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16.mai.201316.5.2013 // Les Crises

[Traduction exclusive] Séparer les activités des banques pour les renforcer, par Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE

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Par Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE. Article paru dans le Wall Street Journal, édition Europe (voir la version originale en ligne). Encore un soutien à la scission…

Les régulateurs financiers ont écrit des règles de plus en plus complexes pour faire face à la complexité croissante des marchés et de rectifier les erreurs passées. Malheureusement, les résultats ne sont pas parfaits. D’une certaine manière, ils ne peuvent pas l’être. Dans un célèbre essai de 1953, Milton Friedman a noté l’impossibilité d’énoncer des théories qui prétendent répondre à toutes les subtilités de la finance et de l’économie, en faisant valoir que le modèle n’est utile que si il peut expliquer les phénomènes économiques en isolant les éléments « communs et essentiels de la masse des circonstances complexes et détaillées. « 

Dès le début de cette crise financière, l’OCDE a plaidé en faveur de réglementations bancaires claires et intelligibles. Le terrain a commencé à se déplacer dans notre direction. Nous pensons qu’il serait plus efficace de mettre en œuvre deux réformes complémentaires.

Tout d’abord, nous avons besoin d’un ratio de levier simple – le montant des capitaux nécessaires pour une quantité donnée du total des actifs – afin de contrôler le problème des banques ayant un capital trop faible. Les règles de Bâle ont malheureusement donné aux banques de grandes possibilités pour éviter de telles limites via la soi-disant «optimisation de la pondération», ceci ayant pour résultat le fait que les banques n’ont pas toujours les capitaux nécessaires pour faire des affaires en toute sécurité. Cela est particulièrement vrai en Europe, où 700 milliards d’€ seraient nécessaires pour mettre les banques en conformité.

Même certains anciens membres du Comité de Bâle semblent maintenant changer d’avis et s’accorder sur la nécessité d’une simplification des règles. En effet, de nouvelles recherches de l’OCDE et de la Banque d’Angleterre laissent entendre que le ratio d’endettement est beaucoup plus efficace que des ratios de capital pondérés complexes pour influencer le risque de défaut bancaire.

Deuxièmement, comme nous l’avons d’abord proposé au sommet du G20 en 2009, la séparation de la banque commerciale de celle des activités de titres, notamment celle des produits dérivés, est essentielle pour éviter l’inter-financement des prises de risque excessives liées au phénomène du too- big-to-fail. Nous avons fait des recherches pour appuyer ce cas à la Commission indépendante des banques au Royaume-Uni.

La séparation de la banque de détail et de la banque d’investissement a été traitée par la règle Volcker aux Etats-Unis et par la réforme Vickers pour la séparation au Royaume-Uni. Elle est également à l’agenda en France, où le président François Hollande a exprimé son intérêt pour le sujet, et en Allemagne, où elle est de plus en plus soutenue par certains milieux politiques. Même Sandy Weill, ancien président de Citigroup et l’un des acteurs les plus influents pour la suppression du Glass-Steagall Act, a convenu cet été que cette séparation faisait sens. Le nouveau rapport Liikanen plaide également en faveur de la séparation des activités de titres et de dérivés liées à la tenue de marché.

Le modèle préféré de l’OCDE est la séparation juridique et le cantonnement sous la forme d’une holding non opérationnelle. Cela empêche les créanciers d’une filiale en difficulté de poursuivre ceux d’une autre, et facilite la tarification correcte des risques. La création de multiples micro-filiales renforce également la crédibilité pour résoudre les cas d’insolvabilité.

Si une crise éclate dans une banque d’investissement, une banque commerciale traditionnelle séparée pourrait quand même continuer à travailler avec les prêts aux ménages et aux entreprises. Il y aurait également moins de désendettement dans les domaines où les entreprises locales dépendent du financement de la banque pour assurer la croissance des emplois.

Le secteur des valeurs mobilières, quant à lui, devra réaliser ses profits avec des clients conscients qu’ils réaliseront moins de bénéfices en cas d’échec, et que le défaut ne serait pas susceptible d’aboutir à la socialisation des pertes. La prime de risque associée au commerce des valeurs mobilières pourrait correctement augmenter, avec une plus forte demande pour les comptes adéquatement séparés et des pratiques plus rigoureuses garanties. Le secteur des valeurs mobilières devrait donc être moins endetté et plus exigeant lorsqu’il s’agit de produits à risque. En d’autres termes, ceux qui prennent les paris en assumeraient les conséquences et les financeraient.

