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4.décembre.20144.12.2014 // Les Crises

[Reprise] La Russie qu’ils ont perdue, par Dimitri Sokolov-Mitrich

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La Russie qu’ils ont perdue

Nous avons trouvé ce texte du journaliste russe Dimitri Sokolov-Mitrich, dans Pravoslavia.ru (site russe donnant des versions anglaises de certains de ses textes), le 14 septembre 2014, puis repris sur d’autres sites, toujours en anglais, tel que Slavyangrad.org, le 24 septembre 2014. Nous avons décidé d’en réaliser une traduction et une adaptation française pour lui donner la plus grande diffusion possible, parce qu’il nous a paru complètement exemplaire d’une évolution russe assez générale, entre la chute du communisme et la crise ukrainienne. L’article de Sokolov-Mitrich montre bien que l’auteur était au départ un de ces “libéraux-occidentalistes” complètement acquis à la cause américaniste et du bloc BAO, ou disons intoxiqué par elle. (L’article mérite lui-même d’autres commentaires que cette simple présentation. Nous nous y emploierons.)

22/11/2014

La Russie qu’ils ont perdue

Nous étions, somme toute, tombés amoureux fou de l’Amérique. Je me rappelle clairement la passion amoureuse que nous portions à l’Amérique. Quand nous approchions l’âge d’homme, au début des années 1990, la plupart de mes amis n’avait pas le moindre doute à propos des liens qui nous unissaient à la civilisation occidentale. Et ces liens étaient bienheureux, comment aurait-il pu en être autrement ?

Contrairement à nos grand’parents, et même à nos pères, nous ne voyions pas du tout “la plus grande catastrophe géopolitique du vingtième siècle” comme une catastrophe. Pour nous, elle marquait le début d’une ère nouvelle et magnifique. Enfin, nous nous étions échappés de notre cocon soviétique pour plonger dans ce grand et formidable monde du réel. Enfin, nous allions pouvoir assouvir notre appétit de sensations multiples et excitantes. Nous pensions que nous n’étions peut-être pas nés au bon endroit, mais que nous étions certainement nés au meilleur moment possible. C’est inconcevable aujourd’hui mais même l’Église, libérée de la surveillance et du contrôle du communisme, se trouvait dans le même espace sémantique que celui où triomphaient les valeurs occidentales. La célébration du millénaire du Baptême de la Russie et le premier concert des Scorpions chantant Les vents du changement étaient de même nature.

Les guerres en Irak et en Yougoslavie se déroulèrent sans qu’on y prêtât grande attention. Et ce n’était pas parce que nous étions jeunes et indifférents. Moi-même, par exemple, je faisais mes premières armes au journal du Komsomol, dans le département des nouvelles étrangères. Je surveillais les dépêches en anglais pleines des noms de Izetbegovic, Mladic, Karadzic, mais pour une raison quelconque je ne considérais pas cela comme de la moindre importance et signification. Cela arrivait quelque part, loin de chez nous. Et, bien entendu, pour moi la guerre des Balkans n’impliquait aucune implication occidentale. Quel rapport avec l’Amérique ? Aucun.

Dans les années 1990, nous votions pour le parti Yabloko, nous manifestions devant le Parlement pour la démocratie, nous regardions la nouvelle station de télévision NTV et écoutions la station de radio Echos de Moscou. Dans nos premiers écrits de journaliste, nous ne manquions pas une occasion de nous référer au “monde civilisé” et croyions profondément que c’était réellement la civilisation. Au milieu des années 1990, nous nous aperçûmes qu’apparaissaient dans nos rangs des “eurosceptiques” mais ils étaient considérés comme de ces distraits à l’image du professeur Jacques Paganel de Jules Verne. J’ai passé une année entière dans un dortoir d’étudiants avec Pierre le communiste et Arséni le monarchiste. Mes amis des autres dortoirs me voyaient les quitter le soir avec ces mots pleins d’empathie : “Vas-y, retourne à ton asile de dingues”.

Le premier coup sérieux porté à notre enthousiasme pro-occidental vint avec le Kosovo. Ce fut un choc. Brusquement, nos lunettes colorées de rose nous tombèrent du nez. Les bombardements de Belgrade devinrent pour ma génération ce que l’attaque du World Trade Center fut pour les Américains. Notre conscience entama un tournant à 180 degrés ; de la même façon que l’avion transportant le Premier ministre d’alors Eugene Primakov en route vers les USA, au-dessus de l’Atlantique, reçut l’ordre de son passager de rebrousser chemin vers la Russie à la nouvelle de cet acte d’agression de l’Amérique.

A cette époque, il n’y avait pas la moindre propagande anti-occidentale dans nos médias. Notre chaîne NTV nous expliquait, jour après jour, que les bombardements d’une très grande ville européenne était certes un peu … bon, excessif, mais après tout Milosevic était répugnant au-delà de tout ce que le monde avait connu et nous n’avions qu’à faire contre mauvaise fortune bon cœur. Le programme satirique Poupées présentait la chose comme une querelle dans un immeuble où un voisin saoul torturait la “citoyenne Kosovo” et où personne ne pouvait rien faire pour elle sinon son petit ami, – il avait l’allure avantageuse et le visage de Bill Clinton. Nous acceptions la chose mais, d’ores et déjà, n’y croyions plus guère. Ce n’était plus vraiment drôle. Nous avions commencé à comprendre que le conflit en Yougoslavie était le précurseur des choses à venir.

Le deuxième conflit irakien, l’Afghanistan, la partition finale du Kosovo, le “printemps arabe”, la Libye, la Syrie, furent peut-être des surprises mais nullement des chocs. Toutes nos illusions s’en étaient allées ; nous savions désormais plus ou moins avec quelle sorte de puissants nous partagions notre planète. Pourtant, malgré tout cela, nous gardions notre orientation pro-occidentale. Le mythe d’une Europe bienveillante, à côté d’une Amérique devenue mauvaise, persistait. Le choc du Kosovo perdait peu à peu de sa force et notre position de compromis devenait : certes, bien sûr, nous ne pouvons nous tenir complètement coude à coude avec ces joueurs, mais nous pouvons jouer le grand jeu de la politique et de la civilisation avec eux. Après tout, avec qui d’autres pouvions-nous le faire ?

Même la parade des révolutions multicolores nous apparut comme quelque chose d’une assez mineure importance. Mais sont venus alors Euromaidan et la guerre civile qui a suivi : une démonstration d’une clarté aveuglante que, hors de toutes règles et procédures, avec un “processus démocratique” saupoudré avec légèreté sur le territoire ennemi, nous sommes désormais face à quelque chose qui n’a plus rien à voir avec un quelconque avatar géopolitique mais, d’une façon bien différente, qui est constitué par de très réels systèmes de destruction massive. Il s’agit désormais du seul type d’armement qui peut être utilisé contre une nation qui possède un bouclier nucléaire. C’est aussi simple que ceci : quand vous pressez un bouton et envoyez une fusée vers un autre continent, vous recevrez en riposte les mêmes fusées puissantes. Mais quand vous déployez une chaîne de réaction de chaos successifs sur le territoire de votre ennemi, vous n’avez pas à justifier ni à prouver quoi que ce soit. Agression ? Quelle agression ? C’est un processus naturellement démocratique ! Une volonté naturelle d’un peuple d’être libre !

Nous voyons du sang répandu et des crimes de guerre commis par des soldats ; nous voyons des corps de femmes et d’enfants. Nous voyons une nation entière en train de revenir aux années 1940, alors que le monde occidental, que nous aimions passionnément lorsque nous étions si jeunes, nous déclare simplement que nous imaginons des choses. La génération qui produisit Jim Morrison, Mark Knopfler et les pittoresques Beatles, la génération Woodstock et ses hippies âgés et passés de mode qui ont chanté Can’t Buy Me Love un millier de fois, ne voit pas ces choses. La génération allemande du baby boom d’après-guerre, qui a baissé la tête pour recevoir l’absolution et se faire pardonner les pêchés de ses pères, ne voit pas ces choses.

Le choc est bien plus fort qu’avec le Kosovo. Pour moi et les nombreux milliers de trentenaires avancés qui vinrent au monde avec l’American Dream dans la tête, le mythe du “monde civilisé” s’en est allé pour toujours. Mes oreille résonnent de ces horreurs. Le monde civilisé n’existe plus désormais. Il ne s’agit pas d’un simple moment de mélancolie ou d’une quelconque amertume jalouse mais d’un temps de très sérieux danger. L’humanité qui a perdu ses valeurs morales est en train de se transformer en une productrice de bande de prédateurs et la possibilité d’une grande guerre est juste une question de temps.

Il y a vingt ans, nous n’avons pas été vaincu, nous avons été soumis. Nous n’avons pas perdu une guerre ; nous avons été défait dans le sens culturel du terme. Nous voulions simplement devenir comme EUX. Le rock and roll a joué un bien plus grand rôle dans cette défaite que les têtes nucléaires. Hollywood s’est avéré bien plus puissant que toutes les menaces et tous les ultimatums du monde. Le vrombissement des Harley Davidson fut bien plus efficace que le tonnerre des avions de combat durant la Guerre froide.

Amérique, combien tu peux être stupide ! Si tu avais attendu vingt ans, nous serions devenus tiens pour toujours. Il aurait suffi de vingt années de plus à ce régime et nos politiciens t’auraient donné nos armes nucléaires comme un présent d’allégeance et t’auraient longuement serré la main en signe de gratitude pour l’avoir accepté. Quelle bénédiction ce fut que tu te sois révélée si stupide, Amérique !

Tu n’as aucune idée de qui nous sommes ! Il y a juste deux ans, on disait que nous étions sur le point de nous précipiter pour investir le Kremlin en hurlant. Depuis lors et à cause de toi, Amérique, il n’y a plus grand monde dans les manifestations dans les jardins publics. Tu as dit et pensé des choses complètement absurdes et tu as obtenu comme résultat d’empiler erreur après erreur. Il fut un temps où tu étais le plus séduisant de tous les pays, Amérique. Après la Première Guerre mondiale, tu t’es imposée comme moralement supérieure à l’Europe, et après la Seconde Guerre comme la plus grande puissance. Bien sûr, il y eut Hiroshima, le Vietnam, le Ku Klux Klan et un ensemble de vilaines casseroles de ce genre, comme tous les empires. Mais l’un dans l’autre, tous ces déchets n’avaient pas atteint ta masse critique, celle où le vin tourne au vinaigre. Tu montrais au monde entier comment l’on devait vivre avec un but : d’une façon constructive, avec le sens de la création et la liberté. Tu as accompli des miracles dans des pays comme l’Allemagne de l’Ouest, le Japon, la Corée du Sud, Singapour. Mais depuis cela, tu as changé. Pour quelque raison que j’ignore, tu n’écris plus des chansons que le monde entier reprend en refrain. Tu as gaspillé ta principale richesse, – la moralité, qui est tombé à un si bas niveau, – ce qui ne se restaure pas aisément.

Tu es doucement en train de mourir, Amérique. Et si tu crois que je m’en réjouis, tu te trompes. Les grands bouleversements d’une ère historique sont toujours accompagnés de torrents de sang et je n’aime pas le sans répandu. Nous, qui avons subi les affres de la perte d’un empire, nous pourrions t’expliquer ce qu’il en coûte de mal agir. Mais nous ne le ferons pas. C’est à toi d’expérimenter la chose.

Dimitri Sokolov-Mitrich

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vérité2014 // 04.12.2014 à 02h24

Ils sont en faillite,sans guerre commerciale et ou réelle,ils ne peuvent pas s’en sortir.

Le capitalisme financier proche du fascisme financier a tué le vrai capitalisme industriel à cause de la corruption intellectuelle des ‘élites’ et l’envie de toujours plus de gains à court terme(économie casino).
Il y a longtemps que le travail ne rapporte plus rien.Même Copé l’a compris,en disant que toute personne qui gagne moins de 5000 ou 10.000 euros par mois est un plouc.
La classe moyenne(et européenne c’est deja bien parti)va disparaitre..le problème est,que vont faire les ‘1 pct’ une fois qu’ils n’auront plus de clients?
Ben voyons,exporter comme dirait Merkel et son mercantilisme pour soutenir les rentiers.
Jusqu’au moment ou l’explosion sociale(réelle) arrivera mettre un terme à tout cela.
La encore tout est prévu:Etat policier,fascisme,plus de libertés…pour le moment les moutons sont bien sages car une majorité ne vit aucune crise et n’a donc rien à perdre,mais ça va venir lentement.
La fameuse ‘recovery’ n’existe pas,c’est une crise différente,il n’y aura jamais de reprise au contraire.Seule la guerre pourra partiellement résoudre cette équation,mais quelle guerre et ou?

161 réactions et commentaires

  • Guillaume // 04.12.2014 à 00h35

    C’est on ne peut plus vrai. Le problème, c’est que du coup il y q une absence de « modèle » au niveau mondial. Ne serions nous pas q la veille d’un grand replis identitaire par région? Et partant, d’un éclatement des « gros » en plus petits? Ca va prendre du temps de renouer des liens de confiance et de partenariat….

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    • boduos // 04.12.2014 à 02h59

      @guillaume
      le modèle mondial,je crois que c’est désormais Poutine pour sa conception des rapports entre les peuples pour le moins.
      l’Amérique est entrain de métastaser le cancer qu’est devenu son budget militaire et contamine tout sa société,dans tous ses aspects .O. Bechade dans une vidéo précédente rappelle que ce budget est passé de 545 milliards l’an dernier à 675 mds cette année.
      si on y ajoute les milliards de la CIA,de la corruption et même des 6 milliards de la santé pour Ebola qui ne sont qu’un prétexte pour que l’armée occupe le Liberia,on voit bien qu’il s’agit d’un cancer généralisé verolant tous les secteurs de son économie.
      cet état est condamné à des dépenses allant crescendo pour maintenir son économie militaro-industrielle ,condamné à une maintenance de matériels de + en + sophistiqués avec de + en + de personnels .. qui trop embrasse mal étreint (voir les déboires du F35 ,des fusées spatiales … ce qui doit être la partie émergée de l’iceberg)
      Dimitri Sokolov a raison de craindre la chute .

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      • Demoralisateur // 04.12.2014 à 11h18

        Les dépenses militaires ne sont pas amenées à augmenter a cause d’une politique belliqueuse mais également car leur puissance militaire leur est monté à la tête et du fait de la financiarisation des industries, militaire ici.

        Le F 35 est emblématique, il ne vole toujours pas et coûte les deux bras. Il souffre de graves défauts de conception.
        Le F-22, soit disant avion de supériorité aérienne n’est le meilleur avion du monde que dans les jeux vidéo (américains forcement), la chose ne vole pas. Il a fait 1 pauvre mission en 9 ans de services. Mission que n’importe quel avion aurait pu faire d’ailleurs.

        L’industrie militaire américaine est sur le déclin. Ils ne savent plus faire d’avion. leur matériel terrestre est vétuste (les blindés terrestres tiennent a peine les balles de petit et moyen calibre).
        Les seuls capable de faire des avions de combat aujourd’hui sont les français et les russes (avec une montée des chinois)

        Tout est en déclin.

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        • flashball // 04.12.2014 à 15h14

          Le fait que le F22 ne soit pas utilisé en combat depuis qu’il est en service opérationnel ne veut pas obligatoirement dire qu’il est « mauvais » mais peut être qu’il est moins efficient que d’autres avions.

          il y a des facteurs qui influencent son utilisation, tels que d’une part le coût d’exploitation, et d’autre part les performances « physiques » (comme le signature radar, la manœuvrabilité) et la nature du théâtre d’opérations.

          Quel est l’intérêt d’utiliser un avion sophistiqué
          [notons au passage que le coût d’exploitation d’un avion sophistiqué n’est pas forcement plus élevé que celui d’un avion moins sophistiqué] qui revient cher à l’usage alors que des avions moins évolués peuvent remplir la même mission : bombarder des pays du tiers monde possédant des systèmes de DCA rudimentaires.

          Là où le F22 pourrait être plus efficient( l’efficience est proportionnelle au rapport efficacité/coût *) que d’autres serait dans un environnement beaucoup plus hostile (qui lui entraîne une baisse importante de l’efficacité des concurrents moins sophistiqués et donc de leur efficience)

          * l’efficacité d’un outil physique est sa capacité à réaliser une tâche ou un but simple avec éventuellement des contraintes (toutes sauf celles liées au coût)

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          • Demoralisateur // 04.12.2014 à 16h13

            Ne pas utiliser un avion de pointe sous prétexte que l’on ne bombarde que des pays du tier monde est un faux prétexte.
            La France envoie ses rafales (qui avec les Sukhoi sont les meilleurs avions du monde) on pourrait envoyer nos vieux mirages (qui tiennent très très bien la route) pourquoi? car les pilotes ont un besoin crucial de se mettre en condition réelle. Parce que faire joujou avec les copains a faire semblant de se poursuivre avec des faux missiles ne remplacera jamais l’expérience réelle de terrain. (également pour tester en réel la viabilité de la chaîne logistique, on l’oublie souvent)

            Les F22, comme le 35 ont de gros problèmes de software qui mettent parfois les pilotes en danger.

            A mon avis, ils ont voulu sauter trop vite le gap technologique entre la gen 4et 5 des avions de chasses.

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            • Alae // 05.12.2014 à 00h23

              Demoralisateur,
              Vous avez raison. Les F22 mettent les pilotes en danger d’hypoxie, et certains ont même été licenciés parce qu’ils refusaient de le piloter. Trop dangereux : vous faites quoi, en pleine mission, si votre air se met à manquer ?
              Ensuite, il leur faut trente heures de maintenance par heure de vol, de sorte que ces avions passent le plus clair de leur temps au sol ; leur moteur est trop chaud, ce qui les rend détectables même par des radars médiocres, leur software bugge de façon répétée, etc, etc… même si ce n’est pas un ratage de l’ampleur du F35, le F22 reste un avion-gadget affreusement coûteux et à peu près inutile.
              http://www.latimes.com/business/la-fi-advanced-fighter-woes-20130616-dto-htmlstory.html

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    • Alain // 04.12.2014 à 06h03

      Heureusement car le modèle c’est la tyrannie de la pensée unique, le rejet de toute idée novatrice (pas sur le plan technique j’entends, sur le plan sociétal), c’est la bunkérisation et l’immobilisme. Surtout ne courons pas après un modèle mais réinventons en permanence la société, faisons interagir les valeurs fleurissant un peu partout. Et surtout pas d’exceptionalisme et de destin manifeste à conduire le monde!

