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28.mai.201728.5.2017 // Les Crises

Trump glisse vers un cycle de guerre sans fin, par James W. Carden

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Source : Consortium News, le 16/03/2017

Le 16 mars 2017

Exclusif: Selon James W. Carden, en politique étrangère Trump s’inscrit dans la continuité en poursuivant les guerres au Moyen-Orient et en décevant ainsi ses partisans qui espéraient un changement.

Par James W. Carden

On a entendu, pendant la campagne 2016, un petit groupe très actif de libertariens anti-bellicistes et de conservateurs qui s’étaient convaincus qu’il valait mieux voter Donald Trump qu’Hillary Clinton. En effet, Trump avait fait de sa – fictive – opposition à la guerre d’Irak la pierre angulaire de sa candidature. Selon certains, ce candidat était un Républicain de l’acabit du sénateur Robert Taft, c’était quelqu’un qui voulait se détacher de l’emprise de l’orthodoxie interventionniste des néoconservateurs.

Donald Trump s’adresse à des partisans lors d’un meeting électoral au Fountain Park de Fountain Hills, le 19 mars 2016. (Flickr Gage Skidmore)

Si, comme le suggère l’adage, on peut juger un homme en regardant qui sont ses ennemis, un coup d’œil aux plus virulents des critiques républicains de Trump confirme, semble-t-il, ce jugement. Ainsi Bill Kristol, en janvier 2016, demande-t-il « Est-ce que Donald Trump n’est pas la quintessence même de la vulgarité ? ». Quant à John Podhorez, Trump, selon lui, « serait, sans le moindre doute, la pire chose qui arriverait, de sa vie, à la culture commune américaine. » Le professeur Eliot A. Cohen et les joyeux drilles militaristes de son groupe de pensée ont publié une lettre ouverte qui s’opposait à la candidature de Trump, tandis que la National Review a réuni un colloque d’opposants à Trump pour un numéro spécial intitulé « Contre Trump ».

Toutefois, peut-être que Kristol, Cohen, Podhoretz, la National Review et les autres n’avaient pas besoin de se faire tant de souci. Trump, apparemment, semble tout autant prisonnier du consensus bipartite à propos de la politique étrangère que son prédécesseur. Beaucoup de partisans de Barack Obama nourrissaient le vain espoir que leur candidat allait enfin rompre le cycle des guerres commencées il y a vingt-cinq ans quand George H. W. Bush avait lancé l’opération Tempête du désert contre l’Irak, pour défendre des États pétroliers comme le Koweït et l’Arabie saoudite.

Certes les partisans de Trump peuvent objecter que leur candidat n’est au pouvoir que depuis deux mois à peu près. Laissez-lui le temps, disent-ils. Ce que nous lui accordons bien volontiers, mais il est intéressant cependant d’étudier ce qu’il a fait en matière de politique étrangère jusqu’à présent.

Le budget d’une administration est généralement un indicateur fiable des priorités de celle-ci. Nous voyons ici que, dans le premier projet de budget, on réduit de près de 11 milliards de dollars le budget du Département d’État, tandis que le Pentagone voit le sien augmenter de 54 milliards de dollars, soit une augmentation de 9%.

C’est en Afghanistan, où les États-Unis se battent depuis quinze ans et demi, que se déroule la guerre de loin la plus longue et peut-être la plus inutile que nous menions à l’étranger. Nous pouvons constater que l’administration Trump paraît résolue à augmenter le nombre de frappes aériennes sur les Talibans, s’écartant ainsi du faible engagement contre le terrorisme de l’administration Obama dans les derniers temps.

Le général Joseph Votel, chef du commandement central étatsunien, a déclaré, la semaine dernière, au Comité des services armés du Sénat qu’il allait recommander l’augmentation du nombre de troupes afin « de rendre plus efficace la mission de conseil et d’assistance ». Cette déclaration suit le témoignage du commandant en chef en Afghanistan, le général John Nicholson, qui a affirmé au Congrès en février qu’il allait avoir besoin de « quelques milliers de soldats de plus » pour accomplir cette mission.

Des troupes plus nombreuses

Pendant ce temps, des troupes plus nombreuses se déploient au Koweït. Le 9 mars, l’hebdomadaire Army Times a annoncé que les États-Unis allaient envoyer « 2500 combattants au sol supplémentaires dans une base au Koweït d’où ils pourraient être appelés pour soutenir les forces de la coalition qui combattent l’EI en Irak et en Syrie. » Ces troupes vont s’ajouter aux 6000 combattants américains qui, en ce moment, en Syrie et en Irak, contribuent à lutter contre l’EI. Ces unités américaines se trouvent maintenant dans le nord de la ville syrienne de Manbij et dans la banlieue de Raqqa.

Le ministre de la défense saoudien, le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud.

Selon le Washington Post, ce dernier déploiement des Marines de la 11e unité expéditionnaire constitue « une nouvelle escalade dans la guerre menée par les États-Unis en Syrie et engage plus de troupes américaines conventionnelles dans la bataille. » Ce journal, comme tous les autres médias dominants, oublie de mentionner que ce nouveau déploiement est illégal, du point de vue du droit international, un fait qu’a souligné le président Bachar el-Assad, le week-end dernier, au cours d’une interview par les médias d’État chinois.

