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8.mai.20178.5.2017 // Les Crises

Emmanuel Macron : cet homme est dangereux – par Anicet le Pors

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Anicet le Pors est l’ancien ministre communiste de la Fonction publique nommé par François Mitterrand en 1981.

On notera que c’est un des derniers représentants d’une espèce en voie de disparition : un ministre ayant accordé de nouveaux droits sociaux…

Ce billet termine notre série « refuge ». Merci à tous pour la qualité des échanges !

Emmanuel Macron : cet homme est dangereux, par Anicet le Pors

Source : Anicet le Pors, 04-05-2017

Emmanuel Macron sera élu le 7 mai 2017 Président de la République. C’est le produit politique fabriqué par les efforts combinés de l’oligarchie financière, du MEDEF, des gouvernements Hollande, de la technostructure administrative, des opportunistes de tous bords, des stars de l’intelligentsia toujours avides de notoriété, de la totalité des médias ; bref, de tous ceux ayant joué un rôle dans la situation désastreuse actuelle et favorisé ou instrumentalisé la montée du Front national. Et cela dans le contexte d’une décomposition sociale profonde, d’une communauté des citoyennes et des citoyens désorientés, en perte de repères.

Son émergence est récente et il n’a cessé de cultiver l’ambiguïté pour se positionner électoralement au centre. Toutefois, on peut déceler à partir de plusieurs déclarations disparates une certaine cohérence idéologique, assez différente de celle qu’il veut accréditer ou qu’on lui prête. Cinq lignes de force peuvent être dégagées.

  1. Un fervent de l’élitisme, hostile au monde du travail

Les analyses sociodémographiques publiées à l’issue du premier tour ont montré que Emmanuel Macron a été essentiellement soutenu par les personnes qui s’en sortent le mieux dans la cris, les plus riches, les plus diplômés, les partisans le l’Union européenne, laissant de côté la France qui souffre, accentuant ainsi les inégalités. Dans le même temps, il ne dissimule pas sa volonté de réduire le partenariat au sein de l’UNEDIC, plus généralement de préférer le soi-disant dialogue social à la concertation contradictoire. Il est un farouche partisan de la flexi-sécurité, cause de précarité et de pauvreté de masse. Il opérera une reprise en main étatique des crédits de la formation professionnelle. Il conteste la vocation des syndicats à s’exprimer au niveau national pour les cantonner autant que possible au niveau de l’entreprise dans l’esprit de la loi El Khomri qu’il veut prolonger par une réforme du code de travail adopté par ordonnances, c’est-à-dire sans l’aval du Parlement. L’avantage que l’on peut reconnaître à ce candidat c’est qu’il éclaire les contradictions de classe qui sont à l’œuvre.

  1. La mise au pas des collectivités territoriales

Après Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron cherche le moyen de contourner le principe de libre administration des collectivités territoriales posé par l’article 72 de la constitution. Un système de conventions avec les régions pourrait y pourvoir qui conditionnerait le montant des dotations de l’État à la docilité des collectivités. L’État serait également appelé à compenser la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages ce qui rendrait ce financement discrétionnaire. Le processus de métropolisation serait poursuivi et développé aboutissant à la suppression d’un quart des départements. Les collectivités territoriales seraient ainsi mises sous pression avec la diminution de 2 milliards d’eurios par an des dépenses de fonctionnement, la réduction de 75 000 emplois de fonctionnaires territoriaux, un retour strict imposé aux 35 heures hebdomadaires. La maîtrise de cette nouvelle politique coercitive serait assurée par une conférence annuelle des territoires. La remise en cause statutaire de la fonction publique territoriale reste la cible privilégiée.

  1. L’abaissement du Parlement

Il s’agit d’abord d’une réduction drastique des effectifs sensée dégager une économie annuelle de 130 millions, de l’ordre d’un tiers pour aboutir à 385 députés et 282 sénateurs. Le Parlement réduirait considérablement son activité législative qui, hors période budgétaire, serait limitée à trois mois. IL y aurait donc moins de lois nouvelles, ce qui laisserait davantage de champ à la réglementation par décrets. L’activité du Parlement serait aussi réorientée vers des missions de contrôle et d’évaluation. La haute administration aurait de ce fait une compétence d’expertise plus étendue et un pouvoir hiérarchique renforcé sous l’autorité de l’exécutif. Emmanuel Macron a prévu de légiférer rapidement par voie d’ordonnances dès le début de son quinquennat et il conservera le mécanisme de l’article 49-3. Il est clair que la démarche tourne le dos au régime parlementaire.

  1. Un gouvernement aux ordres

Le Gouvernement serait lui aussi resserré à 15 ministres, et fortement instrumentalisé par le Président de la République qui continuerait à présider les réunions du Conseil des ministres. Celles-ci seraient plus fréquentes pour assurer une discipline sans faille des ministres. Contrairement aux dispositions actuelles de la constitution, ce n’est toujours pas le Gouvernement qui définirait et conduirait la politique de la nation mais le chef de l’État. Les ministres seraient évalués chaque année. Pour autant, leurs pouvoirs et surtout leurs cabinets exerceraient une autorité renforcée sur les administrations placées sous leur tutelle. Le candidat Macron jugeant le statut général des fonctionnaires « inapproprié », outre une réduction des effectifs prévue de 120 000 emplois, accentuera la dénaturation du statut par une extension du spoil syste , le recrutement accru de contractuels de droit privé sur la base de contrats négociés de gré à gré. Il s’agirait donc d’une mise en cause des principes d’égalité, d’indépendance et de responsabilité et d’une réaffirmation sévère du pouvoir hiérarchique, de l’obligation de réserve, du devoir d’obéissance.