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    • Lage // 04.12.2014 à 09h58

      Naguère, il y avait la « pax americana ». C’était parfois injuste, mais, au moins, c’était la paix. Depuis l’Irak et le Kosovo, l’Amérique est devenue devenue déstabilisatrice, semeuse de désordre – et parfois paradoxalement révolutionnaire. C’est le « De americano bello ».

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      • Wilmotte Karim // 04.12.2014 à 14h42

        Quand la Paix est la Guerre permanente, ce n’est plus la Paix (ou alors, au sens Orwellien).
        Les USA sont en guerre quasi permanente depuis 1945.

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  • rototo // 04.12.2014 à 00h38

    « je n’aime pas le sans répandu. » -> sang

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  • Pierre Davoust // 04.12.2014 à 00h41

    Darwin et Orwell l’avaient pressenti… Laborit l’avait confirmé. Il n’y a rien à attendre de la bêtise bourgeoise qui n’a jamais rien de mieux à proposer en matière de morale que la soumission par la violence…
    Le suprématisme blanc est à vomir.
    Peux-t-on imaginer ce que serait le monde si nous avions entretenu avec les peuples africains ou asiatiques une autre manière de coopération au lieu de celles inspirées de l’impérialisme et du colonialisme avec ses torrents d’exactions ?
    L’occident me dégoute. L’Otanazie est une abjection.
    Bonsoir… si vous pouvez encore ?

      +35

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  • Abemus // 04.12.2014 à 00h52

    Mr berruyer, je suis étonné de lire aujourd’hui ce billet sur les crises. En effet il se trouve que je vous l’avais fait parvenir par mail mi-septembre aprés l’avoir lu sur le blog https://histoireetsociete.wordpress.com/2014/09/10/la-russie-quils-ont-perdue/
    Ce même texte avait alors déjà été traduit par Maïlis Destrée.

    Je suis bien entendu content de la reprise de ce bon papier sur votre site puisque là était mon souhait mais je m’interroge aussi sur l’efficacité du partage de l’information. J’imagine que vous recevez des tas de mails, et me demande parfois comment partager avec vous des papiers sans passer par les commentaires et sans être noyés parmis vos correspondances annexes.

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    • Crapaud Rouge // 04.12.2014 à 09h14

      Abemus, ce n’est pas du tout la même traduction, et celle de dedefensa est meilleure à mon sens. Peut-être pas la plus fidèle, (je ne puis en juger), mais la plus émouvante parce qu’elle est plus stylée. Un exemple : dans la traduction de Maïlis Destrée, on trouve :

      « Notre conscience opéra un virage à 180 degrés en même temps que l’avion d’Evgueni Primakov, alors Premier ministre, qui fut informé au-dessus de l’océan Atlantique du début de l’agression américaine – alors qu’il rejoignait les États-Unis depuis l’Irlande – et donna l’ordre de retourner en Russie. »

      Ici, c’est plus fluide : « Notre conscience entama un tournant à 180 degrés ; de la même façon que l’avion transportant le Premier ministre d’alors Eugene Primakov en route vers les USA, au-dessus de l’Atlantique, reçut l’ordre de son passager de rebrousser chemin vers la Russie à la nouvelle de cet acte d’agression de l’Amérique.« 

        +3

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    • Louve Bleue // 04.12.2014 à 10h15

      Et , je ne sais plus lequel, un chef indien savait déjà que les nord américains plus ou moins blancs, agiraient toujours ainsi. Les « indiens » d’aujourd’hui ce sont les syriens, les ukrainiens du Donbass, les chinois, les russes, les européens..
      .Liste non exhaustive et dans le désordre… Des prédateurs sans aucun scrupule.
      Ceci dit aucun peuple sur cette planète n’est innocent . C’est l’humanité entière qui a sa morale a revoir. La victime devient vite bourreau, sans réflexion pragmatique nouvelle à envisager, à étudier. Car les religions pleines de bons sentiments n’y sont pas arrivées à ce jour.

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    • KB // 04.12.2014 à 14h39

      Moi, au contraire, je préfère la traduction de Maïlis Destrée car elle ou il a su partager la verve de l’auteur. La version de Dedefensa à mon goût n’est pas une traduction mais une interprétation, une sorte d’ajustement, on en ajoute des tournures de phrases propres au Dedefensa et qui n’existent pas dans le texte original. Alors la parole de l’auteur se perd, s’efface.

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      • Crapaud Rouge // 04.12.2014 à 16h39

        Ayant lu la traduction de Maïlis Destrée, (https://histoireetsociete.wordpress.com/2014/09/10/la-russie-quils-ont-perdue/), j’ai tout de suite remarqué qu’elle était dans un langage plus familier, plus usuel, que la traduction de Dedefensa. Ça saute aux yeux dès son incipit : « C’est que nous l’aimions, l’Amérique.« , qui devient pour Dedefensa : « Nous étions, somme toute, tombés amoureux fou de l’Amérique. » Je veux bien croire que Maïlis Destrée est plus fidèle mais, si Dedefensa déforme le texte, c’est dans le bon sens : il l’épure, lui donne du style et de l’émotion, et le texte y gagne de la prestance et une valeur représentative dont l’original est dépourvu. Celui-ci a sans doute toute la teneur qui nous intéresse mais, sans le style, il n’est que le récit individuel d’une vie semblable à beaucoup d’autres.

        Ajoutons que Dedefensa révèle une force que l’auteur lui-même ne soupçonnait peut-être pas. L’incipit est révélateur à cet égard. Que faut-il retenir de : « C’est que nous l’aimions, l’Amérique » ? Ils l’aimaient comme le Coca Cola ? Il est évident que cet amour ne pouvait être grand par son intensité, mais par la hauteur et la générosité des espoirs qu’ils suscitait. D’où la question : comment rendre cette grandeur en français ? Dedefensa choisit la métaphore amoureuse qui fait de l’intensité de l’amour sentimental une image de la grandeur de cet amour particulier pour l’Amérique. A l’inverse, Maïlis Destrée, exprimant cet amour par sa seule intensité à l’aide d’une forme exclamative, le réduit à ce qu’il est : un état émotionnel. Ce n’est pas du tout pareil…

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        • Slavyanka // 08.12.2014 à 00h27

          @Crapaud Rouge
          C’est que nous l’aimions, l’Amérique.“, qui devient pour Dedefensa : “Nous étions, somme toute, tombés amoureux fou de l’Amérique.”

          Je ne suis pas du tout d’accord avec la traduction de Dedefensa qui est, à mon avis, beaucoup trop libre et rajoute du contenu à l’original : « А ведь мы любили Америку. »

          Vous dites : « Je veux bien croire que Maïlis Destrée est plus fidèle mais, si Dedefensa déforme le texte, c’est dans le bon sens… » Justement, la mission d’un traducteur c’est d’être fidèle au texte source et de ne pas le déformer mais l’adapter au mieux en langue cible.

          En fait, dans la traduction de cette phrase, qui veut dire textuellement : « nous aimions tant l’Amérique » employer la phrase « tomber amoureux fou » est une exagération du sens initial.

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    • Jacques // 04.12.2014 à 20h51

      je me disais bien que j’avais lu ça ailleurs, merci de l’information. C’est un texte qui mérite d’être lu deux fois, et deux traductions différentes se complètent.

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  • purefrancophone // 04.12.2014 à 01h03

    Abemus ;
    En bas de cette page il y a la possibilité de contacter Olivier si vous le désirez .
    « Contactez l’auteur »

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  • Julien // 04.12.2014 à 01h44

    Ce billet reprend bien ma mentalité en fait ( et je suis pas russe )
    Il y a 2ans j’aimais bien les US , mais depuis qqchose à changé
    L’insistance sur les armes chimique syrienne surtout. Là je me suis dit : Pourquoi bashar utiliserait des armes chimiques sachant que l’Etat le plus puissant du monde lui a dit que s’il le faisait il allait se faire bombarder… faudrait être stupide.
    Puis après je découvre que Joe Biden demandait à Poutine de ne pas se représenter en 2012 etc…
    Puis Maidan puis quand tu te dis , c’est vrai en Amerique du Sud ca pas été les plus classes..

    En fait je crois que les Americains sont devenus totalement paranos, aveuglés par leur propre propagande anti communiste depuis la WW2 qui a désigné deux ennemis : les russes et les chinois. Ces ennemis sont dans leur inconscient collectif.

    Pour donner une note d’espoir je pense que seul l’Allemagne et la France peuvent résoudre ce conflit. Ce sont les deux seuls pays qui n’ont pas été trop ravagé par la propagande russe ni américaine grâce au Général de Gaulle.

      +18

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    • Louve Bleue // 04.12.2014 à 10h26

      2 ans ? Bon , tu dois être encore jeune. Moi, je fais ce « voyage » à 180° depuis de longues années maintenant. Dans mon enfance , j’avais le rêve américain dans la tête par mes parents…Mais ce sont les amer-indiens qui m’ont ouvert les yeux . Et puis j’ai cru que c’était le passé…Je te passes les détails chronologiques amoncelées en 30 ans… Il y a eu ce voisin irakien qui était refugié politique en France et qui s’est retourné pour Saddam Hussein ( ou plutôt pour son pays ) contre les USA agresseurs…Il y a eu aussi la lecture de la stratégie du chaos par Naomi Klein (dont je recommande la lecture. Il y a aussi une histoire des USA en bande dessinée de Howard Zinn (j’espère ne pas me tromper dans le nom de cet auteur ? ) Bisous à tous ceux qui depuis plus ou moins longtemps ont les eux qui se descillent sur la figure du monstre impérial.

        +22

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    • Chris // 04.12.2014 à 14h14

      Je crains que vous ne préjugiez trop des dirigeants français et allemands : 40 ans d’Union Européenne supranationale commanditée par Washington me semblent avoir altérer définitivement leur jugement et conscience.
      Et encore plus, avec l’Otanazie Est dans les pattes, surtout pour l’Allemagne dont l’économie en profite à plein.
      Ce ne sera que contrainte et forcée (dédollarisation, krach boursier ET obligataire, récessions et soulèvements des peuples) que l’Otanie lâchera enfin le morceau. Mais que de dégâts !
      Pour l’instant, c’est le forcing avec la Russie et la Chine, à qui fera le plus sale coup par EI/révolutions de couleurs/brut dumpé/monétarisation interposés.
      Sauf qu’ils oublient qu’on est dorénavant sur le même bateau : la mondialisation où le bon comme le mauvais deviennent… contagieux et n’épargnent plus personne !

        +7

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    • RGT // 04.12.2014 à 22h32

      Personnellement, j’ai fait mon virage personnel en 1973… (41 ans déjà, je me sens TRÈS TRÈS vieux d’un coup), avec Pinochet. J’étais très jeune à l’époque.
      Et sans « sombrer » pour autant dans le communisme.

      Il fallait réellement être con pour ne pas voir que les USA étaient derrière ce coup d’état odieux.

      Ensuite le voile s’est totalement levé sur la « grandeur » de l’Amérique Éternelle et Immaculée…

      Je dois quand-même préciser que mon grand-père, ancien responsable de la résistance de la petite ville qu’il habitait et fidèle de De Gaulle depuis 1940 m’avait informé de la véritable nature de la « Plus Belle Démocratie du Monde ».
      Particulièrement des opérations sous fausse-bannière qu’il se plaisait à commenter en décrivant minutieusement la construction de son opinion, les dates, les faits, ses analyses et la logique sous-jascente.
      Il avait fait de même pour la « Glorieuse Union soviétique ».

      Il n’était peut-être qu’un plouc de cheminot, mais il se renseignait ET il réfléchissait sans se laisser influencer par la propagande qu’il avait tant combattu.

      Le bien le plus précieux qu’il m’ait laissé est sans aucun doute la faculté de réfléchir par moi-même, sans me laisser influencer ni par la propagande ni par la pensée panurgienne.

      Je dirais même que plus on essaye de me convaincre, plus je suis réticent et plus j’ai tendance à aller chercher des arguments opposés qui me permettent de mettre en évidence causes réelles de cette propagande.

      Malheureusement je ne suis pas très doué pour les explications et je suis un très mauvais enseignant.
      C’est réellement une chose que je regrette car j’aimerais tant pouvoir expliquer les raisons qui me poussent à penser « différemment » de la majorité de mes concitoyens.

      C’est ainsi et il faut bien vivre avec.
      Personne n’est parfait, et surtout pas moi. Mais il y a bien pire, c’est ce qui me console.

        +9

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      • LPP // 04.12.2014 à 23h28

        Merci pour votre témoignage. Il confirme ce que je pense depuis un moment. Ceux qui ont gardé la mémoire de la 2nde guerre mondiale ne peuvent pas adhérer en France à la soupe servie par les médias. Cela fait déjà un beau paquet de monde quand même…
        Ce sont les jeunes et notamment nés après 1990 qui sont la proie de l’histoire immédiate servie par les médias ignares et venue des US…
        L’enseignement de l’histoire au Lycée n’ aide en rien à avoir des repères…

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  • Spipou // 04.12.2014 à 01h59

    Intoxiqué, non, je ne pense pas. L’Amérique a vraiment, exactement comme le dit l’auteur de l’article, malgré ses casseroles qui sont le lot de tous les empires, été un modèle et un idéal pour des milliards de gens pendant des décennies. L’espoir, peut-être un peu naïf, mais pas tant que ça finalement, d’un monde uni dans la paix et travaillant à un avenir au profit de l’humanité toute entière. Il y avait de ça dans le rêve américain, et souvenez-vous bien, ceux de ma génération (la cinquantaine), ce n’était pas que du vent.

    Je continue à penser que l’occasion perdue l’est pour le monde entier. Je partage entièrement le point de vue de cet article, jusqu’à la conclusion, « Et si tu crois que je m’en réjouis, tu te trompes. » Pour moi, la stupidité du comportement américain de ces dernières années est une tragédie, dont le refus de prendre la main que tendait la Russie est le premier acte. Disons la dernière scène du premier acte. J’ignore ce que seront les actes suivants, mais j’ai peur que la tragédie ne soit vraiment terrible.

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    • vérité2014 // 04.12.2014 à 02h24

      Ils sont en faillite,sans guerre commerciale et ou réelle,ils ne peuvent pas s’en sortir.

      Le capitalisme financier proche du fascisme financier a tué le vrai capitalisme industriel à cause de la corruption intellectuelle des ‘élites’ et l’envie de toujours plus de gains à court terme(économie casino).
      Il y a longtemps que le travail ne rapporte plus rien.Même Copé l’a compris,en disant que toute personne qui gagne moins de 5000 ou 10.000 euros par mois est un plouc.
      La classe moyenne(et européenne c’est deja bien parti)va disparaitre..le problème est,que vont faire les ‘1 pct’ une fois qu’ils n’auront plus de clients?
      Ben voyons,exporter comme dirait Merkel et son mercantilisme pour soutenir les rentiers.
      Jusqu’au moment ou l’explosion sociale(réelle) arrivera mettre un terme à tout cela.
      La encore tout est prévu:Etat policier,fascisme,plus de libertés…pour le moment les moutons sont bien sages car une majorité ne vit aucune crise et n’a donc rien à perdre,mais ça va venir lentement.
      La fameuse ‘recovery’ n’existe pas,c’est une crise différente,il n’y aura jamais de reprise au contraire.Seule la guerre pourra partiellement résoudre cette équation,mais quelle guerre et ou?

        +89

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      • Serge // 04.12.2014 à 04h00

        Oui,Je l’ai déjà dit ici ,quand il n’y aura plus de consommateurs solvables ici,où iront-ils les chercher ? En Chine ?
        Une bonne petite guerre en effet,on casse tout et on recommence …

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      • Crapaud Rouge // 04.12.2014 à 09h35

        @vérité2014 : « Il y a longtemps que le travail ne rapporte plus rien. » : oui, mais il faut dire qu’en même temps le travail est littéralement glorifié. C’est manifeste à la façon dont sont traités les « sans-travail », (en pestiférés), et au « mérite » qui doit justifier le moindre euro gagné. Chose curieuse : alors que nous sommes dans un système où les plus grosses entreprises profitent de mille combines pour échapper au fisc et aux cotisations, les « sans-travail » indemnisés sont accusés d’être des… profiteurs ! Les mêmes grosses boîtes sont estimées « méritantes » au prétexte qu’elles « créent des emplois », mais elles n’en créent pas : la courbe du chômage prouvent qu’elles les détruisent. En effet, on ne peut pas créditer les entreprises du fait qu’elles « créent des emplois » (quand le chômage diminue), sans les créditer du fait inverse quand le chômage augmente.

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        • Alae // 04.12.2014 à 20h29

          « Les mêmes grosses boîtes sont estimées “méritantes” au prétexte qu’elles “créent des emplois”, mais elles n’en créent pas : la courbe du chômage prouvent qu’elles les détruisent. »

          Les « gentilles entreprises », véritables institutions caritatives sans qui nous ne serions qu’un tas de feignants assistés, cul rivé à notre divan devant la télé et bière à la main… Bobards inanes, propagande et poudre aux yeux signée Sarko et le choeur des bêleurs néolibéraux (droite, « gauche » et centre confondus, pas de jaloux).

          « Les entreprises ne créent pas d’emploi », par un Lordon magistral :
          http://blog.mondediplo.net/2014-02-26-Les-entreprises-ne-creent-pas-l-emploi

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          • pierre9459 // 04.12.2014 à 21h57

            Lordon est souvent magistral, même si souvent aussi, il force ses lecteurs à toujours poser à coté d’eux dictionnaires et l’ABC des latins…lol

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      • Wilmotte Karim // 04.12.2014 à 14h45

        Le travail est la seule chose qui produit des richesses : le travail rapporte beaucoup.
        Aux capitalistes (finances et multinationales -c’est la même chose-).

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      • boduos // 04.12.2014 à 16h54

        @verité2014
        sur une planète devenue un véritable camp de concentration à ciel ouvert,type Palestine dont les clôtures sont fichages,écoutes,censure,clientélisme.. et dont les détenus suffiront à boucher les trous des activités non robotisables, les peuples deviennent accessoires.
        c’est déjà le cas chez Obama ou une démocratie de façade est dirigée par les lobbys que l’on sait au profit de la seule planète finance .
        c’est le cas en France ou un gouvernement ultra-minoritaire arrive a gouverner en trompe l’œil avec une poignée de médias et de moralistes rompus aux techniques de la manipulation des masses .
        pour mesurer le cynisme de nos dirigeants envers notre humanité ,en témoignent les milliers de chrétiens,chiites,alaouis ,azedis (et sunnites modérés) massacrés torturés violés vendus en esclavage par des fanatiques encadres et armés par nos soins .
        Ces martyrs ne hantent même pas leurs nuits érotiques ….

