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5.avril.20155.4.2015 // Les Crises

Grèce : comment Tsipras a renversé la situation, par Romaric Godin

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En agissant avec prudence et détermination, Alexis Tsipras a su contourner la stratégie du « noeud coulant » des Européens. Désormais, la pression est de nouveau sur Angela Merkel.

Et si, désormais, la pression dans l’affaire grecque s’exerçait surtout sur les… Européens ? A mesure que l’on se rapproche de la date cruciale du 9 avril, où l’Etat grec devra débourser 458 millions d’euros au FMI, on assiste en effet à un remarquable retournement. Progressivement, le gouvernement grec, en ayant su ne pas céder sous la pression de ses créanciers, retrouve une position de force qui est celle, naturelle dans les négociations de ce type, du débiteur face à son créancier et où ce dernier doit accepter les conditions du premier ou risquer de tout perdre.

La stratégie européenne

Pourtant, voici encore dix jours, lorsqu’Alexis Tsipras se rend à Berlin pour rencontrer la chancelière, la situation d’Athènes semble désespérée. Et chacun pense que le nouveau premier ministre va céder. Les Européens continuent alors à appliquer leur stratégie du « nœud coulant. » L’idée est simple : le temps joue alors, croit-on à Bruxelles, pour les créanciers. Les dépôts des banques grecques se vident, la situation économique se dégrade, la BCE peut, à tout moment, faire imploser le système bancaire grec en coupant l’accès à la liquidité d’urgence. La pression va être telle sur Alexis Tsipras que ce dernier va être contraint d’accepter les conditions de ses créanciers. Ces conditions, on en a eu confirmation mercredi dernier, sont politiques : c’est l’acceptation de « réformes » du marché du travail et des pensions qui ne sont pas urgentes sur le plan économique, mais qui permettent « d’annuler » politiquement l’essentiel du programme et du message de Syriza. C’était là l’essentiel. Tout à cette stratégie, l’Eurogroupe n’a cessé de rejeter les propositions de réformes présentées par la Grèce, quatre à ce jour. Elles n’étaient pas assez complètes, pas assez précises, pas convaincantes.

Cette stratégie européenne se fondait sur une certitude : que la Grèce refuserait de renverser la table en faisant défaut ou en envisageant la sortie de la zone euro. Certitude pas entièrement dénuée de sens puisque, avant l’accord du 20 février, le gouvernement hellénique avait fait de sérieuses concessions pour éviter la « rupture. » Mais en réalité, c’était le point faible du dispositif européen. En face, Alexis Tsipras a donc développé sa propre stratégie qui, semble-t-il aujourd’hui, porte ses fruits.

Temporiser pour renforcer sa position

La première partie de cette stratégie est la « temporisation. » Athènes a joué le jeu que les Européens voulaient lui faire jouer. Faire un peu plus de concessions chaque semaine. En février, il a abandonné son idée d’annulation d’une partie de la dette publique. Un peu plus tard, il a refusé de prendre des « mesures unilatérales », puis il a accepté à chaque refus, de venir présenter de nouvelles listes de réformes et même de mettre en place certaines privatisations. Les Européens ont compris ces mouvements comme des reculs et s’en sont félicités. Mais en réalité, ces concessions ne leur étaient pas destinées. Il s’agissait de montrer au peuple grec la volonté de son gouvernement de négocier avec l’Europe, donc son engagement sincère à demeurer dans la zone euro. Tout en ne cédant pas sur l’essentiel, autrement dit, sur ce pourquoi les Grecs (au-delà du seul vote Syriza) avaient voté : la fin de l’austérité et de « l’humiliation » du peuple grec.

Avec cette stratégie de temporisation, Alexis Tsipras donnait l’impression aux Européens qu’ils se renforçaient, alors qu’en réalité, ils s’affaiblissaient. Plus le temps passait, plus les Grecs s’exaspéraient de l’attitude européenne, et plus Alexis Tsipras devenait populaire par sa capacité à ne pas céder. Les exigences de la nouvelle troïka ressemblaient de plus en plus à celle de l’ancienne. De plus en plus, les négociations ressemblaient à une nouvelle façon de vouloir « humilier » les Grecs. Et progressivement, le mot « rupture » (rixi, ρήξη) est devenu de plus en plus dans l’air du temps en Grèce. Le 25 mars, jour de la fête nationale, il a été prononcé par le ministre des Finances Yanis Varoufakis, en réponse à un message de soutien envoyé de la foule : « il faudra nous soutenir après la rupture », a-t-il répondu.

L’offensive feutrée

Désormais assuré de ses arrières, Alexis Tsipras a pu passer à l’offensive pour placer les Européens en difficulté. Offensive feutrée : le premier ministre sait qu’il a tout à perdre d’une confrontation frontale, où la petite Grèce serait isolée face à ses 27 « partenaires » unis dans la volonté de faire céder le gouvernement. Son but est sans doute toujours de parvenir à un accord sans rupture, aussi dément-il toutes les « fuites » et continue-t-il officiellement de croire à une entente. Il a même continué à faire preuve de bonne volonté, avec la présentation de la nouvelle liste de réformes en 26 points présentée le 1er avril. Mais il sait que pour parvenir à ses fins, il devait rééquilibrer le rapport de force entre la Grèce et ses créanciers. Et pour cela, il a envoyé des messages clairs que, désormais, la rupture devenait possible.

Le rapprochement avec Moscou

Ces messages sont de deux types. Le premier, c’est le renforcement des liens avec la Russie. Alexis Tsipras, le 31 mars, a donné le ton de sa très attendue visite à Moscou le 8 avril en affirmant que les « sanctions contre la Russie ne mènent nulle part. » C’était un désaveu de la politique orientale de Bruxelles qui avait de quoi inquiéter à la Commission. Le menace à peine dissimulée était qu’Athènes pourrait bien défendre les intérêts russes dans l’UE, particulièrement si l’UE se montrait sévère avec la Grèce… Or, un refus d’aller plus avant dans la confrontation avec la Russie de la Grèce pourrait faire sortir du bois d’autres pays peu enthousiastes à cette idée : Chypre ou la Hongrie, par exemple.

Le risque du 9 avril

Le deuxième message est plus direct : c’est celui que la Grèce préparerait désormais la rupture. Jeudi 2 avril, Reuters a publié une information officiellement démentie (évidemment) par Athènes comme quoi, lors de la réunion de travail de l’Eurogroupe (Euro working group) du 1er avril, le représentant grec aurait informé ses « partenaires » que, faute d’un accord, la Grèce ne paierait pas le FMI le 9 avril. Ce vendredi 3 avril, un article du Daily Telegraph, signé Ambrose Evans-Pritchard, généralement bien informé, affirme, de sources grecques, que le gouvernement hellénique prépare concrètement la rupture, en envisageant de prendre le contrôle des banques et d’émettre des « lettres de créances » gouvernementales ayant valeur monétaire. Ce serait évidemment une première étape vers une sortie de la zone euro.

Le temps ne joue plus pour les Européens

Dès lors, la pression s’exerce aussi sur les Européens. S’ils poursuivent leur stratégie de « nœud coulant », ils risquent gros. Certes, si la Grèce ne paie pas le FMI le 9 avril, elle ne sera pas immédiatement considérée par l’institution de Washington en défaut. Il faut un mois pour que le FMI reconnaisse qu’une « obligation est manquée. » Or, cette déclaration peut provoquer un séisme, car alors le Fonds européen de stabilité financière (FESF) devra légalement réclamer le remboursement des sommes versées à la Grèce. Ce qu’Athènes ne saurait réaliser. Le défaut grec envers ses créanciers européens sera alors effectif. La Grèce n’aura alors sans doute plus accès à la liquidité de la BCE, mais les pays de la zone euro devront accepter des pertes considérables sur les garanties accordées au FESF. Sans compter évidemment que la BCE devra également tirer un trait sur les 6,7 milliards d’euros que la Grèce doit lui rembourser cet été.

Subitement donc, la situation des Européens est moins magnifique. Et le temps ne joue plus en leur faveur. Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem ne peut plus guère dire, comme début mars, que la pression financière sur la Grèce est une bonne chose, car elle favorise les réformes. Désormais, elle pourrait bien mettre en danger les gouvernements de la zone euro. C’est précisément le but que visait Alexis Tsipras qui, sans doute, ne cherche pas réellement la rupture, mais bien plutôt un accord où il puisse imposer « ses » réformes sans passer sous les fourches caudines de la logique de l’ancienne troïka. Un prochain Euro working group est prévu pour le 8 avril, le jour de la visite d’Alexis Tsipras à Moscou et la veille de l’échéance du FMI. Les Européens devront alors désormais soigneusement peser les risques qu’ils acceptent de prendre.