  1. Un exécutif opaque et autoritaire

Emmanuel Macron ne remet pas en cause les institutions de la V° République, notamment l’élection du Président de la République au suffrage universel, ni l’usage plébiscitaire du référendum, ni de façon significative le mode de scrutin. Les conditions d’une VI° République ne sont pas réunies : pas de large consensus de récusation des institutions actuelles, pas de consensus sur les caractéristiques d’une nouvelle constitution, pas d’évènement fondateur comparable à ceux qui ont présidé à l’avènement des Républiques antérieures et de l’actuelle. Si l’ambiguïté sur ce que pourrait être la fonction présidentielle du nouveau président demeure grande, on peut déduire de ses quelques déclarations sur le sujet et de ses postures que son exercice de la fonction présidentielle, qui a pu être qualifiée de « jupitérienne », serait à la fois opaque et autoritaire, autocratique. La « dérive bonapartiste » qui a caractérisé le quinquennat de Nicolas Sarkozy risque d’être ici renforcée avec plus de méthode et, sans doute une traduction institutionnelle qui se durcira face aux conflits sociaux que la politique présidentielle ne manquera pas de provoquer. Jusqu’à quelles limites et à quelle échéance ? C’est la principale incertitude sur le danger encouru.

S’il est clair qu’on ne saurait voter pour la politique de filiation autoritaire, xénophobe et nationaliste de Marine Le Pen, le danger de la politique portée par Emmanuel Macron constitue une autre redoutable menace pour le progrès social et la démocratie.

Dimanche 7 mai 2017 je voterai Blanc.

Source : Anicet le Pors, 04-05-2017

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toff de aix // 08.05.2017 à 14h44

Les ordonnances seules ne suffiront pas : elles ont un délai, au dela duquel soit elles expirent, soit elles sont validées par le parlement.(2 mois il me semble, à confirmer)

Pour le 49.3, engagé par le 1er ministre, le parlement est court-circuité mais il peut opposer une motion de censure de circonstance, si 60 députés la signent au minimum.

d’où la mécanique en marche à l’heure actuelle : dès hier soir, les sondages commencent à tomber, indiquant que macron et son mouvement pourraient avoir une « large majorité à l’assemblée ». A nouveau, la propagande jusqu’au 2e tour des législatives va battre son plein. Le but étant, pour l’oligarchie que représente macron, de noyauter complètement ce contre pouvoir que représente (encore) l’Assemblée.

La seule chance qui reste au peuple, en fait.

74 réactions et commentaires

  • Alfredo // 08.05.2017 à 14h20

    Bonjour
    je ne connais pas bien le mécanisme du régime parlementaire français. Est-il possible qu’ un président, en l ‘occurrence Macron, puisse gouverner uniquement qu’ avec des ordonnances ? Si oui, à quoi sert alors le Parlement ?
    Merci

      +13

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    • toff de aix // 08.05.2017 à 14h44

      Les ordonnances seules ne suffiront pas : elles ont un délai, au dela duquel soit elles expirent, soit elles sont validées par le parlement.(2 mois il me semble, à confirmer)

      Pour le 49.3, engagé par le 1er ministre, le parlement est court-circuité mais il peut opposer une motion de censure de circonstance, si 60 députés la signent au minimum.

      d’où la mécanique en marche à l’heure actuelle : dès hier soir, les sondages commencent à tomber, indiquant que macron et son mouvement pourraient avoir une « large majorité à l’assemblée ». A nouveau, la propagande jusqu’au 2e tour des législatives va battre son plein. Le but étant, pour l’oligarchie que représente macron, de noyauter complètement ce contre pouvoir que représente (encore) l’Assemblée.

      La seule chance qui reste au peuple, en fait.

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      • Maud // 08.05.2017 à 15h52

        Comme nous sommes dans une société post-politique ayant dévié vers le marketing qu’importe qu’il ait une majorité ou pas. Un nombre suffisant d’élus PS ou à l’occasion LR viendront renforcer une majorité relative suivants les sujets. Ne voit-on pas uniquement des députés PS venir sur les plateaux comme soutiens. Hollande est un président discrédité mais super tacticien. Il fallait le voir ce matin triomphant. Tout est en place pour avoir un semblant de diversité au parlement : députés officiellement En marche et ceux qui se feront élire masqués pour justifier une différence et abuser l’électeur de bonne foi. Je crains que ce soit dans la rue que se manifeste la véritable opposition.

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        • Jean-Pascal MOUMIS // 08.05.2017 à 17h00

          Maud, tu as cent fois raison. Je crains que les Insoumis, déjà entravés par les caciques du PC qui rechignent à céder leur place au profit d’une dynamique qui les dépasse (eux et leur appareil), les Insoumis donc n’auront que la rue pour rassembler le peuple et défendre ses intérêts contre ceux de l’oligarchie (rajeunie,maquillée, mais toujours aussi mordante).

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          • Nobbs // 08.05.2017 à 17h11

            M. Moumis,
            Les insoumis ne sont pas la seule force d’opposition.
            Et la réunion des gauches est une farce qui n’a pas eu lieu depuis quelques dizaines d’années ; les communistes ont autant à voir avec la FI que le FI avec le PS, or il ne me semble pas y avoir eu d’union aux récentes élections.

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            • RV // 08.05.2017 à 18h24

              Concernant les communistes il faut faire la différence entre les dirigeants et les militants. Ce sont bien ces derniers qui ont voté contre leur direction le soutien à la campagne de la FI. Que les dirigeants continuent comme aux élections régionales de 2015 d’avoir un pieds dehors et un pieds dedans ne serait pas pour m’étonner. Concernant le PS l’opposition est plus frontale d’autant plus qu’aujourd’hui c’est sa survie qui est en jeu, ce qui n’a pas empêché des socialistes de voter JLM.

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          • AUSSEUR Robert // 09.05.2017 à 00h39

            Oui J.P. MOUMIS : C’est tellement vrai que si la France d’en bas se développe , à ce point , en nombre et en niveau : C’est « grâce » ? aux majorations des loyers des logements sociaux (amortis en une quinzaine d’années et loués , pour les plus anciens depuis + de cent ans: N’est-ce pas monsieur le maire de la ville de Lyon : il a fêté bruyamment , il y a six ans , le centenaire d’un groupe HLM …….Et ou les somptueux détournements des caisses de retraites complémentaire = ARRCO , aux profits de l’ AGIRC et de l’AGFF ……..Et ou les majorations de salaires obtenues souvent suite aux grèves ouvrières , distribuées en % = Toujours + pour les salaires les plus hiérarchisés !!!!!= La France d’en bas , maltraitée socialement et victimes des détourneurs = beaucoup de morts(es) de la misère , suicides ……..Baisse de l’espérance de vie !…….