Nous devons être conscients des obstacles potentiels. Même si l’on a prouvé que les règles d’investissements complexes sont moins efficaces que le ratio de levier simple, celui-ci n’est encore qu’un traité, une règle qui sert de filet de sécurité en vertu de Bâle III. Le niveau proposé est de 3%, ce qui signifie multiplier le capital par 33 –bien en-dessous du niveau médian de 5%, soit 20 fois l’effet de levier, recommandé par l’OCDE.

En outre, les approches nationales de la séparation des activités de banques se déroulent de manière fragmentées alors que le secteur des valeurs mobilières travaille de plus en plus sans référence aux frontières nationales. Plus de pays européens s’intéressent désormais à la question de la séparation des activités de banques, nous avons donc besoin d’approches plus cohérentes qui traitent de la question d’une manière simple et pratique.


La complexité ne doit pas conduire à une crise. Il y a un meilleur moyen qui est plus simple: séparer les activités de banques.

Article basé sur le rapport de l’OCDE : Business Models of Banks, Leverage and the Distance-to-Default
En savoir plus sur la dette souveraine et la stabilité financière : Business Models of Banks, Leverage and the Distance-to-Default

Angel Gurría

Angel Gurría

36 réactions et commentaires

  • Marcus // 16.05.2013 à 04h46

    Bien d’accord avec beaucoup de textes qu’Olivier nous donne à lire et à réfléchir mais on se heurte à la puissance des banques qui sont désormais toutes puissantes !

    Bon courage à tous et à toutes.
    Marc

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  • fabien775 // 16.05.2013 à 07h43

    Si les banques sont toutes puissantes, c’est bien avec la bénédiction des politiques qui ont été corrompus. Ce fait, à lui tout seul, démontre que nous sommes sortis de la démocratie. Ce système mortifère qui ne fonctionne que par l »endettement, ce qui implique de la croissance à marche forcée ne pourra plus tenir bien longtemps, et si vous écoutez les médias traditionnels sur ce sujet, c’est le mensonge permanent. Il faut sortir de l’ euro qui est devenu le dindon de la farce face aux autres monnaies, sauf pour les allemands dont les patrons ce sont bien gavés au détriment des salariés. La rigueur légendaire de ce pays ne s’adresse qu’au petit peuple et la finalité reste la même, toujours plus pour quelques uns.

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    • Delphin // 16.05.2013 à 10h10

      Ce n’est pas que les hommes politiques soient corrompus, c’est qu’ils représentent avant tout – de tous temps et de toutes époques – les systèmes économiques qui les ont élevés.

      C’est pour cela qu’il est vain de taper à tour de bras sur ces mêmes hommes politiques, qui ne sont d’abord que l’expression du monde économique et financier.

      Dans nos sociétés, les politiques ont d’abord la fonction de tête de turcs, de chiffons rouges agités pour focaliser le courroux, laissant dans l’ombre tranquille les véritables pouvoirs économiques et financiers, véritables prédateurs (cf. la « crise » qui laisse voir derrière le miroir actuellent).

      Cependant, il existe de nombreux politiques qui, sachant tout cela, essayent de faire tout de même quelque chose, en s’appuyant sur le principe de réalité, lequel principe est la bible de l’homme politique agissant.

      Delphin

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  • Papypeinard // 16.05.2013 à 08h19

    Bloomberg vient de publier le classement des banques mondiales les plus robustes, selon ses propres critères. Il est extrêmement intéressant de noter que dans ce classement ne figure aucune banque française, BNP, Société Générale, Crédit Agricole, pour ne citer que celles ci, il se trouve aussi que ce sont ces banques qui sont le plus opposées à la séparation de leurs activités, suivie en cela, voire mêmes précédées par le Gouvernement actuel.
    http://www.bloomberg.com/slideshow/2013-05-01/the-world-s-strongest-banks.html#slide10

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    • ben // 16.05.2013 à 10h35

      oui cela reviendrai à renforcer véritablement leurs fonds propres et donc réduire voire supprimer les dividendes quelques années (si elles ne veulent pas trop impacter leurs activités).

      pourtant si elle faisaient ceci, elles rassuraient les actionnaires avertis…

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      • Surya // 16.05.2013 à 11h51

        les actionnaires avertis sont sortis de ces valeurs depuis longtemps.