La pression revient sur Angela Merkel

Comme à la veille du 20 février, Alexis Tsipras renvoie Angela Merkel à ses responsabilités. Il sait que la chancelière n’est pas prête à prendre le risque d’une sortie de la Grèce et de la zone euro et d’un défaut de ce pays sur ses engagements vis-à-vis du contribuable allemand. Ce serait politiquement très risqué. Elle a, le 20 février, désavoué clairement la stratégie de Wolfgang Schäuble qui minimisait les risques d’un Grexit et exagérait ses avantages. Peut-elle revenir en arrière alors que, dans son camp politique, la grogne contre une nouvelle aide à la Grèce prend de l’ampleur ? Toute la question est là. Alexis Tsipras a, en tout cas, placé la chancelière dans une situation difficile : ou prendre le risque politique d’un défaut grec ou prendre le risque politique d’une aide « sans réformes » à la Grèce. Choix cornélien qui va sans doute occuper la chancelière tout ce week-end de Pâques.

Tsipras Cunctator

Reste qu’Alexis Tsipras, longtemps sous-estimé par la presse étrangère, a fait preuve d’une intelligence stratégique de premier plan dans cette affaire et qui n’est pas sans rappeler celle de Fabius Cunctator, le général romain qui usa les Carthaginois victorieux d’Hannibal durant la deuxième guerre punique. Le premier ministre grec n’est certes pas assuré de remporter la victoire, mais il a prouvé qu’il était un des rares dirigeants européens à pouvoir tenir tête, sur le plan tactique, à Angela Merkel.

Source : Romaric Godin, La tribune, 3/4/2015

Commentaire recommandé

joel // 05.04.2015 à 01h36

j’espère sincèrement que la Grèce vas s’en sortir.

88 réactions et commentaires

  • joel // 05.04.2015 à 01h36

    j’espère sincèrement que la Grèce vas s’en sortir.

      +101

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    • Alméras Jean // 05.04.2015 à 10h37

      C’est bien. Voila qui fait avancer l’analyse.
      🙂

        +13

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      • brigitte // 05.04.2015 à 15h38

        je préfère un commentaire positif, constructif qui ne fait pas tout avancer à la fois, à un commentaire narquois qui ne fait rien avancer du tout.

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  • dissy // 05.04.2015 à 01h42

    Varoufakis voit Lagarde demain(un dimanche c’est dire…)et va au Département d’Etat voir le sous secrétaire du Trésor US.Comme il va ensuite à Moscou j’imagine que comme par miracle ‘on’ va trouver une solution..
    Quant aux Allemands ils seraient disposés à geler les comptes établis en Allemagne des gros fraudeurs Grecs(sur quelle base,mystère?)

    Germany Generously Offers To Freeze The Bank Accounts Of Wealthy Greeks:
    http://www.zerohedge.com/news/2015-04-04/germany-generously-offers-freeze-bank-accounts-wealthy-greeks

    Le ministre des Finances grec rencontrera dimanche la patronne du FMI.

    http://www.romandie.com/news/Le-ministre-des-Finances-grec-rencontrera-dimanche-la-patronne-du-FMI_RP/581550.rom

    Il ne se passera rien comme d’habitude ils vont encore trouver une combine..

      +29

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    • Nerouiev // 05.04.2015 à 09h55

      Oui mais Pâques orthodoxe c’est le dimanche d’après.

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    • 1Direct // 05.04.2015 à 18h35

      Le « gag ».
      Si j’ai bien compris l’article le gouvernement allemand « suggère » à Tsipras :
      – Soit vous vous soumettez à nos demandes sans vous rapprocher de la Russie et, en contre parti, il y aura gel tous les comptes des riches exilés fiscaux pour le compte de la Grèce
      – Soit vous ne soumettez pas et/ou vous vous rapprochez de la Russie et il y aura gel tous les comptes grecs des pays de l’UE (Suisse incluse. Surprenant!) pour payer la dette de la Grèce.

      EUH ??
      Dans tous les cas les comptes, au moins au sein des banques de l’UE, seront bloqués.
      Je pense que certains doivent se sentir mal et commencer à déménager hors UE dés ce week-end … pour ceux qui ne l’ont pas déjà fait.

      Comment ce fait-il que cela n’a pas été appliqué sur les traders et certaines banques coupables lors du crash de 2008?
      Ah oui c’est vrai c’était aux USA. C’est pas pareil.

        +25

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      • tepavac // 05.04.2015 à 22h01

        L’Allemagne, à l’instar du luxembourg, ferait-elle aussi du recel d’éxilés fiscaux, c’est pourtant prohibé par toutes les lois de chaque pays de l’UE.

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        • Kiwixar // 05.04.2015 à 22h53

          A mon avis non. En France, on a le droit d’ouvrir un compte en banque à l’étranger (exemple Allemagne) si on le déclare à l’administration fiscale française. L’Allemagne n’étant pas un paradis fiscal (opaque), le fisc français peut tout à fait (je pense) demander au fisc allemand si Mr X (citoyen français) a un compte chez eux, et combien il y a dessus. Les paradis fiscaux sont des pays qui ne donnent pas d’infos lors de demandes de l’administration fiscale, voire qui permettent les comptes anonymes.
          Je ne connais pas la loi grecque sur le sujet, mais j’imagine (c’est l’UE) qu’un riche grec a le droit de mettre son argent (acquis légalement) en Allemagne, s’il le déclare. L’évasion fiscale serait d’y faire verser des revenus qui ne seraient pas déclarés au fisc (exemple Cahuzac) pour le calcul de l’IR. Ce n’est pas de l’évasion fiscale de transférer un capital sur lequel on a déjà payé des impôts. Pour un riche grec, il est tout à fait logique d’investir en Allemagne, vu les risques de (1) faillites bancaires en Grèce et (2) de retour à la drachme, qui vaudra sans doute la moitié de l’euro-mark. Il est plus facile de tondre un troupeau de moutons, qu’un bouquetin sur un versant de montagne.

          Il faut surtout comprendre que TOUTES les lois de l’UE sont conçues pour favoriser les riches.

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    • HORTENSOU // 06.04.2015 à 15h20

      Un peu de brain storming :Il y a la petite grèce, Lagarde, Merkel, la Russie et le Magma
      banques (les gros sous). Moi petite grèce, je ne bouge plus et je les laisse se « bastonner »
      entre eux car mystérieusement c’est quand on est le plus faible qu’on est le plus fort !!!!!

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  • Nerouiev // 05.04.2015 à 06h15

    En vous promenant vous tombez sur un très gros billet de banque. Jour de chance, vous allez pouvoir vous offrir un extra inespéré. Ce que vous ne saviez pas c’est que ce billet était marqué et repéré et qu’on vous oblige à rendre vos extra depuis la prison sans la possibilité de travailler. Qui est le plus malhonnête ? Empêcher la Grèce de relancer son économie en préalable est indigne de l’Europe, à moins qu’elle n’ait perdu toute grandeur morale, et alors qui le prochain, et le suivant ?
    On manque réellement de gens intelligents au sommet de 28 et même à l’étage juste en-dessous. Une autre Europe est plus que nécessaire, et pas loin, il y a les chefs pour ça.

      +26

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    • zebrocker // 05.04.2015 à 10h10

      Ces gens-là, les eurolâtres, n’ont strictement aucune espèce de sens moral. Leur dieu c’est le pognon, un poing sait tout (sic). Pour ce qui est de la soit-disante intelligence supérieure de tous ces gogos, elle n’est qu’une capacité mécanique de parvenir à leurs fins qui est ? Plus de pognon, encore plus de pognon, toujours plus de pognon et de pouvoir, bien sûr. L’instinct de survie des ordures, en somme, dénués de la plus parfaite once d’empathie. Et dire que certains d’entre-eux ont été élus… Mais – osons une tautologie scabreuse leurs semblables ne sont-ils pas les mêmes ?… La démocratie actuelle n’est qu’une vaste fumisterie. Non, la véritable intelligene est une question de niveau de conscience et sans verser dans l’angélisme béat, on pourrait la qualifier de grandeur d’âme. Ils en sont l’exact inverse. Ni plus, ni moins. Ils assumeront les conséquences de leurs innombrables forfaitures.