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          • Deborah // 09.05.2017 à 06h05

            Les insoumis entraves par les communistes?! Travers comment’ ?vous voulez bien leurs parrainages, leurs votes, mais c’est tout! C?est le moment d’etre unis car avec Macron Ca va etre tartignole! Le pro finançe, pro européen, anti fonctionnaire, ça va y aller! Alors au lieu de dénigrer ceux qui veulent ausi defendre notre système social, unissons nous!

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            • SARTON Bernard // 09.05.2017 à 16h09

              Le problème avec les Insoumis c’est le manque d’analyse du rapport de force après une élection phagocité par la bourgeoisie comme à chaque fois . Critiquer les Communistes qui ont promu Mélenchon en 2012 et qui ont renouvelé leur soutien en 2017 est fort de café et sans commune mesure avec la force militante de ce parti dont je suis membre depuis 1962 . FI peut gesticuler dans les médias sur sa légitimité mais ele ne peut oublier la force du PCF avec tous ses militants locaux affutés au combat contre la bourgeoisie et sa société capitaliste moribonde . Les élections législatives ne permettront pas une revanche car les oligarques veillent au grain et Macron aura sa majorité pour gouverner . La seule solution pour renverser le système c’est une grève générale « insurrectionnelle » au plus vite car les coups vont tomber très dru sur le monde du travail et la jeunesse .

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          • christian gedeon // 09.05.2017 à 17h08

            Moi,ce qui me fait marrer,c’est qu’on continue à parler du PC comme s’il représentait quelque chose.Mais bon,faut bien se marrer de temps en temps,n’est ce pas?

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            • SARTON Bernard // 10.05.2017 à 13h50

              Tu peux te marrer en tant qu’anticommuniste ! Mais je pense que tu te trompes sur notre influence dans les masses populaires . Aux prochaines législatives tu pourras le remarquer . L’influence communiste va bien au delà du score électorale . N’oublie pas que les Bolcheviks en 1917 comptaient 30000 adhérents , que le PC chinois avec Mao comptait 20000 adhérents , que le mouvement Castriste comptait 3000 guérilléros et que le mouvement communiste international compte près de 200 millions d’adhérents sans compter les sympathisants . Cette force est au service des peuples en lutte pour une nouvelle société en supprimant le capitalisme . L’histoire donne raison à Marx-Engels-Lénine-Gramsci et autres théoriciens du marxisme . Alors continue de te marrer en buvant un bon verre de vodka ou de beaujolais . La révolution arrive quand on ne l’attend pas !!!!!

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      • kasper // 09.05.2017 à 02h11

        Honnêtement, et sans remettre en cause le fait que les medias se mettent deja en ordre de bataille pour les legislatives, je me demande si une majorité LR, ou une majorité de circonstance LR, PS et EM, la plus probable, ne serait pas pain béni pour Macreux.

        Ainsi il trouvera toujours assez de monde pour voter la casse sociale, brader le patrimoine de l’etat, approuver les ordonnances… Par contre les mesures leurres comme les indemnités chomage en cas de démission trouveront bizarrement l’Assemblee désunie, et passeront a la trappe.

        Et le plus beau, c’est qu’on ne pourra même pas mettre a ses partisans le nez dans leur caca en disant « je vous l’avait bien dit », puisque ca laissera la possibilité de coller la responsabilité de tout ce qui va mal aux alliés LR PS.

        Je sent que ca va etre 5 frustrantes années…

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      • contribuable // 09.05.2017 à 08h13

        La grande foire à l’intoxication est déjà repartie. Les ex journaux de campagne officieux de Macron recommencent à publier des articles où ils expliquent qu’anti-Macron et fachosphère c’est la même chose. Ils nous ont déjà fait le coup avant l’élection présidentielle pour expliquer entre les deux tours que les programmes de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon étaient très différents, sinon incompatibles entre eux. Mais alors, à ce moment, il fallait récupérer les votes de la France Insoumise.

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      • Lerouge // 10.05.2017 à 08h51

        Non les ordonnances sont valides sans duree. La ratification leur donne valeur legislative et empêche qu’elles soient contestables directement devant le conseil d’état. Mais elles peuvent desormais l’être par voie d’exception par QPC devant le conseil constitutionnel.

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    • martin // 08.05.2017 à 14h45

      Dans les textes le président ne « gouverne  » pas. C’est donc le premier ministre qui peut prendre par ordonnance « des mesures qui sont normalement du domaine de la loi », le président ne faisant que les signer.

      A noter qu’il y a deux limites à ce pouvoir :

      1/ Il faut que le gouvernement demande l’autorisation au parlement (en pratique à l’assemblée nationale) au préalable en expliquant dans quel domaine il compte intervenir par ordonnance. Si l’assemblée refuse, le gouvernement e peut rien faire…

      2/ A l’issue d’un certain délai, les mesures prises par ordonnance doivent être ratifiées par l’assemblée pour acquérir force de loi.

      (art 34, 38 de la constitution modifiée)

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      • contribuable // 09.05.2017 à 08h08

        Mais le 49.3 et la menace de dissolution de l’AN aura tôt fait de remettre les dissidents dans le droit chemin. Bien entendu, ceux-ci, pour faire croire à leur désaccord avec la politique suivie, déclareront s’abstenir devant une motion de censure mais comme seul le nombre de votes favorables à la motion de censure est décompté et qu’il faut que la majorité des députés la vote pour qu’elle soit adoptée, l’abstention est une manière hypocrite d’apporter son soutien à la politique suivie.

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    • georges glise // 08.05.2017 à 15h26

      le parlement doit voter l’autorisation de gouverner par ordonnances pendant une période déterminée, et au bout de ce délai il doit voter pour ratifier ces ordonnances. macron fait donc le pari qu’il aura la majorité au parlement, mais ce n’est pas si sûr qu’il l’obtiendra.

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    • tepavac // 08.05.2017 à 16h10

      Il semble qu’il faille une grande, très grande réinformation sur le sujet de la Constitution, du Serment du jeu de Paume, ainsi que de la déclaration de 1789.

      Il est vrais que, passer quarante années à regarder les séries et les élections Américaine, le public soudain, se soit senti « étranger » dans sa propre tribu.