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    • dupontg // 04.12.2014 à 02h54

      pourtant il me semble que leur attitude vis à vis de l’Allemagne en 1930 etait dejà suspecte….
      lire « Le mythe de la bonne guerre »…
      en ce moment j’ai l’impression d’un remake de ces années 30 pour sortir de la crise..

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    • Judabrutus // 04.12.2014 à 08h56

      Pour moi, qui suis de la génération précédente, je puis vous assurer que « le rêve américain » ça a toujours été tout de même beaucoup « de vent ». Les gens de mon âge sont nés à la conscience politique dans le vrombissement des forteresses volantes sur Hanoï, dans l’horreur du coup d’État de Pinochet, dans l’interminable lutte pour les droits civiques dans ce pays qui se voulait la première démocratie du monde et la plus accomplie. Beaucoup d’entre nous furent décontenancés puis très vite affligés par le peu de réactivité de la société civile américaine à une politique extérieure qui était déjà ce qu’elle est, et à des déséquilibres intérieurs que peu de nations du vieux monde, tout imparfait qu’il fût, auraient supportés. La guitare de Leonard cohen et les râles d’amour des hippies nous paraissaient des réponses bien courtes à toutes ces turpitudes, et nous étions effleurés par le soupçon que la nation américaine n’avait pas, et n’aurait jamais le potentiel -disons révolutionnaire- pour transformer le monde. En fait, ll apparaissait clairement que le rêve américain était exclusivement américain parce que payé par le reste du monde et que c’était là sa condition même d’existence. Et tout se passait comme si les Americains eux-mêmes étaient conscients de vivre sur une rente mondiale, impression qui ne s’ est pas démentie après quelques séjours que j’ai pu faire dans ce magnifique pays, parce que je le tiens pour un pays fascinant….du point de vue geographique s’ entend !

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    • boduos // 04.12.2014 à 10h31

      @spipou
      attention spipou,l’Allemagne se considère aussi comme le peuple élu et c’est pour cette raison qu’Hitler n’en supportait pas un autre.
      le suprématisme est intrinsèque à l’Allemagne,surtout réunie.

        +5

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      • Spipou // 04.12.2014 à 14h05

        J’ai parlé de suprémacisme, moi ??? C’est un terme que je n’utilise presque jamais, et uniquement avec de très longues pincettes…

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    • Chris // 04.12.2014 à 14h25

      Pour moi, presque 20 ans de plus, j’ai toujours eu une grande méfiance envers la politique et le rêve américain. Probablement dû à de Gaulle qui avait vraiment sorti la France de la m…e, mais aussi à cause de mes racines paysannes où l’on expérimente chaque jour que les miracles n’existent pas, qu’il faut semer, sarcler, « épouillés » pour récolter pour autant que la météo soit favorable.
      Autrement dit, qu’on ne peut pas tricher, on n’y pense même pas !
      Or tout le système actuel est basé sur la tricherie. On n’est même pas fichu d’intégrer dans un prix de revient, le coût écologique et sanitaire, du recyclage encore moins. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir d’excellent scientifiques, mathématiciens et comptables.

        +15

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      • personne // 04.12.2014 à 19h10

        « … Autrement dit, qu’on ne peut pas tricher, on n’y pense même pas ! »

        Représentatif de notre temps et de la banalité de nos tricheries, mon petit fils (8 ans) est venu récemment se féliciter le plus naturellement du monde :  » Maman ! je viens de réussir ma nouvelle réussite – et (sur un ton emphatique) avec « seulement » 3 tricheries ! » …
        Dire que, à 70 balais passés, la seule idée de tricher ne m’était encore jamais venue en faisant cette réussite ! toute surprise et prête à en rire, j’ai failli lui répondre qu’il était bien plus malin que moi … question de génération peut être. Heureusement que sa mère, plus soucieuse d’éducation que moi, ne l’a pas du tout félicité de sa façon de faire face aux difficultés, gentiment certes, mais avec une grande fermeté …

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  • vérité2014 // 04.12.2014 à 02h13

    Ukraine’s new Finance Minister Yaresko (ex US State Dept) works at Horizon Capital, who fund Yatsenyuk Foundation

    https://twitter.com/robinmonotti/status/539900809262428161/photo/1

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    • chios // 04.12.2014 à 09h02

      Une enquête approfondie sur cette personne
      http://johnhelmer.net/?p=12317

      The new finance minister of Ukraine, Natalie Jaresko, may have replaced her US citizenship with Ukrainian at the start of this week, but her employer continued to be the US Government, long after she claims she left the State Department. US court and other records reveal that Jaresko has been the co-owner of a management company and Ukrainian investment funds registered in the state of Delaware, dependent for her salary and for investment funds on a $150 million grant from the US Agency for International Development. The US records reveal that according to Jaresko’s former husband, she is culpable in financial misconduct.
      ETC.

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  • Jean Marc // 04.12.2014 à 02h26

    Bonsoir,

    Un sentiment qui doit être loin d’être isolé. Et pas seulement en Russie. Et qui retrace du point de vue de ce jeune trentenaire russe la vision sur la réalité de la systémique américaine. Les allégorie de « l’ensemble des vilaines casseroles » (d’Hiroshima, du Vietnam et du Klu Klux Clan) et  » tu as accompli des miracles » (Allemagne de l’Ouest, le Japon, la Corée du Sud, Singapour), « Après la Première Guerre mondiale, tu t’es imposée comme moralement supérieure à l’Europe, et après la Seconde Guerre comme la plus grande puissance. » illustrent, à mon sens, le degré de propagande que le pouvoir américain a atteint pour qu’Hollywood contribue aussi à diffuser un pays de liberté et de droits fondamentaux.
    Par contre la clarté s’éveille dans « Tu montrais au monde entier comment l’on devait vivre avec un but », le reste de la phrase est contredit par les faits mais il est évident que ce pays veut vivre avec un but bien déterminé par son système, mais qui n’est pas celui qui est « vendu » au monde. Et puis on ne peut pas gaspiller ce que l’on a pas, encore que la crise de 2008 a prouvé le contraire, comme les nazis recrutés par la CIA dès la fin de la 2ème guerre mondiale et/ou le cas Michael Karkoc découvert dans le Minnesota, ancien officier SS Ukrainien (ah tiens) réfugié aux USA depuis 1949, où dès 1947, la doctrine Truman postule la nécessité de défendre les « peuples libres » contre l’extension du communisme et mets tous ces outils de renseignements intérieurs et extérieurs au service de ce but sans parler du maccarthysme qui devait débuter en 1950, il a donc réussi à échapper au FBI et à la CIA pour s’installer dans un pays « noble et vertueux » à l’insu de son plein gré? (http://www.twincities.com/ci_23458923/commander-nazi-ss-led-unit-living-minneapolis-since)

    Pour ma part, français, je reste persuadé que cinq raisons majeures ont induit la dynamique d’hégémonie que les USA tentent d’installer, 1)° que la Chine soit devenu la 1ère puissance commerciale mondiale les reléguant en 2ème position, 2°) que les tentatives de remplacer le dollar par l’euro pour payer le pétrole qui avait été lancées en 2000 par Saddam Hussein n’a pas plus aux fournisseurs de fonds des campagnes électorales américaines, 3°)que ces initiatives s’appuient en plus sur l’euro encore moins, 4°) une volonté inscrite depuis la 2ème guerre mondiale de réduire à néant les « rouges » (Si Hiroshima a atteint le Japon, le message lui était destiné à l’URSS) et 5°) qu’ils savent parfaitement consulter les rapports spécialisés officiels et secrets indiquant que nous vivons à crédit des ressources planétaires depuis le 9 août dernier. Nous assistons à une accélération de cette systémique américaine entamée avec la mort de Théodore ROOSEVELT. D’aucun me diront que la crise de 2008 y contribue également. Vraiment, leur système a réussi à piller 700 milliards de dollars aux contribuables américains pour « sauver leurs banques » et éponger leurs bêtises bancaires ; tout en reversant aux mêmes acteurs qui ont amené à cette crise, des bonus de millions de dollars dès 2009. Il a fallu ensuite que la FED ( dont je rappelle qu’il s’agit d’un établissement privé!) injecte des liquidités (jusqu’à 5 milliards de dollars par jour) pour remettre en place le simulacre de croissance économique que les « chiffres » prétendent, mais pour rendre bien réels par ailleurs les bénéficies rendus pas les records historiques de Wall Street ces derniers mois.

    L’Ukraine a un triple avantage à mon sens pour cette politique d’hégémonie, isoler la Russie par l’extension de l’Otan, et par là même la Chine, mettre la pression aux « alliés » en faisant des djihadistes les nouveaux nazis mais surtout pour imposer une coalition qui légitimerait l’opération, et forcer l’Europe à rejoindre cette mascarade contre l’Ukraine, dont je ne suis pas certain que la Russie soit la seul cible. La nomination d’une américain au ministère des finances de Kiev indique tout autant que le problème n’est pas un problème européen. Et fait de l’Europe une cible nécessaire à déstabiliser. Ca commence à bien faire que tous les fournisseurs de pétrole décide de payer leur pétrole en euro.

    « Tu es doucement en train de mourir » : il a raison. Toute l’agitation et de ne même plus se cacher pour implanter un membre du département d’état américain dans le gouvernement d’un pays qui vient de signer un traité de libre échange avec l’Europe donne le soupçon qu’ils sont aux abois. Sans parler des événements qui hystérisent les néoconservateurs: Snowden, Wikileaks, les photos des soldats américains et des traitements des prisonniers irakiens, Guentanamo (779 prisonniers pour 3 reconnus coupables), l’échec des prétentions qui ont justifié leur guerre d’Irak (la seule ayant vraiment réussi, c’est que des fortunes soient amassées sur le dos des Irakiens et d’assurer le contrôle d’un point de livraison mondiale du pétrole), que l’Inde paye son pétrole aux iraniens en Or, que la Russie s’apprête à payer son pétrole en marchandises pour contourner l’embargo américain sur l’Iran, les révélations de l’espionnage à un niveau massif, la contestation de plus en plus vive à l’intérieur du pays sur les événements du 11 septembre, la sous-estimation de l’impact de l’ouverture des archives secrètes du FBI et de la CIA (si vous voulez apprendre quelque chose sur la guerre du Vietnam, suivez ce lien ttps://www.youtube.com/watch?v=6d9I0o-8uzg, de la même façon que tout le monde croit que ce sont les Etats Unis qui ont gagné la 2ème guerre mondiale comme la sous-estimation de l’impact du traitement de la catastrophe des inondations consécutives à l’ouragan Katrina en Nouvelle-Orléans( où le 1er septembre 2005 au soir, des unités de la Garde nationale de l’US Army arrivent sur les lieux pour empêcher les pillages, qui se sont généralisés, avec ordre de tirer pour tuer…sigh), de la même façon tout le monde croit que le Vietnam a été le pays le plus bombardé au monde depuis la 2ème guerre mondiale), etc, etc, etc. Le masque s’effrite, l’empire vacille. Et pour y avoir de la famille et des amis que je visite régulièrement, le masque ne s’effrite pas uniquement pour ce jeune russe, l’opportunité de la mise en place du patriot act devant permettre de « contrôler » cette dernière éventualité. La propagande y est plus forte qu’ailleurs, naturellement, mais la généralisation d’internet permet encore pour le moment, que le citoyen ait accès à certaines vérités et commence au moins à se poser des questions. Le système repose sur cette docilité.

    Peut-être que ce système vacillera définitivement de l’intérieur, et ce serait une première historique, comme toutes les premières historiques qu’a pu réaliser ce pays par ailleurs, qu’un empire s’écroule de l’intérieur sans faire couler le sang. Ce que je souhaite au monde et aux américains et nos enfants à tous.

      +30

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    • Vinipoukh // 04.12.2014 à 10h30

      L’URSS aussi s’est éteinte de l’intérieure, un peu comme un feu qui n’a plus de combustible, et sans effusion de sang (sauf 3 pauvres malheureux écrasés par accident par un char qui manœuvrait). Mais au USA, cela pourrait être rude : une certaine défiance, agitation règne, et les réactions pourraient être brutales. On parle souvent de réaction rude de la Russie (Tchétchénie) mais les US pourraient bien montrer aussi une grande brutalité si la crise sociétale est profonde, attisée par des médias toujours excités, et si les élites politiques perdent la face (et leur business international), on verra …

        +7

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    • Alain C // 04.12.2014 à 12h43

      Oui, bien d’accord avec Jean Marc sur presque tous les points, sauf malheureusement sur la conclusion finale:

      « et ce serait une première historique, …. qu’un empire s’écroule de l’intérieur sans faire couler le sang. »

      C’est escamoter le fait que cette première a déjà été réalisée par la Russie (l’URSS), et je me demande pourquoi personne ne fait attention à ce qui se passe là-bas

      C’est comme pour la WW2 et la victoire sur le nazisme

      S’il y a un pays où il se passe des choses remarquables et qu’on ferait bien d’observer avec plus d’attention, c’est bien la Russie d’aujourdhui.

        +14

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      • Jean Marc // 04.12.2014 à 15h26

        Très juste Alain, c’est un oubli majeur de ma part. Vous avez parfaitement raison.

          +4

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  • coinfinger // 04.12.2014 à 02h34

    Vivant à l’Est et étant trés sollicité par les uns et les autres . Je confirme que ce sentiment vis à vis d’un occident qu’ils ne connaissent pas , sauf superficiellement par tourisme , est trés répandu .
    Ils surestimment énormément la richesse et puissance de l’occident .
    Il faut bien se rendre compte que la vie sociale était avec le ‘communisme’ un étouffoir .
    Aujourd’hui ils ont perdus l’apparence de la sécurité mais gagné du réve .
    Surtout aussi ils découvrent , pas seulement en Russie , l’ignorance , totale , des occidentaux , sur leurs réalités .
    Je crains une chose c’est que celà ne s’accompagne d’une ignorance en Occident sur le propre présent occidental , une vie tout à fait articielle , suspendue dans le vide .Comme la prise de conscience s’y fait trés lentement , le pire pour l’Europe serait une chute brutale qui la jeterai dans les bras protecteurs de l’Est qui ne saurais quoi en faire , sinon la niveler à lui .

      +7

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    • Spipou // 04.12.2014 à 02h43

      Je ne tirerais pas de plans sur l’avenir, tout ce que je sais, c’est qu’il risque fort de n’être rose pour personne, y compris pour les BRICS…

      Mais je relis l’article, et ce qui est hallucinant, c’est qu’il raconte exactement ce que j’ai vécu, avec la même chronologie au jour près ! Incroyable !

        +5

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      • Jub // 04.12.2014 à 03h11

        Pareil, avant Maidan j’étais autre, aujourd’hui les Etats Unis et la société consumériste occidentale m’apparaissent dans toute leur monstruosité.

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        • Spipou // 04.12.2014 à 03h21

          Je n’irais pas jusqu’à dire ça. C’était plutôt avant que j’étais farouchement anti-consumériste… Suivant en cela des modèles américains…

          Mais c’est au moment du Kosovo que mon état d’esprit, comme l’avion de l’ambassadeur de Russie, à commencé à changer de direction…

          Puis il y a eu L’Ukraine…

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        • V_Parlier // 04.12.2014 à 13h33

          Je suis dans le même cas que vous. En lisant le billet j’ai l’impression que quelqu’un a lu dans mes pensées. Je n’ai pourtant pas vécu l’expérience en tant que Russe mais en tant que Français, mais quand on me demande comment a évolué l’opinion russe sur l’occident et ses doctrines depuis la fin de l’URSS jusqu’à ces derniers jours, je la raconte exactement comme çà.

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        • Slavyanka // 08.12.2014 à 00h39

          Moi c’est pareil, exactement la même prise de conscience !
          On peut dire que Maïdan m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses et m’a changée…

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    • Spipou // 04.12.2014 à 03h31

      Je partage entièrement votre avis sur notre propre ignorance de notre présent et de notre passé récent (pour ne rien dire de notre histoire).

      D’où le succès de gens comme Zemmour, qui à défaut de nous donner une analyse fine et circonstanciée, ont le « mérite » de réveiller quelques souvenirs, une nostalgie… J’ai regardé une longue interview de lui tout récemment. Il se répète constamment, mais il touche un point sensible, du domaine de l’émotionnel, de ce côté-là…

      Enfin, c’est ce que je ressens comme la raison de son succès,mais je peux me tromper…

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  • Serge // 04.12.2014 à 02h40

    Moi qui suis géographiquement du côté occidental,je n’ai jamais compris que l’on pouvait présenter comme un progrès ,un acte de liberté,le fait d’écouter du rock and roll ,se défoncer la tronche ou même boire du coca cola .
    Or dans tous les reportages que j’ai toujours vu,nous montrant la jeunesse dissidente dans les pays dits « communistes » ,les choses étaient toujours présentés ainsi : ils peuvent enfin faire ça ,ou ils aspirent à cela ,mais la « méchante » dictature les en empêche .
    Pour un jeune ,faire partie d’un club d’échecs ,d’un club d’astronomie,participer aux olympiades de mathématiques ,faire du modèlisme etc ..ce serait ranci ,mais « s’éclater » à Woodstock en fumant des joints ,ça c’est la vraie vie !
    Un des premiers soucis de Vaclav Havel fut de faire venir les Rolling Stones en concert dans son pays !
    Il n’y a pas pire perversion pour moi que ce je considère comme une régression ,soit présentée comme une conquête de la liberté .

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    • Spipou // 04.12.2014 à 02h44

      Si je peux me permettre une question indiscrète, vous avez quel âge ?

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      • Serge // 04.12.2014 à 03h03

        Je suis né en 1947. Pourquoi cette question ? 🙂

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        • Spipou // 04.12.2014 à 03h10

          Pour savoir si vous étiez de la même génération que moi. A 10 ans près, c’est le cas. Même si vous n’y avez pas adhéré, je suis étonné que vous n’ayez pas simplement constaté cet extraordinaire engouement pour tout ce qui était américain à l’époque.

          Une simple question: qui a été, pendant bien deux décennies, le chanteur le plus populaire du monde ?

