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15.octobre.201715.10.2017 // Les Crises

« Un front uni contre la dette » (1987) – par Thomas Sankara

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Thomas Sankara est un homme politique anti-impérialiste, panafricaniste et tiers-mondiste burkinabé. Il est né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta.

Militaire, il a créé le parti Révolution burkinabé, et est devenu premier ministre de son pays en janvier 1983, mais fut limogé et mis aux arrêts le 17 mai, après une visite de Guy Penne, conseiller de François Mitterrand. Le lien entre la visite de Guy Penne et l’arrestation de Sankara reste sujet à controverse, même si les soupçons d’une intervention française restent forts.

Un nouveau coup d’État, le 4 août 1983, place Thomas Sankara à la présidence du Conseil national révolutionnaire. Il définit son programme comme anti-impérialiste, en particulier dans son « Discours d’orientation politique », écrit par Valère Somé.

Thomas Sankara était en premier lieu un des chefs du Mouvement des non-alignés, les pays qui durant la Guerre froide ont refusé de prendre parti pour l’un ou l’autre des deux blocs. Dans ses discours, il dénonce le colonialisme et le néo-colonialisme, notamment de la France, en Afrique. Devant l’ONU, il défend le droit des peuples à pouvoir manger à leur faim, boire à leur soif, être éduqués. Il rebaptise le pays : la Haute-Volta devient Burkina Faso (« Pays des hommes intègres »). Les résultats de cette politique sont sans appel : réduction de la malnutrition, de la soif (construction massive par les CDR de puits et retenues d’eau), des maladies (grâce aux politiques de « vaccinations commandos », notamment des enfants, burkinabés ou non) et de l’analphabétisme. Sankara est aussi connu pour avoir rompu avec la société traditionnelle inégalitaire burkinabé, par l’affaiblissement brutal du pouvoir des chefs de tribus, et par la réintégration des femmes dans la société à l’égal des hommes (interdiction de l’excision, réglementation de la polygamie, participation à la vie politique, une journée hebdomadaire lors de laquelle les hommes devaient aller au marché à la place des femmes a été instaurée). Il a aussi institué la coutume de planter un arbre à chaque grande occasion pour lutter contre la désertification. Il est le seul président d’Afrique (et sans doute du monde) à avoir vendu les luxueuses voitures de fonctions de l’État pour les remplacer par de basiques Renault 5. Il faisait tous ses voyages en classe touriste et ses collaborateurs étaient tenus de faire de même – quand il ne se déplaçait pas en « avion-stop »… Il est célèbre aussi pour son habitude de toujours visiter Harlem (et d’y faire un discours) avant d’arriver à l’ONU. Il est considéré par certains comme le Che Guevara africain. (Source : Wikipedia).

Je vous parle de lui en raison du « Discours sur la dette des pays africains » qu’il a tenu à l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) à Addis Abeba (Ethiopie) le 29 juillet 1987. Il permet de réfléchir d’une part au rôle que nous avons joué en tant que créancier, et d’autre part à l’ironie de se retrouver aujourd’hui gravement débiteur. Écoutons-le.


Discours de THOMAS SANKARA a ADDIS ADEBA

 

Vous pouvez le télécharger ici en pdf.

Ou le lire ici 🙂 :


Discours prononcé par Thomas Sankara sur la dette

« Un front uni contre la dette »

Prononcé à la 25e conférence des pays membres de l’OUA à Addis-Abéba le 29 juillet 1987

Au sujet du fonctionnement de l’OUA

Monsieur le président ; Messieurs les chefs des délégations : Je voudrais qu’à cet instant nous puissions parler de cette autre question qui nous tiraille : la question de la dette, la question de la situation économique de l’Afrique. Autant que la paix, elle est une condition importante de notre survie. Et c’est pourquoi j’ai cru devoir vous imposer quelques minutes supplémentaires pour que nous en parlions. Le Burkina-Faso voudrait dire tout d’abord sa crainte. La crainte que nous avons c’est que les réunions de l’OUA se succèdent, se ressemblent mais qu’il y ait de moins en moins d’intéressement à ce que nous faisons.

Monsieur le président : Combien sont-ils les chefs d’Etat qui sont ici présents alors qu’ils ont dument appelés à venir parler de l’Afrique en Afrique ? Monsieur le président : Combien de chefs d’Etats sont prêt à bondir à Paris, à Londres, à Washington lorsque là-bas on les appelle en réunion mais ne peuvent pas venir en réunion ici à Addis-Abeba en Afrique ? Ceci est très important. [Applaudissements] Je sais que certains ont des raisons valables de ne pas venir.

C’est pourquoi je voudrais proposer, Monsieur le président, que nous établissions un barème de sanctions pour les chefs d’Etats qui ne répondent pas présents à l’appel. Faisons en sorte que par un ensemble de points de bonne conduite, ceux qui viennent régulièrement, comme nous par exemple, [Rires] puissent être soutenus dans certains de leurs efforts. Exemple : les projets que nous soumettons à la Banque africaine de développement (BAD) doivent être affectés d’un coefficient d’africanité. [Applaudissements] Les moins africains seront pénalisés. Comme cela tout le monde viendra aux réunions.

Au sujet de la dette des pays africains

Je voudrais vous dire, Monsieur le président, que la question de la dette est en question que nous ne saurions occulter. Vous-même vous en savez quelque chose dans votre pays où vous avez du prendre des décisions courageuses, téméraires même. Des décisions qui ne semblent pas du tout être en rapport avec votre âge et vos cheveux blancs. [Rires] Son Excellence le président Habib Bourguiba qui n’a pas pu venir mais qui nous a fait délivrer un important message donné cet autre exemple à l’Afrique, lorsque en Tunisie, pour des raisons économiques, sociales et politiques, il a du lui aussi prendre des décisions courageuses. Mais, Monsieur le président, allons-nous continuer à laisser les chefs d’Etats chercher individuellement des solutions au problème de la dette avec le risque de créer chez eux des conflits sociaux qui pourraient mettre en péril leurs stabilités et même la construction de l’unité africaine ? Ces exemples que j’ai cités, il y en a bien d’autres, méritent que les sommets de l’OUA apportent une réponse sécurisante à chacun de nous quant à la question de la dette.

Nous estimons que la dette s’analyse d’abord de par son origine. Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui se sont transformés en  » assistants techniques « . En fait, nous devrions dire en assassins technique. Et ce sont eux qui nous ont proposé des sources de financement, des  » bailleurs de fonds « . Un terme que l’on emploie chaque jour comme s’il y avait des hommes dont le « bâillement » suffirait à créer le développement chez d’autres. Ces bailleurs de fonds nous ont été conseillés, recommandés. On nous a présenté des dossiers et des montages financiers alléchants. Nous nous sommes endettés pour cinquante ans, soixante ans et même plus. C’est-à-dire que l’on nous à amenés à compromettre nos peuples pendant cinquante ans et plus.

La dette sous sa forme actuelle, est une reconquête savamment organisée de l’Afrique, pour que sa croissance et son développement obéissent à des paliers, à des normes qui nous sont totalement étrangers. Faisant en sorte que chacun de nous devienne l’esclave financier, c’est-à-dire l’esclave tout court, de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer des fonds chez nous avec l’obligation de rembourser. On nous dit de rembourser la dette. Ce n’est pas une question morale. Ce n’est point une question de ce prétendu honneur que de rembourser ou de ne pas rembourser.