      Mais bon ne nous plaignons pas, imaginons que nous ayons suivi avec la même assiduité les programmes de la Corée du nord ou de l’Arabie Saoudite….

      1- non, le président n’a aucun pouvoir d’ordonnance, sa fonction est d’être en PREMIER, le Garant (donc le responsable pénalement) de nos Droits et Libertés fondamentale. C’est pourquoi le principe de la séparation des pouvoirs lui interdit toute immixtion dans la sphère Législative et Exécutrice.
      A ce titre il est RESPONSABLE du « dysfonctionnement de l’appareil Judiciaire ».
      Lorsqu’un administré, »nous », estimons qu’un jugement, une application de loi ou une loi, viole un des principes consacrés par la Déclaration, alors le Président est la dernière voie de recours.
      Sa mauvaise gestion de l’égalité devant la loi, de son application sont sanctionné par l’élection Présidentielle. Il est aussi le garant de la souveraineté de ces Droits et libertés contre tout autre État.

        +6

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      • martin // 08.05.2017 à 16h29

        Heu…je crois que vous faites une légère confusion. La séparation des trois pouvoirs interdit au président d’interférer dans le domaine législatif ou judiciaire (même s’il est « garant » de l’indépendance de cette dernière, ce qui est pour le moins paradoxal) mais il est – dans les faits et dans les textes- chef du pouvoir exécutif – même si celui ci est partagé avec le premier ministre-.
        C’est à ce titre qu’il a un pouvoir de nomination étendue, qu’il signe les décrets les plus importants et les ordonnances (en plus de son rôle de chef des armées).

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        • tepavac // 08.05.2017 à 18h08

          Justement, c’est vous qui faites erreur sur la question.
          Il n’est pas le « chef » du Pouvoir exécutif, il en supervise la licéité, et a ce titre il peut ou non signer l’application d’une loi présenté par le Parlement, soit d’un décrêt ou d’une ordonnance présenté par l’exécutif.

          C’est pourquoi il est le garant de la Constitution.

          Le fait qu’un élu présidentiel, Sarkozy, ait pu impunément violer ce principe, celui de la séparation des pouvoirs, montrait déjà à l’époque que la population Française était perdue dans son ensemble. Aujourd’hui le gouffre est béant.

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      • tepavac // 08.05.2017 à 16h50

        Contrairement à ce que beaucoup imagine, la Déclaration n’est pas un ensemble de loi remis au peuple pour qu’il en accepte les termes, c’est précisément l’inverse, le peuple qui a prescrit les lois que doivent honorer les Élus de la Nation.

        Le Préambule, ainsi que l’article III de la Déclaration prescrit l’autorité et le pouvoir du peuple par le mécanisme de lois assujetti par les termes de la Déclaration.
        Article 3.
        – Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

        Retenez cette dernière prescription; « nul ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément »

        Autrement dit, qui ne dit mot consent!

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      • AUSSEUR Robert // 09.05.2017 à 00h44

        Ah! bon : Alors , le Président de la République = Constitutionnellement , ne peut -il proclamé élu , que s’il a obtenu 50 % des bulletins du corps électoral inscrit , à son nom, à l’issue du vote de la Présidentielle ?

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    • Haricophile // 08.05.2017 à 21h23

      @alfredo : Savoir « à quoi sert le parlement européen » pourrait répondre à la question ?

        +1

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      • Gwen // 08.05.2017 à 22h41

        Le parlement européen a, je crois, un pouvoir de consultation sur les décisions du conseil des 27. Mais ils peuvent passer outre

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    • Marc Antoine // 12.05.2017 à 13h40

      Il me semble avoir compris (de mémoire, donc je peux me tromper) qu’une ordonnance s’applique de facto en précisant une durée à définir ainsi que la présentation d’une loi d’habilitation au parlement.
      Ce dernier ne peut l’amender ou la rejeter que s’il vote pour cette loi d’habilitation, à ce moment là le travail parlementaire peut commencer.
      Cependant il est aussi spécifié que cette loi d’habilitation peut ne pas être présenté à l’ordre du jour à l’assemblée ?! On voit toutes les limites d’un tel procédé (l’ordonnance remonte à l’ancien régime et surtout à la restauration de 1791…)
      De plus notre ami « macron » à lui même déclaré qu’il comptait déposer son ordonnance sur la loi travail dès le début de son quinquennat et cela très certainement durant la trève estivale… Très intéressant!
      Maintenant si la nouvelle loi travail passe par ordonnance on devra supposer que le conseil constitutionnel fasse son travail? Maintenant qui seront les sages de la Nation?

        +0

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  • tahar // 08.05.2017 à 14h28

    C’est sûr ….les pauvres ministres qui bosseront
    Sous sa coupe en baveront

      +3

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    • Nobbs // 08.05.2017 à 17h13

      Ils en baveront surtout pour empêcher la dégringolade de se poursuivre dans 5 ans (si et seulement si d’ici là rien d’important n’est arrivé ; scrutons attentivement nos voisins européens et leurs choix prochains)

        +4

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  • Pierre BELLERT // 08.05.2017 à 14h36

    Macron n’ayant pas de majorité présidentielle on va revenir a des coalitions de députés !! pas un sixième république mais la quatrième,

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    • Nobbs // 08.05.2017 à 17h14

      Le « clivage » « gauche/droite » va payer un lourd tribut pendant ce quinquennat.
      Le P »S » et L »R » suivront. Et ensemble ils arriveront à se rapprocher de cette majorité….

        +3

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  • Alberto // 08.05.2017 à 14h38

    Entre la session « ordinaire », « extraordinaire » et celle « de plein droit », Macron pourra gouverner avec le 49.3 et appliquer les « Grandes Orientations de Politique Économique » (GOPE) fixées par la Commission européenne. Autrement dit Bruxelles gouvernera la France.

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    • JCH // 08.05.2017 à 14h51

      Ou plus exactement: Bruxelles continuera de gouverner la France.

        +63

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      • Rémi // 08.05.2017 à 16h38

        Tout à fait, via les « Grandes orientations de politiques économiques »(GOPE) émises annuellement par la Commission Européenne, que Emmanuel Macron, va appliquer, comme ses prédécesseurs, peut-etre avec davantage de zèle.

