Les Crises Les Crises
13.octobre.201913.10.2019 // Les Crises

Interdite de siéger à Bruxelles, Sylvie Goulard fait figure de bouc commissaire – Par Ruptures

Merci 196
J'envoie

Source : Ruptures, 11-10-2019

Sylvie Goulard ne sera donc pas Commissaire européen. Personne n’avait vraiment vu venir le vote des eurodéputés rejetant la candidate française (par 82 voix contre 29), coup de théâtre qui a pris Emmanuel Macron par surprise.

Les griefs mis en avant par les europarlementaires pour barrer la route à l’éphémère ministre française des Armées (un mois dans le premier gouvernement du quinquennat Macron) concernent d’une part des emplois précédemment rémunérés par l’europarlement mais utilisés au profit de son ancien parti, le Modem (affaire pour laquelle elle pourrait être mise en examen, ce qui n’est pas encore le cas) ; et d’autre part des rémunérations mensuelles supérieures à 10 000 euros pour un travail de consultant au service de la fondation américaine Berggruen (Ruptures avait été l’un des premiers à révéler la nature de cet institut).

Il faut balayer d’emblée l’explication risible selon laquelle l’europarlement, par son vote, aurait fait triompher l’« éthique » et la morale

Il faut pourtant balayer d’emblée l’explication risible mise en avant par des élus de tous bords (hors LREM), selon laquelle l’europarlement, par son vote, aurait fait triomphé l’« éthique » et la morale. Si tel était le cas, on comprend mal pourquoi d’autres candidats, bien plus plombés que Mme Goulard, auraient, eux, été validés avec les honneurs.

Pour ne prendre qu’un exemple, Josep Borrell, l’actuel ministre espagnol des Affaires étrangères a été adoubé par les europarlementaires pour prendre, au 1er novembre, le poste de Haut représentant de l’UE pour la politique extérieure. Or il avait été condamné l’année dernière dans son pays à 30 000 euros d’amende pour délit d’initié. Un peu plus tôt dans sa carrière, il avait dû renoncer à prendre la tête du Parti socialiste espagnol (PSOE) après des scandales de fraude fiscale. Les eurodéputés ne lui en ont pas tenu rigueur, ils lui ont juste humblement demandé de revendre son portefeuille d’actions actuel (de la firme pétrolière Iberdrola, du chimiste Bayer-Monsanto et d’autres…). Ils l’ont même acclamé debout à l’issue de son audition. Il est vrai qu’il a promis de promouvoir une attitude plus dure vis-à-vis de Moscou, et un renforcement des capacités militaires de l’UE…

Deux indices

Les conséquences de ce vote surprise pourraient aller au-delà d’un incident mettant en ébullition la petite bulle bruxelloise, mais qui n’intéresse que cette dernière. Deux indices, notamment doivent éveiller l’attention.

A commencer par la réaction à chaud du président français, manifestement estomaqué de la mauvaise manière faite à sa protégée, et de l’humiliation ainsi infligée à sa propre personne. Sous le coup de la colère, il a involontairement révélé des détails qui auraient dû rester confidentiels.

Selon lui, la candidature de Mme Goulard avait été validée (et même choisie avec enthousiasme parmi trois noms) par la future présidente de la Commission, l’Allemande Ursula Von der Leyen. Cette dernière lui aurait en outre assuré avoir obtenu l’accord des trois groupes les plus importants de l’europarlement : le PPE (droite européenne, dont LR pour la France et la CDU pour l’Allemagne), S&D (social-démocrate) et Renaissance (Libéraux, dont les eurodéputés LREM). Le maître de l’Elysée estime donc avoir été trahi.

« eh, les gars, on va la flinguer dans ce vote, mais ne le dites pas jusqu’à ce que ce soit fait »

Un sentiment corroboré par un tweet interne au groupe PPE qui est malencontreusement apparu publiquement avant d’être précipitamment effacé. Le responsable de la communication de ce groupe s’adressait ainsi à ses troupes : « eh, les gars, on va la flinguer dans ce vote, mais ne le dites pas jusqu’à ce que ce soit fait ».