Et puis, ce qu’il y a peut-être de pire, c’est le soutien continu des États-Unis à la guerre de l’Arabie saoudite au Yémen. Comme l’analyste du Council on Foreign Relations, Micah Zenko, l’a remarqué récemment, Trump a déjà « approuvé au moins 36 frappes de drones ou raids ces 45 derniers jours – soit une attaque tous les 1,25 jours. Ceci comprend, selon Zenko, trois frappes de drones sur le Yémen les 20, 21 et 22 janvier, un raid des Navy SEAL le 28 janvier au Yémen, une attaque au Pakistan le 1er mars, plus de 30 attaques au Yémen les 2 et 3 mars, et au moins une de plus le 6 mars. » Les frappes, nous dit-on, sont une nécessité dans la « guerre globale au terrorisme » et sont présentées comme telles par les porte-paroles de l’armée et de l’administration.

Un porte-parole du Pentagone a indiqué à la sténographe de longue date de CNN, Barbara Starr, que le déferlement de 30 frappes les 2 et 3 mars étaient « des attaques de précision au Yémen contre al-Qaïda dans la péninsule arabique, » afin de « maintenir la pression sur le réseau terroriste et ses infrastructures dans la région. » La guerre États-Unis/Arabie saoudite au Yémen a, comme l’on pouvait s’y attendre, entraîné une catastrophe humanitaire. Selon Bruce Reidel de la Brookings Institution, « un enfant yéménite meurt toutes les 10 minutes à la suite de sévère malnutrition et d’autres problèmes liés à la guerre et au blocus saoudien au nord. »

Et ces attaques ont été menées pour le compte de nos amis saoudiens. Dans les quinze années qui ont suivi leur soutien aux pirates du 11-Septembre, le royaume d’Arabie saoudite s’est, avec l’accord des Américains, engagé dans une campagne pour détruire le Yémen, à cause de la prétendue menace que poserait l’Iran. Pourtant, si le royaume d’Arabie saoudite a attaqué le sud de la péninsule arabique, cela n’a rien à voir avec la « sécurité » ou une « agression » de l’Iran ou la lutte contre le « terrorisme ». C’est, en réalité, une guerre de fanatiques que mènent les extrémistes saoudiens, rien d’autre. Mais quel intérêt l’Amérique peut-elle donc bien trouver à aider les Saoudiens dans une telle entreprise ?

En dépit du caractère haineux de la campagne anti-Houthis de l’Arabie saoudite au Yémen, son cerveau, le jeune ministre de la défense saoudien, le prince Mohammed ben Salmane, a été, cette semaine, invité à déjeuner à la Maison-Blanche avec le président. Présage inquiétant, la déclaration qui a suivi a mis l’accent sur « la communauté de vues du président Trump et du prince ben Salmane à propos de la gravité de l’expansionnisme iranien dans la région. »

Ainsi, pour résumer, en l’espace de deux mois, le président Trump a proposé un budget qui réduit considérablement les fonds alloués à la diplomatie et dépense, en revanche, sans compter pour l’armée, il a engagé des milliers de combattants, ordonné des dizaines de frappes et consolidé l’engagement dans les guerres d’Irak, de Syrie, du Yémen et de l’Afghanistan dans un avenir prévisible. En outre, lui et son équipe ont fait comprendre à l’Arabie saoudite qu’ils partageaient pleinement l’obsession saoudienne de « l’expansion » iranienne.

Un cycle sans fin

Que peut-on faire pour rompre ce cycle, apparemment sans fin, de l’intervention américaine au Moyen-Orient ? Le point commun de toutes les guerres évoquées plus haut, c’est, comme l’a souligné Bruce Fein, avocat constitutionnel et ancien responsable du ministère de la justice, que ce sont des guerres présidentielles, qu’il définit comme « des guerres où le président décide de faire passer les États-Unis d’un état de paix à un état de guerre.

Le président George H. W. Bush s’adresse à la nation le 16 janvier 1991 à propos du lancement de l’Opération Tempête du désert.

Le président George H. W. Bush s’adresse à la nation le 16 janvier 1991 à propos du lancement de l’Opération Tempête du désert.

Fein, membre fondateur du Comité anti-interventionniste pour la République, a écrit longuement sur ce qu’il considère comme l’érosion régulière de la prérogative du Congrès en matière de paix ou de guerre. Selon lui, les fondateurs « ont, dans l’article I, section 8, clause 11 de la constitution, unanimement confié au Congrès la responsabilité exclusive d’engager le pays dans une guerre. » Il étaient, en effet, « quasiment certains que le Congrès ne déclarerait la guerre qu’en réaction à une agression effective ou perçue comme telle contre les États-Unis, c’est-à-dire uniquement en état de légitime défense. »

En conséquence, le Comité pour la République s’est engagé dans un projet bien opportun visant à faire « voter par le Congrès une résolution qui définisse les guerres présidentielles aux termes de la constitution et les déclare inconstitutionnelles en violation de l’article I, 8, 11 (clause de la déclaration de guerre). » En outre, le projet « End Presidential Wars » (Nous voulons la fin des guerres présidentielles) cherche à faire adopter une résolution qui avertirait « le président que de telles guerres seront considérées comme des crimes et des délits aux termes de l’article II, section 4 de la constitution et qu’il sera en conséquence mis en accusation, condamné et chassé du pouvoir. »

Fein évoque la remarque d’Alexis de Tocqueville sur la démocratie en Amérique : « Tous ceux qui cherchent à détruire les libertés au sein d’une nation démocratique doivent savoir que la guerre est le plus sûr et le plus court moyen d’y parvenir. »

À moins que nous ne nous attaquions à notre folie interventionniste actuelle et ne trouvions un moyen de remédier à l’abdication du Congrès devant ses responsabilités constitutionnelles, nous sommes condamnés à continuer, comme c’est le cas depuis 25 ans, à souffrir de ces interminables et illégales interventions militaires au Moyen-Orient et ailleurs.

