « peu recommandables » à long terme dans les aliments industriels, mais il est aussi important d’avoir une alimentation diversifiée qui permet aussi de diversifier la faune intestinale.

      Et si on fait quelques efforts physiques « naturels » (pas de jogging ni d’exercices en salle, allez couper du bois en forêt et portez-le jusque chez vous) c’est encore mieux.

      Encore faut-il avoir le « privilège » de ne pas vivre dans un clapier d’une cité totalement bétonnée.

        +14

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      • Myrkur34 // 18.08.2020 à 11h39

        Un souvenir d’enfance (années 70)….Le berger allemand de nos voisins était nourri la plupart du temps avec de la soupe dans laquelle trempait du pain dur. Donc vu que nous jouions souvent avec lui et que tous les os de poulet et autres déchets de viande volaient dans les airs dés que nous l’apercevions, le chien se retrouvait chez nous beaucoup plus souvent que chez le voisin, et il était pas content (gentiment) car il refusait un peu sa soupe quotidienne. :o)))))

        Mais le chien avec sa nourriture de base était svelte et démarrait au quart de tour.
        On peut extrapoler à l’humain avec tous ces cancers qui touchent les personnes de 20 à 40 ans. Quand on pense à la soupe de composants chimiques que l’on retrouve à dose infinitésimale dans les cheveux ou le sang. Forcément toujours en dessous des doses légales mais les effets du cocktail ne sont jamais analysés de peur de tout interdire pour les autorités publiques. Sans parler de certains produits qui remplacent ou concurrencent les molécules humaines dans les fonctions des organes. Cela a un nom mais je l’ai oublié.

          +3

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        • RGT // 19.08.2020 à 20h01

          « Sans parler de certains produits qui remplacent ou concurrencent les molécules humaines dans les fonctions des organes. Cela a un nom mais je l’ai oublié »

          Ils s’appellent des perturbateurs endocriniens.
          Et quand ils sont administrés pendant la grossesse ou la petite enfance leurs effets peuvent être ravageurs : entre autre le crétinisme. C’est une maladie causée par des carences en iode pendant la grossesse et la petite enfance qui est très bien documentée. Elle était surtout présente dans les communautés qui vivaient en zone montagneuse (« crétin des Alpes » ou « crétin des Pyrénées »). Elle a été éradiquée en ajoutant simplement de l’iode dans le sel de table (sel « iodé », vérifiez).
          Cette maladie qui est réapparue récemment dans des milieux qui recevaient pourtant des quantités d’iode suffisantes pour permettre un développement harmonieux de la thyroïde…
          Les médecins et les biologistes se sont aperçus que certains produits phytosanitaires, certains plastiques et de nombreux autres composés chimiques tous iodés étaient absorbés par l’organisme qui les confondaient avec l’iode « naturel » utilisable par l’organisme… Mais au moment de leur utilisation par l’organisme, ces composés se fixaient rapidement de manière irréversible sur les récepteurs d’iode (particulièrement de la thyroïde) mais qu’ils étaient totalement inutilisables par l’organisme et qu’ils entraînaient alors des carences en iode. et comme les récepteurs étaient saturés de manière irréversible par ces composés il était impossible de les soigner, même de manière curative.

          Business juteux, donc légal.

          Juste un petit frémissement pour le bisphénol dans les biberons (pour éviter un nouveau scandale type amiante), mais qui peut être utilisé partout ailleurs et dont les vapeurs et les poussières sont abondamment absorbées par tous ceux qui s’approchent.

          Les autres produits concernés n’ont pas à être interdits : Les fabricants (et les labos d’analyses qu’ils payent) assurent qu’ils sont sans danger.

            +1

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  • calal // 18.08.2020 à 09h37

    Tout ce qui est tres sucre et les aliments transformes doivent etre de preference reserves aux personnes agees qui n’ont plus de dents pour macher et un systeme digestif fatigué par l’age: les biscuits,le chocolat,le pain c’est pour les vieux de 80 ans qui ne peuvent plus macher la viande,certains legumes et digerer les lipides.

    Quand on est jeune ou adulte,on mange des legumes ,des fruits,de la viande et des graisses qu’on peut macher et digerer.Si on ne veut pas grossir,on ajuste la quantité ingeree a sa depense physique journaliere ( qui peut etre effectivement tres faible dans le cas d’urbain travaillant dans le tertiaire).

      +2

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    • RGT // 18.08.2020 à 09h55

      « c’est pour les vieux de 80 ans qui ne peuvent plus macher la viande,certains legumes et digerer les lipides. »….
      Aparté : Vous avez des problèmes avec les accents ou un clavier QWERTY ?

      Non, les « vieux qui n’ont plus de dents » sont de plus en plus rares, et les « sans dents » sont de plus en plus jeunes d’ailleurs soit dit en passant.