Pour comprendre cet échantillon de haute politique certainement éthique, il faut rappeler le contexte. Lors du Conseil européen de fin juin, les chefs d’Etat et de gouvernement s’étaient écharpés sur le nom du successeur de Jean-Claude Juncker. Certains étaient attachés au principe selon lequel le chef de file du parti arrivé en tête aux élections européennes de mai devait prendre la tête de la Commission européenne, un principe défendu bec et ongles par une large majorité d’eurodéputés. Malgré un fort recul, le PPE restait la première formation, et insistait donc pour que son candidat, l’Allemand Manfred Weber, soit désigné.

Mais Emmanuel Macron a tout fait pour barrer la route à celui-ci. Dans ce but, il a proposé le nom d’une proche de la chancelière allemande, en l’occurrence Mme von der Leyen, alors ministre de la Défense. Celle-ci étant elle-même membre de la CDU, le parti d’Angela Merkel, cette dernière a accepté cette solution, finalement validée par le Conseil européen. Puis, l’europarlement a entériné ce choix en juillet, mais à une très courte majorité. M. Weber n’avait en effet toujours pas digéré d’avoir été écarté, et pas mal de ses amis ont traîné des pieds pour adouber Mme von der Leyen.

Surtout, un grand nombre d’europarlementaires, toujours avides de faire valoir leurs prérogatives et imbus de l’importance qu’ils croient avoir, ont gardé une dent contre le président français, coupable d’avoir cassé le mode de désignation qui avait leur préférence. Cette rancœur s’est logiquement exprimée contre la protégée de l’Elysée, qui fait ainsi figure de bouc émissaire.

Et ce, d’autant plus que deux autres candidats avaient, quelques jours plus tôt, également été invalidés par des votes : le Hongrois Laszlo Trocsanyi, qui aurait dû hériter du portefeuille de l’élargissement ; et la Roumaine Rovana Plumb, pressentie pour les transports. Le premier est issu du PPE, la seconde est sociale-démocrate. Ces deux groupes se sentaient donc fondés à considérer que le groupe libéral, le troisième groupe constituant la majorité implicite au sein de l’hémicycle de Strasbourg, ne pouvait être le seul à passer entre les gouttes.

Ce n’est donc ni l’« éthique », ni les divergences politiques de fond qui ont provoqué coups bas, vengeances et rétorsion dans les cercles dirigeants de l’UE, mais bien plutôt jeux de pouvoir entre europarlement et Conseil d’une part, et contradictions entre Etats membres d’autre part.

S’il devait s’avérer que la chancelière était informée et a laissé faire, alors le psychodrame dans la bulle bruxelloise se transformerait en un affrontement franco-allemand

Car une question notamment reste à éclaircir : Manfred Weber et son groupe PPE, en particulier les Allemands au sein de celui-ci, ont-ils préparé leur attentat anti-Goulard sans en avertir la chancelière ?

S’il devait s’avérer que cette dernière était informée et a laissé faire, alors le psychodrame dans la bulle bruxelloise prendrait une tout autre dimension, celle d’un grave affrontement franco-allemand. Et ce, dans un contexte où les sujets de dispute entre Paris et Berlin se sont multipliés dans la dernière période. Voilà qui ne manquerait pas de déstabiliser encore un peu plus l’Union européenne, au moment même où celle-ci ne cesse de vaciller.

Source : Ruptures, 11-10-2019

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

christian BERNARD // 13.10.2019 à 09h07

@Anatole 27 : « On aimerait que la commissaire française représente les francais et pas les multinationales… »

Le but, l’animus societatis, l’essence de cette bande d’Eurocrates n’est certainement pas de « représenter les Français » mais au contraire d’anéantir les Etats-Nations au nom du libéralisme soi disant pacificateur qui doit unir les peuples du monde au seul profit d’une superclasse mondiale.

Alors….
On aimerait que l’Union Européenne s’autodissolve dans l’acide qu’elle secrète.

42 réactions et commentaires

  • yack2 // 13.10.2019 à 07h08

    Comment dire…? L’arroseur arrosé ? le baiseur baisé? Je ne sais pas s’il y a de quoi rire de voir les arcanes du pouvoir, la sombre magouille comme système d’organisation. Il n’en demeure que de constater que notre astre présidentiel, champion français toutes catégories des arrivistes, n’est pas champion du monde est une joie indépassable…..Espérons que nos médias allongés n’oserons plus nous le présenter comme le nouveau Kennedy,, le nouveau champion de la terre, le nouveau…complétez les mentions manquantes….J’en doute….mais il semble qu’à la maison comme à l’extérieur notre banquier arrogant et immature suscite les mêmes sentiments de détestation….Tu parles d’une surprise!