Monsieur le président : Nous avons écouté et applaudi le premier ministre de Norvège lorsqu’elle est intervenue ici même. Elle a dit, elle qui est européenne, que toute la dette ne peut pas être remboursée. Je voudrais simplement la compléter et dire que la dette ne peut pas être remboursée. La dette ne peut pas être remboursée parce que d’abord si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas. Soyons-en surs. Par contre si nous payons, c’est nous qui allons mourir. Soyons-en surs également. Ceux qui nous ont conduits à l’endettement ont joué comme au casino. Tant qu’ils gagnaient, il n’y avait point de débat. Maintenant qu’ils perdent au jeu, ils nous exigent le remboursement. Et on parle de crise. Non, Monsieur le président, ils ont joué, ils ont perdu, c’est la règle du jeu. Et la vie continue. [Applaudissements]

Nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous n’avons pas de quoi payer. Nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous ne sommes pas responsables de la dette. Nous ne pouvons pas payer la dette parce qu’au contraire les autres nous doivent ce que les plus grandes richesses ne pourront jamais payer, c’est-à-dire la dette de sang. C’est notre sang qui a été versé.

On parle du Plan Marshall qui a refait l’Europe économique. Mais l’on ne parle pas du Plan africain qui a permis à l’Europe de faire face aux hordes hitlériennes lorsque leurs économies étaient menacés, leurs stabilités étaient menacées. Qui a sauvé l’Europe ? C’est l’Afrique. On en parle très peu. On parle si peu que nous ne pouvons, nous, être complices de ce silence ingrat. Si les autres ne peuvent pas chanter nos louanges, nous en avons au moins le devoir de dire que nos pères furent courageux et que nos anciens combattants ont sauvé l’Europe et finalement ont permis au monde de se débarrasser du nazisme.

Au sujet du pouvoir financier

La dette, c’est aussi la conséquence des affrontements. Lorsqu’on nous parle de crise économique, on oublie de nous dire que la crise n’est pas venue de façon subite. La crise existe de tout temps et elle ira en s’aggravant chaque fois que les masses populaires seront de plus en plus conscientes de leurs droits face aux exploiteurs. Il y a crise aujourd’hui parce que les masses refusent que les richesses soient concentrées entre les mains de quelques individus. Il y a crise parce que quelques individus déposent dans des banques à l’étranger des sommes colossales qui suffiraient à développer l’Afrique. Il y a crise parce que face à ces richesses individuelles que l’on peut nommer, les masses populaires refusent de vivre dans les ghettos et les bas-quartiers. Il y a crise parce que les peuples partout refusent d’être dans Soweto face à Johannesburg. Il y a donc lutte et l’exacerbation de cette lutte amène les tenants du pouvoir financier à s’inquiéter.

On nous demande aujourd’hui d’être complices de la recherche d’un équilibre. Equilibre en faveur des tenants du pouvoir financier. Equilibre au détriment de nos masses populaires. Non ! Nous ne pouvons pas être complices. Non ; nous ne pouvons pas accompagner ceux qui sucent le sang de nos peuples et qui vivent de la sueur de nos peuples. Nous ne pouvons pas les accompagner dans leurs démarches assassines.

Monsieur le président : Nous entendons parler de clubs, club de Rome, club de Paris, club de Partout. Nous entendons parler du groupe des cinq, des sept, du groupe des dix, peut-être du groupe des cent, que sais-je encore ? Il est normal que nous créions notre club et notre groupe. Faisons en sorte que dès aujourd’hui Addis-Abeba devienne également le siège, le centre d’ou partira le souffle nouveau : Le Club d’Addis-Abeba.

Au sujet de la morale

Nous avons le devoir aujourd’hui de créer le front uni du Club d’Addis-Abeba contre la dette. Ce n’est que de cette façon que nous pourrons dire aux autres, qu’en refusant de payer, nous ne venons pas dans une démarche belliqueuse mais au contraire dans une démarche fraternelle pour dire ce qui est. Du reste les masses populaires en Europe ne sont pas opposées aux masses populaires en Afrique. Mais Ceux qui veulent exploiter l’Afrique sont les mêmes que ceux qui exploitent l’Europe. Nous avons un ennemi commun. Donc notre club parti d’Addis-Abeba devra également dire aux uns et aux autres que la dette ne saura être payée. Quand nous disons que la dette ne saurait être payée ce n’est point que nous sommes contre la morale, la dignité, le respect de la parole. Nous estimons que nous n’avons pas la même morale que les autres. Entre le riche et le pauvre, il n’y a pas la même morale.

La Bible, le Coran, ne peuvent pas servir de la même manière celui qui exploite le peuple et celui qui est exploité. Il faudra qu’il y ait deux éditions de la Bible et deux éditions du Coran. [Applaudissements] Nous ne pouvons pas accepter que l’on nous parle de dignité. Nous ne pouvons pas accepter que l’on nous parle du mérite de ceux qui paient et de perte de confiance vis-à-vis de ceux qui ne paieraient pas. Nous devons au contraire dire que c’est normal aujourd’hui. Nous devons au contraire reconnaître que les plus grands voleurs sont les plus riches. Un pauvre quand il vole ne commet qu’un larcin, une peccadille tout juste pour survivre et par nécessité. Les riches, ce sont eux qui volent le fisc, les douanes et qui exploitent les peuples.

Monsieur le président, ma proposition ne vise pas tout simplement à provoquer ou à faire du spectacle. Je voudrais dire ce que chacun de nous pense et souhaite. Qui ici ne souhaite pas que la dette soit purement et simplement effacée ? Celui qui ne le souhaite pas, il peut sortir, prendre son avion et aller tout de suite à la banque mondiale payer. Nous tous le souhaitons. [rires et applaudissements]

Ma proposition n’est pas non plus… Je ne voudrais pas qu’on prenne la proposition du Burkina Faso comme celle qui viendrait de la part de jeunes sans maturité, sans expérience. Je ne voudrais pas non plus qu’on pense qu’il n’y a que des révolutionnaires à parler de cette façon. Je voudrais qu’on admette simplement que c’est l’objectivité et l’obligation. Et je peux citer, dans les exemples de ceux qui ont dit de ne pas payer la dette, des révolutionnaires, comme des non révolutionnaires, des jeunes comme des vieux. Je citerai par exemple, Fidel Castro a déjà dit de ne pas payer, il n’a pas mon âge, même s’il est révolutionnaire. Mais je pourrais citer également François Mitterrand qui a dit que les pays africains ne pouvaient pas payer, les pays pauvres ne peuvent pas payer. Je pourrais citer madame le premier ministre…je ne connais pas son âge et je m’en voudrais de le lui demander. Mais… [rires] c’est un exemple. Je voudrais citer également Félix Houphouët-Boigny, il n’a pas mon âge. Cependant il a déclaré officiellement et publiquement, du moins pour ce qui concerne son pays, la Côte d’Ivoire ne peut pas payer. Or, la Côte d’ivoire est classée parmi les pays les plus aisés d’Afrique, au moins d’Afrique francophone. C’est pourquoi il est normal qu’elle paye plus, en contribution, ici [éclats de rires].

Mais, Monsieur le président, ce n’est donc pas de la provocation. Je voudrais que très sagement vous nous offriez des solutions. Je voudrais que notre conférence adopte la nécessité de dire clairement que nous ne pouvons pas payer la dette. Non pas dans un esprit belliqueux, belliciste. Ceci, pour éviter que nous allions individuellement nous faire assassiner. Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence ! Par contre, avec le soutien de tous, donc j’ai grand besoin, [Applaudissements] avec le soutien de tous, nous pourrons éviter de payer. Et en évitant de payer nous pourrons consacrer nos maigres ressources à notre développement.