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        • ben // 16.05.2013 à 12h25

          oui, c’est un triste suicide que sont en train de commettre les dirigeants de nos banques européennes surya 😉

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          • Surya // 16.05.2013 à 12h55

            à la limite pour faire des coups en intraday pourquoi pas; mais cela n’ira pas plus loin 😉

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  • Christophe Vieren // 16.05.2013 à 08h32

    Cet article conforte ce qui est dit dans ce documentaire de Pièce à conviction ainsi que les propos de J. Cazes dans le débat qui suit (face au représentant des banques françaises).
    c’est encore visible ici . . . pour le moment : http://www.france3.fr/emissions/pieces-a-conviction/diffusions/15-05-2013_51397
    Après je crains qu’il ne sera plus disponible que sur pluzz VDD pour 2 €. Mais bon , vaut mieux les donner au service poublic qu’à un banquier . . . sauf peut-être la NeF !
    Merci Olivier

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  • Macarel // 16.05.2013 à 09h02

    Papandréou, Zapatero, Socrates, Hollande même combat !

    Les banques auront la peau d’Hollande, comme elles ont eu celles de ses collègues sociaux libéraux.

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    • step // 16.05.2013 à 10h24

      Personnellement, voilà comment je vois le jeu politique dans les années à venir sans reprise de la sacro-sainte « croissance ».

      il me parait évident que le PS sortira des seconds tours electifs dans les années qui viennent. Confirmation à venir aux municipales. A partir de là, je table sur une scission du PS sur l’économie entre interventionnistes et néolibs dits « de gauche », les premiers s’alliant à la « gauche de la gauche » , les seconds rejoignant une espèce de marais européanocentriste avec le modem et l’UDI. Tout cela ouvrira un boulevard à l’ump qui triomphera avec une alternance à venir et se discréditera automatiquement, car son programme économique est identique à celui du PS (au mieux). A partir de là, même topo à droite (scission et rapprochement des « nationalistes de droite avec le FN et arrivée d’une partie de la droite dans ce marais).

      Election suivante victoire du marais qui s’unifie pour l’occasion (et sous la pression « bienveillante » européenne) et devant la peur d’un des 2 extrêmes auprès de la population rentière encore démographiquement dominante. Technocrates au pouvoir présenté comme homme de consensus pour ce gouvernement « d’union nationale ».Humiliation immédiate de ce centre qui si la situation économique ne se calme pas menera une politique à la grecque. Le marais disparait comme centre de gravité politique et le pays tangue vers un extrême d’une manière plus ou moins démocratique.

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  • medomai // 16.05.2013 à 09h36

    Bonjour Olivier,

    Merci pour ce texte. Il semble souligner le progrès des consciences, en tout cas dans un cercle qui se rapproche de plus en plus des entités susceptibles réellement d’agir sur ce qui est en cause : à mon avis (dans l’ordre de la « capacité régulatrice » actuelle sur les normes financières mondiales), ce sont les régulateurs américains, anglais, et – en dans l’etat actuel de déséquilibre de l’Europe – allemands (le cas français est plus difficile à évaluer : volonté ? timidité ? connivence ? impuissance ? prudence en croyant préserver un « fleuron industriel »?). Les autres continents n’ont pas les mêmes « huge banks », la Chine étant un cas particulier me semble-t-il(et le Japon ?)?

    Mais le problème, c’est que la liste qui précède peut être inversée si l’on tient compte du degré croissant de corruption de « capture » politique par le cartel des grandes banques d’affaires : France-Allemagne/Royaume Uni/USA. La notion de « captured financial state » inventée par Nicholas Shaxson me parait parfaitement claire sur le sujet :

    http://blogs.euobserver.com/shaxson/2013/05/02/the-capture-of-tax-haven-ireland-the-bankers-hedge-funds-got-virtually-everything-they-wanted/

    Vu l’emballement des affaires dans le monde anglo saxon, c’est une réalité qui paraît de plus en plus incontournables aux américains et anglais de tous bords politiques (à commencer par les extrèmes puis peu à peu le centre), comme le suggère la vidéo de M. Sachs publiée récemment…

    De ce fait, sauf à un voir un effondrement des établissements financiers comme en 1929 l’option Roosevelt pour l’instant est en n°2. En n°1 je placerai l’option « cas par cas » : les Etats fractionneront les banques les plus faibles, dès qu’elles viendront leur demander de l’aide, car ils seront en position de force. Comme un morceau de sucre qui fond par la base, l’érosion de la santé financière se produira en remontant progressivement vers les banques les plus puissantes et a priori au départ les plus « solides »(sur le papier…).