      +74

    Alerter
    • Je me marre // 13.10.2019 à 11h06

      Peut-on imaginer Kennedy se réfugier au dernier étage d’un immeuble et faisant semblant d’être occupé au téléphone quand il a été pris en flagrant délit de trahison lors de tractations pour sauver un journal?

        +39

      Alerter
      • Jérôme // 13.10.2019 à 14h19

        Mais oui on le peut. Kennedy était un magouilleur de première, dont la fortune familiale a été bâtie comme vous devriez le savoir, dont le père et lui a frayé avec la mafia pour acheter son élection dans certains grands États clés, et qui s’est ensuite retourné contre ladite mafia quand ça lui a paru être son intérêt politique.

          +12

        Alerter
      • subnihilo // 13.10.2019 à 15h36

        Je ne voudrais pas être pisse froid mais il est historiquement constaté que Kennedy n’était certainement pas dans le peloton de tête des présidents US qui se sont succédé depuis 1776. Donc comparer Macron à Kennedy n’est pas si inopportun que cela.

          +6

        Alerter
        • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.10.2019 à 11h36

          Aux Etat-Unis, un beau parleur irlandais inspirait plutôt d’emblée une méfiance instinctive, jusqu’à la crise des missiles, où Kennedy a gagné le coeur des masses bellicistes et chauvines. En France, Kennedy veut dire : beau mec au sourire inoxydable, et pas grand chose de plus. C’est une légende pour la presse du coeur, ou au plus Paris-Match. Du coup on a toujours eu le Kennedy facile. Avec l’élection présidentielle de 1965, c’est Jean Lecanuet que l’on appelait « le Kennedy français ». Puis le flot de la propagande écervelée est monté jusqu’à l’Express avec la météorique carrière politique de Jacques Servan-Schreiber. Après Hollande, le scooter et les croissants, il est normal que tout le Paris bourgeois, et même le CNRS aient été à l’affût d’un nouveau Kennedy français. C’est donc Macron, qui doit en partie sa carrière à ses dents blanches. Il est le nouveau Kennedy français, comme la nouvelle assistante de Meryl Streep dans « Le diable s’habille en Prada » est pour elle « la nouvelle Emily », même si elle s’appelle Gertrude.

            +2

          Alerter
  • Patrick // 13.10.2019 à 07h24

    Intéressant de rentrer dans le marigot bruxellois. C’est donc le candidat malheureux à la Présidence de la Commission qui a fait chuter la candidate choisie par Macron.

    Les Eurodéputés n’ont effectivement que très peu de pouvoir :
    ›› quasiment aucun en ce qui concerne le contrôle de la probité des impétrants (ils doivent se contenter de la « bonne foi » pour la déclaration de patrimoine, n’ont ni le temps ni les moyens d’investiguer sur d’éventuels conflits d’intérêts avec le privé, …)
    ›› ils obéissent à des disciplines partisanes même pour ce qui concerne la mise en place des Commissaires

    Candide : « Euh, à quel moment ce sont les électeurs qui décident ? »
    Chouard : « Ben jamais, une élection n’est pas un vote, c’est le contraire »

    Constitution d’un IVe Reich ou de l’UERSS, c’est selon. RIP democraty †

      +43

    Alerter
    • Fabrice // 13.10.2019 à 09h01

      Exact un des créateurs le confirme le parlement n’a comme pouvoir le contrôle de la conformité des décisions de la commission européenne avec les traités et récemment pour étoffer le vernis démocratique la validation des nominations aux postes clés (ce qui va être trop pour Macron) : https://youtu.be/-v8d_TcCu7Q

        +11

      Alerter
      • Je me marre // 13.10.2019 à 11h08

        Et aussi de voter des résolutions révisionnistes…

          +33

        Alerter
  • Fabrice // 13.10.2019 à 07h27

    Personne n’est dupe sur la nature de ceux qui ont rejeté cette candidature mais au final il faut avouer que cela fait du bien de voir Macron se prendre une telle claque. Surtout que vu le niveau de notre président on s’attend à une escalade dans la médiocrité.