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  • Philippe Chatreix // 08.05.2017 à 15h15

    arrêtons de chialer et de regarder ce monde comme un problème…
    « le roseau et le chêne » devrait être enseigné en philosophie….
    c’est dans la souplesse de l’esprit que l’humanité trouve des solutions et non dans la contraction….
    OUI nous vivons dans un monde « moderne » et différent !!!
    les dinosaures ne ce sont pas adaptés les autres qui ont fait ce que nous sommes OUI….

    alors ayons de l’intelligence ENSEMBLE !!!

    PS : je n’ai pas voté Macron

      +11

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    • alain // 08.05.2017 à 15h36

      [humour] Les dinosaures se sont surtout pris une grosse météorite sur la tronche, c’est pas top pour s’adapter [/humour]

        +28

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      • Nobbs // 08.05.2017 à 17h16

        Les dinosaures rescapés se sont adaptés, au contraire, et ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui.
        Tout comme la révolution française a donné toute puissance à la bourgeoisie.

        Une adaptation, oui, mais une adaptation contestable du point de vue du peuple

          +9

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        • Ellilou // 09.05.2017 à 13h15

          Si je ne m’abuse et si j’ai tout bien compris (ça reste à prouver) nous ne descendons aucunement des dinosaures et lorsque vous dites : « Les dinosaures rescapés se sont adaptés, au contraire, et ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui » je me permets de vous rectifier et de vous rappeler que les derniers descendants des dinosaures sont les oiseaux, qui jusqu’à nouvel ordre ne dominent pas le monde. Ce que d’aucun peuvent regrette: il irait peut-être mieux, allez savoir…

            +2

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  • Fritz // 08.05.2017 à 15h46

    Après les pseudo-régions de Valls, après le saccage des cantons opérés par le même Valls ; après les fusions imposées de communes, Macron passera sans doute à l’étape suivante : la liquidation des départements.

    « Le processus de métropolisation serait poursuivi et accéléré aboutissant à la suppression d’un quart des départements » (Anicet Le Pors)

    La France de Macron, c’est la France des métropoles, celle vantée par l’INSEE qui liquide les zones rurales au profit des « aires urbaines ». Christophe Guilluy avait justement caractérisé cette carte des aires urbaines (pieusement publiée dans les manuels de « géographie » du secondaire) comme « la carte d’état-major des classes dirigeantes ».

      +19

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    • Gwen // 08.05.2017 à 15h54

      Question bête : A quoi servent les départements ? En quoi les supprimer est une mauvaise chose ?

        +4

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      • Fritz // 08.05.2017 à 16h00

        A quoi servent les départements ? A financer les collèges, les transports scolaires, l’aide sociale… et aussi à me rendre à la préfecture dans la journée par autocar. Je n’ai pas de voiture et je n’arriverais pas à faire dans la journée un aller-retour au chef-lieu de région.

        Les départements sont un cadre géographique et social datant de la Révolution (1790), mais qui continue des cadres plus anciens : les diocèses ou comtés, qui remontent souvent aux pays (pagi) du Haut Moyen Age. Ainsi, l »Aveyron continue le diocèse de Rodez ou comté de Rouergue, lequel prolonge directement le pagus Rutenicus des IXe-Xe siècles, lui même issu de la cité gauloise puis gallo-romaine des Rutènes.

        Il est curieux de voir les départements dénigrés à la fois par la droite contre-révolutionnaire, nostalgique des « provinces » de l’Ancien Régime, et par les « modernistes » de tout poil. Si on les suit, l’avenir serait l’Europe des Länder, pardon, l’Europe des régions.

          +47

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        • Cédric // 09.05.2017 à 00h47

          le but a toujours été l’Europe des Landers, hein.

            +3

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      • dan // 08.05.2017 à 16h14

        Je trouve cette question pertinente .Qui répond ?

        J’avance une première réponse .Supprimer les départements entraîne des économies substantielles : moins d’élus et de fonctionnaires à rémunérer…

          +4

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        • Fritz // 08.05.2017 à 16h26

          Je propose deux alternatives, pour simplifier les échelons territoriaux :

          1) Réunir les conseils généraux et régionaux. Les mêmes conseillers siègeraient tantôt au niveau départemental, tantôt au niveau régional.

          2) Supprimer l’échelon régional. On l’a oublié, mais la vocation première des « régions de programme » était d’appliquer une planification économique, et d’aménager le territoire : c’était le temps où l’État pilotait l’économie.

          Curieusement, ceux qui nous expliquent que l’intervention de l’État dans l’économie, c’est le Goulag et Pol Pot réunis, s’extasient devant la modernité de ce cadre des années 1950 : les régions de programme.

          2bis) Tant qu’on y est, je propose de supprimer un autre échelon, nocif et vieux jeu : l’Union européenne. Moins d’élus et de fonctionnaires à rémunérer…

            +43

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        • Gwen // 08.05.2017 à 16h29

          Mais… Aujourd’hui, avec les progrès réalisés dans le domaine du transport ou de la communication, ne peut on pas se passer d’eux ? Alors certes, on aime tous savoir que l’institution chargée des arrondissements de la région soit pas très loin, mais plus de départements, ça veut dire que ls fonds qui lui étaient affectés sont mieux répartis puisque concentrés dans les mains de la préfecture de région.
          Après tout, la préfecture de région peut très bien se charger d’affecter lesdits fonds à la construction de collèges, lycées… De manière plus équitable ?

            +1

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          • Nobbs // 08.05.2017 à 17h20

            Pourquoi supprimer les départements ?
            Pourquoi supprimer les régions ?
            Pourquoi supprimer l’état national ?

            Au-delà des raisons économiques il est celle de l’histoire et de la culture appuient notre attachement aux départements.
            Les régions, elles, se sont formés sur la base européenne et notamment sous le socialiste (LOL) Mitterrand. Elles ont donc clairement moins de légitimité que les départements.
            Si votre argument est uniquement économique, allons jusqu’à supprimer les états et donnons nos pouvoirs de décisions à l’Union Européenne ; m’est avis que cela ne fera pas une majorité de satisfaits.