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          • Serge // 04.12.2014 à 03h17

            Dix ans c’est énorme à l’échelle de cette époque vous savez …
            Non franchement et sincérement je n’ai jamais été fasciné ou attiré par les EU ou les anglo saxons .
            Evidemment on échappe difficilement aux modes que l’époque nous impose ,mais franchement j’aurais préféré en vivre une autre .
            Quant au chanteur …Je ne sais pas Dylan,un Beatle…Je donne ma langue au chat .

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          • DUGUESGLIN // 04.12.2014 à 03h34

            Elvis Presley

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            • Spipou // 04.12.2014 à 03h38

              Ah, je n’avais pas pensé à lui, mais vous avez raison ! Je pensais à Bob Dylan.

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            • franckmilan // 04.12.2014 à 10h36

              le plus populaire où ? en occident et en russie ?? ça fait combien en pourcentage de l’humanité – sachant qu’il ne représente pas 100% ni en occident ni en russie..?…parce que moi je viens d’un milieu ou on était plus pink floyd et bob marley…je demande à voir….

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          • Chris // 04.12.2014 à 14h41

            Je suis aussi de 47, aucune idée du chanteur le plus populaire.
            Peut-être Franck Sinatra, Charles Trenet, Oum Kalsoum, Maria Callas ?

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            • Caramba! // 04.12.2014 à 18h01

              Luis Mariano
              🙂

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            • personne // 04.12.2014 à 19h31

              oui, Louise Mariano –
              ou Gloria Lasso ?

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          • Lage // 04.12.2014 à 16h52

            La plus gros succès de la chanson mondiale de l’après-guerre ? Sans doute Teresa Teng (鄧麗君) si on compte au nombre d’auditeurs !

            Inconnue en Occident, je sais. Mais écoutez donc TianMiMi ou « La lune représente mon coeur », ou encore sa chanson « 海韻 », gai et déchirant à la fois. Elle a chanté en chinois, en japonais, en taïwanais – en philippin aussi je crois. Vous l’avez sans doute entendue mille fois à votre insu dans votre boui-boui chinois préféré, mais allez donc sur youtube l’écouter avec attention.

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          • pierre9459 // 04.12.2014 à 22h11

            Elvis?

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    • Serge // 04.12.2014 à 02h59

      Je veux bien entendre que Steve Jobs fut consommateur de LSD ,mais est-ce une raison pour généraliser cela comme idéal à toute une génération ?

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      • Spipou // 04.12.2014 à 03h11

        Le fait est que ça l’a été !

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        • Serge // 04.12.2014 à 03h52

          Je parlais du LSD et des drogues en général.S.Jobs n’a pas « inventé » l’informatique de toutes façons .Il a créé des produits commercialisables de consommation ;Les autres usagers forment le troupeau de consommateurs .

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          • Spipou // 04.12.2014 à 14h13

            J’ai dû mal m’exprimer. Steve Jobs était un illustre inconnu à l’époque dont je parle. Le fait est que la « culture LSD » – heureusement pas la consommation de LSD, qui est restée un phénomène marginal – la culture LSD, donc, a été adulée par toute une génération.

            En quelques lignes, je suis obligé de simplifier, évidemment. Ca a été de l’adulation au rejet total, mais tout tournait autour de ça. Et des milliers de sous-cultures et de sous-mouvements, tous inspirés de ce qui se passait en Amérique : en dehors de la pop, le folk, la moto, l’anti-communisme triomphant, même les bons vieux rock et jazz qui ont suivi le mouvement, l’écologie, la contestation contre la guerre du Vietnam, la fin du patriarcat et du nationalisme, et même l’anti-américanisme dans sa version de l’époque, rajoutez tout à ce quoi je ne pense pas sur l’instant, TOUT nous venait d’Amérique ! Y compris la contestation et la révolution, tout !

            Que vous n’ayiez pas apprécié ça, je le comprends tout à fait, mais vous ne pouvez pas ne pas l’avoir constaté ?

            C’est le « troupeau » dont vous parlez, ainsi que son contre-troupeau. Les deux tournaient autour de ça. Et ça (je ne fais aucun jugement de valeur ni sur l’un ni sur l’autre), c’est tout de même un phénomène que vous avez vu de vos yeux !

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            • Serge // 04.12.2014 à 15h30

              Yes ! Mon anti-américanisme est abrupt et sûrement excessif .D’ailleurs personnellement ,je suis passé par beaucouo de choses que je rejette aujourd’hui ,parce que j’en ait fait le tour,parce que avec le recul,on se rend compte aussi qu’on a été conditionnés ,y compris dans nos goûts que l’on croyait personnels ,parce que la contestation de ces années dont vous parlez,in fine n’en était pas vraiment une ,mais une voie vers le consumérisme d’aujourd’hui etc …Sinon j’ai connu aussi les disks de cid Barette et les pinque flod,Jone les nones ,mic Jagueur (ils sont anglais mais bof,c’est pareil !)et tout et tout 🙂
              Plaisanterie à part,aux EU,il ya quand même le Metropolitan opera ,des universités d’excellence ,des sciences ,des romanciers et quelques films,

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            • Spipou // 04.12.2014 à 15h43

              Je ne dis pas le contraire ! Mais tiens, puisque vous parlez du Met, j’aurais aussi pu citer la chute libre de l’audience de la musique classique. Même époque, mêmes causes.

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    • Libriste // 04.12.2014 à 06h56

      « un acte de liberté,le fait d’écouter du rock and roll , se défoncer la tronche ou même boire du coca cola  » = non bien sur il s’agit d’actes de consommation.
      Ils allaient être libres car ils pourraient consommer. Lol

      Serge décidément 50 ans de propagande intense n’ont eu aucun effet sur vous!

      « faire partie d’un club d’échecs ,d’un club d’astronomie,participer aux olympiades de mathématiques ,faire du modélisme » seraient des actes de connaissance, de création, d’émancipation….incompatibles avec notre civilisation…

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    • Nerouiev // 04.12.2014 à 08h14

      C’est indirectement faire l’apologie de la drogue qui, ne l’oublions pas fait partie des recettes du capitalisme américain et associés.

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    • Crapaud Rouge // 04.12.2014 à 12h08

      @Serge : « je n’ai jamais compris que l’on pouvait présenter comme un progrès ,un acte de liberté,le fait d’écouter du rock and roll ,se défoncer la tronche ou même boire du coca cola . » : suis comme vous, à cause de mon éducation, mais il ne faut pas voir ces actes de consommation uniquement pour ce qu’ils sont. Il y a quelque chose derrière : le plaisir de participer à un destin collectif, ce que n’offrent pas les activités culturelles personnelles. Les humains ont terriblement besoin de réunions festives : les grandes fêtes sont des moments de louanges à la vie, et les pub pour certaines boissons en jouent amplement. (Note: je ne parle pas de « se défoncer la tronche », évidemment.)

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      • Serge // 04.12.2014 à 13h33

        Vous me parlez de fête dionysiaque …Mais vous savez,j’y suis allé deux fois dans un de ces festivals ,dans les années 70,pour voir .
        J’ai vu quoi? Un immense capharnaüm triste ,de la beauferie parée de la marginalité mimmétique et moutonnière .Donnez leur du shit,et ils sont contents …
        Et ça n’a pas changé ,si on voit les « teufs » d’aujourd’hui .
        C’est ça la civilisation ?
        Et puis j’ai été prof assez longtemps .Pas de quoi être fier ,parce que je n’ai pas pu changer quoique soit de ce que je déplorais .Par contre j’ai beaucoup appris et observé .Notamment en ce qui concerne la drogue chez les jeunes .

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        • Crapaud Rouge // 04.12.2014 à 16h55

          Que ces fêtes soient tristes, et donc ratées, n’en supprime pas le besoin. Lequel besoin va de pair, comme le souligne Chris, avec celui d’appartenance à un groupe. Les aspirations profondes des individus sont éternelles, seuls changent les moyens qu’ils trouvent pour les satisfaire. Au fait, qu’elles fêtes y avait-il dans l’ex-URSS ? Personne n’en parle jamais.

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      • Chris // 04.12.2014 à 14h44

        On joue uniquement sur l’appartenance à un groupe ! Relire Laborit

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    • Jean Marc // 04.12.2014 à 17h33

      Bonjour Serge,

      Coca Cola était déjà présent sur les stands du parti nazi (http://www.examiner.com/article/why-historians-say-coke-invented-fanta-to-enliven-nazi-soldiers). Il n’y a pas de petits profits. Pour refaire une lecture « juste » de ce que nous avons vécu depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, il faut s’écarter de la propagande déversée.

      N’oublions par ailleurs ce qu’était les USA à la fin de la 2ème guerre mondial, la ségrégation, le puritanisme, comment était traité l’homosexualité, Hoover et ses méthodes dès 1924 (http://www.lefigaro.fr/cinema/2012/01/10/03002-20120110ARTFIG00582-le-veritable-j-edgar.php), les méthodes du maccarthysme, l’assassinat de Kennedy qui n’est qu’une pure coïncidence avec le mémorandum d’action de sécurité nationale n°263 (6 mois avant sa mort) ou avec son exigence de mettre tous les agents de la CIA et du FBI sous contrôle du département d’état, ou de vouloir lancer avec les soviétiques l’époque un programme spatial commun avec l’URSS d’exploration de la lune ou avec la haine qu’il a suscité pour sa gestion de sortie de crise des missiles de Cuba où il lui a été reproché sa « criminelle faiblesse face aux communistes »; la peur viscérale des citoyens lors de la crise des missiles, tout cela a contribué à lancer un large mouvement de remis en cause dans les années 60 qui est venue de la population et non pas du pouvoir, et qui devait s’étendre à l’ensemble des pays occidentaux comme mai 68 en France. Et avec sont venus l’usage de la drogue et autres effets pervers, mais est-ce si facile de condamner quand les états autorisent l’usage d’une autre drogue, officielle celle-là, et tenue par des multinationales américains justement, en prélevant une taxe sur cette usage, qui tuent plus que les accidents de voitures en France : le tabac?

      Je crois qu’il faut faire un distinguo très clair entre le citoyen américain moyen et le pouvoir américain (dans lequel résident aussi les multinationales puisqu’elles financent les campagnes républicaines comme démocrates), ou alors se mettre d’accord sur ce qu’est un pays : Un paravent tenace d’une poignée de détenteurs du pouvoir pour atteindre ses intérêts en faisant « une confusion involontaire » (ironique ici, bien sûr) entre ces derniers et ceux de la nation, ou un peuple tout entier que l’on réduit à ce paravent et fac similé aux exactions du dit paravent. Je ne pense pas que les 2.5 millions d’enfants dans la rue, et les 15% de la population la plus pauvre aux USA (http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/09/17/97002-20130917FILWWW00554-465-millions-de-pauvres-aux-etats-unis.php et http://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/0203779893600-453-millions-de-pauvres-aux-etats-unis-en-2013-1043226.php) et bien d’autres dans les classes plus confortables soient à ce point aveuglé par la politique mené au sein de leur pays.

      Et ne pas oublier que la première victime, la toute première, de la propagande hégémonique américaine est précisément la population américaine. Mais paradoxalement, c’est aussi sa toute première menace. Et pour y séjourner régulièrement, son matraquage est impressionnant. Mais des voix s’élèvent, et des questions se posent en son sein. Comme ne pas oublier que ce pays n’a que 200 ans, et qu’il fait l’expérience, comme bien d’autre pays en leur temps, de l’expansion de son hégémonie (les empires espagnole, français, germanique, russe, britannique, romain). Je pense que la particularité des USA aujourd’hui se construit aussi dans le fait que ce soit le tout dernier empire sur cette planète, et que celui s’effondre, et qu »il » le sait. Mais ce n’est pas un « simple empire » qui s’effondre, c’est tout un fondement global de civilisation, expérimenté par nombre de nations en leur temps, dont nous n’avons pas tiré leçon et qui s’est reproduit, empire après empire, durant des siècles. A mon sens, la chute de l’empire américain est un indice flagrant. Parce que faisons une extrapolation sur « après » : tout s’est bien passé, le pouvoir américain a été renversé par son peuple, des banquiers ont été arrêtés comme en Islande et une réécriture de la Constitution est en cours pour permettre que cette omnipotence ne soit plus possible. Nous assistons tous béats à l’effondrement du géant aux pieds d’argiles en nous rendant compte qu’il nous mentait tout ce temps. Mais toutes les questions qui se posaient avant son effondrement, seront d’actualité après son effondrement :Nous sommes 7.2 milliards sur la planète et prévus à 10 milliards en 2050 (dans 33 ans! A peine une génération) comment allons nous nourrir tout ce monde; l’amorce du déclin du pétrole est engagée pour le remplacer par quoi et que deviendra toute l’industrie énorme basée sur sa production et son utilisation ? Les effets secondaires du réchauffement climatique comment déjà à se faire sentir avec en prévision un haussement général du niveau de la mer, comment allons nous contrer ses effets pervers?

      Au final, nous n’avons rien retenu de plus de 2000 ans d’histoire avec toutes les empires qui se sont écroulés auparavant, c’est le dernier grand empire à s’écrouler et peut-être que surgira enfin de son effondrement une véritable réflexion sur la présence humaine sur cette biosphère, ses implications, et sur les fondements réels de nos sociétés. Nous parlons ici des USA puisque c’est le sujet, mais avec tous les scandales dont nous avons eu vent en France, que ce soit la droite ou la gauche au pouvoir, nous n’échappons pas nous même à une certaine propagande pour permettre que ces scandales restent secrets. Le jeu des médias actuels contre la Russie en est un exemple parmi d’autres pour nous rappeler que le phénomène américain n’est pas unique et isolé et que le phénomène est d’une telle ampleur qu’il s’agit bien d’une changement véritable de civilisation. A défaut, nous nous effondrerons tous comme ces empires avant nous.

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      • Lesag // 04.12.2014 à 21h46

        Merci d’essayer de vous modérer. ce forum n’est ni un exutoire ni une tribune. Intervenez si vous avez des éclairages nouveaux ou des informations nouvelles. Vos logorrhées finissent par être lassantes. Merci encore de vous modérer et de laisser un peu respirer le forum.

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    • le Prolo du Biolo // 04.12.2014 à 23h14

      C’est le chemin de la révolte de beaucoup de jeunes au moment de la puberté: faire exactement le contraire de leurs parents.

      Si les parents s’étaient saoulés à la bière, les enfants pour marquer leur émancipation auraient décidé d’être sobres et de boire de l’eau …

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  • DUGUESGLIN // 04.12.2014 à 05h09

    L ‘Amérique fascinante, l’Amérique de la nouvelle civilisation, la statue de la liberté, les chewing-gum, le rock’n roll, les « gratte-ciels », les cow-boys et les indiens, la réussite, la richesse, les héros invincibles, les défenseurs de la veuve et de l’orphelin, les droits de l’homme, les incorruptibles, le modernisme, les belles voitures, la conquête de l’espace, la science-fiction, les jeans, les baskets, le cinéma hollywoodien, tout cela et bien d’autres choses symbolisait l’Amérique de l’après-guerre. On disait à celui qui avait un peu de richesse qu’il avait hérité d’un « oncle d’Amérique ». Tous les regards étaient tournés vers l’Amérique gigantesque, le « rêve » américain.
    Tout ce qui provenait d’Amérique ne pouvait qu’être moderne et osé, symbolisant le renouveau, les européens en faisaient même un complexe se croyant toujours en retard de 10 ans et se dépêchant de le rattraper.
    Lentement mais sûrement les européens se débarrassaient de leurs vieux oripeaux, partagés entre leur culture profonde désuète et le rêve du nouveau monde. Un monde sans pauvres, un monde généreux dans lequel les riches distribuaient les dollars. Un monde au sommet de l’idéal, de la morale.
    Puis les générations ont suivis, le modernisme américain est devenu banal comme si il avait toujours existé. Mais ce n’était plus la conquête de l’ouest mais celle de l’Europe. Les jeux vidéo, la violence, le sang, la loi du plus fort. La finance, « times is money ». Le monde impitoyable, le « tout s ‘achète, tout se vend ». Le tout économique. L’effet de modèle, sur sa lancée, continuait à agir.
    Nous ne pouvons que comprendre que ce rêve ait pu atteindre les pays de l’Est après la chute du mur vingt ans après l’Ouest. Les européens se sont mis à rêver de leur fraternité retrouvée entre l’ouest et l’est avec en toile de fond le rêve américain. Réunification de l’Allemagne, Lech Valessa, Soljenitsyne, De Gaulle, Adenauer, enfin une paix retrouvée entre européens pour longtemps.
    Mais pendant ce temps un système oligarchique s’est installé. L’Europe colonisée, puis soumise aux intérêts financiers comme étant l’impératif supérieur, puis trahie par un européisme anti-européen, et maintenant se laissant aller à un nouveau partage artificiel de l’Europe, à nouvelle désunion, avec une guerre froide fabriquée de toute pièce, si froide que nous en avons froid dans le dos.
    On peut comprendre ce que dit l’auteur Dimitri Sokolov-Mitrich. L’Amérique a perdu la Russie et on peut rajouter qu’elle est en train de perdre l’Europe. Sans la Russie l’Europe est mutilée d’un grande partie d’elle-même.
    Mais je pense aussi que l’Europe, en renonçant à elle-même, a laissé l’Amérique sombrer dans la décadence. Elle a laissé l’Amérique se perdre. L’abandon de ses vraies racines européennes lui a permis toutes les dérives.
    Allons-nous réagir ? Il est urgent de nous retrouver entre européens de nous tourner vers la Russie qui frustrée de ses racines, libérée du soviétisme, ne voulant pas tomber dans une nouvelle dictature, oligarchique cette fois, nous ouvre la voix pour une vraie renaissance de l’Europe encore une fois mise à mal.

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    • Vinipoukh // 04.12.2014 à 10h36

      Tout à fait d’accord sur le réveil de l’Europe, le vieux continent ! nous devons jouer notre rôle dans l’histoire. Il est pathétique qu’à ce moment de l’histoire, nos élites politiques soient aussi médiocres, quel dommage !

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      • DUGUESGLIN // 04.12.2014 à 19h58

        Notre avenir et notre équilibre est en Europe de Lisbonne à Vladivostok et non pas outre atlantique. C’est plus qu’une évidence.

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  • Micmac // 04.12.2014 à 05h18

    Je comprends parfaitement ce texte, peut-être parce qu’il est écrit par quelqu’un de la même génération que moi, mais né de « l’autre côté ».