        +30

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      • zebrocker // 05.04.2015 à 10h20

        Le dieu du monde n’est pas L’Autre… Ce qui explique bien mieux les choses, notamment travers cet article de circonstance.

        http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/jesus-de-nazaret-a-cru-qu-un-autre-165689

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      • franckmilan // 05.04.2015 à 12h20

        Eurolatre???? N’importe quoi :ils sont juste totalement corrompu…..quelques billets et ils changent de posture aussi sec.

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        • jules // 06.04.2015 à 11h29

          Bah ! corrompu et eurolâtre, c’est devenu plus ou moins synonyme, non ? 😉

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  • Patrick Luder // 05.04.2015 à 06h23

    458000000 parci 6700000000000 parla … bof, l’alignement des zéros de la monnaie scripturale ne présentant pas grand intérêt, c’est un trésor inexistant comme un trou sans volume, une monnaie créée d’un coup de crayon, effacée par le temps et qui n’existe parce que cela nous arrange bien d’y donner crédit. Il y a des trésors bien plus précieux et inaltérables, dont l’homme pourrait se parer … Allez, Joyeuses Pâques à tous !

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    • 1Direct // 05.04.2015 à 17h17

      Ca ne fait pas avancer le débat mais votre remarque (« trou sans volume ») me fait penser à cette comparaison.
      Le système financier est devenu à l’économie réelle ce que l’anti-matière est à la matière.
      Il détruit, aspire tel un trou noir, tout ce qui est (économie) réel.

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  • Joanna // 05.04.2015 à 06h37

    Tsipras a présenté sa liste de réformes en 26 points le 1er avril … ah il est trop fort.

    Je trouve la photo intéressante : Tsipras semble vouloir prendre la main de Merkel pour la baiser.
    Et c’est peut-être bien ce qu’il va finir par arriver à faire …

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    • Ovni de Mars // 05.04.2015 à 14h42

      Si Tsipras, dirigeant d’un état en mauvaise posture, arrive à « baiser » Merkel ou en tout cas à résister, que doit-on penser d’Hollande, président de la deuxième puissance économique de la zone euro qui s’est totalement aplati devant la supposée Kaiserin de l’Europe sans le début du commencement de la moindre opposition ?

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      • THOMAS Michel // 09.04.2015 à 18h06

        Cela aidera peut-être les français à comprendre que, depuis 1984, les oligarques socialistes se sont convertis au néo-libéralisme et que le discours du Bourget n’était qu’un tissu de mensonges. Rappelons nous que F. Hollande a, très rapidement, lors d’un déplacement à Londres, tenu à rassurer la City. Les électeurs de gauche se sont donc fait avoir, mais, après cinq ans de Sarkozy, ils étaient tellement avides de changement !…

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  • Démocrate // 05.04.2015 à 06h57

    dans un systeme de création de dettes tout d’un coup un pays comme l’allemagne ne veut plus jouer au monopoli, alors abandonnons ce système et pretons de l’argent basé sur l’argent que l’on possedent et pas que l’ont inventent avec des effets levié expantionnel, c’est mathématique un moment nous sommes submergés par la dette voir le mur monétaire des USA, seul avantage le dumping social , salaires bas, chomage voulu afin d’influé sur les salaires , nos oligartes technocrates devraient interdire la spéculation sur les dérivés, les sociétés écrans dans les paradis fiscaux, partager la richesse intérieur brut équitablement entre tous les citoyens de tous bords, pas récompenser une minorité de corrompus qui veulent le pouvoir. la seule richesse sont les productifs des pays qui se lèvent le matin et rentre le soir dans leur foyer, et s’occupent de leur famille. les autres ont le temps pour exercer leur pouvoir, compter leur sous, ces fainéants spécule de facon grossière sur les risque que les autres prennent, quel courage ce sont des charognards avec le prétexte d’etre bien né.

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  • Stella2b // 05.04.2015 à 06h58

    Cet article redonne espoir à tous ceux qui croient naïvement que la justice sociale n’est pas définitivement enterrée.
    On se prend à rêver que l’ Europe pourrait être conduite par d’honnêtes gens et non plus par les banksters.

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  • coinfinger // 05.04.2015 à 07h15

    Il me semble que çà anticipe largement sur la fin du film et que çà a loupé une partie de l’intrigue .
    Pour ce qui est de l’intrigue : le traitement de la dette . On projéte toujours là méme chose , savoir que pour rembourser faut pressurer le travail , d’où le sens des réformes en écriture automatique .
    Alors que le prolongement du pouvoir d’achat ne peut plus étre assuré par de nouveaux crédits .
    Là comme ailleurs , on est au delà , de la spéculation sur le blé en herbe , les nouveaux ‘actifs’ , portent sur l’idée de croissance du blé , avant méme d’avoir été semé . C’est à dire pari forcémment perdant puisqu’il y moins de personnes pour le semer , sans nouveaux moyens techniques pour compenser . Les Allemands sont tout à fait inaptes à ce genre de choses qu’est une révolution , quand bien méme changeraient ils qu’ils se heuteraient à la bundesbank .
    Sur l’anticipation , c’est enfermér le scénario que de faire de la poignée de mains Merkel/Tsypras l’épilogue . C’est un plan superficiel , une concession au sentiment du public . Le consistant et le tournant de l’action c’est aprés le 9 avril , l’action va s’accélérer et devenir réellement dramatique . Comme si c’était l’Allemagne le vrai méchant !

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    • coinfinger // 05.04.2015 à 08h16

      Une omission sur le blé . Le gaz de schiste est une mauvaise idée , en ce que ce projet fait ‘abstraction’ par toute une série d’abrogations légales des effets sociaux et environnentaux .Pour poursuivre l’image aprés le schiste , le blé ne repousse plus et les semeurs de blé doivent soigner leur santé , et leurs comptes en banque , pour les non indemnisés .

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    • franckmilan // 05.04.2015 à 14h30

      c qui le vrai méchant ?

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  • Libriste // 05.04.2015 à 07h17

    Je pense qu’ils aideront la Grèce
    -Parce que les banquiers risquent gros si le grexit survient, et que c’est eux qui gouvernent.
    -parce que le maitre américain ne supportera pas un allié à la Russie au sud de l’Europe qui plus est, au sud de l’Ukraine.
    -Parce que ce serait nous donner un mauvais exemple de constater à terme qu’un pays peu sortir de la crise grâce à sa sortie de cette union ridicule.

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  • Werrebrouck // 05.04.2015 à 07h22

    De fait la négociation Tsipras / Merkel en cache d’autres, celle du premier avec le peuple grec, et celle de la seconde avec le peuple allemand dans toutes ses composantes.
    La première négociation est règlée depuis janvier et Tsipras est tout simplement obligé de ne pas trahir: il est dos au mur.
    La seconde est beaucoup plus complexe, ce qui fait qu’effectivement nous sommes toujours dans une situation où la balle est dans le camps des créanciers. Tsipras et les grecs ont -au moins dans un premier temps- tout à gagner. Merkel à l’inverse- qu’elle que soit la solution retenue- ne peut que perdre une grande partie de sa popularité. Sans compter les conséquences rudes pour les gouvernements européens satellites volontaires ou non de Merkel.
    http://www.lacrisedesannees2010.com/

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  • Charles Michael // 05.04.2015 à 07h26

    Je partage tout à fait cette analyse et j’ai souvent appelé à la patience avant de porter des jugements sur Tsipras.
    Il se trouve que je connais particulièrement bien la Grèce et les Grecs.

    Et à ce sujet, il semblerait que Jorion est la source du renouveau de ce canard, vieux d’au moins 30 ans, des gissements de gaz en mère Egée. Ce trésor de la Licorne est un classique dans des zones disputées, accroissant des tensions …. et les commandes d’armes.

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    • K // 05.04.2015 à 18h18

      Tout à fait d’accord.
      La tâche de Syriza n’est pas une négociation au long cours mais un partie de poker, faite de coup de théâtre, de bluff et de patience; donc il est totalement vain de vouloir dresser un bilan dès maintenant.
      M. Asselineau m’a un peu déçu lorsqu’il a présenté Syriza comme une illusion. Laissons-leur le bénéfice du doute. Il sera temps de juger dans quelques mois.

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  • Bertrand // 05.04.2015 à 07h27

    Encore 5 fois dormir et la monstrueuse facture du Bilderberg sera envoyée aux populations.

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  • Kiwixar // 05.04.2015 à 07h29

    Vraiment un très bon article.
    Les US essaient de couper l’Europe du gaz russe avec la somalisation de l’Ukraine, les Russes vont peut-être couper l’Europe du gaz du Moyen-Orient avec le sauvetage de la Grèce. Avec l’interdiction des feux de cheminée, il va faire froid en Europe… sauf en Allemagne (250 ans de réserves de charbon, North Stream de gaz, immigration ukrainienne). Avec l’Ukraine et la Grèce, l’UE démontre qu’elle est une source de calamité sur tous les plans. Même en faisant exprès, ce serait difficile de faire pire. Heureusement que ça coûte rien au contribuable… Euh ah si.