    Qu’en pensez-vous ?

    Au plaisir de vous lire.

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  • medomai // 16.05.2013 à 09h45

    Le « speech » de M. Sachs complet sur Wall Street, par quelqu’un qui est bien placé pour savoir à quoi ça ressemble de près un bankster !

    http://youtu.be/hCCr-uiqtAY

    Les quinze dernières minutes sont sidérantes.

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    • Macarel // 16.05.2013 à 12h17

      J’ai relevé entre autre:

      « Difficile de séparer les politiciens des escrocs, mais peut-être est-ce impossible, car il s’agit peut-être de la même communauté. »

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      • step // 16.05.2013 à 21h18

        « La plupart de ces agents (trader), je les connais, en aucun cas ne valent la marge qu’ils dégagent. Leur productivité marginale ne mérite pas leur niveau de revenu »

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  • Cédric // 16.05.2013 à 09h56

    Bonjour,

    Si quelqu’un veut faire une traduction de cet article du telegraph
    http://blogs.telegraph.co.uk/finance/jeremywarner/100024476/spain-is-officially-insolvent-get-your-money-out-while-you-still-can/

    Un peu flippant? non?

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  • Macarel // 16.05.2013 à 10h13

    Pitoyable spectacle que celui de voir notre Président « socialiste », aller se prosterner devant les représentants de la finance, des banques et des multinationales à Bruxelles.
    Ce serait plus clair, s’ils le remplaçaient tout de suite par un banquier, comme ils l’ont déjà fait en Italie.
    Cela nous éviterais de voir notre représentant élu, humilié, par tous ces représentants non élus du capital.
    Humilié, et à travers lui le peuple français, qui assiste au spectacle pitoyable de son Président, se comportant comme un écolier fautif, qui promet pour s’amender de mettre en oeuvre les politiques de « compétitivité » qui siéent au capital, et qui font souffrir le peuple.
    Une sourde colère gronde dans le pays profond, ils ne faudrait pas que notre président oublie qui l’a fait Roi. Et que ce pays a une tradition révolutionnaire…

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  • caroline porteu // 16.05.2013 à 10h22

    Bonjour Olivier ,
    Je suis en train de réaliser une chose : séparer des activités bancaires ne résoudra pas non plus le problème actuel qui est celui de leur comportement délictueux .. elles continueront à frauder .
    Je vais prendre un exemple très simple et parfaitement concret qui est très caractéristique en ce moment : la manipulation opérée sur le cours de l’or .

    De nombreuses banques ou assurances vies proposent des indexations de contrats ou de fonds (y compris des fonds de retraite complémentaires ) qui peuvent être arbitrés en fonction de différents supports . L’or étant un exemple parmi d’autre .

    A partir du moment ou les cotations sont l’objet de manipulations violentes de la part des banksters, ces arbitrages , comme le placement n’a plus aucun sens . Pire, ceux qui les proposent deviennent eux mêmes complices d’une escroquerie gigantesque puisqu’ils proposent des produits totalement corrompus aux clients (je pense notamment aux gestionnaires de compte) .. Pour l’or , récemment activité de Meril Lynch qui a vendu pour 6 Milliards de dollars à découvert , sachant qu’il serait très étonnant qu’ils aient en plus les contreparties nécessaires puisque l’or des banques centrales a curieusement disparu de la circulation .

    Ces manipulations de cotations qui font l’objet d’une enquête en Grande Bretagne (pétrole) sont les clefs de la toute puissance des banques et des soi-disant marchés .. ce qui leur permet de contrôler totalement les indices , les cotations , les matières premières. De plus , comme elles s’opèrent dans l’opacité la plus totale (shadow banking) , il devient très difficile de démontrer ces escroqueries pour un non initié ..

    Dans ce contexte une association comme Diacrisis pourrait envisager des procédures judiciaires d’envergure pour mettre fin à cette mascarade, la dénoncer , en faire sanctionner les auteurs et les complices et protéger les clients de ces comportements totalement criminels .