Au sujet des armes

Et je voudrais terminer en disant que nous pouvons rassurer les pays auxquels nous disons que nous n’allons pas payer la dette, que ce qui sera économisé n’ira pas dans les dépenses de prestige. Nous n’en voulons plus. Ce qui sera économisé ira dans le développement. En particulier nous éviterons d’aller nous endetter pour nous armer. Car chaque fois qu’un pays africain achète une arme, c’est contre un Africain. Ce n’est pas contre un Européen, ce n’est pas contre un Asiatique, c’est contre un Africain. Par conséquent nous devons également dans la lancée de la résolution de la question de la dette trouver une solution au problème de l’armement. Je suis militaire et je porte une arme. Mais Monsieur le président, je voudrais que nous nous désarmions. Parce que moi je porte l’unique arme que je possède. D’autres ont camouflé les armes qu’ils ont. [Rires et applaudissement]

Alors, chers frères, avec le soutien de tous, nous pourrons faire la paix chez nous. Nous pourrons également utiliser ses immenses potentialités pour développer l’Afrique parce que notre sol et notre sous-sol sont riches. Nous avons suffisamment de quoi faire et nous avons un marché immense, très vaste du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Nous avons suffisamment de capacité intellectuelle pour créer ou tout au moins prendre la technologie et la science partout où nous pouvons les trouver.

Au sujet de la préférence africaine

Monsieur le président : Faisons en sorte que nous mettions au point ce Front uni d’Addis-Abeba contre la dette. Faisons en sorte que ce soit à partir d’Addis-Abeba que nous décidions de limiter la course aux armements entre pays faibles et pauvres. Les gourdins et les coutelas que nous achetons sont inutiles. Faisons en sorte également que le marché africain soit le marché des Africains. Produire en Afrique, transformer en Afrique et consommer en Afrique.

Produisons ce dont nous avons besoin et consommons ce que nous produisons au lieu de l’importer. Le Burkina Faso est venu vous exposer ici la cotonnade, produite au Burkina Faso, tissée au Burkina Faso, cousue au Burkina Faso pour habiller les Burkinabé. Ma délégation et moi-même, nous sommes habillés par nos tisserands, nos paysans. Il n’y a pas un seul fil qui vienne d’Europe ou d’Amérique.[Applaudissements] Je ne fais pas un défilé de mode mais je voudrais simplement dire que nous devons accepter de vivre africain. C’est la seule façon de vivre libre et de vivre digne. Je vous remercie, Monsieur le président.

La patrie ou la mort, nous vaincrons ! [longs applaudissements]

Thomas Sankara


Épilogue

Thomas Sankara« Ceci, pour éviter que nous allions individuellement nous faire assassiner. Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence ! […]La patrie ou la mort ! »

En effet, Thomas Sankara a été assassiné 75 jours plus tard, le 15 octobre 1987, à 37 ans, durant le coup d’État de son « ami » Blaise Campaoré, appuyé, semble-t-il, par le Libéria, la Lybie, la France et la CIA.

En avril 2006, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a condamné le Burkina Faso pour refus d’enquêter sur les circonstances de la mort de Thomas Sankara (et d’en poursuivre les responsables).

Blaise Campaoré est resté président du Burkina Faso jusqu’en 204, où il a été chassé du pouvoir par un soulèvement populaire.

Il a toujours été régulièrement reçu à Paris…

« Oser lutter, oser inventer l’avenir. » [Thomas Sankara]

P.S. une (magnifique) photo de Thomas Sakara a été reprise ici, pensant – à tort – qu’elle était libre de droits. Comme il n’en est rien, nous l’avons immédiatement supprimée quand elle nous a été signalée. Nous présentons nos excuses à l’auteur, Thierry Secretan.

Commentaire recommandé

Laurent Idlas // 29.07.2011 à 11h03

Quand j’ai commencé à lire j’ai cru que je rêvais…I had a dream…plus je lisais plus je croyais que je rêvais. Puis la réalité m’a rattrapé. Sans être arrivé à l’épilogue j’ai su. Cet homme a été assassiné…Hélas arrivé à l’épilogue je savais que je ne rêvais plus.
24 ans plus tard nous avons le monde que nous méritons, rien de plus rien de moins. Si nous, les peuples du monde, ne nous révoltons pas, ne nous insurgeons pas alors nous mériterons le sort qui nous attend et qui se précise de plus en plus chaque jour. Il n’y a qu’une mondialisation, globalisation qui vaille le coup: la révolution mondiale, globale.
Je remarque au passage combien « notre Nicolas » aime bien les dictateurs(enfin tant qu’ils sont utiles s’entend)…

75 réactions et commentaires

  • Laurent Idlas // 29.07.2011 à 11h03

    Quand j’ai commencé à lire j’ai cru que je rêvais…I had a dream…plus je lisais plus je croyais que je rêvais. Puis la réalité m’a rattrapé. Sans être arrivé à l’épilogue j’ai su. Cet homme a été assassiné…Hélas arrivé à l’épilogue je savais que je ne rêvais plus.
    24 ans plus tard nous avons le monde que nous méritons, rien de plus rien de moins. Si nous, les peuples du monde, ne nous révoltons pas, ne nous insurgeons pas alors nous mériterons le sort qui nous attend et qui se précise de plus en plus chaque jour. Il n’y a qu’une mondialisation, globalisation qui vaille le coup: la révolution mondiale, globale.
    Je remarque au passage combien « notre Nicolas » aime bien les dictateurs(enfin tant qu’ils sont utiles s’entend)…

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    • Arcousan09 // 16.10.2017 à 12h03

      Et il n’y a pas que Thomas Sankara. Tous ceux qui ont voulu l’émancipation de leurs pays c’est à dire se libérer du joug des USA, CIA et affidés ont été assassinés … et ceux à venir le seront aussi …
      Les représentants du … « bien » … de la … « liberté » … de la … « civilisation » … font régner leur ordre

        +15

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    • fanfan // 16.10.2017 à 20h32

      Aimé Césaire : Discours sur le colonialisme. PRÉSENCE AFRICAINE, Paris, 1955

      « Le fait est que la civilisation dite «européenne>, la civilisation «occidentale», telle que l’ont façonnée deux siècles de régime bourgeois, est incapable de résoudre les deux problèmes majeurs auxquels son existence a donné naissance : le problème du prolétariat et le problème colonial ; que, déférée à la barre de la « raison » comme à la barre de la « conscience », cette Europe-là est impuistante à se justifier ; et que, de plus en plus, elle se réfugie dans une hypocrisie d’autant plus odieuse qu’elle a de moins en moins chance de tromper.
      L’Europe est indéfendable. » …

      http://percaritatem.com/wp-content/uploads/2011/05/Cesaire-Discours-sur-le-colonialisme_French.pdf

        +5

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  • Nihil // 29.07.2011 à 11h16

    Merci de ce billet sur un Grand Homme (il paraît que l’on en cherche en ce moment…) quasiment inconnu dans nos riches (?) contrées qui avait pris des mesures révolutionnaires d’une portée pratique et symbolique étonnante. Il n’est pas, lui, resté à l’écart de l’Histoire, mais les historions (historiens histrions)ne le savent pas….Ses assassins, eux le savaient.

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  • hema // 29.07.2011 à 12h05

    Merci d’avoir ressuscité Thomas SANKARA.