    Il va encore par son manque de recul et son habitude de déclencher des ripostes, pourrir la situation ce qui mettra à mal cette Union Européenne et qui sait avec un peu de chance frôler la limite de tension que peu supporter l’union européenne et par son inconséquence rapprocher son effondrement sous le regard atterré des eurolâtres.

    La suite va être intéressante, je conseille de préparer les popcorns cela promet un spectacle hallucinant et probablement du plus bas niveau possible de bassesses. On en brulerait presque des cierges pour qu’il se comporte comme à son habitude jusqu’à l’absurde 😀

      +70

    Alerter
  • anatole27 // 13.10.2019 à 07h34

    On remarquera que 10 francais et seulement 1 allemand (G.Schroeder)
    font des piges à l’institut Berggruen

    Attali, BHL, Delors, Ferry, Julien, Lamy, Minc, Niel, Pisani-Ferry, Sarkozy

    https://www.berggruen.org/people/group/members-advisors/
    https://www.berggruen.org/people/group/21st-century-council/

    Donc on s’étonnera que les journalistes ne parlent que de Goulard.
    On aimerait que la commissaire française représente les francais et pas les multinationales
    worlwide et autres neos-cons et autres GAFAS

    On remarquera aussi que lors du symposium Berggruen à Paris en 2013

    https://eu2025.wordpress.com/tag/nicolas-berggruen-institute/

    le modérateur de la table ronde European Business Climate était un
    certain Emmanuel Macron , y participait entre autres : John Elkann
    le PDG de FIAT celui qui veut avaler RENAULT

      +70

    Alerter
    • canette34 // 13.10.2019 à 23h00

      À dire vrai, en vertu des traités, la Commission n’a pas pour fonction de représenter les États — c’est le rôle du Conseil —, ni les citoyens — c’est le rôle du Parlement —, mais l’Union elle-même.

        +4

      Alerter
  • pascalcs // 13.10.2019 à 08h47

    Pour reprendre la très fine analyse de F. Asselineau (qui contrairement à ce qui est écrit ici, avait vu le coup venir) https://www.youtube.com/watch?v=LvYSRaUtttY&t=29s cette histoire met bien en evidence plusieurs facettes parfaitement scandaleuses du fonctionnement « macronien » et européen plus généralement.
    1. La France ne désigne plus son ou sa candidate mais demande « l’autorisation » auprès de la présidente de la commission de proposer un nom. Quelle souveraineté !
    2. Il est pré-établi dans le jupitérien esprit de notre grand leader qu’un parlement n’est qu’une chambre d’enregistrement de décisions que les « édiles supérieurs » auront prises. Quelle moquerie et suffisance.
    Au final, cette gifle va peut être (mais j’en doute fortement) apprendre a notre leader maximo national, une chose ou deux sur les rudiments de la politique étrangère et de la diplomatie. Chose que la calamiteuse attitude au moment des élections européenne de son autre protégée, Mme Loiseau, aurait dû déjà lui apprendre.

      +45

    Alerter
  • christian BERNARD // 13.10.2019 à 09h07

    @Anatole 27 : « On aimerait que la commissaire française représente les francais et pas les multinationales… »

    Le but, l’animus societatis, l’essence de cette bande d’Eurocrates n’est certainement pas de « représenter les Français » mais au contraire d’anéantir les Etats-Nations au nom du libéralisme soi disant pacificateur qui doit unir les peuples du monde au seul profit d’une superclasse mondiale.

    Alors….
    On aimerait que l’Union Européenne s’autodissolve dans l’acide qu’elle secrète.

      +110

    Alerter
  • Louis // 13.10.2019 à 09h44

    Elle a traversé la route, bon elle n’est plus que directrice adjointe de la BDF ca paye bien ce truc? Il existe réellement un monde entre nos zélites et le peuple, serions nous revenus à l’année 1788..