    Qu’en pensez vous ..
    Je pense de plus en plus que la séparation des activités ne résoudra pas grand chose tant que les comportements délictueux ou criminels des financiers ne sera pas mis en lumière .. Comme les comportements décrits hier dans pièces à conviction !!!!
    et ils n’ont pas parlé des manipulations de cours et de cotations qui est de mon point de vue une escroquerie majeure

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    • rogger // 18.05.2013 à 09h17

      A mon avis, séparer les activités bancaires permet de diminuer les manipulations de cours. Celles ci sont pour moi une grosse prise de risque. La séparation des activités bancaires et la disparition par ricochet de la garantie du contribuable en cas de faillite entraine la diminution des manips. Mais comme dans toutes les activités économiques, il y aura toujours des pourris (Prothèses PIP,etc), d’ou l’intérêt d’établir des règles simple applicables et contrôlable facilement.
      Les règles simples permettent aussi de nombreuses économies en terme de « gestion » aux acteurs économiques privés comme publiques.

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      • Christophe Vieren // 18.05.2013 à 12h54

        Quel est le lien entre les scandales sanitaires cités (PIP) et une réglementation complexe ? Est-ce la faute d’une réglementation trop sévère que l’on a confondu de la viande de boeuf avec de la viande de cheval ? Qu’on a prescrit un anti diabète comme pilule ? Qu’on a interdit l’amiante des années après les autres pays ? Que l’on a soustaxé le très toxique diesel ? . . .

        Faut peut-être juste faire un peu plus de contrôles et renforcer les peines. Combien de tels scandales avec des responsables mais pas de coupables ?

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  • ben // 16.05.2013 à 10h32

    3% ? 5 %?

    ce sont des inconscients! trop petit

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  • Gibbus // 16.05.2013 à 11h29

    Ce système va s’autodétruire, il est trop instable, il y a un krach tous les 7 ou 10 ans depuis le big-bang de la city !!! Aujourd’hui faites votre choix :
    Krach boursier : wallstreet au plus haut et + 60% au japon avec une croissance à crédit de 0.9 sur un trimestre ! Alors que l’on va gentiment vers une récession mondiale !!!
    Krach obligataire : Je n’ai pas besoin de commenter l’état de faillite de presque tous les pays occidentaux et du japon !! Et la bulle sur le high Yield corporate par ce que c’est bon pour le rendement !!!
    Krach immo : dû ,comme il se doit, à une belle bulle de crédit dans divers pays qui n’ont pas encore kracher (France, chine, suisse …)
    Le prochain krach sera le bon, un krach systémique , les banques ne pourront pas être sauvées par les états et les états vont se souvenir qu’ils sont souverains et faire défaut !! Et le règne de wallstreet, de la city, du dollar, de la finance sera fini!!! Dans ton cul TINA , je trouve vraiment dommage que Tatcher soit morte avant, ça l’aurait tué !!!
    Un pur moment de Rock’n Roll!!!

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    • dadone // 16.05.2013 à 15h16

      Et le règne de wallstreet, de la city, du dollar, de la finance sera fini!!!

      La question n’est plus de savoir si cela arrivera mais bien Quant cela arrivera ?
      Attendre et se préparer au plus grand cataclysme économique de tous les temps…

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      • Gibbus // 16.05.2013 à 16h46

        Assieds-toi au bord de la rivière et tu verras passer le corps de ton ennemi!!

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        • step // 16.05.2013 à 21h20

          Lao Tseu

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  • medomai // 16.05.2013 à 11h42

    Bonjour @Gibbus, vous avez peut-être raison !
    Toutefois le mot « krach » est trompeur : dans les différents cas de figure que vous citez l’échelle de temps n’est pas la même, et plus ou moins selon les cas certains acteurs peuvent « kick the can » comme disent les américains : autrement dit jouer les prolongations le plus longtemps possible…
    Pour filer une métaphore le problème tient aussi à la solidité de la bulle : dans une bulle de savon il y a une couche de molécules externe et une couche interne qui fixent la pellicule d’eau intermédiaire et la capacité de la bulle à grossir et le temps qu’elle met à éclater dépendent de la structure chimique de ces couches ainsi que du temps que met la couche d’eau intérieure à s’accumuler vers le bas sous l’effet de la gravité… Bon, maintenant essayons d’appliquer l’image à nos bulles et voyons dans quelle mesure leur structure s’en approche…

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  • medomai // 16.05.2013 à 11h45

    Bien sûr j’oubliais le facteur aérien : la vitesse et le volume du flux d’air que vous insufflez dedans…

    http://www-lsp.ujf-grenoble.fr/vie_scientifique/fete_de_la_science/bulles_geantes/recette.htm

    Mais bon on peut tenir pour raisonnable que au plus tôt vous éclatez la bulle, ou la dégonflez doucement (si elle est en chewing gum) moins vous avez de dégats et de projections rigolotes partout !