James W. Carden écrit dans The Nation et il est directeur de la rédaction d’eastwestaccord.com de l’American Committee for East West Accord (Comité américain pour un accord est/ouest). Il a été précédemment conseiller sur la Russie, au département d’État, auprès du représentant spécial pour les affaires inter-gouvernementales au niveau mondial.

Source : Consortium News, le 16/03/2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Fritz // 28.05.2017 à 01h48

Si on ne peut faire confiance à aucun président, à aucun parlement pour mettre fin au cycle des guerres illégales et criminelles, que reste-t-il ? La résignation, ou la révolution. Mais ça veut dire quoi, en 2017, faire la révolution ?

Si les partis socialistes avaient décrété la grève générale contre la guerre, en 1914, en France, en Allemagne, en Autriche-Hongrie, nous aurions évité (peut-être) la première guerre mondiale et les deux mouvements qui ont prospéré sur la faillite de la IIe Internationale : le léninisme et le fascisme.

Et maintenant ? Nous sommes paralysés, impuissants… Et voilà qu’un sale type profane la tombe familiale de Charles de Gaulle à Colombey. Et on va continuer comme ça ?

48 réactions et commentaires

  • Fritz // 28.05.2017 à 01h48

    Si on ne peut faire confiance à aucun président, à aucun parlement pour mettre fin au cycle des guerres illégales et criminelles, que reste-t-il ? La résignation, ou la révolution. Mais ça veut dire quoi, en 2017, faire la révolution ?

    Si les partis socialistes avaient décrété la grève générale contre la guerre, en 1914, en France, en Allemagne, en Autriche-Hongrie, nous aurions évité (peut-être) la première guerre mondiale et les deux mouvements qui ont prospéré sur la faillite de la IIe Internationale : le léninisme et le fascisme.

    Et maintenant ? Nous sommes paralysés, impuissants… Et voilà qu’un sale type profane la tombe familiale de Charles de Gaulle à Colombey. Et on va continuer comme ça ?

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    • BEOTIEN // 28.05.2017 à 02h06

      Ben plutôt aux parlements qu’aux présidents justement (cf Tocqueville). Pas que les premiers soient infaillibles mais rare qu’ils soient majoritairement constitués d’abrutis tels qu’ils s’en trouvent si souvent dans l’histoire à la tête des états. Soit parce que descendants dégénérés d’un souverain élus, soit pour l’être eux-mêmes par un vain peuple, si prompt, dès la première source d’angoisse collective, à démontrer que « la foule est la peur du pire » en se jetant dans les bras du plus fort en gueule.

      Si vous en doutez, regardez au G7 le mal que se donne Trump, à grand renfort de mentonades, à être une caricature vivante de Mussolini.

        +10

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    • Subotai // 28.05.2017 à 04h34

      « Si on ne peut faire confiance à aucun président, à aucun parlement pour mettre fin au cycle des guerres illégales et criminelles, que reste-t-il ?  »
      ————–
      On ne peut faire confiance à aucun Président pour arrêter des actions qu’ils estiment (de leur point de vue) nécessaire à la survie de la Nation qu’ils dirigent.
      Quand à faire la Révolution pour les USA, il faudrait déjà la faire chez nous et commencer par voter pour une alternative, au lieu de reconduire ceux qui prétendent obtenir des résultats différents tout continuant avec les anciennes méthodes.
      Mais les veaux ont peur du changement et continue de bêler en suivant les autres vers l’abattoir.

        +24

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      • baduy // 28.05.2017 à 07h23

        Si c’était juste que les gens sont des veaux ce serait si simple. Le problème c’est que quand nos institutions ont été pensées la manipulation de l’opinion n’en était qu’à ses balbutiements, de nos jours c’est quasi une science exacte. Vous avez remarque qu’à la suite de la présidentielle on n’a commence à publier de sondages sur les intentions de vote aux législatives qu’après deux semaines de bourrage de crane intensif dans tous les médias sur les thèmes « on ne peut pas encore perdre 5 ans, Il faut une majorité en marche parce que parce que… En plus Jupiter marche sur l’eau et il broie la main de Trump avec le sourire ( celle la était vraiment ENORME, au moins 9,5 sur l’échelle Pujadas de la turlutte journalistique et c’est un exploit collectif, bravo) »etc etc.
        On est partis pour 5 ans d’aplaventrisme médiatique comme jamais, pauvres de nous.

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      • Fritz // 28.05.2017 à 10h58

        @ Subotai

        Le 23 avril puis le 7 mai, j’ai voté pour deux candidats différents, mais à chaque fois pour une alternative.

        Et je ne crois pas que les dirigeants occidentaux estiment leurs guerres « nécessaires à la survie de la Nation qu’ils dirigent ». Leurs guerres ne sont ni défensives ni patriotiques, mais impérialistes.

        @ BEOTIEN

        Pour aller dans votre sens : la règle constitutionnelle française « La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement » a été bafouée à chaque guerre depuis 1939.
        Mais on s’est habitué au parlement des veaux.