              +15

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        • camille // 08.05.2017 à 22h35

          Faux, supprimer les départements, comme supprimer les communes, comme fusionner les régions, comme dissoudre l’Etat à les conséquences suivantes :
          1 augmenter les coûts
          2 augmenter l’opacité, l’incapacité à contrôler donc la corruption (information confirmée par 2 trésoriers personnellement). Joint à la baisse du personnel engagée c’est en cours rapide.
          3 augmenter la tension politique par disparition du cadre historique mental donc les coûts induits incalculables dont une partie financière incontestable (les destructions de matériel produits par des révoltes incontrôlées déjà fait acquis).
          4 désorganiser sans retour à l’équilibre (fait déjà acquis pour qui connait ce qui se passe dans ces services) et donc augmenter très fortement les coûts.
          5 supprimer les départements c’est casser un outil pensé pour une organisation égalitaire du pays, recréer des provinces indépendantes et inégalitaires coûteuses.

          Le coût est financier, social et politique, il est dans les trois cas énorme et déjà facile à voir pour qui travaille dedans, c’est mon cas.

            +15

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          • Sylvain // 10.05.2017 à 22h57

            Très étonnantes et singulièrement inquiétantes toutes ces mesures qui tombent en cascade et qui, si on n’y faisait attention, pourraient très vite monter les Français les uns contre les autres en une dichotomie fratricide perpétuelle.

              +1

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      • Alfred // 08.05.2017 à 16h58

        C’est la une question essentielle pour notre futur mais contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire supprimer les départements n’est pas du tout une démarche novatrice de progrès.C’est même à l’exact contraire une démarche totalement à rebours de l’histoire et le signe d’une gestion réactionnaire, sans vision véritable et totalement hors sol (un peu comme donner des i-pad aux collegiens: fausse bonne idée et piège à idiots couteux, contre productif et de court terme). Je m’explique:
        Nous souffrons d’un déficit démocratique dont la solution ne peut être l’accroissement de la distance entre le citoyen et les élus (transfert du département lointain et opaque vers la region encore plus lointaine et opaque). On peut lire Léopold Kohr et réfléchir sur la notion de « taille intelligible » et de taille optimale pour un exercice démocratique du pouvoir, à ce sujet. Dans un contexte d’access de plus en plus tendu aux ressources, et alors que les circuits courts et la résilience sont à la mode, la taille humaine (à vélo par exemple) sont un atout vis à vis de la région.
        Enfin les département sont basés sur de vieux « pays » et ont eux même une histoire, source de force commune pour la collectivité. Le changement incessant d’echelle (assis debout couché) est une des tactiques de destructuration des sociétés. Etant trop long déjà, il n’est pas nécessaire de rappeler le projet explicitement funeste qui se cache par ailleurs derrière les (Euro)régions.

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        • tepavac // 08.05.2017 à 20h38

          Bel exposé Mr Alfred!
          en vulgarisant, dans les cités à taille humaine, les personnes se connaissent, se parlent et réagissent de concert.
          Dans les grandes et très grandes métropoles, les tensions nés de la promiscuité engendre un réflexe d’isolement, l’information ne venant plus que par les médias.
          C’est ainsi que l’on coupe le lien informatif entre les générations et de pouvoir « inoculer » une nouvelle « vérité » des histoires passées.

          Au passage, encore merci à l’auteur de ce blog, son travail est inestimable sur bien des sujets. Il nous à permis de nous connaitre, et parfois, sinon souvent, de pouvoir réviser nos simples opinions.

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          • Cédric // 09.05.2017 à 00h50

            dans une cité à taille humaine comme vous dites, 6600 habitants, j’ai failli tout simplement mourir la semaine derniere dans la rue, agressé par deux manouches…

             » les personnes se parlent se connaissent et réagissent de concert »

            je me demande si certaines personnes ici vivent encore dans le monde réél.

              +3

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            • tepavac // 09.05.2017 à 01h35

              J’ai vecu à la montagne et j’ai été attaqué par un ours, je vois le rapport avec votre mésaventure, mais pas vraiment avec le sujet.

                +6

              Alerter
      • LBSSO // 08.05.2017 à 17h38

        -Supprimer les départements permet de donner plus de pouvoirs aux régions et donc d’affaiblir l’État.
        « Tant mieux  » vous soutiendra-t-on.

        -Très bon Hors Série de la Revue « Conflits : le pouvoir des villes »,Printemps 2017 en kiosque.
        (aspects français et mondiaux)

          +3

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      • Julien // 09.05.2017 à 10h54

        Super question.

        Je ne vois aucun intérêt aux départements et aux régions.
        Les communes sont pour moi une très bonne échelle pour raisonner localement. Ca ne me choquerait pas de supprimer départements et régions et de donner leur pouvoir aux communes.

          +2

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  • Maud // 08.05.2017 à 16h24

    Anicet Le Pors pour ceux qui l’ignore était un fonctionnaire à Bercy qui bien que communiste était fort apprécié de Michel Poniatowsky pour ses compétences. Ministre de Mitterrand, sa connaissance des rouages de l’administration publique nous éclaire finement sur le devenir de la gouvernance proche de l’entreprise France dans les mains de Macron et de ses soutiens, bien mieux que les éditorialistes et leur rons rons.

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  • MIZZGIR // 08.05.2017 à 16h36

    [Modéré]
    Il concède que Macron représente une menace, qu’il détaille par le menu, et, sachant que le FN ne passera pas, même avec son vote, il conclue en disant : « dimanche 7 mai 2017 je voterai blanc ».
    Je vous le rappelle : blanc = nul.
    Ce monsieur, avec tout son background, n’a pas l’air d’avoir compris que l’élection présidentielle dans notre beau pays se résout en fin de compte à un choix binaire.
    Si vous êtes conséquent, et si vous adhérez à ce système (si vous êtes inscrits sur les listes électorales c’est qu’à priori vous y adhérez), alors soit vous votez POUR soit vous votez CONTRE l’un ou l’autre des candidats restants au second tour.
    Ce qui veut dire mettre un bulletin valide dans l’urne : soit vous votez pour l’un des candidats parce que vous cautionnez son projet, soit vous votez pour l’autre parce que vous ne voulez pas cautionner son projet et faire « barrage ».
    Ne me parlez pas de vote blanc ni d’abstention : pour le moment ils ne sont pas reconnus et n’ont donc aucune valeur.
    [Modéré]

      +7

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    • MIZZGIR // 08.05.2017 à 16h52

      Ou pour le dire plus simplement, vous votez pour le « moins pire » à vos yeux, mais vous votez, c’est à dire que vous mettez dans l’urne un bulletin valide.