    J’avais 19 ans et commençait mes études lors de la chute du « Mur ». Quel fol espoir s’était! Enfin, l’Est et l’Ouest n’était plus séparé! Et aucun d’entre nous, parmi mes amis, n’a pris ça pour une victoire de l’Ouest sur l’Est. Nous pensions naïvement que l’on pourrait prendre le meilleurs des deux systèmes, puisqu’il n’y avait plus de guerre idéologique, faute de combattants. A nous les fantastiques services publiques soviétiques, et leur système éducatif et pédagogique (et certains de mes collègues qui firent leur stage de maîtrise -physique théorique- quelques années plus tard à Saint-Pétersbourg purent vérifier à quel point c’était vrai), et à eux, enfin, la liberté.

    Il y aurait beaucoup à dire… Notamment que ceux qui se vantèrent plus tard d’avoir gagner la guerre froide (Thatcher, BHL, Okrent ou autres… il y a tant de gens ridicules que j’ai entendu revendiquer cette victoire, prenant la raie de leur c… pour le méridien d’origine) ne se prenaient pas les coups de matraque place Wenceslas… C’est l’Est qui a gagné la guerre froide, puisqu’il s’est libéré. Sinon, tout ça n’a aucun sens.

    Aussi, parmi les étudiants, les connards qui se précipitèrent pour ramasser des morceaux « souvenir » du mur de Berlin, alors qu’ils n’avaient jamais fait de politique ni lu beaucoup de livres…ni ne s’étaient intéressés à grand chose… Ceux qui s’intéressaient à la politique ou lisaient des livres n’y étaient pas. Ou ceux qui se précipitèrent pour faire du tourisme en Asie Centrale (« Ah!, Samarcande… tu peux pas comprendre… » me disaient-ils) parce que c’était pas cher… les mêmes, en fait…

    Le rouge me monte toujours au front lorsque je me souviens d’une discussion avec un étudiant de Saint-Pétersbourg venu chez nous dans le cadre des échanges que j’ai mentionnées, à la cafet de la fac. Nous parlions en anglais, c’était le moment du début du désastre (déjà bien entamé), ça devait être en 92, et je lui dit tranquillement, donneur de leçon, quelque chose du style : « Serrez les dents, ça ira mieux dans quelques temps »… un peu le discours ambiant en occident. Il me regarde, rouge, le visage fermé, et me dit, en bégayant de colère : « C’est aujourd’hui que je suis jeune, je ne veux pas attendre. Si ça va mieux dans 10 ou 20 ans, ce sera trop tard! » En passant, à transmettre à nos supporters contemporains de plans d’austérités en tous genres… En l’occurrence, je n’ai pas mis deux secondes à comprendre qu’il avait raison, je me suis excusé d’avoir parlé avec un peu (beaucoup) de légèreté…

    Il fallait voir, à cette époque, comme on me l’a raconté, les membres de l' »intelligentsia » de Saint-Pétersbourg vendre leur bibliothèque sur le trottoir pour pouvoir manger, pendant que des fortunes se bâtissaient en pillant le pays… Et on nous racontait (là bas comme ici) que c’était parfaitement normal… c’était ça, la liberté. Ça ressemble de plus en plus à notre « liberté » contemporaine.

    Comme disait Keynes, « A long terme nous serons tous morts »… je n’ai vraiment compris cette phrase (qui fait référence aux libéraux qui attendent le « point d’équilibre du marché » à long terme en laissant crever les gens) qu’à ce moment là…

    Un peu plus tard (2003), j’ai eu l’occasion d’aller en Russie lors d’un stage franco-russe, dans le cadre d’échanges culturelles (du théâtre, en fait). L’attente, l’admiration pour l’occident, de ces gens, cultivés, dont beaucoup parlaient français couramment (en s’excusant de mal le parler!), était quelque chose qui faisait déjà mal au cœur. Nous étions plusieurs Français à leurs expliqués que leur glorieuse Europe qu’ils admiraient tant n’était (n’est) pas du tout démocratique, et que depuis que le Poutine qu’il détestait tant était au pouvoir, les choses avaient quand même (déjà) tendance à s’améliorer…

    J’ai gardé un contact lointain avec ces gens (je suis toujours régulièrement invité en Russie, mais l’occasion ne s’est pas représenté, il y a toujours tant à faire… mais les invitations persistent et sont renouvelées malgré les années qui passent… ils sont comme ça… je continue à apprendre un peu de russe en attendant). Un ami qui retourne régulièrement en Russie, pour des raisons (toujours) culturelles, m’a parlé récemment du retournement complet de ces mêmes personnes. L’occident qu’ils idéalisaient est aujourd’hui détesté, méprisé, conchié. Poutine autrefois détesté et aujourd’hui admiré par ces mêmes gens…

    Tout ce qu’a fait notre politique étrangère d’absolument désastreux et alors parfaitement concret, tangible…

    Il y aurait beaucoup à dire, un bouquin entier à écrire sur le sujet, pour quelqu’un qui aurait le temps et le talant pour le faire… Une espèce de nouveau « Guerre et Paix », quelque part…

    Oui, je comprends parfaitement ce texte.

      +31

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    • Vinipoukh // 04.12.2014 à 10h46

      Votre sentiment est tout à fait bien décrit et je confirme votre point de vue même si vous n’avez pu aller régulièrement en Russie.
      Marié en novembre 1991en Russie (donc juste après le putsh) et ayant vécu un moment, j’y retourne chaque année depuis lors, dans la famille.
      Bien que France est Russie soit très différentes, elles sont quelque part « compatibles » et se comprennent bien, et depuis bien longtemps; quel enrichissement réciproque !!!

        +15

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    • Alain C // 04.12.2014 à 13h33

      Emouvant et juste votre témoignage.

      « L’occident qu’ils idéalisaient est aujourd’hui détesté, méprisé, conchié »

      Ca par contre, c’est très exagéré, et même caricatural.

      Je vis à Moscou, et je constate une grande désillusion mêlée d’une grande tristesse

      Un peu comme s’ils espéraient qu’un matin, en se réveillant, le cauchemar serait terminé et que tout redeviendrait comme avant.

      Ils ne comprennent pas ce qui a pu se passer

      Ils ont compris qu’ils avaient idéalisé à tort un occident dont ils ont rêvé pendant plusieurs générations

      Je crois qu’ils commencent à réaliser que malheureusement, il n’y aura pas de retour

      Mais les termes que vous employez ne sont pas pertinents et ne correspondent pas à la réalité telle que je la ressens (heureusement pour moi, d’ailleurs)

      A noter aussi qu’il y a une grande différence de perception et de réactions entre Moscou et Saint Pétersbourg

        +5

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      • Chris // 04.12.2014 à 14h58

        Je pense qu’on peut mépriser, détester sous l’effet de la colère et la frustration de s’être sottement laissé berner. Ce n’est pas incompatible avec la tristesse d’avoir perdu ses illusions, sentiment qui apparaît ensuite. A mon avis, c’est une question de timing émotionnel.

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      • KB // 04.12.2014 à 16h13

        Vous avez raison en ce qui concerne Moscou et St Pétersbourg. À Moscou, ce sont des « libéraux », comprendre « pro-occidentaux », ceux-là détestent Poutine, l’accusent de tout, regardent non-stop CNN et BBC. Eux, ils espèrent encore. Souvent ce sont des gens qui travaillent dans des sociétés anglo-saxonnes ou avec le top management occidental. Et puis il y a St Pétersbourg, ici le monde est différent, moins touché par les rêveries d’une Amérique racontée, peut-être grâce au vent de Baltique qui souffle si fort ne laissant dans les esprits que des choses vraies, faisant s’envoler toutes les futilités. Ici les gens ne détestent pas mais il y a un sentiment d’un profond rejet de l’Occident / l’Amérique, un rejet viscéral qui atteint le point de non-retour.

          +5

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  • Fabrice // 04.12.2014 à 07h02

    Je dirais une chose sur l’amérique que j’ai réalisé en la visitant récemment, en fait je crois que les américains ont peur, on ne s’arme que si on a peur, si on a confiance quel intérêt.

    Certes le complexe militaro-financier amplifie en sa faveur ce sentiment, mais au final les américains n’ont plus la confiance qu’ils avaient dans les années 90 au sortir de la précédente phase de peur qu’était la guerre froide, le problème c’est qu’un peuple qui a peur est prêt à tout, et ne réfléchis plus laissant les dirigeants faire les pires aberrations.

    D’une certaine manière Ben Laden a gagné c’était son objectif détruire l’amérique non physiquement mais dans les valeurs de son peuple (je ne parle pas du pays), dans sa certitude et sa confiance dans l’avenir, d’autant qu’avant il y avait une entité l’URSS était identifiable, là c’est diffus, d’ailleurs à mon avis cela explique ces tentatives désespérées d’identifier un vrai adversaire (en ce moment la Russie) car cela rassure plutôt que d’avoir peur tout le temps avec une menace informe.

      +6

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  • Kiwixar // 04.12.2014 à 07h19

    Exactement idem pour moi.
    Et de voir rétrospectivement que les guerres suites à des false flags sont plutôt la règle que l’exception. Et « le choix de la défaite » des élites françaises en 1940. Et les pays du Rim (Amériques, Japon, et leurs nouveaux copains comme l’Australie) qui ont intérêt à une guerre perpétuelle dans le Heartland (Eurasie)… et les « doubles standards » incéssants et sur tout, et le déni général sur l’Empire du Chaos.

      +16

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  • wilhelm // 04.12.2014 à 07h23

    Les USA ont commencé à basculer le jour de l’assassinat de JFK. A la chute du mur de Berlin , il était clair pour moi que le capitalisme était condamné je pensais juste que ça allait arriver plus tôt mais on y est question de quelques mois.

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    • Lesag // 04.12.2014 à 08h09

      Vous auriez mieux fait de lire Bourdieu en 89, lui, il prédisait au contraire, non seulement une victoire éclatante du capitalisme mais un recul social, culturel et politique de trois siècles avec 30 ans (2019) sans réaction majeure des populations.

        +13

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      • olivier69 // 05.12.2014 à 00h10

        Lesag,
        La population ne risque pas de bouger avec vous (en référence à vos dernières interventions et pas uniquement à mon égard).
        Cdlt

          +0

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  • millesime // 04.12.2014 à 07h24

    malheureusement il y a les marchands de frites, la CIA, la NSA, le CFR, Sbigniew , et tant d’autres bien trop influents tels notamment le complexe militaro-industriel, (l’Etat profond), toutes ces marionnettes qui se savent protégées par le pouvoir de l’ombre. qui se sert d’eux d’ailleurs pour engager une politique de casse sociale, conforme à leurs intérêts de changement sociétaux.
    Reste à guetter la future année 1933 (pour rappel cette année-là le pouvoir de l’ombre sortait Mao, Hitler et Roosevelt)…on connait la suite…

      +2

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  • lemoine001 // 04.12.2014 à 07h35

    Il faudrait conseiller à tous ces russes de lire leurs auteurs : à commencer par Lénine – « l’impérialisme stade suprême du capitalisme ». Ils comprendraient enfin que le capitalisme US ne peut se maintenir qu’en refoulant la Russie et la Chine et en se soumettant l’Europe.

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  • petouille // 04.12.2014 à 07h39

    Cet article m’a permis de mieux comprendre la position de Kissinger qui parle d’erreur fatale à propos de l’Ukraine .

      +4

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  • Serge // 04.12.2014 à 07h49

    « Amérique, combien tu peux être stupide ! Si tu avais attendu vingt ans, nous serions devenus tiens pour toujours. »
    —————————————————————————————————————————
    L’auteur nous dit donc qu’elle a commis erreur sur erreur ,qu’avec plus de patience,elle aurait colonisé définitivement tous les esprits russes .C’est toujours à craindre …mais erreur ou inévitable déroulement des choses?
    Je pense qu’il ne pouvait pas en être autrement,car la concurrence économique d’un nouveau pôle de puissance,propose également une concurrence de modèle culturel . »Une troisième voie « en quelque sorte.
    Moi, depuis la sortie de de Gaulle je l’attends,je l’appelle de mes voeux ,et pour les EU ,c’est aussi insupportable que l’abandon du dollar comme monnaie d’échange ,ça va ensemble .
    Déjà ,ils avaient cru trouver en Soljenitsyne un emblème de leur supériorité civilisationnelle ,mais à leur grande déconvenue,celui-ci dans un fameux discours à Harvard (le déclin du courage)leur renvoyait un portrait peu flatteur de leur modèle civilisationnel.
    Lisez le,il n’a pas perdu une ride et c’est complémentaire de cet article :

    http://www.culturalgangbang.com/2012/08/a-boulets-rouges.html

    http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1680

      +11

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    • Serge // 04.12.2014 à 08h16

      A lire également autre « réac » : « passions impunies » de George Steiner.Mais je pense que vous connaissez …

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    • yanis // 04.12.2014 à 09h06

      en fait les américains ont fait avec la russie les erreurs qu’ils n’ont pas commises avec

      la construction programmée de l’union européenne , qu’ils ont façonnée pendant 50 ans,

      ayant déjà les européens dans le creux de leur main quand le mur est tombé , ils se sont déclarés

      « les maitres du monde » dans un excés d’orgueil prétentieux , et ont organisés le pillage de la russie.

      ce fut une erreur pour eux , mais salutaire pour la russie , le continent européen qui ne s’est pas encore libéré de leur emprise, mais aussi pour l’humanité , qui pour l’instanté évite un fascisme
      mondialiste US . une désillusion trés utile pour tous .

        +8

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  • arnold99 // 04.12.2014 à 07h52

    La grande idée des USA au sortir de la 1ère guerre mais surtout de la 2ème guerre mondiale a été de susciter l’envie en s’appuyant sur l’aspiration de tous les êtres humains à avoir de quoi se loger et de se nourrir sans crainte de l’avenir. Si cela pouvait être atteint la liberté en plus permettrait d’envisager le bonheur.

    Pour cela une formidable machine de propagande médiatique a été utilisée pour vendre l’appartement témoin américain dans le monde entier. Et aujourd’hui, le rêve se brise.

    L’homme se rend compte qu’il est aussi et d’abord un animal sociable, qu’il a besoin de contacts avec ses congénères. Aussi, et bien que l’on soit loin de vivre sans souci, toute cette technologie et cette envie qu’on nous a vendue, n’a conduit qu’à isoler chaque individu.

    Nous sommes à la dernière étape de destruction des groupes sociaux, la destruction de la famille, cette cellule pluri générationnelles, devenu mono générationnelle, en passe de devenir une simple technologie de reproduction

    Ce manque est là, bien présent. Le fameux choix de civilisation est là.

    Personnellement, je préfère me retrouver dans un groupe et communiquer y compris autour d’une bouteille de vodka, que de contempler la famille new-look, pépinière de compétiteurs individualistes.

    Tout ce qui pouvait unir des individus a été mis de côté grâce aux nouvelles technologies de « communication ». Il n’est qu’à voir le temps passé sur des appareils électroniques individuels, donc sans communication réelle avec les êtres proches.

    Le bonheur de chacun est à portée de main si l’on consentait à cesser de s’isoler parfois et entrer en relation avec un congénère.

    Définitivement, je préfère des engueulades sans conséquence, des discussions, des jeux avec des êtres de chair et de sang, visibles et palpables que de crever de peur seul dans mon coin avec le nouvel Ipad, déprimant un peu plus à chaque nouvelle terrorisante dont il m’abreuve.

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    • Alain C // 04.12.2014 à 13h39

      « L’homme se rend compte qu’il est aussi et d’abord un animal sociable, »

      Ah, là, j’ai un peu de mal à vous suivre ….. !!

        +0

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  • Philippe, le belge // 04.12.2014 à 08h13

    Je me souviens, lors de la chute du Mur avoir entendu à la radio un écrivain francophone oriental (Amin Maalouf?) expliquer, enthousiaste, comment le monde allait enfin maintenant pouvoir s’épanouir grâce à ce grand événement et moi me dire, énervé, « mais oui! Bien sur! On en reparlera dans 20 ans! »

    Que les jeunes de l’Est se soient fait avoir à l’époque, c’est compréhensible mais n’y avait-il donc en occident que quelques communistes comme moi pour comprendre que ce départ n’était que le début de la fin? Qu’une fois libéré de ce contre-poids, certes loin d’être parfait, le capitalisme, les mains enfin libres, la crainte de voir s’imposer un autre ordre social disparue, se déchaînerait pour assurer et augmenter ses profits serait prêt à toutes les guerres pour conquérir de nouveaux marchés, détricoter toutes les avancées sociales durement acquises partout dans le monde ?

    Toutes les données étaient pourtant déjà présentes à l’époque, il « suffisait » de savoir les lire!
    Et dans ce scénario, certes les oligarques US (si je dis capitalistes on m’ôte d’office tout crédit!) ont tenu le rôle principal mais ceux de chez nous n’ont rien à leur envier!

    N’oubliez-pas, le nazisme est européen, il resurgit aujourd’hui mais n’a en réalité jamais disparu!

      +19

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  • Nerouiev // 04.12.2014 à 08h34

    Nous sommes nombreux à avoir vécu cette désillusion vis à vis de l’Amérique. Mais le mentalité de Washington que nous voyons aujourd’hui depuis sa ruée sur la Russie en 91 date des années 30. Elle n’a jamais cessé d’emprunter aux autres leurs cerveaux pour construire une nouvelle richesse qui, certes dans un premier temps a profité à tous mais qui se partage de moins en moins. Et l’Europe malheureusement ne s’accroche qu’à un seul bateau (si j’ose dire) et le plus mauvais alors qu’elle est le réel continuum de la Russie. Le comportement concernant les Mistrals est la vraie image de l’Europe. Comment peut-on vivre dans un monde sans paroles, base fondamentale de toute relation saine ?

      +9

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  • sergeat // 04.12.2014 à 09h22

    Essayez d analyser cet article avec la 4 theorie de Douguine,et la vision Slave du Nous contre le Je.

      +2

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  • Pat // 04.12.2014 à 09h43

    discours tres interessant du ministre des affaires etrangeres russe, je ne l’ai pas encore vu passer sur le site:

    http://www.mid.ru/brp_4.nsf/0/24454A08D48F695EC3257D9A004BA32E

    « Many reasonable analysts understand that there is a widening gap between the global ambitions of the US Administration and the country’s real potential. The world is changing and, as has always happened in history, at some point somebody’s influence and power reach their peak and then somebody begins to develop still faster and more effectively. One should study history and proceed from realities. The seven developing economies headed by BRICS already have a bigger GDP than the Western G7. One should proceed from the facts of life, and not from a misconceived sense of one’s own grandeur. « 

      +5

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    • Chris // 04.12.2014 à 15h15

      Le seul problème, il ne faudrait pas que leur endettement progresse plus vite que leur PIB ! Sinon, on va être mal.