      Cette alimentation est plutôt liée au fait que l’on se débarrasse des « vieux » en les cloîtrant dans des EPHAD ou des mouroirs pour ne plus avoir à s’en occuper, voire parfois accélérer la venue de l’héritage 🙁 …
      Avec le « désastre économique » de la sécu si coûteuse pour le MEDEF, la majorité des « vieux » de 80 ans est désormais capable de manger autre chose que de la bouillie au biberon et peut se nourrir correctement.
      Mais comme les chiens, il est plus pratique de leur donner de la malbouffe que de « perdre un temps précieux » à leur préparer une alimentation saine et diversifiée. Temps qui pourrait être consacré à regarder la télé poubelle ou à être « productif » pour « l’économie ».

      Plus le temps passe et plus la société dans son ensemble se déshumanise.

      N’oublions JAMAIS que ce sont les « vieux » qui nous ont torché le cul (ou celui de nos parents) quand nous n’étions que des petites larves rouges et vagissantes.
      Nous pourrions au moins (la société dans son ensemble) avoir la « reconnaissance du torchage » et les aider en retour de tout ce qu’ils ont fait pour nous.

        +27

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      • LibEgaFra // 18.08.2020 à 12h47

        Tout va si vite, Monsieur, et donc autant se débarrasser proprement des bouches inutiles qui coûtent un pognon de dingues. La réforme des retraites sera d’autant plus efficace, n’est-ce pas? Une société peut aussi se juger à la manière dont elle traite ses « vieux ». Avant on parlait de sages.

          +9

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        • RGT // 19.08.2020 à 19h42

          Et maintenant on les fout dehors à 62 ans (âge minimum de départ à la retraite, mais avec une décote telle qu’ils ne peuvent même pas survivre sous les ponts)…

          Et la méthode la plus efficace se nomme « rupture conventionnelle de contrat », vendue initialement comme une « mesure humanitaire » permettant à un salarié de quitter son emploi s’il le désire en pouvant bénéficier des allocations chômage…

          Par contre, ce qui n’est pas dit, c’est que de nombreuses entreprises en profitent pour « dégraisser », particulièrement les « vieux » « trop payés » en leur proposant « un accord amiable » (sinon on te pourrira tellement la vie que tu iras te pendre au premier réverbère)…

          Bref un bel outil du MEDEF qui permet aux employeurs (les gros) de pouvoir virer n’importe quel salarié sans motif réel (« vieux », « sale gueule », « tu fais chier en respectant la loi »…) et sans risque d’être poursuivi ensuite devant les tribunaux.

          Et comme, si le salarié est vieux, il n’a aucune chance de retrouver un emploi (« Paul » emploi le sait très bien et permet des durées d’indemnisation jusqu’à l’âge de départ à la retraite à taux plein), ce sont donc les ASSEDIC « qui coûtent un bras » qui vont le prendre en charge et leurs comptes vont s’en ressentir. Tout comme ceux de l’assurance retraite qui bien sûr n’aura plus non plus de rentrées de cotisation de ces « vieux » qui subventionnaient grâce à leurs salaires « indécents » (cf. MEDEF) un partie non négligeable des cotisations..

          Foutage de gueule intégral, mais cette opinion n’engage que mois bien sûr.
          Si vous pensez le contraire, exposez vos arguments SVP.

            +2

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      • Blorg // 18.08.2020 à 18h15

        Certes, mais la situation est asymétrique et votre appel à la reconnaissance du ventre est par conséquent fallacieux. Que je sache, ce sont bien nos camarades boomers qui ont *décidé* de pondre des mômes rouges et vagissants, et ces derniers n’ont pas eu voix au chapitre de leur existence. Résultat des courses, les voilà qui héritent d’un monde au bord de l’implosion à cause de leurs aînés, et *en plus* il faudrait remercier ceux-ci d’avoir fait naître des consciences pour vivre dans l’enfer qu’ils ont créé ?

          +2

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      • cagnote // 19.08.2020 à 19h32

        Ton problème, c’est que tu ne sais pas que cela t’arrivera un jour, à ton tour

          +0

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      • Bissecan // 20.08.2020 à 00h44

        Il n’y a pas bien longtemps dans les campagnes, quand le vieux était malade on appelait le médecin qui examinait toute la famille sauf le vieux qu’on avait cloîtré dans sa chambre. Maintenant il y a les ephad, je ne suis pas certain que cela soit ni plus ni moins inhumain que naguère.

          +0

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  • Allo // 18.08.2020 à 16h41

    #Augmentation inquiétante du PIB mondial#
    Suite à la fin de la crise du coronavirus les pangolins s’inquiète de cette accroissement de l’activité humaine …

      +2

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