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  • Hole Street // 29.07.2011 à 14h33

    Bonjour,
    J’ai découvert ce site très récemment, grâce à un lien. Je crains fort que, vu les circonstances, il devienne un de mes « écrans de chevet » préférés. Il y a quelques heures à peine, vous vous inquiétiez de savoir s’il y a encore des « grands hommes » en ce bas monde ; et si oui, où diable pouvait-on les trouver. Notez que je posais la même question sur d’autres blogs en début 2009! La même question, si simple, quoique déjà si remplie d’inqiétudes : « QUI ?? »

    Et l’exemple que vous apportez aujourd’hui ; et qui s’ajoute à tant d’autres, est limpide : quel est le fou, tout altruiste et sincère soit-il, qui va courir littéralement au suicide en osant se lever contre ces forces terriblement destructrices que nous stigmatisons depuis trop longtemps ?
    Je suis d’avis qu’à ce stade, il va d’abord falloir, hélas, que le chaos s’installe.
    Ah, j’oubliais : au vu de votre photo, je me dis qu’une fois encore, la valeur semble ne pas toujours attendre le nombre des années … et, si vous le permettez, je vous trouve un « petit côté Thierry Leluron » tout à fait sympathique !
    Continuez svp

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    • Ayudar // 16.10.2017 à 06h23

      Je crois que nous sommes prisonniers de la nature humaine, si un réseau ne serait pas assassiné, il serait noyauté par la cupidité et l’avidité de pouvoir.

        +1

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      • Catalina // 16.10.2017 à 08h46

        si cette « nature humaine » était indépassable, comment donc expliquez-vous le fait ce vivre dans un pays en paix ? le respect des autres, toutes ces lois pour la protection des gens ? etc

          +0

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  • RST // 29.07.2011 à 16h07

    Sur le même sujet, voila ce qu’écrivait Joseph Tchundjang Pouemi, économiste camerounais, (disciple de Maurice Allais), mort à 47 ans dans des circonstances troubles, si j’ai bien tout compris :

    « De l’Afrique, l’Histoire retiendra qu’après avoir été vidée de sa population la plus saine pour développer le Nouveau Monde, elle a fait l’objet d’un partage à Berlin et que le pacte colonial qui la livrait en morceaux au monde « civilisé » l’a meurtrie politiquement, humiliée moralement et appauvrie économiquement pendant trois quarts de siècle. Mais que, à cause des divisions internes, le réveil du lion africain qu’appelait l’empereur Haïlé Sélassié à la naissance de l’Organisation de l’unité africaine n’a pas eu lieu, et que dans un monde en profonde mutation, où les pays les plus puissants se regroupent pour élargir leurs marchés et produire à grande échelle, l’Afrique se désagrège à la cadence des égoïsmes de micro-Etats dont aucun, pas même le Nigeria, ne peut valablement affronter la compétition économique internationale. L’histoire retiendra que de l’Ethiopie à l’Afrique du sud en passant par le Zimbabwe, vingt ans après la libération d’une fraction importante de sa terre, l’Africain de 1980 est encore, au mieux, étranger chez lui. L’histoire retiendra que ceux de ses fils qui ont tenté de la faire respecter ont péri l’un après l’autre par des mains africaines, sans avoir le temps de la servir. L’histoire retiendra aussi que, pour ainsi l’asservir, l’instrument à varié dans le temps : le colon aventurier, le missionnaire, le militaire, l’administrateur, le mercenaire, le coopérant technique, l’expert en développement. Elle devrait retenir qu’un seul instrument, plus puissant, n’a pas changé de nom : la monnaie. »

    Je recommande fortement la lecture de son livre « Monnaie, servitude et liberté ». Il est tout simplement génial. C’est l’un des meilleurs ouvrages qu’il m’a été donné de lire sur la monnaie. Le concept de monnaie « bien vide qui se remplit » est lumineux.
    J’en parle notamment ici (pub) :
    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/2009/06/02/Monnaie%2C-servitude-et-libert%C3%A9-%3A-la-r%C3%A9pression-mon%C3%A9taire-de-l%E2%80%99Afrique

    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/2009/06/23/La-monnaie%2C-un-bien-vide-qui-se-remplit

    PS1 : Je recherche toute information pertinente au sujet de Joseph Tchundjang Pouemi, sa vie, son histoire,…

    PS2 : Olivier, la modération à priori, est-ce bien nécessaire ? J’avoue que je trouve ça assez pénible.

      +17

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    • xc // 16.10.2017 à 18h21

      « De l’Afrique, l’Histoire retiendra qu’après avoir été vidée de sa population la plus saine pour développer le Nouveau Monde… »
      Ce sont les Africains des côtes qui allaient au cœur du continent africain capturer des esclaves pour les revendre aux trafiquants européens ou américains. La traite a donc enrichi une partie de la population africaine.

        +2

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      • Téji // 16.10.2017 à 21h23

        « La traite a donc enrichi une partie de la population africaine. »
        oui… leur 1% (ou 1% de 1%…) !

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      • dkx // 20.10.2017 à 18h09

        « Ce sont les Africains des côtes qui allaient au cœur du continent africain capturer des esclaves pour les revendre aux trafiquants européens ou américains. La traite a donc enrichi une partie de la population africaine. »
        lol
        si je reprends votre exemple en le mettant en parallèle avec la conquête de l’ouest américain,
        donc des tribus indiennes ont aidés des colons américains à lutté contre d’autres tribus indienne. La conquête de l’ouest a donc enrichie une partie de la population indienne.

        et donc celon votre argumentation, qu’est ce que cela est sensé justifier?

          +0

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  • Louis Robert // 16.10.2017 à 00h57

    Il n’est pas vrai qu’il n’y a en ce monde que des soumis volontaires. Il y a eu, il y a et il y aura les millions d’indomptables… que l’on a assassinés, que l’on massacre et que l’on tentera de faire disparaître, comme si de rien n’était. Ce sont leurs mânes qui font subsister l’espoir et inspirent ceux qui, un jour, créent un monde tout neuf et triomphent.

      +4

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  • Catalina // 16.10.2017 à 01h09

    raph,

     » Si les citoyens américains n’étaient pas surendettés il n’y aurait pas eu de subprime.  » et la titrisation ?

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    • Catalina // 16.10.2017 à 01h17

      La Suède n’est pas un bon exemple car dès qu’il y a dérive des élus il y a sanctions. Je pense pour ma part que la corruption fait partie intégrante de nos problèmes, oui, c’est d’une telle évidence qu’il est inutile d’en parler, tant pis, j’en parle.

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  • Renard // 16.10.2017 à 04h04

    Pour comprendre les mécanismes de la dette africaine, il y a une conférence de François-xavier Verschave absolument indispensable : https://youtu.be/DEF0AvtgUTY

    A étudier de très près car désormais c’est nous français qui sommes la cible des vautours créanciers de l’Etat.

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  • willkane // 16.10.2017 à 04h08

    Un grand homme d’État injustement méconnu !
    Il a cherché à lutter contre la FranceAfrique et contre la corruption. Il a notamment mis au point la mesure visant à ce que les ministres ne puisse bénéficier que d’une voiture de fonction modeste (R5 à l’époque).
    On est dans le symbolique (d’aucun diraient le populisme) mais c’était une mesure donc devrait s’inspirer beaucoup d’hommes politiques …
    Une de ces initiatives méconnues pour faire évoluer les mentalités : Journée du marché au masculin au Burkina Faso
    http://m.afrik.com/article8181.html

    Un grand homme !