        +0

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  • Lt Anderson // 04.12.2014 à 10h06

    Un magnifique texte.

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  • theuric // 04.12.2014 à 10h39

    « Il fut un empire, le dernier, disait-on, l’ultime, parfois, aussi, dont la disparition entraina bien des catastrophes.
    A l’époque, seule la Terre était habitée et les seuls réels engins spatiaux étaient les sondes automatiques faites pour découvrir le système solaire: il fallait des décennies pour que ceux-ci arrive ne serait-ce qu’au nuage de Oort quand pour nous, maintenant, dix minutes nous suffisent.
    Quand au reste, une dérisoire station spatiale tournait sans arrêt à quelques kilomètres de la Terre, ne pouvant contenir qu’à peine une demi-douzaine d’humain.
    Les historiens se demandent encore pourquoi cette folie entraina cet empire, comment cela se fit qu’une telle monstruosité idéologique balaya sa culture et ait pu se répandre chez tous les peuples, détruisant tout esprit de responsabilité, toute vertu, toute probité.
    Surtout, quand l’empire disparut, ce fut le début des « quatre terribles décennies »…

      +5

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    • Spipou // 04.12.2014 à 12h33

      Vous mettez ce texte entre guillemets, je suppose donc que c’est une citation. C’est extrait d’où ?

        +1

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  • coinfinger // 04.12.2014 à 10h55

    A decharge pour ceux qui se sont illusionnés sur les US , il faut quand méme prendre en compte que l’Amérique a changé . Mais comme les étoiles lointaines , nous avons reçu sa lumiére avec un décalage .
    Le seuil qualitatif s’est opéré selon moi à l’occasion de la guerre du Vietnam . Puis en 1980 , deuxiéme choc pétrolier , basculement de l’Iran , arrét prématuré de l’assainissement monétaire , tout a basculé , les US sont tombés aux mains d’usurpateurs , oligarques/’libéraux’ . La différence apparait au grand jour maintenant . Reste à gérer le retour à une situation saine , si possible sans 3e war .

      +4

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  • armelle // 04.12.2014 à 11h09

    Lisez « Les Confessions d’un assassin financier » de John Perkins,

    vous verrez que le désir des américains de soumettre les autres pays ne date pas d’hier!
    Sinon une version vidéo pour les plus pressés:
    https://www.youtube.com/watch?v=w-aB6-hzhcM

      +6

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  • Michel LONCIN // 04.12.2014 à 11h29

    Voici un témoignage qui DEVRAIT être connu de TOUS en Europe !!! De TOUS … et spécialement de la masse IMBECILE qui, encore, et encore, et encore, crache son fiel sur la Russie de Poutine et rend un culte à l’IDOLE POURRIE étatsunienne !!!

    Personnellement, en tant que musicien … « classique », j’ai, depuis mon enfance, TOUJOURS DETESTE les « produits » émanant de la prétendue « culture » anglo-saxonne et étatsunienne (Jazz, Beatles, rock, Elvis Presley …) … comme d’ailleurs la musique « classique » américaine !!! Et que dire des « séries » télévisées hollywoodo-étatsuniennes régnant en maîtresses sur nos écrans et que la France s’efforce de singer (notamment en ces LAMENTABLES « Hélène et les garçons » … « Sous le Soleil » et, dernier arrivé, « Plus belle la vie » !!!

    S’agissant de l’Histoire, de la politique américaine, comment ne pas en être révulsé ? Que dire de la naissance des Etats-Unis sinon qu’elle résulte d’une révolte ayant, à sa base, le FRIC !!! Que dire de leur expansion, sinon qu’elle résulte d’un GENOCIDE (celui des peuples Amérindiens) et de VOLS et ANNEXIONS caractérisés (guerres contre le Mexique … guerre contre l’Espagne) !!! Ce sont les Etats-Unis qui ont IMPOSE le traité de Versailles, ont suscité la grande Crise de 1929 … qui, à ce titre, sont responsables de la montée du nazisme et de l’éclatement de la seconde guerre mondiale … ont dérobé à l’Europe sa Science … TERRORISENT le Monde depuis 1945 !!! Et il n’est pas jusqu’au « 11 septembre » qui, comme Pearl Harbor, ne suscite un ENORME POINT d’INTERROGATION …

    On sent, dans la conclusion de Dimitri Sokolov-Mitrich une IMMENSE déception … celle d’un amoureux à l’égard de sn « EX » mais … ayant conservé la nostalgie de son ancien amour … Il devrait en concevoir de la HAINE !!! Car TOUT est HAÏSSABLE dans les Etats-Unis !!! Et si, en jour, « l’Empire étatsunien » s’effondre comme s’est effondré l’Empire romain … comme se sont effondres TOUS les Empires, ce sera un IMMENSE CRI de JOIE qui salueront cette chute !!!

    AMEN !!!

      +16

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    • Crapaud Rouge // 04.12.2014 à 12h51

      Ah non, tout ce que vous voulez, mais pas le jazz ! Cette musique n’est pas d’origine américaine mais africaine, et elle est marquée au fer rouge par le cadre esclavagiste dont elle exprime la libération.

        +5

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      • Spipou // 04.12.2014 à 15h27

        Hum… Je me permets de disconvenir. Ce que vous dites est vrai pour le blues, mais le jazz n’a quasiment rien hérité des musiques africaines, et tout des musiques européennes. Sa première « racine », celle qui lui a apporté la syncope, est la musique traditionnelle… écossaise. Il y a d’autres influences, moins importantes mais toutes d’origine européenne. Les héritiers de L’Afrique sont le blues et le gospel. La scission s’est faite insensiblement dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle.

          +5

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        • Serge // 04.12.2014 à 15h45

          Disons que le jazz est bien une musique ethnique des noirs d’Amérique ,mais afro-américaine car utilisant des instruments européens et mêlant des formes africaines et européennes .
          Sinon ,on est sommé par @crapaud rouge d’aimer aussi le rock pour cause de discrimination positive,car parmi ses pionniers,hormis Presley,Bill Haley,Gene Vincent ou eddy Cochran, figurent aussi des noirs : Fats Domino,Bo Didley,Little Richard et Chuck Berry.
          Vous voyez que je m’y connaîs ! 🙂

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          • Spipou // 04.12.2014 à 15h55

            En fait, le jazz mêle AUCUNE forme africaine ! Mais vous avez raison, je n’aime pas être sommé d’aimer quelque chose ! 😉

              +0

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        • Crapaud Rouge // 04.12.2014 à 17h17

          Je vous laisse disconvenir avec plaisir, Spipou ! Mais citons https://fr.wikipedia.org/wiki/Jazz : « Le jazz est un genre musical né à La Nouvelle-Orléans aux États-Unis, au début du XXe siècle. Issu du croisement du blues, du ragtime et de la musique européenne, le jazz est une forme musicale afro-américaine. » Les premiers jazzmen étaient des noirs d’origine africaine qui étaient loin d’avoir assimilé la culture américaine : en ce sens, celui de l’ethnomusicologie, c’est une musique « d’origine africaine » même si elle comporte d’emblée une influence européenne. Je concède qu’il serait plus juste et moins provocateur de dire « d’origine afro-américaine ». 🙂

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          • Spipou // 04.12.2014 à 17h50

            Il se trouve que la genèse des musiques traditionnelles et/ou populaires et/ou créoles est un sujet que je connais sur le bout des doigts, et que Wikipédia peut se tromper.

            Parmi les dizaines de musiques qui sont nées dans les bayous du Mississipi, le jazz est l’une qui n’a musicalement aucun lien avec les musiques africaines connues.

            A l’inverse du blues, qui hérite des formes vocales d’Afrique de l’ouest, le jazz est une musique de danse issue des jigs’n reels irlandais et surtout écossais, ainsi que de la musique de fanfare. Je reconnais qu’il y a un chaînon manquant dans le cas du jazz, le gramophone étant arrivé trop tard, mais il ne pointe en aucun cas vers L’Afrique. Vous trouverez sur internet tous les échantillons musicaux pour en juger. Je vous recommande également les archives et les écrits d’Alan Lomax.

            « Afro-américain » est un abus de langage, qui n’a aucune valeur en ethnomusicologie, mais qui désigne le milieu social dans lequel cette musique est née. Et encore « afro » signifie ici seulement D’ORIGINE africaine et non africain ! Et cette origine concerne les hommes et non leur musique. Bon, je m’arrête là, je ne vais pas vous faire un cours sur les timbres, les rythmes et les phrasés, mais les documents sont sonores existent, vous pouvez les écouter.

            P.S.: En plus D’Alan Lomax, vous pouvez aussi lire Maurice Fleuret, qui a écrit des choses très intéressantes sur le timbre en musique.

              +1

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            • Spipou // 04.12.2014 à 20h01

              Oui, Serge, SOCIALEMENT, c’est effectivement une musique des « afro-américains ». Enfin c’était, parce que c’est devenu une musique savante comme une autre, que n’écoute plus qu’une « élite » ultra-minoritaire hautement intellectualisée et passionnée de cette musique.

              Mais musicalement c’est tout autre chose.

              Quant à l’improvisation, c’est un trait caractéristique de très nombreuses musiques traditionnelles, le jazz n’a fait que la reprendre dans le boogie-woogie, le one-step, le ragtime qui l’ont précédé, eux-mêmes issus des jigs’n reels, eux-mêmes issus des reels, strathspeys et marches écossais au phrasé et à la mélodie très libres.

              Paradoxalement, la musique des griots du Mali, qui pour moi est ce qui se rapproche le plus du blues entre les continents africain et américain, est une musique savante soumise à des règles très strictes, et qui n’admet pas l’improvisation !

              Ah, l’éternel conflit entre Hughes Panassié et Boris Vian ! Ca me rappelle de vieux souvenirs !!! 😉

              Mais pour la musique que j’aime écouter, je m’intéresse plus aux travaux d’Alan Lomax et de Maurice Fleuret.

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            • Crapaud Rouge // 04.12.2014 à 20h08

              Spipou, je vous remercie sincèrement pour toutes ces précisions. Comme vous êtes incollable et que je n’y connais rien, je ne m’aventurerai pas à vous contredire. Je découvre donc que le jazz n’a aucune origine avec la musique africaine. Mais je sais aussi que ce sont des artistes d’origine africaine qui l’ont inventé : alors ? Ne me plaçant pas du tout sur le plan du classement et de l’évolution des genres musicaux, ne m’intéressant à aucune filiation entre eux, et ne cherchant qu’à répondre à Michel LONCIN qui évoquait, lui, les « anglo-saxons », ma réplique avait quand même du sens, non ? Toujours pas d’accord ?

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            • Spipou // 04.12.2014 à 21h47

              Crapaud Rouge, disons, pour essayer de vous répondre en quelques mots, que le jazz est une CREATION, au contraire du blues, du zydeco, du cajun, des musiques de danse des speakeasies (one-step, cakewalk, etc.), et de tant d’autres, qui ont vu le jour par on ne sait quel miracle dans une région aussi minuscule à l’échelle du monde, et qui, elles, étaient des EVOLUTIONS et des mélanges de musiques traditionnelles plus anciennes, parmi lesquelles, oui, les traditions vocales et instrumentales africaines. Au niveau même instrumental (ce qui est plus surprenant que les racines vocales, vu les conditions dans lesquels s’est fait le transport des noirs d’Afrique en Amérique), la parenté entre certains phrasés de guitare blues et la kora malienne est parfois frappante. Mais nous restons dans le domaine de la musique traditionnelle, ou pour parler en jargon d’ethnomusicologue, créole, c’est-à-dire de métissage culturel. Le jazz, lui, est SORTI de la tradition pour ne plus y revenir, ce qui ne l’a pas empêché d’être populaire. Comme Charles Trenet, par exemple, qui était populaire en France, mais en rien représentatif d’une quelconque tradition ancienne.

              Une création qui a tiré sa source dans celles précitées, mais qui, et c’est là je pense qu’on peut se rejoindre, SOCIALEMENT, est bien l’expression de noirs américains, ou en d’autres termes « d’afro-américains », au point d’en devenir leur symbole. Là, nous sommes totalement d’accord, mais nous sommes loin de l’évolution musicale, et en plein dans le social.

              On peut penser que le jazz a dû son succès à la concomittance de l’arrivée du gramophone et de la radio. Aucune musique populaire n’avait eu cette chance jusque-là. Egalement, l’émigration de masse des noirs vers les grandes villes, qui a contribué à le populariser en milieu urbain.

              Quant à la légende qui s’est forgée sur ses origines africaines (à présent je parle du point de vue musical), elle pourrait être due, à mon avis, à l’engouement des intellectuels qui, pour la première fois depuis la renaissance, découvraient et s’intéressaient à une musique populaire. Il est évident, que dès lors, dans des milieux où seule la musique classique avait eu droit de cité, la syncope, le contretemps et le swing ont été un choc pour eux, et mon hypothèse est qu’ils ont attribué tout ça à une origine exotique (africaine), alors que s’ils s’étaient donné la peine de faire quelques kilomètres pour écouter de l’old time dans le premier village venu, ils auraient entendu les mêmes choses !

              Il ne faut pas oublier dans quel mépris était tenue la culture populaire depuis la renaissance. Pour les intellectuels, c’était donc terra incognita.

              Voici ma modeste explication… Le jazz aurait bénéficié d’un concours de circonstances, parmi lesquelles l’idéologie émancipatrice en un temps où la ségrégation sévissait encore férocement, au détriment d’autres musiques. Cette idéologie ayant pu favoriser une plus grande curiosité pour la musique des noirs urbanisés que pour celle des bouseux des Appalaches… Bon, c’est une hypothèse, mais je pense qu’elle tient la route. D’ailleurs je constate que le blues n’a connu le succès que par ricochet, bien après l’explosion du jazz, et sans doute grâce à elle, sans quoi il serait probablement resté une musique de bouseux, ignorée du grand public.

              Par ailleurs, dans l’article sur le jazz que vous m’avez donné en lien, je vous conseille de cliquer sur « Histoire du jazz, article détaillé », vous verrez que sur les origines, on n’a pas grand-chose. Détail intéressant, quand je parlais des fanfares, l’article mentionne que la fin de la Guerre de Sécession a rendu disponible une grande quantité de cuivres à bas prix, qui ont été dans les jazz-bands !

              Bonne lecture ! 🙂

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            • Spipou // 04.12.2014 à 21h59

              Pour vous donner un petit point de comparaison français, toutes proportions gardées, on pourrait dire, en ce qui concerne le rôle du gramophone et de la radio, que le phénomène Edith Piaf serait l’équivalent chez nous du jazz aux Etats-Unis (de même pour Maria Tanase en Roumanie, ou le rebetiko en Grèce, et il y a d’autres exemples encore, mais moins connus). Socialement aussi : des millions de petites gens, émigrés dans les villes, se sont reconnus dans ses chansons. Bon, je schématise, bien sûr, mais c’est pour vous donner une meilleure idée de mon raisonnement.

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          • Spipou // 04.12.2014 à 17h56

            Voir aussi dans l’histoire de l’Ecosse la coexistence des esclaves écossais et africains dans les colonies anglaises d’Amérique du Nord.

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    • kohaagen // 04.12.2014 à 12h55

      Je respecte votre point de vue mais je pense que la perception européenne des USA est biaisée (depuis fort longtemps) en ce que ce pays ne nous apparaît qu’à travers les actions contestées (et contestables), en politique étrangère, de son gouvernement fédéral. C’est compréhensible mais réducteur. La vie des citoyens américains et bien plus rythmée par la politique locale, les comités de quartiers, les entreprises et la vie associative en général que par l’action de B. OBAMA et son gouvernement. Les Américains se sont toujours méfié des politiques de DC. Ca ne changera jamais. Et puis, les haïr en tout ce que gens représentent et apportent à l’extérieur est une erreur énorme : il y a eu de très grands esprits, de très grands artistes américains, dans tous les domaines. Heureusement, d’ailleurs. Je sens même beaucoup plus l’idéal démocratique vibrer là-bas qu’ici, où l’on est résignés, apathiques, parce qu’on attend tout du « messie », j’ai nommé l’Etat central, et que rien ne vient plus sinon au compte-gouttes. C’est normal : le messie est en cure d’amaigrissement… Dites-le vous bien : le monde meilleur que nous attendons tous viendra aussi des Américains eux-mêmes. Ils sont moins stupides que ce qu’on l’on a tendance à croire dans nos contrées…

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      • erde // 04.12.2014 à 14h50

         » le monde meilleur que nous attendons tous viendra aussi des Américains eux-mêmes. Ils sont moins stupides que ce qu’on l’on a tendance à croire dans nos contrées… »

        Une très petite minorité alors…celle qui a eu la chance d’accéder soit par héritage culturel, soit par miracle à une saine éducation…
        Car pour une grosse majorité du peuple américain….C’est télé, macdo et budweiser., essence pas chère…..et le dimanche

        illustration :
        https://www.youtube.com/watch?v=024gdROsg3s

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        • yanis // 04.12.2014 à 16h22

          @erde s’il y a un monde meilleur qui doit venir , il viendra sans contexte des français,

          par et pour la FRANCE, attendre quoique ce soit de l’extérieur , d’autrui,

          est une erreur fondamentale .les français se reconstruirons et se libérerons

          tout seul .cela n’empêche pas que nous ayons avec nos voisins des relations
          de bons voisinages , par nos échanges commerciaux et culturels.

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    • Jean Marc // 04.12.2014 à 18h21

      Houlà, je lis ici dans votre discours les mêmes bases de propagandes que les néoconservateurs républicains dans leur réaction vis à vis des djihadistes ou autre ennemi. Vous faites de l’Amérique un ennemi supérieur, en gommant à mon sens facilement les bases (et qui a amener ces dernières) sur lesquelles cette hégémonie s’est développée. L’apologie de la musique classique par opposition aux autres formes de musique naît du même processus que « la mienne est meilleure que la vôtre » pour tenter de résumer un processus réducteur de pensée.
      Vous gommez bien vite des réalités importées aux USA d’Europe comme la traite d’esclaves, un exemple parmi d’autres. La condamnation de l’autre ne nous soustrait à l’examen de soi, la propagande et les agissements des anglais dans l’empire britannique, des français dans l’empire français, des espagnols dans l’empire hispanique etc, n’ont rien à envier aux USA dans leurs développements.
      Et surtout la haine? Le mot est fort. Comme le disait Olivier dans un autre billet sur la xénophobie ordinaire, devons-nous également nous laissés piéger dans la « haine ordinaire » et reproduire le même schéma de pensée que les néoconservateurs les plus durs colportent dans la « haine du russe et/ou du chinois » car « tout est HAISSABLE dans les Etats-Unis » pour vous citer?