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  • Patrice // 05.04.2015 à 07h56

    Un officiel du gouvernement grec a déclaré récemment qualque chose comme « Nous sommes un gouvernement de gauche, s’il faut choisir entre faire défaut au FMI et faire défaut à notre propre peuple, il n’y a pas à réfléchir ». Cité par le telegraph http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/11513341/Greece-draws-up-drachma-plans-prepares-to-miss-IMF-payment.html

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    • Greco // 05.04.2015 à 17h09

      Malheureusement, je n’ai pas le temps de traduire des articles des journaux grecs proches de Syriza et les infos que j’écrit sont tres partielles, mais il y a beaucoup des choses qui ne sont pas connus en France :

      – Il ne faut pas oublier le poids de la communauté grecque aux Etas Unis: 2,5 millions des électeurs, ca pèse beaucoup quand les élections sont proches…
      – Hier la Grèce a acheté des avions américains (de 2eme génération, mais que les Américains vont doter de nouvelles technologies) : 1/2 milliard de dollars, je pense que ca va énerver les Allemands mais ils osent a gueuler contre les USA? …
      – Début mai, Tsipras va à Belgrade…
      – La communauté gréco-israélite se prépare: elle va porter l’affaire des réparations allemandes de la 2eme guerre mondiale aux tribunaux américains…60.000 déportés par les Allemands.
      – PS: Syriza est un parti d’extrême gauche, plus proche de NPA que du PC français. Certes pour gagner les élections a fait profil bas. Il ne va pas s’allier avec la Russie mais, c’est normal -je pense pour tous les peuples Européens- qu’il considère la Russie comme un pays Européen et que il peut bloquer les sanctions de la CE ou de lOTAN…..Surtout que la Grèce est le seul pays de la CE qui dispose des armes russes (entre autres, les TORM1 et les S-300V(SA12).
      – C’est pas un secret que si Syriza , ne trouve aucune possibilité pour appliquer son programme , il va faire des élections ( ca peut être même dans 1-2 mois). Le rapport de force électoral lui donne environ 40-44%, à la droite 20-23%….
      Amicalement d’Athènes

        +12

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  • Laetizia // 05.04.2015 à 09h43

    Alexis Tsipras semble un bon stratège, inspiré par les qualités célébrées chez le héros Ulysse, qualifié de « rusé » dans l’épopée grecque antique.

      +8

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  • sergeat // 05.04.2015 à 10h02

    Il semblerait que  » la théorie des jeux » fonctionne »,partir des conditions existantes et trouver une solution viable hors le dogme mondialiste,être simplement pragmatique et analytique.
    Pour info :l Islande devrait donner à sa banque centrale le droit de battre monnaie M1.

      +3

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  • Fabrice // 05.04.2015 à 10h19

    Je crois surtout que Merkel n’avait plus en face d’elle quelqu’un de compenser la puissance économique par d’autres moyens, mais le problème c’est que l’économie ne peut être l’alpha et l’omega.

    Si on oublie que celle-ci doit être au service de l’humain et non inversement, cela finira mal car l’humain finira par renverser l’échiquier dans ce cas.

      +5

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  • René Fabri // 05.04.2015 à 10h50

    « Elle a, le 20 février, désavoué clairement la stratégie de Wolfgang Schäuble qui minimisait les risques d’un Grexit et exagérait ses avantages. »

    Pourquoi Schaüble aurait tort ?
    Si la Grèce ne rembourse pas, l’Allemagne perdra X milliards.
    Si l’Allemagne accorde un nouveau prêt, il ne sera pas plus remboursé que les précédents, et l’Allemagne perdra Y milliards.
    Est-ce que X est plus grand que Y ? Pas sûr.

      +7

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    • Wilmotte Karim // 06.04.2015 à 17h28

      « Pourquoi Schaüble aurait tort ? »

      Parce que l’Allemagne gagne énormément au fonctionnement actuel de la zone euro :
      – zone d’exportation attachée à l’Allemagne
      – zone d’importation de plus-value attachée à l’Allemagne et où l’Allemagne (avec le soutien des élites des états asservis qui y trouvent avantage) peut imposer une dépression salariale (d’où la facilité d’importer en Allemagne la plus-value)
      – Zone de formation de travailleurs délocalisables en Allemagne
      – Renforcement de la puissance politique (et qui sait à terme, peut-être militaire) de l’Allemagne

      Après, oui, ça coûte quelques milliards… (mettons que ce qui a déjà été prêté est perdu).

      Encore que… peut-être que si on supprime la démocratie*, il y a moyen de renforcer les effets cités plus haut tout en ponctionnant les peuples « faillis ». Au final, si ceux-ci ont des budgets primaires positifs, les Allemands peuvent bien leur prêter de la monnaie virtuelle pour payer des intérêts impayables…

      Et de temps en temps, on offre une « restructuration » de la dette avec destruction de la monnaie virtuelle. Pas certain que cela coûte si cher à l’Allemagne.

      * Çà, c’est pour les Allemands ou les peuples « vainqueurs » associés à l’Allemagne. Les peuples d’états mis en « faillite » n’ont pas de droit, donc partant… qu’est-ce que vous voulez faire avec des concepts aussi abscons que « souveraineté », « démocratie », « droit de l’homme », « dignité humaine », etc.

        +0

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  • Kiwixar // 05.04.2015 à 11h07

    Les 40 points du programme de Syriza (en anglais) :
    http://www.zerohedge.com/news/2015-01-29/syrizas-original-40-point-manifesto

      +2

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  • Jacqueline 63 // 05.04.2015 à 11h29

    Cet article me réjouit!
    J’ai toujours pensé que Tsipras essayerait de gagner du temps pour soit sortir de la zone euro , soit imposer ses vues à l’UE !
    Le rapprochement avec la Russie est aussi une bonne chose !
    C’est un rayon de lumière qui se fait jour pour les peuples d’Europe
    Bravo en tout cas à Syriza et au peuple grec !Soutien total à la Grèce !

      +27

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  • bart85 // 05.04.2015 à 12h28

    Bonjour,
    On sait déjà comment ça va se terminer,c’est les autres pays Européen qui vont payer pour la Grèce pour que celle-ci ne sorte pas de la zone Euro,pas besoin d’être devin pour le deviner ,comme j’ai vu dans un article il faudrait pas que la Grèce sorte de la zone Euro et qu’elle s’en sorte cela pourrait donner de mauvaises idées aux autre pays donc l’UE payera pour la Grèce c’est une évidence ,pas la peine de spéculer plus sur le sujet …

      +3

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    • Crapaud Rouge // 06.04.2015 à 01h17

      « c’est une évidence ,pas la peine de spéculer plus sur le sujet » : on peut être pessimiste ou optimiste, pronostiquer ceci ou cela de façon plus ou moins hardie, mais on ne peut pas annuler l’incertitude comme vous le faites, elle est à son maximum !

        +0

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  • Fool Prophet // 05.04.2015 à 12h45

    Idem… Soutien total aux grecs… C’est combien par français le coût d’un défaut grec ?
    Franchement, je préfère perdre cette somme pour eux, en obole à leur reconquête de la démocratie et de leur dignité volée, que de la voir partir en cadeau socialiste au MEDEF.

    Les jours à venir seront importants… Le poids de la Russie aussi bien dans l’édification des BRICS que dans sa coopération avec la Chine pour une alternative à la toute puissance américaine et désormais son hypothétique rôle pour offrir une autre voie à la Grèce me paraissent rassurants pour la suite de l’Histoire en cours.

      +26

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  • Alae // 05.04.2015 à 12h59

    Merkel a fait une erreur, une seule, mais gigantesque : elle a cru que l’UE et l’euro étaient aussi indépassables pour les autres que pour elle.
    Je ne sais pas pourquoi on la crédite d’une intelligence politique. C’est une court-termiste, sans plus.

      +17

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    • Léa // 05.04.2015 à 13h23

      Je ne pense pas que ce soit du court termisme, dans l’ UE elle ne prend que ce qui est positif pour l’ Allemagne, ça risque de lui jouer un mauvais tour.

        +6

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    • Homère d’Allore // 05.04.2015 à 16h59

      Pour une fois, je ne partage pas votre analyse, Alae.