      +7

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  • fanfan // 16.10.2017 à 04h16

    Le chercheur au King’s College, Vincent Hiribarren, raconte son casse-tête pour accéder aux archives françaises sur l’assassinat de l’ex-chef d’Etat burkinabé.
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/03/13/ouvrons-les-archives-sur-le-meurtre-de-thomas-sankara_5093727_3212.html

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  • fanfan // 16.10.2017 à 04h29

    30 ans plus tard…
    Paris refuse toujours de lever le secret sur les archives. secret défense (http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/03/13/ouvrons-les-archives-sur-le-meurtre-de-thomas-sankara_5093727_3212.html).
    Le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres du monde, mis en coupe réglée par des décennies de dictature de Blaise Compaoré, homme de main de la Francafrique.

      +12

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  • Joanna // 16.10.2017 à 06h02

    Je connaissais cet excellent discours de Thomas Sankara, aussi merci de nous le remettre en mémoire.

    En passant je fais parfois des commentaires 10 fois moins longs que celui-ci, impossibles à proposer car un message péremptoire vient me dire qu’ils sont trop longs.

    Visiblement on dirait qu’il y a des privilégiés …

    Je précise d’ailleurs qu’un truc comme ça pour moi c’est imbuvable et je ne lis en aucun cas.

      +2

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    • Ayudar // 16.10.2017 à 07h09

      Tiens c’est vrai, y’a pas un message nous disant de ‘résumer notre pensée’ quand on écrit trop ici ? Personnellement ça a eu tendance à me faire renoncer à contribuer aux commentaires.
      C’est frustrant d’écrire une demi heure pour en effacer les trois quarts.

      En matière de modération je suis d’avis de tout laisser passer, c’est plus transparent quant à la réalité de ce média et de son public. J’aime lire tous les commentaires, des plus débiles aux plus instruits, ils portent toujours une information, voir un enseignement.

      Sinon Raph: vos réflexions sont intéressantes. Vous définiriez-vous comme un pragmatique ? Un réaliste ?

        +1

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  • Duracuir // 16.10.2017 à 06h49

    Une preuve de plus que la politique des occidentaux à l’égard de l’Afrique est carrément digne du plus minable des maffieux. Exactement comme chez les voyous, on bute le gêneur, mais en plus, comme chez les voyous c’est toujours les meilleur pote qui fait le job.
    Beuuurk.
    Et qu’on ne vienne pas me dire que c’est pour l’intérêt supérieur de la France. Surtout pas. La fortune des quelques industriels et les comptes offshore de quelques politiciens ne constituent pas l’intérêt de la France.

      +16

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  • josé // 16.10.2017 à 07h41
  • Dids // 16.10.2017 à 07h42

    Le sens moral naît au cœur de soi. Les livres économiques constituent la bible des pouvoirs financiers… si vous justifiez de priver de sa terre, de son eau, de son air, un homme qui ne peut remplir votre coffre plus fort , libre à vous. Au final, vous resterez seul juge de votre humanité.

      +2

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  • Merlin // 16.10.2017 à 07h45

    Très cher Raph’,

    je souhaite vous rappeler que ce sont les soviétiques qui ont le plus participé à l’effort de guerre contre l’Allemagne nazie, et certainement pas les USA. Vous trouverez ici même quelques billets bien documentés à ce sujet.

    Tout de bon.

    M. « Chercheur au CNRS. » 😉

      +8

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  • Perret // 16.10.2017 à 07h49

    Thomas Sankara aura pour lui sa franchise et le fait de n’avoir pas eu l’occasion d’assumer l’exercice du pouvoir dans la durée. Mais son successeur, qui est resté trop longtemps au pouvoir, a fortement amélioré la situation économique de son pays, qui, effectivement, se redressait déjà sous Sankara. De ce point de vue, il a continué sur la même ligne avec une nette amélioration jusqu’en 1991, un recul juste après la chute de l’URSS puis une croissance rapide après 1994. Le Burkina Faso des années 2000 attire un grand nombre de jeunes cadres africains de toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà. Son élimination, d’abord liée à son incapacité à organiser sa succession est le fait d’une révolution orange dirigée depuis l’ambassade des Etats-Unis. Honorer la mémoire de Sankara ne doit pas servir à cacher le fait que la chute de Compaoré est une régression pour ce pays désormais le jouet d’intérêts purement étrangers.

      +6

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  • Philippe30 // 16.10.2017 à 08h09

    @Raph

    Vous n’avez rien compris au monde dans lequel vous vivez.

    Prenez du recul et analyser les informations fournies par Aurelien.

    Regardez le positionnement des USA autour de la Russie , cela ne vous interroge pas ?

    Imaginez une base Russe au Mexique ou au Canada ????

    Les USA sont un pays prédateur , ils sont responsables du génocide des Indiens , des bisons pour affamer les Indiens.

    Ensuite les USA n’ont fait que la guerre ; ils n’ont eu de cesse de manipuler les gouvernements ceci afin de maintenir leur domination sur le monde par le dollar.

    Le président des USA est un pion manipulé par le complexe miltaro industriel qui veux la guerre en permanence pour s’accaparer les matières premières , vendre des armes aux pays limitrophes .

    Il suffirait que la plupart des pays se joigne à la Russie et à la Chine pour que le vautour soit défait de ses plumes de malheur et que le monde puisse vivre en paix.

    Ceci n’est pas dans la culture occidentale où l’école et les médias nous rappelle en permanence le danger de l’ours Russe alors que le vrai danger vient du vautour US.

    Philippe

      +11

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  • Jacquesjacques // 16.10.2017 à 08h12

    Je découvre l’existence de Thomas Sankara. Avec de tels hommes l’humanité peut espérer. Réalisme,générosité,bon sens et sens de l’humour…il avait tout !

      +9

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  • calal // 16.10.2017 à 08h15

    Emprunter pour se payer un véhicule dans le cadre de son activité de livreur, c’est pas comme acheter un coupé sport pour faire le malin. C’est le B-A BA d’un investissement productif.

    non amha c’est le baba du « je veux tout tout de suite parce que je le vaux bien »…on commence a livrer a velo, puis avec une vieille voiture d’occasion… sinon on ne se plaint pas du pouvoir des banksters…
    quand je vois tous ces mecs qui creent leur boite avec un credit et qui achetent le dernier fourgon neuf a la mode…je crois que vous devriez vous informer sur le concept de marketting ( rappel: c’est comment vendre plus cher n’importe quoi a n’importe ou comment mettre la plus grand distance entre le prix d’un objet et sa valeur)

      +0

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  • calal // 16.10.2017 à 08h25

    c’est pareil pour les francais. et a priori pour tous les hommes. nul n’est prophete dans son propre pays…la jalousie est un mal universel. trouver qui est un leader digne d’etre suivi est une tache difficile et fatiguante. et apres l’avoir trouve,il faut encore avoir le courage de le suivre. « vends tes biens et suis moi » :le mec ne l’a pas fait parce qu’il possedait des grandes richesses…

      +1

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  • Christian Gedeon // 16.10.2017 à 08h33

    Hum…vu comme ça,ça justifie toutes les saloperies que subissent les africains,non? Je crains que vous ne soyez à côté de la plaque’ de la réalité…les africains ont été volés comme au coin du bois,avec le complicité d’autres africains,peut être,protégés par des « intérêts » connus….mais ils ont été volés,exploités,leurs terres subtilisées,sans voir,à part quelques dirigeants et leurs séides,la queue d’un…regardez l’état de l’Afrique aujourd’hui . Guerres partout,famines,massacres. Dans l’indifférence quasi générale…c’est pas bon du tout,pour les africains,mais aussi pour  » nous » …et on ve le voir tres rapidement.