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      • RGT // 28.05.2017 à 11h15

        La meilleure solution consisterait à réunir dans une grande arène tous les dirigeants et leurs « conseillers » belliqueux et à les laisser se battre à mort contre leurs adversaires jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un seul (voir aucun, ce serait encore mieux)

        J’ai comme dans l’idée qu’ils deviendraient TOUS soudainement très pacifistes.

        On réfléchit différemment quand sa propre existence est en jeu et que ce ne sont pas les autres qu’on envoie au casse-pipes.

        Étrange non ?

        J’attends avec impatience un combat à main nues entre Trump et Poutine.

        Puis entre Merkel et Xi-Ping, entre Macron et Kim Jong-Un…

        Le plus beau serait sans doute celui entre le roi Salmane et Hassan Rouhani…
        J’ai l’impression que le roitelet dodu ramperait pour implorer la clémence de son adversaire en pleurant toutes les larmes de son corps. Et son adversaire serait sans doute assez magnanime pour l’épargner et se faire ensuite poignarder dans le dos.

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    • Alain // 28.05.2017 à 04h43

      En 14 c’était encore des armées de conscription qui auraient pu mettre la crosse en l’air. elles ne l’ont pas fait car elles ne pouvaient être sûr que l’ennemi en ferait autant. Et ainsi elles se sont précipitées la fleur au fusil dans une boucherie qui a tué et mutilé inutilement nombre des leurs.

      Aujourd’hui on n’a plus que des armées professionnelles qui n’auront jamais de telles attitudes.La meilleure preuve: comment se fait-il qu’aucun pilote de drone n’est écœuré par les meurtres qu’il multiplie en confondant rassemblement de terroristes et fêtes villageoises, mariages, …

      Et dans les usines d’armement, voit-on une seule action syndicale contre la fourniture d’armes et de munitions à l’Arabie Saoudites et autres alliés du même acabit?

      La guerre est devenue un business dont la population se désintéresse car ses enfants ne sont pas concerné. C’est d’ailleurs pour cela que le contingent n’a jamais été envoyé en Indochine, cela permet de mener une guerre sans opposition de masse, jusqu’au jour d’une défaite d’ampleur …

        +15

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      • RGT // 28.05.2017 à 11h29

        Les armées de conscription n’auraient pas pu mettre la crosse en l’air.

        Relisez l’histoire, ceux qui ont refusé le combat ont été fusillés sans pitié pour « haute trahison », et dans les deux camps.

        C’est aussi ça la « Guerre » : Au nom de l’intérêt supérieur de la Nation des ploutocrates les « sans dents » se font massacrer sans problème, mais JAMAIS les « élites » qui prennent les décisions et leur ordonnent de se faire massacrer.

        Et nos « élites » viennent critiquer les « âges sombres » de « l’ancien régime » qui pratiquait l’esclavage et massacrait les peuples.

        J’ai trouvé l’explication : Sous l’ancien régime la guerre était « artisanale », maintenant elle est « industrielle » et bien plus « efficace ».

        On est passé de quelques milliers de morts sur des dizaines d’années à plusieurs dizaines de millions en un temps très court, le summum étant atteint avec les armes thermonucléaires.

        C’est beau le « progrès ».

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        • Sandrine // 28.05.2017 à 18h22

          Je viens de finir « croire et détruire » de C. Ingrao, qui analyse comment des profs de fac se sont retrouvés à la tête d’Einsatzgrupen en 39-45.
          Quoique persuadés du bien fondé moral de leur action exterminatrice, ces gens étaient profondément traumatisés par les actes qu’ils commettaient, à tel point que parfois, ils n’arrivaient pas « physiquement » à accomplir ce que leur idéologie leur commandait.
          Qu’en est-il des conducteurs de drone ou de bombardiers? Je n’ai pas d’info précise sur la question mais il me semble que l’impact psychologique est bien moindre pour eux – et pourtant la productivité de leurs actes meurtriers est bien supérieurs à celle des Einsatzgruppen qui tuaient les gens un par un, souvent au pistolet.

            +4

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          • jp // 28.05.2017 à 19h52

            certains pilotes de drone dépriment ou ont des syndromes de stress post-traumatique, (mais après avoir tué, pas avant malheureusement)
            http://www.courrierinternational.com/article/2013/01/03/un-ancien-pilote-americain-raconte
            d’autres désertent
            https://fr.sputniknews.com/international/201503101015106692/

              +3

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            • RGT // 29.05.2017 à 20h34

              S’il y a trop de désertions je pense qu’ils ont déjà trouvé une solution alternative.

              Il y a des millions de « pilotes » qui aiment en découdre sur les plate-formes de jeux en ligne.

              Il suffit simplement de « hacker » ces plate-formes (avec ou sans l’autorisation de leurs propriétaire – mais je pense qu’ils approuveraient si ça augmente leurs profits) et les joueurs de « COD » ou d’autres jeux se retrouveront à leur insu à piloter de véritables drones tueurs en s’amusant à commettre des massacres de masse dans des jeux « criants de vérité ».

              Et là, plus de problèmes de désertion ou de troubles de stress post-traumatique, les joueurs en redemanderaient.

              Plus il y aurait de sang, plus ils seraient contents.

              Cool…

              A mon avis, ça nous pend bientôt au nez, et je suis certain que certains doivent y réfléchir avec délectation.