      Merkel est beaucoup plus intelligente et cultivée que la moyenne du personnel politique européen. L’institut Max Planck, c’est quand-même autre chose que l’ENA.
      Il ne faut pas sous-estimer l’adversaire. Cette femme est très à même de comprendre les rapports de force et les seuils de rupture.

      Contrairement à Schaüble, qui est une brute, Merkel connait parfaitement le « point de rupture » du matériau qu’elle utilise. C’est la raison pour laquelle elle n’en en est que plus dangereuse.

        +6

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      • Homère d’Allore // 05.04.2015 à 17h12

        Votre mansuétude pardonnera mon erreur, c’est son mari qui officie à l’institut Max Planck ! La formation d’Angela se déroula à l’institut Karl-Marx de Leipzig.

        Ça ne change pas grand chose à mon discours. Il serait étonnant qu’Hollande, Cameron ou Rajoy comprennent un traître mot aux premières publications de cette dame.

        En revanche, elle doit les trouver bien prévisibles.

          +5

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        • couci couça // 06.04.2015 à 08h16

          Ah bon ?
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Angela_Merkel
          Pour le reste il y a quelque chose que je ne saisis pas .
          Comment peut on prêter des sommes colossales à un pays « en faillite ».
          Même s’il s’agit de maintenir les banques ou le système bancaire à flot .
          Bon , des pays en quasi faillite , qui empruntent en permanence c’est devenu courant .
          Il y a je pense un présupposé que l’on peut taxer la population ad libitum .
          Mais quand la population est « sèche » ?
          Simplement l’espoir de mettre la main sur des actifs ? (des sites , des territoires ?…)

            +1

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  • aleksandar // 05.04.2015 à 13h41

    Je ne comprends pas un certain nombre d’intervention concernant Tsipras,
    Avons nous renoncé à l’idée qu’il existe des  » hommes d’état », pas nos misérables hommes politiques, mais des gens qui pensent d’abord à leur peuple, qui se lèvent à un moment de l’Histoire pour le défendre ?
    Entre l’Europe, la Troika et le peuple grec, Tsipras a déjà fait son choix.
    Pourquoi ce soupçon de « trahir » ou de  » vouloir trahir  » ?
    Son discours n’a pas changé, en finir avec l’humiliation et redonner son honneur au peuple grec.
    Que cela paraisse à ce point étrange montre bien à quel point nous somme intellectuellement vassalisé.
    Tsipras et Vafourakis, à l’opposé de nos dirigeants atlantistes ethnocentrés, tirent les conclusions de l’émergence d’un monde multipolaire en cherchant des soutiens externes.

    « Rien n’est perdu, parce que cette guerre est une guerre mondiale.
    Dans l’univers libre, des forces immenses n’ont pas encore donné.
    Un jour ces forces écraseront l’ennemi « 

      +19

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    • Carabistouille // 05.04.2015 à 13h56

      vous pouvez toucher là du doigt le chancre de l’extrémisme qu’il soit de gauche, de droite ou religieux: la paranoïa. Raison pour laquelle, ces gens sont du pain béni pour le système. Plutôt que de chercher l’union et la force, ils n’ont de cesse de se diviser en chapelles, groupuscules, sectes et autres inutilités néfastes.
      C’est par exemple ce que je reproche le plus aux zélateurs, nombreux ici, de l’UPR qui passent leur temps à excommunier tout ce qui n’est pas leur gourou au nom de la trahison. D’ailleurs, on ne sait même pas ce qu’ils sont supposés trahir.

        +5

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  • Jielbet // 05.04.2015 à 15h13

    Merci à Romaric Godin pour son passionnant et haletant feuilleton grec.
    Je pense qu’il est le meilleur journaliste français,depuis le début,ds le traitement de ce sujet. Attentif, précis, objectif.
    Bravo.
    *
    A noter que même JL Melenchon y fait référence..! (Un journaliste de La Tribune, pourtant…Heurk !)

      +5

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    • Homère d’Allore // 05.04.2015 à 17h20

      Nous sommes tous d’accord, je crois, pour penser que Romaric Godin est l’honneur du journalisme français…

      Il est très contesté dans les commentaires de « La Tribune ».

      Il ne faut pas hésiter à le soutenir.

        +6

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      • jacky-olivier // 05.04.2015 à 18h40

        Un journaliste comme les autres, fils de bourgeois sortant d’Henri IV et de sciences po. Son analyse relève de l’individualisme méthodologique. La situation s’analyse bien au-delà des seuls rapports entre Merkel et Tsipras et des stratégies de l’un et de l’autre.

          +0

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        • Homère d’Allore // 05.04.2015 à 21h37

          Paul Nizan sortait de Normale Sup. La même année, Sartre et Beauvoir aussi…
          Kropotkine était prince. Engels était fils d’industriel.

          On peut être traître à sa classe. Ou pas. L’argument que vous utilisez n’est « même pas faux ».

          C’est à dire qu’il n’a aucune valeur. Ni à admettre ni à combattre.

            +8

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        • Homère d’Allore // 05.04.2015 à 21h41

          Quant à l’analyse de la situation hors de la psychologie personnelle des acteurs, Romaric Godin n’en est pas avare.

          Il n’est pas non plus inutile de connaître les personnes ( et leur background, comme vous le rappeliez pour Godin…) pour tenter de décrypter leur vision de la problématique historique dans laquelle nous nous trouvons.

            +3

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          • jacky-olivier // 05.04.2015 à 23h55

            Tout ça n’est que du storytelling mettant en scène des personnages dans un feuilleton, tous les 3 jours un rebondissement :

            24/03 : derrière les sourires, le noeud coulant se resserre encore
            26/03 : pourquoi Alexis Tsipras pourrait dire « non »
            30/03 : pourquoi le blocage semble indépassable
            03/04 : comment Tsipras a renversé la situation

            Présenter la situation comme un match Tsipras – Merkel dans lequel tout pourrait se passer c’est reprendre le scénario officiel. Or l’issue du match semble écrite : la Grèce ne sortira pas de l’euro, malgré son intérêt d’en sortir et contre les intérêts des contribuables européens, mais par la volonté absolue des US. On fait le point dans quelques semaines…

              +2

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            • Crapaud Rouge // 06.04.2015 à 01h25

              « l’issue du match semble écrite : la Grèce ne sortira pas de l’euro » : pour dire que l’issue « semble écrite », il faut sous-estimer le poids de la politique intérieure. Tsipras va-t-il se coucher, in fine ? C’est bien possible, mais ce n’est sûrement pas écrit, les Grecs ne l’ont pas choisi pour ça.

                +1

              Alerter
  • Michel Ickx // 05.04.2015 à 16h03

    Le 18 fevier 2015 j’avais écrit ici:

    « Remarquable interview de Varouflaki. Cet homme semble avoir la trempe de ces êtres exceptionnels qui surgissent lors que des temps terribles les réclament. J’espère qu’il ne va pas avoir un « accident » d’avion ou de circulation.

    Je voyais hier l’excellent documentaire de Patrick Rotman sur le De Gaulle des années 40-44 à la 3
    http://www.leblogtvnews.com/2015/02/de-gaulle-1940-1944-l-homme-du-destin-par-patrick-rotman-sur-france-3.html

    Avec Varouflaki et Tsipras, de même qu’avec De Gaule et Jean Moulin, peut-être sommes-nous en présence d’un tandem qui peut changer la donne en Europe.

    J’espère ne pas me tromper car ce serait justice que la Grèce tant éprouvée nous donne pour la deuxième fois la démocratie. »

    Je me suis ensuite mordu la langue car ce commentaire pouvait
    devenir ingénument idéaliste en fonction des événements à venir et de la trahison, toujours possible, de ces deux hommes devant la pression de Merkel et des technocrates de Bruxelles.

    Elle est toujours possible et nous allons le savoir très bientôt.

    Mais je persiste à vouloir croire en cette version idéaliste avec ceux ici qui prennent le risque de passer pour des cons,
    quitte à ne pas abandonner notre espoir en une solution tellement désirable, tant pour la Grèce que pour le retour à cette autre Europe que nous appelons de tous nos voeux.

    La carte Grèce, Russie, Chine, et sortie de l’Euro est vraiment trop exceptionnelle pour ne pas la jouer. Courage les Grecs!