      +26

    Alerter
  • fox23 // 13.10.2019 à 09h52

    Outre que c’est toujours un plaisir de voir Macron se prendre les pieds dans le tapis, avez-vous l’impression, au-delà des apparences que ce babillage à une importance ?
    On s’en moque, toujours la politicanaillerie où il faut faire croire que c’est le candidat choisi:recalé qui est important alors que c’est un pion interchangeable !
    Quelque soit le nom sorti du chapeau, la politique de l’UE continuera à nous étrangler socialement, économiquement et politiquement !

      +42

    Alerter
  • Pierre // 13.10.2019 à 09h58

    L’article au passage oublie de souligner 2 choses importantes :
    – que pour diriger la future Commission, il y avait le choix entre… un allemand et une allemande (les modernes diront qu’il y avait au moins équité),
    – que Macron s’est abaissé à demander au préalable l’avis de la future présidente de la Commission pour valiser le choix de sa pouliche…

    Cela en dit long sur ce qu’il reste de la souveraineté française dans le machin européen…

      +52

    Alerter
    • Fritz // 13.10.2019 à 11h58

      Die Kommission : nur für eine·n Deutsche·n (seulement pour un·e Allemand·e)
      Es lebe der Führer/die Führerin !

      Signé : Fritz, germanophobe primaire et viscéral (comme l’indique son pseudonyme), ce qui rappelle les zannées Trente (les-zeures-les-plus-sombres-de-notre-histoire).

        +10

      Alerter
    • Kiwixar // 13.10.2019 à 16h53

      Les Anglais ont filé à l’anglaise (brexit). Il reste aux Français à prendre « the French leave » (filer à la française)…. Ou alors, il faut aimer la schlague.
      « Ah l’Allemagne, on l’aime tellement qu’on préfère quand il y en a deux ».
      Quand il y en a qu’une, elle détruit totalement l’Europe à intervalles réguliers.
      La bonne nouvelle, c’est leur démographie.

        +19

      Alerter
      • José // 14.10.2019 à 02h01

        KIWIXAR
        haine haine et haine!!!! Quels sont vos arguments????? Macron s’est il bien comporté? NON NON ET NON ….le PPE n’ est pasl’Allemagne. :::C’est toute l’Europe qui regle les comptes a MACRON ::::Personne n’aime Macron en europe quand je lis dans la presse francaise qu’il est Leader de l’Europe, ca fait rire toute l’Europe de l’Est. MACRON promet un nouveau monde tout en magouillant , en envoyant des gens qui traine des casseroles en europe. Est ce normal??? l’Europe n’est pas la France!!!!!! Le PPE etait arrivé en tete des elections. le poste de commissaire revient de droit a WEBER!!!!!! C’est comme ca que ca se passe dans toutes les democraties….BIEN SÜR SAUF EN fRANCE qui a un monarque sauveur arrogant qui sait tout……..
        Quel est votre probleme avec la demographie allemande????? Et la votre????? Si vous etes courageux faites nous un recenssement ethnique en France, alors on pourrait parler de demographie. En Allemagne on ne camouffle pas les chiffres…..on sais combien d’Allemands et d’Etrangers sont nes…..Point de vue d’un Allemand.

          +7

        Alerter
        • Charles // 14.10.2019 à 09h48

          En France aussi, on sait combien de Français et d’étrangers sont nés sur le territoire.

          Mais effectivement, un Français issu de l’immigration est pleinement français, donc le nouveau-né aussi. On ne dit pas qu’il est étranger, vous avez raison, tout simplement parce qu’il est français. Et le droit du sol s’applique, l’enfant né de parents étrangers pourra demander sous certaines conditions la nationalité française à ses 18 ans. On comprend donc très bien l’inutilité de « camoufler les chiffres », vu que la plupart de ces enfants sont français.

          Garder la race pure, encore au XXIe siècle… Hé bé… Vous en dites, des choses…

            +5

          Alerter
          • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.10.2019 à 11h08

            La jugeant sur ce point supérieure à l’Allemagne, Lukacs remarquait, il y a presque un siècle, que la France se distinguait par sa capacité politique. Mais qui aujourd’hui semble capable d’aborder les problèmes du moment qui se posent à la collectivité nationale rationnellement, et de les résoudre ? Qui vit dans la crise morale, l’angoisse devant l’avenir. Qui a le plus de suicides et de crise des vocations dans les professions les plus structurelles de la société ? Qui a la vie sociale la plus brutale, l’illégalité la plus flagrante et arrogante aussi bien de l’oligarchie que de la pègre ? La question soulevée à propos de la démographie différentielle de communautés qui désormais s’identifient elles-mêmes comme telles est cruciale. Vous n’y répondrez pas avec des fictions administratives. Qui restera stable et pacifique dans l’avenir ? Où commencera la prochaine guerre civile européenne ? C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses.