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          • Jeanpaulmichel // 28.05.2017 à 22h08

            La différence est qu’ils ne voient pas les victimes des bombardements.

              +2

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  • Charles-de // 28.05.2017 à 02h46

    Le fameux lobby militaro-industriel a de beaux jours devant lui, QUEL QUE SOIT LE PRÉSIDENT ! Voir les dernières ventes d’armes US à l’Arabie.

      +18

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    • Nico 13 // 28.05.2017 à 03h01

      Oui, de toute façon, c’est bel et bien le complexe militaro industriel qui dirige ce pays.
      Il faut également souligner qu’en plus de la poursuite des interventions en Moyen-Orient, le budget des dépenses militaires va encore augmenter.

      Le pays dépense un peu plus de 600 milliards pour le complexe militaro industriel, mais apparemment, ce n’est pas encore assez.
      En parallèle, Trump a coupé le financement d’une ONG pro IVG, a supprimé le programme de Michèle Obama concernant la malbouffe (c’est vrai que ce n’est pas important de lutter contre cela alors que le pays consacre 17 % de son PIB aux dépenses de santé et que le pays n’a pas de bons résultats au niveau de l’espérance de vie en bonne santé) et veut apparemment réaliser des économies sur la distribution des bonds alimentaires.
      Ce pays mérite de couler définitivement.

        +13

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      • Renard // 28.05.2017 à 05h31

        Je souscris, le bas peuple américain s’est fait volé sur son vote pour Trump, qui semblait le plus logique par ailleurs par rapport à Clinton.

        Ils croyaient avoir voté pour la fin de la guerre froide, ils se ramassent les chauds conflits que le complexe militaro-industriel-bancaire avait planifié peu importe le président.

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      • RGT // 28.05.2017 à 12h07

        L’histoire du lobby militaro-industriel aux USA n’est pas une nouveauté, comme celui des banques.
        Eisenhower, lors de son discours de fin de mandat avait pourtant bien informé le peuple US des risques que faisait peser ce lobby sur la liberté du peuple US.

        https://www.youtube.com/watch?v=bah8-Oy45mw

        Cet homme a souvent été critiqué (par qui ? cherchez) comme étant un militaire « minable ».

        Kennedy avait pris en compte son avertissement et avait freiné des quatre fers pour l’invasion de Cuba et surtout pour empêcher la guerre du Vietnam.
        Je laisse aux lecteurs le soin de démêler les causes de son assassinat (en prenant aussi en compte l’Executive Order 11110 du 7 juin 1963 immédiatement abrogé après sa mort).

        Étrange, son successeur, le « Grand » Johnson s’est empressé de foncer tête baissée dans ce crime de masse (initié suite à une opération sous fausse bannière le 4 août 1964 – « Encore un complot !!! 😉 « ).

        Jackpot pour qui ???

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    • Eric83 // 28.05.2017 à 10h06

      Le célèbre discours de Eisenhower ( 16 mn ) :

      Eisenhower Farewell Address (Best Quality) – ‘Military Industrial Complex’ WARNING

      https://www.youtube.com/watch?v=OyBNmecVtdU&feature=youtu.be

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  • Caliban // 28.05.2017 à 04h05

    Le tournant s’est joué en 2016 avec l’élimination de Sanders, qui aurait écrasé Trump à l’élection présidentielle. Et maintenant c’est parti pour 4 ans de néo-cons.

    Etrangement, même si la stratégie politicienne diffère un peu et les circonstances beaucoup, l’essentiel en France a été de dégager Mélenchon. Pas de bidouillage des primaires auxquelles il a refusé de participé mais l’increvable SARL Le Pen était là pour faire le sale boulot. Et maintenant c’est parti pour 5 ans à servir de paillasson à l’OTAN et au TAFTA.

    L’impression que l’élection c’est quelques mauvaises semaines à passer pour les politiciens, pour ensuite plusieurs mauvaises années pour les populations. Et on s’étonne que l’abstention augmente ?

      +33

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    • Thierry // 28.05.2017 à 23h02

      Si Mélenchon avait participé aux primaires, il aurait eu un chance d’être au second tour, et de gagner l’élection. Mais ce n’était pas son objectif., qui était juste d’être le chef de la gauche. Sanders, lui, voulait vraiment devenir président.

        +7

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    • Caliban // 29.05.2017 à 01h11

      @Thierry

      Vous avez déjà oublié
      • ce qui s’est passé lors du dépouillement « made in PS » ?
      • et le sauve-qui peut généralisé des éléphants roses consécutif à la victoire d’Hamon ?

      La primaire c’est la magouille, et en France elle a ceci de particulier qu’on veut nous l’imposer comme un 1er tour à l’élection présidentielle (étant entendu que le dernier tour ne compte pas puisqu’on y retrouve nécessairement la Sarl Le Pen … situation dans laquelle n’importe quelle chèvre est élue)

      Quoique vous en pensiez, il me semble plus honnête et plus respectueux du bulletin de vote des citoyens de se présenter sans passer par des primaires.

        +3

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  • Nerouiev // 28.05.2017 à 06h39

    Trump semblait avoir compris que la presse était grandement responsable du maintien de l’état de guerre permanent. Mais ceux qui détiennent la presse en font leur fond de commerce complètement déconnecté des réalités géopolitiques. C’est bien la Presse avec le soutien malheureux de l’ONU qui continue d’empoisonner le peuple, cette même Presse qui fait ou non l’image d’un Président. J’espère que cette déconnexion des réalités écrira aussi leur fin.