      +3

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  • max // 16.10.2017 à 08h47

    Des argumentaires passionnants notamment dans les longs exposés de Raph et Aurelien.
    Sur la lutte contre l’Allemagne pendant les deux guerres, les africains, par rapport a leurs situations ont été de la chair a canon (comme l’ont été les bretons lors de la 1ere guerre) et peuvent donc avoir le sentiment que par le sang versé, ils ont fait basculer la guerre.
    Mais on sait que c’est les USA et l’URSS qui l’ont fait basculer, ce qui n’enlève rien au fait que la France a enrôlé des populations d’Afrique et d’Asie.
    Sur l’après guerre même constat.
    La France fit venir énormément d’Africains pour aller sur les chaines d’usinages, de montages et dans le bâtiment, avec un moteur de recherche tapez Bouygues et immigration.
    Pendant ce temps le Japon mettait au point ses automates sans passer par l’immigration.
    Aujourd‘hui le plus grand marché des automates est la Chine et depuis 2016 c’est la Chine qui en fabrique le plus.
    Le choix a été fait d’investir dans l’immigration plutôt que dans les automates, nous en payons les conséquences.
    Les Africains eux ont le sentiment de ne pas avoir été payé de retour par l’ancien colonisateur, ce que l’ont peut comprendre.

      +2

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    • Furet // 16.10.2017 à 10h35

      C’est surtout l’URSS qui a fait basculer la guerre contre l’Allemagne.

        +8

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    • Sandrine // 16.10.2017 à 10h56

      « Les africains, par rapport a leurs situations ont été de la chair a canon et peuvent donc avoir le sentiment que par le sang versé, ils ont fait basculer la guerre. »
      Est-ce qu’on dispose de statistiques sur le nombre de morts/blessés au combat de la seconde guerre mondiale qui mette en rapport le nombre de soldats Africains par rapport, par exemple au nombre de soldats soviétiques ou anglo-américains?
      « La France fit venir énormément d’Africains pour aller sur les chaines d’usinages, de montages »… Oui, déjà pendant la seconde guerre mondiale, d’ailleurs, et cette main d’oeuvre immigrée (souvent de force, mais pas toujours) travaillait pour la machine de guerre nazie via la France de Pétain.

      Le monde est bien complexe décidément.

        +1

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      • Alfred // 16.10.2017 à 12h22

        Oui il existe ce genre d’études pour la première guerre mondiale. Les Africains chair à canon c’est un mythe. C’est même légèrement l’inverse par rapport aux metros pour une raison bien simple: l’adaptation au climat (et « gérés » en fonction par l’état major). je ne crois pas qu’il y ait vraiment de débat sur ce sujet parmis les historiens sérieux.
        Pour remettre en perspective on pourrait parler des indochinois et même des chinois (nombre et rôle à l’arrière).
        Enfin le seul fait documenté de « surmortalité » des Africains est l’exposition au racisme des troupes allemandes (choquées que les Français « s’abaissent » à utiliser aussi des Africains contre eux) qui les ont plus que les prisonniers métro exécutés.
        Bref. Sankara un héros et visionnaire indubitablement. Mais comme tout les politiques il lui est arrivé de réécrire l’Histoire pour servir son discours (aussi légitime soit ce dernier).
        (Sankara me fait penser à Bourguiba (autre héros trop peu connu) et à… Kadafi : autre très jeune militaire véritablement révolutionnaire ; l’un est mort jeune en laissant un bon souvenir l’autre est mort assez vieux pour en laisser un plus mauvais. Il n’empêche que ce fut aussi un révolutionnaire anti impérialiste reconnu comme tel sur le continent (et un dictateur aussi)).

          +5

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    • xc // 16.10.2017 à 18h13

      Les Bretons chair à canon, ça se discute. Il y a eu une étude dans Le Monde (papier) il y a quelques années.Les paysans ont été, proportionnellement à leur effectif, plus mobilisés que les ouvriers. Ce sont donc les départements à prédominance agricole qui ont eu le plus de pertes. Si les départements de Bretagne en ont eu beaucoup, ce sont ceux du Centre qui en ont eu le plus.

        +3

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  • some // 16.10.2017 à 09h39

    > Or elle n’est pas morale. Elle est dure et injuste

    C’est un peu comme la bêtise humaine, je crois, les homme ne naissent pas dur et injuste entre eux, ils sont éduqués à le devenir.

    Mais bon bref, tout ce P pour justifier le dogme indépassable de la dette ? Toute cette pinaillerie alors que d’autres crèvent de cette inhumanité, vous êtes sérieux ?

    A quoi bon la morale, ou la justesse d’une théorique économique, si c’est pour s’humilier à la tache la plus élémentaire qui nous est donné, survivre ensemble.

      +0

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  • Dmitry // 16.10.2017 à 09h57

    « Fondamentalement il voit la vie sous l’angle moral. Or elle n’est pas morale. Elle est dure et injuste. »

    Alors, vous voyez la vie sous l’autre l’angle et croyez qu’il n’y a plus de place au moral dans notre societé?

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  • BOURDEAUX // 16.10.2017 à 10h25

    Malgré quelques outrances, le discours est fascinant d’intelligence, de sincérité et de spontanéité. Et la dernière phrase : « nous devons accepter de vivre africains, c’est la seule façon de vivre libre et digne » lève le voile sur ce qui, peut-être, est la source de nombreux maux en Afrique depuis trop longtemps.

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    • Sandrine // 16.10.2017 à 11h02

      Ne pas oublier non plus que les investissements financés par les dettes ont été conseillés par les occidentaux pour que les Africains puissent se conformer au modèle de développement économique occidental- au total mépris de la culture africaine et de sa façon « d’etre au monde ».

        +7

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  • SanKuKai // 16.10.2017 à 10h37

    Juste un exemple de pays fortement endetté aujourd’hui et qui reste dans le thème de l’article: La Libye.
    D’après votre argument les Libyens sont soudainement devenus mauvais gestionnaires.
    Quand des cambrioleurs passerons chez vous, et raserons votre maison n’oubliez pas de remercier le gentil banquier qui vous aidera de toute son empathie à racheter une maison.

      +3

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    • step // 17.10.2017 à 12h36

      surtout quand le banquier a donné les clés de votre maison aux voleurs…

        +2

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  • Patte blanche // 16.10.2017 à 10h54

    J’aimerais bien savoir ce qui s’est passé lors de la fin de sa gouvernance et bien que l’on ne connaisse pas toute la vérité sur son assassinat.
    Un coup d’état reposant toujours sur un soutien, ou en partie, de la population et hormis les intérêts probables de pays extérieurs (dont le notre), que reprochait-on à M.Sankara ? Qu’est ce qu’il avait raté ?
    Il y a très longtemps (avant internet), j’avais visionné un reportage sur lui à la TV et il m’avait marqué (impossible de remettre la main dessus). De mémoire, il y avait un mouvement des enseignants contre sa politique.

      +0

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    • Pierre Bacara // 17.10.2017 à 02h05

      SANKARA, MITTERRAND ET LES BURKINABE

      « […] que reprochait-on à M.Sankara ?  »

      A Paris, tout simplement de ne pas marcher droit. Sankara était incorruptible, ce qu’il y a de pire en politique car avec ces gens-là, il ne reste que les balles. Or en Françafrique, Paris ne voulait voir qu’une seule tête. Le président François Mitterrand, l’un des grands manitous de cette dernière, disait que si une seule de ses pièces se détachait, tout le puzzle s’effondrerait. Le temps lui a donné tort – sur ce point du moins.

      Au Burkina, Sankara a laissé l’image d’un homme aimé et admiré mais assez régulièrement exaspérant.