      +20

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  • Cruz Castillo // 05.04.2015 à 17h26

    La grande force de Tsipras, Varoufakis et d’autres, ce n’est pas seulement une clairvoyance philosophique, politique et économique purement pragmatique. De nos jours, dans ce grand bain occidentaliste grouillant de requins, de gens obscènes, de menteurs et de pervers, je pense que, seule, elle ne sert que pour une part minoritaire. Elle est fondamentale évidemment parce qu’elle permet de fixer un cap, de déterminer ce qu’il convient pratiquement de faire en termes d’action politique, institutionnelle et structurelle – pour construire un vrai projet de société juste –, mais je trouve que la grande intelligence de ces manœuvres que décrit magistralement Mr Godin, qu’elles échouent ou réussissent, c’est qu’elles sont le fruit d’un grand sens de la psychologie des agents du système et du fonctionnement de celui-ci.

    C’est pour moi cette capacité de penser et d’inclure la psychologie des individus de pouvoir bornés, médiocres, maléfiques et arrogants qu’ils doivent affronter, ainsi que le courage de miser sur les forces honnêtes dans la population, qui pour moi est première dans ce bras de fer parce qu’elle permet d’atteindre des objectifs et des résultats tant symboliques que pratiques en retournant contre leurs adversaires leur propre poids. Des adversaires dont la puissance, rappelons-le, ne repose principalement que sur l’inertie des masses et du système lui-même, la métastase généralisée des lobbies et l’automatisation des mécanismes financiers, juridiques et sociaux à la mise en place empirique desquels ils ont tant œuvré.

    Encore une fois, que cela fonctionne ou non, il y a dans ce jeu une indéniable compétence à ne pas se laisser docilement enfermé, à s’extraire du fumeux « réalisme » martelé par les appointés du système et qui vise contraindre au renoncement intérieur, moral, psychique… – appelez cela comme vous voulez –, pour, au contraire, fabriquer le réel de demain et donner l’espoir et la volonté de saper, pourquoi pas le détruire, cet Ordre néolibéral abjecte.

      +12

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  • 1Direct // 05.04.2015 à 17h40

    Que la Grèce sorte de l’UE et de l’Euro est une chose.
    Le pire pour l’UE, l’Allemagne et sa servante la France en premier, serait qu’elle s’en sorte bien.
    La cerise serait qu’elle s’en sorte en 2 ou 3 ans.
    Là, contrairement au silence qui entoure l’Islande qui s’est remise, l’exemple (le mauvais pour eux) serait fait à la vue de tous les autres « sudistes » sans pouvoir le cacher.
    C’est là que les choses se corseraient.

    « … parce que nous les sudistes si nous avions été plus nombreux … » Roger Pierre et Jean Marc Thibault

      +7

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  • Joanna // 05.04.2015 à 17h57

    « Maurice Allais reprenait une pensée de Chamfort « Ceux qui ont raison vingt quatre heures avant les autres passent pendant vingt quatre heures, pour n’avoir pas le sens commun » » …

    Ceci me fait penser à Aragon (oui Aragon !) qui a dit un jour :

    « C’est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que tant de gens paraissent brillants avant d’avoir l’air con ».

      +16

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  • jacky-olivier // 05.04.2015 à 18h21

    Et la volonté américaine de maintenir coûte que coûte la Grèce dans l’euro, on peut pas l’occulter, si ? Les US ne laisseront jamais la Grèce sortir de l’euro et se rapprocher de la Russie, ça serait un signal terrible pour les autres pays du Sud et une menace énorme pour le maintien de la domination américaine sur l’Europe. Un accord finira donc sans doute par être trouvé.

      +4

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    • 1Direct // 05.04.2015 à 18h43

      Exact car il y a les bases de l’OTAN en Grèce.
      un rapprochement Russie/Grèce signifierait la fin, ou à minima la remise en cause, de ces bases et la sortie de la Grèce de l’OTAN.
      Donc, peut-être in extrémis, les USA vont mettre les pieds dedans et ordonner aux allemands … oups à l’UE:
      STOP assez « joué » !!

      Sortir la Grèce de l’OTAN? Est-ce « légalement » possible?
      Mais si Dieu le veut …

        +5

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      • jacky-olivier // 05.04.2015 à 19h19

        Oui en plus ! Mais les US sont déjà de plain-pied en Europe, et Merkel ce n’est pas autre chose que la voix des US.

          +5

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        • Homère d’Allore // 05.04.2015 à 21h52

          Si c’était la voix des US, pourquoi la mettre sur écoute ?

          Il existe une Allemagne qui tient à son retour en « première division ». Celle du grand patronat allemand vilipendé par Emmanuel Todd.
          C’est cette Allemagne là, haïe par Jacques Sapir qui, certes ne veut pas la rupture avec Washington, mais qui ne veut plus être traitée en vassal des States.

          Bref, elle veut sa part du gâteau du repartage du monde au XXI ème siècle. Effacer le siècle perdu entre 1914 et aujourd’hui.

            +3

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      • geocedille // 05.04.2015 à 21h49

        En Grèce toute évolution de la stratégie et des alliances répond à cette unique question :

        Que fera la Turquie?

        Chaque faux pas est un risque. Celui de 1974 a coûté la moitié de Chypre. Les Grecs ont été particulièrement traumatisés par le bombardement de la Serbie (considéré comme un pays frère) par l’Otan. L’Otant il vaux mieux en être si on veut pas retourner à l’âge de pierre. La Grèce ne quittera donc pas l’OTAN sauf si la Russie lui garanti le parapluie nucléaire en cas d’agression.

          +3

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    • Crapaud Rouge // 06.04.2015 à 01h37

      Ils sont bien gentils, les US, mais s’ils tiennent tant que à ce que la Grèce reste dans l’euro, alors quid de ces fameuses dettes ? Et même s’ils trouvent une solution pour les dettes, quid des réformes dont les Grecs ne veulent pas ? Et quid de celles que les Grecs demandent ? Et si Athènes signait avec Moscou comme Kiev avec Bruxelles ?

        +0

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  • peyo // 05.04.2015 à 20h11

    Bravo à Syriza et aux citoyens grecs. J’espère qu’ils vont donner du fil à retordre aux ploutocrates de l’Europe bidon.

      +6

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  • Beatrix // 05.04.2015 à 22h03

    L’Union Européenne. L’entité va devoir admettre, par l’avènement de Syriza et de Tsipras, qu’une nouvelle carte va se redessiner malgré elle et contre les volontés et aspirations des gouvernements qui l’ont fondée.

    Les rapports sont d’ores et déjà différents de la veille entre la Grèce et l’UE personnifiée et caractérisée par Mme Merkel et ses adeptes.

    La Chancelière, vraisemblablement, n’est plus seul maître à bord, elle devra composer avec Tsipras. Les protagonistes et les enjeux politiques vont désormais être leurs propriétés communes. Puisque les idéologies sont diamétralement opposées, il est donc intéressant de voir, dans les semaines à venir, comment ils vont disputer leur positionnement respectifs et quelles armes et dans quel ordre il vont les utiliser.

    Le tableau est manifestement différent de celui du vassal, tête baissée se contentant de contritions.

    On notera que le champs de vision de Tsipras qui était déjà large et lointain avant son élection, s’élargit maintenant de jour en jour. Lui-même a pu constater que le temps arraché à la Commission lui a été favorable.
    Dans ce même temps, Mme Merkel va devoir humblement réajuster ses ambitions (on assistera certainement ces prochains jours à la baisse, l’arrogance et la superbe de ton de Juncker et de Schaüble). Merkel n’aura pas l’avantage d’être courtisée comme Tsipras l’est par autant d’acteurs majeurs, puisqu’elle avait choisi de se soumettre à Washington qu’elle avait appelée à sa rescousse dans sa croisade longuement préparée contre l’Ukraine.

    Il y aura beaucoup d’inconnues, Tsipras est placé, par les circonstances, dans la situation de l’homme faiseur de rois et on ne sait pas encore si le faiseur de roi est pleinement conscient de cet important rôle qui lui vient de lui échoir (le nouvel échiquier est sous ses yeux).

    La Grèce écrit le destin de l’Europe dans l’histoire du 21è Siècle.

    Toujours est-il, et je me mets à le croire, que la carte de deux Europes est en train de se dessiner sous nos yeux.
    L’Europe du Sud qui prendra son tracé depuis la Russie, (peut être par l’Ukraine du Sud et de l’Est) pour arriver au bord de l’Atlantique en passant par les nouveaux venus de l’UE, encore hésitants, l’Italie, l’Autriche dont la Grèce sera le centre des articulations sur cet axe.