      Et rappelons la définition du dictionnaire du mot haine :  » Aversion profonde et violente pour quelqu’un ou quelque chose suivi de 9 synonymes animosité, aversion, dégoût, inimitié, intolérance, jalousie, phobie, racisme, répulsion ». Et rappelons que la haine dans sa notion ne peut exister en dehors du processus qui s’établit entre celui qui l’éprouve et celui qui en est l’objet. La fin de votre post indique au moins que les Etats Unis vous auront amené quelque chose: quelque chose à haïr dont l’effondrement suscite déjà cet « immense cri de joie ».
      Je ne crois pas que la haine soit le bon chemin pour manifester son opposition, voire son opprobre; et nombre d’événements historiques en ont montré toute l’insuffisance.

        +2

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  • Crapaud Rouge // 04.12.2014 à 11h39

    Personne ne semble avoir remarqué que Dimitri Sokolov-Mitrich ne cherche pas à expliquer pourquoi ou comment l’Amérique est devenue ce qu’elle est. Tout son texte est en fait l’explication de sa déception : il oppose les rêves et les espoirs que l’Amérique suscitait aux conflits sanglants qui sont en réalité advenus. C’est bien pire que de constater simplement une hégémonie américaine en déclin, car cette déception est un fait culturel qui nous concerne tous, de la même façon que nous avons été touchés par Mai 68, les Beatles et la mode des cheveux longs. Finalement, Dimitri Sokolov-Mitrich nous dit que la démocratie sauce occidentale a prouvé qu’elle n’est pas « la démocratie pour tous » mais pour quelques uns seulement, donc qu’elle n’est pas du tout « la démocratie ». Mais « la démocratie » ce n’est pas seulement ce système politique où l’on organise des élections, c’est aussi « les droits de l’homme », le « Progrès » et un avenir censé être plus juste et meilleur pour la majorité des gens. En un mot, c’est un système consensuel de motivations, comme la quête du salut à l’époque du christianisme. Que ce système déçoive signifie qu’on ne pourra plus y croire. C’est pourquoi l’époque où l’on pouvait voir l’avenir en rose est derrière nous, désormais on va plutôt broyer du noir.

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  • Cassandre // 04.12.2014 à 11h53

    Les commentaires laissent supposer que l’Europe pourrait se réveiller et reprendre son chemin. Mais comment ? Aucun des présidentiables français par exemple n’est pas le fruit de cet arbre. Nous sommes noyautés. Qu’on le veuille ou non. Nous parlons du déclin des USA sans comprendre que par conséquent c’est le notre aussi.

      +10

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    • Perekop // 04.12.2014 à 12h50

      L’exemple vient de Kiev (une fois n’est pas coutume) : on va se choisir un président russe la prochaine fois !

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    • yanis // 04.12.2014 à 16h29

      @cassandre plusieurs spécialistes économistes , dont J.SAPIR , ont prévus que l’euro

      éclaterait en 2015 , et que l’UE donc aussi , une bonne nouvelle en soi pour reprendre

      notre destin national en main .

      que les USA déclinent ce n’est plus notre problème, mais le leur .

        +4

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    • tepavac // 05.12.2014 à 02h41

      c’est l’inverse. c’est notre déclin qui provoque l’affollement de l’orphelin usa.
      Montesquieu ne s’était pas égaré lorqu’il évoquait le déclin comme la conséquence direct de la corruption des moeurs et des coutumes.
      Un élément aussi qui saute aux yeux, c’est la conscience sociale, nettement plus présente dans le traitement de l’information dans les pays de l’est. Contrairement aux principes des droits individuels défendu par l’occident. Ce choc créé des étincelles aux multiples points de la planète et indique par ses répétitions de plus en plus fréquentes et intenses, que nous sommes devant une étape de notre évolution qui si elle est surmontée,passe par une mutation de nos sociétés, mais que l’échec lui, abouti nécéssairement à une implosion.

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  • adrien // 04.12.2014 à 12h16

    Ce billet amène à poser des questions sur une crise civilisationnelle, avec le désenchantement sur  » l’ american way of life  » mondialisé. Soumission et/ou traitrise de nos soi-disant représentants . Le peuple américain en est la première victime .Il ne faut pas oublier que le principal vecteur de la suprématie de cette idéologie est le système éducatif qui permet – là-bas comme ici – le formatage des jeunes esprits . La bulle de la dette étudiante vient fermer le couvercle sur toute contestation du système …
    http://www.marianne.net/les-eco-att/La-dette-etudiante-une-bombe-a-retardement_a35.html

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  • Alain C // 04.12.2014 à 13h16

    En gros, pareil pour moi, sauf que bien qu’évidemment anti communiste (version URSS, Chine,etc), je n’ai jamais été pro atlantiste.

    Je n’ai jamais pris à mon compte le « rêve américain » qui m’a toujours semblé être ce qu’il était : un rêve.

    Pendant toute cette époque, je ressentais bien un certain malaise par rapport aux USA, mais sans pouvoir argumenter en fait, n’en éprouvant aucun besoin d’ailleurs.

    Le monde me semblait « normal », avec un occident qui semblait cheminer sur un modèle qui me semblait correct, et m’occupant de mes petites affaires.

    J’ai été plutôt satisfait de la raclée donnée à Sadam Hussein, ainsi que celle donnée à Khadafi, et je me suis réjouit de la « conquête de la liberté » représentée par les printemps arabes.

    Je reprécise tout de même que le « modèle américain » n’a jamais été un modèle absolu pour moi (un américain aurait plutôt pu me sentir comme un anti américain), ce que je n’étais pas.

    Ma prise de conscience a été réalisée il y a environ un an, par le biais de lectures concernant les méfaits de notre « civilisation » sur la planète et son écho-système, et quand on tire ce fil là, on déroule tout le tapis et on comprend finalement la folie de toute cette pseudo-civilisation, à tous les niveaux

    C’est par ce biais (aspects économiques) que je suis arrivé sur le blog d’Olivier Beruyer, à peu près au moment du vrai démarrage de la crise en Ukraine, ce qui m’a profondément intéressé, puisque je vis en Russie.

    Là, tout le chateau de carte s’est effondré, et j’en ai plus appris sur le fonctionnement réel du monde que dans les 60 ans et quelques qui ont précédés.

    Toute l’horreur absolument inimaginable des agissements des USA depuis plus d’un siècle et de leurs motivations m’est apparu, et j’ai eu un peu le sentiment de m’être fait avoir, comme tout le monde.

    J’attends maintenant avec impatience le moment où ils récolteront ce qu’ils méritent, cad l’effondrement total de leur système exécrable, en espérant qu’ils auront la force de repartir sur de meilleures bases.

    Comme tout le monde ici, je salue sincèrement le travail remarquable fait par Olivier sur ce blog et l’en remercie infiniment

    J’espère qu’un jour il en retirera une juste récompense et la considération qu’il mérite

      +7

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  • Kiwixar // 04.12.2014 à 13h22

    Il y a quelque chose dans l’attitude de Poutine qui horripile les dirigeants Otaniens au plus au point (et les ultra-nationalistes russes), c’est cette sorte de non-réponse russe à l’agression, cette placidité de bon aloi, ces sourires désabusés, cette absence totale de peur ou d’effroi, du type assis au bord de la rivière et qui attend de voir passer le cadavre de son ennemi, tout en se faisant de nouveaux potes (la Chine, qui vient de reconnaître la Crimée russe autodéterminée, malgré Taiwan + Modi + Erdogan?).

    « WTF, on est les masteurs of ze univeurse et les lideurs of ze fri woarlde, et les ruskis ne chient pas dans leur froc? Butt, wait, j’aye rameuté tout l’arrière-ban des vassals et bloqué les chantiers navaux d’un vent mauvais, l’Otanie a déployé des F-15/F-16 de 30 ans et même un F-35 en bois au sommet de l’Otan, pour montrer de quel bois on va se chawffer! »

    Et non.

    « One should proceed from the facts of life, and not from a misconceived sense of one’s own grandeur. “ (Lavrov)

    « Il faut procéder avec la réalité, et non avec un sens inadapté de sa propre grandeur ». (Lavrov)

      +18

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    • erde // 04.12.2014 à 14h34

      Il est certain que l’attitude de Poutine non seulement dérange, mais rend dingue les zélites occidentales.

      D’ailleurs, le jour on je pourrai lire un interview d’une quelconque zélite comme celui ci-après de Poutine, c’est possible que je me consentirai à nouveau à les écouter. A noter le ton du journaliste, comparé aux carpettes de service dans les merdias français !

      https://histoireetsociete.wordpress.com/2014/12/04/tout-sur-poutine-par-vladimir-vladimirovitch/

      Qu’est-ce qui a fait de Vladimir Poutine la personne la plus influente au monde pour la deuxième année consécutive en 2014, d’après Forbes ? Quelle place accorder à la démocratie en Russie ? Comment se porte la santé du président russe ? Pourquoi la Russie est-elle toujours classée parmi les pays les plus corrompus au monde ? A quel point Poutine est-il seul, ou entouré ? Pourquoi fait-il du judo ? Que pense-t-il de la mort – et d’une réélection en 2018 ?

      Dans une très longue interview, que nous avons décidé de traduire en intégralité, Vladimir Poutine a répondu aux questions du journaliste de l’agence russe d’information TASS Andreï Vandenko, le 13 novembre dernier à Vladivostok.

        +2

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    • yanis // 04.12.2014 à 16h44

      @kiwixar ce qui horripile le camps « occidental » c’est qu’en face d’eux ils ont un homme d’étât style de GAULLE , ayant le sens des responsabilités pour son pays , qui lui donne une vision claire des objectifs à courts et longs termes qu’il mène quelque soit le temps diplomatique qu’il fait.

      il suffit de faire le bilan de ses actions depuis 10 ans pour la RUSSIE et comprendre qu’en face de lui il a un club de cloportes dit « occidental » , vraiment pas de quoi etre fier d’être occidental de nos jours!

        +6

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  • Parousnik // 04.12.2014 à 13h36

    Le rêve américain pour beaucoup de vieux s’est volatilisé dans les volutes de gaz orange déversé sur le Viet Nam par les états-uniens et la vision de la dictature us elle est survenue avec l’assassinat par des mains armées par la CIA du président du Chili Allende il y a 41 ans. Mais un pays qui s’est construit sur divers génocides et divers autres crimes peut il survivre surtout quand survient peut être le pire de ses crimes le 11 septembre 2001 ?

      +10

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    • Philippe, le belge // 04.12.2014 à 15h38

      Etrange qu’il ne se soit pas déjà volatilisé dans les volutes autrement plus toxiques dégagées par « Little Boy » quelques quinze ans plus tôt faisant froidement 100 000 morts civils d’une seconde à l’autre, au mépris de toutes les lois, mêmes celles de la guerre, et de toute humanité…

        +4

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  • sadsam // 04.12.2014 à 14h19

    Merci pour cet article et tous les témoignages laissés ci-dessus.

    Ceux qui sont nés juste après la deuxième guerre mondiale ont aimé dans leur prime jeunesse certains aspects de la culture américaine, peut-être il est vrai les volets de la contre-culture (P.K. Dick, Leonard Cohen, Joan Baez, Witter Bynner, le beatnik qui traduisait la poésie chinoise classique etc, etc).A l’époque les journalistes des grands quotidiens américains se considéraient comme les représentants du 4ème pouvoir et étaient respectés par leurs confrères européens.
    Le quotidien de référence était l’International Herald Tribune (à la place, déjà, du Monde).
    Cette Amérique que nous aimions semble avoir pratiquement disparu aujourd’hui. Ou alors, elle est bien cachée et inaudible.

    Il a fallu toute une vie pour comprendre que finalement notre mode de vie, surtout celui de nos enfants, se rapproche de plus en plus de la réalité décrite par la Science Fiction ou certaines BD américaines des années 1950-60. Et « Blade runner », film américain, a été très peu compris et même pratiquement passé sous silence à sa sortie en Europe.

    Quant à Pouchkine, Gogol, Blok, Akhmatova, Mikhaïl Boulgakov, Alexei Remizov et tous les autres auteurs russes classiques, ils n’ont pas pris une ride, au contraire même avec les événements de cette année, depuis que nous les avons lus pour la première fois il y a une cinquantaine d’années. Des « compagnons de route » merveilleux.

      +7

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  • observateur engagé // 04.12.2014 à 14h51

    Pour moi aussi jusqu’en 1990, l’Ouest était « le camp du Bien. »
    J’ai commencé à avoir un malaise dés 1991, l’écroulement de l’URSS et le coup d’Etat de Lebed, je trouvais que nos médias se réjouissaient beaucoup de déboires des Russes alors qu’au contraire ils auraient dû sympathiser puisque désormais ils étaient « libres » comme nous;
    Et aprés année aprés année çà a été de mal en pis, l’hystérie anti-serbe de nos médias et de nos pseudo « intellectuels » (BHL) lors de l’écroulement sanglant de la Yougoslavie, les moqueries sur « Eltsine le buveur de wodka », l’adhésion à l’OTAN d’ex pays du Pacte de Varsovie (je croyais naïvement en 1990 que l’OTAN, n’ayant plus d’utilité désormais, allait être dissoute!). Tout celà dans un contexte européen de corset politique de plus en plus contraignant (traité de Maastricht, traité de Lisbonne) qui m’amenait à me poser des questions sur la fameuse « construction européenne » à laquelle on était sommé d’adhérer.
    La goutte d’eau qui a fait déborder le vase fut en 1999 la guerre du Kosovo , et la campagne de bombardements de 3 moid de l’OTAN sur la Serbie. On peut dire qu’à partir de ce moment là c’en était définitivement terminé de mes illusions sur l’Ouest….

      +3

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  • Alae // 04.12.2014 à 15h16

    Comme pour beaucoup de gens ici, la transition de Dimitri Sokolov-Mitrich de l’enthousiasme envers les USA à la désillusion complète reflète exactement celle que j’ai vécue.

    Cela étant, pour le rock et les cheveux longs, j’aimerais bien apporter un bémol. Dans un article américain que j’ai trouvé il y a des lustres sur le Net, un auteur se souvient de la dégradation rapide du climat politique en Amérique dans les années soixante.
    Ils étaient jeunes, ils aimaient le Rock et comme tous les jeunes, ils voulaient s’amuser (rien d’extraordinaire là-dedans. La génération d’avant-guerre avait bien connu les « bright young things », le Charleston, les flappers et plus tard le Swing ; pourquoi s’en seraient-ils tenus à Mozart et Chostakovitch ?) mais, comme ils étaient également humains, ils se sont soulevés en masse contre la guerre du Vietnam. Et tout d’un coup, on leur a envoyé dans les jambes des hordes de hippies ultra-cools, idiots utiles sans colonne vertébrale, sans idées politiques précises, le visage barré d’un éternel sourire béat et ne sachant parler que de sexe et de dope. Selon lui, d’un jour à l’autre, ils ont tout envahi. Et ils étaient encouragés par tout l’appareil médiatique progressiste.

    Parallèlement, l’Amérique a été inondée de LSD, alors que des icônes de la dope sorties de nulle part, par exemple Timothy Leary, lançaient des slogans démotivants comme le célèbre « Turn on, tune in, drop out » (« Démarrez, mettez-vous au diapason, décrochez »), que les médias célébraient le « lâcher prise » des yogis indiens et des Bouddhistes, que des auteurs de la Contre-culture hédonistes et narcissiques tels que Burroughs et Kérouac occupaient le centre de la scène intellectuelle, et que les Beatles, gagnés par l’ambiance d’insouciance générale, démotivaient leur public avec la très démissionnaire chanson Révolution (26 août 1968, première sortie aux USA. Sortie anglaise quatre jours après).
    On a appris depuis que Leary, le « pape du LSD » (et de la démission intellectuelle), était payé par la CIA.

    Sans vouloir créditer ladite CIA d’une intelligence politique qu’elle n’a probablement pas à elle seule, tout cela ressemble bien à un déraillement volontaire de la vraie gauche sociale, par trop gênante aux USA, vers un pseudo-gauchisme hédoniste sociétal inoffensif, parfait pour émousser les velléités révolutionnaires et instaurer cette « modernité liquide » faussement subversive qui s’accorde si bien avec le libéralisme économique. Si cela s’est en partie fait sur le dos du Rock, c’est d’une part à cause de son immense pouvoir de séduction et d’autre part, par l’oubli de ses origines noires et esclaves. Et pourtant, s’il y a une musique du lumpenprolétariat le plus méprisé et misérable, c’est bien celle-là.

    Attention, auteur un tantinet complotiste (et amateur de rock de surcroît), mais qui a le mérite de restituer le contexte de l’époque et de soulever des points historiques très intéressants sur l’invasion hippie et le délitement de la conscience politique américaine.
    http://www.whale.to/b/inside_the_lc1.html

    Et pour conclure, le classique du Rock Black Betty dans sa version originale de 1933, chantée par le prisonnier noir James Baker « Iron Head », et enregistrée par des musicologues dans la ferme pénale Central State, à Sugar Land, dans le Texas. Juste pour rendre à César ce qui lui appartient…
    https://www.youtube.com/watch?v=c4XFXJSQQOI

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    • Spipou // 04.12.2014 à 20h11

      ??? Le mouvement contre la guerre du Vietnam est directement issu du mouvement hippie et de ses héritiers !

      Sinon, merci mille fois pour James Iron Head Baker, c’est une merveille ! Il est dans mes favoris ! 🙂

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      • Alae // 04.12.2014 à 21h18

        L’auteur différencie bien le mouvement anti-guerre au Vietnam débuté en 64 des hippies arrivés peu après, vers 65, et dont la philosophie était prioritairement egocentrée, jouisseuse et apolitique. Evidemment, de par leurs affinités (les deux mouvements étaient composés de jeunes en rupture de ban avec l’ordre parental), les deux se sont vite inextricablement mêlés, finalement au détriment de la politique.