        +1

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    • Pierre Bacara // 17.10.2017 à 02h32

      « Qu’est ce qu’il avait raté ? » (I)

      Ce qui m’a semblé ressortir de la mémoire de Sankara au Burkina, c’est la fierté. Etrangement, sur un continent où les frontières signifient rarement quoi que ce soit, il y a au Burkina un sentiment, non-dit mais qui flotte dans l’air, d’appartenir à une nation, à un peuple, et d’en être fier ; Sankara est l’image visible de ce mystère. Ce sentiment est d’autant plus difficile à expliquer que le pays n’est pas gâté par la nature : c’est un pays sec, sans accès à la mer et sans fleuve. En revanche, il est relativement homogène ethniquement : en gros, ou trouve à l’ouest les Bobo (capitale Bobo-Dioulasso, littéralement le « pays des Bobos qui parlent le dioula »), à l’est les Mossi. Les Mossi sont taiseux et lève-tôt, les Bobos extravertis et inspirés. Le mélange des deux donne un pays pétillant aux resources morales certaines ; d’où, peut-être, le succès croissant du FESPACO bisannuel (festival panafricain du cinéma, événement culturel global avec projections, concerts…) – que j’ai toujours raté.

        +2

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    • Pierre Bacara // 17.10.2017 à 02h45

      LA JOURNEE DU MARCHE DES HOMMES

      “Qu’est ce qu’il avait raté ?” (II)

      Au Burkina, les histoires que l’on raconte sur Sankara peuvent être un but de voyage en soi.

      En voici une parmi d’autres : un beau matin, Sankara décide d’une « journée du marché des hommes ». La règle est d’une simplicité biblique : de l’aube au couchant, seuls les hommes ont accès aux marchés (à l’exception des commerçantes) ; treillis et AK 47 sont présents à l’entrée de ces derniers – à l’africaine – pour vérifier l’application de la chose. Résultat : dans un pays où les frigos sont rares et où il faut donc faire les courses fréquemment, voilà la gent masculine burkinabé grouillant soudain dans les marchés, suant de peur de se tromper sur les prix – jamais affichés nulle part en Afrique. Pourquoi une telle initiative ? « Afin qu’au Burkina, les hommes prennent conscience de ce que les femmes pourraient acheter avec l’argent qu’ils claquent dans les bars » – dixit Sankara.

        +5

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    • Pierre Bacara // 17.10.2017 à 03h02

      “Qu’est ce qu’il avait raté ?” (III)

      Moins populaire par exemple, l’interdiction de laisser les animaux domestiques – vaches, chèvres, poules et autres… se promener en liberté sur les routes afin d’éviter les accidentsde la route. Autant interdire le thé en Angleterre : l’affaire a provoqué un chaos indescriptible, la police chassant et capturant les bestioles et faisant pleuvoir les amendes sur une population littéralement épouvantée. Dans un pays pauvre, c’est précieux, une poule.

      On raconte aussi qu’il lui est arrivé d’envoyer l’armée attraper les fonctionnaires par la peau du cou dans les bars pour les ramener au travail à coups de pieds dans les fesses.

      Quant à l’histoire de son amitié avec Blaise, elle est vraie. Les témoins oculaires sont nombreux: Thomas et Blaise étaient, depuis l’enfance, des amis, des frères inséparables. Leur histoire est maintenant entrée au panthéon des légendes africaines, ces histoires tristes, philosophiques et apparemment sans fin dont les Africains ne peuvent se passer de génération en génération.

        +4

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    • fanfan // 17.10.2017 à 11h15

      Avec le retour de la droite à Matignon, la ré-activation des réseaux RPR-Foccart, la France complote pour le faire chuter. Selon diverses sources, la Côte d’Ivoire agissait en sous-main pour corrompre certains acteurs haut placés du régime, menait une campagne de salissement du capitaine Sankara. Le Mali, le Togo multiplient les provocations, tentant d’embarquer le Burkina Faso dans une guerre qu’elle perdrait. Le 15 octobre 1987, il est assassiné lors d’une session extraordinaire du Conseil national de la révolution, pris d’assaut par un commando militaire armé de grenades, de fusil-mitrailleurs. Le commanditaire de l’assassinat ne fait guère de doute, c’est celui qui a profité du crime. Son meilleur ami, que beaucoup décrivent comme ambitieux, jaloux, sans convictions : Blaise Compaoré, approché depuis plusieurs années par la Côte d’Ivoire et la France.

        +2

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    • fanfan // 17.10.2017 à 11h16

      Dès son arrivée au pouvoir, Compaoré rétablit des relations cordiales avec la France. Il coupe les liens avec Moscou et la Havane. Dès 1991, il obéit docilement aux plans d’ajustement structurel du FMI, aux projets de privatisation qui vont ruiner le pays, toujours un des plus pauvres de la région. Les acquis de la révolution burkinabée sont déconstruits, la mémoire de Sankara officiellement oubliée. La France a fait de Compaoré, dirigeant corrompu, criminel, son pilier dans la région. Il est devenu son médiateur favori dans les crises ivoiriennes, maliennes récemment. Blaise Compaoré est un dictateur régulièrement élu avec 80 % des voix comme en 2005, en 2010.

        +1

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    • fanfan // 17.10.2017 à 11h18

      La presse malienne a évoqué le double jeu de Compaoré au Mali, avec un soutien potentiel apporté en sous-main aux djihadistes pour déstabiliser son voisin, et s’imposer comme un personnage central dans la région. La France baisse les yeux bien sûr.

      Compaoré a trempé dans d’autres conflits régionaux, comme au Sierra Leone, au Libéria, avec son sinistre ami Charles Taylor, contribuant au trafic de diamants régional et à des conflits fratricides.

        +1

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    • Patte blanche // 17.10.2017 à 17h30

      Pierre B. et Fanfan : Merci pour ces précisions.
      Je ne sais pas grand chose, ce que je cherchais à savoir c’est si il y aurait des mauvais choix ou des erreurs ou des maladresses ou … ne dépendant que de T.Sankara (bien que je sois pleinement d’accord et admiratif sur ce qu’il souhaitait faire pour son pays) et non des raisons que l’on connaît ou que l’on soupçonne venant d’autres pays dont le notre, les USA et la Lybie sous Khadafi, par exemple.

      J’ignorais pour les contrôles sur les prix dans les marchés et l’interdiction des animaux domestiques par les forces de Sankara que l’on devine plutôt sévères voir excessifs.

      Après plusieurs recherches rapides, il semblerait qu’il ait choisi d’exercer son autorité (et les contrôles) ‘au nom du peuple’ sur le pays par les CDR (comités de défense de la révolution), c’est à dire des milices composés de militaires, à priori jeunes. Malheureusement, ces derniers (ou une partie) auraient fait des excès en exerçant la terreur. Et T.Sankara a dénoncé ces actes par la suite.

      Pour les enseignants, il souhaitait ‘l’école nouvelle’ et aurait viré bon nombre d’enseignants pour les remplacer par d’autres mais du coup peu expérimentés, ce qui a engendré d’autres problèmes liés à de mauvaises autorités dans les écoles.

      (tout ceci sans vérification de ma part, pour info – je cherche simplement à comprendre)

        +0

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  • tom // 16.10.2017 à 11h44

    « Qui a sauvé l’Europe ? C’est l’Afrique. »

    Grotesque… çà décrédibilise l’ensemble de son propos, fort intéressant pourtant, sur plusieurs points.