              +4

            Alerter
    • Larousse // 13.10.2019 à 18h01

      Merci de rappeler cette évidence, l’UE est allemande et l’Allemagne compte faire de cela un « trait indiscutable ». Toutes les manoeuvres n’ont aucun intérêt. Le IVe Reich est bien une réalité. Simplement masquée, mais je ne mettrai pas mon billet « euro » pour espérer autre chose. Le masque tôt ou tard tombera quand la crise sera au plus fort en Allemagne…
      Macron ? Quelle question ! Merkel et consorts s’en moquent, ils en rigolent et lui feront savoir qu’il est « un petit freluquet » dans le Reich…
      (hypothèse : je ne suis même pas sûr qu’ils n’oseront pas lui dire « ton Armée, ta dissuasion nucléaire… tu sais ce qu’on en fait !…tant qu’on n’aura pas un siège au Conseil de Sécurité ! »)

        +10

      Alerter
      • Rémi // 13.10.2019 à 22h55

        On dit Gau leiter même si le titre est tombé en désuétude de puis 1945.
        C’est comme le greenwashing on change le nom et ont fait comme avant.
        L’obéeissance à l’allemagne les élites francaises ont ca dans le sang puisque l’allemagne est le pays mandaté par les anglos saxons pour gérer l’europe.

          +5

        Alerter
        • chr bernard // 14.10.2019 à 13h41

          « ….pays mandaté par les anglos saxons pour gérer l’europe. »

          Absolument ! Il est urgent de relire les années d’après-guerre : les USA ne sont pas nos amis, et l’Allemagne n’est finalement pas une « vaincue ». Le tout en préparation de la montée des mondialistes à travers le « brouillon » que représente à cet égard, cette merveilleuse machine à détruire les Etats, qu’est l’Union Européenne.

            +7

          Alerter
    • chr bernard // 14.10.2019 à 13h42

      … c’est pire ! l’élite qui pense pour nous (avec une presse à ses bottes) ne se cache même plus, compte bien que les gens y croient et l’acceptent, et ose traiter de fascistes ceux qui refusent la soumission…

        +1

      Alerter
  • Alain M // 13.10.2019 à 10h53

    Parmi les candidats « plombés » aux hautes fonctions européennes, n’oubliez pas Christine Lagarde, l’inénarrable Christine Lagarde.
    Si vous voulez une analyse juridique détaillée de la scandaleuse nomination à la tête de la BCE de cette personne reconnue coupable au pénal  » du délit de négligence par une personne dépositaire de l’autorité publique dont il a résulté un détournement de fonds publics par un tiers » lisez l’article de blog de Mario Prost sur Médiapart.
    https://blogs.mediapart.fr/mario-prost/blog/210819/christine-lagarde-la-bce-une-nomination-contraire-au-droit-europeen
    On attend encore les justifications officielles de cette nomination…histoire de rire .

      +20

    Alerter
    • Fritz // 13.10.2019 à 11h40

      Vous êtes injuste avec Mrs TheGuard (ainsi surnommée car lorsqu’elle était ministre, les notes sortant de son bureau étaient rédigées en anglais). Sa nomination à la tête du FMI s’imposait, pour succéder à Dominique Strauss-Kahn, le socialiste marxiste collectiviste bien connu, qui touchait modestement 500.000 dollars par an (nets d’impôt).
      https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2007/11/25/01011-20071125FILWWW00040-la-carpette-anglaise-pour-lagarde.php
      Ah mais zut, j’oubliais, le FMI et la BCE sont des organisations internationales, et donc « de gauche ». Et puis, Mrs TheGuard est la première FEMME à la tête de ces organisations caritatives !