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  • fabien775 // 16.05.2013 à 13h44

    Un article excellent de René Passet sur la façon dont la finance a pris le pouvoir au fil du temps.
    http://www.bastamag.net/article3064.html

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    • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 11h32

      Très bon interview de René Passet, plus facile à lire que certains de ses ouvrages. Merci.

      L’article ne répond cependant pas vraiment à la question « comment la finance a pris le pouvoir ? », en tout cas pas de façon détaillée. En revanche il montre bien que jusqu’à présent nous avons plus subi le progrès technologique que nous ne l’avons choisi. L’auteur pense que cela conduira ira jusqu’à nous faire disparaître en tant qu’Humain (nanotechnologie remplaçant peu à peu certains de nos organes, jusqu’au cerveau). Je crains hélas partager ce point de vue . . . si les problèmes écologiques que nous avons créés ne s’en sont pas chargé avant.

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  • Mme Oscar // 16.05.2013 à 17h11

    A ce propos, j’ai toujours du mal à comprendre pourquoi le gouvernement nous a pondu une loi aussi peu ambitieuse (euphémisme).

    En particulier je me demande par quel moyen les banques ont réussi à faire imposer leur point de vue, malgré tous les éléments en faveur d’une loi plus contraignante : est-ce seulement une forme de lobbying réussi, accentuée sans doute par les accointances entre les mondes politiques et financiers (cf. l’article de Lordon vu récemment ici) ? ou avaient-elles un moyen concret de faire pression ? Par exemple peut-on imaginer qu’elles menacent le gouvernement de cesser de prêter à l’Etat ? Ou bêtement une forme d’incompétence, mais ça me semble quand-même un peu gros à ce niveau non ? (quoique ne sous-estimons jamais la bêtise humaine !)

    Si quelqu’un peut m’éclairer là-dessus svp…

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    • Surya // 16.05.2013 à 17h15

      Connivences et lobbying, regardez simplement les biographies des dirigeants des grandes banques françaises…

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      • Mme Oscar // 16.05.2013 à 18h36

        si c’est effectivement uniquement ça c’est bien triste… Je suppose que ma naïveté et moi on a du mal à se faire à l’idée qu’on en soit rendu à ce stade de décomposition démocratique !

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      • juni palacio // 16.05.2013 à 18h47

        Ou plus simplement la frousse, la pétoche. L’équilibre de ces monstres que sont devenues les banques tient à quasiment rien. Qui peut assurer que tous les effets à court terme d’une réforme radicale resteraient contrôlable ? Personne. Et comme le courage n’est pas la vertu première des politiques..
        Un autre élément a dû jouer. Le chantage à l’emploi. Tout le monde a en mémoire la « prophétie » du rapport Nora sur « la banque, sidérurgie de demain ». Le gouvernement n’a probablement nulle envie de voir des milliers d’employés de banque rejoindre Pôle emploi.

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        • Mme Oscar // 16.05.2013 à 19h38

          la première hypothèse est assez plausible en effet.

          par contre a priori une séparation bancaire plus stricte ne crée pas de risque particulier pour l’emploi ? Ou alors il faut voir ce chantage comme une vague menace destinée à effrayer le gouvernement, ce qui rejoint la première hypothèse.

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          • step // 16.05.2013 à 21h23

            De toute façon toute réforme ne profitant pas aux acteurs économiques concernés déclanchera un chantage à l’emploi, indépendant de la valeur de la réforme ou de sa pertinence. C’est pavlovien.

            Je ne dis pas qu’un réforme est bonne ou mauvais car elle déclenche ce réflexe, c’est juste pas un critère.

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  • David // 17.05.2013 à 00h16

    Henry Regnault a encore un petit mot « gentil » pour les banques dans le dernier numero de La Crise qui vient de paraitre : http://www.ieim.uqam.ca/IMG/pdf/la_crise_no23.pdf

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