    Vraisemblablement, la Route de la Soie, côté occidental, passera plus au sud que prévu, étant donné l’ impossibilité à dégager un consensus, initialement, avec l’Allemagne qui se décroche du reste du monde à cause de Son Ukraine qu’elle a mis à feu et à sang.
    Cette route sera aussi vraisemblablement maritime et aérienne en reliant les mers intérieures à la Grand Méditerranée.
    L’étape suivante pourrait voir d’autres destinations plus loin en Afrique du Nord, avec l’Algérie.
    Et je me mets à espérer aussi de voir les guerres se tarir au Moyen Orient, les peuples d’Eurasie se développer dans la quiétude, assurant et partageant avec l’Europe du Sud un environnement de paix.

    Grâce à Tsipras et à Syriza, un relèvement civilisationnel et une stabilité économique pourront être possibles dans cette Europe Méditerranéenne.

    http://www.nouvelle-europe.eu/le-positionnement-de-la-grece-en-mediterranee-et-dans-les-relations-euro-russes

      +2

    Alerter
  • Jpt // 05.04.2015 à 22h15

    « joel Le 05 avril 2015 à 01h36
    j’espère sincèrement que la Grèce vas s’en sortir. »
    (et tous les autres qui pensent ceci)

    JAMAIS ils ne permettrons de sortir de la ZONE EURO (et de l’Europe)!

    Et ce n’est pas comme j’ai pu le lire ici dans digfférents commentaires pour que les créanciers récuperent leur mises (cad nous tous), mais:

    Cela part sur un « dogme religieux »,

    ils sont pret A TOUT pour que surtout la GRECE ne SORTE PAS !.

    Pourquoi sont ils prets à tout pour qu’elle ne sorte jamais ?

    Facile, elle ira mieux !

    (comme nous aussi si nous sortions, mais bon avant que les Français ils comprennent ceci 🙁 )

    ET, SI les Grecs sortent et vont mieux, l’espagne, le portugal, l’italie, voudra…sortir.
    Forcément, à ce moment FINI la zone Euro (On ferme la boutique, terminé)

    Ecoutez bien ceci sur BFM (*)et regardez par la meme occasion le « Pédigrée » des intervenants, vous allez etre interloqués !

    http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/audio/bfm-3003-les-experts-179648.html
    Note: Téléchargez le plutot que l’ecouter en direct, et surtout pour en garder une trace si il disparait miraculeusement comme par hazard 😀

    Traduction;
    le pavillon est un pays HORS de la Zone EURO,
    L’immeuble avec le syndic de coopro, la zone Euro
    l’EDF la monnaie, vous l’aurez facilement compris.

    (*) Vous vous rendez compte c’est sur BFM Buisness !!
    Ils sentent la fin arriver (la révolte edes peuples) , les collabos ne veulent pas se faire pendre en ous disant, la ouvertement
    « Nous sommes désormais résistants on vous préviens camarades » (sigh)

    Autre chose qui le confirme:
    Meme des parlementaires ECOUTES sur LCP samedi soir tres tard ou ce dimanche matin tres tot
    (Emmision suir le chomage en Zone EU et HORS zone EU, avec une Francaise ET une Portuguaise, pour vous aider à la trouver, pour les noms désolé, pas retenu)
    Ont dit clairement dans l’emission:
    « Les pays de l’EUROPE HORS ZONE EURO s’en sortent BIEN MIEUX que les PAYS DANS la zone euro »
    J’essayerai de vous la retrouver, j’aime pas ne pas avoir les sources lorsque je prétends quelque chose,
    si quelqun trouve le lien avant moi, un gros merci de le mettre ici.

    Le constat est désormais général, mais le dogme religieux bien plus fort est tel… que, on preferera:
    Embastiller OU partir vers une guerre civile OU partir vers un appauvrissement généralisé des peuples, OU un régime fachiste (*2) comme visiblement c’est le choix
    plutot que dire:

    « Nous nous sommes (gravement) trompés, sortons de cette immense galèle et réfléchissonts »

    (*2) Pour le regime fachiste, meme la CGT POLICE est contre ces lois liberticides:

    http://blogs.mediapart.fr/blog/morvandiaux/020415/le-gouvernement-legalise-la-surveillance-de-masse

    (*2) Citation:
    « « Qui va décider de ce qu’on doit considérer comme “violences collectives”? interroge la CGT police.
    Une simple manifestation ne pourrait-elle pas être classée dans cette catégorie, vu le “risque” inhérent de ce genre de rassemblement ?
    Toute personne y participant pourrait être mise sur écoute ? »
    Pour les associations et syndicats, on ne peut pas parler d’une loi antiterroriste.
    « En incluant les violences collectives dans ce texte, on autorise l’utilisation de pouvoirs intrusifs dans le champ politique et des mobilisations collectives,
    dénonce Laurence Blisson, du SM. Les centrales syndicales, les organisations politiques devraient vraiment s’en inquiéter.
    L’autre dérive possible de ce texte consisterait à renforcer les pouvoirs des agents de renseignement dans les quartiers populaires

    pour surveiller les initiatives politiques qui y naissent,

    au nom de la prévention des émeutes de banlieues. »

    Le périmètre d’action s’étend également pour préserver les « intérêts économiques et scientifiques majeurs ».

    « On voit se nicher des mesures de surveillance touchant des personnes qui remettraient en cause les intérêts du patronat, !!!!!

    comme dénoncer des pratiques illégales d’entreprises nationales de l’armement ou de l’énergie !!!! », souligne Laurence Blisson.

    Autant de points susceptibles d’entraîner des dérives. »
    Etc….

    Bonjour à Olivier et merci (encore) pour son immense travail.

    Si le document BFM venait à etre effacé, je possede evidemment un double télechargé sur mon pc (et… ailleurs)

      +2

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  • Ladoga // 05.04.2015 à 22h24

    Bien soyons tordus

    Je fais défaut sur la créance du FMI

    Je me rapproche de la Russie

    Je reste dans l’OTAN

    Le 10 avril, la balle à l’ex troïka

    Il faut que le peuple soutienne leurs chefs
    Que ce peuple pense international, car maintenant les enjeux dépassent l’UE

    Cœurs battants

    Il faut remonter en 1945 afin de bien comprendre les enjeux de ce pays, qui sont exactement les mêmes 70 ans plus tard, c’est-à-dire le contrôle de la méditerranée orientale, et une menace sur le détroit des Dardanelles.

    Très dur pour la Russie, il faut qu’elle joue très finement. Elle est en partenariat avec la Turquie.
    Cependant la Turquie aurait pour ambition de réunir les peuples Turc et forcément heurte la sphère d’influence Russe
    La Grèce n’a pas ces prétentions et partage la même croyance en dieu.

    De plus le pipelinistan est vivant et bien présent dans ces lieux à la foi terrestre et maritime.

    Bref il faut jouer fin
    C’est la ou ont va voir des grands hommes

      +1

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  • BA // 05.04.2015 à 23h12

    L’Islande est en train de faire une révolution.

    Et même : l’Islande est en train de faire LA Révolution.

    Lisez cet article :

    Un changement radical dans l’histoire de la finance moderne : l’Islande veut redonner le monopole de la création de monnaie à sa banque centrale.

    http://www.express.be/business/fr/economy/un-changement-radical-dans-lhistoire-de-la-finance-moderne-lislande-veut-redonner-le-monopole-de-la-creation-de-monnaie-a-sa-banque-centrale/212481.htm

      +3

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    • jules // 06.04.2015 à 12h08

      Peu importe QUI imprime (ou crée) la monnaie. Ce qui compte, c’est POURQUOI et COMMENT on l’imprime. Et, surtout, en vertu de quelles règles, de quelles contraintes. Enfin, sur quel socle réel la monnaie repose. (Je ne pense pas ici nécessairement à l’étalon-métal : il y a d’autres possibilités.)

      Je ne fais pas plus confiance à une banque centrale, privée ou publique qu’à un gouvernement ou à ma belle-sœur s’il n’y a pas, de premier chef, des règles précises qui organisent la gestion de la monnaie, — règles doublées de plusieurs mécanismes de contrôle si possibles dans les mains d’individus ET élus démocratiquement ET sélectionnés sur base de leurs compétences. On ne plaisante pas avec la monnaie : c’est le moyen de base qui facilite et/ou permet la plupart des échanges économiques au sein des sociétés organisées.

      Pour la divine « révolution » autant que pour le « changement radical dans l’histoire de la finance moderne », on patientera un peu, question de voir dans quel sens ils ont l’intention d’aller, les Islandais. Et comment ils comptent organiser le bastringue.

        +0

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  • wesson // 06.04.2015 à 00h54

    Je reste malgré tout assez prudent: Il me paraissait évident que, dans l’éventualité ou Syriza céderait aux oukases Européennes, une presse Europhile compatissante présenterait les quelques concessions à la marge comme des victoires significatives arrachées de haute lutte.