      +6

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    • Pegaz // 16.10.2017 à 23h02

      « Grotesque… çà décrédibilise l’ensemble de son propos »

      Jugement rédhibitoire à votre encontre car :

      Que reste-t-il de l’Europe après l’amnistie française de juin 1940 ?
      Auriez-vous oublié les campagnes africaines ?
      Auriez-vous oublié auprès de quels armées s’est constituée la résistance ?
      Auriez-vous oublié l’engagement des populations des colonies anglaises, françaises et belges ?
      Qui et quoi défendaient-ils ?

        +1

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      • tom // 17.10.2017 à 15h22

        80000 …juste 80000 hommes engagés en 39 venant d ‘Afrique….et de surcroît vous sous-entendriez que la résistance se serait constitué… d’ où???? n ‘ajoutez pas le pathétique au grotesque !!

        (plus de 20 millions de morts soviétiques en comparaison à la fin de la guerre)…Alors, votre « rédhibitoire »….

        Ne pas minorer, mais ne pas exagérer,..merci.

          +1

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    • BOURDEAUX // 17.10.2017 à 18h48

      je partage, c’est d’ailleurs en pensant à ce propos que je parlais d' »outrances » dans mon post plus haut.

        +0

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  • xc // 16.10.2017 à 18h22

    Juste pour dire, à tout hasard, que l’Eglise catholique s’est prononcée pour l’abolition de la dette du Tiers-monde.

      +2

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  • Fritz // 16.10.2017 à 21h43

    Pourquoi le commentaire de Raph a-t-il été supprimé ?

      +2

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  • Krystyna Hawrot // 16.10.2017 à 21h43

    Un site qui presente l’actualité des luttes pour que justice soit faire pour Thomas Sankara
    http://thomassankara.net/
    et le site du mouvement du Balai Citoyen qui a réussi à chasser Blaise Compaoré (mais qui peine à se constituer en mouvement politique pour proposer un système alternatif, helas)
    https://www.facebook.com/CitoyenBalayeur

      +1

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  • ig // 16.10.2017 à 22h04

    A Malte, assassinat aujourd’hui d’une blogueuse ayant mis à jour des scandales de corruption et évasion fiscale ( dans les Panamapapers, notamment).
    Il y a toujours des gens courageux, il y a toujours des assassinats.

    https://www.romandie.com/news/ZOOM-Malte-assassinat-d-une-blogueuse-qui-avait-accuse-le-gouvernement-de-corruption/853432.rom

    http://www.lefigaro.fr/international/2017/10/16/01003-20171016ARTFIG00332-malte-une-celebre-journaliste-d-investigation-assassinee.php

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  • Laurent // 17.10.2017 à 00h16

    Le texte de Raph de ce matin qui répondait à un intervenant m’avait beaucoup interpellé.Je reviens ce soir pour le consulter de nouveau et constate qu’il a disparu .
    Quel est le motif de cette dommageable suppression ?

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  • Pierre Bacara // 17.10.2017 à 01h47

    TEMOIGNAGE

    Dans une autre vie, cinq ans après la mort de Sankara, je vivais au Burkina. Au début à Bobo (Dioulasso), puis à Ouaga(dougou), la capitale. Par un de ces soleils couchants irréels dont l’Afrique a le secret, je sirotais – à Bobo – une bière arctique sortie d’un congélateur gargantuesque, lorsque deux mômes approchent de moi, pieds nus et en short.

    Que vendaient-ils ? Des portraits de Thomas Sankara, et rien d’autre. Alors que Blaise (Campaoré) était au pouvoir depuis cinq ans.

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  • Pierre Bacara // 17.10.2017 à 03h11

    L’EPOQUE SANKARA

    Une dernière, que j’avais oubliée. Plusieurs années avant moi, un mien ami était allé au Burkina avant moi, du temps où Sankara était président. Ce qui l’avait frappé ? La vaste banderole surplombant l’aéroport de Ouaga, sur laquelle était écrit en grandes lettres à l’attention des visiteurs : « LE PAYS N’EST PAS A VENDRE ».

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    • Alfred // 17.10.2017 à 11h17

      “LE PAYS N’EST PAS A VENDRE”
      J’aurai adoré voir une banderole pareille dans une tribune du PSG.
      Les vendus ne sont pas que les gros richards à cigares. Notre peuple est vendu aussi.

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  • fanfan // 17.10.2017 à 11h32

    Le 4 décembre 2013, dirigeants d’entreprises français et africains étaient réunis à Bercy pour un « forum économique » France-Afrique, précédant le dit « Sommet pour la paix et la sécurité » en Afrique des 6-7 décembre accompagnant l’intervention armée en Centrafrique.
    « Nous avons besoin de l’Afrique », « L’Afrique est notre avenir », « Un partenariat franco-africain pour l’avenir » : la ligne politique de l’impérialisme français est indiqué, le cap est donné vers l’Afrique sub-saharienne.
    Pour comprendre les raisons des interventions françaises en Libye, au Mali, en Centrafrique, c’est ce « Forum de Bercy » qu’il faut étudier.

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  • fanfan // 17.10.2017 à 11h37

    Il réunissait plus de 750 dirigeants d’entreprises, représentants gouvernementaux, collaborateurs de fondations, français et africains.
    Ce « forum de Bercy » permet d’éclairer l’actualité du concept d’impérialisme dans son essence léniniste : une fusion du capital bancaire et industriel, l’État au service des monopoles, pour le partage du globe entre blocs impérialistes et la conquête de nouvelles sources d’investissement captives et profitables…
    L’envers du décor n’est pas évoqué bien sûr, ou de façon euphémique. L’Afrique est un el-dorado pour les investisseurs étrangers car elle promet des plus-values colossales, grâce à la corruption des élites, la faible redistribution aux travailleurs, les ententes monopolistiques.
    https://socio13.wordpress.com/2014/02/10/le-medef-a-lassaut-de-lafrique-la-nouvelle-ruee-vers-lafrique-de-limperialisme-francais/

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    • ai // 17.10.2017 à 15h10

      poncifs.com…

      Tu préfères peut être laisser l Afrique aux américains ou aux chinois????

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  • thmos // 17.10.2017 à 15h17

    On pourrait imaginer à peu près le même discours en remplaçant le terme burkinabé par celui de français. On entendrait chez nous les mêmes rires incrédules dans l’équivalent de mêmes assemblées de crétins et de corrompus. On ne pourrait par contre imaginer aujourd’hui un président déclamer sans note un discours aussi grand.

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  • Jean Marc // 18.10.2017 à 14h40

    « On parle du Plan Marshall qui a refait l’Europe économique. Mais l’on ne parle pas du Plan africain qui a permis à l’Europe de faire face aux hordes hitlériennes lorsque leurs économies étaient menacés, leurs stabilités étaient menacées. Qui a sauvé l’Europe ? C’est l’Afrique. »

    Oui il y a eu des troupes coloniales c’est un fait avéré mais elles ont participé sans plus à l’effort de guerre, je penche plutôt pour les 27 millions de morts russes dans le sauvetage de l’Europe avec l’incroyable production de guerre US.

    Et puis comparer Sankara dans Wikipédia à Che Guevara quand on sait ce que fut le Che ce n’est pas vraiment un compliment, Sankara mérite mieux que cela.

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  • Nanker // 18.10.2017 à 22h19

    A noter que RFI – la radio qui a lentement sombré au niveau de « LIbé » depuis que l’excellent Richard Labévière en a été chassé par Christine Ockrent – propose actuellement un fort intéressant dossier en 6 parties sur la mort de Sankara avec documents inédits :

    http://webdoc.rfi.fr/burkina-faso-qui-a-fait-tuer-sankara/chap-01/

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