      +5

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  • georges glise // 28.05.2017 à 08h45

    sur ce blog « les crises, beaucoup se sont réjouis de la victoire de trimp, qui allait changer la politique étrangère des états-unis. moi j’ai pensé d’emblée, et je l’ai écrit ici, que trump allait être avalé par le complexe militaro-industriel, tellement puissant à washington, et que, comme tous ses prédecesseurs depuis la mort de roosevelt, il allait se mettre au service de l’empire. peut-être était-il sincère dans sa volonté d’abandonner la politique belliciste, mais il ne le peut pas car trop d’intérêts sont en jeu.

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    • Louis Robert // 28.05.2017 à 13h25

      C’est donc dire, cela crève pourtant les yeux, que rien de tout cela, qui demeure néanmoins essentiel à l’avenir des peuples, ne sera réglé en déposant bêtement un petit bout de papier dans une boîte de scrutin… après avoir, bien sûr, écouté attentivement le Pouvoir nous répéter « ce qu’IL FAUT en penser… ».

      Inutile de n’être qu’en marche à seule fin de faire tourner en rond l’ancien régime. C’est ailleurs que notre regard doit se porter… et notre action citoyenne décisive s’exercer.

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  • Teejee // 28.05.2017 à 09h14

    « Si on ne peut faire confiance à aucun président, à aucun parlement pour mettre fin au cycle des guerres illégales et criminelles, que reste-t-il ? »
    Les citoyens.

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    • RGT // 28.05.2017 à 12h15

      Les citoyens qui ne sont pas d’accord, on sait très bien ce qui leur arrive…

      Regardez simplement la Commune de Paris.

      Et plus récemment la « Loi El Connerie ».

      Le peuple on s’en fout.
      Soit on l’a à l’usure à grands renforts de propagande, soit il résiste et on lâche la troupe pour foutre la trouille aux survivants.

      C’est beau la « démocratie ».

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  • Seraphim // 28.05.2017 à 09h41

    Trump manoeuvre, c’est sûr; et il finasse en même temps qu’il met les pieds dans le plat. Il est certainement beaucoup plus intelligent que ce qu’en dit la rage de W.Kristol. D’ailleurs, s’il enrage, avec les Kagan et consoeurs, c’est bien que Trump les menace. Encore. Malgré les faux bombardements et les demi tours intempestifs de la flotte dans l’océan indien. Tous savent que la guerre entre eux(neocons contre généraux) se dirige vers une guerre de tranchée, longue. Non, comme le titrent nos médias et nos verbeux commentateurs (Bernard Guetta sur FI) la politique étrangère de Trump n’est pas ‘illisible’. Elle se détache de l’emprise neocon. En vidant les tiroirs déjà (d’où le -11 milliards). En changeant les discours. Non, le voyage en Saoudie n’était pas une allégeance, mais au contraire une menace forte. Oui 2 mois c’est court pour résister à toutes les attaques, dont le « donnez moi plus de troupes pour l’instant ». Donc, attendons!

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    • Louis Robert // 28.05.2017 à 14h20

      J’ai transmis le message (« Trump manœuvre, attendons! ») à mes seuls amis Russes, Afghans, Syriens, Libyens, Yéménites et Palestiniens, le temps manquant…

      Réponse, invitation unanime à aller voir ailleurs si j’y étais.

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      • Seraphim // 28.05.2017 à 14h48

        Pff! Nous, commentateurs, attendons avant de juger. Eux, acteurs, doivent au contraire profiter d’un flou des circonstances pour agir à leur avantage: les Syriens doivent reprendre du terrain, avec le soutien russe, le plus vite possible. Au Yémen, c’est autre chose, mais moins les américains interviendront et mieux, dans le mal hélas, ce sera quand même.
        Souhaiter que les Américains agissent, c’est encore une fois s’en remettre à eux. On ne l’a que trop fait!

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  • Arcousan09 // 28.05.2017 à 10h00

    Si les lobbies influents font la promotions de marionnettes inconsistantes du genre Trump, Bepe Grillo et combien d’autres, c’est tout simplement parce que la marionnette en question sera manipulable et obéira les yeux fermés.
    Les campagnes électorales relèvent d’un spectacle de cirque dans lequel tous les sujets importants concernant les électeurs sont systématiquement éludés
    Que va-t-il se passer chez nous avec E.Macron?
    S’il a la volonté de ne pas se laisser manipuler … tout ira bien, s’il se laisse manipuler nous sommes embarqués dans des guerres dont personne ne connait la finalité mise à part celle de servir le rêve hégémonique des décérébrés du pentagone manipulés eux aussi par des financiers sans foi ni loi dont le seul objectif est de tout détruire à leur profit exclusif …
    Version moderne de « après moi, le déluge »

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    • RGT // 28.05.2017 à 12h39

      Macron ne se laissera PAS manipuler pour la simple raison qu’il EST un manipulateur et qu’il ne suivra QUE sa « Vision » qui est bien sûr « Caviar pour l’élite, lombrics pour les gueux ».

      Il a été choisi par les ploutocrates car il n’est PAS nécessaire de lui tordre le bras.
      Son « intime conviction » est bien de défendre les intérêts de ce qu’il pense sincèrement être sa « caste ».