      Toute autre position, à moins de ne carrément pas être inscrit sur les listes, en l’état actuel des choses, est juste du pipeau.

        +5

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      • Silk // 08.05.2017 à 17h12

        Aucunement : s’abstenir c’est ne donner sa voix à aucune des 2 candidats.
        Que le système actuel sépare les nuls/blancs sans qu’ils soient comptabilisés c’est autre chose.
        En tout cas le ministère de l’intérieur donne encore les suffrages exprimés (et aussi par rapport au nombre d’inscrits) : on donne sa voix ou pas.

          +4

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        • RV // 08.05.2017 à 18h37

          S’abstenir revient à ne donner sa voix à aucun candidat, mais la signification politique du bulletin blanc est moins ambiguë, il affirme uniquement que le choix proposé ne convient pas, alors que l’abstention peut avoir de nombreuses autres significations.

            +6

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    • Maud // 08.05.2017 à 17h16

      C’est vrai pour l’instant mais les choses évolues même lentement : déjà les votes blancs sont comptés même S’ils ne sont pas encore pris en compte; Tout le monde en parle. Imaginons une élection avec 40 voir 50% de votes blancs. Un véritable choc qui remuerait les esprits, un élu discrédité et sans légitimité sauf pour quelques Croisés contre la démocratie. Les choses sont longues à mettre en place. Il conviendra de parvenir à la situation Danoise. En dessous d’un nombre insuffisant par rapport aux votes exprimés (incluant les votes blancs), les élections sont annulées, reportés et ceux qui n’ont pas été élus ont interdiction de se représenter. Chacun sa stratégie mais persister dans un vote blanc quand aucun candidat ne satisfait est une option valable. Enfin se sentir libre de ne pas répondre à une injonction manipulée.

        +9

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    • tepavac // 08.05.2017 à 21h02

      Mizzgir, votre démonstration est fallacieuse.
      Et pour répondre à cette fausse nouvelle, je vais commencer par une métaphore.
      Comme vous je fais partie d’un ensemble circonscrit par notre carte d’identité et d’électeur. Nous sommes Citoyen d’une même association, des mêmes règles d’organisation sociale.

      Si je suis cambriolé, c’est navrant, mais la loi me permet de déposer plainte, d’avoir recours aux forces de l’ordre, d’être assisté par un conseil de mon choix et même d’avoir quelques remboursement de mon assurance.
      Cette démarche Citoyenne est conforme à l’esprit de la Nation et nul ne disconviendra de sa pertinence et de sa valeur.

      Pourtant vous affirmez, qu’au lieu de suivre la loi partagée par nos pairs, je devrais rester chez moi à me lamenter sur l’injustice qui m’est faite. Ou alors préconisez vous que je doives faire justice moi même?

        +2

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  • DUGUESCLIN // 08.05.2017 à 17h20

    La constitution de la Vème République avait donné au Président un pouvoir de légitimité accru par son élection au suffrage universel.
    Ce Président était une garantie pour le respect des institutions républicaines et les intérêts supérieurs de la Nation afin d’éviter un pouvoir totalitaire.
    Mais personne n’avait un seul instant pensé qu’un président pourrait être élu pour défendre les intérêts supérieurs de la finance.
    Il serait temps que les gens de gauche et de droite remettent leur bonnet phrygien avec la cocarde s’ils veulent sauver la république d’une dictature qui ne dit pas son nom.

      +19

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    • RV // 08.05.2017 à 18h40

      Les gens de gauche ont proposé une Ve République et la convocation d’une assemblée constituante.
      Qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?
      N’avez vous pas lu les programmes ?

        +2

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  • Raoul C. // 08.05.2017 à 17h56

    Henri Guaino souligne qu’Emmanuel Macron a raconté beaucoup de sottises lors du débat de l’entre-deux-tours. Erreur que n’ont pas relevé les journalistes… Il donne un exemple sur le taux de chômage et la prétendue guerre des monnaies en 1993/4.

    (vidéo 1 min 10 sec)

    https://www.dailymotion.com/video/x5lccy4

      +4

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  • cording // 08.05.2017 à 18h00

    L’élection de Macron a au moins un mérite c’est celui de clarifier le paysage politique français: finies les fausses alternances droite/gauche. Le consensus oligarchique va s’épanouir à plein sous l’égide d’une UE sous domination allemande.

      +12

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  • Betula // 08.05.2017 à 18h18

    A quoi servent les départements?

    Tout ce qui, aujourd’hui encore, est de leur compétence pourra très bien être attribué à un échelon autre, les régions par exemple.
    Cela ne pose et ne posera aucune difficulté, juridique en particulier.
    Alors à quoi servent les départements?

    Les départements sont un symbole. Le symbole d’un proximité administrative, le symbole d’un enracinement géographique, mais surtout le symbole de ce qui fit la France moderne: la Révolution Française dont ils sont une création.
    Que veut l’Europe dans cette destruction (proposée en son temps par la commission dite « Attali » dont le rapporteur adjoint fut un certain E. Macron,..)?
    Déraciner, extirper tout ancrage territorial et historique au profit d’euro-régions.
    Les Länder allemands, hormis les trois Stadtstaaten, correspondent le plus souvent aux anciens royaumes du Saint-Empire Romain germanique d’avant la réunification sous Bismarck. Les Länder allemands ont une histoire, nos départements aussi, nos régions et encore moins les euro-régions n’en ont pas!
    A quoi servent nos départements? à nous enraciner! Les détruire est donc? …… Le début d’une errance généalogique, d’une soumission par déstabilisation.

      +21

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    • Amsterdammer // 08.05.2017 à 19h47

      A nuancer : certaines régions ont une solide assise historique : Bretagne, Alsace, Franche-Comté…
      Certains départements en sont, au contraire, bien dépourvu. Par ex. les départements de Hte Corse et Corse du Sud.
      De même, les Länder allemands : certains ont une assise millénaire [Bavière], d’autres sont des agglomérats d’après 1945.