        +18

      Alerter
      • Alain M // 13.10.2019 à 16h12

        Ainsi il serait injuste de rappeler …une décision de justice? Celle du 19 Décembre 2016 qui déclare Ch. Lagarde coupable au pénal ! Que vient faire là-dedans son prédécesseur, le ploutocrate- harceleur et violeur DSK ( qui n’est un « socialiste marxiste collectiviste  » que dans vos fantasmes ) ? Il ne s’agit pas de cela mais de savoir si l’UE peut nommer à la tête de la BCE une candidate coupable au pénal et pourquoi elle le fait . Répondre que c’est possible ne suffit pas. La règlementation fait obligation ( je dis bien: obligation ) à la BCE de motiver ses choix. Ce qu’elle n’a toujours pas fait à cette heure et on se doute un peu pourquoi…
        Mais ce doit être votre humour que je ne saisis pas bien…

          +6

        Alerter
        • Fritz // 13.10.2019 à 16h35

          Bon, maintenant, je mets un avertissement : ATTENTION HUMOUR

          Quel bonheur de voir une femme intègre et issue du peuple, Christine Lagarde, présider à cette banque caritative, la BCE, elle qui a brillamment présidé le FMI à la suite d’une grande figure du Socialisme, d’un tribun de la trempe de Jaurès : j’ai nommé Dominique Strauss-Kahn, l’ami respectueux des femmes de ménage

            +28

          Alerter
          • MIZZGIR // 13.10.2019 à 23h04

            Christine Lagarde n’est même pas économiste. A la base elle est avocate.
            Elle a été nommée à la tête du FMI pour 3 raisons principales :
            1 Après l’affaire Strauss-Kahn il valait mieux nommer une femme, c’était + « politiquement correct ».
            2 Elle parle vraiment très bien anglais, ce qui n’est pas le cas de nombre de représentants de notre clique politique française, ce qui peut se révéler fort gênant entre autre pour comprendre toutes les subtilités techniques du sabir économique international. Elle, elle peut, sauf qu’elle n’est pas économiste… cherchez l’erreur.
            3 Cette « belle dame » ancienne championne de natation n’est vraiment pas contrariante du tout. On se souviendra de ses sms à Sarkozy où elle lui disait « tu peux m’utiliser comme tu veux ».
            Je n’ai aucun a priori contre les femmes (vous n’êtes pas obligés de me croire), mais elle et la Goulard sont 2 belles nullités ambulantes, d’une honnêteté toute relative, et ne font pas davantage honneur à leur sexe qu’à l’humanité !

              +17

            Alerter
            • Narm // 14.10.2019 à 13h24

              et l’ensemble de l’iceberg, c’est qu’elles ne sont pas les seuls

                +3

              Alerter
  • Ando // 13.10.2019 à 15h47

    Dans un monde qui change à toute vitesse il est rassurant de constater que la nomenklatura européenne est engagée dans des combats d’ego, focalisée avec passion sur des bisbilles et autres querelles de clocher. Mais après tout quelle importance puisque rien de significatif se decide à Bruxelles ?

      +3

    Alerter
    • chr bernard // 14.10.2019 à 13h45

      « .. rien de significatif ne se décide à Bruxelles » ..
      La construction du nouveau monde n’est pas, en effet, conçue à Bruxelles, mais le plan intermédiaire requis (la destruction des Etats-nations, seuls cadres que la démocratie ait jamais connus) est bien un chantier bruxellois !

        +3

      Alerter
  • Francesc Pougault // 13.10.2019 à 19h38

    trois candidats catalans au parlement européens ont été élus avec les voix de plus de deux millions d’électeurs; Toni Comin, Oriol Junqueres, Carles Puigdemont. le parlement européen leur refuse de siéger parce qu’ils ont refusé de jurer la constitution espagnole. Les voix des électeurs ne valent donc rien et les citoyens de la circonscription n’ont pas droit à avoir les représentants qu’ils ont élus. Très peu de réactions parmi les « défenseurs de la démocratie ».