    C’est pourquoi dès lors que je voit un papier qui concède une supériorité stratégique à la Grèce, je ne puis m’empêcher de me dire « ça y est, cette fois ils ont vraiment cédé ».

    En tout cas, Romaric Godin est référencé sur un billet de Mélenchon ici :

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/04/04/bon-pont/

    Le paragraphe sur la situation Grecque est vraiment très intéressant.

      +1

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  • BERGER // 06.04.2015 à 07h50

    Cette fois-ci…la fuite des capitaux (comptes des fraudeurs grecs) a lieu dans les banques de l’UE !!! Etonnant retournement de situation. Tsipras doit jouer la carte de la Russie. Il y va de la survie des pays européens étranglés par Bruxelles. Le commerce grec n’a pas d’avenir dans le marché transatlantique/europe. C’est le marché eurasiatique qui est l’avenir des économies « pontiques ». Si Tsipras réalise un bon « coup » le 8 avril à Moscou… la Hongrie et Chypre lui emboiteront le pas par intérets politiques et économiques. Puis, l’Italie ? l’Irlande ? etc….

      +2

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  • Louis // 06.04.2015 à 13h55

    Je n’y crois absolument pas. Pour moi Tsipras va se coucher et renoncer à toutes ses promesses. Et ce ne sera ni le premier à le faire ni le dernier …

    La Grèce paiera vous verrez … et elle deviendra juste un peu plus pauvre et les grecs un peu plus désespérés.

      +1

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  • 1Direct // 06.04.2015 à 14h25

    Aux dernières nouvelles suite à sont RDV avec Tsipras d’hier, Mme Lagarde a annoncé que la Grèce va payer la prochaine échéance en temps voulu.
    SIC !!!
    A la lecture de tout ce qui écrit sur le site il y a de quoi y perdre son grec.

    En clair je crois que l’on pense trop et je pense que, en l’état actuel, on ne peut croire en croire en rien faute de savoir.
    Nous sommes tous, moi inclus, dans … « l’hypothétique hypothèse de la supposé supposition de la personne qui a entendu celui qui a entendu l’homme etc. etc.  »
    En bref à ce stade c’est de la spéculation. Les seules qui savent vraiment ce qu’ils veulent sont les acteurs du jeu … Et encore pas sûr que ce ne soit pas très variable, très changeant, très hypocrite et fonction du moment et des pièces qu’avance l’autre.

    La vérité d’aujourd’hui n’est pas (forcément) celle de demain … indépendamment du jeu de celui qui sera le plus menteur (règle numéro 1).

    Pour moi, pour nous, comme dit le sage asseyons nous au bord de la rivière et attendons voir …
    Après il sera, peut-être, toujours possible de réagir.
    Peut-être, à moins qu’il ne soit déjà trop tard.

      +1

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  • Bernard // 06.04.2015 à 18h26

    Bonsoir. Je pense qu’il ne faut pas aller trop vite en besogne: rappelons-nous que le traité d’adhésion à l’Euro ne comporte pas d’article définissant la sortie amiable d’un des membres, donc il n’y a pas d’autre solution que de sortir de l’UE pour abandonner la monnaie dite unique. Ceci peut se faire par l’article 50 du TUE. Mais ceci risque fort d’entraîner une « réaction en chaîne » qui amènera à la destruction de l’UE. Je ne pense pas que l’oncle d’Amérique accepte cela de gaîté de coeur. En plus, le rapprochement de la Grèce avec la Russie ne doit pas faire plaisir outre mesure de l’autre côté de l’océan, d’autant que la position géostratégique du petit pays est incontournable sur la scène mondiale. Ceci pour dire, qu’à mon humble avis le premier ministre Tsipras doit manoeuvrer très délicatement s’il ne veut pas se retrouver avec une révolution de couleur, ou un coup d’état de colonels comme par le passé. Cordialement. Bernard

      +0

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  • Crapaud Rouge // 07.04.2015 à 00h03

    Très bon billet de Sapir : http://russeurope.hypotheses.org/3699 Il confirme, une fois de plus, que ce n’est pas seulement une question de gros sous mais de politique, un terrain où Tsipras a des atouts. Ceux qui prétendent que tout est déjà « écrit » par nos amis US risquent fort se planter. Sapir termine ainsi : « La crainte de ce grand basculement doit aujourd’hui commencer à s’immiscer dans les cerveaux quelque peu embrumés des dirigeants européens. Quelles sont alors leurs possibilités ? Ils peuvent céder, tout ou partie, de ce que demande Syriza. On l’a déjà dit, une telle solution porterait en elle la condamnation implicite des politiques d’austérité. Il ne faudrait guère attendre pour que d’autres pays, tels l’Espagne et le Portugal, adorant ce qu’hier ils avaient brulé, ne se décident alors à embrasser les demandes de la Grèce. Le risque est immense de voir la politique établie par l’Allemagne et au profit de l’Allemagne voler alors par dessus les moulins. Le gouvernement allemand en est conscient, et c’est pourquoi il mène un « front de la fermeté » sur ces points. Mais, à tenir une position intransigeante avec la Grèce, ces mêmes dirigeants prennent le risque d’un éclatement de toute la construction politique qu’ils ont accomplie depuis plus de quinze ans. On le voit, et ceci quelle que soit l’issue de cette crise, c’est à la fin de la construction européenne telle qu’elle s’est faite depuis maintenant près de vingt-cinq ans que nous sommes en train d’assister. L’expression « grand basculement » apparaît donc comme bien appropriée. Reste à savoir comment les gouvernants français s’adapteront à cette nouvelle situation. »

    Autrement dit : soit l’UE cède sur sa politique d’austérité, et alors ça va très mal pour elle, soit elle est intransigeante, et alors elle prend le gros risque de voir la Grèce se tourner vers la Russie et la Chine.

      +1

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  • dissy // 07.04.2015 à 00h56

    Leçons de Grèce à l’usage d’un internationalisme imaginaire (et en vue d’un internationalisme réel)

    lundi 6 avril 2015, par Frédéric Lordon

    Frédéric Lordon & Panagiotis Sotiris : L’État, le capital, l’internationalisme. Leçons de Grèce

    https://www.youtube.com/watch?v=fOC8XJbcAyU

    http://blog.mondediplo.net/2015-04-06-Lecons-de-Grece-a-l-usage-d-un-internationalisme

      +0

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  • BA // 07.04.2015 à 08h33

    L’Allemagne doit rembourser 279 milliards d’euros à la Grèce.

    Mardi 7 avril 2015 :

    Athènes chiffre les réparations de guerre que lui devrait Berlin.

    « L’Allemagne doit près de 279 milliards d’euros à la Grèce. Ce montant représente les réparations de guerre suite à l’occupation du pays par l’armée allemande de 1941 à 1944 », a déclaré le vice-ministre grec des Finances, Dimitris Mardas.

    Il a avancé lundi soir le chiffre de 278,7 milliards d’euros, en se fondant sur les calculs de la Cour des comptes grecque.

    Une commission parlementaire mise en place par le Premier ministre Alexis Tsipras pour s’occuper de ce dossier a commencé ses travaux mercredi dernier.

    Berlin a rejeté à plusieurs reprises ces dernières semaines les demandes du nouveau gouvernement grec dirigé par le parti de la gauche radicale Syriza. L’Allemagne affirme que la question des réparations a déjà été réglée une fois pour toutes.

    La commission parlementaire travaille aussi sur le remboursement d’un « prêt d’occupation » que la Banque de Grèce avait été forcée d’accorder à l’Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale et sur la restitution de trésors archéologiques.

    http://www.romandie.com/news/Athenes-chiffre-les-reparations-de-guerre-que-lui-devrait-Berlin/581912.rom

      +1

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  • Zarathousthra // 07.04.2015 à 09h52

    Un vrai panier de crabe cette UE. On applaudit les coups bas des uns et des autres, tout est permis sauf qu’on n’en serait pas là si la Grèce n’était pas rentré dans l’euro en premier lieu puis si les états Européens n’avaient pas été obligés ensuite de lui prêter de l’argent. Pourquoi personne ne parle de sortir de cette folie collective?

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  • Roques // 08.04.2015 à 19h52

    Je rejoins l’analyse de François Asselineau, Syrisa est un faux, un leurre, poussé par les médias donc les corporations, une façon de détourner la dissidence, donc siriza se couchera

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  • ERE ETHIQUE. | relai d'informations et d'initiatives – Revue de presse : 11 avril 2015 // 11.04.2015 à 20h01

    […] Source : Les-crises.fr > Lire la suite […]

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