      Le seul problème pour lui, c’est que les autres membres de cette caste ne le considèrent que comme un simple larbin, un « sans dents » comme vous et moi.

      Ce qui fait qu’il sera prêt à massacrer les français pour quelques miettes de pain en suivant son « intime conviction ».

      Comme tout « Élu » qui se respecte, quelle que soit la couleur du logo de son « mouvement ».
      Étienne de La Boétie a très bien théorisé ce fait il y a 443 ans.

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  • SARTON Bernard // 28.05.2017 à 10h04

    Le système capitaliste a besoin de la guerre pour survivre et les millions de morts engendrés par la soldatesque professionnelle ne suscitent aucun état d’âme parmi le patronat et ses valets dociles gouvernementaux et médiatiques . les drones performants en tuerie aveugle et sans discernement sont utilisés pour éviter d’envoyer des troupes au sol face à une résistance-guérilla qui s’est adaptée à la stratégie des armées officielles qui font la guerre à coups de bombardements d’avions technologiques sans pilote qui tuent sans aucune passion idéologique comme un assassin ordinaire .Les peuples occidentaux chloroformés ne manifestent même plus contre toutes ces guerres qui tuent des arabes ,des noirs ou des asiatiques , la race blanche est préservée contre ces terroristes qui parfois se font explosés à Paris-Londres-Berlin en causant quelques dizaines de morts ,ce qui justifie de poursuivre la guerre contre le terrorisme qui vient tuer nos innocents blancs de peau occidentaux . Ainsi on poursuit le développement du racisme de peau pour poursuivre les guerres et empêcher les guerres sociales des pauvres blancs face aux riches affairistes de l’armement . Tout se tient dans cette société capitaliste pourrissante de cadavres le plus souvent jeunes sans aucune morale . L’humanité se pervertit au fil des siècles à cause de ce système basé sur l’argent et le profit maximum pour une poignée de privilégiés sans scrupule . Quel monde !

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  • Kess d’Allok // 28.05.2017 à 10h40

    Va-t-on finir par comprendre qu’un président américain – tout comme un président Français – fait là où « on » lui dit de faire ?

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  • J // 28.05.2017 à 11h11

    Vieille histoire, en 1940 Roosevelt s’est fait réélire en disant qu’il refuserait d’engager les USA dans la guerre…

    Ce qui est surtout inquiétant avec Trump, c’est qu’il semblait avoir compris que l’ennemi prioritaire est Daesh (beaucoup plus fort et potentiellement menaçant, avec ses dizaines de millions de partisans fanatiques dans le monde, que ne le laisse supposer sa situation actuelle), donc qu’il est idiot de s’en prendre aux ennemis de Daesh (à commencer par le régime syrien). Il y aurait eu de bien plus fortes raisons de s’en prendre à Staline en 1941…

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  • Jeanne L // 28.05.2017 à 11h47

    Je pense que depuis le voyage de Trump au Moyen Orient, à Bruxelles et à Taormine il ne s’agit plus d’une glissade lente et contrôlée mais d’un saut d’assaut dans le champ de la guerre.
    les journalistes parlent poignée de main, mot sur livre d’or et voiturette de golf, mais la réalité c’est la reprise de l’agressivité sans aucune analyse ,ni frein visible envers l’Iran, l’affirmation de frappes sans consultation avec la partie russe en Syrie (d’ailleurs depuis hier les Russes menacent de quitter le « partenariat antiterroriste » si les frappes reprennent, ce qui relève la probabilité d’un danger imminent) , réaffirmation également de la main mise de l’Otan dans l’Europe de l’Est et de l’hostilité dirigée expressément contre la fédération de Russie, intégration du Monténégro, soutien accru aux crypto-fascistes d’Ukraine.
    Ce n’est pas une « évolution », ce n’est pas du « trumpisme tempéré » qui est en vue, c’est une position effective hégémonique agressive et guerrière.

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  • Jeanne L // 28.05.2017 à 11h55

    Je rajoute: ne nous y trompons pas L’UE, Macron et tutti quanti de la « jeune génération » fringante, sont sur les positions de Trump c’est à dire des Etats Unis d’Amérique quelque soit leur Président.
    Ils sont sur des positions « bellicistes » et interventionnistes dans tous les pays qui auraient des velléités de s’opposer ou qui s’opposent réellement.
    Le petit mouvement de prétendue opposition sur « le climat » , masque le ralliement à la vision belliciste du Pentagone entièrement ralliée par Trump dans la réalité et pas dans les mots.
    C’est très inquiétant…

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    • Fritz // 28.05.2017 à 12h18

      Ah, le climat, la poignée de main virile de Macron…
      Nos médias amusent la galerie, ils nous infantilisent, et ça marche.
      Cette frivolité est haïssable.
      La veille de la Troisième Guerre mondiale, nos médias parleront encore de Roland-Garros.

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      • lon // 28.05.2017 à 20h01

        Macron qui en rajoute sur sa poignée de main avec Trump  » qui n’était pas innocente  » … mes pires craintes se confirment , on va avoir un président showman qui va lui-même commenter sa mise en scène , quelqu’un avait dit narcissiste ?