      +17

    Alerter
    • leravdemilo // 16.10.2019 à 01h52

      C’est que, si j’ai bonne mémoire et s’ils n’ont pas changé de position entre temps, ces dirigeants n’avaient pour seuls objectifs : — 1 Une catalogne indépendante. — 2 Dès le lendemain, une demande d’adhésion à L »u ».E. Et donc les défenseurs de la démocratie ont du préférer de s’occuper d’autres questions bien plus prioritaires, de leur point de vue, du rojava, à la Tunisie, en passant par la colonisation de la Cisjordanie ou encore le respect du vote des British … (au choix), plutôt qu’au retour vers le futur de nos chers catalans, dans la machine la plus efficace (à ce jour) pour briser la démocratie en même temps que toute notion de souveraineté populaire. Que le vote des électeurs ne vaille plus rien, il se trouve que les français (2005) les hollandais (2005), les grecs (2015) ..ect ect… le savaient déjà, et ils ne sont guère responsables du fait que les catalans aient tant attendu pour le comprendre.

        +1

      Alerter
      • francesc pougault // 16.10.2019 à 18h12

        Si vous êtes infoutu de soutenir un mouvement démocratique å 25 km de la frontière sud de france, comment pouvez prétendre soutenir des peuples á des milliers de km?

          +0

        Alerter
  • Narm // 14.10.2019 à 13h21

    pas entendu l’information de goulard par nos vénérables journalistes ….

    y a eu quelque chose quelque part ?

    sinon, « trois candidats catalans au parlement européens ont été élus … »
    eh oui, c’est ça la nouvelle démocrasssie 😉

      +3

    Alerter
    • chr bernard // 14.10.2019 à 13h48

      En effet, la presse est très discrète sur la fessée, à cul nu, reçue par Macron…
      Par contre, qu’est ce qu’ils ont tartiné sur l’arrestation de Ligonnès, et maintenant ils tartinent pour analyser leur erreur médiatique … l’essentiel, c’est de vendre du papier noirci.

        +6

      Alerter
  • Narm // 14.10.2019 à 14h12

    je retiendrai finalement
    https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9d%C3%A9ralisme_europ%C3%A9en

    « Tous les groupes, à l’exception des libéraux, ont voté contre Sylvie Goulard. Peut-on alors réellement parler de fragmentation ? »

    Tout dépendra qui la remplacera. Mais au pire un leger frein à l’europe directive , non ?

      +2

    Alerter
  • serge // 14.10.2019 à 14h56

    Ben, Goulard s’est pris une beigne car elle a été infoutue de faire le minimum, à savoir présenter sa candidature avec la fougue et l’énergie nécessaire pour faire « comme en entreprise ». Vu qu’elle avait le temps, en étant payée largement à la BDF et probablement par des fonds secrets de la Présidence pour être coachée, ne pas être capable d’apprendre avec diction le powerpoint préparé et réviser les questions les plus tordues est quand même ahurissant. Au niveau des brêles du gouvernement (voir Castaner, Nunez, Buzyn, Ndiaye et toutes les anciennes gloires « démissionées ») et des branquignols de députés…
    Le parlement, n’ayant pas d’autre sujet marrant à traiter puisqu’il n’a comme fonction que de voter les textes « proposés » par la Commission, s’est occupé pour faire parler de lui. Et Macron a probablement oublié que le parlement européen avait légèrement changé lors des dernières européennes (il est tellement persuadé de les avoir remportées en France). Quant à la suspicion la concernant, il est également possible que le cas Lagarde, coupable de « négligence » mais dispensée de peine, ait été suffisant pour le cas « France ».

      +7

    Alerter
  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.10.2019 à 10h37

    Moi aussi je suis interdit de siéger à la Commission. Et à l’Académie Française. Et sur le trône de Saint-Pierre, à Rome. Et à la confrérie du taste-vin. Et en plus, je ne reçois pas un sou des officines américaines chargées d’orienter la politique de Bruxelles. Amusant comme il semble tout naturel dans le monde de l’oligarchie, que tous les enjeux soient des enjeux de carrière individuelle. On nous parle de parité des sexes, d’équilibre entre les partis, les nations, voire de sentiments : déception, humiliation, etc… Pourrait-on nous dire, au lieu de cela, de quel admirable projet politique conçu dans l’intérêt des peuples européens nous priverait la mésaventure advenue à cette femme ? Ou bien est-ce qu’en effet la question est idiote, parce qu’il n’y a pas d’autre projet que de continuer la politique du chien crevé au fil de l’eau qui est la marque de nos élites gavées de prébendes ?

      +3

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications