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7.décembre.20147.12.2014 // Les Crises

[Reprise] Washington diffame Poutine

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Mise à jour : Voici la traduction de l’allocution de Poutine à Valdaï : http://eng.kremlin.ru/news/23137

Aujourd’hui à la réunion du Club de discussion international Valdaï à Sotchi, le président russe Poutine a correctement et à juste titre accusé Washington d’avoir déstabilisé le monde afin de servir ses propres intérêts étroits et égoïstes, ainsi que ceux des groupes d’intérêt privés qui contrôlent Washington aux dépens du reste du monde. Il est temps qu’un dirigeant de stature mondiale dénonce le régime de voyou néoconservateur de Washington. Poutine a décrit le « deux poids deux mesures » de Washington par cette locution latine : « ce qui est permis à Jupiter [les USA] ne l’est pas aux bœufs » [NdT : Quod licet Iovi, non licet bovi].

Le rapport de RT sur le discours de Poutine : http://rt.com/news/198924-putin-valdai-speech-president/

Le rapport de RIA Novotsi : http://en.ria.ru/politics/20141024/194537272/Putin-Global-Security-System-Seriously-Weakened-Deformed.html

Curieusement, les médias russes n’ont pas, au moment où nous écrivons, réalisé une traduction anglaise complète des propos de Poutine. Peut-être les médias russes ne réalisent-ils pas l’importance des mots de Poutine. Un trop grand nombre de médias russes sont la propriété d’intérêts étrangers qui utilisent cet accès aux lecteurs russes afin d’attaquer et discréditer le gouvernement russe. Il est stupéfiant que le gouvernement russe autorise la propagande de Washington dans ses propres rangs. Peut-être Moscou accepte-t-il la propagande de Washington en Russie afin de protéger la diffusion aux États-Unis de RT, RIA, et Voice of Russia. Mais l’équilibre est inégal. Les diffusions russes en Occident rapportent des nouvelles qui ne sont pas signalées ailleurs; ils ne diffament pas l’Amérique.

Voir aussi :

Poutine : chantage contre les leaders mondiaux : http://en.ria.ru/world/20141024/194542305/Putin-Says-Reports-Show-World-Leaders-Could-Be-Blackmailed-With.html

Poutine : les USA intensifient le conflit mondial : http://rt.com/news/198924-putin-valdai-speech-president/

German PM : les sanctions sans preuve : http://en.ria.ru/interview/20141014/194062719/German-MP-Germany-Has-No-Evidence-of-Who-Shot-Down-MH17.html

Je n’ai vu aucun reportage sur l’allocution de Poutine dans les journaux américains ou à la télévision. Il est clair qu’aux Etats-Unis il y a un manque de discussions publiques sur la politique étrangère des États-Unis et sur les réactions de l’étranger qu’elle provoque. Un pays dans lequel la propagande et le silence font disparaître la prise de conscience et les discussions publiques n’est pas une démocratie, quel que soit le nom dont il s’affuble.

Il y a déjà longtemps que Washington a appris l’art noir de faire taire la vérité par la diffamation. Washington a utilisé la diffamation pour renverser le dirigeant iranien élu, Mossadegh, en 1953, pour renverser le Premier ministre congolais Patrice Lumumba en 1960, pour renverser le président guatémaltèque Arbenz en 1954, pour renverser le président vénézuélien Hugo Chavez en 2002, un coup d’état qui fut annulé par le peuple et l’armée du Vénézuéla qui ont mis dehors la marionnette de Washington et remis Chavez à la tête de l’État, pour renverser Ianukovych, le président ukrainien élu en 2013, pour renverser le président du Honduras, Manuel Zelaya, en 2009, pour renverser en 2013 Mohamed Morsi, président du premier gouvernement élu démocratiquement dans l’histoire de l’Égypte, pour renverser Kadhafi en Libye, Saddam Hussein en Irak, et dans ses efforts en cours pour renverser Assad en Syrie et le gouvernement iranien, et pour ses tentatives sans résultat de renverser Sukarno en Indonésie, Ho Chi Minh au Vietnam et Castro à Cuba.

Aujourd’hui la cible de Washington est Vladimir Poutine. C’est le comble de la folie et de l’arrogance. La popularité de Poutine dépasse de loin celle de n’importe quel président américain dans l’histoire. Actuellement, le soutien populaire au gouvernement d’Obama et au Congrès est si bas qu’il en devient incompatible avec une démocratie effective. Si les États-Unis sont réellement une démocratie, il s’agit de la démocratie la plus défectueuse de l’histoire mondiale. Personne, à part les puissants intérêts privés qui contrôlent Washington, ne soutient le gouvernement des États-Unis. Tous les autres le méprisent.

En résultat de 13 années d’une meurtrière destruction de la vie et des biens au Moyen-Orient et en Afrique, d’une économie US ne fonctionnant plus et s’effondrant, et d’un affichage d’une arrogance sans pareille, Washington a détruit l’influence attractive de l’Amérique. A l’extérieur, seuls quelques illusionnés et ceux que paient des ONG financées par les États-Unis ont encore une bonne opinion à son égard.

Dans tous les sondages de par le monde, les États-Unis se classent comme la plus grande menace pour la paix. Washington a fait de notre pays une nation détestée et nous, le peuple, avons laissé faire.

C’est une chose que vous n’apprendrez jamais des médias américains, ni même des médias britanniques ou ouest-européens. Comme je l’ai rapporté le 16 octobre, Udo Ulfkotte, ancien rédacteur en chef d’un des plus importants journaux d’Allemagne le Frankfurter Allgemeine Zeitung, a écrit un succès de librairie où il relate comment la CIA tient sous sa coupe tous les responsables de quelque importance dans les principaux médias européens. Selon ses propres mots, il affirme qu’on « lui a appris à mentir, à trahir, et ne pas dire la vérité au public ».

En tant qu’ex-rédacteur en chef du Wall Street Journal, chroniqueur pour le Business Week, pour le Scripps Howard News Service, pour un magazine allemand et pour des journaux français et italien, j’ai observé et éprouvé la progressive mise sous le boisseau de toute contestation de la ligne adoptée par Washington. Il est devenu évident que la voie du succès journalistique en Occident est de mentir pour le bénéfice du monde officiel à Washington, qui est largement une institution privée, avec les occultes hors-budget agences « de sécurité » soutenues par l’idéologie néo-conservative de l’hégémonie US sur le monde.

De nombreux médias russes et conseillers de Poutine sont pleinement conscients de la campagne de diffamation du président Poutine que mènent les médias à la solde de Washington. http://en.itar-tass.com/russia/756160

 


(Billet édité : La source ayant recueilli ce témoignage réel, ayant semble-t-il diffusé par la suite certaines informations douteuses, nous avons rétroactivement coupé ce billet pour ne laisser que les liens intéressants, conformément à notre politique visant à ne faire aucune publicité à des sites douteux. Merci au lecteur nous l’ayant signalé)

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