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        • LPP // 28.05.2017 à 23h42

          Moi j’ai compris cette poignée de main ainsi : Trump nous montre que c’est lui le patron et que le « petit porteur de valises » a été placé là par les US et n’a qu’à bien se tenir. Macron lui est assujetti bien plus que les autres chefs d’État. En plus avec son âge, il apparaît plus comme le coursier de service. C’est un sous-chef d’État…

          Alors Macron qui a quand même un peu d’orgueil raconte un truc dans le monde pour masquer son humiliation…

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  • Alae // 28.05.2017 à 12h14

    Les guerres sans raisons et sans fin des USA durent quand même depuis la Corée et le Vietnam. Le complexe militaro-industriel des États-Unis avait profité de la Deuxième Guerre mondiale pour installer des avants-postes au gouvernement. Aujourd’hui, il dirige en sous-main le pays, et les guerres se font, sans discontinuer, uniquement pour le profit. Les raisons géopolitiques/géostratégiques sont inventées après que les leaders aient décidé du pays suivant à bombarder.
    La liste des guerres américaines établie par des gens comme William Blum sont assez éloquentes : les USA n’ont pas arrêté leurs guerres/missions militaires un seul jour.
    Eisenhower avait prévenu.

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    • RGT // 28.05.2017 à 12h54

      Les guerres sans fin des USA ont commencé par l’extermination des amérindiens au XIXè siècle.

      D’abord sur leur « territoire national » (volé aux autochtones, c’était une guerre d’invasion et un génocide), puis ensuite simplement coloniale…

      Révisez votre histoire… Toutes les terres volées au Mexique, les invasions d’îles et de pays divers, les coups d’état pour renverser les dirigeants qui ne voulaient pas se soumettre…

      Vous me direz, cette particularité n’est pas nouvelle : Déjà durant l’antiquité les chinois, les grecs et les romains pratiquaient déjà cette « Grande Politique Humanitaire ».
      Sans compter les arabes, les mongols, les turcs, les anglais, les français, …

      Il n’y aurait pas assez de place dans tout ce blog pour nommer tous ceux qui ont conquis par la force leurs voisins.

      Finalement, il n’y a guère que les petites tribus qui n’ont pas d’influence trop négative sur leur environnement.
      Simplement parce que leurs « représentants » sont au plus proche de leurs congénères (qui peuvent leur « péter la gueule » s’ils abusent) mais surtout parce qu’ils risquent de laisser leur peau en cas de baston avec leurs voisins.

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  • SCC // 28.05.2017 à 12h36

    Sans contester le fond de l’article, la conclusion me laisse pantois;
    « À moins que nous ne nous attaquions à notre folie interventionniste actuelle et ne trouvions un moyen de remédier à l’abdication du Congrès devant ses responsabilités constitutionnelles, nous sommes condamnés à continuer, comme c’est le cas depuis 25 ans, à souffrir de ces interminables et illégales interventions militaires au Moyen-Orient et ailleurs. »
    C’est qui « nous »? Pas les américains j’espère…

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  • ui // 28.05.2017 à 13h32

    Trump par ci , Trump par là !
    Comme si touter les manœuvres politiques ( soumises aux impératifs des marchés ) ,
    ne dépendaient que d’une seule personne, ou plutôt, ne se mettaient « à la merci » de n’importe qui accédant à un pouvoir fictif de quelques années … pas un peu fou, non ?

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  • christian gedeon // 29.05.2017 à 13h17

    je me suis bien marré en lisant le titre de l’article et encore plus en lisant l’article…alors comme çà,un cycle de guerres sans fin,à cause ou grâce à Trump…mais c’est qu’il a une mémoire de poisson rouge,ce « journaliste »…depuis la fin de la seconde guerre mondiale,c’est une série ininterrompue de guerres et de conflits d’une violence inouïe qui secouent le monde,mon bon monsieur. La guerre civile de chine qui vu la victoire de mao,les guerres du vietnam un et deux, la guerre du cambodge,les guerres indo pakistanaises,la guerre de corée,la guerre sino indienne, les guerres africaines par dizaines dont le conflit ethiopie /erythrée,celle du biafra , du libéria etc….le conflit du sahara occidental,le guerres arabo iraéliennes,le conflit iran irak,la gueree d’irak un et deux,celle d’afghanistan,celle de syrie,de yougoslavie,de chypre,du panama,de la grenade,de saint domingue,du nicragua et j’en passe,de crimée et d’ukraine…et il appelle çà comment,le monsieur? Une suite ininterrompue de paix? Mais quelle mauvaise foi!

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  • Morad // 29.05.2017 à 16h36

    Juste une histoire de sous! Car chaque acteur n’agit que pour gagner des sous, du soldat professionnel (et tous les soldats occidentaux le sont) jusqu’au fabriquant d’armes et aux banquiers qui sont derrière. Restent ces pauvres victimes civiles mais, là, ce ne sont que des Arabes ou pis, des Musulmans.

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    • Christian gedeon // 30.05.2017 à 05h12

      Vision très angelique des autres mon cher Morad. Ils n’ont pas attendu les us pour se foutre sur la gueule depuis des siècles (et sur celle de leurs autres) depuis 14 siècles,n’est ce pas? Pointer la responsabilité us dans le bordel actuel est bien logique. Mais faire des arabo-musulmans des victimes pacifiques et expiatoires n’est juste pas la vérité,n’est ce pas?

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  • thomas // 31.05.2017 à 08h26

    Les USA soutiennent le pays qui a le plus de réserve de pétrole pour maintenir l’ « american way of life » le plus longtemps possible. c’est tout: le reste, c’est de la flute.

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