        Et de rien, pour James « Iron Head » Baker. Comme vous dites, une merveille. C’était un plaisir ! 🙂

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  • Kenshiro // 04.12.2014 à 16h56

    La propagande pro-US est là depuis longtemps. Quand j’étais petit je chantais la chanson de Tom Tom Sawyer diffusé sur Récré A2.

    Tom Sawyer c’est l’Amérique
    Le symbole de la liberté
    […]
    Il n’a peur de rien
    C’est un Américain
    […]
    et Joe l’Indien était (bien sûr) le méchant.
    Par extension, dans beaucoup de films de Far – West les indiens sont toujours les méchants et les cow-boys gentils. A l’école, début des 80’s, on jouait aux cow-boys et indiens. Bien sûr ceux qui gagnaient étaient les cow-boys.

    D’où dans l’inconscient collectif: Américains= gentils (d’ailleurs c’est grâce à eux dis-t’on que l’Allemagne a été défaite en 44/45).

    Heureusement, grâce à certaines voix dont celle de O.Berruyer les yeux s’ouvrent doucement sur la réalité.

    Matthieu 7
    15Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.

      +2

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  • Bobillier // 04.12.2014 à 16h57

    un scoop!
    Des « ONG » russes seraient arrivées à Fergusson et New York pour soutenir moralement une population prête à se révolter, demandant justice contre des meurtres du gouvernement US. Des conseillers militaires et des membres des services de renseignement russes seraient infiltrés dans ces « ONG »… Ces « ONG » ont été considérées comme des intrusions intolérables dans la politique US et refoulées. Une manifestation est prévue place St Michel pour le respect des droits de l’homme.
    On peut rêver non?

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  • Mireille Rilhac // 04.12.2014 à 17h05

    Intéressantes ces visions différentes des Etats-Unis.
    Si on lit Howard Zinn :« A People’s History of the United States », on se rend compte que les E.-U. ont toujours été un pays qui a agrandi systématiquement sa puissance économique et sa dominance politique aux détriments de ses voisins proches d’abord, puis plus lointains et de sa propre population, tant qu’elle ne faisait pas partie de l’oligarchie.
    A ce propos, pour ne pas en faire une spécialité uniquement U.-S., un article qui m’avait frappée dans le chœur des commémorations de la 1ère guerre mondiale :
    The Real First World War | Global Research
    qui remet en perspective notre vision de l’histoire et rappelle ce que notre civilisation blanche, scientifique et technique a -aussi- apporté au reste de la planète qui maintenant suit le modèle et est peut-être en passe de nous dépasser.
    Pour en revenir aux E.-U., je pense que la « légende » est celle du pays qui s’invente de zéro, accueillant pour tous, en somme « pionnier », même si comme toute légende ça demande rectifications. Ensuite le bourrage de crâne a fait le reste.
    Je me souviens gamine, venant quand même de Paris, avoir été ébaubie pendant les vacances passées chez mes grands-parents, eux habitants un bled allemand (RFA), du côté propre et cossu du village (je venais de ce qu’on appelait une banlieue ouvrière), des manières délurées des enfants de notre âge, de leur connaissance de tout ce qui se faisait outre-atlantique. Ce que je ne savais pas à l’époque : la prochaine garnison U.S. n’était jamais loin. Pour eux, c’était le modèle, le seul, puis- qu’avant c’était le 3ème Reich et ça c’était mal. Qu’il y ait eu un autre avant, personne ne voulait le savoir, sauf quelques vieux. C’est comme cela aussi (raccourci! Il y a évidemment un autre côté, celui des mouvements pacifistes) que l’Allemagne est devenue un pays profondément anticommuniste et amnésique.
    A la chute du mur, je vivais de nouveau ici. Il y avait des gens à l’Est qui voulaient autre chose que le rattachement pur et simple à la RFA. A ce propos, une interview avec S. Wagenknecht, pour les germanophones :
    War der Mauerfall für Sie ein Glücksfall? (est-ce que la chute du mur a été une chance pour vous / à votre avis?) Sahra Wagenknecht im Gespräch bei Deutschlandradio Kultur am 04.11.2014
    et ne réagissez pas en disant « beuh, die Linke! Ça aussi ça fait partie du conditionnement ! ). C’est une femme intelligente, qui a milité en son jeune temps pour une transformation de la RDA, ce qui lui a valu de ne pas avoir le droit de faire des études. Elle explique très franchement pourquoi sa position était ambivalente.
    Je me souviens d’une cousine éloignée, qui n’avait jamais été pro-RDA, au moment où on a démoli le « Palast der Republik » dans l’ex- Berlin-Est : « On dirait qu’on veut nous enlever nos derniers souvenirs ».
    A beaucoup d’égards, si j’en crois ce que j’ai vu et qu’on m’a raconté, la réunification a pris la forme d’une annexion : profs chassés de leurs facs pour faire la place à des occidentaux, coopératives rachetées par des occidentaux, expropriations pour rendre les immeubles aux « véritables propriétaires » (de 1945), etc. Alors évidemment, il y a eu le droit de se déplacer et de dire plus ou moins ce qu’on voulait……. Mais il n’est pas étonnant que beaucoup de gens aient été rapidement désillusionnés.
    Cela me fait penser à mon fils, aux E.-U. lors des dernières élections présidentielles. On lui a demandé pour qui il allait voter. Il a répondu, espérant provoquer une discussion, « front de gauche ». Réaction : « Good joke ! » et ça a été toute la discussion. Il s’agissait d’étudiants. Ils sont bien conditionnés.
    J’ai découvert sur le tard une autre Amérique, celle des Chomsky, Graeber, Klein et autres . Cela m’a rapprochée du pays qui culturellement m’est plus étranger que la Russie où je ne suis jamais allée. Lors de notre dernière visite, non comme touristes mais pour rendre visite à notre fils, nous avons été surpris de voir qu’il ne manque pas de quartiers et de villes qui ressemblent pour leur délabrement à certaines banlieues de Beijing. Je trouve la population américaine très à plaindre.

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    • Spipou // 04.12.2014 à 22h19

      Oui, je me souviens que j’avais été très triste de la fermeture précipitée du Centre Culturel de l’Allemagne de l’Est à Paris… Magnifique, avec de belles collections, et situé de façon autrement plus centrale que le Goethe Institut. Effectivement, j’avais trouvé que ça ressemblait, non pas à une annexion, mais à une liquidation pure et simple, comme on achève bien les chevaux…

      Le bâtiment a été vendu à des japonais, je crois…

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  • CLAUDE // 04.12.2014 à 19h16

    très bon article. Et oui, le système est tellement bien monté qu’on y adhère. Ce sentiment de liberté, ce sentiment de démocratie, ce sentiment que tout le monde vit bien, est heureux… et tout le tralala habituel.
    Jusqu’au jour où on commence à réfléchir, à lire,à analyser et là oh surprise, ce monde merveilleux qu’on veut nous vendre n’existerait pas ?
    Mais, tout le monde n’est pas critique et c’est bien dommage. Pour beaucoup le réveil va être douloureux. Quand les USA couleront on coulera avec. Ah mince, Poujadas ne nous avait rien dit !

      +1

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  • marie // 04.12.2014 à 19h34

    Europe-Russie:les occasions manquées par le chroniqueur Joseph Sales.

    Cette fois il remet les pendules à l’heure juste!

    http://www.herodote.net/Europe_Russie_les_occasions_manquees-article-1485.php

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  • Papagateau // 04.12.2014 à 19h42

    Faute d’orthographe : dans les 3 dernières phrases, il y a 2 fois le mots « sang », mais il est mal orthographié la 2ème fois :

    « et je n’aime pas le sans/sang répandu. « 

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    • sadsam // 04.12.2014 à 23h59

      @Papagateau, il y a la belle formule qui plait toujours aux destinataires

      « Samson sans son sang sent cent sons sonner »…..

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  • passant // 04.12.2014 à 19h57

    J’avais écrit ça, cet été, mais jamais publié :

    Avant février 2013
    Je savais vaguement où était Kiev, près de tchernobyl, que Kiev était la capitale de l’ukraine donc l’ukraine, c’est autour de Kiev ! Je savais que le monde avait été partagé à Yalta en Crimée, je n’avais aucune idée de si la crimée était dans l’Ukraine où dans la Russie.
    J’étais en 3ème quand le mur de Berlin est tombé, je ne suis jamais allée dans un pays du bloc soviétique. De l’époque d’Elstine, je savais qu’il y avait de la criminalité et une baisse de l’espérance de vie. Que l’armée avait tiré sur ceux qui défendaient le parlement en 93 sans plus de détails.
    Ne m’intéressant pas à la Russie, je ne savais pas ce qu’elle était devenue depuis l’arrivée de Poutine.
    Je ne m’étais pas non plus intéressée à l’éclatement de la Yougoslavie, j’avais juste croisé des français qui soutenaient les Serbes.
    Je me rappelais du mensonge des charniers de Timisoara. J’étais contre la guerre d’Irak en 2003.
    Depuis des années, je ne regarde quasiment plus la télévision.
    Par obligation, j’ai appris l’anglais au collègue en détestant ça, Je ne suis jamais allée ni aux USA ni en Angleterre.. Je n’avais pas appris le russe.

    Févier-mars 2013
    Je n’ai pas suivi ce qui a précédé le coup d’état, je me suis juste dit que si des manifestants en France prenaient des ministères de la même façon, y’aurai des morts, vu des images de manifestants d’extrême droite.
    Des petits hommes verts sont apparus en Crimée, j’ai découvert que la crimée était rattachée à l’Ukraine, apparemment les criméens voulaient devenir russes puisqu’il n’y pas eu de violence envers les hommes verts. J’étais contente quand la Crimée est redevenue russe.
    Les gouvernements et la presse ont commencé à se déchainer avec leurs sanction et il faut arrêter Poutine avant qu’il n’envahisse l’Ukraine. J’ai appris où c’était Kharkov, Donetsk, le Dniepr …
    J’ai commencé à m’intéresser aux évènements plutôt dans l’optique de voir comment un nouveau pouvoir se mettait en place. C’est devenu clair que c’était un un coup d’Etat.

    Depuis avril 2013
    J’ai commencé à lire les commentaires du figaro et pas les articles, ria novosti, la voix de la russie, des sites russes avec google translation. Deuxième quinzaine d’avril j’étais en vacances, j’ai beaucoup lu sur internet sur le coté nazi du pouvoir de Kiev, l’interdiction faite par les occidentaux à Ianoukovitch de maintenir l’ordre, la Russie actuelle, Poutine, les forces de maintien de l’ordre qui passaient du coté des opposants à kiev. J’ai vu les contradictions dans le temps des infos données par la presse française etc… J’ai suivi la mise en place de la montée de la violence envers les opposants du Sud-est de l’Ukraine et le soutien de cette répression par l’occident. Depuis, j’ai commencé à apprendre le russe.

      +5

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  • vérité2014 // 04.12.2014 à 20h09

    Extrait GEAB 84 : Alerte Crise de la gouvernance européenne – Risque de Très Grand Divorce dirigeants de l’UE / peuples européens
    1. Crise de confiance en le dollar
    2. Crise des déséquilibres financiers US
    3. Crise pétrolière
    4. Crise du leadership américain
    5. Crise du monde arabo-musulman
    6. Crise de la gouvernance mondiale
    7. Crise de la gouvernance européenne

    L’EUROPE À LA CROISÉE DES CHEMINS A PRIS LE MAUVAIS

    Depuis plusieurs mois également, nous évoquons l’idée d’une Europe à la croisée des chemins. Par ailleurs, LEAP en général préconise depuis longtemps un rapprochement Euro-BRICS comme condition d’une coopération non-conflictuelle entre les différents pôles mondiaux. Mais aujourd’hui, l’Europe a commencé à perdre le sens de son destin, de ses responsabilités et de ses valeurs… en même temps que son indépendance et ses promesses de paix.

    Nous avons abondamment décrit dans le précédent numéro les conséquences néfastes pour l’indépendance de l’Europe de la construction d’un nouveau rideau de fer sur sa frontière orientale. Un mois plus tard, la rhétorique de la guerre froide continue à être exploitée par l’ensemble de notre classe politique, de nos médias et de la bureaucratie bruxelloise.

    Les hypothèses que nous avons posées il y a un mois (55) demeurent : dans le cadre des négociations relatives à la signature d’un accord de libre-échange UE-Ukraine, les Occidentaux, États-Unis en tête, ont obligé l’Ukraine à choisir son camp en rejetant la proposition constructive russe pour une négociation tripartite (russo-ukraino-européenne) qui aurait permis de trouver un accord satisfaisant pour toutes les parties de facto concernées. Obligée à choisir, l’Ukraine s’est divisée et a perdu sa liberté et son statut de pays-tampon, garant de relations fluides entre Europe et Russie. De cette situation découle logiquement la confrontation Europe-Russie, accentuée par les positions belliqueuses et autoritaires des États-Unis intervenant sans cesse en la matière, déséquilibrant les relations extérieures européennes et poussant l’UE dans les bras des États-Unis-OTAN. Retour sur le devant de la scène des logiques parfaitement anachroniques de guerre froide et d’une OTAN en perte caractérisée de vitesse depuis la chute du Mur ; augmentation considérable des chances de signature d’un TTIP perdu d’avance dans le contexte antérieur ; ouverture de pistes tous azimuts en matière de partenariat énergétique UE-US, etc. Bipolarisation du monde à l’heure du multipolaire (56), américanisation de l’Europe au moment où les scandales liés à la NSA étaient sur le point d’acter son désalignement, émergence d’une nouvelle idéologie « occidentaliste » contrevenant à tous les principes de globalisation tant vantés par l’Occident et peu à peu adoptés par le reste du monde, un rideau de fer tombe à nouveau sur l’Europe avec la complicité active de la plupart de nos gouvernements.

    la suite ici:

    http://www.leap2020.eu/Extrait-GEAB-84-Alerte-Crise-de-la-gouvernance-europeenne-Risque-de-Tres-Grand-Divorce-dirigeants-de-l-UE-peuples_a17251.html

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  • vérité2014 // 04.12.2014 à 20h14

    LA « DÉSAMÉRICANISATION » DE L’EUROPE N’A PAS EU LIEU

    Car, contrairement à ce que le « débat public » sur la crise ukrainienne semble indiquer, la vraie question n’est pas de savoir si Poutine a eu tort ou raison de récupérer la Crimée, mais comment peut-on accepter que les États-Unis s’ingèrent à un tel degré dans les affaires étrangères européennes (57)?

    On se souvient en effet du silence retentissant des gouvernements nationaux face à la folie guerrière qui s’est emparée de Bruxelles et de nos médias le mois dernier. Aujourd’hui la situation s’est empirée : nos gouvernements ne sont plus seulement silencieux, ils participent activement à l’œuvre de division. La France demande l’annulation du sommet UE-Russie (58), les pays baltes demandent l’installation de troupes de l’OTAN sur leurs territoires (59), la Pologne diminue ses importations russes en gaz (60), la Finlande et la Suède font mine de paniquer à l’idée d’une invasion russe de leurs pays(61)… L’intox est à son comble, désormais emmenée par de nombreux gouvernements nationaux, et toujours ce silence de la part des autres…

    L’appel chinois à la « désaméricanisation du monde » nous revient ainsi en mémoire. La mise en garde a été suivie d’effets dans certains pays : le grave différend diplomatique entre l’Inde et les États-Unis(62) ou le sommet CELAC en Amérique du Sud(63) sonne le glas de l’influence US dans ces zones stratégiques majeures. La crise des écoutes de la NSA fournissait l’occasion de se dégager des circuits d’influence américaniste présents dans les appareils de nos États, et a d’ailleurs été utilisée dans ce sens jusqu’à la crise ukrainienne (64).

    POLOGNE, ITALIE, QUELQUES CAS CONCRETS DE RÉ-AIGUILLAGE

    En revanche, on peut suivre assez précisément le basculement d’autres pays dans le camp occidentaliste.

    Le cas de la Pologne est emblématique. Au terme du règne des très atlantistes frères Kaczyński, l’élection de Donald Tusk comme Premier Ministre en 2007 semblait signaler la sortie de la Pologne de l’ère post-chute du Mur. Le nouveau dirigeant mène une politique résolument pro-européenne, anti-missiles américains et travaille à restaurer les liens avec la Russie… jusqu’en juillet 2008. C’est à cette date qu’il refuse pour la dernière fois l’installation du bouclier anti-missile que les États-Unis n’ont de cesse de lui imposer. Car en août 2008, il capitule et déclare que « grâce au bouclier, l’Amérique et la Pologne seront plus en sécurité ». Quels arguments ont bien pu retourner Donald Tusk sur une position aussi capitale ? Mystère. Quoi qu’il en soit, la Pologne de M. Tusk a joué et joue encore un rôle primordial dans l’escalade de tensions Euro-Russes (65).

    Plus récemment, le coup d’État de Matteo Renzi Italie, véritable porte-avion de l’OTAN, assure certainement les États-Unis d’une bonne coopération avec ce pays. Renzi est un homme de gauche de l’étoffe des Clinton, Blair, Schröder, Obama, Strauss-Kahn, etc. : gauche acquise aux thèses néo-libérales d’inspiration anglo-saxonne, bien pratique pour passer les mesures anti-sociales qui provoquent des levées de bouclier lorsqu’elles viennent de la droite. La LSE le qualifie d’ « ami de l’Amérique et européiste (66)» , une combinaison qui fait désormais frémir….

      +7

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    • bruno // 04.12.2014 à 20h25

      pour le « retournement de Donald Tusk »…faudrait pouvoir consulter son compte bancaire,certainement que la réponse est là.

        +4

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  • vérité2014 // 04.12.2014 à 20h59

    Les US déclarent la guerre..froide pour l’instant à la Russie:

    ‘House of Representatives’ resolution declares Cold War’

    http://rt.com/usa/211527-representatives-condemn-russia-aggression/

    http://rt.com/op-edge/211439-congress-obama-statement-resolution-russia/

    ‘Aggressor nation’ bill put to parliament

    State Duma deputies have drafted a motion defining all countries that introduce sanctions against Russia as “aggressor nations” and ordering automatic reciprocal sanctions against them.

    http://rt.com/politics/211327-aggressor-nations-russia-parliament/

    le discours de Poutine avec ST

    https://www.youtube.com/watch?v=IvciyvcBwPA&list=UUpwvZwUam-URkxB7g4USKpg

    https://www.congress.gov/bill/113th-congress/house-resolution/758

      +3

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  • Flibustie // 04.12.2014 à 22h10

    Ne laissez pas les politiques séparer les peuples !

      +2

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