        +2

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      • Fritz // 08.05.2017 à 19h56

        Tout à fait, Amsterdammer . Très attaché aux départements, je ne les idolâtre pas, et je ne les oppose ni aux provinces ni aux régions. Concernant la Corse, je pense que rien ne justifie la division de l’île en deux départements, et je suis partisan d’une réunification du département n° 20.

          +7

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  • cahier // 08.05.2017 à 18h35

    bof !! ceux qui votent pour, tout en pensant contre relèvent de la psychiatrie , c’est aussi pour la beauté du geste s’en doute, ils attendent avec impatience ,le 4eime tour après les législatives là,ils donneront cours à leurs envie d’en découdre,dans la rue comme » dab »,tout casser ça motive et ça marche à » tous les coups » au sens propre comme au sens figuré .

    nous avons les politiques que nous élisons malgré nous, pauvre FRANCE.

      +3

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  • Arcousan09 // 08.05.2017 à 19h10

    Bof !!!
    La promotion Senghor de 2004 va remplacer la promotion Voltaire …
    « Amis » de la promotion Senghor votre avenir est radieux …. l’avenir pour nous autres citoyens lambda c’est une toute autre affaire …..

      +2

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  • Betula // 08.05.2017 à 20h21

    En réponse à Amsterdammer:
    La Franche-Comté n’existe plus en tant que région mais elle est intégrée à une nouvelle région « Bourgogne-Franche-Comté » qui, il est vrai, correspond en gros à l’ancien duché de Bourgogne avec sa vassalité française d’un côté et sa vassalité espagnole de l’autre, en sachant que ce fut Louis XIV qui l’extirpa du giron habsbourgeois après sa conquête militaire et le traité de Nimègue.
    Il est vrai qu’avec la Bretagne actuelle elle est la seule région historique subsistante.
    L’étape suivante sera la création de régions trans-frontarlières …. déjà imaginées dans les années 40 …
    N’oublions pas non plus le centralisme français historique à l’opposé du fédéralisme, également historique, allemand, pour ne rien dire de l’empire multiculturel Austro-hongrois ou de la fréquente mouvance des frontières de l’Europe centrale ….
    Le problème peut alors se dire dans les termes d’un narratif historique structurant qui permet des repères de vie en s’appuyant sur une stabilité territoriale et institutionnelle, mais aussi émotionnelle …. Bref la longue durée n’est pas sans engendrer une féroce mémoire qui revient souvent en boomerang ….

      +8

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    • Sylvain // 10.05.2017 à 23h14

      « L’étape suivante sera la création de régions trans-frontarlières …. déjà imaginées dans les années 40 … », il ne vous aura pas échappé que Walter Hallstein avait déjà planché sur « son projet européen » à la demande de son Führer en 1938 et que ce nazi notoire, ancien « ss » recyclé par la CIA et remis dans le circuit de la construction européenne par les Américains en 1954, avait eu l’audace de proposer les bases mêmes de son travail de sous-fifre hitlérien? C’est De Gaulle, à force de pratiquer la politique de la chaise vide à Bruxelles, qui a réussi à faire dégager ce type qu’il ne pouvait pas blairer, à juste titre…

        +2

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  • Fritz // 08.05.2017 à 21h22

    La nouvelle région « Bourgogne-Franche-Comté » est une sorte de réunification de la Bourgogne, duché et comté ; elle devrait s’appeler Bourgogne, tout simplement.

    Ce qui m’étonnera toujours, c’est qu’en 1558 le Comté de Bourgogne soit revenu à Philippe II, le fils espagnol de Charles Quint, au lieu de revenir à son frère allemand, l’empereur Ferdinand. Car le « cercle de Bourgogne » (comté, duché, Pays-Bas) était entré dans l’héritage des Habsbourg par le mariage de Marie, la fille du Téméraire, avec l’empereur allemand Maximilien.

    Et puis, il y a une continuité géographique et parfois linguistique entre le Cercle de Bourgogne et l’Allemagne, alors que l’Espagne est bien éloignée.

      +3

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  • oui // 09.05.2017 à 02h25

    Continuons, Quelque soit votre vote, il n’est que justification. S’il n’est pas bon, ils le rejetterons.
    Ni rue, ni urne. Si ça ne change, pose toi les bonnes questions.
    Toi, l’ouvrier, le prolétaire, tu es parmi les plus riches de la terre.
    Tu veux que les plus riches partagent pour ta retraite bien méritée. Mais ton smartphone au coltan, on te l’enlèvera pas.
    On a les dirigeants que l’on mérite.

      +1

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  • Macarel // 09.05.2017 à 08h13

    Les français ont par adhésion pour certains, mais sous la contrainte pour beaucoup, élu leur nouveau « monarque républicain », pour 5 ans.

    La République bourgeoise et de facto censitaire (car les détenteurs de la richesse, détiennent les outils de propagande de masse qui permettent de fabriquer de toutes pièces un nouveau roi, comme l’on vient de le voir), est prétendument « sauvée ». Peut-être que cette République à forte connotation monarchique est provisoirement sauvée, par contre la démocratie est très affaiblie.

    Et nul doute que le gouvernement autoritaire par décrets et 49.3 qui s’annonce va l’anémier encore plus. La rue risque d’être le lieu d’une grande agitation pendant les cinq ans à venir.

    Cela démontre, s’il en était besoin, que le mouvement fédéraliste européen, qui veut créer un état supra-national européen, ne peut le faire qu’en violentant les peuples.

    La construction européenne démarrée en 1957, était présentée comme une oeuvre de paix entre les peuples : en effet, nous n’avons pas eu de conflits sanglants (à l’exception les Balkans et l’Ukraine) depuis 1945. Par contre, pour atteindre leur but unificateur, il est clair que les fédéralistes, sont aujourd’hui prêts à risquer de plonger les nations historiques dans des situations de quasi guerre civile pour arriver à leurs buts. Les USA, eux-mêmes se sont constitués Nation à l’issue de la guerre de sécession.

      +7

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